Mère Agnès de Jésus
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ROBERT.
Arthur
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Re: Mère Agnès de Jésus
VOIE D'ENFANCE
Jésus nous demande de renaître pour nous simplifier toujours davantage, de sorte qu'il ne reste en notre âme que conscience de sa faiblesse et confiance proportionnée en Dieu notre Père.
Il ne faut pas compliquer notre vie spirituelle. C'est l'orgueil qui nous entraîne souvent à compliquer les choses.
... La sainte Vierge avait-elle une vie compliquée à Nazareth ? Et Thérèse est devenue Sainte dans la simplicité.
Quand on a fait pour le mieux, Jésus se débrouille des conséquences, et Il est content. Ce serait Lui faire de la peine que d'en avoir.
Jésus ne nous demande pas tant, à nous qui ne sommes que de toutes petites âmes, de partager ses souffrances; il nous demande seulement d'y compatir en l'aimant, de les adoucir en faisant à ses plaies sacrées, par nos vertus, comme un pansement d'amour perpétuel.
Notre âme est devant Dieu comme une toile de projections. Pourvu qu'elle reste blanche par l'intention, toutes nos infidélités ne la tachent pas; quand la petite voie où nous marchons, l'humilité, si facile quand on comprend sa faiblesse, suffit à attirer sur nous toutes les grâces purifiantes du Coeur de Jésus.
Ne rencontrez pas une rose de sacrifice sans l'effeuiller pour Jésus, et quand vous aurez manqué de le faire, effeuillez vite la rose d'un regret plein d'amour et de confiance.
Pour être agréable à Jésus, c'est bien simple, vous n'avez qu'à vous dire : je ne suis rien, mais Jésus peut tout; alors j'ai confiance... Après cela tomber et vous relever gaiement jusqu'à la mort.
Apprécions la divine lumière qui s'est levée à notre horizon. De tout l'univers, on vient ici prier notre petite Thérèse, nous gardons son tombeau; ne soyons pas des gardes endormis. Il faut qu'une influence de vie surnaturelle, toute de simplicité et d'humilité vraie se dégage de nos âmes, autant que de la chapelle où repose son corps.
De grands saints ont immolé leur corps nuit et jour. Nous nous humilierons de marcher par un sentier moins austère et nous glorifierons la miséricorde du Seigneur envers les petites âmes très humbles, comme nous cherchons à le devenir, qui, au bout du chemin de la vie, recevront autant et quelquefois plus, pour leurs petits travaux à l'ombre de ses ailes, que les grandes âmes, après avoir supporté tout le poids du jour et de la chaleur.
Arthur- Nombre de messages : 1614
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: Mère Agnès de Jésus
OBÉISSANCE ET RENONCEMENT
L'obéissance, cette chaîne si pesante en apparence, vous deviendra, si vous le voulez, ce que les ailes sont au petit oiseau, c'est-à-dire un moyen doux et facile pour vous élever à Jésus et à la perfection de son amour.
L'obéissance est semblable à une barque légère dont le gouvernail est tenu par Jésus lui-même, dans la personne des Supérieurs; l'âme fidèle s'abandonne à cette main divine; alors elle ne craint ni les vents de l'épreuve ni les orages des tentations, et les heures de sa traversée sur la mer de cette vie ne se comptent que par des victoires.
Obéissez aveuglément, ne perdez pas votre temps et votre paix à peser intérieurement si l'ordre donné est juste et raisonnable; il vous indique la volonté du bon Dieu, cela doit suffire. Élancez-vous aussitôt fermant les yeux, courez au combat en vous disant que puisque le Seigneur vous y appelle, Il prend sur lui la responsabilité du succès ou de l'insuccès.
Nos Voeux sont de grands biens à exploiter et, pas plus que le jeune homme de L'Évangile, nous ne pouvons devenir parfaits, si nous ne voulons pas tout sacrifier. Autrement, nous nous exposerions " à nous en aller tristes " et pauvres, à côté des grandes richesses de la vie religieuse, auxquelles nos promesses bien remplies nous donnent droit.
Il n'y a rien de plus heureux en ce monde, qu'une âme morte à elle-même. C'est celle-là qui jouit pleinement de la paix du Seigneur.
C'est incroyable comme la fidélité à la Règle, aux plus petites pratiques de silence et de dépendance, qui nous sont prescrites ici ou là, nous donnent de paix intérieure et servent à nous unir au bon Dieu. C'est come une belle trame qui lui est offerte dans nos âmes pour y venir broder son image.
L'obéissance, cette chaîne si pesante en apparence, vous deviendra, si vous le voulez, ce que les ailes sont au petit oiseau, c'est-à-dire un moyen doux et facile pour vous élever à Jésus et à la perfection de son amour.
L'obéissance est semblable à une barque légère dont le gouvernail est tenu par Jésus lui-même, dans la personne des Supérieurs; l'âme fidèle s'abandonne à cette main divine; alors elle ne craint ni les vents de l'épreuve ni les orages des tentations, et les heures de sa traversée sur la mer de cette vie ne se comptent que par des victoires.
Obéissez aveuglément, ne perdez pas votre temps et votre paix à peser intérieurement si l'ordre donné est juste et raisonnable; il vous indique la volonté du bon Dieu, cela doit suffire. Élancez-vous aussitôt fermant les yeux, courez au combat en vous disant que puisque le Seigneur vous y appelle, Il prend sur lui la responsabilité du succès ou de l'insuccès.
Nos Voeux sont de grands biens à exploiter et, pas plus que le jeune homme de L'Évangile, nous ne pouvons devenir parfaits, si nous ne voulons pas tout sacrifier. Autrement, nous nous exposerions " à nous en aller tristes " et pauvres, à côté des grandes richesses de la vie religieuse, auxquelles nos promesses bien remplies nous donnent droit.
Il n'y a rien de plus heureux en ce monde, qu'une âme morte à elle-même. C'est celle-là qui jouit pleinement de la paix du Seigneur.
C'est incroyable comme la fidélité à la Règle, aux plus petites pratiques de silence et de dépendance, qui nous sont prescrites ici ou là, nous donnent de paix intérieure et servent à nous unir au bon Dieu. C'est come une belle trame qui lui est offerte dans nos âmes pour y venir broder son image.
Arthur- Nombre de messages : 1614
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: Mère Agnès de Jésus
Arthur a écrit:C'est come une belle trame qui lui est offerte dans nos âmes pour y venir broder son image.
Très belle comparaison tirée du métier qu'exerçait sa mère si je ne me trompe: dentelière...
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: Mère Agnès de Jésus
LE DEVOIR DU MOMENT PRÉSENT
La sainteté, c'est tout simplement d'accomplir parfaitement, d'heure en heure, la volonté divine.
Il n'y a pas d'autre secret pour devenir saintes, que la fidélité à la grâce du moment présent; elle nous donne la paix et le vrai bonheur.
Notre travail quotidien n'est pas autre chose que de gravir la route ardue qui, de la terre, mène au Ciel. Nous ne pouvons pas faire ce voyage avec des ailes, nous ne pouvons que marcher et par tous les temps, soit que le soleil brille, soit qu'il pleuve à verse sur nous, c'est-à-dire quand nous sommes bien disposées et quand nous ne le sommes pas. Comme nous marchons en caravane, attendons-nous donc à des éclaboussures.
Si vous avez la générosité de boire votre coupe tout entière, c'est-à-dire d'embrasser courageusement toutes vos obligations, de vous immoler sans cesse pour le salut des âmes, vous trouverez Jésus au fond de toutes choses... et Jésus n'est point un breuvage amer, c'est le lait d'Amour des petits, des humbles de coeur.
La sainteté, c'est tout simplement d'accomplir parfaitement, d'heure en heure, la volonté divine.
Il n'y a pas d'autre secret pour devenir saintes, que la fidélité à la grâce du moment présent; elle nous donne la paix et le vrai bonheur.
Notre travail quotidien n'est pas autre chose que de gravir la route ardue qui, de la terre, mène au Ciel. Nous ne pouvons pas faire ce voyage avec des ailes, nous ne pouvons que marcher et par tous les temps, soit que le soleil brille, soit qu'il pleuve à verse sur nous, c'est-à-dire quand nous sommes bien disposées et quand nous ne le sommes pas. Comme nous marchons en caravane, attendons-nous donc à des éclaboussures.
Si vous avez la générosité de boire votre coupe tout entière, c'est-à-dire d'embrasser courageusement toutes vos obligations, de vous immoler sans cesse pour le salut des âmes, vous trouverez Jésus au fond de toutes choses... et Jésus n'est point un breuvage amer, c'est le lait d'Amour des petits, des humbles de coeur.
Arthur- Nombre de messages : 1614
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: Mère Agnès de Jésus
LA CHARITÉ FRATERNELLE
" Les sacrifices offerts dans la justice sont agréables au Seigneur ", a dit un prophète. Cette justice me paraît être la charité fraternelle qui, seule, peut rendre nos oeuvres de pénitence agréables au Seigneur.
En comparaison du calice de Jésus, les nôtres sont toujours bien petits. Prenons-les tous avec courage et surtout avec une amoureuse confiance, quelque breuvage amer qu'ils contiennent. Et puis, passons-nous les unes aux autres le calice de la charité fraternelle, essayons d'adoucir l'amertume connue des calices de nos Soeurs; buvons, si nous le pouvons, leur calice avec le nôtre " sans que cela ne paraisse ", disait notre chère petite Sainte.
C'est par l'amour et la miséricorde que Jésus est devenu le Roi de tant d'âmes. Alors, combattons avec les mêmes armes... Si parfois nous voyons en nos Soeurs des faiblesses, des choses qui nous choquent un peu et qui sont peut-être, en effet, défectueuses, n'y arrêtons pas nos pensées. Essayons de vaincre ce petit mal par beaucoup de bien.
Si nous sommes bien généreuses, nous pouvons voir notre Jésus, le glorifier et l'aimer plus encore, en quelque sorte, dans les âmes qui nous entourent que sous les espèces sacrées de la divine Eucharistie.
Ne donnons pas pour prétexte à l'imperfection de notre charité fraternelle, que certaines de nos Soeurs n'ont rien qui nous rappelle Jésus. Qu'y a-t-il de commun à l'autel, entre un peu de pain et un Dieu ?
" Les sacrifices offerts dans la justice sont agréables au Seigneur ", a dit un prophète. Cette justice me paraît être la charité fraternelle qui, seule, peut rendre nos oeuvres de pénitence agréables au Seigneur.
En comparaison du calice de Jésus, les nôtres sont toujours bien petits. Prenons-les tous avec courage et surtout avec une amoureuse confiance, quelque breuvage amer qu'ils contiennent. Et puis, passons-nous les unes aux autres le calice de la charité fraternelle, essayons d'adoucir l'amertume connue des calices de nos Soeurs; buvons, si nous le pouvons, leur calice avec le nôtre " sans que cela ne paraisse ", disait notre chère petite Sainte.
C'est par l'amour et la miséricorde que Jésus est devenu le Roi de tant d'âmes. Alors, combattons avec les mêmes armes... Si parfois nous voyons en nos Soeurs des faiblesses, des choses qui nous choquent un peu et qui sont peut-être, en effet, défectueuses, n'y arrêtons pas nos pensées. Essayons de vaincre ce petit mal par beaucoup de bien.
Si nous sommes bien généreuses, nous pouvons voir notre Jésus, le glorifier et l'aimer plus encore, en quelque sorte, dans les âmes qui nous entourent que sous les espèces sacrées de la divine Eucharistie.
Ne donnons pas pour prétexte à l'imperfection de notre charité fraternelle, que certaines de nos Soeurs n'ont rien qui nous rappelle Jésus. Qu'y a-t-il de commun à l'autel, entre un peu de pain et un Dieu ?
Arthur- Nombre de messages : 1614
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: Mère Agnès de Jésus
ESPRIT DE PAIX
Soyons des pacifiques, de ces âmes béatifiées par Notre-Seigneur qui, par une céleste politique, taisent une chose pénible, en révèlent une autre qui apaise, enfin sèment la paix et la concorde partout sur leur passage.
Nous aurons la paix, sur le champ de bataille de la vie religieuse, en acceptant la lutte, telle que le bon Dieu nous l'envoie, en pensant que cette lutte quotidienne est comme le levain dont parle l'Évangile, levain qui fait lever toute la pâte de nos oeuvres et les rend agréables à Dieu.
Si le bon Dieu demande d'un côté, il donne de l'autre; nous lui présentons une paille, il nous rend un lingot d'or. La paille, c'est la vie pénitente que nous avons embrassée, le lingot d'or, c'est la paix du coeur, l'union intime avec Dieu.
Il faut prendre le joug du Seigneur et chanter ses louanges, en supportant que tous les amis du bon Dieu ne prennent pas le même ton, et ne pas croire que le sien est le meilleur.
La paix n'existe vraiment que dans les coeurs de bonne volonté.
Soyons des pacifiques, de ces âmes béatifiées par Notre-Seigneur qui, par une céleste politique, taisent une chose pénible, en révèlent une autre qui apaise, enfin sèment la paix et la concorde partout sur leur passage.
Nous aurons la paix, sur le champ de bataille de la vie religieuse, en acceptant la lutte, telle que le bon Dieu nous l'envoie, en pensant que cette lutte quotidienne est comme le levain dont parle l'Évangile, levain qui fait lever toute la pâte de nos oeuvres et les rend agréables à Dieu.
Si le bon Dieu demande d'un côté, il donne de l'autre; nous lui présentons une paille, il nous rend un lingot d'or. La paille, c'est la vie pénitente que nous avons embrassée, le lingot d'or, c'est la paix du coeur, l'union intime avec Dieu.
Il faut prendre le joug du Seigneur et chanter ses louanges, en supportant que tous les amis du bon Dieu ne prennent pas le même ton, et ne pas croire que le sien est le meilleur.
La paix n'existe vraiment que dans les coeurs de bonne volonté.
Arthur- Nombre de messages : 1614
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: Mère Agnès de Jésus
LA RAPIDITÉ DE LA VIE
Le temps passe comme l'éclair et si vite nous serons rendus au port : que cet éclair ne soit qu'une flamme d'amour !
Le temps passe sans qu'on puisse jamais en arrêter le cours ! Oh ! oui, quel bonheur de voyager en express vers le Ciel.
La vie est si courte ! Quel bonheur de penser cela ! de nous dire que demain nous serons au Ciel, près de Jésus qui nous a aimées jusqu'à mourir pour nous, près de Marie, qui nous a aimées jusqu'à consentir à être privée de son Jésus pendant de longues années, afin de nous montrer, par son exemple, à apprécier et à sanctifier notre vie de solitude, d'anéantissement et d'exil du coeur.
Le temps passe comme l'éclair et si vite nous serons rendus au port : que cet éclair ne soit qu'une flamme d'amour !
Le temps passe sans qu'on puisse jamais en arrêter le cours ! Oh ! oui, quel bonheur de voyager en express vers le Ciel.
La vie est si courte ! Quel bonheur de penser cela ! de nous dire que demain nous serons au Ciel, près de Jésus qui nous a aimées jusqu'à mourir pour nous, près de Marie, qui nous a aimées jusqu'à consentir à être privée de son Jésus pendant de longues années, afin de nous montrer, par son exemple, à apprécier et à sanctifier notre vie de solitude, d'anéantissement et d'exil du coeur.
Arthur- Nombre de messages : 1614
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: Mère Agnès de Jésus
ESPRIT DE FOI
Oh ! toujours, cherchons Jésus en tout !
Regardons pour tout vers le Seigneur, autrement la pratique des vertus nous serait impossible. Sans ce regard qui attire en nous la force divine, nous ne pouvons rien faire de bien.
Vous plairez chaque jour davantage à Jésus en le voyant en toutes choses, et en faisant de sa volonté toujours la vôtre.
Comme il est facile d'aimer et de servir un Dieu si bon, un Dieu qui se contente de si peu de chose ! Croire à son regard d'amour, qui purifie entièrement et embrase notre âme, gémir humblement de notre impuissance à ne pouvoir le louer, le bénir, l'aimer assez, c'est tout ! le reste gênerait son action divine.
Soyons des nuées légères. Élevons-nous sans cesse de la mer orageuse de cette vie jusqu'aux régions supérieures où l'âme s'unit à Dieu sans aucun obstacle, parce qu'elle domine de toute la hauteur de sa foi et de sa confiance les plus furieuses tempêtes.
Quelques rayons de soleil et beaucoup de nuages ! c'est cela la vie ! Mais quand le soleil est Jésus, un seul rayon suffit pour faire accepter, oublier tous les nuages.
Croyons toujours que le bon Dieu proportionne ses dons à notre confiance. Avant de guérir les blessures intimes que nous lui présentons, blessures de coeur, de l'âme, tentations diverses. Il nous demande comme aux deux aveugles de l'Évangile : " Croyez-vous que je puisse faire cela pour vous ? "
Et si nous disons " oui ", du fond du coeur, Il nous guérit aussitôt et c'est quelquefois un très grand miracle qu'Il accomplit dans le secret, miracle que nous comprendrons seulement au Ciel.
Arthur- Nombre de messages : 1614
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: Mère Agnès de Jésus
SOUFFRANCE
Comme il faut souffrir sur la terre ! Mais c'est la semence de notre joie éternelle.
Les peines détachent tellement le coeur du créé, c'est comme si le bon Dieu nous accrochait des ailes.
Si nous pouvions voir clairement combien de grâces nous attirent nos épreuves, l'exil ne serait plus l'exil !
Le livre de Vie qui doit nous enseigner la science d'amour, c'est Jésus mourant pour nous sur le Calvaire. C'est là qu'en une page ineffable, il nous l'apprend tout entière.
Ce qui est avantageux pour nous, c'est de " porter notre croix faiblement ", et de ne pas " savourer nos tristesses ", ce qui serait un danger. Il faut s'en distraire par l'oubli de nous-même et la charité envers le prochain.
Buvons le calice amer lorsque le bon Dieu nous le présente, sans en laisser une seule goutte. S'il nous présente une coupe de joie, buvons-la tout entière aussi, mais ne cherchons jamais à la remplir plus qu'elle ne l'est par sa main divine et, quand c'est fini, ne demandons plus rien.
Il y a des fleurs austères qui ont aussi leur beauté et leur parfum spécial :
" Oui, souffrir en aimant, c'est le plus pur bonheur. "
Si Notre-Seigneur n'était pas venu sur la terre, travailler, souffrir et mourir comme nous et pour nous, tout serait bien triste et bien ténébreux ici-bas; mais depuis qu'il a goûté à toutes nos amertumes, elles ont vraiment perdu leur aiguillon.
Quand le coeur est blessé, la grâce entre à flots par cette blessure.
Comme il faut souffrir !... Et pourtant il faut chanter quand même un cantique de confiance. C'est Jésus qui nous le fait chanter et ce cantique de volonté suffit à tout.
Ayez un amour reconnaissant pour tout ce qui vous a fait souffrir dans le passé, car tout a été, et sera douceur de la part de Jésus.
Jésus a glorifié autant son Père céleste pendant le festin des Noces de Cana que dans ses nuits de prières sur les montagnes; ainsi nous le glorifions autant dans nos joies pures qu'aux jours de souffrances où, comme notre petite Sainte, nous devons cueillir nos roses au milieu des plus sanglantes épines.
Vraiment, la croix plantée solidement dans une vie est une grâce austère, dont nous ne saurons le prix qu'au Ciel...
Ici-bas, nous ne sentons que les épines, un jour, nous les verrons disparaître et ne nous laisser que de roses de joie éternelle.
La terre, c'est le temps de peiner, de souffrir, de pleurer, oui, d'arroser dans les larmes; ou bien la moisson ne blanchirait pas, les roses du Ciel ne tomberaient pas sur les pauvres âmes exilées.
Par instant, je l'avoue, les épreuves sont si fortes que j'en éprouve presque, comme saint Paul " l'ennui de vivre " sur la terre, où il y a tant d'injustices, de jalousies, de perfidies même... Mais tout cela est bon à l'âme, elle sent pousser ses ailes dans ces jours ténébreux.
Notre exil ne peut être exempt de souffrances, il nous faut chaque jour porter notre croix; mais depuis que la croix a porté Jésus, elle a perdu toute sa rigueur, en sorte que nous pouvons dire avec le saint Curé d'Ars : " Les épines suent le baume et la croix transpire la douceur. "
Ce qui finit, ce qui disparaît avec la rapidité de l'éclair, ce sont les tribulations, c'est la gloire éphémère de ce monde; mais une vie sainte n'a point de soir; la nuit de la mort, au contraire, la jette dans un jour éternel.
Si notre Dieu nous éprouve et si nous nous soumettons de tout notre coeur à ses volontés, quelques crucifiantes qu'elles soient, il ne peut plus y tenir et, sans attendre le Ciel, il nous console merveilleusement.
Il est dit que les Hébreux mangeaient l'Agneau pascal avec des herbes amères. C'était la figure de l'obligation qui nous est faite de passer d'abord par l'amertume pour trouver la douceur, de goûter de la croix si nous voulons goûter de l'Amour.
L'attrait pour la souffrance n'est pas indispensable au véritable amour et le désir seul d'accomplir en tput la volonté divine nous fait participer à la même force cachée, qui permettait à Jésus de dire à son Père, pendant son agonie : " Que votre volonté s'accomplisse et non la mienne ! "
Le bonheur est tout à fait compatible avec les croix, avec les austérités d'une vie pénitente. Nous n'avons jamais aucun sujet pour n'être pas heureuses, à moins que nous cherchions à secouer en quelque chose le joug pourtant si doux du bon Dieu.
Notre but, ce n'est pas de souffrir, notre but, c'est le Ciel, pour nous et pour beaucoup d'âmes; d'abord, un Ciel de paix ici-bas et ensuite un Ciel de gloire. Ne nous plaignons donc pas de la longueur de notre vie souffrante, car elle n'est, après tout, qu'un chemin pour atteindre une vie éternelle et bienheureuse, où l'autre ne nous semblera plus qu'un éclair.
Arthur- Nombre de messages : 1614
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: Mère Agnès de Jésus
LA SAINTE VIERGE
Développons en nous la dévotion, la confiance en notre Mère du Ciel, qui n'a pas toujours compris ce qui lui arrivait et s'y est toujours pleinement soumise. Alors, il nous arrivera ce qui lui est arrivé au sortir du Temple : Jésus nous suivra et nous sera soumis, dans un sens ineffable que nous ne comprendrons qu'au Ciel.
La Reine du Ciel s'est sanctifiée ici-bas en jetant, comme nous, sur le feu toujours ardent de son coeur les petites pailles d'un renoncement quotidien; une fois seulement elle y jeta l'arbre de la croix, comme il nous arrive à nous-mêmes dans les grandes épreuves de la vie.
Les dernières années de Marie chez saint jean, années enveloppées de silence et d'obscurité, ont été si grandes, si éloquentes, si lumineuses, devant le Seigneur, qu'elles ont aidé et affermi l'Église naissante, plus que toutes les prédications des Apôtres.
Pourquoi la Sainte Vierge, avant son Assomption glorieuse, n'a-t-elle pas laissé à la sainte Église un traité sur la Communion, sur les obligations, les préparations qu'elle impose ? N'aurait-elle pas mieux parlé que les plus grands docteurs ? Et si elle n'a rien dit, n'est-ce-pas parce qu'il n'y avait rien à dire, parce que c'est trop simple, trop naturel à n'importe quel âge de désirer et de manger son Pain de chaque jour. On n'apprend pas à l'enfant à s'abreuver au sein maternel, il s'y attache de lui-même et y puise la vie que tout son être réclame.
Développons en nous la dévotion, la confiance en notre Mère du Ciel, qui n'a pas toujours compris ce qui lui arrivait et s'y est toujours pleinement soumise. Alors, il nous arrivera ce qui lui est arrivé au sortir du Temple : Jésus nous suivra et nous sera soumis, dans un sens ineffable que nous ne comprendrons qu'au Ciel.
La Reine du Ciel s'est sanctifiée ici-bas en jetant, comme nous, sur le feu toujours ardent de son coeur les petites pailles d'un renoncement quotidien; une fois seulement elle y jeta l'arbre de la croix, comme il nous arrive à nous-mêmes dans les grandes épreuves de la vie.
Les dernières années de Marie chez saint jean, années enveloppées de silence et d'obscurité, ont été si grandes, si éloquentes, si lumineuses, devant le Seigneur, qu'elles ont aidé et affermi l'Église naissante, plus que toutes les prédications des Apôtres.
Pourquoi la Sainte Vierge, avant son Assomption glorieuse, n'a-t-elle pas laissé à la sainte Église un traité sur la Communion, sur les obligations, les préparations qu'elle impose ? N'aurait-elle pas mieux parlé que les plus grands docteurs ? Et si elle n'a rien dit, n'est-ce-pas parce qu'il n'y avait rien à dire, parce que c'est trop simple, trop naturel à n'importe quel âge de désirer et de manger son Pain de chaque jour. On n'apprend pas à l'enfant à s'abreuver au sein maternel, il s'y attache de lui-même et y puise la vie que tout son être réclame.
Arthur- Nombre de messages : 1614
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: Mère Agnès de Jésus
MÉLANGES
La vertu est une flambeau divin, qui pénètre les plus épaisses murailles et qu'on ne peut ni cacher, ni éteindre, parce qu'il est un reflet de la lumière céleste et immortelle.
S'il est très difficile de plaire aux hommes, s'il est même difficile de se plaire à soi-même, il est très facile de plaire au Seigneur, qui ne s'attache pas à ce que nous croyons, qui purifie nos coeurs selon nos désirs, enfin qui forme en nous, par son Saint-Esprit, les sentiments qui lui plaisent, les gémissements qui appellent sa grâce et méritent son amour.
On n'a pas que des peines, on a des joies aussi; le bon Dieu est content qu'on pense à ses joies et pas seulement à ses peines.
Tenons avec vigueur les rênes de notre imagination, entraînée malgré elle d'un objet à un autre, et prenons le temps de nous enfoncer comme l'abeille dans les bienfaisants calices des fleurs de joies ou de souffrances qui nous ont été mises dans la main, y puisant tout le suc qu'elles contiennent, pour en former un miel de louanges à Dieu, de confiance en son amour de Père.
Nos âmes de Carmélites sont comme des récepteurs tournés uniquement du côté du Ciel.
Comme elle est douce l'atmosphère de nos cloîtres et comme elle doit purifier celle du monde ! C'est pour cela que le bon Dieu fait toujours miséricorde, qu'il est si patient.
Si le vase de nos coeurs n'est qu'entr'ouvert, il ne recevra que pour lui les dons de Dieu, mais s'il est ouvert entièrement par l'humilité, l'amour et les bonnes oeuvres, non seulement il sera rempli, mais il débordera de toutes parts.
Cette pauvre vie est vraiment une Semaine Sainte, où nous sommes obligés de voir notre Dieu si bon peu aimé, peu connu des uns, haï des autres, persécuté, et son Église constamment traquée. Que Notre-Seigneur trouve en nos coeurs du dédommagement, du bonheur.
Tous les jours, quand je regarde les pauvres briques de nos cloîtres ( dont beaucoup sont salpêtrées ) ! j'éprouve une sorte de joie surnaturelle; sans doute, je déplore le salpêtre, mais je me réjouis de l'aspect de pauvreté.
Si nous savions combien le bon Dieu nous aime ! Son Coeur de Père n'est pas " de glace " pour nous, il est de feu... et à son heure, il peut tout dégele autour de nous. Confiance !
Le démon, par un orage extérieur, peut dévaster notre jardin, mais il ne peut rien sur le jardin de nos âmes, gardé et ensemencé par le bon Dieu qui nous aime tant. Le tonnerre gronde, mais il annonce l'arc-en-ciel.
Nos vies sont composées de composées de consolations et de tristesses; la croix pèse parfois lourdement sur nos épaules et puis, au détour du chemin, Notre-Seigneur, si bon, l'enlève et nous tend une belle rose.
La vertu est une flambeau divin, qui pénètre les plus épaisses murailles et qu'on ne peut ni cacher, ni éteindre, parce qu'il est un reflet de la lumière céleste et immortelle.
S'il est très difficile de plaire aux hommes, s'il est même difficile de se plaire à soi-même, il est très facile de plaire au Seigneur, qui ne s'attache pas à ce que nous croyons, qui purifie nos coeurs selon nos désirs, enfin qui forme en nous, par son Saint-Esprit, les sentiments qui lui plaisent, les gémissements qui appellent sa grâce et méritent son amour.
On n'a pas que des peines, on a des joies aussi; le bon Dieu est content qu'on pense à ses joies et pas seulement à ses peines.
Tenons avec vigueur les rênes de notre imagination, entraînée malgré elle d'un objet à un autre, et prenons le temps de nous enfoncer comme l'abeille dans les bienfaisants calices des fleurs de joies ou de souffrances qui nous ont été mises dans la main, y puisant tout le suc qu'elles contiennent, pour en former un miel de louanges à Dieu, de confiance en son amour de Père.
Nos âmes de Carmélites sont comme des récepteurs tournés uniquement du côté du Ciel.
Comme elle est douce l'atmosphère de nos cloîtres et comme elle doit purifier celle du monde ! C'est pour cela que le bon Dieu fait toujours miséricorde, qu'il est si patient.
Si le vase de nos coeurs n'est qu'entr'ouvert, il ne recevra que pour lui les dons de Dieu, mais s'il est ouvert entièrement par l'humilité, l'amour et les bonnes oeuvres, non seulement il sera rempli, mais il débordera de toutes parts.
Cette pauvre vie est vraiment une Semaine Sainte, où nous sommes obligés de voir notre Dieu si bon peu aimé, peu connu des uns, haï des autres, persécuté, et son Église constamment traquée. Que Notre-Seigneur trouve en nos coeurs du dédommagement, du bonheur.
Tous les jours, quand je regarde les pauvres briques de nos cloîtres ( dont beaucoup sont salpêtrées ) ! j'éprouve une sorte de joie surnaturelle; sans doute, je déplore le salpêtre, mais je me réjouis de l'aspect de pauvreté.
Si nous savions combien le bon Dieu nous aime ! Son Coeur de Père n'est pas " de glace " pour nous, il est de feu... et à son heure, il peut tout dégele autour de nous. Confiance !
Le démon, par un orage extérieur, peut dévaster notre jardin, mais il ne peut rien sur le jardin de nos âmes, gardé et ensemencé par le bon Dieu qui nous aime tant. Le tonnerre gronde, mais il annonce l'arc-en-ciel.
Nos vies sont composées de composées de consolations et de tristesses; la croix pèse parfois lourdement sur nos épaules et puis, au détour du chemin, Notre-Seigneur, si bon, l'enlève et nous tend une belle rose.
Arthur- Nombre de messages : 1614
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: Mère Agnès de Jésus
EXTRAITS D'EXHORTATIONS DE MÈRE AGNÈS DE JÉSUS À SES FILLES
27 janvier 1907.
... Les saints docteurs disaient que pour jouir de la puissance d'intercession il faut plaire au Prince. Nous en avons d'ailleurs, un exemple dans la reine Esther. Si nous ne plaisons pas nous n'apaiserons pas, et par contre, plus nous plairons, plus nous apaiserons.
Faisons donc toute notre étude et notre unique occupation de plaire à notre Prince de la paix ! Usons de tous les moyens pour le fasciner. Servons-nous même de nos faiblesses à cet effet. Ce n'est pas de tomber sous le poids des afflictions, des contradictions, de toutes les épreuves petites ou grandes de cette vie qui déplaît au Seigneur.
Il y a des manières de tomber qui le charment autant et plus que des victoires. Voyez Esther devant Assuréus. C'est au moment où elle chancelle qu'il descend de son trône, la touche de son sceptre et lui offre tous ses biens.
Il en sera de même pour nous si nous restons toujours parées d'un vêtement d'amour en présence de notre Roi si bon, et si nous ne tombons jamais que dans les bras de nos suivantes : l'humilité et la confiance inébranlable en sa miséricorde; alors tout plaira, nous jouirons avec plénitude de la puissance d'intercession, et le monde n'aura pas en vain compté sur nous.
Arthur- Nombre de messages : 1614
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: Mère Agnès de Jésus
20 décembre 1918.
Voici le moment de nous rappeler avec douceur la parole des Anges aux bergers de Bethléem : " Paix sur la terre aux hommes de bonne volonté. " Mais quelle peut être cette paix pour nous ? Les événements actuels pourraient nous tromper sur le sens véritable de la paix apportée au monde par la naissance de Jésus.
La paix, nous dit-on, sera signée dans quelques mois, et nous sentons que notre paix à nous ne sera signée qu'au Ciel. C'est donc que, pour les âmes, l'état de guerre subsistera jusqu'au soir de la vie.
Sans doute, il y aura parfois des suspensions d'armes, ce ne sera par toujours la lutte acharnée et sanglante, mais jamais pourtant nous ne serons " démobilisées ", car il faudra jusqu'à la mort garder soigneusement nos frontières par la pratique assidue des vertus, pour empêcher l'antique ennemi de retomber sur nous et de nous vaincre. Cela, c'est la vie du chrétien, et la nôtre doublement à cause de notre Profession religieuse.
... Cependant, les Anges n'ont pas menti en annonçant la paix, sur le berceau de l'Enfant-Jésus. La paix divine est donc pour nous, si nous avons bonne volonté, si nous sommes simples comme les bergers, douces et humbles comme Jésus.
Elle est pour nous dans la patience, dans le combat; elle est pour nous dans l'accomplissement fidèle de nos obligations, surtout dans celle qui nous co^te le plus.
Et chacune de ces moindres pratiques nous fait faire comme un pas en avant, non point vers ces entrées triomphales dans des villes reconquises, mais vers des âmes que notre victoire cachée et sans gloire apparente arrache à la tyrannie du démon et rend au Dieu de la Paix.
... Le petit Enfant-Jésus que nous allons revoir dans sa crèche est venu combattre lui aussi et dès son premier jour il nous apporte, à la fois, et la paix et le glaive.
Mais lui, le Prince de la paix, il est en même temps le Dieu fort et puissant dans les combats et porte sur son épaule la marque de sa principauté, qui n'est autre que l'étendard de la Croix. Combattons à son ombre et n'oublions pas que là seulement a été signée, par le Sang de Jésus, notre paix éternelle.
Voici le moment de nous rappeler avec douceur la parole des Anges aux bergers de Bethléem : " Paix sur la terre aux hommes de bonne volonté. " Mais quelle peut être cette paix pour nous ? Les événements actuels pourraient nous tromper sur le sens véritable de la paix apportée au monde par la naissance de Jésus.
La paix, nous dit-on, sera signée dans quelques mois, et nous sentons que notre paix à nous ne sera signée qu'au Ciel. C'est donc que, pour les âmes, l'état de guerre subsistera jusqu'au soir de la vie.
Sans doute, il y aura parfois des suspensions d'armes, ce ne sera par toujours la lutte acharnée et sanglante, mais jamais pourtant nous ne serons " démobilisées ", car il faudra jusqu'à la mort garder soigneusement nos frontières par la pratique assidue des vertus, pour empêcher l'antique ennemi de retomber sur nous et de nous vaincre. Cela, c'est la vie du chrétien, et la nôtre doublement à cause de notre Profession religieuse.
... Cependant, les Anges n'ont pas menti en annonçant la paix, sur le berceau de l'Enfant-Jésus. La paix divine est donc pour nous, si nous avons bonne volonté, si nous sommes simples comme les bergers, douces et humbles comme Jésus.
Elle est pour nous dans la patience, dans le combat; elle est pour nous dans l'accomplissement fidèle de nos obligations, surtout dans celle qui nous co^te le plus.
Et chacune de ces moindres pratiques nous fait faire comme un pas en avant, non point vers ces entrées triomphales dans des villes reconquises, mais vers des âmes que notre victoire cachée et sans gloire apparente arrache à la tyrannie du démon et rend au Dieu de la Paix.
... Le petit Enfant-Jésus que nous allons revoir dans sa crèche est venu combattre lui aussi et dès son premier jour il nous apporte, à la fois, et la paix et le glaive.
Mais lui, le Prince de la paix, il est en même temps le Dieu fort et puissant dans les combats et porte sur son épaule la marque de sa principauté, qui n'est autre que l'étendard de la Croix. Combattons à son ombre et n'oublions pas que là seulement a été signée, par le Sang de Jésus, notre paix éternelle.
Arthur- Nombre de messages : 1614
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: Mère Agnès de Jésus
4 décembre 1919.
L'une d'entre vous m'a montré une petite feuille très touchante et intitulée : " Le Fondeur d'argent. " En voici un texte :
" Quelqu'un voulant approfondir la signification de cette parole du prophète Malachie : " Il s'assiéra, fondant et purifiant l'argent ", demanda à un homme du métier son procédé, pour fondre l'argent. " Est-il nécessaire de s'asseoir pour cette opération ? lui demanda-t-il d'abord.
-- Oui, répondit le fondeur, je dois être assis; le travail est long, et mes yeux doivent être constamment fixés sur la fournaise, car si le temps strictement indispensable était dépassé, ne serait-ce qu'un instant, le métal se trouverait abîmé et je n'arriverais plus à lui donner tout son éclat. "
" Aussitôt apparut à l'interlocuteur la beauté et la vérité de l'expression du prophète : " Il s'assiéra, fondant et purifiant l'argent. " Et l'explication qu'il venait d'entendre lui inspira cette réflexion:
" Notre-Seigneur voit qu'il est nécessaire de mettre ses enfants dans la fournaise et ses yeux sont constamment fixés sur le travail qui s'y élabore.
Sa sagesse et sa bonté sont toutes les deux engagées pour ne pas dépasser d'un seul degré l'ardeur du feu des tribulations, ni d'une seule minute le temps absolument requis pour purifier les âmes et les embellir. Leurs croix ne viennent donc pas au hasard; " leurs cheveux sont comptés. "
" Le fondeur ajouta que la meilleure preuve de la réussite de son opération était de voir sa propre image se refléter dans l'argent. Ainsi, quand Dieu verra sa propre image se refléter en ses élus, son travail de purification sera parfait. "
Vous penserez, au premier abord, que cette belle figure ne se rapporte pas directement à une préparation pour la fête de Noël.
Cependant ne trouvez-vous pas avec moi qu'elle nous rappelle la bonté infinie de Dieu qui, pour nous faire comprendre davantage le soin qu'il prend de notre sanctification et sa compassion paternelle pour nos misères, nous a envoyé son Fils, non seulement pour le faire asseoir au bord de notre fournaise mais encore pour que lui, notre doux Jésus, puisse nous dire maintenant en surveillant son oeuvre :
" Moi aussi, j'ai eu ma fournaise où, par mes humiliations et mes souffrances, j'ai fait la plus grande partie de l'ouvrage de votre salut, car j'ai racheté vos âmes, je me suis sanctifié pour vous. "
Et à celles qui pourraient trouver bien long le temps de l'épreuve, il a charge de rappeler que, dans leur creuset sont jetées avec elles, pour être fondues et purifiées au feu de leurs sacrifices, beaucoup de pauvres âmes qui sans leur dévouement, tomberaient dans la fournaise du feu.
Prenons donc courage, car en même temps que nous souffrons pour ces âmes, il s'imprime dans les nôtres, avec une splendeur qu'elles n'atteindraient pas si elles souffraient pour elles seules, la miséricordieuse image de notre Époux.
Nous verrons toutes ces merveilles au Ciel, mais c'est rendre beaucoup de gloire à Dieu que de les croire et d'en vivre dans les obscurités de notre exil. Demandons cette grâce au " divin Fondeur d'argent " que nous irons bientôt adorer au bord de sa fournaise, c'est-à-dire dans les ineffables abaissements de sa première enfance qui a tant de charmes et qui est un si grand exemple pour nous.
Arthur- Nombre de messages : 1614
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: Mère Agnès de Jésus
24 novembre 1925.
Au terme des réjouissances qui avaient marqué, pour le Carmel, l'année de la Canonisation.
Toutes nos grandes fêtes sont passées ! Oui, mais elles sont gravées dans nos coeurs par un souvenir ineffaçable.
... Aujourd'hui, ce n'est plus le temps de l'Hosanna, des palmes, des roses et des couronnes ! Cette heure où nous sommes me rappelle une scène de l'Évangile si belle et si instructive dans sa simplicité.
Après la Résurrection de Notre-Seigneur, les Apôtres ne restèrent pas dans l'ivresse des joies pascales. Il leur fallut bientôt retourner à leurs occupations d'une vie tout ordinaire et monotone. Étant pauvres ils devaient gagner leur pain.
Un soir, saint Pierre dit aux disciples : " Je vais pêcher ", et ceux-ci répondirent : " Nous y allons avec toi. " Les voilà donc embarqués, dans le silence de la nuit, avec leurs souvenirs, en même temps que leur souci de prendre du poisson.
C'est notre histoire actuelle. Je vous ai dit : " Je retourne pêcher. " Vous m'avez répondu : " Nous y allons avec vous . " Et nous nous sommes embarquées de nouveau avec nos grands souvenirs, dans la nuit des petits sacrifices cachés de la fidélité à la règle, loin de tout bruit, pour gagner la vie des âmes, puisque c'est notre vocation et le gage de notre vie éternelle.
Mais au milieu de cette mer silencieuse, il faut que notre âme reste en fête et ne cesse pas de chanter le Cantique de l'amour et de la reconnaissance. Cela importe encore plus que de prendre beaucoup de poisson .
Le bon Dieu, vous le savez, ne regarde pas tant à nos oeuvres qu'à la disposition de notre coeur. Si nous ne cessons pas de le louer, de chanter son amour, il saura bien nous dire à l'aurore de notre jour éternel : " Jetez vite le filet à droite et vous trouverez . " Alors, nous irons vers lui dans la joie et dans l'abondance.
Arthur- Nombre de messages : 1614
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: Mère Agnès de Jésus
17 mars 1933.
Vous vous rappelez le beau paysage de neige que nous avons admiré ensemble un matin, cet hiver. Il fallait se presser, car on devinait que le vent, la pluie, le soleil et quelques pas dans les allées perdraient tout bientôt. Ainsi devons-nous tout voir ici-bas.
La jeunesse passe aussi vite que cette neige matinale. Ce qui ne passe jamais, c'est ce que le bon Dieu fait tomber dans nos coeurs -- lui qui y habite par sa grâce -- c'est ce qu'il recouvre de son regard miséricordieux, ce qu'il affermit lui-même.
Et comme, sous la neige, les mauvaises herbes, les ronces et les épines sont revêtues de charme autant que les plus belles plantes, si nous implorons cette grâce d'être humbles profondément -- nous l'obtiendrons en proportion de nos désirs -- alors tout deviendra beau dans nos âmes aux yeux du Seigneur.
27 juin 1933.
Je vous disais en deux mots, il y a quelque temps, une pensée qui m'était venue à propos de cette petite couche huileuse d'un centimètre d'épaisseur, et qui, malgré ce peu de volume, occasionnait des glissements considérables de terrain sur la colline de la Basilique.
Est-ce que cette petite couche si mince et qui, cependant, provoque de si sérieux éboulements, ne peut pas être comparée à l'humilité, cette huile du Ciel, qui est déposée par le bon Dieu dans les profondeurs d'une âme de bonne volonté et fait qu'elle se débarrasse aisément de la masse des tentations, de combats, de misères diverses qui parfois l'accablent; il y a tant de choses, d'ailleurs, à laisser tomber bien souvent.
Sans l'humilité, toute cette terre ferait bloc avec notre âme et nous serions appesanties sous son poids, au lieu de porter uniquement et allègrement le joug suave et léger du Seigneur.
Mais cette couche précieuse, je le répète, ne peut être déposée au plus profond de nos âmes que par le bon Dieu qui l'accorde à notre prière confiante. Notre-Seigneur, dans l'Évangile, nous encourage à cette foi dans la prière, au point de lui donner la puissance de déplacer une montagne.
Et nous savons que notre chère petite Sainte en a fait l'heureuse expérience, puisqu'elle a pu dire à la fin de sa vie que tout l'humain glissait sur son âme comme sur de l'huile, sans pouvoir pénétrer.
Voilà les grandes leçons que peuvent nous donner les plus petites choses. Écoutons-les, car elles nous viennent directement de l'Esprit-Saint qui habite en nous et veut nous instruire, à chaque instant, par le moindre événement, par la nature, par tout ce que nous voyons et entendons.
FIN DEO GRATIAS
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Vous vous rappelez le beau paysage de neige que nous avons admiré ensemble un matin, cet hiver. Il fallait se presser, car on devinait que le vent, la pluie, le soleil et quelques pas dans les allées perdraient tout bientôt. Ainsi devons-nous tout voir ici-bas.
La jeunesse passe aussi vite que cette neige matinale. Ce qui ne passe jamais, c'est ce que le bon Dieu fait tomber dans nos coeurs -- lui qui y habite par sa grâce -- c'est ce qu'il recouvre de son regard miséricordieux, ce qu'il affermit lui-même.
Et comme, sous la neige, les mauvaises herbes, les ronces et les épines sont revêtues de charme autant que les plus belles plantes, si nous implorons cette grâce d'être humbles profondément -- nous l'obtiendrons en proportion de nos désirs -- alors tout deviendra beau dans nos âmes aux yeux du Seigneur.
27 juin 1933.
Je vous disais en deux mots, il y a quelque temps, une pensée qui m'était venue à propos de cette petite couche huileuse d'un centimètre d'épaisseur, et qui, malgré ce peu de volume, occasionnait des glissements considérables de terrain sur la colline de la Basilique.
Est-ce que cette petite couche si mince et qui, cependant, provoque de si sérieux éboulements, ne peut pas être comparée à l'humilité, cette huile du Ciel, qui est déposée par le bon Dieu dans les profondeurs d'une âme de bonne volonté et fait qu'elle se débarrasse aisément de la masse des tentations, de combats, de misères diverses qui parfois l'accablent; il y a tant de choses, d'ailleurs, à laisser tomber bien souvent.
Sans l'humilité, toute cette terre ferait bloc avec notre âme et nous serions appesanties sous son poids, au lieu de porter uniquement et allègrement le joug suave et léger du Seigneur.
Mais cette couche précieuse, je le répète, ne peut être déposée au plus profond de nos âmes que par le bon Dieu qui l'accorde à notre prière confiante. Notre-Seigneur, dans l'Évangile, nous encourage à cette foi dans la prière, au point de lui donner la puissance de déplacer une montagne.
Et nous savons que notre chère petite Sainte en a fait l'heureuse expérience, puisqu'elle a pu dire à la fin de sa vie que tout l'humain glissait sur son âme comme sur de l'huile, sans pouvoir pénétrer.
Voilà les grandes leçons que peuvent nous donner les plus petites choses. Écoutons-les, car elles nous viennent directement de l'Esprit-Saint qui habite en nous et veut nous instruire, à chaque instant, par le moindre événement, par la nature, par tout ce que nous voyons et entendons.
FIN DEO GRATIAS
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Arthur- Nombre de messages : 1614
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: Mère Agnès de Jésus
†
MÈRE AGNÈS DE JÉSUS
MÈRE AGNÈS DE JÉSUS
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Merci Arthur pour cette vie humble et grande à la fois de Mère Agnès de Jésus...
(...) l'humilité, cette huile du Ciel...
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
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