Les Gloires de Marie (complet)

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Message  Louis Mar 23 Fév 2010, 6:11 pm

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CHAPITRE V

Ad te suspiramus, gementes et flentes in hac lacrimarum valle.
Nous soupirons vers vous, gémissant et pleurant dans cette vallée de larmes.
MARIE, NOTRE MÉDIATRICE.
I

Que l’intercession de Marie est nécessaire pour nous sauver .
(suite)

… Pour conclure,nous dirons avec le Père Suarez que, selon le sentiment aujourd'hui universel de l'Église, l'intercession de Marie ne nous est pas seulement utile, mais encore nécessaire. Il ne s'agit pas ici, nous le répétons, d'une nécessité absolue : la médiation de Jésus nous est seule absolument nécessaire ; nous parlons d'une nécessité morale fondée sur cette raison que, comme le pense l'Église, d'accord avec saint Bernard, Dieu a décrété de ne nous accorder aucune grâce, si ce n'est par l'entremise de Marie. Et avant saint Bernard, saint Ildephonse avec affirmé la même chose, en parlant ainsi à la glorieuse Vierge : " O Marie ! il a plu au Seigneur de remettre entre vos mains tous les biens qu'il a préparés aux hommes ; il vous a confié tous les trésors et toutes les richesses de ses grâces ". Selon saint Pierre Damien, si Dieu n'a pas voulu se faire homme sans le consentement de Marie, c'est pour deux raisons : premièrement, afin de nous obliger à une extrême reconnaissance envers cette divine Mère ; secondement, pour nous apprendre que le salut de tous les hommes est remis à sa décision.

Saint Bonaventure considère le passage où le prophète Isaïe annonce, sous l'emblême d'une tige et de sa fleur, la naissance de Marie et celle du Verbe fait chair : Il sortira une tige de la Racine de Jessé, et une fleur s'élèvera de sa racine, et sur cette fleur reposera l'Esprit du Seigneur ; or voici la réflexion que lui inspire ce beau texte : " Quiconque désire obtenir la grâce du Saint-Esprit, doit chercher la Fleur sur la Tige, c'est-à-dire Jésus en Marie : car par la Tige nous arrivons à la Fleur, et par la Fleur nous arrivons à Dieu. Et voulez-vous, ajoute-t-il, avoir cette Fleur ? tâchez, à force de prières, d'incliner vers vous la Tige, et vous l'aurez ". Le Docteur Séraphique appuie ce conseil sur le texte de l'Évangile : Les Mages trouvère l'enfant avec Marie sa Mère : Jamais, dit-il, on ne trouve Jésus qu'avec Marie et par Marie ; ainsi donc, conclut-il, celui-là cherche en pure perte Jésus-Christ, qui ne cherche pas à le trouver avec Marie ". De là ce mot de saint Ildephonse : " Pour être serviteur du Fils, je veux l'être de la Mère ". J'aspire à être le serviteur du Fils ; et, comme cela est impossible à quiconque ne l'est pas de la Mère, toute mon ambition est de mériter le titre de serviteur de Marie.

EXEMPLE …

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Message  Louis Jeu 25 Fév 2010, 7:37 am

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CHAPITRE V

Ad te suspiramus, gementes et flentes in hac lacrimarum valle.
Nous soupirons vers vous, gémissant et pleurant dans cette vallée de larmes.
MARIE, NOTRE MÉDIATRICE.
I

Que l’intercession de Marie est nécessaire pour nous sauver .
(suite)


EXEMPLE
Vincent de Beauvais et Césaire racontent qu'un jeune gentilhomme, ayant dissipé dans la débauche les grands biens qu'il avait hérités de son père, s'était vu réduit à l'indigence, si bien qu'il était obligé de mendier son pain. Afin de cacher sa honte avec son nom, il avait pris le parti de quitter sa patrie et d'aller vivre ans une contrée lointaine ; déjà même il était en route, quand il fit la rencontre d'un ancien serviteur de sa maison. C'était un impie magicien. Voyant le pauvre jeune homme plongé dans la tristesse à cause de sa misère, il lui dit de se consoler, ajoutant qu'il allait le présenter à un prince généreux qui pouvoirait à tous ses besoins.

Il le prit en effet un beau jour et le mena dans un bois près d'une mare, où il se mit à parler avec un personnage invisible. Le jeune homme lui demanda à qui il parlait. Il lui répondit : " Avec le démon " ; et, le voyant épouvanté, il l'engagea à ne rien craindre. Il dit ensuite à l'esprit malin : " Seigneur, ce jeune homme est réduit à une extrême nécessité, et il voudrait recouvrer son premier état. — Pourvu qu'il veuille m'obéir, répondit l'ennemi du salut, je le rendrai plus riche qu'auparavant ; il faut d'abord qu'il renie Dieu ". A cette proposition, le malheureux fut saisi d'horreur ; mais pressé par le maudit magicien, il fit ce qu'on exigeait de lui, il renia Dieu. " Cela ne suffit pas, reprit le démon ; il faut qu'il renie aussi Marie ; car, nous ne pouvons nous le dissimuler, c'est elle qui nous occasionne nos plus grandes pertes. Combien d'âmes ne retire-t-elle pas de nos mains pour les ramener à Dieu et les sauver ! - Oh ! pour cela, non, répliqua le jeune homme : je ne renie point ma Mère, celle qui est toute mon espérance ; j'aime mieux mendier le reste de ma vie ". Et là-dessus, il s'en alla.

Comme il retournait sans son pays, il vint à passer devant une église dédiée à Marie ; il y entre tout désolé, va se prosterner devant l'image de la sainte Vierge, et le supplie avec larmes de lui obtenir le pardon de ses fautes. Cette bonne Mère se met aussitôt à prier son divin Fils pour ce misérable. Jésus lui dit d'abord : " Mais cet ingrat, ma Mère, vient de me renier " ! Comme elle ne cessait, malgré cela, de le prier, il ajouta : " O ma Mère, je ne vous ai jamais rien refusé ; je lui pardonne puisque vous me le demandez ". Un homme avait secrètement observé tout ceci : c'était celui-là même qui avait acheté les biens du dissipateur. Témoin de la tendre commisération de Marie pour ce pécheur, il lui donna en mariage sa fille, qui était son unique enfant, et le fit héritier de toute sa fortune. Ainsi ce jeune homme récupéra, par l'entremise de Marie, la grâce de Dieu et même ses biens temporels.

PRIÈRE…

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Message  Louis Ven 26 Fév 2010, 1:51 pm

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CHAPITRE V

Ad te suspiramus, gementes et flentes in hac lacrimarum valle.
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I

Que l’intercession de Marie est nécessaire pour nous sauver .
(suite)


PRIÈRE
Tu vois, mon âme, quelle belle espérance de salut et de vie éternelle le Seigneur t'a donnée lorsque, malgré les péchés, par où, si souvent, tu as mérité sa disgrâce et l'enfer, il a eu la bonté de t'inspirer une vive confiance dans la protection de sa Mère. Remercie donc ton Dieu et remercie aussi ta céleste Protectrice, Marie, qui a daigné te prendre sous sa tutelle, ainsi que t'en donnent l'assurance les innombrables faveurs que tu as reçues par son intercession.

Oui, ô ma tendre Mère, je vous remercie de tout le bien que vous avez fait à un malheureux déjà condamné à l'enfer. De combien de périls ne m'avez-vous pas délivré, ô Reine puissante, combien de lumières ne m'avez-vous pas obtenues de Dieu ! Quel si grand bien, quel si grand honneur avez-vous donc reçu de moi, pour être si empressée à me prodiguer vos faveurs ? C'est uniquement à votre bonté que j'en suis redevable. Ah ! quand je livrerais mon sang et ma vie, ce serait peu pour m'acquitter envers vous : vous m'avez délivré de la mort ; vous m'avez fait recouvrer, comme j'en ai la confiance, la grâce de Dieu : en un mot, je vous dois tout. Que vous rendrais-je, ô mon aimable Souveraine ? tout ce que je puis dans ma misère, c'est de vous louer et de vous aimer à jamais.

Ah ! ne dédaignez pas l'hommage d'un pauvre pécheur épris d'amour pour votre bonté. Si mon coeur est indigne de vous aimer, parce qu'il est plein de souillures et d'affections terrestres, il dépend de vous de le changer ; de grâce, changez-le. Attachez-moi à mon Dieu, et attachez-moi tellement que je ne puisse jamais plus me séparer de son amour. Vous demandez de moi que j'aime votre Dieu, et c'est la grâce que je vous demande ; obtenez-moi de l'aimer, et de l'aimer toujours, et je ne désire plus rien.
Amen.

II. Suite du même sujet…

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Message  Louis Ven 26 Fév 2010, 7:16 pm

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CHAPITRE V

Ad te suspiramus, gementes et flentes in hac lacrimarum valle.
Nous soupirons vers vous, gémissant et pleurant dans cette vallée de larmes.
MARIE, NOTRE MÉDIATRICE.
II

Suite du même sujet.
(suite)

Un homme et une femme ayant coopéré à notre ruine, il convenait, remarque saint Bernard, qu'un autre homme et une autre femme coopérassent à notre réparation ; et c'est ce qu'ont fait Jésus et Marie. Sans doute, ajoute-t-il, pour nous racheter, c'était assez de Jésus-Christ seul ; mais il était plus convenable que les deux sexes concourussent à notre salut, comme ils avaient concouru à notre perte. C'est pourquoi le bienheureux Albert le Grand donne à Marie le titre de Coopératrice de la Rédemption. Elle disait elle-même un jour à sainte Brigitte que, comme Adam et Ève ont vendu le monde pour un seul fruit, elle et son divin Fils l'ont racheté d'un même coeur. Selon la pensée de saint Anselme, Dieu a bien pu créer le monde de rien ; mais, le monde s'étant perdu par le péché, Dieu n'a pas voulu le restaurer sans la coopération de Marie.

Suivant Suarez, la divine Mère a contribué à notre salut de trois manières : c'est d'abord qu'elle a mérité d'un mérite de convenance, comme disent les théologiens, l'Incarnation du Verbe ; c'est ensuite que, pendant sa vie mortelle, elle s'est appliquée avec beaucoup de zèle à prier pour nous ; c'est enfin qu'elle a fait généreusement le sacrifice de la vie de son Fils pour notre rédemption. Eh bien ! en récompense de l'immense gloire qu'elle a rendue à Dieu et de l'ineffable amour qu'elle nous a témoigné en travaillant ainsi à la réhabilitation de tous les hommes, Dieu a statué avec justice qu'aucun n'obtiendrait le salut, si ce n'est par son intercession.

Suivant Bernardin de Bustis, Marie s'appelle la Coopératrice de notre justification, parce que Dieu lui a confié toutes les grâces qu'il voulait bien nous faire. Et saint Bernard en conclut qu'elle est le centre et le point culminant des siècles, et comme le phare salutaire qui attira les regards des générations passées, qui doit attirer ceux de la génération présente, et de toutes les générations futures.

Personne, a dit Jésus…

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Message  Louis Sam 27 Fév 2010, 6:07 pm

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CHAPITRE V

Ad te suspiramus, gementes et flentes in hac lacrimarum valle.
Nous soupirons vers vous, gémissant et pleurant dans cette vallée de larmes.
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II

Suite du même sujet.
(suite)

Personne, a dit Jésus, ne peut venir à moi si d'abord mon Père qui m'a envoyé, ne l'attire par sa grâce. Or, selon Richard, il dit pareillement : " Personne ne peut venir à moi si ma Mère ne l'attire par ses prières". Jésus est le fruit des entrailles de Marie, selon l'expression de sainte Élisabeth : Vous êtes bénie entre toutes les femmes, et béni est le fruit de votre sein. Mais celui qui veut le fruit, doit aller à l'arbre ; et partant, si quelqu'un veut trouver Jésus, il faut qu'il aille à Marie, qu'on ne trouve jamais sans trouver en même temps Jésus. Quand sainte Élisabeth vit la très sainte Vierge qui venait la visiter dans sa maison, ne sachant comment lui témoigner sa reconnaissance, elle s'écria avec une profonde humilité : Comment ai-je pu mériter que la Mère de mon Dieu vînt à moi ? — Mais, demandera-t-on, sainte Élisabeth ne savait-elle pas qu'elle avait chez elle non seulement Marie, mais encore Jésus ? Au lieu donc de se dire indigne de recevoir la visite de la Mère, pourquoi ne se dit-elle pas plutôt indigne de recevoir celle du Fils ? - Ah ! la sainte savait très bien que, lorsque Marie vient, elle amène avec elle Jésus ; en conséquent, il lui suffisait de remercier la Mère, sans nommer le Fils.

Il est écrit de la Femme forte : Pareille au navire d'un marchand, elle apporte son pain de loin. Telle est bien Marie, vaisseau béni qui apporta au monde Jésus-Christ, le Pain vivant descendu du ciel pour nous donner la vie éternelle. Je suis, dit-il, le Pain vivant descendu du ciel ; si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement. D'un autre côté, selon la remarque de Richard, tous ceux-là périront qui voguent sur la mer orageuse du monde en dehors de ce mystique navire, c'est-à-dire sans être protégés par Marie. Ainsi donc, ajoute-t-il, chaque fois que les tentations ou les révoltes des passions, si fréquentes dans cette vie, nous mettent en péril, il nous faut recourir à Marie et pousser vers elle ce cri de détresse : Au secours, ô notre Reine ! sauvez-nous, ou bien vous aller nous voir perdus.

D'après le glorieux saint Gaétan…

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Message  Louis Lun 01 Mar 2010, 6:51 pm

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CHAPITRE V

Ad te suspiramus, gementes et flentes in hac lacrimarum valle.
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II

Suite du même sujet.
(suite)

… D'après le glorieux saint Gaétan, nous pouvons bien demander les grâces, mais nous ne pourrons jamais les obtenir sans cet appui. Ce que confirma saint Antonin par cette belle expression : " Demander et vouloir obtenir les grâces sans l'intercession de Marie, c'est prétendre voler sans ailes ". – Pharaon confia à Joseph un plein pouvoir sur toute l'Égypte ; et, dès lors, tous ceux qui venaient au palais demander des secours, il les renvoyait en leur disant : Allez à Joseph ; ainsi, quand nous sollicitons des grâces, le Seigneur nous renvoie à la bienheureuse Vierge : Allez, dit-il, allez à Marie. Car il a décrété, assure saint Bernard, de ne rien nous accorder, si ce n'est par les mains de Marie. " Si donc les Égyptiens ont pu dire à Joseph : Notre salut est entre vos mains, nous avons bien plus de sujet, remarque Richard de le dire à Marie ; car vraiment notre salut est en son pouvoir ". Le vénérable Idiot exprime la même pensée dans les mêmes termes ; et Cassien, enchérissant encore, dit d'une manière absolue, que le salut de tout homme consiste à être favorisé et protégé par Marie ; en d'autres mots, celui-là se perd qui en est privé. Puissante Reine, lui dit saint Bernardin de Sienne, vous êtes la dispensatrice de toutes les grâces ; la grâce du salut ne peut donc nous venir que de votre main, et partant notre salut dépend de vous.

Richard a donc eu raison de dire : " Comme une pierre tombe dès qu'on ôte ce qui la soutient, ainsi une âme qui perd l'appui de Marie, tombe d'abord dans le péché et puis dans l'enfer. "

Saint Bonaventure ajoute que Dieu ne nous sauvera pas si Marie n'intercède pas pour nous ; comme un enfant ne saurait vivre qui n'a pas de nourrice, dit-il encore, ainsi une âme ne saurait se sauver sans l'aide de Marie. "Que votre âme, conclut-il, soit donc comme altérée des pratiques de dévotion envers Marie ; attachez-vous à cette bonne Mère, et ne la quittez point que vous n'ayez reçu sa bénédiction en paradis. "

Ici trouvent leur place les belles paroles adressées à Marie par saint Germain : " Qui jamais, ô Vierge très sainte, parviendrait sans vous à connaître Dieu ? Qui serait sauvé, s'il ne l'était par vous, ô divine Mère ? Qui pourrait, ô Vierge féconde, échapper aux périls de cette vie, si vous ne l'en délivrez ? Qui recevrait enfin de Dieu une grâce quelconque sinon par votre entremise, ô pleine de grâces ? " Et ailleurs il lui dit : " Si vous ne nous ouvriez la voie, nul ne marcherait dans les sentiers de la perfection, nul n'éviterait les atteintes de la chair et du péché ".

Nous n'avons accès au Père éternel que par…

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Message  Louis Mar 02 Mar 2010, 6:12 pm

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CHAPITRE V

Ad te suspiramus, gementes et flentes in hac lacrimarum valle.
Nous soupirons vers vous, gémissant et pleurant dans cette vallée de larmes.
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II

Suite du même sujet.
(suite)

… Nous n'avons accès au Père éternel queque par Jésus-Christ ; de même, nous n'avons accès auprès de Jésus-Christ que par Marie. C'est saint Bernard qui nous l'assure ; et bien belle est la raison qu'il en donne : " Le Seigneur, dit-il, veut que tous nous soyons sauvés par l'intercession de Marie, afin que ce divin Sauveur nous reçoive des mains de Marie, comme il nous a été donné par le moyen de Marie " ; et conséquemment, le saint proclame Marie la Mère de la grâce et de notre salut.

" Quel serait donc notre sort ? reprend saint Germain ; quel espoir nous resterait-il d'être sauvés, si vous nous abandonniez, ô Marie, vous qui êtes la Vie des chrétiens " !

Mais, si toutes les grâces passent par Marie, il faudra donc, quand nous implorerons l'intercession des saints, que ceux-ci recourent eux-mêmes à la médiation de Marie, s'ils veulent nous obtenir les grâces que nous leur demandons ?

Je répondrai d'abord que, prise en elle-même, cette conséquence ne renferme aucune erreur, aucun inconvénient. En vue d'honorer sa Mère, Dieu l'a établie Reine de tous les saints ; il lui plaît en outre de n'accorder des grâces que par son entremise ; quel inconvénient peut-il y avoir à dire qu'il oblige encore les saints à recourir à elle pour obtenir les grâces dont leurs protégés ont besoin ?

Cette doctrine est affirmée expressément par…

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Message  Louis Mer 03 Mar 2010, 6:59 pm

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Suite du même sujet.
(suite)


… Cette doctrine est affirmée expressément par
saint Bernard, saint Anselme, saint Bonaventure, Suarez et d'autres. " En vain, prierions-nous les autres saints, dit le premier ; si Marie ne nous venait en aide, aucune grâce ne nous serait accordée ". Un auteur explique dans ce sens les paroles suivantes de David : Tous les riches du peuple vous offriront leurs humbles prières. Les riches du peuple par excellence, c'est-à-dire du peuple de Dieu, ce sont les saints ; quand ils souhaitent quelque grâce pour l'un de leurs clients, ils s'adressent à Marie afin qu'elle la lui procure. " Nous n'avons pas coutume, remarque Suarez, d'employer l'intercession d'un saint auprès d'un autre saint, vu que tous sont d'un même ordre ; mais nous faisons bien de les prier de se faire nos intercesseurs auprès de la Vierge, qui est leur Maîtresse et leur Reine ". Et telle fut précisément, au rapport du père Marchese, la promesse de saint Benoît à sainte Françoise Romaine : lui apparaissant un jour, il l'assura de sa protection, et ajouta qu'il se ferait son avocat auprès de la divine Mère.

A l'appui de cette doctrine, citons encore les paroles de saint Anselme à la bienheureuse Vierge : " Grande Reine, ce que peut obtenir l'intercession de tous les saints faisant cause commune avec vous, votre intercession seule, sans leur concours, le peut de même. Et d'où vient cette puissance illimitée ? De ce que vous êtes la Mère de notre Sauveur à tous, l'unique Épouse de Dieu, la Reine du ciel et de la terre. Si vous ne parlez, aucun saint ne priera pour nous, aucun ne nous aidera ; mais si vous consentez à intercéder pour nous, tous aussitôt nous prêteront le secours de leurs prières, et s'empresseront d'appuyer nos requêtes."

La sainte Église applique à Marie les paroles de la Sagesse : J'ai fait seule le tour du ciel; et voici comment le Père Segneri justifie cette application : La première sphère céleste communique son mouvement à toutes les autres ; et quand la très sainte Vierge se met à prier pour une âme, elle entraîne tout le paradis à prier avec elle. Saint Bonaventure va plus loin et assure qu'en sa qualité de Reine, elle commande alors à tous les anges et à tous les saints de se joindre à elle et d'offrir à Dieu leurs prières en union avec les siennes.

C'est donc à bon droit que l'Église…

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Message  Louis Jeu 04 Mar 2010, 6:36 pm

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CHAPITRE V

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Suite du même sujet.
(suite)

… C'est donc à bon droit que l'Église nous prescrit de saluer et d'invoquer la divine Mère sous le glorieux titre de notre Espérance : " O vous, notre Espérance, salut ! " L'impie Luther ne pouvait souffrir, disait-il, ce titre donné par l'Église romaine à Marie, à une simple créature. Car enfin, ajoutait-il, Dieu seul, et Jésus-Christ comme notre Médiateur, sont notre espérance, et, selon le mot de Jérémie, Dieu maudit quiconque met son espoir dans la créature. Mais quoi qu'il ait pu dire, l'Église nous enseigne par sa pratique universelle à invoquer Marie en ces termes : " O notre Espérance, salut ! " Celui qui place son espérance dans une créature indépendamment de Dieu, encourt certainement la malédiction de Dieu ; car Dieu est l'unique source et le dispensateur de tous les biens ; la créature n'a rien, ne peut rien donner qu'elle n'ait reçu de lui. Mais s'il est vrai, comme nous l'avons prouvé, qu'en vertu d'un décret divin, toutes les grâces nous viennent par Marie comme par un canal de miséricorde, nous pouvons, nous devons même affirmer qu'elle est notre espérance.

Aussi saint Bernard n'hésitait pas à dire : " Mes enfants, en Marie est ma principale confiance ; Marie est toujours le fondement de mon espérance ". Saint Jean Damascène priait la sainte Vierge en termes non moins expressifs : " Ma Souveraine, j'ai mis en vous toute ma confiance ; et, les yeux fixés sur vous, j'attends de vous mon salut ". " Marie est toutes l'espérance de notre salut ", dit également saint Thomas ; et saint Ephrem lui parle ainsi à elle-même : " Notre espérance n'a point d'appui en dehors de vous, ô Vierge très pure ; si donc vous voulez nous voir sauvés, recevez-nous sous l'aile de votre tendresse, et gardez-nous. "

Pour conclure…

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Message  Louis Ven 05 Mar 2010, 7:27 pm

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II

Suite du même sujet.
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Pour conclure, je dirai avec saint Bernard: "Consacrons toutes les affections de notre cœur à honorer Marie, car telle est la volonté que nous a manifestée le Seigneur, en réglant que tout bien nous viendrait par l'entremise de cette divine Mère". Chaque fois donc que nous désirons et sollicitons une grâce, efforçons-nous de faire appuyer notre requête par Marie, et tenons-nous sûr de l'obtenir par elle: "Cherchons la grâce, dit saint Bernard, et cherchons-la par Marie ; car si nous sommes indignes d'être exaucés, Marie en est digne, elle, et la faveur que nous souhaitons, elle la demandera pour nous".

Enfin, voulons-nous faire agréer au Seigneur l'offrande de quelque bonne œuvre, de quelque prière ? suivons le conseil du même saint, ayons soin de remettre tout entre les mains de Marie ; par là jamais nous ne serons rebuté.

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Message  Louis Sam 06 Mar 2010, 6:12 pm

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Ad te suspiramus, gementes et flentes in hac lacrimarum valle.
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Suite du même sujet.
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EXEMPLE

C'est une histoire célèbre que celle de Théophile, écrite par Eutychien, patriarche de Constantinople et témoin oculaire de ce que nous allons raconter. Elle est d'ailleurs confirmée par saint Pierre Damien, saint Bernard, saint Bonaventure, saint Antonin, et plusieurs autres que cite le Père Crasset.

Théohile était archidiacre de l'Église d'Adana, en Cilicie. Il jouissait d'une si grande estime, que le peuple le voulait pour évêque ; mais il refusa par humilité. Dans la suite, il se vit néanmoins déposer de sa charge sur une accusation mensongère de la part de ses envieux ; et il se laissa aveugler par le chagrin jusqu'à aller solliciter d'un magicien juif le remède à sa disgrâce. Celui-ci l'aboucha avec Satan, qui lui promit de l'aider, à condition qu'il renierait Jésus-Christ et la Vierge Marie, et lui remettrait, écrit de sa propre main, l'acte de ce renoncement. Théophile traça l'abominable écriture. Le jour suivant, l'évêque reconnut ses torts et en demanda pardon à Théophile et lui rendit sa charge ; mais, déchiré par le remords de sa conscience qui lui reprochait son énorme péché, le malheureux archidiacre ne faisait que pleurer. Il se rend enfin dans une église, et là, se jetant tout en larmes aux pieds d'une image de Marie : " O Mère de Dieu, lui dit-il, je ne veux pas me livrer au désespoir ; vous me restez encore, vous si compatissante, et qui pouvez me secourir. "

Il passa ainsi quarante jours, pleurant sa faute et priant la sainte Vierge. Ce temps écoulé, la Mère de miséricorde lui apparut pendant la nuit et lui parla ainsi : " Ah ! Théophile, qu'as-tu fait ? tu as renoncé à mon amitié et à celle de mon Fils ; et en quelles mains ? dans les mains de ton ennemi, de mon ennemi ! — Ma Souveraine, répondit le pécheur, c'est à vous de remédier au mal que j'ai fait ; ne pensez plus qu'à me pardonner par votre divin Fils ". Voyant en lui cette confiance, Marie lui dit : "Aie bon courage ; je vais prier Dieu pour toi ". Fortifié par cette vision, Théophile ne fit que redoubler ses larmes, ses pénitences et ses prières sans s'éloigner de la sainte image. Tout à coup, Marie lui apparut de nouveau, et lui dit d'un air joyeux : " Console-toi, Théophile ; j'ai présenté à Dieu tes larmes et tes prières ; il les a reçues et t'a pardonné. Désormais, sois reconnaissant et sois fidèle. — O ma bonne Dame, répliqua Théophile, cela ne suffit pas pour me consoler pleinement : l'ennemi tient encore entre ses mains l'écrit impie par lequel je vous ai reniés, vous et votre divin Fils ; vous pouvez me le faire rendre. " Trois jours après, Théophile, en s'éveillant la nuit, trouva l'écrit sur sa poitrine.

Le lendemain, pendant que l'évêque se trouvait à l'église en présence d'un peuple nombreux, Théophile alla se jeter à ses pieds, lui raconta son histoire en pleurant à chaudes larmes, et lui remit entre les mains l'infâme billet, que l'évêque fit aussitôt brûler devant la multitude. Tous pleuraient de joie, exaltant la bonté de Dieu et la miséricorde avec laquelle Marie avait traité ce malheureux pécheur. Quant à lui, il retourna à l'église de la Vierge, et y demeura trois jours, au bout desquels il mourut plein de joie, en rendant grâces à Jésus-Christ et à sa sainte Mère.

PRIÈRE…

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Message  Louis Dim 07 Mar 2010, 7:07 pm

.
CHAPITRE V

Ad te suspiramus, gementes et flentes in hac lacrimarum valle.
Nous soupirons vers vous, gémissant et pleurant dans cette vallée de larmes.
MARIE, NOTRE MÉDIATRICE.
II

Suite du même sujet.
(suite)



PRIERE

O Marie, vous êtes à la fois Reine et Mère de miséricorde : tous ceux qui vous invoquent le reconnaissent à la munificence vraiment royale, à la tendresse toute maternelle avec lesquelles vous leur distribuez les grâces. Souffrez donc que je me recommande aujourd'hui à vous, moi si dénué de mérites et de vertus, et si chargé de dettes envers la Justice divine. O Marie, vous tenez la clef du trésor des divines miséricordes ; ne dédaignez pas un misérable, ne le laissez pas en proie à son extrême indigence. Prodigue de vos bienfaits envers tous les hommes, vous êtes accoutumée à donner plus qu'on ne vous demande ; montrez-vous la même à mon égard, Sainte Vierge ! protégez-moi ; c'est tout ce que je vous demande.

Si vous me protégez, je ne crains rien : rien du côté des démons, parce que vous êtes plus puissante que tout l'enfer ; rien du côté de mes péchés, parce qu'il vous suffit de dire une parole à Dieu pour m'obtenir un pardon général ; si vous m'êtes favorable, je ne crains rien même de la colère du Seigneur, parce qu'une seule de vos prières l'apaise aussitôt. En un mot, si vous me protégez, j'espère tout, puisque vous pouvez tout. O Mère de miséricorde, je le sais, vous mettez votre plaisir et votre gloire à aider les plus misérables, et vous pouvez les aider, tant qu'ils ne sont pas obstinés. Je suis un pécheur, mais je ne suis pas obstiné, je veux changer de vie ; vous pouvez donc me secourir ; secourez-moi, sauvez-moi. Aujourd'hui, je me remets tout entier entre vos mains : dites-moi ce que j'ai à faire, et j'espère y réussir avec votre secours, ô Marie, ma Mère, ma lumière, ma consolation, mon refuge, mon espérance !
Amen, amen, amen.

A suivre : Chapitre VI – Marie, notre Avocate.

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Message  Louis Lun 08 Mar 2010, 7:47 pm

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CHAPITRE VI

Eia ergo advocata nostra !
Montrez donc que vous êtes notre Avocate.
MARIE, NOTRE AVOCATE.
I

Marie est une Avocate assez puissante pour nous sauver tous.

L'autorité des mères sur leurs fils est si grande, qu'elles ne peuvent jamais devenir leurs sujettes, alors même qu'ils seraient rois et disposeraient d'un pouvoir absolu sur toutes les personnes vivant dans leurs états. Aujourd'hui que Jésus-Christ est assis dans les cieux, son humanité sainte y tient la première place à la droite du Père, en vertu de son union hypostatique avec la personne du Verbe ; même en tant qu'homme, il a le souverain domaine de tout le créé, sans en excepter Marie ; tel est l'enseignement de saint Thomas ; néanmoins, il reste toujours vrai que notre Rédempteur fut un certain temps soumis à l'autorité de Marie.
L'Évangile atteste en effet que, pendant sa vie mortelle, Jésus voulut bien s'abaisser jusque-là : Il leur était soumis, dit saint Luc. Saint Ambroise avance même qu'ayant daigné prendre Marie pour sa Mère, Jésus-Christ était vraiment tenu, à ce titre, de lui obéir. En parlant des autres élus, remarque Richard, on dit qu'ils sont avec Dieu ; de Marie seule on peut dire qu'elle eut le double bonheur de se tenir soumise à la volonté de Dieu, et de voir Dieu se soumettre à la sienne. Des autres vierges, ajoute-t-il, il est écrit qu'elles suivent l'Agneau partout où il va ; mais de la Vierge Marie on peut dire qu'ici-bas le divin Agneau la suivait partout docilement.

Si donc il est vrai que dans le ciel Marie ne peut plus commander à son Fils , il est vrai aussi que ses prières sont les prières d'une Mère, et, comme telles, bien propres à obtenir tout ce qu'elles réclament. " C'est là le grand privilège de Marie, dit saint Bonaventure, elle peut tout auprès de Dieu ". Pourquoi ? Précisément pour la raison que nous venons d'indiquer, et que nous développerons ci-après, savoir, que les prières de Marie, sont les prières d'une Mère.

Tel est aussi le motif sur lequel se fonde…

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Message  Louis Mar 09 Mar 2010, 7:01 pm

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CHAPITRE VI

Eia ergo advocata nostra !
Montrez donc que vous êtes notre Avocate.
MARIE, NOTRE AVOCATE.
I

Marie est une Avocate assez puissante pour nous sauver tous.
(suite)

Tel est aussi le motif sur lequel se fonde… saint Pierre Damien pour parler à la bienheureuse Vierge en ces termes : " Toute puissance vous a été donnée au ciel et sur la terre ; rien ne vous est impossible, vous pouvez même rendre aux désespérés l'espérance de la béatitude ". Voici en effet ce que le saint ajoute : " Vous approchez de cet Autel de notre réconciliation, plutôt en commandant qu'en suppliant, comme maîtresse plutôt que comme servante ". Cet autel au pied duquel les pécheurs trouvent miséricorde et pardon, c'est Jésus-Christ. Quand Marie sollicite de lui quelque grâce en notre faveur, ses prières ont tant de poids auprès de lui, ce divin Fils se montre si empressé de complaire à sa Mère, qu'il semble, non pas exaucer les humbles vœux d'une sujette, mais accomplir les ordres d'une Reine. Ainsi, Jésus se plaît-il à honorer cette Mère chérie qui l'a tant honoré lui-même ici-bas : il lui accorde sans délai tout ce qu'elle demande ou désire. Tout cela est confirmé par ces belles paroles de saint Germain : " O Marie, vous êtes toute-puissante pour sauver les pécheurs ; vos prières n'ont pas besoin d'être appuyées par qui que ce soit auprès de Dieu, parce que vous êtes la Mère de la Vie véritable. "

Saint Bernardin de Sienne ne craint pas de dire que tout est soumis à l'empire de Marie, et que Dieu même lui obéit, ce qui signifie proprement dit que le Seigneur exauce ses prières comme s'il exécutait ses ordres. " O Vierge Sainte, s'écrie à son tour saint Anselme, Dieu vous a placée si haut dans sa faveur que vous pouvez obtenir à vos dévots serviteurs toutes les grâces possibles ; - car votre protection est toute-puissante, assure Côme de Jérusalem. " " Oui, Marie est toute-puissante, reprend Richard de Saint-Laurent, puisque, suivant toutes les lois, la Reine doit partager toutes les prérogatives du Roi ; et comme le Roi du ciel peut tout, il a communiqué son omnipotence à sa Mère. " De là saint Antonin conclut que Dieu a placé l'Église entière non seulement sous les auspices, mais encore sous le pouvoir de Marie.

Ainsi, la Mère devant avoir le même pouvoir que son Fils, le pouvoir sans bornes de Jésus-Christ a dû rendre Marie toute-puissante ; mais il reste toujours vrai que le Fils est tout-puissant par nature, et la Mère seulement par grâce. Or, cela se vérifie en la manière que nous avons indiquée plus haut : le Fils ne refuse à la Mère absolument rien de ce qu'elle lui demande. Sainte Brigitte en fut assurée par révélation ; elle entendit Jésus qui disait à Marie : " Ma Mère, vous savez combien je vous aime ; demandez-moi donc tout ce qu'il vous plaît ; je ne saurais manquer de faire droit à une requête quelconque de votre part. " Et il lui déclara l'admirable motif de cette promesse : " Quand vous étiez sur la terre, jamais vous ne vous êtes refusée à faire quoi que ce fût pour mon amour ; il est donc juste que moi, maintenant assis dans le ciel, je ne me refuse jamais à faire ce dont vous me priez ". Quand donc nous donnons à Marie le titre de toute-puissante, il faut l'entendre dans le sens possible à une créature, laquelle n'est point capable d'une perfection divine ; Marie est toute-puissante en ce sens que, par le moyen de la prière, elle obtient tout ce qu'elle veut.

C'est donc avec raison…

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Message  Louis Mer 10 Mar 2010, 6:23 pm

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CHAPITRE VI

Eia ergo advocata nostra !
Montrez donc que vous êtes notre Avocate.
MARIE, NOTRE AVOCATE.
I

Marie est une Avocate assez puissante pour nous sauver tous.
(suite)

… C'est donc avec raison , ô notre grande Avocate, que saint Bernard vous dit : " Vous n'avez qu'à vouloir, et tout se fera ", si vous voulez élever à une haute sainteté le pécheur le plus désespéré, il ne tient qu'à vous. - Saint Anselme vous parle de même : " Dites que vous voulez notre salut, et nous serons infailliblement sauvés ". Et le bienheureux Albert le Grand en conclut qu'on doit vous prier de vouloir, puisque tout ce que vous voulez, se fait nécessairement.

Encouragé par la pensée de cette souveraine puissance de Marie, saint Pierre Damien implorait sa pitié en ces termes : " Que votre bonté et le pouvoir dont vous disposez, vous engagent à nous secourir : plus vous êtes puissante, plus vous devez être miséricordieuse. "

Oui, ô Marie, oui, ô notre Avocate, votre coeur si tendre est incapable de voir les malheureux sans compatir à leur maux ; et votre crédit auprès de Dieu est assez grand pour sauver toute âme dont vous prenez la défense ; ah ! ne dédaignez pas de plaider la cause des misérables que vous voyez à vos pieds, et qui mettent en vous toutes leurs espérances. Si nos prières ne vous touchent point, suivez au moins l'impulsion de votre bon coeur, faites usage de cette toute-puissance dont le Seigneur vous a revêtue, afin qu'étant plus à même de nous faire du bien, vous en soyez plus miséricordieuse et mieux disposée à nous secourir. - Or, il en est bien ainsi, car, au témoignage de saint Bernard, Marie est immensément riche en puissance et en miséricorde, à sa puissante charité répond la tendre compassion qui la porte à nous venir en aide, et elle ne cesse de nous le prouver par les effets.

Dès le même temps que Marie vivait sur la terre, son unique pensée, après la gloire de Dieu, était de secourir les malheureux. Elle jouissait dès lors du privilège de faire agréer et exaucer toutes ses requêtes ; nous le savons par ce qui se passa aux noces de Cana en Galilée. Le vin étant venu à manquer, la sainte Vierge fut touchée de l'affliction et de la confusion de ses hôtes, et elle pria son divin Fils de les consoler par un miracle. Le vin manque, lui dit-elle. Jésus lui répondit : " Femme, que vous importe à vous et que m'importe à moi si le vin manque ? il ne me convient pas de faire aucun miracle maintenant ; le temps n'en est pas encore venu ; " ce temps sera celui de ma prédication lorsque je devrai confirmer ma doctrine par des prodiges. Par cette réponse, Notre-Seigneur semblait opposer un refus à la prière de sa Mère ; et pourtant, remarquons-le bien, Marie agit et parle tout comme si la grâce sollicitée lui eût été accordée. Elle dit aux gens de la maison de faire ce que son Fils ordonnerait, leur promettant qu'ils seraient consolés. Et, en effet, pour complaire à sa Mère, Jésus fit emplir d'eau de grandes urnes, et puis changea cette eau en un excellent vin.

Mais, direz-vous, si…

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Message  Louis Jeu 11 Mar 2010, 6:05 pm

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CHAPITRE VI

Eia ergo advocata nostra !
Montrez donc que vous êtes notre Avocate.
MARIE, NOTRE AVOCATE.
I

Marie est une Avocate assez puissante pour nous sauver tous.
(suite)

… Mais, direz-vous, si le temps fixé pour les miracles était celui de la prédication, comment ce premier miracle a-t-il pu se faire alors, contrairement au décret divin ? Il est vrai qu'à parler d'une manière générale, le temps des miracles n'était pas encore arrivé ; mais, de toute éternité, Dieu avait arrêté, par un autre décret général, que jamais aucune supplique de Marie ne serait rejetée. La glorieuse Vierge connaissait bien son privilège, aussi ne tint-elle nul compte du refus apparent de son Fils, mais elle fît comme si la grâce lui eût été accordée. Ainsi l'a entendu saint Jean Chrysostôme. Sur ces paroles : Femme, que vous importe à vous, et que m'importe à moi? il remarque que, nonobstant une réponse si peu encourageante, Jésus ne laissai pas, pour honorer sa Mère, d'obtempérer à sa demande. Cette explication est ainsi confirmée par saint Thomas : " Par ces mots : Mon heure n'est pas encore venue, le Seigneur voulut témoigner qu'il eût refusé alors le miracle si tout autre le lui eût demandé ; mais parce que la solliciteuse était sa Mère, il le fit ". Tel est aussi, selon Barrada, le sentiment de saint Cyrille, de saint Jérôme et de Jansenius de Gand.

En résumé, nulle créature ne saurait faire descendre sur nous, pauvres pécheurs, les divines miséricordes à l'égal de cette douce Avocate, que Dieu se plaît à honorer, non seulement comme sa Servante chérie, mais encore comme sa véritable Mère. C'est là ce que Guillaume de Paris disait à Marie elle-même : Il suffit à Marie de parler pour voir tous ses désirs accomplis par son Fils. Le Seigneur dit à l'Épouse des Cantiques, laquelle est une figure de Marie : Vous qui habitez dans les jardins, nos amis écoutent ; faites-moi entendre votre voix. — Ces amis, ce sont les saints ; lorsqu'ils sollicitent quelque grâce au profit de leurs clients, ils attendent que leur Reine la demande à Dieu et l'obtienne ; car, nous l'avons démontré au Chapitre V, aucune grâce n'est accordée sans l'intervention de Marie. Or, à quelle condition Marie obtient-elle les grâces ? à la seule condition de faire retentir sa voix aux oreilles de Jésus, comme lui-même l'y invite : Faites-moi entendre votre voix; dès qu'elle parle, son Fils l'exauce. A propos du susdit passage des cantiques, l'abbé Guillaume fait parler ainsi Jésus à Marie : " O vous qui habitez les jardins célestes, intercédez avec confiance pour qui il vous plaira ; car je ne puis oublier que je suis votre Fils, au point d'avoir la pensée de refuser quelque chose à ma Mère ". " Pour l'obtenir, ajoute un autre auteur, elle n'a qu'à prononcer un mot ; pour elle, être entendue de son Fils, c'est être exaucée ". Selon l'abbé Geoffroi, quoique Marie obtienne, elle aussi, en priant, elle prie néanmoins avec une certaine autorité de Mère d'où nous devons tenir pour indubitable qu'aucune de ses requêtes en notre faveur ne reste jamais sans effet.

Selon le récit de Valère Maxime, lorsque Coriolan tenait Rome assiégée, les prières de ses concitoyens et de ses amis ne purent le décider à se retirer ; mais, lorsque sa mère Véturie se présenta devant lui, il lui fut impossible de résister, et il leva le siège sans aucun retard. Or, les prières de la sainte Vierge sont bien plus efficaces que celles de Véturie, puisqu'elles s'adressent à un Fils bien plus reconnaissant et plus affectionné envers sa Mère. D'après le Père Justin de Miéchovie, un seul soupir de Marie a plus de valeur auprès de Dieu que les suffrages réunis de tous les saints. Et c'est mot pout mot ce que, contraint par l'ordre de saint Dominique, le démon lui-même avoua un jour par la bouche d'un possédé.

A son tour…

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Message  Louis Ven 12 Mar 2010, 6:03 pm

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CHAPITRE VI

Eia ergo advocata nostra !
Montrez donc que vous êtes notre Avocate.
MARIE, NOTRE AVOCATE.
I

Marie est une Avocate assez puissante pour nous sauver tous.
(suite)


…A son tour,
saint Antonin parle ainsi : " Pour Jésus, la prière de la bienheureuse Vierge est une sorte de commandement, comme étant celle de sa Mère, et partant il ne saurait point ne l'exaucer. " Dans la même pensée, saint Germain tient à Marie elle-même ce langage qui doit encourager les pécheurs à implorer la protection d'une si puissante avocate : " O Marie, votre crédit auprès de Dieu est celui d'une mère auprès de son Fils, et il n'est pas de si grand pécheur à qui vous n'obteniez le pardon. Que pourrait en effet vous refuser un Dieu qui se plaît à contenter tous les désirs de sa vraie et immaculée Mère ?" Les saints du ciel ne pensent pas autrement. Sainte Brigitte les entendit un jour qui disaient à la Vierge : " O notre Reine bénie, qu'y-a-t-il qui dépasse votre pouvoir ? Une chose voulue par vous, est pour ainsi dire déjà faite ". C'est ce qu'exprime heureusement un vers bien connu :

Quod Deus imperio, tu prece, Virgo potes !
" Que le Seigneur commande, ou que ta voie le prie,
tout s'accomplit de même, ô puissante Marie ! "

Eh quoi ! s'écrie saint Augustin, n'est-ce pas chose digne de la bonté du Seigneur d'honorer ainsi sa Mère ? N'a-t-il pas déclaré qu'il était venu en ce monde, non pour abroger, mais pour accomplir la loi, qui nous ordonne entre autres choses d'honorer nos parents ? Selon saint Georges, archevêque de Nicomédie, une des fins que Jésus-Christ se propose en exauçant toutes les prières de sa Mère, c'est d'acquitter en quelque sorte la dette qu'il a contractée envers Celle dont il a reçu l'être humain. Le martyr saint Méthode s'écriait dans le même sens : " Réjouissez-vous, ô Marie, vous avez pour débiteur un Fils qui donne à tous et ne reçoit rien de personne. Nous autres, nous sommes tous redevables à Dieu de tout ce que nous avons, puisque tout vient de lui ; mais Dieu lui-même vous est redevable à vous, depuis qu'il a daigné prendre de vous la chair humaine. "

Sur quoi saint Augustin reprend : " Marie ayant mérité de donner au Verbe divin ce corps qui nous a servi de rançon et qui nous a délivrés de la mort éternelle par son immolation, elle peut, mieux que tous les autres saints, nous aider dans l'affaire de notre salut. " On lit également dans les oeuvres de saint Théophile, patriarche d'Alexandrie et contemporain de saint Jérôme : " Le Fils aime à être prié par sa Mère, parce qu'il veut accorder par amour pour elle tout ce qu'il accorde de grâces, et reconnaître ainsi le service qu'elle lui a rendu en le revêtant de la chair humaine ". Enfin, dans sa liturgie, l'Église grecque parle ainsi à la Vierge : " Vous pouvez nous sauver tous, ô Marie, puisque vous êtes la Mère de Dieu ; l'autorité d'une Mère auprès de son fils donne à vos prières une valeur sans bornes. "

Au souvenir de l'immense bienfait que le Seigneur accorda aux hommes quand il leur donna Marie pour avocate, saint Bonaventure lui adresse à elle-même ces paroles qui nous serviront de conclusion : " O immense, ô adorable bonté de notre Dieu, qui a daigné donner à des malheureux, à des criminels, une avocate telle que vous, ô notre Reine, qui pouvez, par votre intercession, leur obtenir tout ce qu'il vous plaît ! O ineffable clémence de notre Dieu, qui, ne voulant pas que nous ayons trop à redouter la sentence qu'il doit prononcer dans notre cause, nous a destiné pour avocate sa propre Mère et la Maîtresse de la grâce !"


EXEMPLE…

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Message  Louis Sam 13 Mar 2010, 7:50 pm

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CHAPITRE VI

Eia ergo advocata nostra !
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MARIE, NOTRE AVOCATE.
I

Marie est une Avocate assez puissante pour nous sauver tous.
(suite)


EXEMPLE…

Le père Razzi, camaldule, rapporte l'histoire d'un jeune homme, qui, par suite de la mort de son père, avait été envoyé par sa mère à la cour d'un prince. En lui faisant ses adieux, sa mère, qui était fort dévote à Marie, lui avait fait promettre de réciter chaque jour un Ave Maria avec cette invocation : " Vierge bénie, assistez-moi à l'heure de ma mort ! " Arrivé à la cour, le jeune homme se livra bientôt au vice avec un emportement qui obligea le prince de le congédier. Privé ainsi de tout moyen d'existence et ne sachant que devenir, l'infortuné se mit à courir les grands chemins, et à rançonner et parfois assassiner les voyageurs, sans toutefois renoncer à sa coutume de se recommander selon le conseil de sa mère, à la très sainte Vierge. Il finit par être arrêté et condamné à mort. La veille du jour marqué pour son supplice, il pleurait amèrement dans sa prison, en pensant à son déshonneur, à la douleur de sa mère, à la mort qu'il devait subir.

Voyant son extrême abattement, et voulant en profiter, tout à coup le démon lui apparaît sous la forme d'un beau jeune homme, et lui promet de l'arracher à la mort et de le tirer de sa prison, sous certaines conditions qu'il lui fera connaître. Le condamné se montre prêt à tout. Jetant alors le masque : " Je suis le démon, dit le fantôme au jeune homme ; je suis venu pour t'aider ; mais d'abord il faut que tu renies Jésus-Christ et les saints sacrements. " Le malheureux y consentit. – " Maintenant, ajoute le malin esprit, il faut encore renier la Vierge Marie et renoncer à sa protection. – Oh ! pour cela, réplique le jeune homme, je ne le ferai jamais ". Et aussitôt, s'adressant à Marie, il répète la prière qu'il a apprise de sa mère : " Vierge bénie, assistez-moi à l'heure de ma mort " ! A ces mots, le démon disparut.

Mais le jeune homme demeura excessivement affligé du crime énorme qu'il avait commis en reniant Jésus-Christ. Il eut cependant recours à la sainte Vierge, et elle lui obtint une grande douleur de tous ses péchés, qu'il confessa avec de vifs sentiments de contrition et en versant un torrent de larmes. Comme il se rendait au lieu du supplice, il rencontra en chemin une statue de Marie, et il la salua en récitant sa prière accoutumée : " Vierge bénie, assistez-moi à l'heure de ma mort " Il vit alors, et tous les assistants purent voir que la statue inclinait la tête comme pour lui rendre le salut. Vivement ému, il demanda qu'on lui permît de baiser les pieds de la statue, par un nouveau prodige, celle-ci étendit le bras, saisit le condamné par la main, et le retint avec tant de force qu'il fut impossible de l'arracher de là. A cette vue, tous les spectateurs de crier : " Grâce ! grâce ! " et la grâce fut accordée. Revenu ensuite dans son pays, ce jeune homme y mena une vie exemplaire, et se montra toujours dévoué à la bienheureuse Vierge, qui l'avait délivré de la mort temporelle et de la mort éternelle.

PRIÈRE

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Message  Louis Dim 14 Mar 2010, 6:12 pm

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CHAPITRE VI

Eia ergo advocata nostra !
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(suite)


PRIÈRE


Auguste Mère de Dieu, je vous dirai avec saint Bernard : " Votre divin Fils vous écoute, et il est disposé à vous accorder tout ce que vous lui demanderez ; parlez donc, ô Marie, notre avocate, parlez pour nous, misérables que nous sommes ". Daignez ne pas l'oublier : ce n'est pas pour votre seul avantage, mais pour le nôtre aussi, que vous avez été élevée à une si haute dignité et investie d'une si grande puissance. Si un Dieu a voulu se rendre votre débiteur en prenant de vous la nature humaine, ce fut afin que vous puissiez, à votre gré, faire part aux pauvres pécheurs des trésors de la miséricorde divine.

Nous sommes vos serviteurs, nous nous sommes consacrés d'une manière spéciale à votre culte ; je parle ainsi parce que j'ai la confiance d'être de ce nombre ; nous nous faisons gloire de vivre sous votre protection ; si vous faites du bien à tous, même à ceux qui ne vous connaissent pas ou qui négligent de vous honorer, à ceux même qui vous outragent et vous blasphèment, combien plus ne devons-nous pas espérer de votre bonté, qui va cherchant les malheureux pour les soulager, nous qui vous honorons, qui vous aimons, et qui nous confions en vous ! Nous sommes de grands pécheurs ; mais Dieu vous a enrichie d'une bonté et d'une puissance bien au-dessus de toutes nos iniquités. Vous pouvez nous sauver, vous le voulez ; et nous, de notre côté, nous voulons attendre de vous notre salut avec d'autant plus de confiance que nous en sommes plus indignes, afin de vous glorifier davantage dans le ciel, quand nous y entrerons par votre intercession.

O Mère de miséricorde, nous vous présentons nos âmes, autrefois belles, lavées qu'elles étaient dans le sang de Jésus-Christ, mais qu'ensuite nous avons horriblement souillées par le péché ; nous vous les présentons, afin que vous pensiez à les purifier. Obtenez-nous un sincère amendement ; obtenez-nous l'amour de Dieu, la persévérance, le paradis. Nous vous demandons de grandes choses, mais, quoi ! n'êtes-vous pas assez puissante pour nous les obtenir ? dépassent-elles les bornes de l'amour dont vous êtes l'objet de la part de Dieu ? Il vous suffit d'ouvrir la bouche et de prier votre divin Fils ; il ne vous refuse rien. Priez donc, ô Marie, priez pour nous, priez, et vous serez certainement exaucée, et nous serons infailliblement sauvés.



A suivre: II. — Marie est une Avocate compatissante, qui ne refuse pas de défendre la cause des plus misérables.

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Message  Louis Lun 15 Mar 2010, 7:06 pm

.
CHAPITRE VI

Eia ergo advocata nostra !
Montrez donc que vous êtes notre Avocate.
MARIE, NOTRE AVOCATE.
II

Marie est une Avocate compatissante,
qui ne refuse pas de défendre la cause des plus misérables.


Combien de motifs nous font une loi d'aimer notre affectueuse Reine ! Quand même on louerait Marie d'un bout de l'univers à l'autre ; quand même on ne parlerait que de Marie dans tous les sermons ; quand même tous les hommes donneraient leur vie pour l'amour de Marie, ce serait peu encore pour honorer et reconnaître l'amour si tendre dont elle aime tous les hommes, sans en excepter les plus misérables pécheurs, ceux-là du moins qui conservent en elle quelque sentiment de dévotion.

Le bienheureux Raymond Jourdain, qui prit par humilité le nom d'Idiot, disait que Marie ne sais se défendre d'aimer ceux qui l'aiment, qu'elle ne dédaigne pas de servir ceux qui la servent, et que, s'ils sont pécheurs, elle déploie toute la puissance de son intercession pour les réconcilier avec son divin Fils. " Telle est, continue-t-il, sa bonté, telle est sa miséricorde, que nul, pour désespéré que paraisse son état ne doit craindre de se jeter à ses pieds ; car elle ne repousse jamais celui recourt à sa protection ". Remplissant à notre égard l'office de l'avocate la plus dévouée, Marie offre elle-même à Dieu les prières de ses serviteurs, et spécialement celles qui lui sont adressées ; car, si le Fils intercède pour nous auprès du Père, Marie intercède pour nous auprès du Fils ; et elle ne cesse de traiter, auprès de l'un et de l'autre, la grande affaire de notre salut, et de nous obtenir les grâces que nous sollicitons."

Denis le Chartreux a donc raison de proclamer Marie l'unique Refuge des âmes abandonnées, l'Espérance des malheureux, et l'Avocate de tous les pécheurs qui ont recours à elle.

Et si quelque pécheur, tout en croyant à la puissance de Marie, manquait de confiance en sa miséricorde, et craignait que, vu l'énormité de ses fautes, elle ne refusât de l'aider, saint Bonaventure relèverait son courage, en lui disant : " Marie jouit auprès de son Fils d'un grand et singulier privilège : par sa prière, elle en obtient tout ce qu'elle veut. Or, ajoute-t-il, de quoi nous servirait cette grande puissance de Marie, si elle ne prenait nul souci de nous ? Mais bannissons tout doute à cet égard, conclut le Saint, et rendons d'incessantes actions de grâces au Seigneur et à sa glorieuse Mère, dans la persuasion que, si elle est auprès de Dieu plus puissante que tous les saints, elle est également l'Avocate la plus bienveillante et la plus zélée pour nos intérêts."

" Et en effet, ô Mère de miséricorde, s'écrie avec joie saint Germain, quel autre, après votre Fils Jésus, se montre aussi affectionné que vous à nos personnes, aussi soucieux de notre bien ? Qui nous protège comme vous dans les maux dont nous sommes affligés ? Qui prend la défense des pécheurs à l'égal de vous ? Qui va comme vous jusqu'à combattre en quelque sorte pour eux ? O Marie, les soins dont vous nous entourez sont si efficaces et si tendres que nous ne parviendrons jamais à le comprendre ".

Les autres saints, ajoute le pieux Idiot….

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Message  Louis Mar 16 Mar 2010, 6:51 pm

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CHAPITRE VI

Eia ergo advocata nostra !
Montrez donc que vous êtes notre Avocate.
MARIE, NOTRE AVOCATE.
II

Marie est une Avocate compatissante, qui ne refuse pas de défendre la cause des plus misérables.
(suite)

... " Les autres saints, ajoute le pieux Idiot, peuvent plus en faveur de leurs clients particuliers qu'en faveur des autres ; mais Marie est l'Avocate et la Protectrice de tous, aussi bien qu'elle est la Reine de tous ; et elle prend à cœur le salut de tous ".

Elle s'intéresse à tous les fidèles, sans en excepter les pécheurs ; c'est même de ceux-ci surtout qu'elle se glorifie d'être appelée l'Avocate, comme elle l'a déclaré à la vénérable sœur Marie Villani : " Après le titre de Mère de Dieu, lui dit-elle, je me fais surtout gloire d'être nommée l'Avocate des pécheurs ".

Le bienheureux Amédée assure que notre Reine se tient sans cesse en la présence de la divine Majesté et lui offre continuellement en notre faveur ses toutes-puissantes prières. " Du haut des cieux, ajoute-t-il, elle connaît parfaitement nos misères et nos besoins, son cœur vraiment maternel, son cœur tout plein de bonté et de tendresse ne songe qu'à nous secourir et à nous sauver. "

C'est pourquoi Richard de Saint-Laurent engage chacun de nous, si misérable soit-il, à recourir avec confiance à cette douce Avocate, en tenant pour certain qu'il la trouvera toujours prête à l'assister. Car, selon l'abbé Geoffroi, Marie est toujours toute disposée à prier pour tout le monde.

Oh ! avec quel amour et avec quel succès cette douce Avocate traite nos intérêts éternels ! Parlant de l'Assomption de Marie : " Du milieu des exilés, dit saint Bernard, s'est élevée vers la patrie une Avocate que son double titre de Mère du Juge et de Mère de miséricorde rend plus zélée et plus apte à plaider l'affaire de notre salut. " Saint Augustin célèbre également l'affectueux empressement de Marie à prier pour nous, à supplier la divine Majesté de nous accorder la remise de nos péchés, le secours de sa grâce, l'éloignement des dangers, le remède des maux ; et il s'écrie : " O Marie, nous savons qu'entre tous les saints, vous êtes la seule Protectrice de la sainte Église ". Et il dit bien ; car, ô notre Reine, bien que tous les saints désirent notre salut et prient pour nous, néanmoins, à la vue de cette charité, de cette tendresse que vous nous témoignez du haut des cieux, d'où votre prière fait descendre sur nous les flots des divines miséricordes, nous sommes bien obligés de confesser que vous êtes au ciel notre unique Avocate, la seule qui s'emploie avec amour et zèle à procurer notre bonheur.

Qui, en effet, pourrait comprendre…

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Message  Louis Mer 17 Mar 2010, 6:15 pm

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CHAPITRE VI

Eia ergo advocata nostra !
Montrez donc que vous êtes notre Avocate.
MARIE, NOTRE AVOCATE.
II

Marie est une Avocate compatissante, qui ne refuse pas de défendre la cause des plus misérables.
(suite)

... Qui, en effet, pourrait comprendre la sollicitude avec laquelle Marie intercède continuellement pour nous auprès de Dieu ? " Son ardeur à nous défendre est insatiable ". Cette belle expression est de saint Germain. Oui, pressée par sa tendresse et par compassion pour nos misères, Marie prie toujours, et recommence toujours à prier, et ne se rassasie jamais de prier afin de nous préserver des maux qui nous menacent, et de nous obtenir les grâces dont nous avons besoin : son ardeur à nous protéger est vraiment insatiable.

Que nous serions à plaindre, nous, pauvres pécheurs si nous n'avions pas cette grande Avocate ! Elle est si puissante, si miséricordieuse, et en même temps si prudente et si sage, dit Richard de Saint-Laurent, que le divin Juge, son Fils, ne peut condamner les coupables dont elle prend la défense. De là cette exclamation de Jean le Géomètre : " Salut, ô vous qui mettez fin à tous les différends ". Toutes les causes soutenues par cette très sage Avocate sont, en effet, autant de causes gagnées.

Voilà pourquoi saint Bonaventure désigne Marie sous le nom de la sage Abigaïl. Selon le récit de l'Écriture, cette femme fit si bien par ses éloquentes prières, qu'elle apaisa la colère de David contre Nabal ; et ce prince la bénit et la remercia de l'avoir, par ses gracieux procédés, empêcher de venger lui-même ses injures : Soyez bénie, vous qui m'avez retenu, lorsque j'allais me venger de ma propre main. Ce qu'Abigaïl fit pour Nabal, Marie le fait chaque jour au ciel, en faveur d'un nombre infini de pécheurs. Par ses sages et tendres prières, elle sait si bien apaiser la justice divine, que Dieu lui-même la bénit et la remercie, en quelque sorte, de ce qu'elle l'empêche ainsi de rejeter les coupables et de les punir comme ils le méritent.

C'est parce qu'il veut user envers nous de toute la miséricorde possible que, non content de nous avoir donné Jésus comme principal Avocat, chargé de nous défendre auprès de lui, le Père éternel nous a encore donné Marie pour Avocate auprès de Jésus lui-même. Ainsi parle saint Bernard. Sans doute, ajoute-t-il, Jésus-Christ est l'unique médiateur de justice entre Dieu et les hommes ; lui seul peut, en vertu de ses mérites, et il veut conformément à ses promesses, nous obtenir le pardon de nos fautes et la grâce divine. Mais en Jésus-Christ nous redoutons encore la majesté divine qui réside toujours en lui, puisqu'il est tout à la fois homme et Dieu ; c'est pourquoi il a été nécessaire de nous assigner un autre avocat, auquel nous puissions recourir avec moins de crainte et plus de confiance. Eh bien ! le choix du Seigneur est tombé sur Marie, l'Avocate la plus puissante auprès de sa divine majesté, la plus miséricordieuse envers nous que nous puissions trouver.

Le même saint continue : …

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Message  Louis Jeu 18 Mar 2010, 5:46 pm

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CHAPITRE VI

Eia ergo advocata nostra !
Montrez donc que vous êtes notre Avocate.
MARIE, NOTRE AVOCATE.
II

Marie est une Avocate compatissante, qui ne refuse pas de défendre la cause des plus misérables.
(suite)

... Le même saint continue : Celui-là ferait injure à la bonté de Marie, qui appréhenderait encore d'aller se jeter aux pieds de cette douce Avocate, qui n'a rien de sévère, rien de terrible, qui n'est que prévenance, amabilité et tendresse. Lisez et relisez tant que vous voudrez, toute l'histoire évangélique ; et si vous y trouvez un seul acte de sévérité de la part de Marie, craignez alors de vous approcher d'elle. Mais vous n'en trouverez aucun ; ayez donc recours à elle avec une joyeuse confiance, et elle vous sauvera par son intercession.

Voici le discours touchant que Guillaume de Paris met dans la bouche du pécheur recourant à Marie : " O Mère de mon Dieu, dans l'état misérable où je me vois réduit par mes péchés, j'ai recours à vous avec une pleine confiance ; et si vous me rejetez, je vous représenterai que vous êtes d'une certaine manière tenue de m'assister, puisque toute l'Église vous appelle et vous proclame Mère de miséricorde. O Marie, vous êtes bien celle que Dieu chérit au point de l'exaucer toujours ; votre grande miséricorde n'a jamais manqué à personne ; votre douce affabilité n'a jamais dédaigné aucun pécheur, si coupable fût-il, dès qu'il s'est recommandé à vous.

Eh quoi ! serait-ce à tort ou en vain que toute l'Église vous nomme son Avocate et le Refuge des malheureux ? Non, ô ma Mère, jamais il n'arrivera que mes fautes puissent m'empêcher de remplir l'auguste ministère de bonté dont vous êtes chargée, et en vertu duquel vous êtes à la fois l'Avocate et la Médiatrice de paix entre Dieu et les hommes, et, après votre divin Fils, l'unique Espérance et le Refuge assuré des misérables. Tout ce que vous avez de grâce et de gloire, et la dignité même de Mère de Dieu, vous en êtes redevable, s'il est permis de le dire, aux pécheurs ; car c'est à cause d'eux que le Verbe divin s'est fait votre Fils. Ah ! loin de cette divine Mère, qui a donné au monde la source de la miséricorde, loin d'elle la pensée de refuser sa miséricorde à aucun misérable qui l'appelle à son aide ! Ainsi, ô Marie, puisque c'est votre office de réconcilier les hommes avec Dieu, n'écoutez, pour venir à mon aide, que votre douce miséricorde, qui est bien plus grande que tous mes péchés."

Consolez-vous donc, ô âmes pusillanimes, dirai-je enfin avec saint Thomas de Villeneuve ; respirez et prenez courage, ô pauvres pécheurs ; cette auguste Vierge, Mère de votre Juge et de votre Dieu, est l'Avocate du genre humain : Avocate puissante, qui peut tout ce qu'elle veut auprès du Seigneur ; Avocate pleine de sagesse, qui connaît tous les moyens de l'apaiser ; Avocate universelle, qui accueille tout le monde et ne refuse à personne de le défendre.

A suivre : EXEMPLE.

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Message  Louis Sam 20 Mar 2010, 12:20 pm

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Eia ergo advocata nostra !
Montrez donc que vous êtes notre Avocate.
MARIE, NOTRE AVOCATE.
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(suite)

EXEMPLE

Cette miséricorde à l'égard des pauvres pécheurs, notre céleste Avocate la manifesta d'une manière bien éclatante par ce qu'elle fit, selon Césaire et le Père Rho, en faveur d'une religieuse de Fontevreault, nommé Béatrix. Cette malheureuse s'était éprise d'une folle passion pour un jeune homme ; de concert avec lui, elle avait formé le complot de s'enfuir pour le suivre ; et un jour, en effet, elle s'en alla auprès d'une statue de Marie, déposa à ses pieds les clefs du couvent, dont elle était portière et partit sans pudeur. S'étant rendue dans une contrée éloignée, elle s'oublia jusqu'à faire le métier de courtisane, et vécut quinze années dans cette dégradation. Au bout de ce temps, elle rencontra dans la ville qu'elle habitait le pourvoyeur de son couvent ; et, persuadée qu'il ne pouvait la reconnaître, elle lui demanda s'il connaissait la sœur Béatrix. " Parfaitement, répondit-il, c'est une sainte religieuse, et elle est à présent maîtresse des novices. " Stupéfaite et tout interdite à cette réponse, la pécheresse ne savait que penser. Afin de savoir le mot de l'énigme, elle se travestit, et se transporta au couvent. Là, elle demanda la sœur Béatrix ; et voilà que se présente devant elle la sainte Vierge, sous les traits de cette statue même aux pieds de laquelle elle avait déposé ses clefs et ses vêtements. " Béatrix, lui dit la divine Mère, sachez que, pour sauver votre honneur, j'ai pris vos traits, et rempli votre charge pendant ces quinze années que vous avez vécu loin du couvent. Revenez à Dieu, ma fille ; mon Fils est encore prêt à vous recevoir ; faites donc pénitence, et tâchez de conserver, par une vie édifiante, la bonne réputation que je vous ai acquise ici. " Elle dit, et disparut. Béatrix, touchée de reconnaissance pour cette extrême miséricorde de Marie envers elle, reprit l'habit religieux, et y vécut saintement le reste de ses jours. A sa mort, elle découvrit le tout pour la gloire de la Reine du ciel.

A suivre : PRIÈRE.

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Message  Louis Sam 20 Mar 2010, 5:33 pm

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PRIÈRE
Glorieuse Mère du Sauveur, je le confesse, l'ingratitude dont j'ai si longtemps usé envers Dieu et vous, mériterait que, par un juste retour, vous me retirassiez tous vos soins ; car l'ingrat n'est plus digne des bienfaits. Mais, ma douce Souveraine, j'ai une haute idée de votre bonté ; je suis convaincu qu'elle surpasse de beaucoup mon ingratitude. Continuez donc, ô Refuge des pécheurs, et ne cessez jamais de secourir un pauvre pécheur qui se confie en vous. O Mère de miséricorde, daignez tendre la main à un malheureux qui est tombé, et qui implore votre pitié, Défendez-moi, ô Marie, ou bien dites-moi à qui je dois m'adresser qui puisse me défendre mieux que vous. Mais où irai-je chercher une Avocate plus compatissante et plus puissante auprès de Dieu que vous qui êtes sa Mère ? En devenant la Mère du Sauveur, vous fûtes investie de l'office de sauver les pécheurs, et vous m'avez été donnée pour me guider au port du salut ; ô Marie, sauvez celui qui a recours à vous.

Je ne mérite point votre amour ; mais le désir que vous avez de sauver ceux qui sont perdus m'inspire la confiance que vous m'aimez ; et si vous m'aimez, comment pourrai-je périr à jamais ? Ma chère Mère, si je me sauve par votre secours, comme je l'espère, je ne vous serai pas ingrat : par des louanges éternelles, je réparerai mon ingratitude passée ; et ce sera en vous consacrant toutes les affections de mon âme que je reconnaîtrai l'amour dont vous m'avez donné tant de preuves. Au ciel, où vous régnez et règnerez éternellement, je chanterai avec joie et sans fin vos miséricordes, et je baiserai cette main charitable qui m'a délivré de l'enfer autant de fois que je l'ai mérité par mes péchés. O Marie, ô ma libératrice ! ô mon espérance ! ô ma Reine ! ô mon Avocate ! ô ma Mère ! je vous aime, je vous aime, et je veux vous aimer à jamais.
Amen, amen. Ainsi, j'espère, ainsi soit-il.

A suivre : III. – Marie réconcilie les pécheurs avec Dieu.

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