VIE DE SAINTE MARGUERITE-MARIE ALACOQUE DE L'ORDRE DE LA VISITATION SAINTE-MARIE

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Message  Monique Lun 10 Jan 2022, 6:35 am

Ce fut au soir du 18 octobre que les funérailles se firent et que le corps de cette âme élue fut déposé au lieu de la sépulture, sous le choeur des religieuses. Les ecclésiastiques qui pénétrèrent dans la clôture, à cette occasion, imitèrent la dévotion du peuple. « Chacun, » dit Mgr Languet, « voulut emporter quelque relique de la sainte défunte, jusqu'à couper des morceaux de ses habits ou de son voile, et l'un d'eux, ayant enlevé le petit crucifix qu'elle tenait dans ses mains, refusa constamment de le rendre à la maison, disant que c'était le plus précieux trésor qu'il pût acquérir et laisser à sa famille (1). »

Une Soeur de la Communauté, Soeur MarieSuzanne de Bisefrand, ayant écrit au Révérend Père Rolin, pour lui parler de celle dont la glorification était si manifeste, le saint religieux répondit en ces termes : « Je vous suis très obligé de tout le détail que vous m'avez fait dans vos deux dernières lettres, touchant la très vénérable Soeur Alacoque, que Dieu fait honorer sur la terre, ce quiest bien une marque de son élévation et de sa puissante intercession auprès de Dieu dans le ciel. J'en loue et bénis Notre-Seigneur. La révérant comme je fais, vous pouvez bien croire que j'y prends toute la part que je dois. Elle m'a honoré de son amitié et de sa confiance, pendant qu'elle a été sur la terre. Je ne doute, pas qu'elle ne me donne dans le ciel le secours de ses prières. J'y compte beaucoup ; mais pour nous les attirer, vous et moi, imitons ses vertus, dont nous avons été les témoins : c'est par là que nous nous attirerons sa protection. Elle a été très fidèle à Dieu. Elle ne lui a jamais rien refusé de ce qu'il lui a demandé. Elle a été très mortifiée : les souffrances ont fait ses délices. Rien de plus humble, de plus charitable et de plus uni à Dieu, joint à une obéissance parfaite. Voilà ce qu'a été cette grande Servante de Dieu (1). »

La confiance des fidèles en son intercession fut maintes fois récompensée par des faveurs extraordinaires, soit dans l'ordre spirituel, soit dans l'ordre temporel.

Grâce au zèle de l'abbé Languet, alors vicaire général d'Autun, depuis évêque de Soissons et archevêque de Sens, la procédure ecclésiastique fut commencée en 1715, pour instruire la Cause de béatification et de canonisation de l'humble Visitandine.


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1. Vie de la Vénérable Mère Marguerite-Marie. Édition princeps 1729, p. 332.
1. I, pp. 610, 611- Cf. I, p. 303.


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Message  Monique Mar 11 Jan 2022, 8:24 am

Sans se soucier des fureurs ni des sarcasmes des jansénistes, Mgr Languet consacra sa plume d'académicien à écrire la Vie de la Vénérable Mère Marguerite-Marie. L'ouvrage parut en 1729. Il fallait du courage pour parler de telles choses à une telle époque. Les amis du savant évêque l'engageaient, en toute éventualité, à ne pas signer de son nom ce livre si compromettant. Moins pusillanime et surtout plus surnaturelle fut la Soeur de Farges. Elle écrivit, « de son style simple et sans façon, » à Mgr Languet, « que Dieu le Père avais bien souffert que le Nom de Jésus, son Fils, fût mis au-dessus de sa Croix, et que Sa Grandeur ne devait pas refuser, de mettre le sien à la tête de ce livre, quelques croix et mortifications qu'il dût lui en revenir (1) ». Le prélat suivit ce conseil, et; si la publication de ce volume attira sur son auteur une véritable persécution de la part des jansénistes et des philosophes, ennemis-nés de la dévotion au Sacré Coeur, elle lui attira, bien davantage encore, les bénédictions de ce Coeur adorable.

Le Seigneur prit soin d'entourer d'honneur le nom de sa bien-aimée disciple, à travers les siècles. Lui-même, aussi, veilla pour que ses ossements précieux fussent conservés, et qu'après la tourmente révolutionnaire, ils fussent rapportés, par les Soeurs de Marguerite-Marie, dans ce même monastère, où elle avait si héroïquement correspondu à la grâce de sa vocation et de sa mission spéciale.

Jamais, d'ailleurs, ces ossements bénis n'avaient quitté le territoire de Paray, même au plus fort de la Terreur. Lorsqu'était arrivée l'heure douloureuse de la dispersion de la Communauté 23 septembre 1792 on les avait confiés à Soeur Marie-Anne-Félicité Lorenchet, dont la famille habitait proche le monastère. Mais cette religieuse ayant dû se rendre à Beaune, son pays natal, elle laissa le dépôt sacré à Soeur Marie-Thérèse Petit. C'était le remettre entre bonnes mains. La Soeur Petit, qui appartenait à une très honorable famille de Paray, n'était pas de nature à trembler en face du danger. Aussi ne crut-elle pas devoir cacher les deux petites châsses de bois dont la Providence venait de l'établir gardienne : l'une, contenant les ossements de la vénérable Soeur Alacoque l'autre, ceux du Père de la Colombière (1). Quand les Municipaux faisaient des visites domiciliaires chez elle, la Soeur Petit, leur montrant les deux châsses, disait sans mystère : « Voilà mon trésor, je vous défends d'y toucher! » On lui obéissait.

Ce serait nous laisser entraîner trop loin que de raconter ici les obstacles de tout genre qui, durant de longues années, s'opposèrent à la restauration définitive du monastère de Paray-le-Monial. Il fallut un sublime courage, non moins qu'une très humble constance, à celles que Dieu avait marquées pour l'accomplissement de cette oeuvre : nous nommons la Mère Marie-Rose Carmoy et la Soeur Marie-Thérèse Petit, qui furent comme l'âme de cette laborieuse et délicate entreprise.


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1. Vie et Oeuvres, III, notice sur Soeur Claude-Rosalie Marque de Farges, p. 431.
I. La Visitation était dépositaire de cette dernière depuis que les jésuites avaient été proscrits en 1763.

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Message  Monique Mer 12 Jan 2022, 7:51 am

En 1817, plusieurs Soeurs de l'ancienne Communauté de Paray, saintement impatientes de reprendre le joug de la vie religieuse, allèrent se réunir à l'ancien monastère de Moulins, qui se reconstituait à La Charité-sur-Loire. Les Soeurs émigrantes avaient conçu le projet d'emmener avec elles la petite châsse renfermant les restes de la Soeur Alacoque. Mais, leur dessein ayant été surpris, la ville de Paray s'alarma. On recourut aussitôt à l'autorité de l'évêque d'Autun, qui était alors Mgr Fabien-Sébastien Imberties. Sa Grandeur lança une ordonnance spéciale, chargeant le curé de Paray, M. Noiret, de se concerter avec MM. les maire et adjoints de la ville, pour faire en sorte que la châsse de la vénérable Soeur Alacoque, comme aussi celle du Père de la Colombière les deux, on l'a vu, étaient conservées ensemble fussent gardées à la cité de Paray-le-Monial. Des mesures immédiates furent prises en conséquence et Paray ne fut pas dépouillé de sa Perle précieuse « pretiosa Margarita (1)». Aux yeux de tous, il venait de prouver noblement qu'il en appréciait la valeur.

Les deux châsses demeurèrent quelque temps, dans une tribune du transept de l'église paroissiale. Sans doute, M. le Curé ne les y jugeait point assez en sûreté, car on les trouva dans sa propre demeure, lorsqu'il mourut le 12 septembre de cette même année 1817. Alors, toute inquiétude étant dissipée au sujet de l'enlèvement des saintes reliques, elles furent rendues, avec l'approbation ecclésiastique et du consentement de la ville, aux religieuses qui attendaient persévéramment à Paray le rétablissement canonique de leur Communauté. Ces saintes et vaillantes âmes n'avaient-elles pas grâce, pour veiller, mieux que personne, à la garde d'un tel trésor ?

Le jour de la rentrée dans le monastère 16 juin 1823 les ossements de la Servante de Dieu y furent réintégrés avec grande joie, mais sans aucune pompe extérieure, parce que tout ce qui eût ressemblé à un culte public aurait pu nuire à la Cause.

La petite châsse ne fut pas replacée dans l'ancien caveau funéraire, sous le choeur des religieuses. Elle eut plusieurs lieux de repos, à l'intérieur du monastère, suivant les diverses indications reçues de Rome, en vue de la béatification.


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I. Matth., XIII, 46.


A suivre..




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Message  Monique Jeu 13 Jan 2022, 8:08 am

Les malheurs de l'Église de France avaient forcément interrompu les procédures, qui ne purent être reprises que longtemps après la Révolution (1).

Le 30 mars 1824, Sa Sainteté Léon XII signait la Commission d'Introduction de la Cause. Selon la coutume alors tolérée, la Servante de Dieu recevait le titre de Vénérable (2). Marguerite-Marie conserva ce titre pendant quarante ans, dans l'espace desquels furent opérés les trois miracles nécessaires à la béatification. Le premier fut obtenu en 1828, en faveur de Soeur Marie de Sales Chareault, professe du monastère de Paray-leMonial, cette religieuse ayant été guérie d'un cancer interne à l'estomac. En 1830, le 21 juillet, veille de la reconnaissance juridique du tombeau de la Vénérable, la Soeur Marie-Thérèse Petit, celle-là même qui avait si bien gardé ses restes mortels, pendant la dispersion de la Communauté, fut guérie subitement d'un anévrisme invétéré au coeur. Enfin en 1841, Soeur Louise-Philippine Bollani, professe du monastère de la Visitation de Venise, se voyait gratifiée d'une guérison parfaite et instantanée. Sa maladie était une phtisie pulmonaire tuberculeuse, incurable.

Ces trois miracles furent reconnus authentiques par un décret du 24 avril 1864. Le 18 septembre de la même année, Pie IX, de sainte mémoire, proclama Marguerite-Marie Bienheureuse. Quelques mois plus tard, en juin 1865, Paray-le-Monial célébra de splendides fêtes en l'honneur de sa nouvelle Bienheureuse.

Ce fut alors que ses. ossements sacrés furent déposés dans la magnifique châsse en vermeil que les pèlerins admirent dans la chapelle de la Visitation de Paray. Ce modeste mais béni sanctuaire est bien celui qui fut témoin des grandes apparitions du Sacré Coeur. Quand les fidèles en franchissent le seuil, ils peuvent se dire qu'ils foulent une terre sacrée entre toutes, et qu'ils entrent dans le Saint des saints de la nouvelle alliance. Seuls, les anges qui entourent le tabernacle pourraient nous révéler les mystères de grâce qui se sont opérés en ce lieu, surtout depuis l'année 1873, époque à laquelle les grands pèlerinages commencèrent s'organiser, amenant d'innombrables foules vers le Sacré Coeur. Pécheurs convertis âmes relevées et consolées coeurs éclairés et fortifiés qui dira leur nombre ? C'est surtout dans ce sanctuaire que se vérifie la parole du Maître à sa disciple: « Je veux que tu me serves d'instrument pour attirer des coeurs à mon amour (1). »


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1. Le lecteur aimera certainement à savoir ce que devinrent les ossements du Père de la Colombière, rapportés au monastère avec ceux de Marguerite-Marie. La Visitation les conserva jusqu'en 1829, époque à laquelle, selon la promesse faite, elle les rendit fidèlement aux Pères de la Compagnie de Jésus, qui venaient de rouvrir une maison à Paray. Dispersés de nouveau par la Révolution de 1830, un des leurs le Père Debrosse y demeura toutefois jusqu'en 1833. A son départ, il rapporta les précieux ossements à la Visitation, qui eut le bonheur de les garder jusqu'au 14 mai 1877, date à laquelle le monastère les remit définitivement aux Révérends Pères jésuites, rétablis à Paray depuis quelque temps. Mais, revenons à la Soeur Alacoque.

2. Cette coutume est abrogée par un décret de 1912, émanant de la Sacrée Congrégation des Rites. Ce n'est plus qu'après la publication du décret sur l'héro cité des vertus ou sur le martyre que les serviteurs de Dieu sont officiellement appelés Vénérables.

1. II, p. 193.


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Message  Monique Ven 14 Jan 2022, 7:54 am

En 1890, l'éminent évêque d'Autun, Mgr Perraud, désira commémorer solennellement le second centenaire de la mort de la. Bienheureuse, à laquelle des liens de parenté l'unissaient, Le grand évêque obtint de Sa Sainteté Léon XIII, pour Paray-le-Monial, un jubilé de sept semaines, qui fut déjà tout un triomphe pour notre Bienheureuse, en même temps qu'une source de sanctification pour bien des âmes.

Depuis cette époque, surtout, que de supplications sont montées vers le ciel, de toutes les parties de la, terre, mais principalement de tous les monastères de la Visitation, pour obtenir la canonisation de la Servante de Dieu !

Il fallait d'abord obtenir deux nouveaux miracles parfaitement constatés, et non seulement de simples grâces de guérison. Ceux qui furent choisis pour être soumis à l'examen de la Sacrée Congrégation des Rites remontent aux années 1900 et 1903.

En 1900, la signora Luise-Agostina Coleschi, à Pompéi, fut guérie instantanément d'une méningo-myélite,et en 1903, la Comtesse Antonietta Pavesi-Astorri obtint de même, par l'intercession de la Bienheureuse Marguerite-Marie Alacoque, la guérison. instantanée d'un douloureux cancer.

Au cours de l'examen, de nombreuses difficultés surgirent. Plus d'une fut sans doute suscitée par le démon, toujours opposé à l'exaltation de cette humble entre les humbles.

Mais enfin, la Providence déjoua toutes les ruses infernales et dénoua toutes choses heureuse, ment même contre toute attente puisque ce fut en pleine guerre que la cause de Marguerite-Marie fut reprise. Notre Très Saint Père le Pape Benoît XV daignant la couvrir d'une protection admirable, elle finit par triompher de tous les obstacles. Le 6 janvier 1918, fête de l'Épiphanie, dans le palais apostolique du Vatican, le Pape promulgua le décret d'approbation des miracles.


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Message  Monique Sam 15 Jan 2022, 8:17 am

Le 17 mars suivant dimanche de la Passion la cause de Marguerite-Marie, cette grande amante de la croix, était heureusement terminée. Le solennel décret de Tuto établissait qu'on pouvait, en toute sûreté, procéder à la canonisation : « Tuto procedi posse ad Canonizationem. »

Mais la grande guerre européenne durait encore et les circonstances n'étaient pas assez favorables au déploiement des fêtes d'une canonisation. Un nouveau délai s'imposait.

Enfin, l'heure marquée par Dieu de toute éternité arriva, où, à la joie de la terre comme, du ciel, la disciple privilégiée du Coeur de Jésus devait recevoir l'auréole des saints. Le 13 mai 1920, dans (263) la plus grandiose des cérémonies, en présence d'un nombre extraordinaire de Cardinaux, Archevêque ou Évêques et d'une foule de fidèles, venus de tous pays, mais principalement de France, le Souverain Pontife Benoît XV déclara Marguerite-Marie SAINTE. Puis il entonna le Te Deum et toutes les cloches de Rome annoncèrent la Canonisation. Or c'était en la fête de l'Ascension. Car la Providence voulut que celle qui avait toujours suivi Jésus Christ sur le chemin de la souffrance et du Calvaire fût associée d'une manière ineffable à la gloire di son triomphe. Exaltavit humiles !

La suprême glorification de Marguerite-Marie c'est le dernier sceau apposé sur les révélations de Paray-le-Monial et l'Église a fait briller le dernier rayon qui manquait encore au plein éclat de la dévotion au Sacré Coeur. Dieu en soit loué!

Un souvenir de cette canonisation demeure dans la Basilique Vaticane. C'est le grand tableau de l'apparition du Sacré Coeur que Benoît XV fi exécuter par le peintre Carlo Muccioli, et place dans Saint-Pierre, au-dessus de l'autel que Sa Sainteté venait de dédier au Sacré Coeur.

La Visitation de Rome via Salaria fêta la nouvelle Sainte dès le soir même du 13 mai 1920, en une cérémonie qui réunissait une assis tance d'élite dans la chapelle du monastère. Pour satisfaire la piété des Romains, il fallut, pendant de longs jours, faire une large distribution de médailles, d'images et. de vies de la Sainte de Paray.

De plus, la Postulation fit célébrer dans l'église du Gesù, au mois d'avril 1921, un solennel Triduum d'actions de grâces, durant lequel de grandioses fonctions se déroulèrent et des orateurs de choix se firent entendre.


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Message  Monique Dim 16 Jan 2022, 7:44 am

Quant à Paray-le-Monial, auprès des restes mortels de la Sainte, il y eut des fêtes immédiates et des fêtes successives prolongées. Tout d'abord, du 13 au 16 mai, ce fut un premier Triduum qui fit monter vers Dieu sans retard la profonde reconnaissance du monastère de Sainte Marguerite-Marie. Qu'il faisait bon se presser alors dans le privilégié sanctuaire des apparitions et entourer la. châsse de Celle dont on pouvait réellement dire: Exsultabunt ossa humiliata! Au dehors comme au dedans du cloître, tout chantait la, gloire de la disciple du Coeur de Jésus.

Mais ce n'était qu'un prélude ; car Mgr Berthoin, évêque d'Autun, avait obtenu du Saint-Père d'exceptionnelles faveurs en l'honneur de la Canonisation.

Un jubilé extraordinaire fut accordé à Paray-le-Monial à cette occasion, et divisé en cinq périodes, s'échelonnant ainsi :

Du 8 au 24 octobre 1920.

Du 20 avril au 5 mai 1921.

Du 20 mai au 8 juin 1921.

Du 2 au 15 août 1921.

Du 2 au 17 octobre 1921.

Chacune de ces périodes fut honorée de la présence d'Évêques, Archevêques ou Cardinaux, et attira des multitudes de pèlerins à Paray.

Des sources de grâces, plus abondantes que jamais, semblaient ouvertes aux âmes en ces lieux bénis. L'héroïque servante de Dieu, qui s'y sanctifia dans l'obéissance et l'humilité, eut d'éloquents et de nombreux panégyristes.

Il y eut des processions splendides à travers la ville et même par privilège spécial émané du Saint Père  dans l'enclos du monastère. On-y porta plusieurs fois en triomphe la châsse de la Sainte. Au mois d'août 1921, elle fut escortée, entre autres éminents Prélats, par Son Excellence Mgr Raphaël Virili, archevêque de Ptolémaïs. A bon droit, comme Postulateur, il pouvait plus . que nul autre se réjouir du succès final de la chère Cause. Enfin, au mois d'octobre 1921, ce fut Son Excellence Mgr Cerretti, archevêque de Corinthe et Nonce apostolique à Paris, qui présida la clôture du jubilé de la Canonisation au jour même de la fête de Sainte Marguerite-Marie 17 octobre  dans une véritable journée d'apothéose. Inoubliables souvenirs pour ceux ou celles qui assistèrent à ces douces solennités !

Dans les monastères de la Visitation et ailleurs aussi on rivalisa d'ardeur pour exalter la glorieuse canonisée du 13 mai 1920. Durant toute l'année qui suivit, ce fut, dans les diverses parties de l'univers catholique, une succession de fêtes en son honneur, ou plutôt, en l'honneur du Coeur de Jésus, puisqu'il est impossible de séparer la disciple du Maître et qu'on ne peut parler d'elle sans parler de Lui.

Et maintenant, ô Sainte Marguerite-Marie, continuez votre mission. Soyez toujours pour le monde la messagère du Sacré-Coeur ! Révélez-nous toujours davantage son amour! Qu'il règne, qu'il règne, ce Coeur adorable et infiniment miséricordieux ! A Lui, louange et gloire dans les siècles des siècles !


FIN
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