VIE DE GEMMA GALGANI - La Séraphique Vierge de Lucques - R. P. Germain

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Message  Monique Ven 25 Fév 2022, 7:04 am

Aux derniers instants d'une vie humaine, nous dit l'Esprit-Saint, Satan, sachant qu'il a peu de temps pour nuire, l'assaille. avec rage de perfides tentations, tel un lion qui voit sa proie sur le point de lui échapper. Quelles suprêmes et furieuses attaques ne devait-il pas réserver à l'angélique jeune fille qu'il avait poursuivie, toute sa vie, d'une haine mortelle, et essayé de vaincre ou au moins de décourager par une guerre barbare ?

Nous lisons des autres saints qu'à la fin de leurs jours ils eurent à subir, de la part de leur infernal ennemi, des assauts plus ou moins longs et terribles, mais en somme passagers, pour Gemma, ce fut un siège opiniâtre de sept mois, à peine interrompu par de courts intervalles de trêve. Le fait est terrifiant, mais absolument certain, car il est unanimement attesté Par toutes les personnes qui ont assisté la jeune fille durant sa dernière maladie.

L'esprit mauvais troublait son imagination de mille fantômes propres à abreuver son cœur de tristesse, d'anxiétés, d'amertumes, de craintes, en la poussant à la désespérance. Il lui représentait sous les plus sombres couleurs le tableau de sa vie si remplie d'angoisses, les malheurs de sa famille, les privations de tout genre ; il faisait passer devant ses yeux les agents de la force publique accourant, à la mort de son père, accompagnés des créanciers, pour mettre leurs biens sous séquestre, puis il s'écriait : « Voilà le résultat de toutes tes fatigues dans le service de Dieu. »

Habile à tirer parti de l'extrême aridité spirituelle où le plus souvent gémissait son âme, l'ange des ténèbres employait tous ses artifices à lui persuader que pour s'être égarée loin des voies droites de la sainteté elle était sans secours abandonnée du ciel et n'échapperait pas à la damnation. Ses héroïques vertus, insinuait le fallacieux tentateur, et même les plus insignes faveurs divines n'étaient qu'illusion et hypocrisie.

Cette épreuve, de toutes la plus horrible et la plus longue, jeta la pauvre enfant dans une affreuse détresse. Sans se désespérer, elle résolut de remédier, si possible, à son triste passé par une confession générale, prit la plume et dans cette agitation d'esprit et la confusion de ses idées écrivit tout au long une histoire de sa vie, où elle se déclarait digne de mille enfers pour avoir, avec une malice diabolique, trompé ses confesseurs, ses directeurs et elle-même. Descendant ensuite à une minutieuse revue des commandements de Dieu et de l'Eglise, des péchés capitaux et des devoirs d'état, elle s'avouait coupable des pires scélératesses. Ces pages, fiévreusement tracées, furent lues d'abord par une personne autorisée, puis portées à un saint prêtre désigné par la malade, avec prière de venir lui donner l'absolution de tous ces péchés. Celui-ci ne tarda pas d'arriver, entendit sa confession et lui rendit la sérénité.


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Message  Monique Sam 26 Fév 2022, 7:23 am

Mais la bataille ne finissait sur un point que pour recommencer sur un autre. Une dernière fois, l'esprit immonde voulut insulter à la virginale pudeur de la sainte enfant. Il n'avait certes pas oublié avec quel amour et quels soins jaloux cet ange avait gardé, tout le cours de sa vie, le chaste trésor ; avec quel héroïsme elle avait déjà soutenu, sur ce terrain, des luttes toujours couronnées de triomphe, mais il entendait, sinon remporter une tardive victoire jugée impossible, du moins se venger de ses défaites, des tentations qu'il savait plus de nature que toute autre à remplir d'amertume les derniers jours de la pure colombe.

Cette chambre d'infirme parut alors devenue un vestibule d’enfer. Ce n'était point des pensées, des imaginations, des impulsions lascives, auxquelles ne pouvait être sensible une âme de telle trempe mais bien des apparitions réelles sous des formes variant sans cesse et d'un cynisme brutal. « Père, père, m’écrivait Gemma de son lit de douleur, cette peine est trop forte pour moi. Dites à Jésus de me l'échanger contre n'importe quelle autre. Envoyez de loin des malédictions et des conjurations pour éloigner ce vaurien de démon ; ou ordonnez à votre ange gardien de venir le chasser loin d'ici. »

Entre temps, le mauvais esprit émouvait sa bile afin de la pousser à des actes d'impatience et de colère, et de lui faire perdre au moins sa réputation, si justement méritée, de vertueuse et sainte jeune fille.

Vaincu sur tous les terrains, il en vint, en désespoir de cause, à de cruelles vexations extérieures. Une infirmière de la servante de Dieu m'écrivait à diverses reprises : « Cette hideuse bête nous achève la chère Gemma. Je suis d'auprès d'elle en pleurant ; cet horrible démon la consume, et je n'y vois aucun remède. Ce sont des coups assourdissants, des figures terrifiantes d'animaux féroces : certainement il nous la tue. Nous venons à son secours en jetant de l'eau bénite dans la chambre ; le fracas cesse, mais pour recommencer bientôt avec plus de rage. »

Jusqu'où l'invisible ennemi de l'homme ne poussa-t-il pas la cruauté à l'égard de la douce victime ! Une certaine amélioration s'étant produite dans la difficulté d'ingérer des aliments, dont il a été parlé, on s'empressa de lui en préparer. Mais Satan veillait : le mets, à peine présenté à la malade, lui apparaissait couvert d'insectes répugnants, et des plus dégoûtantes choses qu'il soit possible d'imaginer. Devant les révoltes de son estomac, force était de tout remporter.

Des animaux repoussants, réels ou imaginaires, se glissaient dans son lit, rampaient sur ses chairs et la tourmentaient de mille manières, sans qu'elle sût comment s'en défaire. La martyre disait souvent à la sœur infirmière, avec des accents de terreur, qu'elle sentait un serpent l'enlacer de la tête aux pieds, de ses froids anneaux, en s'efforçant de l'étouffer.


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Message  Monique Dim 27 Fév 2022, 7:45 am

À plusieurs reprises, elle demanda qu'on voulût bien la délivrer par les exorcismes, mais comme on ne crut point devoir déférer à ses instances, elle-même, regardant l'ennemi bien en face et le visage enflammé, s'écria d'un ton impératif : « Esprits pervers, je vous commande de rentrer dans le lieu qui vous est destiné ; autrement, malheur à vous ! je vous accuse auprès de mon Dieu. » Puis, tournée vers sa céleste Mère, elle se prit à murmurer : « Ma Mère, je me trouve au pouvoir du démon, qui me frappe, me flagelle, travaille à m'arracher des mains de Jésus. Non, non, Jésus, ne m'abandonnez pas je vous serai fidèle. Ma Mère, priez Jésus pour moi. La nuit, je suis seule, pleine d'épouvante, oppressée et comme liée dans toutes les puissances de mon âme et dans tous les sens de mon corps, sans pouvoir me remuer. Vive Jésus ! »

De temps en temps, le divin Maître venait ranimer son courage et dissiper ses craintes par le sentiment de sa douce présence et quelques paroles pénétrantes. « Pourquoi, ma fille, lui disait-il, au lieu de t'attrister des persécutions de ton ennemi, ne pas accroître ton espérance en moi ? Humilie-toi sous ma main puissante, sans te laisser abattre par les tentations. Reste sur la défensive, sans jamais faiblir ; et si la tentation persévère, persévère aussi dans la résistance ; la lutte te conduit à la victoire. »

D'autres fois, c'était son ange gardien qui lui apportait dans de suaves visites un précieux encouragement. Mais ces heureux moments duraient peu bientôt son âme retombait dans les ténèbres, et le tentateur réapparaissait plus furieux que jamais.

Ainsi s'écoulaient pour la pauvre patiente, les jours, les semaines, les mois. Quel admirable exemple de résignation Et pour nous, qui sommes loin d'avoir ses mérites, quel motif de nous préparer, dans une crainte salutaire, aux durs assauts que l'esprit infernal réserve peut-être à nos derniers instants !


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Message  Monique Lun 28 Fév 2022, 7:45 am

Chez la plupart des malades, dont le corps est lassé par la souffrance, et l'esprit obsédé par la pensée de leur pénible situation, le visage respire la tristesse, l'abattement et l'ennui. Notre jeune fille, même dans le malaise et les douleurs physiques particulières à sa maladie, conservait toujours son air content et son angélique sourire. On n'apercevait en elle à la suite de ses différentes crises aucun accablement moral ; on n'entendait point sortir de sa poitrine de ces soupirs, de ces gémissements que la force de la douleur arrache, même malgré eux, aux plus courageux. Jamais elle ne demandait de soulagement, fût-ce un simple changement de position dans son lit, qui lui eût épargné cependant bien des incommodités. Jamais la moindre plainte touchant les soins réclamés par son état, lors même que par malentendu on la laissât seule des nuits entières et en des temps où se faisait le plus sentir le besoin d'assistance.

Afin d'obvier à ce dernier inconvénient, on sollicita l'aide des sœurs infirmières, dites Barbantines, qui dans leur charité bien connue se chargèrent de la soigner seules jusqu'à la fin. L'une d'elles, émerveillée de l'héroïque patience de la servante de Dieu, en donne ce beau témoignage confirmé par les dépositions de tous ceux qui approchèrent habituellement du chevet de l'infirme dans le cours de sa dernière maladie : « Tout le temps que j'eus la consolation d'assister la chère Gemma, je ne la vis jamais se plaindre. Au début seulement, je l'entendais quelquefois, dire : Mon Jésus, je n'en puis plus - Mais lorsque je lui eus rappelé que tout est possible avec la grâce de Dieu, elle ne répéta plus cette parole, et si une des personnes présentes s'écriait dans un mouvement de pitié : Pauvre petite, elle n'en peut vraiment plus. - Si, si, repartait aussitôt Gemma, j'en puis encore un tant soit peu, - Et cependant je l'ai vue endurer des souffrances telles qu'il ne peut y en avoir, me semble-t-il, de plus terribles en Purgatoire. »


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Message  Monique Mar 01 Mar 2022, 7:23 am

Dans ce déluge de maux et de persécutions diaboliques, la vertueuse jeune fille n'éprouvait aucune difficulté à s'entretenir familièrement avec son Dieu, dans le même calme et la même suavité d'esprit qu'au temps des plus grandes consolations. « Oh ! où êtes-vous, Jésus ? disait-elle habituellement à l'issue de chaque lutte avec l'ange rebelle. Ne croyez pas que je vous oublie ; vous savez bien que non, vous qui voyez mon cœur. » Et elle proférait ces paroles, les bras ouverts, les yeux dirigés vers le ciel, avec un accent d'inexprimable tendresse. Puis se tournant vers la Madone : « Ma Mère, dites vous-même à Jésus que je lui garderai mes promesses et ma fidélité. » Parfois, se sentant soudain attaquée par l'ennemi avec plus de vigueur, elle reprenait avec le même affectueux abandon : « Jésus, si cela vous plaît, donnez-moi un peu de répit ! Je me sens défaillir : un peu de répit, Jésus ! »

De telles aspirations se succédaient sans fin, quelquefois articulées, souvent purement intérieures. « Ne savez-vous pas, Jésus, que je suis toute à vous ? Oui, toute à vous ; je veux vous rejoindre en paradis. » Une sœur infirmière lui dit un jour : « Si Jésus vous donnait le choix entre la disparition immédiate de vos grandes souffrances, suivie de votre départ pour le ciel, et leur continuation sur la terre, que feriez-vous, supposé que le dernier parti fût plus avantageux à sa gloire ? - Plutôt souffrir que d'aller au ciel, répondit-elle avec vivacité, lorsqu'il s'agit de souffrir pour Jésus et de le glorifier. »

Pendant les longues heures de la nuit, Gemma pressait la sœur de réciter à haute voix des prières et des oraisons jaculatoires où elle témoignait goûter une grande douceur : « Allons, ma sœur, allons, du courage, prions, ne nous préoccupons pas d'autre chose. Jésus seul ! »

Enthousiasmées à la vue d'une telle ferveur dans une infirme presque mourante, les bonnes religieuses se disputaient la consolation de lui donner leurs soins. À son contact leur âme se retrempait, et leur corps même ne sentait nullement la fatigue des veilles. Mais laissons la parole à l'une d'elles, la sœur Camille : « L'impression que m'a laissée cette jeune fille, c'est qu'elle était un assemblage de toutes les vertus. Tout le temps que je l'ai assistée, je n'ai fait que m'édifier. J'ai remarqué en elle une science profonde de la spiritualité et du mysticisme. Je puisais dans nos entretiens - qui roulaient toujours sur les choses célestes - une grande force d'âme. Lorsqu'elle parlait je croyais entendre un ange. Ses expressions étaient d'une netteté, d'une précision, d’une exactitude que n'aurait point dépassées un maître de la vie spirituelle. Si je lui rappelais, pour l'encourager à la souffrance, l'exemple de Jésus, tout son visage s'enflammait, sur ses lèvres venait s'épanouir un doux sourire, et il semblait qu'elle ne souffrit plus : tellement le souvenir de Jésus attendrissait délicieusement son cœur. »

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Message  Monique Mer 02 Mar 2022, 7:36 am

Les sentiments qui s'exhalaient de son âme étaient d'ordinaire ceux d'une profonde componction. Souvent, disent les témoins, on la voyait trembler à la pensée de ses péchés. Durant tout le cours de sa maladie, leur souvenir la saisissait d'effroi, et on ne pouvait entendre, sans pleurer, les paroles émues et brûlantes qui s'échappaient alors de ses lèvres. « Ô Jésus s'écriait-elle, que de péchés Ne les voyez-vous pas, Jésus ? Mais votre miséricorde est infinie. Vous me les avez pardonnés tant de fois : vous me les pardonnerez encore. » Puis, s'adressant à Marie : « Ma Mère, continuait-elle, les yeux pleins de larmes, quand je me présenterai devant votre divin Fils, dites-lui vous-même d'user de miséricorde envers moi ». Son oraison jaculatoire ordinaire, le jour et la nuit, était : Mon Jésus, miséricorde ! - Aussi l'une des sœurs infirmières a-t-elle pu dire cette déposition : « La vertu qui a le plus resplendi en Gemma dans sa maladie, et qui m'a le plus vivement émue, c'est sa grande humilité. »

En somme, la prière de l'admirable jeune fille était ininterrompue, Quand personne autour d'elle ne lui suggérait de saintes inspirations, elle se tournait vers un grand crucifix appendu au mur de droite de sa chambre, ou vers une image de la Vierge placée en face de son lit, et priait à haute voix. Si elle se taisait, lasse d'articuler, on comprenait à l'expression de son visage que son entretien avec le Seigneur continuait aussi ardent. « Monseigneur, (1) disait-elle, m'a conseillé de prier de cœur, lorsque je ne le puis des lèvres, et ainsi je fais. »

Avant de perdre la vue, Gemma se livrait parfois à quelque pieuse lecture. La voyant un jour un livre à la main, sa tante lui dit « Vous lisez, Gemma ? Oui, ma tante, je lis la préparation à la mort. Et pourquoi ne le feriez-vous pas aussi, puisque vous êtes déjà vieille ? Qu'il y a longtemps que je me prépare ainsi à la mort » En fait, elle n'omit pas un seul soir depuis le début de sa maladie ce recommandable exercice. « Mais, dites-moi, reprit la tante, ne voyez-vous pas venir la mort avec peine ? - Oh ! non, repartit Gemma ; je ne tiens plus à rien en ce monde. »

L'acuité de ses souffrances ne mettait pas plus d'obstacle à son commerce avec les créatures qu'à son intime union avec Dieu. En dehors de ses prières et de ses luttes avec l'enfer, l'héroïque enfant, oubliant ses tortures, se livrait tout entière aux personnes de son entourage, les édifiait, comme nous l'avons vu, par de saintes conversations et s'étudiait à les distraire de la compassion douloureuse qu'inspirait à tous son pitoyable état. Elle disait, un jour, de sa tante en pleurs près de son lit : « Ma tante ? je la connais bien ; c'est une nature trop compatissante ; elle s'afflige de me voir souffrir. Qu'elle s'éloigne, qu'elle s'éloigne. Oui, éloignez-la moi, elle s'afflige trop ; ne l'amenez plus près de mon lit. » Elle avait toujours quelque parole aimable pour ceux qui l'approchaient, et savait mêler à la conversation des mots spirituels. Aux agréables plaisanteries par lesquelles  on cherchait parfois à la distraire, elle répondait par d'autres saillies, accompagnées de rires charmants. Lorsque les jeunes enfants de ses bienfaiteurs venaient la trouver, Gemma leur donnait, avec d'affectueuses caresses, des gâteaux et des bonbons dont on lui avait fait présent pour son propre soulagement, mais qu'elle tenait soigneusement en réserve à leur intention.


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(1) L'évêque auxiliaire de l'archidiocèse de Lucques.


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Message  Monique Jeu 03 Mar 2022, 7:31 am

Elle reçut un jour la visite de son unique sœur survivante, qui, à la vite du triste état de sa chère Gemma, ne peut retenir ses sanglots. « Ne pleurez pas, Angèle, lui dit la douce infirme, calmez-vous ce n'est rien ; et puis, Angèle, je vous demande pardon si je vous ai donné de mauvais exemples. » Ces paroles redoublent l'émotion de la sœur, qui demande pardon à son tour. « N'y pensez pas, reprend Gemma, tâchez d'être vertueuse ; je vous le demande. » Et elle la congédia.

On la voyait pleine de déférence et de gratitude pour les excellentes religieuses qui lui prodiguaient leurs soins, et bien que son naturel franc et ingénu fut inhabile aux compliments, le langage de ses yeux disait parfois éloquemment la profondeur de sa reconnaissance. Un jour qu'elle entendait sa mère adoptive dire à la supérieure de ces sœurs : « Le moment venu de les récompenser, je saurai faire mon devoir, » Gemma interrompit, le visage animé : « Non, non, c'est moi qui pense aux sœurs près de Jésus. » À quiconque lui rendait le moindre service, elle disait de même : « Soyez bon chrétien, et n'en doutez pas, je penserai à vous. Quand je serai près de Jésus, je n'oublierai pas ce que vous faites pour moi. »

Cependant la cruelle maladie finissait son cours. La jeune fille, d'une faiblesse extrême tombait souvent en défaillance ou dans le délire, et le démon profitait de ces moments d'impossible réaction, pour mieux la tourmenter par d'effrayants fantômes ; mais la victime expiatrice même dans cet état de prostration, lançait son habituel cri de guerre « Vive Jésus ! Toute à Jésus. Jésus seul ! » et repoussait victorieusement les suggestions malignes.

On observa qu'au plus fort du délire elle revenait à elle dès qu'on lui parlait de Jésus, répondant à propos comme une personne parfaitement saine d'esprit ; de même en était-il lorsque, mue par la grâce divine, elle s'excitait à quelque haute pensée de Dieu : l'inconscience faisait aussitôt place à la raison, et Gemma discourait en termes sublimes de la vie mystique. Un jour, dans un de ces troubles d'esprit. provoqué par une quinte de toux qui paraissait devoir la suffoquer ou briser sa poitrine, elle exprimait des idées incohérentes et risibles, quand une jeune personne de sa famille adoptive s'approche et l'enveloppe d'un long regard de compassion. La malade la reconnaît et reposant à son tour ses yeux sur elle avec amour lui dit : « Apprenez, Euphémie, comment Jésus veut être aimé. »

Euphémie était la préférée de Gemma et la confidente de tous ses secrets ; assidue en tout temps près de son lit de souffrance, elle se trouva présente à ses derniers instants et recueillit son esprit en précieux héritage. Mais revenons à notre calvaire, pour y voir expirer la pauvre crucifiée.


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Message  Monique Ven 04 Mar 2022, 7:00 am

CHAPITRE XXVII



PRÉCIEUSE MORT - FUNÉRAILLES.



********



Gemma n'a plus qu'un souffle de vie. Tout son corps est la proie de la douleur et son visage porte déjà la pâleur de la mort ; elle gît immobile sur sa couchette, dans une attitude impressionnante qui rappelle Jésus expirant sur la croix.

Plusieurs jours avant son décès, elle devint d'une telle pesanteur que trois personnes robustes avaient peine à la soulever dans on lit. Cependant sa petite taille et son extrême amaigrissement eussent dû naturellement permettre à un simple enfant de la remuer. « Nous avons manœuvré tant d'infirmes, disaient les sœurs, et jamais nous n'avons vu chose pareille. » À ceux qui lui en faisaient la remarque Gemma répondait : « Ce n’est pas moi, soyez-en surs, qui pèse ainsi. » Il est certainement permis de croire à une intervention diabolique ayant pour but d'accroître les tourments de la pauvre victime, car aussitôt après la mort le corps reprit son poids normal.

Le mercredi saint, 8 avril, Gemma semble légèrement extatique et fixe de temps en temps les yeux au ciel, en murmurant d'une voix étreinte par l'angoisse et cependant pleine de feu : Jésus ! Jésus ! - À un moment, elle entre brusquement dans une de ces grands ravissements si fréquents dans sa vie. La faveur est de courte durée ; mais à la reprise des sens la moribonde, le visage encore tout transfiguré, répond avec candeur à la religieuse infirmière qui demande si Jésus ne l'a point consolée : « O ma sœur, s’il vous était donné de contempler la moindre partie de ce que vient de me montrer Jésus, quelle jouissance serait la vôtre ! »

Ce même jour, elle reçoit le saint Viatique dans de très grands sentiments de dévotion, qu'elle s'abstient, selon son habitude, de traduire en manifestations exubérantes. La pauvre enfant était sevrée de la communion depuis le 23 mars, jour où son état de santé lui avait permis une dernière fois de se rendre à l'église ; aussi redemande-t-elle son Jésus-Hostie pour le lendemain, Jeudi-Saint, solennité de l'institution de l'Eucharistie, si douce à son cœur. Et comme le prêtre hésite à lui renouveler la communion sous forme de viatique, elle s'offre volontiers, pour ne pas se priver du divin réconfort, à rester à jeun, malgré les tourments d'une soif brûlante.

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Message  Monique Sam 05 Mar 2022, 7:01 am

Le moment venu, Gemma, dit un témoin, « assise dans son lit, les mains jointes, les yeux baissés, le visage heureux et les lèvres souriantes malgré la violence du mal, rayonnait la sainteté. » Elle reçoit l'hostie sainte et entre aussitôt dans un profond recueillement, qui prend après deux heures une apparence extatique, sans lui enlever la faculté de répondre par moments à ceux qui lui parlent de choses saintes. Dans cette extase elle voit se tresser une couronne d'épines, et prononce ces paroles prophétiques : « Avant que tu sois terminée, quels terribles moments à passer ! » Elle ajoute, tournée vers la sœur : « Quelle journée j'aurai demain ! »

Ce demain se leva ; c'était le Vendredi-Saint. Vers dix heures du matin, la dame qui l'assistait, exténuée cette fois de fatigue et d'insomnie, allait se retirer pour prendre un peu de repos. « Ne me laissez pas, supplie la moribonde, jusqu'à ce que je sois clouée à la croix. Je vais être crucifiée avec Jésus. Jésus m'a dit que ses fils doivent mourir crucifiés. » La dame reste donc, et bientôt Gemma tombe dans une extase profonde, étend peu à peu les bras, et garde cette attitude jusqu'à une heure et demie. Tout son être respire à la fois la douleur et l'amour, la désolation et le calme. Aucune parole ne sort de ses lèvres ; mais que son aspect est émouvant ! Elle agonise avec Jésus sur la croix. Les assistants, frappés d'étonnement, ne peuvent se rassasier de la contempler. « Regardez, m'écrira l'un de ces derniers, regardez Jésus crucifié mourant ; telle à ce moment apparaissait Gemma. »

Elle continua d'endurer des douleurs mortelles tout le reste du jour, la nuit suivante et le matin du samedi. Il semblait qu'elle dût expirer d'un instant l'autre sous la violence de spasmes effrayants, et, plus encore, de ses angoisses intérieures. Le samedi saint, vers huit heures, la mourante reçoit l'Extrême-Onction en pleine connaissance et avec une singulière dévotion ; sa voix éteinte fait même effort pour répondre aux prières du rite sacré.

La plus grande douleur éprouvée par le Sauveur dans son agonie sur la croix, disent les saints, fut l'abandon, abandon apparent de la part de son divin Père, trop réel de la part des hommes ; on l'entendit s'en plaindre du haut du dur gibet. Sur ce point encore, Gemma devait ressembler à son divin Maître.


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Message  Monique Dim 06 Mar 2022, 7:33 am

Le lecteur s'est peut-être déjà demandé, non sans quelque surprise, comment dans un si pressant besoin ne se trouvent auprès de la moribonde ni confesseur, ni directeur, ni père spirituel, mais seulement quelques pieuses femmes charitables, qui se tiennent là plutôt pour compatir à ses souffrances que dans l'espoir de les adoucir. Cet isolement fut certainement voulu de la Providence pour mettre le comble au martyre et aux mérites de sa bien-aimée servante. Le prêtre de l'église la plus proche lui apporta le saint Viatique, et plus on ne le revit ; le curé de la paroisse lui administra l'Extrême-Onction, et ne se représenta qu'au dernier moment, pour les prières de la recommandation de l'âme ; le confesseur extraordinaire appelé par elle se retira aussitôt après lui avoir donné l'absolution, pour ne plus reparaître ; le confesseur ordinaire, qui seul connaissait tous les mystères de son âme, l'ayant dirigée depuis son enfance, et qui par suite eût pu lui être d'un grand secours au milieu de tant de peines spirituelles, de douleurs, de tentations, de luttes suprêmes, se fit bien voir quelques instants, mais ne revint plus. Quand à moi, éloigné de Lucques et dans l'ignorance des graves besoins de la malade et l'imminence de sa fin, je ne pouvais songer à me rendre auprès d'elle, ni à lui adresser quelques mots d'encouragement. Elle m'avait d'abord réclamé, au début de ses fortes crises, ; puis, comprenant une inspiration intérieure que Dieu lui demandait encore le sacrifice de mon assistance, elle s'était ravisée. Lorsqu'on me rappelait à son souvenir, un aimable sourire venait à ses lèvres et elle répondait : « J'ai fait à Dieu le sacrifice de tout et de tous ; je ne demande plus rien. Maintenant je me prépare à la mort. » Le Seigneur à son tour lui relira le sentiment de sa doute présence et ne fit plus descendre dans son esprit un rayon de lumière, ni dans son cœur une goutte de consolation. Gemma resta donc seule sur son calvaire, dans un complet abandon.

Enfin, anéantir par la véhémence du mal, écrasée sous le poids d'immenses douleurs, tourmentée dans toutes les facultés de son âme et de son corps par les esprits infernaux, sans soutien ni du côté du ciel ni du côté de la terre, martyre, élevant une voix défaillante, proféra ces dernières paroles : « Maintenant, il est bien vrai que je n'en puis plus. Jésus, je vous recommande ma pauvre âme … Jésus ! » C'était le Consummatum est et l'inmanus tuas du Sauveur expirant.

La victime est entièrement consumée ; il ne lui reste, pour achever son sacrifice, qu'à rendre le dernier soupir. Une demi-heure se passe. Gemma, sur son séant, appuie la tête sur l'épaule d'une des dames de sa famille adoptive. Sa jeune confidente, Euphémie, à genoux devant elle, comme Madeleine aux pieds du Christ élevé en croix, lui serre les mains dans les siennes, et tantôt les presse contre sa poitrine, tantôt repose son front sur elles. La sœur infirmière et les autres personnes de la famille bienfaitrice, hommes et femmes, sont là, debout, contemplant la sublime et émouvante scène. Gemma, assoupie et calme, semble reposer, quand tout-à-coup, tandis que tous les yeux sont fixés sur son angélique visage, encore beau malgré les ravages d'une longue maladie, un suave sourire éclot sur ses lèvres, elle incline doucement la tête et cesse de vivre ; de la même manière que l'Évangile le rapporte de Notre-Seigneur : Et inclinato capite traditil spiritum. Aussitôt son âme séraphique, recréée, comme j’en ai la ferme croyance, par la présence visible de son bien-aimé Jésus, de sa céleste Mère, de son cher ange gardien, de saint Paul de la Croix qu'elle invoquait, si souvent dans ses derniers moments, du Bienheureux Gabriel qu’elle honora toujours d’un culte très tendre, cette âme séraphique, dis-je, chargée de couronnes et de palmes, s'envola dans le sein de Dieu.

Personne dès l'abord ne s’aperçut de son décès, que n'avait point précédé une suprême agonie ; le dernier soupir de la douce enfant s'était produit sans effort, sans aucun symptôme d'oppression ni de suffocation. On eût dit simplement un baiser que son âme pure donnait en signe d'adieu à son corps virginal ; c'était bien, suivant la parole des psaumes, « le sommeil des bien-aimés de Dieu. »

Cette bienheureuse mort survint à une heure de l'après-midi, le samedi saint, 11 avril 1903.

Un jour, Gemma avait dit à sa tante : « J'ai prié Jésus de me faire mourir dans une grande solennité. Qu'il est beau de mourir dans une solennité ! » Et nous pouvons ajouter ; « qu'il est beau de mourir dans la solennité de la Résurrection, après avoir sanctifié le Vendredi-Saint sur la croix de Jésus et participé à toutes ses douleur s ! »

Ah ! jeune vierge bénie, inspire-nous aussi l'amour de la souffrance, sans laquelle on n'entre point dans la patrie de l'éternel bonheur.


A suivre...
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Message  Monique Lun 07 Mar 2022, 9:20 am

Les sœurs infirmières rendirent les derniers devoirs à la dépouille mortelle de la servante de Dieu. Par l'inspiration de la personne le mieux au courant de ses anciens désirs, elles la revêtirent de noir, comme une religieuse Passioniste, et placèrent sur son cœur l'emblème de la Passion, que portent ostensiblement à la poitrine les membres de l'institut de saint Paul de la Croix. On lui mit sur la tête une couronne de fleurs, au cou son rosaire, et ses mains furent jointes sur la poitrine dans l'attitude expressive qu'elles prenaient durant ses prières extatiques. Les lèvres gardaient toujours le sourire suave dans lequel son âme s'était exhalée. Ainsi disposé, le corps respirait je ne sais quoi de céleste, et donnait l'illusion d'une personne doucement endormie, ou ravie hors des sens et en intime communication avec la divinité. Les assistants ne pouvaient en détacher leurs regards.

À la première annonce de cette mort, beaucoup de personnes vinrent prier autour du lit funèbre. Les enfants de la famille bienfaitrice accoururent les premiers, et ils paraissaient ne plus vouloir s'éloigner. Même les plus petits, de trois et cinq ans, baisaient les mains glacées en appelant d'un accent touchant : Gemma, Gemma ! - Le prêtre retiré dans leur maison, un saint vieillard, plus que tout autre pénétré de vénération et d'amour pour notre ange, s'enferma dans la chambre mortuaire et y resta toute la journée de Pâques, priant et pleurant, jusqu'à la levée du corps béni. On remarqua particulièrement parmi les visiteurs le très digne prêtre auquel Gemma, fortement tourmentée par le démon, avait fait une confession générale. Saisi d'une profonde émotion religieuse à la vue de la défunte, il s'écria en tombant à genoux : « Gemma, vous avez à vos pieds un grand pécheur ; priez Jésus pour moi. » Plusieurs ecclésiastiques et des séculiers approchaient leur chapelet de son front, pour le conserver comme une relique sainte.

Le concours du peuple continua tout le dimanche de Pâques. Celui-ci emportait une fleur de la couronne ; celui-là, par dévotion, touchait les mains et les pieds ; beaucoup dérobaient des cheveux, et sur ce point l'indiscrétion allait si loin que sans l'énergique intervention de la sœur de garde il ne fût certainement rien resté de l'abondante chevelure de la défunte.

Un ecclésiastique distingué, arrivé trop tard pour voir le corps vénéré, voulut avoir du moins la consolation de prier dans la chambre mortuaire déserte. À peine en a-t-il franchi le seuil, qu'étreint par la plus douce émotion, il ne peut maîtriser ses larmes. « Il me semble, dit-il, être en un sanctuaire dont ce lit paraît l'autel. Comme on y prie bien Je ne voudrais plus en sortir. » Il lui fallut en sortir cependant ; mais attiré par un charme invincible, il y revient et s'écrie : « Que vous êtes heureuse, Gemma, d'avoir su vivre comme les anges et mourir comme les saints ! » Il part enfin lentement, se retournant pour jeter un dernier regard dans cette chambre où la belle âme qui venait de la quitter semblait avoir laissé comme un parfum du ciel.


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Message  Monique Mar 08 Mar 2022, 7:22 am

Cependant le soir de Pâques approchait ; il était temps de procéder à la cérémonie de l'inhumation. Le corps fut mis dans un modeste cercueil de bois, où l'on eut soin de déposer, renfermée dans un tube de cristal, la brève notice suivante, écrite sur parchemin sous la dictée du digne co-recteur de la paroisse della Rosa, Don Roberto Andreuccetti :


GEMMA GALGANI

née à Camigliano, près de Lucques,

le 12 mars 1878,

de Henri Galgani et d'Aurelia Landi.


« De mœurs sans tache et d'une piété rare, elle offrait un admirable modèle des vertus chrétiennes. Eprouvée dès son enfance par de graves malheurs domestiques, purifiée par une longue et douloureuse maladie qui fut supportée avec une édifiante résignation, elle trouva toujours son unique soutien dans une constante dévotion à Jésus Crucifié. Son plus ardent désir était de se consacrer toute à Lui, en revêtant l'habit religieux des Filles de saint Paul de la Croix. Mûre pour le ciel, elle s'y envola le samedi saint, 11 avril 1903. - »


« Vis heureuse avec les anges, âme pieuse, et prie pour nous. »


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Message  Monique Mer 09 Mar 2022, 7:33 am

L'honneur de porter sur leurs propres épaules le précieux fardeau fut réclamé par l'aîné des fils de la famille bienfaitrice, étudiant de l'Université, par un de ses frères et par deux autres membres d'une confrérie de Pénitents, tous revêtus du beau costume d’une pieuse association. Par les soins de cette vénérable confrérie, les funérailles se firent avec une grande pompe. Au sortir de l'église le cercueil, placé sur un riche brancard orné de fleurs, si dirigea vers le champ sacré, escorté du clergé et des fidèles qui firent tous à pied le long trajet.

Sans doute, la grande grande solennité pascale contrastait singulièrement avec la funèbre cérémonie ; mais que ne disait point ce contraste ! Cette procession ressemblait à un retour de fête. Tandis que l’âme de la jeune vierge, emportée par les anges au sein de l'éternelle splendeur, célébrait dans l'inamissible allégresse le triomphe de la Résurrection du Seigneur, les hommes s'en allaient confier aux entrailles de la terre ses restes mortels, pour le jour final où, de nouveau vivifiés par un souffle de la puissance divine, ils se relèveront radieux d'une immortelle jeunesse.

Le cercueil fut descendu dans une tombe privilégiée, exposé à ciel ouvert (1) ; sur une plaque de marbre on grava cette épitaphe latine :


GEMMA GALGANI LUCENSIS

VIRGO INNICENTISSIMA

QUŒ

DIVINI AMORIS ÆSTU MAGIS

QUAM VI MORBI ABSUMTA

QUINTO ÆTATIS LUSTRO VIX EMENSO

AD CŒLESTIS SPONSI NUPTIAS EVOLAVIT

DIE XI M. APRILIS A. MCMIII

PERVIGILIO DOMINICΠRESURRECTIONIS

ANIMA DULCIS TE IN PACE

CUM ANGELIS


dont voici la traduction : Gemma Galgani, de Lucques, vierge très pure. Consumée par les flammes de l'amour divin plus que par la violence de la maladie, elle s'envola dans le sein de son céleste Époux, son cinquième lustre à peine révolu, le 11 avril 1903. veille de la Résurrection du Seigneur. - Repose en paix, belle âme, dans la compagnie des anges.


------------

(1) Aujourd'hui la tombe de la servante de Dieu n'est plus à ciel ouvert, comme le dit ici l'auteur. Le matin du 7 octobre 1908, le corps vénéré fut exhumé et porté à quelques mètres de distance sous l'arcade 59, au numéro 18. À cette occasion, on éleva sur la nouvelle tombe de la Servante de Dieu un gracieux monument surmonté d'un ange dont les mains jointes et les yeux dirigés vers le ciel rappellent bien la vie toute de prière et d'extase de Gemma Galgani.


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Message  Monique Jeu 10 Mar 2022, 7:31 am

Cette mort provoqua dans la famille bienfaitrice une si vive douleur, et dans tous les esprits un tel désarroi qu'on oublia sur le montent le projet, depuis longtemps conçu, de faire ouvrir après son décès la poitrine de Gemma, dans l'espoir de trouver dans son cœur quelque signe extraordinaire. Il revint en mémoire aussitôt auprès la sépulture, et la résolution fut prise de le mettre sans délai à exécution. Les formalités requises en pareilles circonstances près des autorités civiles se prolongèrent jusqu'au 24 avril ; ce jour même, le treizième depuis la mort de la servante de Dieu, on put procéder à l'exhumation. On trouva le cadavre intact dans le cercueil, tel qu'on l'y avait déposé, mais non sans les symptômes d'un commencement de décomposition. Le cœur, découvert et enlevé, apparut, contre toute attente, frais, rouge, souple et vigoureux, comme un cœur plein de vie ; les praticiens chargés de l'autopsie s'en montrèrent particulièrement émerveillés. Au surplus, le viscère présentait une forme vraiment singulière, contrastant avec le type naturel. Très aplati sur ses deux faces et fortement dilaté des deux côtés, il apparaissait plus large que haut. Mais l'étonnement parvint à son comble lorsque, sous le coup de scalpel fendant l'organe, on vit jaillir des ventricules et des oreillettes un sang vif, rougeâtre et très fluide, qui inonda la table de marbre de l'opération. On n'ignore pas qu'aussitôt après la mort tout le sang contenu dans le cœur s'en échappe, ou, dans le cas d'un refroidissement trop rapide, se coagule en perdant sa vive couleur à plus forte raison en devait-il être ainsi treize jours après le décès, et un décès causé par une maladie infectieuse.

Ainsi donc, ce cœur de Gemma, qui fut une fournaise de tant de flammes célestes et palpita d'un si pur amour de Dieu qui, trop à l'étroit dans sa cavité naturelle, souleva trois côtes de la poitrine en les incurvant fortement ; qui s'ouvrit une issue au dehors, dans la mystérieuse plaie du côté, comme pour épancher l'excès de ses ardeurs ; qui brûlait les chairs avoisinantes, et dont on n'approchait point la main sans éprouver soi-même une sensation de brûlure ; ce cœur de séraphin ne pouvait pas mourir ! Ce fut une faute et un malheur de le livrer au scalpel profane ; mais Dieu le permit pour la manifestation d'un prodige qui serait, sans cela, resté ignoré.

La forme anormale observée dans ce viscère ne semble admettre d'autre explication que celle des tourments extraordinaires provoqués par les feux célestes qui l'embrasaient. Il y a même lieu de se demander comment il n'en fut point mis en pièces. Quoi qu'il en soit, Gemma ne présenta jamais les symptômes d'une maladie cardiaque pouvant produire un effet si étrange. Son cœur, toujours sain et robuste, n'accusa jamais le moindre trouble, la moindre irrégularité, en dehors de ses extases et du martyre mystique de son âme ; et à l'issue de ces commotions divines il reprenait de suite sa situation et ses battements naturels. La jeune fille fut atteinte, il est vrai, dans les derniers mois de sa vie, d'une légère anémie ; mais personne ne soutiendra que cette affection puisse amener en un temps si court une pareille déformation de l'organe vital. Le phénomène n'est pas davantage imputable à la décomposition des tissus du viscère, car le sang frais dont il était rempli éloigne toute idée de décomposition. La destruction des tissus est incompatible avec leur belle coloration rouge. En dépit donc des incrédules, nous reconnaissons là un prodige dont nous bénissons le divin Auteur, toujours admirable dans ses saints.

Et maintenant, arrivé au terme de la vie de Gemma, et presque de mon ouvrage, je sens l'impérieux besoin de me prosterner humblement aux pieds du bon Maître, qui, par un trait admirable de sa Providence, me conduisant vers cette âme d'élite pour diriger ses pas dans les voies spirituelles, m'a prodigué les divines lumières qui ont empêché mon incapacité de mettre obstacle à ses sublimes élans vers la sainteté. Il m'avait ordonné - mon cœur en garde l'intime conviction - de révéler au monde, par la publication de ces mémoires, la grandeur de son amour et de ses miséricordes envers sa servante. J'ai obéi ; il ne me reste qu'à Lui dire : « Seigneur, je suis un serviteur inutile. Qu'il vous plaise, détournant vos regards de mes misères et les ai arrêtant sur les grands mérites de Gemma, de diriger ces pauvres pages vers de nombreuses âmes, pour qu'elles apprennent combien vous êtes bon, combien il est doux de n'aimer et de ne servir que vous seul, à l'exemple de la séraphique vierge de Lucques. »


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Message  Monique Ven 11 Mar 2022, 6:59 am

CHAPITRE XXVIII.



EXTRAORDINAIRE DÉVOTION DES FIDÈLES À LA VIERGE GEMMA.

GRÂCES SPIRITUELLES.



Suivant le cours ordinaire des choses, le souvenir de la servante de Dieu devait disparaître avec elle dans le silence de la tombe, tant son existence s'était écoulée obscure et ignorée on peut le dire, en effet, à peine fut-elle connue en dehors du cercle étroit de sa famille d'adoption.

Mais le Seigneur a promis d'exalter les humbles, et sa parole ne saurait faillir. Quand l'indifférence et l'oubli pèsent si vite sur la mémoire des êtres disparus de la scène du monde, la réputation de sainteté de Gemma commença de s'étendre ; et bientôt, de toutes parts, retentirent les louanges d'une jeune fille qui, de son vivant, n'avait jamais attiré l'attention de la foule.

Sa mort date de quelques années seulement, et déjà nombre de fidèles l'ont choisie pour leur avocate particulière près de Dieu ; ils accourent, même de Rome et de lointaines provinces, au camp-sacré de Lucques pour prier sur sa modeste tombe, et les grâces qu'ils en obtiennent accroissent de plus en plus leur confiance (1).

Le bruit des faits merveilleux attribués à son intercession gagne chaque jour des contrées nouvelles ; de partout on demande avec insistance quelque objet lui ayant appartenu, dans le ferme espoir d'y trouver, comme dans les reliques des saints, un remède aux infirmités physiques et morales. Je ne puis fermer cette biographie sans donner un aperçu de cette dévotion des fidèles à la séraphique Gemma, et des faveurs prodigieuses que Dieu se plaît à accorder par sa médiation.

Peu de saints canonisés ont acquis, aussitôt après leur mort, parmi les peuples proches ou éloignés, une aussi grande vénération que l'humble vierge de Lucques. Sa Vie, publiée en 1907, bien qu'écrite en un style simple et inculte par une plume inhabile, fut si avidement recherchée qu'en deux mois et demi la première édition se trouvait épuisée ; la seconde, trois fois plus forte, s'enlevait dans l'espace de trois mois ; et la troisième, tirée à cinq mille cinq cents exemplaires, partageait bientôt la même faveur. C'est qu'on ne peut lire ces humbles pages sans se sentir épris de l'admirable enfant qui en est l'héroïne. Le Seigneur communique manifestement à cette simple ébauche une vertu surnaturelle, qui, en mettant en relief le portrait si aimable de sa fidèle servante, explique sa diffusion inespérée. Pareille remarque, je le comprends, ne devrait point sortir de ma plume, mais telle est la pure vérité, dont Dieu seul d'ailleurs recueille toute la gloire.


------------

(1) La dernière fois que le Père Germain de saint Stanislas se rendit près de la tombe de Gemma, il trouva le petit monument qui la surmonte, couvert d'inscriptions au crayon, exprimant d'une façon touchante la vénération et l'amour des pèlerins pour la servante de Dieu, en même temps qu'une confiance illimitée en son intercession.


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Message  Monique Sam 12 Mar 2022, 7:52 am

En Italie, la vie de Gemma a été lue publiquement dans un très grand nombre d'institutions, de séminaires, de collèges et surtout de pensionnats de jeunes filles ; c'est le livre préféré pour les retraites de première communion des enfants des deux sexes. Tous avouent en retirer un rare profit spirituel ; on veut le relire, on se l'arrache des mains, pour ainsi dire, et on bénit le Seigneur, qui dans nos temps malheureux avait orné la terre d'une perle si précieuse. De l'étranger, où la renommée de la servante de Dieu s'est déjà répandue, d'incessantes commandes affluent et l'éditeur, et l'autorisation de traduire l'édifiante biographie, sollicitée de toutes parts, a été accordée pour l'Allemagne, l'Angleterre et l'Irlande, la Hollande, les Flandres, la Pologne, la Russie, l'Espagne, le Portugal, les deux Amériques et même la Chine et le Japon.

Que cette dévotion des fidèles, qui s'annonce universelle, soit fondée, les appréciations des juges les plus autorisés le proclament clairement ; et d'abord celle du souverain pontife Pie X, au nom duquel l'éminentissime cardinal Secrétaire d'État écrivait à l'auteur la lettre imprimée en tête de cet ouvrage.

De Rome, où l'on a coutume de juger si sainement de la réelle valeur des choses, de Florence, de Gênes, de Turin, de Milan, de toutes les provinces de la Péninsule, plusieurs Cardinaux, des Évêques, d'autres grands dignitaires de l'un et de l'autre clergé, et même des laïques de marque, manifestent en termes chaleureux leur admiration pour la vierge de Lucques ; et leurs lettres, jaillies spontanément du besoin d'exprimer leurs sentiments intimes, s'accordent toutes comme les voix d'un chœur harmonieux.

Le regretté monseigneur Camilli, évêque de Fiesole, écrivait : « Je finis de lire la biographie de la servante de Dieu, Gemma Galgani, et je ne sais exprimer (ne saurais-je que je ne le pourrais) les sentiments éprouvés par mon pauvre cœur à cette lecture. Cette figure angélique m'est apparue dans toute sa splendeur. Sa profonde humilité, sa rare et parfaite obéissance, sa simplicité de colombe candide et pure, son ardent amour de Dieu, du prochain en général et tout spécialement des pécheurs, ses extases, ses ravissements, ses peines ineffables, son martyre héroïque, moral et physique tout, en un mot, a brillé mon esprit et s'est gravé dans mon cœur ; et, au milieu des larmes qui souvent baignaient mon visage, j'ai remercié le Seigneur, d'avoir fait germer dans la bonne population de Camigliano un lis si beau et si parfumé, qui, transplanté à Lucques, s'est élevé plein de vigueur, attirant par son arôme céleste tant d'âmes autrement vouées à la perte éternelle, en acheminant tant d'autres dans des voies plus régulières et plus parfaites, à la suite de son Jésus souffrant. Oh ! veuille Jésus crucifié glorifier promptement, même ici-bas, son angélique épouse qui a voulu comme lui mourir crucifiée. J'ai commencé à l'invoquer ; aidez-moi, mon père, à obtenir sa protection, et envoyez-moi, s'il est possible, pour ma dévotion personnelle, quelque objet lui ayant appartenu. Enfin, je vous remercie de tout cœur de m'avoir fait goûter un don si précieux, digne de plaire à tout palais et d'être accepté même des hypercritiques de nos jours. »


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Message  Monique Dim 13 Mar 2022, 7:37 am

Un autre digne et saint prélat de la province de Florence s'exprime en ces tenues : « Vous ne sauriez croire avec quelle joie spirituelle je lis la biographie de la vierge de Lucques, Gemma Galgani je veux faire connaître ici celte chère sainte, et je vous prie de me faire adresser trente exemplaires de sa biographie. Depuis que je lis sa Vie, j'ai conçu une vive espérance d'obtenir de Jésus, par son intercession, une plus grande abondance de grâces pour la sanctification de mon âme et l’exact accomplissement de mes devoirs. »

Un très digne prêtre, qui eut la consolation de connaître Gemma de très près, m'écrivait à son tour : « La biographie de Gemma Galgani est pour moi un trésor. Vous pouvez deviner avec quel intérêt et quelle dévotion j'en fais la lecture, voyant revivre sous mes yeux cette admirable jeune fille dont le bon Dieu, dans son infinie miséricorde, a voulu faire présent aux habitants de Lucques, gage certain pour eux lotis de grâces et de faveurs spirituelles. Oh ! si le Seigneur m'accordait d'unir ma pauvre voix à celle des prêtres fortunés qui auront l'enviable sort de prononcer le panégyrique de Gemma, au jour de son élévation aux honneurs des autels ! Mais je suis indigne d'une telle grâce, pour n'avoir pas su me comporter comme je l'aurais voulu avec cet ange de sainteté. »

En lisant la précieuse Vie de Gemma, m'écrivait un autre prêtre de Lucques, quel doux air de paradis on respire, au milieu de l'atmosphère empestée de ce monde pervers ! Quels doux et chers souvenirs a réveillés dans mon esprit l'évocation d'un passé où Gemma demeurait avec sa famille dans ma paroisse ! Je dirigeai alors pendant quelque temps son âme et celle de sa sainte mère... je crois que cette Vie, si consciencieuse ment écrite, produira de grands fruits surtout dans les âmes pieuses.


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Message  Monique Lun 14 Mar 2022, 8:06 am

Une longue lettre, très enthousiaste, du Supérieur d'un Grand Séminaire de Toscane, signée après lui, de tous ses élèves, se termine par ces mots : « De ce brûlant séraphin que fut Gemma a-t-on introduit la Cause ? Ô Père, faites tous vos efforts pour que le catalogue des saints s'embellisse d'une gemme si resplendissante. (2) »

Un des plus illustres orateurs italiens a voulu, comme tant d'autres, me confier les vifs sentiments de son cœur à l'égard de notre jeune vierge ; sa lettre est trop belle pour en priver le lecteur : « Des personnes très versées dans la spiritualité, dit-il, me parlèrent avec ravissement de Gemma Galgani, dont elles lisaient la Vie, très étonnées que je n'en eusse pas encore entendu parler. Distrait alors par d'autres pensées, je prêtai peu d'attention à leurs paroles et me souciai peu de prendre connaissance de cette biographie. Trois mois après, je vis le volume entre les mains d'un prêtre qui me parla également avec enthousiasme de l'héroïne de Lucques. Par curiosité ou tout autre motif, je me mis à le parcourir. »

« Dès les premières pages, moi qui n'avais jamais trouvé de goût à la lecture des vies des saints, je commençai à sentir au cœur quelque chose d'insolite. Devant cette figure morale de Gemma, que je voyais se dessiner dans un cadre simple et attrayant, j'éprouvai, contre ma naturelle habitude en n'importe quelle lecture, le besoin de courir, de dévorer ce que je tenais en main ; et ainsi, courant et dévorant les feuilles, j'arrivai à la fin ; mais pour ressentir plus vivement le besoin de reprendre la lecture. »

« Tout de la terre avait disparu de mon esprit ; je ne voyais plus que l'âme candide de cet ange revêtu d'une chair humaine, couverte des plaies de Jésus crucifié, ornée d'un ensemble de dons surnaturels et célestes que l'on admire épars dans les autres saints. J'entendais la voix d'une enfant qui parlait à l'ange gardien, à la très sainte Madone, à Jésus avec l'abandon d'une petite fille qui parle à son propre frère, à sa mère, à son tendre père. »



------------

(2) Le Père Germain de Saint Stanislas, directeur spirituel de la servante de Dieu, était le Postulateur des Causes des saints de la Congrégation de la Passion.


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Message  Monique Mar 15 Mar 2022, 7:43 am

« Dans les vies des saints, les citations répétées, les longs extraits de leurs lettres m'avaient toujours paru ennuyeux et lassants. Dans celle de Gemma, j'aurais voulu que l'auteur la laissât toujours parler, et qu'au lieu de nous faire des excuses, il eût transcrit intégralement toutes ses paroles. Et n'en trouvant point dans ce livre autant que j'en eusse désiré, j'allais, importunant l'un, importunant l'autre de ceux qui avaient eu le bonheur de traiter avec la chère servante de Dieu, dans l'espoir d'en apprendre quelque chose de nouveau... »

Un vénéré Cardinal, non content d'avoir lu et relu plusieurs fois cette biographie, et de s'en être procuré de nombreux exemplaires pour les distribuer à ses connaissances, disait à un de mes amis, après lui avoir parlé longuement et avec enthousiasme des vertus de Gemma : « Vous direz à l'auteur de s'arrêter chez moi, lors de son premier voyage à Rome, pour me parler de cette chère servante de Dieu ; et insistez, parce que je veux entendre parler de Gemma de sa propre bouche ; j'y tiens beaucoup. »

Je redevais récemment d'un professeur éminent, directeur d'un lycée de Rome, la lettre suivante que j'abrège : « Me voici de retour de Lucques, où je viens d'accomplir un saint pèlerinage en compagnie du prêtre de Varsovie que vous connaissez et d'une autre personne pieuse. Nous avons longtemps prié sur la tombe de la vierge Gemma, la suppliant de nous obtenir un peu de cet amour divin dont brûlait son cœur... Puis, à la vue de tant de souvenirs de sa vie, nous avons éprouvé quelque chose d'extraordinaire, et senti nos âmes inondées d'un sentiment ineffable de paix et de consolation. Comme Dieu, pensions-nous, est toujours admirable dans ses saints ! »

« Auparavant, nous avions visité l'Alvernia (3) ; mais à Lucques nous avons ressenti des impressions encore plus vives que sur le mont sacré dans la chapelle des saints stigmates. Cent fois nous avons répété : Béni soit le Seigneur d'avoir inspiré d'écrire la vie si belle de cette chère et sainte jeune fille, qui nous ravit d'admiration par ses héroïques vertus ! Que de bien un tel livre n'a-t-il pas déjà opéré dans les âmes ! Comme il aide merveilleusement au recueillement et à la méditation ! Qu'on y apprend bien les voies admirables de la perfection ! »



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(3) Mont des Apennins où saint François d'Assise reçut l'impression des stigmates sacrés.


A suivre...
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Message  Monique Mer 16 Mar 2022, 7:07 am

« La Vie de Gemma plaît extrêmement à tous, écrit un très digne Supérieur de la Compagnie de Jésus. Pour moi, je le confesse, je ne puis m'empêcher de l'invoquer à tout moment, et de l'invoquer toujours sous le nom de sainte Gemma. Les marques de l'esprit de Dieu, telles que les énumèrent les docteurs ascétiques les plus solides et les plus sûrs, apparaissent avec une telle évidence dans cette âme vraiment sainte, que je ne sais comment on pourrait un seul moment les mettre en doute. Oh ! oui vraiment, mon révérend Père, en publiant la biographie de cette sainte, ses Lettres et Extases, vous avez prêché une mission qui fera plus de bien à d'innombrables âmes du présent et de l'avenir, qu'une centaine, qu'un millier de missions ordinaires... J'ai déjà fait le panégyrique de cette sainte vierge dans les exercices spirituels que j'ai donnés aux Religieux. Je parlerai d'elle tout le reste de ma vie ; je mettrai tout mon zèle à la faire connaître et invoquer, et, de plus, j'ai déjà promis, en témoignage de reconnaissance, de contribuer et de faire contribuer de la meilleure manière possible, même pécuniairement, à la cause de sa Béatification. Gemma sera sans doute déclarée sainte, et sans trop tarder, par l'oracle de l'Église ; et on la comptera parmi les saintes les plus insignes vénérées sur les autels. C'est mon sentiment. »

« Ayant entendu parler par hasard, dit un prêtre de paroisse, de la vie merveilleuse de Gemma Galgani, j'écrivis pour me procurer sa biographie, et aussitôt que je l'eus reçue je me mis à la lire, ou plutôt à la dévorer comme d'un trait. Quels prodiges de la grâce divine ! quelles héroïques vertus ! Oh ! il est bien vrai, Dieu choisit les faibles, de ce monde pour confondre les forts. Le Seigneur, par la vie de cette jeune fille, a voulu donner une leçon à ce siècle superbe, sensuel, irréligieux, matérialiste. Certainement la lecture de cette biographie produira beaucoup de bien parmi mon peuple, et je la ferai lire autant que je le pourrai. »

Et l'Archiprêtre d'Ascona : « Du fond de la Suisse je vous envoie la parole de l'admiration et de l'enthousiasme. Quelle sainte, quelle sainte, Gemma Galgani ! et de nos jours !... Ah ! je voudrais visiter tous les lieux sanctifiés par Gemma... je voudrais interroger toutes les personnes qu'elle a connues... que je serais heureux ! Mais je suis heureux également de pouvoir la prier... de méditer sa vie... »


A suivre...
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Message  Monique Jeu 17 Mar 2022, 8:27 am

Dernièrement à Rome, un père Jésuite très connu conseillait à un prêtre de ses amis de faire une retraite de dix jours, en n'utilisant qu'un seul livre : la Vie de Gemma ; et il ajoutait : « Au fruit que vous retirerez de cette lecture, vous reconnaîtrez avec combien juste raison je vous ai donné un tel conseil. »

Dans différentes provinces de la Péninsule, d'autres directeurs d'âmes, renommés par leur doctrine et leur piété éclairée, portent de semblables appréciations : « Lisez la vie de Gemma Galgani, vous en retirerez plus de fruit que d'un cours d'exercices spirituels. »

Des centaines de lettres, qui formeraient un gros volume, expriment avec émotion les sentiments célestes dont ce livre si simple et sans aucun mérite littéraire embaume les âmes. La plupart viennent de tous les points de l'Italie, mais beaucoup aussi de l'étranger et jusque des lointaines Amériques et de la Chine (4). On peut donc affirmer que l'univers chrétien a tressailli d'admiration devant la séraphique vierge de Lucques et qu'il chante avec allégresse sa vie admirable.

Dans nos contrées, nombreuses sont les familles qui comptent parmi leurs plus chers trésors, et vénèrent d'un singulier amour le portrait de Gemma ; et beaucoup de fidèles portent sur eux une de ses reliques. C'est ainsi qu'en l'espace de quelques années, plus de cent mille de ces reliques ou images ont été avidement demandées.

Déjà, bien des œuvres catholiques se réclament du patronage de l'angélique jeune fille ; parmi elles il nous est agréable de mentionner la pieuse Union des prêtres romains, qui s'efforce de promouvoir dans la Ville éternelle la gloire de Dieu, l'éclat du culte divin et le bien des âmes. Une des pratiques les plus importantes, dans leurs fréquentes réunions, consiste à lire un passage de la Vie de la servante de Dieu, que l'un d'entre eux fait suivre de commentaires propres à enflammer leur ferveur au spectacle de si rares vertus.


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(4) l'auteur de cette traduction a reçu un très grand nombre de lettres semblables, venant de tous les pays de langue française et de lecteurs de toute condition. Voici extrait de la lettre d'un professeur honoraire à une École de médecine de l’État. Son importance n'échappera pas aux critiques : « J'ai lu avec la plus sérieuse attention et l'admiration la plus vive le livre du bon père Germain. L'auteur, avec beaucoup de raison, s'est appliqué à lui donner un caractère de vérité, de précision qui était d'ailleurs nécessaire pour lui assurer l'autorité légitime à laquelle il a droit.... Ce livre si admirable est destiné sans doute à faire un bien immense. »


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Message  Monique Ven 18 Mar 2022, 7:30 am

À Turin, une belle œuvre d'apostolat récemment fondée par deux femmes d'élite, les comtesses Astesana, sous le titre : Protection et secours mutuel pour les jeunes ouvrières, s'est placée sous les auspices de Gemma.

En Autriche, la princesse de Metternich, présidente du Cercle des Dames de la haute aristocratie viennoise, a voulu également que la vierge de Lucques fût comme l'âme de cette pieuse société. On parie souvent d'elle dans les réunions, et chacune la prend pour modèle dans le service de Dieu et dans sa sanctification personnelle.

Beaucoup d'autres institutions de l'un et de l'autre sexe, en Italie et à l'étranger, ont suivi ces exemples.

Il est certain, suivant la conviction d'un juge très qualifié, que si l'attraction surnaturelle qui entraîne les fidèles vers notre virginale enfant continue comme elle a commencé, nous verrons des merveilles, pour la plus grande gloire du Seigneur, qui se plaît à déployer ses magnificences en faveur de ses saints.


À Turin, une belle œuvre d'apostolat récemment fondée par deux femmes d'élite, les comtesses Astesana, sous le titre : Protection et secours mutuel pour les jeunes ouvrières, s'est placée sous les auspices de Gemma.

En Autriche, la princesse de Metternich, présidente du Cercle des Dames de la haute aristocratie viennoise, a voulu également que la vierge de Lucques fût comme l'âme de cette pieuse société. On parie souvent d'elle dans les réunions, et chacune la prend pour modèle dans le service de Dieu et dans sa sanctification personnelle.

Beaucoup d'autres institutions de l'un et de l'autre sexe, en Italie et à l'étranger, ont suivi ces exemples.

Il est certain, suivant la conviction d'un juge très qualifié, que si l'attraction surnaturelle qui entraîne les fidèles vers notre virginale enfant continue comme elle a commencé, nous verrons des merveilles, pour la plus grande gloire du Seigneur, qui se plaît à déployer ses magnificences en faveur de ses saints.


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Message  Monique Sam 19 Mar 2022, 7:11 am

De la nature de ces divers témoignages il ressort avec évidence que la grande dévotion des fidèles à la servante de Dieu, propagée avec une merveilleuse rapidité chez toutes les nations, est loin de se borner à de stériles sentiments d'admiration, comme en peuvent concevoir tous les hommes de bien en présence d'une physionomie morale extraordinairement belle. C'est un sentiment salutaire, qui émeut et incite à l'imitation, élément nécessaire de la vraie dévotion ; c'est un sentiment efficace, qui éveille dans les cœurs le désir de se détacher des liens éphémères de ce monde, pour s'embraser du céleste amour, et de devenir saint par la reproduction des traits de ce ravissant modèle.

On a vu dans le chapitre vingt-deuxième, comment Gemma fut suscitée de Dieu pour exercer dans l'Église, d'une manière spéciale bien que cachée, la sublime mission de l'apostolat. Or, il était dans les desseins divins qu'après avoir quitté cette terre de larmes, où son passage fut si court, au sein des délices éternelles méritées par ses éclatantes vertus, elle continuât son œuvre avec infiniment plus de puissance et d'efficacité. En conséquence, Il la dévoile au monde, lui gagne les cœurs et les pénètre pour elle d'une tendre dévotion.

La sainte enfant, s'interposant un jour auprès de son directeur spirituel en faveur d'une âme dévoyée, dont la conversion ne donnait plus d'espoir, disait en définitive : « Parlez-lui de moi et pressez-la de venir me voir. Si elle était venue, tout cela ne serait pas arrivé. » Ces paroles, qui trahissent chez leur auteur l'intime persuasion d'être un instrument choisi des miséricordes divines, le Seigneur les réalise aujourd'hui dans l'intérêt d'un grand nombre. Il leur fait connaître et aimer son angélique servante, les presse d'aller à elle, touche leur cœur à son souvenir, et les rend meilleurs, comme l'attestent unanimement les innombrables lettres qui me sont parvenues.

« Si l'on veut savoir, dit l'orateur en renom, précédemment cité, d'où provient dans mon âme une si ardente dévotion pour Gemma, je répondrai ingénument des effets salutaires qu'elle a opérés dans mon âme. C'est de son intermédiaire qu'a voulu se servir le Seigneur pour mettre le comble à ses miséricordes sur moi, en secouant ma torpeur spirituelle, en me détachant de tout et de tous, et en me mettant à même de n'agir que pour Lui et en Lui. En un mot, dès l'apparition de cette vierge à mes regards, une véritable transformation s'est produite dans tout mon être ; je serais ingrat de n'en point faire ouvertement l'aveu. »

« À toute heure du jour et dans n'importe quelle occupation, je me vois en présence de cette enfant du ciel, qui encourage, conseille ou blâme l'indigne prêtre que je suis. Et lorsque mes actes sont moins vertueux, comme je rougis devant elle ! Merci, merci, ô Gemma ah ! rendez-moi digne de correspondre à la mission que Dieu vous a confiée de sauver ma pauvre âme. »

« Ma propre expérience et les faits que d'autres m'ont rapportés me donnent la conviction que le souvenir de l'heureuse vierge de Lucques est appelé à mettre en une sainte émulation tout le monde des surtout la jeunesse, en rallumant en elles l'amour d'une vie vraiment chrétienne et parfaite. »


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Message  Monique Dim 20 Mar 2022, 7:52 am

« La biographie de Gemma, écrit-on d'autre part, produit vraiment dans l'âme de suaves et pieuses impressions, On se sent pris d'admiration à mesure que se déroule une si extraordinaire existence. Vous ne sauriez croire quel bien cette angélique créature opère dans un très grand nombre d'âmes. Pour moi, je l'aime beaucoup ; elle m'inspire une si grande confiance, et son souvenir m'apporte un tel réconfort moral, que je n'ai jamais éprouvé rien de semblable pour aucun autre saint. »

Et un jeune séminariste : « Pendant que je lisais cette vie, je me sentais de plus en plus excité au détachement des choses de ce monde, et à l'amour d'une vie vraiment chrétienne. Maintenant je n'éprouve d'autre désir, d'autre aspiration que de me donner tout à Jésus et de devenir un saint à tout de bon. »

« Pour la seconde fois, écrit un autre, je lis la vie de la très aimable, de la très candide Gemma, et non sans verser encore des larmes. Je ne sais comment dire il y a dans cette vie quelque chose de mystérieux qui attire, gagne, entraîne l'esprit, le cœur ... ce qui n'arrive pas, du moins pour moi, dans la lecture de la vie des autres saints... Dans nos temps si tristes, si mauvais, oh ! quel bienfait pour les bons, qui en sont émus et réconfortés ; pour les tièdes, qui se sentent poussés et comme forcés de s'embrasser aux flammes du divin amour ; pour les pauvres et aveugles pécheurs. qui seront salutairement remués. »


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Message  Monique Lun 21 Mar 2022, 8:19 am

Voici la lettre d'un vénérable chanoine de Fano : « J'ai lu la vie de la jeune sainte, Gemma Galgani, et vous dire que j'en suis resté stupéfait n'est pas tout, ni suffisant pour exprimer l'impression profonde que j'ai éprouvée. On se sent vraiment en présence d’un prodige de l'infinie bonté de Dieu, et de la plus angélique correspondance à la grâce. Il n'est pas possible d'oublier la sainte figure de Gemma, ni de rester indifférent devant elle. L'histoire de sa vie est un continuel miracle, et ses paroles, largement citées. jamais assez cependant pour satisfaire le désir du lecteur, frappent avec une suavité et une force surprenantes l'esprit et le cœur. Moi, qui ne crois avoir jamais pleuré à la lecture d'aucune vie de saint, tant je suis froid et dur, je me suis senti plusieurs fois attendri et ému, et les larmes ont jailli de mes yeux. À en juger par ma propre expérience, la Vie de cette céleste créature est destinée à produire en tous une très profonde impression. »

« Toutes les fois, dit un docte et pieux religieux, que me vient à l'esprit le nom de Gemma (et cela m'arrive très souvent), comme toutes les fois que je regarde son image (c'est-à-dire bien souvent aussi), je me sens stimulé à mieux correspondre à ma vocation, à me confier en Dieu, à l'aimer et à procurer sa gloire au prix des plus grands sacrifices. Je retire de la Vie de cette sainte plus de secours que de beaucoup d'autres livres spirituels. Béni soit le Seigneur, toujours admirable dans ses saints ! »

Un prêtre de la province de Potenza s'exprime en ces termes : « J 'ai lu ces pages avec passion et un intérêt intense, et je ne sais exprimer ce que j'ai éprouvé en les lisant. C'était un mélange de sentiments opposés de joie, de ce que le Seigneur a suscité pour sa gloire une créature si privilégiée de douleur, pour n'avoir pas su correspondre comme elle à la grâce d'amour pour cette sainte qui a su nous laisser des exemples si divers de vertu ; de haine pour notre temps si mauvais qui ne sait point apprécier les dons de Dieu... Mes larmes coulaient à cette lecture, jusqu'à me forcer plusieurs fois de l'interrompre. »


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