Première "hérésie conciliaire"
+5
gabrielle
JCMD67
Rosalmonte
Carolus.Magnus.Imperator.
Mariannus
9 participants
Page 1 sur 7
Page 1 sur 7 • 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7
Première "hérésie conciliaire"
Rappel préliminaire : Définition de l'hérésie :
A MICHEL, in Dictionnaire de Théologie Catholique a écrit:
L'hérésie est une doctrine qui s'oppose immédiatement, directement et contradictoirement à la vérité révélée par Dieu et proposée authentiquement comme telle par l'Eglise.
Mariannus- Nombre de messages : 248
Date d'inscription : 14/02/2011
Re: Première "hérésie conciliaire"
Rosalmonte a écrit:Dignitatis humanae a écrit:Ce Concile du Vatican déclare que la personne humaine a droit à la liberté religieuse (...)
le droit à la liberté religieuse a son fondement réel dans la dignité même de la personne humaine telle que l’ont fait connaître la Parole de Dieu et la raison elle-même. Ce droit de la personne humaine à la liberté religieuse dans l’ordre juridique de la société doit être reconnu de telle manière qu’il constitue un droit civil. (...)
La liberté ou absence de toute contrainte en matière religieuse qui revient aux individus doit aussi leur être reconnue lorsqu’ils agissent ensemble.
(...)
Les communautés religieuses ont aussi le droit de ne pas être empêchées d’enseigner et de manifester leur foi publiquement, de vive voix et par écrit.
(...)
Qui plus est, cette doctrine de la liberté a ses racines dans la Révélation divine,
(...)
L’Église, donc, fidèle à la vérité de l’Évangile, suit la voie qu’ont suivie le Christ et les Apôtres lorsqu’elle reconnaît le principe de la liberté religieuse comme conforme à la dignité de l’homme et à la Révélation divine, et qu’elle encourage une telle liberté. Cette doctrine, reçue du Christ et des Apôtres, elle l’a, au cours des temps, gardée et transmise
(...)
Tout l’ensemble et chacun des points qui ont été édictés dans cette déclaration ont plu aux Pères du Concile.
Et Nous, en vertu du pouvoir apostolique que Nous tenons du Christ, en union avec les vénérables Pères, Nous les approuvons, arrêtons et décrétons dans le Saint-Esprit, et Nous ordonnons que ce qui a été ainsi établi en Concile soit promulgué pour la gloire de Dieu.
Y a-t-il ici opposition immédiate, directe et contradictoire à la vérité révélée par Dieu et proposée authentiquement comme telle par l'Eglise ?
Mariannus- Nombre de messages : 248
Date d'inscription : 14/02/2011
Re: Première "hérésie conciliaire"
Il faudrait avant toute chose établir ce que vous entendez par opposition immédiate, directe et contradictoire.
Par exemple, la proposition ci-dessous :
Pour établir et se mettre d'accord sur le sens des mots, Mariannus pourrait-il nous dire si selon lui cette sentence ci-dessus s'oppose immédiatement, directement, et contradictoirement à la vérité révélée par Dieu et révélé comme telle par l'Eglise ?
Par exemple, la proposition ci-dessous :
La propriété n'est pas moins contraire à la loi de justice qu'à la loi de charité chrétienne ; elle n'est pas fondée sur le droit naturel et des gens, mais uniquement sur le droit civil.
Pour établir et se mettre d'accord sur le sens des mots, Mariannus pourrait-il nous dire si selon lui cette sentence ci-dessus s'oppose immédiatement, directement, et contradictoirement à la vérité révélée par Dieu et révélé comme telle par l'Eglise ?
Carolus.Magnus.Imperator.- Nombre de messages : 4192
Date d'inscription : 17/02/2009
Re: Première "hérésie conciliaire"
Vous voulez rire, Mariannus?
Voyez par vous même:
Est-ce assez clair?
DH a écrit:L’Église, donc, fidèle à la vérité de l’Évangile, suit la voie qu’ont suivie le Christ et les Apôtres lorsqu’elle reconnaît le principe de la liberté religieuse comme conforme à la dignité de l’homme et à la Révélation divine, et qu’elle encourage une telle liberté
Mariannus a écrit:Y a-t-il ici opposition immédiate, directe et contradictoire à la vérité révélée par Dieu et proposée authentiquement comme telle par l'Eglise ?
Voyez par vous même:
Quanta Cura a écrit:Et contre la doctrine de la Sainte Écriture, de l'Église et des saints Pères, ils affirment sans hésitation que : " la meilleure condition de la société est celle où on ne reconnaît pas au pouvoir le devoir de réprimer par des peines légales les violations de la loi catholique, si ce n'est dans la mesure où la tranquillité publique le demande ". À partir de cette idée tout à fait fausse du gouvernement des sociétés, ils ne craignent pas de soutenir cette opinion erronée, funeste au maximum pour l'Église catholique et le salut des âmes, que Notre Prédécesseur Grégoire XVI, d'heureuse mémoire, qualifiait de " délire " : " La liberté de conscience et des cultes est un droit propre à chaque homme. Ce droit doit être proclamé et garanti par la loi dans toute société bien organisée. Les citoyens ont droit à l'entière liberté de manifester hautement et publiquement leurs opinions quelles qu'elles soient, par les moyens de la parole, de l'imprimé ou tout autre méthode sans que l'autorité civile ni ecclésiastique puisse lui imposer une limite ".
Est-ce assez clair?
Rosalmonte- Nombre de messages : 1985
Date d'inscription : 16/07/2009
Re: Première "hérésie conciliaire"
Cher Rosalmonte, je vous reviens rapidement. Il faut juste que je m'accorde avec CMI sur la définition de l'hérésie. A très bientôt, donc ...
Mariannus- Nombre de messages : 248
Date d'inscription : 14/02/2011
Re: Première "hérésie conciliaire"
Carolus.Magnus.Imperator. a écrit:Il faudrait avant toute chose établir ce que vous entendez par opposition immédiate, directe et contradictoire.
Ce n'est pas ce que j'entends qui est important, mais ce qui est réellement. Je vais donc vous répondre par des citations autorisées.
Je reprends la définition de l'hérésie :
A MICHEL, in Dictionnaire de Théologie Catholique, t. VI, col. 2211 a écrit:
L'hérésie est une doctrine qui s'oppose immédiatement, directement et contradictoirement à la vérité révélée par Dieu et proposée authentiquement comme telle par l'Eglise.
Explications :
A MICHEL, in Dictionnaire de Théologie Catholique, t. VI, col. 2211-2215 a écrit:
1. L'hérésie s'oppose à la vérité révélée. Sélection faite par l'esprit humain dans le dogme, l'hérésie s'attaque nécessairement aux vérités explicitement ou implicitement, mais FORMELLEMENT révélées. [...]
2. Immédiatement, c'est-à-dire sans le secours d'un moyen terme. Par conséquent, avec nombre de théologiens et, en particulier, avec l'école thomiste, on doit refuser de voir une hérésie dans la négation d'une vérité qui n'est que virtuellement révélée, c'est-à-dire d'une simple conclusion théologique, déduite d'une vérité formellement révélée, même si cette conclusion paraît évidente, même si cette conclusion est définie par l'Eglise. [...]
3. Directement, c'est-à-dire qu'il ne suffit pas d'une connexion étroite entre un dogme et une vérité religieuse ou un fait dogmatique, nécessaires à la conservation ou à la proposition de ce dogme, pour que la négation de cette vérité religieuse ou de ce fait dogmatique constitue une hérésie. La proposition qui nierait, par exemple, la convenance du terme transsubstantiation, convenance d'ailleurs définie au Concile de Trente, ou encore l'authenticité de la Vulgate, ne serait pas, par là même, hérétique. Ces deux vérités, en effet, ne sont pas révélées et ne se rapportent au dogme qu'indirectement; la définition de l'Eglise ne peut pas en changer la nature. [...]
4. Contradictoirement. [...] On a rappelé, en effet, que l'Eglise, par là même qu'elle inflige la note d'hérésie à une doctrine, définit ipso facto une vérité de foi divine et catholique. Or, cela n'est possible qu'à la condition que cette vérité soit STRICTEMENT la contradictoire de la proposition condamnée. [...]
5. L'hérésie s'oppose à la vérité révélée authentiquement proposée comme telle par l'Eglise à la croyance des fidèles. [...] C'est donc à la foi "divine et catholique" que s'oppose l'hérésie. Ne devra en conséquence être réputée hérétique que la doctrine niant une vérité et proposée comme telle par le magistère infaillible de l'Eglise. [...] Relativement à la proposition authentique de l'Eglise, il n'est pas nécessaire qu'une telle proposition soit faite par le magistère extraordinaire, c'est à dire par une définition conciliaire ou ex cathedra, ou encore par une condamnation avec la note d'hérésie; l'enseignement explicite du magistère ordinaire et universel suffit pour qu'une vérité soit authentiquement proposée à l'adhésion des fidèles.
Je reprends votre exemple :
Par exemple, la proposition ci-dessous :CMI a écrit:La propriété n'est pas moins contraire à la loi de justice qu'à la loi de charité chrétienne ; elle n'est pas fondée sur le droit naturel et des gens, mais uniquement sur le droit civil.
Pour établir et se mettre d'accord sur le sens des mots, Mariannus pourrait-il nous dire si selon lui cette sentence ci-dessus s'oppose immédiatement, directement, et contradictoirement à la vérité révélée par Dieu et révélé comme telle par l'Eglise ?
Pour qu'il y ait hérésie dans votre proposition, il faut que la proposition strictement contraire :
La propriété n'est pas plus contraire à la loi de justice qu'à la loi de charité chrétienne; elle est fondée sur le droit naturel et des gens, et non sur le droit civil.
soit vérité révélée par Dieu et authentiquement proposée comme telle par l'Eglise à la croyance des fidèles.
Donc, je vois deux façons de procéder :
1. Soit l'Eglise a effectivement condamné votre proposition comme hérétique;
2. Si ce n'est pas le cas, il faut alors savoir si la proposition contraire est vérité révélée par Dieu et authentiquement proposée comme telle par l'Eglise à la croyance des fidèles (normalement, c'est un travail de théologien).
Dans votre cas, je ne peux pas vous répondre catégoriquement, car, d'une part, j'ignore si l'Eglise a effectivement condamné votre proposition comme hérétique, et d'autre part, j'ignore si la propriété, qui est un droit naturel (Léon XIII le dit), est une vérité révélée par Dieu.
Il faudrait donc éclaircir ce dernier point.
Mariannus- Nombre de messages : 248
Date d'inscription : 14/02/2011
Re: Première "hérésie conciliaire"
Rosalmonte a écrit:Vous voulez rire, Mariannus?DH a écrit:L’Église, donc, fidèle à la vérité de l’Évangile, suit la voie qu’ont suivie le Christ et les Apôtres lorsqu’elle reconnaît le principe de la liberté religieuse comme conforme à la dignité de l’homme et à la Révélation divine, et qu’elle encourage une telle libertéMariannus a écrit:Y a-t-il ici opposition immédiate, directe et contradictoire à la vérité révélée par Dieu et proposée authentiquement comme telle par l'Eglise ?
Voyez par vous même:Quanta Cura a écrit:Et contre la doctrine de la Sainte Écriture, de l'Église et des saints Pères, ils affirment sans hésitation que : " la meilleure condition de la société est celle où on ne reconnaît pas au pouvoir le devoir de réprimer par des peines légales les violations de la loi catholique, si ce n'est dans la mesure où la tranquillité publique le demande ". À partir de cette idée tout à fait fausse du gouvernement des sociétés, ils ne craignent pas de soutenir cette opinion erronée, funeste au maximum pour l'Église catholique et le salut des âmes, que Notre Prédécesseur Grégoire XVI, d'heureuse mémoire, qualifiait de " délire " : " La liberté de conscience et des cultes est un droit propre à chaque homme. Ce droit doit être proclamé et garanti par la loi dans toute société bien organisée. Les citoyens ont droit à l'entière liberté de manifester hautement et publiquement leurs opinions quelles qu'elles soient, par les moyens de la parole, de l'imprimé ou tout autre méthode sans que l'autorité civile ni ecclésiastique puisse lui imposer une limite ".
Est-ce assez clair?
Pour aller dans votre sens, voici quelques propositions condamnées (Syllabus):
XV. Il est libre à chaque homme d'embrasser et de professer la religion
qu'il aura réputée vraie d'après la lumière de la raison.
LXXVIII. Aussi c'est avec raison que, dans quelques pays catholiques, la
loi a pourvu à ce que les étrangers qui s'y rendent y jouissent de
l'exercice public de leurs cultes particuliers.
LXXIX. Il est faux que la liberté civile de tous les cultes, et que le
plein pouvoir laissé à tous de manifester ouvertement et publiquement
toutes leurs pensées et toutes leurs opinions, jettent plus facilement
les peuples dans la corruption des mœurs et de l'esprit, et propagent la
peste de l'Indifférentisme.
+
JCMD67- Nombre de messages : 3567
Date d'inscription : 19/02/2009
Re: Première "hérésie conciliaire"
Voici quelques courtes citations d'un texte de Mgr de Ségur:
http://www.saint-remi.fr/details-catalogues.php?id=%20282
V L'Encyclique attaque les constitutions modernes.
VI L'Encyclique est un outrage au gouvernement français.
IX Le Pape condamne la liberté de conscience.
X En condamnant la liberté des cultes, le Pape veut obliger les gouvernements à persécuter les incrédules, les protestants, les juifs, renouveler les dragonnades et rallumer partout les bûchers de l'Inquisition.
http://www.saint-remi.fr/details-catalogues.php?id=%20282
V L'Encyclique attaque les constitutions modernes.
(..) N'est-il pas juste que les rois et les lois obéissent au bon Dieu ? Une loi, une constitution qui serait contraire en quelque point à la volonté de Dieu que le Pape est chargé de faire connaître au monde, obligerait tout chrétien à répéter la célèbre parole des Apôtres: "Il vaut mieux obéir à Dieu qu'aux hommes."
VI L'Encyclique est un outrage au gouvernement français.
L'Encyclique s'adresse non-seulement à tous les pays, mais encore à tous les temps; (...) Quand le Pape parle, c'est le Saint-Esprit qui parle; et le Saint-Esprit parle pour tous les temps et pour tous les pays.
IX Le Pape condamne la liberté de conscience.
(..) Vous avez bien raison: le Pape est l'ennemi mortel de cette affreuse liberté-là. Quel est le père qui donnerait à son fils la liberté de s'empoisonner ?..
(..) Voulez-vous savoir en quoi consiste la vraie liberté de la conscience, la liberté que le Pape réclame pour chacun de nous et que l'esprit moderne nous refuse tant qu'il peut ? Elle consiste à pouvoir librement remplir tous nos devoirs de catholiques, d'enfants de Dieu.
(..) L'autre, la mauvaise, est condamnée par la foi et par le Pape, parce qu'elle n'est après tout que la liberté du mal. La liberté de suivre sa conscience, même en se trompant, ne fait point partie de la liberté de conscience, condamnée par l'Encyclique: catholiques, protestants, juifs, nous sommes tous obligés d'obéir à notre conscience; tant qu'elle s'égare de bonne foi, ce n'est qu'un malheur; et ce que demande l'Eglise, c'est que tout homme puisse éviter ce malheur, en ayant la pleine liberté d'embrasser la vérité dès qu'il l'aura connue.
En résumé, le Pape condamne la liberté de conscience, mais non pas la liberté de la conscience. C'est tout différent.
X En condamnant la liberté des cultes, le Pape veut obliger les gouvernements à persécuter les incrédules, les protestants, les juifs, renouveler les dragonnades et rallumer partout les bûchers de l'Inquisition.
Le Pape ne veut rien de tout cela; (..) il tolère la mal qu'il ne peut empêcher; mais il ne perd pas une occasion de blâmer ce mal et de le comprimer s'il ne peut le faire disparaître complétement.
JCMD67- Nombre de messages : 3567
Date d'inscription : 19/02/2009
Re: Première "hérésie conciliaire"
L'hérésie est une erreur de l'intelligence par suite de laquelle un baptisé nie ou met simplement en doute dune manière opiniâtre une vérité révélée par Dieu et proposée à notre foi par l'Eglise (can. 1325, §2).
On nie opiniâtrement une doctrine quand on la nie tout en sachant bien qu'elle est proposée par l'Eglise comme doctrine révélée et vérité à croire.
Celui qui est persuadé que l'État chrétien est complètement indépendant de l'Eglise, ou bien que l'Église est soumise à l'État, est-il un hérétique?
On nie opiniâtrement une doctrine quand on la nie tout en sachant bien qu'elle est proposée par l'Eglise comme doctrine révélée et vérité à croire.
Celui qui est persuadé que l'État chrétien est complètement indépendant de l'Eglise, ou bien que l'Église est soumise à l'État, est-il un hérétique?
gabrielle- Nombre de messages : 19796
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: Première "hérésie conciliaire"
Si j'en crois les soulignements multicolores de Rosalmonte, la proposition hérétique de Dignitatis humanae est bien celle-ci :
J'en déduis que la proposition "hérétique" est :
Si cette proposition est hérétique, la proposition strictement contraire sera ipso facto vérité révélée, c'est-à-dire :
J'applique mes deux critères ci-dessus (j'espère qu'ils sont bons ...) :
1. L'Eglise a-t-elle noté comme hérétique la proposition : Le principe de la liberté religieuse est conforme à la dignité de l'homme et à la Révélation divine ?
2. Si ce n'est pas le cas, la proposition contraire : Le principe de la liberté religieuse n'est pas conforme à la dignité de l'homme et à la Révélation divine est-elle vérité révélée par Dieu et authentiquement proposée comme telle par l'Eglise à la croyance des fidèles ?
Rosalmonte me donne comme réponse une encyclique de Pie IX, Quanta Cura :
1. Pie IX qualifie d'opinion erronée la proposition : La liberté de conscience et des cultes est un droit propre à chaque homme. Il n'y a pas note d'hérésie (à moins que toute opinion erronnée soit une hérésie, ce qu'il faudrait démontrer !). On ne peut donc dire que l'Eglise a noté comme hérétique la proposition : Le principe de la liberté religieuse est conforme à la dignité de l'homme et à la Révélation divine.
2. J'ai beau lire et relire l'extrait de Quanta Cura, je n'y trouve pas trace que la proposition : Le principe de la liberté religieuse n'est pas conforme à la dignité de l'homme et à la Révélation divine est vérité révélée par Dieu et authentiquement proposée comme telle par l'Eglise à la croyance des fidèles. J'y vois juste, en renversant la proposition, que dire que "La liberté de conscience et des cultes n'est pas un droit propre à chaque homme" n'est pas une opinion erronée. Il y a loin de la vérité révélée, me semble-t-il.
Conclusion : jusqu'à preuve du contraire, il n'y a pas hérésie dans le passage en question de Dignitatis humanae.
A vous maintenant de me démontrer si je me suis trompé ...
D.H. a écrit:L’Église, donc, fidèle à la vérité de l’Évangile, suit la voie qu’ont suivie le Christ et les Apôtres lorsqu’elle reconnaît le principe de la liberté religieuse comme conforme à la dignité de l’homme et à la Révélation divine, et qu’elle encourage une telle liberté
J'en déduis que la proposition "hérétique" est :
Le principe de la liberté religieuse est conforme à la dignité de l'homme et à la Révélation divine.
Si cette proposition est hérétique, la proposition strictement contraire sera ipso facto vérité révélée, c'est-à-dire :
Le principe de la liberté religieuse n'est pas conforme à la dignité de l'homme et à la Révélation divine.
J'applique mes deux critères ci-dessus (j'espère qu'ils sont bons ...) :
1. L'Eglise a-t-elle noté comme hérétique la proposition : Le principe de la liberté religieuse est conforme à la dignité de l'homme et à la Révélation divine ?
2. Si ce n'est pas le cas, la proposition contraire : Le principe de la liberté religieuse n'est pas conforme à la dignité de l'homme et à la Révélation divine est-elle vérité révélée par Dieu et authentiquement proposée comme telle par l'Eglise à la croyance des fidèles ?
Rosalmonte me donne comme réponse une encyclique de Pie IX, Quanta Cura :
Quanta Cura a écrit:À partir de cette idée tout à fait fausse du gouvernement des sociétés, ils ne craignent pas de soutenir cette opinion erronée, funeste au maximum pour l'Église catholique et le salut des âmes, que Notre Prédécesseur Grégoire XVI, d'heureuse mémoire, qualifiait de " délire " : " La liberté de conscience et des cultes est un droit propre à chaque homme.
1. Pie IX qualifie d'opinion erronée la proposition : La liberté de conscience et des cultes est un droit propre à chaque homme. Il n'y a pas note d'hérésie (à moins que toute opinion erronnée soit une hérésie, ce qu'il faudrait démontrer !). On ne peut donc dire que l'Eglise a noté comme hérétique la proposition : Le principe de la liberté religieuse est conforme à la dignité de l'homme et à la Révélation divine.
2. J'ai beau lire et relire l'extrait de Quanta Cura, je n'y trouve pas trace que la proposition : Le principe de la liberté religieuse n'est pas conforme à la dignité de l'homme et à la Révélation divine est vérité révélée par Dieu et authentiquement proposée comme telle par l'Eglise à la croyance des fidèles. J'y vois juste, en renversant la proposition, que dire que "La liberté de conscience et des cultes n'est pas un droit propre à chaque homme" n'est pas une opinion erronée. Il y a loin de la vérité révélée, me semble-t-il.
Conclusion : jusqu'à preuve du contraire, il n'y a pas hérésie dans le passage en question de Dignitatis humanae.
A vous maintenant de me démontrer si je me suis trompé ...
Mariannus- Nombre de messages : 248
Date d'inscription : 14/02/2011
Re: Première "hérésie conciliaire"
Le schéma conciliaire dit ceci:
"Donc, le pouvoir public, qui ne peut juger des actes religieux internes, pareillement ne peut imposer ou empêcher l'exercice public de la religion si ce n'est quand l'ordre public l'exige."..("De Libertate religiosa" (Dignitatis Humanae).)
Lisons maintenant la condamnation de Pie IX d'une telle affirmation:
"Et contre la doctrine de la Sainte Écriture, de l'Église et des Saints Pères, ils disent que la meilleure condition de la société est celle où on ne reconnaît pas au pouvoir le devoir de réprimer, par des peines légales, les violateurs de la religion catholique, si ce n'est dans la mesure où la paix publique l'exige.".(Pie IX - "Quanta Cura" , 8 décembre 1864.)
Un peu plus, et ils plaçaient la ponctuation à la même place.
Diane + R.I.P- Nombre de messages : 5488
Date d'inscription : 28/01/2009
Re: Première "hérésie conciliaire"
Et contre la doctrine de la Sainte Écriture, de l'Église et des saints Pères
Comment contredire la Sainte Écriture sans tomber dans l'hérésie?
DH définit une nouvelle doctrine qui est soi-disant dans la Révélation Divine.
gabrielle- Nombre de messages : 19796
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: Première "hérésie conciliaire"
@ Mariannus
Pour référence... suivre ce lien
https://messe.forumactif.org/t3079-ils-setaient-condamnes-eux-memes.
Pour référence... suivre ce lien
https://messe.forumactif.org/t3079-ils-setaient-condamnes-eux-memes.
Diane + R.I.P- Nombre de messages : 5488
Date d'inscription : 28/01/2009
Re: Première "hérésie conciliaire"
Mariannus a écrit:Si j'en crois les soulignements multicolores de Rosalmonte, la proposition hérétique de Dignitatis humanae est bien celle-ci :D.H. a écrit:L’Église, donc, fidèle à la vérité de l’Évangile, suit la voie qu’ont suivie le Christ et les Apôtres lorsqu’elle reconnaît le principe de la liberté religieuse comme conforme à la dignité de l’homme et à la Révélation divine, et qu’elle encourage une telle liberté
J'en déduis que la proposition "hérétique" est :Le principe de la liberté religieuse est conforme à la dignité de l'homme et à la Révélation divine.
Si cette proposition est hérétique, la proposition strictement contraire sera ipso facto vérité révélée, c'est-à-dire :Le principe de la liberté religieuse n'est pas conforme à la dignité de l'homme et à la Révélation divine.
J'applique mes deux critères ci-dessus (j'espère qu'ils sont bons ...) :
1. L'Eglise a-t-elle noté comme hérétique la proposition : Le principe de la liberté religieuse est conforme à la dignité de l'homme et à la Révélation divine ?
2. Si ce n'est pas le cas, la proposition contraire : Le principe de la liberté religieuse n'est pas conforme à la dignité de l'homme et à la Révélation divine est-elle vérité révélée par Dieu et authentiquement proposée comme telle par l'Eglise à la croyance des fidèles ?
Rosalmonte me donne comme réponse une encyclique de Pie IX, Quanta Cura :Quanta Cura a écrit:À partir de cette idée tout à fait fausse du gouvernement des sociétés, ils ne craignent pas de soutenir cette opinion erronée, funeste au maximum pour l'Église catholique et le salut des âmes, que Notre Prédécesseur Grégoire XVI, d'heureuse mémoire, qualifiait de " délire " : " La liberté de conscience et des cultes est un droit propre à chaque homme.
1. Pie IX qualifie d'opinion erronée la proposition : La liberté de conscience et des cultes est un droit propre à chaque homme. Il n'y a pas note d'hérésie (à moins que toute opinion erronnée soit une hérésie, ce qu'il faudrait démontrer !). On ne peut donc dire que l'Eglise a noté comme hérétique la proposition : Le principe de la liberté religieuse est conforme à la dignité de l'homme et à la Révélation divine.
2. J'ai beau lire et relire l'extrait de Quanta Cura, je n'y trouve pas trace que la proposition : Le principe de la liberté religieuse n'est pas conforme à la dignité de l'homme et à la Révélation divine est vérité révélée par Dieu et authentiquement proposée comme telle par l'Eglise à la croyance des fidèles. J'y vois juste, en renversant la proposition, que dire que "La liberté de conscience et des cultes n'est pas un droit propre à chaque homme" n'est pas une opinion erronée. Il y a loin de la vérité révélée, me semble-t-il.
Conclusion : jusqu'à preuve du contraire, il n'y a pas hérésie dans le passage en question de Dignitatis humanae.
A vous maintenant de me démontrer si je me suis trompé ...
Donc, Mariannus, selon vous, il y a non pas hérésie mais erreur ?
Carolus.Magnus.Imperator.- Nombre de messages : 4192
Date d'inscription : 17/02/2009
Re: Première "hérésie conciliaire"
Diane a écrit:
Le schéma conciliaire dit ceci:
"Donc, le pouvoir public, qui ne peut juger des actes religieux internes, pareillement ne peut imposer ou empêcher l'exercice public de la religion si ce n'est quand l'ordre public l'exige."..("De Libertate religiosa" (Dignitatis Humanae).)
Lisons maintenant la condamnation de Pie IX d'une telle affirmation:
"Et contre la doctrine de la Sainte Écriture, de l'Église et des Saints Pères, ils disent que la meilleure condition de la société est celle où on ne reconnaît pas au pouvoir le devoir de réprimer, par des peines légales, les violateurs de la religion catholique, si ce n'est dans la mesure où la paix publique l'exige.".(Pie IX - "Quanta Cura" , 8 décembre 1864.)
Un peu plus, et ils plaçaient la ponctuation à la même place.
Chère Diane, vous déplacer maintenant de quelques lignes la proposition. Donc, la proposition "hérétique" est :
Le pouvoir public, ne peut imposer ou empêcher l'exercice public de la religion si ce n'est quand l'ordre public l'exige.
Donc, vérité révélée que :
Le pouvoir public peut imposer ou empêcher l'exercice public de la religion même si l'ordre public ne l'exige pas.
1. L'Eglise a-t-elle noté comme hérétique la proposition : Le pouvoir public, ne peut imposer ou empêcher l'exercice public de la religion si ce n'est quand l'ordre public l'exige ?
Vous m'apportez une citation de Pie IX :
Quanta Cura a écrit:Et contre la doctrine de la Sainte Écriture, de l'Église et des Saints Pères, ils disent que la meilleure condition de la société est celle où on ne reconnaît pas au pouvoir le devoir de réprimer, par des peines légales, les violateurs de la religion catholique, si ce n'est dans la mesure où la paix publique l'exige.
Ici, il est clair que "ne pas reconnaitre au pouvoir le devoir de réprimer, par des peines légales, les violateurs de la religion catholique, si ce n'est dans la mesure où la paix publique l'exige", c'est aller contre la doctrine de l'Eglise. Un point acquis.
Mais il n'y pas ici note d'hérésie (à moins qu'aller contre la doctrine de la Sainte Écriture, de l'Église et des Saints Pères, est ipso facto une hérésie, ce qui reste à démontrer).
2. En supposant que Pie IX ait condamné comme hérétique la proposition ci-dessus, il s'en suit ipso facto que la proposition suivante est vérité révélée :
Cette proposition doit être identique à celle-ci si l'on soutient que DH et QC parlent exactement de la même chose :La meilleure condition de la société est celle où on reconnaît au pouvoir le devoir de réprimer, par des peines légales, les violateurs de la religion catholique, même si la paix publique ne l'exige pas.
Le pouvoir public peut imposer ou empêcher l'exercice public de la religion même si l'ordre public ne l'exige pas.
Y a-t-il identité exacte entre les deux ?
Je note que la première parle du devoir du pouvoir à réprimer les violateurs de la religion catholique, tandis que la deuxième parle de la possibilité pour le pouvoir d'imposer ou empêcher l'exercice public de la religion (pas nécessairement catholique).
Il y a bien différence entre réprimer les violateurs de la religion catholique, et imposer ou empêcher l'exercice public d'une religion.
La deuxième proposition n'est donc pas vérité révélée.
Conclusion : rigoureusement parlant, jusqu'à preuve du contraire, il n'y a pas hérésie dans ce nouveau passage de Dignitatis Humanae.
Mariannus- Nombre de messages : 248
Date d'inscription : 14/02/2011
Re: Première "hérésie conciliaire"
Mariannus, ce qui a été condamné dans l'Esprit-Saint comme contre la doctrine de la Sainte Écriture, de l'Église et des saints Pères peut-il être reconnu dans l'Esprit-Saint comme fidèle à la vérité de l’Évangile, et à la voie qu’ont suivie le Christ et les Apôtres ?
En d'autres termes, une chose condamnée comme contraire à la doctrine de l'Eglise peut-elle être le lendemain reconnue comme fidèle à la doctrine de l'Eglise?
Ou encore, ce qui a été condamné comme contraire à la foi peut-il être le lendemain conforme à la foi?
Rosalmonte- Nombre de messages : 1985
Date d'inscription : 16/07/2009
Re: Première "hérésie conciliaire"
Mariannus a écrit:
- Spoiler:
Diane a écrit:
Le schéma conciliaire dit ceci:
"Donc, le pouvoir public, qui ne peut juger des actes religieux internes, pareillement ne peut imposer ou empêcher l'exercice public de la religion si ce n'est quand l'ordre public l'exige."..("De Libertate religiosa" (Dignitatis Humanae).)
Lisons maintenant la condamnation de Pie IX d'une telle affirmation:
"Et contre la doctrine de la Sainte Écriture, de l'Église et des Saints Pères, ils disent que la meilleure condition de la société est celle où on ne reconnaît pas au pouvoir le devoir de réprimer, par des peines légales, les violateurs de la religion catholique, si ce n'est dans la mesure où la paix publique l'exige.".(Pie IX - "Quanta Cura" , 8 décembre 1864.)
Un peu plus, et ils plaçaient la ponctuation à la même place.
Chère Diane, vous déplacer maintenant de quelques lignes la proposition. Donc, la proposition "hérétique" est :Le pouvoir public, ne peut imposer ou empêcher l'exercice public de la religion si ce n'est quand l'ordre public l'exige.
Donc, vérité révélée que :Le pouvoir public peut imposer ou empêcher l'exercice public de la religion même si l'ordre public ne l'exige pas.
1. L'Eglise a-t-elle noté comme hérétique la proposition : Le pouvoir public, ne peut imposer ou empêcher l'exercice public de la religion si ce n'est quand l'ordre public l'exige ?
Vous m'apportez une citation de Pie IX :Quanta Cura a écrit:Et contre la doctrine de la Sainte Écriture, de l'Église et des Saints Pères, ils disent que la meilleure condition de la société est celle où on ne reconnaît pas au pouvoir le devoir de réprimer, par des peines légales, les violateurs de la religion catholique, si ce n'est dans la mesure où la paix publique l'exige.
Ici, il est clair que "ne pas reconnaitre au pouvoir le devoir de réprimer, par des peines légales, les violateurs de la religion catholique, si ce n'est dans la mesure où la paix publique l'exige", c'est aller contre la doctrine de l'Eglise. Un point acquis.
Mais il n'y pas ici note d'hérésie (à moins qu'aller contre la doctrine de la Sainte Écriture, de l'Église et des Saints Pères, est ipso facto une hérésie, ce qui reste à démontrer).
2. En supposant que Pie IX ait condamné comme hérétique la proposition ci-dessus, il s'en suit ipso facto que la proposition suivante est vérité révélée :Cette proposition doit être identique à celle-ci si l'on soutient que DH et QC parlent exactement de la même chose :La meilleure condition de la société est celle où on reconnaît au pouvoir le devoir de réprimer, par des peines légales, les violateurs de la religion catholique, même si la paix publique ne l'exige pas.Le pouvoir public peut imposer ou empêcher l'exercice public de la religion même si l'ordre public ne l'exige pas.
Y a-t-il identité exacte entre les deux ?
Je note que la première parle du devoir du pouvoir à réprimer les violateurs de la religion catholique, tandis que la deuxième parle de la possibilité pour le pouvoir d'imposer ou empêcher l'exercice public de la religion (pas nécessairement catholique).
Il y a bien différence entre réprimer les violateurs de la religion catholique, et imposer ou empêcher l'exercice public d'une religion.
La deuxième proposition n'est donc pas vérité révélée.
Conclusion : rigoureusement parlant, jusqu'à preuve du contraire, il n'y a pas hérésie dans ce nouveau passage de Dignitatis Humanae.
Votre démarche, il me semble, conduit directement dans une impasse.
Si vous croyez la définition de DH comme étant de Révélation Divine alors vous niez ce que QC affirme être contraire à la Sainte Écriture, l'Église et les Saints Pères, en fait toute la Tradition de l'Église et son Magistère infaillible.
Or, cette négation, selon vous, ne serait qu'une erreur.
Admettons-le une seconde, est-ce qu'un concile œcuménique dans lequel le Pontife Romain promulgue une doctrine dans le Saint-Esprit, est-ce que ce concile peut contenir une erreur ?
Diane + R.I.P- Nombre de messages : 5488
Date d'inscription : 28/01/2009
Re: Première "hérésie conciliaire"
Carolus.Magnus.Imperator. a écrit:Il faudrait avant toute chose établir ce que vous entendez par opposition immédiate, directe et contradictoire.
Par exemple, la proposition ci-dessous :La propriété n'est pas moins contraire à la loi de justice qu'à la loi de charité chrétienne ; elle n'est pas fondée sur le droit naturel et des gens, mais uniquement sur le droit civil.
Pour établir et se mettre d'accord sur le sens des mots, Mariannus pourrait-il nous dire si selon lui cette sentence ci-dessus s'oppose immédiatement, directement, et contradictoirement à la vérité révélée par Dieu et révélé comme telle par l'Eglise ?
La proposition ci-dessus, Mariannus, est fausse et hérétique.
Receuil des Allocutions consistoriales, Encycliques, et autres Lettres Apostoliques des Souverains Pontifes, p.571 a écrit:
PROPOSITIONS DÉFÉRÉES AU SIÈGE APOSTOLIQUE.
[...]
47. La propriété n'est pas moins contraire à la loi de justice qu'à la loi de charité chrétienne ; elle n'est pas fondée sur le droit naturel et des gens, mais uniquement sur le droit civil.
Fausse et hérétique.
Ainsi, la proposition ci-dessus est bien hérétique.
Mariannus affirme à propos de VII et Quanta Cura :
Mariannus a écrit:Cette proposition doit être identique à celle-ci si l'on soutient que DH et QC parlent exactement de la même chose ...
Donc, selon Mariannus, pour être hérétique, la proposition ci-dessous :
La propriété n'est pas moins contraire à la loi de justice qu'à la loi de charité chrétienne ; elle n'est pas fondée sur le droit naturel et des gens, mais uniquement sur le droit civil.
Fausse et hérétique.
Doit être identique à une proposition du Magistère comme suit :
La propriété n'est pas contraire à la loi de justice et la loi de charité chrétienne ; elle est fondée sur le droit naturel et des gens, et non uniquement sur le droit civil.
Mariannus pourrait-il nous dénicher le document du Magistère où il y est expressément affirmé que la propriété n'est pas contraire à la loi de justice et la loi de charité chrétienne ; elle est fondée sur le droit naturel et des gens, et non uniquement sur le droit civil ?
Carolus.Magnus.Imperator.- Nombre de messages : 4192
Date d'inscription : 17/02/2009
Re: Première "hérésie conciliaire"
Carolus.Magnus.Imperator. a écrit:Receuil des Allocutions consistoriales, Encycliques, et autres Lettres Apostoliques des Souverains Pontifes, p.571 a écrit:
PROPOSITIONS DÉFÉRÉES AU SIÈGE APOSTOLIQUE.
[...]
47. La propriété n'est pas moins contraire à la loi de justice qu'à la loi de charité chrétienne ; elle n'est pas fondée sur le droit naturel et des gens, mais uniquement sur le droit civil.
Fausse et hérétique.
Ainsi, la proposition ci-dessus est bien hérétique.
Très bien, mon cher CMI; je m'en doutais un peu, mais je n'avais pas de preuve. Donc, l'Eglise ayant déclaré hérétique cette proposition, la proposition strictement contradictoire :
La propriété n'est pas plus contraire à la loi de justice qu'à la loi de charité chrétienne; elle est fondée sur le droit naturel et des gens, et non sur le droit civil.
est IPSO FACTO vérité de foi divine et catholique, suivant ceci :
A MICHEL, in Dictionnaire de Théologie Catholique, t. VI, col. 2211-2215 a écrit:On a rappelé, en effet, que l'Eglise, par là même qu'elle inflige la note d'hérésie à une doctrine, définit ipso facto une vérité de foi divine et catholique. Or, cela n'est possible qu'à la condition que cette vérité soit STRICTEMENT la contradictoire de la proposition condamnée.
On est d'accord ?
Mariannus- Nombre de messages : 248
Date d'inscription : 14/02/2011
Re: Première "hérésie conciliaire"
Carolus.Magnus.Imperator. a écrit:
Mariannus affirme à propos de VII et Quanta Cura :Mariannus a écrit:Cette proposition doit être identique à celle-ci si l'on soutient que DH et QC parlent exactement de la même chose ...
Donc, selon Mariannus, pour être hérétique, la proposition ci-dessous :La propriété n'est pas moins contraire à la loi de justice qu'à la loi de charité chrétienne ; elle n'est pas fondée sur le droit naturel et des gens, mais uniquement sur le droit civil.
Fausse et hérétique.
Doit être identique à une proposition du Magistère comme suit :
Faux ! Est strictement contraire à la vérité de foi divine et catholique qui suit :La propriété n'est pas contraire à la loi de justice et la loi de charité chrétienne ; elle est fondée sur le droit naturel et des gens, et non uniquement sur le droit civil.
Mariannus pourrait-il nous dénicher le document du Magistère où il y est expressément affirmé que la propriété n'est pas contraire à la loi de justice et la loi de charité chrétienne ; elle est fondée sur le droit naturel et des gens, et non uniquement sur le droit civil ?
CMI n'a apparemment pas compris ce que je disais ... Du moment que l'Eglise déclare telle proposition hérétique, elle définit ipso facto comme vérité de foi la proposition strictement contraire; il n'y a donc pas besoin qu'elle déclare cette proposition vérité de foi; mais elle peut le faire ...
Et si vous voulez savoir ce que dit l'Eglise sur la propriété, lisez Rerum novarum de Léon XIII ...
Mariannus- Nombre de messages : 248
Date d'inscription : 14/02/2011
Re: Première "hérésie conciliaire"
Je comprends très bien votre point, Mariannus.
Ainsi, essayons alors avec un autre exemple venant d'un simple abbé :
Auriez-vous la proposition identique, mais en sens contraire, venant du Magistère ?
C'est-à-dire, auriez-vous un passage du Magistère affirmant exactement et identiquement : « le pape ne peut pas perdre un seul instant la primauté de juridiction » ?
Ainsi, essayons alors avec un autre exemple venant d'un simple abbé :
Abbé Guillois, Explication du Catéchisme, t.I, p.495 a écrit:
[D]ire que le pape puisse perdre un seul instant la primauté de juridiction, est une hérésie.
Auriez-vous la proposition identique, mais en sens contraire, venant du Magistère ?
C'est-à-dire, auriez-vous un passage du Magistère affirmant exactement et identiquement : « le pape ne peut pas perdre un seul instant la primauté de juridiction » ?
Carolus.Magnus.Imperator.- Nombre de messages : 4192
Date d'inscription : 17/02/2009
Re: Première "hérésie conciliaire"
Carolus.Magnus.Imperator. a écrit:Je comprends très bien votre point, Mariannus.
Ainsi, essayons alors avec un autre exemple venant d'un simple abbé :Abbé Guillois, Explication du Catéchisme, t.I, p.495 a écrit:
[D]ire que le pape puisse perdre un seul instant la primauté de juridiction, est une hérésie.
Auriez-vous la proposition identique, mais en sens contraire, venant du Magistère ?
C'est-à-dire, auriez-vous un passage du Magistère affirmant exactement et identiquement : « le pape ne peut pas perdre un seul instant la primauté de juridiction » ?
L'Eglise a-t-elle noté comme hérétique votre proposition ? C'est toujours la première question à se poser, car ça facilite énormément la tâche.
Permettez une nouvelle citation du DTC :
A MICHEL, in Dictionnaire de Théologie Catholique, t. VI, col. 2213 a écrit:
Si donc la définition de l'Eglise porte sur une vérité révélée qu'elle propose comme telle à la croyance des fidèles, les propositions contraires et contradictoires seront nécessairement fausses et hérétiques; exemple, cette vérité : le Christ est homme-Dieu étant de foi, seront hérétiques non seulement la contradictoire : le Christ n'est pas homme-Dieu, mais encore les contraires : le Christ est un pur homme, le Christ est un ange. Tel est le point de vue de Franzelin, Mazzella, etc...
Mais si la définition de l'Eglise porte sur le caractère hérétique d'une proposition, par exemple, de celle-ci : le Christ est un pur homme, seule la contradictoire sera nécessairement vraie : le Christ n'est pas un pur homme; les contraires pourront être simultanément fausses : le Christ est un pur esprit, le Christ est à la fois ange et homme, etc...
Or, le Concile du Vatican a proclamé la primauté du pontife Romain comme vérité révélée :
Constitution Pastor aeternus, c. II a écrit:
C'est pourquoi quiconque sur ce siège succède à Pierre, obtient par là même, d'après l'institution du Christ, le primat de Pierre sur l'Eglise universelle.
Donc, en appliquant les critères du DTC, non seulement est hérétique la proposition contradictoire :
Quiconque sur ce siège succède à Pierre, n'obtient pas par là même le primat de Pierre sur l'Eglise universelle,
mais également toute proposition contraire. Or, dire que "le pape puisse perdre sa primauté (ne serait-ce qu'un instant)", est bien contraire à la définition du Concile du Vatican ci-dessus, puisque dans cet instant précis, il se trouverait que le pape n'a pas le primat sur l'Eglise universelle.
Donc, étant donné que la proposition :
le pape peut perdre un seul instant la primauté de juridiction
est contraire à la vérité révélée du primat romain,
sauf erreur de ma part, cette proposition est hérétique.
Mariannus- Nombre de messages : 248
Date d'inscription : 14/02/2011
Re: Première "hérésie conciliaire"
Donc, vous concédez que la proposition ci-dessus est hérétique, en dépit du fait que vous ne trouvez pas de passage du Magistère affirmant
exactement et explicitement que : « le pape ne peut pas perdre un seul instant la primauté de juridiction »,
à partir de votre propre raisonnement voulant que la proposition hérétique en question
soit contraire au passage suivant de Pastor Aeternus :
« C'est pourquoi quiconque sur ce siège succède à Pierre, obtient par là même, d'après l'institution du Christ, le primat de Pierre sur l'Eglise universelle ».
Envoyant ainsi au placard votre propre sentence suivante :
Ainsi, Mariannus pourrait-il nous dire si tous les êtres humains ont l'obligation d'adhérer à la foi catholique ?
exactement et explicitement que : « le pape ne peut pas perdre un seul instant la primauté de juridiction »,
à partir de votre propre raisonnement voulant que la proposition hérétique en question
soit contraire au passage suivant de Pastor Aeternus :
« C'est pourquoi quiconque sur ce siège succède à Pierre, obtient par là même, d'après l'institution du Christ, le primat de Pierre sur l'Eglise universelle ».
Envoyant ainsi au placard votre propre sentence suivante :
Mariannus a écrit:Cette proposition doit être identique à celle-ci si l'on soutient que DH et QC parlent exactement de la même chose ...
Ainsi, Mariannus pourrait-il nous dire si tous les êtres humains ont l'obligation d'adhérer à la foi catholique ?
Carolus.Magnus.Imperator.- Nombre de messages : 4192
Date d'inscription : 17/02/2009
Re: Première "hérésie conciliaire"
Carolus.Magnus.Imperator. a écrit:
Envoyant ainsi au placard votre propre sentence suivante :Mariannus a écrit:Cette proposition doit être identique à celle-ci si l'on soutient que DH et QC parlent exactement de la même chose ...
Du calme, CMI ...
Cette phrase (qui n'a rien d'une sentence ... ), je l'ai écrite à propos de DH. Pourquoi ? Dans le cas de DH, Rosalmonte, puis Diane, m'ont objecté la condamnation par Pie IX de l'opinion erronnée de la liberté de conscience. Ici, j'ai été large : j'ai fait comme si Pie IX avait condamné la liberté de conscience comme hérétique. Or, en suivant les critères du DTC, il s'ensuit simplement que la proposition contradictoire est vérité de foi. Donc, je voulais simplement savoir si la proposition contradictoire (vérité de foi, normalement) de QC :
La meilleure condition de la société est celle où on reconnaît au pouvoir le devoir de réprimer, par des peines légales, les violateurs de la religion catholique, même si la paix publique ne l'exige pas.
et celle de DH (vérité de foi, normalement) :
Le pouvoir public peut imposer ou empêcher l'exercice public de la religion même si l'ordre public ne l'exige pas.
parlaient de la même chose. Or :
Mariannus a écrit:Je note que la première parle du devoir du pouvoir à réprimer les violateurs de la religion catholique, tandis que la deuxième parle de la possibilité pour le pouvoir d'imposer ou empêcher l'exercice public de la religion (pas nécessairement catholique).
Il y a bien différence entre réprimer les violateurs de la religion catholique, et imposer ou empêcher l'exercice public d'une religion.
Après, dans votre proposition hérétique tirée de l'abbé Guillois, j'ai utilisé la définition du Concile du Vatican d'une vérité révélée. Or, en suivant les critères du DTC, il s'ensuit simplement que non seulement la proposition contradictoire, mais également les propositions contraires sont hérétiques.
Les deux cas sont donc différents.
Je n'ai donc pas de raison de mettre au placard ma "sentence" ( ) ...
Mariannus- Nombre de messages : 248
Date d'inscription : 14/02/2011
Re: Première "hérésie conciliaire"
Carolus.Magnus.Imperator. a écrit:Ainsi, Mariannus pourrait-il nous dire si tous les êtres humains ont l'obligation d'adhérer à la foi catholique ?
Si par le mot obligation, on entend ce qui devrait être, oui.
Si par le mot obligation, on entend non possibilité de choisir, non.
C'est un peu comme si vous demandiez si tous les hommes ont l'obligation de se sauver.
Mariannus- Nombre de messages : 248
Date d'inscription : 14/02/2011
Page 1 sur 7 • 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7
Page 1 sur 7
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum