NOTRE BONNE SOUFFRANCE

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Message  Monique Jeu 25 Fév 2010, 8:06 pm

A DEUX AVEC JÉSUS


Dans un hospice des Frères de la Charité était étendu depuis de longues années, dans une sorte de baignoire, un prêtre catholique.

Étant allé voir, dans un asile d'aliénés, un malade pour essayer de le calmer, celui-ci, au départ, lui avait administré avec un gros soulier ferré un coup de pied qui lui avait causé une fracture au bas de la colonne vertébrale.

Par malheur, le prêtre fit ensuite une chute qui aggrava irrémédiablement son cas. Voilà comment, condamné à l'immobilité pour le reste de ses jours, il avait dû, en pleine jeunesse, renoncer à la pratique du ministère. Sa vie sacerdotale ne devait plus être qu'une vie d'immolation et de souffrance pour la gloire de Dieu et le salut des âmes.

Pour alléger son mal, les médecins lui prescrivirent de séjourner constamment dans un bain. Telle était sa situation depuis quatorze ans, sans aucun espoir de guérir et de pouvoir célébrer la messe une seule fois. Jamais, pourtant, une plainte ne lui venait aux lèvres, jamais il ne murmurait contre l'amertume de son sort. D'humeur toujours égale, sa principale distraction était de donner des leçons de latin à un petit séminariste.

Un jour, le gouverneur militaire de la ville voisine, ayant entendu parler de cet homme-poisson, eut la curiosité de venir le voir. Était-il possible de vivre ainsi? Il le trouva tel qu'on le lui avait décrit.

« Comment pouvez-vous endurer une pareille existence ? » lui demanda-t-il.

Le prêtre lui fit alors cette réponse bien digne de sa vocation :
« Chose impossible et incompréhensible, en effet, à qui n'a pas la paix de Dieu dans l'âme. Mais, nous sommes deux à souffrir, le Christ et moi. Quand on est de part avec Jésus, tout est facile ».

Comparez, cher malade, vos souffrances à celles de ce prêtre, et demandez-vous si vous portez au cœur d'aussi nobles sentiments.

Dans tout malade chrétien, il y a d'abord le Christ qui souffre, comme dans tout prêtre qui sacrifie, il y a le Christ qui s'immole. Lui seul donne à l'un et à l'autre de ces sacrifices une valeur qui dépasse la portée des actions des hommes, et aux mérites de l'immolation, un retentissement éternel.
(Abbé Perreyve).



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Message  Monique Ven 26 Fév 2010, 6:52 pm

LE CHAPELET DE LA VIEILLE


Un illustre prédicateur avait la réputation d'attendrir par son irrésistible éloquence les cœurs les plus endurcis.

Un jour donc qu'il prêchait dans une grande cathédrale, tout son auditoire était en larmes. Fort habitué à ce succès, l'orateur fut d'autant plus choqué de remarquer, tout près de la chaire, une vieille femme tranquillement occupée à égrener son chapelet sans la moindre marque d'émotion. Prier au lieu d'écouter la parole divine! Peu s'en fallut qu'il laissât éclater sa sainte indignation.

Son sermon fini, l'assistance le suivit en foule à son confessionnal, et là encore il se complut en la pensée des miracles qu'opérait toujours sa parole.

Mais Dieu eut pitié sur l'heure de son ministre bouffi d'orgueil. Il le rappela à l'humilité en lui inspirant ces salutaires réflexions :

« Tu t'indignais en voyant cette femme, insensible à ton discours, réciter son chapelet. Comprends donc : c'est qu'elle est sourde. Elle n'entendait rien, et voilà pourquoi elle balbutiait ses Ave pour la conversion des pécheurs. Oui, sache-le, tout le bien que tu t'attribuais aujourd'hui en chaire et au confessionnal a été le fruit des chapelets de cette pauvre vieille infirme. L'apostolat de la souffrance l'emporte sur celui de la prédication de la parole divine, et le Christ a plus fait pour le royaume de Dieu durant ses trois heures sur la Croix que tout le long des trois années de sa vie publique ».

L'illustre prédicateur baissa alors humblement la tête en répétant la parole du publicain de l'Evangile :
« Ayez pitié de moi, qui suis un pécheur!

Et Dieu lui dit :
— Mon pardon, c'est encore aux chapelets de cette pauvre vieille que tu le dois ».


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Message  Monique Sam 27 Fév 2010, 6:54 pm

HÉROÏSME SACERDOTAL


En 1940, raconte un missionnaire, un capucin italien partit pour le Brésil. Chargé d'une paroisse de quelque cinq cents kilomètres carrés, il s'y consacra spécialement au soin des lépreux jusqu'au jour où il contracta leur mal. Il alla se refaire dans un hôpital, mais il ne put consentir à y rester dès qu'il apprit la mort d'un de ses confrères missionnaires, victime aussi de la lèpre. Il revint donc près de ses pauvres indiens pour se dévouer totalement à leur service jusqu'au temps où il en fut absolument incapable, lorsque les chairs de ses mains et de ses pieds tombaient littéralement en lambeaux.

Il lui faut regagner l'hôpital. Toutefois, son zèle n'y connaît pas de repos. Il y trouve un nouveau champ d'activité parmi les enfants qu'il instruit et prépare à recevoir la sainte eucharistie. Son courage vraiment infatigable lui fait conquérir à force d'héroïsme des milliers de malades au Royaume de Dieu.

Un jour pourtant, ses forces sont complètement à bout. Ses yeux sont caves et éteints, son visage ne forme plus qu'un abcès, ses mains se sont repliées sur elles-mêmes, et un sang fétide suppure de ses pieds. Comme son saint patron, le grand martyr d'Antioche, le Père Ignace, au lieu d'être broyé par la dent des lions, est broyé par de terribles souffrances qui ne lui laissent, jour et nuit, aucun instant de répit. Pourtant, le brave missionnaire accepte volontiers ses tribulations sans aspirer à la mort comme à une délivrance, car il a pour maxime qu'il ne suffit pas au missionnaire de prêcher, qu'il doit encore prier et pâtir. Aussi supporte-t-il avec une patience de martyr toutes ses souffrances en esprit de sacrifice et d'expiation jusqu'à ce que son âme intrépide aille recevoir au ciel la couronne des apôtres.

Quels prodiges a accomplis durant ses vingt-cinq ans de ministère ce missionnaire inconnu du monde! Combien sembleront mesquins, au jour du jugement dernier, tant de héros tombés au champ d'honneur, près de ce héros du Royaume de Dieu!

De toutes les forces latentes qui sauvent la terre, la souffrance unie à la Croix est la plus puissante.
(Abbé Perreyve).



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Message  Monique Lun 01 Mar 2010, 8:56 pm

DEPUIS CE TEMPS, JE RÉCITE TOUS LES JOURS MON CHAPELET


Dans une ville de Haute-Alsace. Une maison en construction. On accélère la besogne, car il s'agit d'être à l'abri pour les jours pluvieux de novembre.

Ier octobre. On hausse encore un peu l'échaffaudage. Le contremaître y avance le premier pour en éprouver la solidité. Les traverses glissent, cèdent; il tombe dans le vide et reste étendu sur le sol. On accourt, on le transporte à l'hôpital. A peine au lit, il interroge, effaré :

« Où suis-je ? Comment suis-je venu ici ?
— Ma Sœur, ajoute-t-il en s'adressant à la religieuse qu'il aperçoit, le rosaire à la main, Dieu merci, je suis encore en vie. Ma Sœur, si j'étais mort de cet accident, j'allais tout droit en enfer! »


Grâce à Dieu, ses blessures n'étaient pas graves. Il fit venir un prêtre, se confessa et reçut la sainte communion.

« C'est certainement la Reine du Rosaire, dont nous avons commencé le mois aujourd'hui, qui vous a sauvé la vie », lui dit le prêtre avant de partir.

Le blessé avoua alors en pleurant qu'il avait coutume de réciter son chapelet quand il était jeune, mais qu'il avait depuis longtemps cessé de croire et de prier; et il demanda instamment au prêtre de lui procurer un chapelet. Moins d'une heure après, il en avait un.

Dix ans plus tard, nouvelle rencontre du prêtre avec le maçon qui s'empresse de lui dire :
« Depuis ce Ier octobre, j'ai récité fidèlement mon chapelet tous les jours; car, sans la protection de la sainte Vierge, je serais certainement en enfer ».

Qui ne se souvient de ce détail de la célèbre fresque du Jugement Dernier à la Chapelle Sixtine, où Michel-Ange a représenté une âme tirée de l'abîme de l'enfer par un chapelet ?


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Message  Monique Mar 02 Mar 2010, 7:54 pm

TRIOMPHE DE L'AMOUR DU PROCHAIN


Une religieuse infirmière est appelée dans une maison d'un quartier malfamé d'une grande ville. Elle sait, au premier coup d'œil, à quelle sorte de gens elle a affaire. Ni crucifix, ni pieuses images sur les murs; au contraire, des nudités grossières, des gravures ignobles. Vestibule, chambre et cuisine, tout est à l'avenant, tout aussi infect. C'est par nécessité qu'on a fait venir la religieuse : le médecin a prescrit des piqûres deux fois par jour.

Aimablement, la religieuse se prête aux désirs du malade; elle redresse l'oreiller, récite encore un Ave et se dispose à partir. Mais la prière de la nonne n'est pas du goût du malade :

« Vous ne savez pas chez qui vous êtes, lui déclare-t-il brutalement. Je suis libre penseur. On ne récite pas de patenôtres ici! »

Le lendemain matin, la religieuse revient de bonne heure. Elle constate aussitôt la gravité de la situation. La Mort étend furtivement la main vers sa victime. Et la brave sœur s'étonne d'entendre le moribond l'accueillir très aimablement par ces mots :

« Votre prière d'hier soir ne m'a pas laissé de tranquillité. Croyez-vous vraiment en l'existence de Dieu ?

— Si je ne croyais pas en Dieu, réplique-t-elle en souriant, je ne serais pas ici!
»

Cette parole atteignit comme une flèche aiguë le cœur du mécréant.
La religieuse revient encore dans la soirée pour une nouvelle piqûre. Elle se penche anxieuse sur le malade, comme pour découvrir jusqu'où a pénétré dans son âme le trait du matin; et lui, tout à coup, regarde fixement le crucifix qu'elle porte sur elle, sans pouvoir détourner les yeux de l'image du Sauveur dont l'amour le séduit.

« Voilà donc jusqu'où va l'amour », prononce-t-il enfin.

Une larme coule sur sa joue; la cuirasse de glace est fondue; la flèche de l'amour divin a pénétré en plein cœur. Il halète d'une voix brisée par l'émotion :

— Ma Sœur, faites venir un prêtre ».

Une heure plus tard, il s'éteint au murmure des prières pour les agonisants récitées par le prêtre. Encore une fois, il tend la main vers le crucifix en prononçant ce dernier mot :

« Vous pour moi, et moi pour vous ».

Comme avec le bon larron sur la croix, le Christ vient de sauver une âme au suprême instant.
On pourrait composer de cette histoire un drame en trois actes intitulé : Triomphe de l'amour du prochain.

La douceur est une force et conquérante.
(Abbé Perreyve).



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Message  Monique Mer 03 Mar 2010, 9:13 pm

LA POURSUITE DIVINE


Un soir, dans une grande ville, raconte une religieuse, un incrédule notoire se rendait à un conciliabule d'anticléricaux.

Il entend un pas précipité derrière lui, se détourne et aperçoit un prêtre qui se rend, la custode sur la poitrine, au chevet d'un mourant. Pour éviter cette fâcheuse rencontre, il s'engage dans une rue transversale. Malheureusement le prêtre prend la même direction.

Il redouble le pas et se réfugie à l'entrée d'une maison. Il s'y croit en sûreté quand la porte s'ouvre et le prêtre reparaît avec l'hostie.

Perdant la tête, le fugitif gravit l'escalier, ouvre une porte au hasard et entre. Fatalité! C'est justement celle de l'appartement où le prêtre apporte le saint Viatique. Impossible de s'esquiver cette fois.

Mais, à cet instant, la grâce s'empare si puissamment du malheureux qu'il capitule. Le prêtre franchit le seuil, et l'impie tombe à ses pieds, le visage en larmes, vaincu par l'infinie miséricorde du Sauveur. Fuir? Il n'y songe plus; la haine de Dieu a disparu de son cœur. Il attend, à genoux, la fin de la cérémonie, puis, au lieu d'aller à son rendez-vous de mécréants, il accompagne le prêtre jusqu'au presbytère. Une demi-heure plus tard, il s'en retourne chez lui, l'âme en paix et rayonnant de bonheur, après avoir fait une confession générale.

Fidèle enfant de l'Eglise, il s'efforce toujours depuis de réparer par une vie exemplaire ses erreurs passées. Cette brebis égarée n'aurait-elle pas été ramenée au bercail de la vraie foi par l'intercession et les mérites du malade, fervent apôtre de la souffrance ? Dieu seul le sait.
« Mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos voies ne sont pas mes voies », dit le Seigneur.

O mon Dieu, vous avez des ruses adorables Pour triompher des cœurs et vous les attacher, Car vous êtes épris de ces cœurs misérables.
Jusqu'au bord de l'Enfer vous courez les chercher, Et, vous penchant sur eux doucement, vous leur dites De céder à l'amour et de ne plus pécher.
(Louis Le Cardonnel).



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Message  Monique Jeu 04 Mar 2010, 7:52 pm

LE PREMIER VENDREDI DU MOIS ET L'HEURE DE LA MORT


Au cours de ma tournée à l'hôpital je passe par le pavillon des tuberculeux. J'y remarque sur la liste des malades le nom d'une jeune dame inscrite comme protestante. Elle s'appelle Odile et est originaire de X... J'en conclus qu'elle est ou, du moins, qu'elle a dû être catholique. Je vais la voir.
Elle ne sait d'abord à qui elle a affaire.

« Monsieur l'Aumônier, me demande-t-elle, pourriez-vous m'indiquer le moyen de me faire protestante?
— Non, certes! Je suis le prêtre catholique. N'avez-vous pas été catholique aussi ?
— Si, mais j'ai quitté l'Église depuis quelques années avec mon mari. Maintenant que je vais mourir, je ne désire pourtant pas être enterrée comme protestante. Je voudrais qu'on vienne prier sur ma tombe.
— Alors, revenez à l'Église catholique!
— Est-ce possible ?
—Évidemment, pourvu que vous en ayez le courage ».


Le lendemain, la malade fait une bonne confession, reçoit la sainte communion et l'extrême-onction; elle est heureuse.

« Je n'y pensais pas hier, me dit-elle. C'est vraiment curieux. Enfant, j'ai longtemps été fidèle à la pratique de la dévotion du premier vendredi du mois. C'est un moyen certain, me disait-on, de bien finir ».

Deux heures après, elle était morte.


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Message  Monique Ven 05 Mar 2010, 6:37 pm

LE RETOUR A LA PATRIE


Souvenir retrouvé dans mes feuillets jaunis.
« Ah! Monsieur le curé, me disait une malade, j'accepte bien de mourir, mais je voudrais tout de même rester encore quelques années sur la terre.
— Louise, lui demandai-je en m'asseyant près de son lit, pouvez-vous réciter le Notre Père ?
— Mais oui, certainement.
— Alors, dites-le une fois. Elle commence :
— Notre Père, qui êtes aux deux...
— Arrêtez, lui dis-je. Que venez-vous de dire? Notre Père qui êtes aux deux. Le ciel est donc bien le pays de l'enfant, près de son père, n'est-ce pas ?
— Évidemment, répondit Louise.

— Alors, imaginez-vous un enfant parti pour l'Amérique depuis très longtemps. Voilà trente-six ans qu'il n'a pas revu son pays. Il est malade, il a une mauvaise toux. Son père lui écrit : « Mon cher enfant, reviens à la maison. Tu iras mieux, nous te guérirons; nous t'attendons : tout est prêt »... Mais le fils répond : « Oui, je veux bien revenir; mais, dans quelques années, je préfère ». Que pensez-vous de cela?
— Ah! répond la malade, c'est un misérable! Comment s'appelle-t-il donc celui qui refuse de retourner chez son père ?
— Il s'appelle Louise. C'est vous. Voilà trente-six ans que vous êtes à l'étranger. Vous aussi, vous êtes mal portante. Alors, voici que votre Père du ciel vous invite à revenir, mais vous répondez : « Non, je veux rester ici quelques années encore.


A ces mots les yeux de la malade s'emplissent de larmes :
— Ah! Monsieur le Curé, jamais de ma vie je ne me suis crue si mauvaise; mais, vous avez raison. Oui, maintenant je suis prête à mourir. Quand le bon Dieu voudra! »


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Message  Monique Lun 08 Mar 2010, 7:19 pm

SOUFFRANCE EXPIATRICE


J'ai voulu rendre visite à une chère malade, à la clinique de Sainte-J... Une belle âme, profonde et pure. Avec cela, un cœur de mère; aussi lui a-t-on naturellement confié la garde de deux petits enfants dans sa chambre.

De sa couchette, Pierrot faisait la risette à « tata » et lui envoyait des bonjours avec ses menottes. Il était rétabli et attendait l'heure de son départ. Je restai interdit devant l'autre lit. Qui était-ce ? Une petite bonne sœur? Certainement pas un enfant. C'était, m'expliqua-t-on, la petite Rosette, âgée de deux ans et demi, gravement atteinte de tuberculose. Des bandeaux lui cachaient le front et les oreilles, ne laissant à découvert que le visage. Ces yeux étrangement perdus au loin...; non, ce n'était pas un regard d'enfant.

La petite ne se plaignait et ne pleurait jamais, me raconta sa gardienne; elle était toujours calme. Si vous lui parliez, elle répondait d'un mot, mais très gravement toujours, sans un sourire. Ses parents avaient le cœur brisé à la pensée que leur chérie, la grande joie et le rayon de soleil de la famille, allait si tôt leur être ravie.

Pour conjurer le mal rapide et implacable, ils avaient tout essayé, mais l'art des médecins n'y pouvait rien. Longtemps je demeurai, pénétré d'une pieuse émotion, en face de ce mystère. Ce n'était pas une enfant, c'était une âme mûrie que le divin jardinier allait bientôt cueillir. J'entrevoyais, me semblait-il, pourquoi cette enfant était chère au ciel, avec quelle complaisance le regard de Dieu devait se reposer sur cette petite âme et quelle mission elle avait à remplir à notre époque de corruption.

Pour qui cette enfant expiait-elle ? Qui a-t-elle sauvé ? Nous le saurons un jour. Nous verrons, un jour, que cette courte vie fut une vie bien remplie, quand nous connaîtrons l'œuvre de rachat accompli par les souffrances de ce membre innocent du corps du Christ.

Toute âme venant sur la terre y apporte avec elle un ordre particulier de Dieu à exécuter et comme une sorte de programme divin à remplir. C'est ce qui constitue sa vocation, et le corps dont elle s'empare en venant en ce monde, ne lui est donné que comme un instrument propre à exécuter le plan divin. (Abbé Perreyve).


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Message  Monique Mar 09 Mar 2010, 6:33 pm

PARLEZ-MOI ENCORE DU BON DIEU!


« Il n'en réchappera pas, notre jeune docteur; il s'en va. Ce sera pour aujourd'hui ».

Elle a raison, la brave sœur Veremonde de Saint-Vincent. « Nôtre », il l'est ce jeune vétérinaire, depuis l'instant où il nous est arrivé en pleine nuit. Nous sommes tout à son service, depuis l'accident d'auto dont il fut victime au cours de son service. Et maintenant, malgré la délicate intervention chirurgicale et l'amélioration rassurante de la veille, la mort réside dans la chambre et se glisse lentement vers le lit du malade.

Midi.
« Ma Sœur, peut-être désire-t-il encore recevoir la sainte communion ? En est-il encore capable ? Le malade avait déjà reçu le saint Viatique.
— Monsieur l'Abbé, c'est ce qui m'amène. Pourriez-vous aller le voir après déjeuner ?
— Oui, j'y vais. Non pas après déjeuné, mais tout de suite!


Le malade me chuchote, avec un faible sourire, en me tendant sa main froide :
— Merci, Monsieur l'Abbé, d'être revenu.

Puis, s'adressant aux autres un peu plus haut :
— Je voudrais rester seul avec le prêtre. Grandeur incommensurable du sacerdoce catholique! Si lourd de responsabilité qu'il soit, son joug est bien doux! Ce jeune homme me le fit encore comprendre durant le quart d'heure qui suivit.
— Asseyez-vous, me dit-il avec une simplicité enfantine, là, tout près..., comme cela!... et, maintenant, parlez-moi encore du bon Dieu!
— Que vous connaîtrez bientôt mieux que moi, cher docteur, lui fais-je observer doucement en lui prenant la main.


Il approuve d'un signe de la tête; ses paupières rougissent; il voudrait retenir ses larmes, le vaillant homme qui ne s'est pas plaint encore, mais il en est incapable.
— Bientôt, répond-il d'une voix entrecoupée, ... trop tôt, Monsieur l'Abbé.
— Au bon moment pourtant, cher ami. C'est demain jour de fête au paradis : la fête de l'Assomption, et vous en serez! »


Quelle reconnaissance illuminait ses yeux mourants tandis que je continuais de lui parler de la Reine du ciel, de la Mère de Douleurs debout pour nous, ses enfants, au pied de la Croix, de son Divin Fils, notre Sauveur, devenu notre frère pour nous procurer le bonheur éternel, de notre Père céleste qui nous donna son Fils unique et la Mère de Dieu afin que notre crainte devant sa justice se transformât en amour confiant en sa miséricorde paternelle : oui, nous avons toute raison de l'appeler le bon Dieu.

Suit alors une dernière bonne confession. Quelle consolation de savoir tout le mal passé oublié dans l'incommensurable océan de la miséricorde divine! Cela, le mourant me l'exprime d'un mot paisible mais très afnrmatif :
« Merci à Dieu et merci à vous, Monsieur l'Abbé.

Puis-je vous demander encore la sainte communion ? »
Oui, ô Sauveur, venez au-devant de celui que vous aimez et qui est malade, malade à mourir. Venez, venez !
Et Jésus vint. Ensemble, nous lui exprimâmes nos sentiments d'adoration, de remerciement et d'immolation.
Je déposai un crucifix de la bonne mort sur le front du jeune homme, sur son front humide, glacé par la mort :
« Que la bénédiction divine du Père, du Fils et du Saint-Esprit soit avec vous, maintenant et au ciel. Ainsi soit-il! »[/i]
Très ému, je reporte le ciboire à la chapelle. D'une église voisine se répandent sur la ville les sons de l'Angélus. Je veux revenir; la religieuse s'avance vers moi :
« Il est mort ».
« Donnez-lui, Seigneur, le repos éternel, et que la lumière sans fin brille pour lui. Amen ».



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Message  Monique Mer 10 Mar 2010, 10:05 pm

LE BON PASTEUR AU TABERNACLE
(Souvenir d'un prêtre.)


Un jour autrefois, dans le temps que j'étais vicaire d'une grande paroisse, on vint me chercher pour un cas urgent. Le sacristain avait mal pris l'adresse, et, lorsque je me présentai à la maison indiquée, je n'y trouvai personne de malade. Après avoir poursuivi mon enquête de porte en porte pendant une heure, je finis tout de même par trouver la bonne adresse et administrai les derniers sacrements au mourant,

Naturellement, j'étais d'assez méchante humeur contre le sacristain. Heureuse mésaventure pourtant, puisqu'elle fut pour un homme parfaitement valide mais qui n'avait pas fait ses pâques depuis plus de vingt ans, l'occasion de son retour à Dieu. Il vint, le lendemain à l'église recevoir la sainte communion, puis, me suivit à la sacristie.

« Monsieur l'Abbé, me dit-il, le cœur heureux, quand je vous ai vu hier passer de maison en maison, et lorsque, dans votre embarras, vous avez frappé à ma porte, intérieurement, j'ai entendu une voix qui me disait : Le bon Dieu est venu chez toi pour te chercher comme une brebis perdue; c'est bien plutôt à toi d'aller chez lui, à l'église, pour le recevoir de nouveau. — Cette idée m'a travaillé toute la nuit, et maintenant, après vingt ans, je viens enfin de refaire mes pâques ».

Ceci se passait pendant la deuxième semaine après Pâques, celle qui suit le dimanche où on lit à la messe l'évangile du Bon Pasteur. Comment cette coïncidence ne nous rappellerait-elle pas la parole du Divin Maître :

« J'ai encore d'autres brebis, qui ne sont pas de cette bergerie; celles-là, il faut aussi que je les ramène! (Jean, X, 16).


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Message  Monique Jeu 11 Mar 2010, 8:25 pm

L'HEURE OÙ ON OUBLIE LA HAINE DU PRÊTRE


Un vicaire de Paris avait été appelé près d'un malade dans un quartier ouvrier réputé très rouge, de bon matin, à l'heure où les trams électriques et les autobus sont combles.

Le prêtre prend sur lui les saintes espèces, endosse sa douillette par-dessus son surplis, et va attendre l'autobus sur la place de l'église.

Le premier qui arrive est absolument plein. Deux hommes seulement en descendent.
« Deux places! » crie le receveur.

Elle sont occupées bien avant que le prêtre puisse approcher de la voiture. Pourtant, la manquer c'est risquer d'arriver trop tard près du mourant. Au dernier instant, il entrouve sa douillette, laisse apparaître le surplis et l'étole en criant :
« C'est un malade qui m'attend! »
Tous les yeux se braquent sur lui.
« Montez! », dit simplement le receveur.

On fait place au prêtre et, tout à coup, les conversations cessent, les journaux se ferment. C'était, comme chacun le sentait, Dieu même qui venait de monter. Quelques instants plus tard, un ouvrier se lève :
« Asseyez-vous, Monsieur le Curé. Ça vous revient ».

Le voyage continue silencieusement. Chacun pense, sans doute, à sa première communion; certains même, probablement, à celle qui sera leur dernière.

Le prêtre arrive enfin à destination.
« Merci, Messieurs », dit-il d'une voix émue en descendant.
« Il n'y a pas de quoi, répond un ouvrier. C'était la moindre des choses! »

Accordons du moins de temps à autre une pensée grave au mort que nous serons.
(P. Sertillanges).



A. MEYER
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Message  Monique Ven 12 Mar 2010, 6:53 pm

JE NE PEUX M'EN ALLER COMME CELA CHEZ LE BON DIEU
(Récit d'une religieuse missionnaire.)


Un samedi après-midi, on vint m'appeler près d'un Noir qui se mourait de la poitrine. Le missionnaire qui visitait alors les postes éloignés du district était absent pour plusieurs jours.

Au bout d'une bonne heure de marche, j'arrivai près du moribond étendu à même le sol, sans coussin et enveloppé d'une couverture en loques. La sueur lui coulait sur le front. Évidemment, il ne lui restait que très peu de temps pour se préparer à la mort.

Rassemblant à grand-peine ses dernières forces pour me saluer, il me chuchota d'une voix brisée :
« Sœur Euphémie, ah! vous voilà enfin arrivée pour m'assister. Je ne peux pas m'en aller chez le bon Dieu sans me confesser; il faut que je vous dise tout le mal que j'ai fait. Non, je ne peux pas m'en aller comme ça chez le bon Dieu ».

De mon mieux, je tâchai de le tranquilliser, lui assurant que le bon Dieu, qu'il avait reçu la veille par le baptême, lui avait pardonné tous ses péchés. Peine perdue ! Il voulait me raconter, à moi, toutes ses fautes; toujours il me répétait qu'il ne pouvait pas s'en aller comme cela.

Je fis sortir les assistants et me mis à lui faire réciter des invocations. Avec de grandes marques de repentir, d'amour et d'humilité, il répétait après moi :
« Mon Jésus, miséricorde! Mon Jésus, je vous ai offensé, j'ai souvent commis telle ou telle faute ».

Il me déversa dans le cœur tous les péchés de sa vie. Quant à moi, des larmes m'inondaient le visage tant j'admirais l'humilité de ce néophyte. Ses yeux éteints grands ouverts, pleins d'amour, il prit entre ses doigts notre petit crucifix de la bonne mort et le baisa en disant :
« Mon Jésus, pardonnez-moi! Je vous aime! »

Puis, il m'adressa un sourire d'inexprimable reconnaissance et s'endormit paisiblement dans le Sauveur. De ma vie, je n'oublierai le spectacle de cette mort repentante.


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Message  Monique Lun 15 Mar 2010, 8:38 pm

LE PREMIER SALUT EN ARRIVANT AU CIEL


Une bonne vieille allait mourir. Le curé était assis près du lit, comme à l'ordinaire, car elle était malade depuis longtemps. La chambre était resplendissante de blancheur, comme l'avait toujours été l'âme de cette bonne vieille qui reposait, frêle et chétive sur les coussins, le visage toujours serein. Le prêtre ne la quittait jamais sans se sentir l'âme plus remplie de consolations qu'il n'avait pu en donner, tant le spectacle de cette candeur enfantine était édifiant. Aujourd'hui, pourtant, une sorte de nuage obscurcissait ses traits; quelque chose n'allait pas. Cette belle âme, toute à Dieu, redoutait-elle la mort?

« Ah non! répliqua la vieille à l'interrogation du prêtre; je n'ai pas peur de mourir, car j'irai sûrement chez le bon Dieu, bien que je ne l'aie pas du tout mérité. J'en suis très heureuse, mais il y a une affaire qui me tracasse ».

Le prêtre l'encouragea à lui confier cela; il tâcherait de son mieux d'arranger la chose.

« Ah ! Monsieur le Curé, reprit la malade en hésitant un peu, je suis bien sûre que vous allez rire de moi, mais c'est que, voyez-vous, je suis une pauvre vieille, toute simple, et je ne sais pas comment on s'y prend dans le grand monde. Alors, quand j'arriverai au Paradis et que je verrai tous les saints et la Reine du ciel sur son trône, et le bon Dieu lui aussi, tout là-haut, sur le sien, je me demande ce qu'il faudra dire. Je resterai là, toute sotte, sans dire un mot, et ce sera bien gênant. Si seulement cette première présentation était finie pour aller m'asseoir tranquillement à ma place! »

Le prêtre se demandait, en réprimant un sourire, que répondre. Elle, de son côté, le regardait, très inquiète :

« Pas de discours toujours, que je ne pourrais me fourrer dans la tête!
— La question n'est pas compliquée, c'est très facile, dit enfin le curé. En arrivant au ciel vous direz tout simplement : « Loué soit Jésus-Christ! » Et tout le paradis répondra : « Dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il ».
— Bon, murmura la vieille avec un soupir de soulagement, ça me va! C'est une façon de saluer que j'aime bien et à laquelle je suis habituée. Maintenant, je suis prête à partir ».


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Message  Monique Mar 16 Mar 2010, 6:39 pm

L'APOSTOLAT DE LA GRAND'MÈRE


Au cours de mes visites paroissiales, je passai un jour chez une vieille grand-mère. Elle avait durement besogné toute sa vie, et élevé un grand nombre d'enfants. Maintenant, c'était la faiblesse de l'âge, la toux des vieillards. Elle n'avait plus la force de quitter le lit. La plus jeune de ses filles la consolait par ses marques d'affection et de reconnaissance.

« Ma brave femme, lui dis-je avec compassion, ce doit vous être bien pénible maintenant de ne plus pouvoir travailler pour vos enfants ».
Mais elle de se récrier :
— « Que non! Maintenant, je prie et je tousse pour eux ».

Tousser pour ses enfants ? Quelle réflexion saugrenue auraient pensé la plupart; mais je compris l'idée de la bonne grand-mère : elle offrait à Dieu ses souffrances pour ses enfants, pour leur salut, en expiation pour leurs péchés.

« Maintenant je me réjouis dans mes souffrances pour vous, écrivait saint Paul, et accomplis dans ma chair ce qui manque aux souffrances du Christ, pour son corps qui est l'Église » (Cor., I, 24). N'était-ce pas à peu près la même intention qu'exprimait le mot de la pauvre vieille. C'est une belle chose que la souffrance expiatrice qui se consume sans bruit, comme un cierge, pour le salut des autres âmes.

En effet, comme l'explique encore saint Paul, chrétiens, nous formons ensemble, avec Jésus, le corps mystique du Christ, dans lequel un membre peut intervenir pour un autre.

« Dès qu'un membre souffre, tous les autres souffrent avec lui ». Comme dans la nature.

Croyons-en notre foi. Il est tant d'hommes dont toute la vie se passe à offenser Dieu par une multitude sans fin de crimes et de péchés, qu'il faut aussi toute une légion d'âmes pour réparer par la prière et la souffrance ce qui manque aux autres. Tout ce qu'ont pu accomplir dans l'Église de Dieu une sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus ou une Catherine Emmerich ne nous sera révélé qu'au jour du jugement dernier.

Notre liberté est solidaire de l'équilibre du monde... Tout homme qui produit un acte libre projette sa personnalité dans l'infini... Un acte charitable, un mouvement de vraie pitié chante pour lui les louanges divines, depuis Adam jusqu'à la fin des siècles; il guérit les malades, console les désespérés, apaise les tempêtes, rachète les captifs, convertit les infidèles, protège le genre humain. (Léon Bloy).


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Message  Monique Mer 17 Mar 2010, 7:45 pm

AVEU D'UNE SUICIDÉE


A l'hôpital où j'étais alors aumônier, il m'arriva un jour de rencontrer une suicidée. Cette personne avait été mariée, puis s'était liée à un autre. De désespoir, elle avait fini pas absorber de l'acide chlorydrique qui avait provoqué une tumeur à l'œsophage. Elle était perdue. Néanmoins, loin de songer à la mort, elle échaffaudait en son esprit projets sur projets, des projets de mariage surtout. Entre-temps, on ne pouvait la sustenter qu'artificiellement. Quant à sa pâture spirituelle, c'était des revues pornographiques et des romans immoraux.

Comme je tentais de lier conversation avec elle : « Je n'ai pas besoin de prêtres, me déclara-t-elle péremptoirement. Je me charge de régler mes affaires toute seule avec Dieu ».

Elle voulait se persuader qu'une intervention chirurgicale suffirait à la sauver. Je tentai de la détromper, de lui faire comprendre que toute opération était absolument inutile : elle prit la chose en riant.

Un jour, son état empirant, la religieuse l'exhorta charitablement à penser à son âme. Toujours récalcitrante, la malade lui fit pourtant ce triste aveu :
« Sans ces mauvaises lectures, je n'en serais pas là ».

Ce sont les mauvaises lectures qui lui avaient fait perdre la foi et les mœurs.
On la trouva morte, un matin, dans son lit. Son séjour d'un an à l'hôpital aurait pu lui être une excellente occasion de se mettre en règle avec le ciel; mais elle avait méprisé la grâce et s'en était allée sans sacrements dans l'éternité.
« Oui, sans ces mauvais livres!... »

Combien d'autres exemples lamentables confirment la vérité de cet aveu. Les livres et les revues exercent une énorme influence sur un homme bien portant. Combien plus les dispositions mentales d'un malade l'y rendent-elles sensible. Les mauvaises lectures peuvent provoquer chez lui les pires ravages. De saines lectures, au contraire, l'aident à passer les mauvais jours, à comprendre aussi sa vocation de malade; elles lui enseignent le bon usage de la souffrance. Tels sont surtout les avantages d'une revue édifiante pour les malades. Combien y ont appris l'art à la fois de bien vivre et de bien mourir!

FIN
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Message  ROBERT. Mar 30 Mar 2010, 3:02 pm

Monique a écrit:
LA POURSUITE DIVINE

…O mon Dieu, vous avez des ruses adorables Pour triompher des cœurs et vous les attacher, Car vous êtes épris de ces cœurs misérables.
Jusqu'au bord de l'Enfer vous courez les chercher, Et, vous penchant sur eux doucement, vous leur dites De céder à l'amour et de ne plus pécher. NOTRE BONNE SOUFFRANCE - Page 10 87722

(Louis Le Cardonnel).

Monique a écrit:
LE PREMIER SALUT EN ARRIVANT AU CIEL

—La question n'est pas compliquée, c'est très facile, dit enfin le curé. En arrivant au ciel vous direz tout simplement : « Loué soit Jésus-Christ! » Et tout le paradis répondra : « Dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il ».

— Bon, murmura la vieille avec un soupir de soulagement, ça me va! C'est une façon de saluer que j'aime bien et à laquelle je suis habituée. Maintenant, je suis prête à partir ». NOTRE BONNE SOUFFRANCE - Page 10 83983 NOTRE BONNE SOUFFRANCE - Page 10 83983



Monique a écrit:
AVEU D'UNE SUICIDÉE

« Oui, sans ces mauvais livres!... » affraid

Combien d'autres exemples lamentables confirment la vérité de cet aveu. Les livres et les revues exercent une énorme influence sur un homme bien portant. Combien plus les dispositions mentales d'un malade ne l’y rendent-elles sensible. Les mauvaises lectures peuvent provoquer chez lui les pires ravages. De saines lectures, au contraire, l'aident à passer les mauvais jours, à comprendre aussi sa vocation de malade; elles lui enseignent le bon usage de la souffrance. Tels sont surtout les avantages d'une revue édifiante pour les malades. Combien y ont appris l'art à la fois de bien vivre et de bien mourir!


FIN
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Merci infiniment Monique pour ce fil sur la bonne souffrance qu’il faut avoir devant toutes les tribulations de notre vie : les offrir en expiation à Notre-Seigneur pour nos offenses et celles des autres…
ROBERT.
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