Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 102. Pour qui Jésus-Christ a-t-il souffert et est-il mort?
R. Jésus-Christ a souffert et est mort absolument pour tous les hommes (1).
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(1) Isaïe, LIII, 4-6; saint Paul, Ire Ep. aux Cor., V, 15; Ire Ep. à Tim., II, 6; IV, 10; Innocent X, 31 mai 1653, Contre les prop. de Jansénius, n. 5; saint Ambroise, Lettre XLI, 7. — Cette preuve d’un si grand amour ne doit jamais sortir de la mémoire des hommes; nous devons aimer de tout notre cœur Celui qui a subi la mort la plus cruelle, non par contrainte et violence, mais pour l’amour de nous.« Si nous n’avons su aimer, dit saint Augustin, De catechis. rudibus, 7, sachons du moins rendre amour pour amour; car il n’y a pas de plus pressant appel à l’amour que d’aimer le premier et celui-là aurait un cœur bien dur, qui, n’ayant pas offert son amour, refuserait encore de le rendre en retour. »_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
Innocent X, Constitution Cum occasione, du 31 mai 1653, condamnation de la cinquième proposition de Jansénius :
a) « C’est du semi-pélagianisme de dire que le Christ n’est pas mort ou n’a pas répandu son sang pour tous les hommes » (Bullarium Romanum, éd. Taurinen., XV, 721. — D.-B., 1096).
Saint Ambroise, Lettre 41, 7 :
b) « [Le diable] avait réduit le genre humain à la captivité perpétuelle d’un héritage soumis à de lourdes dettes, tel que son auteur obéré l’avait transmis à ses descendants, comme faisant partie d’une succession grevée d’emprunts. Vint le Seigneur Jésus : il offrit sa mort en échange de la mort de tous et versa son sang en échange du sang de tous. » (P.-L., 16, 1115. — R.-J., 1252).
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Bienheureux l'homme qui souffre patiemment la tentation, parce qu'après avoir été éprouvé, il recevra la couronne de vie, que Dieu a promise à ceux qui l'aiment. S. Jacques I : 12.
Louis- Admin
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 178. Par quels moyens pouvons-nous obtenir dans l'Église la rémission de nos péchés? Voir avertissement.
R. En ce qui concerne les péchés mortels, nous pouvons dans l’Église en obtenir le pardon par le moyen des Sacrements institués pour cela par le Christ, ou encore par un acte de contrition parfaite avec le désir de ces mêmes Sacrements; quant aux péchés véniels, nous pouvons de plus en obtenir la rémission par tous les autres actes de religion, mais il reste la dette de peine temporelle que chacun devra acquitter en cette vie ou en l’autre, au Purgatoire (2).
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(2) Chez l’homme juste il suffit, pour obtenir la rémission des péchés véniels, de tout acte accompli avec le secours de la grâce, pourvu qu’il contienne, au moins implicitement, un regret de la faute. Ainsi donc on peut obtenir le pardon de ses fautes légères non seulement par la réception des Sacrements, qui confèrent la grâce, mais encore par des actes auxquels est joint naturellement le regret de sa faute, par exemple : réciter le Confiteor ou le Pater, se frapper la poitrine, ou bien par les actes qui sont une démonstration de notre révérence envers Dieu et les choses saintes, par exemple la bénédiction du prêtre (Voir avertissement), l’aspersion de l’eau bénite, toute onction sacramentelle, une prière dans une église dédiée... (saint Thomas, Suppl IIIa p.,q.87, a. 3).
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Louis- Admin
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 103. Tous les hommes sont-ils donc sauvés?
R. Non, tous les hommes ne sont pas sauvés, mais ceux-là seuls qui usent des moyens institués par le Rédempteur pour communiquer le mérite de sa passion et de sa mort (1).
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(1) Concile de Trente, sess. VI, chap. 3. — Ces moyens sont énumérés à la q. 178._ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
Concile de Trente, sessio VI, Decretum de justificatione, cap. 3 :
« Bien qu’il soit mort pour tous, tous néanmoins ne reçoivent pas le bénéfice de sa mort; mais ceux-là seulement auxquels le mérite de sa passion est communiqué» (D.-B., 795).
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Louis- Admin
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 106. Qu'entendez-vous ici par ces mots : aux enfers?
R. Par ces mots : aux enfers, j’entends ici, non pas l'Enfer ou le Purgatoire, mais les Limbes des saints Patriarches, où les âmes des justes attendaient la rédemption promise et tant désirée (1).
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(1) Saint Cyrille de Jérusalem, Catéchèse IV, II._ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
Saint Cyrille de Jérusalem, Catéchèses, IV, II :
« Il fut véritablement mis dans un monument de pierre, comme un homme (Saint Matthieu, XXVII, 60) mais devant lui, de crainte, les pierres se sont fendues (ibid.,51). Il est descendu aux lieux souterrains pour en racheter les justes. Voudrais-tu, je te le demande, que les vivants eussent joui de la grâce, alors que la plupart d'entre eux n’étaient pas des saints, tandis que ceux qui pendant tant de temps, depuis Adam, étaient captifs, n’auraient pas obtenu la liberté ? Le prophète Isaïe avait prophétisé tant de choses au sujet [du Christ], d’une voix éclatante; et tu ne voudrais pas que le Roi descendit délivrer son héraut ? Il y avait là David et Samuel et tous les Prophètes; et encore Jean lui-même, qui avait dit par ses envoyés : Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre? (Saint Matthieu, XI, 3). Tu ne voudrais pas qu’il descendît délivrer de tels hommes? » (P.-G., 33, 469. — R.-J., 818).
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 107. Pourquoi Jésus-Christ est-II descendu dans les Limbes?
R. Jésus-Christ est descendu dans les Limbes pour annoncer aux âmes des justes que la rédemption était accomplie et les remplir ainsi d’une immense joie; Il devait aussi leur procurer la vision béatifique de Dieu, quand Il les conduirait ensuite au Ciel (2).
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(2) Catéchisme du Conc. de Trente, l. c, n. 6. — Les Limbes des saints Patriarches disparurent, quand la rédemption fut accomplie.
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 115. Pourquoi Dieu a-t-il voulu qu'il y eût un jugement général après le jugement particulier?
R. Dieu a voulu qu’il y eût un jugement général après le jugement particulier pour sa gloire et pour celle du Christ et de ses élus pour la confusion des réprouvés, et pour que l’homme reçût devant tous, en son âme et en son corps, la sentence qui le récompense ou le punit (1).
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(1) Sagesse, V, 1 et suivants; saint Matthieu, XXV, 31-46; Catéchisme du Conc. de Trente, p. I, chap. VIII, n. 4. — Certes, Dieu est infiniment juste, mais II ne rend pas toujours à chacun son dû dès cette vie; Il attend l’heure du jugement particulier et du jugement général, après la mort. On voit dès lors l'erreur de ceux qui osent accuser Dieu d’injustice, parce qu’ils voient ici-bas les méchants heureux et les bons dans l’infortune. D’ailleurs le bonheur des méchants n’est jamais parfait, car ils sentent en leur conscience pécheresse la morsure du remords, et ils tremblent dans la crainte de la vengeance divine; et l’affliction des bons n’est pas sans consolation, car ils ont pour réconfort la paix de leur conscience et l’espoir des récompenses éternelles. Mais, quand la mort est venue, il n’y a plus de mérite sans récompense, ni de péché sans châtiment.
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 128. Qui est la véritable tête de l'Église?
Voir avertissement.
R. La véritable tête de l’Église est Jésus-Christ lui-même qui habite invisiblement en elle, la gouverne et s’incorpore à Lui-même tous ses membres (2).
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(2) Saint Matth. XXVIII, 18 et suiv.; saint Jean, I, 33; saint Paul, IreEp. aux Corinth., IV, I; Ep. aux Ephésiens, I, 22; Ep. aux Colossiens, I, 18 : « Et c’est lui (Jésus-Christ) qui est la tête du corps qu’est l’Église » ; Catéchisme du Concile de Trente, p. I., ch. X, n. 13.
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 134. Qu’entend-on par le corps de l’Église?
Voir avertissement.
R. Par le corps de l'Église on entend ce qu’il y a de visible dans l’Église et qui la rend visible; c’est-à-dire les fidèles eux-mêmes en tant qu’ils forment une assemblée, le gouvernement extérieur, le magistère extérieur, la profession extérieure de la foi, l’administration des sacrements, les rites, etc. (Voir avertissement.)
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 135. Qu’entend-on par l'âme de l’Église?
Voir avertissement.
R. Par l'âme de l'Église on entend ce qui est le principe invisible de la vie spirituelle et surnaturelle de l'Église; c’est-à-dire : l’assistance perpétuelle du Saint-Esprit, le principe d’autorité, l’obéissance interne aux chefs, la grâce habituelle avec les vertus infuses, etc. (1). (Voir avertissement.)
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(1) Saint Paul, Ep. aux Romains, XII, 4-5; Ep. aux Ephésiens, IV, 16.
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 162. Un adulte, qui meurt sans avoir reçu le Sacrement de Baptême, peut-il être sauvé?
R. Oui, un adulte qui meurt sans avoir reçu le Sacrement de Baptême peut être sauvé, non seulement s’il croit les vérités qui sont nécessaires au salut d’une nécessité de moyen et s’il a la charité qui peut remplacer le Baptême, mais même s’il ignore, d’une ignorance invincible, la vraie religion, à la condition que, sous l’influence de la lumière et de la grâce divines, il soit prêt à obéir en tout à Dieu et qu’il ait parfaitement observé la loi naturelle (1).
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(1)Au sujet d’hommes, qui, par exemple, ayant grandi au milieu des forêts sauvages, ignorent, sans faute de leur part, la vraie Église (Voir avertissement) , saint Thomas enseigne ceci dans son De Veritate, q. 14, art. 11, ad Im : « Il appartient à la divine Providence de procurer à chacun les moyens nécessaires à son salut, pourvu que l’homme lui-même n’y mette pas obstacle. Si un homme, élevé au milieu des forêts, suivait les directives de la raison naturelle dans l’appétit du bien et la fuite du mal, il faut tenir comme absolument certain que Dieu ou bien lui révélerait par une inspiration intérieure les vérités qu’il faut absolument croire pour être sauvé, ou bien lui enverrait quelqu’un qui lui enseignerait la foi, comme II a envoyé saint Pierre à Corneille ». — Innoc. II, Lettre à l'archev. de Crémone Apostolicam sedem; Pie IX, Lettre Quanto conficiamus aux évêques d'Italie, 10 août 1863._ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
Innocent II (1130-1143), Lettre Apostolicam Sedem, à l'évêque de Crémone :
a) « Voici notre réponse à votre question : le prêtre que vous nous signalez comme ayant achevé son dernier jour sans avoir reçu l’eau du baptême a persévéré dans la foi de notre sainte mère l’Eglise et dans la confession du nom du Christ. Nous affirmons donc sans hésiter, en nous appuyant sur l’autorité des saints Pères Augustin et Ambroise, qu’il a été délivré du péché originel et qu’il a reçu la joie de la céleste patrie. Reportez-vous au huitième livre de la Cité de Dieu, de saint Augustin; on y lit entre autres choses : « Le Baptême est administré invisiblement à celui qu’exclut non pas le mépris de la religion, mais la contrainte de la nécessité ». Ouvrez encore le livre du bienheureux Ambroise Sur la mort de Valentinien, il soutient la même opinion. Voilà donc vos doutes apaisés, tenez-vous en à l’opinion des savants Pères et faites offrir à Dieu dans votre église des prières et des sacrifices continuels pour ce prêtre ». (P. L., 179, 624. — D.-B., 388).
Pie IX, Encyclique Quanto conficiamur, du 10 août 1863, aux évêques d’Italie :
b) « Et ici, Fils chéris et vénérables Frères, il faut rappeler de nouveau et blâmer l'erreur très grave où sont malheureusement tombés quelques catholiques : ils croient que les hommes vivants dans l'erreur et séparés de la vraie foi et de l'unité catholique peuvent parvenir à la vie éternelle. Cela est tout à fait contraire à la doctrine catholique. Nous le savons et vous le savez, ceux qui souffrent d’une ignorance invincible à l'égard de notre très sainte religion, et qui observent avec soin la loi naturelle et ses préceptes gravés par Dieu dans le cœur de tous, qui sont disposés à obéir à Dieu, qui mènent une vie honnête et juste, ceux-là peuvent, par l'efficacité de la lumière divine et de la grâce, acquérir la vie éternelle; puisque Dieu, qui voit parfaitement les esprits, les âmes, les pensées et les habitudes de tous, les scrute et les connaît, ne souffre pas, dans sa bonté et dans sa clémence souveraines, que quelqu’un qui n’est point coupable d’une faute volontaire soit puni par des supplices éternels. Mais parfaitement connu aussi est le dogme catholique : hors de l'Église catholique nul ne peut être sauvé, et les contumaces rebelles à l'autorité et aux définitions de l'Église, ceux qui demeurent opiniâtrement hors de l'unité de cette Église et séparés du Pontife romain, successeur de Pierre, à qui la garde de la vigne a été confiée par le Sauveur, ceux-là ne peuvent obtenir le salut éternel ». (Acta Pii IX, I, III, 613. — D.-B., 1677).
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 163. Un adulte, qui a été validement baptisé et qui, sans faute de sa part, a été incorporé à une secte hérétique ou schismatique, peut-il être sauvé?
R. Oui, un adulte, qui a été validement baptisé et qui, sans faute de sa part, a été incorporé à une secte hérétique ou schismatique, peut être sauvé, à la condition qu’il n’ait pas perdu la grâce reçue au Baptême ou, s’il l’a perdue par des fautes graves, qu’il l’ait recouvrée par la pénitence nécessaire (2).
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(2) Pie IX, l. c. — Cette pénitence sera ou la contrition parfaite, qui contient le désir de faire partie de la véritable Église du Christ et de recevoir le Sacrement de Pénitence — ou la contrition imparfaite avec la réception du Sacrement de Pénitence.(Voir avertissement.)_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
Question 162.
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 164. Que faut-il penser de ceux qui, sachant quelle est la véritable Église de Jésus-Christ demeurent volontairement en dehors d’elle?
Voir avertissement.
R. Ceux qui, sachant quelle est la véritable Église de Jésus-Christ, demeurent volontairement en dehors d’elle commettent un péché grave et, s’ils persévèrent dans cet état, ils ne peuvent être sauvés.
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 165. A quoi sont tenus ceux qui sont en dehors de l’Église de Jésus-Christ, mais qui ont quelque doute à ce sujet?
Voir avertissement.
R. Ceux qui sont en dehors de l’Église et qui ont quelque doute à ce sujet sont tenus de chercher sincèrement devant Dieu la vérité; ils doivent, selon leurs moyens, étudier l’enseignement du Christ, tel qu’il leur est proposé, et, quand ils auront reconnu la véritable Église du Christ, y entrer. (Voir avertissement).
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q.136. Pourquoi l'Église de Jésus-Christ est-elle appelée et est-elle la voie ou le moyen nécessaire du salut?
Voir avertissement.
R. L’Église de Jésus-Christ est appelée et est la voie ou moyen nécessaire du salut, parce que Jésus-Christ a institué l’Église pour qu’en elle et par elle les fruits de la Rédemption fussent appliqués aux hommes. D’où, conformément à l’axiome : hors de l’Église pas de salut, personne ne peut parvenir au salut éternel en dehors de l’Église (2).
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(2) Saint Marc, XVI, 15, 16; IVe Conc. de Latran, Contra Albigenses; Conc. de Florence, Décret pour les Jacobites; Innocent III, Lettre à l'arch. de Tarragone, 18 déc. 1208; Boniface VIII, Bulle Unam Sanctam, 18 nov. 1302; Pie IX, Allocution Singulari quadam, 9 déc. 1854; Léon XIII, Encycl. Satis cognitum, 29 juin 1896; saint Cyprien, De unitate Ecclesiae, 6; saint Jérôme, Lettre 15, 2; saint August., Sermo ad Caesar. Eccl. plebem, 6. Ceci est expliqué avec plus de détails q. 162 et suiv._ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
IVe Concile du Latran (1215); contre les Albigeois, ch.I, De fide catholica:
a) « Il n’y a qu’une seule Eglise universelle des fidèles, hors de laquelle absolument personne n’est sauvé ». (Mansi, XXII, 982. — D.-B., 430).
Concile de Florence (1438-1445), Decretnm pro Jacobitis, et Bulle Cantate Domino, du 4 février 1441 :
b) « [La sainte Eglise Romaine] croit, professe et prêche fermement qu’aucun des hommes qui vivent en dehors de l’Église, — les juifs, les hérétiques et les schismatiques tout comme les païens, — ne peut avoir part à la vie éternelle; mais qu’ils iront tous dans le feu éternel, qui a été préparé pour le diable et pour ses anges (saint Matthieu, XXV, 41), à moins qu’avant la fin de leur vie ils ne se soient réunis à elle; que l’unité du corps ecclésiastique est si forte que, à ceux-là seuls qui demeurent en elle, les sacrements de l’église servent à leur salut, pour eux seuls les jeûnes, les aumônes et autres œuvres pieuses et exercices de la milice chrétienne produisent des récompenses éternelles. Que personne, quelle que soit la quantité de ses aumônes, et eût-il même versé son sang pour le nom du Christ, ne peut être sauvé, s'il n’est resté dans le giron et l’unité de l’Église catholique ». (Mansi, XXXI, 1739. — D.-B., 714[/i]).
Innocent III, Lettre Eius exemplo, du 18 décembre 1208, à l'archevêque de Tarragone, Profession de foi imposée à Durand de Huesca .et à ses compagnons Vaudois :
c) « Nous croyons de cœur et confessons de bouche l’Église une, qui n'est pas celle des hérétiques, mais qui est sainte, romaine, catholique et apostolique, hors de laquelle nous croyons que personne n’est sauvé ». (P. L., 215, 1510. — B.-D., 423).
Boniface VIII, Bulle Unam sanctam, du 18 novembre 1302 :
d) « La foi nous presse étroitement de croire à l’Église catholique, une, sainte et apostolique, et, pour nous, nous y croyons fermement et la confessons sans réticence, car sans elle il n'y a ni salut ni rémission des péchés... Donc cette Église une et unique n’a qu’un corps, n’a qu’une tête, non deux têtes comme un monstre, et cette tête c’est le Christ, puis Pierre vicaire du Christ, puis le successeur de Pierre, selon la parole du Seigneur à Pierre lui-même : Pais mes brebis (saint Jean, XXI, I7). Il dit : « mes brebis » en général, non pas celles-ci ou celles-là en particulier; on doit entendre par là qu’il les lui a toutes confiées. Si donc les Grecs ou d’autres disent qu’ils n’ont pas été confiés à Pierre et à ses successeurs, ils reconnaissent nécessairement qu’ils ne font pas partie des brebis du Christ, puisque le Seigneur dit en saint Jean qu’il n'y a qu'une bergerie et qu'un pasteur (saint Jean, X, 16).
Cette puissance que détient l’Église comporte deux glaives, le glaive spirituel et le glaive temporel, comme nous l’enseignent les paroles évangéliques... Tous deux sont au pouvoir de l'Église, le glaive spirituel et le matériel. Mais tandis que celui-ci doit être manié pour elle, celui-là doit être manié par elle. L’un est dans la main du prêtre, l’autre dans la main des rois et des soldats, mais prêt à obéir au signal ou à l’attente du prêtre. Il faut qu’un glaive soit sous l’autre et que l’autorité temporelle soit soumise à la puissance spirituelle... Que la puissance spirituelle précède en dignité et en noblesse toute puissance terrestre, c’est ce qu'il nous faut expliquer avec d’autant plus de clarté que les choses spirituelles ont davantage le pas sur les temporelles... Car, la Vérité l’atteste, la puissance spirituelle peut instituer la temporelle, et la juger, si elle a mal agi... Donc, si la puissance terrestre dévie, elle sera jugée par la puissance spirituelle; et, si la puissance spirituelle inférieure dévie à son tour, elle sera jugée par la puissance spirituelle supérieure; enfin, si la puissance suprême dévie, elle ne pourra être jugée que par Dieu et non par l'homme, comme l'Apôtre l’affirme : L'homme spirituel juge tout, mais lui n'est jugé par personne (IreEpître aux Corinthiens, II, 15). Cette autorité, bien qu’elle soit concédée à l'homme et exercée par lui, n’est pas humaine, mais plutôt divine; car elle a été donnée à Pierre par la bouche de Dieu, elle a été affermie en lui, qui a été déclaré la pierre, et à ses successeurs, lorsque le Seigneur a dit à Pierre lui-même : Tout ce que tu lieras, etc. (saint Matth., XVI, 19). Qui donc résiste à cette puissance ordonnée par Dieu, résiste à l’ordre de Dieu...Et nous déclarons, disons, définissons et prononçons que pour toute créature humaine la soumission au Pontife Romain est absolument nécessaire au salut ». (Extr. comm., I, 8, I. — D.-B., 468, 469).
Pie IX, Allocution Singulari quadam, du 9 décembre 1854 :
e) « Nous avons appris non sans tristesse qu’une erreur tout aussi pernicieuse s’est emparée de certaines parties du monde catholique et a pénétré dans les âmes de beaucoup de catholiques, qui pensent qu’on doit avoir bon espoir pour le salut éternel de tous ceux qui ne se trouvent nullement dans la véritable Église du Christ. Ils ont coutume de se demander souvent à ce sujet quel sera après la mort le sort et la condition de ceux qui n’ont aucun lien avec la foi catholique; et, en amenant des arguments tout à fait vains, ils donnent une réponse qui favorise leur opinion mauvaise. Loin de nous, Vénérables Frères, l’audace de mettre des bornes à la miséricorde de Dieu qui est infinie; loin de nous, la volonté de scruter jusqu’au fond les conseils secrets et les jugements de Dieu qui sont de vastes abîmes (Psaume XXXV, 7) impénétrables à la pensée humaine. Mais, — c’est Notre devoir apostolique, — nous voulons éveiller votre sollicitude et votre vigilance épiscopale pour que, dans la mesure de vos efforts, vous chassiez de l’esprit des hommes cette opinion aussi impie que funeste selon laquelle il est possible de trouver la voie du salut éternel dans n’importe quelle religion. Avec le zèle et la doctrine dont vous faites preuve, démontrez aux peuples confiés à votre garde que les dogmes de la foi catholique ne sont nullement opposés à la miséricorde et à la justice divine.
Il faut tenir de foi que personne ne peut être sauvé hors de l’Eglise Apostolique et Romaine, que celle-ci est la seule arche de salut : celui qui n’y sera pas entré, périra dans le déluge. Cependant il faut tenir également pour certain que ceux qui souffrent de l’ignorance de la vraie religion, si cette ignorance est invincible, ne sont pas rendus coupables de ce fait aux yeux de Dieu. Qui pourrait maintenant se targuer de pouvoir désigner les limites d’une telle ignorance selon le genre et la variété des peuples, des régions, des esprits et de tant d’autres nombreuses conditions? Lorsque, dégagés de nos liens corporels, nous verrons Dieu tel qu’il est, nous comprendrons bien par quel lien étroit et magnifique se tiennent unies la miséricorde et la justice divines; mais tant que nous demeurons sur la terre, appesantis par cette matière morte qui aveugle l’âme, tenons fermement ce qu’enseigne la doctrine catholique : qu’il n’y a qu'un Dieu, qu'une foi, qu'un baptême (Epître aux Ephésiens, IV, 5); il n’est pas permis à notre recherche de s’avancer plus loin... ». (Acta Pii IX, I, I, 625. — D.-B., 1646-7).
Léon XIII, Encyclique Satis cognitum, du 29 juin 1896 :
f) « Si l’on se place au point de vue des faits, Jésus-Christ n’a pas institué ni formé une Église qui comprendrait plusieurs communautés de genre semblable, mais distinctes et non rattachées par ces liens qui peuvent faire l’Église indivisible et unique selon le mode dont nous proclamons dans le symbole de la Foi : je crois à l'Eglise... une... Aussi bien, quand Jésus-Christ parle de cet édifice mystique, il ne mentionne qu'une seule Église, qu’il appelle sienne: Je bâtirai mon Église (saint Matthieu, XVI, 18). Toute autre Église qu'on imaginerait en dehors de celle-là, n’étant pas fondée par Jésus-Christ, ne peut être la véritable Église du Christ... L’Église doit donc répandre au loin chez tous les hommes et propager dans tous les âges le salut opéré par Jésus-Christ, avec tous les bienfaits qui en découlent. C’est pour cela qu’il est nécessaire, de par la volonté de son auteur, qu’elle soit unique dans toute l’étendue du monde et dans toute la durée des temps... L’Église du Christ est donc unique et perpétuelle. Tous ceux qui s’en séparent, se fourvoient loin de la volonté et de l’ordre du Christ Notre-Seigneur. Ils quittent le chemin du salut et vont à leur perte. » (Acta Leonis XIII, VI, 163,165,168. — D.-B., 1955.
Saint Cyprien, De unitate Ecclesiae, 6 :
g) « L’épouse du Christ ne peut devenir adultère; elle est sans tache et pudique. Elle connaît une seule maison; avec une chaste pudeur, elle garde la sainteté d'un seul lit. C'est elle qui nous conserve pour Dieu, c'est elle qui destine au royaume les fils qu'elle a engendrés. Qui se sépare de l'Église pour rejoindre une adultère, se sépare des promesses de l'Église; et il ne parviendra pas aux récompenses du Christ, celui qui abandonne l'Église du Christ. C'est un étranger, c’est un profane, c'est un ennemi. Il ne peut plus avoir Dieu pour père, celui qui ne regarde plus l'Église comme mère. Si quelqu'un put se sauver hors de l’arche de Noé, alors celui qui se tient hors de l'Église, se sauve ». (P. L., 4, 502. — R. J., 557).
Saint Jérôme, Epist. 15 (au pape saint Damase), 2.
h) « Pour moi, ne suivant d'autre chef que le Christ, je m'associe par la communion à votre Béatitude, c'est-à-dire à la chaire de Pierre. Je sais que l’Église a été construite sur cette pierre. Quiconque mange l'agneau hors de cette maison est un profane. Quiconque n'est pas dans l'arche de Noé, pendant le déluge, périra ». (P. L., 22, 355. — R-J., 1346).
Saint Augustin, Sermo ad Caesariensis Ecclesiae plebem, 6 :
i) « [L'homme] ne peut avoir [le salut] ailleurs que dans l'Église catholique. Hors de l'Église catholique, il peut tout avoir, sauf le salut. Il peut avoir de l'honneur, il peut avoir des sacrements, il peut chanter Alléluia, il peut répondre Amen, il peut adhérer à l'Évangile, il peut avoir la foi et la prêcher au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, mais nulle part, sauf dans l'Église catholique, il ne pourra trouver le salut ». (P. L., 43, 695. — R. J., 1858).
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 137. Comment l'Église instituée par Jésus-Christ se distingue-t-elle des autres Églises qui se disent chrétiennes?
Voir avertissement.
R. L’Église instituée par Jésus-Christ se distingue des autres Églises qui se glorifient du nom de chrétiennes par ces notes : l'unité, la sainteté, la catholicité et l'apostolicité, dont Jésus-Christ a marqué son Église et qui ne se trouvent que dans l’Église catholique dont le Pontife Romain est la tête (1).
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(1) Par notes de l'Eglise on entend des propriétés visibles et stables de l’Eglise instituée par Jésus-Christ. Elles sont nombreuses, mais le Symbole de Constantinople n’énumère que les quatre que nous avons citées : l’Eglise de Jésus-Christ, de par la volonté même de son divin Fondateur, doit être une d’une unité de gouvernement, de foi et de communion qui fait de tous ses membres un seul corps social, c’est-à-dire le corps mystique de Jésus-Christ, nonobstant la diversité de rites. (Saint Jean, X 16; saint Paul, Ep. aux Romains, XII, 5, 6; Ire Ep. aux Corinth. I, 10; XII, 12, 13; Ep. aux Ephés. IV, 2-16); elle doit être sainte, en raison de la sainteté de sa fin (qui est le salut des âmes) et de la sainteté de sa doctrine théorique et pratique; de cette sainteté dérive la sainteté de beaucoup de ses membres, sainteté souvent héroïque, que prouvent des miracles. (Saint Jean, XVII, 17-19; saint Paul, Ep. aux Ephés., V, 25-27; Ep. à Tite 2,14); elle doit être catholique, c’est-à-dire universelle de par sa destination, ou mission, qui s’adresse à tous les hommes, sur toute la terre, ainsi que par sa merveilleuse diffusion actuelle, commencée dès les temps apostoliques et qui n’a jamais cessé, malgré des difficultés de tout genre, bien que cette diffusion s’opère par des moyens de propagande humains, avec l’assistance de Dieu, et s’accroisse ainsi progressivement. (Saint Matth. XXVIII, 19; saint Luc, XXIV, 47; Actes, I, 8; Pie XI, Encycl. Rerum Ecclesiae, 28 février 1926); enfin, l’Église doit être apostolique, par son origine, étant édifiée sur le fondement des Apôtres et spécialement sur Pierre et par conséquent régie et gouvernée sans aucune interruption par leurs successeurs légitimes. (Saint Paul, Ep, aux Ephésiens, II, 20; Apocalypse, XXI, 14).
Or il est certain d’une part que ces propriétés conviennent à l’Eglise catholique, dont le chef est le Pontife Romain; d’autre part, qu’elles ne se rencontrent dans aucune des fausses religions qui se glorifient du nom de chrétiennes. (Saint Augustin, Contra epist. Manichaei, 5, et De Symbolo, sermo ad catechum., 14; Catéch. du Concile de Trente, p. I, ch. X, n. II et suiv.)._ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
Pie XI, Encyclique Rerum Ecclesiae, du 28 février 1626 :
a) « C'est un fait qui ne peut échapper à qui étudie attentivement l'histoire de l’Église : depuis les premiers siècles de l’ère chrétienne, les Pontifes Romains ont donné le meilleur de leurs soins et de leurs préoccupations à faire dispenser la lumière de la doctrine évangélique et les bienfaits des mœurs chrétiennes aux peuples assis « dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort », sans que les difficultés ou les obstacles aient pu jamais les en détourner. En effet, l’Église n’a point d’autre mission que de faire participer tous les hommes à la rédemption qui les sauve, en étendant sur toute la terre le règne du Christ. Aussi, quel que soit celui qui, par le choix divin, tient sur terre la place de Jésus, Prince des Pasteurs, il ne peut se contenter de garder et de protéger le troupeau du Seigneur confié à son gouvernement. Bien au contraire, il manquerait à son premier devoir, s’il ne mettait tous ses efforts à gagner et à joindre au Christ toutes les âmes étrangères ou éloignées de lui ».(Acta Apostolicae Sedis, XVIII,65).
Saint Augustin, Contra epist. Manichaei, ch. IV, 5 :
b) « Dans l'Eglise...catholique... il y a quantité de choses qui me tiennent très étroitement serré contre son sein. C’est le consentement des peuples et des nations; c’est son autorité, commencée par les miracles, nourrie par l’espérance, accrue par la charité, affermie par l’ancienneté; c’est, à partir du siège même de l'Apôtre Pierre à qui le Seigneur après sa résurrection confia ses brebis à paître, jusqu’à l’évêque actuel, c’est la succession des prêtres; c’est enfin ce nom même de catholique. Ce n’est pas sans motif qu’entre tant d’hérésies, cette Église est la seule à le posséder; car, bien que tous les hérétiques veuillent se dire catholiques, si un voyageur cherche à se rendre à l’église catholique, aucun hérétique n’osera lui montrer sa basilique ou sa maison».(P. L., 42, 175.— R. J., 1580).
Du même, De Symbolo sermo ad Catechumenos, 14 :
c) « C'est elle l'Église sainte, l'Église une, l'Église vraie, l’Église catholique, qui combat contre toutes les hérésies; elle peut combattre, et pourtant elle ne peut pas être mise hors de combat. Toutes les hérésies sont parties d’elle, comme les sarments inutiles retranchés de la vigne; mais elle, elle demeure dans sa racine, dans sa vigne, dans sa charité». (P. L., 40, 635. — R.J., 1535).
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 184. Que croyons-nous par le dernier article du Symbole: La vie éternelle ?
R. Par le dernier article du Symbole : La vie éternelle, nous croyons qu’un bonheur parfait et sans fin attend au Paradis les élus après leur mort, tandis que les réprouvés souffrirons des châtiments éternels (1).
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(1) Saint Matth., XXV, 46. — Saint Pierre Canisius écrit dans son De fide et Symbolo fidei, n. XXI : « Aux yeux du vrai croyant, il n’est aucune œuvre de piété qui paraisse ardue, aucun travail pénible, aucune souffrance amère, jamais il ne trouve trop long ou ennuyeux le temps qu’il faut passer dans l’effort et la douleur, quand il fait tout en vue de la vie éternelle. Si la vie d’ici-bas, remplie pourtant de calamités de toute sorte, nous semble si douce et si bonne, que ne faut-il point dire de cette autre vie d’où sera bannie toute douleur et jusqu’à la crainte même de la douleur, de cette vie qui abondera de toute part en joies ineffables et éternelles, en délices et en bonheur » ?
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 185. Que signifient ces mots : Ainsi soit-il, qui se trouvent à la fin du Symbole?
R. Ces mots : Ainsi soit-il, qui se trouvent à la fin du Symbole, signifient que tous et chacun des enseignements contenus dans le Symbole sont vrais et que nous les croyons et les professons sans aucune hésitation.
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 186. Suffit-il, pour parvenir à la vie éternelle, de croire les vérités imposées à notre foi?
Voir avertissement.
R. Non, il ne suffit pas, pour parvenir à la vie éternelle, de croire les vérités imposées à notre foi; il faut encore observer les commandements de Dieu et de l’Église (2).
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(2) Saint Matth, V, 16; VII, 26,27; IX, 15; XXV, 33 et suiv.; Epître de saint Jacques, II, 14 et suiv.
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 278. Qu'est-ce que la grâce?
La grâce est un don surnaturel accordé gratuitement par Dieu à la créature raisonnable et destiné à obtenir la vie éternelle (2).
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(2) Le surnaturel est ce qui dépasse la nature. Il se divise en deux espèces : certaines choses dépassent la nature par le mode selon lequel elles se produisent, mais de soi appartiennent à l'ordre naturel, par exemple, la vie rendue à un mort; d’autres dépassent tout l'ordre de la nature, prises en elles-mêmes et selon leur essence, parce qu’elles participent de la vie intime de Dieu, ainsi la grâce sanctifiante, les vertus infuses et leurs actes et la vie éternelle elle-même, c’est-à-dire la vision intuitive et l’amour béatifique de Dieu.
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 279. Combien y a-t-il de sortes de grâce?
R. Il y a deux sortes de grâce, la grâce habituelle, appelée encore sanctifiante ou justifiante ou « rendant agréable », et la grâce actuelle.
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 280. Qu'est-ce que la grâce habituelle?
R. La grâce habituelle est une qualité surnaturelle inhérente, à l’âme, par laquelle l’homme devient participant de la nature divine, temple de l'Esprit-Saint, ami et fils adoptif de Dieu, héritier de la gloire céleste et ainsi capable de produire des actes qui méritent la vie éternelle (1).
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(1) Sagesse, VII, 14; saint Jean, I, 4,12, 13; III, 5; XV, 4,14; saint Paul, Ep. aux Rom., V, 5; VIII, 14-17; Ie Ep. aux Cor., IV, 7; XII, 5; Ep. aux Ephés., II, 8 et suiv.; 2e Ep. de saint Pierre, I, 4; Ie Ep. de saint Jean, III, 1; Concile de Trente, session VI, De la justification, canon 11; saint Cyrille d’Alexandrie, Sur saint Jean, 1,9._ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
Concile de Trente, session VI, De justificatione, can. 11 :
a) « Si quelqu’un dit que les hommes sont justifiés par la seule imputation de la justice du Christ ou par la seule rémission des péchés, à l’exclusion de la grâce et de la charité qui est répandue dans leur cœur par l’Esprit-Saint et qui leur est inhérente; ou même s’il dit que la grâce qui nous justifie est seulement la faveur de Dieu : qu’il soit anathème ». (D.-B., 821).
Saint Cyrille d’Alexandrie, In Ioannem, I, 9 :
b) « Devenus par l’Esprit-Saint participants de [Dieu], nous avons été frappés à sa ressemblance et nous nous haussons jusqu’à la figure du modèle à l’image de qui, selon la divine Écriture, nous avons été créés. Ainsi donc, ayant retrouvé la beauté originelle de notre nature et reçu en outre la forme de cette nature divine, nous vaincrons les maux que la transgression nous avait valus.
Donc nous nous élevons à cette beauté surnaturelle par le Christ. Cependant nous ne serons pas fils de Dieu comme lui, sans aucune différence, mais seulement par la grâce qui nous permet de l’imiter. Car il est lui le Fils véritable procédant du Père, tandis que nous sommes les fils adoptifs procédant de sa bonté, recevant comme une grâce la parole : J'ai dit : vous êtes des dieux et les fils du Très-Haut, tous (Psaume LXXXI, 6). La nature humaine créée et esclave est appelée à l'ordre surnaturel uniquement par le consentement et la volonté du Père. Mais le Fils, qui est Dieu et Seigneur, ne possède pas son être de Fils par les décrets du Dieu et Père, ni parce que celui-ci l'a seulement voulu : c’est parce qu’il est la splendeur de la substance même du Père qu’il revendique pour soi, par nature, la propriété de celle-ci ». (P. G., 73, 153. — R. J., 2106).
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 281. La grâce habituelle est-elle nécessaire pour obtenir la vie éternelle?
R. La grâce habituelle est absolument nécessaire à tous les hommes, même aux petits enfants, pour obtenir la vie éternelle.
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 282. Que méritons-nous par les bonnes œuvres que nous faisons, quand nous sommes justifiés par la grâce de Dieu et les mérites de Jésus-Christ?
R. Par les bonnes œuvres que nous faisons, quand nous sommes justifiés par la grâce de Dieu et les mérites de Jésus-Christ, nous méritons un accroissement de grâce, l’obtention de la vie éternelle (à condition que nous mourions en état de grâce) et même une augmentation de notre gloire céleste (1).
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(1) 3e Concile d’Orange, can. 18; Concile de Trente loc. cit., canon 32._ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
IIe Concile d’Orange (529), can. 18 :
a) « Bien qu’aucun mérite ne précède la grâce, une récompense est due aux bonnes œuvres qu’on accomplit; mais la grâce, qui n’est pas due, précède les œuvres pour permettre leur accomplissement ». (Mansi, VIII, 8, 715. — D.-B., 191).
Concile de Trente, session VI, Décret. de justificatione, can. 32 :
b) « Si quelqu’un dit que les bonnes œuvres d’un homme justifié sont tellement des dons de Dieu qu’elles ne soient pas aussi les mérites de cet homme justifié ou que les bonnes œuvres qu’il fait par la grâce de Dieu et par le mérite de Jésus-Christ dont il est un membre vivant ne lui méritent pas en justice une augmentation de grâce, la vie éternelle, la possession de cette même vie, pourvu qu’il meure en état de grâce, et même une augmentation de gloire : qu’il soit anathème ». (D.-B., 842).
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 283. Comment perd-on la grâce habituelle?
R. On perd la grâce habituelle par le péché mortel (2).
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(2) Saint Paul, Ep. aux Rom., VI, 23; Ire Ep. aux Cor., VI, 9 et suiv.; Ep.de saint Jacques, I, 15; Ire Ep. de saint Jean, III, 8; Concile de Trente, loc.cit, can. 27; saint Basile, Sermo asceticus, I. — Voir à la question 178 quels sont ces moyens._ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
Concile de Trente, session VI, Décret. de justificatione, can. 27 :
a) Si quelqu’un dit qu'il n’y a pas d'autre péché mortel que le péché d’infidélité, ou que la grâce une fois reçue ne se perd par aucun péché, quelque grave et quelque énorme qu’il soit, autre que le péché d’infidélité : qu’il soit anathème » (D.-B., 837).
Saint Basile, Sermo asceticus, I :
b) : « L’homme a été fait à l’image et à la ressemblance de Dieu (Genèse I, 26) : mais le péché, en inclinant l’âme à des concupiscences coupables, lui a fait perdre la beauté de cette image. Or Dieu, qui a créé l’homme, est la vraie vie. Aussi celui qui a perdu la ressemblance divine a perdu la participation à la vie; celui qui est hors de Dieu ne peut mener une vie heureuse. Revenons donc à notre grâce initiale dont le péché nous a séparés; et redevenons beaux par la ressemblance avec Dieu ». (P. G. 31, 869 et suiv. — R-J., 973).
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Re: Catéchisme catholique (Cardinal Gasparri)
Q. 284. Comment recouvre-t-on la grâce habituelle?
R. On recouvre la grâce habituelle en renonçant aux péchés mortels et en se servant en même temps des moyens que Jésus-Christ a établis pour obtenir la justification (2).
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(2) Saint Paul, Ep. aux Rom., VI, 23; Ire Ep. aux Cor., VI, 9 et suiv.; Ep.de saint Jacques, I, 15; Ire Ep. de saint Jean, III, 8; Concile de Trente, loc.cit, can. 27; saint Basile, Sermo asceticus, I. — Voir à la question 178 quels sont ces moyens._ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
Concile de Trente, session VI, Décret. de justificatione, can. 27 :
a) Si quelqu’un dit qu'il n’y a pas d'autre péché mortel que le péché d’infidélité, ou que la grâce une fois reçue ne se perd par aucun péché, quelque grave et quelque énorme qu’il soit, autre que le péché d’infidélité : qu’il soit anathème » (D.-B., 837).
Saint Basile, Sermo asceticus, I :
b) : « L’homme a été fait à l’image et à la ressemblance de Dieu (Genèse I, 26) : mais le péché, en inclinant l’âme à des concupiscences coupables, lui a fait perdre la beauté de cette image. Or Dieu, qui a créé l’homme, est la vraie vie. Aussi celui qui a perdu la ressemblance divine a perdu la participation à la vie; celui qui est hors de Dieu ne peut mener une vie heureuse. Revenons donc à notre grâce initiale dont le péché nous a séparés; et redevenons beaux par la ressemblance avec Dieu ». (P. G. 31, 869 et suiv. — R-J., 973).
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