L'APOCALYPSE
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Re: L'APOCALYPSE
Car Je fais ce que Je veux :§ 4. — La confirmation divine.
Voilà ce que disait la voix qui sortait du trône. Et pour en confirmer l'autorité, Dieu lui-même prit la parole : « Voici, dit-il, que je renouvelle toutes choses. Tout ce qui était douleur, souffrance, peine, défaut, laideur, tout cela va disparaître, tout cela va faire place à un monde dont rien ne saurait exprimer le charme, la douceur, la beauté : car l'œil de l'homme n'a point vu, son oreille n'a point entendu, son cœur n'a point imaginé ce que Je réserve à ceux qui m'aiment.» (I, Cor. II, 9.).
Puis II ajouta : « Grave bien dans ton cœur tout ce que tu viens d'entendre, sur cette rénovation de l'univers et sur la gloire de la Cité sainte. Après quoi, tu l'écriras sur tes tablettes, pour que les autres en profitent : car ces paroles sont rigoureusement dignes de foi et conformes à la vérité : elles s'accompliront infailliblement. Tu peux en être aussi sûr que si les événements qu'elles annoncent étaient déjà réalisés.
gabrielle- Nombre de messages : 19801
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Re: L'APOCALYPSE
Pour ceux au contraire qui§ 4. — La confirmation divine.SUITE
Car Je fais ce que Je veux : Je suis l'Alpha et l'Oméga, le principe, d'où sortent toutes choses, et la fin vers laquelle elles tendent. Bientôt le temps de la pénitence sera achevé, bientôt le délai concédé à l'homme pour choisir entre les deux Cités sera clos : un abîme infranchissable s'étendra entre Babylone, la courtisane définitivement condamnée, et la Jérusalem céleste, l'épouse admise aux noces éternelles ; rien ne pourra plus diminuer le désespoir de la première, ni les transports de joie de la seconde.
Moi-même, je ferai boire à la source d'eau vive ceux qui ont soif, ceux qu'animent de fervents désirs. Je leur donnerai cette eau gratuitement, par un acte de pure libéralité de ma part.
Néanmoins celui-là seul la recevra qui aura persévéré dans son effort, jusqu'au bout, qui aura lutté contre la chair, le monde et le démon jusqu'à la victoire. Avec elle, il possédera pour toujours et dans leur totalité les joies dont il vient d'être parlé : Je serai son Dieu, je le comblerai de tous les biens imaginables.
Je le rassasierai jusque dans les profondeurs les plus intimes de son être, et il sera pour Moi comme un fils, ressentant à mon égard un respect, un amour, qui ne lui permettront pas de désirer autre chose que Ma présence.
gabrielle- Nombre de messages : 19801
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Re: L'APOCALYPSE
DEUXIÈME PARTIE. LA GLOIRE DE LA CITÉ SAINTE§ 4. — La confirmation divine.SUITE
Pour ceux au contraire qui fornicateurs que le péché de la chair tient sous son esclavage ; pour les marchands de poison, les détracteurs, les calomniateurs, les murmurateurs ; ou encore : les magiciens, les sorciers, les spirites et tous ceux qui s'adonnent aux sciences occultes ; pour les idolâtres, les flatteurs, les courtisans, et quiconque s'est fait du mensonge une habitude : tous ceux-là seront précipités avec le démon et l'Antéchrist, dans l'étang brûlant de feu et de soufre : telle est la part qui sera la leur pour l'éternité, et c'est là la seconde mort, la mort qui frappe à la fois le corps et l'âme : la damnation.
gabrielle- Nombre de messages : 19801
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Re: L'APOCALYPSE
Et il m'emporta en esprit surDEUXIÈME PARTIELA GLOIRE DE LA CITÉ SAINTE§ 1. — Beauté de l'Epouse.
ET il vint l'un des sept Anges, qui ont les coupes pleines des sept plaies des derniers temps. Les visions précédentes ont longuement développé, quoiqu'en termes obscurs, les souffrances et les épreuves par lesquelles doit passer l'Eglise. Maintenant saint Jean va nous montrer le terme auquel tendaient toutes ces purifications : la beauté de la nouvelle Jérusalem, la gloire de la Cité des élus.
C'est pourquoi il commence par évoquer ici le souvenir des sept plaies, décrites à la vision Ve Ch. XV et XVI. L'un des Anges qui les avaient versées sur la terre s'approcha donc de l'Apôtre, et, parlant au nom de tous, afin de montrer toujours que la Tradition de l'Eglise est une sous la diversité des Docteurs, il lui dit : Viens, c'est-à-dire : Quitte les choses terrestres au milieu desquelles tu vis ; élève ton intelligence, monte vers les réalités célestes.
Et je te ferai voir la beauté de Celle qui est à la fois la fiancée et l'épouse de l’Agneau, c'est-à-dire l'Eglise, fiancée du Christ dans la vie présente, son épouse dans le ciel. Ce double nom est destiné aussi à manifester que l'union avec le Verbe, tout en conférant à l'âme la gloire de la maternité spirituelle, ne lui enlève pas pour autant le privilège de la virginité.
gabrielle- Nombre de messages : 19801
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Re: L'APOCALYPSE
Et la lumière§ 1. — Beauté de l'Epouse.SUITE
Et il m'emporta en esprit sur une montagne grande et élevée. En plaçant la Jérusalem céleste sur une montagne, l'auteur l'oppose à Babylone, la courtisane, bâtie sur les fleuves, d'après le Psalmiste, — entendez les fleuves des trois concupiscences qui l'emportent vers l'Enfer (Ps. CXXXVI, 1).
Cette montagne représente le Christ; sa Très Sainte Humanité se dresse au-dessus du monde, comme un haut sommet dominant la plaine, et c'est sur Elle que l'Eglise est construite. En outre, cette expression prise au sens littéral, insinue que la vision dont il est question maintenant est d'un ordre plus élevé que la précédente.
Et l'Ange me montra la Cité sainte, Jérusalem, descendant du ciel par l'action de Dieu. Nous avons déjà dit que cette dernière expression signifiait la vertu d'humilité, qui est à la base de la gloire des Saints. Elle avait la clarté de Dieu : c'est cette humilité même qui rend Jérusalem lumineuse.
C'est parce qu'elle descend de Dieu qu'elle se revêt de lumière, au contraire de l'Ange apostat, qui perdit l'éclat incomparable dont il était orné et, de « Lucifer », devint le Prince des ténèbres, pour avoir voulu monter au-dessus des astres. De même que le morceau de fer mis dans un brasier, prend la couleur et l'apparence du feu, de même l'Eglise, plongée dans les splendeurs de la gloire de Dieu, rayonne et diffuse elle-même cette splendeur.
gabrielle- Nombre de messages : 19801
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Re: L'APOCALYPSE
§ 2. — Le mur de la Cité et ses douze portes.§ 1. — Beauté de l'Epouse.SUITE
Et la lumière qu'elle projette ainsi, la lumière qui jaillit de ses Saints est semblable à une pierre précieuse, comme la pierre de jaspe, c'est-à-dire au Christ.
L'Ecriture compare souvent le Sauveur à une pierre en raison de sa fermeté invincible, de l'attitude indéformable de Sa volonté par rapport à la volonté de son Père (Cf. , par exemple: Dan. II, 34; Ps. CXVII, 22; Is. XXVIII, 16; I Cor. X, 4:etc., etc.) ; pierre infiniment précieuse, à cause des vertus qui en sont les éléments constituants.
Elle ressemble à la pierre de jaspe, parce que celle-ci, qui est d'un beau vert, symbolise le charme d'une floraison qui demeurerait toujours dans sa première fraîcheur, d'une vie dont le plein épanouissement ne connaîtrait jamais d'automne. La Cité sainte participe donc à cet état du Christ, et elle n'y mélange aucune impureté, aucun ferment d'amour-propre, parce que la conscience des élus est devenue limpide comme du cristal.
gabrielle- Nombre de messages : 19801
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Re: L'APOCALYPSE
Si Dieu a commis un de ces esprits célestes§ 2. — Le mur de la Cité et ses douze portes.
Et la Cité avait un mur grand et élevé. Ce mur représente encore la Très Sainte Humanité du Christ, qui protège l'Eglise contre tous ses ennemis. Le prophète Isaïe se sert de la même image, d'une façon plus explicite encore quand il dit que le Sauveur sera posé dans Sion comme un mur (XXVI, 1). Ce mur est grand par la noblesse de sa vie ; élevé, puisque, par l'union hypostatique, Il touche jusqu'au ciel. Il est traversé de douze portes qui permettent d'entrer dans la ville : car le Christ lui-même n'admet dans son royaume que ceux qui consentent à accepter la doctrine des douze Apôtres, à s'incliner sous leur magistère, à suivre le chemin tracé par leur enseignement. En dehors de ces portes, le mur est infranchissable : il n'est de salut, même dans le Christ, que par l'Eglise catholique, apostolique et romaine. Et dans ces portes il y avait douze Anges; nous ne saurions douter en effet que les Anges n'assistent d'une manière très active les Apôtres et leurs successeurs dans leur ministère.
gabrielle- Nombre de messages : 19801
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Re: L'APOCALYPSE
Au livre des Nombres§ 2. — Le mur de la Cité et ses douze portes.SUITE
Si Dieu a commis un de ces esprits célestes à la garde de chaque âme pour l'aider à faire son salut, comment ne pas croire que les pasteurs ne soient l'objet, de leur part, d'un secours tout particulier, eux qui ont à sauver non seulement leur propre âme, mais encore toutes celles confiées à leurs soins ?
Et sur ces portes, il y avait des noms qui étaient inscrits, et qui étaient ceux des douze tribus des fils d'Israël : le souvenir et les exemples des Patriarches de l'Ancienne Loi étaient gravés dans le cœur des Apôtres. Les deux Testaments s'enchaînent étroitement l'un à l'autre : les Patriarches et les Prophètes virent en figure Celui que les Apôtres connurent réellement vivant. Mais les hommes qui ont cru au Christ avant son Incarnation ne font qu'une seule et même Eglise avec ceux qui ont cru en Lui après sa venue : et tous ensemble constituent les douze tribus du peuple de Dieu, comme nous l'avons expliqué plus haut ( Cf. chap. VII, 4 et suiv.).
Trois de ces portes regardent l'Orient, trois le Nord, trois le Midi, et trois l'Occident.
gabrielle- Nombre de messages : 19801
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Re: L'APOCALYPSE
Au sens moral§ 2. — Le mur de la Cité et ses douze portes.SUITE
Au livre des Nombres (II) nous trouvons les tribus d'Israël rangées par l'ordre de Dieu dans une disposition semblable. Celle-ci a sans aucun doute une signification mystérieuse : elle met en valeur à la fois et le nombre trois, et la figure de la croix. Elle résume ainsi les mystères essentiels auxquels il faut de toute nécessité adhérer pour entrer dans la Jérusalem céleste : celui de la Trinité et celui de la Rédemption.
La Cité est ouverte sur les quatre points cardinaux : parce qu'au sens littéral elle est accessible aux hommes de toutes les parties de la terre. Au sens figuré, les hommes sont tous appelés à la vie éternelle, qu'ils aient vécu à l'Orient, c'est-à-dire au commencement du monde, ou qu'ils vivent à l'Occident, c'est-à-dire à son déclin ; qu'ils soient au Midi, c'est-à-dire Juifs, à cause de la divine lumière qui éclaire ce peuple, ou Gentils, plongés dans les ténèbres et les froideurs de l'Aquilon.
De quelque contrée que l'on vienne, on peut y entrer par trois portes : par celle du mariage, celle du veuvage, celle de la virginité, qui résument toutes les conditions possibles de la vie présente. Ainsi il n'est personne qui ne puisse prétendre habiter dans ses murs, pourvu qu'il accepte la doctrine des douze Apôtres, pourvu qu'il croit au mystère de la Sainte Trinité, et qu'il mette son espérance dans la croix du Christ.
gabrielle- Nombre de messages : 19801
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Re: L'APOCALYPSE
Et le mur de la cité avait douze fondements.§ 2. — Le mur de la Cité et ses douze portes.SUITE
Au sens moral, les Docteurs ont vu dans les douze portes, les douze points essentiels auxquels doivent s'attacher les prédicateurs pour amener tous les hommes au royaume des cieux. Voici par exemple, comment les interprète saint Albert le Grand :
Les trois portes de l'Orient marquent qu'il faut, pour éclairer ses auditeurs et les faire croître dans la lumière, tenir compte de leur capacité, et graduer ses instructions selon la distinction traditionnelle entre commençants, progressants et parfaits. Les trois portes de l'Aquilon représentent les trois menaces suspendues sur l'homme : la mort, le jugement, l'Enfer ; celles du Midi, les trois promesses qui lui sont faites : le pardon de ses fautes, les secours de la grâce, la gloire éternelle; les trois portes enfin de l'Occident, les trois sortes de péchés dont il faut faire pénitence : péchés de pensée, péchés de parole, péchés d'action.
gabrielle- Nombre de messages : 19801
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Re: L'APOCALYPSE
§ 2. — Le mur de la Cité et ses douze portes.SUITE
Et le mur de la cité avait douze fondements. Le mur de la cité, nous l'avons dit, représente le Christ. Les douze fondements sont la figure des Patriarches de l'Ancienne Loi : car c'est en eux, c'est dans leur cœur que la foi au Christ prit racine, c'est sur eux que le Sauveur posa les premières assises de son Eglise. Le Psalmiste s'était servi de la même image quand il disait que ses fondements sont dans les montagnes saintes, désignant également sous cette expression ces hommes d'une éminente sainteté (Ps. LXXXVI, 1).
Et sur ces fondements étaient gravés les noms des douze Apôtres de l'Agneau : l'auteur veut dire par là à la fois que les Patriarches adhérèrent à l'avance à la doctrine que les Apôtres devaient un jour prêcher au monde, et que ces derniers ne firent que compléter la doctrine de la Rédemption telle que leurs Pères déjà l'avaient crue. Le nom de l'Agneau est évoqué ici pour manifester que c'est la Passion du Sauveur qui est le fondement premier sur lequel reposent tous les autres, comme nous l'enseigne saint Paul : ipso summo angulari lapide Christo Jesu (Ephes. II, 20. ).
§ 3. — Mesures de la Cité.
gabrielle- Nombre de messages : 19801
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Re: L'APOCALYPSE
Au sens moral§ 3. — Mesures de la Cité.
Après avoir montré qu'il n'est personne qui ne puisse aspirer à entrer dans la Cité de Dieu, saint Jean va nous faire entendre maintenant que tous cependant n'y jouissent pas de la même gloire, parce que la récompense de chacun y est proportionnée à ses mérites. L'Ange, dit-il, qui parlait avec moi tenait à la main une mesure faite d'un roseau d'or.
Les mérites des uns et des autres en effet ne sont pas estimés selon les principes ordinaires de la sagesse humaine : ils sont mesurés avec le roseau d'or, c'est-à-dire à la lumière des enseignements contenus dans la Sainte Ecriture.
L'Ange mesura donc la Cité, c'est-à-dire la foule de ceux qui appartiennent à l'Eglise ; il en mesura aussi les portes, c'est-à-dire les prélats, successeurs des Apôtres, dont le jugement sera plus rigoureux parce qu'ils auront à répondre et pour eux-mêmes et pour les âmes confiées à leurs soins.
L'Ange enfin mesura le mur, c'est-à-dire, ici, les princes séculiers, les hommes investis de la puissance publique, parce qu'ils auront, eux aussi, un compte spécial à rendre pour le pouvoir qui leur a été dévolu, et qui est destiné essentiellement, dans la pensée divine, à assurer la protection matérielle de l'Eglise.
gabrielle- Nombre de messages : 19801
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Re: L'APOCALYPSE
Et l'Ange mesura la cité avec sa baguette d'or§ 3. — Mesures de la Cité.SUITE
Au sens moral, cet Ange représente les prédicateurs. Ceux-ci mesurent la cité avec le roseau d'or, quand ils font de la Sainte Ecriture la base de leur enseignement, quand ils en adaptent l'explication aux capacités du peuple chrétien ; ils mesurent les portes, quand ils s'attachent à ne pas s'écarter de la doctrine des Apôtres ; ils mesurent le Mur, quand ils prêchent Jésus-Christ Dieu et Homme.
Et la cité est bâtie en carré : Tous les mérites des habitants de la Cité sainte reposent sur une solide charpente faite des quatre vertus cardinales : justice, prudence, tempérance, force. Celles-ci doivent être bâties en carré, c'est-à-dire, être égales entre elles : si en effet on s'appliquait à cultiver l'une d'elles, la force, par exemple, sans veiller à développer parallèlement la prudence, la justice, la tempérance, l'âme serait mal équilibrée, elle ne s'épanouirait pas harmonieusement et s'exposerait au contraire à tomber dans une multitude de fautes. — Et la longueur de la cité est égale à sa largeur : ou, plus exactement, sa hauteur est proportionnée à son étendue : parce que l'âme s'élève d'autant plus haut dans la connaissance des choses célestes, qu'elle se dilate davantage sur terre dans la pratique de la charité.
gabrielle- Nombre de messages : 19801
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Re: L'APOCALYPSE
Et l'Ange mesura le mur de la cité qui est de cent quarante-quatre coudées.§ 3. — Mesures de la Cité.SUITE
Et l'Ange mesura la cité avec sa baguette d'or, à travers douze mille stades. L'Ange établit donc les mérites de tous les habitants de la Jérusalem céleste d'après les données de l'Ecriture, qui promet la béatitude aux pauvres, aux affligés, â ceux qui sont doux, à ceux qui souffrent persécution, etc... Il fit cela à travers douze mille stades : c'est-à-dire, non pas selon un barème unique, mais en fonction des différents stades où les hommes s'exercent à la vertu. Ces stades sont extrêmement nombreux, selon les états, les professions, les tempéraments, les moyens de chacun, etc... Pour être qualifiés, il suffit qu'ils relèvent du nombre 12.000, lequel représente la doctrine des Apôtres, douze multiplié par mille, c'est-à-dire, par la persévérance finale : quiconque aura lutté jusqu'au terme de sa vie, sans sortir de l'enceinte de la foi catholique, recevra sa récompense.
Et sa longueur, et sa hauteur, et sa largeur sont égales. Aux vertus cardinales, dont il vient d'être question, il faut, si l'on veut entrer dans la Cité de Dieu, joindre les trois vertus théologales de foi, d'espérance et de charité. L'auteur désigne ici la première sous le nom de longueur, parce qu'elle unit deux termes extrêmement éloignés l'un de l'autre, le Créateur et sa créature ; la seconde, sous celui de hauteur, parce qu'elle élève l'âme vers le ciel ; la troisième, sous celui de largeur, parce qu'elle l'ouvre et la dilate au point de lui faire aimer ses ennemis. En disant que ces trois vertus sont égales, saint Jean ne va pas contre saint Paul, qui affirme la supériorité de la charité (I Cor., XIII, 13). Il veut dire simplement que, pour obtenir la couronne éternelle, il faut les mener de front.
gabrielle- Nombre de messages : 19801
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: L'APOCALYPSE
§. 4. — Les pierres dont la Cité est bâtie.§ 3. — Mesures de la Cité.SUITE
Et l'Ange mesura le mur de la cité qui est de cent quarante-quatre coudées. Le mur de la cité nous l'avons dit plus haut, représente le Christ. Or ce mur mesure cent quarante-quatre coudées, parce que toutes les œuvres qu'il a accomplies sur terre, et qui sont figurées par les coudées, sont marquées du nombre cent quarante-quatre.
Ce nombre en effet enferme dans le mystère de son symbolisme la pureté d'intention (cent), l'esprit de pénitence (quarante), la pratique des vertus cardinales (quatre), qui entraîne celle de toutes les autres. Et c'est là la mesure de l'homme : c'est la mesure que doit chercher à atteindre tout homme qui veut obtenir le pardon de ses fautes, être intégré dans ce mur, retrouver sa vraie dignité d'homme : mais c’est aussi une mesure d'Ange : parce que celui qui arrive à la réaliser mérite, ipso facto, de prendre place parmi les hiérarchies angéliques.
Dernière édition par gabrielle le Mer 21 Aoû 2024, 5:15 am, édité 1 fois
gabrielle- Nombre de messages : 19801
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Re: L'APOCALYPSE
§. 4. — Les pierres dont la Cité est bâtie.
Et le mur était construit en pierre de jaspe. La très sainte Humanité de Jésus-Christ, qui est le rempart de l'Eglise, est dite maintenant construite en pierre, à cause de l'extrême fermeté qu'elle possède, par le fait de l'union hypostatique ; en pierre da jaspe, c'est-à-dire, non pas seulement peinte en vert, mais verte dans sa contexture même, dans ses fibres les plus profondes, pour marquer qu'elle possède, non comme un don surajouté, mais dans son essence, une vie toujours pleine de sève et qui jamais ne se flétrira ; ce que saint Jean a exprimé dans son Evangile en disant : En Lui était la vie (I, 4.).
Et la cité elle-même, c'est-à-dire l'assemblée des élus, enveloppée par cette Humanité comme une ville par sa muraille, est faite d'or pur, semblable à du verre transparent : parce que les cœurs des bienheureux, pénétrés de la connaissance de Celui qu'ils verront face à face, deviendront purs et brillants comme de l'or, comme Dieu lui-même. Et cet éclat passant au travers de leurs corps, devenus glorieux, comme au travers d'un verre transparent, sera visible pour tous.
Et les fondements du mur de la cité étaient ornés de toutes les pierres précieuses.
Par ces expressions
Dernière édition par gabrielle le Jeu 22 Aoû 2024, 7:15 pm, édité 1 fois (Raison : Orthographe.)
gabrielle- Nombre de messages : 19801
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: L'APOCALYPSE
Que signifient-elles maintenant, dans le domaine surnaturel ?§. 4. — Les pierres dont la Cité est bâtie.SUITE
Par ces expressions et par celles qui vont suivre, l'auteur essaie de nous faire entrevoir quelque chose de l'incroyable splendeur de la Jérusalem céleste. Et nous pouvons les utiliser au sens littéral, pour donner à notre esprit une faible image de cette dernière. Mais elles nous intéressent surtout par leur signification mystique. Les fondements représentent les Patriarches et les Apôtres, sur lesquels repose l'autorité des Docteurs, des Evêques, des Prédicateurs, de tous ceux qui servent de rempart, ou de mur, à l'Eglise ; les pierres précieuses sont la figure des vertus dont ils étaient ornés.
Le premier fondement était de jaspe, le second de saphir, le troisième de chalcédoine, le quatrième d'émeraude, le cinquième d'onyx, le sixième de sardoine, le septième de chrysolithe, le huitième de béryl, le neuvième de topaze, le dixième de chrysoprase, l'onzième d'hyacinthe, le douzième d'améthyste.
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L'harmonie de ces couleurs, écrit le P. Allô, où la grâce et l'opulence se mêlent, leur ensemble lumineux, gai et tendre, n'éveille que des idées de joie, de fraîcheur, de repos... Prises toutes ensemble, elle rappellent l'arc-en-ciel, et font à la Cité céleste une ceinture d'une variété et d'une richesse incomparables (Op. cit. p. 320).
gabrielle- Nombre de messages : 19801
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: L'APOCALYPSE
Les trois pierres énumérées ensuite§. 4. — Les pierres dont la Cité est bâtie.SUITE
Que signifient-elles maintenant, dans le domaine surnaturel ?
Le jaspe, de couleur vert foncé, symbolise la foi : à ce titre, il est placé comme premier fondement, parce que c'est cette vertu qui sert de point d'appui à toutes les autres, et que, sans elle il est impossible, nous dit saint Paul, de plaire à Dieu (Hébr., XI, 6.). C'est la foi d'Abraham qui est à la base de la vocation du peuple Hébreu, c'est celle de Prince des Apôtres qui est la pierre angulaire de l'Eglise : et chacun de ces deux Saints peut être identifié avec le premier fondement dont il est question ici.
— Le saphir, qui vient ensuite, est appelé aussi pierre d'azur ou lapis-lazuli ; parce qu'il est de couleur bleue, il représente l'espérance, qui donne â l'âme quelque chose de la Paix au ciel.
— La chalcédoine, qui n'est qu'une variété de rubis, pierre précieuse entre toutes, est d'un beau rouge-grenat. Elle a la propriété de briller dans l'obscurité, — d'où son nom plus connu d'escarboucle (qui vient de carbunculus, charbon ardent), — et cette qualité a été utilisée dans l'antiquité pour donner aux statues de dieux ou de dragons des yeux étincelants. Elle est tellement dure qu'il est impossible de la rayer ; échauffée par le frottement, elle attire à soi, comme un aimant, les brins de paille que l'on place dans son voisinage. Pour toutes ces raisons, on a vu en elle un symbole de la charité. Celle-ci en effet ne jette son éclat que si elle est dans l'obscurité, c'est-à-dire si elle cherche à être inconnue, si la main droite ignore ce que donne la main gauche (Mat., VI, 3.). Elle ne se laisse point entamer par les contrariétés et les injures, parce que l'amour est fort comme la mort (Cant., VIII, 6.) ; et elle attire à soi ces fétus de paille ballottés à tout vent que sont les pécheurs.
— L'émeraude, avec l'admirable nuance de son vert, évoque tout ce que la nature offre de plus agréable et de plus reposant pour les yeux : elle symbolise ainsi la virginité, qui ne se flétrit jamais, et qui garde le corps dans la pureté dont il jouissait au printemps de sa vie.
— L'onyx, dont on se sert pour faire les cachets, présente souvent des bandes de couleurs nettement tranchées, blanches et noires. On peut voir là une figure du contraste qui règne dans l'âme des Saints de par la vertu d'humilité, entre le mal qu'ils pensent d'eux-mêmes, et la pureté dont ils brillent devant Dieu; ou encore entre la noirceur des tentations qui parfois les accablent, et la candeur de leur volonté qui, se gardant des moindres fautes, demeure immaculée; contraste qui faisait dire à l'Epouse : Je suis noire, mais je suis belle (Cant., I, 4.).
gabrielle- Nombre de messages : 19801
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: L'APOCALYPSE
§. 4. — Les pierres dont la Cité est bâtie.SUITE
Les trois pierres énumérées ensuite : la sardoine, la chrysolithe et le béryl, représentent les qualités qui font la gloire de la vie active.
La sardoine ou cornaline, par son aspect rouge-sang, évoque l'idée de blessures, de martyre, et sert ainsi d'emblème à la patience : quiconque en effet veut travailler à la diffusion du royaume des cieux, doit se préparer à supporter bien des épreuves, et à souffrir persécution.
— La chrysolithe, pierre jaune d'où semblent jaillir des étincelles, symbolise l'éclat que les Saints jettent au dehors par leurs exhortations, par leurs exemples, parfois par leurs miracles, toutes choses qui font sur les âmes l'effet de traits de lumière.
— Le béryl, ou aigue-marine, sorte d'émeraude d'un vert pâle, représente la pratique des œuvres de miséricorde, telles que : soulager les pauvres, soigner les malades, visiter les prisonniers, instruire les ignorants, etc... Cette pierre a en effet, dit-on, la curieuse propriété d'échauffer la main de celui qui la tient : de même la vie active, par la pratique des bonnes œuvres, réchauffe le cœur de ceux avec lesquels elle entre en contact, les provoquant ainsi à l'amour de Dieu et de leurs semblables : mais le béryl n'a pas le bel éclat de l'émeraude : parce que cette même vie active, obligée pour ses œuvres de demeurer en rapport avec le monde, ne peut s'empêcher de contracter de ce chef quelques imperfections, qui atténuent la parfaite pureté de l'âme.
Au contraire, la topaze,
gabrielle- Nombre de messages : 19801
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: L'APOCALYPSE
L.'hyacinthe ou ligure, qui vient ensuite,§. 4. — Les pierres dont la Cité est bâtie.SUITE
Au contraire, la topaze, qui a la couleur de l'or, brille d'un éclat incomparable. C'est, par excellence, la gemme qui convient au front des rois : touchée par un rayon de soleil, elle étincelle de mille feux, éclipsant toutes les autres pierres précieuses. A ce titre, elle est l'emblème de la vie contemplative. L'Ecriture nous apprend elle-même que le visage de Moïse, lorsque ce Patriarche sortait de ses colloques avec Dieu, était tellement lumineux que les Juifs ne pouvaient en supporter l'éclat (Ex.,XXXIV.). C'était là une manifestation sensible de ce qui se passe dans l'âme des Saints, quand ils sont touchés directement par le rayon de la divinité. La topaze par contre perd son brillant si on cherche à la polir ; parce que la contemplation s'obscurcit au frottement des choses humaines.
La chrysoprase, dont la couleur est un mélange de vert et d'or, représente l'ardent désir de la vie éternelle qui suit la contemplation ; désir dont saint Paul était consumé, quand il n'aspirait qu'à se dissoudre pour être avec le Christ (Philipp., I, 23.). L'or figure le prix inestimable de cette éternité bienheureuse ; le vert, le charme d'un printemps toujours renouvelé, qui ne connaît ni la mort de l'hiver, ni la sécheresse de l'été, ni le déclin de l'automne.
gabrielle- Nombre de messages : 19801
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: L'APOCALYPSE
Et les douze portes contenaient chacune les douze pierres précieuses : et§. 4. — Les pierres dont la Cité est bâtie.SUITE
L.'hyacinthe ou ligure, qui vient ensuite, avec sa magnifique teinte rouge et or, concerne encore la vie contemplative. Celle-ci en effet, bien loin d'être égoïste comme on l'en accuse volontiers, porte le manteau royal de la charité la plus haute et la plus pure : c'est pourquoi saint Paul encore voulait se faire tout à tous, pour les gagner tous à Jésus-Christ (I Cor., IX, 19.), et aurait accepté, s'il l'avait fallu, d'être anathème pour sauver ses frères (Rom., IX, 3.).
Enfin l'améthyste, qui achève l'énumération des douze pierres, est, par sa couleur violette, l'emblème de la modestie. La violette en effet, est une petite fleur humble et discrète, qui cependant dégage un parfum pénétrant, et plaît à tout le monde. Ainsi la modestie donne du charme à quiconque en est orné, même aux yeux de ses ennemis ; tandis que l'orgueil inspire toujours une certaine répulsion. C'est par elle surtout que se propage la bonne odeur du Christ (II Cor., II, 15.), comme le fait entendre l'Apôtre, quand il dit : Que votre modestie soit connue de tous (Phil., IV, 5.).
Elle est citée ici la dernière, parce que c'est elle qui sert de couronnement et de lien à toutes les autres vertus : et c'est pourquoi aussi dans sa Règle, saint Benoît l'a placée au plus haut degré de son échelle ; elle exige un assujettissement complet du corps à l'âme; elle maitrise l'individu tout entier, elle lui donne sa forme parfaite; elle l'oblige à garder en tout lieu, en tout temps, en toutes choses ce mode, cette mesure, cette manière, ce juste milieu qui s'identifient avec la vertu.
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Re: L'APOCALYPSE
§ 5. — Pourquoi il n'y a dans la Cité ni temple ni soleil, ni lune, ni voleurs, ni nuit.§. 4. — Les pierres dont la Cité est bâtie.SUITE
Et les douze portes contenaient chacune les douze pierres précieuses : et (cependant) chaque porte était faite d'une gemme particulière : cette phrase, qui semble à première vue impliquer une contradiction, veut dire simplement que chacun des Apôtres possédait l'ensemble des vertus qui viennent d'être énumérées, tout en se distinguant néanmoins par quelque don particulier. Ainsi saint Pierre s'est signalé par sa foi, saint Jean par sa pureté, saint André par son amour de la croix, saint Paul par l'ardeur de son zèle, etc.. (1).
Et la place de la cité est d'or pur, semblable à du verre transparent. Par opposition aux portes, et au mur dont il vient d'être question et qui représentent les Apôtres et les pasteurs, la place de la cité désigne ici la masse des saints inférieurs et des élus : entièrement dépouillés de toute souillure ils sont dits semblables à de l'or pur, à cause de la charité qui les embrase ; et à du verre transparent, parce qu'il n'y a plus dans leur âme aucun repli sournois où puissent se dissimuler l'amour-propre et la duplicité.
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(1) André de Césarée, dans son Commentaire, répartit ainsi les pierres entre les Apôtres : le jaspe, symbole de la foi, à saint Pierre; le saphir, à saint Paul parce qu'il fut ravi au troisième ciel; la chalcédoine, à saint André, à cause de l'éclat particulier que jette sa passion; l'émeraude, symbole de la virginité, à saint Jean; l'onyx, à saint Philippe; la sardoine, à saint Jacques, qui fut martyrisé le premier; la chrysolithe, à saint Barthélémy, à cause de son éloquence; le béryl, à saint Thomas; la topaze, à saint Matthieu, parce que son Evangile a brillé sur le monde d'une lumière plus vive que tous les autres; la chrysoprase, à saint Jude; l'hyacinthe, à saint Simon; l'améthyste, à saint Matthias. Mais les raisons qu'il donne de ces applications sont souvent trop subtiles pour être rapportées ici, et lui-même se garde bien d'ailleurs de leur attribuer une valeur absolue : il ne les a faites, dit-il, qu'à titre de conjectures, sur des matières dont Dieu seul connaît les profonds secrets.
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Re: L'APOCALYPSE
§ 5. — Pourquoi il n'y a dans la Cité
ni temple ni soleil, ni lune, ni voleurs, ni nuit.
Et je n'ai point vu de temple dans cette cité. Ici-bas, pour rendre à son Créateur le culte qu'il lui doit, l'homme est contraint de construire des temples, c'est-à-dire des édifices spécialement aménagés à cette fin : parce que ne voyant point Dieu des yeux du corps, il perd constamment la notion de sa Présence. Il a donc besoin d'un lieu où tout lui parle de Lui et où il puisse aisément s'isoler du monde, se recueillir et prier.
Mais dans l'éternité les choses iront tout autrement; l'homme sera au contraire absolument immergé dans le sentiment de cette Présence : elle l'enveloppera, pour nous servir des expressions de l'Ecriture, comme un fleuve impétueux, comme un torrent de volupté. Il verra Dieu constamment, face à face et tel qu'il est : il n'aura plus dès lors aucun besoin d'un lieu spécial pour penser à Lui. C'est pourquoi l'auteur ajoute que le Seigneur, le Dieu tout-puissant lui-même est le temple de cette Cité, et l'Agneau avec Lui. La Très Sainte Humanité de Notre-Seigneur est bien en effet le temple par excellence, celui dans lequel habite corporellement la plénitude de la divinité (Coloss., II, 9.). Jésus lui-même l'avait clairement insinué, quand se comparant à l'édifice qui faisait la gloire de Jérusalem, Il avait déclaré : Détruisez ce temple et je le rebâtirai en trois jours... Il disait cela ajoute saint Jean, du temple de son corps (II, 19, 21.).
Qu'aurons-nous besoin d'un monument de pierre,
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Re: L'APOCALYPSE
§ 5. — Pourquoi il n'y a dans la Cité ni temple,
ni soleil, ni lune, ni voleurs, ni nuit.SUITE
Qu'aurons-nous besoin d'un monument de pierre, quand nous aurons sous les yeux la splendeur incomparable de ce temple qui n'est point fait de main d'homme, qui a été « plasmé » par le Saint-Esprit lui-même dans les entrailles de la Vierge Marie ? Quand nous pourrons contempler le corps éblouissant de gloire du Fils de Dieu ?
Et la cité n'a pas besoin de soleil ni de lune pour l’éclairer, parce que la splendeur de Dieu l'illuminera et l'Agneau est sa lumière. Pour se conduire dans le royaume des cieux, pour en goûter les beautés, pour acquérir des clartés nouvelles, les élus n'auront plus besoin des données de leurs sens, qui sont comparées ici, à cause de la médiocrité de la connaissance qu'elles nous apportent, à la lumière de la lune. Celle-ci est faible, incertaine, souvent voilée. Ils n'auront que faire non plus de la lumière de leur raison, qui est figurée par celle du soleil : parce qu'encore qu'elle soit très supérieure à celle de la lune, elle n'en est pas moins sujette à bien des obscurcissements, et contrainte, la moitié du temps, de céder le pas à la nuit.
Dans la Jérusalem céleste, Dieu illuminera directement les intelligences, sans intermédiaire, comme II le fait pour les Anges. En outre, la Très Sainte Humanité du Sauveur rayonnera d'une telle splendeur qu'elle éclipsera complètement la clarté du soleil, bien que celui-ci, nous dit le prophète Isaïe, doive devenir sept fois plus brillant qu'il ne l'est actuellement (XXX, 26.).
Et les peuples marcheront à sa lumière;
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Re: L'APOCALYPSE
Et les pasteurs conduiront vers elle la gloire et l'honneur des nations :§ 5. — Pourquoi il n'y a dans la Cité ni temple,
ni soleil, ni lune, ni voleurs, ni nuit.SUITE
Et les peuples marcheront à sa lumière; la foule innombrable de ceux qui auront suivi ici-bas les sentiers étroits et obscurs de la foi, iront et viendront librement dans cette splendeur inexprimable : et les rois de la terre, c'est-à-dire les pasteurs de l'Eglise, lui apporteront leur gloire et leur honneur : ils ne chercheront pas à tirer vanité pour eux-mêmes des succès qu'ils ont obtenus dans leur ministère, des conversions qu'ils ont opérées, ni des hommages que leur rendent leurs ouailles : ils n'auront en vue que la beauté, la parure, la gloire, le rayonnement de la Cité céleste.
Et les portes de celle-ci ne seront point fermées pendant le jour: car la sécurité y sera entière. Il n'y aura à craindre ni les incursions des voleurs, ni les attaques des hérétiques ou des libre-penseurs, ni les assauts du démon. Et elles ne le seront point pendant la nuit non plus, parce qu'il n'y aura plus de nuit : la splendeur de la Majesté divine, l'éclat de la Très Sainte Humanité du Christ brilleront, toujours égales à elles-mêmes, répandant des flots de lumière qui ne connaîtront jamais de diminution ni d'interruption. Au sens spirituel, ces mots veulent dire qu'il n'y aura plus de place pour les ténèbres du péché, ni pour celles de l'ignorance.
gabrielle- Nombre de messages : 19801
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