Et si la foi m'était contée...
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Re: Et si la foi m'était contée...
Jésus-Christ mort en croix.
L'année qui suivit la classe de Belles-Lettres, Alfred Pampalon contracta une pneumonie qui de nouveau mit ses jours dans le plus grand danger. Ses parents alarmés multipliaient leurs efforts pour enrayer les progrès du mal. Pour lui, indifférent à la vie et à la mort, il s'abandonnait sans regret à la divine volonté. Quelle crainte pouvait lui inspirer une mort qui aurait été le fidèle écho de sa sainte vie ? La pensée des souffrances de Notre-Seigneur faisait sa consolation au milieu des atroces douleurs qui torturaient son pauvre corps. On s'étonnait de le voir calme et paisible au milieu de si cruels tourments. Au médecin, qui lui demandait pourquoi il fixait toujours les yeux vers le même endroit de sa chambre, il répondit : « Ne voyez vous pas là mon crucifix ? voilà ma consolation et mon espérance ! » Une Fleur Canadienne. Le R. P. Alfred Pampalon, c.ss.r.,
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Le Calvaire et l’amour des âmes.
Après 47 ans d'apostolat dans l'Athabaska-Mackenzie, le P. Laity, o.m.i., pouvait dire : « J'ai bien marché à la raquette... U m'arriva de courir trente-huit heures sans répit, sous la menace de mourir de faim. Un jour, j'arrivai à Athabaska, exténué... J'avais une entorse au genou ; ma jambe était toute bleue ; j'étais si mal en point que Mgr Faraud, me voyant tomber sur le plancher de la maison, eut peur et me crut perdu. J'ai connu le mal de raquette, autant que personne, je crois... Mais tout cela je l'ai enduré, je le pouvais, j'étais fort, et de bonne volonté. Ce à quoi je n'ai pu me faire, ça été la soif. Oui, la soif... Ah ! que j'ai donc souffert, durant ces heures où l'on ne pouvait s'arrêter pour faire fondre un peu de neige, et où il était impossible de casser une glace trop épaisse ! Que j'ai donc envié le sort des chiens, happant la neige pour se désaltérer !... Il a fallu bien aimer le bon Dieu et les pauvres âmes, allez, je le vois bien maintenant, pour supporter cela ! La soif, la soif dans les courses de l'hiver, ce fut le vrai sacrifice de ma vie de missionnaire, le seul. Les autres ne comptent pas. Puisse le bon Dieu qui va me juger bientôt, l'avoir eu pour agréable ! Je le lui ai offert tant de fois, en union avec le « sitio » du Calvaire, pour la conversion et pour la persévérance des sauvages, mes chers enfants. » R. P. Duchaussois, o.m.i., Aux Glaces Polaires.
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Jésus-Christ est mort crucifié.
Le sauvage Aurionaé mourut sous le gouvernement de Frontenac. A cause de sa valeur et de sa fidélité aux Français, on lui fit des obsèques accompagnées des cérémonies que l’on accordait d’ordinaire aux officiers. Comme on lui parlait, alors qu’il se mourait, de Jésus-Christ, que les Juifs avaient crucifié, il s’écria : « Que n’étais-je là, j'aurais vengé sa mort, et je leur aurais enlevé la chevelure ! » La Potherie, Histoire de l’Amérique septentrionale.
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Jésus est mort pour tous les hommes.
« Je meurs content, ô Jésus, maintenant que j’ai vu votre étendard élevé jusqu’aux extrémités de la terre ! » Paroles du Père Grollier, expirant, à la mission de Notre-Dame de Bonne-Espérance, Fort Good-Hope, Cercle Polaire, le 29 mai 1864. R. P. Duchaussois, Aux Glaces Polaires.Jêsus-Christ nous a rachetés par sa mort.
Songeant au commerce des fourrures, Mgr Grandin, évêque de St-Albert, écrivait dans ses notes intimes : « Oh ! douleur ! dans l’immense pays qui m’est confié il ne se perd pas une peau de bête ; et des âmes qui ont coûté le sang de Jésus-Christ se perdent tous les jours ! Et j’hésiterais à me sacrifier, moi ? Absit! » Idem.
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Jésus-Christ dans le tombeau.
M. Charles Lecoq, supérieur provincial de St-Sulpice, avait, vers la fin de sa vie, «rassemblé ses ferveurs, ses, adorations, ses amours sur la personne de J.-C. dans le tombeau... » Ceci commence « vers 1915. Les grandes douleurs ont commencé alors. Il ne dit plus la messe qu'avec les plus pénibles difficultés. Il l'omet parfois. Il en a le coeur brisé. Dans cette impuissance qui grandit, dans cette inaction qui augmente sans cesse, il se sent porté à considérer N.-S. dans le tombeau. Le Maître de la vie y est immobile, silencieux, dépouillé, aveugle, mort. Ce n’est plus l’heure des foules enthousiastes, l’heure des miracles... C’est l’heure des ténèbres, de l’impuissance, de l’humiliation... » Il gît, comme ne le font que les morts... « Mon Dieu, mort dans votre sépulcre, faites-moi imiter votre silence. » Henri Gauthier, Charles Lecoq, p.s.s.
J'ai trouvé cela tellement beau. Le miracle de la foi en toutes circonstances de notre vie.
gabrielle- Nombre de messages : 19796
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Pâques.
Le 29 septembre 1642, Mère Marie de l’Incarnation écrit : « Comme le grand fleuve de Saint-Laurent a été cette année tout plein de glace, il a servi de pont à nos sauvages et ils marchaient comme sur une belle plaine. Nous eûmes toute la satisfaction possible, la veille et le matin du saint jour de Pâques, de les voir accourir à perte d’haleine pour se confesser et communier. Comme nous sommes logées sur le bord de l’eau, ils aperçurent quelques-unes de nous et s’écrièrent : « Dites-nous si c’est aujourd’hui le jour de Pâques, auquel Jésus est ressuscité ? Avons-nous bien compris notre Massinahigan ? » C’est un papier où on leur marque les jours et les lunes. « Oui, dîmes-nous, mais il est tard et vous êtes en danger de ne point entendre la messe. » A ces mots, ils commencèrent à courir au haut de la montagne et arrivèrent à l’église, où ils eurent encore le temps de faire leurs dévotions. Ils étaient altérés comme des cerfs du désir d’entendre la messe et de recevoir le saint Sacrement après en avoir été privés près de quatre mois. » Nos Éphémérides, Le Devoir.
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Résistance à la grâce.
En 1871, « l'évêque de peine », Mgr Clut au bout d'un voyage de 260 kilomètres dans les glaces, après avoir dépensé ses forces à instruire un camp de la tribu des Esclaves et à les préparer, les uns à leur première communion, tous à la confirmation, il les vit lever soudain leurs tentes et, sourds à ses prières, s'éloigner de lui, la veille même de la cérémonie, à la folle nouvelle jetée par un Indien, qu'à deux jours de marche de là l'on croyait avoir vu rôder un certain gibier. « J'espère, observe Mgr Clut, que le bon Dieu tiendra compte aux missionnaires qui se dévouent dans ce pays, de tous leurs sacrifices, de leurs privations sans nombre et de toutes leurs peines de coeur, en présence de l'ingratitude de leurs ouailles. Notre joie et notre récompense assurément ne sont pas de ce monde. Nous les espérons dans l'autre! » R. P. Duchaussois, o.m.i.,Aux Glaces Polaires.
gabrielle- Nombre de messages : 19796
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La foi.
L'âme des vertus de Mgr Laflèche, évêque des Trois-Rivières, fut la conviction absolue, née d'une science profonde, et surtout d'une foi qu'il avait puisée au pays des neiges, dans le Nord-Ouest, comme à la source voisine de l'intuition divine, parmi les petits, les simples ignorants, auxquels Dieu se plaît à révéler des clartés qu'il dérobe aux sages de ce monde... Il tomba à l'âge de 80 ans, le 14 juillet 1898 au cours d'une tournée pastorale, les armes à la main, comme il lui convenait. Regardant son éternité en face, ainsi qu'il avait regardé les hommes, il s'écria :
« Quel bonheur de croire en face de la mort ! » Ibid.
gabrielle- Nombre de messages : 19796
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L' Espérance.
Marguerite Bourgeoys, comme beaucoup de saints, souffrit de grandes peines intérieures. Pendant plusieurs années, elle se crut marquée du signe de réprobation et pensait qu’elle serait damnée. Elle écrit, cependant : « Quoique je ne refuse pas de voir mon malheur, je n’ai pourtant jamais douté de la miséricorde de Dieu, et j’espérerai en lui, quand je me verrais un pied dans les enfers. » Lucien Delorme mourut à 21 ans. La veille de sa mort, il eut une épreuve : « ...Le diable prétendait que je m’en allais en enfer ; que tout, prières, sacrifices, souffrances, tout cela ne servait à rien. Mais ça n’a pas été long ! — Qui donc vous a délivré ? — La Sainte Vierge. Et j ’ai eu une grande consolation... » ...La dernière nuit fut très agitée. Il ne dormit point... Il baisait souvent son crucifix. Quand il n’eut plus la force de le porter à ses lèvres, il demanda qu’on lui rendît ce dernier service. Il avait écrit dans une des dernières pages de son journal : « C’est sur mon crucifix que je place mon espérance pour mourir ». Antonio Dragon, s.j., Toujours plus haut! Lucien Delorme (1905-1926).
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Re: Et si la foi m'était contée...
Amour du prochain.
Souffrant de la famine dans leur pays, beaucoup d’irlandais cherchèrent refuge au Canada, en 1847. « Sur toutes les grèves couvertes de ces affamés, on vit se précipiter le clergé canadien et les religieuses hospitalières. Rien ne fut mesuré, ni l’argent, ni les vivres, ni les remèdes. Lorsque le typhus et le choléra, apportés par les émigrants,se déclarèrent, le zèle des sauveurs se multiplia davantage. Évêques, prêtres séculiers et réguliers, Sœurs Grises, Soeurs de la Providence, Soeurs de l’Hôtel-Dieu allaient et venaient, jour et nuit, sur cette arène de désolation. Beaucoup y contractèrent le typhus, comme Mgr Bourget, Mgr Prince, plusieurs prêtres, des Oblats et presque toutes les religieuses, dont un grand nombre succombèrent. Mais le fléau fut enrayé et, grâce à tant de sacrifices, les tristes restes de la colonie irlandaise purent reverdir et s’étendre au Canada. » R. P. Duchaussois, o.m.i., Rose du Canada.
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Re: Et si la foi m'était contée...
Même nos ennemis doivent être considérés comme
notre prochain.
Louis Riel monta sur l’échafaud en 1885. Le Père Alexis André, o.m.i., qui l’assistait, raconte :
« Arrivés en face de l’échafaud, nous nous mîmes à genoux continuant à réciter le chapelet... Le chapelet fini, l’assistant shérif s’adressant à Riel, lui demanda s’il avait quelque chose à dire avant que le « warrant » qui ordonnait de l’exécuter eût son effet. Il se tourne de mon côté me demandant s’il devait parler. « Faites à Dieu, avec le sacrifice de votre vie, celui de ne pas parler et continuez à demeurer dans la paix et le recueillement pour aller rencontrer le Seigneur. M ’approchant alors de lui pendant qu’il était encore à genoux, je lui demandai s’il faisait de bonne volonté à Dieu le sacrifice de sa vie. « De tout mon coeur, mon Père », répondit-il.
— Quittez-vous la vie avec regret ?
— Non. Je remercie le Seigneur de m’avoir donné les dispositions de bien mourir. Je suis sur le seuil de l’éternité et je ne voudrais pas retourner en arrière.
— Pardonnez-vous pour l’amour du Seigneur à tous vos ennemis, à ceux qui ont désiré votre mort et qui y ont travaillé ?
— Je leur pardonne de tout mon coeur comme je demande que Dieu me pardonne.
— N'avez-vous rien sur le coeur contre quelqu'un et votre conscience est-elle en paix ?
— Je meurs en paix avec Dieu et les hommes et je remercie tous ceux qui m'ont aidé dans mes malheurs et aussi les officiers et les gardes qui m'ont traité avec respect et compassion. » ...
Il marcha à la potence d'un pas ferme et sans manifester la moindre émotion ni excitation... Il m'appela une dernière fois auprès de lui pour me demander ma bénédiction... En invoquant les saints noms de Jésus, de Marie et de Joseph, il fut lancé dans son éternité... » Jules Le Chevalier, o.m.i., Batoche.
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Re: Et si la foi m'était contée...
L ’Eglise catholique.
Déjà dans sa jeunesse, Mère Marie de l'Incarnation était assidue aux offices de l'Église... Elle écrit : « La sainteté et la majesté des cérémonies de l'Église m 'attachaient aussi à Notre-Seigneur d'une manière tout extraordinaire. Je m'épanchais en actions de grâces de ce qu'il lui avait plu de me faire naître de parents chrétiens et catholiques, et de ce qu'il m'avait appelée à la vocation de fille de l'Église. » Marie de L’Incarnation, par une religieuse Ursuline de Québec.
gabrielle- Nombre de messages : 19796
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Re: Et si la foi m'était contée...
Le chef visible de l’Eglise.
Le Pape agonise ! telle était la nouvelle qui courait le monde, voici cinq mois. E t la catholicité tombait en prières. Un monceau de dépêches, de lettres, de billets arrivaient au Vatican de toutes les parties du monde.
Parmi ce fantastique courrier, une carte allongée, timbrée du Canada, écrite en français par une main d'enfant, naïve et fervente, adressée à « Monsieur le Saint-Père, Pape » simplement et que déchiffra avec un sourire tremblant Pie XI : « Je suis sûre que vous guérirez bien vite, car je l’ai demandé au Bon Dieu. » Pie XI envoya sa bénédiction à la fillette et il guérit. Il guérit pour entreprendre la plus vigoureuse des propagandes en faveur de la Paix, contre toutes les formes de la guerre et de la tyrannie. Encyclique contre le communisme, encyclique contre le national-socialisme, même bataille. Il semble que Dieu n’ait écouté la prière de l’enfant canadienne que pour que son représentant sur cette terre pût assurer la vie paisible de toutes ses petites soeurs, de tous ses petits frères, de tous les petits enfants du monde. Si seulement est entendue la parole venue de Rome... Geo. London et Charles Pichon, Miracle du Vatican.
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Date d'inscription : 25/01/2009
Re: Et si la foi m'était contée...
Une seule Eglise fondée par Jésus-Christ.
Mgr Hubert, évêque de Québec, écrivait au pape, en 1794 : « Le diocèse comprend environ cent soixante mille catholiques... Il n'y a pas cinq catholiques qui soient devenus protestants depuis la conquête... Dans le même espace de temps, deux à trois cents protestants ont abjuré leurs erreurs et sont entrés dans le sein de l'Église. On estime le nombre des protestants établis au Canada à environ vingt mille âmes, dont dix mille dans le Haut- Canada. » Mgr Henri Têtu, Les Évêques de Québec.
gabrielle- Nombre de messages : 19796
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: Et si la foi m'était contée...
Jésus-Christ a fondé son Eglise pour gouverner tous
les hommes.
Vers cette époque (1783), M. Martel, curé de Sorel, voit le cimetière profané par les ordres du major Nairne, commandant au fort. Le colonel MacKensie du 31e régiment étant décédé, le major demande la permission d'enterrer sa dépouille dans le cimetière catholique. Le curé s'y refuse poliment, ajoutant « qu'il est mortifié de déplaire au major en ce point, que le cimetière appartient aux catholiques et qu'il est de son devoir de ne pas acquiescer à son désir, mais il ajoute qu'il est possible de déposer le corps du colonel décemment, en dehors du cimetière, en entourant sa tombe de pieux de cèdres et il s'engage à faire exécuter ce travail par ses paroissiens s'il y a la moindre difficulté. »
Le major ne « s'est pas contenté de mes raisons, écrit le curé, dans une lettre à son évêque, il a fait enfoncer la porte du cimetière et y a enterré le colonel, Cette voie de faits m'a extraordinairement surpris... » M. de Montgolfier, alors Grand-Vicaire du diocèse, dans sa réponse, conseille au curé de bénir de nouveau ce champ des morts ainsi pollué. Abbé A. Couillard-Després, Histoire de Sorel.
gabrielle- Nombre de messages : 19796
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: Et si la foi m'était contée...
L’autorité est un des attributs de l’Eglise catholique.
Le P. Menet, s.j., missionnaire au Sault-Ste-Marie, raconte dans une lettre datée de 1847, un combat entre douze ministres de couleurs diverses, qui, évidemment, n'étaient pas les douze apôtres. La scène se passe sur un vaisseau. Bible au poing, chacun discutait âprement : « Un d'entre eux, ce devait être le méthodiste, saisi tout à coup d'un bel enthousiasme, embouche au milieu de tout ce monde de la trompette du prêcheur. On écoute avec attention le préambule, on admire même jusqu'à un certain point son air inspiré. Tout est bien jusqu'ici ; mais arrivent bientôt les principes de la secte. Plusieurs commencent à secouer la tête, et particulièrement les ministres d'autres sectes : on murmure quelques objections, puis on les formule à haute voix, et voilà la guerre allumée.
Chacun avec sa bible se croit fort, se regarde invincible. « C'est cela. — Vous avez tort de l'interpréter de la sorte.
— Vous n'y entendez rien.
— Vous êtes un ignorant.
— E t vous, un grossier... »
Bref, le combat du lutrin fut renouvelé. Heureux celui dont le bras avait plus de vigueur ! Non moins heureux cet autre, adroit à parer les coups ! Plus heureux et plus sages ceux qui, dès le commencement de la bataille, lâchèrent pied et se mirent par la fuite à couvert des bibles volant dans les airs !
Jugez de l'édification des spectateurs qui avaient eu la précaution de se tenir à une distance respectueuse. Une fois les esprits un peu calmés, on prie le prêtre catholique de vouloir bien émettre son opinion sur le sujet du débat.
-« Je n'ai point d'opinion à émettre, mais une décision à apporter : l'Église que Jésus-Christ a établie sur un fondement inébranlable et à qui il a confié le dépôt et l'interprétation de nos saints livres, a prononcé il y a longtemps. Sur ce point, il n'y a plus et il ne peut y avoir de discussion entre les catholiques. Comme ces messieurs n’admettent pas l'autorité de l’Église, et que chacun d'eux enseigne comme bon lui semble, je craindrais un nouveau scandale. Ainsi, ayez la bonté d'excuser mon silence. » Ces paroles furent approuvées. » R. P. Lorenzo Cadieux, dans le Messager du Sacré-Coeur, Montréal,février, 1944.
gabrielle- Nombre de messages : 19796
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: Et si la foi m'était contée...
Unité de l’Eglise.
Préconisé évêque-coadjuteur de Saint-Boniface, Mgr Alexandre Taché se rendit à Rome pour la première fois. Il fut reçu en audience par le pape Pie IX « Qu'il y a de grandeur, dit-il, dans la noble simplicité avec laquelle on est accueilli par ce souverain couronné d'un triple diadème ! » Après avoir visité tous les lieux de pèlerinage de la Ville éternelle, le jeune évêque de 28 ans déclare : « Il y a loin de la sombre solennité de nos forêts à la brillante majesté des églises de Rome ; mais quand le pauvre missionnaire, enveloppé de l'écrasante splendeur de la basilique sainte, dit la messe, tout comme il la disait sous la modeste tente de voyageur, il comprend, pour ainsi dire, mieux que tout autre, la divine unité de la religion sainte dont il est l'apôtre. » Il quitta Rome le 12 janvier 1852. Nos Éphémérides, Le Devoir.
gabrielle- Nombre de messages : 19796
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: Et si la foi m'était contée...
L'Eglise catholique est universelle
On raconte qu’un esprit fort, décidé à bannir de sa vie l’idée de Dieu, voulut fuir tout ce qui pouvait la lui rappeler, et par conséquent le monde civilisé avec ses cathédrales, ses chapelles et leur clergé. Il partit pour le Mackenzie. Mais n'allait-il pas de désappointement en désappointement, à mesure que, de la barge de la Compagnie de la Baie d'Hudson, après de longues solitudes sauvages, il voyait de poste en poste des églises et des églises, des prêtres et des prêtres. Passé Norman, entrant dans la région du soleil de minuit, il crut se réfugier là, dans le désert enfin. Mais tout à coup, une cloche retentit de nouveau, qui saluait le bateau bienvenu. Puis le clocher parut. Puis des Oblats, Pères et Frères, attendant sur la grève.
Encore une église, encore une cloche, encore des prêtres ! s'écria-t-il. Il y en a donc jusqu'au bout du monde ?... Pour le coup, c'est trop fort. Je crois en cette religion, je crois en ce Dieu qu'elle prêche si loin et toujours de même. Je me convertis, C'était une fois de plus, mais dans l'accent du repentir, le « Tu as vaincu, Galiléen . » Ce descendant de la vieille noblesse française — il en portait le nom — alla droit au Père Séguin, le missionnaire, se confessa et se constitua, pour jusqu'à sa mort, son humble serviteur. R. P. Duchaussois, o.m.i., Apôtres Inconnus.
gabrielle- Nombre de messages : 19796
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: Et si la foi m'était contée...
Les sacrements.
Les premiers actes du ministère de Mgr de Laval à Québec s'exercèrent en faveur de la nation sauvage...A un enfant huron, il conféra le premier des sacrements, et peu après il administrait les derniers à un adulte de la même tribu. Apprenant « la maladie de ce dernier, Mgr de Laval voulut, dit la Mère de l’Incarnation, lui consacrer ses premiers soins et ses premiers travaux, donnant un bel exemple à nos sauvages, qui le virent avec admiration prosterné près d'un pauvre moribond, qui sentait déjà le cadavre, et auquel il nettoyait de ses pauvres mains les endroits du corps où l'on devait faire les onctions sacrées. » Mgr Henri Têtu, Les Evêques de Québec.
gabrielle- Nombre de messages : 19796
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: Et si la foi m'était contée...
Après avoir rencontré en France, Mgr Grandin
Louis Veuillot écrivit le fameux article intitulé : Un Evêque pouilleux. Dans cette page, le publiciste prêtait au saint évêque de l'ouest, les paroles suivantes : « ...Votre hospitalité m'est très douce. Toutefois je voudrais être loin, je voudrais être là-bas, dans mon désert de glace, sous mes couvertures de neige, à jeûn depuis la veille, couché entre mes chiens et mes sauvages pouilleux. C’est que je n’ignore pas à quoi ma vie de là-bas est bonne. Dans cette nuit, je porte la lumière ; dans ces glaces, je porte l’amour ; dans cette mort, je porte la vie. J’arrive parmi eux les mains pleines de présents du roi Christ. J’apporte le baptême, la pénitence, le mariage, j’apporte l’Eucharistie, j’apporte le saint courage de la vie et la sainte grâce de la mort ; j’apporte la bénédiction sur le berceau et la prière sur la mort ; j’apporte la vérité, la charité, la consolation, l’espérance, l’honneur.
« Ce sauvage, cette âme moins estimée du trafiquant européen que la bête qu’il lui faut tuer pour en avoir la peau, cette chair vile et cette âme avilie, je les dessouille, et j’en fais des vases d’honneur où je verse Dieu. Oui, je fais cela, j ’ai ce bonheur tous les jours ! De ma main encore tachée des boues de la route, je rouvre à ces exclus les rangs de la famille humaine ; je prends ces morts, je les restitue à la vie éternelle, je leur rends le service et la gloire qui sont dus aux enfants de Dieu. Si l’un d’eux m’appelle à deux ou trois journées de chemin, j’y cours, j’entre en rampant sous sa hutte, je m’agenouille à son chevet de terre, je sacre avec l’huile sainte pour la résurrection ses membres que la mort va roidir, je dis : « Sors de ce monde, âme chrétienne ! » et je bénis avec ivresse mon grand Dieu de miséricorde et de bonté qui a daigné me faire venir de si loin, afin que ce pauvre sauvage pût mourir en paix et mourir pour la résurrection. »
Très beau texte
gabrielle- Nombre de messages : 19796
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: Et si la foi m'était contée...
Le baptême efface aussi les péchés actuels.
En 1672, le P. Albanel, s.j., se rendit jusqu'à la Baie d'Hudson. Le 4 juillet, il baptisa un vieillard qui reçut le nom d'Ignace. Celui-ci ayant réuni son monde, leur dit : « Vous savez tous le bonheur qui m'est arrivé ce matin, j'ai été baptisé. Je prie Dieu maintenant, je suis chrétien, une forte pensée de vouloir éviter les peines éternelles et de jouir un jour des délices du ciel, m'a touché tout de bon ; je ne suis pas ce que j'ai été autrefois, je désavoue tout le mal que j'ai fait, j'aime de tout mon cœur celui qui a tout fait, c'est en lui seul que je veux croire, c'est en lui seul que je veux espérer... » Relation, 1672.
gabrielle- Nombre de messages : 19796
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: Et si la foi m'était contée...
Qui peut administrer le baptême.
Jean Guerin, domestique des Jésuites pendant plus de vingt ans et compagnon d’apostolat du Père René Ménard, était un laïque extrêmement pieux et zélé pour le salut des âmes. Après la mort du missionnaire, en 1661, dans les forêts du Wisconsin, il confère le baptême à plus de deux cents enfants. Relation, 1663.
gabrielle- Nombre de messages : 19796
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: Et si la foi m'était contée...
Comment se donne le baptême.
Des sauvages, un bon homme âgé de soixante ans, sa femme et deux de leurs enfants, tous chrétiens, ayant appris que l’une de leurs parentes se mourait au milieu des bois, et qu’un petit enfant encore à la mamelle ne pouvait survivre à sa mère, furent touchés de charité et du désir de sauver et la mère et l’enfant au moins pour le ciel. Ils se font tous instruire de la formule du baptême, partent de compagnie dans un temps bien fâcheux, sur la fin de l’hiver, font trois journées entières de chemin sur des neiges profondes, et la plupart sur les glaces d’un lac, qui étant percées çà et là, étaient remplies d’autant de précipices. A peine faisaient-ils cent pas sur ce lac, qu’ils ne se vissent en danger de mort, et même quelques-uns enfoncèrent bien avant dans l’eau. Enfin, après bien des travaux et bien des craintes, ils trouvent cette pauvre femme malade, baptisent son enfant, secourent et l’un et l’autre des rafraîchissements qu’ils ont portés... Maintenant, et la mère et l’enfant sont pleins de vie, et cette famille chrétienne va s’avançant de jour en jour dans les sentiments de la foi. Relation, 1644.
gabrielle- Nombre de messages : 19796
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Re: Et si la foi m'était contée...
A ne pas faire en cas de baptême
Baptême mal administré.
Le P. Petitot, o.m,i., raconte en ces termes le baptême d’un jeune couple de la tribu des Loucheux, dans le Nord canadien, par le révérend Mac’Donald (ex-brasseur de bière à Saint-Boniface), ministre à la Rivière Peel. « Celui-ci réunit le personnel anglais du fort dans la salle principale, puis s’adressant au cuisinier :
-« Anderson, avez-vous de l’eau à la cuisine ?
— Non, monsieur.
— En ce cas, donnez-moi de la neige dans une tasse ».
La tasse apportée, il verse sur la neige du contenu d’une théière qui attendait le déjeuner au coin du feu ; et cette neige détrempée de thé et non encore fondue, il la jette à la face des deux catéchumènes qui se secouent comme des canards, et il dit en même temps :
-« William, Margaret, Amen. »
C’est là toute sa formule de baptême, et là aussi se borne cette auguste cérémonie qui excite l’hilarité de toute l’assistance. » Missions des O.M.I.
J'ai tellement ri.
gabrielle- Nombre de messages : 19796
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Re: Et si la foi m'était contée...
Le baptême d’eau.
Mlle Debbie Barlow, ancienne élève de la Congrégation de Notre-Dame, à Montréal, écrit après sa conversion au catholicisme, en 1855 : « Grâces soient rendues à Dieu ! Mes voeux sont enfin accomplis, j'ai été reçue dans le sein de l'Église de Jésus-Christ... L'heure de mon baptême ! puis-je l'oublier ?... les sentiments dont mon coeur fut pénétré au moment où les eaux régénératrices coulèrent sur mon front ne peuvent pas passer... Dieu...a été si miséricordieux pour moi en m'ouvrant les portes de l'Église qui seule peut me conduire au salut ! Quelle ne serait pas mon ingratitude si j'allais abuser de cette miséricorde, mépriser ces grâces ! Notre Père céleste... a entendu ma prière... et, m'arrachant au danger qui me menaçait, il a placé mes pieds sur la pierre ferme. Il m'a ouvert les portes de son Église... Il m'a donné accès à ses sacrements, et m 'a conféré le titre d'enfant de Dieu...J'ai pris au baptême le nom de Marie-Agnès... » Les Jeunes Converties (traduit de l'anglais).
gabrielle- Nombre de messages : 19796
Date d'inscription : 25/01/2009
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