Visibilité et indéfectibilité de l'Église

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Message  FRANC Mar 26 Déc 2023, 4:31 pm

Vicenç a écrit: Guitton a écrit dans L'Osservatore Romano, le 19 octobre 1960, que Pie XII lui-même avait dit qu'il était le "dernier pape".  Voici des extraits de l'ouvrage du père Villa...
Qu'est-ce que c'est que ces bobards de sacristain ?

Qui aurait confiance dans les propos d'un pseudo philosophe, moderniste, ami de Maritain et de Montini, qui est allé jusqu'à tenter de tromper les simples, sur la fausse mystique Marthe Robin, en voulant nous la faire prendre pour une sainte ?
Toutes ces élucubrations, sont à mettre dans les mêmes poubelles, que les histoires pour journalistes à sensations, autour du Cardinal Siri.
 

Par contre, tous les premiers textes issus du Magistère légitime de l'Eglise (Pape légitime et Evêques légitimes), que vous avez cités et enseignant la Perpétuité Visible de ce même Magistère, jusqu'à la consommation des siècles, sont parfaitement exacts et sans cesse vrais, donc aujourd'hui inclus, le Magistère légitime de l'Eglise, étant garanti de ne pouvoir jamais se tromper. Je me permets d'ajouter, pour ceux qui auraient besoin de leçons élémentaires de français, que VISIBLE, signifie pouvoir être vu, et non être vu, et que MAGISTÈRE exprime, par définition, un sujet, le Maître, c'est-à-dire pour l'Eglise, le Pape et les Evêques, en communion avec lui, qui ne doit pas être confondu avec son objet, tel la Doctrine sur la Foi et les Moeurs.  

Ces textes, sur la Perpétuité Visible du Magistère, sont à mettre en parallèle avec le Dogme de l'Infaillibilité du Magistère légitime Ordinaire et Universel de l'Eglise (Pape légitime et Evêques légitimes dispersées). En effet, ce Dogme de l'Infaillibilité, ne porte pas seulement sur les vérités révélées par Dieu, mais aussi sur les vérités connexes à la Révélation, dites conclusions théologiques ou faits dogmatiques, comme l'assurent tous les théologiens et comme cela est rappelé dans le Catéchisme du Cardinal Gasparri, raison pour laquelle ces conclusions doivent obligatoirement être crues, quand elles sont enseignées par le Magistère légitime (Canon 1324 du Code de Droit canonique de 1917).  

Jean XXIII, ayant enseigné ordinairement et universellement  le libéralisme et l'œcuménisme, erreurs déjà condamnées par le Magistère légitime, car leurs contraires sont des conclusions théologiques certaines (Canon 1324), et cela avec une majorité écrasante d'évêques unis à lui ( donc apparemment le  magistère ordinaire et universel de l'église), il ne peut être qu'un non-pape, un antipape, un schismatique. Son élection est donc nécessairement non canonique, c’est-à-dire illégitime (Canon 219). Vous l'avez remarqué, dans cette démonstration, il n'est indiqué nulle part que Jean XXIII serait un hérétique ou un franc-maçon, occulte ou public ou notoire, avant ou après son élévation illégitime. Ainsi, il est parfaitement inutile, le concernant, d'ergoter sur la Bulle de Paul IV, Cum ex apostolatus, pour savoir si elle est abrogée ou non, ni de s'interroger, avec Saint Robert Bellarmin sur le statut et le devenir d'un supposé pape hérétique.

Pour ceux qui supposent pourtant, non abrogée depuis 1917, la bulle disciplinaire et non dogmatique, « Cum ex apostolatus », on notera d’ailleurs, que dans son paragraphe de l’article 6, où Paul IV édicte la nullité de l’élection d’un Pape, antérieurement apostat de la Foi catholique ou hérétique, en tant qu’Evêque ou Cardinal, il n’est pas question du cas d’espèce du schismatique, ni même de celui qui ne croit pas à une conclusion théologique certaine. C'est pourquoi, pour Jean XXIII, et comme pour plus tard Paul VI , enseignant les mêmes contre-vérités du libéralisme et l'œcuménisme, lors du conciliabule vatican 2, ladite Bulle, ne peut être mise en avant pour démontrer leurs réels caractères d'antipapes. Ce n'est qu'à partir de 1969, que l'antipape Paul VI, de même que tous ses successeurs, sont devenus apostats de la Foi Catholique, car ne professant plus publiquement, avec les Protestants, dans le canon de leur nouvelle synaxe et lors des paroles de la Consécration, la nature propitiatoire et de renouvellement du Sacrifice de la Croix, par l'acte du Prêtre, ayant alors pour conséquence l'absence de Transsubstantiation. Là aussi, la même Bulle disciplinaire de Paul IV, n'est pas nécessaire pour attester leur absence de juridiction, en tant qu'apostat public de la Foi Catholique, puisque le Canon 188.4 du Code de Droit Canonique de 1917, l'affirme lui-même, avec encore plus de clarté, en le formulant en quelques mots, sans invoquer la notion de peine et en l'élargissant et à tout clerc.
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Message  omeloneur Mer 27 Déc 2023, 3:59 am

Franc a écrit:Pour ceux qui supposent non abrogée, depuis 1917, la bulle disciplinaire et non dogmatique, « Cum ex apostolatus »
1) La nouvelle église est née le 8/12/1965 de l'apostasie publique de tous les évêques, Lefebvre et Thuc compris, tous déposés de facto par cette bulle de Paul IV assisté du Saint Esprit.

2) la bulle est dogmatique car elle définit ce qu'est l'abomination de la désolation : un hérétique assis sur la chaire de Pierre (§ 1).

3) la bulle est perpétuelle et seul un pape peut l'abroger. Mais sans doute votre pape chinois l'a t-il abrogée ? :^)
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Message  FRANC Mer 27 Déc 2023, 8:03 pm

omeloneur a écrit:
1) La nouvelle église est née le 8/12/1965 de l'apostasie publique de tous les évêques, Lefebvre et Thuc compris, tous déposés de facto par cette bulle de Paul IV assisté du Saint Esprit.

2) la bulle est dogmatique car elle définit ce qu'est l'abomination de la désolation : un hérétique assis sur la chaire de Pierre (§ 1).

3) la bulle est perpétuelle et seul un pape peut l'abroger. Mais sans doute votre pape chinois l'a t-il abrogée ? :^)
Puisque vous semblez posséder un goût aiguisé pour la caricature, justifiée ou non de la pensée d’autrui, je ne puis que vous encourager d’exercer votre talent avec autant de diligence sur vous- même, aidé de la clairvoyance de Maîtres, en y découvrant les possibles failles de votre propre raisonnement, quand la passion peut l'altérer.  

Par exemple vous y apprendrez auprès du très orthodoxe Abbé Joseph Chantrel, dans son ouvrage contre le Gallicanisme de Gratry, au titre paradoxalement provocateur, « Paul IV et la tyrannie papale »
https://archive.org/download/a556418800chanuoft/a556418800chanuoft.pdf
page 73 : « que dans toute la bulle de Paul IV, il n’est question que des peines à appliquer aux hérétiques et aux schismatiques ; il n’y a pas une seule définition en matière de foi ou de mœurs ; Il ne s’agit absolument que du pouvoir juridictionnel du Pape ».  

Vous y apprendrez aussi en lisant l’Encyclique Pascendi de Saint Pie X et son Motu proprio Praestantia de 1907, que la secte ou église moderniste, rendez-vous de toutes les hérésies, n’est pas né en décembre 1965, mais à l’aube du 20e siècle, quoique en tentant de se cacher avec un art perfide, dans le sein de l’Eglise Catholique, tout en n’y appartenant pas, car hérétique.
 https://archive.org/details/lettre-encyclique-de-notre-tres-saint-pere-le-pape-pie-x-a-lepiscopat-catholique/mode/1up
http://www.liberius.net/livres/Actes_de_S._S._Pie_X_(tome_3)_000000904.pdf  PP. 183

Cette nouvelle église a été aidée dans cette manœuvre, par ses pères plus timorés, et faussement conservateurs, les Catholiques libéraux, œuvrant depuis plus de 150 ans en désobéissant à la Papauté ( Mirari vos 1832, Syllabus 1864 ) et toujours prêt à excuser les hardiesses théologiques de leurs cadets, au nom de la liberté de pensée.  
https://books.google.fr/books?id=va4uAAAAYAAJ&hl=fr&pg=PA1#v=onepage&q&f=false
http://www.archive.org/stream/a619569000cathuoft#page/2/mode/2up

Dieu a permis dans ses secrets desseins, d’abord aux libéraux de voir triompher leurs principes publiquement, en Occident, à travers l’élection de 2 antipapes, Jean XXIII en 1958 et Paul VI en 1963, dont le sommet fut le conciliabule vatican 2 en 1965, pour finalement tomber dans l’apostasie de la Foi catholique, 4 ans plus tard, en 1969, en adhérant à la cène protestante, sous la pression des hérétiques modernistes, désormais de plus en plus non dissimulés.  

En dehors de l’occupation matérielle des édifices du culte par ces pontifes schismatiques, les années 1958-1969, n’ont été que l’aveu public de l’hérésie moderniste et de l’erreur libérale, auparavant précautionneusement masquée, mais ayant envahi déjà nombres de conscience. Si la rupture au niveau du Magistère suprême a eu lieu le 25 octobre 1958, avec l’élection de l’antipape Jean XXIII, la rupture au niveau des Fidèles catholiques, existait déjà canoniquement et réellement vis à vis des hérétiques modernistes occultes ou non, dès les années 1907, car excommuniés ipso facto, mais elle s’est révélée, extérieurement sans ambages, en novembre 1969, avec le passage des modernistes hérétiques et des libéraux, à l’apostasie de la Foi Catholique. En effet, conformément au Droit Canon, jusqu’à cette date de 1969, il était encore autorisé pour le bien des Fidèles Catholiques, de recevoir les Sacrements valides de la part des hérétiques modernistes non notoires, quoique leur administration leur fut prohibé, alors qu’après celle-ci, toute communication de nature religieuse avec les modernistes comme avec les libéraux, leur est devenu interdite puisqu’ils sont devenus alors apostats de la Foi catholique. Dans cette retrospective historique, malgré les avertissements de la Papauté, depuis 1832 (Mirari vos), 1864 (Syllabus) ou 1907 (Pascendi), on croit apercevoir dans les enfants rebelles à l’Autorité de l’Eglise, la parabole de l’Evangile de Saint Mathieu, au chapitre XV, verset 14 : « Laissez-les. Ils sont aveugles et conducteurs d'aveugles. Or si un aveugle conduit un aveugle, ils tomberont tous deux dans la fosse.».
https://books.google.fr/books?id=9mbrG4kVbncC&pg=RA1-PA307


Pour répondre enfin à votre troisième  remarque, il n’est qu’à citer le canon 6.1 du Code Droit Canonique de 1917 de Benoît XV : « Toutes les lois, soit universelles soit particulières, opposées aux dispositions du Code sont abrogées, sauf exception formelle en faveur de certaines lois particulières ; », ainsi que le Canon 6.3 : « Les canons qui concordent seulement pour certaines de leurs dispositions avec l'ancien droit doivent être entendus pour ces dispositions selon l'esprit de l'ancien droit ; pour celles qui s'en éloignent, d'après leur sens propre ; ».
https://www.droitcanonique.fr/codes/cic-1917-15

De plus, plutôt que de l’ignorer, vous pouvez relire ce que j’ai écrit, sur l’inutilité de la Bulle de Paul IV, au regard de la situation prouvée du caractère d’antipape de Jean XXIII. D’ailleurs, pourquoi toujours répéter avec tout le Tradiland sédévacantiste, la thèse bancale d’un sulfureux Professeur argentin, du nom de Carlos Alberto Disandro, si ce n’est pour rebuter les personnes honnêtes qui recherchent le vrai ?

Par contre, il y a une différence importante que nous apprends cette Bulle, c'est la distinction entre l'apostat de la Foi Catholique et celui qui tombe dans quelque hérésie : par exemple au début du paragraphe 6 : « a fide Catholica deviasse, aut in aliquam haeresim incidisse ». Puisque selon vous, il y aurait eu lors du conciliabule vatican 2, apostasie, qu'est-ce que signifie alors exactement ce terme, quelle est sa définition ? Est-il équivalent à l'hérésie ?
https://la.wikisource.org/wiki/Cum_ex_apostolatus_officio
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Message  omeloneur Jeu 28 Déc 2023, 3:50 am

Le canon 188 fait explicitement appel à cette bulle ne vous déplaise. Etonnant pour une bulle que vous tenez tant voir abrogée.

L'abbé Chantrel semble comme vous ignorer le §1.
Quant à la nouvelle église, le feu couvait depuis bien longtemps mais l'incendie eu lieu par apostasie publique (can. 188) de tous les évêques le 8 décembre 1965.

l'Église conserve encore ses éléments visibles et invisibles, ET SON INDEFECTIBILITÉ, sans devenir une entité pneumatique, parce que le Christ et SON VICAIRE règnent encore VISIBLEMENT au moyen de la Doctrine et de la Discipline léguées par le Pape Pacelli, DISCIPLINE ACTUELLEMENT EN VIGUEUR sur ce Siège vacant et jusqu'à la Parousie.

Pouvez-vous, FRANC, répondre sans détours à la question :
Quel est le nom du dernier pape ?
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Message  Vicenç Sam 30 Déc 2023, 3:46 am

Extrait du Canon 188 :
"En vertu d'une renonciation tacite admise par le droit lui même, n'importe quel office est vacant par le fait même et sans aucune déclaration si le clerc [...]  4° se détache publiquement de la foi catholique"

Prophétie de St. Nicolas de Flüe (1417-1487) : « L’Église sera châtiée, parce que la majorité de ses membres, grands et petits, deviendront tellement pervertis. L’Église sombrera de plus en plus jusqu’à ce qu’elle semble être éteinte à la fin, et que n’expire la succession de Pierre et des autres apôtres. Mais, après cela, elle sera victorieusement exaltée à la vue de tous ceux qui doutent. »

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Message  Roger Boivin Sam 30 Déc 2023, 6:58 am

Vicenç a écrit:Extrait du Canon 188 :
"En vertu d'une renonciation tacite admise par le droit lui même, n'importe quel office est vacant par le fait même et sans aucune déclaration si le clerc [...]  4° se détache publiquement de la foi catholique"

Prophétie de St. Nicolas de Flüe (1417-1487) : « L’Église sera châtiée, parce que la majorité de ses membres, grands et petits, deviendront tellement pervertis. L’Église sombrera de plus en plus jusqu’à ce qu’elle semble être éteinte à la fin, et que n’expire la succession de Pierre et des autres apôtres. Mais, après cela, elle sera victorieusement exaltée à la vue de tous ceux qui doutent. »

Cette prophétie de saint Nicolas de Flüe, vous avez bien dû la prendre quelque part ; pourriez-vous nous placer le lien ? Merci.
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Message  omeloneur Sam 30 Déc 2023, 9:14 am

Osera ou osera pas mettre le lien ?
Au fait Vincenç Alain, le millénarisme est condamné.
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Message  Non Possumus Sam 30 Déc 2023, 2:07 pm


PIE XII
260ᵉ pape ; de 1939 à 1958
15 et 16 mai 1947
Homélie & discours
à l'occasion de la canonisation de saint Nicolas de Flüe
HOMÉLIE & DISCOURS À L’OCCASION DE LA CANONISATION DE SAINT NICOLAS DE FLÜE

Homélie du 15 mai
Sa vie.
Son action.
Discours du 16 mai aux pèlerins Suisses
Discours en Allemand
Sa vie dans le monde.
Sa retraite et son influence.
L’exemple qu’il donne de maîtrise de soi…
…de crainte de Dieu et d’une vie de prière.
Discours en Français
Actualité de saint Nicolas.
Discours en Italien
La paix vient de Dieu.
Le jour de l’Ascension de Notre-Seigneur, le Souverain Pontife entoura du nimbe des saints l’héroïque ermite, père et pacificateur de la Suisse, Nicolas de Flue. Voici le texte de l’homélie prononcée par Sa Sainteté immédiatement après la proclamation solennelle :

Homélie du 15 mai
Aujourd’hui, Notre-Seigneur Jésus-Christ triomphant de la mort monta victorieusement au ciel, nous montrant par son exemple la voie par laquelle nous pouvons tous atteindre un jour la bienheureuse éternité. Ce chemin que nous devons parcourir, vous le savez bien, avant d’arriver aux splendeurs de la vie surnaturelle, est âpre et difficile. Mais si nous considérons la réponse qui nous attend quand nous aurons atteint le but élevé, si nous levons avec vénération le regard vers le divin Rédempteur et vers la foule innombrable de ses disciples qui nous ont précédés dans la patrie céleste, la montée nous semblera certainement plus facile et même joyeuse ; nous expérimenterons alors la vérité de cette maxime divine : « Mon joug est doux et mon fardeau léger » (Matth., XI, 30).

Sa vie.
A cette troupe glorieuse des saints, Nous avons aujourd’hui agrégé Nicolas de Flue. Tous doivent éprouver envers lui un sentiment de profonde admiration, lorsqu’ils considèrent ses nombreuses vertus, et surtout lorsqu’ils tournent le regard vers cet idéal très élevé d’ascèse qu’il atteignit à la dernière période de son existence mortelle, en menant la vie d’un ange plutôt que celle d’un homme.

Citoyen intègre, il aima d’un grand amour sa patrie ; magistrat diligent et prudent, il se fit remarquer par son habileté dans l’expédition des affaires publiques ; soldat, il ne songea qu’à la liberté et à l’unité de son pays, toujours animé non par la haine et la rancœur, mais par une conscience sereine de ses propres devoirs.

Il sanctifia sa vie dans un chaste mariage ; la divine Providence lui ayant donné de nombreux enfants, il s’appliqua, par son exemple plus encore que par son autorité, à les former à la piété, à l’amour du travail et à l’accomplissement fidèle de leurs devoirs religieux, familiaux et civiques.

Se sentant appelé à un genre de vie supérieure par une mystérieuse inspiration surnaturelle, il abandonna, d’un commun accord, avec promptitude et générosité, son épouse bien-aimée, ses très chers enfants et tous ses biens ; vêtu d’une bure grossière, il saisit l’humble bourdon du pèlerin, dit adieu à tous et à tout pour répondre joyeusement à l’appel divin, et s’abandonna complètement à la volonté de Dieu.

S’étant retiré dans la solitude, il détacha généreusement son esprit et son cœur des choses de la terre pour s’attacher uniquement à Dieu. Dans cet état, il semblait à ceux qui l’approchaient un ange plus qu’un homme. Il oublia et négligea non seulement les commodités de la vie, mais même les nécessités les plus élémentaires auxquelles les hommes, durant leur pèlerinage terrestre, doivent bon gré mal gré se soumettre. Par des mortifications et des supplices volontaires, il dompta son corps et le réduisit en servitude ; par un jeûne de plusieurs années, il l’exténua au point qu’il ressemblait moins à un poids qu’à un voile transparent de l’âme et à une enveloppe légère soutenue uniquement par les ailes de l’amour. Ainsi put-il s’élever plus facilement et plus librement vers les sphères du surnaturel.

Pendant près de vingt ans, le saint anachorète vécut de prières, de contemplation céleste et d’ardent amour. Il pouvait à bon droit prendre à son compte la maxime sublime de l’apôtre des Gentils : Ce n’est plus moi qui vis ; c’est le Christ qui vit en moi (Gal., II, 20).

Son action.
Attirés par la renommée de sa sainteté, beaucoup d’hommes venaient le voir, du voisinage et même des pays les plus lointains, individuellement ou en groupes nombreux. Bien qu’il souffrît de se voir privé de sa solitude et forcé d’interrompre sa conversation avec Dieu, il les recevait avec affabilité et il cherchait, par ses sages conseils, par ses exhortations et par ses exemples, à nourrir et à élever leurs esprits. Ainsi, son ermitage sauvage parut dans la Suisse comme un sanctuaire ; il en partait des rayons de lumière qui éclairaient les intelligences obscurcies et des invitations solennelles à la paix, à la concorde, à la vertu chrétienne.

Un jour, les destinées mêmes de sa patrie se trouvèrent dans un péril pressant ; divisés en deux factions, les peuples confédérés de la Suisse allaient en venir aux mains. Il fut le seul qui sut pacifier les esprits de ses concitoyens. Leur ayant indiqué les mesures opportunes pour éviter un tel conflit, il sut maintenir d’une façon merveilleuse l’unité de la patrie. Aussi saint Nicolas de Flue brille-t-il avec éclat parmi les héros de la religion catholique qui, non seulement s’occupent parfaitement de leur salut éternel et donnent de salutaires conseils aux citoyens qui les consultent, mais sont encore une très grande force et une défense suprême pour leur pays, pour peu que dans le péril et l’adversité il réponde de bon gré et activement à leurs appels et suive leurs enseignements.

Aujourd’hui, après avoir, sous l’inspiration de Dieu, couronné Nicolas de Flue de l’auréole de la sainteté, Nous aimons à penser que tous se tourneront avec admiration vers lui. Tous, disons-Nous, mais en particulier les citoyens de Notre chère Suisse, qui le vénèrent comme leur patron et leur protecteur. Nous souhaitons paternellement et demandons dans Nos supplications à Dieu que cette admiration produise des fruits salutaires. Car il importe grandement aux chrétiens non seulement de célébrer les louanges des saints, mais encore et surtout d’imiter dans la vie quotidienne, avec la plus grande attention, leurs vertus, chacun selon sa condition.

Cet anachorète très saint sut pacifier, consoler et consolider sa patrie agitée par des factions turbulentes et menacée de la ruine ; puisse-t-il de même, par son admirable exemple et par son intercession fervente, ramener la communauté des peuples et des nations à la concorde fraternelle et à la paix solide qui ne peut avoir d’autres fondements inébranlables que les principes éternels du christianisme.

Fasse le Seigneur que tous les citoyens, sans distinction de classe, se tournent avec vénération vers saint Nicolas de Flue et apprennent de lui à se servir des biens passagers de cette terre qui, trop souvent, entravent et retardent l’élan de l’âme, comme d’une voie qui les conduise dans des sentiments généreux à la conquête des biens célestes qui dureront toujours.

Répondant au désir des six mille pèlerins venus de Suisse pour la canonisation de saint Nicolas de Flue, auxquels se sont joints beaucoup d’autres fidèles, le Saint-Père, parlant successivement en allemand, français et italien, prononça le discours suivant.

Discours du 16 mai aux pèlerins Suisses
Discours en Allemand
D’après le texte allemand des A. A. S., XXXIX, 1947, p. 364 ; traduction française de la Documentation Catholique, t. XLIV, col. 783.

Hier, avec une profonde émotion, Nous avons rangé dans la phalange des saints Nicolas de Flue, et c’est profondément émus que vous, fils et filles bien-aimés, compatriotes du nouveau saint, vous avez assisté à l’imposante cérémonie au cours de laquelle a été décerné l’honneur, le plus grand que puisse recevoir quelqu’un sur terre et dans l’Eglise du Christ, à la figure exceptionnelle du XVe siècle qui, à vos yeux, personnifie on ne peut mieux la nature saine et la piété chrétienne de votre race. Ce fut pour Nous-même une vive satisfaction de réserver à votre peuple auquel tant d’agréables relations nous unissent, la joie de la canonisation de ce véritable Suisse.

Si l’honneur d’être un vrai fils du peuple suisse, au sens plein de ce mot, convient sans aucun doute à beaucoup de vos hommes d’Etat qui ont bien mérité de la patrie, il est cependant certain qu’il ne peut être attribué à aucun d’eux avec plus de titres qu’à Nicolas de Flue.

Sa vie dans le monde.
Il naquit au cœur même de la Confédération, dans un de ces cantons primitifs, « pays de foi et de piété », comme on appelle honorifiquement, encore de nos jours, son pays natal d’Obwald. La réputation qu’avaient ses ancêtres d’être droits et animés de la crainte de Dieu, d’une nature réservée, tempérants, tout à leur profession, vivant du travail des champs, sociables et toujours prêts à faire du bien à leurs concitoyens, zélés dans la prière et dans l’observation de la discipline religieuse[1]iècle.)), cette réputation, Nicolas l’a réalisée intégralement. Un homme honnête, vertueux, pieux et ami de la vérité, ainsi l’appelle un témoin qui vécut constamment dans son voisinage, depuis sa tendre enfance jusqu’à sa séparation d’avec le monde[2].

A l’âge de 14 ans, Nicolas prend part aux assemblées publiques. [3]Soldat au service de sa patrie, il est nommé successivement porte- drapeau, chef de troupe et capitaine.[4] A 25 ans, il se marie avec Dorothée Wyss et voit s’épanouir une magnifique famille de dix enfants. Aujourd’hui, en cette heure solennelle, le nom de son épouse mérite bien d’être à l’honneur. Grâce à son renoncement volontaire à son époux, renoncement qui ne lui fut pas facile, et grâce aussi à la délicatesse de ses sentiments et à son attitude vraiment chrétienne durant les années qui suivirent la séparation, elle contribua à vous donner le sauveur de la patrie et le saint.

Avec circonspection et activité, il administre l’héritage de ses parents. Il se montre citoyen très estimé, conseiller, juge et député à la Diète helvétique ; et s’il ne fut pas landamman, il faut l’attribuer à sa propre opposition.[5]

Sa retraite et son influence.
Il n’avait que 50 ans lorsqu’il quitta le monde, sa propre famille et les affaires publiques, pour vivre encore vingt années en communication avec Dieu dans le renoncement le plus absolu, la pénitence la plus austère.

Mais c’est précisément dans cette retraite que Nicolas devient pour son peuple la plus grande bénédiction. De plus en plus, de près comme de loin on accourt vers lui pour se recommander à ses prières, se revigorer à son exemple, puiser auprès de lui consolation et conseil. Evêques et abbés, archiducs et comtes, chargés d’affaires en Saxe de la Confédération, comme aussi ambassadeurs des villes et de puissances étrangères trouvent près de lui une réponse, un avis ou une médiation au sujet de questions intéressant le bien public et la paix intérieure et extérieure.[6] Aux jours décisifs de décembre 1481, alors que des conflits d’intérêts politiques ont creusé entre les cantons campagnards et les cantons de villes une division si profonde qu’elle menace de se terminer par une hostilité ouverte et par une guerre fratricide qui aurait signifié la ruine de la Confédération, Nicolas de Flue, fixant son regard par-delà les limites étroites des cantons pour ne voir que le bien général, devient le sauveur de sa patrie par ses conseils et par la puissance déjà surhumaine de sa personnalité. Son nom restera lié pour toujours à l’Accord de Stans, événement qui comptera parmi les plus importants de l’histoire de votre patrie.[7]paix.)) Ce n’est pas à tort que Fr. Nicolas a été surnommé « le premier patriote confédéré ». Il est entièrement l’un d’entre vous, il est votre saint.[8]

L’exemple qu’il donne de maîtrise de soi…
L’exemple de vertu et de perfection chrétienne qui brille en saint Nicolas est d’une simplicité aussi naturelle, d’une beauté aussi ravissante, d’un fonds aussi abondant et d’une variété aussi diverse que la richesse des couleurs d’une prairie alpestre dans toute la magnificence de ses fleurs. Mais Nous ne voulons pas nous attarder en ce moment à la multiplicité de ses exemples. Ce que Nous voudrions montrer, ce sont certains points brûlants, certains foyers, dans le champ des rayons de sa sainteté, ces foyers qui indiquent en même temps les sources de force dans lesquelles votre peuple a puisé son énergie dans le passé et dont à l’avenir, il ne peut se passer. De ces points brûlants, de ces foyers, Nous croyons devoir en nommer trois : sa maîtrise de soi, sa crainte de Dieu, sa prière.

La manière de vivre du saint est toute de maîtrise de soi, basée sur le renoncement et la mortification, non seulement quand nous la comparons avec nos conditions d’existence actuelle, mais même pour celles bien plus simples de son temps et de sa patrie, sans oublier que, déjà en ce temps, on savait jouir de la vie. En quelque endroit que vous observiez Nicolas de Flue, toujours chez lui l’esprit domine le corps. Cette maîtrise donnait même à son extérieur cette dignité qui suscite le respect et cette beauté austère qui nous parle au cœur à la vue de son image. Nicolas a commencé de bonne heure, alors qu’il était encore enfant, à s’imposer des sacrifices, et il a progressé constamment dans cette voie.[9] Par sa vie entièrement austère dans son ermitage, il appartient à la phalange des grands ascètes de l’Eglise catholique, et si pendant vingt ans il se nourrit exclusivement du Pain des anges, ce miracle fut l’achèvement et la réponse d’une longue vie de maîtrise de soi et de mortification pour l’amour du Christ.

Comprenez-vous l’avertissement que le saint adresse à notre temps par son exemple ? Une vie vraiment chrétienne est impossible sans domination de soi et sans renoncement ; mais aussi la santé et la force du peuple ne peuvent s’en passer à la longue. Dans l’austérité de l’ordre de vie chrétien se trouvent en même temps des valeurs sociales irremplaçables. Elle est l’antidote le plus efficace contre la corruption des mœurs sous toutes ses formes.

Si, grâce aussi sans doute à l’intercession de saint Nicolas, la miséricordieuse Providence de Dieu a préservé votre patrie de la misère qui, à la suite des deux guerres mondiales, pèse sous des formes effroyables sur d’autres pays, vous montrez votre reconnaissance par de grandes œuvres de charité, Nous sommes heureux de profiter de cette occasion pour le reconnaître.

Continuez à prouver votre gratitude en menant pour l’amour du Christ, en esprit et en fait, une vie simple et soumise au contrôle de la volonté, même au milieu du bien-être et de la richesse.

Le pénitent du Ranft fut unique en son genre. François d’Assise le fut aussi ; mais son exemple héroïque incita des classes entières de la chrétienté à faire moins de cas dans leur vie du bien-être et de la puissance que du renoncement à soi et de l’espoir des biens éternels. Suivez donc l’exemple de Nicolas de Flue ! Alors seulement vous pourrez dire en toute vérité qu’il est votre saint.

…de crainte de Dieu et d’une vie de prière.
Où que nous rencontrions Nicolas de Flue, partout il est l’homme rempli de la crainte de Dieu. Même lorsqu’il était soldat, ainsi que nous l’attestent ses compagnons d’armes en termes suggestifs.[10] A sa vie dans le mariage on peut appliquer les mots par lesquels débute l’encyclique sur le mariage de Notre éminent prédécesseur Pie XI : De la grandeur et dignité d’un chaste mariage. Quant à sa vie publique, Nicolas pouvait affirmer lui-même : « J’exerçais une puissante influence au tribunal, au Conseil et dans les affaires du gouvernement de ma patrie. Cependant, je ne me souviens pas de m’être comporté à l’égard de quelqu’un en m’écartant du sentier de la justice ».[2]0 « Quiconque craint Dieu deviendra grand », dit l’Ecriture (Judith, XVI, 19). Ces paroles se vérifient dans votre saint.

La prospérité et la décadence des peuples dépendent de la façon dont leur vie familiale et leur moralité publique se maintiennent sur la ligne normale des commandements de Dieu ou bien n’en font pas de cas.

Cette constatation ne résonne-t-elle pas aussi comme un cri d’alarme à l’époque actuelle ? Le nombre des bons chrétiens est important aujourd’hui, celui des héros et des saints dans l’Eglise est peut-être plus grand que jadis. Mais les conditions de la vie publique sont profondément bouleversées. Et c’est le devoir des enfants de l’Eglise, de tous les bons chrétiens, de lutter contre ce courant de décadence, et par leurs paroles comme par leurs actes, dans l’exercice de leur profession comme dans celui de leurs droits de citoyens, dans le commerce et le cours de l’existence journalière, de rétablir les commandements de Dieu et la loi du Christ dans tous les domaines de la vie humaine. Chrétiens, catholiques suisses, tel est aussi votre devoir à l’égard de votre patrie. Accomplissez-le avec l’esprit et la force de Frère Nicolas ! Alors seulement vous pourrez dire en vérité qu’il est votre saint.

Nicolas de Flue fut enfin un homme de prière : sa vie, une vie de foi. Les expressions dont il se servit dans sa confession pour désigner le prêtre, cet « ange de Dieu », et le « Très Saint Sacrement du corps et du sang de Jésus-Christ », suffiraient à montrer combien il était rempli de la foi catholique. Significatif est le fait que, n’étant encore qu’un jeune garçon, il se plaisait à s’absorber des heures entières dans la prière. Sa vie au Ranft fut une vie de renoncement, afin d’arriver à l’union avec Dieu, au repos en Dieu, but de son existence. Également l’acte qu’il accomplit pour le salut de la Confédération, à Noël 1481, fut la victoire du géant de la prière sur le mauvais esprit de l’égoïsme et de la discorde.

Ne voyez-vous pas le doigt de Dieu dans le fait qu’il donne à votre patrie un saint populaire, un homme de prière aussi éminent que le fut Frère Nicolas ? La courbe de la désagrégation de la vie publique est parallèle à la courbe de sa laïcisation, de son abandon de la foi en Dieu et du service de Dieu. Mais, pays par pays, peuple par peuple, seuls des hommes et des communautés qui croient et qui prient peuvent arrêter ce courant païen de laïcisation. C’est pourquoi Nous vous redisons : « Priez, Suisses libres, priez ! » comme Nicolas de Flue a prié. Alors vous pourrez dire justement et avec vérité qu’il est votre saint.

Dans Guillaume Tell[2]1) Schiller fait dire au vieil Attinghausen les mots suivants, qui vous ont enthousiasmés dans votre jeune âge :

Attache-toi à ta patrie, à ta chère patrie, Etreins-la de toute ton âme !

C’est ici que poussent les vigoureuses racines de ta force.

Et si vous demandez maintenant où se trouvent dans votre patrie les vigoureuses racines de votre force, voici la réponse : elles se trouvent, non pas seulement mais avant tout, dans le fondement chrétien qui supporte son existence commune, sa Constitution, son ordre social, son droit et toute sa culture, et ce soubassement chrétien ne peut être remplacé par rien, ni par la force ni par la plus haute science politique. Les tempêtes qui depuis des années font rage à travers les continents, comme pour le jugement dernier, ont proclamé cela avec une voix de tonnerre. Sur la terre suisse, cette base chrétienne a pris dans la vie et dans l’œuvre de Nicolas de Flue corps et vie mieux qu’en nul autre de votre peuple. Marchez sur ses traces et le sort de votre peuple ne s’en trouvera que mieux assuré.

Vous êtes fiers de votre liberté ! Mais n’oubliez pas que la liberté terrestre ne devient un bien que si elle s’épanouit en une liberté plus haute, si vous êtes libres en Dieu, libres vis-à-vis de vous-mêmes, si vous conservez votre âme libre et ouverte pour recevoir les flots de l’amour et de la grâce de Jésus-Christ, de la vie éternelle qu’il est Lui-même. Nicolas de Flue personnifie avec une perfection merveilleuse l’harmonie de la liberté terrestre et céleste. Suivez-le ! Qu’il soit votre modèle, votre intercesseur, qu’il soit cent fois, mille fois votre bénédiction et celle de votre peuple.

Discours en Français
D’après le texte français des A. A. S., XXXIX, 1947, p. 369.

Nicolas de Flue, disions-Nous, personnifie en lui de façon admirable l’accord de la liberté naturelle et terrestre avec la liberté céleste et surnaturelle. En cela, précisément, consiste la parfaite unité de sa vie apparemment si multiple et si diverse. Et voilà comment, Suisse authentique du XVe siècle et par son éducation, par sa vie, par son caractère, homme du moyen âge, il est pourtant digne d’être proposé en exemple et en modèle à tous les chrétiens et en particulier aux hommes de notre temps.

On entend souvent identifier moyen âge et civilisation catholique. L’assimilation n’est pas tout à fait exacte. La vie d’un peuple, d’une nation, se meut dans un domaine fort varié qui déborde celui de l’activité proprement religieuse. Dès lors que, dans toute l’étendue de ce vaste domaine, une société respectueuse des droits de Dieu s’interdit de franchir les limites marquées par la doctrine et la morale de l’Eglise, elle peut légitimement se dire chrétienne et catholique. Aucune culture ne saurait se donner en bloc comme spécifiquement telle ; pas même la culture médiévale ; sans compter que celle-ci suivait une évolution continue et que, précisément à cette époque, elle s’enrichissait par l’afflux d’un nouveau et puissant courant de culture antique.

Cette réserve faite, il est juste de reconnaître au moyen âge et à sa mentalité une note vraiment catholique : la certitude indiscutable que la religion et la vie forment, dans l’unité, un tout indissoluble. Sans déserter le monde, sans perdre le vrai sens de la vie, il ordonne toute l’existence humaine vers un objectif unique : l’adhaerere Deo, le prope Deum esse (Ps. LXXII, 28), vers la prise de contact avec Dieu, vers l’amitié de Dieu, convaincu qu’il ne saurait y avoir hors de là nulle paix solide, ni pour le cœur de l’homme, ni pour la société, ni pour la communauté des peuples.

Actualité de saint Nicolas.
Qu’il soit difficile de parvenir à une fin si haute, c’est évident, et le moyen âge ne se faisait, à cet égard, aucune illusion. Nicolas de Flue, lui, a su pourtant l’atteindre, réalisant en sa personne cette synthèse de la religion et de la vie. Cela lui est commun, sans doute, avec tous les autres saints. Mais ce qui frappe particulièrement en lui, c’est sa providentielle actualité. Il est de ceux qui, intimement mêlés aux réalités concrètes de leur temps, étaient cependant tellement unis à Dieu que l’Eglise les a élevés à la gloire des autels. Fut-il jamais citoyen plus attaché à son pays natal, époux plus affectueux, père de famille nombreuse plus diligent dans l’éducation des enfants, homme public plus soucieux des intérêts de sa patrie ? Et c’est dans la pratique de toutes ces vertus domestiques, civiques, sociales, autant que par les austérités de sa vie érémitique, que Nicolas, gravissant à pas de géant les rampes escarpées qui conduisent au sommet de l’amour et de la perfection, s’est montré, par le rayonnement de la ressemblance divine, l’ami de Dieu que, si ardemment, il voulait être.

Saisissez-vous, chers fils et chères filles, la terrible gravité de l’heure présente et la poignante antithèse dont elle nous donne le spectacle ? D’un côté, nous qui célébrons la gloire des saints du moyen âge, des saints qui ont réalisé en eux-mêmes, dans l’unité de la religion et de la vie, la « dévotion à Dieu » ; de l’autre, au pôle opposé, une trop grande partie de l’univers réalisant la « dévotion au monde », l’idolâtrie du monde jusqu’à la négation de Dieu, jusqu’à la profession de l’athéisme le plus absolu.

Quelle sera pratiquement la solution en ce qui vous concerne, vous qui vivez au milieu de ce bouleversement des plus hautes valeurs spirituelles et morales ? Un retour au moyen âge ? Personne n’y songe ! Mais un retour, oui, à cette synthèse de la religion et de la vie. Elle n’est point un monopole du moyen âge : dépassant infiniment toutes les contingences des temps, elle est toujours actuelle, parce qu’elle est la clé de voûte indispensable de toute civilisation, l’âme dont toute culture doit vivre, sous peine de se détruire de ses propres mains, de rouler dans l’abîme de l’humaine malice qui s’ouvre sous ses pas dès qu’elle commence, par l’apostasie, à se détourner de Dieu.

La conclusion pour vous s’impose : que chacun et chacune, en ce moment, s’engagent à faire de sa vie personnelle un hommage permanent d’adoration et de dévouement au service de Dieu, à user de tous les moyens à sa portée pour remettre ceux qui l’entourent sur le chemin qui conduit à Dieu et à la restauration en eux de cette unité. Que saint Nicolas soit le témoin de vos engagements et votre protecteur pour y demeurer fidèles !

Discours en Italien
D’après le texte italien des A. A. S., XXXIX, 1947, p. 371 ; traduction française de la Documentation Catholique, XLIV, col. 788.

Nicolas de Flue est votre saint, chers fils et filles, non seulement parce qu’il a sauvé la Confédération en un moment de profonde crise, mais encore parce qu’il a tracé pour votre pays les grandes lignes d’une politique chrétienne[2]2. Vous les connaissez ; elles peuvent se résumer dans les points suivants :

Protégez la patrie contre toute agression injuste. Seulement dans ce cas, pour une guerre défensive, empoignez vigoureusement les armes.

Ne faites aucune politique d’expansion : « Liebe Freunde, conseillait-il à ses compatriotes, macht den Zaun nicht zu weit, damit ihr desto besser in Freiheit, Ruhe und Einigkeit verbleiben könnt. Chers amis, n’élargissez pas trop la frontière de la Confédération, afin que vous puissiez d’autant mieux rester dans la liberté, la tranquillité et l’union. Pourquoi vous laisseriez-vous gagner par l’envie de guerroyer ? »

Ne mettez pas en péril la patrie, en la précipitant inconsidérément dans la mer orageuse de la politique extérieure et en l’impliquant dans les luttes des grandes puissances.

Maintenez haut la moralité du peuple et le respect envers l’autorité établie par Dieu.

Conservez l’unité et la fraternité : évitez l’envie, la haine, la rancœur et l’esprit de parti. On dirait aujourd’hui : que les rivalités nées de la concurrence n’empoisonnent pas la vie économique, et que la lutte de classes et la prédominance oppressive d’un parti ne troublent pas la vie sociale. Que règnent, au contraire, la justice et l’amour, lesquels assurent à tous ceux qui utilisent toutes leurs forces avec bonne volonté une vie tranquille et digne.

Vous savez, chers fils et filles de la Suisse — et peut-être aucun siècle de votre histoire nationale n’en a fait une expérience aussi vivante que le siècle présent, — quelle plénitude de biens ces exhortations ont signifiée et signifient pour votre peuple.

La paix vient de Dieu.
Cependant, si en ces jours de glorification de votre saint, vous rappelez à votre esprit les deux horribles guerres mondiales dont l’incendie a entouré, mais non franchi, les frontières de la libre Suisse, si, disons-Nous, vous levez un regard plein de reconnaissance vers Nicolas de Flue, n’oubliez pas, bien plus, gravez profondément en vous la pensée que ces principes fondamentaux de votre Confédération n’ont de vie et de force que s’ils sont élevés à une plus grande hauteur par la sage maxime de l’ermite du Ranft : la paix est toujours en Dieu ; Dieu c’est la paix. Par-dessus tout, ayez Dieu devant vos yeux et observez courageusement ses commandements. Demeurez fermes dans la foi et dans la religion de vos pères !

La paix est seulement en Dieu. Ces paroles du saint à ses compatriotes ont une valeur universelle, comme aussi — sauf quelques exceptions — ses autres avertissements pour le bien de la patrie. Si le monde d’aujourd’hui sans paix revient à Dieu, il trouvera la paix ; seuls, les hommes qui courbent le front devant Dieu sont à même de donner au monde une paix vraie, juste et durable.

Puisse le saint, amant de la paix, Liebhaber des Friedens, ainsi que l’appelèrent, de son vivant même, le bailli et le conseil de la cité de Soleure [2]3, intercéder auprès du trône de Dieu, afin que vous puissiez conserver le précieux bien de la paix et que ce bien soit accordé au monde entier.

Avec ce vœu et comme gage de la grâce surabondante et de l’amour de Jésus-Christ qui combleront vos âmes et vous rendront de dignes et aptes témoins et promoteurs de son règne dans votre patrie, tout en vous exprimant Notre vive gratitude pour vos généreuses offrandes par lesquelles le vénérable épiscopat, le zélé clergé, les ordres et congrégations religieuses et le cher peuple suisse ont voulu Nous seconder dans Notre œuvre d’assistance et de charité, Nous vous donnons à vous tous, avec effusion de cœur, Notre paternelle Bénédiction apostolique [2]4penzell Rhodes intérieures et Tessin.)).

Source : Documents Pontificaux de S. S. Pie XII, année 1947, Édition Saint-Augustin Saint-Maurice. – D’après le texte latin des A. A. S., XXXIX, 1947, p. 210 ; traduction de la Documentation Catholique, t. XLIV, col. 777.

Notes de bas de page

Robert Durrer, Bruder Klaus, Die ältesten Quellen über den seligen Nikolaus von Flüe, sein Leben und seinen Einfluss. (2 Bande, Sarnen, 1917–1921), B. II, p. 671. M. Robert Durrer a réuni dans ces deux gros volumes les textes relatifs à Nicolas de Flue jusqu’au début du XVIIe siècle.[↩]
Durrer, B. I, p. 462.[↩]
Durrer, B. I, p. XII.[↩]
Durrer, B. I, p. 428.[↩]
Durrer, B. I, pp. 463 et XII.[↩]
Durrer, B. I, pp. XXV-XXVI et 584–585.[↩]
En décembre 1481, Fr. Nicolas ne paraît pas à la Diète de Stans, mais son message change le cœur de ses compatriotes qui se réconcilient et se séparent dans la paix.[↩]
Durrer, B. I, pp. XXIX, 115–170.[↩]
Durrer, B. I, p. 462.[↩]
Durrer, B. I, p. 464.[↩]
Durrer, B. I, p. 39.[↩]
IIIe acte, scène 1.[↩]
Durrer, B. I, p. 209 ; B. II, pp. 846, 982 s.[↩]
Durrer, B. I, p. 116.[↩]
Etaient présents LL. EE. Nosseigneurs Christian Caminada, évêque de Coire ; François von Streng, évêque de Bâle ; François Charrière, évêque de Lausanne, Genève et Fribourg ; Victor Bieler, évêque de Sion ; Angelo Giuseppe Jelmini, administrateur apostolique de Lugano ; Louis Haller, abbé de St-Maurice d’Agaune. L’évêque de St-Gall, malade, était représenté par Mgr Albert Oesch. On a noté aussi la présence de M. Enrico Celio, vice-président de la Confédération helvétique, et de Mme Etter, l’épouse du président, ainsi que des délégués officiels des gouvernements des cantons catholiques d’Obwald, Nidwald, Uri, Schwyz, Lucerne, Zug, Fribourg, Valais, Appenzell Rhodes intérieures et Tessin.[↩]
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Message  FRANC Sam 30 Déc 2023, 3:12 pm

Vicenç a écrit:
Prophétie de St. Nicolas de Flüe (1417-1487) : « L’Église sera châtiée, parce que la majorité de ses membres, grands et petits, deviendront tellement pervertis. L’Église sombrera de plus en plus jusqu’à ce qu’elle semble être éteinte à la fin, et que n’expire la succession de Pierre et des autres apôtres. Mais, après cela, elle sera victorieusement exaltée à la vue de tous ceux qui doutent. »

La citation telle qu’elle est rapportée, à Saint Nicolas de Flüe, semble être tirée d’une traduction en français par les deux frères sédévacantistes, feeneyistes et hérétiques américains Dimond, d’un ouvrage d’un auteur français Yves Dupont (né à Paris en 1922), paru seulement en anglais, en 1970, chez un éditeur de Rockford en Illinois, TAN Books, par les soins de son directeur, Thomas A. Nelson, sous le titre de « Catholic prophecy, The coming chastisement». L’auteur y ajoute un index bibliographique de 33 ouvrages, sans préciser depuis quel livre est extraite sa citation.
https://ia904706.us.archive.org/26/items/CatholicProphecy/CatholicProphecy.pdf
https://vaticancatholic.com/church-can-exist-without-a-pope/

Dans le livre lui-même en anglais, la citation est celle-ci (Page 30) :
« The Church will be punished because the majority of her members, high and low, will become so perverted. The Church will sink deeper and deeper until she will at last seem to be extinguished, and the succession of Peter and the other Apostles to have expired. But, after this, she will be victoriously exalted in the sight of all doubters »
La vraie traduction en français est celle-ci :
« L’Église sera châtiée, parce que la majorité de ses membres, grands et petits, deviendront vraiment pervertis. L'Église diminuera de plus en plus fortement jusqu'à ce qu'elle semblera en définitive être éteinte et que la succession de Pierre et des autres apôtres semblera avoir expiré. Mais après cela, elle sera victorieusement exaltée aux yeux de tous les sceptiques. »

En effet le sujet « la succession de Pierre et des autres apôtres » demande nécessairement qu’un verbe soit présent, quoique sous-entendu ici, avant l’infinitif « avoir expiré » (to have expired), et ce verbe c’est semblera ( will seem), sinon la phrase n’aurait aucun sens et donnerait « jusqu’à ce que la succession de Pierre et des autres apôtres avoir expiré », ce qui serait proprement du parler « petit nègre ». En plus, le verbe sembler est au futur (will seem) et non au présent, comme l'écrivent trompeusement les Dimond. D'ailleurs, on les excusera alors, la traduction depuis le site anglophone des deux frères Dimond, paraît provenir d'une traduction automatique par un moteur de langue, type Google Translate, avec tous ses défauts connus.

En supposant exacte, la prophétie de Saint Nicolas de Flüe et alors que l’auteur Yves Dupont paraît sérieux, tout au moins, dans sa bibliographie et sans lien aucun avec les feeneyistes , on observe donc que la traduction française de l’extrait par les deux frères sédévacantistes, feeneyistes et hérétiques américains Dimond, est fausse, et laisse émettre un blasphème, comme quoi la Papauté et  l'Episcopat  puissent expirer. En effet, la Papauté et l'Episcopat comme l’Église peuvent sembler avoir expiré, mais non réellement avoir expiré, différence pas seulement sémantique, mais fondamentale, où une mauvaise traduction entraîne un contre-sens absolu.

Ainsi lorsque Saint Nicolas de Flüe nous dit que l’Église et la succession de Pierre et des autres apôtres, sembleront être éteintes et avoir expiré cela signifie que l’Église et la succession de Pierre et des autres apôtres, auront l’apparence d’être éteintes et d'avoir expiré, et par conséquent, qu’en réalité, l’Église et la succession de Pierre et des autres apôtres, seront au contraire et pourtant, bien éclairantes et vivantes et donc pourront être vues, c'est-à-dire visibles, serait-ce au fond d'une grotte, et tel un lumignon, comme l''écrivait déjà, cité par Mgr Gaume, le théologien jésuite espagnol Francisco Suarez, dit le Docteur excellent, il y a près de 5 siècles. ( https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54471759/f98.item )

Conclusion, quoiqu'il pourrait paraître pour certains sur ce forum, je ne suis pas tout seul, j'ai même un Saint avec moi... et certainement aussi des milliers d'autres Fidèles, à travers le monde, avec lesquels je suis en communion spirituelle, même s'ils sont inconnus de vous et de moi.
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Message  omeloneur Dim 31 Déc 2023, 6:30 am

Merci pour vos recherche, Franc. Ceci dit Gégé non plus ne sait pas qui est le dernier pape...
Certes non infaillible mais pas condamné non plus :



Cela par contre est infaillible :
"toute l’Église, c’est-à-dire tous les fidèles répandus sur la terre"
S.S. Pie IX, citant Saint Irénée dans Qui Pluribus
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Message  Roger Boivin Dim 31 Déc 2023, 8:39 am

FRANC a écrit:
Spoiler:

Conclusion, quoiqu'il pourrait paraître pour certains sur ce forum, je ne suis pas tout seul, j'ai même un Saint avec moi... et certainement aussi des milliers d'autres Fidèles, à travers le monde, avec lesquels je suis en communion spirituelle, même s'ils sont inconnus de vous et de moi.

"j'ai même un Saint avec moi", c'est à dire ?
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Message  gabrielle Dim 31 Déc 2023, 10:13 am

omeloneur a écrit:Merci pour vos recherche, Franc. Ceci dit Gégé non plus ne sait pas qui est le dernier pape...
Certes non infaillible mais pas condamné non plus :



Cela par contre est infaillible :
"toute l’Église, c’est-à-dire tous les fidèles répandus sur la terre"
S.S. Pie IX, citant Saint Irénée dans Qui Pluribus

salut!

Qui y-a-t- 'il de différent entre la position du Cardinal et celle de Franc et enfin de la vôtre?

J'avoue que c'est pas facile à suivre.
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Message  omeloneur Lun 01 Jan 2024, 3:19 am

@Gabrielle
Franc ne peut affirmer qui est le dernier pape. Je ne voudrais pas être à sa place. C'est dommage qu'il ne nous en dise pas plus ici sur son sinovisibilisme.
omeloneur
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Message  Roger Boivin Mar 02 Jan 2024, 9:24 am

omeloneur a écrit:@Gabrielle
Franc ne peut affirmer qui est le dernier pape. Je ne voudrais pas être à sa place. C'est dommage qu'il ne nous en dise pas plus ici sur son sinovisibilisme.
En fait, je crois que Franc, fait simplement un acte de foi :
L'Eglise peut bien admettre, dans la série des siècles, des changements disciplinaires commandés par le bien des âmes, mais  jamais elle ne sera privée d'un de ses éléments constitutifs (ses membres, ses chefs, son organisme), ni d'aucune de ses propriétés essentielles (l'unité, la sainteté, etc.), ni de ses divines prérogatives (l'autorité, l'infaillibilité.)

Extrait tiré du livre : Cours d'apologétique chrétienne, ou, Exposition raisonnée des fondements de la foi", par le P. W.  DEVIVIER. S J. :
Spoiler:
https://archive.org/details/coursdapologti00devi/page/414/mode/2up?view=theater
Roger Boivin
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Message  Roger Boivin Mar 02 Jan 2024, 9:41 am


Cependant, le R. P. Gallois ne dit-il pas :
R.P. Gallois o.p. : L'Apocalypse de St Jean, ordonnance et interprétation des visions allégoriques et prophétiques de ce livre, Paris, 1895, p.51 a écrit:
6. Et mulier fugit in solitudinem, ubi habebat locum paratum a Deo, ut ibi pascant eam diebus mille ducentis sexaginta.

6. L'Église se réfugie dans le désert où, n'ayant plus de chef vi­sible, elle doit être gardée par Dieu lui-même pendant douze, cent soixante jours, c'est-à-dire les trois ans et demi de la grande persécu­tion. La solitude signifie l'abandon auquel l'Église sera livrée et l'o­bligation où elle sera de se cacher. La solitude signifie aussi que le re­fuge de l'Église sera dans les âmes fidèles et, croyons-nous, dans les ordres religieux (verset 14).
Spoiler:
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Message  Vicenç Ven 05 Jan 2024, 11:20 am

FRANC a écrit:
Vicenç a écrit:
Prophétie de St. Nicolas de Flüe (1417-1487) : « L’Église sera châtiée, parce que la majorité de ses membres, grands et petits, deviendront tellement pervertis. L’Église sombrera de plus en plus jusqu’à ce qu’elle semble être éteinte à la fin, et que n’expire la succession de Pierre et des autres apôtres. Mais, après cela, elle sera victorieusement exaltée à la vue de tous ceux qui doutent. »

La citation telle qu’elle est rapportée, à Saint Nicolas de Flüe, semble être tirée d’une traduction en français par les deux frères sédévacantistes, feeneyistes et hérétiques américains Dimond, d’un ouvrage d’un auteur français Yves Dupont (né à Paris en 1922), paru seulement en anglais, en 1970, chez un éditeur de Rockford en Illinois, TAN Books, par les soins de son directeur, Thomas A. Nelson, sous le titre de « Catholic prophecy, The coming chastisement». L’auteur y ajoute un index bibliographique de 33 ouvrages, sans préciser depuis quel livre est extraite sa citation.
https://ia904706.us.archive.org/26/items/CatholicProphecy/CatholicProphecy.pdf
https://vaticancatholic.com/church-can-exist-without-a-pope/

Dans le livre lui-même en anglais, la citation est celle-ci (Page 30) :
« The Church will be punished because the majority of her members, high and low, will become so perverted. The Church will sink deeper and deeper until she will at last seem to be extinguished, and the succession of Peter and the other Apostles to have expired. But, after this, she will be victoriously exalted in the sight of all doubters »
La vraie traduction en français est celle-ci :
« L’Église sera châtiée, parce que la majorité de ses membres, grands et petits, deviendront vraiment pervertis. L'Église diminuera de plus en plus fortement jusqu'à ce qu'elle semblera en définitive être éteinte et que la succession de Pierre et des autres apôtres semblera avoir expiré. Mais après cela, elle sera victorieusement exaltée aux yeux de tous les sceptiques. »

En effet le sujet « la succession de Pierre et des autres apôtres » demande nécessairement qu’un verbe soit présent, quoique sous-entendu ici, avant l’infinitif « avoir expiré » (to have expired), et ce verbe c’est semblera ( will seem), sinon la phrase n’aurait aucun sens et donnerait « jusqu’à ce que la succession de Pierre et des autres apôtres avoir expiré », ce qui serait proprement du parler « petit nègre ». En plus, le verbe sembler est au futur (will seem) et non au présent, comme l'écrivent trompeusement les Dimond. D'ailleurs, on les excusera alors, la traduction depuis le site anglophone des deux frères Dimond, paraît provenir d'une traduction automatique par un moteur de langue, type Google Translate, avec tous ses défauts connus.

En supposant exacte, la prophétie de Saint Nicolas de Flüe et alors que l’auteur Yves Dupont paraît sérieux, tout au moins, dans sa bibliographie et sans lien aucun avec les feeneyistes , on observe donc que la traduction française de l’extrait par les deux frères sédévacantistes, feeneyistes et hérétiques américains Dimond, est fausse, et laisse émettre un blasphème, comme quoi la Papauté et  l'Episcopat  puissent expirer. En effet, la Papauté et l'Episcopat comme l’Église peuvent sembler avoir expiré, mais non réellement avoir expiré, différence pas seulement sémantique, mais fondamentale, où une mauvaise traduction entraîne un contre-sens absolu.

Ainsi lorsque Saint Nicolas de Flüe nous dit que l’Église et la succession de Pierre et des autres apôtres, sembleront être éteintes et avoir expiré cela signifie que l’Église et la succession de Pierre et des autres apôtres, auront l’apparence d’être éteintes et d'avoir expiré, et par conséquent, qu’en réalité, l’Église et la succession de Pierre et des autres apôtres, seront au contraire et pourtant, bien éclairantes et vivantes et donc pourront être vues, c'est-à-dire visibles, serait-ce au fond d'une grotte, et tel un lumignon, comme l''écrivait déjà, cité par Mgr Gaume, le théologien jésuite espagnol Francisco Suarez, dit le Docteur excellent, il y a près de 5 siècles. ( https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54471759/f98.item )

Conclusion, quoiqu'il pourrait paraître pour certains sur ce forum, je ne suis pas tout seul, j'ai même un Saint avec moi... et certainement aussi des milliers d'autres Fidèles, à travers le monde, avec lesquels je suis en communion spirituelle, même s'ils sont inconnus de vous et de moi.

Intéressant, oui la traduction est mauvaise :
L'Eglise est Apostolique : https://www.fichier-pdf.fr/2021/06/15/apostolicite-de-leglise-catholique/
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Message  gabrielle Ven 05 Jan 2024, 12:01 pm

@ Roger

Le lien di livre n'existe plus.

https://fr.scribd.com/document/81282447/Gallois-Apocalypse-de-S-Jean
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Message  Roger Boivin Ven 05 Jan 2024, 12:16 pm


Oui je sais ; c'est un copié/collé d'un post que j'avais fait.
..Je me suis aperçu, si je ne trompe, que quand un livre est en vente sous une nouvelle édition, on le retire de Open library ou d'ailleurs où on pouvait le lire en le feuilletant.
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Message  Eric Ven 05 Jan 2024, 5:40 pm

FRANC a écrit:
Vicenç a écrit: Guitton a écrit dans L'Osservatore Romano, le 19 octobre 1960, que Pie XII lui-même avait dit qu'il était le "dernier pape".  Voici des extraits de l'ouvrage du père Villa...
Qu'est-ce que c'est que ces bobards de sacristain ?

Qui aurait confiance dans les propos d'un pseudo philosophe, moderniste, ami de Maritain et de Montini, qui est allé jusqu'à tenter de tromper les simples, sur la fausse mystique Marthe Robin, en voulant nous la faire prendre pour une sainte ?
Il faut débarquer mon gars !
Heureusement que l'ennemi lâche des infos (souvent malgré lui et par bêtise).
A moins que les dires des Pike, Nubius et Weishaupt soient, selon toi, des "bobards" sans importance qui se sont pourtant bien réalisés....
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Message  FRANC Mar 09 Jan 2024, 6:22 pm

omeloneur a écrit:Le canon 188 fait explicitement appel à cette bulle ne vous déplaise. Etonnant pour une bulle que vous tenez tant voir abrogée.

Je ne tiens à rien du tout, j’essaie de comprendre et de respecter le sens des mots, à la fois, dans le code de droit canon de 1917 et dans la Bulle de Paul IV, elle-même. J’ai été moi-même piégé auparavant, croyant  sur les dires d’autrui, cette Bulle non abrogée, jusqu’à ce que j’y regarde de plus près. Persister dans une fausse interprétation de celle-ci, tel un perroquet, c’est donner, même innocemment, des armes aux ennemis de l’Église.


omeloneur a écrit:L'abbé Chantrel semble comme vous ignorer le §1.
Je vous signale que l’Abbé Chantrel, était Rédacteur en Chef, du journal « L’Univers », au temps de Louis Veuillot. Le jésuite ultramontain Amédée de Margerie conclut de même que l’Abbé Chantrel. (
https://books.google.fr/books?id=o71OAAAAcAAJ&hl=fr&pg=PA92
https://books.google.fr/books?id=o71OAAAAcAAJ&hl=fr&pg=PA76  )


omeloneur a écrit:l'Église conserve encore ses éléments visibles et invisibles, ET SON INDEFECTIBILITÉ, sans devenir une entité pneumatique, parce que le Christ et SON VICAIRE règnent encore VISIBLEMENT au moyen de la Doctrine et de la Discipline léguées par le Pape Pacelli, DISCIPLINE ACTUELLEMENT EN VIGUEUR sur ce Siège vacant et jusqu'à la Parousie.
L’Église est une Société, c’est-à-dire qu’elle comprend un Chef, des membres et une organisation, soit une structure hiérarchique entre les premiers et les seconds, depuis le Siège Apostolique Romain ( elle-même Société comprenant un Chef le Pape et des sujets, organisés eux-mêmes en Congrégations, avec à leur tête des Cardinaux, tous sous la juridiction du Pape), les Évêques, les Prêtres, les Religieux et les laïques, tous soumis au Pape. Qu’est-ce qui existe, en tant que Société visible, dans votre description, qui ne comporte que doctrine et discipline ? Est-ce cela l’Église ? Est-ce une Société? Relisez-vous, honnêtement, vous vous égarez... et empruntez aux juristes rousseauistes et kantiens, l'idée qu'une personne morale, est une fiction, alors qu'une personne morale, c'est une Société bien réelle, comprenant un Chef, des membres et une organisation. Pensez par exemple, à la Société de la Famille, avec cette différence d'avec l'Eglise, que la première est naturelle et mortelle et la seconde surnaturelle et éternelle,  mais que cependant le surnaturel se greffe sur le naturel. Ainsi la famille, comporte un Chef, le père, qui émet l’ordre, une autorité intermédiaire et proche, de conseil, la mère, qui transmet et s’assure de l’exécution de l’ordre et l’enfant qui obéit.

omeloneur a écrit:Pouvez-vous, FRANC, répondre sans détours à la question :
Quel est le nom du dernier pape ?
C’est une question à laquelle seul le Magistère légitime de l’Eglise Catholique, pourrait me donner une réponse certaine. Or en Occident et une partie de l’Orient, le magistère étant passé en totalité, sous la houlette d’un schismatique Jean XXIII depuis Octobre 1958, et ne pouvant communiquer avec le Magistère légitime de l’Église, bien que je sache selon le Catéchisme que celui-ci reste nécessairement persistant et visible, je suis dans l’incapacité de vous répondre.
Sinon, concernant la mort de Pie XII, je n’en sais que ce que m’ont appris les médias (maçonniques ?) et le certificat de décès illégal établi par le Cardinal Tisserant ( personnage très trouble, aux amitiés modernistes), car légalement le certificat de décès devait être réalisé par le Camerlingue de la Sainte Église Romaine (non choisi par Pie XII et élu seulement 8 heures après son décès, le Cardinal Masella ), en présence du Chancelier de la Sainte Église Romaine (alors en convalescence post-opératoire en clinique, le Cardinal Costantini).

D’ailleurs dans mon Catéchisme, je n’ai pas la question : Qui est le Pape avec pour réponse celui que j’ai vu de mes propres yeux, ou quel est le dernier pape, celui dont j’ai constaté de visu la mort.

Par contre, dans l’édition canadienne de 1951, du Catéchisme catholique, j’ai les questions-réponses suivantes :


Pourquoi disons-nous que l'Église catholique est une société VISIBLE ?
Parce que nous POUVONS VOIR son chef, ses membres et son organisation.
https://archive.org/details/le-catechisme-catholique-000000342/page/56/mode/1up

Quel est le chef VISIBLE de l'Eglise catholique ?
Notre saint-père le Pape.
https://archive.org/details/le-catechisme-catholique-000000342/page/58/mode/1up

Pourquoi le Pape et les Évêques gouverneront-ils l'Église catholique JUSQU'À LA FIN DU MONDE?
Parce que Notre-Seigneur Jésus-Christ a promis que l'Église catholique durera JUSQU'À LA FIN DU MONDE.
https://archive.org/details/le-catechisme-catholique-000000342/page/65/mode/1up

Visibilité et indéfectibilité de l'Église - Page 3 Catech10


Par quelles paroles Notre-Seigneur Jésus-Christ a-t-il promis que l'Église catholique durera JUSQU'À LA FIN DU MONDE?  
Par ces paroles aux apôtres: « ... Et moi, je suis avec vous tous les jours JUSQU'À LA FIN DU MONDE» (S. Matthieu, 28, 20).
https://archive.org/details/le-catechisme-catholique-000000342/page/65/mode/1up


Conclusion, puisque le Pape et les Évêques gouverneront l'Église catholique JUSQU'À LA FIN DU MONDE et puisque nous POUVONS VOIR ( = VISIBLE) son chef, ses membres et son organisation, donc son gouvernement, c’est donc que nous POUVONS VOIR ( = VISIBLE)   son gouvernement, JUSQU'À LA FIN DU MONDE; son organisation hiérarchique, serait-elle au fond d’une grotte, donc VISIBLE au bout du monde et constituée seulement de 3 Cardinaux-Evêques de l’Eglise Romaine, en attente et avec seul pouvoir d’élire un successeur au Siège de l’évêché de Rome, ( https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54471759/f98.item ), tandis que tous ses autres membres laïcs resteraient dispersés dans l’univers, démontrant ainsi la persistance de sa catholicité.


Dernière édition par FRANC le Jeu 11 Jan 2024, 8:24 am, édité 4 fois
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Message  Roger Boivin Mar 09 Jan 2024, 6:27 pm

gabrielle a écrit:@ Roger

Le lien di livre n'existe plus.

https://fr.scribd.com/document/81282447/Gallois-Apocalypse-de-S-Jean

Roger Boivin a écrit:
Oui je sais ; c'est un copié/collé d'un post que j'avais fait.
..Je me suis aperçu, si je ne trompe, que quand un livre est en vente sous une nouvelle édition, on le retire de Open library ou d'ailleurs où on pouvait le lire en le feuilletant.
Un lien du même livre, que Franc avait placé dans "Liens et Signets", a été aussi retiré :

https://messe.forumactif.org/t3517p325-liens-ou-signets-de-livres-catholiques-numerises#92721
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Message  FRANC Jeu 11 Jan 2024, 7:19 am

gabrielle a écrit:@ Roger

Le lien di livre n'existe plus.

https://fr.scribd.com/document/81282447/Gallois-Apocalypse-de-S-Jean

L'ouvrage de 1895, du R.P. Auguste Gallois, L'Apocalypse de S. Jean : ordonnance et interprétation des visions allégoriques et prophétiques de ce livre reste consultable gratuitement, mais seulement en ligne, sur le site JSTOR
https://www.jstor.org/stable/44100094
Revue Biblique Vol. 2, n° 3 (Juillet 1893), pp. 384-430
https://www.jstor.org/stable/44100103
Revue Biblique Vol. 2, n° 4 (octobre 1893), p. 506-543
506-543 ; 1894,
https://www.jstor.org/stable/44100052
Revue Biblique Vol. 3, n° 3 (Juillet 1894), p. 357-374

J’avoue ne pas avoir lu le livre, et je l’avais référencé comme lien auparavant, puisque certains sur le forum y faisaient plusieurs fois référence.
Si mes souvenirs sont bons, il aurait été avancé que c’était une des lectures de sainte Thérèse de l’enfant-Jésus. Depuis quelles bases viendraient cette affirmation ? Car, je suis méfiant, ce dominicain est issu de l’Ecole biblique de Jérusalem du RP. Lagrange, un temps suspecté de modernisme. De plus, dans ce livre, il serait partisan du millénarisme ( http://www.liberius.net/articles/Refutation_du_millenarisme.pdf  ). Qu’en est-il exactement ?
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Message  FRANC Jeu 11 Jan 2024, 7:45 am

Eric a écrit:
.... les dires des Pike, Nubius et Weishaupt....... se sont pourtant bien réalisés....

Entre le Saint esprit qui guide l’Eglise Catholique et le démon qui dirige la secte des francs maçons, qui est le plus fort ? Il y a donc une différence entre les souhaits des Pike, Nubius et Weishaupt et leurs réalisations effectives. C’est pourquoi, la secte des  francs maçons, peut parvenir à faire élire un antipape, mais non un Pape légitime qui serait ou deviendrait hérétique. Qu’un antipape, c’est-à-dire un schismatique, soit élu, cela ne devrait pas nous étonner, puisque cela est déjà survenu de nombreuses fois, par exemple, à l’époque de Saint-Bernard, avec l’antipape, Cardinal Pierleone, sous le nom d'Anaclet II.

Dans la lettre de l’italien  Simonini, que rapporte le jésuite RP. Barruel dès 1806, puis à nouveau Mgr Delassus en 1910, révélant le complot maçonnique ourdi, depuis 2 siècles, de s’emparer du Siège apostolique Romain, il est dit d’ailleurs, en respectant l’orthodoxie doctrinale :
« Ils ne désespéraient pas d’avoir un pape de leur parti ( en supposant que ce fut un schismatique la chose devient probable ) »


Visibilité et indéfectibilité de l'Église - Page 3 Simoni13


https://books.google.fr/books?id=I2c9AAAAYAAJ&hl=fr&pg=PA60#v=snippet&q=%22un%20schismatique%22&f=false

https://archive.org/details/conjuration-t-3/page/1132/mode/1up


Il n’y est dit nullement dit : « en supposant que ce fut un pape légitime, devenu ultérieurement hérétique, la chose devient probable »,  car cela signifierait alors que le Siège apostolique Romain légitime a péri, enseignement contraire à toute la doctrine Catholique, puisque le Catéchisme nous enseigne que  le Pape et les Évêques gouverneront l'Église catholique JUSQU'À LA FIN DU MONDE.
https://archive.org/details/le-catechisme-catholique-000000342/page/65/mode/1up
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Message  FRANC Jeu 11 Jan 2024, 7:59 am

omeloneur a écrit:@Gabrielle
Franc........ C'est dommage qu'il ne nous en dise pas plus ici sur son sinovisibilisme.

Il y a un terme français plus simple qui existe déjà, pour la propriété que vous croyez, de façon erronée, que j’attribue à l’Église, c’est le mot invisible. Le Catéchisme nous enseigne l’opposé, l’Église est visible, dans son Chef et dans son organisation, c’est-à-dire sa hiérarchie et dans ses membres. Mais l’Église ne nous dit pas que ses ennemis ne pourront pas tenter de rendre sa hiérarchie invisible, c’est au contraire le but de toutes les persécutions, depuis les premières, celle de Saint-Étienne, de saint-Pierre ou de Saint-Paul à Jérusalem. L’Église nous assure simplement, que dans tous les cas, ses ennemis échoueront. Ils pourront paraître certes triompher sur une très grande partie du globe, jusqu’à rendre sa hiérarchie invisible dans ce seul espace, mais il restera constamment, un lieu fût-il très étroit, où sa hiérarchie restera toujours visible. Et ne croyez pas que dans les pays dits démocratiques, la vraie Église ne soit pas persécutée, je veux dire, d’abord, sa hiérarchie légitime. En effet, la devise maçonnique de ces états, Liberté, Égalité, Fraternité, signifie en réalité, liberté totale pour le mal et guerre absolue au bien. Ne savez vous pas, qu’aujourd’hui, avec n’importe quel drone de type  MQ-9 Reaper, vous éliminez, depuis des centaines de kilomètres, n’importe quel individu, avec une précision au mètre près ? Alors ne vous attendez pas de si peu, avant que ne se lève quand Dieu le permettra, et comme promis, un Élie, muni d’un glaive de feu, capable de neutraliser ces engins de mort, à voir discourir universellement en public, urbi et orbi, et visiblement la hiérarchie catholique légitime, aujourd’hui exposée encore à de tels risques.
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Message  FRANC Jeu 11 Jan 2024, 8:49 am

FRANC a écrit:
"j'ai même un Saint avec moi"
Roger Boivin a écrit: c'est à dire ?

La prophétie de Saint Nicolas de Flüe, annonce que la succession de Pierre et des autres Apôtres aura l’apparence d’avoir expiré et que la vraie Église, c’est-à-dire la Société religieuse, Une, Sainte Catholique et Apostolique, comprenant un Chef, des membres et une organisation, aura l’apparence aussi d’être éteinte, c’est donc qu’il restera à la fois, une Succession de Pierre et des autres Apôtres, et une Église Catholique, Société avec un Chef, des membres et une organisation, quoique leur visibilité sera très réduite, comme peut l’être la lumière d’une chandelle près de s’éteindre, puisque peu de monde, dont je ne m’inclus pas, verra de fait sa succession et son organisation. C’est exactement ce que je crois depuis des années, en tentant de le faire partager à d’autres, en m’appuyant sur les Dogmes, et en les coordonnant avec les évènements contemporains constatés par tous, en Occident et une partie de l’Orient, même si des prophéties, comme celle rapportée de Saint Nicolas de Flüe ou celle de Notre-Dame de Fatima, peuvent aider à conforter notre Foi par ailleurs certaine en ces Dogmes. C’est pourquoi, dans ces heures de ténèbres, Pie XII dans son discours de canonisation de Saint Nicolas de Flüe, nous engage à demander par nos prières, son intercession auprès de Dieu, afin d’éclairer nos intelligences obscurcies et de faire ainsi retrouver le chemin de la paix et de la concorde, parmi les âmes qui se veulent chrétiennes.
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