Le Saint Concile de Trente

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Message  Louis Jeu 23 Jan 2014, 11:53 am

Dix chapitres de réformation concernant le Mariage.

(suite)
« Mais s'il arrivait qu'il y eût soupçon probable que le mariage pût être malicieusement empêché, s'il se faisait tant de publications auparavant, alors, ou il ne s'en fera qu'une seulement, ou même le mariage se fera sans aucune, en présence au moins du curé et de deux ou trois témoins; et puis, avant qu'il soit consommé, les publications se feront dans l'église, afin que, s'il y a quelques empêchements cachés, ils se découvrent plus aisément, si ce n'est que l'Ordinaire juge lui-même plus à propos que lesdites publications soient omises, ce que le saint concile laisse à son jugement et à sa prudence.

« Quant à ceux qui entreprendraient de contracter mariage autrement qu'en présence du curé, ou de quelque autre prêtre, avec permission dudit curé ou de l'Ordinaire, et avec deux ou trois témoins, le saint concile les rend absolument inhabiles à contracter de la sorte, et ordonne que de tels contrats soient nuls et invalides, comme par le présent décret il les rend nuls et invalides.

« De plus il veut et ordonne que le curé, ou autre prêtre, qui aura été présent à un tel contrat, avec un moindre nombre de témoins qu'il n'est prescrit, et que les témoins qui auront assisté sans le curé ou autre prêtre, et aussi les parties contractantes, soient punis sévèrement, à la discrétion de l'Ordinaire.

« Le même saint concile exhorte encore l'époux et l'épouse à ne point demeurer ensemble dans une même maison avant d'avoir reçu dans l'église la bénédiction du prêtre. Il veut aussi et ordonne que la bénédiction soit donnée par le propre curé, et que nul autre que le curé ou l'Ordinaire ne puisse accorder à un autre prêtre la permission de donner cette bénédiction, nonobstant tout privilège et toute coutume, qu'on doit plutôt appeler un abus qu'une coutume. Que si quelque curé ou autre prêtre, soit régulier, soit séculier, osait marier ceux qui sont d'une autre paroisse, ou leur donner la bénédiction nuptiale sans la permission de leur curé, quand même il alléguerait pour cela  quelque privilège particulier ou une coutume immémoriale, il demeurera suspens de droit jusqu'à ce qu'il soit absous par l'Ordinaire du curé qui devait être présent au mariage ou qui devait donner la bénédiction.

« Le curé aura un registre qu'il conservera chez lui soigneusement, et dans lequel il inscrira le jour et le lieu du mariage contracté, avec les noms des parties et des témoins.

« Enfin le saint concile exhorte ceux qui doivent se marier à se confesser avec soin et à recevoir avec dévotion le saint sacrement de l'Eucharistie avant la célébration du mariage, ou au moins trois jours avant la consommation.

« Si dans quelque province il y a encore d'autres cérémonies et louables coutumes, le saint concile souhaite avec ardeur qu'on les garde et qu'on les conserve entièrement.

« Et afin que personne n'ignore de si salutaires ordonnances, le saint concile enjoint à tous les Ordinaires d'avoir soin de faire publier au plus tôt et expliquer ce décret au peuple, dans chaque église paroissiale de leur diocèse, et de faire réitérer très-souvent cette publication la première année, et dans la suite toutes les fois qu'ils le jugeront à propos. De plus il ordonne que le présent décret commencera d'avoir force dans chaque paroisse trente jours après que la première publication y aura été faite.»

Le second chapitre restreint l'empêchement de l'affinité spirituelle; le troisième…

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Message  Louis Ven 24 Jan 2014, 5:27 am

Dix chapitres de réformation concernant le Mariage.

(suite)

Le second chapitre restreint l'empêchement de l'affinité spirituelle;

le troisième, l'empêchement de l'honnêteté publique ;

le quatrième, celui de l'affinité par fornication.

Le cinquième ordonne que ceux qui auront sciemment contracté mariage dans les degrés défendus seront séparés sans plus d'espoir de dispense, et qu'on n'en accordera jamais pour le second degré, si ce n'est en faveur des grands princes et relativement au bien public.

Le sixième prononce qu'il ne peut y avoir de mariage entre le ravisseur et la personne enlevée tant que celle-ci demeure en la puissance du premier.

Le septième explique les précautions qu'il faut prendre pour le mariage des vagabonds, que les curés doivent au moins n'y admettre qu'après avoir consulté l'Ordinaire.

Le huitième prononce excommunication contre les concubinaires qui, après trois monitions de l'évêque, négligeront de se séparer.

Le neuvième prononce la même peine contre les seigneurs temporels et les magistrats qui empêcheraient leurs justiciables de se marier en liberté.

Le dixième, enfin, prescrit d'observer les anciennes défenses des noces solennelles depuis l'Avent jusqu'à l'Épiphanie et depuis les Cendres jusqu'à l'octave de Pâques inclusivement.

On publia dans la même session, sur différents objets de réforme, vingt et un chapitres…
A suivre : Vingt et un autres chapitres sur différents objets de réforme. Le seizième sur les devoirs du Chapitre pendant la vacance du siège.

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Message  Louis Ven 24 Jan 2014, 12:25 pm

Vingt et un autres chapitres sur différents objets de réforme.
Le seizième sur les devoirs du Chapitre pendant la vacance du siège.

On publia dans la même session, sur différents objets de réforme, vingt et un chapitres, dont le premier expose ce qu'il faut observer dans la création des évêques et des cardinaux. Il y est marqué qu'il est nécessaire que le Pape s'applique à n'admettre au sacré collège que des sujets dignes et choisis, autant qu'il se pourra, de toutes les nations de la chrétienté.

— Chap. II. Que les synodes provinciaux doivent se tenir tous les trois ans, les diocésains tous les ans; qui doivent les convoquer, qui doivent y assister.  

— III. Comment les évêques doivent faire la visite de leurs diocèses.

— IV. Qui et quand on doit s'acquitter du devoir de la prédication ; qu'il faut aller à l'église paroissiale pour entendre la parole de Dieu ; que personne ne doit prêcher malgré l'évêque.

— V. Que la connaissance des causes criminelles grièves contre les évêques appartient au seul souverain Pontife et celle des autres au concile provincial.

— VI. Du pouvoir des évêques pour la dispense des irrégularités et des suspenses et pour l'absolution des crimes.

—VII. Que les évêques et les curés doivent expliquer au peuple la vertu des sacrements avant de les administrer; que les saintes Écritures doivent aussi être expliquées pendant la solennité des messes.

— VIII. Que les pécheurs publics doivent faire une pénitence publique, si l'évêque n'en juge autrement ; qu'il faut établir un pénitencier dans chaque cathédrale.

— IX. Par qui doivent être visitées les églises séculières qui ne sont d'aucun diocèse.

— X. Que l'effet de la visite ne peut être suspendu par aucun sujet inférieur.

— XI. Que les titres d'honneur ou les privilèges particuliers n'ôtent rien aux droits des évêques.

— XII. Des qualités de ceux qui doivent être promus aux dignités et aux canonicats des églises cathédrales, et quelles sont leurs obligations.

— XIII. Comment il faut pourvoir aux églises cathédrales et paroissiales qui sont faibles en revenus ; qu'il faut assigner des limites certaines aux paroisses.

— XIV. Qu'il ne faut admettre personne à la prise de possession d'un bénéfice ou aux distributions si les fruits qu'on distribue ne doivent pas être employés à de pieux usages.

— XV. De la manière d'augmenter les revenus des prébendes faibles dans les cathédrales et collégiales considérables.

Le chapitre XVI traite des Devoirs du Chapitre pendant la vacance du siège

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Message  Louis Sam 25 Jan 2014, 5:41 am


Vingt et un autres chapitres sur différents objets de réforme.
Le seizième sur les devoirs du Chapitre pendant la vacance du siège.

(suite)
Le chapitre XVI traite des Devoirs du Chapitre pendant la vacance du siège; il est conçu en ces termes :

« Quand le siège sera vacant, le Chapitre, dans les lieux où il a la charge de percevoir les fruits, établira un ou plusieurs économes fidèles et vigilants, qui aient soin du bien et du revenu ecclésiastique, pour en rendre compte à qui il appartiendra. Il sera tenu aussi expressément, dans les huit jours après la mort de l'évêque, de nommer un official ou vicaire, ou de confirmer celui qui est établi, lequel sera au moins docteur en droit canon ou licencié, ou autrement le plus capable qu'il se pourra. Si on en use autrement la faculté d'y pourvoir sera dévolue au métropolitain, et si cette église est elle-même métropolitaine, ou qu'elle soit exempte, et que le Chapitre, comme il a été dit, ait été négligent, alors le plus ancien évêque entre les suffragants à l'égard de l'Église métropolitaine, et l'évêque le plus proche à l'égard de celle qui se trouve exempte, aura le pouvoir d'établir un économe et un vicaire capables.

Ensuite l'évêque promu à la même Église et vacante se fera rendre compte par lesdits économes et vicaires, et par tous autres officiers et administrateurs qui pendant la vacance du siège auront été établis par le Chapitre, ou par d'autres en sa place, quand ils seraient même du corps du Chapitre, de toutes les choses qui le regardent, de toutes leurs fonctions, emplois, juridictions, gestions et administrations quelconques; et il pourra punir ceux qui auront malversé, quand même les susdits officiers auraient déjà rendu leurs comptes et obtenu quittances et décharges du Chapitre ou des commissaires par lui députés. Le Chapitre sera aussi tenu de rendre compte au même évêque des papiers appartenant à l'église, s'il en est tombé quelques-uns entre ses mains. »

Le chapitre XVII règle la manière de conférer les bénéfices et les cas où l'on peut en retenir plus d'un.

— XVIII. Que l'évêque doit incontinent nommer un vicaire pour desservir les cures vacantes ; de quelle manière on doit procéder au choix et à l'examen des curés.

— XIX. On abroge les grâces expectatives et autres choses de ce genre.

— XX. De la manière de traiter les causes qui appartiennent au for ecclésiastique.

— Le vingt et unième et dernier chapitre porte une déclaration du saint concile sur certaines expressions de la première session, par lesquelles on n'a pas entendu changer la manière de traiter les affaires dans les conciles œcuméniques.

Enfin le concile ordonne que la prochaine session se tiendra le…

A suivre : Vingt-cinquième et dernière session. Excellent résumé des travaux du concile par l’évêque de Nazianze, coadjuteur de Famagouste.

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Message  Louis Sam 25 Jan 2014, 11:35 am

Vingt-cinquième et dernière session.

Excellent résumé des travaux du concile
par l’évêque de Nazianze,
coadjuteur de Famagouste.
Enfin le concile ordonne que la prochaine session se tiendra le 9 décembre suivant, et qu'il y sera traité des articles de réformation qui avaient déjà été représentés mais qui avaient été remis à un autre temps.

La longueur du concile en faisait désirer la fin; plusieurs Pères même l'avaient déjà quitté sans congé ; le Pape, qui entretenait à ses dépens les prélats pauvres, paraissait la désirer aussi. On n'espérait plus rien des protestants depuis que l'empereur, après une assemblée des états de l'empire, avait mandé qu'il lui était impossible de les faire adhérer ni même assister au concile. Bien plus, ils s'étaient nouvellement emparés de Wurzbourg et faisaient craindre que leur fureur ne se portât jusqu'à Trente. Mais ce qui engagea principalement à terminer au plus tôt, ce fut la nouvelle qu'on y reçut d'une maladie fort dangereuse dont le Pape fut attaqué dans ces circonstances. On appréhendait que sa mort n'occasionnât un schisme, à cause de la division qui naîtrait aussitôt entre le sacré collège et le concile touchant le droit d'élire un Pape. Toutes ces raisons firent qu'on tint dès le 3 décembre de cette année (1563) la vingt-cinquième session, qui fut la dernière, et qui n'avait été indiquée que pour le 9 de ce mois.

La messe solennelle fut célébrée par Zambeccari, évêque de Sulmone. Après la messe Jérôme Ragazzoni, Vénitien, évêque de Nazianze et alors coadjuteur de Famagouste, en Chypre, prononça en latin le discours suivant, qui résume admirablement bien tous les travaux du concile.

« Ecoutez, nations; prêtez l'oreille, vous tous qui habitez la terre ! Commencé depuis longtemps, plusieurs fois interrompu, disjoint et séparé, le concile de Trente s'est réuni et s'achève enfin par un bienfait singulier de la toute-puissance de Dieu et par le concours et le zèle admirable de tous les ordres et de toutes les nations. Il a brillé enfin ce jour de bonheur pour le peuple chrétien où le temple du Seigneur, si souvent abattu et dispersé, est rétabli et achevé; où ce navire, le seul qui porte tous les bons, échappé à la violence de longues tempêtes, à toute la fureur des flots, repose à l'abri du port. Et plût à Dieu que ceux pour qui nous avons entrepris cette périlleuse navigation eussent voulu s'embarquer avec nous ! plût à Dieu qu'ils nous eussent aidés à construire cet édifice, eux qui nous l'ont fait élever ! Nous aurions maintenant bien plus sujet de nous réjouir ; mais, certes, ce n'est pas à nous qu'il faut en imputer la faute.

« Nous avons choisi cette ville à l'entrée de l'Allemagne, c'est-à-dire presque aux portes de leur pays ; nous n'avons appelé aucune garde autour de nous, afin de leur éviter toute crainte pour leur liberté; nous leur avons accordé ce sauf-conduit qu'ils avaient dicté eux-mêmes; nous les avons longtemps attendus, et jamais nous n'avons cessé de les exhorter, de les prier de s'unir à nous pour connaître la lumière de la vérité. Même malgré leur absence nous avons, je pense, assez ménagé leurs intérêts. Il fallait en effet porter remède au double mal qui travaillait ces esprits malades et infirmes. Pour l'un on a expliqué et affermi la doctrine de la foi catholique et vraiment évangélique dans tous les points qu'ils révoquent en doute et selon qu'il semblait utile pour ce temps, en écartant et en dissipant toutes les ténèbres des erreurs; pour l'autre on a rétabli la discipline ecclésiastique, dont le relâchement  à les entendre, avait été la principale cause de leur schisme. Nous avons parfaitement rempli ce double devoir, autant qu'il a été en nous et ayant égard au temps.

« Au commencement ce saint concile…


Dernière édition par Louis le Dim 26 Jan 2014, 6:22 am, édité 1 fois (Raison : Présentation.)

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Message  Louis Dim 26 Jan 2014, 6:19 am

Vingt-cinquième et dernière session.

Excellent résumé des travaux du concile
par l’évêque de Nazianze,
coadjuteur de Famagouste.

(suite)
« Au commencement ce saint concile, après avoir fait, suivant la louable coutume de nos pères, sa profession de foi, comme pour poser une base certaine à ce qu'il entreprendrait dans la suite et montrer sur quels témoignages et quels secours il fallait s'appuyer dans la sanction des dogmes, a, par une pieuse sagesse, à l'exemple des anciens conciles les plus vénérés, énuméré les livres de l'Ancien et du Nouveau Testament que l'on doit admettre sans aucun doute, et, afin qu'il ne pût pas même s'élever de difficulté sur les mots par suite de versions différentes, il a consacré une traduction certaine et invariable des livres grecs et hébreux.

Après cela, attaquant toutes les hérésies dans leur fort et dans leur principal retranchement, il a établi sur la corruption originelle de la nature humaine ce que la vérité elle-même déciderait si elle pouvait parler.

Quant à la justification, cette vérité si importante, et que les hérétiques d'autrefois, comme ceux de nos jours, ont attaquée avec un acharnement incroyable, il a donné des définitions telles qu'elles préviennent les opinions les plus dangereuses sur ce sujet, et la vraie foi y est démontrée avec un ordre et une sagesse si admirables que l'on  aperçoit facilement l'Esprit de Dieu. Par ce décret, le plus important dont des hommes conservent le souvenir, toutes les hérésies sont étouffées; elles sont chassées et dissipées comme les ténèbres par le soleil et telle est cette clarté; cette splendeur de vérité que personne ne peut plus s'en dissimuler l'éclat.

« L'on a traité ensuite des sept divins sacrements de l'Église, d'abord de tous à la fois, puis de chacun en particulier. Et ici qui ne voit avec quelle netteté, quelle évidence, quelle abondance, quelle clarté, et, ce qui est le point capital, avec quelle exactitude toute l'essence de ces célestes mystères est comprise?

Dans cette doctrine si importante et si variée, qui peut encore demander ce qu'il doit suivre ou éviter ? qui y trouvera un sujet ou une occasion de tomber dans l'erreur? enfin, qui doutera désormais de la force et de la vertu de ses sacrements, quand nous voyons que la grâce qui en découle, comme par certains canaux, se répand sur nous avec tant d'abondance ?

Viennent ensuite les décrets sur le saint sacrifice de la messe et sur la communion sous les deux espèces et des petits enfants, et telle est leur sainteté et leur utilité qu'ils semblent être descendus du ciel et ne pas être l'oeuvre des hommes. Nous pouvons y ajouter aujourd’hui une doctrine sur les indulgences, le purgatoire, le culte, l'invocation, les images et les reliques des saints, propre non seulement à déjouer les fraudes et les calomnies des hérétiques, mais à satisfaire pleinement la conscience des pieux catholiques.

« Ces décisions, qui se rapportent à notre salut, et que l'on appelle dogmes, ont été achevées avec succès et bonheur, et désormais nous n'aurons plus, pour le temps où nous sommes, à y ajouter quoi que ce soit dans le même genre.    

« Comme quelques abus s'étaient glissés…

* Note de Louis: J’ai aéré le texte pour une meilleure compréhension. Bien à vous.

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Message  Louis Dim 26 Jan 2014, 11:40 am

Vingt-cinquième et dernière session.

Excellent résumé des travaux du concile
par l’évêque de Nazianze,
coadjuteur de Famagouste.

(suite)
« Comme quelques abus s'étaient glissés dans l'administration des choses saintes et qu'on n'y observait point les usages et les rites sacrés, vous avez veillé, révérends Pères, à ce qu'elles fussent administrées avec une entière pureté et suivant la coutume établie par nos pères.

Ainsi vous avez détruit toute superstition, tout gain, et comme ils disent, toute irrévérence de la divine célébration de la messe; vous avez défendu aux prêtres vagabonds, inconnus et criminels, d'offrir ce saint sacrifice. Cet auguste sacrifice était célébré dans des maisons particulières et profanes: vous l'avez rappelé dans les lieux sacrés et religieux. Vous avez banni du temple du Seigneur les chants efféminés et les symphonies, les promenades, les entretiens, les trafics. En prescrivant des lois à chaque grade ecclésiastique vous avez fait en sorte qu'il n'y eut plus lieu d'abuser des saints ordres que Dieu même confère.

Ainsi vous avez aboli certains empêchements de mariage qui donnaient en quelque sorte un prétexte de violer les règles de l'Église. Vous avez rendu moins facile le pardon des unions illégitimes, Rappellerai-je les mariages clandestins et ténébreux? N'y eût-il eu que ce seul motif de convoquer le concile, et il y en avait de nombreux et d'importants, pour cela seul, selon moi, on eût dû l'assembler. Car comme cette question intéresse tous les hommes, et qu'il n'est pas dans l'univers un seul coin que cette peste n'ait infecté, c'est avec raison qu'il aurait fallu remédier à ce mal général par une délibération unanime. Vos décrets, d'une sagesse si admirable et presque divine, très-saints Pères, ont détruit entièrement cette cause d'une infinité de délits et de crimes affreux ; votre prudence a su parfaitement pourvoir au gouvernement de la chrétienté.

Ajoutez à cela les abus nombreux que vous avez ôtés dans ce qui concerne le purgatoire, le culte et l'invocation des saints, les images, les reliques et les indulgences, lesquels paraissaient y déshonorer et souiller honteusement l'éclat si pur en lui-même de la foi et de la pratique sainte.

« Quant à l'autre partie, dans laquelle nous avions à traiter du raffermissement de la discipline ecclésiastique déjà chancelante et presque tombée, vous l'avez terminée et complétée avec une égale exactitude. Désormais les honneurs ecclésiastiques seront l'apanage de la vertu et non de l'ambition des hommes; on y cherchera moins ses propres intérêts que ceux du peuple, et on sera plus flatté de l'honneur de leur être utile que de celui de leur commander. On annoncera, on expliquera plus souvent et avec plus de soin la parole de Dieu, plus pénétrante que le glaive à double tranchant.

« Les évêques et tous ceux à qui le soin des âmes a été confié seront avec leurs troupeaux et veilleront sur eux ; on ne les verra point errer loin du dépôt commis à leur garde. Les privilèges ne serviront à personne pour mener une vie impure et scandaleuse ou pour enseigner des doctrines mauvaises et dangereuses. Nul crime ne sera sans châtiment, nulle vertu sans récompense. Vous avez sagement pourvu à la multitude des prêtres pauvres et indigents; chacun d'eux sera maintenant attaché à une église, et on lui affectera un service qui puisse fournir à ses besoins.

« L'avarice, de tous les vices le plus affreux, surtout dans la maison du Seigneur…

* Note de Louis: J’ai aéré le texte pour une meilleure compréhension. Bien à vous.

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Message  Louis Lun 27 Jan 2014, 6:12 am

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Excellent résumé des travaux du concile
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(suite)
« L'avarice, de tous les vices le plus affreux, surtout dans la maison du Seigneur, en sera bannie à jamais, et tous les sacrements seront, comme il convient, administrés gratuitement. D'une seule église on en formera plusieurs et de plusieurs une seule, comme l'intérêt du peuple et la raison le demanderont. Par un bonheur très grand pour nous, les quêteurs d'aumônes, comme on les appelle, qui, plus occupés de leurs biens que de ceux de Jésus-Christ, étaient pour notre religion un sujet de perte et de honte, seront bannis pour toujours du souvenir des hommes. C'est là l'origine du mal qui nous afflige ; de cette source un mal infini se répandait insensiblement parmi nous et chaque jour étendait au loin ses ravages ; toute la prudence, toutes les précautions d'une foule de conciles n'ont pu réussir à y remédier. Aussi qui n'avouera qu'une haute sagesse ordonnait de retrancher un membre dont on avait essayé la guérison si souvent et avec si peu de succès dans la crainte qu'il ne nuisît au reste du corps ?

« On rendra à Dieu un culte plus saint et plus parfait; ainsi ceux qui portent les vases du Seigneur seront purs, afin que leur exemple porte les autres à les imiter. Par une mesure d'une admirable prévoyance vous avez établi que ceux qui doivent être initiés aux fonctions saintes seraient, dans chaque Eglise et dès le premier âge, formés aux bonnes mœurs et aux belles-lettres, afin d'y établir en quelque sorte comme une pépinière de toutes les vertus.

Ajoutez encore les synodes provinciaux rétablis; les visites remises en usage, pour l'utilité et non le malheur et la ruine des peuples; la faculté procurée aux pasteurs de gouverner et paître leurs troupeaux plus commodément; la pénitence publique remise en vigueur; l'hospitalité ordonnée et aux hommes d'Église et dans les lieux pieux; une conduite mémorable et presque divine établie pour conférer les cures; la pluralité des bénéfices, pour employer l'expression vulgaire, détruite; la possession héréditaire du sanctuaire interdite; une règle imposée et déterminée aux excommunications; les premiers jugements assignés dans les lieux où s'élèvent les différends ; les combats singuliers défendus ; une espèce de frein invincible imposé à la luxure, à la cupidité et à la licence de tous les hommes, et surtout des hommes d'Église ; les rois et les princes avertis avec soin de leur devoir ; les autres questions de cette nature traitées avec une extrême sagesse.  

« A la vue de ces travaux, qui ne sent, révérends Pères, avec quelle conscience vous avez de même en ceci rempli votre devoir ! On s'est occupé souvent dans les conciles précédents d'expliquer notre foi, de corriger les mœurs; mais je ne sais si jamais on l'a fait avec plus de zèle et de clarté.

Dans cette assemblée, et surtout dans ces deux dernières années, nous avons eu non-seulement des Pères, mais des orateurs de tous les peuples et de toutes les nations qui reconnaissent la vérité de la religion catholique. Et quels hommes! Considérez-vous leur science : ils sont les plus instruits; leur expérience : ils sont les plus habiles; leur esprit : ils sont les plus pénétrants; leur piété: ils sont les plus religieux; leur vie: ils sont les plus saints. Le nombre des assistants a été tel que, si l'on jette un coup d'œil sur les bornes actuelles du monde chrétien, ce concile apparaît comme le plus nombreux de tous ceux qui ont été réunis jusqu'à présent. Ici toutes les blessures ont été mises à nu, les mœurs exposées au grand jour; on n'a rien caché.

On a mis une telle impartialité à peser les arguments et les raisons de nos adversaires qu'il semblait que ce fût leur cause et non la nôtre que l'on défendît. Quelques-uns ont été discutés trois et même quatre fois ; souvent on a combattu avec beaucoup de chaleur, afin que, comme l'or par le feu, la force et la puissance de la vérité fussent éprouvées par ces sortes de luttes. Car quelle discorde peut régner entre ceux qui ont la même foi et aspirent au même but?

« Ainsi, quoiqu'il eût été à désirer, comme je le disais au commencement de ce discours…

* Note de Louis: J’ai aéré le texte pour une meilleure compréhension. Bien à vous.

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Message  Louis Lun 27 Jan 2014, 12:04 pm

Vingt-cinquième et dernière session.

Excellent résumé des travaux du concile
par l’évêque de Nazianze,
coadjuteur de Famagouste.

(suite)
« Ainsi, quoiqu'il eût été à désirer, comme je le disais au commencement de ce discours, que nous eussions discuté ces questions avec ceux mêmes pour qui nous les avons surtout traitées, cependant, malgré leur absence, vous avez si bien pourvu aux moyens d'assurer leurs droits et leur salut que, même eussent-ils été présents, il ne semble pas qu'il eût été possible d'y pourvoir autrement. Qu'ils lisent, comme il convient à un chrétien, avec humilité, ce que nous avons décidé touchant la; foi, et, si quelque lumière vient à leur luire, qu'ils ne détournent pas le visage, et, s'ils entendent la voix du Seigneur, qu'ils n'endurcissent point leurs cœurs. S'ils veulent rentrer dans le sein commun de l'Église dont ils se sont séparés, qu'ils ne doutent point qu'ils n'y trouvent entier pardon et miséricorde.

« Mais voici, révérends Pères, le vrai moyen de ramener les esprits des dissidents, de retenir les fidèles dans la foi et dans le devoir : c'est de pratiquer dans nos églises les règles que nous avons établies dans cette assemblée par nos paroles. Quelque parfaites que soient les lois, c'est toujours une parole muette. Ont-elles servi au peuple hébreu, ces lois sorties de la bouche de Dieu même ? De quelle utilité ont été pour les Lacédémoniens les lois de Lycurgue, pour les athéniens les lois de Solon? leur ont-elles garanti cette liberté qu'elles devaient leur assurer?

Mais pourquoi recourir à des choses étrangères et trop reculées ? Quelles règles, quels préceptes pour mener une vie pieuse et sainte pouvons-nous ou devons-nous désirer encore après la vie et la doctrine de notre seul Seigneur Jésus-Christ? Est-il rien qui fût nécessaire à une foi saine, à une vie pure, et que nos ancêtres aient oublié? Il est vrai, nous avons un remède salutaire, composé et préparé depuis longtemps ; mais doit-il chasser le mal ? Il faut le prendre et l'infiltrer dans toutes les veines du corps. Enivrons-nous les premiers, mes très-chers frères, de cette coupe de salut ; soyons des lois vivantes et parlantes, soyons comme un modèle et une mesure qui règle les actions et les soins des autres ; persuadons-nous qu'il n'arrivera rien d'heureux ni de glorieux pour la chrétienté si chacun de nous n'y met tout le zèle dont il est capable.

« Déjà nous avons eu à travailler dans ce but; il nous faudra dans la suite faire encore plus d'efforts ; car, si, à l'exemple de notre Maître et Sauveur, nous devions pratiquer avant d'enseigner, maintenant que nous avons enseigné, quelle pourrait être notre excuse si nous ne pratiquions point? Qui pourrait nous tolérer et nous souffrir si, après avoir prouvé qu'il ne faut pas voler ni commettre d'adultères, nous nous rendions coupables de vols et d'adultères ? Non, il ne convient nullement que nous nous montrions désormais autres que saints, suivant nos pieux conseils; innocents et intègres, suivant les préceptes de l'intégrité et de l'innocence; fermes dans la foi et pleins de constance, après que nous avons affermi la doctrine de notre foi.

C'est là ce que nos peuples attendent de nous, ces peuples qui désirent depuis si longtemps notre retour et se consolent en pensant qu'une fois avec eux nous réparerons par un plus grand zèle le temps de notre absence. Vous vous empresserez de répondre à leur attente, j'en ai la ferme espérance, très-saints Pères, et chez vous, comme dans cette assemblée, vous satisferez Dieu et les hommes.

« Maintenant, et c'est là un devoir présent…

* Note de Louis: J’ai aéré le texte pour une meilleure compréhension. Bien à vous.

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Message  Louis Mar 28 Jan 2014, 5:24 am

Vingt-cinquième et dernière session.

Excellent résumé des travaux du concile
par l’évêque de Nazianze,
coadjuteur de Famagouste.


(suite)
« Maintenant, et c'est là un devoir présent, rendons et offrons des actions de grâces infinies et immortelles au Dieu lui-même infini et immortel qui, loin de nous traiter suivant les péchés que nous avons commis et selon nos iniquités, nous a accordé, dans sa grande miséricorde, non-seulement de voir (ce que tant d'autres ont désiré en vain de voir avant nous), mais aussi de célébrer ce jour de bonheur, au milieu de l'assentiment et de l'approbation universels du peuple chrétien.

Nous devons ensuite particulièrement d'éternelles et singulières actions de grâces à Pie IV, notre souverain et pieux Pontife ; à peine monté sur la chaire du bienheureux Pierre, enflammé du désir d'assembler ce concile, il concentre sur ce but tous ses soins et toutes ses pensées. Il envoie aussitôt les hommes les plus recommandables, comme nonces, pour indiquer ce concile aux nations et aux provinces que l'on voulait surtout sauver en les convoquant. Ces nonces parcourent presque toutes les parties de l'aquilon; ils demandent, ils prient, ils conjurent; ils promettent toute sûreté et amitié; ils vont même jusqu'à passer en Angleterre.

Comme le Pontife ne peut assister à ce concile et satisfaire ainsi le plus cher de ses désirs, il envoie ici des légats illustres par leur piété et leur science, et il veut que deux d'entre eux, dont la mémoire est en bénédiction, fussent rendus dans cette ville au jour fixé, bien qu'il n'y eût encore que quelques évêques réunis.

Ces légats, et celui qui leur fut adjoint peu de temps après, restent plus de neuf mois dans cette ville sans rien faire, attendant un nombre suffisant d'évêques pour ouvrir le concile. Cependant le Pontife lui-même n'avait d'autre pensée, d'autre but, que de réunir le plus grand nombre possible d'évêques dans le plus court délai, de déterminer les rois et les princes du nom chrétien à envoyer ici leurs ambassadeurs; en un mot, de faire en sorte que cette cause, qui intéresse tous les hommes, et qui est la plus grave et la plus importante de toutes, fût traitée d'après les vœux et le conseil de tous.

Ses soins, sa sollicitude, sa générosité ont-ils dans la suite oublié rien de ce qui semblait toucher en quelque sorte à la grandeur, à la liberté ou à l'intérêt de ce concile ? 0 piété et prudence admirables de notre pasteur et de notre père ! ô félicité suprême du Pontife qui voit s'achever en paix, sous son autorité et sous ses auspices, ce concile agité et tourmenté si longtemps?

Je vous prends à témoin, vous Paul III et Jules III, dont nous pleurons la mort; pendant combien de temps, avec quelle ardeur vous avez désiré voir ce que nous voyons aujourd'hui ! Que de dépenses, que d'efforts n'avez-vous point faits pour parvenir à ce but! C'est pourquoi, très-saint et très-heureux Pie, nous vous félicitons, vraiment et de cœur, de ce que le Seigneur vous a réservé une telle joie et à votre nom un tel honneur. Oui, c'est là la preuve la plus éclatante de la bonté de Dieu envers nous, de ce Dieu que nous supplions humblement de vous rendre bientôt sain et sauf à nos vœux, et de vous conserver le plus longtemps possible pour l'intérêt et la gloire de son Église.

« La reconnaissance nous fait aussi un devoir de remercier le sérénissime empereur…

* Note de Louis: J’ai aéré le texte pour une meilleure compréhension. Bien à vous.

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Message  Louis Mar 28 Jan 2014, 12:06 pm

Vingt-cinquième et dernière session.

Excellent résumé des travaux du concile
par l’évêque de Nazianze,
coadjuteur de Famagouste.

(suite)
« La reconnaissance nous fait aussi un devoir de remercier le sérénissime empereur. Rappelant le zèle des très-puissants Césars dont il tient la place et qu'animait un admirable désir de propager la foi chrétienne, il a conservé cette ville libre de tout danger ; sa vigilance nous a assuré la tranquillité et la paix, et, par la présence continuelle de ses trois ambassadeurs, ces illustres personnages, il a donné à nos âmes comme un gage de sécurité. Enfin son admirable piété le rendait merveilleusement inquiet sur toutes les affaires qui nous occupaient. Nous l'avons vu s'efforcer d'arracher les dissidents des ténèbres les plus obscures où ils se cachent et de les produire à la vue, de l'éclatante lumière de ce saint concile.
             
« Nous devons encore nous rappeler avec reconnaissance le zèle si pieux des rois et des princes chrétiens qui ont ajouté à l'éclat de ce concile en y renvoyant d'illustres députations et ont abaissé leur puissance devant votre autorité.

« Or quel est maintenant l'homme, illustres légats et cardinaux, qui n'avoue pas tout ce qu'il vous doit ? Vous avez, en effet, été les guides, les modérateurs de cette sainte entreprise ; vous avez veillé avec une patience et un zèle incroyables à ce que la liberté de nos paroles et de nos résolutions ne parût pas même être violée en quoi que ce soit. Vous n'avez épargné aucune fatigue à votre corps, aucun travail à votre esprit, afin que cette entreprise, où tant d'autres hommes semblables à vous avaient échoué, parvînt le plus tôt possible au résultat désiré.

À ce sujet, très-illustre et très-glorieux Moron, vous devez, entre tous les autres, éprouver une joie qui vous est pour ainsi dire personnelle, vous qui, après avoir, il y a vingt ans, posé la première pierre de ce magnifique édifice, auquel ont travaillé tant d'autres architectes, allez, avec la sagesse admirable et presque divine qui vous appartient, y mettre heureusement la dernière main. Les louanges éternelles de tous les hommes célébreront cette action si belle et si éclatante, et nul siècle ne gardera le silence sur votre gloire.

« Et comment vous exprimerai-je, très-saints Pères, tout ce que vous avez fait pour la chrétienté par tous vos illustres travaux ? Que d'honneur s'attachera à vos noms, que de gloire vous donnera tout le peuple chrétien ! Tous vous reconnaîtront, tous vous nommeront comme leurs vrais pères, leurs vrais pasteurs; tous s'empresseront de vous rapporter leur vie et leur salut. 0 jour de joie et de bonheur, où nos peuples nous reverront enfin, où ils embrasseront leurs pasteurs, revenant d'élever le temple du Seigneur !

« Mais-vous, ô Seigneur notre Dieu, faites que nous répondions par la dignité de nos actions à cette opinion si flatteuse que l'on conçoit de nous; faites que le grain que nous avons semé dans votre champ rapporte des fruits abondants; que votre parole coule comme la rosée ! Daignez faire voir à notre temps les effets de cette promesse que vous avez juré de réaliser; faites qu'il n'y ait qu'un troupeau et qu'un pasteur, et que ce pasteur soit surtout Pie IV, pour la gloire éternelle de votre nom. Amen 1. »

Après ce discours de l'évêque de Nazianze…

_____________________________________________________________

1 Dassance, ,le Saint Concile de Trente, t. 2, p. 483 et seqq.

A suivre : Décret touchant le purgatoire.

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Message  Louis Mer 29 Jan 2014, 5:43 am

Après ce discours de l'évêque de Nazianze, coadjuteur de Famagouste, en Chypre, l'évêque de Sulmone, qui avait chanté la messe, monta à la tribune et lut à haute voix les décrets suivants :

DÉCRET TOUCHANT LE PURGATOIRE.
     
« L'Église catholique instruite par le Saint-Esprit, ayant toujours enseigné, suivant les saintes Écritures et la doctrine ancienne des Pères, dans les saints conciles précédents, et depuis peu encore dans ce concile général, qu'il y a un purgatoire, et que les âmes qui y sont détenues sont soulagées par les suffrages des fidèles et particulièrement par le Sacrifice de l'autel, si digne d'être agréé de Dieu, le saint concile ordonne aux évêques qu'ils aient un soin particulier que la bonne et sainte doctrine du purgatoire, qui vient des saints Pères et des conciles, soit crue, tenue, enseignée, et partout prêchée aux fidèles.

Qu'ils bannissent des prédications publiques, qui se font devant le peuple ignorant et grossier, les questions difficiles et trop subtiles sur cette matière, qui ne servent de rien pour l'édification et dont la piété ne retire d'ordinaire aucun avantage.

Qu'ils ne permettent pas non plus qu'on avance ni qu'on agite sur ce sujet des choses incertaines et qui ont une apparence de fausseté.

Qu'ils défendent, comme un sujet de scandale et de mauvaise édification pour les fidèles, tout ce qui tient à quelque curiosité ou superstition ou qui ressent un profit sordide.

Mais que les évêques aient soin que les suffrages des fidèles vivants, comme les messes, les prières, les aumônes et les autres œuvres de piété, que l'on a coutume d'offrir pour les autres fidèles qui sont morts, soient accomplis avec piété et dévotion, selon l'usage de l'Église, et que ce qu'on leur doit par fondation testamentaire, ou autrement, soit acquitté avec soin et exactitude, et non par manière d'acquit, par les prêtres et les ministres de l'Église et autres qui y sont tenus.»

* Note de Louis: J’ai aéré le texte pour une meilleure compréhension. Bien à vous.

A suivre : De l'invocation, de la vénération et des reliques des saints, et des saintes images.


Dernière édition par Louis le Mer 29 Jan 2014, 3:11 pm, édité 1 fois

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Message  Louis Mer 29 Jan 2014, 3:06 pm


DE L'INVOCATION,  DE LA VÉNÉRATION  ET DES RELIQUES DES SAINTS, ET DES SAINTES IMAGES.
 
« Le saint concile enjoint à tous les évêques, et à tous autres qui sont chargés du soin et de la fonction d'enseigner les fidèles, que, suivant l'usage de l'Église catholique et apostolique, reçu dès les premiers temps de la religion chrétienne, conformément aussi au sentiment unanime des saints Pères et aux décrets des saints conciles, ils soient attentifs à instruire sur toutes choses les fidèles touchant l'intercession et l'invocation des saints, l'honneur dû aux reliques et l'usage légitime des images; en leur enseignant que les saints qui règnent avec Jésus-Christ offrent à Dieu leurs prières pour les hommes ;

qu'il est bon et utile de les invoquer d'une manière suppliante, et d'avoir recours à leurs prières, à leur aide et à leur assistance, pour obtenir de Dieu ses bienfaits par son Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui seul est notre Rédempteur et notre Sauveur;

qu'il est impie de nier qu'on doive invoquer les saints qui jouissent dans le ciel d'une félicité éternelle, ou de soutenir que les saints ne prient pas Dieu pour les hommes, ou qu'en les invoquant, afin qu'ils prient même pour chacun de nous en particulier, on se rend coupable d'idolâtrie, ou que c'est une chose qui répugne à la parole de Dieu, et qui est contraire à l'honneur qu'on doit à Jésus-Christ, seul et unique Médiateur entre Dieu et les hommes, ou même que c'est une pure folie de prier de pensée ou de parole les saints qui règnent dans le ciel.

« Ils enseigneront que les fidèles doivent également porter respect aux corps saints des martyrs et des autres saints qui vivent avec Jésus-Christ, ces corps ayant été autrefois les membres vivants de Jésus-Christ et le temple du Saint-Esprit, qui doit un jour les ressusciter pour la vie éternelle et les revêtir de la gloire, et Dieu faisant beaucoup de bien aux hommes par leur moyen ; de manière que ceux qui soutiennent qu'on ne doit point d'honneur ni de vénération aux reliques des saints, ou que c'est inutilement que les fidèles leur portent respect, ainsi qu'aux autres monuments sacrés, et que c'est en vain qu'on fréquenté les lieux consacrés à leur mémoire pour en obtenir secours, doivent être absolument condamnés, comme l'Église les a déjà autrefois condamnés et comme elle les condamne encore présentement.

« On doit avoir et conserver, principalement dans les églises, les images de Jésus-Christ, et de la Vierge mère de Dieu et des autres saints, et il faut leur rendre l'honneur et la vénération qui leur sont dus. Ce n'est pas que nous croyions qu'il y ait en elle aucune divinité ou aucune vertu pour laquelle on doive les révérer, ni leur demander aucune grâce, ni mettre en elles aucune confiance, comme faisaient les païens, qui mettaient leur espérance dans leurs idoles, mais parce que l'honneur qu'on leur rend se rapporte aux originaux qu'elles représentent; en sorte que, par les images que nous baisons et devant lesquelles nous nous découvrons et nous nous prosternons, nous adorons Jésus-Christ et honorons les saints dont elles portent la ressemblance ; comme il a été défini et prononcé par les décrets des conciles, et particulièrement du second concile de Nicée, contre ceux qui attaquaient les images.

« Or les évêques doivent s'appliquer à faire entendre que…


* Note de Louis: J’ai aéré le texte pour une meilleure compréhension. Bien à vous.

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Message  Louis Jeu 30 Jan 2014, 5:41 am

De l’invocation, de la vénération et des reliques des saints, et des saintes images.

(suite)
« Or les évêques doivent s'appliquer à faire entendre que les histoires des mystères de notre rédemption, exprimées par la peinture ou autrement, sont pour instruire le peuple et pour l'affermir dans le souvenir continuel des articles de notre foi ; que l'on tire encore un avantage considérable de toutes les saintes images, non-seulement en ce qu'elles rappellent au peuple des bienfaits et des grâces qu'il a reçues de Jésus-Christ, mais encore parce qu'elles exposent aux yeux des fidèles les miracles que Dieu a opérés et les exemples salutaires qu'il nous a donnés par les saints, afin qu'ils lui en rendent grâces et qu'ils soient excités par la vue de ces objets à imiter les exemples des saints, à adorer et aimer Dieu et à vivre dans la piété. Si quelqu’un enseigne quelque chose de contraire à ces décrets ou qu'il ait d'autres sentiments, qu'il soit anathème !

« Que, s'il s'est glissé quelques abus parmi ces observations si saintes et si salutaires, le saint concile souhaite extrêmement qu'ils soient entièrement abolis, de manière qu'on n'expose aucune image qui puisse induire à quelque fausse doctrine, ou donner occasion aux personnes grossières de tomber dans quelque erreur dangereuse. Et s'il arrive quelquefois qu'on fasse faire quelque tableau des histoires tirées de la sainte Écriture, selon qu'on le jugera utile pour l'instruction du simple peuple, on aura soin de lui bien faire entendre qu'on ne prétend point par là représenter la Divinité, comme si elle pouvait être vue des yeux du corps ou exprimée par des traits et par des couleurs.

« Dans l'invocation des saints, la vénération des reliques et le saint usage des images, on bannira aussi toute sorte de superstition; on éloignera tout gain sordide ; on évitera enfin tout ce qui n'est pas conforme à l'honnêteté, de sorte que, dans la peinture et l'ornement des images, on n'emploie point d'agréments ni d'ajustements profanes ni affectés, et qu'on n'abuse point de la solennité des fêtes des saints, ni des voyages qu'on entreprend à dessein d'honorer leurs reliques, pour se laisser aller aux excès et à l'ivrognerie, comme si l'honneur qu'on leur rend les jours de leurs fêtes consistait à les passer dans la débauche et le dérèglement.

« Enfin en tout ceci les évêques apporteront tant de soin et tant d'application qu'il n'y paraisse ni désordre, ni tumulte, ni emportement, rien de profane ni de déshonnête, puisque la sainteté convient à la maison de Dieu.

« Or, afin que ces choses s'observent plus exactement, le saint concile ordonne qu'il ne soit permis à personne de mettre ou de faire mettre aucune image extraordinaire et nouvelle dans aucun lieu ou église, quelque privilégiée qu'elle puisse être, sans l'approbation de l'évêque.  
         
« Il défend aussi d'admettre de nouveaux miracles et de recevoir de nouvelles reliques, si ce n'est après que l'évêque les aura examinées et approuvées, et, dès qu'il en sera informé, il prendra avis des théologiens et autres personnes de piété, et il fera ensuite ce qu'il jugera conforme à la vérité et à la piété. Que s'il faut déraciner un abus douteux ou invétéré, ou qu'il s'élève quelque question importante sur ces mêmes matières, l'évêque ne décidera rien qu'il n'ait pris le sentiment du métropolitain et des autres évêques de la même province, dans un concile provincial, en sorte néanmoins qu'on ne détermine rien de nouveau, ou d'inusité jusqu'à présent dans l'Église, sans avoir auparavant consulté le très-saint Pontife romain. »

Après ces articles de doctrine on publia deux décrets de réformation…
A suivre : Décret de réformation touchant les religieux et les religieuses.

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Message  Louis Jeu 30 Jan 2014, 11:02 am

Décret de réformation touchant les religieux et les religieuses.
Après ces articles de doctrine on publia deux décrets de réformation, l'un touchant les religieux et les religieuses, l'autre pour une réformation générale.

Le premier est divisé en vingt-deux chapitres.

— I. Que tous les réguliers doivent vivre chacun conformément à leur règle et que les supérieurs y doivent tenir la main.

— II. Défense à tous réguliers de rien posséder en propre.

— III. Tous les monastères qui ne sont pas ici prohibés peuvent posséder des biens immeubles. Règlement sur le nombre de ceux qu'on doit recevoir, eu égard aux revenus ou aux aumônes. Permission de l'évêque nécessaire pour les nouveaux établissements.

— IV. Que nul régulier ne doit, sans la permission de son supérieur, se donner au service de qui que ce soit, ni s'éloigner de son couvent; que ceux qui sont absents pour étudier doivent demeurer dans un couvent.

— V. On pourvoit à la clôture des religieuses, et principalement de celles qui demeurent hors des villes.

— VI. De la manière d'élire les supérieurs.

— VII. Qui et comment on doit élire pour abbesse ou pour supérieure, sous quelque nom que ce soit ; qu'aucune ne peut commander à deux monastères.

— VIII. Règlement touchant les monastères qui n'ont point de visiteurs réguliers ordinaires.

— IX. Les monastères des religieuses soumis immédiatement au Siège apostolique devront être gouvernés par les évêques, comme ses délégués.

— X. Les religieuses doivent se confesser et communier tous les mois; l'évêque doit leur donner des confesseurs extraordinaires; elles ne doivent point garder chez elles l'Eucharistie hors de l'église extérieure.

— XI. Les monastères où il y a charge d'âmes de personnes séculières autres que les domestiques doivent être visités par l'évêque, et il doit examiner ceux qui doivent exercer cette charge.  

— XII. Les réguliers sont tenus de se conformer aux séculiers dans l'observation des censures épiscopales et des fêtes du diocèse.

— XIII. L'évêque doit accommoder tous les démêlés pour la préséance, et les exempts qui ne vivent pas dans une clôture étroite sont obligés de se rendre aux processions.

— XIV. Comment on doit procéder au châtiment des réguliers scandaleux.

— XV. On ne pourra faire profession qu'à seize ans passés, et après un an au moins de noviciat.

— XVI. Toute renonciation faite plus de deux mois avant la profession est nulle. Après le temps de la probation les novices sont reçus ou mis dehors. « Par cette ordonnance néanmoins, ajoutent les Pères, le saint concile n'entend pas innover quelque chose, ni défendre que les religieux de la Société de Jésus, selon leur pieux institut, approuvé par le Saint-Siège apostolique, puissent servir Dieu et son Église. »

Chapitre XVII. Toute fille qui, ayant plus de douze ans, voudra prendre l'habit, devra être examinée par l'Ordinaire et de nouveau avant la profession.

— XVIII. Personne ne doit contraindre une femme à entrer dans un monastère ou empêcher celle qui veut y entrer. Les constitutions des pénitentes ou converties doivent être observées.

— XIX. Comment il faut procéder à l'égard de ceux qui veulent sortir de religion.

— XX. Les supérieurs d'ordres qui ne sont point soumis aux évêques doivent visiter et corriger les monastères qui dépendent d'eux, même ceux qui sont en commende.

— XXI. Que les monastères soient conférés à des réguliers ; que les chefs-lieux d'ordres ne soient plus à l'avenir donnés à personne en commende.

— XXII. Que tout ce qui a été ordonné ci-dessus touchant la réforme des réguliers doit être observé sans délai.

Le second décret…
A suivre : Décret concernant la réformation générale

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Message  Louis Ven 31 Jan 2014, 5:39 am


Décret concernant la réformation générale.
Le second décret, concernant la réformation générale, contient vingt et un chapitres.

— I. Les cardinaux et tous les prélats des églises doivent avoir une table et des meubles modestes; ils ne doivent pas enrichir leurs parents ou domestiques des biens de l'Église.

— II. Qui doit nommément recevoir et enseigner avec solennité les décrets du concile.

— III. Il ne faut pas se servir témérairement du glaive de l'excommunication; il faut s'abstenir des censures là où l'exécution réelle ou personnelle pourra avoir lieu. Il est défendu aux magistrats civils de s'immiscer dans ces causes.

— IV. Les évêques, abbés et généraux d'ordres doivent faire les règlements qu'ils jugeront à propos pour les lieux où les rétributions des messes sont trop nombreuses.

— V. Dans les choses bien établies, et auxquelles on a imposé certaines charges, il ne faut rien déroger.

— VI. De quelle manière les évêques doivent en user à l'égard des Chapitres exempts.

— VII. Les accès et les regrès aux bénéfices sont défendus. Comment, pour quelle cause et à qui on peut accorder un coadjuteur.

— VIII. Devoirs de ceux qui ont l'administration des hospices ; par qui et par quel moyen leur négligence doit être réprimée.

— IX. Comment on peut prouver le droit de patronage; à qui il faut le déférer. Fonctions des patrons.

— X. Le synode doit désigner des juges qui puissent être délégués par le Siège apostolique, lesquels, ainsi que les Ordinaires, termineront brièvement les affaires.

— XI. On défend de donner à ferme des biens d'Eglise; on annule quelques contrats de location.

Chapitre XII. Du payement entier des dîmes ; que ceux qui les soustraient doivent être excommuniés ; qu'il faut subvenir pieusement à l'entretien des pasteurs dont le revenu est faible.

— XIII. De la quatrième partie des funérailles, qui doit revenir aux églises cathédrales ou paroissiales.

— XIV. De la manière de procéder contre les clercs concubinaires.

— XV. Les enfants illégitimes des clercs sont exclus de certains bénéfices.

— XVI. Les évêques doivent conserver leur dignité par la gravité de leurs mœurs, et ils ne doivent pas agir d'une manière servile et indécente avec les ministres des rois, les gouverneurs ou barons.

— XVIII. Tous les décrets doivent être exactement observés; que si quelquefois il faut user de dispense, il faut y procéder avec connaissance de cause, mûre délibération, et gratuitement.

Le chapitre XIX porte les peines suivantes contre le duel…

A suivre : Chapitre contre le duel.

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Message  Louis Ven 31 Jan 2014, 11:58 am


Chapitre contre le duel.
Le chapitre XIX porte les peines suivantes contre le duel.

« L'usage détestable des duels, introduit par l'artifice du démon, pour profiter de la perte des âmes par la mort sanglante des corps, sera entièrement banni de la chrétienté. L'empereur, les rois, les ducs, princes, marquis, comtes et seigneurs temporels, de quelque autre nom qu'on les appelle, qui accorderont sur leurs terres un lieu pour le combat singulier entre les chrétiens, seront par là même excommuniés, et censés privés de la juridiction et du domaine de la ville, forteresse ou place dans laquelle ou auprès de laquelle ils auront permis le duel, s'ils tiennent ledit lieu de l'Église; et si ce sont des fiefs, incontinent ils seront acquis aux seigneurs directs.

« Pour ceux qui se seront battus et ceux qu'on appelle leurs parrains, ils encourront la peine de l'excommunication, de la confiscation de tous leurs biens et d'une perpétuelle infamie, et ils seront punis comme homicides, suivant les saints canons; et s'ils meurent dans le conflit même, ils seront privés à jamais de la sépulture ecclésiastique.

« Ceux aussi qui auront donné conseil pour le fait ou pour le droit en matière de duel, ou qui l'auront conseillé à quelqu'un en quelque manière que ce soit, aussi bien que les spectateurs, seront excommuniés et soumis à une perpétuelle malédiction, nonobstant quelque privilège que ce soit, ou mauvaise coutume, même de temps immémorial. »

Les princes s'étant opposés, comme nous l'avons vu…
A suivre : Chapitre et exhortation aux princes.

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Message  Louis Sam 01 Fév 2014, 5:37 am


Chapitre et exhortation aux princes.
Les princes s'étant opposés, comme nous l'avons vu, à ce qu'on fît des chapitres particuliers de réformation pour eux, le concile leur adresse un chapitre général, le vingtième, où il leur recommande ce qui est du droit ecclésiastique. Il est conçu en ces termes :

« Le saint concile, désirant que la discipline ecclésiastique non-seulement soit rétablie parmi le peuple chrétien, mais aussi qu'elle soit toujours conservée dans son entier et à couvert de toutes entreprises, outre ce qu'il a ordonné des personnes ecclésiastiques, a jugé à propos d'avertir aussi les princes séculiers de leur devoir, se confiant qu'en qualité de catholiques, et comme établis de Dieu pour être les protecteurs de la sainte foi et de l'Église, non-seulement ils donneront les mains pour qu'elle soit rétablie dans ses droits, mais porteront même tous leurs sujets à rendre le respect qu'ils doivent au clergé, aux curés et aux ordres supérieurs, et qu'ils ne souffriront point que leurs officiers ou les magistrats inférieurs violent, par intérêt ou par quelque autre motif de passion, les immunités de l'Église et des personnes ecclésiastiques établies par l'ordre de Dieu et par les ordonnances canoniques, mais les obligeront, leur en donnant eux-mêmes l'exemple, à porter honneur et déférence aux constitutions des souverains Pontifes et des conciles.

« Le saint concile ordonne donc et enjoint à tous généralement qu'ils doivent observer exactement les saints canons, tous les conciles généraux et les autres ordonnances apostoliques faites en faveur des personnes ecclésiastiques et de la liberté de l'Église, et contre ceux qui les violent; toutes choses qu'il renouvelle, même par le présent décret. Pour cela il avertit l'empereur, les rois, les républiques, les princes et tous autres en général et en particulier, de quelque état et dignité qu'ils soient, que, plus ils sont supérieurs aux autres en biens temporels et en puissance sur les peuples, plus ils doivent vénérer les choses qui sont du droit ecclésiastique, comme appartenant principalement à Dieu et couvertes de sa protection, et qu'ils ne souffrent point qu'aucuns barons, écuyers, gouverneurs ou autres seigneurs temporels ou magistrats, et surtout qu'aucun de leurs propres officiers y donnent aucune atteinte; mais qu'ils punissent sévèrement tous ceux qui entreprendraient contre sa liberté, ses immunités et sa juridiction, leur donnant eux-mêmes l'exemple dans toutes les actions de piété et de religion et dans la protection des églises, à l'imitation des princes, leurs prédécesseurs, si bons et si religieux, qui, non contents de la mettre à couvert des entreprises étrangères, ont particulièrement contribué par leur autorité et leur libéralité à procurer ces avantages; et, enfin, que chacun en cela fasse si bien son devoir que Dieu puisse être servi saintement, et que les prélats et autres ecclésiastiques puissent demeurer paisiblement et sans empêchement dans les lieux de leur résidence, avec fruit et édification du peuple. »

Ce que le concile proclame dans le vingt et unième et dernier chapitre est surtout…

A suivre : Le dernier chapitre porte : Qu'en toutes choses l'autorité du Siège apostolique demeure en son entier.

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Message  Louis Sam 01 Fév 2014, 11:10 am

Le dernier chapitre porte :

Qu'en toutes choses l'autorité du Siège apostolique demeure en son entier.

Ce  que le concile proclame dans le vingt et unième et dernier chapitre est surtout remarquable, savoir : Qu'en toutes choses l'autorité du Siège apostolique demeure en son entier.

« Finalement, disent les saints Pères, le saint concile déclare que toutes les choses, en général et en particulier, qui, sous quelques termes et sous quelques clauses que ce soit, ont été établies touchant la réformation des mœurs et la discipline ecclésiastique dans le présent saint concile, tant sous les souverains Pontifes Paul III et Jules III, d'heureuse mémoire, que sous le très-saint Père Pie IV, ont été tellement ordonnées qu'à cet égard l'autorité du Siège apostolique soit et s'entende toujours sans être atteinte. »

Les Pères avaient encore plusieurs choses à déterminer dans cette session, mais la nuit les sépara. Ils se rassemblèrent le lendemain, 4 décembre, pour la continuer, et ils publièrent encore cinq décrets. Le premier est sur les indulgences et dit : …

A suivre : Décret sur les indulgences.

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Message  Louis Dim 02 Fév 2014, 6:18 am

Décret sur les indulgences.
Le premier est sur les indulgences et dit : « Jésus-Christ ayant conféré à son Église le pouvoir d'accorder des indulgences, et l'Église ayant dès les premiers temps fait usage de ce pouvoir qu'elle a reçu d'en haut, le saint concile enseigne et ordonne que l'on conserve dans l'Église cette pratique très-salutaire au peuple chrétien et confirmée par l'autorité des saints conciles, et il frappe en même temps d'anathème tous ceux qui assurent que les indulgences sont inutiles, ou qui nient que l'Église ait le pouvoir d'en accorder. Il désire néanmoins que, suivant la coutume ancienne et approuvée dans l'Église, on use de ce pouvoir avec modération et réserve, de peur que la discipline ecclésiastique ne soit énervée par trop de facilité.

« Mais, à l'égard des abus qui s'y sont glissés, et à l'occasion desquels ce beau nom d'indulgences est blasphémé par les hérétiques, le saint concile, souhaitant extrêmement qu'ils soient réformés et corrigés, ordonne en général par le présent décret que tous profits criminels pour les obtenir soient entièrement abolis, comme ayant été la cause de plusieurs abus qui se sont répandus parmi le peuple chrétien. Pour les autres abus qui sont venus ou de superstition, ou d'ignorance, ou d'irrévérence, ou de quelque autre cause que ce soit, attendu qu'ils ne peuvent pas être aisément spécifiés en détail, à cause de la grande variété de désordres et de corruptions qui se commettent à cet égard selon la diversité des lieux et des provinces, il ordonne à tous les évêques de recueillir chacun dans son diocèse, ces sortes d'abus, et d'en faire le rapport dans le premier synode provincial, afin qu'après qu'ils auront été reconnus aussi par le sentiment des autres évêques ils soient incontinent renvoyés au souverain Pontife romain, qui, par son autorité et sa prudence, réglera ce qui sera expédient à l'Église universelle, afin que par ce moyen le trésor des saintes indulgences soit dispensé à tous les fidèles avec piété, sainteté et sans corruption. »

« Le saint concile exhorte de plus et conjure tous les pasteurs…
A suivre : Du choix des viandes, des jeûnes et des fêtes.

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Message  Louis Dim 02 Fév 2014, 11:33 am



DU CHOIX DES VIANDES, DES JEÛNES ET DES FÊTES.
« Le saint concile exhorte de plus et conjure tous les pasteurs, par le très-saint avènement de notre Seigneur et Sauveur, que, comme de braves combattants, ils recommandent diligemment à tous les fidèles tout ce que la sainte Église romaine, la mère et maîtresse de toutes les Églises, a ordonné, ainsi que ce qui a été ordonné et décidé tant dans le présent concile que dans les autres œcuméniques, et qu'ils apportent toutes sortes de soins pour obliger le peuple à y obéir, et principalement à ce qui sert à mortifier la chair, comme le choix des nourritures et les jeûnes, ou ce qui contribue à augmenter la piété, comme la célébration dévote et religieuse des jours de fête, les avertissant souvent d'obéir à ceux qui sont préposés à leur conduite, puisque ceux qui les écoutent écouteront Dieu le rémunérateur, et ceux qui les méprisent éprouveront un Dieu vengeur.»  
A suivre : DU CATALOGUE DES LIVRES PROHIBÉS, DU CATHÉCHISME, DU BRÉVIAIRE ET DU MISSEL.

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Message  Louis Lun 03 Fév 2014, 5:52 am


DU CATALOGUE DES LIVRES PROHIBÉS, DU CATHÉCHISME, DU BRÉVIAIRE ET DU MISSEL.
     

(suite)
«Le saint concile, dans la seconde session tenue sous notre très-saint Père Pie IV, avait donné commission à quelques Pères choisis exprès d'examiner ce qu'il y avait à faire à l'égard de diverses censures et de plusieurs livres suspects et pernicieux, et d'en faire le rapport au saint concile. Comme il apprend maintenant qu'ils ont mis la dernière main à ce travail, et que cependant la multitude et la variété des livres ne permettent pas au saint concile d'en faire aisément pour l'heure le discernement, il ordonne que tout leur travail soit porté au très-saint Pontife romain, afin qu'il soit terminé et mis en lumière selon qu'il le jugera à propos et sous son autorité. Il ordonne que la même chose soit faite à l'égard du Catéchisme, du Missel et du Bréviaire, par les Pères qui en avaient été chargés.»

Vient ensuite une déclaration du concile que, par la place assignée aux ambassadeurs dans les séances, il n'avait été fait aucun préjudice à personne, mais que les droits antérieurs de tous restaient en leur entier.

Suit le décret sur la réception et l'observation des décrets du concile…

A suivre : Le concile réserve au Pape les difficultés qui pourraient survenir touchant la réception et l’interprétation de ses décrets. Le concile demande au Pape la confirmation de ses décrets.

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Message  Louis Lun 03 Fév 2014, 1:31 pm


Le concile réserve au Pape les difficultés qui pourraient survenir touchant
la réception et l’interprétation de ses décrets.
Le concile demande au Pape la confirmation de ses décrets.

Suit le décret sur la réception et l'observation des décrets du concile, se terminant par ces mots : « Que s'il s'élève quelque difficulté dans cette réception, ou qu'il survienne quelque chose (ce qu'il ne croit pourtant pas) qui demande explication ou définition, outre les autres moyens établis par la présente assemblée, le saint concile a cette confiance que le bienheureux Pontife romain aura soin, pour la gloire de Dieu et pour la tranquillité de l'Église, de pourvoir aux besoins particuliers des provinces, soit en appelant à lui, des lieux particulièrement où  la difficulté se sera élevée, ceux qu'il jugera à propos pour traiter de l'affaire, soit même en assemblant un concile général, s'il le trouve nécessaire, ou en toute manière qui lui semblera la plus commode. »

Ce décret fut suivi d'une nouvelle lecture de tous ceux qui avaient été faits sous Paul III et sous Jules III.

Après cette lecture le secrétaire qui l'avait faite vint au milieu de l'assemblée et dit : « Illustrissimes seigneurs et révérendissimes Pères, vous plaît-il que, à la louange de Dieu tout-puissant, on mette fin à ce saint concile œcuménique, et que la confirmation de toutes les choses et de chacune des choses qui ont été ordonnées et définies, tant sous les souverains Pontifes Paul III et Jules III, d'heureuse mémoire, que sous notre très-saint Père Pie IV, soit demandée, au nom de ce saint concile, par les présidents et légats du Siège apostolique, au bienheureux Pontife romain ? » Ils répondirent : « Il nous plaît. »

Ensuite l'illustrissime et révérendissime cardinal Moron, le premier des légats et présidents, donnant la bénédiction au saint concile, dit : « Après avoir rendu grâces à Dieu, révérendissimes Pères, allez en paix! » Ils répondirent : « Ainsi soit-il ! »

La plupart pleuraient de joie…

A suivre : Joie des Pères du concile d’en voir la fin. Leurs acclamations et leurs souscriptions.

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Message  Louis Mar 04 Fév 2014, 6:25 am

Joie des Pères du concile d’en voir la fin.

Leurs acclamations et leurs souscriptions.
La plupart pleuraient de joie de se voir enfin au comble de leurs désirs, et ceux qui avaient conservé quelque froideur ou quel que animosité entre eux s'embrassèrent de tout leur cœur et se félicitèrent mutuellement d'avoir mis la dernière main à ce grand ouvrage, commencé depuis dix-huit ans et continué au milieu de tant d'embarras et de difficultés. Les acclamations retentissaient de toutes parts, comme dans les anciens conciles. Pour y observer quelque ordre le cardinal de Lorraine en composa lui-même et les prononça à haute voix en ces termes :

« A notre très-saint Père le Pape Pie, Pontife de l'Église sainte et universelle, longues années et mémoire éternelle ! »

Réponse des Pères : « Seigneur Dieu, conservez pendant de très-longues années le très-saint Père à votre Église !»  
                 
« Paix du Seigneur, gloire éternelle et félicité, dans la lumière des saints, aux âmes des bienheureux souverains Pontifes Paul III et Jules III, par l'autorité desquels a été commencé ce saint concile général ! »

Réponse des Pères : « Leur mémoire soit en bénédiction ! »

« La mémoire de l'empereur Charles-Quint et des rois sérénissimes qui ont promu et protégé ce saint concile universel soit en bénédiction ! »

Les Pères : «Ainsi soit-il ! ainsi soit-il ! »

« Au sérénissime empereur Ferdinand, toujours auguste, orthodoxe et pacifique, et à tous nos rois, républiques et princes, longues années ! »

Les Pères : « Seigneur, conservez l'empereur religieux et chrétien ! Empereur du ciel, gardez les rois de la terre, conservateurs de la vraie foi ! »

« Aux légats du Siège apostolique de Rome, présidents en ce concile, grandes actions de grâces, avec longues années ! »

Les Pères : « Grandes actions de grâces ! Le Seigneur les récompense ! »

« Aux révérendissimes cardinaux et aux illustres ambassadeurs ! »

Les Pères : « Grandes actions de grâces, longues années ! »

« Aux très-saints évêques vie et heureux retour à leurs Églises ! »

Les Pères : « Aux hérauts de la vérité mémoire perpétuelle ! au sénat orthodoxe longues années ! »

« Le saint et sacré concile œcuménique de Trente ! Confessons sa foi, gardons à jamais ses décrets ! »

Les Pères : « Confessons-la toujours ! gardons-les toujours !»

« Nous croyons tous ainsi, nous pensons tous de même, nous souscrivons tous d'un commun accord et d'une commune affection. C'est la foi de saint Pierre et des apôtres ! c'est la foi des Pères! c'est la foi des orthodoxes ! »

Les Pères : « Nous croyons ainsi, nous pensons ainsi, ainsi nous souscrivons. »

« Nous attachant à ces décrets, rendons-nous dignes des miséricordes et de la grâce du premier et du Grand-Prêtre souverain, Jésus-Christ, qui est Dieu, par l'intercession de notre Dame, la sainte Mère de Dieu, toujours vierge, et de tous les saints! »

Les Pères : « Qu'il en soit ainsi! qu'il en soit ainsi ! Amen ! amen ! »

« Anathème à tous les hérétiques ! » Les Pères : « Anathème ! anathème ! »

Après cela il fut ordonné, sous peine d'excommunication, par les légats et présidents, et à tous les Pères, de souscrire de leur propre main, avant de quitter la ville de Trente, aux décrets du concile, ou de les approuver par un acte public. Tous ensuite y souscrivirent et se trouvèrent en tout au nombre de deux cent cinquante-cinq, savoir : quatre légats, deux cardinaux, trois patriarches, vingt-cinq archevêques, cent soixante-huit évêques, sept abbés, trente-neuf procureurs d'absents avec commission légitime, sept généraux d'ordres. Sur quoi les secrétaires du concile terminent les actes par ces mots : LOUANGE A DIEU  !


A suivre : D’où viennent l’unité et la force de l’Église catholique.


Dernière édition par Louis le Mar 04 Fév 2014, 7:28 pm, édité 1 fois (Raison : orthographe)

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Message  Louis Mar 04 Fév 2014, 12:03 pm

D’où viennent l’unité et la force de l’Église catholique.

L'Église catholique, dans tout son ensemble, avons-nous dit au commencement de cette Histoire, est la société de Dieu avec les anges et les hommes fidèles. De toute éternité elle subsistait en Dieu, ou plutôt était Dieu lui-même, société ineffable de trois personnes dans une même essence. Maintenant elle traverse les siècles, passe sur la terre, pour nous associer à cette unité sainte, universelle et perpétuelle, et s'en retourner avec nous dans l'éternité d'où elle est sortie. En attendant de l'y voir et de l'y admirer un jour, nous redisons ce que nous avons appris de son voyage dans le temps.

Les premiers qui furent appelés à cette union divine sont les anges. Créés bons, mais libres, Dieu les mit à l'épreuve comme nous. Dès lors il y eut schisme et hérésie ; au lieu de prendre pour règle unique le Verbe divin, plusieurs se prirent pour règle eux-mêmes ; ils furent exclus de la communion de Dieu, mais non de sa providence.

Divisés en neuf chœurs subordonnés l'un à l'autre, les anges demeurés fidèles forment une armée invincible. Leur nombre est incalculable. Quand le Très-Haut est assis sur son trône, mille fois mille le servent, et dix mille fois cent mille forment sa cour 1. Lui-même s'appelle le Dieu des dieux. Il en est qui sont préposés au gouvernement des astres, des éléments, des royaumes, des provinces, d'autres à la conduite des individus.

Les anges apostats, éternisant leur crime, continuent la guerre contre Dieu. Dieu se sert de leur malice pour éprouver les hommes en ce monde et punir les méchants dans l'autre. De ces esprits malins les uns habitent le lieu des supplices éternels, les autres sont répandus sur la terre et dans les airs. Autant les bons anges sont à honorer et à invoquer, autant les mauvais sont à craindre. La croyance aux bons et aux mauvais anges se retrouve, sous un nom ou sous un autre, chez tous les peuples.    
   
Pour remplir dans son Église la place des anges déchus Dieu créa l'homme; il le fit à son image et à sa ressemblance. Il n'en créa d'abord qu'un pour marquer l'unité. À ce premier homme il unit une compagne formée de sa chair même et de ses os. « Il leur donna le conseil, une langue, des yeux, des oreilles et un cœur pour entendre ; les remplit de la science de l'intelligence, leur montra les biens et les maux, fixa son regard sur leurs cœurs pour leur manifester la grandeur de ses œuvres, afin qu'ils célébrassent la sainteté de son nom, le glorifiant dans ses merveilles et racontant la magnificence de ses œuvres. Il leur donna encore des préceptes et les fit héritiers d'une loi de vie; il établit avec eux une alliance éternelle et leur apprit ses jugements. Leurs yeux virent les merveilles de sa gloire, leurs oreilles entendirent sa voix ; il leur dit : « Gardez-vous de tout ce qui est inique, et il leur ordonna à chacun de s'intéresser à son prochain 1 »

A ces deux ancêtres du genre humain Dieu révéla…

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1 Daniel, 7. 1 Eccl. 17.

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