Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 515. Qu'est-ce que la foi?
R. La foi est une vertu surnaturelle par laquelle, avec l’inspiration de Dieu et l’aide de sa grâce, nous croyons que ce que Dieu a révélé et nous a enseigné par l’Église est vrai, non à cause de la vérité intrinsèque des choses reconnue par la lumière naturelle de la raison, mais à cause de l’autorité de Dieu même qui l’a révélé et qui ne peut ni se tromper ni nous tromper (2).
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(2) Saint Paul, IreEpître aux Cor., II, 5, 7-13; Ep. aux Hébr.y XI, I; Ep. aux Rom., X, 14-17; Concile du Vatican, Const. Dei Filius, chap. 3; saint Léon le Grand, Sermon XXVII, I; saint Jean Chrys., Sur saint Matth., LXXXII, 4._ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
Concile du Vatican, Constitution Dei Filius, ch. 3, de fide :
a) « Puisque l'homme dépend tout entier de Dieu comme de son Créateur et Seigneur, puisque la raison créée est complètement soumise à la vérité incréée, nous sommes tenus d'offrir par la foi à Dieu, auteur de la révélation, l’hommage sans réserve de notre intelligence et de notre volonté. Or cette foi, qui est le commencement du salut de l’homme, l’Église catholique professe que c’est une vertu surnaturelle, par laquelle, avec l’inspiration et l’aide de la grâce de Dieu, nous croyons vraies les choses qu’il a révélées, non pas à cause de leur vérité intrinsèque qui serait perçue par la lumière naturelle de la raison, mais à cause de l’autorité de Dieu lui-même, qui les révèle et qui ne saurait ni être trompé ni tromper. La foi est en effet, au témoignage de l’Apôtre, la substance de ce que nous espérons et la conviction de ce que nous ne voyons pas. (Epître aux Hébreux, XI, I) ». (B.-D., 1789).
Saint Léon le Grand, Sermon XXVII, I :
b) « Lorsque nous essayons de comprendre le mystère de la naissance du Christ, — car il est né d’une mère vierge, — chassons loin de nous la nuée des raisonnements terrestres, et que la fumée de la sagesse mondaine s’éloigne des yeux d’une foi éclairée. Car elle est divine, l’autorité à laquelle nous croyons; il est divin, l’enseignement que nous embrassons. (P. L., 54, 216. — R. J., 2197).
Saint Jean Chrysostome, In Matthaeum homilia LXXXII, 4 :
c) « Acquiesçons en tout à Dieu, et ne lui opposons aucune difficulté, quand bien même ses dires paraîtraient opposés à nos raisonnements et à notre perception; mais que sa parole ait plus de puissance que nos raisonnements et notre perception. Et comportons-nous ainsi devant les mystères : ne nous bornons pas à regarder ce qui tombe sous nos yeux, mais ayons présentes ses paroles. Sa parole est infaillible, tandis que notre sensation se trompe facilement; et de fait sa parole n’a jamais été prise en faute et notre sensation est souvent erronée. Puis donc que sa parole est : Ceci est mon corps, laissons-nous convaincre, croyons, voyons ce corps avec les yeux de l'intelligence. Car le Christ ne nous a rien donné de sensible, mais dans les choses sensibles même tout est intelligible. De même dans le Baptême l’eau nous est donnée par quelque chose de sensible; ce qui est intelligible, c’est l’effet qui en résulte : la naissance et le renouvellement. Car si tu étais incorporel, Dieu t’accorderait les dons incorporels tels quels; mais puisque l’âme est unie à un corps, c’est dans le sensible que Dieu te livre l’intelligible. Combien d’hommes disent maintenant : je voudrais voir sa forme, sa figure, ses vêtements, ses chaussures ? Eh! bien, c’est lui que tu vois, lui-même que tu touches, lui-même que tu manges ». (P. G., 58, 743. — R. J., 1179)
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Louis- Admin
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 516. Devons-nous croire à toutes les vérités révélées?
R. Nous devons croire au moins implicitement à toutes les vérités révélées, en disant par exemple : Je crois tout ce que Dieu a révélé et que l'Église propose à notre foi, ou plus brièvement : Je crois tout ce que croit notre Sainte Mère l'Église; nous devons croire explicitement à l’existence d’un Dieu, et qui rend à chacun selon ses œuvres, et aux mystères de la Très Sainte Trinité, de l’Incarnation et de la Rédemption (1).
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(1) Saint Matth., XXVIII, 19; saint Jean, III, 15, 18, 36; XVII, 3; XX, 31; saint Paul, Ep. aux Hébr., XI, 6; Innocent XI, Prop. 22 et 64 condamnées par Décret de la S. Congrég. du Saint Office le 2 mars 1679; Décret du Saint Office du 23 janvier 1703. Croire ces vérités est nécessaire pour le salut, d’une nécessité qu'on appelle nécessité de moyen, alors que croire les autres vérités est nécessaire d’une nécessité de précepte; on appelle nécessaire de nécessité de moyen ce sans quoi une fin ne peut être atteinte, même si l’omission n’est pas coupable, et nécessaire d’une nécessité de précepte ce qui n'empêche pas que la fin puisse être atteinte, si l’omission n’est pas coupable. D’où il suit que tout ce qui est nécessaire de moyen pour le salut est aussi nécessaire de précepte._ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
Innocent XI, 22ee et 64ee propositions condamnées par la S. Congrégation du Saint-Office, le 2 mars 1679 :
a) « 22. Seule la foi en un seul Dieu paraît nécessaire d’une nécessité de moyen, la foi explicite à un Dieu rénumérateur ne l’est pas.
« 64. Une personne est capable de recevoir l’absolution, quelle que soit son ignorance de la foi, quand bien même par une négligence même coupable elle ignorerait les mystères de la très sainte Trinité et de l’Incarnation de Notre Seigneur Jésus-Christ ». (Du Plessis, Collectio Iudiciorum, III, II, 348. — D.-B., 1172, 1214).
S. Congrégation du Saint-Office, Décret du 25 janvier 1703 :
b) « Question 2. On demande si, avant de conférer le Baptême à un adulte, le ministre est tenu de lui expliquer tous les mystères de notre foi, surtout s'il est mourant, car cela troublerait son esprit. Ne suffirait-il pas que le moribond promît qu'effectivement, lorsqu'il relèvera de maladie, il veillera à se faire instruire, pour mettre en pratique ce qu'on lui a prescrit ?
« Réponse. Non, une promesse ne suffit pas. Le missionnaire est tenu d'expliquer à l'adulte, même mourant, pourvu qu'il ne soit pas tout à fait incapable de les comprendre, les mystères de foi qui sont nécessaires de nécessité de moyen, comme sont principalement les mystères de la Trinité et de l’Incarnation ». (Codicis Juris Canonici Fontes, IV, 41-42).
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Louis- Admin
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 517. La foi peut-elle être contraire à la raison?
R. Quoique la foi soit au dessus de la raison, elle ne peut en aucune manière être contraire à la raison et il ne peut jamais y avoir de véritable désaccord entre la foi et la raison (2).
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(2) Concile du Vatican, Const. Dei Filius, chap. 4._ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
Concile du Vatican, Constitution Dei Filius, ch. 4, De fide et ratione :
« Mais, bien que la foi soit au-dessus de la raison, il ne peut jamais y avoir de véritable désaccord entre la foi et la raison : car le même Dieu qui révèle les mystères et communique la foi a mis dans l’esprit humain la lumière de la raison; or il est impossible que Dieu se nie lui-même, ni que le vrai contredise jamais au vrai. Cette apparence imaginaire de contradiction vient principalement ou de ce que les dogmes de la foi n’ont pas été compris et exposés selon l'esprit de l'Église, ou de ce que des erreurs sont prises pour des conclusions de la raison. Nous déclarons donc que toute affirmation contraire à une vérité attestée par la foi éclairée est absolument fausse ». (D.-B., 1797).
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 518. Pourquoi ne peut-il jamais y avoir de véritable désaccord entre la foi et la raison?
R. Il ne peut jamais y avoir de véritable désaccord entre la foi et la raison, parce que c’est le même Dieu qui révèle les mystères et répand la foi et qui donne à l’âme humaine la lumière de la raison; or Dieu ne peut se nier lui-même, ni contredire jamais le vrai (1).
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(1) Concile du Vatican, l. c; Pie IX, Encycl. Qui pluribus, 9 nov. 1846._ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
a) Concile du Vatican, Constitution Dei Filius, ch. 4, De fide et ratione :
- Spoiler:
« Mais, bien que la foi soit au-dessus de la raison, il ne peut jamais y avoir de véritable désaccord entre la foi et la raison : car le même Dieu qui révèle les mystères et communique la foi a mis dans l’esprit humain la lumière de la raison; or il est impossible que Dieu se nie lui-même, ni que le vrai contredise jamais au vrai. Cette apparence imaginaire de contradiction vient principalement ou de ce que les dogmes de la foi n’ont pas été compris et exposés selon l'esprit de l'Église, ou de ce que des erreurs sont prises pour des conclusions de la raison. Nous déclarons donc que toute affirmation contraire à une vérité attestée par la foi éclairée est absolument fausse ». (D.-B., 1797).
b) Pie IX, Encyclique Qui pluribus, du 9 novembre 1846 :
Vous le savez (en effet), Vénérables Frères, (ces) implacables ennemis du nom chrétien, misérablement emportés par un aveugle élan de folle impiété, en sont venus à une telle témérité de leur jugement qu’avec une audace inouïe jusqu’alors, ouvrant leur bouche en des blasphèmes contre Dieu (Apocalypse, XIII, 6), ils ne rougissent pas d’enseigner hautement et publiquement que les augustes mystères de notre religion sont des faussetés et des inventions humaines, que la doctrine de l'Église catholique est opposée au bien et aux intérêts de la société, et ils ne craignent pas de renier le Christ lui-même et de renier Dieu. Et, pour mieux tromper les peuples, pour mieux égarer et entraîner avec eux dans l’erreur particulièrement les esprits incultes et sans méfiance, ils se présentent comme étant les seuls à connaître les voies du bonheur et n’hésitent pas à s’arroger le titre de philosophes, comme si la philosophie, dont toute l’occupation est de rechercher les vérités naturelles, devait rejeter ce que Dieu lui-même, auteur de la nature tout entière, a daigné, par un insigne bienfait de sa miséricorde, manifester aux hommes pour leur permettre d’atteindre la félicité et le salut véritables.
« Aussi, usant d’une méthode de discussion parfaitement illogique et fallacieuse, ils ne cessent d’en appeler à la puissance et à la supériorité de la raison humaine, de la dresser contre la sainte foi chrétienne, et ils ont l’audace extrême de décrier celle-ci comme inconciliable avec la raison humaine. On ne saurait certainement rien inventer, rien rêver de plus fou, de plus impie, de plus contraire à la raison humaine. Car la foi est au dessus de la raison, mais il est impossible de découvrir entre elles aucune opposition, aucune contradiction réelle, puisque toutes deux découlent d’une seule et même source de vérité immuable et éternelle : Dieu très bon et très grand; et elles se prêtent mutuellement appui : la droite raison démontre, appuie et défend la vérité de la foi; la foi, pour sa part, délivre la raison de toutes les erreurs qui la menacent, et, en lui faisant connaître les choses divines, l'éclaire merveilleusement, la fortifie et l’achève.
« Avec autant de perfidie, Vénérables Frères, ces ennemis de la révélation divine exaltent le progrès humain en le louant sans réserve : ils voudraient par un attentat tout à fait téméraire et sacrilège l’introduire dans la religion catholique, comme si cette religion n’était l’œuvre de Dieu, mais des hommes, et une invention philosophique, perfectible par des moyens humains. Sur ces pauvres fous tombe directement le reproche mérité que Tertullien adressait aux philosophes de son temps : Ils ont mis au jour un christianisme stoïcien, platonicien, dialecticien (De praescript. haereticorum, ch. 7). Et certes notre sainte religion n’a pas été inventée par la raison humaine, mais c’est Dieu qui, dans son infinie clémence, l’a fait connaître aux hommes. Aussi chacun comprend sans peine qu’elle emprunte toute sa force à l’autorité de la parole de Dieu et qu’elle ne peut nullement être diminuée ni perfectionnée par la raison de l’homme.
« La raison humaine, il est vrai, pour ne pas être trompée ni égarée dans une affaire d’une telle importance, doit examiner avec soin le fait de la révélation divine, afin d’être assurée que Dieu a parlé et de rendre à Dieu une obéissance raisonnable, comme l’enseigne l’Apôtre avec une parfaite sagesse (Epître aux Romains, XII, I). Qui ignore, en effet, qui peut ignorer que l’on doit à la parole de Dieu une foi totale et que rien n’est plus en harmonie avec le raison elle-même que d’acquiescer et d’adhérer fermement à ce que Dieu a sûrement révélé, lui qui ne peut ni être trompé ni tromper ?
« Mais combien nombreuses, combien admirables, combien lumineuses les preuves qui doivent convaincre, avec une évidence absolue, la raison humaine, que la religion du Christ est divine et que toutes nos croyances ont leur principe et leur source en haut, dans le Seigneur du ciel (saint Jean Chrysostome, Ire Homélie sur Isaïe), et que par conséquent rien n’est plus certain, plus assuré, plus saint, que rien ne s’appuie sur des principes plus solides, que notre foi ? Maîtresse de vie, guide du salut, ennemie victorieuse de tous les vices, mère féconde et nourrice de toutes les vertus, cette foi, confirmée par la naissance, la vie, la mort, la résurrection, la sagesse, les miracles, les prophéties de celui qui l’a fondée et consommée, Jésus-Christ, brillant de toutes parts de la lumière de la doctrine d’en-haut, enrichie par les trésors des richesses célestes, elle est illustrée et glorifiée par les oracles de tant de prophètes, l’éclat de tant de miracles, la constance de tant de martyrs, la gloire de tant de Saints; portant de toutes parts les lois salutaires du Christ et acquérant tous les jours de nouvelles forces par le fait même des plus cruelles persécutions; armée du seul étendard de la Croix, elle s’est répandue par tout l’univers, du levant au couchant; et, ayant renversé les idoles trompeuses, dissipé les ténèbres des erreurs et triomphé des ennemis de tout genre, elle a éclairé des lumières de la connaissance divine tous les peuples, toutes les nations, les plus barbares et les plus cruelles, les plus diverses de tempéraments, de mœurs, de lois, de coutumes; et elles a les soumises au joug très doux du Christ, annonçant à toutes la paix, annonçant le bonheur (cf. Isaïe, LII, 7). En tout cela éclate avec tant d’évidence la lumière de la sagesse et de la puissance divine que toute âme qui réfléchit peut facilement comprendre que la foi chrétienne est l’œuvre de Dieu.
« Aussi la raison humaine, qui connaît clairement et ouvertement, par ces preuves aussi lumineuses que solides, que Dieu est l’auteur de la foi, ne peut aller plus loin; rejetant et éloignant toute difficulté, toute raison de douter, elle doit accorder à cette foi une soumission totale, puisqu’elle tient pour certain que tout ce que cette foi propose à la croyance et à la pratique des hommes, c’est Dieu qui le lui a enseigné ». (Acta Pii IX, I, I, 6-9 — D.-B., 1634-1639).
Dernière édition par Louis le Lun 21 Aoû 2017, 11:17 am, édité 1 fois (Raison : Corriger caractère insécable.)
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Louis- Admin
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 519. La foi et la raison peuvent-elles se prêter un appui mutuel?
R. La foi et la raison peuvent se prêter un appui mutuel, lorsque la droite raison démontre les fondements de la foi et, éclairée par la lumière de la foi, s’adonne à la science des choses divines ; et quand, de son côté, la foi délivre et protège la raison des erreurs et l’enrichit de nombreuses connaissances (2).
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(2) Ve Concile de Latran, session VIII; Concile du Vatican, l. c._ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
a) Ve Concile de Latran (1512-1517), session VIII, De anima humana :
« Comme de nos jours, nous le disons avec douleur, le semeur d’ivraie, l’antique ennemi du genre humain, a osé semer et faire croître dans le champ du Seigneur quelques erreurs très pernicieuses, et toujours repoussées par les fidèles, notamment sur la nature de l’âme rationnelle, qui serait mortelle, ou unique pour tous les hommes; et comme certains philosophes téméraires donneraient ces erreurs comme vraies, au moins selon la philosophie : désirant porter des remèdes opportuns à cette maladie, avec l’approbation du sacré Concile, nous condamnons et réprouvons tous ceux qui soutiennent que l’âme intellectuelle est mortelle, ou unique en tous les hommes, [ et ? ] qui mettent ces questions en doute. Car non seulement elle est vraiment par soi et essentiellement la forme du corps humain, comme le dit un canon de notre prédécesseur le Pape Clément V, d’heureuse mémoire, édicté par le Concile [œcuménique] de Vienne; mais encore elle est immortelle et, selon la multitude des corps auxquels elle est unie, autant de fois multipliable, multipliée et destinée à être multipliée... Comme le vrai ne contredit nullement le vrai, nous définissons donc que toute assertion contraire à la vérité révélée de foi est absolument fausse; et, pour qu’il ne soit pas permis de développer d’autres opinions, nous l’interdisons très sévèrement; tous ceux qui adhèrent aux affirmations relatives à cette erreur, semant partout des hérésies absolument condamnées, nous décrétons qu’ils doivent être évités et punis comme des hérétiques et des infidèles détestables et abominables, qui ruinent la foi catholique ». (Mansi, XXXII, 842. — D.- B., 738).
Concile du Vatican, Constitution Dei Filius, ch. 4, de fide et ratione :
b) « Non seulement la foi et la raison ne sauraient jamais être en désaccord, mais elles se prêtent une aide mutuelle; car la droite raison démontre les fondements de la foi et, éclairée par sa lumière, développe la science des choses divines; la foi de son côté délivre et préserve la raison des erreurs, et l'enrichit de connaissances multiples.
Bien loin donc de s’opposer à la culture des arts et des sciences humaines, l’Église la favorise et la fait progresser de bien des manières. Car elle n’ignore ni ne méprise les avantages qui en découlent pour la vie des hommes; bien plus, elle reconnaît que, venant de Dieu, Maître des sciences, ces sciences et ces arts conduisent de même à Dieu, avec l’aide de sa grâce, si on fait bon usage; elle ne défend pas assurément que chacune de ces disciplines se serve dans sa sphère de ses propres principes et de sa propre méthode; mais, en reconnaissant cette légitime liberté, elle veille avec soin qu’elles n’accueillent des erreurs incompatibles avec la doctrine divine, ou que, après avoir dépassé leurs propres frontières, elles n’envahissent et ne troublent ce qui est du domaine de la foi ». (D.-B., 1799).
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Louis- Admin
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 520. Quand devons-nous professer extérieurement notre foi?
R. Nous devons professer extérieurement notre foi, chaque fois que notre silence, nos détours ou notre manière de faire entraîneraient une négation implicite de la foi, un mépris de la religion, une injure pour Dieu ou un scandale pour le prochain (3).
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(3) Saint Paul, Ep. aux Rom., X, 10; 2e Ep. à Tim., II, 12; Code de droit can., can. 1325.
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 521. Comment manifestons-nous notre foi?
R. Nous manifestons notre foi en la professant par les paroles, par les actes, et même, s’il le fallait, par l'acceptation de la mort (1).
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(1) Saint Paul, Ep. aux Rom., X, 9, 10; Ep. aux Galates, V, 6; Epître de saint Jacques, II, 18, 21.
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 522. Comment perd-on la foi?
R. On perd la foi par l’apostasie ou l’hérésie, c’est-à-dire lorsqu’un baptisé rejette toutes ou quelques-unes des vérités de la foi, ou les met en doute par un acte délibéré.
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 523. En dehors des apostats et des hérétiques, qui sont ceux qui pèchent contre la foi?
R. En dehors des apostats et des hérétiques, pèchent contre la foi [ Ici et ici. ] :
1° le non-baptisé qui repousse la foi qui lui est proposée d’une manière suffisante (infidélité positive);
2° celui qui néglige d’acquérir une instruction religieuse suffisante, en rapport avec sa situation et son âge;
3° celui qui professe des erreurs proscrites par l’Église et plus ou moins proches de l’hérésie;
4° celui qui s’expose volontairement au péril de s’écarter de la foi, par exemple, celui qui, sans la permission et la prudence requises, lit des livres prohibés par l’Église, surtout des livres d’apostats, d’hérétiques ou de schismatiques, soutenant l’apostasie, l’hérésie ou le schisme (2).
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(2) Code de droit can., can. 2318, § 1.
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Louis- Admin
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 524. Qu'est-ce que l'espérance?
R. L’espérance est une vertu surnaturelle, par laquelle, en vertu des mérites de Jésus-Christ et en nous appuyant sur la bonté, la toute-puissance et la fidélité de Dieu, nous attendons la vie éternelle que Dieu a promise à ceux qui font le bien et les grâces nécessaires pour y parvenir (1).
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(1) Saint Jean, VI, 40; saint Paul, Epître aux Rom., V, 2; VIII, 24; 2e Ep. Cor., V, 2; Ep. aux Colos., I, 23, 27; Ep. à Tite, I, 2; Ep. aux Hébr., III, 6; Benoît XII, Const. Benedictus Deus, 29 janv. 1336; saint Jean Chrys. Sur l'Ep. aux Romains, XIV, 6._ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
Benoît XII, Constitution Benedictus Deus, du 29 janvier 1336 :
- Spoiler:
a) « Dans cette constitution, qui restera à jamais en vigueur, de par notre autorité apostolique, Nous définissons ce qui suit : selon la disposition générale établie par Dieu, les âmes de tous les Saints qui ont quitté ce monde avant la passion de Notre-Seigneur Jésus-Christ et celles des saints apôtres, martyrs, confesseurs, vierges et autres fidèles morts après réception du saint baptême du Christ, qui n’ont rien eu à purifier à leur mort, ou qui à l'avenir n'auront rien à purifier à leur mort; celles aussi qui ont eu ou auront à se purifier, lorsqu'après leur mort elles auront achevé de le faire; de même encore les âmes des enfants régénérés par le même baptême du Christ ou encore à baptiser, quand ils l'auront été, s'ils meurent avant l'usage de leur libre arbitre; toutes, aussitôt après leur mort, ou après la purification susdite pour celles qui en avaient besoin, même avant la réunion à leurs corps et le jugement général, et cela depuis l'ascension de Jésus-Christ notre Sauveur, sont et seront au ciel, au royaume des cieux et au céleste paradis, avec le Christ, admises dans la société des Anges; et, depuis la mort et la passion de Notre-Seigneur Jésus-Christ, elles ont vu et voient la divine essence d'une vision intuitive et même face à face, sans qu'aucune créature s'interpose dans l'idée de l’objet vu, mais immédiatement, grâce à la divine essence qui se manifeste elle-même à nu, clairement et ouvertement. Et dans cette vision les âmes de ceux qui sont déjà morts jouissent de la divine essence et, par le fait même de cette vision et de cette jouissance, elles sont vraiment bienheureuses et possèdent la vie et le repos éternel; de même en sera-t-il [des âmes] de ceux qui, mourant dans la suite, verront la divine essence et en jouiront avant le jugement général. De plus cette vision et cette jouissance de la divine essence font cesser dans ces âmes les actes de foi et d’espérance, en tant que foi et espérance s’entendent des vertus théologiques au sens propre. En outre, depuis le moment où elles ont commencé ou auront commencé dans ces âmes, cette même vision intuitive et face à face et cette même jouissance ont duré et dureront, sans interruption et sans fin, jusqu’au jugement dernier et dès lors à jamais.
« Nous définissons encore ce qui suit : d’après la disposition générale de Dieu, les âmes de ceux qui meurent dans le péché mortel actuel descendent aussitôt après leur mort en enfer, pour y subir la torture des peines infernales; et néanmoins, au jour du jugement, tous les hommes comparaîtront devant le tribunal du Christ avec leurs corps, pour rendre compte de leurs actes personnels, afin que chacun soit récompensé en son corps suivant qu'il aura fait le bien ou le mal ». (2eEpître aux Corinthiens, V, 10). (Bullarium Romanum, ed. Taurinen.n IV, 346 et suiv. — D.-B., 530, 531).
Saint Jean Chrysostome, Homélies sur l'Epître aux Romains, XIV, 6 :
b) « Qui donc t’a sauvé ? Seul, l’espoir que tu as mis en Dieu et ta foi en lui, au sujet de ses promesses et de ses dons. Et tu n’as rien de plus à lui offrir. Si donc c'est cette foi qui t’a sauvé, garde-la encore.
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 525. Comment manifestons-nous notre espérance?
R. Nous manifestons notre espérance non seulement par des paroles, mais aussi par des actes, lorsque, confiants de tout cœur dans les promesses divines, nous supportons avec patience les difficultés, les épreuves et les persécutions elles-mêmes (2).
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(2) Saint Paul, Ep. aux Rom., VIII, 17, 18, 23-35; Ire Ep. aux Cor., IX, 25; 2e Ep. aux Cor., I, 7; IV, 8-18; VII, 1.
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 526. Comment perd-on l'espérance?
R. On perd l’espérance soit par le péché de désespoir, soit par celui de présomption, et par les péchés qui font perdre la foi (3).
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(3) Genèse, IV,13; saint Matth., III,9; XIX, 25, 26; XXVII, 5; Actes, I, 16-19, 26.
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 529. Qu'est-ce que la charité?
R. La charité est une vertu surnaturelle par laquelle nous aimons Dieu par-dessus toutes choses à cause de lui-même, et nous-même et le prochain à cause de Dieu (1).
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(1) Saint Matth., XXII, 37-39; Ire Epître de saint Jean, III, 17,18; IV, 20, 21. — Cette définition de la charité pourrait être ainsi développée. Le charité est dite : vertu surnaturelle, parce que, par la charité, nous aimons Dieu tel qu'il est connu non par nos seules forces naturelles, mais par les secours que Dieu donne lui-même. Par laquelle nous aimons Dieu : donc l'objet premier de la charité est Dieu. Par dessus toutes choses : notre volonté est portée vers le bien, or Dieu est un bien au-dessus de tout, et il est par conséquent aimable par-dessus toutes choses. A cause de lui-même : c'est-à-dire à cause de sa bonté intrinsèque; aussi l'objet formel ou le motif de la charité est-il la bonté infinie de Dieu; comme l'amour de quelqu'un pour lui-même est l'amour de bienveillance et que Dieu aussi nous aime d'un amour de bienveillance, et que l'amour mutuel de bienveillance est l'amitié, il suit que la charité est une certaine amitié de l'homme pour Dieu (saint Thomas, 2a 2æ, q. 23, a. I). Et nous-même et le prochain : aussi nous-même et le prochain sommes-nous l'objet secondaire de la charité. A cause de Dieu : en effet, si on aime quelqu’un d'un amour de bienveillance, on aime aussi ceux qu'il aime; nous aimons nous-même et le prochain parce que nous aimons Dieu et que Dieu nous aime nous-même et le prochain; et, par la charité, nous désirons pour nous-même et le prochain ce que Dieu lui-même désire : les grâces dans cette vie et la gloire du Paradis dans l'autre.
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 530. Comment devons-nous d'abord prouver à Dieu notre amour?
R. Nous devons d’abord prouver à Dieu notre amour en observant ses commandements (1).
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(1) Saint Jean, XIV, 15, 21, 23; Ire Epître de saint Jean, V, 3; saint Grégoire le Grand, Sur les Evangiles, II, 30, 1, 2._ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
Saint Grégoire le Grand, In Evangelia, II, 30, 1, 2 :
« Mais voici : si l’on demande à l’un de vous s’il aime Dieu, qu’il réponde en toute confiance et d’une âme assurée : je l’aime. Vous avez entendu ce que dit la Vérité au début même de notre texte : Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole (saint Jean, XIV, 23). On prouve donc son amour en montrant comment on agit. Aussi le même saint Jean dit-il dans sa [première] épître (II, 4) : Celui qui dit : j'aime Dieu, et ne garde pas ses commandements, est un menteur. En effet, nous aimons vraiment Dieu, si, pour obéir à ses commandements, nous modérons nos plaisirs. Car celui qui se laisse encore aller à des désirs illicites, sûrement il n’aime pas Dieu, car il s’oppose à lui dans son vouloir.
« ... Celui donc qui aime vraiment Dieu, qui garde ses commandements, Dieu vient dans son cœur et y fait sa demeure, car l’amour de la divinité le pénètre à tel point qu’il ne s’éloigne pas de cet amour au moment de la tentation. Celui-là aime donc vraiment qui ne consent pas à laisser la délectation mauvaise dominer son âme. Car on se sépare de l’amour d’en-haut dans la mesure où l’on se délecte dans les choses d’en bas. D’où la suite du texte : Celui qui ne n'aime pas ne garde pas mes paroles (saint Jean, XIV, 24).
(P. L., 75,1220 s. — R. J., 2333-4).
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 531. Comment en outre pouvons-nous prouver à Dieu notre amour?
R. Nous pouvons en outre prouver à Dieu notre amour par des œuvres qui ne sont pas prescrites, mais qui lui sont agréables et qu’on appelle surérogatoires.
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 532. Comment perd-on la charité envers Dieu?
R. On perd la charité envers Dieu par n’importe quel péché mortel; mais, quand on perd la grâce par un péché mortel, on ne perd pas toujours pour cela et la foi et l’espérance (2).
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(2) Ep. de saint Jacques, II, 10, 11 ; Ire Epître saint Jean, III, 6, 8, 9; saint Paul, Ire Epître aux Cor., XIII, 1-3; Epître de saint Jacques, II, 14, 17, 24; Ire Epître de saint Jean, III, 15-18; Concile de Trente, sess. VI, chap. 15 et can. 27, 28; saint Thomas, 2a 2æ, q. 24, a. 12._ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
Concile de Trente, session VI, Decretum de justificatione, chap. 15 :
a) « On doit affirmer, à l’encontre des ruses astucieuses de certains hommes, qui par des paroles doucereuses et des bénédictions séduisent les cœurs simples (Épître aux Romains, XVI, 18), que l’on perd la grâce de la justification que l’on avait reçue, non seulement par l’infidélité, qui fait perdre jusqu’à la foi elle-même, mais encore par tout autre péché mortel, quoiqu’il ne fasse pas perdre la foi; ainsi on défend la doctrine de la loi divine qui exclut du royaume de Dieu non seulement les infidèles, mais aussi les fidèles qui sont fornicateurs, adultères, obscènes, sodomites, voleurs, avares, ivrognes, médisants, avides et tous ceux qui commettent des péchés mortels, qu’ils peuvent éviter avec l’aide de la grâce divine, et à cause desquels il sont séparés de la grâce du Christ ».
b) « Can. 27. Si quelqu’un dit qu’il n’y a de mortel que le péché d’infidélité, ou que la grâce reçue une fois ne peut être perdue par aucun autre péché, si grave et énorme soit-il, que par celui d’infidélité : qu’il soit anathème ».
« Can. 28. Si quelqu’un dit qu’on perd toujours la foi en même temps que la grâce par le péché, ou que la foi qui reste n’est pas une vraie foi, quoique ce ne soit pas la foi vive, ou que celui qui a la foi sans la charité n’est pas chrétien : qu’il soit anathème ». (D.-B., 808, 837-8).
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 533. Comment devons-nous nous aimer nous-même?
R. Nous devons nous aimer nous-même en cherchant en tout la gloire de Dieu et notre salut éternel.
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 534. Comment devons-nous aimer le prochain?
R. Nous devons aimer le prochain par des actes soit internes, soit externes, à savoir en pardonnant ses offenses, en évitant de lui faire subir un dommage, un tort ou un scandale et en subvenant selon nos moyens à ses nécessités, surtout par les œuvres de miséricorde spirituelle et corporelle (1).
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(1) Innocent XI, Prop. 10, 11 condamnées par la S. Cong, du Saint Office le 2 mars 1679._ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
Innocent XI, 10e et 11e propositions condamnées par la S. Congrégation du S. Office, le 2 mars 1679 :
« 10. Nous ne sommes pas tenus d’aimer le prochain par un acte interne et formel.
« 11. Nous pouvons satisfaire au précepte d’aimer le prochain, par les seuls actes externes ». (Du Plessis, Collectio Judiciorum, III, II, 348. — D.-B., 1160, 1161)
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 535. Quelles sont les œuvres de miséricorde spirituelle?
R. Les œuvres de miséricorde spirituelle sont :
1º conseiller ceux qui doutent;
2º instruire les ignorants;
3º reprendre les pécheurs;
4° consoler les affligés;
5º pardonner les offenses;
6° supporter avec patience ceux qui nous sont à charge;
7° prier Dieu pour les vivants et pour les morts (2).
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(2) II Machab., XII, 46; saint Matth., X, 10; saint Luc, X, 26 et suiv.; saint Paul, Ep. aux Rom., XII, 12-17; Ep. aux Galates, VI, 1,2; Ep. aux Ephés., IV, 1, 2,32; VI, 18; Ep. aux Coloss., IV, 2; Ire Ep. aux Thess., V, 14-17; Ire Ep. à Tim., II, 1, 2 Ep. de saint Jacques, V, 19, 20.
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 536. Quelles sont les œuvres de miséricorde corporelle?
R. Les œuvres de miséricorde corporelle sont :
1° donner à manger à ceux qui ont faim;
2° donner à boire à ceux qui ont soif;
3° vêtir ceux qui n’ont pas de vêtements;
4° accorder l’hospitalité;
5° visiter les infirmes;
6° visiter les prisonniers;
7° ensevelir les morts (1).
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(1) Tobie, IV, 1-12; XII, 12; Ecclésiastique, VII, 39; Isaïe, LVIII, 7; Ezéchiel, XVIII, 7, 16; saint Matth., XXV, 35-45; saint Paul, Ep. aux Hébr., XIII, 2, 16; Ep. de saint Jacques, I, 27.
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 537. La charité dont nous devons aimer le prochain s'étend-elle même aux ennemis?
R. La charité dont nous devons aimer le prochain s’étend même aux ennemis, parce qu’eux aussi sont notre prochain et que Jésus lui-même nous en a donné le commandement et l’exemple (2).
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(2) Saint Matth., V, 44; saint Luc, VI, 27, 35; XXIII, 34; Actes, VII, 59; saint Paul, Ep. aux Rom., XII, 20; Catéchisme du Concile de Trente, 3e p., chap. VI, n. 18 et suiv.
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 538. Qu est-ce qu'une vertu morale?
R. Une vertu morale est une vertu qui a pour objet immédiat les actes honnêtes, conformes à la droite raison.
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 539. Combien peut-il y avoir de sortes d'actes d'une vertu morale, selon la fin qui les régit?
R. Selon la fin qui les régit, les actes d’une vertu morale peuvent être soit naturels, par exemple si on jeûne pour que la nourriture ne nuise pas à la santé, soit surnaturels, par exemple si on jeûne pour obtenir de Dieu la rémission des péchés ou pour « châtier son corps et le réduire en servitude » (1).
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(1) Saint Paul, Ire Épître aux Cor., IX, 27; saint Thomas, Ia 2æ, q. 63, a. 4.
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 540. Combien y a-t-il de vertus morales principales et quelles sont-elles?
R. Il y a quatre vertus morales principales : la prudence, la justice, la force et la tempérance. On les appelle aussi vertus cardinales (2).
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(2) Sagesse, VIII, 7; saint Augustin, Sur l'Ep. de saint Jean, aux Parthes, VIII, I; saint Thomas, Ia 2æ, q. 61, a. 9._ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
Saint Augustin, In Epistolam Joannis ad Parthos, Tractatus VIII, I :
« Les bonnes œuvres de la miséricorde, les affections de la charité, la droiture de la bonté, l’intégrité de la chasteté, la modération de la sobriété, voilà ce qu’on doit toujours garder... elles sont au dedans, toutes ces vertus que j’ai nommées. Mais qui peut les nommer toutes? C’est comme l’armée du général qui siège au dedans de ton âme. Car de même qu’un général, avec son armée, fait tout ce qu’il veut, ainsi le Seigneur Jésus-Christ, lorsqu’il commence à habiter dans notre homme intérieur, c’est-à-dire dans l’âme par la foi (Épître aux Éphésiens, III, 17), fait des vertus ses ministres ». (P. L., 35, 2035 s. — R. J., 1849).
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 541. Pourquoi ces vertus sont-elles dites cardinales?
R. Ces vertus sont dites cardinales , parce qu'elles sont comme le pivot (en latin cardo, cardinis) et le fondement de tout l’édifice moral, et que les autres vertus morales se ramènent à elles (1).
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(1) Ainsi, à la justice se ramènent les vertus de religion, piété, observance, gratitude, obéissance, véracité, libéralité, amitié...; à la force, les vertus de magnanimité, patience, persévérance...; à la tempérance, les vertus d'abstinence, honnêteté, sobriété, chasteté, virginité, continence, mansuétude, modestie, humilité,..; cette dernière vertu est fondamentale, parce qu'elle écarte l'orgueil, qui est à l'origine de tout péché.
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