Et si la foi m'était contée...

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Message  gabrielle Lun 31 Jan 2022, 4:56 pm

Nibil obstat. Montréal, le 30 octobre 1945. Gérard YELLE, p.s.s., censeur délégué.

Imprimatur, Montréal, le 30 octobre 1945. Joseph CHARBONNEAU, archevêque de Montréal.

à suivre bientôt Wink
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Message  gabrielle Mar 01 Fév 2022, 12:51 pm

Je sais pas si vous êtes comme moi, j’aime les histoires. Elles ont le « don » d’imprimer dans mon esprit une leçon. Étrangement, l’histoire du Canada me tapait sur le nerfs… noms, dates et lieux… comme c’était pénible et ennuyeux, un vrai somnifère!

Pourtant

Il ne serait pas excessif d’avancer que l’histoire du Canada est, dans l’ensemble, une des plus religieuses du monde, si fortement imprégnée paraît-elle d’un catholicisme ardent, profond et invincible….

Les enfants, et même les adultes se plaisent aux anecdotes qui, en les reposant à bon escient, ne laissent pas que de graver les idées dans leur esprit et dans leur vie. Lorsque, au surplus, les faits présentés ont eu les nôtres pour acteurs ou pour scène notre pays, ne sont-ils pas, tout en s’avérant plus faciles à saisir, captés avec une sympathie particulière qu’il serait superflu d’expliquer ?

l’auteur
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Message  gabrielle Mer 02 Fév 2022, 2:30 pm

C’est doux aujourd’hui au Québec, un gros +3, dire qu’il y a quelques jours on gelait à – 30, y  avait de quoi faire un feu de camp dans le salon!

Ce qui me fait penser à  René et Charles  deux Indiens de la colonie, Le froid y connaissaient ça et la manière de s’en servir pour la gloire de Dieu itou!

LA FIN DE L’HOMME
L'homme est composé d'un corps et d'une âme.

Un sauvage, du nom de René, souvent de jour va dans la chapelle et y demeure en oraison des heures entières, sans avoir eu aucune distraction d’esprit. Un soir qu’il faisait un froid excessif, un de nos Pères l’en voyant sortir tout tremblant, longtemps après qu’il y était entré, n’ayant pour tout vêtement qu’une peau d’ours qui ne lui couvrait que la moitié du corps, le tança tout doucement d’être demeuré si longtemps en son oraison, vu la rigueur du froid. Je suis entré tout nu, n’ayant qu’une petite prière à faire, répondit simplement ce bonhomme, âgé de moins de soixante ans ; mais ayant commencé, dit-il, je ne me suis pas aperçu que j ’y fusse longtemps, et je ne songeais pas que j ’y avais grand froid.

Souvent choses semblables lui arrivent, il les fait exprès pour mériter davantage et se punir soi-même. Pourquoi, dit-il, ne ferais-je pas souffrir quelque chose à mon corps ? Je lui rends ce qu’il fait souffrir à mon âme : il m’a troublé l’esprit durant que je priais, et faisait que mon âme s’ennuyait parlant à Dieu, peu s’en est fallu que je n’aye tout quitté là : si cela demeurait impuni, il me ferait toujours le même. Un autre sauvage chrétien, nommé Charles, disait : « Avant que d'être baptisé, mon corps et mon âme tremblaient dans les dangers ; maintenant mon âme est en lieu d'assurance, quoique mon corps redoute le péril. » Relation des Jésuites de la Nouvelle-France (1642).

Ah oui! j'oubliais l'auteur nous dit...


Il demeure entendu que les écrivains cités dans cet ouvrage retiennent leur responsabilité respective et que, pour notre part, au sujet de la qualité des personnages comme des faits, nous nous abstenons soigneusement d’anticiper les décisions de la sainte Eglise.
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Message  gabrielle Jeu 03 Fév 2022, 12:57 pm


Notre âme est douée d’une intelligence et d’une volonté libre.

Louis Hébert mourut le 25 janvier 1627. Avant de rendre le dernier soupir, il dit à sa femme et à ses enfants : « Je meurs content, puisqu’il a plu à Notre-Seigneur de me faire la grâce de voir mourir avant moi des sauvages convertis. J ’ai passé les mers pour les venir secourir, plutôt que pour aucun intérêt particulier, et je mourrais volontiers pour leur conversion si tel était le bon plaisir de Dieu. Je vous supplie de les aimer comme je les ai aimés, et de les assister selon votre pouvoir. Dieu vous en saura gré et vous en récompensera en Paradis. Ce sont des créatures raisonnables comme nous, et elles peuvent aimer un même Dieu que nous, si elles en avaient la connaissance, à laquelle je vous supplie de les aider par vos exemples et vos prières... Cette vie est de courte durée, et celle à venir est pour l'éternité ; je suis près d’aller devant mon Dieu, qui est mon juge, auquel je dois rendre compte de toute ma vie passée, priez-le pour moi, afin que je puisse trouver grâce devant sa face, et que je sois un jour du nombre de ses élus. » Cité par l’abbé A. Couillard-Després dans Louis Hébert et sa famille.


LE CATÉCHISME EN ANECDOTES CANADIENNES
Abbé Georges Thot ptre


Bonne lecture Wink
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Message  gabrielle Ven 04 Fév 2022, 2:57 pm

Le prix de l’âme.

Les missionnaires qui s’enfoncent dans les pays lointains pour y évangéliser les païens doivent affronter une multitude de dangers. En plus du froid et de la faim, inconvénients ordinaires des missionnaires du nord, s’ajoute le danger de l’écrasement des vaisseaux par la glace. Un incident du genre nous est raconté par le Père Gendreau, o.m.i., s’adressant à son évêque, Mgr Langevin :

« Les froids nous ont pris cette année quinze jours plus tôt que l’année dernière. Le steamer (Stratton) descendait paisiblement le Yukon, au milieu des glaçons flottants, louvoyant avec difficulté à travers les banquises, lorsque, le 24 octobre dernier, à minuit, il s’est trouvé pris dans les glaces, pressé, écrasé. Il a fini par disparaître sous la glace avec un bruit effrayant causé par l’explosion de la chaudière et les craquements de la coque écrasée par les banquises. Les passagers ont eu juste le temps de sauter sur la glace mouvante qui les environnait ; puis le bateau a sombré avec toute sa cargaison et la malle, dans une profondeur de trente pieds d’eau. C’est un vrai miracle qu’il n’y ait pas eu de perte de vie. Le P. Desmarais vient d’arriver, après avoir marché cent quarante milles, souffrant de la faim, du froid et de la fatigue. Il a perdu tout ce qu’il avait, même sa soutane et son bréviaire. » Nos Éphémérides, Le Devoir.
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Message  gabrielle Sam 05 Fév 2022, 3:00 pm

C’est l’Eglise catholique qui nous enseigne ce qu’il faut
croire et pratiquer.

J ’examinais un jour la main d’un vieillard, privée de son pouce, raconte Mgr Taché. S’étant aperçu de mon attention, il me dit d’un ton de conviction qui me toucha : « J ’étais un jour, à la chasse, en hiver, loin de ma loge. Il faisait froid. Je marchais. Tout à coup, j ’aperçois des caribous (rennes). Je les approche ; je les tire ; mon fusil crève et m’emporte le pouce. Déjà beaucoup de mon sang n’était plus. En vain je m’efforçai d’en tarir la source. Impossible. Alors j ’eus peur de mourir. Mais me souvenant de Celui que tu nommes Dieu, et que je ne connaissais pas bien, je lui dis : «  Mon Grand Père (Lettsie), on dit que tu peux tout ; regarde-moi, et, puisque tu es le Puissant, soulage-moi. » Tout à coup, plus de sang, ce qui me permit de mettre ma mitaine. Je regagnai ma loge, où je m’écrasai de faiblesse, en entrant. Je compris alors qu’elle est la force du Puissant. Depuis ce moment, j’ai toujours désiré de le connaître. C’est pourquoi, ayant appris que tu étais ici, je suis venu de bien loin, pour que tu m’enseignes à servir Celui qui m’a sauvé, et qui, seul, nous fait vivre tous. » R. P. Duchaussois, Aux Glaces polaires.
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Message  gabrielle Dim 06 Fév 2022, 3:37 pm

Ce que l’Église nous enseigne.

Le P. Paul LeJeune écrit pour l’année 1633 : « J ’étais l’an passé maître de deux écoliers, je suis devenu riche, j’en ai maintenant plus de vingt. ...Je leur fais dire le Pater, Ave et Credo en leur langue. Je leur explique grossièrement le mystère de la Sainte Trinité, et de l’Incarnation...Je les interroge par après s’il y a plusieurs Dieux, et laquelle des trois personnes s’est faite homme... Mes écoliers me viennent trouver d’une demi-lieue loin...Il y en a déjà quelques-uns qui savent fort bien qu’il n’y a qu’un Dieu, que Dieu a tout fait, qu’il s’est fait homme pour nous, qu’il lui faut obéir, et que ceux qui ne croiront pas en lui iront dans les feux, et ceux qui lui obéiront iront dans le ciel... » Relation, 1633.
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Message  gabrielle Lun 07 Fév 2022, 3:05 pm

Dieu est partout

Au cours de son deuxième ou de son troisième voyage outre-mer, Marguerite Bourgeoys entendit le capitaine lui dire : « Ma sœur Bourgeoys, nous sommes perdus ! Mettez-vous en prière avec toutes vos filles. » Celles-ci lui dirent à leur tour : « Ma sœur, nous allons être prises ; qu'allons-nous devenir ?» La sœur, sans être émue, leur dit d'un air riant : « Si nous sommes prises, nous irons en Angleterre ou en Hollande, et là nous trouverons Dieu comme partout ailleurs. » En fait, au bout de quelques heures, on perdit de vue les navires anglais. (Faillon, Vie de la Soeur Bourgeoys.)
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Message  gabrielle Mar 08 Fév 2022, 2:53 pm

Dieu nous voit
Un jeune païen, ayant eu souvent le refus d'une fille chrétienne, épia l'occasion de la trouver seule à l'écart, lorsqu'elle allait quérir du bois dans la forêt voisine. « Pas un maintenant ne te voit, lui dit-il, pourquoi rougirais-tu de pécher avec moi ? » — « Massacre-moi au milieu de ces bois, lui répond la fille chrétienne, pas un maintenant ne te voit, pourquoi aurais-tu horreur de ton crime ? Pour moi, je souffrirai plus volontiers la mort que de commettre le péché dont tu me sollicites. » Ce fripon n’y est pas retourné. « Maudite race de Chrétiens, disait-il en se retirant, ils sont partout inexorables. » Relation, 1644.
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Message  gabrielle Mer 09 Fév 2022, 12:09 pm

Passez-moi l'expression, ce jeune frère était un "miracle ambulant"


Dieu veille sur nous.

Le Frère Georges Martineau, aspirant au sacerdoce, mort prématurément à Rome, en 1922, à l’âge de 24 ans, ne douta jamais qu’il avait été l'objet des attentions les plus délicates de la Providence. Il écrivait un jour :

« ...Depuis ma petite enfance, sa main bénie veille sur moi et me protège. A l’âge de quatre ans, je fus miraculeusement préservé, lorsque ma petite voiture roula sous un cheval qui passait au galop. Je n’eus pas la moindre blessure. Quelques temps après, je faillis trouver la mort en tombant sur une fournaise brûlante. Je m’en tirai prestement. Tout le monde fut étonné de me voir sans aucun mal. A l’âge de sept ans, à la suite d’une chute sur l’escalier en pierre de l'église Notre-Dame-de-Lourdes de Fall-River, je contractai un abcès de nature maligne, qui me conduisit peu à peu aux portes de la mort. Deux mois de souffrances m’avaient épuisé. Jésus voulait me conserver. Par sa permission, le médecin arriva juste à temps pour ouvrir l’abcès, qui, quelques minutes de plus, eût abouti à l’intérieur, provoquant l’empoisonnement du sang. Je me rétablis promptement.

En 1918, j’échappai au danger de la grippe espagnole qui fit tant de victimes au Canada. Je faisais alors les commissions des religieuses du Précieux-Sang ; j ’allais dans les maisons contaminées par le fléau, et cependant je m’en tirai sans un jour de fièvre. A l’époque de la conscription militaire, j ’étais menacé ; mon titre de sujet américain me sauvegarda d’un enrôlement qui eût compromis mes études.

En 1920, nouveau grand danger, nouvelle protection du ciel. Je quittais New-Bedford pour les Trois-Rivières. Le chef de gare voulait absolument que je prisse un billet de la Compagnie du Grand-Tronc, m’affirmant que tout y allait mieux qu’ailleurs. Poussé par je ne sais quel pressentiment, je refusai et j ’achetai un billet du Pacifique Canadien. Or, cette nuit-là même, le train du Grand-Tronc, qu’on avait voulu me faire prendre, entra en collision avec un autre train, entraînant plusieurs pertes de vie. Que serais-je devenu dans cette mêlée ? Voilà quelques-unes des protections de Jésus à mon égard. N’est-il pas juste que je sois tout à lui ? » Jean du Cénacle, Histoire d’une Vocation, Le Frère Georges Martineau, Religieux scolastique de la Fraternité Sacerdotale.
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Message  gabrielle Jeu 10 Fév 2022, 1:03 pm

Un mystère.

Un sauvage du nom de René disait : « Souvent je me réveille au milieu de la nuit, je songe à Dieu... » ...Une nuit, ce bonhomme après s’être longtemps entretenu sur les grandeurs de Dieu, s’y trouva sans y penser, engagé dans la profondeur d’un mystère dont il ne trouvait point d’issue. « Mais comment, disait-il, se peut-il faire qu’un Père et un Fils soient de même, sans être le même ? Si Dieu le Père est vraiment Père, se produit-il soi-même, puisqu’il ne produit pas un autre Dieu ? » C’étaient des ténèbres pour lui, plus obscures que celles de la nuit. Le jour étant venu, il vint chercher lumière sur son doute.

«  Mais, lui dit-on, quelle pensée as-tu eue là-dessus ? Qu’eussé-je pensé autre chose, répondit-il, sinon que Dieu n’est pas un homme comme moi ? Si un chien, disais-je en moi-même, voulait songer quelles sont les pensées des hommes, que devrait-il dire autre chose, sinon que l’homme n’est pas tout de même qu’un chien. Dieu ne serait pas tout-puissant et ce qu’il est, si je pouvais comprendre ce qu’il est. » Relation, 1642.
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Message  gabrielle Ven 11 Fév 2022, 3:24 pm

Dieu créateur.

Mère Sérapbine-du-Divin-Coeur-de-Jésus reprit un jour une de ses religieuses carmélites qui avait jeté des fleurs fraîches cueillies, sous prétexte qu’elles n’étaient pas belles. « Tout ce que le bon Dieu fait est beau, mon enfant, si vous aviez examiné ces fleurs dédaignées, vous y auriez découvert des merveilles. Si vous vous étiez souvenue que ces fleurettes étaient un cadeau du bon Dieu, vous ne les auriez pas jetées... Si le Saint-Père vous les avait envoyées... vous ne les auriez pas trouvées laides. Vous les auriez conservées avec soin... Après tout, le Saint-Père est un homme. Tirez la conclusion. Les saints ne faisaient pas comme ça. Une fleurette des bois, un brin d’herbe les transportaient d’admiration, les élevaient à Dieu, les excitaient à le louer... » Elle aimait à considérer, à travers une loupe, les moucherons, les papillons, le duvet des oiseaux, voire même de simples feuilles d’arbres, dans le but d’admirer, et de faire admirer à ses filles, la magnificence et la puissance du bon Dieu dans ces infimes créatures. Histoire de la Révérende Mère Marie-Séraphine-du-Divin-Coeur-de- Jésus
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Message  gabrielle Sam 12 Fév 2022, 3:04 pm

Hier une jeune carmélite. se fait reprendre pour des fleurs aujourd'hui c'est le tour d'une jeune novice.

Loué sois-tu, mon Seigneur, pour soeur eau,
qui est très utile et humble, précieuse et chaste
.

Dieu a tout créé par sa toute-puissance.

Une novice racontait qu'un jour elle gaspillait l'eau, la laissant couler à plaisir en se lavant les mains. Mère Séraphine lui dit : « Ne faites pas cela, mon enfant, ce n'est pas bien. » — « Ma Mère, reprit la novice,... je croyais qu'on ne manque pas à la sainte pauvreté, en dépensant inutilement de l'eau qui ne coûte rien. » (L'eau venait d'un aqueduc qui était sur notre propriété du coteau, par conséquent elle arrivait gratis au cloître.)

— « Soit, mon enfant, mais là n'est pas la question. Je vous ai avertie parce que je désire que vous traitiez avec plus de révérence les bienfaits du bon Dieu. Si vous aviez pensé qu'il n'a fallu rien moins que sa Toute-Puissance, pour créer cette eau dont vous mésusiez, et que celle dont vous aviez besoin avait été créée expressément pour vous, par respect, autant que par délicatesse et par reconnaissance, vous n ’auriez employé que celle qu'il vous fallait raisonnablement, en bénissant la Providence. »Ibid,
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Message  gabrielle Dim 13 Fév 2022, 3:57 pm

Les anges servent Dieu.

Saint Charles Garnier avait un recours particulier aux anges et en ressentait des secours très puissants. Des sauvages qu’il allait assister à l’heure de la mort, l’ont vu accompagné d’un jeune homme, disaient-ils, d’une rare beauté et d’un éclat majestueux, qui se tenait à son côté, et qui les amenait à obéir aux instructions du Père.  Ces bonnes gens n’en pouvaient dire davantage, et demandaient quel était ce compagnon qui ravissait ainsi leur cœur. Ils ne savaient pas que les anges font plus que nous dans la conversion des pécheurs, quoique pour l’ordinaire leur opération ne soit pas si visible. Relation, 1650.
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Message  gabrielle Lun 14 Fév 2022, 2:41 pm

Nous descendons tous d’Adam et d’Eve.

En 1875, eut lieu à Nancy l’Assemblée internationale des savants « américanistes » de l’univers. Le baron de Rosny, professeur de langue japonaise, fit une conférence pour prouver que les Peaux-Rouges n’avaient pu émigrer d’un autre continent. Ils étaient donc autochtones. « S’ils sont autochtones, la révélation de l’unité de notre espèce est un mensonge, et la Bible s’écroule ainsi tout entière sur les ruines de sa première page. » C’est à cette conclusion qu’en viendrait le congrès. Mais le Père Petitot, qui se trouvait dans l’assemblée avec le P. Grouard, se lève, invoque son titre de missionnaire des Dénés et des Esquimaux du Cercle polaire, parmi lesquels il vient de passer quinze années, et demande modestement qu’on veuille bien suspendre jusqu’au lendemain la conclusion du débat.

Les deux jours suivants le Père poursuivit sa thèse. Et  on dut enregistrer cette proposition : « Il est établi, par la communauté de leurs croyances, de leurs usages, de leurs coutumes, de leurs langues, de leurs armes, avec les races asiatiques et océaniennes ; par leurs souvenirs d’autres terres, dont ils décrivent les animaux inconnus aux leurs, que les Esquimaux, les Dénés et les autres Peaux-Rouges sont incontestablement d’origine asiatique. » Ce fut pour la libre pensée, un échec sensible. Car ils ne pourraient plus invoquer le cas des Indiens pour attaquer l’unité de l’espèce humaine qui remonte à Adam et Ève. R. P. Duchaussois, Aux Glaces polaires.
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Message  gabrielle Mar 15 Fév 2022, 2:54 pm

Péché véniel.

De saint Jean de Brébeuf, martyrisé en 1649, on a pu écrire : « La pureté de sa conscience était comme la prunelle de l’oeil qui ne peut souffrir la moindre petite poussière, ni un seul grain de sable. Dès l’année 1630, il écrit qu’il ne sentait en soi-même aucune attache à aucun péché véniel, ni le moindre plaisir du monde ; que sa volonté en était éloignée comme de son plus grand ennemi, et qu’il choisirait plutôt toutes les peines des enfers, que le moindre péché. » Relation, 1649.
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Message  gabrielle Mer 16 Fév 2022, 3:00 pm

Le péché mortel mérite l’enfer.

Un jour, quelques infidèles, voyant Charles Tsondatsaa inflexible à toutes leurs prières, lorsqu'il s'agissait de quelque offense contre Dieu, et n'ayant jamais pu tirer de lui d’autre réponse, sinon qu'il redoutait moins le feu que le péché, prirent dessein d'éprouver son courage... Ils l'invitèrent d'entrer dans un bain « de vapeur... » Ce bon chrétien qui ne sait rien de leur dessein, prend cela comme une faveur ordinaire à ces peuples... Il entre dans ce bain, mais il sent dès son abord une chaleur si excessive, qu'il les prie de lui permettre d'en sortir.

-Camarade, lui répond celui qui l'avait invité, j'ai songé cette nuit qu'il fallait que tu dises trois mots en l'honneur de mon démon familier, autrement quelque malheur m'arrivera : je te prie, oblige ton ami, et si tu désires sortir ne me refuse pas trois paroles.

Charles voit bien qu'on le veut obliger par force à ce que la douceur n'avait jamais pu emporter de lui.

-Camarade, lui réplique-t-il, le feu d'enfer est plus chaud que celui-ci, pour éviter l'un je serais fou de me jeter dans l'autre : tu pourras bien me faire ici mourir si tu veux, mais non pas tirer de ma bouche aucun mot qui souille mon coeur. Tu sauras que je n'ai point de langue lorsqu'il faut commettre un péché...

Cependant la chaleur redouble, il se voit au milieu d'un amas de pierres toutes rouges de feu et de charbons qui s'enflamment de plus en plus, et ne peut pas se remuer s’il ne veut marcher sur les braises.

-Mes camarades, leur dit-il, le cœur me manque, mais non pas le courage, j'étouffe ici et ne puis respirer, mais sachez que quelque violence qu'on m’apporte, jamais je ne plierai à vos désirs.

Là-dessus, celui qui l'avait invité… vomit mille blasphèmes... ; mais plus il entre en rage, plus il voit qu'un courage vraiment chrétien n'a de crainte que pour le péché. Enfin les autres infidèles...prennent la cause de l’innocent, tancent cet insolent d’en venir à ces extrémités, et lui-même est confus lorsqu’ayant découvert l’hypocauste, il voit ce bon chrétien qui n’avait plus quasi ni de pouls ni de force, et qui étant sorti et revenu à soi n’eut point d’autres paroles pour se venger de toutes ces injures, sinon que le regardant d’un oeil aussi ami qu’à l’ordinaire : « Mon camarade, lui dit-il, tu m’as tué, mais cela me console que je n’aie pas offensé Dieu... » Relations 1644.
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Message  gabrielle Jeu 17 Fév 2022, 2:54 pm

L’humilité opposée à l’orgueil.

Mère Marie-Anne fonda la communauté des Soeurs de Sainte-Anne en 1850. En 1856, Mgr Bourget lui dit : «  Vous allez vous déposer de bon coeur, ma bonne mère.  » Jusqu’en 1890, date de sa mort, Mère Marie-Anne vécut presque toujours dans l’obscurité. A une jeune novice qui s’étonnait de la voir, elle, fondatrice, confondue avec les autres religieuses, Mère Marie-Anne dit doucement : « Ma chère petite soeur, ne savez-vous pas qu’un arbre est d’autant plus vigoureux que ses racines s’enfoncent plus profondément dans la terre ? » Marie-Claire Daveluy, Dix Fondatrices canadiennes.
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Message  gabrielle Ven 18 Fév 2022, 12:50 pm

Acte de justice opposé à l’envie.

M. Joseph Planté, membre du parlement, inspecteur du domaine du Roi et greffier du Papier Terrier fut destitué (par un acte de rigueur de l'oligarchie). Frappé de cette injustice, ce grand et loyal patriote plaida si bien sa cause auprès du gouverneur Craig que celui-ci reconnut son innocence, ajoutant, néanmoins, qu'il était trop tard ; qu'il avait nommé M. Olivier Perrault pour le remplacer ; que si, cependant, ce qui n'était guère probable, le nouveau greffier consentait à envoyer sa démission, il serait prêt à le réintégrer dans sa place. Perrault se rendit auprès du gouverneur, après une entrevue avec M. Planté : «  Excellence, dit-il, j'ai accepté avec reconnaissance la place dont vous m'avez gratifié, mais il me répugne de profiter du malheur d'autrui, et je prie Votre Excellence de vouloir bien accepter ma démission. »

Sir James Craig, touché d'un acte de générosité qui lui permettait de réparer une injustice, donna à M. Perrault les louanges qu'il méritait et lui promit de l'en récompenser aussitôt que l'occasion s'en présenterait. Et M. Perrault, qui était avocat, fut nommé juge de la Cour du Banc du Roi. P.-A. de Gaspé, Mémoires.
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Message  gabrielle Sam 19 Fév 2022, 3:02 pm

L’ ivrognerie.

Voici ce qu'écrivait Mère Marie de l'Incarnation sur le commerce de l'eau-de-vie qui causa de si grands ravages dans la colonie, et que Mgr de Laval ne cessa de combattre : « Il y a dans ce pays des Français si misérables et sans crainte de Dieu, qu'ils perdent tous nos nouveaux chrétiens, leur donnant des boissons très violentes, comme  du vin et d'eau-de-vie... ces boissons perdent tous ces pauvres gens, les hommes, les femmes, les garçons et les filles mêmes... Ils sont pris tout aussitôt et deviennent comme furieux. Ils courent avec des épées et d'autres armes, et font fuir tout le monde, soit de jour, soit de nuit... Il s'ensuit de là des meurtres, des brutalités monstrueuses et inouïes...

Mgr, notre prélat, a fait tout ce qui se peut imaginer pour en arrêter le cours comme une chose qui ne tend à rien moins qu'à la destruction de la foi et de la religion dans ces contrées. Il a employé toute sa douceur pour détourner les Français de ce commerce si contraire à la gloire de Dieu et au salut des Indiens. Ils ont méprisé ses remontrances, parce qu'ils sont maintenus par une puissance séculière qui a la main forte… Mais enfin, le zèle de la gloire de Dieu a emporté notre prélat et l'a obligé d'excommunier ceux qui exerçaient ce trafic. Ce coup de foudre ne les a pas plus étonnés que le reste ; ils n'en ont tenu compte disant que l’Église n'a pas de pouvoir sur les affaires de cette nature... Il a pensé mourir de douleur à ce sujet, et on le voit sécher sur pied. »
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Message  gabrielle Dim 20 Fév 2022, 1:12 pm

Ne pas se venger.

Alors que Sir Joseph Dubuc était juge, un protestant de Winnipeg lui fit un tort considérable. L'occasion de se venger s'offrit à lui, à quelque temps de là, très belle et très facile. Il s'en garda bien, au su de l'autre. Quelques jours après, il quittait le palais de justice pour passer à Saint-Boniface. C'était le soir. Arrivé au pont, il aperçoit un individu, seul, qui évidemment l'attendait. C'était son homme. Que voulait-il ? Le remercier d'avoir été si bon pour lui : il exprimait en même temps son admiration pour une telle conduite. « Mais, Monsieur, repartit le magistrat, je n'ai fait que ce que ma religion nous demande. » Le juge ajoutait : «  Ce brave homme se serait jeté à mes genoux, si les protestants n'avaient pas les genoux si raides ! » R. P. E. Lecompte, s.j., Sir Joseph Dubuc.
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Message  gabrielle Lun 21 Fév 2022, 1:13 pm

La colère.

Quelques années avant sa première communion, Hermine Frémont avait entendu lire le trait de la vie de sainte Monique, qui promettait à une femme emportée bien que religieuse qu'elle se corrigerait, si elle avait soin de se remplir la bouche d'eau et de l'y garder tant que durerait l'émotion. L'enfant résolut de profiter du conseil de la sainte. Elle était portée à de grandes vivacités, et se querellait quelquefois avec ses jeunes frères. Elle avait donc un flacon rempli d'eau sucrée, qu'elle portait toujours sur elle, et lorsqu'elle se sentait émue et prête à faire des reproches, elle remplissait sa bouche d'eau et l'y conservait jusqu'à ce que l'émotion fût calmée. A. Braun, s.j., Une Fleur du Carmel. — La Première Carmélite Canadienne.
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Message  gabrielle Mar 22 Fév 2022, 2:26 pm

La prière, préservatif contre les tentations.

Mère Marie de l'Incarnation écrivait le 29 septembre 1642 : « Un jeune homme de ceux que nous vîmes baptiser ne voulut jamais partir qu'il ne fût lavé des eaux du saint baptême. Je l'interrogeai assez longtemps sur les mystères de notre sainte religion et j'étais ravie de l'entendre, et de voir qu'il en avait plus de connaissance que des milliers de chrétiens qui font les savants; ce fut pour cela qu'on le nomma Augustin. Durant son séjour à la chasse, il fut contraint de demeurer avec des païens de sa nation, qui est des plus libertines. Ils lui donnèrent de grands sujets d'exercer sa foi et sa patience ; mais quoiqu'ils lui pussent dire, ils ne l'ébranlèrent jamais, et il ne quitta point sa prière, qui est le point sur lequel on le combattait. Étant de retour pour la fête de Pâques : « Ah ! me dit-il, le diable m'a grandement tenté. — Et que faisais-tu pour le chasser ? — Je tenais, répondit-il, en main le chapelet que tu m'as donné, et faisais le signe de Jésus (c'est le signe de la croix), puis je disais : «  Aie pitié de moi, Jésus, car j'espère en toi, c'est toi qui me détermines, chasse le diable afin qu'il ne me trompe point. » Ainsi ce bon néophyte demeura victorieux de ses ennemis visibles et invisibles. »
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Message  gabrielle Mer 23 Fév 2022, 12:58 pm

Le jour de Noël.


Chez les Ursulines de Québec, on était à distribuer les rôles pour une représentation. Il était question de faire remplir par différents personnages l'adoration des pasteurs à la crèche de Jésus-Enfant. Jeanne LeBer, la future recluse de Montréal, était alors parmi les élèves de l'institution. On lui demanda, comme aux autres, qui elle voulait représenter dans cette pastorale. «  C'est l'Enfant- Jésus », répondit-elle aussitôt. «  Vous ne choisissez pas mal, Mademoiselle », répondit-on ; mais nous serait-il permis de savoir la raison de ce choix ? » «  C'est, répondit l'enfant sans hésiter, que le petit Jésus ne dit mot et ne se remue point, et que je voudrais l'imiter en toutes choses. » Marie Beaupré, Jeanne LeBer.
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Message  gabrielle Jeu 24 Fév 2022, 3:07 pm

Evocations évangéliques.
1

Voici la réédition d'une scène évangélique. A la fin de sa vie, le frère André, souffrant d'une violente maladie de cœur, a coutume, pour obéir au médecin, de visiter seulement les malades qui habitent au rez-de-chaussée. Ceux qui demeurent aux étages supérieurs sont amenés à la voiture qui le conduit.  Un jour, dans la rue de Bienville, à Montréal, une malade est ainsi apportée. Mais voilà que de partout aux alentours on amène des enfants, des femmes, des hommes malades, au point que la rue en est remplie. Le religieux se dépense avec bonté auprès de tous. A grand'peine l'auto parvient à se frayer une route, après un long stationnement. E t l'ami qui conduit le bon frère de dire : « Je suis émerveillé, c'est comme au temps de Notre-Seigneur, tout le monde accourt demander des faveurs et des guérisons »... Que de fois cette aventure s'est répétée : « Souvent nous devions demander du secours pour pouvoir dégager de la foule notre véhicule, » diront ses amis.

Un homme se présente au bureau du frère (André) avec son épouse gravement malade. Ils se retirent le soir dans un petit hôtel, près de l'Oratoire. Pendant la nuit survient chez la malade, une hémorragie mortelle. Le médecin appelé d'urgence ne lui donne que quelques instants à vivre. Une pâleur de cire, un souffle imperceptible, elle semble déjà morte. Le praticien s'en va, sans laisser l'ombre d'un espoir. Dans un acte de foi, le mari quitte la mourante et vient, au pas de course, frapper à la fenêtre du frère André : « Ma femme est mourante, sauvez-la. »

Echo des supplications de l'Évangile : « Ma petite fille est malade à mourir, sauvez-la »... «  Dites seulement une parole et mon serviteur sera guéri. » Le frère s'habille à la hâte, ouvre à ce visiteur nocturne et l'amène prier dans la crypte, au pied de l'autel dominé par la statue de saint Joseph... «  Retournez auprès de votre femme, lui dit-il, soyez sans crainte, elle ne mourra pas. » L'homme retrouve son épouse ranimée, elle est sauvée. Le lendemain matin, il téléphone au médecin : « Mon épouse va mieux  » — « Vous vous moquez de moi, elle est morte, » réplique l'autre, tant il est convaincu de l'impossibilité d'un retour à la santé.

Mandé au chevet d'une mère de famille mourante, le frère André se rend à l'appel. «  Trop tard, hélas ! » lui dit-on à son arrivée. Le médecin a déjà remis le certificat du décès, car il a jugé que la malade n'a que quelques instants à vivre. Les parents, qui la croient morte, ont relevé le drap sur le visage. Le frère André s'agenouille,  découvre la figure de la prétendue défunte, la touche légèrement. Celle-ci ouvre les yeux : « J'ai faim », murmure t-elle bientôt, parfaitement ranimée. Le bon vieillard se met en devoir de lui faire manger un morceau d'orange. Comment ne pas établir ici un rapprochement avec la scène si touchante de l'Evangile où le Maître dit à Jaïre, en rendant sa fille à la vie : « Donnez-lui à manger ». H.-P. Bergeron, c.s.c., Le Frère André c.s.c.

Note de gabrielle; Le Frère André en 1958 n'était ni béatifié ni canonisé.
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