Vie de Mlle Mance et Hôtel-Dieu de Villemarie (Table) COMPLET

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Message  Louis Lun 26 Nov 2012, 12:25 pm

v. Le séminaire de Saint-Sulpice est dans l'impuissance de rendre
les 22,000 livres et de reprendre les cent arpents de terre.

Mais ces offres n'ayant pas été acceptées, le supérieur répondit qu'elles seraient trop onéreuses au séminaire (2). « Il est certain, ajoutait-il, qu'on a eu droit de faire ce qu'on a fait quand on a pris les 22,000 livres de l'Hôtel-Dieu, et qu'on a donné des terres en échange. On voudrait nous donner des scrupules sur cette affaire, mais j'ai témoigné à Monseigneur de Québec que je ne voyais point qu'il y eût la moindre difficulté pour notre conscience (3).

« Nous sommes parfaitement en repos de ce côté et bien fondés en raison (1). Pourquoi vous charger de reprendre ces terres, puisque vous en avez déjà trop, et que celles que vous avez vous coûtent plus à cultiver qu'elles ne vous rapportent de revenu? Si la maison était en état de faire des libéralités et des aumônes, j'écouterais volontiers la proposition qu'on vous a faite, quand même elle vous serait onéreuse. Mais dans l'état où vous êtes, le séminaire de Montréal n'ayant pas de quoi entretenir ceux qui travaillent (ce qui nous oblige à n'y envoyer que des messieurs qui puissent payer leur pension), je ne vois pas de meilleur moyen de le ruiner bientôt que de lui imposer de nouvelles charges. Comme c'est un ouvrage de Providence que DIEU seul a soutenu jusqu'à présent…

____________________________

(2) Lettre de M. Tronson à M. Ranuyer, du 1er mars 1684.
(3) Lettre de M. Tronson à M. Remy, de 1680, etc.
(1) lettre de M. de Baluze à M. Remy, du 22 avril 1695.

A suivre…

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Message  Louis Mar 27 Nov 2012, 9:41 am

v. Le séminaire de Saint-Sulpice est dans l'impuissance de rendre
les 22,000 livres et de reprendre les cent arpents de terre.
(suite)

… « Comme c'est un ouvrage de Providence que DIEU seul a soutenu jusqu'à présent, j'espère qu'il le fera de même à l'avenir; mais il ne faut pas abuser de son secours, ni faire sur ce fondement plus qu'on ne peut (2). »

Le supérieur engagea cependant ses ecclésiastiques à faire quelques nouvelles concessions à l'Hôtel-Dieu (3).

Ils lui donnèrent à foi et hommage sept ou huit arpents de terre renfermés dans l'enclos de l'établissement, à condition qu'ils seraient partagés également entre la communauté des hospitalières et les pauvres (1).

Ils donnèrent aussi à l'Hôtel-Dieu deux cents arpents de bois debout à foi et hommage (2), en stipulant que l'une et l'autre de ces concessions ne pourraient être vendues ni aliénées, sous peine d'être réunies au fief des seigneurs (3).

« Messieurs de Saint-Sulpice, si généreux et si affectionnés aux intérêts de cet hôpital, ajoute la sœur Morin, lui ont fait en outre de cela plusieurs aumônes dans ses besoins, et le desservent journellement pour le spirituel avec bien du zèle et de la charité depuis son établissement (4). »

Malgré toutes ces concessions, l'affaire des 22,000 livres fut encore remise sur le tapis une multitude de fois, jusqu'à ce qu'enfin, en 1695, M. de Saint-Vallier, successeur de M. de Laval, en ayant pris connaissance, jugea qu'on ne devait plus en parler (5).

_________________________________

(2) lettre de M. Tronson à M. de Casson, du 10 avril 1684.
(3) lettre du même à M. Ranuyer, du1er mai 1684.
(1) Archives de l’Hôtel-Dieu de Villemarie, acte du 9 janvier 1682.
(2) acte du 9 mai 1687.
(3) Archives du séminaire de Saint-Sulpice à Paris ; consultation de M. Martin, avocat, 1701.
(4) Annales des hospitalières de Villemarie.
(5) lettre de M. de Baluze à M. Remy, du 22 avril 1695.

A suivre : VI. Conduite de la Providence sur l'Hôtel-Dieu dans l'affaire des 22,000 livres.


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Message  Louis Mar 27 Nov 2012, 3:20 pm

VI. Conduite de la Providence sur l'Hôtel-Dieu
dans l'affaire des 22,000 livres.

Si nous avons tant insisté sur cette affaire, et rapporté tous les détails qu'on vient de lire, quelque minutieux qu'ils soient, c'est pour faire paraître les soins de la divine Providence sur l'Hôtel-Dieu de Villemarie, et montrer, comme l'avaient annoncé M. Olier et M. de La Dauversière, que DIEU soutiendrait cet établissement par la croix (6). Les événements les plus fâcheux en apparence arrivés à cette maison ont justifié de point en point la vérité de cette assurance, et l'affaire des 22,000 livres en est elle-même une nouvelle preuve qui subsiste encore aujourd'hui.

A ne considérer les choses que d'après les règles de la prudence humaine, l'emploi de cette somme pour lever la recrue de 1653, et son remplacement par les cent arpents de terre, qu'on fut incapable de maintenir en valeur, paraissaient être un vrai désastre pour l'Hôtel-Dieu, qui éprouva d'ailleurs coup sur coup tant d'autres pertes.

La suite a fait voir cependant que toute cette affaire avait été conduite par une disposition secrète de la sagesse de DIEU, qui voulait procurer par ce moyen le solide établissement de cette maison, en assignant aux pauvres un fonds suffisant pour leur subsistance.

Car, par le remplacement que Mlle Mance demanda, ces cent arpents de terre ayant été séparés de la seigneurie de Montréal et attribués à l'Hôtel-Dieu par la compagnie des associés lorsqu'ils avaient le droit de faire de pareilles aliénations (1), il est résulté que l'Hôtel-Dieu s'est trouvé seigneur propriétaire de ces terres, connues sous le nom de fief Nazareth; et que dans la suite, la ville venant à s'étendre de ce côté, ce fief, divisé en emplacements qui font partie du faubourg Sainte-Anne, est aujourd'hui un fonds assuré de revenus considérables pour l'Hôtel-Dieu, ou plutôt la ressource et le soutien de cet établissement.

L'impuissance où fut le séminaire de rembourser les 22,000 livres, malgré les efforts persévérants de M. de Laval pendant plus de vingt, ans pour l'y contraindre, mette encore dans un plus grand jour les soins de la Providence sur l'Hôtel-Dieu.

Si ce remboursement eût (eu) lieu, il est certain que la somme ne lui aurait pas profité, dans le cas où elle eût été employée aux constructions qu'on éleva peu après, et qui furent bientôt consumées par un violent incendie.

Si elle eût été placée en rente sur l'État, elle aurait subi les diverses pertes qu'éprouvèrent ces sortes de capitaux, qui furent réduits jusqu'à rien. Et, quand elle produirait aujourd'hui le même revenu qu'autrefois, ce revenu suffirait à peine aux frais d'éclairage de cet établissement.

Enfin nous ajouterons ici qu'en ne permettant pas que le séminaire pût assigner des revenus fixes à l'hôpital après la perte de la fondation faite par Mme de Bullion, DIEU voulut montrer sans doute que la conservation de cette maison devait être attribuée non à la faveur des hommes, mais à la main invisible qui l'avait fondée, et qui devait en être le perpétuel soutien.

_________________________________________

(6) Archives de l’Hôtel-Dieu de la Flèche ; archives de la sœur Maillet.
(1) lettre de M. de Baluze à M. Remy, du 22 avril 1695, archives du séminaire de Paris.

A suivre : 1673. VII. Mort de Mlle Mance.

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Message  Louis Mer 28 Nov 2012, 6:59 am

VII. Mort de Mlle Mance.

C'est ce qui parut encore lorsque, après la mort de Mlle Mance, le séminaire de Saint-Sulpice refusa de se charger officiellement de l'administration des biens des pauvres, comme nous le raconterons bientôt.

D'après les termes du contrat de fondation de l'Hôtel-Dieu, Mlle Mance en conserva l'administration jusqu'à sa mort (1), arrivée au mois de juin 1673. Elle était alors âgée de soixante-six à soixante-sept ans. Il est à regretter qu'on ne nous ait conservé aucun détail sur ses dernières années, ni sur les circonstances de sa sainte mort.

Tout ce que nous en savons, c'est que DIEU acheva de la sanctifier par de longues et continuelles maladies; que cette fille admirable édifia toute la colonie par ses grandes vertus (2) et qu'enfin elle mourut en odeur de sainteté ; c'est le témoignage que rend à sa mémoire la mère Juchereau dans son Histoire de l'Hôtel-Dieu de Québec (3).

Cette grande servante de DIEU , n'ayant vécu que pour procurer l'établissement de la colonie de Villemarie et celui de l'Hôtel-Dieu de Saint-Joseph, avait demandé que son corps fût inhumé dans l'église de cette maison, et son cœur placé dans celle de la paroisse, lorsqu'elle serait construite (4). Elle voulut que ce cœur après sa mort ne fût point séparé de ceux pour qui il n'avait cessé de battre, après DIEU, durant sa vie: ou plutôt, elle ordonna qu'il fût placé sous la lampe qui brûlerait devant le très-saint Sacrement, comme pour témoigner qu'elle ne cesserait d'intercéder en faveur de ses chers Montréalistes lorsqu'elle serait devant le trône de DIEU. Ce fut la recommandation qu'elle fit verbalement à M. Souart, son exécuteur testamentaire….

_____________________________________________

(1) Acte de Chaussière, notaire à Paris, du 17 mars 1648.
(2) Historiæ Canadensis, a Creuxio, 1664, in-4º, p. 376.
(3) Page 140.
(4) Acte de Basset, notaire à Montréal, du 19 juin 1673.

A suivre…


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Message  Louis Mer 28 Nov 2012, 9:38 am

VII. Mort de Mlle Mance. (suite)

…Elle voulut que ce cœur après sa mort ne fût point séparé de ceux pour qui il n'avait cessé de battre, après DIEU, durant sa vie: ou plutôt, elle ordonna qu'il fût placé sous la lampe qui brûlerait devant le très-saint Sacrement, comme pour témoigner qu'elle ne cesserait d'intercéder en faveur de ses chers Montréalistes lorsqu'elle serait devant le trône de DIEU. Ce fut la recommandation qu'elle fit verbalement à M. Souart, son exécuteur testamentaire.

Son corps fut en effet inhumé dans l'église de l'Hôtel-Dieu, pour qu'il reposât au milieu des pauvres et des filles de Saint-Joseph ; et son cœur, qu'on renferma dans un vase d'étain, fut mis en dépôt sous la lampe de la même chapelle, en attendant que l'église paroissiale, dont on n'avait posé encore que les fondements, eût été élevée (*) (1).

Les prêtres du séminaire désirant beaucoup d'enrichir l'église de la paroisse d'une si précieuse relique, M. Souart se fit délivrer par le greffier un acte pour constater qu'elle n'était qu'en simple dépôt dans celle de l'Hôtel-Dieu. Mais la construction de l'église paroissiale ayant traîné en longueur, et le transport du cœur de Mlle Mance ayant d'ailleurs été différé, il arriva que ce dépôt si cher à la piété des fidèles fut consumé dans l'incendie qui réduisit en cendres les bâtiments de l'Hôtel-Dieu (1)…

________________________
(*) Les filles de Saint-Joseph ont écrit, à la suite de leurs Annales, composées par la sœur Morin, que le corps de Mlle Mance, après sa mort, avait été inhumé dans l'église de la paroisse, sans considérer que cette église n'était point encore bâtie. « Ce fut un combat, disent-elles, en parlant de ses restes mortels, qui ne put être terminé que par le judicieux partage qu'en firent Messieurs du séminaire, retenant le corps pour être inhumé à l'église paroissiale de Villemarie, et nous laissant son cœur (1). »

On confond ici, avec les obsèques de Mlle Mance, celles de la sœur Bourgeoys ; et c'est ce qui a induit en erreur M. Montgolfier dans la Vie de cette dernière, lorsqu'il assure que le partage qui eut lieu au sujet des restes de la fondatrice de la Congrégation, dont le cœur fut adjugé à ses filles, et le corps aux paroissiens, avait eu lieu déjà pour ceux de Mlle Mance (2).

_____________________
(1) Additions aux Annales des hospitalières de Villemarie.
(2) Vie de la sœur Bourgeoys, Villemarie , 1818, in-12, page 170.

________________________
(1) Acte de Basset, ibid.— Registres de la paroisse de Villemarie ; sépultures, 19 juin 1673.
(1) Annales des hospitalières de Villemarie, addition sur Mlle Mance.

A suivre: table des matières.

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Message  Louis Mer 28 Nov 2012, 9:42 am

.

VIE DE MLLE MANCE


et

HOTEL-DIEU de VILLEMARIE


Préface
Introduction

I. L’histoire de M. de la Dauversière présente des révélations sur Montréal ; pourquoi.
II. Extraction de M. de La Dauversière; ses qualités; faveurs qu'il reçoit de DIEU.
III. Épreuves qui disposent M. de La Dauversière à exécuter les ordres de DIEU touchant Montréal.
IV. Combien l’exécution des ordres de DIEU paraît d’abord difficile à M. de La Dauversière et à ses directeurs.
V. 1634. Aumônerie de la Flèche. M. de La Dauversière y fait construire une chapelle en l’honneur de S. Joseph.
VI. 1636. M. de La Dauversière forme à la Flèche la confrérie de la Sainte-Famille, qu’il met sous la protection spéciale de Saint Joseph.
VII. Vocation de Mlle de La Ferre et de ses deux compagnes. M. de La Dauversière les emploie par essai au service de l’Hôtel-Dieu de la Flèche.
VIII. 1639. Par obéissance à ses directeurs, M. de La Dauversière offre, mais en vain, l’Hôtel-Dieu aux hospitalières de Dieppe.
IX. Mlle de La Ferre et ses compagnes acceptent la direction de l’Hôtel-Dieu de la Flèche, que la ville leur offre.
X M. de La Dauversière, de l’avis du P. Chauveau, se rend à Paris pour essayer de donner commencement à l’œuvre de Montréal.
XI. La Sainte-Famille lui apparaît dans l’église de Notre-Dame et l’assure de sa protection.
XII. Rencontre miraculeuse de M. de La Dauversière et de M. Olier, éclairés l'un et l'autre sur l'œuvre de Montréal.
1640. XIII. Ils envoient vingt tonneaux de vivres pour Montréal. — M. Olier forme la société de ce nom.
XIV. Ils acquièrent de M. de Lauson la propriété de l'Ile de Montréal.
XV. Tentations de découragement qu'éprouve M. de La Dauversière touchant l'œuvre de Montréal.
XVI. M. de Maisonneuve; ses qualités; il désire consacrer ses services à quelque entreprise de religion.
XVII. M. de Maisonneuve s’offre à la compagnie de Montréal, qui accepte avec reconnaissance ses services.
XVIII. Levée d’une première recrue pour Montréal.
XIX. Jeanne-Mance.

PREMIÈRE PARTIE

DEPUIS LA NAISSANCE DE MADEMOISELLE MANCE
JUSQU’A L’ARRIVEE DES FILLES DE SAINT-JOSEPH EN CANADA.



CHAPITRE PREMIER

VOCATION DE MLLE MANCE ;
ELLE EST ASSOCIEE A LA COMPAGNIE DE MONTREAL
ET S’EMBARQUE POUR LE CANADA.

I. Famille de Mlle Mance ; son enfance.
II. 1640. Occasion de la vocation de Mlle Mance pour le Canada.
III. De l'avis de son directeur, elle se rend à Paris.
IV. Le P. de St-Jure juge que Mlle est appelée à aller en Canada.
V. Elle visite le P. Rapin, Récollet, qui la fait connaître à Mme de Bullion.
VI. Mme de Bullion se propose de fonder un hôpital en Canada, et en offre la conduite à Mlle.
1641. VII. Mlle Mance prend congé de Mme Bullion qui lui remet une somme, comme arrhes de sa bonne volonté.
VIII. Mlle Mance se détermine à s’embarquer à la Rochelle. Elle communique son intérieur à Marie Rousseau, qui approuve son départ pour le Canada.
IX. A la Rochelle, Mlle Mance entend parler du dessein de la colonie de Montréal.
X. Rencontre miraculeuse de Mlle Mance et de M. de La Dauversière.
XI. Mlle est reçue au nombre des associés de la Compagnie de Montréal.
XII. Mlle Mance engage M. de La Dauversière à mettre par écrit le dessein de Montréal. — Dieu la délivre d’une inquiétude.

CHAPITRE II

ARRIVEE DE MLLE MANCE AU CANADA.
ELLE DONNE COMMENCEMENT A L’HOTEL-DIEU DE VILLEMARIE,
DESTINE AUX FILLES DE SAINT-JOSEPH.


I. Arrivée de Mlle Mance à Québec.
II. Mme de La Peltrie se lie d’une étroite et sainte amitié avec Mlle Mance.
III. Les colons de Montréal étant sans asile pour passer l’hiver, reçoivent de M. de Puizeau ses deux maisons.
IV. Arrivée des colons à Montréal.
V. Mlle Mance contribue à l’augmentation de la Compagnie de Montréal.
VI. Les associés consacrent l’Île à la très-sainte Vierge. Ils s’efforcent de n’être connus que de DIEU.
VII. Fondation de l’Hôtel-Dieu de Villemarie par Mme de Bullion.
VIII. État prospère de la colonie de Montréal. — Dévotion à saint Joseph.
IX. Mme de Bullion exige que sa fondation soit employée à l’Hôtel-Dieu de Saint-Joseph.
X. Construction des premiers bâtiments de l'Hôtel-Dieu de Villemarie.
XI. L'Hôtel-Dieu est aussitôt rempli de blessés. Mme de Bullion assigne des fonds pour l'entretien de Mlle Mance.
XII. Premier ameublement de l'Hôtel-Dieu, envoyé par la Compagnie de Montréal.
XIII. Départ de M. de Puizeau et de Mme de La Peltrie. M. et Mme d'Ailleboust se fixent à Villemarie. Leur caractère; leur liaison avec Mlle Mance.
XIV. Mme de Bullion augmente la fondation de l’Hôtel-Dieu, qu’elle porte à 60, 000 livres.
XV. Les hospitalières de La Flèche sont érigées en congrégation séculière. Progrès de cet Institut.

CHAPITRE III

MADEMOISELLE MANCE PROCURE LA RÉORGANISATION
DE LA SOCIÉTÉ DE MONTRÉAL PRESQUE ÉTEINTE;
ELLE EMPÊCHE LA RUINE DE L'HÔTEL-DIEU DE VILLEMARIE
ET CELLE DE TOUTE LA COLONIE.

I. La Compagnie des associés de Montréal, réduite à quelques membres, est sur le point de s'éteindre.
II. MlleMance se rend à Paris. Elle visite M. Olier.
1650. III. Mlle Mance procure la réorganisation et l’affermissement de la Compagnie de Montréal.
IV. M. de La Dauversière relève d'une grave maladie. Bénédictions que DIEU répand sur l'institut de Saint-Joseph.
V. Les Iroquois détruisent les missions huronnes. — Réflexions de Mlle Mance sur ce sujet.
VI. Les Iroquois attaquent Villemarie. — On fortifie l'Hôtel-Dieu.
VII. DIEU ne permet pas que les Iroquois s'emparent de Mlle Mance. — Mort glorieuse de Catherine Mercier.
VIII. Les Iroquois forment le siège de l'Hôtel-Dieu. — Mlle Mance et tous les colons se retirent dans le fort.
IX. Mlle Mance envoie M. de Maisonneuve en France. — Elle offre 22,000 livres de la fondation pour être employées à une levée de soldats.
1652. X. Mlle Mance apprend que M. de Maisonneuve doit revenir avec un renfort. — Courage des Montréalistes en attendant l'arrivée de celui-ci.
XI. M. de Maisonneuve visite Mme de Bullion pour lui faire connaître l'emploi qu'il va faire des 22,000 livres.
XII. M. de Maisonneuve expose à Mme de Bullion l'extrémité où la colonie est réduite.
XIII. Il lui fait connaître l'emploi qu'il va faire des 22,000 livres pour lever des hommes. — Mme de Bullion en donne secrètement 20,000 pour le même dessein.
1653. XIV. Mlle Mance descend à Québec. — DIEU ne permet pas qu elle tombe entre les mains des barbares.
XV. Arrivée de la sœur Bourgeoys. — Mlle Mance se lie d'une sainte amitié avec elle.
XVI. Agrandissement de l'Hôtel-Dieu. — Mlle Mance va s'y loger avec ses malades.
1654. XVII. Les colons sortent du fort. — Mlle Mance sauve ainsi la colonie et le Canada.

CHAPITRE IV

MADEMOISELLE MANCE EST L’INSTRUMENT DONT DIEU SE SERT
POUR ATTIRER A VILLEMARIE LES TROIS COMMUNAUTES
DESTINEES A REPANDRE L’ESPRIT DE LA SAINTE FAMILLE,
ET SPECIALEMENT CELLE DE SAINT-JOSEPH.

I. Mlle Mance engage M. de Maisonneuve à passer en France pour en amener des prêtres de Saint-Sulpice et des filles de Saint-Joseph.
1656. II. La Compagnie de Montréal s’engage à donner la conduite de l’Hôtel-Dieu aux filles de Saint-Joseph.
1657. III. Mlle Mance se démet le poignet, et devient incapable de rendre aucun service l'Hôtel-Dieu.
IV. Arrivée des prêtres de Saint-Sulpice à Villemarie.
V. Les filles de Saint-Joseph n'ayant point de fondation à Villemarie, M. de Queylus songe à appeler les hospitalières de Québec.
VI. VI. Pourquoi M. de Queylus pense à appeler les hospitalières de Québec.
1658. VII. M. de Queylus approuve le voyage de Mlle Mance en France.
VIII. M. de Queylus appelle à Villemarie deux hospitalières de Québec.
IX. Mlle Mance reçoit à l’Hôtel-Dieu les deux hospitalières de Québec.
X. Mlle Mance charge Mlle de La Bardillière du soin de l'Hôtel-Dieu pendant son absence.
XI. Mlle Mance promet à M. de Queylus de solliciter en faveur des hospitalières de Québec.
XII. MlleMance et la sœur Bourgeoys passent en France.
1659. XIII. Entrevue de MlleMance, avec M. de La Dauversière. — Elle sollicite en vain la duchesse d'Aiguillon en faveur des hospitalières de Québec.
XIV. Mlle Mance visite M. de Bretonvilliers, Mme de Bullion et la Compagnie de Montréal, qui s’efforce de procurer sa guérison.
XV. Les plus habiles médecins déclarent que l'infirmité de Mlle Mance est incurable.
XVI. Mlle Mance a le mouvement d'aller invoquer M. Olier sur son tombeau.
XVII. Impressions de grâce extraordinaire que Mlle Mance éprouve en entrant dans la chapelle où reposait le corps de M. Olier.
XVIII. Mlle Mance est miraculeusement guérie par l'attouchement du cœur de M. Olier.
XIX. Transports de joie que Mlle Mance éprouve après ce miracle.
XX. Mlle Mance se rend au séminaire, où elle donne une déclaration du miracle, signée de sa main.
XXI. Mlle Mance raconte sa guérison à la sœur Bourgeoys et à la Compagnie le Montréal.
XXII. Empressement qu'on témoigne à Paris pour voir Mlle Mance.
XXIII. Certitude du miracle opéré sur Mlle Mance.
XXIV. Mlle Mance fait le récit de sa guérison à Mme de Bullion, qui donne une fondation pour les filles de Saint-Joseph.
XXV. La Compagnie de Montréal s'engage à faire conduire dans cette île les Hospitalières de Saint-Joseph.

CHAPITRE V

M. DE LA DAUVERSIERE DESIGNE
TROIS FILLES DE SAINT-JOSEPH POUR VILLEMARIE.
— OPPOSITION QU’ON FORME EN FRANCE CONTRE LEUR DEPART.
— LEUR TRAVERSEE.

I. M. de La Dauversière désirait que ses filles contractassent des vœux solennels — Partage d'opinions entre elles sur ce point.
II. M. de Laval, vicaire apostolique, désire que le départ des filles de Saint-Joseph soit différé.
III. Le cheval de Mlle Mance la jette rudement par terre sur sa main disloquée, qui n'en éprouve qu'une légère écorchure.
IV. Cette chute confirme de plus en plus la vérité du miracle opéré par M. Olier.
V. M. de La Dauversière, avant d’envoyer des sœurs pour Villemarie, fait prier afin de connaître le choix de DIEU.
VI. M. de La Dauversière choisit les sœurs de Brésoles, Macé et Maillet.
VII. DIEU fait cesser l’opposition de l’évêque d’Angers au départ des sœurs, et rend subitement la santé à M. de La Dauversière pour qu’il les accompagne à la Rochelle.
VIII. Les sœurs de Brésoles, Macé et Maillet s'engagent à demeurer toute leur vie dans l’institut de Saint-Joseph.
IX. Émeute du peuple de la Flèche pour empêcher le départ des sœurs.
X. Les filles de Saint-Joseph se rendent à la Rochelle, et se joignent à Mlle Mance.
XI. A la Rochelle on s'efforce d'empêcher les filles de Saint-Joseph de partir.
XII. Le maître du navire refuse de les embarquer. —Elles partent enfin. — M. de La Dauversière leur fait ses derniers adieux.
XIII. Leur traversée. — La contagion se met sur le navire.

DEUXIÈME PARTIE

DEPUIS L’ARRIVÉE DES FILLES DE SAINT- JOSPEH EN CANADA,
JUSQU’À L’ÉRECTION DE LEUR INSTITUT EN RELIGION.


CHAPITRE PREMIER

OPPOSITIONS FORMEES A QUEBEC CONTRE
LE DESSIN DES FILLES DE SAINT-JOSEPH
DE S’ETABLIR A VILLEMARIE.

I. Pourquoi la Compagnie n’avait pas cru devoir déférer à M. de Laval touchant le délai du départ des hospitalières.
II. Arrivée des filles de Saint–Joseph à Québec.
III. On les presse en vain de s'agréger à l'institut des hospitalières de Québec.
IV. M. de Laval renonce au projet de donner l'Hôtel-Dieu de Villemarie aux hospitalières de Québec.
V. M. de Laval permet aux filles de Saint–Joseph d'aller exercer leurs fonctions à Villemarie.
VI. Les hospitalières de Saint-Joseph montent à Villemarie, et celles de Saint-Augustin reviennent à Québec.
VII. Leur arrivée à Villemarie. — Accueil qu'on leur fait.
VIII. Mlle Mance fait achever le logement destiné aux filles de Saint-Joseph.
IX. Épreuves par lesquelles DIEU purifie M. de La Dauversière.
X. Dernière maladie et mort de M. de La Dauversière.
1660. XI. La fondation des hospitalières étant perdue, on les invite à repasser en France.
XII. Les hospitalières prennent la résolution de demeurer à Villemarie sans fondation assurée.
XIII. Les hospitalières, sollicitées de nouveau à s'unir à celles de Québec ou à repasser en France, sont retenues à Villemarie.
XIV. M. de Laval refuse d'approuver les hospitalières — M. Olier et M. de La Dauversière les consolent.

CHAPITRE II

EXTREME PAUVRETE ET SOUFFRANCES
QUE LES FILLES DE SAINT-JOSEPH ENDURENT A VILLEMARIE.

1660 et suiv. I Les filles de Saint-Joseph appelées à retracer à Villemarie les vertus et surtout la pauvreté de saint Joseph.
II. Les filles de Saint-Joseph se voient sans aucun revenu assuré.
III. Extrême pauvreté des filles de Saint-Joseph dans leurs repas.
IV. Ce qu’elles ont à souffrir des rigueurs du froid.
V. Leur extrême pauvreté dans le vêtement.
VI. Enfance et vocation de la sœur de Brésoles.
VII. Zèle infatigable de la sœur de Brésoles pour le travail.
VIII. Confiance de la mère de Brésoles à l'enfant JESUS.
IX. Dévotion de la mère de Brésoles envers l'enfant JESUS et le très-saint Sacrement.
X. Amour de la sœur de Brésoles pour les pénitences corporelles.
XI. La sœur Macé — Son amour pour la pauvreté et pour l'humilité.
XII. Amour de la sœur Macé pour le travail — sa grande charité.
XIII. Secours temporels que les hospitalières reçoivent de M. de Fancamp et des prêtres de Saint-Sulpice.
XIV. Les filles de Saint-Joseph composent des remèdes dont la vertu les aide à subsister.
XV. Le bonhomme Jouaneaux. — Sa chute et sa guérison.
XVI. Jouaneaux se donne au service de l'Hôtel-Dieu avec tout ce qu'il possède en Canada.
XVII. Mme d'Ailleboust se retire à l'Hôtel-Dieu en qualité de pensionnaire.

CHAPITRE III

DIFFICULTES QU’EPROUVENT LES FILLES DE SAINT-JOSEPH
POUR AVOIR DES NOVICES.
ETABLISSEMENT DE LA CONFRERIE DE LA SAINTE-FAMILLE.
PROFESSION DES SŒURS MORIN ET DENIS.

I. Mlles de Belestre, Moyen, Mulloys et Mathurine ne peuvent soutenir les épreuves du noviciat.
II. Catherine Gaucher entre au noviciat, et est contrainte d’en sortir.
III. Postulantes qui rentrent ensuite dans le monde et procurent le bien de la colonie.
IV. M. de Laval refuse de nouveau d’approuver canoniquement la communauté de Saint-Joseph.
V. 1662. V. Vocation de la sœur Marie Morin. — Elle entre à l’Hôtel-Dieu.
VI. Tentations que la sœur Morin éprouve contre sa vocation.
VII. La sœur Morin est résolue d’embrasser l’institut. — M. de Laval s’oppose d’abord à sa vocation, puis il y consent.
VIII. Affreux tremblement de terre arrivé en Canada.
IX. Ce tremblement de terre fut regardé comme un avertissement du Ciel.
X. DIEU inspire à Mme d’Ailleboust le dessein de la confrérie de la Sainte-Famille.
XI. Établissement de la confrérie de la Sainte-Famille à Villemarie.
XII. Un des confrères de la Sainte-Famille tombe entre les mains des Iroquois.
XIII. Il est délivré d’une manière miraculeuse.
XIV. M. de Laval propage par tout le Canada la dévotion à la Sainte-Famille.
XV. M. de Laval permet de recevoir la sœur Morin dans l'institut de Saint-Joseph.
1666. XVI. Vocation de la sœur Denis.
XVII. M. Souart procure à la sœur Denis l’entrée à la communauté de Saint-Joseph.

CHAPITRE IV

DANGERS CONTINUELS OU SONT LES FILLES DE SAINT-JOSEPH
DE TOMBER ENTRE LES MAINS DES IROQUOIS.
— ARRIVEE DES TROUPES. — LETTRES PATENTES DU ROI.

De 1660 à 1666. I. Attaques des Iroquois. — Mort de MM. Lemaistre et Vignal. — M. Souart leur succède.
II. Alarmes des filles de Saint-Joseph dans les combats journaliers.
III. Empressement des Montréalistes à se défendre les uns les autres.
IV. Trait de courage deM me Duclos. — Les prêtres de Saint-Sulpice assistent les mourants.
V. DIEU préserve les hospitalières des embûches des Iroquois.
VI. La mère de Brésoles court le danger de perdre la vie.
VII. Condescendance des hospitalières envers les Iroquois pour les gagner à DIEU.
VIII. Les Iroquois tuent deux engagés de l’Hôtel-Dieu.
IX. Zèle courageux de Jouaneaux. — Il repasse en France. — Sa mort.
X. Arrivée des troupes. — Maladie épidémique dans les forts.
XI. Dévouement des hospitalières pour le service des soldats malades et blessés.
XII. M. Talon autorise une assemblée générale, afin d’obtenir du roi des lettres patentes en faveur des hospitalières.
XIII. 1669. Lettres patentes du roi en faveur de la communauté des hospitalières.

TROISIÈME PARTIE

DEPUIS L’ERECTION
DE LA CONGREGATION DE SAINT-JOSEPH EN RELIGION
JUSQU'AU PREMIER INCENDIE
ET LA RECONSTRUCTION DE L’HOTEL-DIEU
DE VILLEMARIE.



CHAPITRE PREMIER

L’INSTITUT DE SAINT-JOSEPH EN RELIGION —
LES SŒURS DU RONCERAY, LE JUMEAU ET BANBONNEAU,
ENVOYEES A VILLEMARIE POUR INTRODUIRE LES VŒUX SOLENNELS
DANS LA COMMUNAUTE DE L’HOTEL-DIEU.

I. L'institut de Saint-Joseph est enfin érigé en ordre religieux.
II. Les hospitalières de Villemarie, en vue d'embrasser les vœux solennels, demandent à leurs sœurs de France de leur envoyer des professes.
III. M. Macé procure, par l'entremise de la reine, l'envoi de la sœur du Ronceray à Villemarie.
IV. M. Macé associe les sœurs Le Jumeau et Babonneau à la sœur du Ronceray pour Villemarie.
V. Les sœurs du Ronceray et ses compagnes refusent de s'embarquer sur le vaisseau de M. Talon. — Protection de DIEU sur elles.
VI. Traversée de la sœur du Ronceray et de ses compagnes.
VII. A Québec, la sœur Babonneau refuse de quitter l'institut de Saint-Joseph.
VIII. Arrivée de la sœur du Ronceray et de ses compagnes à Villemarie. — Les hospitalières font les vœux solennels.
IX. 1672 et suiv. La sœur du Ronceray est rappelée en France.
X. La sœur Le Jumeau élue supérieure. — Détails sur sa vocation à l’institut de Saint-Joseph.
XI. Amour de la sœur Le Jumeau pour les mépris.
XII. Fidélité de la sœur Le Jumeau aux devoirs de son état.
XIII. Exactitude de la sœur Le Jumeau à la pratique de l’obéissance.


CHAPITRE II.

TROUBLES SUSCITES A MADEMOISELLE MANCE
AU SUJET DU FIEF NAZARETH,
QU'ELLE AVAIT ACQUIS A L'HÔTEL-DIEU POUR 22,000 LIVRES.
— SA MORT. ...

I. Mlle Mance contribue à faire accepter au séminaire de Saint-Sulpice la propriété de l’île de Montréal.
II. Mlle Mance inquiétée au sujet des 22,000 livres ; on veut obliger le séminaire à les rendre à l'Hôtel-Dieu.
III. Décision qui dispense le séminaire de rendre à l'Hôtel-Dieu les 22,000 livres.
IV. Motifs de cette décision.
V. Le séminaire de Saint-Sulpice est dans l'impuissance de rendre les 22,000 livres et de reprendre les cent arpents de terre.
VI. Conduite de la Providence sur l'Hôtel-Dieu dans l'affaire des 22,000 livres.
VII. Mort de Mlle Mance.

FIN.

_________________
Bienheureux l'homme qui souffre patiemment la tentation, parce qu'après avoir été éprouvé, il recevra la couronne de vie, que Dieu a promise à ceux qui l'aiment. S. Jacques I : 12.
Louis
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