Vie de Mlle Le Ber (Table) COMPLET

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Message  Louis Jeu 29 Nov 2012, 6:22 am


ÉLOGE FUNÈBRE DE LA SOEUR LE BER,
PRONONCÉ LE JOUR DE SES FUNÉRAILLES,
5 OCTOBRE 1714.

(suite)

" Mais passons à nos solitaires modernes, et comparons leur manière de vivre avec celle de notre illustre Anachorète. Les Chartreux, les Trappistes, vivent, il est vrai, dans la solitude ; mais ils en sortent quelquefois, et prennent, dans l'exercice de la promenade ou dans celui du travail de la campagne, un agréable délassement ; ils se voyent tous les jours au chœur de leur Eglise. Et celle-ci, s'est renfermée, pour toute sa vie, dans un étroit espace, de dix ou douze pieds, où elle n'a rien voulu voir, pas même le ciel. L'histoire rapporte, le trait de ferveur d'un Solitaire, qui s'était enchaîné dans un fort petit espace ; mais outre que son Evêque le fit déchaîner, ce Solitaire pouvait voir le ciel ; et notre admirable Anachorète n'a voulu voir que les quatre murs de sa petite cellule : toujours ces mêmes murs, sans se lasser jamais. Oh ! qu'une telle persévérance est héroïque, pour la faiblesse humaine ! Qu'elle serait intolérable à une âme, qui n'aurait pas, comme celle-ci, la vue toujours fixée sur l'Eternité ! C'est que cette admirable Solitaire, dans l'attente de voir un jour JESUS-CHRIST, avait fermé les yeux à tout le reste, comme il est dit de Saint Jean-Baptiste, son patron et son modèle, et ne désira jamais que de voir JESUS-CHRIST seul.

" Les plus austères Solitaires parlent de DIEU aux hommes : mais vous, ô belle âme ! vous avez mis un frein à votre langue ; et vous vous en êtes comme interdit l'usage. Si vous en avez usé, ce n'a été, en quelque sorte, que pour vous humilier avec JESUS enfant, dans votre maison paternelle. Car, après ce premier âge, votre vie a été toute consacrée au silence ; elle a été une imitation de celle de Marie, qui conférait intérieurement avec DIEU ; et vos vingt dernières années, n'ont été qu'une expression de la mort et de la sépulture de JESUS-CHRIST. Ce silence perpétuel est, sans contredit, le caractère d'une femme forte, s'il en fut jamais. Où la trouverons-nous, se demandait le Sage ? Il faut, répond-il, la chercher au loin. Notre Cité, Messieurs, a produit ce trésor si précieux et si rare. Oui, la Vie seule de notre Anachorète a été un miracle continuel ; et ce miracle était réservé à notre Eglise naissante, et pour nos jours uniquement ; à moins que par un second miracle, elle ne suscitât une héritière pour lui succéder, Mais, hélas ! quelle apparence, de voir renaître un phénix, de ses cendres sacrées !

" Serait-il possible, pourtant, que cette vie incomparable, fût si élevée au-dessus de la portée de ce siècle, pour que nous ne puissions en retirer d'autre fruit, qu'une stérile admiration ? Non, non..

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Message  Louis Jeu 29 Nov 2012, 12:31 pm


ÉLOGE FUNÈBRE DE LA SOEUR LE BER,
PRONONCÉ LE JOUR DE SES FUNÉRAILLES,
5 OCTOBRE 1714.

(suite)

" Serait-il possible, pourtant, que cette vie incomparable, fût si élevée au-dessus de la portée de ce siècle, pour que nous ne puissions en retirer d'autre fruit, qu'une stérile admiration ? Non, non : quelque soin qu'ait pris notre Solitaire, de vivre cachée, inconnue, morte au monde; de s'ensevelir toute vivante, pour se dérober à nos regards : elle n'a pu empêcher ses vertus de répandre l'éclat de leurs rayons, et de percer les ombres, dans lesquelles, elle s'était enveloppée. Pénétrons donc après sa mort, dans ces murs, confidents de sa sainte vie. Nous y découvrirons les vestiges des vertus les plus imitables, à tous les états : les remèdes et la victoire de tous les vices : sa dévotion au Très-Saint Sacrement : sa religion et son zèle pour la décoration des autels : son imitation fidèle de la vie de la Très-Sainte Vierge, renfermée dans le Temple, et dans le Saint des Saints : sa dévotion aux Saints Anges, et l'imitation de leur vie céleste, dans sa continuelle Oraison. Que n'y verrons-nous pas ? Quel amour pour la pauvreté, et pour les pauvres ; quelle humilité : quelle simplicité ! Pour; en être instruits, adressons-nous à JESUS lui-même dans le Très-Saint Sacrement, à la Très-Sainte Vierge, aux Saints Anges : car son humilité nous a dérobé la connaissance de toutes ces vertus.

" Nous savons, que, dans la disposition de son logement, elle avait voulu que le chevet de son lit, fût le plus près qu'il se pourrait du Très-Saint Sacrement ; et il n'en était en effet distant, que de quatre pouces. En sorte, que, toutes les nuits, elle jouissait du privilège, accordé au Disciple bien aimé, qui, la nuit de la passion, reposa sur la poitrine du SAUVEUR. Sans doute ce divin Maître, la tenant ainsi sur son cœur, ne manquait pas de lui dire, comme il a dit à Jacob : Cette terre, où tu reposes, sera un jour ta possession. Ici, Messieurs, donnons un libre cours à notre imagination : jamais elle ne pourra atteindre la vérité et la douceur de ce commerce sacré. Dites-nous, dites-nous, divin JESUS, caché dans le Très-Saint Sacrement, ce qui s'est passé entre Vous et votre épouse. Divin SAUVEUR, ne lui disiez-vous pas, à travers cette mince cloison, qui vous séparait d'elle, ces paroles du cantique : Ouvrez-moi, ma sœur, mon épouse, ouvrez-moi ? Combien de fois, se réveillant de son…

A suivre.

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Message  Louis Ven 30 Nov 2012, 7:43 am


ÉLOGE FUNÈBRE DE LA SOEUR LE BER,
PRONONCÉ LE JOUR DE SES FUNÉRAILLES,
5 OCTOBRE 1714.

(suite)

" …Dites-nous, dites-nous, divin JESUS, caché dans le Très-Saint Sacrement, ce qui s'est passé entre Vous et votre épouse. Divin SAUVEUR, ne lui disiez-vous pas, à travers cette mince cloison, qui vous séparait d'elle, ces paroles du cantique : Ouvrez-moi, ma sœur, mon épouse, ouvrez-moi ? Combien de fois, se réveillant de son sommeil, ne s'est-elle pas dit à elle-même : Le voilà qui regarde à travers les treillis, derrière la muraille : je dors, mais mon cœur veille. O le saint, ô le doux pourparler ! Amour créé, feignis-tu jamais rien de semblable en douceur ? Mais n'est-ce pas ravaler ces vérités, que de faire ici une pareille comparaison ? Anges saints, n'est-ce pas ce dont vous avez été les heureux témoins ? N'est-ce pas ce qui a excité en vous une sainte jalousie? Et pourtant, que fais-je autre chose, par ces rapprochements de l'Écriture ; qu'affaiblir, ce qui sera révélé un jour avec éclat?

" Mais parlons de ce qui est indubitablement connu. Elle se levait toutes les nuits, comme on le pratique dans l'ordre de Saint François, et dans les instituts les plus austères, et faisait une heure d'oraison, à genoux, au pied de l'autel de l'Église qu'elle a fait bâtir. Dans le silence de la nuit: alors que tous les autres hommes étaient ensevelis dans le sommeil, et qu'ils restaient muets aux louanges divines : cette Vierge incomparable, comme une avocate dévouée, priait pour toute l'Eglise : comme une sentinelle vigilante, elle était debout pour sa patrie : suppléant ainsi à l'impuissance de ses concitoyens. Le froid si rude du Canada, qui assiégeait cruellement son corps, naturellement faible et délicat, étrangement desséché et amaigri par les pénitences, ne l'a jamais dispensée de cet exercice de charité et de religion, pendant vingt ans. Et c'est cette mortification, ô JESUS époux de sang ! qu'il vous a plu employer comme l'instrument du martyre de votre épouse. C'est dans son oraison de la nuit, qu'elle a reçu comme le coup de la mort. Vous avez vous-même immolé cette victime de louange aux pieds de vos autels. Pendant vingt ans, elle a brûlé devant votre tabernacle, comme une lampe ardente et brillante ; et vous-même avez éteint sur la terre cette lampe de son cœur: mais, c'est pour la rallumer dans le ciel, et la faire briller comme un astre, qui éclairât cette Église.

" C'est ici, qu'il faudrait rapporter les cruautés amoureuses qu'elle exerçait sur sa chair virginale…

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Message  Louis Ven 30 Nov 2012, 11:26 am


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5 OCTOBRE 1714.

(suite)
" C'est ici, qu'il faudrait rapporter les cruautés amoureuses qu'elle exerçait sur sa chair virginale. Mais qui nous révélera ces secrets ? Les murs de sa cellule, qui seuls en ont été témoins, ne peuvent nous les apprendre. Vous, ô Vierge sainte, modèle de toutes les saintes âmes, sans exception : puisqu'on ne peut être de ce nombre, qu'on ne soit conforme à l'image parfaite de JESUS-CHRIST, qui est vous-même : dites-nous, dites-nous, jusqu'où est allée la ressemblance, que la sœur Jeanne Le Ber, a eue avec vous. Pendant douze ans, vous avez été recluse dans le Temple, dans le Saint des Saints, privilège accordé à vous seule. Notre admirable recluse a passé les vingt dernières années de sa vie, dans une habitation faite sur le modèle de la chambre, que vous habitiez dans votre sainte maison de Lorette, appelée aujourd'hui la Sainte Camine, et s'est trouvée ainsi dans le voisinage immédiat de JESUS, le véritable Saint des Saints. C'est là, ô Vierge sainte, que votre fidèle disciple s'occupait, comme vous, à confectionner des robes et des vêtements à JESUS : je veux dire, des linges destinés à son corps adorable ; et des ornements pour parer ses autels. C'est là, à votre école, et sous vos yeux, ô aimable Maîtresse ! que cette Vierge votre novice, se fit une main si savante en broderie, que les beaux ouvrages, qu'elle nous a laissés, en ornements sacrés, charment également et les yeux et les cœurs. Ce sont vos enseignements, ô Vierge sainte ! qui lui ont appris à répandre sur les ornements, l'or et l'argent avec tant de goût, et des fleurs plus belles que celles de la nature ; à inspirer enfin, la dévotion et le zèle à tous ceux qui aiment la beauté de la maison de DIEU.

" Et vous, Esprits célestes, Anges saints, qui ne vîtes presque ni matière, ni chair dans cet ange de la terre : vous qui ne trouviez en elle, que des inclinations toutes semblables aux vôtres; et qui, à cause de cette similitude, l'honoriez de votre amitié, de votre assiduité, de votre familiarité ; dites-nous, quel trésor elle a acquis dans son saint commerce avec vous ? Le don d'Oraison sublime, cette divine sagesse, qui donne à l'âme, le goût, l'expérience et la conviction de cette vérité capitale, savoir :

Que DIEU est le grand tout ; que quiconque le possède a tout; et que, qui ne l'a pas, ne possède rien.

Qu'après DIEU, il n'y a rien de réel que les biens spirituels, le salut, l'Eternité.

Que rien ne nous est précieux, que notre âme, cette substance intelligente, immortelle, qui a DIEU pour père, et ne vient point de la chair.

Qu'enfin, rien n'obscurcit, n'avilit, ne dégrade autant l'âme, et ne l'afflige tant à la fin, que l'amour des plaisirs, des honneurs et des richesses, dont le propre est de la remplir d'idées, d'impressions, de goûts, de penchants, qui la corrompent dans la vie et la désolent à la mort.

" Voilà le fruit qu'elle a retiré de ses Oraisons ; je veux dire, de sa communication, et de son céleste commerce avec les Anges.

" Elle a donné de grands biens et est morte pauvre; ou plutôt, elle a transporté ses biens dans le ciel…


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Message  Louis Sam 01 Déc 2012, 7:00 am


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PRONONCÉ LE JOUR DE SES FUNÉRAILLES,
5 OCTOBRE 1714.

(suite)

"Elle a donné de grands biens et est morte pauvre; ou plutôt, elle a transporté ses biens dans le ciel. Quel autel n'a-t-elle pas orné ? Quelle paroisse n'a-t-elle pas enrichie de l'ouvrage de ses mains? Quelle assiduité au travail! Quel amour de la pauvreté ! Elle n'était chaussée que de souliers de paille, et n'était vêtue que de haillons, qu'on n'a pas jugés dignes de revêtir une morte. De là, cette profonde humilité, qui fit de la plus riche fille du Canada, la plus pauvre du monde ; et qui nous dérobe le pouvoir d'en dire davantage ; quand même, le peu d'espace qui s'est écoulé entre sa mort et le jour de son éloge funèbre, nous en eût donné le temps. O humilité qui a caché sous le boisseau tant de vertus sublimes ! O silence héroïque, qui a couvert et comme éteint, pour nous, tant de beaux sentiments ! que tu es digne de servir de modèle aux prédicateurs eux-mêmes, en qui, au dire de Saint Bernard, la vaine gloire, le respect humain, le désir de l'approbation et de l'applaudissement, sont comme la teigne de la sainteté.

"Mais vous, filles et femmes de Ville-Marie, sera-t-il dit…

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Message  Louis Sam 01 Déc 2012, 12:20 pm


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5 OCTOBRE 1714.

(suite)

"Mais vous, filles et femmes de Ville-Marie, sera-t-il dit, que le récit de la vie si édifiante de votre concitoyenne, qui a respiré le même air que vous, qui fut composée d'un corps et de sens semblables aux vôtres, ne produise d'autre effet sur vos cœurs, que de vous faire désespérer de parvenir jamais à son imitation ? Est-il possible, que l'opposition, le contraste, qu'il y a entre une si belle vie et la vôtre, n'excite en vous, d'autre sentiment, que celui-ci : La Sœur Le Ber était une sainte : pour moi, je suis du monde : je ne prétends point à être sainte comme elle ; à moi n'appartient pas tant d'honneur ?

"Du moins, au milieu de vos égarements, considérez de combien de vices et de péchés, la délivra sa solitude et sa retraite; et voyez le bonheur que vous perdez, et le malheur auquel vous vous condamnez vous-mêmes, en vivant comme vous vivez. Elle mortifia son corps, ses yeux; sa langue, ses oreilles, ses pas : elle enchaîna, et emprisonna en quelque sorte, tous ses sens.

Elle voila ses yeux, pour ne rien voir et n'être point vue ; et vous, par combien de regards blessants, ne lancez-vous pas les traits meurtriers de l'amour profane? Combien d'immodesties, combien de nudités faussement voilées, ne donnez-vous, pas en proie à tous les yeux, à tous les regards?

Elle a mis à ses oreilles une sorte de haie, formée de la couronne d'épines de JESUS, pour en interdire l'entrée à tout discours profane : et vos oreilles, Filles du siècle, ne sont-elles pas les échos sans cesse retentissants, des fausses douceurs, des flatteries trompeuses et des discours séduisants du monde ? Ne sont-elles pas un chemin toujours ouvert, par où le péché, comme un serpent qui se glisse sous les fleurs, s'introduit dans vos âmes?

Elle mit à ses lèvres une barrière de circonspection ; elle lia et enchaîna sa langue, par un perpétuel et religieux silence: et votre langue est toujours déchaînée; ou par la médisance, qui se réjouit de tous les scandales ; ou par la calomnie qui attaque injustement la réputation du prochain.

Elle enchaîna ses pieds, en se condamnant à garder le lieu de sa solitude ; et les vôtres, impatients de sortir de la maison paternelle, et de quitter la présence d'une mère, vous portent à aller partout, à la merci de vos désirs. La retraite et l'ignorance du monde et de ses vanités, ne sont-elles pas les remparts de l'innocence ? Filles des hommes, jusqu'à quand aimerez-vous donc le mensonge, et suivrez-vous la vanité ?

" Quand une libertine est morte, étendue sur son lit : son cadavre n'inspire qu'horreur…


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Message  Louis Sam 01 Déc 2012, 4:57 pm


ÉLOGE FUNÈBRE DE LA SOEUR LE BER,
PRONONCÉ LE JOUR DE SES FUNÉRAILLES,
5 OCTOBRE 1714.

(suite)

" Quand une libertine est morte, étendue sur son lit : son cadavre n'inspire qu'horreur. Il semble que déjà les flammes l'environnent, et que les démons soient prêts à la porter en terre, pour la tirer du creux de sa tombe et l'entraîner dans les enfers. Quand une sainte est morte, elle excite au contraire, l'amour, la confiance, la dévotion ; elle n'inspire ni crainte, ni frayeur à personne. Il semble qu'il s'échappe de sa face des rayons de gloire, et que les Anges en sont les gardiens. C'est ce dont vous avez ici, sous les yeux, dans cette incomparable Vierge, un exemple sensible et frappant. Filles et femmes de Ville-Marie, voilà votre modèle ! Vous ne voulez pas être une sainte canonisée, dites-vous ? Mais quoi, n'êtes-vous pas appelées à vous sanctifier, chacune dans votre condition? Et au jour du jugement, ne serez-vous pas canonisées ou réprouvées ; justifiées ou condamnées par votre concitoyenne ?

" Mais que dis-je ? je ne veux pas mêler des menaces à un panégyrique.

" Soyez, plutôt, ô âme chérie de DIEU, soyez notre avocate à tous ! Oui, âme de grâce que j'invoque en mon cœur et que rien ne m'empêche d'appeler sainte, que la défense de l'Eglise ; nous nous repentons tous, de vous avoir si peu imitée jusqu’'ici. Priez, priez pour vos concitoyens, afin que nous puissions être les imitateurs de vos vertus, et les compagnons de votre gloire.

" Ainsi-soit-il."

A suivre: table des matières.

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Message  Louis Sam 01 Déc 2012, 4:59 pm

.

L’HÉROINE CHRÉTIENNE du CANADA
ou

VIE DE MLLE LE BER


Introduction

APPROBATION

LIVRE PREMIER

ENFANCE DE MLLE LE BER.
SON SÉJOUR
AU PENSIONNAT DES URSULINES À QUÉBEC.

I. Famille de Mlle LE BER. SA NAISSANCE. SON BAPTÊME. SA PREMIÈRE ÉDUCATION.

II. Mlle LE BER ENTRE AU PENSIONNAT DES URSULINES DE QUÉBEC. SA MORTIFICATION. SA POLITESSE. SA CHARITÉ.

III. MLLE LE BER FAIT PARAÎTRE PAR LA SIMPLICITÉ DE SES PETITS MEUBLES L'HORREUR QU'ELLE A DEJA POUR LES VANITÉS DU MONDE, ET DONNE À SES COMPAGNES DES EXEMPLES D'UNE ADMIRABLE HUMILITÉ.

IV. FIDÉLITÉ DE MLLE LE BER À GARDER LE SILENCE PRESCRIT AUX PENSIONNAIRES, ET À MARCHER EN LA SAINTE PRÉSENCE DE DIEU. SON AMOUR POUR LA MÉDITATION.

V. DÉVOTION DE MLLE LE BER ENVERS LES SAINTS ANGES. SA PIÉTÉ ENVERS MARIE. SA RELIGION ENVERS LE TRÈS-SAINT SACREMENT.

LIVRE SECOND

DEPUIS LA SORTIE DE MLLE LE BER DU PENSIONNAT,
JUSQU'À SON ENTRÉE À LA CONGRÉGATION EN QUALITÉ DE RECLUSE.

I. RENTRÉE DANS LE MONDE, MLLE LE BER DEMEURE FIDÈLE À TOUS LES EXERCICES DE PIÉTÉ, QU'ELLE AVAIT PRATIQUÉS AU PENSIONNAT. LA MODESTIE DE SES VÊTEMENTS.

II. POUR CONSERVER LE TRÉSOR DE SON INNOCENCE, Mlle LE BER NE SE PRODUIT DANS AUCUNE ASSEMBLÉE DU MONDE. ELLE FRÉQUENTE LES SŒURS DE LA CONGRÉGATION.

III. LA MORT ÉDIFIANTE D'UNE DES SŒURS DE LA CONGRÉGATION DÉTERMINE MlleLE BER À VIVRE ENTIÈREMENT SÉPARÉE DU MONDE. ELLE FAIT VŒU DE CHASTETÉ POUR CINQ ANS.

IV. Mlle LE BER SE SENT APPELÉE À VIVRE EN RÉCLUSION DANS LA MAISON PATERNELLE. SES PIEUX PARENTS CONSENTENT À CE DESSEIN.

V. MLLE LE BER SE CONSACRE, D'ABORD, POUR L'ESPACE DE CINQ ANS À LA VIE SOLITAIRE. SA MANIÈRE DE VIVRE. SA CONDUITE HÉROÏQUE À L'OCCASION DE LA MORT DE SA MÈRE.

VI. Mlle LE BER S'ENGAGE PAR VŒU À GARDER PERPÉTUELLEMENT LA SOLITUDE, LA CHASTETÉ PARFAITE, ET LA PAUVRETÉ DE CŒUR. SA CONDUITE À L'OCCASION DE LA MORT DE M. DU CHESNE SON FRÈRE.

LIVRE TROISIÈME

ENTRÉE DE LA SŒUR LE BER À LA CONGRÉGATION.
SA DÉVOTION ENVERS JÉSUS-CHRIST AU TRÈS-SAINT SACREMENT.
SES PRATIQUES POUR LUI TÉMOIGNER SON AMOUR.

I. MLLE LE BER FORME LE PROJET DE SE RETIRER À LA CONGRÉGATION, POUR Y VIVRE DANS UNE RÉCLUSION ENTIÈRE ET PARFAITE.

II. EXAMEN DE LA VOCATION DE Mlle LE BER. CÉRÉMONIE DE SA RÉCLUSION SOLENNELLE.

III. VERTU MAGNANIME DE M. LE BER EN OFFRANT À DIEU SA FILLE UNIQUE.

IV. M. PIERRE LE BER, TOUCHÉ DES SAINTS EXEMPLES DE SA SŒUR, EMBRASSE LA VIE PARFAITE.

V. DÉVOTION DE LA SŒUR LE BER ENVERS LE TRÈS-SAINT SACREMENT. ELLE REÇOIT LA VISITE DE DEUX ANGLAIS.

VI. AUSTÉRITÉS DE LA SOEUR LE BER DANS SA CELLULE. RÈGLEMENT DE VIE QU'ELLE SUIT.

VII. MALGRÉ LES ÉPREUVES INTÉRIEURES QU'ELLE SOUFFRE PENDANT PLUS DE VINGT ANS, LA SŒUR LE BER DEMEURE FIDÈLE À TOUS SES EXERCICES, OBÉISSANTE À SON DIRECTEUR, ET NE CHERCHE QU'EN DIEU SEUL SA CONSOLATION.

LIVRE QUATRIÈME

DÉVOTION ET CONFIANCE DE LA SŒUR LE BER
ENVERS LA TRÈS-SAINTE VIERGE.
SON AFFECTION POUR LA CONGRÉGATION.
SA SAINTE MORT...

I. DÉVOTION FILIALE DE LA SOEUR LE BER ENVERS LA TRÈS-SAINTE VIERGE.

II. LA DÉVOTION DE LA SŒUR LE BER À MARIE, LUI INSPIRE UNE RELIGIEUSE VÉNÉRATION POUR LA SŒUR BOURGEOYS, ET UNE AFFECTION SPÉCIALE POUR LA CONGRÉGATION.

III. PAR RESPECT POUR LA SŒUR BOURGEOYS, LA SŒUR LE BER PROCURE LA RECONSTRUCTION DU PENSIONNAT, ET FONDE DES PLACES GRATUITES POUR DES PENSIONNAIRES.

IV. DERNIÈRE MALADIE DE LA SOEUR LE BER. SA SAINTE MORT. CONCOURS À SES FUNÉRAILLES.

V. ÉLOGE FUNÈBRE DE LA SOEUR LE BER, PRONONCÉ LE JOUR DE SES FUNÉRAILLES, 5 OCTOBRE 1714.



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Message  Invité Lun 02 Sep 2019, 11:50 pm

Recommandation spéciale à lire intégralement ce témoignage de vie de Mlle Jeanne Le Ber.
Merci Louis pour cette diffusion: environ 6h de lecture qui peuvent changer une vie.

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