Le Protestantisme confondu...

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Message  Catherine Ven 15 Oct 2010, 7:41 am

Première petite pierre contre vos FILS SPIRITUELS.

Ah ! M. de Robert, hâtez-vous, venez à leur secours ; défendez vos si doux agneaux !... J'entends porter contre eux la plus terrible des accusations ! Figurez-vous, qu’on les accuse d'intolérance ! Oui, d'intolérance, ce crime dont vous pensiez que le Pape seul et les catholiques pouvaient être coupables! On dit qu'ils
ne veulent plus être doux et charitables comme vous, et qu’ils sont devenus décidément lions terribles et loups dévorants!!! Vous ne le croiriez jamais, n’est-ce pas ? Eh bien relisez la lettre citée plus haut, p.86.

M. de Robert, vous avez été certainement très édifié de la tolérance de vos fils spirituels de Gabre, lisez encore avec attention la petite histoire suivante, et vous serez certainement encore très édifié de la charité de leur voisins, vos frères spirituels.

Les lauriers de Miltiade empêchaient Thémistocle de dormir. Il parait que les lauriers conquis par vos fils spirituels du pays de Gabre, dans leur si charitable, si pieuse et si édifiante bataille contre la croix de Jésus-Christ, ont exercé une influence de ce genre sur leurs frères charitables, pieux et édifiants. Voici l’analyse d'une petite lettre que je viens de recevoir :
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Message  Catherine Ven 15 Oct 2010, 7:59 am

Saint-Martory, ce 10 octobre 1865.

Mon bien cher et Révérend Père,

Je viens de lire votre Protestantisme confondu. J'apprends qu'on en prépare une nouvelle édition ; je suis si ravi de la première qu’il me tarde de lire la seconde, que certainement vous embellirez et perfectionnerez encore. Voici une petite pierre que vous pourrez joindre à celles que vous avez déjà si bien lancées contre votre Go- liath... C'est une nouvelle petite histoire qui viendra compléter à merveille votre triomphante démonstration; on vient de me la raconter ; elle est on ne peut plus intéressante, placez-la comme une petite perle dans votre si bel écrin, vous savez la fable du bon Lafontaine dont voici la conclusion :

Tel est pris qui croyait prendre.

Ceci n'est plus une fable, c'est la réalité ; celui qui croyait prendre a été pris.

Vous devinez celui qui a été pris; quand il s'agit de protestants et de catholiques, ce n'est jamais les catholiques qui sont pris et qui sont vaincus; la vérité n'est jamais prise, elle triomphe toujours; c'est toujours l'erreur qui est vaincue, et qui est tôt on tard humiliée, méprisée, confondue : voici donc le fait, il est authentique et il est incontestable, comme la lumière est incontestable quand le soleil brille.

Le Carlat est une petite ville de l'Ariège, peu éloignée du pays de Gabre. Quelques jours après les glorieux exploits qui illustreront à jamais les protestants de Gabre, un grand placard était affiché sur la place du Carlat; on y lisait : Mort aux protestants ; il faut les égorger, les saigner comme des pourceaux. A la lecture de ces paroles ignobles, que les protestants attroupés répétaient avec une certaine mise en scène qui faisait comprendre un plus ignoble complot, toute la ville fut émue, tout le monde fut sur pied. Les Catholiques se contentaient de se défendre par le silence; ils ne cherchaient pas le coupable, parce que le témoignage de leur conscience leur disait bien qu'aucun d'eux n'était capable d'un crime si hideux; et les protestants cependant de pousser des cris de rage contre ces intolérants, ces cruels, ces féroces catholiques, et de faire appel contre eux à toutes les rigueurs de la justice... Leur appel est entendu. La justice, en effet, comme c'était son devoir, cherche le coupable;... mais elle a l'intelligence de le chercher où il était. Il y a au ciel un Dieu qui dirigeait ses pas : c'était le Dieu défenseur de l'innocence et vengeur du crime.

La justice, après une minutieuse et intelligente recherche, découvre le complot; elle a toutes les pièces en main, et elle proclame : Les catholiques du Carlat sont innocents du crime qu’on leur impute, et c’est un protestant qui, pour faire tomber sur leur tête la honte du crime et la punition qu’il mérite, a composé, écrit et placardé ces hideuses paroles. Le protestant coupable de cet ignoble forfait a été frappé par la justice et enfermé dans la prison où il croyait voir déjà les pauvres catholiques.

Tel est pris qui croyait prendre.

La conclusion, cette fois, est triomphante de vérité et surtout de justice.

Auriez-vous jamais cru, mon. Rév. Père, que la perversité humaine put atteindre ces limites? Non certainement, ceci est vraiment diabolique ; il n'y a que Satan et les siens capables d'une telle perfidie et d’une telle malice. Comment un protestant, seulement honnête homme, peut-il demeurer encore en pareille compagnie!

Votre tout dévoué.
X.X.X.


Quelle accusation ! Ah ! M. de Robert,vous n’avez pas encore défendu vos fils spirituels ! Ecoutez un conseil d’ami : travaillez à les corriger si vous pouvez plutôt qu’à les justifier.
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Message  Diane + R.I.P Ven 15 Oct 2010, 11:10 am

Tu as repris ton boulot, ma chère Catherine! cheers

J’en suis très heureuse, tes réparties nous manquaient!
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Message  ROBERT. Ven 15 Oct 2010, 11:50 am

.

Merci Catherine de donner la suite à ce fil qui confond les sceptiques, les incrédules, les Intrus. Le Protestantisme confondu... - Page 9 962688
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Message  Catherine Lun 18 Oct 2010, 8:10 am

Deuxième petite pierre contre vos PERES SPIRITUELS

Tout le monde, et surtout les historiens protestants les plus fameux, les accusent terriblement.
Voici, en abrégé, ce que je lis dans leurs ouvrages, dites-moi ce que vous en pensez :

Premier fait. - Luther est un moine défroqué.

Deuxième fait. - Luther ne pouvant pas, ou plutôt, ne voulant pas se réformer lui-même, a prétendu réformer l’Eglise catholique qui, fondée par Jésus-Christ la sainteté même, et toujours assistée par son Esprit, ne peut cesser d'être sainte dans son dogme, dans sa morale et dans son culte.

Troisième fait. - Luther est sorti de son couvent, à l'âge de trente-cinq ans, violant les vœux les plus sacrés qu'il avait faits à Dieu et que la Bible défend de violer. (Ps. XLIX; Nomb., ch. XXXI, v. 3.)

Quatrième fait. - Luther, emporté par l'orgueil (vice du démon), s'est. révolté contre tous ses supérieurs spirituels et temporels, en particulier contre le Souverain-Pontife, contre l'Empereur et les princes ; il les a tous insultés et bafoués. (Voir ses Œuvres, t. II, page 90, 145 et 2, 7, page 353; t. I, page 460.)

Cinquième fait. - Luther, emporté par la volupté (vice de la bête), s'est marié avec Catherine de Bore, religieuse pervertie par lui. Il avoue lui-même qu'il aimait beaucoup tous les plaisirs. Il a écrit de sa propre main, sur sa Bible qu'on conserve encore aujourd'hui, une prière que je n'ose transcrire qu'en latin :
« Deus meus, da nobis vestes calidas, vinum bonum, mulieres multas et liberos paucos. » Et cet infâme sermon sur le mariage qui ferait rougir même dans les lupanars! Aussi en Allemagne pour dire : Vivre en débauché, on disait : Vivre à la Luther, Lutheranice vivere , et dire à quelqu'un : Tu es un Luther, c'est encore aujourd'hui la plus grande insulte.

Sixième fait. - Luther nous a dit lui-même que celui qui l'avait inspiré pour établir la Réforme, c'était le Diable et qu'il conversait habituellement avec lui. (Voir ses Œuvres, t. VI, page 82.)

Septième fait. - Luther nous a dit lui-même qu'il ne voulait plus de prêtres dans sa nouvelle religion, et que tous les hommes, femmes et enfants, avaient les mêmes droits que les prêtres. (Voir ses Œuvres, t. I, page 64 et 336.) M. le Pasteur, qu'en pensez-vous?

Huitième fait. - Luther nous explique lui-même comment il a réussi à établir sa Réforme.
1°) Il a attiré les grands en leur permettant de s'emparer des biens de l'Eglise, et d'avoir plusieurs femmes, comme à Philippe, landgrave de Hesse.
2°) Il a attiré les paysans en leur disant que tous les biens étaient communs, et qu'ils pouvaient se révolter. Ce qu'ils ont fait. Et comme ces paysans avaient pris un autre chef que lui , il les fit massacrer par les seigneurs. A un paysan, disait-il, il faut le bâton et du foin comme à un âne, et, s'il regimbe, il faut faire siffler la balle !... Admirez ici la charité fraternelle de ce Luther !... fils lui-même d’un paysan.
3°) Il a attiré tout le monde en général en abolissant tout ce qui contrariait les passions , comme la confession , les abstinences, le jeûne,etc.; et en mettant à la place une foi justifiante qui tient lieu de tout et qui permet de commettre tous les crimes, d'après son fameux axiome: Pecca fortiter, crede fortius ; et salvus eris. Pèche beaucoup, crois davantage, et te voilà sauvé. Luther était cependant très peu convaincu de ce salut.
On rapporte que son père lui demandait s'il devait cesser d'être catholique pour se faire protestant; il répondit : Vivez et mourez catholique, c'est plus sûr; Mélancthon fit la même réponse à sa mère.

Neuvième fait - Luther a établi en principe que chacun avait le droit d'interpréter la Bible à sa manière : nihil recipimus nisi scripturas, sed sic ut penes nos solos sit certa auctoritas interpretendi.
Tout le protestantisme est dans ces deux lignes, son seul et vrai symbole: (Luth., op., de servo arbut.) Luther a pu voir, de son vivant, les conséquences de ce principe : ses principaux disciples formèrent chacun une religion à leur manière, de telle sorte qu’avant la mort de Luther, on comptait déjà trente-quatre religions protestantes. Jugez combien il en a pullulé depuis! (Voir Bossuet , Hist. Des Variations. — Gustave de Flottes.)

Dixième fait. - Luther estimait si peu la Réforme qu'il avait faite, qu'il disait lui-même des protestants: « Depuis qu'ils n'obéissent plus au Pape, ils se conduisent sept fois plus mal qu’avant. Ce n’est plus à des hommes que nous avons affaire, mais à de vraies brutes, à une race bestiale. » (Œuv. de Luther, t. I, pag. 615.)

Onzième fait. - Tous les disciples de Luther, et en particulier Calvin, qui a établi le calvinisme à Genève et en France; Henri VIII, ce nouveau Néron, et sa digne fille Elisabeth , cette nouvelle Messaline qui a établi l'anglicanisme en Angleterre, sont convaincus par l’histoire des actes les plus abominables, tant de cruauté que d'immoralité.
Il n'y a rien de plus curieux à lire que les insultes réciproques que s'administraient ces premiers saints de la Réforme. Ainsi Luther appelle Carlostad, son premier disciple, un diable enragé, non uno diabolo obsessum.
Zwingle, à son tour, appelle Luther, son maître, un pourceau immonde.
Calvin appelle Luther, le débauché par excellence !
Bucer, disciple de Calvin , appelait à son tour Calvin un chien enragé. Et Galiffe, protestant comme les autres, l'appelle un buveur de sang. Bucer ajoute : Il fallait toujours du sang à cette âme de boue.
Jamais les catholiques n'ont été si sévères, pas même Mgr de Ségur, dont les admirables Causeries ne charment pas M. de. Robert.

Douxième fait. - La mort de tous ces premiers réformateurs a été épouvantable. Nous en tenons les détails des historiens protestants eux-mêmes. Celle de Calvin qu'on va lire, nous en donne une idée.

Un, mot, maintenant, sur Calvin, le patriarche des protestants de France:

1°) Plusieurs de ses historiens, même de ses apologistes, avouent qu'il a été marqué sur l'épaule d'un fer rouge pour crime de sodomie, ainsi qu'il fut prouvé par les registres criminels de Noyon, consultés à cet effet et publiés par le Genevois Berthelier, du vivant même de Calvin : ob quas libidines stigma ferro candenti dorso Calvini impressum fuerat (IV, Théol. calv.); et Bolsec , Vie de Calvin;
2°) Qu'il est mort en désespéré et rongé par les vers par suite des mêmes vices qui l'avaient fait fleurdeliser à l'épaule, ce que nous assurent ses disciples, témoins de sa mort, entre autres Jean Heidelberg, qui, pour constater ce fait, leva la couverture de son lit et se retira tout effrayé en s'écriant : Calvin est mort comme Antiochus, frappé par le ciel. Calvinus, in desperatione finiens, vitam obiit turpissimo morbo, vermibus circa pudenda crescentibus.(Harenius, de vita Calv.)

Voilà douze faits qu'aucun protestant ne niera. Nous ne les tenons que des protestants eux-mêmes: Ce sont les douze pierres fondamentales du protestantisme , ou les douze perles de sa couronne. Les douze apôtres manquaient à la Réforme, les voilà, trouvés! Quant à son Christ , nous lui laissons le choix entre Luther et Calvin. Pour le tirer d'embarras, Châteaubriant lui en offre un de plus. « La Réforme, dit-il, n'est pas heureuse dans ses fondateurs. Luther, moine apostat, approbateur du massacre des paysans ; Calvin, docteur aigre, qui brûla Michel Servet ; Henri VIII, réviseur du Missel, qui fit périr 72000 hommes dans les supplices les plus affreux. Voilà ses trois Christ. » (Etudes historiques.)

Ah ! M. de Robert, de grâce, ne défendez plus ces Pères spirituels, c'est inutile; mais priez, priez beaucoup qu'aucun de leurs enfants ne leur ressemble ; priez pour qu'ils fassent au contraire tout l'opposé de ce qu'ont fait leurs Pères ; et en particulier, qu’ils rentrent tous dans la sainte et véritable Eglise de Jésus-Christ , que Luther, Calvin et consorts, ont eu le triste courage d'abandonner! Obtenez pour eux cette grâce, et surtout donnez-leur à tous ce bel exemple de retour!
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Message  ROBERT. Lun 18 Oct 2010, 4:12 pm

.

Cet immense rocher qui s’abat sur la fange des pères du protestantisme a de quoi nous faire réfléchir sur l’origine de la secte

montinienne, qui est en très grande partie inspirée de Luther!! affraid Le Protestantisme confondu... - Page 9 545542 Immense rocher qui devrait, s’ils prennent la grâce de

Dieu, faire revenir à la Sainte Église tous les fidèles de Luther, Calvin et Cie. et surtout, surtout, tous ceux ensorcelés et

magnétisés par l’horrible secte intruse des modernos …
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Message  Catherine Mer 20 Oct 2010, 2:38 am

Troisième petite pierre contre VOS FRÈRES SPIRITUELS

Vous nous dites dans votre brochure qu'eux aussi sont tous des saints comme leurs Pères, et cela précisément, parce qu'ils ne se confessent pas. Vous tenez cela de la statistique officielle. (Broc. P. 46)

Comme c'était la première fois de ma vie que je lisais pareille chose, j'ai voulu, moi aussi, consulter la statistique officielle. Et voici le résultat de mes recherches.

La statistique officielle proclame:

1°) Que les pays d'Europe où il y a le plus d'immoralité et de crimes sont les pays protestants ; on a comparé pour cela nation à nation, ville à ville. (Statistique que H. Lambert a mis en 1851 sous les yeux de la Société royale d'Edimbourg.)

L'Angleterre est protestante, et la France est catholique:
1- L'homicide est au moins quatre fois plus fréquent en Angleterre qu'en France;
2- Le vol est dix-sept fois plus multiplié en Angleterre qu'en France ;
3- Il y a au moins neuf fois plus d'individus condamnés en Angleterre qu'en France;
4- II y a trois fois plus d'exécutions en Angleterre qu'en France;
5- Il y a six fois plus d'enfants illégitimes en Angleterre qu'en France.

Voici maintenant cc que dit M. Léon Faucher, dans ses Etudes sur l'Angleterre (pag. 83); Il compare Londres, une ville protestante, à Paris, une ville catholique et, basant ses calculs sur les années1841 et 1842, il constate :
1- Crimes contre la propriété, 15545 à Londres ; 4076 à Paris ;
2- Crimes contre les personnes et les mœurs, 8339 à Londres, 1798 à Paris.

La population de Londres, ajoute-t-il, apparaît plus violente, plus dépravée que celle de Paris. L'homicide, l'assassinat, le viol, la sodomie, la violence contre la force publique, les rixes, en un mot tous les excès qui supposent des passions qui n’ont jamais eu de frein y ont libre carrière ; l'intempérance y est à son comble, et le vol y est à l’ordre du jour. On voit bien que l'argent est le dieu de cette société. (Ce frein qui manque, quel est-il? Ce n'est pas la force matérielle, c’est la confession.)

Voici maintenant la comparaison proportionnelle entre les nations et les villes d’Europe :
1- L’Italie, moins de crimes proportionnellement que les autres ; et l’Italie est catholique. La papauté y réside.
2- Après l’Italie, l'Autriche; et l'Autriche est catholique.
3- Après l’Autriche, l'Espagne; et l'Espagne est catholique.
4- Après l’Espagne, la France; et la France est catholique.
5- Après la France, le Portugal ; et le Portugal est catholique.
6- Viennent ensuite les nations protestantes, dont les capitales sont ainsi classées : Stockholm, Londres et Berlin, qui sont les trois villes d’Europe où l’on constate plus de crimes, et ces trois villes sont protestantes.

Il paraît que M. de Robert avait lu les statistiques au rebours!

2°) Les pays où il y a le plus d'ignorance et d'abandon de toute religion sont les pays protestants.
Dans un rapport adressé à la reine d'Angleterre par M. Mosselégen, en 1844, il est affirmé que le nombre des enfants qui reçoivent une instruction quelconque était de 1 sur 39, et que le quart seulement de ceux-ci étaient capables de lire la Bible; de telle sorte que, dans la classe pauvre, sur 150 personnes, il n'y en a pas une qui puisse être sauvée, puisque c'est par la Bible seule qu'on se sauve, d’après les protestants.

Dans les rapports de Shaftesbury et de lord Ashley, en 1853, il est constaté qu'on compte par millions les jeunes filles et les jeunes gens à marier qui ne savent absolument rien ni sur Dieu ni sur la religion, et que sur les 17 millions d'habitants en Angleterre, il y en a plus de 10 millions qui ne participent à aucune espèce de culte, et ne font aucun acte extérieur de religion. Cette statistique est exacte ; pour la faire, on a pris paroisse par paroisse, rue par rue.

Voilà des FAITS, voilà des CHIFFRES. Quoi de plus éloquent !
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Message  Catherine Mer 03 Nov 2010, 8:44 am

Je comprend maintenant le cri de Luther! :
« Ah ! malheureux que nous sommes! Depuis que nous n'obéissons plus au Pape, nous sommes sept fois plus méchants! »

Et ce cri de douleur de Leibnitz, lui aussi protestant :
«Toutes les larmes des hommes qui sont sur la terre ne suffiraient pas pour pleurer les malheurs qu'a causés au monde le schisme de Luther. »

Il nous serait facile maintenant, en marchant sur les pas de M. de Maistre et en développant une de ces idées qui portent le caractère spécial de son génie, de démontrer que le protestantisme n'a pas été seulement le bourreau de la société et de la morale publique, mais qu'il a été et qu'il sera surtout le bourreau des cœurs. Il a, en effet, enlevé au cœur ses consolations les plus naturelles et les plus douces.

Quoi de plus doux, en effet, et de plus naturel pour un cœur coupable que de s'accuser de ses fautes, au ministre de Dieu qui console et pardonne ?... Quoi de plus doux, de plus naturel au cœur de l'homme que d'être en communion avec Dieu son père, non pas en figure, mais en réalité? Quoi de plus doux, de plus naturel au cœur de l'homme que d'aimer une mère comme Marie et de l'honorer?... Quoi de plus naturel et de plus doux au cœur de l'homme que de prier pour les morts et de pouvoir ainsi témoigner son amour, même après leur mort, à ceux qu'il avait aimé pendant sa vie. Et voilà cependant ce que ne veut pas le protestantisme ! De telle sorte, que de même qu'on pourrait faire la plus belle apologie du catholicisme en montrant toutes les harmonies de sa foi et de son culte avec le cœur humain; de même la plus terrible condamnation du protestantisme, c'est de le montrer comme le bourreau de ce cœur.

Tertullien avait devancé cette apologie quand il avait dit, d'un seul mot, en parlant du catholicisme :
Testimonium animae naturaliter christianae! L'âme humaine toute seule lui rend témoignage !

Que pensez-vous, M. le Ministre, de ma petite pierre? Parlerez-vous encore de votre statistique officielle ?

Comme la statue de Nabuchodonosor, je crois que des statistiques de ce genre n'ont jamais existé que dans vos rêves. A peine ai-je lancé ma petite pierre...les voilà par terre... Avouez que vous n'aviez jamais compris encore jusqu'où peut aller la puissance d’une toute petite pierre catholique! Vous ne saviez donc toutes ces petites pierres participent à la puissance de celle que Jésus-Christ a lancée le premier contre Satan, et à laquelle il a dit : «Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise, et les portes de l'enfer ne prévaudront jamais contre elle. » Voilà l'unique raison qui fait que les nôtres ne frappent jamais en vain.

La pierre de Luther et toutes les grosses ou petites des enfants de Luther ont un sort bien différent. On les lance, c'est vrai, et avec une impétuosité vraiment terrifiante, contre l'Eglise catholique. Mais au lieu de l'ébranler, elles en font tomber seulement les pièces vermoulues. C'est des débris vermoulus de notre Eglise que les hérétiques bâtissent la leur(dit Tertullien dans ses Prescriptions): Luther a lancé sa pierre; toutes les consciences catholiques vermoulues sont tombées en poudre dans le sépulcre du protestantisme, où le ver rongeur des âmes les dévore; mais l’Eglise catholique est restée debout et, forte d'une nouvelle jeunesse, elle continue sa marche vers l'éternité, faisant toujours la conquête des âmes et ne s'arrêtant sur son chemin que pour relever ses enfants tombés, les pardonner et leur rendre la vie. Ceci vous rend raison des faits que je vais constater.
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Message  Catherine Mer 03 Nov 2010, 8:46 am

Catherine a écrit:

C'est des débris vermoulus de notre Eglise que les hérétiques bâtissent la leur(dit Tertullien dans ses Prescriptions): Luther a lancé sa pierre; toutes les consciences catholiques vermoulues sont tombées en poudre dans le sépulcre du protestantisme, où le ver rongeur des âmes les dévore; mais l’Eglise catholique est restée debout et, forte d'une nouvelle jeunesse, elle continue sa marche vers l'éternité, faisant toujours la conquête des âmes et ne s'arrêtant sur son chemin que pour relever ses enfants tombés, les pardonner et leur rendre la vie.

Il devait y avoir beaucoup de consciences catholiques vermoulues dans les années 1960!!! Shocked Sad
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Message  gabrielle Mer 03 Nov 2010, 8:59 am

Elle est très bonne l'explication de Tertullien.

Les sectes sont des débris tombé de la Sainte Église, sans que celle-ci soit le moins du monde amoindrie où dimimuée.

Car, en fait tous les hérétiques calquent leur secte sur cette Unique...

C'est pour cela, qu'il ne peut y avoir aucune confusion entre la Sainte Église et les autres...
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Message  ROBERT. Mer 03 Nov 2010, 4:43 pm

.

On en revient toujours au HORS DE L’ÉGLISE, POINT DE SALUT

Et, comme le confirme l’Évangéliste Saint Matthieu :



.
Celui qui tombera sur cette pierre, se brisera; et celui sur qui elle tombera, elle l’écrasera.


( Matth., XXI, 44)
.
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Message  Catherine Ven 26 Nov 2010, 8:31 am

CONVERSIONS CATHOLIQUES. — CONVERSIONS PROTESTANTES.


§ 1.— Impuissance absolue du protestantisme pour convertir les infidèles. / Puissance du catholicisme.

Les sectes hérétiques, en général, et le protestantisme en particulier, sont frappées par le ciel de stérilité pour propager la foi. La raison en est claire : Nemo dat quod non habet. N'ayant pas la foi, le protestantisme ne peut la donner ; il n'a que de l'or et des Bibles. Les missionnaires protestants gardent très prudemment l'or pour eux et leur petit ménage, et, à défaut de leur sang, ils répandent des Bibles, et encore des Bibles, et toujours des Bibles!...

Statistique des missions protestantes.

1° Moyens employés. D'après les calculs exacts faits en 1843 : 4,442 missionnaires protestants se partageant un revenu de 18,527,800 fr. en distribuant chaque année 632,676 Bibles.
2° Résultats obtenus. Je les extrais du compte-rendu des Sociétés bibliques par le docteur Birkerset :
« Dans le cours des dix années précédentes, dit-il, la Société n'a pas eu connaissance d'un seul individu qui soit passé de l'idolâtrie au christianisme; et il conclut : l'état actuel des choses n'est assurément pas une preuve que nos travaux soient agréables à Dieu! »
Quelle conclusion !... Ah ! si j'avais eu le malheur de la tirer moi-même, m'auriez-vous pardonné?...

Ouvrez maintenant nos Annales de la Propagation de la foi. Nos missionnaires partent pauvres, une croix à la main, sans femmes, sans enfants, sans commerce, sans la protection et l'or des grands banquiers, n'ayant pour viatique que les quelques sous de la Propagation de la Foi, une seule Bible avec eux pour y puiser par la Prière la lumière et l'amour; et ils rentrent au ciel avec des mondes entiers convertis et sauvés ! Le seul François-Xavier baptise de sa main plus d'un million d'idolâtres, et actuellement en Chine, malgré les persécutions, on compte près de 100,000 païens baptisés.
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Message  Catherine Ven 26 Nov 2010, 8:34 am

§ 2. —Impuissance absolue du protestantisme pour convertir les bons catholiques. / Puissance du catholicisme pour convertir les meilleurs protestants.

Voici sur cette question importante et décisive, les considérations les plus intéressantes et les faits les plus authentiques. Je vous recommande expressément cette lecture.
Pour bien apprécier les conversions des protestants au catholicisme, et réciproquement, il faut examiner

1° Les protestants qui se convertissent; leur nombre.
Voici des faits :
Un auteur, qui a fait la statistique de ces conversions pendant plusieurs années, dit que le nombre des protestants qui se font catholiques est si grand, chaque année, qu’il faudrait un gros volume pour contenir seulement leur nom: En France, dans la plupart, des diocèses où il y a des protestants, on en compte de 40 à 50 par an.
En Angleterre, dans une cinquantaine d'années , le nombre des protestants qui se sont convertis est de deux millions quatre cent quarante mille. A Londres; on compte déjà plus de 300,000 catholiques ; et chaque année on compte plus de 500 conversions. Dans la seule année 1845, il y a eu 42 docteurs et professeurs des fameuses universités d'Oxford, de Cambridge et de Dublin, qui se sont convertis au Catholicisme. Que messieurs les protestants nous montrent leur liste. (Voir, pour plus de détails statistiques, Conversions protestantes., J. Lecoffre. Paris, 1845)

2° Leur caractère et leur position sociale.
Le fameux docteur Pusey avouait hautement que les protestants en général qui embrassent le catholicisme sont des hommes sérieux, réfléchis, dont la science et la vertu ravissent l'estime et l'admiration des protestants eux-mêmes. Parmi ces convertis, on en compte par centaines qui, par leur naissance, leur position, leurs vertus et leur science, occupent le premier rang dans ce siècle : Winckelmann, le comte de Stolberg-Frédéric Hurler, Frédéric Schlégel, qui est à la fois historien et philosophe.

Ainsi, en Allemagne, on compte plus de quinze princes et princesses, ducs et duchesses, comtes et comtesses, et parmi eux le frère du roi de Prusse et le fameux comte de Stalhey.

On compte plus de cinquante écrivains, philosophes, historiens, orateurs et publicistes, généraux, ambassadeurs et consuls célèbres. Qui ne connaît les noms de Vernes, de Winkelman, de Frédéric Schlegel, de Moeller, d'Augustin Theines, d'Owerbek , de Litz, de Stark, de Schlosser, etc., etc.?

Dans la Suisse, la Hollande, la Suède, la Hongrie, la Russie, l'Amérique, on en compte presque autant. Qui ne connaît les noms de Hurter, de Haller, de Nelson, qui, par leur naissance, leur posi¬tion, leur vertu et leur science, occupent le premier rang dans notre siècle? de Thayer, de Léé, de Washington, petit-fils et fondateur des Etats-Unis, et des deux fils de Van Buren , ex-président de la république, des princes de Gallitzin, du baron de Thuyl, de Mme de Schwitzine, etc., etc.

Mais la nation qui possède le plus de ces noms fameux, c'est l'Angleterre. On le comprend, par ce que nous avons déjà dit, il n'y a pas longtemps, que le monde entier s'occupait de la conversion de la reine d'Angleterre, dont la mère était devenue catholique. Parmi ces fameux convertis, il y en a plus de la moitié qui étaient pasteurs protestants, prédicateurs protestants, présidents de consistoires, etc.

Que MM. les protestants nous fassent connaître un seul nom d'un catholique fameux, par sa science ou sa vertu, qui se soit fait protestant.

Qui se fait protestant aujourd'hui? dit M. le comte de Maistre. Des libertins et des mauvaises têtes. Et un autre écrivain ajoute : Quelques misérables hommes, amateurs d'un argent que la confession ne les oblige plus à restituer, ou de misérables femmes qui aiment beaucoup une religion, où, malgré la défense expresse de saint Paul, on leur accorde le droit de jaser à tort et à travers sur la Bible.

3° Les croyances auxquelles renoncent les protestants convertis et celles qu'ils embrassent.
Les croyances protestantes n'exigent aucun sacrifice : ni 1°) de l'esprit, puisqu'on croit ce qu'on veut ; tan¬dis que chez les catholiques, il faut soumettre l'orgueil du jugement individuel au joug inflexible d'une autorité infaillible; ni 2°) du cœur, puisqu'on aime et on fait ce qu'on veut, se formant la conscience comme l'on veut ; tandis que chez les catholiques, la règle morale ne transige jamais avec les passions, et qu'il faut faire à un prêtre approuvé l'aveu sincère et humiliant de ses fautes; ni 3°) du corps, puisque chez les protestants il n'y a ni jeûne, ni abstinence, ni mortification quelconque. Il suffit de garder dans sa maison la Bible chérie !

4° Le bonheur qu'éprouvent ces protestants convertis, bonheur qui augmente sans cesse.
Mon Père, me disait hier encore un de ceux que j'ai eu le bonheur de baptiser, mon Père, si on voulait me forcer maintenant d'aller au temple, je mourrais sur la porte tant j'en ai horreur; tandis que chaque fois que j'entre dans l'Eglise catholique, il me semble que j'entre au ciel !

« Oui, la religion catholique est, bien par excellence la religion faite pour le cœur! écrivait le célèbre Thayer, ministre protestant de Boston, le jour même de son abjuration. Quelque solides, quelqu'invincibles que soient les preuves sans nombre qui m'ont convaincu , qu'elle est la seule véritable Eglise de Jésus-Christ, le bonheur et la joie qui inondent en ce moment mon âme suffiraient seuls pour me le démontrer! Et je suis heureux de le proclamer, pour le bien de mes pauvres frères qui hésitent et qui reculent encore, les vérités que j'ai eu le plus de peine à croire sont celles qui me donnent aujourd'hui le plus de consolation. Le mystère de l'Eucharistie qui m'avait paru si incroyable est devenu pour moi une source intarissable de délices! La confession, que j'avais regardée comme un joug insupportable, me semble infiniment douce par la tranquillité qu'elle produit dans mon âme. Ah! si tous les protestants pouvaient comprendre les douceurs que j'éprouve, ils cesseraient bientôt de l'être ! Que ne puis-je me faire entendre de tous! je leur crierais: Goûtez et voyez, par votre propre expérience, combien le Seigneur est doux, combien il est bon pour ceux qui le servent dans la sainte Eglise catholique, qu'il a formée lui même et qu'il vivifie par son esprit ! »
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Message  Catherine Ven 26 Nov 2010, 8:38 am

Quatrième petite pierre contre votre PASTORAT.

M. de Robert, parlons franchement, ici nous ne sommes que nous deux; prenez-vous vraiment au sérieux votre pastorat, oui ou non? Je sais bien que vous m'avez répondu oui; mais votre prétention est si exorbitante que j'en doute encore; vous avez contre vous, deux si formidables autorités !...

1° L'AUTORITE DE LA BIBLE.

Ouvrez l'Evangile de saint Jean, ch. X, 1 : « En vérité, en vérité, je Vous le dis, celui qui n'entre pas par la porte dans la bergerie est un voleur et un malfaiteur. Mais celui qui entre par la porte est le véritable pasteur des brebis. »

Dans l'Ancien-Testament, c'était le droit de naissance qui ouvrait cette porte. Il y avait dans le peuple de Dieu la tribu sacerdotale de Lévi ; mais je ne connais pas de tribu de ce genre dans le protestantisme, et surtout dans le pays de Gaine ; je n'y connais qu'une certaine caste nobiliaire (1).

Dans le Nouveau-Testament, c'est le droit d'ordination canonique qui ouvre cette porte. Ce droit, vous ne l'avez pas reçu, vous l'avouez. N'ayant donc pas de porte pour entrer, il ne vous reste à choisir qu'entre la fenêtre et la cheminée. Par ou êtes-vous passé ?... Mais écoutez encore :

« Le voleur qui entre ainsi dans la bergerie, n'y entre que pour dilapider, immoler les pauvres brebis et les perdre .» (1 Jean VII,10)

Ouvrez maintenant l'Evangile de saint Mathieu (ch. VII , 22) :

« Plusieurs viendront en ce jour et diront : Seigneur, Seigneur, n'avons-nous pas prophétisé en votre nom ?...Et alors je les confondrai en leur disant : Je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi, vous qui êtes des ouvriers d'iniquité. »

Nous avons entendu dire que, naguère, un des chefs de l'Ecole de théologie protestante de Genève était dans le désespoir au moment de la mort ; et comme ses amis s'efforçaient de le tranquilliser: Ah! leur répondait-il, j'entends déjà ce terrible anathème : Tu as prophétisé en mon nom, retire-toi de moi, tu n'es qu'un ouvrier d'in iquité.

Prenez garde à vous, M. de Robert.

(1) On veut parler ici des fameux nobles du pays de Gaine, dont les ancêtres étaient verriers et dont les fils pour la plupart travaillent encore dans les verreries.
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Message  Catherine Ven 26 Nov 2010, 8:41 am

2° L’AUTORITE DE LUTHER.

Votre grand serviteur de Dieu voyant qu’une nouvelle secte de sa famille, déjà si féconde, prétendait établir un pastorat, indigné contre une pareille prétention, adresse à ces prétendus pasteurs cette terrible apostrophe :
« Si ce sont des hommes ayant autorité qui vous ont envoyés, faites-nous voir vos patentes ; si c'est Dieu qui vous a envoyés faites-nous voir des miracles » (op. Luth., t. V; p. 491.)

- M. de- Robert, qu'auriez-vous répondu ?..Avez-vous trouvé une réponse depuis notre conférence de Gabre?
- Oui, oui, j'en ai trouvé une; lisez ma brochure, page 81; là j'ai mis ma réponse. Consultez Dieu par la Bible; vous ai-je dit, et puis agissez selon que vous serez persuadé. J'ai consulté Dieu par la Bible; j'ai compris que saint Paul me disait que j'avais les conditions pour être pasteur, et j'ai agi selon que je suis persuadé.
- Mais prenez garde, M. de Robert, vous avez été distrait, ou les verres de vos nobles pères ont besoin d'être polis. Ne vous y trompez pas : vous avez bien mal lu. Saint Paul ne s’adresse pas à vous dans cet endroit de la Bible, il s’adresse à un certain Timothée, son disciple. Il ne pensait pas même à vous. Je comprendrais l'illusion si, au lieu du noble nom de de Robert, vous portiez le simple et modeste nom de Timothée. Alors vous auriez pu confondre, comme il arriva un jour à l'un des vôtres.

Voici cette petite histoire; elle pourra vous être utile au besoin.

Un jeune ouvrier d'un des départements du midi de la France, avait enfin réussi, à force d'économie, de fatigues et de sueur, à ramasser une petite somme de 1,000 fr.; il la place au plus vite en dépôt chez un certain M. Timothée, protestant comme vous, grand lecteur de la Bible comme vous, et qui , par sa fidélité au prêche, s'était fait une grande réputation de probité. Quelques temps après, le jeune ouvrier veut se mettre en ménage ; il va réclamer son dépôt. Mais, ô déception !
- Sachez, Monsieur, que je n'ai rien qui vous appartienne, répond gravement M. Timothée. Je sais bien que vous m'avez porté de l'argent en dépôt ; mais, d'un autre côté, je sais aussi combien il faut obéir à la sainte Bible, et la sainte Bible me dit de garder cet argent.
- Ah ! votre Bible, votre Bible, s'écrie l'ouvrier indigné, et il court se plaindre à la justice.
Quelques instants après, le vénérable M. Timothée, conduit par la force publique, se présente gravement au tribunal, portant sous le bras son énorme Bible.
- M. Timothée, dit le juge, que répondez-vous au plaignant ?
- C'est bien clair, M. le juge, je réponds que l'argent est à moi.
- Quels sont vos titres ?
- Mes titres! Ah ! il n'y en a jamais eu de plus légitimes et de plus authentiques.
Et il ouvre pieusement la sainte Bible, et il lit gravement ces paroles : O Timothée! garde bien ce bon dépôt (S. Paul, 2 Tim., ch. VI).
- M. le juge, voilà mes titres : J’ai consulté Dieu par la Bible, et j'ai agi selon que je suis persuadé. Notre ministre nous le prêche et l'imprime.
- Ah ! votre ministre! votre ministre! je voudrais bien le connaître, ce fameux ministre, s'écrie le juge indigné ! je lui prêcherais comme à vous le sermon que voici. (Et il ouvre le Code de procédure criminelle). M. Timothée, convaincu du délit d'escroquerie, est condamné à dix ans de réclusion, pour lui apprendre à mieux lire et à mieux interpréter la Bible.

M. de Robert, je sais que l'interprétation arbitraire de la Bible est votre passion dominante; vous l'avouez vous-même. Il faudrait cependant vous-corriger ; pour cela, écoutez encore une petite histoire. L'illustre Mgr de Chevérus, qui a été lui-même l'acteur principal, nous l'a racontée.

M. de Chevérus étant encore missionnaire en Amérique, s'efforçait un jour de convertir un ministre protestant. Celui-ci ne voulait jamais se rendre. La discussion durait depuis plusieurs heures ; M. le ministre répétait toujours votre immortel argument, celui qui remplit à peu près toute votre brochure, la Religion catholique est contraire à la Bible. M. de Chevérus, fatigué de toutes ces discussions inutiles : « Eh bien, M. le ministre, dit-il ironiquement, je m'avoue vaincu, mais à une condition, c'est que vous, le premier, vous allez me prouver que vous vous conformez en tout à la Bible. L'acceptez-vous ? — Certainement je l'accepte, répond le Ministre, et c'est là la gloire de notre religion ; toujours la Bible, rien que la Bible et tout ce que dit la Bible ! —Eh bien, mon ami; donnez-moi votre Bible, ouvrez-la au chap. XXVII, de S. Mathieu, v.5 ; lisez : Judas s'en alla et se pendit à une corde. Avez-vous bien lu ?— Oui, Monsieur. — C'est bien, ouvrez maintenant au chap. X, de S. Luc, v.37, et lisez : Va et fais toi-même comme lui. Allez donc chercher vite une corde, M. le ministre. » Mais celui-ci restait immobile bouche béante. « Ah ! mon pauvre ami, dit alors M. de Chevérus , vous voyez bien qu'il y a beaucoup de choses dans la Bible que vous ne faites pas. » Le ministre n'eut rien à répondre ; seulement, après quelques jours de réflexion, il vint trouver M. de Chevérus, et, se jettant dans ses bras : « Vous m'avez converti, lui dit-il ; je comprends enfin qu'il est temps d'être raisonnable et par conséquent de n'être plus protestant. » Et M. de Chevérus eut le bonheur de le baptiser de sa propre main.
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Message  Catherine Ven 26 Nov 2010, 8:43 am

Cinquième petite pierre contre votre JUGEMENT INDIVIDUEL.

Pour moi, je ne veux que le jugement individuel, dites-vous, mais pas seul; je le veux avec le secours de l'Esprit saint (1).

Vous avez oublié d'ajouter : et de la Bible. Mais comme toujours c'est sous-entendu, je l'ajoute, et je me contente de répondre à ces paroles par des faits.
Voici le nom des principaux hérétiques qui, tous, ont dit comme vous : Je ne veux que le jugement individuel , avec le secours du Saint-Esprit et de la Bible

1° Arius a dit : Jésus-Christ n'est pas Dieu. Mon jugement individuel, assisté par le Saint-Esprit, le trouve dans la Bible (S. Jean, Ch. XIV): Mon Père est plus grand que moi.

2° Macédonius a dit: Le Saint-Esprit n'est pas Dieu: Mon jugement individuel, assisté par le Saint-Esprit, le trouve dans la Bible (S. Paul aux Rom., ch. VIII) : L'Esprit prie pour vous.

3° Les Manichéens ont dit : Jésus-Christ n'est pas homme, il n'en a que l'apparence. Mon jugement individuel, assisté par le Saint-Esprit, le trouve dans la Bible (S. Paul aux Philipp., ch. II) Il a pris la figure d'esclave.

4° Nestorius a dit : En Jésus-Christ il y a deux personnes. Mon jugement individuel, assisté par le Saint-Esprit, le trouve clans la Bible (S. Paul Col., ch. II.): Dans Jésus-Christ habite la Divinité.

5° Eutychés a dit: En Jésus-Christ il n'y a qu'une seule nature. Mon jugement individuel, assisté par le Saint-Esprit, le trouve dans la Bible (S. Jean, ch. I): Le Verbe s'est fait chair.

6° Pelage a dit: Il n'y a pas de péché originel. Mon jugement individuel, avec le secours du Saint-Esprit, le trouve dans la Bible (Ezéch., ch. XVIII): Le Fils ne portera pas l'iniquité du Père.

Si je voulais continuer, il faudrait rapporter toutes les folies de tous les hérétiques, de tous les schismatiques, de tous les fanatiques qui ont existé sur la terre, jusqu'à M. Cabet, qui a trouvé les folies icariennes dans l'Evangile (Voir Vrai christianisme , par Cabet): Qui pourrait énumérer toutes ces folies? Qui pourrait compter toutes les larmes qu'elles ont fait verser? Qui pourrait penser sans frémir à tout le sang répandu , et surtout à toutes les âmes perdues par votre fameux jugement individuel, même assisté de votre prétendu secours de l'Esprit saint !!!

Nous déplorons la perpétuelle confusion que fait M. le ministre, entre le jugement individuel considéré comme faculté naturelle, et le jugement individuel considéré comme système de philosophie. Ce système, qu'on appelle ordinairement système du sens privé, et qui est le système protestant par excellence, est un système absurde, ce n'est pas autre chose que la folie à l'état de théorie, aussi n'est-il pas étonnant qu'il soit radicalement opposé au système d’autorité ou du bon sens qui est le système catholique (2).

(1)Voir plus haut, lettre de M. de Robert, p. 141.

(2) L'Eglise catholique n'a jamais condamné le jugement individuel comme faculté naturelle, au contraire, elle l'a toujours défendu, témoin la condamnation du système de Lamennais, et les quatre fameux articles de 1853, pour la défense des droits de la raison. L'Eglise ne désire qu'une chose, c'est que les hommes en aient toujours davantage, et surtout les protestants, s'ils avaient ce bon sens et ce bon jugement dont l'Eglise catholique est la divine gardienne dans le monde, ils ne porteraient pas contre elle des accusations si injustes et ils se soumettraient de grand cœur à sa divine autorité.
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Message  Catherine Ven 26 Nov 2010, 8:45 am

L'homme étant un être dépendant par nature et ne pouvant pas vivre sans autorité, Dieu ne lui a donné la faculté du jugement individuel que pour discerner quelle est la véritable autorité, et se soumettre à elle. Celui qui a l'orgueil et la folie de refuser cette soumission pour n'écouter que son jugement individuel , renverse l'ordre établi par Dieu, trouble le monde et se perd lui-même. Lucifer a levé le premier l'étendard et après lui sont venus tous les hérétiques et tous les révolutionnaires de tous les temps. Luther, ce grand patriarche de toutes les hérésies et de toutes les révolutions des temps modernes, a parmi eux la place d'honneur.

Puisque vous nous racontez avec tant d'attendrissement la conversion de saint Augustin, j'ai la confiance qu'après avoir entendu les paroles que ce grand génie et ce grand saint semble avoir écrites exprès pour vous, vous imiterez son exemple :

« Toutes les hérésies qui, par leurs dogmes pervers, entraînent les âmes et les précipitent dans l'enfer, viennent uniquement de ce que le jugement individuel a voulu interpréter la Bible et la mal interpréter. La Bible est bonne en elle-même ; mais, transformée par le jugement individuel en instrument de mort, elle devient la ruine des âmes. Pour moi, je ne consens à croire à la Bible qu'en autant que je la reçois des mains de l'autorité de l'Eglise : Evangelio non crederem nisi ecclesiae me moveret auctoritas (1). ( S. August. opera. – Voir Perrone, Traité de la vraie religion).

(1) Rousseau a proclamé, la même vérité: il n'accepte pas non plus l'autorité de la Bible pour lui enseigner ce qui est au-dessus de la raison , il comprenait trop bien qu'en définitive c'est toujours revenir à la raison : « Qu'on me prouve aujourd'hui, dit-il, qu'en matière de foi je suis obligé de me soumettre à une autorité, dès demain je me fais catholique, et tout homme conséquent et vrai fera comme moi. » (Rousseau , lettres sur la montagne.)
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Message  Catherine Ven 26 Nov 2010, 8:47 am

J'ai lancé maintenant toutes mes petites pierres. M. de Robert, êtes-vous mort? ou voulez-vous au moins rendre les armes ?

— Non, Monsieur, un fils de Luther ne les rend pas si vite. Vous n'avez pas même commencé de répondre à ma brochure, et je ne veux pas vous faire grâce d'une seule ligne.
— Vous le voulez? Eh bien, j'accepte. Mais prenez garde, aucune des flèches de votre brochure ne m’a encore atteint, c'est sur vous-même qu'elles vont toutes retomber l'une après l'autre, je vous en avertis.

Ecoutez les accents du Prophète, de celui précisément qui n'avait eu qu'une corde et cinq petites pierres contre Goliath :

« Ils s'avançaient vers nous comme des géants terribles » (Ps. XXXII, 16).

« Nous, n’avions d'autre force que la bonté de notre cause et la protection du Seigneur.
Ainsi les forts sont tombés et sont humiliés, et nous nous sommes relevés vainqueurs , et nous chantons l'hymne de la victoire !!! »
(Ps. XIX, 9).

« Car voilà que les flèches qu'ont lancées contre nous leurs mains imprudentes sont retombées sur eux; et leur ont fait des blessures mortelles. » (Ps. LXIII, 8.)

M. de Robert, voilà l'histoire de votre Brochure, voilà l'histoire de vos flèches; en voici la preuve.
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Message  Catherine Ven 26 Nov 2010, 8:50 am

Première Flèche.

« VOUS AVEZ FUI LA DISCUSSION. » (C'est le résumé de votre Brochure, depuis la page 1 jusqu'à la page 21.)

Voici ma réponse : Je n'ai pas voulu discuter, c'est vrai, et pour une raison bien simple. Avant de discuter il faut exister; prias est esse quam esse tale. Vous ne nierez pas cet axiome.

Il ne s'applique pas à nous, catholiques, qui existons depuis dix-huit siècles. Je suis venu à vous avec un symbole de foi, qui date de dix-huit siècles, avec des titres d'ordre et de Juridiction qui datent de dix-huit siècles.
Comme prêtre, ayant autorité, je ne pouvais discuter qu'avec un ministre ayant autorité.
Comme catholique, ayant un symbole de foi, je ne pouvais discuter qu'avec un protestant ayant un symbole de foi.
Je vous ai demandé vos titres, vous n'en n'avez pas exhibé ; je vous ai demandé votre symbole de foi, vous n'en avez pas. Vous m'avez dit pour toute ré¬ponse: Je n'ai pas besoin de symbole ni de titres, j'ai la Bible, et tout le symbole de notre protestantisme consiste dans le droit que nous avons tous de l’interpréter.

J'allais immédiatement vous prouver que ce prétendu droit est une véritable impiété, une folie, mais vous m'en avez parfaitement dispensé, en niant vous-même ce droit, puisque vous l'avez refusé devant moi à un autre protestant comme vous.

Je n'ai eu donc en face de moi qu'un pasteur sans titre, et un protestant suicidé ; or, je vous le demande, M. le ministre, peut-on se battre contre un Cadavre et contre une ombre vaine?

Accusez-moi maintenant d'avoir fui la discussion..

M. Charles de Naville, protestant comme vous, ne m’aurait pas fait cette accusation, il m'aurait au contraire, trouvé trés logique.
Je vous ai cité plus haut ses paroles..(1) Et Tertullien aurait certainement fait comme moi.

«Si vous voulez arrêter un hérétique, dit-il, attaquez-le sur la question de l'autorité. Si vous vous jetez avec lui sur le terrain des Ecritures, vous n'avancerez jamais de rien. Si versé que vous soyez dans les Ecritures, que gagnerez-vous avec lui dans une pareille dispute ? Tout cc que vous avancerez, il le niera ; tout ce que vous nierez, il le soutiendra. Vous n'y perdrez, vous, que la voix à force de crier ; vous n'y gagnerez que de la bile, à force de n'entendre que des blasphèmes; mais l’auditeur pour lequel vous aurez entrepris cette Conférence, en sortira peut-être plus indécis qu'auparavant.» (Tertullien, Prescrip. , no 15, 20)

M. de Robert aurait-il dit aussi de Tertullien : Notre homme s'échappe? Notre homme s'échappe?

(1) Voir page 120
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Message  Catherine Ven 26 Nov 2010, 8:52 am

Deuxième Flèche.

« TOUS VOS THÉOLOGIENS, TOUS VOS PAPES SONT EN DÉSACCORD, ET ALEXANDRE BORGIA! ETC. » (Résumé de la Broch., depuis la page 22 jusqu'à la page 32.)

Pour lancer sur vous, M. le ministre, la nouvelle flèche que vous m'avez envoyée et qui, comme la première, ne m'a pas même effleuré, il faut que je bande bien mon arc et que je me garde bien de mêler et de confondre toutes choses comme vous. Que de confusion dans vos dix pages ! Il faut vraiment avoir du courage pour les lire. Théologiens et papes, papes et conciles, Fleury et Guers, dates et faits, principes et conclusion, tout s'embrouille , tout se confond et tombe pêle-mêle l'un sur l'autre. On croirait entendre ce bruit confus des cataractes dont parle le prophète : Vos paroles s'évanouissent en écume comme leurs eaux et tombent d'abîme en abîme (Ps. XLI, 8 ).

Parlez-vous théologie? C’est un abîme d'erreurs. Parlez-vous histoire? C’est un abîme de mensonges historiques. Parlez-vous de conclusions à tirer? C’est un abîme de sophismes: Abyssus abyssum invocat, voce cataractarum tuarum.

J'ouvre votre Brochure, page 22, et je lis
« Si nous cherchions, d'après les théologiens catholiques, où réside l'autorité, les ultramontains nous renverraient aux Papes; les gallicans aux conciles; et les romanistes aux conciles approuvés par les Papes, ou bien aux Papes parlant ex cathedra, et l'Eglise, consentant par son silence. »

Quel bruit de cataracte! et dans trois-lignes, que abîme d'erreurs !...

Depuis quand M. de Robert a-t-il découvert ces fameux romanistes ?...Il mérite un brevet d’invention.

Depuis quand M. de Robert a-t-il découvert que nos théologiens catholiques sont en désaccord, surtout sur le principe fondamental de l'autorité? Encore un autre brevet d'invention pour M. le ministre.

Pour nous, qui ne sommes pas si féconds en inventions nouvelles, voici ce que nous savons depuis bien longtemps :
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Message  Catherine Ven 26 Nov 2010, 8:55 am

1°) Sur les théologiens catholiques. — Tous les théologiens catholiques , par le seul fait qu'ils sont catholiques, reconnaissent la même autorité dans l'Eglise et sont d'accord sur tous les dogmes qu'elle propose comme de foi. Il y a bien sur la question d'autorité, comme sur les autres questions, des choses laissées à l'opinion et pour lesquelles tous les théologiens sont libres; mais ce qui est de foi est toujours sacré, d’après cette règle de saint Augustin: In necessariis unitas, in dubiis libertas, in omnibus caritas. Or, parmi les choses nécessaires, la plus nécessaire étant l'autorité, l’Eglise, qui se contente ordinairement de proposer sur une question un seul point comme de foi, en propose ici quatre, et il n’y a pas un seul théologien catholique qui ne les accepte :

1° Il est de foi que dans l'Église catholique il y a une autorité divine et infaillible pour définir ce qu'il faut croire et pratiquer;
2° Il est de foi que cette autorité divine et infaillible réside dans le Souverain-Pontife.
3° Il est de foi que le Pape seul peut convoquer et présider par lui ou ses légats un concile général, et que les décrets de ce concile ne sont acceptés comme autorité infaillible, qu'autant que le Pape les approuve.
4° Il est de foi que les décrets dogmatiques des Papes adressés aux évêques, dispersés dans le monde, doivent être acceptés comme autorité infaillible.

Après ces articles de foi, la croyance la plus générale et celle qui est acceptée par la presque universalité des théologiens et des fidèles, parce qu'elle est appuyée sur les textes les plus clairs de l'Ecriture, la tradition constante de l'Eglise, est que, le Pape parlant ex cathedra sur les matières de foi, n'a pas besoin d'attendre l’assentiment des évêques pour être accepté comme autorité infaillible.

Jésus-Christ l'ayant établi le fondement de son Eglise; peut-on penser raisonnablement qu'il ait pu le laisser sujet à l'erreur?...

Ubi Petrus, ibi Écclesia, s'écrie saint Ambroise.

La conséquence est facile à tirer.
Saint Thomas d'Aquin, l'ange de l'école et le prince des théologiens catholiques, la tire admirablement et il proclame cette infaillibilité comme une conséquence logique de la charge de Pontife suprême..

« Ad sumni Pontificis auctaritatem pertinet finaliter determinare ea quae sunt fidei, ut ab omnibus inconcussa fide teneantur » (Secunda secundae, q.1)

« Tout a été mis par Jésus-Christ dans saint Pierre, dit Bossuet. » (1)

« Les évêques n’ont d’autorité que celle qu’ils reçoivent par Pierre » (2)

« Quand le Pape est attaqué, le corps épiscopal et l'Eglise tout entière est attaquée» (3)

UBI PETRUS, IBI ECCLESIA. Et le Pape serait faillible !!!

Non, non, répond déjà la grande voix de l'Église par la bouche de tous les grands théologiens.

(1)Sermon sur l'unité de l'Eglise.
(2) Auctoritate nobis in Petro concessà. Même sermon.
(3) Saint Avite, évêque de Vienne. Même sermon.
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Message  Catherine Ven 26 Nov 2010, 8:58 am

2° Les conciles généraux. — M. le ministre n'est pas plus heureux que pour nos théologiens; voici les décrets qu'il leur fait porter : Nous décrétons la supériorité des conciles sur le Pape; c'est-à-dire, nous décrétons que le corps est au-dessus de la tête; ou que la tête est au-dessous du corps, et autres folies de ce genre !

Pourquoi M. le ministre de Robert ignore-t-il encore que le concile général et le Pape ne font qu’un; et qu'il est aussi difficile de mettre le concile au-dessus du Pape que de mettre le corps au-dessus de la tête?

Que M. le ministre essaie de mettre son corps au-dessus de sa tête : quand il y sera parvenu, alors il pourra logiquement décréter avec les prétendus conciles de Bâle et de Constance la supériorité des conciles sur le Pape. Je dis : prétendus conciles, parce qu'en effet ces conciles n'ont jamais mérité ce nom ; il leur manquait la tête, c'est-à-dire la convocation, la présidence ou l'approbation du Pape; ils n'avaient donc pas la vie ; appelez-les conciliabules tant que vous voudrez, mais gardez-vous bien de les appeler conciles généraux , vous iriez à la fois contre le bon sens et l'histoire.
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Message  Catherine Ven 26 Nov 2010, 9:01 am

3° Les papes. — Après s'être si gravement trompé sur les théologiens et les conciles, est-il étonnant que M. le ministre se trompe encore sur les Papes?

La Papauté est la création divine par excellence. Jésus-Christ, le soleil de justice, l'a placée au firmament de son Eglise pour le remplacer, après son ascension glorieuse ; par elle, il fait éclater les rayons de sa divinité et inonde sans cesse la terre de lumière et d'amour ; par elle, il perpétue le miracle de son incarnation, il en réalise le plan divin jusqu'à la fin des siècles et lui fait produire toutes les merveilleuses conséquences de paix, d'ordre, de liberté, de civilisation et de véritable progrès. Tout ce que la terre a produit de plus grand en fait de sainteté et de génie l'a compris et s'est incliné avec bonheur devant cette autorité divine de la Papauté qui, seule sur la terre, élève jusqu'au ciel tout ce qui s'incline devant elle.

M. le ministre, lui, ne veut pas s'incliner ; aussi on voit bien que, pour le punir, Dieu ne lui donne pas grâce d'état pour parler des Papes.

Pour moi, je n'ai pas besoin de les défendre. Tous les historiens modernes qui ont une valeur quelconque, et surtout les historiens protestants, les ont défendus avant moi ; ils ont suffisamment renversé tout cet échafaudage de mensonges et de calomnies que les impies avaient élevé ; je me contente de renvoyer M. le ministre à leurs si beaux ouvrages, il ne peut pas mieux occuper ses loisirs.

Que M. le ministre lise : Roscoé, Histoire de Léon X: Rankhe, Histoire de la Papauté; Jean Muller, Histoire des Papes ; Chantrel, Histoire des Papes; Rohrbacher, Histoire de l'Eglise, etc. Depuis le pape Libère jusqu'au pape Alexandre VI, sur lequel il pousse des exclamations si injustes, il les trouvera tous parfaitement vengés et défendus. Quand on a un Luther pour pape, car il a voulu prendre ce titre, comment oser accuser nos papes catholiques ! Commencez par défendre votre fameux pape, si vous pouvez, et puis vous accuserez les nôtres. Vous aimez tant à faire des brochures, faites-en une d'abord contre l'auteur contemporain et ami de Luther qui a dit de votre pape :

«Luther fut grossier, hautain, insolent et insupportable ; il avait ordinairement la langue trempée dans le vin et la médisance à la bouche ; aussi peu réglé en ses mœurs que constant dans sa doctrine, laquelle il a changée et rechangée presque autant de fois que le soleil a recommencé sa course; mortel ennemi de toute sujétion, austérité et pénitence : tel était Luther. »

Faites ensuite une brochure contre Luther lui-même, car il dit : « Je ne puis nier que j’ai péché ; je ne puis nier que mon péché ne soit très grand ; je ne puis nier que je mérité la mort et la damnation. » (Op. Luth. Tract. De missis priv.)

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Message  Catherine Lun 17 Jan 2011, 3:49 am

Oups... Embarassed les récents évènements sur TD, et l'excellent livre mis en ligne par CMI, me rappellent que je suis trés en retard dans ce dossier.... il me reste encore beaucoup à retaper...Faut que je m'y remette! Embarassed
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Message  Catherine Lun 17 Jan 2011, 4:28 am

Observons, toutefois, que lors même qu'il serait prouvé qu'un Pape et même que plusieurs Papes ou évêques ont eu de graves reproches à se faire, une logique impartiale ne peut rien en conclure contre l'Eglise catholique, car, premièrement, celle-ci ne se rend nullement responsable des fautes personnelles de ses ministres, elle est, au contraire, la première à les condamner; secondement, il ne faut jamais oublier de distinguer l'homme de la fonction qu'il exerce.

Tout le monde sait que le caractère de l'ordination, comme les pouvoirs qui en résultent et les privilèges qui y sont attachés, ne dépendent eu rien des défauts ni des vertus personnelles. Le caractère existe toujours par lui-même dans toute sa vertu sacramentelle et il est ineffaçable. De telle sorte que les décrets portés, les ordinations faites, les sacrements administrés, quand toutes les règles canoniques sont observées, ont toujours par eux-mêmes la même valeur. Dieu, dans son infinie sagesse et son infinie bonté, n'ayant pas voulu que les défections de ses ministres compromissent en rien le salut des fidèles et l'existence de son Eglise. Ces défections, au contraire, ne sont qu'une preuve de plus de sa divinité. En la voyant toujours immuable, toujours sainte, toujours immaculée, malgré les défections du dedans et les persécutions du dehors, qui n'est forcé de s'écrier Dieu est là !

L'oubli de cette distinction fondamentale jette M. le ministre, comme beaucoup d'autres esprits prévenus ou peu réfléchis, dans une confusion d'idées bien déplorable. C'est cette confusion d'idées qui fait dire à M. le ministre (Broch.; p. 70). : « Nous, protestants, nous sommes bien plus favorisés que les catholiques. Les catholiques ont une autorité qui se trompe et qui a failli de toutes les manières, tandis que nous, nous avons la sainte Ecriture qui ne se trompe pas. » Il est évident que M. le ministre confond ici l'homme privé avec l'autorité qu'il représente. Comment, M. le ministre , parce qu'un juge, comme homme privé, a des défauts, sa sentence, comme juge, cesse-t-elle d'avoir sa valeur ?

La preuve de fait que notre autorité catholique n'a point failli comme autorité, c'est qu'elle conserve depuis dix-huit siècles la même foi, la même morale et les mêmes sacrements; tandis que l'autorité si infaillible de la Bible dans votre protestantisme ne les a pas laissés subsister deux minutes, pas plus que le Code seul sans juges ne laisserait subsister deux minutes l'ordre public, la famille et la propriété.

Jésus-Christ n'a pas eu besoin d'attendre et de consulter M. de Robert et consorts pour pourvoir à l'avenir de son Eglise. Si, pour la gloire et l'honneur de l'humanité, il a voulu, dans sa divine sagesse, choisir des hommes pour la gouverner, il a su joindre à eux un élément divin pour suppléer à la faiblesse de leur nature. Quel dommage que M. de Robert ne connaisse pas le premier mot de la doctrine catholique et qu'il n'ait jamais lu nos grands docteurs, et en particulier saint Augustin et Bossuet! il n'oublierait pas qu'il faut toujours distinguer dans le Pape, l'Evêque et le Prêtre , l'homme et le ministre de Jésus-Christ (1), et il n'accuserait plus les catholiques de ne pas s'entendre sur la question d'autorité (2).

1) « Quand le prêtre administre un sacrement, dit saint Augustin , ce n'est plus l'homme qui agit , c'est Jésus-Christ même. » Petrus baptizet Christus est qui baptizat, Paulus baptizet Christus est qui baptizat , Judas baptizet Christus est qui baptizat ut quamvis multi ministri baptizaturi essent sive justi, sive injusti non tribueretur sanctitas baptismi nisi Christo (S. August. in Joann.). Petri dignitas in indigno haerede non deficit (S. Léon).
(2) Bossuet, après avoir dit : la chaire de Rome est la chaire principale, la chaire unique en laquelle seule tous gardent l'unité, et c'est du Pape, chef de l'épiscopat que part le rayon du gouvernement, s'écrie : « Vous entendez dans ces mots saint Optat, saint Augustin, saint Cyprien, saint Irénée, saint Prosper, saint Avite, saint Théodoret, le concile de Chalcédoine et les autres conciles; l'Afrique, les Gaules, les Grecs, l'Asie ; l'Orient et l'Occident unis ensemble !»
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