Le Protestantisme confondu...

ROBERT. a écrit:.

Je continue de vous lire assidument chère amie.

Dans le dernier "post", Luther & Calvin ( on pourrait rajouter: Montini & Cie...) en mangent toute une !!

O saint Michel, chef invincible, rendez-vous donc présent au peuple de Dieu qui est aux prises avec l'esprit d'iniquité, donnez-lui la victoire et faites le triompher.»

gabrielle a écrit:Très bon travail chère Catherine... je te remercie beaucoup....

O saint Michel, chef invincible, rendez-vous donc présent au peuple de Dieu qui est aux prises avec l'esprit d'iniquité, donnez-lui la victoire et faites le triompher.»

Avez-vous notez cher Wulfrano, que dans la prière de Léon XIII,le Pontife s'adressant à Saint Michel, le prie pour le peuple de Dieu qui est aux prises avec l'esprit d'iniquité

C'est comme si il ne restait quasiment que des laics...

Je trouve cela frappant

Quand je reviendrai sur la terre, trouverai-je encore la foi?

gabrielle a écrit:Très bon travail chère Catherine... je te remercie beaucoup....

O saint Michel, chef invincible, rendez-vous donc présent au peuple de Dieu qui est aux prises avec l'esprit d'iniquité, donnez-lui la victoire et faites le triompher.»

Avez-vous notez cher Wulfrano, que dans la prière de Léon XIII,le Pontife s'adressant à Saint Michel, le prie pour le peuple de Dieu qui est aux prises avec l'esprit d'iniquité

C'est comme si il ne restait quasiment que des laics...

Je trouve cela frappant

J'ai nommé Pie IX, O'Connel, Lamoricière! Et mon cœur a tressailli !

Quand reviennent les beaux jours, plus l'orage avait grondé terrible, plus l'horizon avait été chargé de tempêtes, plus le soleil paraît splendide et beau, plus la nature se réjouit et s'illumine avec bonheur de ses feux, plus le cœur affaissé palpite de joie et d'espérance.!

Pie IX, O'Connell, Lamoricière!!! trois immortelles gloires, trois grandes âmes; trois invincibles courages !...
Pie IX paraît, l'enfer tremble ; Pie IX ne tremble pas, il s'avance le front serein, il sourit à la terre.
O'Connell parle, et tout un peuple palpite, oublie la faim et brise ses chaînes ; Lamoricière combat, et le monde se demande qui a pu le vaincre, excepté Dieu.

Voyez-les s'unir ensemble pour même cause, ils se sont compris, ils se sont rapprochés. Ne les séparez pas, et contemplons à la fois Pie IX, sauvant la foi et la justice dans le monde ; O'Connell, la liberté dans sa patrie ; Lamoricière, l'honneur dans la France ! Pie IX, triomphant des barbares du nouveau paganisme ; O'Connell, des barbares du protestantisme ; Lamoricière, des barbares de l'islamisme !

Pie IX, s'appuyant à la croix pour souffrir et bénir ; O'Connell s'appuyant à la même croix pour consoler et défendre; Lamoricière, étreignant la même croix pour dire un dernier adieu à la France et mourir !...

Le grand cœur de Pie IX est à Rome, et chacune de ses palpitations fait palpiter monde ; le grand cœur d'O'Connell est à Rome, l'Irlande le sait, et l'Irlande est tranquille; le grand cœur de Lamoricière a fini de battre en embrassant Rome, la France et la croix!

En face de ce spectacle, la parole ne suffit pas, il faut un chant. Eh bien, nous chanterons ce cantique d'amour et de reconnaissance; et avant de célébrer le dernier et le plus grand des héros que la France pleure, nous redirons les strophes qui avaient autrefois salué Pie IX quand le ciel le donna à la terre, et O'Connell au dernier jour de sa grande existence.

PIE IX!

Le monde applaudissait avec des chants d'ivresse;
L'enthousiasme était universel et grand;
Les chrétiens saluaient d'un élan d'allégresse
Un moderne Hildebrand!

Un grand homme, un grand pape, un grand chef de l'Eglise,
Père adoré du peuple et modèle des rois!
Il porte l'étendard qui fonde et civilise
L'étendard de la croix!

L'univers tout entier lui porte son offrande,
Car les Turcs, les païens, les cités, le désert,
Les fils de Washington, la catholique Irlande
Unissent leur concert !


O'CONNELL!

O'Connell le premier a tressé sa guirlande...
Mais la mort l'arrêta... Deux grands moines diront (1)
Que sous ce prêtre-roi, ce grand croisé d'Irlande,
Vint incliner son front !

O'Connel!! il est mort au rivage italique,
Précurseur consolé de voir son jour finir
Lorsque s'illuminait, du rayon catholique,
L'aube de l'avenir !


LAMORICIÈRE.

Vainqueur d'Abd-el-Kader, fils de notre Bretagne,
Viens soutenir ton Père au milieu des combats (2).
Lamoricière part... La France l'accompagne;
L'honneur ne mourra pas !...

Nos braves en mourant ont conquis leur couronne;
Le droit a ses martyrs... Les vainqueurs sont vaincus...
L'univers applaudit... le Pontife pardonne!
Chrétiens, ne pleurons plus!!!

Son épée au fourreau, ne pouvant plus combattre,
Leur invincible chef, ce croisé glorieux,
Debout étreint le Christ; la mort ne peut l'abattre...
Il s'envolait aux cieux!!! (3)

(1) Ventura et Lacordaire prêchèrent son oraison funèbre, l'un à Rome, l'autre à Paris.
(2) Appel de la catholicité au général de Lamoricière par la voix de sa sainte et noble épouse, Mme de Lamoricière.
(3) «J'irai, disait l'évêque d'Orléans, Cité par M. de Montalembert, j'irai sur la tombe de ces jeunes martyrs (et il pourrait ajouter aujourd'hui sur celle de leur invincible chef ) jeter un regard vers le ciel, et demander le triomphe de la justice et de l'éternel honneur sur la terre. J'irai là relever mon cœur de ses tristesses, et fortifier mon âme de ses épuisements. J'irai apprendre d'eux à conserver en moi la flamme du zèle pour l'Eglise et pour les âmes ! Et à vouer aux luttes de la vérité et de la justice jusqu'à mes derniers accents et mes derniers soupirs! » — Voir à l'Appendice de l'édition complète.

Oh ! catholicisme, qui t'a donné la puissance pour faire de si grandes choses, et pour transfigurer ainsi l’humanité! Dis-moi, quel est le secret de ta force?

Le catholicisme n'est ainsi puissant et fort que parce qu'il est la vérité.
Le protestantisme, comme tous les autres systèmes, n'est impuissant et faible que parce qu'il est l'erreur.

Le catholicisme n'est ainsi puissant et fort que parce qu'il est logique.
Le protestantisme n'est ainsi impuissant et faible, que parce qu'il est absurde.

Oui, le catholicisme est logique; voilà le secret de sa force, il est fils du (mot grec que je ne peux pas reproduire), qui est Dieu de toute éternité. L'Aigle de Patmos nous raconte sa génération éternelle :

Phrase grecque que je ne peux pas reproduire

Aussi, seul en face de tous les systèmes philosophiques et scientifiques, seul en face de toutes les fausses religions de la terre, a-t-il le courage de se poser comme autorité infaillible ! seul a-t-il la puissance de se prouver comme autorité infaillible! seul a-t-il la gloire d'être cru comme autorité infaillible, et cela par les plus grands philosophes, les plus grands savants et les plus grands génies, et avec une énergie de conviction comme jamais l'homme ne peut en produire de semblables pour toute autre chose que lui !...

Ecoutez le plus grand génie peut-être qu'il y ait eu sur la terre. Ecoutez le grand Augustin :

« Je suis catholique, et voici la raison de ma foi: j’ai avec moi le consentement de tous les peuples et de toutes les nations : j'ai la preuve par excellence d'autorité, autorité qui est fondée sur des miracles que l’espérance nourrit, que la charité augmente, que l’antiquité embellit.
Je suis catholique, parce que je m'appuie d'une main sur le siège de Pierre, le prince des apôtres, à qui Notre-Seigneur, après sa résurrection, a confié le soin de ses brebis ; et de l'autre au siège de son successeur, l'évêque actuel de Rome.
Je suis enfin catholique, parce que je suis fier de ce titre de catholique, que toutes les hérésies envient à l'Eglise catholique ma . Mère, mais qu'aucun n'aura jamais, parce qu'elle seule l'a obtenu du ciel et parce qu'elle seule le gardera jusqu'à la fin des siècles (1). »

(1) Tenet me (in Ecclesia catholicà) consensus populorum atque gentium ; tenet auctoritas miraculis inchoata, spe nutrita, caritate aucta, vetustate formata; tenet ab ipsa sede Petri apostoli; cui pascendas oves suas post resurrectionem Dominus commendavit, usque ad praesentem Episcopatum successio; tenet postremo ipsum ecatholicae nomen, quod non sine causa inter tam multas haereses, sic ista Ecclesia sola obtinuit... (S. Aug., Cont. Ep. Fund., c. IV.)

« Ah! qu'il est doux ! ah ! qu'il est bon de vivre et mourir catholique ! » répétait souvent le grand Bossuet.

« Quoi de plus fort, quoi de plus doux que la conviction catholique, que la certitude catholique, » s'écriait l'illustre cardinal Wiseman, l'homme le plus savant de notre siècle.

« La conviction catholique console et pénètre le blond enfant du Nord lorsque, isolé sous les ardeurs du Midi, il retrouve dans une église catholique le culte dans l'adoration mystique du Dieu de nos tabernacles! »

« La conviction catholique fait tressaillir le cœur de la plus sainte joie quand il pense que, par la communion des saints, il embrasse les fidèles de tous les temps, depuis Adam jusqu'à nous, jusqu'à la fin des temps, jusqu'au-delà des temps, jusque dans l'éternité. »

Enfin, la conviction catholique ne s'affaiblit jamais. La prière que fit le Sauveur Jésus avant sa passion, la soutient et l'augmente sans cesse :

« O.mon Père, je vous ai glorifié, glorifiez maintenant votre fils. J'ai manifesté votre nom aux hommes que vous m'avez donnés, et ils ont compris ma mission divine et ils ont cru à ma mission divine. Je prie pour eux, mais je ne prie pas pour le monde incrédule qui les poursuit de sa haine. Je prie aussi pour tous ceux qui, enseignés par ceux qui ont cru les premiers, croiront en moi jusqu'à la fin des temps. »

Le grand saint Augustin ressentait les effets de cette prière divine quand il s'écriait : « Il me serait plus facile de douter de ma vie que de douter de la vérité du catholicisme (1). »

(1) Facilius dubitarem vivere me quam esse vera quae audivi (S. Aug., I, 7. Confess., c. X).

Le grand Bossuet ressentait lui aussi l'effet de la prière de Jésus quand il s'écriait : « Quelle consolation aux enfants de Dieu, mais en même temps quelle conviction de la vérité quand ils voient que d’Innocent XI (et maintenant de Pie IX), qui remplit aujourd'hui si dignement le premier siège de l’Eglise, on remonte sans interruption jusqu'à saint Pierre, établi par Jésus-Christ prince des apôtres ; d’Où, en prenant les pontifes qui ont servi sous la loi, on va jusqu'à Aaron et jusqu'à Moïse ; de là jusqu'aux patriarches et jusqu'à l'origine du monde! .Quelle suite! Quelle tradition ! quel enchaînement merveilleux! Si notre esprit, naturellement incertain et devenu par ses incertitudes le jouet de ses propres raisonnements, a besoin, dans les questions où il y va de son salut, d'être fixé et déterminé par une autorité certaine, quelle plus grande autorité que celle de l'Eglise catholique, qui réunit en elle-même toute l'autorité des siècles passés et les anciennes traditions du genre humain jusqu'à sa première origine ! ! » (Disc. Hist. Univ.)

L'illustre et immortel Pie IX, nos illustres et glorieux pontifes de France et du monde ressentent les effets de la prière de Jésus quand ils défendent avec un invincible courage la cause de Dieu et de l'Eglise.

Les enfants de la France ont enfin ressenti les effets de la prière de Jésus quand ils sont morts sur tous les champs de bataille du monde, portant la médaille de Marie sur leur poitrine et pressant sur leurs lèvres la croix de Jésus, en même temps que le drapeau de la France !

L'hymne que nous venons de chanter avec les anges des cieux et avec les plus grandes âmes et les plus grands génies de la terre à la gloire de la divinité de l'Eglise catholique, peut servir aussi pour célébrer 1a divinité de Jésus-Christ. L'Eglise catholique est son œuvre, et Jésus-Christ a dit : Si vous ne croyez pas ma parole, croyez à mes œuvres; mes œuvres rendent témoignage de moi.
Or l'Eglise catholique est divine, sa divinité est plus éclatante que le soleil ; donc Jésus-Christ est Dieu. Ainsi, en confondant le protestantisme, qui s'attaque à l'Eglise catholique, nous avons en même temps confondu le rationalisme moderne, qui s'attaque à Jésus-Christ !

Gloire à Dieu! Gloire à Jésus, fils de Dieu ! Gloire à l'Eglise catholique, fille et épouse de Jésus !

III. — Du culte dans le protestantisme et le catholicisme

Après avoir examiné le protestantisme et le catholicisme séparément, examinons-les ensemble dans leur expression extérieure, c'est-à-dire dans leur culte

Le culte est l'épanouissement, la manifestation de la vie religieuse ; plus la vie religieuse est sainte et parfaite, plus le culte est saint et parfait, plus la foi est forte, plus l'amour est tendre, plus le culte est grand, plus le culte est beau, plus il est touchant!

D'après ce principe, qui est basé sur la nature même de l'homme et sur le consentement et les traditions de tous les peuples, que faut-il penser du protestantisme, qui n'a pas de culte, qui ne veut pas culte? Il faut conclure logiquement qu'il n'a pas vie religieuse, qu'il ne veut pas de religion.

Il sent bien que cette absence de culte est une honte pour lui, qu'elle est comme une pierre tumulaire qui l'écrase et qui indique au passant que dessous il n'y a qu'un cadavre, et qu'il suffit seulement d'approcher d'un de ses temples pour sentir qu'il y a le froid glacial de la mort et le ver rongeur du sépulcre…Mais que fait le protestantisme au lieu de briser la pierre et de ressusciter depuis trois siècles qu'il est enseveli? Il s'opiniâtre à rester dans la mort, et, s'il soulève la pierre, ce n'est que pour insulter au culte catholique et pour nous crier du fond de son sépulcre : Catholiques, vous n'êtes que des idolâtres! Dieu ne veut être servi qu'en esprit!

Pauvre protestantisme!... Avez vous entendu ?... Dieu veut n'être servi qu'en esprit, oui, rien qu'en esprit! Et voilà pourquoi il a donné à l'homme un corps ! Et voilà pourquoi; lorsque lui-même est venu sur la terre pour enseigner l'homme à le servir, il a voulu prendre un corps et accomplir tous les actes extérieurs du culte. Dieu veut n'être servi qu'en esprit ! Voilà pourquoi il a créé l'homme de telle manière que son esprit ne perçoit rien sans le secours du corps et que s'on esprit ne sent rien sans le manifester plus ou moins par le corps.

Vraiment le protestantisme est habile dans la science psychologique de l'homme ! Il est habile aussi dans la science des choses divines, où il est dit expressément que le culte, tel que le pratique l'Eglise catholique, a été, dans son essence et ses parties intégrantes, établi tout entier par Jésus-Christ et les apôtres.

Et lui, religion spirituelle par excellence et fils de Luther, l'homme angélique et dégagé des sens par excellence, ne trouve pas ce culte, établi par Jésus-Christ et les apôtres, assez spirituel et assez pur; il ne veut pas de ce culte, il ne veut même aucun culte. Toutes les religions de la terre, même les plus méprisables, ont un culte, et le protestantisme n'en veut pas!

Il n'est pas un coin si reculé dans le monde, même au milieu des pays les plus barbares, où nous ne heurtions contre les débris d'une statue ou les ruines d'un autel ; et le protestantisme ne veut ni statue ni autel! Lui a un temple, et ce temple est formé de quatre murailles, et cela lui suffit….. ou plutôt cela ne lui suffit pas, car voici les plaintes que j'entends pousser aux protestants :

« Il suffit d'entrer dans un de nos temples, dit le protestant Wohlfahrt, pour y perdre toute idée de Dieu; on n'y est pas plus touché que si on était dans un grenier à foin. »

Et comment prie-t-on dans ces temples ? M. Agenor Gasparin, nous répond : « Je souffre, dit-il, quand je vois le protestantisme seul dans la chrétienté, seul peut-être dans le monde, se tenir raide et droit devant le Dieu qu'il implore. » (Intérêt gén. du prot., p 201.)

« J'ai toujours présent à mes yeux, dit le protestant Ch. Schubart, le moine franciscain qui, agenouillé dans le cloître de son couvent devant l'image du Christ, toute sanglante du fouet des bourreaux et des épines de sa couronne, se leva subitement au moment où je passai près de lui. Ses yeux étaient rayonnants d'une douce piété.

- Un magnifique tableau, mon Père, lui dis-je.
- L'original est plus magnifique encore, me répondit le moine.
- Mais pourquoi ne vous adressez-vous pas à l'original?
- Vous ne parleriez pas ainsi si vous étiez catholique. Il paraît que vous êtes protestant. Mais sachez que l'art ne fait que seconder mon imagination.
Mon esprit séjourne auprès du véritable Christ. Pouvez-vous prier sans avoir une image dans votre tête!
Or, un beau tableau ne trace-t-il pas mieux cette image que notre imagination maladive et isolée ?...

« Je n'avais point de réponse à lui faire. » (Leben und Gedin. , Stuttgard, 1791.)

Châteaubriand constate encore cette vérité et en signale une autre conséquence : « En retranchant l’imagination des facultés de l'homme, le protestantisme coupa les ailes au génie et le mit à pied. (Etud. Hist.)

Est-il étonnant maintenant que le concile de Trente, organe du Saint-Esprit, ait porté cet anathème :

« Si quelqu'un ose dire que les cérémonies dont se sert l'Eglise catholique dans sa liturgie sont plutôt une œuvre d'impiété qu'un moyen efficace pour exciter la piété des fidèles, qu'il soit anathème (1) ! »

Et voici la raison doctrinale et profondément philosophique :
« Comme la nature des hommes est telle qu'ils ne peuvent facilement, sans des secours extérieurs, s'élever à la contemplation des choses divines, notre bonne Mère, la sainte Eglise, a établi divers rites, des cérémonies, des bénédictions mystiques, des lumières, des encensements, des vêtements et autres choses de ce genre, selon la discipline et la tradition apostoliques, afin de rehausser la majesté du culte et d'exciter, par ces signes visibles de religion et de piété, les âmes des fidèles à la contemplation des choses sublimes qui sont renfermées dans la célébration de nos saints mystères (2). »

(1) Si quis dixerit caeremonias, quibus Ecclesia catholica utitur, irritabula impietatis esse magis quàm officia pietatis, anathema sit. (Con. trid., sess. XXII, 7.)
(2) Quùmque natura hominum ea sit ut non facilè queat sinè ad miniculis exterioribus ad rerum divinarum meditationem sustolli; proptereà pia mater Ecclesia, ritus quosdam instituit. Caremonias item adhibuit, ut mysticas benedictiones, lumina, thymiamata, Vestes, aliaque id genus multa, ex apostolicâ disciplina et traditione, quo et majestas tanti sacrificii commendaretur, et mentes fidelium per haec visibilia religionis et pietatis signa ad rerum altissimarum quae in hoc sacrificio latent, contemplationem excitarentur. (Sess. XXII, ch. 5.)

Mais ne nous contentons pas de ces idées générales, venons aux faits et constatons une à une les ruines qu’a amoncelées le protestantisme, et entendons les gémissements qu'il pousse sous ses ruines.

1°) Il a détruit le célibat sacerdotal, qui est la base de toute la sainteté du culte catholique. Voilà la première ruine.

Comment M. de Robert qui attaque le célibat sacerdotal, a-t-il pu oublier ces paroles si frappantes de la Bible et les exemples si admirables de Jésus-Christ et apôtres « Si vous vivez selon la chair, vous mourrez ; si vous vous privez des plaisirs de la chair, vous vivrez. » (S. P. Rom. VIII, 12.)

Jésus-Christ , le premier prêtre et le modèle des prêtres, était vierge, et il a tant aimé la virginité qu'il a voulu avoir une vierge pour mère, et un homme vierge pour son gardien ; son disciple bien-aimé était le disciple vierge, et c'est à lui qu'il a confié sa mère ; les apôtres ont quitté leur épouse en recevant l’apostolat, apostoli vel virgines, vel post nuptias continentes, dit saint Jérôme ; il en a été de même de tous leurs successeurs. Ce texte de saint Paul unius uxoris virum, M. de Robert l'interprète très mal comme tous les autres ; toute l'antiquité ecclésiastique , tous les Pères, tous les conciles, tous les théologiens ont glorifié le célibat et se sont servis de ce texte en sa faveur, puisque saint Paul, pour prouver son estime pour la chasteté sacerdotale, défendait de prendre pour évêque un homme qui aurait été marié deux fois. Nous défions M. de Robert de trouver dans toute l'histoire de l'Eglise le nom d'un seul évêque ou d'un seul prêtre qui ait contracté mariage après avoir reçu le sacerdoce, à moins qu'il ne se soit fait protestant comme Luther ou qu'il ne soit devenu mauvais prêtre comme Judas.

Le catholicisme n'aurait pas fait tant de bien sur la terre s'il n'en avait pas été ainsi, et le démon sait bien pourquoi il crie tant contre le célibat ecclésiastique. Saint Jérôme en donne la bonne raison : « Le mariage, dit-il, peuple la terre, et la virginité le ciel, nuptiae mundum replent, virginitas paradisum. »

Toute cette querelle sur le célibat des prêtres fait pitié, et porte le dégoût dans l'âme. Voir l'homme se servir de la parole pour mentir à l'évidence et à ses convictions et favoriser les scandales, quel supplice pour un cœur droit et pur !!! Qu'un prêtre catholique soit faible et ait le malheur de perdre la gloire de la chasteté, les protestants font chorus avec les impies pour crier anathème, et voilà que ces mêmes protestants et ces mêmes impies crient anathème au sacerdoce vierge. Appréciez cette héroïque franchise et surtout ce sublime bon sens (1) !

Entendons les gémissements :

« La famille, dit le protestant Meuzel, n'est pas compatible avec la vie sacerdotale. Le célibat, en détachant le prêtre des liens de famille, le lie plus fortement à Dieu, aux âmes, au ciel. »

La discorde entre le pasteur et sa femme, et les excès de ses enfants, quel sujet de scandale! s'écrie un autre docteur protestant ; malgré soi, conclut-il, on ne peut s'empêcher d'avouer qu'il eût mieux valu interdire le mariage aux pasteurs protestants.

Son conseil n'est pas suivi ; j'apprends, au contraire, que, dans les Universités protestantes, on fait tout ce qu'on peut pour encourager les jeunes ministres à se marier au plus vite, il est vrai qu'on en donne pour raison que c'est indispensable pour les mettre un peu plus à l'abri de l'immoralité. La raison trop bonne pour s'en plaindre.


(1) Il y a près de 300 ans qu'on a porté, dans un ouvrage de controverse, ce défi au protestantisme. Qu'on allègue un seul passage de l'Ecriture, des Pères ou de la tradition où il soit dit :«Il faut que le prêtre contracte mariage. Oportet sacerdotem uxorem ducere. » Nous attendons encore la réponse du protestantisme. La Bible nous répond à sa place : « Les prêtres qui entourent au ciel l'Agneau sont ceux qui ont gardé une Virginité perpétuelle. Ili sunt qui cum mulieribus non sunt coinquinati. » (Apoc., XIV, 4.)

Lucie a écrit: http://www.lexilogos.com/clavier/ellenike.htm

2°) Le protestantisme a détruit l'Eucharistie et la confession. Deuxième ruine.

Entendons les gémissements:

« Ah ! quel abîme de regrets n'a-t-il pas été creusé dans nos pauvres âmes depuis que la confession ne les console plus, depuis que l'Eucharistie ne les nourrit plus !! » (Paroles de tous les protestants sincères.)

« Sans la confession, dit le protestant Fitz-William, il est impossible d'établir sur une base durable la vertu, la justice et la morale. La confession a la puissance de renouveler l'homme tout entier, puisqu'il s'adresse à la conscience de l'homme et qu'il la guide et la dirige. »

« La confession ! s'écrie le protestant Leibnitz, ô divine institution, qui est la source de toutes les bonnes oeuvres et la mère de toutes les vertus ! admirable conseil, qui donne la prudence et la force; ô saint tribunal;. qui imprime au pécheur une crainte salutaire tout en guérissant son âme et le détourne du mal !»

M. Plank, membre du Consistoire de Goettingue s'exprime ainsi :

«La confession instruit l’ignorance, éloigne le doute, console l'affection, fortifie la faiblesse, corrige le vice et remet tous les péchés. »

Luther, comprenant le vide qu'allait faire. la confession, aurait bien voulu en conserver la pratique. Mais quand on renverse l'autorité, qui est le seul fondement de la religion, que peut-on conserver ensuite : quand on coupe là tête, peut-on conserver le bras ?...

« Je ne voudrais pas abandonner la confession, disait-il, je ne voudrais pas la détruire; apprenons au peuple qu'en se confessant au prêtre de Jésus-Christ il se confesse, non pas à un homme, mais à Dieu même ; apprenons-lui qu'il reçoit l'absolution de Jésus-Christ même ! » (Tichreden p. 160.)

En disant Ces paroles, Luther raisonnait beaucoup mieux que M. de Robert.

M. de Naville, dans une thèse remarquable soutenue à Genève, en 1839, s'écriait :

« Qui (de nous protestants) n'a tourné des regards d'envie vers le tribunal de la pénitence? Qui n'a souhaité, dans l'amertume du remords, dans l'incertitude du pardon divin, entendre une bouche qui pût lui dire, avec la puissance du Christ : Va en paix, tes péchés te sont remis ! »

« La conscience, ou seulement la crainte d'avoir péché, dit un autre fameux auteur protestant, est pour toute âme un fardeau pesant; tant qu’elle n’est pas endurcie par une longue habitude du vice, elle éprouve, à cette seule pensée, de l’angoisse et de la terreur ; l'homme à besoin d'épancher le tourment de son âme dans le sein d'un autre, et ce n'est qu’un confesseur qui peut recevoir cet aveu ; la confusion qui en résulte, trouve une compensation bien complète dans l’allégement de son chagrin. (Smith, p.562) »

« Qui peut, dit le docteur protestant Plank, nommer les millions d'êtres sauvés , par cette seule pratique du culte catholique ! » (Plank, Scriften)

Goethe, le célèbre poète, voyageait en Italie; un habitant d’une petite ville italienne où il passait apprend qu’il est protestant.

- Est-il vrai, lui dit-il, que les protestants se confessent à un arbre ?
- Non, dit Goethe, ils se confessent à Dieu.
- Cela ne vaut guère mieux, répond l'Italien.

« Cette réplique, ajoute le fameux docteur Moelher, qui rapporte ce trait, est pleine de signification dans sa naïveté. Quand un protestant se contente de déclarer ses fautes à Dieu, reçoit-il plus de conseils, plus de courage et plus de certitude de pardon pour se consoler que lorsqu'il se confesse à un arbre ? ».

On peut comprendre maintenant la vérité de ces paroles, que Lactance écrivait déjà au troisième siècles :

« Il n'y a que la sainte Eglise catholique qui observe le vrai culte. Là est la fontaine de vérité, le domicile de la foi, là est le temple de Dieu. Quiconque n'y est pas entré, quiconque en est sorti, ou bien s'en est séparé, est hors du chemin du salut et sans espoir d'y arriver jamais. Il faut se rappeler que celle-là est la vraie Eglise, qui garde la confession et la pénitence, et qui remet les péchés. » (Liv. IV ch. 130.)

3°) Le protestantisme a détruit la foi au purgatoire. Troisième ruine.

Entendons les gémissements. C'est Luther lui même qui commence le premier :

« Pour moi, qui crois fortement, j'oserais même dire plus, moi qui sais que le purgatoire existe, je suis facile à me persuader que l'Ecriture en fait mention. Tout ce que je sais du purgatoire, c'est que les âmes y souffrent et peuvent être soulagées par nos oeuvres et nos prières. » (Op. Luth., Disp. à Leipzig. 6 juillet 1519.)

Voilà pourquoi apparemment les fils de Luther ne veulent pas prier pour ces pauvres âmes! Que M. de Robert m'explique cette énigme !

ROBERT. a écrit:.
Vraiment mystérieuse cette puissance d'égarement et d’aveuglement dans l'égarement qui fait dire à Luther, et à d’autres protestants, des choses très vraies sur la Religion catholique,...

Diane a écrit:

ROBERT. a écrit:.
Vraiment mystérieuse cette puissance d'égarement et d’aveuglement dans l'égarement qui fait dire à Luther, et à d’autres protestants, des choses très vraies sur la Religion catholique,...

Ce n’est pas vraiment étrange, puisque tout ce qu’ils disent de vrai sur la religion catholique , ils l’ont pris de nous !

4°) Le protestantisme a surtout détruit dans sa secte les honneurs rendus à la très sainte Vierge, se révoltant ainsi à la fois contre le plan divin de l'incarnation et de la rédemption, contre la Bible et la tradition constante de tous les peuples, et surtout contre le cœur humain, qui ne peut se passer de mère. Quatrième ruine.

Entendons les gémissements. Lisez pour cela la petite histoire du pèlerin de la sainte Vierge, que je raconte plus bas.

M. de Robert nous impute à crime les honneurs rendus à Marie, et il s'afflige vivement du progrès de son culte ! Mais M. de Robert se trompe, comme partout ailleurs ; ce n’est pas nous qu'il faut accuser, c'est Dieu lui-même, c'est Jésus-Christ, ce sont les apôtres et les chrétiens de tous les temps et de tous les pays, qui tous, excepté les protestants, ont compris qu'on ne pouvait être chrétien sans aimer et honorer la sainte Vierge.

Voici comment les chrétiens la louaient, non pas au neuvième siècle, mais déjà au premier temps de l’ère chrétienne.

« Gloire à toi, ô Marie, s'écriait saint Cyrille d'Alexandrie au milieu des Pères du concile d'Ephèse, gloire à toi, ô sainte mère de Dieu! perle précieuse de l'univers, flambeau inextinguible, couronne de la virginité, sceptre royal de la foi orthodoxe, temple indissoluble qui renferme celui que rien ne peut renfermer !

Mère et vierge tout ensemble, par toi la Trinité s’est glorifiée, par toi la croix est exaltée et adorée dans tout l'univers! Par toi le ciel se réjouit, par toi les démons sont terrassés, et l'homme est ramené vers les cieux !

Par toi les idoles ont été renversées, les païens sont été convertis, et toutes les Eglises ont été édifiées dans tout l'univers !

Que dirai-je encore ! Par toi le Fils unique de Dieu, vraie lumière du monde, a lui dans les ténèbres. Par toi les prophètes l'ont annoncé, par toi les apôtres l'ont prêché. Ah! qui pourra jamais égaler les louanges à ta gloire et à ta dignité! O Marie ! mère et vierge tout ensemble ! »

Qu'aurait dit M. de Robert s'il avait assisté au concile et entendu ces paroles ?... Aurait-il craint que le culte de Marie ne prît trop d'extension?