Et si la foi m'était contée...
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Re: Et si la foi m'était contée...
Un baptême sucré!!
Validité du baptême d’eau.
Le P. Henri Nouvel écrivait en 1672 : « Je fis diverses courses sur les glaces pour chercher la brebis égarée : J'y trouvai à donner le baptême à cinq enfants et à un jeune homme malade, pour le salut duquel la Providence a eu les yeux plus ouverts que moi, parce que l'ayant baptisé par mégarde, non pas avec de l'eau naturelle, mais avec une certaine liqueur qui coule des arbres vers la fin de l'hiver, qu'on appelle eau d'érable, que je prenais pour de l'eau naturelle, je reconnus mon erreur lorsque voulant donner à ce malade quelque prise de Thénaque, je demande de l'eau d'érable, qui étant naturellement sucrée est plus propre à cet effet, on me présenta de la même liqueur dont je m’étais servi pour le baptême, ce qui m’obligea à réparer cette faute heureusement peu auparavant sa mort. » Relation 1671-1672.
gabrielle- Nombre de messages : 19796
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Re: Et si la foi m'était contée...
Baptême de désir.
C’était au Manitoba. Une indienne, très jeune enfant, avait entendu un missionnaire parler du baptême nécessaire au salut. Mais il était mort avant de pouvoir la baptiser.
Depuis, elle avait toujours rêvé de se faire catholique. Mariée, elle a maintenant un garçon de huit ans et un autre encore incapable de marcher. Un jour, celui-ci tombe malade et les vieilles femmes de la tribu disent à la mère qu’il mourra avant cinq jours. « Mourir ! mon enfant ! et il ne sera pas l’enfant de Dieu ! » s’écrie-t-elle. Alors elle l’attache sur son dos, prend l’aîné par la main et se met en route pour une mission catholique. Le quatrième jour de cette marche forcée, le petit Miantony se traînait, les larmes coulaient de ses yeux, mais il ne se plaignait pas. La mère s’arrêta s’asseyant à l’ombre d’un peuplier, elle donna au dernier-né qui respirait encore, quelques gouttes de son lait, à Miantony, le reste des provisions emportées, et elle lui dit :
« Tu te souviendras toujours, dis, toujours, que j ’ai exposé ta vie, mon fils, pour sauver ton âme et celle de ton petit frère ?
—, Oui, mère, je m’en souviendrai toujours !
— Peux-tu repartir ?
— Oui, oui. »
L’enfant avait encore du courage, mais il n’avait plus de forces, et il tomba sur la grande route rocailleuse. La mère le releva et, levant les yeux vers le ciel : « Grand Maître tout-puissant, cria-t-elle, nous te voulons, nous te cherchons, viens à nous ! Prenant l’aîné de ses enfants dans ses bras, elle marcha encore jusqu’au moment où elle s’affaissa, évanouie… Elle essaya de se relever ; une main vint soutenir la sienne ; un étranger, un passant l’aida à s’asseoir, et lui demanda la cause de son épuisement. Elle expliqua son désir, le but de son voyage : la mission Sainte-Marie.
-«Pauvre femme ! dit l’étranger, reprenez courage, la Mission est encore à quelques milles, mais je suis le missionnaire que vous cherchez. Rentrant de visiter mes malades, j’ai été témoin de votre chute et suis venu vous secourir. »
— « Mon Père, mon Père ! vous allez baptiser mes enfants, vous allez me baptiser, et nous serons tous enfants de Dieu !»
— « Vous l’êtes déjà, ma fille, car un seul baptême suffit pour être sauvé, et n’avez-vous pas le baptême de désir qui purifie devant Dieu ? N’avez-vous pas le baptême du martyre, car vous vous êtes exposés à la mort, vous et vos enfants ? Oh ! soyez bénis tous les trois ! »
Avec l’eau du ruisseau qui coulait à leurs pieds, le missionnaire les baptisa. Après quelque repos à la Mission, la famille heureuse prit congé. Le dernier-né ne mourut pas. Le Missionnaire promit d’aller visiter la tribu. L’Ermite, l'Ami des Catéchismes.
gabrielle- Nombre de messages : 19796
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Renonciation au démon. Parrain et marraine.
En 1627, eut lieu à Québec le baptême d’un petit sauvage. Le Frère Sagard nous apprend que depuis longtemps il était tourmenté par le démon. Ses crises étaient affreuses. Mme Louis Hébert et les Récollets l’avaient préparé pour lui faire recevoir le saint Baptême. Au sortir d’une attaque plus forte que les précédentes, les Pères résolurent de le baptiser... Le P. Lallemant, s.j., célébra la sainte Messe, durant laquelle le P. Joseph Le Caron, Récollet, donna le sermon. Après la messe, le néophyte, tout de blanc habillé, se présenta à la porte de l'église. En présence de tout le monde, il répondit avec assurance aux questions exigées par le Rituel Romain. Comme il persévérait dans la résolution de recevoir le baptême, il fut introduit dans l'église, et le Père le baptisa. M. de Champlain fut parrain, Mme Hébert fut tout heureuse d'être marraine. Abbé A. Couillard-Després, Louis Hébert et sa famille.
gabrielle- Nombre de messages : 19796
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Re: Et si la foi m'était contée...
LA CONFIRMATION — LE SAINT-ESPRIT
L ’Esprit-Saint fut envoyé aux Apôtres pour les fortifier.
Le gouverneur Craig voulait faire céder Mgr Plessis sur des points que l'Église catholique ne peut accorder. Il lui promet un traitement matériel accru. « Quelque maigre et précaire que ma situation semble à Votre Excellence, répond l'évêque de Québec, j'aime mieux m'en contenter. J'aimerais mieux qu'elle fût encore plus maigre que de donner lieu à mes diocésains de dire que j'ai vendu mon épiscopat... »
Les menaces n'avaient pas meilleur effet que les promesses de faveurs royales. La religion catholique, prétendait Craig, n'était que tolérée ; l'évêque pouvait être déporté... « Qu'à cela ne tienne, répondait le prélat courageux et tenace. Il ne me coûterait pas d'être, comme celui de La Havane (ce dernier venait d'être déporté en Floride pour avoir nommé des curés malgré la défense du gouverneur anglais) mis à bord d’un vaisseau de guerre, plutôt que de trahir ma conscience ! » Jean Bruchési, Histoire du Canada pour Tous, T. II.
gabrielle- Nombre de messages : 19796
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Les langues de feu.
De 1632 à 1672, tous les missionnaires ont constaté de leurs yeux que l’ignorance ou la connaissance imparfaite des langues était un des grands obstacles au progrès de la foi et au salut des âmes... Dans la conquête de ce premier et de cet indispensable moyen d’apostolat, les missionnaires ont généreusement et héroïquement accompli leur devoir... De tous les Jésuites qui ont missionné au Canada de 1632 à 1672, seuls le P. de Noue et saint Noël Chabanel n’avaient aucune disposition pour cette étude. Les autres avaient des talents qui dépassaient la moyenne. Entre tant d’autres savants dans les langues barbares, il faut signaler le P. Chaumonot, le P. de Corbeil, saint Jean de Brébeuf, saint Antoine Daniel. De tous, on peut dire qu’ils regardaient cette étude comme le plus sacré de leurs devoirs. Travail que Dieu s’est plu à récompenser comme aux premiers temps de l’Église. Racontant les persécutions violentes que souffrent les missionnaires de la Huronnie, en 1640, le P. Jérôme Lalemant écrit : « Au reste, il a plu à Dieu d’assister les ouvriers qu’il employait de faveurs extraordinaires, soit par un don passager de la langue, que plusieurs ont expérimenté aux occasions, parlant et entendant au delà de leur portée... » Léon Pouliot, s.j., Etude sur les Relations des Jésuites de la Nouvelle-France...
gabrielle- Nombre de messages : 19796
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Re: Et si la foi m'était contée...
Spécial deux pour un, Laetare!
Un prêtre peut confirmer avec la permission du Pape.
Par un document du 11 septembre 1923, Sa Sainteté Pie X I accordait, sur la demande de Mgr Georges Gauthier, archevêque-coadjuteur de Montréal, la permission de confirmer à Mgr E.-A. Deschamps, vicaire général, mais pas encore évêque à cette époque.Administration de la confirmation.
Mgr Ovide Charlebois arriva à Meadow-Lake, le 24 mai 1911. Aucun évêque n'avait encore visité ce poste « de l'extrême Nord », de sorte que plusieurs des habitants n'en avaient jamais vu et presque aucun n'avait assisté à une messe pontificale... Le lendemain... il y eut 61 confirmations ; l'âge des confirmés allait de huit ans à soixante-quinze. J.-M. Pénard, o.m.L, Mgr Charlebois.
gabrielle- Nombre de messages : 19796
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Re: Et si la foi m'était contée...
Le soufflet de l’évêque rappelle au confirmé qu’il doit être prêt à souffrir pour Jésus-Christ.
Une jeune Juive, Blanche Elkan, se convertit, pendant un séjour au couvent de Bellevue, à Québec. Elle fut confirmée par le cardinal Taschereau, le 30 avril 1891.
De retour dans sa famille, elle se voit refuser l'autorisation de pratiquer sa religion. « Père, je ne puis endurer plus longtemps cette vie qu'on me fait ici... Je t'aime et t'aimerai toujours, mais le Dieu qui m ’a donnée à toi me réclame… je suis à Lui d'abord... je partirai... » Son père tente de la retenir. Il emploie d'abord la douceur et l'exhorte à renoncer « à cette religion étrangère, que sa race méprise ». Mais « rien sinon la pleine et entière liberté de pratiquer sa religion, ne la décidera à rester un jour de plus au foyer paternel ».
Le père entre alors en fureur : « Je te renie... je te déshérite... Ne reparais jamais devant moi... Pars !... Demain tu mendieras... demain tu n’auras à manger que le pain de la charité... Car tu n’apporteras rien d’ici... rien, tu entends... ? Pas même un mouchoir pour essuyer tes larmes... E t ne reviens jamais... Je te verrais mourir de faim à ma porte que je te refuserais le morceau de pain que l’on donne au chien... »
Et la jeune fille riche partit en effet dans la grande pauvreté. Elle revint au Canada. Au bout de quelques mois, elle devint religieuse au Bon- Pasteur à Montréal. Elle y mourut en 1896. Un Lis fleurit entre les Epines, par une Soeur de la Congrégation de Notre-Dame.
gabrielle- Nombre de messages : 19796
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Re: Et si la foi m'était contée...
Sagesse chrétienne.
Dans la Relation de 1638, le P. LeJeune parle d’un sauvage devenu catéchumène, donc pas encore baptisé, qui aimait tellement la parole de Dieu qu’ « il alla bien jusque dans cet excès, qu’ayant consommé toutes ses provisions, il s'abstenait d'aller à la pêche ou à la chasse, de peur d'être privé de nous venir voir, pour parler de Dieu et de notre créance, passant quelquefois quasi les deux jours sans manger. Nous en étant aperçus, nous le reprîmes de cette ardeur déréglée, le secourant selon notre pouvoir. Je sais bien qu'à peine me croira-t-on, mais je ne saurais cacher les merveilles de Dieu. »
gabrielle- Nombre de messages : 19796
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Re: Et si la foi m'était contée...
Le don d’intelligence.
Alors que Marie de l'Incarnation était novice, l'Esprit-Saint lui découvrait le sens des paroles latines qu'elle prononçait des lèvres, et son esprit s'en pénétrait avec une telle onction que souvent elle transpirait au dehors. Parfois ses compagnes, en récréation, cherchaient à lui ravir quelque chose du secret du Roi : « Allons, soeur Marie, lui disaient-elles, prêchez-nous un peu » ; puis elles lui soumettaient quelque passage de l'Écriture sainte. Soeur Marie de l'Incarnation s'y prêtait en toute simplicité. Marie de l’Incarnation... par une Religieuse Ursuline de Québec.
gabrielle- Nombre de messages : 19796
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Re: Et si la foi m'était contée...
Le don de force.
Un femme, mère d'une nombreuse famille, vivait depuis plusieurs mois dans l'attente douloureuse de la mort de son fils aîné, un aimable garçon qui venait de terminer ses études. Un prêtre, un excellent homme, fut chargé de lui annoncer qu'un autre de ses fils venait de se noyer... Il se rendit auprès de cette pauvre mère et maîtrisant avec peine son émotion, il lui dit qu'il venait lui annoncer une triste nouvelle. Elle crut d'abord qu'il venait lui annoncer la mort de son fils malade, mais le bon prêtre lui ayant dit qu'il s'agissait d'un autre membre de sa famille, elle se jeta à genoux et lui dit : « Mon père, bénissez-moi avant de m'annoncer la fatale nouvelle que vous m'apportez afin que j'aie la force de la supporter. » Le prêtre, fortement ému, la bénit, et elle lui dit : Maintenant parlez, mon père. Il parla et lorsqu'il eut fini, elle lui dit en faisant un effort héroïque pour contenir sa douleur : « C'est terrible, mais que la volonté de Dieu soit faite ! » Le bon et cher enfant avait communié le matin pour obtenir la guérison de son frère mourant. E t lorsque le pauvre malade lui-même apprit la mort de son jeune frère, il déploya le même sang-froid que sa mère, la même résignation et se consola comme elle par la pensée que son frère avait communié le matin. L.-O. David.
gabrielle- Nombre de messages : 19796
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Re: Et si la foi m'était contée...
Le don de conseil fait découvrir la volonté de Dieu.
Depuis un an environ, saint Isaac Jogues était prisonnier des Iroquois, ou plutôt leur esclave et chaque jour un martyr. Le directeur de la colonie hollandaise Van Corlear lui offre de s'évader. « Monsieur, répond le Père Jogues, l'affaire me semble de telle importance, que je ne puis répondre sur le champ ; donnez-moi, s'il vous plaît, la nuit pour y penser, je la recommanderai à Notre-Seigneur, j'examinerai les raisons de part et d'autre, et demain matin je vous dirai ma dernière résolution. M'ayant accordé ma demande avec étonnement, je passai la nuit en prières, suppliant beaucoup Notre-Seigneur, qu'il ne me laissât point prendre de conclusion de moi-même, qu'il me donnât lumière pour connaître sa très sainte volonté, qu'en tout et partout je la voulais suivre, jusques à être brûlé à petit feu... Ayant balancé devant Dieu, avec tout le dégagement qui m'était possible, les raisons qui me portaient à rester parmi ces Barbares ou à les quitter, j'ai cru que N.-S. aurait plus agréable, que je prisse l’occasion de me sauver. Le jour étant venu, j ’allai saluer Monsieur le Gouverneur Hollandais, et lui déclarai les pensées que j’avais prises devant Dieu... » Relation, 1643.
gabrielle- Nombre de messages : 19796
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Re: Et si la foi m'était contée...
Le don de piété.
Monsieur Dupuy, seigneur de l’Ile-aux-Oies, était très pieux. Son manoir offrait l’image d’un cloître bien réglé. Outre les prières du matin et du soir que l’on faisait en commun, les heures de travail étaient partagées par de saintes lectures et d’autres exercices auxquels M. Dupuy présidait lui-même. Il consacrait en outre plusieurs heures du jour à l’oraison. Cette vie édifiante avait fait une profonde et salutaire influence sur les familles qu’il avait groupées autour de lui... En l’absence des missionnaires qui ne visitaient que rarement ces parages, M. Dupuy réunissait dans son manoir, les jours de dimanches et fêtes, tous ses domestiques et les habitants de l’île et leur faisait des exhortations avec un esprit de foi, une éloquence et une onction qui rappelaient les meilleurs prédicateurs, et qui, disent les mémoires du temps, arrachaient souvent des larmes à ses auditeurs...
Les charges qu’il occupa ne changèrent rien à ses habitudes de piété et de vie exemplaire. Son assiduité aux offices divins et sa grande dévotion à la Sainte Vierge, dont il était un des plus fervents congréganistes, étaient un sujet d’édification générale. Chacun le respectait et l’aimait comme un saint. De plus « sa haute piété ne lui avait rien fait perdre de l’enjouement et des manières aimables du gentilhomme. Sa conversation était aussi attrayante qu’instructive. » L’abbé H.-R. Casgrain, Histoire de Hôtel-Dieu de Québec.
gabrielle- Nombre de messages : 19796
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Re: Et si la foi m'était contée...
LA PÉNITENCE
Mlle Debbie Barlow, ex-élève des Daines de la Congrégation, à Montréal, écrit, peu de temps après sa conversion du protestantisme : « Depuis mon baptême, j’ai eu de si bons directeurs, que la confession devient pour moi un bienfait inappréciable. Combien de fois j’ai formé le voeu qu’il fût donné aux protestants d’aller à confesse seulement une fois ! L’horreur qu’ils ont pour le sacrement de pénitence disparaîtrait, j’en suis certaine, pour toujours.» Les Jeunes Converties
gabrielle- Nombre de messages : 19796
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Re: Et si la foi m'était contée...
Le sacrement de pénitence nous purifie de nos péchés
et nous rend l’amitié de Dieu.
On avait enseigné à un sauvage chrétien que les péchés étant une fois effacés, jamais ne retournaient, mais que la grâce perdue par le péché, nous est rendue quand nous nous confessons. Cherchant en son esprit la cause de cette différence, voici le raisonnement qu’il faisait : La grâce, disait-il, est comme une belle robe de castor, dont Dieu notre père va revêtant l’âme de ses bons enfants. Quand un de nos enfants nous a fâchés, nous lui ôtons sa belle robe... ; mais nous ne jetons pas la robe dans le feu, c'est une chose trop précieuse, nous la réservons quelque part, pour lui rendre, quand il voudra nous obéir. De même Dieu, quand nous avons péché, dépouille notre âme de sa grâce, mais il ne veut pas que cette grâce soit perdue, elle lui est trop précieuse, il la conserve chèrement dedans ses trésors, tout prêt de nous la rendre quand nous lui demandons pardon. Mais le péché est une chose si difforme, que Dieu en a horreur, quand nous nous confessons, il l'anéantit tout à fait : voudrait-il mettre dans ses trésors un monstre si hideux ? ce n’est donc pas merveille, que jamais il ne retourne dans notre âme, en étant une fois effacé. Si ce raisonnement n’est pas reçu dans l’École, on doit excuser un Indien, qui jamais n’a lu saint Thomas. Relation, 1642.
gabrielle- Nombre de messages : 19796
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: Et si la foi m'était contée...
L’absolution du prêtre confère le sacrement de pénitence!.
Le R. P. Paquette, o.m.i., avait instruit et élevé un enfant sauvage qui rendait de précieux services à la mission... « Il avait, dit le Père, une foi à transporter les montagnes. » Durant sa maladie, quelques jours avant sa mort, Alexis — c’était son nom — prenait la croix du missionnaire, la baisait d’un bout à l’autre, en s’écriant :
« Mon Dieu, que je vous aime !»
— « Je n’ai jamais vu de ma vie, raconte le Père, un mourant faire de tels actes d’amour de Dieu. »
Le pieux malade disait au prêtre :
« Mon Père, je sais que tu as les pouvoirs de Dieu ; pardonne-moi mes péchés. — Oh ! oui, répond le missionnaire tout ému, je te pardonne tes péchés. — Pardonne encore une fois, reprend Alexis, et pardonne toujours, car je veux être bien certain d’aller au ciel pour y voir le bon Dieu et la Sainte Vierge. »
Un peu avant de mourir, le malade tourne son regard vers le missionnaire pour demander une nouvelle absolution. « A peine avais-je fini de prononcer la formule sacrée, ajoute le Père, que mon Alexis tant aimé, rendait son âme à Dieu sans agonie et sans efforts, en prononçant les saints noms de Jésus, Marie, Joseph. » O.M.I., Petites histoires.
gabrielle- Nombre de messages : 19796
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: Et si la foi m'était contée...
L’absolution.
« Mère Marie de l’Incarnation... parle... d’un capitaine huron nommé Jean-Baptiste. Prêt à partir pour la chasse, il revient sur ses pas confier à la Mère catéchiste qu’il a eu le malheur de se fâcher. Comme il n’a pu trouver son confesseur et « ne voulant point embarquer son péché avec soi », il la charge de raconter la chose au Père et de lui dire qu’il en est bien marri * ! Après deux lieues de chemin, Jean-Baptiste apprend que le Père est de retour. Qu’à cela ne tienne... et dans le désir de rentrer en grâce avec Dieu, il refait la route de Québec. Ses comptes réglés, il rejoindra son monde avec la satisfaction d’une bonne conscience, bien qu’il place maintenant au-dessus du plaisir de la chasse. Voilà les merveilles que la foi opérait dans ces braves coeurs. » Marie de L’Incarnation... par une Religieuse Ursuline de Québec.
* affligé, désolé de.
gabrielle- Nombre de messages : 19796
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: Et si la foi m'était contée...
Comment bien recevoir le sacrement de pénitence.
Un Français avait volé une robe de castor, propriété d’un Sauvage de St-Joseph de Sillery. Or comme ce vol était récent, et que le Français qui l’avait commis se voyait en grand danger d’être découvert, touché d’ailleurs d’un remords d’avoir offensé Dieu, il porta cette robe à son confesseur, le suppliant de la restituer ; en sorte qu’il ne fût point connu. On reporte la robe aux Sauvages, et parce qu’ils savent que Monsieur le Gouverneur du pays fait punir publiquement les crimes, on leur dit, que celui qui était tombé dans cette offense, s’était venu confesser, qu’il avait demandé pardon à Dieu, qu’il avait rendu la robe, qu’on lui avait donné une bonne pénitence. On leur ajoute qu’ils savaient bien, que ce qui ce passait dans le sacrement de Pénitence était un secret de Dieu, à qui on déclarait ses péchés, et qu’on n’en parlait jamais aux hommes, que personne ne connaissait le criminel.
Ces bonnes gens furent ravis, voyant dans la pratique ce qu’on leur avait prêché du secret de la confession, admirant ce tribunal et cette justice, si favorables à ceux qui reconnaissent et qui détestent leurs offenses. Jamais ils ne demandèrent et jamais ils ne parurent conjecturer qui pourrait être le coupable, afin de s’en défier, s’imaginant qu’un homme qui confesse son péché ne le doit jamais plus commettre, notamment s’il est tant soit peu notable. Relation, 1652.
gabrielle- Nombre de messages : 19796
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: Et si la foi m'était contée...
Examen de conscience. Confession et contrition.
Catherine Tekakouitha consacrait, le samedi, un long temps à la discussion de sa conscience, pour saisir les moindres actes qui auraient pu offenser Dieu. Elle allait ensuite au bois, dit son confesseur, « se déchirer les épaules avec de grands osiers, d’où elle venait à l’église et y passait un long espace de temps à pleurer ses péchés ; elle les confessait de la même sorte, entrecoupant ses paroles de soupirs et de sanglots et se croyant la plus grande pécheresse du monde, quoiqu’elle fût d’une innocence angélique. E. Lecompte, s.j., Catherine Tekakouitha.
Sur ce , je vous laisse quelques jours...
gabrielle- Nombre de messages : 19796
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: Et si la foi m'était contée...
L’examen de conscience.
En mission chez les Atté-Kamegues, le P. Jacques Buteux raconte, à propos des confessions : « Pour se ressouvenir de leurs péchés, ils apportaient diverses marques, qui leur tenaient lieu d’écriture : les uns avaient de petits bâtons de diverses longueurs, selon le nombre et la grièveté des péchés ; les autres les marquaient sur de l’écorce avec des lignes plus longues ou plus courtes, selon qu’ils les jugeaient plus grands ou plus petits ; les autres sur quelque peau blanche et bien tassée d’orignal ou de caribou, comme ils auraient fait sur le papier ; les autres se servaient des grains de leurs chapelets ; mais ceux qui avaient marqué leurs péchés chaque jour sur leur calendrier, et qui se confessaient le parcourant ainsi depuis un an me donnèrent beaucoup d’étonnement. » Relation, 1651
Le chant de circonstance pour cette semaine
gabrielle- Nombre de messages : 19796
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: Et si la foi m'était contée...
Ce qu’est la contrition.
Vers le milieu du siècle dernier, l’abbé Thibault convertit un métis resté célèbre dans l’ouest. On l'appelait le vieux Beaulieu ou le patriarche Beaulieu. Sa conversion fut complète. Le reste de sa vie (il mourut, probablement centenaire, en 1872) fut consacré à une pénitence et à un apostolat ininterrompus. Il se constitua le protecteur, le serviteur et souvent le pourvoyeur des missionnaires… Beaulieu vénérait spécialement Mgr Grandin, et Mgr Grandin vénérait Beaulieu. Le prélat lui bénit, en 1861, une grande croix, sur un cap de la grève. A cette croix, Beaulieu fit son pèlerinage quotidien jusqu’à sa mort. Par les froids les plus rigoureux, on l'y voyait agenouillé, tête nue, récitant son chapelet pour les morts de la tribu, pour sa famille, pour tous ceux surtout auxquels il avait fait du mal. Il pleurait tous les jours sur ses fautes passées. Mgr Faraud disait qu'il avait reçu avec sa conversion le don des larmes, qui fut le privilège de plusieurs saints. « Ah ! que n'ai-je connu plus tôt le bon Dieu ! Répétait-il. Comme je l'aurais aimé ! Pardon, mon Dieu, pour mes péchés... » Sur ses derniers jours, il se fit transporter dans les lieux témoins de ses anciens désordres, afin de faire apologie, comme il disait, pour ses scandales. R. P. Duchaussois, Aux Glaces polaires.
gabrielle- Nombre de messages : 19796
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: Et si la foi m'était contée...
La douleur du péché doit être intérieure.
Un sauvage, nouveau chrétien, ayant commis quelque offense, aborde un père avec ces paroles : je suis triste, j'ai fâché Dieu ; si je savais ce qu'il faut faire pour l'apaiser, je l'apaiserais : dites-le moi, mon Père, car je suis triste. La douleur dont son coeur était oppressé paraissait sur son visage. Il fallait, lui dit le Père, te mettre à genoux aussitôt que tu as reconnu ton péché, et prier Dieu qu'il te le pardonnât pour l'amour qu'il porte à son fils, qui est mort pour toi. J'ai fait cela, repart ce bon néophyte, mais hélas ! c'est peu de chose pour apaiser le grand Capitaine que j'ai fâché. En disant ces paroles, les grosses larmes lui tombèrent des yeux, les soupirs et les sanglots sortant de sa bouche lui ôtèrent la parole, et lui firent différer sa confession au lendemain. Il ne pouvait proférer que ces trois mots j'ai fâché Dieu. Relation, 1642.
gabrielle- Nombre de messages : 19796
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: Et si la foi m'était contée...
Contrition universelle.
Les tantes de Tekakwitha... exercèrent une telle pression sur l'enfant, qu'elle se laissa faire et porta un temps les livrées de la vanité. Elle se ressaisit vite toutefois et regretta d’avoir cédé. Le remords ne la quitta plus. Vingt ans après, elle pleurait, encore ce qu’elle considérait comme un de ses plus graves égarements. N ’est-ce pas merveilleux de voir cette jeune païenne faire exactement ce qu’avait fait, un siècle plus tôt, un saint Louis de Gonzague, pleurant les pincées de poudre que tout enfant il avait dérobées aux soldats de son père. E. Lecompte, s.j., Catherine Tekakwitha.
gabrielle- Nombre de messages : 19796
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: Et si la foi m'était contée...
En danger de mort, faute de prêtre, faire un acte de contrition parfaite et avoir le ferme propos de se confesser.
Au cours d’une épidémie, le R. P. Bonald, missionnaire dans les régions glacées de l’Amérique du Nord, fut appelé d’urgence auprès d ’un groupe d’indiens. Mais lorsqu’il arriva a auprès d’eux, la mort avait passé. « Je trouvai onze cadavres, raconte-t-il, ils étaient sur leurs nattes, rigides, glacés par la mort et par un froid de 40 degrés-. Je m’approchais de leur dépouille pour prier, quand je m’aperçus avec étonnement que chaque cadavre tenait dans la main un petit paquet : c’était une feuille d’écorce de bouleau pliée en deux. L’écorce de bouleau est le papyrus du pôle... Je voulus voir : je pris la feuille, elle portait quelques mots écrits. Je lus :
« Notre Père doit seul lire les lignes qui suivent. »
C’était leur confession. Ces pauvres gens, sentant venir la mort et ne pouvant confesser leurs péchés, les avaient écrits sur cette feuille légère. Comment avaient-ils fait ? Se sentant mourir, avaient-ils tracé ces caractères de leur main défaillante, ou bien avaient-ils employé un confident ? Je ne sais. Devant ce témoignage de foi naïve... les larmes tombèrent de mes yeux... Chers grands enfants ! Ils m’avaient entendu dire qu’à défaut du prêtre, la contrition parfaite, jointe au désir de recevoir le sacrement, opère la rémission des péchés, et ils avaient voulu donner acte à Dieu, à leur conscience et au Père qu’ils étaient morts dans ces dispositions. Toutes ces feuilles portaient au bas une mention à peu près identique :
« Je te demande, mon Père, de dire une fois la sainte messe pour le repos de mon âme. Je laisse pour toi, en reconnaissance de ce service, une peau de castor... une peau de martre. » Un autre avait mis : « Ma belle hache...» L’abbé Millot, Trésor d’histoires.
gabrielle- Nombre de messages : 19796
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: Et si la foi m'était contée...
Le ferme propos.
Passé les fêtes de Noël, la chasse commençait pour les Iroquois de la mission (du Sault)... Ces courses lointaines, cette vie errante pendant des trois et quatre mois, n’étaient pas sans danger pour le caractère inconstant et la vertu encore neuve des néophytes. Ils n’y trouvaient plus les secours de la vie réglée du village, la présence des missionnaires, les messes, les catéchismes, les réunions à la chapelle. Les Pères y pourvoyaient de leur mieux. Avant le départ pour la chasse, ils faisaient leurs recommandations ; ils traçaient sur une écorce de bouleau une sorte de calendrier, où les dimanches et les fêtes, les jeûnes et les abstinences étaient marqués avec soin ; d’autres écorces portaient en signes convenus les prières de chaque jour...Pour un bon nombre ces précautions suffisaient amplement ; ils revenaient au village avec une conscience, disait un Père qui ne trouvait pas matière à absolution. E. Lecompte, s.j., Catherine Tekakwitha.
gabrielle- Nombre de messages : 19796
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Re: Et si la foi m'était contée...
Confession.
Monsieur Daniel, p.s.s., était à Notre-Dame depuis 1847. Il devait y demeurer jusqu'à sa mort en 1908. Un jour, vers 1905, un prêtre attaché à Notre-Dame, remarque dans l'église un petit vieux dont les yeux inquiets, portés de côté et d'autre, semblent chercher quelqu'un ou quelque chose. Il le prend en pitié et lui demande ce qu'il désire. Il veut Monsieur Daniel. Mais M. Daniel ne viendra que plus tard. Regrets manifestes du vieillard. Mais pourquoi voir M. Daniel ? Pour se confesser. Pour se confesser ! Voyez, des prêtres entendent déjà les confessions. Vous avez le choix. « Oui, sans doute, toutefois je vais à confesse à M. Daniel depuis cinquante-sept ans et je ne voudrais pas maintenant changer de confesseur. » Rare exemple de fidélité. Henri Gauthier, Charles Lecoq, p.s.s.
gabrielle- Nombre de messages : 19796
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