DIVINE GRÂCE - REV. EDMUND J. WIRTH, Ph.D., D.D., D.D.
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Re: DIVINE GRÂCE - REV. EDMUND J. WIRTH, Ph.D., D.D., D.D.
La nécessité de ces actes de foi, d'espérance
l'amour et la repentance, nous apprenons de
l'enseignement de l'Église catholique. En ce qui
concerne la foi, Notre-Seigneur nous enseigne sa
nécessité dans l'instruction qu'Il a donnée à Ses apôtres :
"Allez dans le monde entier et prêchez l'évangile à
toute créature. Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé,
mais celui qui ne croira pas sera condamné." 1
Notre-Seigneur dit que nous devons d'abord croire et
ensuite être baptisés ; celui qui ne croit pas sera
condamné, même s'il est baptisé. Cette croyance doit
venir du cœur ; la simple profession extérieure ne
suffit pas. C'est ce qu'illustre l'exemple de l'eunuque
de la reine d'Éthiopie que saint Philippe a instruit. Après
qu'il eut été instruit, il dit à Philippe : "Voici de l'eau,
qu'est-ce qui m'empêche d'être baptisé ? Philippe répondit :
Si tu crois de tout ton cœur, tu peux croire." 2
Après que l'eunuque eut répondu qu'il croyait que Jésus était
le Fils de Dieu, Philippe le baptisa. La foi est donc le
premier langage de la justification ; elle est le
fondement et la racine de la justification.
1 Marc 16. 16.
2 Actes 8. 36, 37.
A SUIVRE...
Monique- Nombre de messages : 13764
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: DIVINE GRÂCE - REV. EDMUND J. WIRTH, Ph.D., D.D., D.D.
L'espérance en Dieu doit être unie à la foi en Lui.
Pour que le pécheur soit justifié, il doit croire et
espérer en Dieu. La foi est le fondement de
l'espérance. Si nous croyons en Dieu et croyons
donc en Ses promesses, nous espérons
naturellement recevoir ce qu'Il a promis. Si nous
croyons que Jésus, le Fils de Dieu, est mort sur la
croix pour nous sauver du péché, pour faire de nous
des enfants de Dieu et des héritiers du ciel, nous
espérons naturellement bénéficier de cette
miséricorde de Dieu si nous faisons ce qu'Il nous
demande. Celui qui veut être justifié doit donc croire
en Dieu, il doit croire en Jésus, le Fils de Dieu, il doit
croire que Jésus nous a rachetés par Sa mort sur la
croix, et que Dieu pardonnera ses péchés à cause
des mérites de Jésus-Christ ; il doit croire que Dieu
lui donnera la grâce de vivre une bonne vie et
méritera le bonheur éternel du ciel. Avec foi, il faut
joindre l'espérance d'obtenir le ciel par la grâce qui
lui est donnée par les mérites de son Rédempteur.
La foi sans espoir n'est rien. A quoi me sert-il de
croire que Jésus est mort pour moi si je n'espère pas
être sauvé par Sa mort ? C'est précisément
l'espérance qui nous élève vers Dieu et nous donne la
force d'accomplir Sa volonté et d'obéir à Ses
commandements.
A SUIVRE...
Monique- Nombre de messages : 13764
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: DIVINE GRÂCE - REV. EDMUND J. WIRTH, Ph.D., D.D., D.D.
En plus de la foi et de l'espérance, un
commencement de l'amour de Dieu
est aussi nécessaire. Nous disons un
début d'amour, parce que la plénitude
de l'amour de Dieu appartient à ceux
qui sont déjà sanctifiés par la grâce.
La justification n'est rien d'autre que le
passage de l'état d'inimitié à celui de
l'amour de Dieu. Celui qui veut être
justifié doit désirer ardemment être saint
et être un enfant de Dieu. Ce désir n'est
rien d'autre que le début de l'amour de
Dieu. L'amour a divers degrés,
dont le premier est l'observation des
commandements de Dieu. "Qui garde
Mes commandements, c'est celui qui
M'aime," dit Notre-Seigneur. Le
commencement de l'amour de Dieu est
donc le but ferme d'éviter
le péché et de faire la volonté de Dieu.
Celui qui aime vraiment Dieu, ou du
moins commence à l'aimer vraiment,
détestera nécessairement le péché et ne
voudra plus pécher. Cela aussi est donc
nécessaire pour la justification - que nous
nous repentons de nos péchés.
L'Église a toujours enseigné qu'il est
nécessaire pour la justification que le
pécheur fasse quelque chose de sa part
et que la foi seule ne suffit pas ; mais
qu'en plus de la foi, il doit avoir
l'espérance, le commencement de
l'amour et la repentance pour ses
péchés. Quand quelqu'un
voulait être admis à la communion de
l'Église, c'était toujours la pratique
que, pendant un certain temps avant
le baptême, une telle personne était
instruite dans l'enseignement de
l'Église, qu'elle devait pratiquer la foi
en entendant la parole de Dieu, qu'elle
devait pratiquer l'espérance par la
prière et l'amour en observant les
commandements de Dieu. Le fait
que toute personne qui a eu recours à
la raison devrait être admise au
baptême sans foi, sans espérance,
sans amour et sans repentance pour
les péchés commis, était inconnu dans
l'Église. Ceux qui se préparaient au
baptême étaient appelés catéchumènes.
C'est aux catéchumènes que saint
Cyrille de Jérusalem adresse
l'avertissement suivant : " Préparez
votre cœur pour la réception de la
doctrine et des mystères sacrés. Priez
souvent pour que Dieu vous rende
digne des mystères célestes et éternels.
Ni le jour ni la nuit ne cessent de prier,
et dès que le sommeil est passé de vos
yeux, que l'esprit soit donné à la prière.
Dès que vous percevez une pensée
inopportune se lever dans votre âme,
ayez recours à la mémoire du jugement.
Garder votre esprit pour étudier, et vous
échapperez aux pensées qui sont
malsaines. Garder votre âme loin
des pièges du diable et en sécurité dans
l'espérance, et vous serez un héritier
du ciel." De cette manière et de la
même manière a fait saint Cyrille
instruisit ses catéchumènes pendant
quarante jours avant de les admettre au
baptême. Il n'aurait jamais fait cela s'il
avait pensé que rien d'autre que la foi
n'était nécessaire pour le baptême. Au
contraire, c'était toujours la persuasion
des Pères qu'une préparation
approfondie était nécessaire, afin que
l'on puisse être élevé d'un état d'inimitié
à celui d'amitié avec Dieu ; pour faire de
celui qui avait été pécheur un enfant de
Dieu et un héritier du bonheur du ciel.
L'Église n'a jamais cru que celui en qui un
si grand changement allait avoir lieu
pouvait être entièrement passif et ne rien
faire de sa part. L'homme a l'intelligence
et le libre arbitre ; il doit exercer ces
facultés dans le travail de la justification -
l'intelligence en la soumettant au joug de
la foi, la volonté en se détournant du mal
et en cherchant Dieu.
A SUIVRE...
Monique- Nombre de messages : 13764
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: DIVINE GRÂCE - REV. EDMUND J. WIRTH, Ph.D., D.D., D.D.
Cette même méthode est suivie aujourd'hui.
Quand une personne vient voir le prêtre, et
fait connaître son intention de devenir
catholique, le prêtre ne procède pas
immédiatement à son baptême, mais il
l'amène d'abord à croire, et c'est pourquoi il
l'instruit dans la religion catholique ;
l'espérance est excitée par la pratique de la
prière fréquente ; enfin le converti doit éviter
le péché, et faire de fréquents actes de
contrition. Juste avant le baptême, la personne
à baptiser doit réciter le Credo des Apôtres et
le Notre Père, et elle doit renoncer aux œuvres
de Satan. Même lorsque les enfants sont
baptisés, ces choses ne sont pas omises ; les
parrains les exécutent au nom de l'enfant. L'Église
montre par là qu'elle croit que l'homme doit faire
sa part dans l'œuvre de la justification ; Dieu fait
le commencement et accompagne
continuellement les actes de la créature par sa
grâce.
A SUIVRE...
Monique- Nombre de messages : 13764
Date d'inscription : 26/01/2009
j'aime te lire
J'adore ...lire ces articles,j'aime.
Christian- Nombre de messages : 87
Age : 66
Localisation : Quebec,Canada
Date d'inscription : 23/06/2010
vrai
Comme j'ai lu,il n'y a pas plus vrai:Dieu ne nous a pas créés
pour ce monde, pour que nous vivions ici et
cherchions notre bonheur sur cette terre ; car les
choses de ce monde ne peuvent jamais satisfaire
le désir du cœur des hommes.
JAMAIS satisfaire.On a bel et bien exemple aujourd'hui.
Merci pour les belles images inspirantes.
pour ce monde, pour que nous vivions ici et
cherchions notre bonheur sur cette terre ; car les
choses de ce monde ne peuvent jamais satisfaire
le désir du cœur des hommes.
JAMAIS satisfaire.On a bel et bien exemple aujourd'hui.
Merci pour les belles images inspirantes.
Christian- Nombre de messages : 87
Age : 66
Localisation : Quebec,Canada
Date d'inscription : 23/06/2010
Re: DIVINE GRÂCE - REV. EDMUND J. WIRTH, Ph.D., D.D., D.D.
Christian a écrit:Comme j'ai lu,il n'y a pas plus vrai:Dieu ne nous a pas créés
pour ce monde, pour que nous vivions ici et
cherchions notre bonheur sur cette terre ; car les
choses de ce monde ne peuvent jamais satisfaire
le désir du cœur des hommes.
JAMAIS satisfaire.On a bel et bien exemple aujourd'hui.
Merci pour les belles images inspirantes.
Je suis très heureux parce que cela vous fait du bien, cher ami dans la Foi. En effet, Dieu ne nous a pas créés pour ce monde, nous sommes faites pour la vie eternelle avec le Bon Dieu, la Sainte Vierge et tous les saints et anges. Bien à vous !
Javier- Nombre de messages : 4271
Localisation : Ilici Augusta (Hispania)
Date d'inscription : 26/02/2009
Re: DIVINE GRÂCE - REV. EDMUND J. WIRTH, Ph.D., D.D., D.D.
Ces actes de foi, d'espérance, d'amour et de
repentance ne sont que la préparation à
recevoir la grâce de la justification ; ils ne
justifient pas. La justification passe par le
sacrement du baptême, selon les paroles de
Notre-Seigneur : " Si un homme ne naît de
nouveau d'eau et du Saint-Esprit, il ne peut
entrer dans le royaume de Dieu ". 1
Le baptême est absolument nécessaire pour
le salut, afin que personne ne puisse être
sauvé sans lui. Ce n'est que dans le cas où
il est impossible de recevoir le Baptême d'eau,
que le désir intense de l'eau, uni à la
contrition parfaite - c'est-à-dire la tristesse
pour le péché par amour de Dieu, peut le
remplacer ; ceci s'appelle le Baptême
du désir. Souffrir la mort pour le Christ,
et donc devenir martyr, peut aussi prendre la
place du Baptême par l'eau; ce que nous appelons
le Baptême du sang. Ce sont des
manières extraordinaires de recevoir la grâce de
la justification ; la manière ordinaire est par
le baptême d'eau. Le Baptême du désir
et le Baptême du sang ne donnent la
grâce sanctifiante que lorsque le Baptême
d'eau est impossible. (*Note :
En d'autres termes, puisqu'aujourd'hui nous ne
pouvons plus nous tourner vers QUI que ce soit
pour nous administrer les sacrements, les familles
catholiques qui veulent baptiser leurs nouveau
-nés doivent le faire par le Baptême du Désir,
implorant avec ferveur le Bon Dieu d'avoir
miséricorde pour eux et leur bébé, et lui
demandant avec grand désir de daigner verser
sa grâce sanctifiante sur cette petite et sans
défense. Il en va de même pour les adultes
jamais baptisés qui désirent se convertir à la
foi catholique, le Baptême de Désir béni est
absolument nécessaire pour eux. Notre-
Seigneur et Sa Sainte Église sont vraiment
miséricordieux, sages et tournés vers l'avenir.
DEO GRATIAS ! )
Dans la nouvelle loi, les enfants reçoivent la
grâce sanctifiante et sont donc justifiés par le
baptême sans aucun acte de leur part. Les
adultes doivent croire en Dieu, espérer en Lui,
commencer à l'aimer et se repentir de leurs
péchés ; alors ils doivent être baptisés pour
recevoir la grâce sanctifiante et devenir justes
aux yeux de Dieu.
Dans le baptême, nous recevons la grâce
sanctifiante, et nous sommes donc justifiés ;
cette grâce est aussi appelée grâce habituelle
parce qu'elle demeure dans l'âme et est ornée
par elle. Cependant, nous ne devons pas
comprendre cela comme si la grâce sanctifiante
ne pouvait jamais être perdue une fois qu'elle
a été reçue. La grâce sanctifiante demeure dans
l'âme jusqu'à ce qu'elle soit expulsée de force
par le péché mortel. Celui qui a perdu la grâce
sanctifiante ne peut plaire à Dieu et ne peut
être sauvé dans cet état ; il est dans la
même condition que celui qui n'a pas encore été baptisé.
En fait, il est dans un état pire, puisqu'il doit aussi
répondre de l'abus de la miséricorde de Dieu qui lui
a été manifestée dans le baptême. De celui-là,
Notre-Seigneur dit : " Le dernier état de cet homme
est pire que le premier." 2
1 Jean 3. 5.
2 Matt. 12. 45.
A SUIVRE...
Monique- Nombre de messages : 13764
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: DIVINE GRÂCE - REV. EDMUND J. WIRTH, Ph.D., D.D., D.D.
N'y a-t-il donc plus de remède pour quelqu'un qui
a perdu la grâce de son Baptême ? Est-ce qu'il y a
aucun moyen de nous libérer de nos péchés
commis après le Baptême et de regagner
l'amitié et la grâce de Dieu ? Si Dieu avait dit : Je
te donnerai Ma grâce et te pardonnerai tes péchés,
mais après cela, tu devras rester fidèle ; si tu
recommences à pécher, tu seras perdu ; s'Il avait dit
cela, nous ne pourrions nous plaindre. Par le
baptême, nous recevons la grâce sanctifiante,qui est
un trésor inestimable, et donc de le
jeter et de l'estimer de si peu de valeur au point de le
donner pour une gratification inutile des sens, est
l'ingratitude la plus profonde. Mais Dieu, dans sa
miséricorde, a voulu pardonner même ceci, si nous
nous repentons de nos péchés. Il a préparé un remède
par lequel ceux qui perdent la grâce sanctifiante
obtenue au baptême peuvent la retrouver et redevenir
enfants de Dieu et héritiers du ciel.
Jésus-Christ, Notre-Seigneur, est venu chercher et
sauver ceux qui étaient perdus. Dans son infinie
miséricorde et sa bonté, il a eu pitié de l'homme, à
cause de sa faiblesse naturelle et de l'inclination au mal
qui demeure comme un effet du péché originel, et a
établi un sacrement spécial par lequel ceux qui ont
perdu la grâce reçue au baptême peuvent la retrouver
et ainsi être sauvés de la damnation éternelle. Ce
sacrement est le sacrement de Pénitence. Jésus a
institué ce sacrement après sa résurrection d'entre les
morts, lorsqu'Il a dit aux apôtres : " Recevez le Saint-
Esprit : ceux dont vous pardonnerez les péchés, ils leur
seront pardonnés ; et ceux dont vous retiendrez les
péchés, ils leur seront retenus ". 1 Encore une fois, à un
autre moment, il dit à ses apôtres : " Tout ce que vous
lierez sur la terre sera lié aussi dans le ciel, et tout ce
que vous délierez sur la terre sera délié aussi dans le
ciel.'' 2 Le Christ a donné à ses
apôtres et à leurs successeurs, les évêques et les prêtres
de l'Église catholique, le pouvoir de pardonner les péchés
en Son nom. Ce pouvoir s'exerce dans le sacrement de la
Pénitence, où les péchés sont pardonnés par l'absolution
du prêtre, chaque fois que quelqu'un est sincèrement
désolé pour ses péchés, les confesse sincèrement et est
disposé à les satisfaire.
1 Jean 20. 23.
2 Matt. 18. 18.
A SUIVRE...
Monique- Nombre de messages : 13764
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: DIVINE GRÂCE - REV. EDMUND J. WIRTH, Ph.D., D.D., D.D.
Par le sacrement de la Pénitence, ceux
qui ont eu le malheur de perdre la
grâce sanctifiante reçue au baptême
peuvent être sauvés. La pénitence est
souvent appelée une deuxième planche
après le naufrage. La vie d'un homme
est comparée à un voyage en mer : par
le baptême, il est mis sur un bateau qui
doit le transporter en toute sécurité au
port du ciel ; quand il commet un péché
mortel, il est, pour ainsi dire, naufragé,
et à moins qu'une planche ou un autre
objet soit près de lui - auquel il peut
s'accrocher, il sera certainement noyé ;
aucune puissance de son propre chef
ne pourra le sauver. Le sacrement de
Pénitence est une telle planche après
chaque naufrage. La pénitence est aussi
appelée le laborieux baptême des
larmes. Tout comme dans le baptême,
nous sommes purifiés de nos péchés par
l'eau et le Saint-Esprit, ainsi, dans la
pénitence, le lieu de l'eau est pris par
les larmes de la contrition. Cela ne
signifie pas pour autant que nous
devions pleurer ; nous pouvons être
désolés pour nos péchés, même sans
verser des larmes. Les larmes sont un
signe de tristesse, c'est pourquoi nous
appelons la pénitence un baptême de
larmes simplement pour indiquer qu'un
profond chagrin pour le péché est
absolument nécessaire dans ce
sacrement. Dans les premiers temps de
l'Église, la pénitence était beaucoup
plus difficile qu'elle ne l'est maintenant.
En ces jours-là, ceux qui avaient péché
étaient souvent obligés de faire pénitence
publique pour leurs péchés ; ils devaient
rester pendant des mois, et même des
années, devant les portes de l'église
pendant certaines parties de la messe,
demander les prières de ceux
qui entraient dans l'église, et ainsi se
présenter à tout le peuple comme
pécheur. Aujourd'hui encore, le prêtre
donne une pénitence à faire, car cela fait
partie du sacrement ; mais les
pénitences sont beaucoup plus légères
et rarement publiques.
A SUIVRE...
Monique- Nombre de messages : 13764
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: DIVINE GRÂCE - REV. EDMUND J. WIRTH, Ph.D., D.D., D.D.
L'Église a toujours cru que les péchés commis
après le baptême sont pardonnés par le
sacrement de pénitence, et elle a toujours
administré ce sacrement. Pour la bonne
réception de ce sacrement, le pécheur doit
faire quelque chose de sa part, afin d'obtenir à
nouveau la grâce de Dieu. Pour retrouver la
justification, perdue par le péché mortel, il doit
croire, espérer, commencer à aimer Dieu, et se
repentir de ses péchés, et ensuite recevoir le
sacrement de la Pénitence.
Comme dans la justification de quelqu'un qui
n'est pas baptisé, ainsi aussi dans la
justification de celui qui a perdu la grâce
sanctifiante par le péché mortel, Dieu fait le
commencement. Dieu, par sa grâce, appelle
les brebis perdues ; Il l'invite à revenir.
L'occasion peut être un sermon, une instruction,
la voix du prêtre ou d'un ami, un missionnaire, ou
encore la voix de la conscience. La grâce de Dieu
est interne, mais il la joint souvent à un
signe ou à un événement. Le pécheur doit obéir
à cet appel de la grâce de Dieu ; s'il le néglige, il ne
peut être justifié sans lui. Il doit se laisser conduire
par la grâce de Dieu ; sous son influence, il doit
croire en Jésus et espérer son pardon. La foi est la
racine d'où jaillit toute justification ; sans la foi, nous
ne pouvons rien faire pour plaire à Dieu. Si nous
croyons en Jésus et en Son infinie miséricorde, nous
espérons aussi en Son pardon. Alors si nous sommes
désolés pour nos péchés et résolus à éviter le péché
à l'avenir, nous commençons à aimer Dieu.
A SUIVRE...
Monique- Nombre de messages : 13764
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: DIVINE GRÂCE - REV. EDMUND J. WIRTH, Ph.D., D.D., D.D.
Maintenant que le pécheur a, avec l'aide de la
grâce divine, a préparé son âme par ceux-ci
agit pour la réception de la grâce sanctifiante,
il doit recevoir le sacrement de pénitence. Le
Christ l'a ordonné par les paroles qui Il parla
à Ses apôtres : "A qui les péchés," etc. 1 Par
ces paroles, Jésus institua le sacrement de
pénitence, et ordonné que le prêtre l'examine
en état de l'âme du pénitent et lui pardonner
ses péchés au nom de Jésus-Christ s'il le
trouve bien disposé. C'est vrai les péchés
peuvent être pardonnés aussi sans les péchés
réels la réception du sacrement de pénitence
par un acte de parfaite contrition,
c'est-à-dire, par la tristesse pour le péché par
le motif de l'amour de Dieu ; mais il faut
toujours inclure dans cette contrition la
résolution de confesser ses péchés le plus tôt
possible. C'est pour se conformer aussi aux
commandements qu'Il a donnés. Dieu a
ordonné que la manière ordinaire de recevoir
le pardon des péchés commis après le Baptême
est le sacrement de la Pénitence ; par
conséquent, la contrition parfaite ne pardonne
les péchés que lorsque nous sommes la volonté
de Dieu, dans les dispositions qu'il a prises pour
la rémission des péchés.
Nous avons en effet des raisons d'être
reconnaissants à Dieu pour l'institution du
sacrement de la Pénitence ; pour le peu de gens
qui retiennent pur et sans souillure le vêtement
de l'innocence baptismale ! Combien peu y en
aurait-il eu pour obtenir le royaume des cieux si
Dieu n'avait pas prévu le pardon des péchés
commis après le Baptême ! Ce sacrement est
donc un témoignage de la miséricorde et de la
bonté de Dieu envers nous. Grâce à elle,
l'obtention du bonheur éternel a été rendue
relativement facile. Après notre ingratitude,
Dieu aurait pu prescrire les conditions les plus
difficiles pour regagner la grâce sanctifiante,
mais Il a préféré rendre le retour à Lui possible,
et même facile, pour tous. Tout ce qu'Il
demande, c'est que nous détestions nos péchés,
que nous nous décidions à Le servir fidèlement
dans l'avenir, que nous confessions nos péchés
à Son représentant, * et que nous acceptions la
pénitence qu'Il nous a imposée.
Il est vrai qu'il peut sembler difficile à mais le
péché est un acte de rébellion et d'orgueil, et
est donc mieux pardonné par un acte d'humilité.
Avec l'aide de la grâce de Dieu, la fausse honte
qui nous empêcherait de dire nos péchés peut
être surmontée ; nous devons prendre ce
médicament, qui peut sembler un peu amer
parfois, si nous voulons retrouver la santé de
l'âme. En outre, Dieu a ordonné que ces péchés
ne seront jamais révélés par le prêtre. Le prêtre
doit souffrir la mort plutôt que de faire connaître
le moindre péché entendu en confession.
1 Jean 20. 22.
* Note du frère Javier de l'Esprit- Saint : Puisqu'il n'y a plus de représentant valable et licite de Dieu à qui confesser nos péchés, il incombe au Petit Troupeau de fidèles qui forment le petit qui subsiste encore dans l'Église catholique d'accomplir de nombreux actes de parfaite contrition chaque fois que nous avons le malheur - Dieu nous en garde - de commettre quelque péché mortel ou véniel. La repentance et la douleur pour avoir offensé Notre-Seigneur et Dieu doivent être intenses et sincères, mes frères, nous devons nous blesser au plus profond de notre âme pour avoir méprisé et abusé de la grâce de Dieu pour une vile et misérable caprice, plaisir, orgueil ou tout autre trouble. Nous devons demander à Dieu, par l'intercession miséricordieuse de Marie, de nous pardonner les mérites infinis de Sa Passion douloureuse et de Sa Mort, de laver et d'effacer nos péchés avec Son Précieux Sang. Que chacun de nous entre seul dans notre chambre, en silence, pleurons pour tant d'ingratitude envers Celui qui s'est livré pour que nous, misérables et faibles créatures, ayons la vie éternelle en abondance. Puis, après nous être confessés devant Notre Sauveur et Rédempteur, offrons Lui une digne pénitence en réparation de nos offenses, et en union avec Sa Passion et Sa mort sur la Croix pour nous. Le jeûne est une bonne pénitence, et l'aumône l'est encore plus : l'aumône lave les péchés et les efface ! Soyons généreux et donnons l'aumône, beaucoup d'aumônes aux pauvres, car celui qui donne aux pauvres prête à Dieu, qui est le meilleur payeur et le plus juste et miséricordieux de tous.
A SUIVRE...
Monique- Nombre de messages : 13764
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: DIVINE GRÂCE - REV. EDMUND J. WIRTH, Ph.D., D.D., D.D.
Après le baptême, il n'y a pas de remède au
péché, sauf le sacrement de pénitence.
Nous pouvons jeûner, faire l'aumône, prier,
accomplir les plus grandes œuvres de piété,
mais si nous ne sommes pas prêts à
confesser nos péchés, et ainsi nous conformer
à la volonté de Dieu, tout cela est vain. Dieu
a a voulu cela, et Sa volonté doit être faite.
Si, au contraire, après une bonne préparation,
nous confessons nos péchés en toute franchise
au prêtre, et lui, par le pouvoir qui lui a été
donné par Jésus Christ dit :" Je t'absous de tes
péchés, au nom du Père et du Fils et du
Saint-Esprit," alors nos péchés sont
pardonné, et la grâce sanctifiante entre de
nouveau nos âmes ; nous sommes
une fois de plus les enfants de Dieu ; une
fois de plus, le ciel est notre droit.
Alors nous devrions nous réjouir et
remercier Dieu avec le Psalmiste : " Bénis
le Seigneur, ô mon âme ; et que tout ce
qui est en moi loue le saint nom. Bénis le
Seigneur, ô mon âme ; et n'oublie jamais
tout ce qu'Il a fait pour toi: qui pardonnes
toutes tes iniquités; guérit toutes tes
maladies; qui rachète ta vie de la
destruction ; qui te couronne avec
miséricorde et compassion." 1
1 Psaume 102. 1-4.
À venir... SUR LES VERTUS INFUSÉES EN GÉNÉRAL, ET SUR LA FOI EN PARTICULIER
Monique- Nombre de messages : 13764
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: DIVINE GRÂCE - REV. EDMUND J. WIRTH, Ph.D., D.D., D.D.
V - SUR LES VERTUS INFUSÉES EN GÉNÉRAL,
ET SUR LA FOI EN PARTICULIER - LES VERTUS INFUSÉES
Comment appelez-vous ces grâces ou dons de Dieu par lesquels
nous croyons en Lui, espérons en Lui, et l'aimons ?
Ces grâces ou dons de Dieu par lesquels nous croyons en Lui,
espérons en Lui, et l'aimons, sont appelés les vertus divines de
foi, d'espérance et de charité.
Par la grâce sanctifiante, l'homme est justifié, c'est-à-dire
que tous ses péchés sont remis, et il est intérieurement
sanctifié et rendu agréable à Dieu ; il devient enfant de
Dieu, et a droit au bonheur éternel du ciel. En tant
qu'enfant et serviteur de Dieu, il doit connaître Dieu, son
Père et Seigneur, il doit espérer la récompense que Dieu
lui a promise pour sa fidélité, et il doit aimer Dieu avant
tout. Toutes ces choses découlent de la grâce sanctifiante,
qui fait de nous des enfants de Dieu. C'est pourquoi le
catéchisme pose en ce lieu la question : " Comment
appelez-vous ces grâces ou dons de Dieu par lesquels nous
croyons en Lui, espérons en Lui, et l'aimons ?''
"Ces grâces ou dons de Dieu par lesquels nous croyons en
Lui, espérons en Lui, et l'aimons, sont appelés les vertus
divines de la[b] foi, l'espérance et la charité.[/b]''
Le catéchisme les appelle grâces ou dons pour indiquer que,
tout comme la grâce, ils sont donnés sans aucun mérite de
notre part, purement par la miséricorde et la bonté de Dieu.
Sans la grâce sanctifiante, nous n'avons pas les vertus de la
foi, de l'espérance et de la charité. Or, nous savons que la
grâce sanctifiante est un don gratuit de Dieu ; les vertus,
donc, qui sont infusées, c'est-à-dire répandues dans l'âme,
avec elle, et à cause d'elle, sont aussi gratuites. Dieu nous
les donne sans aucun mérite de notre part. Par la grâce
sanctifiante, Dieu nous donne une vie surnaturelle; la vie se
manifeste dans les actions. Nous avons notre vie naturelle à
travers l'âme, qui est la source de la vie ; cette vie se
manifeste à travers les actes de nos facultés, - nous marchons,
nous pensons, nous allons -, et par ces actions on sait que
nous avons la vie - ; ce sont ses manifestations. La
grâce élève notre âme à une vie surnaturelle ; cette vie
aussi doit se manifester dans certains actes ; elle aussi
doit apporter avec elle ses inclinations surnaturelles.
Ces inclinations surnaturelles sont les vertus divines de
la foi, de l'espérance et de la charité ; grâce à elles,
nous pouvons croire, espérer et aimer Dieu d'une
manière surnaturelle, tout comme nous pouvons Le
connaître et L'aimer naturellement grâce à nos
facultés naturelles de compréhension et de volonté.
La grâce élève l'âme elle-même à l'ordre surnaturel,
et les vertus divines élèvent les facultés de l'intellect
et de la volonté.
A SUIVRE...
Monique- Nombre de messages : 13764
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: DIVINE GRÂCE - REV. EDMUND J. WIRTH, Ph.D., D.D., D.D.
Ces vertus divines diffèrent des vertus naturelles.
En répétant fréquemment un certain bon acte,
nous gagnons de l'aisance et de la facilité dans
l'accomplissement de cet acte ; ainsi, si un
garçon est toujours attentif et prêt à obéir, il
acquiert par là une grande facilité à obéir ; sa
première impulsion est d'obéir, cela lui devient
facile ; on dit qu'il a acquis la vertu d'obéissance.
De ces vertus acquises, les vertus divines de foi,
d'espérance et de charité diffèrent beaucoup ;
elles ne sont pas obtenues par nos propres efforts
par une répétition d'actes, mais elles sont
répandues dans l'âme par Dieu avec une grâce
sanctifiante ; elles ne sont pas naturelles, mais
surnaturelles. La différence pourrait être illustrée
par un exemple. Supposons que nous ayons un
jeune arbre ; par un grand soin nous pouvons faire
fructifier cet arbre, meilleur en qualité et plus
abondant en abondance, mais nous ne pouvons pas
le faire fructifier d'une autre manière ; ainsi, aussi,
par nos propres efforts nous pouvons accomplir des
actes de vertu plus parfaitement, mais nous ne
pouvons accomplir aucun acte qui est surnaturel. Si,
cependant, une branche d'une espèce différente est
greffée sur l'arbre dont nous avons parlé, alors elle
produira aussi une espèce différente de fruit ;
ainsi en est-il des vertus infusées, - par elles un
élément surnaturel est, pour ainsi dire, greffé
sur nos facultés naturelles, et à ce titre nous
sommes capables de croire, d'espérer et d'aimer
d'une manière supérieure, surnaturelle.
A SUIVRE...
Monique- Nombre de messages : 13764
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: DIVINE GRÂCE - REV. EDMUND J. WIRTH, Ph.D., D.D., D.D.
Que, par le sacrement du Baptême, les
vertus divines de la foi, de l'espérance
et de la charité s'infusent dans l'âme,
nous apprenons de l'enseignement du
Concile de Trente : " Par le Saint-Esprit,
la charité de Dieu se diffuse dans le
cœur de ceux qui sont justifiés et en
reçoit la possession, et l'homme, en
justification, reçoit de Jésus-Christ avec
le pardon des péchés, la foi, l'espérance,
la charité ". 1 Que ce
ne sont pas seulement des actes de foi,
d'espérance et de charité, nous déduisons
du fait que le Concile enseigne cette foi,
cette espérance et cette charité à
l'intérieur de l'âme, elles demeurent
comme quelque chose de permanent.
Cela ne peut être compris que dans le sens
où ce sont des vertus permanentes ; les
actes passent, et ne peuvent être
considérés comme inhérents à l'âme.
L'Église enseigne donc que dans le baptême
il y a infusé dans l'âme quelque chose
qui demeure, en vertu duquel nous croyons
en Dieu, nous espérons en Lui, et nous
l'aimons. La nature donne aux enfants un
instinct par lequel ils connaissent leurs
parents, leur font confiance et les aiment.
Il y a quelque chose de beau dans la
confiance qu'un enfant met dans ses parents.
Comme il écoute leurs paroles et reçoit sans
le moindre doute tout ce qu'ils lui disent !
Ses parents n'ont peut-être pas beaucoup
d'éducation ou d'apprentissage, mais l'enfant
acceptera sans se poser de questions sur ce
qu'il entend de son père. Il croit que son père
est capable de le protéger contre tous les
ennemis ; il a la plus grande confiance en lui.
Quant à l'amour qu'un enfant porte envers ses
parents, il va au-delà de tout autre amour
humain ; les parents peuvent être dans des
circonstances modestes, mais un enfant
préférera ses parents à tous les autres hommes
et femmes ; il préfère être avec ses parents
qu'avec les personnes les plus riches et
influentes du monde. Par la grâce, nous
devenons les enfants de Dieu. "Et
parce que vous êtes fils, Dieu a envoyé l'esprit
de son Fils dans vos cœurs, criant : Abba,
Père." 2 Par la grâce, donc, Dieu nous donne
aussi l'instinct des enfants ; par la grâce nous
le connaissons comme notre Père ; par la
grâce nous avons confiance et nous espérons
en lui ; par la grâce nous l'aimons et crions :
" Abba, Père ". Il est donc tout à fait
raisonnable de croire que, puisque par la
grâce Dieu fait de nous Ses enfants, Il
insuffle aussi dans nos cœurs la grâce des
vertus divines de foi, d'espérance et de charité.
Par ces vertus nous nous montrons Ses
enfants, et en tant que tels nous devons Le
connaître d'une manière surnaturelle, une
connaissance qui vient par la foi ; nous devons
avoir confiance en Lui, et c'est par l'espérance ;
nous devons L'aimer, comme un enfant aime
son père, ce que nous faisons par la vertu de la
charité. De ces trois Les vertus que saint Paul
dit quand il dit : " Maintenant il reste la foi,
l'espérance et la charité; ces trois ; mais la plus
grande d'entre elles est la charité." 3
A suivre...
1 Con. Trid. Sess. VI, can. 7.
2 Gal. 4- 6.
3 1 Cor. 13. 13.
Monique- Nombre de messages : 13764
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: DIVINE GRÂCE - REV. EDMUND J. WIRTH, Ph.D., D.D., D.D.
Ces vertus sont imprégnées dans l'âme
de la grâce sanctifiante ; par elle nous
devenons enfants de Dieu et recevons à
ce titre les vertus qu'un enfant de Dieu
doit avoir. Il est vrai que nous avons dit
dans un chapitre précédent qu'une
personne adulte doit croire en Dieu, doit
espérer en Lui et commencer à l'aimer
avant même d'être justifiée ; mais ces
actes ne découlent pas d'une vertu qui
réside en permanence dans l'âme. Elles
se font sous l'influence de la grâce réelle ;
elles ne sont pas des vertus permanentes
qui découlent de la grâce sanctifiante.
Les vertus divines de la foi, de l'espérance
et de la charité demeurent dans l'âme. Ils
ne sont pas des actes passagères,
transitoires, mais plutôt la racine d'où
jaillissent de tels actes. Les vertus divines
de la foi, de l'espérance et de la charité sont
infusées dans l'âme au baptême. Ils sont
augmentés par la réception digne des
sacrements et par les bonnes œuvres
méritoires. L'Église nous enseigne que la
réception digne des sacrements est
toujours productive de grâce.
Or, si les sacrements donnent toujours la
grâce, alors les sacrements des vivants,
puisqu'ils sont reçus par ceux qui vivent
déjà par la vie de grâce, comme aussi
les sacrements des morts, quand ils sont
reçus par celui qui est en état de grâce,
doivent donner une augmentation de
grâce sanctifiante. La grâce sanctifiante
est augmentée dans l'âme par la réception
digne des sacrements et par les bonnes
œuvres ; car l'Église enseigne que par les
bonnes œuvres nous pouvons mériter
une augmentation de la grâce sanctifiante,
et que la grâce est donnée à chacun selon
sa disposition et sa coopération.
Par la grâce sanctifiante nous ne sommes
plus " des étrangers et des inconnus, mais
des concitoyens avec les saints et les
domestiques de Dieu " " 1 par
l'augmentation de la grâce par la réception
digne des sacrements et par les bonnes
œuvres nous allons de vertu en vertu, et
sommes " renouvelés au jour le jour. "Que
celui qui est juste soit encore justifié, et que
celui qui est saint soit encore sanctifié." 2
Si par les sacrements et les bonnes œuvres la
grâce sanctifiante est augmentée, alors il
s'ensuit que les vertus divines aussi sont
augmentées, puisqu'elles sont imprégnées de
grâce sanctifiante et en découlent, tout
comme les facultés naturelles sont dérivées de
l'âme. Si celui qui est juste est encore justifié par
la grâce, alors - puisque l'Église enseigne que la
justification consiste en la rémission du péché et
la rénovation de l'âme par l'infusion de la grâce
et des vertus divines - il s'ensuit que par une
augmentation de la justification la grâce
sanctifiante et les vertus divines augmentent.
C'est pourquoi les apôtres ont prié : " Augmentez
notre foi ", 3 et l'Apôtre a souhaité aux Romains :
" Le Dieu de l'espérance vous remplit de toute
joie et de paix en croyant, afin que vous abondiez
en espérance et en puissance du Saint-Esprit ",
4 et a prié pour les fidèles : " Que leur charité soit
toujours plus grande ". L'Église aussi, le treizième
dimanche après la Pentecôte, prie à la messe :
" Dieu omnipotent et éternel, donne-nous une
augmentation de la foi, de l'espérance et de la
charité ".
A SUIVRE...
1 Eph. 2. 19.
2 Apoc. 22. 11.
3 Luc 17. 5.
4 Rom. 15. 13.
Monique- Nombre de messages : 13764
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: DIVINE GRÂCE - REV. EDMUND J. WIRTH, Ph.D., D.D., D.D.
Les vertus divines de la foi, de l'espérance
et de la charité restent-elles toujours
dans l'âme, une fois qu'elles ont été
produites par l'opération du Saint-Esprit,
par la grâce sanctifiante, ou sont-elles
perdues de nouveau quand l'homme perd
la grâce par le péché ? La réponse à cette
question ne peut être un simple " oui " ou
un simple " non ". Il est certain que la
vertu divine de la charité ou de l'amour de
Dieu se perd quand, par le péché mortel,
la grâce sanctifiante se perd. Par l'amour
de Dieu, nous devenons les amis de Dieu,
mais nous ne pouvons pas être Ses amis si
nous sommes dans l'état de péché, et donc
Ses ennemis. Celui qui aime
Dieu sera aimé par Lui, et ne peut donc
qu'être un ami de Dieu. " Celui qui M'aime
sera aimé de Mon Père, et Je l'aimerai et
Me manifesterai à lui." 1 Celui que Dieu
aime, il lui donne aussi la grâce sanctifiante.
L'amour de Dieu n'est pas comme notre
amour ; nous aimons les gens parce qu'ils
sont bons, mais l'amour de Dieu les rend
bons, saints et justes. L'amour de Dieu
leur donne la grâce sanctifiante. La
charité, si ce n'est pas la même chose
que la grâce sanctifiante, est si
étroitement liée à elle qu'il est impossible
de séparer les deux ; personne ne peut
avoir la charité sans avoir aussi la grâce
sanctifiante, et personne ne peut avoir la
grâce sanctifiante sans avoir aussi la
vertu de la charité ou l'amour de Dieu.
Puisque la foi, l'espérance et la charité
sont imprégnées de la grâce sanctifiante,
et que la charité se perd avec la perte
de la grâce, nous nous attendrions à ce
qu'il en soit de même pour la foi et
l'espérance. Cependant, par une dispense
spéciale de la miséricorde de Dieu, il a
souhaité que ces vertus demeurent dans
l'âme, même après que la grâce et la
charité aient été perdues par le péché
mortel, afin que le retour du pécheur à
Dieu puisse être plus facile.
Bien que la foi et l'espérance, comme
la charité, dérivent de la grâce
sanctifiante, tout comme la chaleur,
qui est causée par le feu, peut
demeurer même après l'extinction du
feu, de même les vertus de la foi et
de l'espérance demeurent après que
la source, la grâce sanctifiante, soit
expulsée de l'âme. Par la foi, nous
sommes chrétiens, et il est clair que
l'on ne cesse pas d'être chrétien quand
on commet un péché mortel ; et
même un pécheur peut et doit espérer
que par la miséricorde de Dieu son
péché sera pardonné et qu'il sera enfin
sauvé.
Tel est l'enseignement de l'Église au
Concile de Trente. " Si quelqu'un dit
que par la perte de la grâce
sanctifiante la foi est toujours perdue
avec elle, ou que la foi qui demeure,
bien qu'elle ne soit pas vivante, n'est
pas la vraie foi, ou que celui qui a la foi
sans charité n'est pas chrétien, qu'il
soit anathème." 2 L'Église nous enseigne
donc que la foi n'est pas par tous les
péchés mortels, mais que la foi
extérieure et la charité sont mortes,
c'est-à-dire que sans grâce, bien que
nous ayons la foi, nous ne pouvons rien
faire pour mériter la récompense du ciel
ni même la grâce.
A SUIVRE...
1 Jean 14. 21.
2 Con. Trid. Sess. VI, can. 28.
Monique- Nombre de messages : 13764
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: DIVINE GRÂCE - REV. EDMUND J. WIRTH, Ph.D., D.D., D.D.
La foi devient foi vivante par la charité ;
et de celui qui a la foi vivante, saint Paul
dit : " Le juste vit par la foi ". 1 Écrivant
aux Corinthiens, saint Paul dit : " Si
j'avais toute la foi, pour enlever des
montagnes et ne pas avoir la charité, je
ne suis rien ". 2 Il suppose donc que nous
pouvons avoir une foi si forte que nous
puissions faire des miracles sans charité
et sans grâce, mais une telle foi ne nous
servirait à rien pour le ciel ; c'est mort.
Bien que par cette foi nous ne puissions
rien faire pour mériter le ciel, ce n'est
pas inutile. Dieu, dans Sa miséricorde, a
voulu nous laisser la foi et l'espérance,
afin que nous soyons mieux disposés à
faire pénitence et à Lui revenir par une
réelle douleur pour nos péchés. Comme
Dieu est bon et miséricordieux
envers nous ! Il nous donne, sans aucun
mérite de notre part, Sa grâce de justification,
et même après que nous ayons abusé de
ce don, Il nous laisse encore les vertus
de la foi et de l'espérance, afin que nous
puissions retourner à Lui. "Le Seigneur
est aimable et miséricordieux : patient et
généreux dans la miséricorde. L'Éternel
est doux à tous, et Sa miséricorde s'étend
sur toutes Ses œuvres." 3
A SUIVRE...
1 Rom. 1. 17.
2 I Cor. 13. 2.
3 Psalm 144. 7, 8, 9.
Monique- Nombre de messages : 13764
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: DIVINE GRÂCE - REV. EDMUND J. WIRTH, Ph.D., D.D., D.D.
SUR LA FOI
Qu'est-ce que la foi ?
La foi est une vertu divine par laquelle nous croyons fermement aux vérités que Dieu a révélées.
La foi, l'espérance et la charité sont imprégnées
dans l'âme de la grâce sanctifiante ; elles sont
les compagnes constantes de la grâce : la grâce
ne peut être dans l'âme sans elles. La foi,
l'espérance et la charité constituent le caractère
sacré intérieur de la justification. Notre
catéchisme pour cette raison traite ici
spécialement de ces trois vertus, et d'abord de
la foi.
La foi est une vertu, c'est-à-dire qu'elle n'est pas
seulement un acte transitoire,ni même une série
d'actes, mais c'est quelque chose de permanent ;
c'est une habitude qui demeure dans l'âme.
Elle est appelée divine parce qu'elle vient de Dieu,
qui l'insuffle dans l'âme, avec la grâce sanctifiante,
sans aucun mérite de notre part ; elle concerne
Dieu, qui est l'objet de la foi, car par la foi nous
croyons en Lui ; Sa vérité est le motif de notre foi.
Quand nous apprenons à l'école qu'il existe un pays
comme la Chine, que nous n'avons jamais vu, nous
croyons que c'est vrai parce que nous faisons
confiance à ceux qui nous le disent. C'est la foi
humaine. Quand, cependant, Dieu révèle une
certaine vérité, nous acceptons cette vérité, parce
que Dieu est véridique ; alors nous avons la foi
divine. Par la foi, nous croyons fermement,
c'est-à-dire sans doute ou hésitation. Nous
acceptons les vérités qu'Il a révélées, et toutes,
parce qu'Il est la vérité elle-même ; et si nous le
croyons à cause de Lui, il n'y a aucune raison de
douter des vérités qu'Il a faites connaître. Notre
catéchisme ajoute les paroles que Dieu a révélées,
et cela signifie que nous croyons ces vérités parce
que Dieu les a révélées. La véracité de Dieu est le
motif de notre croyance. Examinons ces choses un
peu plus en détail.
A SUIVRE...
Monique- Nombre de messages : 13764
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: DIVINE GRÂCE - REV. EDMUND J. WIRTH, Ph.D., D.D., D.D.
Croire, c'est tenir quelque chose : pour vrai,
non pas parce que nous le comprenons,
mais parce que nous avons confiance en
celui qui nous le dit. De cette façon, nous
croyons beaucoup de choses. Nous
acceptons sur la foi ou croyons beaucoup de
choses que nos parents nous disent et que
nous apprenons à l'école. Nous ne savons
pas si elles sont vraies ou fausses, mais
parce que nous faisons confiance à ceux qui
nous en parlent, nous les tenons pour vraies :
nous les croyons. La foi est donc un
assentiment de l'esprit, à cause de la véracité
de celui qui nous instruit.
Parfois, nous pouvons douter de la parole d'un
autre parce que nous pensons qu'il ne connaît
pas la vérité ou le mensonge concernant ce
dont il parle. Il peut ne pas vouloir nous
tromper, mais il peut se tromper lui-même, ou,
s'il connaît la vérité, il peut avoir une raison de
ne pas nous le dire. Dans ce cas, il nous
tromperait. Aucune de ces raisons n'est valable
pour Dieu. Croire, c'est tenir quelque chose :
pour vrai, non pas parce que nous le
comprenons, mais parce que nous avons
confiance en celui qui nous le dit. De cette façon,
nous croyons beaucoup de choses. Nous
acceptons sur la foi ou croyons beaucoup de
choses que nos parents nous disent et que nous
apprenons à l'école. Nous ne savons pas si elles
sont vraies ou fausses, mais parce que nous
faisons confiance à ceux qui nous en parlent,
nous les tenons pour vraies : nous les croyons.
La foi est donc un assentiment de l'esprit, à cause
de la véracité de celui qui nous instruit. La foi
est donc quelque chose de l'intellect ; quelle
raison et quel intellect sont pour nous dans
l'ordre naturel, quelle foi est pour nous dans
l'ordre surnaturel. "Par foi, nous entendons que le
monde a été encadré par la parole de Dieu. 1 La foi
est une connaissance surnaturelle. La foi est
nécessaire au salut, car "Celui qui croira et sera
baptisé sera sauvé : mais celui qui ne croira pas
sera condamné". 2
La foi est donc un acte salutaire, mais nous ne
pouvons rien faire pour notre salut par nos
forces naturelles. La foi est donc surnaturelle.
"Car c'est par la grâce que vous êtes sauvés par
la foi, et non par vous-mêmes, car c'est le don
de Dieu." 3 Sans la grâce, notre foi serait une
simple foi naturelle ; pour croire, afin de plaire
à Dieu, nous avons besoin de l'aide de sa toute
puissante grâce.
1 Heb. 11. 3.
2 Marc 16. 16.
3 Eph. 2. 8.
A SUIVRE...
Monique- Nombre de messages : 13764
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: DIVINE GRÂCE - REV. EDMUND J. WIRTH, Ph.D., D.D., D.D.
Le motif de la croyance, pour que notre foi
soit surnaturelle, doit être la véracité de
Dieu. Nous croyons ce que Dieu a révélé
parce qu'à cause de Sa sainteté infinie, Il
ne peut pas nous tromper. "Dieu n'est pas
comme un homme, pour mentir, ni comme
le fils de l'homme, pour être changé." 1 Si
nous croyons que Dieu s'est fait homme et
qu'il a habité parmi nous, c'est parce que
Dieu qui est toute vérité nous l'a révélé. Ne
pas croire quelque chose que Dieu a fait
connaître, c'est remettre en question Sa
vérité ; c'est douter de la parole de Dieu. De
là, nous voyons à quel point ces hommes
sont insensés, qui acceptent si facilement
tout ce que les hommes leur disent, et qui
disent pourtant qu'ils ne peuvent croire les
choses que Dieu leur a révélées. Ils croiront
le témoignage des hommes plutôt que celui
de Dieu. Les hommes qui se disent
scientifiques opposeront souvent la petite
lumière de leur intelligence à l'omniscience
de Dieu, et s'attendent à ce que nous les
croyions plutôt qu'à la parole de Dieu, qui
connaît toutes choses. Ils prétendent savoir
mieux que Celui qui a fait toutes choses. Il
arrive souvent qu'ils ne soient pas sûrs
d'eux-mêmes de ce qu'ils disent, qu'ils
changent d'opinion d'année en année, et avec
tout cela, ils pensent pouvoir ridiculiser ceux
qui rejettent leurs notions, et préfèrent croire
en Dieu, qui est toute connaissance et toute
vérité. Parce que le motif de notre foi est la
sagesse et la vérité de Dieu, notre foi est
ferme. C'est plus certain que toute autre vérité
que nous obtenons par notre propre
compréhension naturelle. Un exemple de cette
fermeté de la foi que nous voyons en Abraham,
"Qui, contre toute espérance, crut en
l'espérance, afin qu'il fût fait père de plusieurs
nations, selon ce qui lui fut dit : Ainsi sera ta
postérité. Et il n'était pas faible dans la foi, ...
et c'est pourquoi elle lui était réputée devant la
justice." 2 Abraham avait été promis par Dieu
qu'il serait le père d'un grand nombre de gens ;
naturellement, il avait toutes les raisons de
douter de cette promesse, mais il n'avait jamais
douté de la parole de Dieu ; il savait que ce que
Dieu disait devait être vrai, et que tout ce que
Dieu avait promis devait être accompli, même si
cela pouvait paraître improbable. C'était le genre
de foi que Dieu voulait, et "elle lui était réputée
pour la justice". Prenons l'exemple d'Abraham
pour apprendre à croire fermement tout ce que
Dieu a révélé et propose pour notre foi ; Sa
parole est plus que l'intellect de tout homme, ou
même de tous les hommes réunis, car Il les a
tous faits. La sagesse de l'homme passera, mais
la parole de Dieu sera toujours vraie. "Le ciel et la
terre passeront, mais mes paroles ne passeront
pas." 3
1 Num. 23. 19.
2 Rome. 4. 18-22.
3 Matt. 24. 35.
A SUIVRE...
Monique- Nombre de messages : 13764
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: DIVINE GRÂCE - REV. EDMUND J. WIRTH, Ph.D., D.D., D.D.
Parce que le motif de la foi divine est la
véracité de Dieu, il s'ensuit que notre foi
doit être universel, c'est-à-dire que nous
ne pouvons avoir la foi divine que si nous
sommes disposés à croire tout ce que Dieu
a révélé. Ceci est clair en soi : si nous
croyons parce que Dieu qui est la vérité
elle-même a parlé, nous devons croire tout
ce qu'Il a révélé. Celui qui croirait certaines
des vérités que Dieu a révélées, et qui
rejetterait les autres, s'érigerait en juge de
la véracité de Dieu. Un tel homme, comme
disait saint Augustin aux hérétiques de son
temps, ne croirait pas Dieu, mais lui-même.
Il croirait non pas parce que Dieu a révélé
la vérité, mais parce que la vérité lui a plu.
Comme s'il disait à Dieu : "Je croirai les
choses qui me plaisent et que je vois comme
vraies, mais je ne vous croirai pas si je ne
comprends pas comment vous pouvez dire la
vérité." Celui qui croirait certaines des vérités
que Dieu a révélées, et qui rejetterait les
autres, s'érigerait en juge de la véracité de
Dieu. Un tel homme, comme disait saint
Augustin aux hérétiques de son temps, ne
croirait pas Dieu, mais lui-même. Il croirait non
pas parce que Dieu a révélé la vérité, mais
parce que la vérité lui a plu. Comme s'il disait à
Dieu : "Je croirai les choses qui me plaisent et
que je vois comme vraies, mais je ne vous
croirai pas si je ne comprends pas comment
vous pouvez dire la vérité." Une telle personne
insulterait Dieu et le traiterait pratiquement de
menteur ou dirait au moins qu'il est possible
pour Dieu d'être trompé ou de nous tromper.
Il en va de même pour celui qui, ne voulant pas
accepter une vérité que Dieu a révélée, nie que
Dieu l'ait révélée. Un tel homme essaie de
produire en lui une ignorance volontaire de ce
que Dieu a révélé. Il sait que Dieu a fait connaître
cette vérité, mais il tente de s'aveugler lui-même,
afin de pouvoir nier la vérité qui ne lui plaît pas.
Si nous voulons être fidèles à Dieu, nous devons
croire tout ce qu'Il a révélé, et ce parce qu'Il ne
peut ni tromper ni être trompé. Nous ne pouvons
pas placer notre propre raison au-dessus de Dieu,
et juger de ce que nous voulons croire et de ce que
nous ne voulons pas croire. Si nous avons la foi
divine, nous croirons tout ce que Dieu a fait
connaître ; si nous rejetons ne serait-ce qu'un seul
article, alors nous n'avons pas la foi qui vient de
Dieu, car nous croyons notre propre raison et non
la parole de Dieu. Nous devons croire tout ce que
Dieu a révélé, même si c'est au-dessus de notre
entendement. L'intellect de Dieu est infini ; Il en
sait infiniment plus que nous ne comprenons.
A SUIVRE...
Monique- Nombre de messages : 13764
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: DIVINE GRÂCE - REV. EDMUND J. WIRTH, Ph.D., D.D., D.D.
Si donc Dieu veut nous faire connaître
certaines de ces vérités, nous devons
les accueillir avec joie. De telles vérités
que nous appelons mystères. Dieu nous
a révélé quelques mystères, comme le
mystère de la Très Sainte Trinité,
c'est-à-dire que Dieu est un dans la
nature mais trois en personne, que
chacune de ces personnes est Dieu, et
qu'il n'y a toujours qu'un Dieu. Nous ne
pouvons pas comprendre comment c'est,
mais Dieu, qui est toute vérité, l'a dit,
c'est pourquoi nous croyons que c'est vrai.
La foi est obscure par nature ; si
nous comprenions toutes les vérités que
Dieu nous fait connaître, il n'y aurait pas
de mérite dans la foi, car nous ne
pourrions que les accepter mais à cause
des ténèbres qui entourent les vérités de
la foi, nous croyons à cause de la vérité
de Dieu, et non parce que nous voyons
ces choses comme étant vraies ; ceci
est une vraie foi. "La foi est la substance
des choses à espérer, la preuve des
choses qui n'apparaissent pas." 1
Si nous comprenions tout ce que la foi
nous enseigne, nous ne tiendrions pas
ces vérités à cause de la vérité de
Dieu, mais à cause de notre
compréhension. Cela détruirait la
nature même de la foi ; cela deviendrait
une connaissance naturelle et cesserait
dêtre la foi ; cela détruirait tout mérite.
Nous ne pensons pas qu'un homme
devrait être récompensé pour avoir
admis que deux et deux font quatre ; il
ne peut s'empêcher de l'admettre, parce
qu'il voit que c'est vrai ; mais quand
nous croyons qu'en Dieu il y a trois
personnes, qui ne sont qu'un seul
Dieu, nous ne comprenons pas cette
vérité, et nous l'acceptons seulement
parce que Dieu l'a dit. Une telle foi
honore Dieu et mérite une récompense.
1 Heb. 11. 1.
A SUIVRE...
Monique- Nombre de messages : 13764
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: DIVINE GRÂCE - REV. EDMUND J. WIRTH, Ph.D., D.D., D.D.
La foi est nécessaire au salut, car "sans
la foi, il est impossible de plaire à Dieu". 1
La vertu de la foi est imprégnée de la
grâce sanctifiante, et donc nul ne peut
être sauvé sans foi, pas plus qu'il ne
peut être sauvé sans grâce. Les enfants
naissent privés de la grâce sanctifiante ;
ils sont soumis au péché originel, qu'ils
héritent de nos premiers parents, à
d'être baptisés, ils ne peuvent entrer
dans le royaume des cieux. S'ils sont
baptisés, ils reçoivent en même temps
avec une grâce sanctifiante, la vertu de
la foi divine. La foi est donc si
nécessaire qu'on ne peut être sauvé,
même si c'est sans faute de sa part
qu'on n'a pas la foi. Un tel homme n'est
pas disposé à la vie éternelle, et il ne
peut pas l'obtenir plus qu'un homme ne
peut voir sans yeux. Les personnes
adultes, c'est-à-dire celles qui ont atteint
l'usage de la raison, doivent non
seulement avoir la vertu de la foi, mais
elles doivent aussi exercer certains actes
de foi, afin d'obtenir le salut éternel. Ils
doivent croire en Dieu, et croire que Dieu
récompense les bons et punit les méchants ;
selon les paroles de saint Paul, "Celui
qui, pour Dieu, doit croire qu'Il est et est
un gratifiant pour ceux qui Le cherchent". 2
Pour venir à Dieu, il faut connaître la fin à
laquelle il tend ; il faut savoir que Dieu
existe, et que s'il est fidèle, Dieu doit être
son bonheur. Quand le pécheur veut
obtenir la justification, il doit être désolé
pour ses péchés par un motif surnaturel,
soit parce qu'il a perdu le ciel et mérité
les punitions de l'enfer, soit parce qu'il a
offensé Dieu qui est tout bon ; sans la
connaissance de l'existence de Dieu, et
que Dieu punit le méchant et
récompense le bon, il ne peut avoir un
tel motif surnaturel.
1 Heb. 11. 6.
2 Heb. 11. 6.
A SUIVRE...
Monique- Nombre de messages : 13764
Date d'inscription : 26/01/2009
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