Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 285. Dans l'état de péché mortel peut-on faire quelques bonnes œuvres?
R. Dans l’état de péché mortel on peut faire quelques bonnes œuvres, mais elles ne méritent point la vie éternelle, bien que par elles et avec le secours d’une grâce actuelle le pécheur se dispose à la justification (3).
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(3) Ecclésiastique, XXI, 1; Ezéchiel, XVIII, 30; Daniel, IV, 24; saint Paul, Ep. aux Rom. II,14; Concile de Trente, loc. cit.; saint Augustin, De l'esprit et de la lettre, 48._ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
Concile de Trente, session VI, Décret. de justificatione, cap. 6.
a) « [Voici comment les adultes] se disposent à être justifiés : premièrement, lorsqu'excités et aidés par la grâce de Dieu, instruits de la foi, ils se portent librement vers Dieu, croyant vrai ce qui a été révélé et promis par Dieu et surtout que Dieu justifie le pécheur par sa grâce, par la rédemption dans le Christ Jésus. Ensuite lorsque, se reconnaissant eux-mêmes pécheurs et passant de la crainte de la justice divine, qui a servi à les ébranler, à la considération de la miséricorde de Dieu, ils s’élèvent à l’espérance, ayant confiance que Dieu leur sera propice à cause du Christ, et commencent à l’aimer comme la source de toute justice. Pour ce motif, ils sont pris de haine et de colère contre leurs péchés; c’est là cette pénitence qui doit précéder le Baptême. Enfin lorsqu’ils se décident à recevoir le Baptême, à commencer une vie nouvelle et à garder les commandements de Dieu.
A cette disposition se rapportent les textes suivants: Pour s'approcher de Dieu, il faut croire que Dieu existe et qu'il récompense ceux qui le cherchent. (Epître aux Hébreux, XI, 6). — Aie confiance, mon fils, tes péchés te sont remis. (Saint Matthieu, IX, 2; saint Marc, II,5). — La crainte du Seigneur chasse le péché. (Ecclésiastique, l, 27). — Faites pénitence, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour la rémission de ses péchés, et vous recevrez le don de l'Esprit-Saint. (Actes des Apôtres, II, 38). — Allez donc, enseignez toutes les nations, les baptisant au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, leur enseignant de garder tout ce que je vous ai commandé. (Saint Matthieu, XXVIII, 19, 20). — Enfin : Préparez vos cœurs au Seigneur. (Ier livre des Rois, VII, 3) » (D.-B., 798).
Saint Augustin, De spiritu et littera, 48 :
b) « Ceux qui accomplissent naturellement ce que prescrit la loi (Epître aux Romains, II, 14) ne doivent pas pour autant être comptés parmi ceux que justifie la grâce du Christ, mais parmi ceux-là, — voire des impies et qui n’honorent pas véritablement et comme il faut le vrai Dieu, — dont nous lisons, nous connaissons par nous mêmes ou nous entendons raconter des actions que notre idéal de justice ne nous permet pas de blâmer, mais que, au contraire, nous avons raison de louer. Et pourtant, si l’on examine pour quelle fin ces actions s’accomplissent, on n’en trouve guère qui méritent l’éloge ou la défense que l'on doit à la justice. Cependant l’image de Dieu n’a pas été effacée de l’âme humaine par la souillure des affections terrestres au point qu’il n’en reste pas même comme les derniers traits; aussi peut-on dire que, même dans une vie impie, elle produit des actes ou des pensées conformes à la loi. Si tel est le sens de la parole : Les gentils, qui n'ont pas de loi, c’est-à-dire qui n’ont pas la loi de Dieu, accomplissent naturellement ce que prescrit la loi,... cela ne bouleverse nullement la différence qui sépare le Nouveau Testament de l’Ancien... Certains péchés véniels qu’on ne peut éviter en cette vie ne privent pas le juste de la vie éternelle. De même, quelques bonnes œuvres, dont il est bien difficile de trouver dénuée la vie de l’homme le plus méchant, ne profitent nullement au salut éternel de l’impie ». (P. L., 44, 229 et suiv.— R-J., 1733).
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Louis- Admin
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 286. Qu'est-ce que la grâce actuelle?
R. La grâce actuelle est un secours surnaturel de Dieu, par lequel Dieu éclaire notre intelligence et meut notre volonté à faire le bien et à éviter le mal en vue de la vie éternelle (1),
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(1) Saint Ephrem, Sur l'Epiphanie, X, 14; saint Cyrille d'Alexandrie, De l'adoration en esprit et en vérité, I. La grâce intérieure seule se divise en grâce habituelle et en grâce actuelle, mais sous le nom général de grâce on peut entendre, et on entend souvent, tout don de Dieu aux hommes, donné gratuitement en vue du salut éternel; telles sont notamment les grâces extérieures, comme une bonne éducation, (Voir avertissement). ; (Voir avertissement.) les sacrements, le magistère de l’Église, les prédications, la lecture de bons livres, les avertissements, les peines ; ainsi encore les maladies, ce que l’on nomme les maux et les difficultés de la vie et la mort elle-même peuvent être appelés grâces actuelles, en ce sens que par la volonté ou la permission divine ils sont destinés à procurer notre salut ou permis en vue du salut. Il est très important que le chrétien considère tous les événements de sa vie sous cette lumière surnaturelle._ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
Saint Ephrem, De Epiphania, X, 14 :
a) « Notre bon Seigneur est pris dans ce dilemme : il ne veut pas contraindre notre liberté, et il ne permet pas que nous soyons passifs. Car, s’il nous contraint, il supprime le pouvoir de notre arbitre, et, s’il nous abandonne, il prive l'âme de son secours. Sachant que, s’il nous contraint, il nous diminue, que, s’il retire son secours, il nous perd, que, s’il nous enseigne, il nous gagne; il ne nous contraint ni ne nous retire son secours, comme fait le Mauvais, mais, comme il est bon, il nous enseigne, il nous instruit et il nous gagne ». (Lamy, sancti Ephr. Hymni et sermones, I,102. — R. J., 704).
Saint Cyrille d’Alexandrie, De adoratione in spiritu et veritate, I :
b) « Comme la nature de l'homme n'est pas extrêmement robuste et qu’elle n’est pas suffisamment forte pour pouvoir traverser les flots du mal, Dieu lutte en quelque sorte à côté d’elle, à cet effet. Aussi voit-on qu’il lui accorde une double grâce : il la stimule par des avertissements et il lui accorde des secours; ainsi la rend-il supérieure au mal imminent et qui l’entraîne ». (P.G., 68, 173.— R. J., 2091).
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Louis- Admin
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 287. La grâce actuelle nous est-elle nécessaire?
R. La grâce actuelle nous est absolument nécessaire pour faire le bien et éviter le mal en vue de la vie éternelle, parce que, cette vie étant de l'ordre surnaturel, nous ne pouvons par nos seules forces naturelles absolument rien concevoir, vouloir ou accomplir comme il convient pour l’obtenir (2).
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(2) Saint Paul, 2e Ep. aux Cor., III, 5; Ep. aux Philipp. II, 13; 2e Concile d’Orange, can. 3 et suiv.; Concile de Trente, session VI, De la justification, can. 1-3; saint Grégoire de Nazianze, Sermon XXXVII, 13; saint Jean Chrysostome, Sur la Genèse, XXV, 7._ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
IIe Concile d’Orange (529), contre les Semipélagiens:
a) « Can. 3. Si quelqu'un dit que la grâce de Dieu peut être accordée à l’invocation de l'homme, mais que ce n’est pas Dieu qui donne la grâce pour être invoqué par l’homme, il contredit le Prophète Isaïe, ainsi que l’Apôtre qui dit lui aussi : J'ai été trouvé par ceux qui ne me cherchaient pas. Je suis devenu évident à ceux qui ne m'interrogeaient pas (Epître aux Romains, X, 20; cf. Isaïe, LXV, I).
« Can. 4. Si quelqu’un prétend que, pour que nous soyons délivrés du péché, Dieu attend notre volonté, et ne confesse pas que même notre volonté d’être délivrés est produite par l’infusion et l’opération du Saint-Esprit en nous, il résiste au Saint-Esprit lui-même qui dit par la bouche de Salomon : La volonté est préparée par le Seigneur (Prov., VIII, 35, Sept.) et de l’Apôtre qui prêche cette saine doctrine : C'est Dieu qui opère en vous le vouloir et le faire selon qu'il lui plaît (Epître aux Philippiens, II, 13).
« Can. 5. Si quelqu’un dit que l’augmentation comme le début de la foi, et le sentiment même de croyance par lequel nous croyons en celui qui justifie l’impie, et par lequel nous parvenons à la régénération du saint baptême, ne se trouvent pas en nous par un don de la grâce, c’est-à-dire par une inspiration du Saint-Esprit qui ramène notre volonté de l’infidélité à la foi, de l’impiété à la piété, mais que cela se trouve naturellement en nous, il s’avère opposé aux dogmes apostoliques, puisque saint Paul dit : Nous avons confiance que celui qui a entrepris en nous cette belle œuvre en poursuivra l'achèvement jusqu'au jour du Christ Jésus (Epître aux Philippiens, I, 6); et encore : Il vous a été donné, par rapport au Christ, non seulement de croire en lui, mais encore de souffrir pour lui (Phil., I,29), et : C'est par grâce que vous avez été sauvés par le moyen de la foi, et cela ne vient pas de vous; car c'est un don de Dieu ( Epître aux Ephésiens, II, 8 ). Car ceux qui disent que la foi par laquelle nous croyons en Dieu est naturelle définissent que tous ceux qui sont étrangers à l’Eglise du Christ sont en quelque manière fidèles.
« Can. 6. Si quelqu’un dit que la miséricorde nous est divinement accordée, lorsque, sans la grâce de Dieu, nous croyons, voulons, désirons, peinons, travaillons, veillons, étudions, demandons, cherchons, frappons, et ne confesse pas que tout cela est produit par l’opération et l’inspiration du Saint-Esprit en nous pour que nous croyons, veuillons ou puissions faire tout cela comme il faut, mais qu’il subordonne le secours de la grâce à l’humilité ou à l’obéissance humaine, et qu’il n’accorde pas que ce don de la grâce elle-même est fait pour que nous devenions obéissants et humbles, il résiste à l’Apôtre qui dit : Qu’as-tu que tu n’aies reçu? (IreEpître aux Corinthiens, IV, 7), et: C’est par la grâce de Dieu que je suis ce que je suis (Ib., XV, 10) ». (Mansi, VIII, 713 et suiv. — D.-B., 176-179).
Concile de Trente, session VI, De justificatione :
b) « Can. 1. Si quelqu’un dit qu’un homme peut être justifié devant Dieu par ses propres œuvres, accomplies par les forces de la nature humaine ou selon la doctrine de la loi, sans la grâce de Dieu méritée par Jésus-Christ : qu’il soit anathème.
« Can. 2. Si quelqu’un dit que la grâce de Dieu méritée par le Christ Jésus est donnée seulement pour que l’homme puisse plus facilement vivre dans la justice et mériter la vie éternelle, comme si, par son libre arbitre, sans la grâce, il pouvait faire l’un et l’autre, quoique cependant avec peine et difficulté : qu’il soit anathème.
« Can. 3. Si quelqu’un dit que, sans l’inspiration prévenante de l’Esprit-Saint et sans son secours, l’homme peut faire des actes de foi, d’espérance, de charité ou de repentir, tels qu’il faut les faire pour obtenir la grâce de la justification : qu’il soit anathème » (D.-B., 811-3).
Saint Grégoire de Nazianze, Oratio 37,13 :
c) « Il y en a quelques-uns qui s’enorgueillissent de leurs bonnes actions au point d’en rapporter tout [le mérite] à eux-mêmes et rien à leur créateur, à celui qui leur a donné la sagesse et qui est le pourvoyeur de tout bien; aussi la parole [de l'Epître aux Romains, IX, 16 : Il ne s'agit pas de vouloir ni de courir, mais que Dieu fasse miséricorde] leur enseigne-t-elle que le bon vouloir a besoin du secours de Dieu : mieux que cela, que le choix du parti qu’il convient de prendre est divin et est un don de la bonté divine. Si nous sommes sauvés, il faut que ce soit et par nous et par Dieu. D’où la parole : il ne s'agit pas de vouloir , c’est-à-dire non pas seulement de vouloir, ni de courir seulement, mais encore que Dieu fasse miséricorde. Ainsi, puisque le vouloir lui-même dépend de Dieu, on a parfaitement raison de tout attribuer à Dieu. Cours tant que tu voudras, combats tant que tu voudras, tu as besoin de celui qui donne la couronne ». (P. G., 36, 297 et suiv.— R. J., 1003).
Saint Jean Chrysostome, In Genesim homilia XXV, 7.
d) « Il n'est pas possible que nous accomplissions comme il faut quelque chose de bien, si nous ne bénéficions de l’impulsion d’en haut ». (P. G., 53,228. — R. J., 1153).
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Louis- Admin
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 288. Dieu donne-t-il à tous les grâces dont ils ont besoin pour la vie éternelle?
R. Dieu, qui veut que tous les hommes soient sauvés, donne à tous les grâces dont ils ont besoin pour la vie éternelle; mais pour que l’homme parvienne à la vie éternelle il est nécessaire, s'il est adulte, qu’aidé du secours de Dieu, il coopère librement avec Lui, qui prévient ses bonnes œuvres en les inspirant et en poursuit l’exécution en les aidant (1).
(1) Ézéchiel, XXXIII, 11; saint Jean, I, 9; saint Paul, Ire Ep. à Timothée, II, 4; IV, 10; 2eEp. de saint Pierre, III, 9; Concile de Trente, loc. cit., ch. 11; Innocent X, Condamnation des erreurs de Jansénius, 31 mai 1653, Ière proposition; saint Jean Chrysostome, Sur l'Ep. aux Héb., XVI, 4._ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
Concile de Trente, session VI, Decretum de justificatione, ch. II :
a) « Personne, quelque justifié qu’il soit, ne doit s’estimer exempt de l’observation des commandements; personne ne peut prononcer cette parole téméraire et interdite par les Pères sous peine d’anathème : l’observation des préceptes de Dieu est impossible à l’homme justifié. Car Dieu ne commande pas l’impossible, mais en commandant il avertit de faire ce qu’on peut, de demander ce qu’on ne peut pas et, pour qu’on puisse, il donne son secours, lui, dont les commandements ne sont pas pesants (saint Jean, V,9), dont le joug est doux et le fardeau léger (saint Matthieu, XI, 30). En effet ceux qui sont fils de Dieu aiment le Christ; or ceux qui l’aiment , comme il le témoigne lui-même, gardent sa parole (saint Jean, XIV, 23), ce qu’ils peuvent certainement accomplir avec le secours divin ». (D.-B.,804).
Innocent X, Constitution Cum occasione, du 31 mai 1653, contre les erreurs de Jansénius, Ireproposition condamnée :
b) « Certains préceptes de Dieu sont impossibles, dans l'état présent de leurs forces, aux hommes justes qui ont la volonté et qui entreprennent [de les accomplir]; en outre, la grâce leur manque, qui les leur rendrait possibles ». (Du Plessis, Collectio Iudiciorum, III, II, 261. — D.-B., 1092).
Saint Jean Chrysostome, In Epistola ad Hebraeos homilia XVI, 4 :
c) « Il n'est pas permis de dire : je ne peux pas. C’est accuser le Créateur. Car, s’il nous avait faits incapables pour ensuite nous donner des ordres, il mériterait d’être accusé. Comment, alors, dites-vous, tant d’hommes ne peuvent-ils pas [bien faire] ? Parce qu’ils ne veulent pas. D’où vient qu’ils ne veulent pas? De leur paresse. S’ils voulaient, ils pourraient parfaitement... Nous avons en effet un Dieu qui nous aide et travaille avec nous; il nous suffit de choisir, il nous suffit de nous rendre vers l’action à faire comme on se rend au travail, il nous suffit de nous en soucier, il nous suffit d’y avoir l’esprit présent, et le reste vient tout seul ». (P. G., 63, 127 et suiv. — R. J., 1220).
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 289. Quels sont les principaux moyens d’obtenir la grâce de Dieu?
Voir avertissement. ; Voir avertissement.
R. Les principaux moyens d’obtenir la grâce de Dieu sont la prière, par laquelle en demande la grâce, et les Sacrements, qui la contiennent et la donnent.
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 59. Qu'est-ce-que l'homme?
R. L’homme est une créature composée d’un corps organisé et d’une âme raisonnable (1).
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(1) Genèse, II, 7.
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 60. Qu'est-ce qu'une âme raisonnable?
R. L’âme raisonnable est une substance spirituelle, douée d’intelligence et de volonté libre, immortelle et unie substantiellement au corps en sorte qu’elle soit le principe de toute vie en l’homme (2).
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(2) 5e Concile de Latran, sess. VIII; Pie IX, Lettre à l'évêque de Breslau, 30 avril 1860; saint Jean Damascène, De fide orthodoxa, II, 12._ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
Ve Concile de Latran (1512-1517), session VIII, De anima humana :
a) « Comme de nos jours, nous le disons avec douleur, le semeur d’ivraie, l’antique ennemi du genre humain, a osé semer et faire croître dans le champ du Seigneur quelques erreurs très pernicieuses, et toujours repoussées par les fidèles, notamment sur la nature de l’âme rationnelle, qui serait mortelle, ou unique pour tous les hommes; et comme certains philosophes téméraires donneraient ces erreurs comme vraies, au moins selon la philosophie : désirant porter des remèdes opportuns à cette maladie, avec l’approbation du sacré Concile, nous condamnons et réprouvons tous ceux qui soutiennent que l’âme intellectuelle est mortelle, ou unique en tous les hommes, [ et ? ] qui mettent ces questions en doute. Car non seulement elle est vraiment par soi et essentiellement la forme du corps humain, comme le dit un canon de notre prédécesseur le Pape Clément V, d’heureuse mémoire, édicté par le Concile [œcuménique] de Vienne; mais encore elle est immortelle et, selon la multitude des corps auxquels elle est unie, autant de fois multipliable, multipliée et destinée à être multipliée... Comme le vrai ne contredit nullement le vrai, nous définissons donc que toute assertion contraire à la vérité révélée de foi est absolument fausse; et, pour qu’il ne soit pas permis de développer d’autres opinions, nous l’interdisons très sévèrement; tous ceux qui adhèrent aux affirmations relatives à cette erreur, semant partout des hérésies absolument condamnées, nous décrétons qu’ils doivent être évités et punis comme des hérétiques et des infidèles détestables et abominables, qui ruinent la foi catholique ». (Mansi, XXXII, 842. — D.-B., 738).
Pie IX, Lettre Dolore haud mediocri, du 30 avril 1860, à l'évêque de Breslau.
(b) « On a remarqué que Baltzer, après avoir, dans son livre, ramené toute la controverse à la question de savoir si le principe propre de la vie du corps est réellement distinct de l'âme rationnelle, a poussé si loin la témérité qu’il qualifie l’opinion opposée d’hérétique et soutient avec prolixité qu’il faut la tenir pour telle. Nous ne pouvons que réprouver vivement cette attitude, car nous considérons que l’opinion qui pose dans l’homme un seul principe de vie, à savoir l'âme rationnelle, qui donne au corps le mouvement, la vie tout entière et la connaissance, cette opinion est très générale dans l’Église de Dieu et semble à la plupart et aux plus estimés des docteurs être si liée au dogme de l’Église qu’elle en est la seule légitime et véritable interprétation; et par suite qu’elle ne peut être niée sans erreur dans la foi ». (Acta Pii IX, ex quibus exceptus est Syllabus, Rome, 1863, p. 178. — D.-B., 1655, note I).
Saint Jean Damascène, De fide orthodoxa, II, 12 :
(c) « L’âme est donc une substance vivante, simple et incorporelle, de sa nature invisible aux yeux du corps, immortelle, rationnelle et intelligente..., usant d’un corps organisé auquel elle donne la vie, l’accroissement, la sensation et la puissance d’engendrer; possédant un esprit indépendant, mais qui ne lui est pas étranger (car l’esprit n’est rien d’autre que sa partie la plus subtile : l’esprit est dans l'âme ce que les yeux sont dans le corps), douée de libre arbitre et de la puissance de vouloir et d’agir ». (P. G., 94, 923 et suiv. — R. J., 2357).
Dernière édition par Louis le Lun 21 Aoû 2017, 11:54 am, édité 1 fois (Raison : Mettre le [ et ? ] dans le texte du 5e Concile de Latran.)
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 61. Pour quelle fin l'homme a-t-il été créé par Dieu?
R. L’homme a été créé par Dieu pour Le connaître, L’aimer, Le servir et, par ce moyen, Le posséder après la mort par la vision béatifique et en jouir éternellement dans le Paradis (3).
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(3) Deut., VI, 13; saint Jean, XVII, 3; Ire Ep. de saint Jean, III, 2.
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 62. En quoi consiste la vision béatifique de Dieu?
R. La vision béatifique de Dieu consiste en la vision de l’essence divine, se présentant sans intermédiaire ni voile, clairement et à découvert; l’âme ne peut atteindre à cette vision que par la lumière de gloire; mais, par cette vision et cette jouissance, l’homme parvient au bonheur véritable, plénier et indéfectible, c’est-à-dire la vie éternelle (1).
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(1) Benoît XII, Constitution Benedictus Deus, 29 janvier 1336; saint Jean Damascène, De fide orthodoxa, IV, 27; Catéchisme du Conc. de Trente, p. I, chap. XIII, n. 7 et suivants._ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
Benoît XII, Constitution Benedictus Deus, du 29 janvier 1336 :
a) « Dans cette constitution, qui restera à jamais en vigueur, de par notre autorité apostolique, Nous définissons ce qui suit : selon la disposition générale établie par Dieu, les âmes de tous les Saints qui ont quitté ce monde avant la passion de Notre-Seigneur Jésus-Christ et celles des saints apôtres, martyrs, confesseurs, vierges et autres fidèles morts après réception du saint baptême du Christ, qui n’ont rien eu à purifier à leur mort, ou qui à l'avenir n'auront rien à purifier à leur mort; celles aussi qui ont eu ou auront à se purifier, lorsqu'après leur mort elles auront achevé de le faire; de même encore les âmes des enfants régénérés par le même baptême du Christ ou encore à baptiser, quand ils l'auront été, s'ils meurent avant l'usage de leur libre arbitre; toutes, aussitôt après leur mort, ou après la purification susdite pour celles qui en avaient besoin, même avant la réunion à leurs corps et le jugement général, et cela depuis l'ascension de Jésus-Christ notre Sauveur, sont et seront au ciel, au royaume des cieux et au céleste paradis, avec le Christ, admises dans la société des Anges; et, depuis la mort et la passion de Notre-Seigneur Jésus-Christ, elles ont vu et voient la divine essence d'une vision intuitive et même face à face, sans qu'aucune créature s'interpose dans l'idée de l’objet vu, mais immédiatement, grâce à la divine essence qui se manifeste elle-même à nu, clairement et ouvertement. Et dans cette vision les âmes de ceux qui sont déjà morts jouissent de la divine essence et, par le fait même de cette vision et de cette jouissance, elles sont vraiment bienheureuses et possèdent la vie et le repos éternel; de même en sera-t-il [des âmes] de ceux qui, mourant dans la suite, verront la divine essence et en jouiront avant le jugement général. De plus cette vision et cette jouissance de la divine essence font cesser dans ces âmes les actes de foi et d’espérance, en tant que foi et espérance s’entendent des vertus théologiques au sens propre. En outre, depuis le moment où elles ont commencé ou auront commencé dans ces âmes, cette même vision intuitive et face à face et cette même jouissance ont duré et dureront, sans interruption et sans fin, jusqu’au jugement dernier et dès lors à jamais.
« Nous définissons encore ce qui suit : d’après la disposition générale de Dieu, les âmes de ceux qui meurent dans le péché mortel actuel descendent aussitôt après leur mort en enfer, pour y subir la torture des peines infernales; et néanmoins, au jour du jugement, tous les hommes comparaîtront devant le tribunal du Christ avec leurs corps, pour rendre compte de leurs actes personnels, afin que chacun soit récompensé en son corps suivant qu'il aura fait le bien ou le mal ». (2e Épître aux Corinthiens, V, 10). (Bullarium Romanum, ed. Taurinen.n IV, 346 et suiv. — D.-B., 530, 531).
Saint Jean Damascène, De fide orthodoxa, IV, 27 :
b) Ceux qui ont fait le bien brilleront comme le soleil, avec les anges, dans la vie éternelle, avec Notre Seigneur Jésus-Christ; le voyant toujours et vus de lui, ils jouiront d’une joie qui ne cessera pas, le louant avec le Père et l’Esprit-Saint dans l’éternité des siècles ». (P. G., 94,1228. — R. J., 2376).
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 63. La vision béatifique de Dieu est-elle due à la nature ?
R. La vision béatifique n’est pas due à la nature, mais elle est surnaturelle, dépassant absolument toute nature créée, et accordée librement à la créature raisonnable par la seule bonté de Dieu (2).
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(2) Le bonheur parfait, où tendent naturellement tous les hommes, ne peut être obtenu qu’en l’autre vie dans la possession de Dieu par une connaissance intellectuelle parfaite et l’amour qui en découle dans la volonté, selon ce mot de saint Augustin, Confessions, l. I, chap. 1, n. I : « Vous nous avez fait pour vous [Seigneur] et notre cœur est inquiet tant qu’il ne se repose pas en vous ». Dieu cependant, dans sa bonté infinie, a daigné élever les hommes à la parfaite félicité surnaturelle, qui consiste en la possession de Dieu vu tel qu’il est en Lui-même, et qui constitue notre vie éternelle. Saint Paul, Ire Ep. aux Corinthiens, II, 9, 10; saint Pie V, Constitution Ex omnibus afflictionibus, Ier octobre 1567, contre les erreurs de Baïus; Clément XI, Constitution Unigenitus, contre les erreurs de Quesnel, 8 sept. 1713, prop. 35; Pie VI, Constit. Auctorem fidei, 28 août 1794, prop. 16._ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
S. Pie V, Constitution Ex omnibus afflictionibus, du Ier octobre 1567, condamnant les erreurs suivantes de Baïus.
a) « 1. Ni les mérites de l'ange, ni ceux du premier homme avant sa chute ne sont à juste titre appelés grâce.
« 2. Comme la mauvaise action mérite de sa nature la mort éternelle, ainsi la bonne action mérite de sa nature la vie éternelle.
« 3. Pour les bons anges et pour le premier homme, s’il avait persévéré dans l’état d’innocence jusqu’à la fin de sa vie, la félicité aurait été un salaire et non pas une grâce.
« 4. La vie éternelle a été promise à l’homme — en état d’intégrité — et à l’ange en vue de leurs bonnes œuvres, et les bonnes œuvres, en vertu d’une loi naturelle, suffisent d’elles-mêmes pour l’obtenir.
« 5. La promesse faite à l’ange et au premier homme contient la loi constitutive de la justice naturelle, suivant laquelle la vie éternelle est promise aux justes pour leurs bonnes œuvres, sans aucune autre considération.
« 6. C’est par une loi naturelle qu’il a été statué que, si l'homme persévérait dans l'obéissance, il passerait à une vie immortelle.
« 7. Les mérites du premier homme dans l’état d’intégrité ont été les dons de la première création; mais selon le langage de l’Écriture Sainte c’est à tort qu’on leur donne le nom de grâce; il faut donc les appeler seulement mérites, et non pas grâce.
« 8. Dans ceux qui ont été rachetés par la grâce de Jésus-Christ, on ne peut trouver aucun bon mérite qui n’ait été conféré gratuitement à un indigne.
« 9. Les dons accordés à l’homme innocent et à l'ange pourraient peut-être, par une raison qui ne serait pas improbable, s’appeler grâce, mais, comme, selon l’usage de la sainte Ecriture, on entend seulement par le nom de grâce les dons accordés par Jésus-Christ à ceux qui ne les méritent pas et qui s’en sont rendus indignes, on ne doit appeler grâce ni les mérites, ni la récompense qui leur est donnée.
«10. Si, après avoir persévéré jusqu’à la fin de cette vie mortelle dans la piété et la justice, nous obtenons la vie éternelle, ce n’est pas proprement à la grâce de Dieu, mais à l’ordre naturel, établi au début même de la création par un juste jugement de Dieu, qu’il le faut attribuer; et dans cette récompense des bonnes œuvres il n’y a point d’égard aux mérites de Jésus-Christ, mais seulement à la première institution du genre humain où, suivant une loi naturelle, il a été établi par un juste jugement de Dieu que la vie éternelle serait accordée à l’observation des commandements »... (Du Plessis, Collectio Iudiciorum III,11, 110 et suiv. — D.-B., 1001-1009, 1011).
Clément XI, Constitution Unigenitus, du 8 septembre 1713, contre les erreurs de Quesnel, 35e proposition condamnée :
b) « La grâce d'Adam est conséquence de la création et était due à la nature saine et innocente ». (Id., ibid., III, 11, 462. — D.-B., 1385).
Pie VI, Constitution Auctorem fidei, du 28 août 1794, contre les erreurs du Synode de Pistoie, 16e proposition condamnée.
c) « La doctrine du synode sous l'heureux état d’innocence, tel qu’elle le représente chez Adam avant le péché, comme comportant non seulement l’intégrité, mais encore la justice intérieure avec l’élan vers Dieu par l’amour de charité et, dans sa perfection primitive, cette sainteté qui n’a été rétablie après la chute que dans une certaine mesure, — en tant que prise dans son ensemble, insinue que cet état fut la conséquence de la création, un droit possédé en vertu d’une exigence naturelle et de la condition de la nature humaine, et non un bienfait gratuit de Dieu : cette doctrine est fausse, condamnée d’ailleurs chez Baïus et Quesnel, erronée, favorisant l’hérésie pélagienne ». (Bullarii Romani Continuatio, ed. Prati, t. VI,p. III, 2710. — D.-B., 1516).
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 65. Comment Dieu a-t-il formé les premiers parents du genre humain?
R. Dieu forma le corps d’Adam du limon de la terre, et le corps d'Ève d’une côte d’Adam; quant à leur âme, Il la créa du néant et l’unit à leur corps dans une admirable union substantielle (2).
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(2) Genèse, l. c. saint Jean Chrysostome, In Genesim, XIII, I._ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
Saint Jean Chrysostome, Homélies sur la Genèse, XIII, 1 :
« Voyez-vous comment tout a été créé par une seule parole ? Mais remarquons ensuite ce qu’on dit de la création de l’homme : Et Dieu forma l'homme (Genèse, II,7).Voyez comment cette expression, qui se proportionne à notre faiblesse, nous enseigne à la fois le mode de notre création et sa supériorité sur les créations antérieures, car elle nous montre, pour parler humainement, que l’homme est comme façonné par les mains de Dieu, selon la formule d’un autre prophète : Vos mains m'ont fait et m'ont formé ». (Job, X, 8). (P. G., 53, 106. — R. J., 1149).
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 66. En quel sens l'Ecriture Sainte dit-elle que Dieu fit l'homme à son image et à sa ressemblance?
R. L'Écriture Sainte dit que Dieu fit l’homme à son image et à sa ressemblance , parce qu’Il l'a doué d’intelligence et de volonté libre, par lesquelles l’homme imite de manière spéciale la nature de Dieu, et aussi parce qu’Il l’élevait en même temps à l'ordre surnaturel (3).
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(3) Genèse, I, 26, 27; Sagesse II, 23; Psaume VIII, 5-8; saint Ephrem, In Genesim, chap. 2; saint Basile, Sermo asceticus, I; saint Augustin, Enarr. in Psalmos, 49, 2; saint Thomas, p. Ia, q. 93. — L'image et la ressemblance de Dieu se perfectionne de plus en plus par le don de la grâce sanctifiante, car l’homme devient ainsi participant de la nature divine, temple du Saint-Esprit, ami et fils adoptif de Dieu, héritier de la gloire du ciel. ( q. 280)._ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
S. Ephrem, In Genesim, I :
a) Qu’Adam ait été créé à l’image et à la ressemblance de Dieu, cela s’entend à un triple chef. Ne croyez pas qu’on appelle image de Dieu chez Adam son aspect extérieur, mais son âme douée de libre arbitre et possédant la puissance et l’empire sur le reste de la création ; car, de même que toutes choses sont placées dans la main de Dieu et sous son pouvoir, ainsi le monde fut soumis à Adam. En outre il reçut une âme pure et intègre, capable de recevoir toutes les vertus, tous les dons divins. Enfin il a une intelligence et une raison par laquelle il comprend toutes choses, les divise et les assemble : ainsi il se répand partout, il forme une représentation de tout, si bien qu’il paraît tout contenir en soi-même ». (Saint Ephrem, Opera omnia, ed. Romana, I [en syriaque et en latin], [/i]128. — R. J., 722).
Saint Basile, Sermo asceticus, I :
b) « L’homme a été fait à l’image et à la ressemblance de Dieu (Genèse I, 26) : mais le péché, en inclinant l’âme à des concupiscences coupables, lui a fait perdre la beauté de cette image. Or Dieu, qui a créé l’homme, est la vraie vie. Aussi celui qui a perdu la ressemblance divine a perdu la participation à la vie; celui qui est hors de Dieu ne peut mener une vie heureuse. Revenons donc à notre grâce initiale dont le péché nous a séparés; et redevenons beaux par la ressemblance avec Dieu ». (P. G. 31, 869 et suiv. — R. J., 973).
Saint Augustin, Enarratio in Psalmos, XLIX, 2 :
c) « C'est évident : [ Dieu] a appelé les hommes des dieux parce que sa grâce les a déifiés et non parce qu’ils seraient naturellement de substance divine. C’est lui en effet qui justifie, qui est juste par lui-même et non par un autre; c'est lui qui déifie, qui est Dieu lui-même et non en participant à la divinité d’autrui. Or c’est le même qui justifie et qui déifie, car ceux qu’il justifie, il les rend par là même fils de Dieu. Il leur a donné puissance d'être faits fils de Dieu (Saint Jean, I, 12). Si nous avons été faits fils de Dieu, nous avons été faits dieux; mais cela, nous le tenons de la grâce qui nous adopte, non de la nature qui nous engendre ». (P. L., 36, 565. — R. J., 1468).
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 68. Quels sont les dons que Dieu accorda à nos premiers parents dans le paradis terrestre?
R. Voici les dons que Dieu accorda à nos premiers parents dans le paradis terrestre :
1° Il les forma avec un corps et une âme parfaites, et avec la science qui convenait à leur état (1);
2° Il daigna les ordonner à une fin surnaturelle en leur conférant la justice et la sainteté, avec le don de l’intégrité de nature qui soumettait parfaitement à la raison les puissances inférieures, et celui de la préservation de la mort et des autres douleurs et misères de cette vie (2).
_____________________________________________________________________________
(1) Ecclésiastique, XVII, 1-12. — (2) Genèse, I, 28; II, 17, 25; III, 3, 7, 19; Sagesse, I, 13; II, 23; Ecclésiastique, XXV, 33; saint Paul, Ep. aux Rom., V, 12-19; Ire Ep. aux Corinthiens, XV,45-49.
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 69. Dans quelle intention Dieu conféra-t-il à nos premiers parents la justice, la sainteté et les autres dons?
R. En conférant à nos premiers parents la justice et la sainteté ainsi que les autres dons, Dieu entendait les conférer à la nature humaine elle-même, comme un don divinement accordé à cette nature tout entière, et qu’Adam, souche du genre humain, transmettrait à ses descendants, par génération, en même temps que sa nature (1).
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(1) Saint Thomas, Ia 2æ q. 81, a. 2.
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 70. Quelle défense fit Dieu à nos premiers parents déjà constitués dans l'ordre surnaturel?
R. A nos premiers parents déjà constitués dans l'ordre surnaturel, Dieu défendit de manger du fruit de l'arbre de la science du bien et du mal (2).
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(2) Genèse, II, 17; III, 3.
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 71. Nos premiers parents observèrent-ils la défense de Dieu?
R. Non, nos premiers parents n’observèrent point la défense de Dieu, et, pour ce grave péché d’orgueil et de désobéissance, ils perdirent la justice et la sainteté, ils furent chassés du paradis terrestre et dès lors sujets à la concupiscence, à la mort et aux autres douleurs et misères de cette vie (3).
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(3) Genèse, II, 17; III, 1-24; saint Paul, Ep. aux Romains, V, 19.
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 75. Quelqu'un a-t-il été préservé de la tache du péché originel?
R. Seule la Bienheureuse Vierge Marie, par un privilège unique de Dieu, et en vue des mérites de Jésus-Christ, a été préservée de la tache du péché originel dès le premier instant de sa conception : c’est pourquoi on l’appelle : Conçue sans péché (1).
_________________________________________________________________________
(1) Genèse, III, 15; saint Luc, I, 28; Concile de Trente, Sess. V, à la fin; Sixte IV, Const. Cum prae-excelsa, 28 février 1476 ; Pie IX, Const. Ineffabilis Deus, 8 déc. 1854; saint Ephrem, Carmina Nisibena, XXVII, 8; saint Augustin, De natura et gratia, 42._ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
Concile de Trente, sess. V, Decretum de peccato originali, canons I à 6:
a) « I. Si quelqu'un ne confesse pas que le premier homme, Adam, ayant transgressé dans le Paradis le commandement de Dieu, perdit aussitôt la sainteté et la justice dans lesquelles il avait été établi, et, par l’offense d’une telle prévarication, encourut la colère et l'indignation de Dieu, et en conséquence la mort, dont Dieu l'avait menacé auparavant, et, avec la mort, la captivité sous la puissance de celui qui a eu depuis l’empire de la mort, et qui est le Diable, et que, par l'offense de cette prévarication, Adam tout entier tomba dans un état pire selon le corps et l'âme : qu'il soit anathème.
« 2. Si quelqu'un soutient que la prévarication d’Adam n’a été nuisible qu’à lui et non pas à sa postérité, qu'il n'a perdu que pour lui et non pas aussi pour nous la sainteté et la justice, reçues de Dieu, et dont il est déchu, ou que, souillé personnellement par le péché de désobéissance, il n’a transmis à tout le genre humain que la mort et les peines du corps, et non pas le péché, qui est la mort de l’âme : qu’il soit anathème; en effet c’est contredire l’affirmation de l’Apôtre : Par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et ainsi la mort a atteint tous les hommes, parce que tous ont péché (Epître aux Romains, V, 12).
« 3. Si quelqu’un soutient que ce péché d’Adam, qui est un dans sa source, et qui est transmis à tous par propagation, non par imitation, et donc qui est propre à chacun, peut être enlevé soit par les forces de la nature humaine, soit par un autre remède que par le mérite du seul médiateur Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui nous a réconciliés avec Dieu dans son sang, s'étant fait pour nous justice, sanctification, et rédemption (Ire Epître aux Corinthiens, I. 30); ou nie que le mérite même du Christ Jésus soit appliqué, tant aux adultes qu’aux enfants, par le sacrement de Baptême, conféré rituellement selon la forme de l’Église : qu’il soit anathème; parce qu'il n’y a pas sous le ciel un autre nom qui ait été donné aux hommes, par lequel nous devions être sauvés (Actes des Apôtres, IV, 12). D’où cette parole : Voici l'agneau de Dieu, voici celui qui ôte les péchés du monde (Saint Jean, I, 29). Et cette autre ; Vous tous qui avez été baptisés, vous avez revêtu le Christ (Epître aux Galates, III, 27).
« 4. Si quelqu’un nie que les enfants récemment sortis du sein de leur mère, même s’ils sont nés de parents baptisés, doivent être baptisés; ou dit qu’ils sont vraiment baptisés pour la rémission des péchés, mais ne tirent rien du péché originel d’Adam qu’il soit nécessaire d’expier par le bain de la régénération, pour obtenir la vie éternelle; d’où il s’ensuivrait que pour eux la forme du Baptême en vue de la rémission des péchés serait comprise faussement et non pas véritablement : qu’il soit anathème; car la parole de l’Apôtre : Par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et ainsi la mort a atteint tous les hommes, parce que tous ont péché (Epître aux Romains, V, 12), ne peut être entendue d’une autre manière que celle dont l’a toujours entendue l’Église catholique répandue partout. En effet, à cause de cette règle de foi, selon la tradition des Apôtres, même les petits enfants, qui n’ont pu encore commettre aucun péché personnel, sont pourtant véritablement baptisés pour la rémission des péchés, afin que ce qu’ils ont contracté par la génération soit purifié par la régénération. Car nul, s'il ne renaît de l'eau et de l'Esprit-Saint, ne peut entrer dans le royaume de Dieu, (Saint Jean, III, 5).
« 5. Si quelqu’un nie que la faute du péché originel soit remise par la grâce de Jésus-Christ Notre-Seigneur, conférée au Baptême; ou même soutient que tout ce qui a raison vraie et propre de péché n’est pas ôté; mais dit que cela est seulement gratté, ou n’est pas imputé : qu’il soit anathème. Car Dieu ne hait rien dans ceux qui sont régénérés, parce qu’il n’y a point de damnation pour ceux qui vraiment sont ensevelis dans la mort avec le Christ par le Baptême (Epître aux Romains, VI, 4); qui ne marchent point selon la chair (ib., VIII, I), mais qui, dépouillant le vieil homme et se revêtant du nouveau, qui est créé selon Dieu (Epître aux Ephésiens, IV, 22), sont devenus innocents, immaculés, purs, sans péché, et agréables à Dieu, héritiers de Dieu, et cohéritiers du Christ (Epître aux Romains, VIII, 17); en sorte qu’il ne reste plus rien qui les empêche d’entrer au ciel. Cependant ce saint Concile confesse et reconnaît que la concupiscence, ou foyer du péché, reste dans les baptisés; laissée pour le combat, elle ne peut nuire à ceux qui n’y consentent pas, mais qui résistent courageusement par la grâce du Christ Jésus : bien mieux, celui qui aura lutté selon les règles sera couronné (2e Epître à Timothée, II, 5). Le saint Concile déclare que cette concupiscence, appelée quelquefois péché par l'Apôtre ( Epître aux Romains, VI, 12), n’a jamais été entendue par l’Église catholique au sens d’un péché qui serait véritablement et proprement péché dans ceux qui sont régénérés, mais [elle est appelée péché] en ce sens qu’elle vient du péché et y incline. Si quelqu’un pense le contraire : qu’il soit anathème.
« 6. Cependant ce même saint Concile déclare qu’il n’est pas dans son intention de comprendre, dans ce décret sur le péché originel, la bienheureuse et immaculée Vierge Marie, mère de Dieu; mais il entend qu’à ce sujet les Constitutions du pape Sixte IV, d’heureuse mémoire, soient observées sous les peines qui y sont portées, et qu’il renouvelle ».(D. B., 788-792).
Sixte IV, Constitution Cum praeexcelsa, du 28 février 1476 :
b) « Nous considérons comme une convenance, bien plus comme un devoir, d’inviter tous les fidèles du Christ à rendre grâces et louanges au Dieu tout-puissant... pour l’admirable conception de la Vierge immaculée, à dire les messes et autres divins offices institués à cette fin dans l’Église de Dieu, ou à y assister, de les y inviter, donc, par la concession d’indulgences et de pardons pour leurs péchés ».(Extr. Comm. III,12, 1 et 2. — D.-B., 734).
Pie IX, Constitution Ineffabilis Deus, du 8 décembre 1854 :
c) « Pour l’honneur de la sainte et indivisible Trinité, pour la gloire et la beauté de la Vierge Mère de Dieu, pour l’exaltation de la foi catholique et l’accroissement de la religion chrétienne, par l’autorité de Notre-Seigneur Jésus-Christ, des bienheureux Apôtres Pierre et Paul et par la Nôtre, nous déclarons, prononçons et définissons que la doctrine qui tient que la Bienheureuse Vierge Marie, dans le premier instant de sa conception, par une grâce et un privilège unique du Dieu tout puissant, en prévision des mérites de Jésus-Christ Sauveur du genre humain, a été préservée et exempte de toute tache de la faute originelle, est [une doctrine] révélée de Dieu et que par conséquent elle doit être crue fermement et d’une manière inviolable par tous les fidèles. C’est pourquoi ceux qui auraient la présomption de penser différemment, ce qu’à Dieu ne plaise, doivent apprendre et savoir que, condamnés par leur propre jugement, ils ont fait naufrage dans leur foi et se sont séparés de l’unité de l’Église; qu’en outre, par le fait même, ils encourent les peines établies par le droit, s’ils osent manifester leur opinion de vive voix ou par écrit, ou de toute autre manière extérieure ». (Acta Pii IX, pars I, I, 616. — D.-B., 1641).
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 76. Que signifie donc l'immaculée conception de la Bienheureuse Vierge Marie?
R. L’immaculée conception de la bienheureuse Vierge Marie signifie que, dès le premier instant de sa conception, la Bienheureuse Vierge Marie posséda la justice et la sainteté ou grâce sanctifiante, et même une plénitude de grâce, avec les vertus infuses et les dons du Saint-Esprit, et l'intégrité de nature, bien qu’elle demeurât sujette à la mort et aux autres peines et misères de la vie, que son Fils lui-même voulut aussi subir.
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 77. Quelle est la croyance de l'Église touchant le passage en l’autre vie de la Bienheureuse Vierge Marie?
(Voir avertissement).
R. Sur le passage en l’autre vie de la Bienheureuse Vierge Marie, l’Église tient que son corps fut séparé de son âme — et c’est là mourir; puis que son âme fut réunie à son corps intact de toute corruption et que, par le ministère des Anges, la Bienheureuse Vierge Marie fut enlevée au ciel et exaltée par-dessus tous les chœurs des Anges.
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 78. Est-ce que Dieu abandonna le genre humain dans l'état de péché originel?
R. Non, Dieu n’abandonna pas le genre humain dans l’état de péché originel, mais, poussé par sa miséricorde infinie, Il lui promit aussitôt et lui donna au temps voulu un Rédempteur, qui est Jésus-Christ, le Fils de Dieu fait homme, pour que, par la foi en Lui et par ses mérites, les hommes qui Lui seraient unis de foi et de charité pussent être sauvés, même avant sa venue (1).
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(1) Genèse, III, 15; saint Matthieu, IX, 13 ; saint Paul, 1re Ep. à Timothée, I, 15.
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 335. Pourquoi appelle-t-on le Baptême et la Pénitence les sacrements des morts et tous les autres les sacrements des vivants?
(Voir avertissement).
R. Le Baptême et la Pénitence sont appelés les sacrements des morts parce qu'ils ont été avant tout institués pour ceux qui, à cause du péché, sont privés de la vie surnaturelle, c’est-à-dire de la grâce sanctifiante; les autres sont appelés les sacrements des vivants parce qu’il n’est pas permis de les recevoir, si l’on n’a déjà la vie surnaturelle.
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 337. Ne peut-on acquérir la grâce sanctifiante, c'est-à-dire la réconciliation avec Dieu, avant de recevoir un sacrement des morts ?
(Voir avertissement).
R. Même avant de recevoir un sacrement des morts, on peut acquérir la grâce sanctifiante, ou réconciliation avec Dieu, par un acte de contrition parfaite; mais même en ce cas on ne peut imputer la réconciliation à la contrition parfaite sans le vœu du Baptême ou de la Pénitence, inclus dans cette contrition (1).
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(1) Conc. de Trente, XIV e sess., ch. 4._ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
Concile de Trente, session XIV, De Sacramento Poenitentiae, chap. 4 :
« Le [Saint Concile] enseigne en outre que, quoiqu’il arrive quelquefois à la contrition d’être charité parfaite et de réconcilier l'homme avec Dieu avant qu'il n'ait en fait reçu ce Sacrement [de Pénitence], néanmoins on ne doit pas attribuer cette réconciliation à la contrition seule, indépendamment du désir de recevoir ce Sacrement, désir qui y est inclus ». (D.B. 898).
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 338. Quel est ce vœu du sacrement?
R. Ce vœu du sacrement, c’est la volonté vraie, sérieuse et ferme de recevoir le sacrement.
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 348. Qu'est-ce que le sacrement de Baptême?
(Voir avertissement).
R. Le sacrement de Baptême est un sacrement institué par Jésus-Christ sous forme d'ablution. Par ce sacrement le baptisé est fait membre du Corps Mystique du Christ, qui est l’Église; il obtient la rémission du péché originel et de tous les péchés actuels qu'il aurait commis, avec toute la peine qui leur est due ; enfin il devient capable de recevoir les autres sacrements (2)
____________________________________________
(2) Saint Marc, XVI, 16; Act. II, 38; saint Paul, Ep. aux Rom., VI, 3 ; Ire Ep. aux Corinth., VI, 11; Ep. aux Coloss., II,11-13; Ep. à Tite, ÏII, 5; Ire Ep. de saint Pierre, III, 21; Pie X, Décret Lamentabili, 3 juillet 1907, 42me proposition condamnée; saint Basile, Homélie 13,5. Saint Matth., XXVIII, 19; saint Jean, III, 5; Actes, VIII, 36; saint Paul, Ep. aux Ephés, V, 26; Ep. aux Hébreux, X, 22; Conc. de Vienne, Const. de Trinit. et fide; Conc. de Florence, Décr. aux Arméniens; Conc. de Trente, sess. VII, can. 2; Innocent III, Lettre Non ut apponeres, 1er mars 1206; Doctrine des douze Apôt., VII, I. — Dans l’Eglise Orientale les paroles sont : « Le serviteur du Christ X... est baptisé (ou : que soit baptisé le serviteur du Christ X...) au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit »._ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
Pie X, Décret Lamentabili. du 3 juillet 1907, 42e proposition condamnée :
a) « C’est la communauté chrétienne qui a introduit la nécessité du Baptême en l'adoptant comme un rite nécessaire et en liant à lui les obligations de l'état de chrétien ». (Acta S. Sedis, XL, 471. — D.-B., 2042).
S. Basile, Homélie 13, 5 :
b) « Le Baptême est la rançon pour les captifs, la remise des dettes, la mort du péché, la renaissance de l'âme, le vêtement lumineux, le sceau impossible à briser, le char qui mène au ciel, ce qui procure le royaume, [c'est] le don de l'adoption ». (P. G., 31, 433. — R. J., 968).
Concile de Vienne (1311-1312), Constitution de Trinitate et fide, contre les erreurs de Pierre d’Olive :
c) « Tous les fidèles doivent confesser qu’il y a un Baptême unique, régénérant dans le Christ tous les baptisés, de même qu’il y a un seul Dieu, et une seule foi (Epître aux Ephésiens IV, 5). Célébré avec de l’eau au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, nous croyons qu’il est pour tous, adultes et enfants, le parfait remède en vue du salut » (Mansi, XXV, 411. — D.-B.,482).
Concile de Florence, Decretum pro Armenis:
d) « La première place entre tous les Sacrements appartient au Baptême, qui est la porte de la vie spirituelle : car c’est lui qui nous faits membres du Christ, comme appartenant à l'Église, son corps. Et comme, par le premier homme, la mort est entrée en tous, nous ne pouvons pas, dit la Vérité (saint Jean,III, 5), entrer dans le royaume des cieux, si nous ne renaissons de l’eau et de l’Esprit.
La matière de ce sacrement est l’eau vraie et naturelle; peu importe qu’elle soit froide ou chaude. Sa forme, c’est : Je te baptise au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Nous ne nions pas cependant que les paroles : Un tel, serviteur du Christ, est baptisé au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, ou bien : Un tel est baptisé de mes mains au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit confèrent un Baptême véritable. En effet, la cause principale, d’où le Baptême tire sa vertu, est la Sainte Trinité, et la cause instrumentale est le ministre qui confère extérieurement le sacrement : si donc on exprime l’acte accompli par le ministre, en y joignant l’invocation de la Sainte Trinité, le Sacrement est réellement donné. (Voir avertissement). Le ministre de ce sacrement est le prêtre, baptiser lui revient d’office. Mais en cas de nécessité, non seulement le prêtre ou le diacre, mais même un laïque, ou une femme, même un païen et un hérétique peut baptiser, pourvu qu’il observe la forme prescrite par l’Église et qu’il ait l’intention de faire ce que fait l’Église.
L’effet de ce sacrement est la rémission de toute faute originelle et actuelle, comme de toute peine due pour la faute. C’est pourquoi on ne doit imposer aux baptisés aucune satisfaction pour leurs péchés passés; et, s’ils meurent avant d’avoir commis aucune faute, ils parviennent aussitôt au royaume des cieux et à la vision de Dieu ». (Mansi, XXXI, 1059. — D.-B., 696).
Concile de Trente, session VII, Canones de Baptismo, can. 2 :
e) « Si quelqu’un dit que l’eau vraie et naturelle n’est pas nécessaire pour le Baptême et si par conséquent il détourne ces paroles de Notre-Seigneur Jésus-Christ : Si quelqu'un ne renaît de l'eau et de l'Esprit-Saint (saint Jean, III, 5) dans le sens d’une métaphore quelconque : qu’il soit anathème ». (D.-B., 858).
Innocent III, Ep. Non ut apponeres, ad Thoriam Archiep. Nidrosiensem, du Ier mars 1206 :
f) « Vous demandez si l’on doit tenir pour chrétiens les petits enfants à l’article de la mort que des personnes simples, à cause du manque d’eau et de l’absence d’un prêtre, ont mouillés de salive sur la tête, sur la poitrine et entre les épaules, en guise de Baptême. Voici notre réponse : étant donné que dans le baptême deux choses sont toujours requises nécessairement, à savoir la formule et la matière employée, selon la parole de la Vérité — quant à la formule : Allez dans le monde, etc. (saint Marc, XVI, 15; saint Matthieu, XXVIII, 19) et quant à la matière : Si quelqu'un, etc. (saint Jean, III. 5) — vous ne devez pas hésiter à croire qu’ils n’ont pas reçu réellement le Baptême tous ceux pour lesquels non pas même les deux conditions ont manqué, mais seulement l’une des deux ». (Decretales Gregorii IX, III, 42, 5. — D.-B., 412).
Didachè, VII, 1 :
g) « Quant au Baptême, baptisez ainsi après avoir donné tous les enseignements préalables, baptisez au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit dans l’eau vive ». (Patres Apostolici, ed. Funk, I, 17 et suiv.— R. J., 4)
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 349. Quelle est la matière et quelle est la forme du sacrement de Baptême?
R. La matière éloignée du sacrement de Baptême est l’eau naturelle, la matière prochaine est l’ablution du corps avec cette même eau. La forme en est constituée par ces paroles : « Je te baptise au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit » (1).
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(1) Pour qu’il y ait ablution du corps il est nécessaire que le corps, et ici plus spécialement la tête, soit touché par l’eau et que celle-ci coule assez abondamment pour qu’on puisse dire de la personne qu’elle a été lavée.
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