Mariage civil et loi naturelle !
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Re: Mariage civil et loi naturelle !
Mon amour de la Vérité passe par la soumission à ma Mère la Sainte Église...
Où ai-je affirmer cela?
Que voulez-vous, que tous les véritables catholiques soient pointés du doigt comme des concubins et que leurs enfants soeint placé dans la catégorie des bâtards..
pourquoi pas puisque vous le dites, le mariage civil devient un acte infaillible du pape
Où ai-je affirmer cela?
Que voulez-vous, que tous les véritables catholiques soient pointés du doigt comme des concubins et que leurs enfants soeint placé dans la catégorie des bâtards..
gabrielle- Nombre de messages : 19801
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: Mariage civil et loi naturelle !
gabrielle a écrit:
Salut Tonino...
Tu te trompes dans ta déduction..
On doit faire le mariage civil, parce que, bien qu'il ne soit pas un sacrement, il sert cependant à garantir aux contractants et à leurs enfants les effets civils de la société conjugale; et c'est pour cela que, en règle générale, l'autorité ecclésiastique ne permet le mariage religieux que lorsqu'ont été accomplies ls formalités prescrites par l'autorité civile Catéchisme de Saint Pie X
Salut Gaby,
Oui on doit le faire pour ne pas pénaliser les contractants et les enfants mais ce n'est une obligation que pour la loi civil.
C'est l'état laïque qui impose de ce marier a la mairie avant de passer devant le prêtre.
C'est pour ne pas ce mettre hors la loi que Saint Pie X nous incite a accepter le mariage civil.
Mais si demain je me marie dans un pays ou le mariage civil n'est pas imposé alors en aucun cas je n'ai d'obligation de passer a la mairie bien au contraire.
Même chez les conciliaires nombre d'entre eux sont opposé par principe au mariage a la mairie.
Dernière édition par Tonino le Dim 27 Juin 2010, 3:29 pm, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Mariage civil et loi naturelle !
L'union (et non pas le mariage!) civil n'est rien d'autre qu'une obligation administrative auquel les papes nous ont autorisé a nous soumettre pour le bien de nos familles!
Invité- Invité
Re: Mariage civil et loi naturelle !
Mais si demain je me marie dans un pays ou le mariage civil n'est pas imposé alors en aucun cas je n'ai d'obligation de passer a la mairie bien au contraire.
Cela va de soi...
gabrielle- Nombre de messages : 19801
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: Mariage civil et loi naturelle !
Tonino a écrit:L'union (et non pas le mariage!) civil n'est rien d'autre qu'une obligation administrative auquel les papes nous ont autorisé a nous soumettre pour le bien de nos familles!
En plein dans le mille !
Diane + R.I.P- Nombre de messages : 5488
Date d'inscription : 28/01/2009
Re: Mariage civil et loi naturelle !
Si, si, c'est la norme, hormis des exceptions, qui, en tant que telles, se règlent au cas par cas.
C'est quand même assez pénible de lire sans arrêt l'un ou l'autre chipoter avec le catéchisme qui constitue la base même que tout catholique doit connaitre et croire.
gérard:
Les états maçons ont de beaux jours devant eux avec des catholiques qui se révoltent contre les papes catholiques et leur enseignement. Le châtiment ne peut que se prolonger.
pour répondre, je vous dirais que oui, la disposition de l'union civile est une disposition faite pour pallier au cas des états antichrétiens. Car c'est cela l'Eglise Catholique, de toujours tout prévoir afin que dans tout les points du globe, chaque situation ne soit pas sans solution.
L'union civile n'est pas un dogme c'est une disposition "pratique" qui évite un mal (scandale publique de concubinage apparent qui ne sied pas à des catholiques) sans tomber dans un autre mal (en ne considérant justement pas cette union pour ce qu'elle est mais d'une façon qui ne nuise pas au fidèle).
Si l'union civile avait exigé, dans son déroulement, que les mariés récitent les litanies du malin ou renoncent à la foi catholique, ou simplement que cette union exige un acte contraire à la foi, les saints papes n'auraient jamais demandé de suivre cette disposition. Et si demain en France la "cérémonie" civile change et inclut une nouveauté contraire à la Foi, il est évident qu'il ne faudra pas se plier à cette nouveauté.
Mais en l'état la nuisance de cette union c'est d'être effectuée seule ce qui ne suffit pas à marier les fidèles: faire des ménages qui ne seraient pas unis devant Dieu. En plus de singer le mariage catholique.
C'est quand même assez pénible de lire sans arrêt l'un ou l'autre chipoter avec le catéchisme qui constitue la base même que tout catholique doit connaitre et croire.
gérard:
je me marre bien en pensant que cette concession du mariage civil cessera quand cesseront les Etats maçons.
Les états maçons ont de beaux jours devant eux avec des catholiques qui se révoltent contre les papes catholiques et leur enseignement. Le châtiment ne peut que se prolonger.
pour répondre, je vous dirais que oui, la disposition de l'union civile est une disposition faite pour pallier au cas des états antichrétiens. Car c'est cela l'Eglise Catholique, de toujours tout prévoir afin que dans tout les points du globe, chaque situation ne soit pas sans solution.
L'union civile n'est pas un dogme c'est une disposition "pratique" qui évite un mal (scandale publique de concubinage apparent qui ne sied pas à des catholiques) sans tomber dans un autre mal (en ne considérant justement pas cette union pour ce qu'elle est mais d'une façon qui ne nuise pas au fidèle).
Si l'union civile avait exigé, dans son déroulement, que les mariés récitent les litanies du malin ou renoncent à la foi catholique, ou simplement que cette union exige un acte contraire à la foi, les saints papes n'auraient jamais demandé de suivre cette disposition. Et si demain en France la "cérémonie" civile change et inclut une nouveauté contraire à la Foi, il est évident qu'il ne faudra pas se plier à cette nouveauté.
Mais en l'état la nuisance de cette union c'est d'être effectuée seule ce qui ne suffit pas à marier les fidèles: faire des ménages qui ne seraient pas unis devant Dieu. En plus de singer le mariage catholique.
P-M Duez- Invité
Re: Mariage civil et loi naturelle !
P-M Duez a écrit:Si l'union civile avait exigé, dans son déroulement, que les mariés récitent les litanies du malin ou renoncent à la foi catholique, ou simplement que cette union exige un acte contraire à la foi, les saints papes n'auraient jamais demandé de suivre cette disposition. Et si demain en France la "cérémonie" civile change et inclut une nouveauté contraire à la Foi, il est évident qu'il ne faudra pas se plier à cette nouveauté.
Si l'État vient à reconnaître une valeur identique à son mariage civil pour des personnes de même sexes, sera-t-il alors illicite ou pécamineux de s'y conformer ?
Simplicius- Nombre de messages : 342
Localisation : Villefranche de Rouergue
Date d'inscription : 03/05/2010
Re: Mariage civil et loi naturelle !
Simplicius a écrit:
Si l'État vient à reconnaître une valeur identique à son mariage civil pour des personnes de même sexes, sera-t-il alors illicite ou pécamineux de s'y conformer ?
Pas du tout !
Ça resterait une simple formalité!
Diane + R.I.P- Nombre de messages : 5488
Date d'inscription : 28/01/2009
Re: Mariage civil et loi naturelle !
Simplicius a écrit:P-M Duez a écrit:Si l'union civile avait exigé, dans son déroulement, que les mariés récitent les litanies du malin ou renoncent à la foi catholique, ou simplement que cette union exige un acte contraire à la foi, les saints papes n'auraient jamais demandé de suivre cette disposition. Et si demain en France la "cérémonie" civile change et inclut une nouveauté contraire à la Foi, il est évident qu'il ne faudra pas se plier à cette nouveauté.
Si l'État vient à reconnaître une valeur identique à son mariage civil pour des personnes de même sexes, sera-t-il alors illicite ou pécamineux de s'y conformer ?
En sois, cela ne changerait rien.
Je ne vois pas en quoi cela serait peccamineux.
Le geste des cathos, ne cautionnent en rien la reconnaissance du gouvernement.
gabrielle- Nombre de messages : 19801
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: Mariage civil et loi naturelle !
Tonino a écrit:L'union (et non pas le mariage!) civil n'est rien d'autre qu'une obligation administrative auquel les papes nous ont autorisé a nous soumettre pour le bien de nos familles!
Diane a écrit:Tonino a écrit: L'union (et non pas le mariage!) civil n'est rien d'autre qu'une obligation administrative auquel les papes nous ont autorisé a nous soumettre pour le bien de nos familles!
En plein dans le mille !
Je me fais le perroquet de Tonino et de Diane et de tous ceux qui répèteront cette phrase:
L'union (et non pas le mariage!) civile n'est rien d'autre qu'une obligation administrative à laquelle les papes nous ont
autorisés à nous soumettre pour le bien de nos familles !
.
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: Mariage civil et loi naturelle !
Pour que le gestes soit illicite, il faudrait que le gouvernement exige de nous que nous reconnaissions ce désordre moral...
gabrielle- Nombre de messages : 19801
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: Mariage civil et loi naturelle !
Parce que le mariage de deux personnes de même sexe est contre nature, et que le mariage civile est valide entre infidèles. Il deviendrait donc intrinsèquement pervers.P-M Duez a écrit:Simplicius:
Où serait le péché ?
Simplicius- Nombre de messages : 342
Localisation : Villefranche de Rouergue
Date d'inscription : 03/05/2010
Re: Mariage civil et loi naturelle !
Simplicius a écrit:
Parce que le mariage de deux personnes de même sexe est contre nature, et que le mariage civile est valide entre infidèles. Il deviendrait donc intrinsèquement pervers.
Pour le chrétien, ça ne devient pas pervers puisqu’après les formalités civiles il se marie religieusement!
Dernière édition par Diane le Dim 27 Juin 2010, 5:28 pm, édité 1 fois
Diane + R.I.P- Nombre de messages : 5488
Date d'inscription : 28/01/2009
Re: Mariage civil et loi naturelle !
Simplicius a écrit:Parce que le mariage de deux personnes de même sexe est contre nature, et que le mariage civile est valide entre infidèles. Il deviendrait donc intrinsèquement pervers.P-M Duez a écrit:Simplicius:
Où serait le péché ?
Le mariage civil est valide pour les infidèles OK..
S'il y a conversion des infidèles, la Sainte Église les tiens pour époux. OK
Est-ce que le mariage civil serait intrinsèquement pervers, ou détourné en certaine occasions vers une fin perverse...
Si je prends ma hache, et que je découpe en pièce mon voisin, est-ce que ma hache devient perverse? Et si un ami se sert de cette hache pour couper du bois...commet-il une faute?
gabrielle- Nombre de messages : 19801
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: Mariage civil et loi naturelle !
gabrielle a écrit:
Le mariage civil est valide pour les infidèles OK..
S'il y a conversion des infidèles, la Sainte Église les tiens pour époux. OK
Est-ce que le mariage civil serait intrinsèquement pervers, ou détourné en certaine occasions vers une fin perverse...
Si je prends ma hache, et que je découpe en pièce mon voisin, est-ce que ma hache devient perverse? Et si un ami se sert de cette hache pour couper du bois...commet-il une faute?
Vous avez bien raison !
Prendre un couteau et tuer son voisin est un meurtre, mais si je me sers de ce même couteau pour couper mon steak, c’est bien anodin!
Diane + R.I.P- Nombre de messages : 5488
Date d'inscription : 28/01/2009
Re: Mariage civil et loi naturelle !
SUPPLÉMENT À LA SOMME THÉOLOGIQUE
QUESTION 42: LE SACREMENT DE MARIAGE
ARTICLE 2: N’aurait-on pas dû instituer ce sacrement avant le péché?
Objections:
1. L’institution du mariage ne devait pas précéder le péché. Pourquoi instituer ce qui est de droit naturel? Or le mariage est de droit naturel. Son institution n’avait donc pas de raison d’être.
2. Les sacrements sont comme des remèdes destinés à la guérison du péché. Mais on ne donne des remèdes qu’aux malades. L’institution du mariage devait donc suivre le péché
3. Une même institution n’a besoin d’être établie qu’une seule fois. Mais le mariage a été institué après le péché, comme le rapporte le texte du Maître. Il ne le fut donc pas avant le péché.
4. C’est Dieu qui a institué les sacrements. Or, les paroles qui concernent le mariage et qui furent prononcées avant le péché, ne furent pas dites par Dieu, mais par Adam. Quant aux mots proférés par Dieu lui-même "Croissez et multipliez-vous", ils furent aussi adressés aux animaux pour lesquels, en vérité, il n’y a pas de mariage.
5. Le mariage est un des sacrements de la loi nouvelle. Or, ces sacrements furent institués par le Christ. Le mariage ne fut donc pas institué avant le péché.
Cependant:
On lit ceci dans S. Matthieu: "N’avez-vous pas lu que le Créateur, au commencement, les fit homme et femme?"
En outre, le mariage est ordonné à la procréation des enfants. Mais, avant le péché, n’était-il pas nécessaire que l’homme ait des enfants? Le mariage devait donc être institué avant le péché.
Conclusion:
Si l’instinct naturel pousse l’homme à se marier, c’est en vue d’un bien. Mais ce bien a varié selon les diverses situations de l’homme. Par suite, aux différentes modalités de ce bien, ont pourvu les nombreuses institutions qui eurent lieu dans l’histoire. Ainsi le mariage, sous sa forme de moyen destiné à la procréation des enfants, fut institué avant le péché, car cette procréation était nécessaire, alors même que le péché n’existait pas.
Sous sa forme de remède contre la blessure du péché, le mariage a été institué après la faute, à l’époque où la loi naturelle existait seule. La loi de Moïse ensuite a établi les conditions que doivent remplir les sujets du mariage. Enfin, sous sa forme de symbole représentatif de l’union du Christ et de son Eglise, le mariage a été institué au temps de la loi nouvelle et devint ainsi un sacrement de la nouvelle alliance.
Quant aux autres utilités du mariage, telles que l’amitié et les services mutuels entre époux, tout cela relève de l’institution des lois civiles.
Mais puisque le sacrement est, de sa nature, un signe et un remède, le mariage est un sacrement en raison des institutions intermédiaires dont il a été l’objet. Du fait de sa première institution il était seulement établi comme une fonction naturelle, en vertu de la dernière il joue le rôle d’office social.
Solutions:
1. Ce qui est de droit naturel a besoin d’être promulgué quant aux détails de son application. Celle-ci peut varier selon les diverses situations humaines: ainsi le droit naturel exige que les malfaiteurs soient punis, mais l’application de telle peine à telle faute relève du droit positif.
2. Le mariage n’a pas seulement été institué comme un remède au péché, mais surtout comme une fonction de la nature. Il a donc été institué avant le péché, mais il ne servait pas de préservatif contre ce dernier.
3. Puisqu’il est nécessaire de réglementer le mariage de diverses manières, aucun inconvénient ne s’oppose à ce qu’il ait été l’objet de diverses institutions: chacune de celles-ci a pour objet un aspect différent du mariage.
4. Dieu institua le mariage avant le péché en formant le corps de la femme avec une côte d’Adam: il destinait ainsi la femme à servir d’aide au premier homme. Il dit aussi à tous deux: "Croissez et multipliez-vous". En vérité, il adressa cette même parole aux animaux mais ces derniers n’étaient point faits pour obéir à ce commandement de la même façon que les hommes. C’est aussi sous l’inspiration divine qu’Adam prononça les mots cités: il comprenait que le mariage venait de Dieu.
QUESTION 42: LE SACREMENT DE MARIAGE
ARTICLE 2: N’aurait-on pas dû instituer ce sacrement avant le péché?
Objections:
1. L’institution du mariage ne devait pas précéder le péché. Pourquoi instituer ce qui est de droit naturel? Or le mariage est de droit naturel. Son institution n’avait donc pas de raison d’être.
2. Les sacrements sont comme des remèdes destinés à la guérison du péché. Mais on ne donne des remèdes qu’aux malades. L’institution du mariage devait donc suivre le péché
3. Une même institution n’a besoin d’être établie qu’une seule fois. Mais le mariage a été institué après le péché, comme le rapporte le texte du Maître. Il ne le fut donc pas avant le péché.
4. C’est Dieu qui a institué les sacrements. Or, les paroles qui concernent le mariage et qui furent prononcées avant le péché, ne furent pas dites par Dieu, mais par Adam. Quant aux mots proférés par Dieu lui-même "Croissez et multipliez-vous", ils furent aussi adressés aux animaux pour lesquels, en vérité, il n’y a pas de mariage.
5. Le mariage est un des sacrements de la loi nouvelle. Or, ces sacrements furent institués par le Christ. Le mariage ne fut donc pas institué avant le péché.
Cependant:
On lit ceci dans S. Matthieu: "N’avez-vous pas lu que le Créateur, au commencement, les fit homme et femme?"
En outre, le mariage est ordonné à la procréation des enfants. Mais, avant le péché, n’était-il pas nécessaire que l’homme ait des enfants? Le mariage devait donc être institué avant le péché.
Conclusion:
Si l’instinct naturel pousse l’homme à se marier, c’est en vue d’un bien. Mais ce bien a varié selon les diverses situations de l’homme. Par suite, aux différentes modalités de ce bien, ont pourvu les nombreuses institutions qui eurent lieu dans l’histoire. Ainsi le mariage, sous sa forme de moyen destiné à la procréation des enfants, fut institué avant le péché, car cette procréation était nécessaire, alors même que le péché n’existait pas.
Sous sa forme de remède contre la blessure du péché, le mariage a été institué après la faute, à l’époque où la loi naturelle existait seule. La loi de Moïse ensuite a établi les conditions que doivent remplir les sujets du mariage. Enfin, sous sa forme de symbole représentatif de l’union du Christ et de son Eglise, le mariage a été institué au temps de la loi nouvelle et devint ainsi un sacrement de la nouvelle alliance.
Quant aux autres utilités du mariage, telles que l’amitié et les services mutuels entre époux, tout cela relève de l’institution des lois civiles.
Mais puisque le sacrement est, de sa nature, un signe et un remède, le mariage est un sacrement en raison des institutions intermédiaires dont il a été l’objet. Du fait de sa première institution il était seulement établi comme une fonction naturelle, en vertu de la dernière il joue le rôle d’office social.
Solutions:
1. Ce qui est de droit naturel a besoin d’être promulgué quant aux détails de son application. Celle-ci peut varier selon les diverses situations humaines: ainsi le droit naturel exige que les malfaiteurs soient punis, mais l’application de telle peine à telle faute relève du droit positif.
2. Le mariage n’a pas seulement été institué comme un remède au péché, mais surtout comme une fonction de la nature. Il a donc été institué avant le péché, mais il ne servait pas de préservatif contre ce dernier.
3. Puisqu’il est nécessaire de réglementer le mariage de diverses manières, aucun inconvénient ne s’oppose à ce qu’il ait été l’objet de diverses institutions: chacune de celles-ci a pour objet un aspect différent du mariage.
4. Dieu institua le mariage avant le péché en formant le corps de la femme avec une côte d’Adam: il destinait ainsi la femme à servir d’aide au premier homme. Il dit aussi à tous deux: "Croissez et multipliez-vous". En vérité, il adressa cette même parole aux animaux mais ces derniers n’étaient point faits pour obéir à ce commandement de la même façon que les hommes. C’est aussi sous l’inspiration divine qu’Adam prononça les mots cités: il comprenait que le mariage venait de Dieu.
Dernière édition par Fiorenzo le Dim 27 Juin 2010, 5:56 pm, édité 2 fois
Fiorenzo- Nombre de messages : 223
Date d'inscription : 28/08/2009
Re: Mariage civil et loi naturelle !
.
Très bon l'exemple du couteau de cuisine. C'est neutre comme objet: ni bon, ni mauvais.
Tout dépend de l'utilisation qu'on en fait... Ici, je ne parle pas de donner un couteau de cuisine
à un enfant de deux ans: çà, c'est un autre problème.
Très bon l'exemple du couteau de cuisine. C'est neutre comme objet: ni bon, ni mauvais.
Tout dépend de l'utilisation qu'on en fait... Ici, je ne parle pas de donner un couteau de cuisine
à un enfant de deux ans: çà, c'est un autre problème.
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: Mariage civil et loi naturelle !
Dz 405 : Innocent III, Lettre " Quanto te magis " à l'évêque Hugues de Ferrare, mai 1199.
Le lien du mariage et le privilège Paulin
Ta fraternité Nous a fait savoir par sa lettre que l'un des conjoints passant à l'hérésie, celui qui est abandonné souhaite s'engager dans un deuxième mariage et procréer des enfants ; et tu as pensé devoir Nous demander par ta lettre si cela peut se faire à bon droit.
Pour répondre à ta question, et sur le conseil commun de nos frères, nous distinguons entre deux cas, même si l'un de nos prédécesseurs (Célestin III) semble avoir pensé autrement : celui de deux infidèles dont l'un se convertit à la foi catholique, et celui de deux fidèles dont l'un tombe dans l'hérésie ou chute dans l'erreur des infidèles.
En effet si l'un des conjoints non croyants se convertit à la foi catholique tandis que l'autre ne veut d'aucune manière cohabiter avec lui, du moins pas sans blasphémer le nom de Dieu ou pour l'inciter au péché mortel, celui qui est abandonné s'engagera dans un second mariage s'il le veut ; et c'est en fonction de ce cas que nous comprenons ce que dit l'Apôtre : " Si le non-croyant veut se séparer, qu'il se sépare : le frère en effet ou la soeur ne sont soumis à aucune obligation dans ce cas " 1Co 7,15 ; et de même le canon qui dit: " L'injure faite au créateur brise le lien du mariage de celui qui est abandonné ".
Le lien du mariage et le privilège Paulin
Ta fraternité Nous a fait savoir par sa lettre que l'un des conjoints passant à l'hérésie, celui qui est abandonné souhaite s'engager dans un deuxième mariage et procréer des enfants ; et tu as pensé devoir Nous demander par ta lettre si cela peut se faire à bon droit.
Pour répondre à ta question, et sur le conseil commun de nos frères, nous distinguons entre deux cas, même si l'un de nos prédécesseurs (Célestin III) semble avoir pensé autrement : celui de deux infidèles dont l'un se convertit à la foi catholique, et celui de deux fidèles dont l'un tombe dans l'hérésie ou chute dans l'erreur des infidèles.
En effet si l'un des conjoints non croyants se convertit à la foi catholique tandis que l'autre ne veut d'aucune manière cohabiter avec lui, du moins pas sans blasphémer le nom de Dieu ou pour l'inciter au péché mortel, celui qui est abandonné s'engagera dans un second mariage s'il le veut ; et c'est en fonction de ce cas que nous comprenons ce que dit l'Apôtre : " Si le non-croyant veut se séparer, qu'il se sépare : le frère en effet ou la soeur ne sont soumis à aucune obligation dans ce cas " 1Co 7,15 ; et de même le canon qui dit: " L'injure faite au créateur brise le lien du mariage de celui qui est abandonné ".
Fiorenzo- Nombre de messages : 223
Date d'inscription : 28/08/2009
Re: Mariage civil et loi naturelle !
Dz 406:
Mais si l'un des conjoints croyants tombe dans l'hérésie ou passe à l'erreur du paganisme, nous ne pensons pas que dans ce cas celui qui est abandonné peut s'engager dans de secondes noces aussi longtemps que l'autre vit, même si manifestement dans ce cas une injure plus grande est faite au créateur.
Car même s'il existe incontestablement un vrai mariage entre deux non- croyants, il n'est cependant pas scellé (ratum); mais entre croyants il est incontestablement vrai et scellé : car le sacrement de la foi (baptême) une fois conféré n'est jamais perdu, et il scelle le sacrement du mariage en sorte qu'il perdure dans les conjoints aussi longtemps que demeure le premier.
Mais si l'un des conjoints croyants tombe dans l'hérésie ou passe à l'erreur du paganisme, nous ne pensons pas que dans ce cas celui qui est abandonné peut s'engager dans de secondes noces aussi longtemps que l'autre vit, même si manifestement dans ce cas une injure plus grande est faite au créateur.
Car même s'il existe incontestablement un vrai mariage entre deux non- croyants, il n'est cependant pas scellé (ratum); mais entre croyants il est incontestablement vrai et scellé : car le sacrement de la foi (baptême) une fois conféré n'est jamais perdu, et il scelle le sacrement du mariage en sorte qu'il perdure dans les conjoints aussi longtemps que demeure le premier.
Dernière édition par Fiorenzo le Dim 27 Juin 2010, 5:58 pm, édité 1 fois
Fiorenzo- Nombre de messages : 223
Date d'inscription : 28/08/2009
Re: Mariage civil et loi naturelle !
Dz 407:
Si des païens qui épousent des femmes apparentées à eux au deuxième, troisième, ou à un autre degré, en étant apparentées ainsi, doivent demeurer ensemble après leur conversion, ou s'ils doivent être séparés : telle est la question au sujet de laquelle tu demandes à être informé par un écrit apostolique.
A ce sujet Nous donnons à ta fraternité la réponse suivante : étant donné que le sacrement du mariage existe pour les fidèles et les non- croyants, comme le montre l'Apôtre lorsqu'il dit : " Si un frère a une femme non croyante et qu'elle consent à vivre avec lui, qu'il ne la répudie pas " 1Co 7,12 ; et puisque dans les degrés de parenté précités le mariage a été contracté de façon licite par des non-croyants qui ne sont pas tenus par les déterminations canoniques (que nous importe, selon le même Apôtre, " de juger ceux qui sont au- dehors ? " 1 Co 5,12
: pour cette raison, et pour favoriser surtout la religion et la foi chrétiennes que les hommes pourraient facilement être dissuadés d'embrasser par les femmes, si celles-ci craignaient d'être répudiées, des fidèles engagés dans les liens du mariage de cette façon pourront demeurer licitement et librement unis, puisque le sacrement du baptême ne dissout pas les mariages mais enlève les péchés.
Si des païens qui épousent des femmes apparentées à eux au deuxième, troisième, ou à un autre degré, en étant apparentées ainsi, doivent demeurer ensemble après leur conversion, ou s'ils doivent être séparés : telle est la question au sujet de laquelle tu demandes à être informé par un écrit apostolique.
A ce sujet Nous donnons à ta fraternité la réponse suivante : étant donné que le sacrement du mariage existe pour les fidèles et les non- croyants, comme le montre l'Apôtre lorsqu'il dit : " Si un frère a une femme non croyante et qu'elle consent à vivre avec lui, qu'il ne la répudie pas " 1Co 7,12 ; et puisque dans les degrés de parenté précités le mariage a été contracté de façon licite par des non-croyants qui ne sont pas tenus par les déterminations canoniques (que nous importe, selon le même Apôtre, " de juger ceux qui sont au- dehors ? " 1 Co 5,12
: pour cette raison, et pour favoriser surtout la religion et la foi chrétiennes que les hommes pourraient facilement être dissuadés d'embrasser par les femmes, si celles-ci craignaient d'être répudiées, des fidèles engagés dans les liens du mariage de cette façon pourront demeurer licitement et librement unis, puisque le sacrement du baptême ne dissout pas les mariages mais enlève les péchés.
Dernière édition par Fiorenzo le Dim 27 Juin 2010, 6:02 pm, édité 1 fois
Fiorenzo- Nombre de messages : 223
Date d'inscription : 28/08/2009
Re: Mariage civil et loi naturelle !
Dz 408:
Mais parce que des païens répartissent l'affection conjugale entre plusieurs femmes en même temps, ce n'est pas sans raison qu'on se demande si, après la conversion, ils peuvent les garder toutes, ou laquelle d'entre elles.
Mais cela semble être contraire et hostile à la foi chrétienne, puisque dès le commencement une seule côte a été changée en une seule femme, et que l'Ecriture divine atteste que " pour cette raison l'homme quittera son père et sa mère et s'attachera à sa femme, et ils seront une seule chair " Ep 5,3 Gn 2,24 Mt 19,5 ; elle ne dit pas " trois ou plusieurs " mais " deux " ; et elle ne dit pas non plus : " il s'attachera à des femmes ", mais " à la femme ".
Et il n'a jamais été permis à quiconque d'avoir en même temps plusieurs femmes si cela ne lui a pas été concédé par une révélation divine, considérée parfois comme une coutume, parfois même comme un droit, et par laquelle de même que Jacob a été disculpé de sa tromperie, les Israélites du vol et Samson du meurtre, de même aussi les patriarches et d'autres hommes justes qui, comme on peut le lire, avaient plusieurs femmes, sont disculpés de l'adultère.
Mais cette conception est également manifestée comme pleinement véridique par le témoignage de la Vérité qui atteste dans l'Evangile : " Si quelqu'un répudie sa femme, sauf en cas de fornication, et en épouse une autre, il est adultère " Mt 19,9; cf. Mc 10,11). Si donc, lorsque la femme a été répudiée, le droit empêche d'en épouser une autre, à plus forte raison si elle a été gardée ; par quoi il apparaît clairement que pour les deux sexes - car ils ne sont pas considérés différemment - la pluralité en matière de mariage doit être réprouvée.
Mais si quelqu'un a répudié sa femme légitime selon son rite, puisque la Vérité a réprouvé une telle répudiation dans l'Evangile, il ne pourra jamais licitement en avoir une autre du vivant de celle-ci, même s'il se convertit à la foi en Christ, à moins que celle-ci, après la conversion, refuse de cohabiter avec lui, ou si elle y consent, mais non sans blasphémer le créateur ou l'inciter au péché mortel ; dans ce cas celle qui demanderait le rétablissement dans ses droits, et même s'il était établi qu'il y a eu spoliation injuste, se verrait refuser ce rétablissement : car selon l'Apôtre le frère ou la soeur ne sont soumis à aucune obligation dans ce cas 1Co 7,15.
Mais si quelqu'un est converti à la foi et que celle-ci le suit en s'étant convertie elle aussi, avant qu'il ait pris une épouse légitime pour les raisons susdites, il doit être contraint à la reprendre. Il est vrai que selon la vérité de l'Evangile celui qui épouse une femme répudiée commet l'adultère Mt 19,9, mais celui qui a répudié ne peut pas reprocher la fornication à celle qui a été répudiée parce que, après la répudiation, elle en a épousé un autre, à moins qu'elle ait forniqué ailleurs.
Mais parce que des païens répartissent l'affection conjugale entre plusieurs femmes en même temps, ce n'est pas sans raison qu'on se demande si, après la conversion, ils peuvent les garder toutes, ou laquelle d'entre elles.
Mais cela semble être contraire et hostile à la foi chrétienne, puisque dès le commencement une seule côte a été changée en une seule femme, et que l'Ecriture divine atteste que " pour cette raison l'homme quittera son père et sa mère et s'attachera à sa femme, et ils seront une seule chair " Ep 5,3 Gn 2,24 Mt 19,5 ; elle ne dit pas " trois ou plusieurs " mais " deux " ; et elle ne dit pas non plus : " il s'attachera à des femmes ", mais " à la femme ".
Et il n'a jamais été permis à quiconque d'avoir en même temps plusieurs femmes si cela ne lui a pas été concédé par une révélation divine, considérée parfois comme une coutume, parfois même comme un droit, et par laquelle de même que Jacob a été disculpé de sa tromperie, les Israélites du vol et Samson du meurtre, de même aussi les patriarches et d'autres hommes justes qui, comme on peut le lire, avaient plusieurs femmes, sont disculpés de l'adultère.
Mais cette conception est également manifestée comme pleinement véridique par le témoignage de la Vérité qui atteste dans l'Evangile : " Si quelqu'un répudie sa femme, sauf en cas de fornication, et en épouse une autre, il est adultère " Mt 19,9; cf. Mc 10,11). Si donc, lorsque la femme a été répudiée, le droit empêche d'en épouser une autre, à plus forte raison si elle a été gardée ; par quoi il apparaît clairement que pour les deux sexes - car ils ne sont pas considérés différemment - la pluralité en matière de mariage doit être réprouvée.
Mais si quelqu'un a répudié sa femme légitime selon son rite, puisque la Vérité a réprouvé une telle répudiation dans l'Evangile, il ne pourra jamais licitement en avoir une autre du vivant de celle-ci, même s'il se convertit à la foi en Christ, à moins que celle-ci, après la conversion, refuse de cohabiter avec lui, ou si elle y consent, mais non sans blasphémer le créateur ou l'inciter au péché mortel ; dans ce cas celle qui demanderait le rétablissement dans ses droits, et même s'il était établi qu'il y a eu spoliation injuste, se verrait refuser ce rétablissement : car selon l'Apôtre le frère ou la soeur ne sont soumis à aucune obligation dans ce cas 1Co 7,15.
Mais si quelqu'un est converti à la foi et que celle-ci le suit en s'étant convertie elle aussi, avant qu'il ait pris une épouse légitime pour les raisons susdites, il doit être contraint à la reprendre. Il est vrai que selon la vérité de l'Evangile celui qui épouse une femme répudiée commet l'adultère Mt 19,9, mais celui qui a répudié ne peut pas reprocher la fornication à celle qui a été répudiée parce que, après la répudiation, elle en a épousé un autre, à moins qu'elle ait forniqué ailleurs.
Dernière édition par Fiorenzo le Dim 27 Juin 2010, 6:08 pm, édité 1 fois
Fiorenzo- Nombre de messages : 223
Date d'inscription : 28/08/2009
Re: Mariage civil et loi naturelle !
Il existe des lois, du moins en France, qui condamne les discriminations homophobes. Il ne fait pas de doute que l'État sanctionnerait ceux qui ne reconnaîtraient pas comme lui la validité du mariage entre personnes du même sexes.gabrielle a écrit:Pour que le gestes soit illicite, il faudrait que le gouvernement exige de nous que nous reconnaissions ce désordre moral...
Simplicius- Nombre de messages : 342
Localisation : Villefranche de Rouergue
Date d'inscription : 03/05/2010
Re: Mariage civil et loi naturelle !
SUPPLÉMENT À LA SOMME THÉOLOGIQUE
QUESTION 42: LE SACREMENT DE MARIAGE
ARTICLE 1: Le mariage est-il un sacrement?
Objections:
1. Le mariage ne semble pas être un sacrement, car tout sacrement de la loi nouvelle exige la présence d’une forme essentielle. Or la bénédiction liturgique donnée par le prêtre n’est pas essentielle au mariage. Ce dernier n’est donc pas un sacrement.
2. D’autre part, selon Hugues de S. Victor, un sacrement exige une réalité matérielle. Mais le mariage n’a pour matière rien de semblable. Ce n’est donc pas un sacrement.
3. Les sacrements tirent leur efficacité de la Passion du Christ. Mais, dans le mariage, l’homme ne se conforme nullement à la Passion douloureuse du Christ, car il y trouve du plaisir. Le mariage n’est donc pas un sacrement.
4. Tout sacrement de la loi nouvelle produit ce qu’il signifie. Or, le mariage ne produit pas l’union du Christ et de son Eglise et pourtant il en est le signe. Il n’est donc pas un sacrement.
5. Les autres sacrements contiennent un élément auquel on a donné le nom de réalité et signe à la fois. Or, on ne trouve rien d’équivalent dans le mariage, puisqu’il n’imprime aucun caractère sinon il ne serait pas réitéré. Il n’est donc pas un sacrement.
Cependant:
S. Paul déclare: "Ce sacrement est grand". Le mariage est donc un sacrement.
D’autre part, tout sacrement est le signe d’une chose sacrée. Mais le mariage est un signe de ce genre. Il est donc un sacrement.
Conclusion:
Les sacrements sont des remèdes destinés à sanctifier l’homme et à le guérir du péché, et ces remèdes sont symbolisés par des signes sensibles. Or, le mariage remplit ces conditions. On doit donc le ranger parmi les sacrements.
Solutions:
1. La forme du mariage consiste dans les paroles prononcées par les époux pour exprimer leur consentement et non pas dans la bénédiction du prêtre: celle-ci est un sacramental.
2. Le sacrement de mariage exige la coopération de celui qui le reçoit, comme le sacrement de pénitence. D’ailleurs la pénitence n’a pour matière que les actes extérieurs du pénitent, car ces actes tiennent lieu de réalité matérielle. De même en est-il pour la matière du mariage.
3. Dans le mariage, en effet, l’homme ne se conforme pas à la Passion du Christ en souffrant comme lui, mais il s’y conforme par l’amour, car c’est, par amour que le Christ a souffert pour s’unir à l’Eglise, son épouse.
4. L’union du Christ et de l’Eglise n’est pas la réalité contenue dont le sacrement serait la cause, mais la réalité que le sacrement signifie sans la contenir et la produire aucun des sacrements, d’ailleurs, n’a cette union pour effet. Il y a cependant une autre chose que contient, signifie et produit ce sacrement, comme on va le dire. Le Maître des Sentences parlait de la seule réalité qui n’est pas l’effet du sacrement, parce qu’il pensait, comme d’autres, que le mariage n’était pas cause d’une réalité que celui-ci puisse contenir.
5. Le sacrement de mariage renferme, lui aussi, ces trois éléments. Les signes sensibles seulement, ce sont les actes extérieurs; ce qui devient réalité. Réalité et signe à la fois, est le lien contracté par l’homme et la femme du fait de ces actes extérieurs. Puis la dernière réalité contenue et produite est l’effet de ce sacrement. Enfin, la réalité non contenue ou non produite est celle que désigne le Maître des Sentences.
QUESTION 42: LE SACREMENT DE MARIAGE
ARTICLE 1: Le mariage est-il un sacrement?
Objections:
1. Le mariage ne semble pas être un sacrement, car tout sacrement de la loi nouvelle exige la présence d’une forme essentielle. Or la bénédiction liturgique donnée par le prêtre n’est pas essentielle au mariage. Ce dernier n’est donc pas un sacrement.
2. D’autre part, selon Hugues de S. Victor, un sacrement exige une réalité matérielle. Mais le mariage n’a pour matière rien de semblable. Ce n’est donc pas un sacrement.
3. Les sacrements tirent leur efficacité de la Passion du Christ. Mais, dans le mariage, l’homme ne se conforme nullement à la Passion douloureuse du Christ, car il y trouve du plaisir. Le mariage n’est donc pas un sacrement.
4. Tout sacrement de la loi nouvelle produit ce qu’il signifie. Or, le mariage ne produit pas l’union du Christ et de son Eglise et pourtant il en est le signe. Il n’est donc pas un sacrement.
5. Les autres sacrements contiennent un élément auquel on a donné le nom de réalité et signe à la fois. Or, on ne trouve rien d’équivalent dans le mariage, puisqu’il n’imprime aucun caractère sinon il ne serait pas réitéré. Il n’est donc pas un sacrement.
Cependant:
S. Paul déclare: "Ce sacrement est grand". Le mariage est donc un sacrement.
D’autre part, tout sacrement est le signe d’une chose sacrée. Mais le mariage est un signe de ce genre. Il est donc un sacrement.
Conclusion:
Les sacrements sont des remèdes destinés à sanctifier l’homme et à le guérir du péché, et ces remèdes sont symbolisés par des signes sensibles. Or, le mariage remplit ces conditions. On doit donc le ranger parmi les sacrements.
Solutions:
1. La forme du mariage consiste dans les paroles prononcées par les époux pour exprimer leur consentement et non pas dans la bénédiction du prêtre: celle-ci est un sacramental.
2. Le sacrement de mariage exige la coopération de celui qui le reçoit, comme le sacrement de pénitence. D’ailleurs la pénitence n’a pour matière que les actes extérieurs du pénitent, car ces actes tiennent lieu de réalité matérielle. De même en est-il pour la matière du mariage.
3. Dans le mariage, en effet, l’homme ne se conforme pas à la Passion du Christ en souffrant comme lui, mais il s’y conforme par l’amour, car c’est, par amour que le Christ a souffert pour s’unir à l’Eglise, son épouse.
4. L’union du Christ et de l’Eglise n’est pas la réalité contenue dont le sacrement serait la cause, mais la réalité que le sacrement signifie sans la contenir et la produire aucun des sacrements, d’ailleurs, n’a cette union pour effet. Il y a cependant une autre chose que contient, signifie et produit ce sacrement, comme on va le dire. Le Maître des Sentences parlait de la seule réalité qui n’est pas l’effet du sacrement, parce qu’il pensait, comme d’autres, que le mariage n’était pas cause d’une réalité que celui-ci puisse contenir.
5. Le sacrement de mariage renferme, lui aussi, ces trois éléments. Les signes sensibles seulement, ce sont les actes extérieurs; ce qui devient réalité. Réalité et signe à la fois, est le lien contracté par l’homme et la femme du fait de ces actes extérieurs. Puis la dernière réalité contenue et produite est l’effet de ce sacrement. Enfin, la réalité non contenue ou non produite est celle que désigne le Maître des Sentences.
Fiorenzo- Nombre de messages : 223
Date d'inscription : 28/08/2009
Re: Mariage civil et loi naturelle !
Simplicius a écrit:Il existe des lois, du moins en France, qui condamne les discriminations homophobes. Il ne fait pas de doute que l'État sanctionnerait ceux qui ne reconnaîtraient pas comme lui la validité du mariage entre personnes du même sexes.gabrielle a écrit:Pour que le gestes soit illicite, il faudrait que le gouvernement exige de nous que nous reconnaissions ce désordre moral...
D'accord, mais lorsque des catholiques se présentent pour remplir ces formalités civiles avant le mariage religieux, leur est-il demandé d'approuver cette perversion?
Si on se place sur un autre point de vue, "l'homophobie" est défendu dans tous les pays... or cela ne m'empêche pas de dire que cela et une perversion horrible.
Cela ne m'empêche pas de m'élever contre la parade gay qui déferle tous les ans dans ma ville.
Si un jour, le gouvernement nous obligeait à reconnaitre la "légalisation" de ce crime contre nature, eh bien! nous n'aurions pas d'autre choix que la prison.
gabrielle- Nombre de messages : 19801
Date d'inscription : 25/01/2009
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