Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 582. Quelles réflexions devons-nous surtout faire à propos de la mort?
R. A propos de la mort, nous devons surtout penser qu’elle est le châtiment du péché, le moment d’où dépend notre éternité, en ce sens qu’après la mort il ne reste plus de place pour la pénitence et le mérite, et que son heure et ses circonstances sont incertaines (1).
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(1) Genèse,II,17; III, 19 ; Ecclésiastique, XIV,12, 13; XLI, 1-3; saint Matth., XXIV, 42-44; saint Luc, XII, 39,40; saint Paul, Ép. aux Romains, V,12; VI, 23; Ire Epître aux Thess., V, 2; Ép. aux Hébr., IX, 27; Concile de Trente, session V, Du péché originel, can. 1-6._ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
Concile de Trente, sess. V, Decretum de peccato originali, canons I à 6:
« I. Si quelqu'un ne confesse pas que le premier homme, Adam, ayant transgressé dans le Paradis le commandement de Dieu, perdit aussitôt la sainteté et la justice dans lesquelles il avait été établi, et, par l’offense d’une telle prévarication, encourut la colère et l'indignation de Dieu, et en conséquence la mort, dont Dieu l'avait menacé auparavant, et, avec la mort, la captivité sous la puissance de celui qui a eu depuis l’empire de la mort, et qui est le Diable, et que, par l'offense de cette prévarication, Adam tout entier tomba dans un état pire selon le corps et l'âme : qu'il soit anathème.
« 2. Si quelqu'un soutient que la prévarication d’Adam n’a été nuisible qu’à lui et non pas à sa postérité, qu'il n'a perdu que pour lui et non pas aussi pour nous la sainteté et la justice, reçues de Dieu, et dont il est déchu, ou que, souillé personnellement par le péché de désobéissance, il n’a transmis à tout le genre humain que la mort et les peines du corps, et non pas le péché, qui est la mort de l’âme : qu’il soit anathème; en effet c’est contredire l’affirmation de l’Apôtre : Par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et ainsi la mort a atteint tous les hommes, parce que tous ont péché (Epître aux Romains, V, 12).
« 3. Si quelqu’un soutient que ce péché d’Adam, qui est un dans sa source, et qui est transmis à tous par propagation, non par imitation, et donc qui est propre à chacun, peut être enlevé soit par les forces de la nature humaine, soit par un autre remède que par le mérite du seul médiateur Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui nous a réconciliés avec Dieu dans son sang, s'étant fait pour nous justice, sanctification, et rédemption (Ire Épître aux Corinthiens, I. 30); ou nie que le mérite même du Christ Jésus soit appliqué, tant aux adultes qu’aux enfants, par le sacrement de Baptême, conféré rituellement selon la forme de l’Église : qu’il soit anathème; parce qu'il n’y a pas sous le ciel un autre nom qui ait été donné aux hommes, par lequel nous devions être sauvés (Actes des Apôtres, IV, 12). D’où cette parole : Voici l'agneau de Dieu, voici celui qui ôte les péchés du monde (Saint Jean, I, 29). Et cette autre ; Vous tous qui avez été baptisés, vous avez revêtu le Christ (Épître aux Galates, III, 27).
« 4. Si quelqu’un nie que les enfants récemment sortis du sein de leur mère, même s’ils sont nés de parents baptisés, doivent être baptisés; ou dit qu’ils sont vraiment baptisés pour la rémission des péchés, mais ne tirent rien du péché originel d’Adam qu’il soit nécessaire d’expier par le bain de la régénération, pour obtenir la vie éternelle; d’où il s’ensuivrait que pour eux la forme du Baptême en vue de la rémission des péchés serait comprise faussement et non pas véritablement : qu’il soit anathème; car la parole de l’Apôtre : Par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et ainsi la mort a atteint tous les hommes, parce que tous ont péché (Épître aux Romains, V, 12), ne peut être entendue d’une autre manière que celle dont l’a toujours entendue l’Église catholique répandue partout. En effet, à cause de cette règle de foi, selon la tradition des Apôtres, même les petits enfants, qui n’ont pu encore commettre aucun péché personnel, sont pourtant véritablement baptisés pour la rémission des péchés, afin que ce qu’ils ont contracté par la génération soit purifié par la régénération. Car nul, s'il ne renaît de l'eau et de l'Esprit-Saint, ne peut entrer dans le royaume de Dieu, (Saint Jean, III, 5).
« 5. Si quelqu’un nie que la faute du péché originel soit remise par la grâce de Jésus-Christ Notre-Seigneur, conférée au Baptême; ou même soutient que tout ce qui a raison vraie et propre de péché n’est pas ôté; mais dit que cela est seulement gratté, ou n’est pas imputé : qu’il soit anathème. Car Dieu ne hait rien dans ceux qui sont régénérés, parce qu’il n’y a point de damnation pour ceux qui vraiment sont ensevelis dans la mort avec le Christ par le Baptême (Épître aux Romains, VI, 4); qui ne marchent point selon la chair (ib., VIII, I), mais qui, dépouillant le vieil homme et se revêtant du nouveau, qui est créé selon Dieu (Épître aux Ephésiens, IV, 22), sont devenus innocents, immaculés, purs, sans péché, et agréables à Dieu, héritiers de Dieu, et cohéritiers du Christ (Épître aux Romains, VIII, 17); en sorte qu’il ne reste plus rien qui les empêche d’entrer au ciel. Cependant ce saint Concile confesse et reconnaît que la concupiscence, ou foyer du péché, reste dans les baptisés; laissée pour le combat, elle ne peut nuire à ceux qui n’y consentent pas, mais qui résistent courageusement par la grâce du Christ Jésus : bien mieux, celui qui aura lutté selon les règles sera couronné (2e Épître à Timothée, II, 5). Le saint Concile déclare que cette concupiscence, appelée quelquefois péché par l'Apôtre ( Épître aux Romains, VI, 12), n’a jamais été entendue par l’Église catholique au sens d’un péché qui serait véritablement et proprement péché dans ceux qui sont régénérés, mais [elle est appelée péché] en ce sens qu’elle vient du péché et y incline. Si quelqu’un pense le contraire : qu’il soit anathème.
« 6. Cependant ce même saint Concile déclare qu’il n’est pas dans son intention de comprendre, dans ce décret sur le péché originel, la bienheureuse et immaculée Vierge Marie, mère de Dieu; mais il entend qu’à ce sujet les Constitutions du pape Sixte IV, d’heureuse mémoire, soient observées sous les peines qui y sont portées, et qu’il renouvelle ».
(D. B., 788-792).
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Louis- Admin
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 112. Que croyons-nous par le septième article du Symbole : D’où II viendra juger les vivants et les morts ?
R. Par le septième article du Symbole : D'où Il viendra juger les vivants et les morts, nous croyons que Jésus-Christ reviendra du Ciel avec ses Anges, à la fin du monde, pour juger tous les hommes, aussi bien ceux que le jour du jugement trouvera encore vivants que ceux qui seront morts auparavant, « et alors II rendra à chacun selon ses œuvres » (2).
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(2) Saint Matthieu, XVI, 27; XXIV, 30; XXV, 31-46; Actes, X, 42; saint Paul, Ep. aux Hébr. IX, 28; 4me Concile de Latran, saint Léon IX et Benoît XII, l. c; saint Jean Chrysostome, In Ep. Ia ad Corinth., XLII, 3; saint Pierre Canisius, De fide et symbolo, n. 15; Catéchisme du Conc. de Trente, p. I, chap. XII, n. 8._ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
IVe Concile de Latran (1215), cap. I, De fide catholica :
a) « Et enfin le Fils unique de Dieu, Jésus-Christ, dont l’Incarnation est l’œuvre commune de toute la Trinité, conçu de Marie toujours Vierge, avec la coopération du Saint-Esprit, fait vrai homme, composé d’une âme rationnelle et d’une chair humaine, personne une en deux natures, a étalé sa vie au grand jour. Etant, selon sa divinité, immortel et impassible, il a été fait, selon son humanité, passible et mortel, puis, après sa passion et sa mort sur le bois de la croix pour le genre humain, il est descendu aux enfers, ressuscité des morts et monté aux cieux..., il viendra à la fin du monde juger les vivants et les morts et rendra à chacun, réprouvés ou élus, selon ses œuvres; et tous ressusciteront, avec les corps dont ils étaient ici-bas possesseurs, pour recevoir selon leur œuvres, bonnes ou mauvaises, les uns, avec le diable, un châtiment perpétuel, et les autres, avec le Christ, la gloire éternelle ». (Mansi, XXII, 982. — D.- B., 429).
Saint Léon IX (1049-1054), Symbolum fidei :
(Note de Louis: Pour faciliter la compréhension, j’ai séparé le texte qui était en un seul paragraphe. Bien à vous.)
b) « Je crois aussi que le Fils même de Dieu le Père, le Verbe de Dieu né du Père éternellement avant tous les temps, consubstantiel au Père, tout-puissant comme Lui et égal à Lui en tout, selon la divinité, est né dans le temps, par le Saint-Esprit, de Marie toujours vierge, avec une âme rationnelle;
qu’il a deux naissances, l'une éternelle, de son Père, l'autre temporelle, de sa mère;
qu’il a deux volontés et deux opérations;
qu’il est vrai Dieu et vrai homme;
qu'il possède proprement et parfaitement ces deux natures, qu’il n’a subi ni mélange ni séparation, qu'il n'est pas [Dieu seulement] par adoption [ni homme seulement] par apparence;
que, Dieu unique et un, le Fils de Dieu existe en deux natures, mais dans la singularité d'une seule personne;
qu’impassible et immortel dans sa divinité, il a souffert, dans son humanité, pour nous et pour notre salut, une véritable passion de sa chair, qu'il a été enseveli et qu'il est ressuscité des morts le troisième jour, d'une vraie résurrection de sa chair : que, pour la confirmer, il a mangé avec ses disciples, poussé par sa volonté et sa puissance et nullement par le besoin de nourriture;
que le quarantième jour après sa résurrection, avec sa chair ressuscitée et avec son âme, il est monté au ciel et qu'il y siège à la droite du Père;
que, le dixième jour, il en a envoyé le Saint-Esprit et que, comme il y est monté, il en viendra pour juger les vivants et les morts, et rendre à chacun selon ses œuvres ». (Mansi, XIX, 662. — D.- B., 344).
Benoît XII, Constitution Benedictus Deus, du 29 janvier 1336 :
(Note de Louis: Pour faciliter la compréhension du texte du Pape Benoit XII, j’ai séparé le texte qui était en un seul paragraphe. Bien à vous.)
c) « Dans cette constitution, qui restera à jamais en vigueur, de par notre autorité apostolique, Nous définissons ce qui suit : selon la disposition générale établie par Dieu, les âmes de tous les Saints qui ont quitté ce monde avant la passion de Notre-Seigneur Jésus-Christ et celles des saints apôtres, martyrs, confesseurs, vierges et autres fidèles morts après réception du saint baptême du Christ, qui n’ont rien eu à purifier à leur mort, ou qui à l'avenir n'auront rien à purifier à leur mort; celles aussi qui ont eu ou auront à se purifier, lorsqu'après leur mort elles auront achevé de le faire; de même encore les âmes des enfants régénérés par le même baptême du Christ ou encore à baptiser, quand ils l'auront été, s'ils meurent avant l'usage de leur libre arbitre; toutes, aussitôt après leur mort, ou après la purification susdite pour celles qui en avaient besoin, même avant la réunion à leurs corps et le jugement général, et cela depuis l'ascension de Jésus-Christ notre Sauveur, sont et seront au ciel, au royaume des cieux et au céleste paradis, avec le Christ, admises dans la société des Anges; et, depuis la mort et la passion de Notre-Seigneur Jésus-Christ, elles ont vu et voient la divine essence d'une vision intuitive et même face à face, sans qu'aucune créature s'interpose dans l'idée de l’objet vu, mais immédiatement, grâce à la divine essence qui se manifeste elle-même à nu, clairement et ouvertement.
Et dans cette vision les âmes de ceux qui sont déjà morts jouissent de la divine essence et, par le fait même de cette vision et de cette jouissance, elles sont vraiment bienheureuses et possèdent la vie et le repos éternel; de même en sera-t-il [des âmes] de ceux qui, mourant dans la suite, verront la divine essence et en jouiront avant le jugement général.
De plus cette vision et cette jouissance de la divine essence font cesser dans ces âmes les actes de foi et d’espérance, en tant que foi et espérance s’entendent des vertus théologiques au sens propre.
En outre, depuis le moment où elles ont commencé ou auront commencé dans ces âmes, cette même vision intuitive et face à face et cette même jouissance ont duré et dureront, sans interruption et sans fin, jusqu’au jugement dernier et dès lors à jamais.
« Nous définissons encore ce qui suit : d’après la disposition générale de Dieu, les âmes de ceux qui meurent dans le péché mortel actuel descendent aussitôt après leur mort en enfer, pour y subir la torture des peines infernales; et néanmoins, au jour du jugement, tous les hommes comparaîtront devant le tribunal du Christ avec leurs corps, pour rendre compte de leurs actes personnels, afin que chacun soit récompensé en son corps suivant qu'il aura fait le bien ou le mal ». (2eÉpître aux Corinthiens, V, 10[/i]). (Bullarium Romanum, ed. Taurinen.n IV, 346 et suiv. — D.- B., 530, 531).
(Note de Louis: Pour faciliter la compréhension du texte du Pape Benoit XII, j’ai séparé le texte qui était en un seul paragraphe. Bien à vous.)
Saint Jean Chrysostome, Homélie sur la IreÉpître aux Corinthiens, XLII, 3 :
« C’est pourquoi je vous demande et je vous conjure et, embrassant vos genoux, je vous supplie, tant que nous avons cette petite provision de vie, de laisser ces paroles nous toucher, nous convertir, nous rendre meilleurs, afin de ne pas nous lamenter; inutilement, comme ce riche, au moment du départ, car les pleurs ne nous seront alors d’aucun remède. Que tu aies un père, un fils ou n’importe qui, qui soit en faveur auprès de Dieu, personne ne te délivrera, si tes actions personnelles te livrent. Car tel est ce jugement : on y juge seulement d’après les œuvres et il est impossible d’y être acquitté autrement. Je ne parle pas ainsi pour jeter dans le désespoir, mais pour empêcher que, nourris dans une vaine et froide espérance et nous confiant à celui-ci et à celui-là, nous ne négligions notre vertu. Car, si nous avons été lâches et négligents, il n’y aura pas de juste, pas de prophète, pas d’apôtre, pour nous secourir » (P.-G., 61, 367 et suiv.. — R.-J., 1200).
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Louis- Admin
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 113. Dans ce jugement général, quelle sera la sentence?
R. Au jugement général, voici quelle sera la sentence pour les justes : « Venez, les bénis de mon Père, prenez possession du royaume qui vous a été préparé dès la création du monde »; mais pour les réprouvés : « Retirez-vous de moi, maudits, allez au feu éternel qui a été préparé pour le diable et pour ses anges » (1).
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(1) Saint Matthieu, XXV, 34, 41. — Saint Bonav., Soliloques, III, 5 : « Ô mon âme, que cette parole ne s’efface jamais de ta mémoire : Allez-vous-en, maudits, au feu éternel; venez, bénis, prenez possession du royaume. Peut-on rien imaginer de plus lamentable et de plus terrible que cet : Allez-vous-en? Et rien de plus délicieux que ce : Venez? Voilà deux paroles, l’une la plus horrible, l’autre la plus joyeuse qui se puissent entendre ».
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 114. En dehors du jugement général qui aura lieu à la fin du monde, existe-t-il un autre jugement?
R. Oui, en dehors du jugement général, qui aura lieu à la fin du monde, il y a pour chacun de nous, aussitôt après la mort, un jugement particulier (2).
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(2) Saint Paul, Ep. aux Hébreux, IX, 27. — Le catéchiste aura soin d’avertir qu’il sera traité du jugement particulier et des autres fins dernières aux qq. 580 et suivantes.
Q. 115. Source.
Dernière édition par Louis le Mer 05 Juil 2017, 7:32 am, édité 3 fois (Raison : Ajout du lien pour la Q. 115.)
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 116. Pourquoi le pouvoir de juger le genre humain est-il attribué au Christ?
R. Bien que le pouvoir de juger soit commun à toutes les Personnes de la Très Sainte Trinité, on l’attribue pourtant à titre spécial à Jésus-Christ, comme Dieu et comme homme, parce qu’il est « le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs »; or le pouvoir judiciaire est une des prérogatives du pouvoir royal, et c’est au pouvoir judiciaire qu’il appartient d’intimer à chacun, selon ses mérites, la récompense ou la peine (2).
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(2) Saint Jean, V, 27 : « Et II [le Père] Lui [au Fils] a donné le pouvoir de juger, parce qu’Il est le Fils de l’homme »; Pie XI, Encycl. Quas primas, 11 déc. 1925; Catéchisme du Conc. de Trente, p. I, chap. VIII, n. 5, 6._ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
Pie XI, Encyclique Quas primas, du 11 décembre 1925 :
« Jésus lui-même fait connaître qu’il tient de son Père le pouvoir judiciaire, lorsqu’il répond aux Juifs qui lui font un crime de violer le repos du sabbat par la guérison miraculeuse d’un infirme : Le Père, en effet, ne juge personne, mais il a remis tout jugement au Fils (Saint Jean, V, 22). Il faut entendre par là, car il est impossible de séparer sanction et jugement, qu’il décerne de sa propre autorité, aux hommes encore vivants, récompenses et punitions.
En outre il faut attribuer au Christ le pouvoir appelé exécutif, en tant que tous sont nécessairement soumis à son empire. Les rebelles connaîtront cette puissance en étant condamnés à des supplices inéluctables » (Acta Apostolicae Sedis, XVII, 599).
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Louis- Admin
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 583. Qu'arrive-t-il d’abord à l’âme après la mort?
R. L’âme, aussitôt après la mort, comparaît devant le tribunal du Christ pour y subir le jugement particulier (2).
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(2) Ecclésiastique, XI, 28; saint Paul, Ép. aux Rom., XIV, 10; Ép. aux Hébr., IX, 27; Benoît XII, Constitution Benedictus Deus, du 29 janv. 1336; saint Augustin, De anima, II, 8. — Il a été traité du jugement général aux questions 112 et suiv.
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Benoît XII, Constitution Benedictus Deus, du 29 janvier 1336 :
- Spoiler:
(Note de Louis: Pour faciliter la compréhension du texte du Pape Benoit XII, j’ai séparé le texte qui était en un seul paragraphe. Bien à vous.
a) « Dans cette constitution, qui restera à jamais en vigueur, de par notre autorité apostolique, Nous définissons ce qui suit : selon la disposition générale établie par Dieu, les âmes de tous les Saints qui ont quitté ce monde avant la passion de Notre-Seigneur Jésus-Christ et celles des saints apôtres, martyrs, confesseurs, vierges et autres fidèles morts après réception du saint baptême du Christ, qui n’ont rien eu à purifier à leur mort, ou qui à l'avenir n'auront rien à purifier à leur mort; celles aussi qui ont eu ou auront à se purifier, lorsqu'après leur mort elles auront achevé de le faire; de même encore les âmes des enfants régénérés par le même baptême du Christ ou encore à baptiser, quand ils l'auront été, s'ils meurent avant l'usage de leur libre arbitre; toutes, aussitôt après leur mort, ou après la purification susdite pour celles qui en avaient besoin, même avant la réunion à leurs corps et le jugement général, et cela depuis l'ascension de Jésus-Christ notre Sauveur, sont et seront au ciel, au royaume des cieux et au céleste paradis, avec le Christ, admises dans la société des Anges; et, depuis la mort et la passion de Notre-Seigneur Jésus-Christ, elles ont vu et voient la divine essence d'une vision intuitive et même face à face, sans qu'aucune créature s'interpose dans l'idée de l’objet vu, mais immédiatement, grâce à la divine essence qui se manifeste elle-même à nu, clairement et ouvertement.
Et dans cette vision les âmes de ceux qui sont déjà morts jouissent de la divine essence et, par le fait même de cette vision et de cette jouissance, elles sont vraiment bienheureuses et possèdent la vie et le repos éternel; de même en sera-t-il [des âmes] de ceux qui, mourant dans la suite, verront la divine essence et en jouiront avant le jugement général.
De plus cette vision et cette jouissance de la divine essence font cesser dans ces âmes les actes de foi et d’espérance, en tant que foi et espérance s’entendent des vertus théologiques au sens propre.
En outre, depuis le moment où elles ont commencé ou auront commencé dans ces âmes, cette même vision intuitive et face à face et cette même jouissance ont duré et dureront, sans interruption et sans fin, jusqu’au jugement dernier et dès lors à jamais.
« Nous définissons encore ce qui suit : d’après la disposition générale de Dieu, les âmes de ceux qui meurent dans le péché mortel actuel descendent aussitôt après leur mort en enfer, pour y subir la torture des peines infernales; et néanmoins, au jour du jugement, tous les hommes comparaîtront devant le tribunal du Christ avec leurs corps, pour rendre compte de leurs actes personnels, afin que chacun soit récompensé en son corps suivant qu'il aura fait le bien ou le mal ». (2e Épître aux Corinthiens, V, 10). (Bullarium Romanum, ed. Taurinen.n IV, 346 et suiv. — D.- B., 530, 531).
Saint Augustin, De anima, II, 8 :
b) « [Vincentius Victor] croit, ce qui est très exact et très salutaire, que les âmes sont jugées dès qu’elles sortent de leurs corps, avant de comparaître à ce tribunal où elles doivent être jugées après la réunion à leurs corps; et qu’elles sont torturées ou glorifiées dans cette même chair dans laquelle elles ont vécu. Et ainsi toi tu l’ignorais encore? Est-il possible d’être sourd à l’enseignement de l’Évangile par une telle obstination de l’âme que de ne pas entendre, ou si on l’a entendue, de ne pas croire cette doctrine réalisée dans le pauvre porté après sa mort dans le sein d’Abraham, et dans le riche dont on nous décrit le supplice en enfer ? » (P. L. 44, 498. — R. J., 1880).
Dernière édition par Louis le Sam 08 Juil 2017, 6:32 am, édité 1 fois (Raison : Balises.)
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Louis- Admin
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 584. Sur quoi l’âme est-elle jugée dans le jugement particulier?
R. Dans le jugement particulier, l’âme est jugée absolument sur tout : pensées, paroles, actions et omissions; et ce jugement sera confirmé au jugement général, qui en sera comme la manifestation extérieure (3).
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(3) Saint Matth., X, 26; XII, 36; saint Paul, Ire Ép. aux Cor., IV, 5.
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 585. Après le jugement particulier, qu’adviendra-t-il de l’âme?
R. Après le jugement particulier, l’âme, si elle est privée de la grâce à cause du péché mortel, est aussitôt livrée aux peines de l'Enfer; si elle est en état de grâce et libérée de tout péché véniel et de toute dette d’une peine temporelle, elle est aussitôt élevée à la gloire du Paradis; enfin, si elle est en état de grâce, mais avec quelque péché véniel ou quelque peine temporelle encore due, elle est retenue au Purgatoire jusqu’à ce qu’elle ait pleinement satisfait à la divine justice (1).
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(1) II Machab., XII, 46; saint Luc, XVI, 22; XXIII, 43; saint Paul, 2e Ép. aux Cor., V, 1-3; Concile de Florence, Décret pour les Grecs; saint Jean Damascène, De fide orthodoxa, IV, 27._ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
Concile de Florence, Decretum pro Graecis :
a) « Si des hommes vraiment repentants meurent dans l'amour de Dieu avant d'avoir satisfait par de dignes fruits de pénitence pour leurs fautes d'action ou d'omission, leurs âmes sont purifiées après la mort par les peines du purgatoire. Et pour la délivrance de ces peines, ils profitent des suffrages des fidèles vivants, c'est à-dire des Messes, prières, aumônes et autres œuvres pies que les fidèles ont coutume d'accomplir pour les autres fidèles, selon les règles établies par l'Église.
« Les âmes de ceux qui après la réception du baptême se sont gardés entièrement à l'abri de la tache du péché ou qui après avoir contracté la tache du péché en ont été purifiées, soit dans leur corps, soit une fois sorties de leurs corps de la manière susdite, sont immédiatement admises au ciel et voient clairement Dieu un et trine, en lui-même comme il est, plus ou moins parfaitement l'une que l'autre, cependant, selon la diversité des mérites. Quant aux âmes de ceux qui meurent dans le péché actuel ou seulement dans le péché originel, elles descendent immédiatement en enfer, afin d'y être punies par des peines inégales toutefois ». (Mansi, XXXI, 1031. — D.-B., 693).
Saint Jean Damascène, De fide orthodoxa, IV, 27 :
b) « Nous ressusciterons donc, nos âmes une fois réunies à nos corps devenus incorruptibles, et nous nous présenterons au redoutable tribunal du Christ. Alors le diable et ses démons, et son homme, l’Antéchrist, et les hommes impies et pécheurs seront livrés au feu éternel, qui n’est pas matériel, tel que le nôtre, mais tel que Dieu le connaît. Quant à ceux qui auront fait le bien, ils brilleront comme le soleil avec les Anges, pour la vie éternelle, avec Notre-Seigneur Jésus-Christ, pour le voir et être vus de lui et jouir en conséquence d’une joie qui n’aura pas de fin, le louant avec le Père et le Saint-Esprit, pour l’infinité des siècles des siècles. Amen ». (P. G., 94,1228. — R. J. 2376
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Louis- Admin
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 586. Quel sera l'état des damnés dans l'Enfer?
R. Dans l'Enfer, qui est aussi appelé : abîme ou géhenne dans l’Écriture Sainte, des peines éternelles torturent les démons et avec eux les hommes damnés, dans leur âme seulement avant le jugement général, dans leur âme et dans leur corps après le jugement général (2).
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(2) Saint Matth., VIII, 12; XIII, 42; XXIV, 51; XXV, 30, 41, 46; saint Luc, XIII, 27, 28; XVI, 22, 24, 28; saint Paul, 2e Ép. aux Thess., I, 9; Apocalypse, XIV, 9-11; IVe Concile de Latran, chap. I; Concile de Florence, l.c; Pape Vigile, Contre Origène canon 9; Benoît XII, l. c; Pie IX, Lettre aux Archevêques et Evêques d'Italie, 10 août 1863._ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
IVe Concile de Latran (1215), ch. I, De fide catholica, contre les Albigeois :
a) « Et enfin le Fils unique de Dieu, Jésus-Christ viendra à la fin du monde juger les vivants et les morts et rendra à chacun, réprouvés ou élus, selon ses œuvres; et tous ressusciteront, avec les corps dont ils étaient ici-bas possesseurs, pour recevoir selon leurs œuvres, bonnes ou mauvaises, les uns, avec le diable, un châtiment perpétuel, et les autres, avec le Christ, la gloire éternelle ». (Mansi, loc. cit. — D.-B., 429).
Concile de Florence, Decretum pro Graecis :
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b) « Si des hommes vraiment repentants meurent dans l'amour de Dieu avant d'avoir satisfait par de dignes fruits de pénitence pour leurs fautes d'action ou d'omission, leurs âmes sont purifiées après la mort par les peines du purgatoire. Et pour la délivrance de ces peines, ils profitent des suffrages des fidèles vivants, c'est à-dire des Messes, prières, aumônes et autres œuvres pies que les fidèles ont coutume d'accomplir pour les autres fidèles, selon les règles établies par l'Église.
« Les âmes de ceux qui après la réception du baptême se sont gardés entièrement à l'abri de la tache du péché ou qui après avoir contracté la tache du péché en ont été purifiées, soit dans leur corps, soit une fois sorties de leurs corps de la manière susdite, sont immédiatement admises au ciel et voient clairement Dieu un et trine, en lui-même comme il est, plus ou moins parfaitement l'une que l'autre, cependant, selon la diversité des mérites. Quant aux âmes de ceux qui meurent dans le péché actuel ou seulement dans le péché originel, elles descendent immédiatement en enfer, afin d'y être punies par des peines inégales toutefois ». (Mansi, XXXI, 1031. — D.-B., 693).
Benoît XII, Constitution Benedictus Deus, du 29 janvier 1336 :
- Spoiler:
(Note de Louis: Pour faciliter la compréhension du texte du Pape Benoit XII, j’ai séparé le texte qui était en un seul paragraphe. Bien à vous.
c) « Dans cette constitution, qui restera à jamais en vigueur, de par notre autorité apostolique, Nous définissons ce qui suit : selon la disposition générale établie par Dieu, les âmes de tous les Saints qui ont quitté ce monde avant la passion de Notre-Seigneur Jésus-Christ et celles des saints apôtres, martyrs, confesseurs, vierges et autres fidèles morts après réception du saint baptême du Christ, qui n’ont rien eu à purifier à leur mort, ou qui à l'avenir n'auront rien à purifier à leur mort; celles aussi qui ont eu ou auront à se purifier, lorsqu'après leur mort elles auront achevé de le faire; de même encore les âmes des enfants régénérés par le même baptême du Christ ou encore à baptiser, quand ils l'auront été, s'ils meurent avant l'usage de leur libre arbitre; toutes, aussitôt après leur mort, ou après la purification susdite pour celles qui en avaient besoin, même avant la réunion à leurs corps et le jugement général, et cela depuis l'ascension de Jésus-Christ notre Sauveur, sont et seront au ciel, au royaume des cieux et au céleste paradis, avec le Christ, admises dans la société des Anges; et, depuis la mort et la passion de Notre-Seigneur Jésus-Christ, elles ont vu et voient la divine essence d'une vision intuitive et même face à face, sans qu'aucune créature s'interpose dans l'idée de l’objet vu, mais immédiatement, grâce à la divine essence qui se manifeste elle-même à nu, clairement et ouvertement.
Et dans cette vision les âmes de ceux qui sont déjà morts jouissent de la divine essence et, par le fait même de cette vision et de cette jouissance, elles sont vraiment bienheureuses et possèdent la vie et le repos éternel; de même en sera-t-il [des âmes] de ceux qui, mourant dans la suite, verront la divine essence et en jouiront avant le jugement général.
De plus cette vision et cette jouissance de la divine essence font cesser dans ces âmes les actes de foi et d’espérance, en tant que foi et espérance s’entendent des vertus théologiques au sens propre.
En outre, depuis le moment où elles ont commencé ou auront commencé dans ces âmes, cette même vision intuitive et face à face et cette même jouissance ont duré et dureront, sans interruption et sans fin, jusqu’au jugement dernier et dès lors à jamais.
« Nous définissons encore ce qui suit : d’après la disposition générale de Dieu, les âmes de ceux qui meurent dans le péché mortel actuel descendent aussitôt après leur mort en enfer, pour y subir la torture des peines infernales; et néanmoins, au jour du jugement, tous les hommes comparaîtront devant le tribunal du Christ avec leurs corps, pour rendre compte de leurs actes personnels, afin que chacun soit récompensé en son corps suivant qu'il aura fait le bien ou le mal ». (2e Épître aux Corinthiens, V, 10). (Bullarium Romanum, ed. Taurinen.n IV, 346 et suiv. — D.- B., 530, 531).
Pie IX, Encyclique Quanto conficiamur, du 10 août 1863, aux évêques d’Italie :
L'Église
d) « Et ici, Fils chéris et vénérables Frères, il faut rappeler de nouveau et blâmer l'erreur très grave où sont malheureusement tombés quelques catholiques : ils croient que les hommes vivants dans l'erreur et séparés de la vraie foi et de l'unité catholique peuvent parvenir à la vie éternelle. Cela est tout à fait contraire à la doctrine catholique. Nous le savons et vous le savez, ceux qui souffrent d’une ignorance invincible à l'égard de notre très sainte religion, et qui observent avec soin la loi naturelle et ses préceptes gravés par Dieu dans le cœur de tous, qui sont disposés à obéir à Dieu, qui mènent une vie honnête et juste, ceux-là peuvent, par l'efficacité de la lumière divine et de la grâce, acquérir la vie éternelle; puisque Dieu, qui voit parfaitement les esprits, les âmes, les pensées et les habitudes de tous, les scrute et les connaît, ne souffre pas, dans sa bonté et dans sa clémence souveraines, que quelqu’un qui n’est point coupable d’une faute volontaire soit puni par des supplices éternels. Mais parfaitement connu aussi est le dogme catholique : hors de l'Église catholique nul ne peut être sauvé, et les contumaces rebelles à l'autorité et aux définitions de l'Église, ceux qui demeurent opiniâtrement hors de l'unité de cette Église et séparés du Pontife romain, successeur de Pierre, à qui la garde de la vigne a été confiée par le Sauveur, ceux-là ne peuvent obtenir le salut éternel ». (Acta Pii IX, I, III, 613. — D.-B., 1677).
Vigile, Pape, Adversus Origenem, can. 9 :
e)« Si quelqu’un dit ou pense que le supplice des démons et des impies est temporaire, et qu’il prendra fin un jour, ou qu’il y aura restauration et réintégration des démons ou des impies : qu’il soit anathème ». (Mansi, IX, 534. — D.-B., 211).
Dernière édition par Louis le Sam 08 Juil 2017, 6:31 am, édité 1 fois (Raison : Balises.)
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 587. Quelles sont les peines dont les damnés sont affligés en Enfer?
R. Les peines dont les damnés sont affligés en Enfer sont :
1° la peine du dam, c’est-à-dire la privation perpétuelle de la vision béatifique de Dieu;
2º la peine du sens, c’est-à-dire un feu réel, qui torture sans consumer, les ténèbres, les remords et l'angoisse de la conscience, la société des démons et des autres damnés (1).
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(1) Saint Matth., III, 12; XIII, 42; XVIII, 8; XXIV, 51; XXV, 30, 41, 46; saint Luc, XIII, 28; XVI, 24, 28; Apoc., XXI, 8; Catéchisme du Concile de Trente, Ire p., chap. VIII, n. 9, 10.
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 588. Les peines des damnés sont-elles les mêmes pour tous?
R. La peine du dam est la même pour tous; les autres peines des damnés ne sont pas les mêmes pour tous, mais varient avec le nombre et la gravité des péchés (2).
____________________________________________________________
(2) Concile de Florence, l. c; saint Grégoire le Grand, Dialog., IV, 43; saint Augustin, De fide, spe et caritate, 3._ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
a) Concile de Florence, Decretum pro Graecis :
- Spoiler:
« Si des hommes vraiment repentants meurent dans l'amour de Dieu avant d'avoir satisfait par de dignes fruits de pénitence pour leurs fautes d'action ou d'omission, leurs âmes sont purifiées après la mort par les peines du purgatoire. Et pour la délivrance de ces peines, ils profitent des suffrages des fidèles vivants, c'est à-dire des Messes, prières, aumônes et autres œuvres pies que les fidèles ont coutume d'accomplir pour les autres fidèles, selon les règles établies par l'Église.
« Les âmes de ceux qui après la réception du baptême se sont gardés entièrement à l'abri de la tache du péché ou qui après avoir contracté la tache du péché en ont été purifiées, soit dans leur corps, soit une fois sorties de leurs corps de la manière susdite, sont immédiatement admises au ciel et voient clairement Dieu un et trine, en lui-même comme il est, plus ou moins parfaitement l'une que l'autre, cependant, selon la diversité des mérites. Quant aux âmes de ceux qui meurent dans le péché actuel ou seulement dans le péché originel, elles descendent immédiatement en enfer, afin d'y être punies par des peines inégales toutefois ». (Mansi, XXXI, 1031. — D.-B., 693).
Saint Grégoire le Grand, Dialog., IV, 43 :
b) « Il n’y a qu’un seul feu dans la géhenne, mais il ne torture pas autant tous les pécheurs. Car chacun éprouve un châtiment proportionné à sa faute ». (P. L., 77, 401. — R. J., 2322).
Saint Augustin, Enchiridion, sive De fide, spe et caritate, III :
c) « Après la résurrection, une fois fait et achevé le jugement universel, les deux cités auront atteint leurs limites, la cité du Christ et celle du diable, celle des bons et celle des méchants, toutes deux d’ailleurs comprenant des anges et des hommes. Les uns ne pourront plus aucunement avoir la volonté ni les autres la faculté de pécher, ni aucune occasion de mort. Les uns vivront vraiment et heureusement dans l’éternelle vie; les autres demeureront dans l’éternelle mort, privés du pouvoir de mourir, car les uns et les autres n’auront point de fin. Mais les uns demeureront dans une béatitude plus ou moins élevée et les autres dans une misère plus ou moins tolérable selon les individus ». (P. L., 40, 284. — R. J., 1931).
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 589. Quel sera l'état de l'âme au Purgatoire?
R. Au Purgatoire, l'âme subit les peines temporelles dues pour ses péchés et qui n’ont pas été complètement soldées en cette vie, jusqu’à ce qu’elle ait pleinement satisfait à la justice divine et soit ainsi admise en Paradis (3).
____________________________________________________________
(3) II Machab., XII, 43-46; saint Matth., XII, 32; saint Paul, Ire Ép. aux Cor., III, 12-15; IIe Concile de Lyon, Prof. de foi de Michel Paléologue; Concile de Florence, l. c; Concile de Trente, sess. XXV, Décret sur le Purgatoire; Benoît XII, l. c; Léon X, Prop. de Luther condamnées le 13 juin 1520 (prop. 37-40); Pie IV, Prof. de foi; saint Grégoire le Grand, Dialog.IV, 39._ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
IIe Concile de Lyon (1274), Profession de foi de Michel Paléologue :
a) « ...Si des hommes vraiment repentants meurent dans la charité avant d’avoir satisfait par de dignes fruits de pénitence pour leurs fautes d’action ou d’omission, leurs âmes sont purifiées après la mort par les peines du purgatoire, c’est-à-dire purifiantes, comme le frère Jean nous l’a expliqué. Et pour la délivrance de ces peines ils profitent des suffrages des fidèles vivants, c’est-à-dire des Messes, prières, aumônes et autres œuvres pies que les fidèles ont coutume d’accomplir pour les autres fidèles, selon les règles établies par l’Église ». (Mansi, XXIV,70. — D.-B.,464).
b) Concile de Florence : cf. Concile de Florence, Decretum pro Graecis :
- Spoiler:
« Si des hommes vraiment repentants meurent dans l'amour de Dieu avant d'avoir satisfait par de dignes fruits de pénitence pour leurs fautes d'action ou d'omission, leurs âmes sont purifiées après la mort par les peines du purgatoire. Et pour la délivrance de ces peines, ils profitent des suffrages des fidèles vivants, c'est à-dire des Messes, prières, aumônes et autres œuvres pies que les fidèles ont coutume d'accomplir pour les autres fidèles, selon les règles établies par l'Église.
« Les âmes de ceux qui après la réception du baptême se sont gardés entièrement à l'abri de la tache du péché ou qui après avoir contracté la tache du péché en ont été purifiées, soit dans leur corps, soit une fois sorties de leurs corps de la manière susdite, sont immédiatement admises au ciel et voient clairement Dieu un et trine, en lui-même comme il est, plus ou moins parfaitement l'une que l'autre, cependant, selon la diversité des mérites. Quant aux âmes de ceux qui meurent dans le péché actuel ou seulement dans le péché originel, elles descendent immédiatement en enfer, afin d'y être punies par des peines inégales toutefois ». (Mansi, XXXI, 1031. — D.-B., 693).
Concile de Trente, session XXV, Decretum de Purgatorio :
c) « L'Église catholique, instruite par l’Esprit-Saint, ayant toujours enseigné, d’après la sainte Écriture et l’antique tradition des Pères, dans les Conciles précédents comme dans le présent Concile, qu’il y a un purgatoire, et que les âmes qui y sont retenues sont soulagées par les suffrages des fidèles, particulièrement par le Sacrifice de l’autel, si agréable à Dieu, le saint Concile ordonne aux évêques de faire tous leurs efforts pour ce que les fidèles du Christ croient et pratiquent, au sujet du Purgatoire, la saine doctrine que nous ont donnée les saints Pères et les Conciles, et pour que ce soit cette doctrine qu’on enseigne et qu’on prêche partout...
« Que les Évêques veillent à ce que les suffrages des fidèles vivants, — Messes, prières, aumônes et autres œuvres pies, qu’ils ont coutume d’accomplir pour les fidèles défunts, — se fassent avec piété et dévotion, conformément aux usages établis dans l’Église; et à ce que ce qu’on leur doit en vertu de fondations testamentaires ou de toute autre disposition soit acquitté avec soin et exactitude, et non comme pour s’en débarrasser, par les prêtres, les ministres de l’Église et les autres qui y sont tenus ». (D.-B., 983).
d) Benoît XII, Constitution Benedictus Deus, du 29 janvier 1336 :
- Spoiler:
(Note de Louis: Pour faciliter la compréhension du texte du Pape Benoit XII, j’ai séparé le texte qui était en un seul paragraphe. Bien à vous.
« Dans cette constitution, qui restera à jamais en vigueur, de par notre autorité apostolique, Nous définissons ce qui suit : selon la disposition générale établie par Dieu, les âmes de tous les Saints qui ont quitté ce monde avant la passion de Notre-Seigneur Jésus-Christ et celles des saints apôtres, martyrs, confesseurs, vierges et autres fidèles morts après réception du saint baptême du Christ, qui n’ont rien eu à purifier à leur mort, ou qui à l'avenir n'auront rien à purifier à leur mort; celles aussi qui ont eu ou auront à se purifier, lorsqu'après leur mort elles auront achevé de le faire; de même encore les âmes des enfants régénérés par le même baptême du Christ ou encore à baptiser, quand ils l'auront été, s'ils meurent avant l'usage de leur libre arbitre; toutes, aussitôt après leur mort, ou après la purification susdite pour celles qui en avaient besoin, même avant la réunion à leurs corps et le jugement général, et cela depuis l'ascension de Jésus-Christ notre Sauveur, sont et seront au ciel, au royaume des cieux et au céleste paradis, avec le Christ, admises dans la société des Anges; et, depuis la mort et la passion de Notre-Seigneur Jésus-Christ, elles ont vu et voient la divine essence d'une vision intuitive et même face à face, sans qu'aucune créature s'interpose dans l'idée de l’objet vu, mais immédiatement, grâce à la divine essence qui se manifeste elle-même à nu, clairement et ouvertement.
Et dans cette vision les âmes de ceux qui sont déjà morts jouissent de la divine essence et, par le fait même de cette vision et de cette jouissance, elles sont vraiment bienheureuses et possèdent la vie et le repos éternel; de même en sera-t-il [des âmes] de ceux qui, mourant dans la suite, verront la divine essence et en jouiront avant le jugement général.
De plus cette vision et cette jouissance de la divine essence font cesser dans ces âmes les actes de foi et d’espérance, en tant que foi et espérance s’entendent des vertus théologiques au sens propre.
En outre, depuis le moment où elles ont commencé ou auront commencé dans ces âmes, cette même vision intuitive et face à face et cette même jouissance ont duré et dureront, sans interruption et sans fin, jusqu’au jugement dernier et dès lors à jamais.
« Nous définissons encore ce qui suit : d’après la disposition générale de Dieu, les âmes de ceux qui meurent dans le péché mortel actuel descendent aussitôt après leur mort en enfer, pour y subir la torture des peines infernales; et néanmoins, au jour du jugement, tous les hommes comparaîtront devant le tribunal du Christ avec leurs corps, pour rendre compte de leurs actes personnels, afin que chacun soit récompensé en son corps suivant qu'il aura fait le bien ou le mal ». (2e Épître aux Corinthiens, V, 10). (Bullarium Romanum, ed. Taurinen.n IV, 346 et suiv. — D.- B., 530, 531).
Léon X, Bulle Exsurge Domine, du 15 juin 1520, contre les erreurs de Luther, 37e à 40e propositions condamnées :
e) « 37. On ne peut prouver le purgatoire par la Sainte Ecriture, telle qu’elle est contenue dans le canon.
« 38. Les âmes du purgatoire ne sont pas sûres de leur salut, du moins pas toutes, et il n’est prouvé, ni par des arguments rationnels, ni par des arguments scripturaires, qu’elles ne soient plus en état de mériter ou de croître en charité.
« 39. Les âmes du purgatoire pèchent sans relâche tant qu’elles cherchent le repos et ont horreur des souffrances.
« 40. Les âmes délivrées du purgatoire par les suffrages des vivants jouissent d’une moindre béatitude que si elles avaient satisfait par elles-mêmes ». (Bullarium Romanum, ed. Taurinen., V, 751. — D.-B., 777-780).
Pie IV, Constitution Iniunctum nobis, du 13 novembre 1564, Profession de foi du Concile de Trente :
f) « Je crois avec assurance que le purgatoire existe et que les âmes qui y sont retenues sont aidées par les suffrages des fidèles; semblablement, qu’il faut vénérer et invoquer les Saints associés au règne du Christ, et qu’il faut vénérer leurs reliques. J’affirme avec force qu’on doit avoir et garder les images du Christ, de la Mère de Dieu toujours Vierge et des autres Saints, et leur rendre l’honneur et la vénération qui leur sont dus ; en outre que le Christ a laissé à l’Église le pouvoir des indulgences et j’affirme que leur usage est extrêmement salutaire pour le peuple chrétien ». (Mansi, XXXIII, 221 s. — D.-B., 998).
Saint Grégoire le Grand, Dialog., IV, 39 :
g) « Tel chacun sort de ce monde, tel il se présente au jugement. Mais on doit croire qu’il y a pour certaines fautes légères un feu purificateur avant le jugement, puisque la Vérité dit que, si quelqu’un blasphème contre l’Esprit-Saint, cela ne lui sera pardonné ni en ce siècle ni dans le siècle à venir (saint Matthieu, XII, 32). Cette phrase donne à entendre que certaines fautes peuvent être remises en ce siècle, et certaines dans le siècle à venir. Car ce que l’on nie pour un seul cas fait clairement comprendre par voie de conséquence que la même chose est concédée pour certains cas. Mais pourtant, comme je l’ai déjà dit, on doit croire que cela peut avoir lieu pour des péchés plus ou moins petits ». (P. L., 77, 396. — R. J., 2321).
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 590. De quelles peines l'âme est-elle punie au Purgatoire?
R. Au Purgatoire, l'âme est punie de la peine du dam et de la peine du sens, c’est-à-dire de la privation temporaire de la vision béatifique et d’autres châtiments graves.
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 591. Les peines des âmes au Purgatoire sont-elles les mêmes pour toutes?
R. Les peines des âmes au Purgatoire ne sont pas les mêmes pour toutes, mais elles diffèrent entre elles en violence et en durée selon le péché véniel et la peine temporelle due par chaque âme; de plus, elles peuvent être abrégées et adoucies par les suffrages accomplis pour ces âmes.
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 592. Le Purgatoire cessera-t-il après le jugement général?
R. Le Purgatoire cessera après le jugement général, et toutes les âmes qui y étaient détenues, ayant satisfait selon le mode établi par Dieu, seront reçues en Paradis (1).
________________________________________________________
(1) Saint Matth., XXV, 31-34, 41, 46; saint Jean, V, 29; saint Augustin, La cité de Dieu, XXI, 13,16._ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
Saint Augustin, La Cité de Dieu, XXI, 13, 16 :
« Ils souffrent des peines temporaires, les uns en cette vie seulement, les autres après la mort, les autres en cette vie et après la mort, mais avant les suprêmes rigueurs du dernier jugement. Ils n’iront pas tous aux peines éternelles qui doivent suivre le jugement, ceux qui après la mort en subissent de temporaires...
« On doit croire que toutes ces peines purifiantes seront subies avant ce dernier et formidable jugement. Cependant on ne saurait aucunement nier que le feu éternel lui-même ne doive être plus cruel pour les uns et plus bénin pour les autres suivant la diversité des mérites, bien que tous soient mauvais : soit que la violence et l’ardeur du feu varie en proportion du châtiment mérité par chacun, soit qu’il brûle également pour tous sans que tous en éprouvent une égale souffrance ». (P. L., 41, 728, 731. — R. J. , 1776, 1778).
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 593. Quel sera l'état des âmes des justes en Paradis?
R. En Paradis, les âmes des justes, sans leur corps avant le jugement général, avec leur corps après ce jugement, jouissent de la vision béatifique de Dieu, en même temps que de tout bien, sans mélange ni crainte d’aucun mal, dans la société de Notre-Seigneur Jésus-Christ, de la Bienheureuse Vierge Marie et de tous les autres habitants des Cieux (1).
____________________________________________________________________
(1) Sagesse, III, 7, 8; V, 5, 16,17; Isaïe, XLIX, 10; LX, 18-22; saint Matth., XIII, 43; XIX, 28, 29; XXV, 34, 46; saint Luc, XVI, 22; XXII, 29, 30; saint Jean, XVII, 24; saint Paul, Ire Ép. aux Cor., II, 9; XV, 41 et suiv.; IIe Ép. aux Cor., XII, 4; Ire Epître de saint Pierre, I, 4; V, 4; Apoc, VII, 9, 16, 17; XXI, 1-4, 10-14; XXII, 1-5; IVe Concile de Latran, l. c; Conc. de Vienne, Contre les erreurs des Béguards et Béguines; Benoît XII et Concile de Florence, l.c.; Catéchisme du Concile de Trente, Ire p., ch. XIII, n. 4 et suiv._ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
a) IVe Concile de Latran (1215), ch. I, De fide catholica, contre les Albigeois :
« Et enfin le Fils unique de Dieu, Jésus-Christ viendra à la fin du monde juger les vivants et les morts et rendra à chacun, réprouvés ou élus, selon ses œuvres; et tous ressusciteront, avec les corps dont ils étaient ici-bas possesseurs, pour recevoir selon leurs œuvres, bonnes ou mauvaises, les uns, avec le diable, un châtiment perpétuel, et les autres, avec le Christ, la gloire éternelle ». (Mansi, loc. cit. — D.-B., 429).
b) Concile de Florence, Decretum pro Graecis :
- Spoiler:
« Si des hommes vraiment repentants meurent dans l'amour de Dieu avant d'avoir satisfait par de dignes fruits de pénitence pour leurs fautes d'action ou d'omission, leurs âmes sont purifiées après la mort par les peines du purgatoire. Et pour la délivrance de ces peines, ils profitent des suffrages des fidèles vivants, c'est à-dire des Messes, prières, aumônes et autres œuvres pies que les fidèles ont coutume d'accomplir pour les autres fidèles, selon les règles établies par l'Église.
« Les âmes de ceux qui après la réception du baptême se sont gardés entièrement à l'abri de la tache du péché ou qui après avoir contracté la tache du péché en ont été purifiées, soit dans leur corps, soit une fois sorties de leurs corps de la manière susdite, sont immédiatement admises au ciel et voient clairement Dieu un et trine, en lui-même comme il est, plus ou moins parfaitement l'une que l'autre, cependant, selon la diversité des mérites. Quant aux âmes de ceux qui meurent dans le péché actuel ou seulement dans le péché originel, elles descendent immédiatement en enfer, afin d'y être punies par des peines inégales toutefois ». (Mansi, XXXI, 1031. — D.-B., 693).
c) Benoît XII, Constitution Benedictus Deus, du 29 janvier 1336 :
- Spoiler:
(Note de Louis: Pour faciliter la compréhension du texte du Pape Benoit XII, j’ai séparé le texte qui était en un seul paragraphe. Bien à vous.
« Dans cette constitution, qui restera à jamais en vigueur, de par notre autorité apostolique, Nous définissons ce qui suit : selon la disposition générale établie par Dieu, les âmes de tous les Saints qui ont quitté ce monde avant la passion de Notre-Seigneur Jésus-Christ et celles des saints apôtres, martyrs, confesseurs, vierges et autres fidèles morts après réception du saint baptême du Christ, qui n’ont rien eu à purifier à leur mort, ou qui à l'avenir n'auront rien à purifier à leur mort; celles aussi qui ont eu ou auront à se purifier, lorsqu'après leur mort elles auront achevé de le faire; de même encore les âmes des enfants régénérés par le même baptême du Christ ou encore à baptiser, quand ils l'auront été, s'ils meurent avant l'usage de leur libre arbitre; toutes, aussitôt après leur mort, ou après la purification susdite pour celles qui en avaient besoin, même avant la réunion à leurs corps et le jugement général, et cela depuis l'ascension de Jésus-Christ notre Sauveur, sont et seront au ciel, au royaume des cieux et au céleste paradis, avec le Christ, admises dans la société des Anges; et, depuis la mort et la passion de Notre-Seigneur Jésus-Christ, elles ont vu et voient la divine essence d'une vision intuitive et même face à face, sans qu'aucune créature s'interpose dans l'idée de l’objet vu, mais immédiatement, grâce à la divine essence qui se manifeste elle-même à nu, clairement et ouvertement.
Et dans cette vision les âmes de ceux qui sont déjà morts jouissent de la divine essence et, par le fait même de cette vision et de cette jouissance, elles sont vraiment bienheureuses et possèdent la vie et le repos éternel; de même en sera-t-il [des âmes] de ceux qui, mourant dans la suite, verront la divine essence et en jouiront avant le jugement général.
De plus cette vision et cette jouissance de la divine essence font cesser dans ces âmes les actes de foi et d’espérance, en tant que foi et espérance s’entendent des vertus théologiques au sens propre.
En outre, depuis le moment où elles ont commencé ou auront commencé dans ces âmes, cette même vision intuitive et face à face et cette même jouissance ont duré et dureront, sans interruption et sans fin, jusqu’au jugement dernier et dès lors à jamais.
« Nous définissons encore ce qui suit : d’après la disposition générale de Dieu, les âmes de ceux qui meurent dans le péché mortel actuel descendent aussitôt après leur mort en enfer, pour y subir la torture des peines infernales; et néanmoins, au jour du jugement, tous les hommes comparaîtront devant le tribunal du Christ avec leurs corps, pour rendre compte de leurs actes personnels, afin que chacun soit récompensé en son corps suivant qu'il aura fait le bien ou le mal ». (2e Épître aux Corinthiens, V, 10). (Bullarium Romanum, ed. Taurinen.n IV, 346 et suiv. — D.- B., 530, 531).
d) Concile de Vienne (1311-1312), contre les erreurs des Bégards et des Béguines, 5e proposition condamnée :
« 5. Toute nature intellectuelle en elle-même, naturellement, est bienheureuse et l'âme n’a pas besoin de la lumière de gloire qui l’élève à la vision de Dieu et à jouir de lui dans la béatitude ». (Mansi, XXV, 410. — D.-B., 475).
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 594. Tous les bienheureux du Paradis jouissent-ils également de la béatitude éternelle?
R. Tous les bienheureux du Paradis ne jouissent pas également de la béatitude éternelle, mais les uns plus parfaitement que les autres (2).
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(2) Concile de Florence, l. c; Concile de Trente, sess. VI, De Justif., can. 32; saint Grégoire le Grand, Moralia, IV, 70 ; Aphraate, Démonstrations, XXII, 19 ; saint Ephrem, Hymnes et Sermons, 11; saint Jérôme, Contre Jovinien, II, 32, 34; Contre les livres de Rufin, 1, 23; saint Augustin, Sermon LXXXVII, 4, 6; Sur l'Évang. de saint Jean, LXVII, 2._ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
a) Concile de Florence, Decretum pro Graecis :
- Spoiler:
« Si des hommes vraiment repentants meurent dans l'amour de Dieu avant d'avoir satisfait par de dignes fruits de pénitence pour leurs fautes d'action ou d'omission, leurs âmes sont purifiées après la mort par les peines du purgatoire. Et pour la délivrance de ces peines, ils profitent des suffrages des fidèles vivants, c'est à-dire des Messes, prières, aumônes et autres œuvres pies que les fidèles ont coutume d'accomplir pour les autres fidèles, selon les règles établies par l'Église.
« Les âmes de ceux qui après la réception du baptême se sont gardés entièrement à l'abri de la tache du péché ou qui après avoir contracté la tache du péché en ont été purifiées, soit dans leur corps, soit une fois sorties de leurs corps de la manière susdite, sont immédiatement admises au ciel et voient clairement Dieu un et trine, en lui-même comme il est, plus ou moins parfaitement l'une que l'autre, cependant, selon la diversité des mérites. Quant aux âmes de ceux qui meurent dans le péché actuel ou seulement dans le péché originel, elles descendent immédiatement en enfer, afin d'y être punies par des peines inégales toutefois ». (Mansi, XXXI, 1031. — D.-B., 693).
Concile de Trente, session VI, Décret. de justificatione, can. 32 :
b) « Si quelqu’un dit que les bonnes œuvres d’un homme justifié sont tellement des dons de Dieu qu’elles ne soient pas aussi les mérites de cet homme justifié ou que les bonnes œuvres qu’il fait par la grâce de Dieu et par le mérite de Jésus-Christ dont il est un membre vivant ne lui méritent pas en justice une augmentation de grâce, la vie éternelle, la possession de cette même vie, pourvu qu’il meure en état de grâce, et même une augmentation de gloire : qu’il soit anathème ». (D.— B., 842).
Saint Grégoire le Grand, Moralia, IV, 70 :
c) « Puisqu’en cette vie il y a entre nous diversité des œuvres, sans aucun doute il y aura en l'autre diversité des dignités et, comme ici bas un homme l'emporte sur l'autre en mérite, là-haut l'un dépassera l'autre en récompense. C’est pourquoi la Vérité dit dans l’Évangile : Dans la maison de mon Père, il y a de nombreuses demeures (saint Jean, XIV, 2). Mais la diversité des récompenses qu’on recevra dans ces « nombreuses demeures » sera elle-même, de quelque façon, harmonieuse. Car nous serons si fortement unis dans ce séjour de paix que ce que l’un n’aura pas reçu en lui-même, il exultera de l’avoir reçu en autrui. C’est pourquoi ceux qui n’ont pas travaillé également dans la vigne (saint Matthieu, XX, 10) reçoivent également un denier. Certes il y a de nombreuses demeures auprès du Père, et pourtant des hommes qui ont inégalement travaillé reçoivent le même denier; car la béatitude de la joie sera unique pour tous, bien que la sublimité de la vie ne le soit pas ». (P. L., 75, 677. — R. J., 2308).
Aphraate, Demonstrationes, XXII, 19 :
d) « Écoutez maintenant ce que dit l’Apôtre : Chacun recevra sa récompense selon son travai (Ire Épître aux Corinthiens, III, 8). Celui qui aura peu travaillé recevra selon sa fatigue. Celui qui aura beaucoup couru emportera le prix selon sa course... Et l’Apôtre dit encore : L'étoile dépasse l'étoile en éclat; ainsi en sera-t-il de la résurrection des morts. (Ire Épître aux Corinthiens, XV, 41-42). Tu sauras ainsi que, même lorsqu’ils entreront dans la vie, tous les hommes recevront un salaire plus ou moins élevé, une gloire plus ou moins éclatante et une récompense plus ou moins grande les uns que les autres ». (Patrologia Syriaca, I, 1030.— R. J., 696).
Saint Ephrem, Hymni et sermones, Sermo de magis, II :
e) « Ceux qui auront fait le bien passeront dans un lieu rempli de biens; mais les mauvais demeureront dans la géhenne pour devenir la nourriture du feu, et pour que les flots de feu les entraînent et les mènent chacun dans sa demeure; ils immergent celui-ci dans la boue, d’où il ne sera jamais retiré; ils jettent celui-là dans le feu, pour qu’il y reste éternellement; l’un sortira dans les ténèbres et ne verra jamais le feu; l’autre descendra dans l’abîme et n’en remontera jamais; mais un autre ira dans le lieu saint pour y rester éternellement. Il y en a qui siégeront au deuxième degré, d’autres au troisième, d’autres seront élevés jusqu’au cinquième, d’autres jusqu’au sixième, d’autres jusqu’au trentième, d’autres siégeront dans les sommets... Car chacun recevra de la justice en personne le salaire proportionné à son travail ».
(Lamy, S. Ephr. Hymni et sermones, II, 424. — R. J. 710).
Saint Jérôme, Adversus Jovinianum, II, 32-34 :
f) « C’est ici-bas l’effet de nos efforts, de nous préparer des récompenses diverses, selon la diversité de nos forces... Si nous devons tous être égaux dans le ciel, c’est en vain que nous nous humilions ici-bas pour pouvoir occuper une place plus élevée là-haut... A quoi bon la persévérance des vierges ? A quoi bon le travail des veuves ? Pourquoi la continence des épouses ? Péchons tous et, après nous être repentis, nous serons tout pareils aux Apôtres ». (P. L., 23, 329 ss. — R. J., 1383).
Du même, Adversus libros Rufini, I, 23 :
g) « Comme on appelle archange celui qui vient avant les anges, ainsi les principautés, les puissances et les dominations ne reçoivent ce nom que parce qu’elles ont des êtres placés sous elles et appartenant à un ordre inférieur... De même qu’entre les hommes règne une hiérarchie de dignités, conformément à la variété des travaux, — puisque l’évêque, le prêtre et tout membre de la hiérarchie de l’Église a son rang déterminé, — et pourtant tous sont hommes, ainsi entre les anges il y a diversité de mérites, quoique tous demeurent dans leurs prérogatives d’ange ». (P. L. , 23, 416 s.. — R. J., 1394).
Saint Augustin, Sermon 87, 4, 6 :
h) « Nous serons donc tous égaux à l’égard de ce salaire, les premiers étant les derniers et les derniers les premiers; car ce denier (saint Matthieu, XX, 2) est la vie éternelle et dans la vie éternelle tous seront égaux. Car, si les uns brilleront davantage que les autres suivant la diversité des mérites, cependant en ce qui concerne la vie éternelle [en elle-même] elle sera égale pour tous ». (P. L., 38, 533. — R. J., 1502).
Du même, In Joannis evangelium tractatus, LXVII, 2 :
i) « Il est égal pour tous, ce denier que le père de famille fait donner à tous ceux qui ont travaillé dans la vigne sans faire de différence entre ceux qui ont travaillé plus ou moins (saint Matthieu, XX, 9) ; évidemment, ce denier signifie la vie éternelle dans laquelle nul ne vit plus qu’un autre, car il n’y a pas mesure diverse de vie dans l’éternité. Mais les nombreuses demeures (saint Jean, XIV, 2) signifient l’éclat des mérites, divers dans l’unité de la vie éternelle ». (P. L., 35, 1812. — R. J., 1831).
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 595. Quelle est la raison de cette différence?
R. La raison de cette différence est la suivante : les bienheureux ont la vision béatifique de Dieu par la lumière de gloire, qui est infusée par Dieu à chacun, aux Anges selon la dignité et la grâce de chacun, aux hommes selon les mérites de chacun, de telle sorte cependant que tous, bien qu’inégalement dotés de la lumière de gloire, soient pleinement satisfaits et bienheureux.
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Les péchés actuels ou personnels (1).
Q. 559. Que fait celui qui viole la loi de Dieu malgré la grâce qu'il accorde toujours pour le salut?
R. Celui qui viole sciemment et librement la loi de Dieu, malgré la grâce qu’il accorde toujours pour le salut, commet un péché actuel ou personnel.
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(1) Sur le péché originel, voir plus haut, q. 59 et suiv.
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 560. Qu'est-ce donc que le péché actuel?
R. Le péché actuel est la transgression de la loi de Dieu sciemment et librement commise (2).
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(2) Cette notion du péché est vraie non seulement si le péché va contre un commandement divin, mais encore s’il va contre un commandement humain, car c’est Dieu qui communique le pouvoir (omnis potestas a Deo est) et c’est lui qui ordonne d’observer les commandements portés par les pouvoirs légitimes (obedite praepositis vestris).
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 561. De combien de façons le péché actuel peut-il être commis?
R. Le péché actuel peut être commis par pensée, par parole et par acte, soit qu’on accomplisse cet acte, soit qu’on l’omette; et cela, soit contre Dieu, soit contre nous-même, soit contre le prochain, selon que la loi que nous violons regarde directement Dieu, nous-même ou le prochain.
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 562. Que naît-il de la répétition du même péché actuel?
R. De la répétition du même péché actuel naît une habitude qui nous incline à faire le mal; une telle habitude s’appelle un vice.
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 563. Comment se divise le péché actuel?
R. Le péché actuel se divise en péché mortel et péché véniel (1).
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(1) Saint Jérôme, Contre Jovinien, II, 30; saint Césaire d’Arles, Sermon CIV, 2._ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
Saint Jérôme, Adversus Jovinianum, II, 30 :
a) « Il y a des péchés légers et il y a des péchés graves. C’est autre chose de devoir dix mille talents, autre chose de devoir un liard... Tu vois qu’en priant pour les petits péchés nous en obtiendrons le pardon; que pour les grands il sera difficile à obtenir; et qu’entre péchés et péchés il y a une grande différence ». (P. L., 23, 327. — R. J., 1382).
Saint Césaire d’Arles, Sermon 104, 2 :
b) « Bien que l'Apôtre ait fait mention d'un plus grand nombre de péchés capitaux, nous, afin de ne pas paraître inciter au désespoir, nous indiquons brièvement quels sont ces péchés : le sacrilège, l’homicide, l’adultère, le faux témoignage, le vol, la rapine, l’orgueil, l’envie, l’avarice. Et l’on fait entrer dans ce nombre la colère, si on s’y obstine longtemps, et l’ivrognerie, si elle est habituelle. En effet, quiconque reconnaît que l’un de ces péchés domine en lui, à moins qu’il ne se soit suffisamment corrigé, qu’il n’ait fait longuement pénitence, s’il en a le temps, qu’il n’ait répandu de larges aumônes et ne se soit abstenu de ces mêmes péchés, il ne pourra pas être purifié par ce feu transitoire dont parle l’Apôtre : la flamme éternelle le torturera sans remède.
Quant aux péchés légers, bien que tout le monde les connaisse, il nous faut en nommer au moins quelques-uns — car il serait trop long d’en faire la liste complète. Chaque fois qu’on prend plus qu’il n’est nécessaire de nourriture ou de boisson, on saura que ce sont là péchés légers. Chaque fois qu’on parle plus qu’il ne faut ou qu’on se tait plus qu’il ne convient... Nous ne croyons pas que ces péchés causent la mort de l’âme, mais ils la défigurent pour ainsi dire en la couvrant comme de pustules et d’une horrible lèpre, si bien qu’ils ne lui permettent guère de venir au devant des embrassements de l’époux céleste, du moins ils ne lui permettent d’y venir qu’avec une grande confusion... Et si nous ne remercions pas Dieu dans l’épreuve et ne rachetons pas nos péchés par de bonnes œuvres, nous devrons rester dans ce feu purificateur autant de temps qu’il faudra pour que se consument, comme du bois, du foin, de la paille, ces péchés légers, que nous venons de nommer. — Mais on dira : Cela ne me fait rien d’attendre aussi longtemps qu’il le faudra, si malgré tout j’obtiens la vie éternelle. Que personne ne parle ainsi, frères très chers, car ce feu purificateur sera plus cruel que tous les châtiments que l’on peut imaginer, voir ou éprouver en ce monde». (P. L., 39,1946. - R- J., 2233)
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 564. Qu'est-ce qu’un péché mortel?
R. Un péché mortel est une transgression de la loi sciemment et librement commise avec la conscience d’une obligation grave.
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 565. Pourquoi ce péché est-il dit mortel?
R. Ce péché est dit mortel parce que, en détournant l’âme de sa fin dernière, il la prive de sa vie surnaturelle qui est la grâce sanctifiante, la rend digne [de] la mort éternelle de l’Enfer, mortifie les mérites acquis, en sorte qu’ils ne servent plus pour le salut, jusqu’à ce qu’ils revivent, si la grâce est recouvrée, enfin empêche toute œuvre méritoire de la vie éternelle (2).
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(2) Ezéchiel, XVIII, 24; XXXIII, 13; saint Paul, IreEpître aux Cor., VI, 9,10; XIII, 1-3. — Chrétien, soyez prêt à perdre tous les biens terrestres et à souffrir tous les maux, la mort même, plutôt que d’être souillé par un péché mortel, qui est le seul et le vrai et le grand mal de l’homme, une offense infinie à Dieu, une monstrueuse ingratitude, une témérité inouïe et la perte, en elle-même incurable, de votre âme. S’il vous arrive d’être tenté, songez au gouffre de l’Enfer, dans l’abîme duquel vous vous jetez en péchant mortellement, songez à Jésus Crucifié dont vous allez fouler aux pieds le sang et les blessures. N’oubliez jamais ce mot de l'Ecclésiastique, XXI, 2 : « Fuyez devant le péché comme devant un serpent ».
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