Litanies de Notre-Dame de Lorette.

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Message  Louis Ven 25 Nov 2016, 3:34 pm

Litanies de Notre-Dame de Lorette. Page_f16

.Bonjour à tous,


Litanies de Notre-Dame de Lorette. Litani14
Légende de la gravure.
Litanies de Notre-Dame de Lorette. Litani15


Nous éditerons ce fil pour y déposer les liens dès leur parution.

Bonne lecture à tous.

Bien à vous.


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LITANIES

DE LA TRÈS-SAINTE VIERGE

DITES

LITANIES DE NOTRE-DAME DE LORETTE.

_______________________________
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Introduction

01. KYRIE, eleison.
02. Christe, eleison.              
03. Kyrie, eleison.
04. Christe, audi nos.
05. Christe, exaudi nos.
06. Pater de cœlis, Deus, miserere nobis.
07. Fili Redemptor mundi, Deus, miserere nobis.
08. Spiritus sancte, Deus, miserere nobis.
09. Sancta Trinitas, unus Deus, miserere nobis.
10. Sancta Maria, ora pro nobis.
11. Sancta Dei Genitrix, ora.
12. Sancta Virgo virginum, ora.
13. Mater Christi, ora.
14. Mater divinae gratiae, ora.
15. Mater purissima, ora.
16. Mater castissima, ora.  
17. Mater inviolata, ora.
18. Mater  intemerata, ora.
19. Mater amabilis, ora.
20. Mater admirabilis, ora.
21. Mater Creatoris, ora.
22. Mater Salvatoris, ora.
23. Virgo prudentissima, ora.
24. Virgo veneranda, ora.
25. Virgo prædicanda, ora.
26. Virgo potens, ora.
27. Virgo clemens, ora.
28. Virgo fidelis, ora.
29. Speculum justitiæ, ora.
30. Sedes sapientiæ, ora.
31. Causa nostræ lætitiæ, ora.
32. Vas spirituale, ora.
33. Vas honorabile, ora.
34. Vas insigne devotionis, ora.
35. Rosa mystica, ora.
36. Turris Davidica, ora.
37. Turris eburnea, ora.
38. Domus aurea, ora.
39. Fœderis arca, ora.
40. Janua cœli, ora.
41. Stella matutina, ora.
42. Salus infirmorum, ora.
43. Refugium peccatorum, ora.
44. Consolatrix afflictorum, ora.
45. Auxilium Christianorum, ora.
46. Regina Angelorum, ora.
47. Regina Patriarcharum, ora.
48. Regina Prophetarum, ora.
49. Regina Apostolororum, ora.
50. Regina Martyrum, ora.
51. Regjna Confessorum, ora.
52. Regina Virginum, ora.
53. Regina Sanctorum omnium, ora.
54. Regina sine labe concepta, ora.

55. Agnus Dei, qui tollis peccata mundi, parce nobis, Domine.
56. Agnus Dei, qui tollis peccata mundi, exaudi nos, Domine.
57. Agnus Dei, qui tollis peccata mundi, miserere nobis.

Christe, audi nos.
Christe, exaudi nos.
V. Ora pro nobis, sancta Dei Genitrix,
R. Ut digni efficiamur promissionibus Christi.

OREMUS.

GRATIAM tuam quæsumus, Domine, mentibus nostris infunde, ut qui, Angelo nuntiante, Christi Filii tui incarnationem cognovimus, per passionem ejus et crucem ad resurrectionis gloriam perducamur. Per eumdem Christum Dominum nostrum. Amen    

N
OUS vous supplions, Seigneur, de répandre votre grâce dans nos âmes, afin que, après avoir connu, par la parole de l’Ange, l’incarnation du Christ, votre Fils, nous arrivions par sa passion et par sa croix à la gloire de sa résurrection. Par le même Jésus-Christ Notre-Seigneur. Ainsi soit-il.


Dernière édition par Louis le Lun 16 Déc 2019, 4:27 pm, édité 62 fois (Raison : Insertion de l'image de la source de ce texte pour que tous puissent en voir la page frontispice.)

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Message  Louis Ven 25 Nov 2016, 3:40 pm


Introduction


Le mot litanies, du grec λιταυεύω (je supplie), signifie en latin rogationes, en français prières publiques. Nous ne connaissons de litanies formellement approuvées par l'Église que celles du saint Nom de Jésus, celles de la Très-Sainte Vierge, et celles de Tous les Saints.

Celles de la Très-Sainte Vierge portent aussi le nom de litanies de Lorette . Ce n'est pas qu'il soit certain qu'elles aient été composées dans ce lieu consacré par des souvenirs qui se rattachent à la personne même de Marie ; car on ne sait ni où, ni par qui a été formée cette suite d'invocations pieuses, si touchantes, en l'honneur de la mère bien-aimée du divin Jésus. Mais, d'après une tradition respectable, ce fut à Lorette que commença le chant solennel de ces litanies; et c'est de là que l'usage s'en est répandu dans toute l'Église par les innombrables pèlerins qui n'ont cessé de visiter ce vénérable sanctuaire.

Quelles qu'en soient la date et l'origine, on sait le prix qu'attache la piété catholique à ces supplications si abondantes en dévotes louanges, si pleines d'onction suave, si magnifiques d'images et d'expressions admiratives. Elles présentent, dans leur harmonieux ensemble, comme un riche abrégé de tout ce qui a pu être dit de plus pieux, de plus digne, de plus grand à la gloire de la très-sainte Vierge, depuis qu'elle a quitté la terre pour aller régner avec son adorable Fils dans le ciel, et y recevoir, de la part des hommes, tous les hommages dont une créature peut être l'objet.

Le culte spécial dont nous honorons Marie remonte en effet à l'époque de son Assomption glorieuse. Elle avait dit, cette humble fille d'Ève, alors que, portant encore dans son chaste sein le fruit béni du Saint-Esprit, elle visitait sainte Élisabeth, mère elle-même d'un enfant miraculeux, quoique par un acte bien différent de la puissance divine; elle avait dit, dans le cantique immortel de l'extase des sa reconnaissance, que « toutes les générations à venir la proclameraient « bienheureuse 1. » Étonnante parole! parole qu'on serait tenté de regarder presque comme insensée dans la bouche d'une mortelle !...

Mais ce n'était pas une simple femme qui parlait, c'était la mère de l'Homme-Dieu, comblée de grâces 2, épouse de cet Esprit divin qui avait jadis éclairé les prophètes d'Israël ; et du haut des montagnes d'Hébron, plongeant son regard jusque dans les profondeurs les plus reculées de l'avenir, elle pouvait, avec assurance, dire ce que Dieu lui montrait sur sa gloire future parmi les hommes.  

Et voyez  comme tontes les générations sont venues accomplir fidèlement cette prédiction….
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1. Luc, I, 4.8 —  2. Luc, I, 28.


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Message  Louis Sam 26 Nov 2016, 6:25 am

Introduction
(suite)


Et voyez  comme toutes les générations sont venues accomplir fidèlement cette prédiction. Écoutez comme tous les échos de l'histoire catholique de dix-huit cents ans résonnent du nom incomparable de Marie, et redisent, en accents retentissants comme « les bruyants éclats de la trompette 1, » les grandeurs, les mérites, la puissance de cette divine Mère.

En remontant jusqu'à la primitive Église on trouve, dès le commencement, la gloire de Marie célébrée par les arts. Sans parler ici du tableau attribué à l'Évangéliste saint Luc, tableau si honoré jadis dans l'Orient, et dont l'authenticité n'est pas scientifiquement dépourvue de toute preuve 2, nous avons, du second siècle, ou du troisième au moins, une image peinte de Marie, que l'œil de l'antiquaire peut encore aujourd’hui étudier dans les catacombes de Rome.  Ce monument si ancien de la dévotion catholique montre assez que, dès que l'Église, au milieu des persécutions, se fut assise dans le monde, des artistes Chrétiens consacrèrent leur pinceau à la très-sainte Vierge. Au quatrième, nous trouvons sur plusieurs sarcophages, ou tombeaux chrétiens, un groupe de la Vierge et de l'enfant Jésus, dans lequel la figure de Marie respire à la fois une brillante jeunesse et une pureté divine. C'est ce qui a donné lieu à un savant de nos jours, M. Raoul Hochette, de faire cette remarque importante, toute fondée sur sa connaissance des arts et des monuments : « Qu'il n'est pas exact de dire, comme l'a soutenu l'historien protestant Basnage, qu'on n'a commencé à représenter la Vierge qu'après le concile d'Éphèse ; car, ajoute-t-il, parmi les sarcophages chrétiens du Vatican, où on la voit figurée, il en est certainement plus d'un antérieur à cette époque 1. »

Le cinquième siècle nous offre, sous le règne de l'empereur grec Anastase, des monnaies impériales dont le revers porte le monogramme de Marie entouré d'étoiles, hommage qui se continua sous un grand nombre de ses successeurs, parmi lesquels l'impératrice Théophanie fit même graver sur ses monnaies la figure de Marie, la tête entourée du nimbe, avec l'inscription : Θεοτόχος, Mère de Dieu.

Depuis le cinquième siècle jusqu'à nous, on sait assez combien les arts ont multiplié les témoignages de la dévotion à la très-sainte Vierge. Il est vrai qu'à une certaine époque ils sont tombés dans des aberrations singulières, en imaginant, par exemple, de faire des statues noires de la mère de Dieu ; mais les œuvres de leur mauvais goût n'en sont pas moins des preuves de la foi et de la piété de ces temps qu'on appelle siècles d'ignorance, et qui ont produit pourtant, par leurs vitraux incomparables et leurs prodigieuses églises dédiées à Dieu sous le vocable de Marie, de ces choses dont notre civilisation moderne n'a pas le secret, et qu'elle n'aurait pas même le courage d'entreprendre.

N'allons pas supposer toutefois que les églises...
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1. Is., XXVII, 43. — 2. Annales de Philos. chrét., t. ix, pag. 74 et suiv. — 1. Discours sur l'art du christianisme, p. 34, note 1.

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Message  Louis Dim 27 Nov 2016, 5:36 am



Introduction
(suite)


N'allons pas supposer toutefois que les églises consacrées à Marie ne datent que du moyen âge: pour en trouver l'origine, il faut remonter jusqu'au pape Calixte Ier, qui fit bâtir, dans le quartier le plus populeux de Rome, une chapelle sous le nom de Notre-Dame au delà du Tibre, en l'année 224; il faut même remonter plus haut, puisque, avant cette époque, on trouve, en Espagne, l'église de Notre-Dame-du-Pilier, à Saragosse, et en Syrie plusieurs autres églises dédiées également à la divine Vierge.

C'est ainsi que, par une suite non interrompue de monuments, depuis les premiers temps du christianisme jusqu'à nous, l'architecture inspirée par la foi et la piété a uni sa voix si imposante, si puissante, à celle des autres arts peur exalter le nom de l'auguste mère du Sauveur du monde. Oh! le beau spectacle, oh! le spectacle vraiment magnifique, s'il nous était donné de contempler d'un seul coup d'œil toutes les richesses de pierre et de marbre, de bois et de métaux précieux, d'or et d'azur offertes à Dieu par les arts dans l'univers catholique, depuis dix-huit siècles, pour le bénir et le glorifier des grâces, des vertus, du pouvoir dont il l'a dotée en faveur des hommes!....Quel regard n'en serait ébloui! quel cœur n'en serait vivement ému ! quelle bouche ne s'écrierait avec transport : Gloire au Seigneur, qui a rendu tous les siècles si fidèles à accomplir cette prédiction de sa divine Mère : « Voilà que toutes « les générations me proclameront bienheureuse! »

Mais il est une voix supérieure à toutes les voix des arts, comme l'ordre moral est au-dessus de l'ordre physique, c'est la voix de la science, de l'éloquence, du génie par  la parole et par la plume; et, certes, elle n'a pas fait défaut à la  prophétie de là très-sainte Vierge. Il nous reste infiniment  peu d'écrits des deux premiers siècles chrétiens, et cependant déjà au second siècle nous lisons dans l'illustre martyr saint Irénée, évêque de Lyon, un éloge de Marie bien expressif dans sa brièveté :

«  Ève, dit-il, se laissant séduite par les  paroles de l'Ange tentateur, désobéit à Dieu et chercha à fuir sa présence; la Vierge Marie, cédant aux paroles de l'Ange Gabriel, et obéissant aux ordres de Dieu, consentit à porter le Christ dans son sein, afin que, par cette soumission, elle devint la patronne d'Ève 1. »

Après lui, Saint Athanase, saint Basile, saint Éphrem, saint Grégoire de Naziance, saint Jérôme, saint Chrysostôme, saint Ambroise, saint Augustin, saint Cyrille, saint Épiphane; Saint Jean Damascène, puis saint Bernard, saint Anselme, et ce grand génie qu'on a nommé le dernier des Pères de l'Église, l'immortel Bossuet : tous les esprits les plus éminents, en un mot, de l'Orient et de l'Occident chrétien ont tour à tour célébré Marie, ont exalté sa dignité, ses vertus, ses privilèges, et l'efficacité admirable de son intercession.

Les litanies de Lorette forment, nous l'avons dit…
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1. Contra hæres., lib. v, c. 19.

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Message  Louis Lun 28 Nov 2016, 6:48 am

.
Introduction

(suite)

Les litanies de Lorette forment, nous l'avons dit, comme un riche et heureux abrégé de toutes ces louanges, de tous ces témoignages de vénération et d'amour, de dévotion et de confiance; elles sont donc un des plus beaux  hommages que nous puissions offrir à cette divine Mère. Aussi, le pape Clément VIII défendit-il, en 1601, d'en réciter d'autres en son honneur dans les prières publiques; à son tour,  Paul V accorda, en 1606, soixante jours d'indulgence aux personnes qui assistaient le samedi au chant solennel de ces pieuses invocations dans les églises des Dominicains ; Sixte V et Benoît XIII, deux cents jours à tous les fidèles qui les réciteraient dévotement ; et Pie VII étendit à trois cents jours cette dernière indulgence.

On voit par là comment ces litanies sont devenues un objet de prédilection pour la piété catholique, qui s'est plu à en multiplier la récitation, à en varier le chant, à l'embellir de tous les charmes de la mélodie et de l'harmonie la plus douce. L'art de la gravure, qui parle à l'œil comme le chant parle à l'oreille, ne pouvait manquer d'associer ses ressources précieuses à ce tribut pieux de l'art musical.

En effet, vers la fin du XVIIIe siècle, de célèbres graveurs allemands publièrent une série de figures et d'images symboliques aussi ingénieuses que significatives, destinées à expliquer successivement aux yeux tous les titres que l'Église donne à Marie dans les litanies de Lorette, et enrichies des textes de la sainte Écriture qui lui sont applicables dans le sens littéral, dans le sens spirituel et dans le sens accommodatice. Mais ce chef-d'œuvre sorti des mains de ces artistes célèbres est très-rare et peu connu.

C'est dans le but de répandre ce magnifique monument de la gravure en l'honneur de Marie, que la reproduction en a été entreprise, embellie de tous les perfectionnements de l'art moderne, et accompagnée de méditations analogues à chaque image.

Puisse l'auteur de ces méditations, ô Marie, ne pas faillir à la mission que des circonstances en quelque sorte providentielles lui ont donnée ! Sans aucun doute il me sera doux et très-doux d'épancher mon âme devant vous et en votre honneur, et de m'efforcer de faire connaître de plus en plus ce qu'il y a de grand, de saint, de bon, de compatissant, de glorieux dans la divine Mère de mon Sauveur. Mais comment parler dignement de vous, après tant d'autres qui en ont écrit des pages si belles et si touchantes? Comment oser même le tenter, quand saint Bernard a dit que « rien ne l'effrayait comme d'avoir à parler de votre grandeur et de votre gloire 1 ?... »

Je l'oserai cependant, ô Marie, ô vous que je me plais à appeler ma toute bonne et tout aimable mère ; je l'oserai par amour pour votre divin Fils, qui trouve sa gloire dans votre gloire; je l'oserai par amour pour vous, chef-d'œuvre du Tout-Puissant, image la plus vive de ses perfections adorables. Je l'oserai avec la confiance d'un enfant qui travaille pour sa mère et sous ses yeux, et qui doit espérer aide et secours de sa tendresse.

C'est donc à vous que j'abandonne mon esprit, mon cœur et ma plume, ô divine Marie, comme c'est à vous que je dédie ce faible témoignage de mon respect, de mon admiration, de ma confiance, de mon amour et de mon dévouement filial.
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1. Serm. 4, de Assumpt. B. M. V.

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Message  Louis Mar 29 Nov 2016, 6:35 am

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Litanies de Notre-Dame de Lorette. Kyrie_10

Légende de la gravure.

Litanies de Notre-Dame de Lorette. Kyrie_11

KYRIE ELEISON !

Pourquoi l'Église nous fait-elle pousser vers Dieu l'humble soupir de la prière, avant les invocations diverses  qu'elle nous fait ensuite adresser à Marie?... C'est pour nous rappeler cette vérité de foi si énergiquement exprimée par l'Apôtre saint Paul : « Tout est de Dieu, tout est par lui, et tout est pour lui; à lui la gloire dans tous les siècles 1. » Oui, certes, la créature, même la plus auguste, la plus ornée de vertus, la plus brillante d'éclat et de puissance, n'est rien devant lui, rien sans lui, rien que par lui. Si la très-sainte Vierge peut nous secourir merveilleusement par sa protection, c'est donc à lui que nous devons cet inestimable avantage : de lui seul vient ce pouvoir; de lui seul viennent toutes les grâces qui en découlent sur nous.

L'Église a  pour but encore de nous inspirer une haute idée de la grandeur suprême de Dieu, un sentiment vif et profond de respect, de crainte religieuse, de pieux abaissement de toutes nos facultés devant « Celui qui est 1. » Lui seul ne doit  rien à personne ; tout ce qui pense et qui veut, tout ce qui respire, tout ce qui vit, tout ce qui existe doit à lui seul la pensée, la volonté, le souffle, la vie, l'être et la conservation de l'être. Seul existant par lui-même, « seul bienheureux, seul puissant 2 , seul immortel par sa propre essence 3, seul auteur de toute merveille 4, seul grand, seul éternel 5, seul principe et fin de tout 6, seul Dieu 7 , » il mérite seul le titre de Seigneur par excellence; et par ce titre l'Église veut exciter notre foi sur la majesté infinie de celui à qui nous avons l'honneur immense de parler. Ah ! sentons devant lui notre infériorité extrême; notre indicible petitesse de créatures devant sa grandeur infinie de Créateur ; et en l'implorant tenons-nous aux pieds de sa majesté suprême, tout humiliés, tout anéantis de respect et d'adoration. Reconnaissons, de toutes les puissances de notre âme, que « nous ne sommes que cendre et « poussière 8 ; qu'en sa présence nous ne sommes rien 9; » que nous ne méritons pas de lui parler même par l'adoration muette du cœur.

Pourquoi encore l'Église, dans cette première invocation du Seigneur, nous fait-elle dire, comme si nous poussions un cri de détresse : Ayez pitié de nous?... C'est qu'en effet nous sommes bien à plaindre; c'est que notre misère est grande, profonde, presque sans mesure. Dans le corps fragilité, infirmité, douleur, souffrance parfois presque intolérable; dans l'âme ennui, tristesse, chagrins cuisants, passions dévorantes; nuages dans l'intelligence; affections déréglées dans le cœur; dangers, honteux penchants, désordres pleins d'ignominie dans les sens; en nous et hors de nous, nombreux ennemis de notre salut éternel; dans notre volonté faiblesse, indécision, souvent et trop souvent lâcheté, somnolence et même fatale léthargie. Oh! oui, encore une fois, nous sommes bien à plaindre : notre misère est inexprimable. A tout instant nous courons la chance de tout perdre sans retour, la chance de tomber dans un malheur sans égal, sans mesure et sans terme.

Nous n'avons donc que trop sujet de nous écrier avec sainte Thérèse : …
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1. Rom., XI, 36. — 1. Exod., III, 44. — 2. I Timoth., VI, 15. — 3. I Timoth., VI, 46.— 4. Ps. LXXI, 18. — 5. II Mach., I, 24, 25. — 6. Apoc, XXII, 13. — 7. Deut., XXXII. 39. — 8. Gen., XVIII., 27. — 9. Ps. XXXVIII, 7.

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Message  Louis Mer 30 Nov 2016, 6:25 am

.

KYRIE ELEISON !

(suite)

Nous  n'avons donc que trop sujet de nous écrier avec sainte Thérèse : « Hélas ! Seigneur, tant que dure cette vie mortelle, l'éternelle est toujours en péril. 0 vie ennemie de mon bonheur, que ne m'est-il permis de te terminer ? Je te souffre parce que mon Dieu te souffre ; j'ai soin de toi, parce que tu es à lui. Mais ne me trahis pas, et ne me sois pas ingrate. Hélas! Seigneur, que mon exil est long!... Il est vrai que tout le temps est court pour acquérir votre éternité. Mais un seul jour et une seule heure sont trop longs à ceux qui craignent de vous offenser, et qui ne savent pas « même s'ils vous offensent 1 ! »

Nous n'avons que trop sujet de nous écrier avec les Apôtres battus par la tempête : « Seigneur, sauvez-nous, nous périssons 2, » et avec l'Église, notre mère : Seigneur, ayez pitié de nous ! C'est à nous de prononcer toujours ces paroles avec un vif sentiment du besoin immense que nous avons d'une commisération divine, d'une pitié infinie qui surpasse l'excessive étendue, la profondeur excessive de notre misère.

Prosternés ici humblement devant la majesté infinie du Seigneur, disons-lui donc comme des pauvres qui sont au comble de l'indigence, comme des malades qui sont travaillés par des souffrances cruelles, comme des naufragés qui ont la mort devant les yeux :

Être souverain, Être par excellence, Être des êtres, du haut de votre grandeur suprême, daignez prêter l'oreille à notre voix. C'est le cri du dénûment, le cri de  l'infirmité, de la douleur, du péril; c'est le cri du cœur qui invoque, qui implore votre toute-puissance et votre bonté infinie; c'est le cri de la foi qui nous fait voir en vous le « Dieu des miséricordes 1, » en même temps qu'elle nous fait dire : Seigneur, ayez pitié de nous ! C'est le cri de la foi qui nous montre aussi dans le ciel, près du trône de votre  gloire éternelle, une mère que votre Église nous fait appeler mère de miséricorde 2 ; une mère dont vous ayez voulu que « la terre entière » publiât les louanges comme « elle publie les vôtres 3 , » une mère qui prie pour nous, qui « nous bénit devant vous 4, » et à laquelle nous nous unissons pour vous redire :



Seigneur, ayez pitié de nous ! —  Kyrie eleison !
_________________________________________________________________

1. XVIIe Élévation à Dieu. — 2. Matth., VIII, 25. — 1. II Esdr., IX, 31. — 2. Salve Regina, etc. — 3. Habac, III, 3. — 4. Gen. , XXVII, 7

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Message  Louis Jeu 01 Déc 2016, 6:59 am

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Litanies de Notre-Dame de Lorette. Christ10
Légende de la gravure.
Litanies de Notre-Dame de Lorette. Lygend10
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CHRISTE  ELEISON !

L'âme qui sent profondément sa misère, et qui regarde la majesté du Seigneur, de qui seul elle peut attendre son soulagement, sa force et son salut, ne l'implore qu'en tremblant ; elle reste comme abattue aux pieds de son infinie grandeur. L'Église relève son courage dans la seconde invocation, où elle voile, en quelque sorte, la distance infinie qui sépare Dieu de la créature, et ne lui fait envisager celui à  qui cette invocation s'adresse que sous le point de vue qui le rapproche de nous, et qui peut le mieux ouvrir notre cœur à l’espérance. Que dit, en effet, le nom de Jésus-Christ à l'oreille de la foi catholique?

« Le Verbe fait chair qui a habité parmi nous, plein de grâce et  de vérité 1 ; le Médiateur entre Dieu et les hommes 2, l'agneau de Dieu qui porte les péchés du monde 3, qui a subi comme nous toutes sortes d'épreuves, hormis le péché 4, qui nous est devenu semblable en tout, afin de ressentir pour nous une pitié fraternelle 1, » afin de compatir à notre triste situation comme ayant été le compagnon d'infortune de l'homme ; « le grand Pontife, Fils de Dieu, qui est monté au ciel 2, qui tient la clef de David, qui ouvre sans que personne puisse fermer 3. »

En plaçant sur nos lèvres le nom de ce divin Pontife, l'Église nous propose donc le motif le plus propre à dilater nos cœurs resserrés par la crainte; elle les invite, de la manière la plus efficace, à s'abandonner au sentiment de l'espérance chrétienne, qui tient l'âme également éloignée du désespoir et de la présomption. Comment présumer de la bonté de Dieu, quand on croit que, « pour effacer le décret de notre condamnation, il a fallu que Jésus-Christ l'attachât à la Croix 4 ? » Comment désespérer de sa faiblesse ou du pardon de ses fautes, quelque énormes qu'elles puissent être, quand on croit que « Dieu a tant aimé les hommes qu'il leur a donné son Fils unique, afin que tout homme qui croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle 5 ?... »

Ah! cette foi en Jésus-Christ nous ne l'apprécions pas assez, nous en estimons trop peu les admirables avantages.

C'est un don surnaturel qui dépasse non-seulement toutes les forces, mais toutes les idées humaines, et tous les désirs que peut former notre nature.

C'est un don sans lequel il n'est pas possible d'arriver au bonheur céleste ; car, « sans la foi, il est impossible de plaire à Dieu 6 , » et comment celui qui ne plaît pas à Dieu pourrait-il être jugé digne d'entrer en participation de son éternel bonheur?

C'est un don qui ne vaut rien moins que…
____________________________________________________________

1. Jean, I, 14. — 2. I Timoth., II, 5, 6. - 3. Jean, I, 29. — 4. Hébr., IV, 15. — 1. Hébr., II, 17. — 2. Hébr., IV, 14. — 3. Apoc, III, 7. — 4. Coloss., II, 14. — 5. Jean, III, 16. — 6. Hébr., XI, 6.

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Litanies de Notre-Dame de Lorette. Empty Re: Litanies de Notre-Dame de Lorette.

Message  Louis Ven 02 Déc 2016, 6:40 am

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CHRISTE  ELEISON !

(suite)

C'est un don qui ne vaut rien moins que la vie éternelle, l'éternelle possession du souverain bien; car le divin Maître a dit que « connaître pour seul vrai Dieu Jésus-Christ aussi bien que celui qui l'a envoyé, c'est la vie éternelle 1... » Et même dans ce monde, n'est-ce pas la seule vie véritable? « Celui qui écoute ma parole et qui croit à celui qui m'a envoyé, a dit encore l'Homme-Dieu, est passé de la mort à la vie 2  ; » c'est donc une mort que la vie de ceux qui n'ont pas la foi au Sauveur Jésus.

En effet, être esclave du « prince des ténèbres 3 , » être sans lumière infaillible au milieu des incertitudes cruelles de l'intelligence sur les devoirs de l'homme et sur sa destinée ; être sans guide, sans pilote au milieu des écueils, sans consolation au milieu de toutes les tristesses de la terre, sans force contre les assauts des passions, de l'infortune, de la douleur; être privé de la vérité douce et pure des enseignements du Verbe incarné, de la puissance incomparable de ses exemples, des ressources inépuisables de ses mérites, des magnifiques espérances dont sa parole est le gage : quel sort, hélas ! mille fois déplorable !... Mais de là quelle obligation n'avons-nous pas au Seigneur, qui nous a gratifiés du trésor inestimable de la foi !

O Jésus, ô Prêtre éternel, Pontife adorable, adorable victime de notre salut, c'est vous qui nous avez donné la foi que nous avons en vous ; soyez-en mille et mille fois béni par tous les battements de notre cœur ! Quelles actions de grâces pourront égaler jamais « une faveur que vous n'avez pas accordée, comme à nous, à des nations entières 4, encore assises dans les ténèbres et dans les ombres de la mort 1 !... »

Ah ! daignez « ne pas laisser imparfait ce que vous ayez commencé en nous 2 ; » daignez faire fructifier le don que nous avons reçu de votre libéralité infinie. « Aidez, augmentez notre foi 3, faites qu'elle agisse par la charité 4. » Il est vrai,  nous sommes bien ingrats, bien coupables. Mais ne sommes-nous pas « vos frères 5 » pour lesquels vous avez versé tout votre sang?

Voyez, d'ailleurs, entre vous et nous votre divine Mère, « sous la protection de laquelle nous nous réfugions 6 » dans notre détresse. La voix de Marie n'est-elle pas encore plus puissante sur votre cœur que celle de Bethsabée ne le fut autrefois sur le cœur du roi Salomon? Et si ce prince disait à sa mère : « Demandez : je ne saurais vous faire éprouver un refus 7, » combien plus céderez-vous aux instances de celle dont quelques paroles suffirent jadis pour obtenir de vous le premier de vos miracles 8. Elle interpose ici sa prière pour nous défendre de « ces flèches dévorantes 9 » que votre cœur adorable désire tant de voir changer, par notre componction,  en traits enflammés du divin amour, comme autrefois, dans son apparition à saint Dominique, elle vous le montrait associant son zèle à celui de saint François d'Assise, et apaisait ainsi votre justice irritée contré le monde.

Pleins de confiance en son crédit de mère nous osons vous dire « des profondeurs de notre abîme 10 : »



Christ, ayez pitié de nous ! —  Christe eleison !

______________________________________________________________

1. Jean, XVII, 3. — 2. Jean, v, 24. — 3. Ephés., VI, 12. — 4. Ps. CXLVII, 9. — 1. Luc, I, 79. — 2. Ps. LXVII, 29. — 3. Marc, IX, 23 ; Luc, XVIII, 5. — 4. Galat., v, 6. — 5. Jean, xx, 17. 6. Sub tuum. — 7. III Rois, II, 20. — 8. Jean,  II, 3, 4. — 9. Job. VI, 4. — 10. Ps. CXXIX, 1.

_________________
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Message  Louis Sam 03 Déc 2016, 7:42 am

Litanies de Notre-Dame de Lorette. Kyrie_15

Légende de la gravure.

Litanies de Notre-Dame de Lorette. Lygend14
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KYRIE ELEISON !
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Après avoir pénétré nos cœurs du sentiment de l'espérance chrétienne, en réveillant notre foi au divin Médiateur, l'Église nous fait redire : Seigneur, ayez pitié de nous ! C'est que, le nom adorable de Jésus-Christ une fois invoqué pieusement, ce nom de Seigneur donné à Dieu ne doit plus avoir rien de redoutable pour nous. Si l'Homme-Dieu, en effet, daigne nous couvrir de ses mérites infinis comme d'un bouclier, pourrions-nous désormais trembler à l'excès devant la Majesté suprême? Pourrions-nous ressembler à Adam qui, devenu prévaricateur, eut peur de Dieu jusqu'à tomber dans une espèce de déraison? car il cherchait à se dérober à sa présence 1 , comme s'il n'avait pas su que « nulle créature n'est invisible pour lui, que tout est à nu et à découvert devant ses yeux 2, que pour lui la nuit n'a point de voile, et qu' elle est éclatante à l'égal du jour 3... »

Ah! plutôt, au nom de ce doux Sauveur, comment pourrions-nous ne pas parler au Souverain Maître avec une confiance filiale, puisque c'est lui qui « a envoyé son Fils pour nous rendre ses enfants adoptifs, et que l'Esprit de ce Fils crie dans nos cœurs : ô Père ! ô Père 1 » Prodigieux honneur, bienfait prodigieux accordé à l'homme coupable!

Ce Dieu, qui ne nous devait que la réprobation, ne s'est pas contenté de nous racheter, de nous réhabiliter par son Fils unique, il a voulu « que nous fussions appelés ses enfants et que nous le fussions en effet 2 . Voyez donc jusqu'où il nous a montré un « amour paternel 3 ; » voyez ce que nous ont valu les mérites de Jésus-Christ ! Ils ont si admirablement « réconcilié toutes choses 4, » qu'ils ont fait de l'homme, repoussé jusqu'à l'enfer par la sainteté infinie et la justice infinie de Dieu, l'enfant chéri de Dieu même!

Il est vrai que nous avons méconnu cette haute dignité qui nous avait été conférée par le baptême ; il est vrai que nous avons amoindri, par des fautes « qui « n'allaient pas jusqu'à la mort de l'âme 5 , » ou que nous avons perdu même, par le péché mortel, les droits qui accompagnent ce beau titre. Mais, quoi qu'il en soit, nous n'avons pu perdre celui de nous appuyer sur les mérites du Sauveur, pour remonter, par les moyens qu'il a destinés à nous appliquer, jusqu'à l'insigne honneur d'où nous pouvons être déchus.

Oui, ce trésor infini de sa vie mortelle, de ses souffrances et de son immolation sur le Calvaire, Jésus-Christ l'a mis irrévocablement entre nos mains ; il nous l'a donné, il en a fait en quelque sorte notre propriété inaliénable ; et jusqu'à notre dernier soupir nous pouvons en user pour implorer le Seigneur, et pour obtenir les grâces dont nous avons besoin. Car Jésus a dit lui-même : « Si vous demandez quelque chose à mon Père a en mon nom, il vous le donnera 1, » Oh! de quel honneur, de quelle richesse, de quelle puissance il a donc plu à Dieu de doter l'âme chrétienne! Et quel cœur animé par la foi ne trouvera du bonheur à emprunter ici les sublimes accents du saint homme Job : « Qu'est-ce que l'homme, pour que vous daigniez le traiter avec tant de magnificence 2 ? »

En redisant à Dieu : Seigneur, ayez pitié de nous,…
_________________________________________________________

1. Gen., III, 10. — 2. Hébr., IV, 13. — 3. Ps. CXXXVIII, 11. — 1. Galat., IV, 4, 5, 6. — 2. Jean, III, 1. —3. I Jean, III, 1. — 4. Coloss., I, 20. — 5.  I Jean, v, 16. — 1. Jean, XVI, 23. — 2. Job, VII, 17.

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Message  Louis Dim 04 Déc 2016, 6:41 am

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KYRIE ELEISON !

(suite)

En redisant à Dieu : Seigneur, ayez pitié de nous, prosternons-nous donc intérieurement devant lui jusque dans la poussière; soyons saisis d'admiration, immobiles d'étonnement, de ce que nous pouvons, à toute heure, parler à un Dieu si grand, et de ce qu'un Dieu si grand daigne prêter l'oreille aux soupirs de créatures avilies par le désordre du péché. Mais en même temps élargissons nos cœurs, dilatons-les comme dans le sein d'un père qui ne saurait se défendre d'un tendre amour pour ses enfants.

Car dès lors que nous nous unissons à Jésus, et que nous paraissons devant Dieu en la personne adorable de son Fils, il n'est pas possible que ce cri du cœur qui réclame instamment sa pitié, son secours, ne soit pas ouï favorablement. Notre voix, unie à la voix de notre divin Médiateur, change, pour ainsi dire, de nature; elle perd ce qu'elle a, comme voix humaine, de faible, d'indigne même et de souillé, pour participer à la force, à la pureté, à la sainteté divines, à la divine efficacité de la voix de Jésus.

Seigneur, c'est au nom et par les mérites infinis du Médiateur que vous avez eu la charité ineffable de nous donner, c'est en lui et par lui que « nous répandons notre prière en votre présence, que nous épanchons devant vous nos angoisses 1, » en nous écriant: Ayez pitié de nous!

« Nous ne sommes plus vos serviteurs, mais vos enfants, vos héritiers par Jésus-Christ 2, dont le sang nous donne la liberté d'entrer avec assurance dans votre sanctuaire 3. Nous sommes ses frères, il est notre aîné 4, mais nous sommes ses cohéritiers 5. C'est donc avec confiance que nous nous présentons devant le trône de la grâce, afin d'y recevoir miséricorde 6 ; » et que nous vous supplions d'avoir pitié de nous comme vous auriez pitié de lui-même si, par impossible, il se trouvait dans les nécessités, dans les périls où nous sommes.

Ah ! Seigneur, ce n'est plus nous qui vous le disons, c'est lui-même, lui notre divin frère, qui vous dit par notre cœur et par notre langue : Ayez pitié de nous! Et avec lui son auguste mère, cette fille bien-aimée du ciel, ne vous dit-elle pas « qu'elle est notre sœur 7 , qu'elle est d'un même sang que nous selon la chair 8 dans laquelle est venu Jésus-Christ 9, cet invincible lion de la tribu de Juda 10, » qui a triomphé de la mort par sa résurrection, de la corruption du monde par sa pureté adorable et son infinie sainteté, du démon par la gloire et la puissance de sa croix ?

Au nom de ce divin Sauveur, et en union avec Marie, encore une fois nous nous écrions :



Seigneur, ayez pitié de nous! — Kyrie eleison!

____________________________________________________

1. Ps. CXLI, 4. — 2. Galat., IV, 7. — 3. Hébr., x, 49.— 4. Rom., VIII, 29.—  5. Rom., VIII, 17.— 6. Hébr.,IV, 46. — 7. Gen. XII, 43. — 8. Rom., IX, 3. — 9. I Jean, IV, 2. — 10. Apoc., v, 5.

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Message  Louis Lun 05 Déc 2016, 7:12 am

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Litanies de Notre-Dame de Lorette. Christ12
Légende de la gravure.
Litanies de Notre-Dame de Lorette. Christ13


CHRISTE, AUDI  NOS

Plus nous unissons notre cœur et notre voix au cœur et à la voix de Jésus pour implorer la bonté, la miséricorde divines, plus notre prière monte vers le trône de l'Éternel comme « une oblation de suave odeur 1. » Ici donc, afin d'exciter plus vivement notre foi et notre confiance envers ce « Médiateur du nouveau Testament 2, qui peut sauver toujours ceux qui s'approchent de Dieu par son entremise3; » afin d'entrer intimement dans les admirables dispositions de son cœur « adorable priant solennellement, la veille de sa mort, pour peux qui devaient croire en lui 4, » nous nous adressons à lui de nouveau, en le suppliant de nous écouter. Non que son oreille ne nous soit toujours ouverte, ou qu'elle repousse la voix de ceux qu'il a aimés plus que lui-même ; mais nous le supplions de nous écouter, comme un bon père écoute ses pauvres enfants, comme une bonne mère, les fruits chéris de ses entrailles, quelque ingrats que nous ayons pu être dans le passé.

Nous lui demandons pour nous cette oreille du cœur, qui écoute avec un tendre intérêt une voix aimée, qui répond à cette voix par un épanchement de bienveillance et d'amour, qui va jusqu'à établir entre l'âme chrétienne et lui un commerce ineffable de sentiments digne à jamais de l'admiration des Anges mêmes.

Ah ! bienheureuse mille fois l'âme qui, possédant le don inestimable de la grâce sanctifiante, peut parler ainsi à Jésus comme un ami à son ami, c'est trop peu, comme l'épouse des Cantiques à son époux bien-aimé, à son adorable époux ! Mille fois bienheureuse celle qui peut se dire avec une juste confiance : « Il est à moi et je suis à lui 1, » et qui mérite d'entendre, dans ses rapports intimes avec le divin Jésus, cette parole si consolante, cette parole céleste : « J'aime à ouïr ta voix, ô ma bien-aimée 2 !... »

Mais, hélas ! notre peu de fidélité, notre peu de zèle, notre peu de foi et d'amour nous privent le plus souvent de ces délicieuses communications avec notre Dieu. Nous admettons des tiers entre lui et nous : nous partageons un cœur dont il est le maître souverain à tant de titres. Nous ménageons obstinément des inclinations, des passions, petites il est vrai, mais qui lui déplaisent, mais qui blessent le droit absolu qu'il a d'être préféré à tous sans réserve; et il nous en punit trop justement par la privation de ces faveurs dont nul homme, dont nul Ange ne saurait dire le prix, ne saurait exalter assez les suavités merveilleuses.

Ne nous décourageons pas toutefois, si…
_________________________________________________________

1. Ephes., v, 2. — 2. Hébr., IX, 15. — 3. Hébr., VII, 25. — 4. Jean, XVII, 20. — 1. Cant. II, 46. — 2. Cant. II, 14.

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Message  Louis Mar 06 Déc 2016, 6:20 am

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CHRISTE, AUDI  NOS

(suite)

Ne nous décourageons pas toutefois, si notre infirmité ne nous laisse pas espérer d'entretenir jamais avec Jésus ces rapports ineffables, partage des âmes d'élite. Qui que nous soyons, nous pouvons et nous devons aspirer à entrer assez dans l'intimité de son adorable cœur pour jouir de son amitié, pour persévérer dans sa grâce, pour vivre et pour mourir dans son saint amour... Ah ! mettons nos soins les plus empressés à éviter tout ce qui serait capable, non-seulement de rompre, mais de relâcher le lien sacré qui nous unit à ce divin Sauveur : puissions-nous même employer tout notre zèle à le resserrer de jour en jour, d'heure en heure, puissions-nous mourir dans ce saint exercice du cœur véritablement chrétien !

O  Jésus ! ô vous qui « savez si bien être ami 1, » qui êtes si admirable dans vos épanchements d'amour envers les cœurs que vous trouvez vides des créatures et d'eux-mêmes, soyez glorifié sur la terre comme dans les cieux de ce que vous daignez chérir si merveilleusement des âmes qui se sentent si peu dignes de vous ! Que celles surtout qui ont eu le bonheur de « goûter et de voir combien vous êtes doux 2 » dans vos faveurs divines, s'unissent pour chanter avec transport le nom et le cœur de leur époux adorable !...

Mais que celles qui ne peuvent qu'admirer de loin les  mystères ineffables de votre amour, célèbrent du moins avec un vif sentiment de gratitude la bonté incomparable avec laquelle vous daignez prêter l'oreille aux misérables accents de leurs prières. O tout bon et tout aimable Jésus, il nous semble vous entendre dire, du haut du ciel : « J'ai ouï les cris gémissants des enfants du nouvel Israël 3  ; je les exaucerai, je leur serai «propice 1 ».

Ah! c'est par tous les soupirs de notre cœur que nous vous supplions de nous préserver de jamais vous déplaire, surtout jusqu'au point de perdre votre grâce. Et si nous avions ce malheur, nous osons vous supplier d'avance de nous sauver des suites fatales qu'entraîne si souvent la privation de votre divin amour. Qu'elle est grande la faveur que nous vous demandons! Mais c'est Marie, notre mère, qui porte au pied du trône de votre miséricorde les humbles vœux de ses enfants, que nos Anges lui présentent comme à leur souveraine.

Oh! par elle préservez-nous de tout péché; préservez-nous des justes rigueurs de votre amour méconnu, outragé; préservez-nous de l'esprit impur, de tout ce qui déshonore l'homme devant vous ; préservez-nous de toutes les maladies de l'âme et de tous les maux corporels qui peuvent nuire à l'âme ; préservez-nous des coups de foudre de votre justice, de la mort subite et imprévue. Daignez, daignez nous accorder la grâce « d'être toujours à vous  et à la vie et à la mort2 ; »




Divin Jésus, écoutez-nous ! — Christe, audi nos!


_________________________________________________________________

1. Vie de sainte Thérèse, ch. xxv. — 2. Ps. XXXIII, 9. — 3. Exode, VI, 5. — 1. Paralip., VII, 44. — 2. Rom., XIV, 8.


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Message  Louis Mer 07 Déc 2016, 7:15 am

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Litanies de Notre-Dame de Lorette. Image_13

Légende de la gravure.
Litanies de Notre-Dame de Lorette. Christ14

CHRISTE, EXAUDI  NOS


Ce n'est pas assez d'avoir dit à Jésus : Écoutez-nous; l'Église répète l'adorable nom du Christ, et ajoute : Exaucez-nous. Pourquoi redire ainsi un nom qui vient d'être prononcé à l'instant même ? C'est qu'un nom si doux et si précieux, un nom de secours et de consolation, un nom de bénédiction et de salut veut être dit et redit, sans danger d'ennui ou de dégoût : tout au contraire, plus il revient à l'oreille et au cœur, plus il apporte avec lui une onction, une suavité, un délice inexprimables. C'est que, d'ailleurs, de malheureux enfants dégradés, tels que nous le sommes tous depuis la chute du premier père, de malheureux exilés, de malheureux voyageurs sur un océan si exposé aux tempêtes, si plein d'écueils, si fécond en naufrages, ne sauraient trop recourir à un nom si puissant.

Ah ! quand on croit, quand on sait que « ce nom est le seul qui ait été donné aux hommes ce pour qu'en sa vertu ils soient sauvés 1 ; qu'à ce nom tout genou fléchit au ciel, sur la terre et dans les enfers 1; » que par ce nom jadis les Apôtres opéraient les plus grands miracles 2 ; qu'encore tous les jours s'opèrent, au nom de Jésus-Christ, par les sacrements, des effets merveilleux qui, pour être invisibles, n'en sont pas moins d'admirables prodiges, on ne peut que trouver du bonheur à prononcer, à invoquer ce nom divin.

On puise dans cette invocation un sentiment profond de soulagement et de joie, une douce lumière qui guide sûrement à travers les ombres de cette vie, un courage ferme, une énergie persévérante contre tous les ennemis du salut. Car le nom de l'Époux des Cantiques « est semblable à une huile exquise 3 ; » « il éclaire, dit Saint-Bernard, il nourrit et il adoucit, il fortifie, il sauve l'âme même du désespoir 4. »

Mais pourquoi dire à Jésus-Christ : Exaucez-nous? Écoutez-nous? N'avait-il pas, nous l'avons vu, sa douceur et son charme ? Les perdrait-il en passant une seconde fois sur nos lèvres?... Non sans doute, mais l'Église veut nous insinuer que Jésus semble parfois nous ouïr, nous écouter sans vouloir répondre à nos vœux. En effet, il diffère, dans certaines circonstances, de nous accorder l'objet de nos demandes, quelque humbles et ferventes qu'elles soient, pour animer notre foi de plus en plus, pour enflammer notre ardeur et notre zèle, pour nous procurer le grand mérite de la persévérance. Et comme nous sommes tentés trop souvent de nous décourager dans de telles épreuves, nous supplions Jésus de nous affranchir de ce danger.

Ah! conjurons donc instamment ce Médiateur…
_____________________________________________

1. Act., IV, 12. — 1.Philip., II, 10. — 2. Act., III, 6. — 3. Cant., I, 3. — 4. Serm., xv, super Cantica.

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Message  Louis Jeu 08 Déc 2016, 6:33 am

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CHRISTE, EXAUDI  NOS

(suite)

 Ah! conjurons donc instamment ce Médiateur si bon, si bienveillant, si dévoué à nos intérêts, de « hâter son divin secours 1. » Si néanmoins il entrait dans les vues adorables de sa providence de nous soumettre à la sainte épreuve du délai, relativement au succès de nos demandes, conjurons-le, avec non moins d'instance, de nous accorder la grâce si précieuse de la persévérance dans la prière.

Le découragement, en effet, est injurieux à la bonté, à la miséricorde infinie de Dieu, à la vérité de ses promesses, aux mérites infinis de Jésus, de l'efficacité desquels nous semblons douter en discontinuant d'implorer le Seigneur quand nous n'obtenons pas aussi promptement que nous le voudrions.

La persévérance, au contraire, dans la fidélité à prier, lors même que Dieu paraît sourd à tous les gémissements de notre cœur, est un bel hommage rendu à ses perfections. Elle nous fait adorer sa bonté, sa miséricorde, son infaillibilité, quand elles semblent se cacher à nous ; sa sagesse, sa providence, quand leurs voies sont le plus inexplicables, avec autant de foi que si elles se rendaient, pour ainsi dire, visibles dans le succès de nos demandes. Elle nous fait, d'ailleurs, appuyer toutes nos espérances sur les mérites infinis du Sauveur, quand ils semblent n'avoir plus pour nous leur efficacité, avec autant de fermeté que si nous en ressentions les effets puissants.

O  Jésus ! qui pour nous faire connaître la plénitude de votre miséricorde, vous êtes fait « notre avocat auprès du Père 2, » ne permettez pas que nous cessions jamais de vous implorer, quoique nos prières nous paraissent inutiles. Faites plutôt, par votre grâce toute-puissante, sans laquelle nous ne saurions même « prononcer votre nom 1 , » faites que nous redoublions d'ardeur et de confiance, quand vous différez d'exaucer notre voix. O vous dont la tendresse a daigné se peindre à nous sous l'image touchante de la mère « qui rassemble ses poussins sous ses ailes 2 ; » la confiance nous fait épancher dans votre cœur adorable nos peines et nos douleurs, nos maux et nos supplications.

Ah! que toujours la persévérance nous attache à lui, par l'intercession de votre divine mère ! C'est par ses mains sacrées que nous vous présentons toutes nos demandes; c'est par elle que nous espérons obtenir de ne pas cesser de prier jusqu'à ce qu'elle dise à nos Anges : « Le Seigneur m'a exaucée 3 en faveur de mes fidèles suppliants; allez, anges aux ailes légères 4 , » rapportez les bénédictions de mon Fils à ceux qui ne cessent pas de lui redire :


Christ, exaucez-nous ! — Christe, exaudi nos!

______________________________________________________________

1. Ps. LXIX, 1. — 2. I Jean, II, 1. — 1. I  Cor., XII, 3. — 2. Matth., XXIII, 37. —3. Deut., IX, 49.— 4. Is., XVIII, 2.


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Message  Louis Ven 09 Déc 2016, 5:35 am

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Litanies de Notre-Dame de Lorette. Image_65
Légende de la gravure.
Litanies de Notre-Dame de Lorette. Lyygen10

PATER DE COELIS,  DEUS, MISERERE NOBIS.

Appuyés sur les mérites tout-puissants de Jésus-Christ, et unis intimement à lui comme à notre divin Médiateur par la supplication précédente, nous pouvons et nous devons implorer, avec une confiance nouvelle, la très-sainte et très-auguste Trinité.

L'Église nous en fait invoquer successivement les trois adorables personnes, et d'abord la première à qui elle nous fait dire : Père qui êtes Dieu, du haut du ciel ayez pitié de nous !

Du haut du ciel .....Est-ce que la Divinité n'est pas sur la terre comme dans les cieux? Est-ce qu'elle ne remplit pas l'univers de sa présence et de sa majesté? Le roi-prophète, s'élançant sur les ailes de la foi et de l'amour, ne la trouvait-il pas également présente, également adorable, « au plus haut des airs, au plus profond des abîmes, aux extrémités des mers, au milieu de la clarté du jour, et sous les voiles de la nuit la plus sombre 1 ?...»

Ah! sans doute Dieu est partout. Il y est par sa science, car il voit tout et connaît tout. Il y est par sa puissance, car en tout lieu il n'a qu'à vouloir, et à l'instant tout ce qu'il veut se réalise : le néant même lui obéit soudain. Il y est par son essence, car il est l'infini, et l'infini ne connaît ni mesure, ni distance, ni limite quelconque. « En lui nous avons l'être, le mouvement et la vie 1. »

Il nous environne, il nous pénètre de sa science, de sa puissance, de son essence invisible, comme le soleil environne et pénètre le cristal de ses rayons impalpables. Malheur donc à nous, si nous allions, dans notre pensée, le reléguer en quelque sorte dans le ciel, comme dans un palais lointain, où nous aurions à faire arriver la voix de nos prières ! Nous tomberions dans une erreur capitale, et, en isolant ainsi Dieu de cette triste terre, nous rendrions notre malheureuse situation d'enfants d'Adam pire qu'elle ne l'est en réalité.

Non certes, Dieu n'est pas loin de nous : il est en nous, nous sommes en lui. Point d'effort nécessaire pour faire monter vers lui les vœux et les soupirs de notre exil : celui dont nous réclamons la pitié nous est plus présent que nous ne le sommes à nous-mêmes. Puissions-nous ne l'oublier jamais !...

Pourquoi donc, encore une fois, pourquoi ces paroles : Du haut du ciel?... Ah ! c'est que dans le ciel Dieu a préparé à ses élus un séjour délicieux, une patrie permanente, un royaume éternel où, sans être plus présent qu'ailleurs, il manifeste sa présence adorable aux Anges et aux Saints. Là il se fait voir à eux, car il est écrit : …
______________________________________________

1. Ps. CXXXVIII, 8, 9, 12. — 1. Act., XVII, 28.

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Message  Louis Sam 10 Déc 2016, 7:36 am

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PATER DE COELIS,  DEUS, MISERERE NOBIS.

(suite)

Là il se fait voir à eux, car il est écrit : « Nous le verrons tel qu'il est 2, » c'est-à-dire dans sa beauté, dans sa vérité, dans sa sainteté, dans sa bonté, dans sa puissance, dans son amour,  dans toutes ses perfections. Ici-bas rien ne saurait contenter nos désirs : quelque fortunée, selon le monde, que puisse être notre vie ; quelque multipliées, quelque variées que puissent être nos jouissances, toujours l'exil se fait sentir par quelque endroit. D'ailleurs, pour la plupart des hommes, presque toute la vie n'est-elle pas un tissu de fatigues, d'ennuis, de dégoûts, de chagrins, de souffrances de toute espèce?...

Aussi, plus ou moins tous nous soupirons, plus ou moins nous mangeons tous un pain amer et même trempé de larmes. Quand donc la bonté gratuite de Dieu ne nous offrirait qu'un bonheur naturel après cette vie, ah ! nous devrions l'en bénir à jamais, nous devrions rechercher ce bonheur avec le plus vif empressement. Être éternellement exempt de tous les maux de ce monde, être éternellement à l'abri de l'indigence, de la maladie, de la douleur, de tout deuil, de toute peine, de toute tristesse, ne serait-ce pas déjà trop, beaucoup trop pour de misérables créatures coupables?...

Mais, ô prodige de bonté! Dieu est généreux envers nous jusqu'à nous appeler à une félicité surnaturelle, à une félicité avec laquelle notre nature n'a aucune proportion, qui est à une hauteur incompréhensible au-dessus de tous les élans de notre cœur, de tous les rêves de notre imagination, à une félicité qui n'est rien moins « qu'une participation à la « nature divine 1.» Comment ne pas estimer, comment ne pas désirer ardemment, sans mesure, un tel bonheur ? Comment l'estimer et le désirer sans être dans la plus vive appréhension de ne pas remplir assez fidèlement les conditions qui nous sont imposées pour l'obtenir? Comment donc ne pas crier à Dieu, de toutes tes forces de notre âme :

Du haut du ciel ayez pitié de nous, « ô Père qui nous  avez prédestinés à l'adoption des enfants par Jésus-Christ 1, et qui nous avez aimés jusqu'à faire de nous vos héritiers et ses cohéritiers1. Daignez éclairer les yeux de notre cœur pour que nous sachions quelle est l'espérance à laquelle vous nous avez appelés, quelles sont les richesses et quelle est la gloire de  l'héritage des Saints 3. »

Que la vue de cet héritage où « vous les enivrez d'un torrent de délices divines 4 , » nous inspire l'ardeur, le courage, la force nécessaires pour « courir dans la lice, de telle sorte que nous remportions le prix 5 et la couronne de vie promise à ceux qui vous aiment 6 ! Et vous, ô Marie! montrez-nous, par les effets de votre protection, de qui vous êtes la fille bien-aimée 7. »

Nous nous plaisons à vous offrir cet hommage des pieux fidèles : Salut, fille de Dieu le Père! Vous l'êtes à un titre infiniment plus précieux que les autres filles d'Ève, ô vous ! mère du « Verbe fait chair 8 ; » et tandis que vous étiez encore sur la terre, vous pouviez lui dire avec mille fois plus de confiance que nous tous ses enfants adoptifs : Notre Père qui êtes aux cieux.

Agréez donc, ô Marie, que, par votre heureuse entremise, nous lui adressions cette humble prière : Père, qui êtes Dieu, du haut du ciel, « trône de votre gloire 9 , » ayez pitié de nous.



Ayez pitié de nous ! —  Pater de cœlis, Deus, miserere nobis.

___________________________________________________________

2. I Jean, III, 11. — 1. II Pier., I, 4. —1. Ephés.,I, 5. —2. Rom., VIII, 17. — 3. Ephés., I, 18.— 4. Ps. xxxv, 9. — 5. I Cor., IX, 24. — 6. Jac, I, 12. — 7. Gen., XXIV, 23. — 8. Jean, I, 14. — 9. Is., LXVI, 4.

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Message  Louis Dim 11 Déc 2016, 6:22 am

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Litanies de Notre-Dame de Lorette. Image_16
Légende de la gravure.

Litanies de Notre-Dame de Lorette. Lygend15

FILI REDEMPTOR MUNDI  DEUS, MISERERE NOBIS.

Cette invocation du Fils de Dieu, « consubstantiel au Père, vrai Dieu de vrai Dieu 1, » rappelle à l'âme chrétienne le grand mystère, le mystère ineffable de la rédemption du monde: mystère ineffable en lui-même, ineffable dans ses effets merveilleux.
Il est donc vrai, depuis la rédemption opérée sur le Calvaire, le salut de l'homme se trouve payé par la mort d'un Dieu. Celui qui n'a pas craint de se trop rabaisser « en se faisant chair 2» n'a pas cru faire un trop grand sacrifice en souffrant et en mourant pour nous de la mort la plus ignominieuse et la plus cruelle. Oh! que « nous avons donc été rachetés  à haut prix 3 ! » mais aussi que nous devons avoir une grande estime pour notre âme ! Que nous devons attacher d'importance à tout ce qui peut accroître sa dignité devant Dieu, et contribuer à embellir « sa couronne immortelle 4 ! » Et avec quelle ardeur et quelle vigilance nous devons éviter tout ce qui peut nuire, même indirectement, à son salut!

Nous étions perdus, perdus pour jamais : par suite de la chute criminelle du premier homme, nous étions tous frappés d'un anathème éternel. Il fallait une expiation, et une expiation d'un prix infini, pour satisfaire aux droits d'une majesté infinie blessée par le péché. Mais qui en était capable ? Étaient-ce les hommes? Non, certes. Étaient-ce les Anges? Ils sont purs, élevés, sublimes ; toutefois, d'eux à l'infini il n'y a rien moins que l'infini. Notre malheur était donc sans remède, sans espérance....

Oui, si le Fils éternel de Dieu ne fût devenu « notre victime de propitiation 1. » Il s'est revêtu de notre nature, et, « entrant dans le monde, il a dit au Très-Haut : Me voici prêt au sacrifice 2  ; » il a pris « sur lui toutes nos iniquités 3; » il s'est dévoué « à être meurtri, à être brisé pour nos crimes 4, afin que la justice et la miséricorde se donnassent le baiser de paix en sa personne 5. » Il a même poussé l'héroïsme jusqu'à désirer, avec une ardeur sans égale, de souffrir et de mourir pour nous 6 ; et ce désir brûlant il l'a comblé par sa passion. Oh ! oui, comblé : qu'est-ce que la passion du Sauveur, sinon une suite continue de souffrances de l'esprit et du corps, une suite de douleurs et de sacrifices inouïs pour des indignes, pour des ingrats?...

En présence d'un dévouement si capable d'émouvoir…
___________________________________________________________

1. Symbole de Nicée. — 2. Jean, I, 14.—3. I Cor., VI, 20.—4. I Pier., I, 4. — 1. Jean, II, 2. — 2. Hébr., x, 7. — 3.  Is., LIII, 6. —4. Is., LIII, 5. — 5. Ps. LXXXIV, 11. — 6. Luc, XII, 50.

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Message  Louis Lun 12 Déc 2016, 6:02 am

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FILI REDEMPTOR MUNDI  DEUS,  MISERERE NOBIS.

(suite)

 En présence d'un dévouement si capable d'émouvoir toute notre sensibilité, de faire battre nos cœurs de la gratitude la plus vive et du plus tendre amour, taisons-nous d'abord; adorons dans le silence de l'admiration ce mystère qui ravit les Anges. Contemplons ensuite « ce grand œuvre 1 ; » étudions, pénétrons, autant qu'il est possible à notre faible intelligence, les secrets abîmes de la miséricorde et de l'amour de notre Dieu. Perdons-nous dans cet océan sans fond et sans rivages, et livrons nos cœurs à tous les pieux transports dont il plaira au Seigneur de les animer... Et puis nous admirerons « les richesses surabondantes de la grâce 2, » dont la rédemption est la source.

La grâce sanctifiante, don sublime et surnaturel ! Elle unit merveilleusement notre âme à Dieu, elle lui communique une vie divine, une vie qui est le commencement de la vie du ciel; car saint Paul a dit que « la grâce c'est la vie éternelle 3. » Et cette vie divine de notre âme, que les sacrements sont destinés à donner, à entretenir, à augmenter, à rendre quand nous avons eu le malheur de la perdre, communique elle-même à tous nos actes une puissance admirable, celle de mériter une céleste récompense, et d'accroître incessamment notre gloire et notre bonheur éternels. Oui, par la grâce sanctifiante, nous pouvons faire, de nos moindres actions, des chefs-d'œuvre d'une si grande valeur, que chacune soit préférable à tous les trésors de la terre ; nous pouvons, en un instant, faire plus, par un seul acte secret de la volonté qui aime Dieu, que tous les hommes ensemble ne sauraient faire, en des milliers de siècles, par toutes leurs forces naturelles.

Merveille ! merveille ! c'est tout ce que l'on peut dire, ô Fils adorable du Père éternel, quand on considère l'œuvre ineffable de notre rédemption par votre sang, et les fruits si précieux que nous en recueillons tous les jours. Oh ! que l'apôtre saint Paul a bien raison de nous dire que « vous nous avez « aimés à l'excès 1  !... » Et que nous avons bien sujet de nous écrier : « Les pensées de votre amour sont trop profondes 2  pour que notre intelligence les comprenne; vous êtes trop digne de louanges 3 pour que notre langue puisse les chanter; vous êtes plus grand que notre cœur 4 : » il ne saurait suffire à payer, même par tout son amour, un tel amour. « Vous vivez, divin Rédempteur, nous le savons, et c'est là le fondement de notre espérance 5 ; vous vivez toujours pour intervenir en notre faveur  6 . »  

Ne permettez pas que votre sang dont les mérites coulent sans cesse sur la terre, nous devienne inutile par notre faute. La voix de ce sang précieux dit à votre Père : « Sauvez mon peuple 7 , ce peuple que j'ai conquis 8 ; » et Marie lui dit avec vous : « Ce peuple  pour lequel j'intercède 9 . » Ah ! ne souffrez pas que, par l'abus des grâces, nous paralysions l'efficacité de votre médiation et l'intercession de celle que nous saluons avec bonheur : Mère du Fils de Dieu!...


O Fils, rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous !  

Fili redemplor mundi Deus, miserere nobis !

___________________________________________________________________

1. Timoth., III, 16. — 2. Ephés., II, 7. — 3. Rom., VI, 23. — 1. Ephés., II, 4. — 2. Ps. XCI, 6. —3. Ps. CXLIV, 13 . — 4. I Jean, III, 20.—5. Job., XIX, 25, 27. — 6. Hébr.,VII ,25. — 7. Esth., VII, 3. — 8. I Pier., II, 9. — 9. Esth., VII, 3.

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Message  Louis Mar 13 Déc 2016, 6:28 am

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Légende de la gravure.
Litanies de Notre-Dame de Lorette. Lyygen11
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SPIRITUS SANCTE, DEUS, MISERERE NOBIS.

« Dieu est amour, a dit saint Jean 1. » Le Père est donc amour, le Fils est amour, le Saint-Esprit est amour. Toutefois les œuvres de l'amour divin, par conséquent les opérations de la grâce, soit sur notre intelligence, soit sur notre cœur, sont attribuées au Saint-Esprit, quoiqu'elles appartiennent également aux trois personnes. Le motif en est que le Saint-Esprit procède du Père et du Fils par voie d'amour, et qu'il est l'amour substantiel et réciproque de l'un et de l'autre.

Aussi Jésus disait-il à ses disciples que « nul ne  pourrait entrer dans le royaume de Dieu sans renaître de l'eau et du Saint-Esprit 2 ; que les grâces de cet Esprit divin ressembleraient à des fleuves d'eau vive coulant du cœur du fidèle 3. » Et le grand Apôtre nous enseigne que « c'est par le Saint-Esprit, que  l'amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs 4 : qu'il est l'Esprit de sagesse et de lumière 1 ; que c'est lui qui nous renouvelle 2, qui nous aide dans notre faiblesse, qui nous fait prier avec des soupirs ineffables 3. »

Ignorants et impuissants que nous sommes, avec quelle ardeur devons-nous donc demander au Saint-Esprit cette lumière « qui éclaire et qui échauffe 4, » qui dissipe les nuages de l'intelligence et qui anime et enflamme le cœur ! Avec quelle ardeur nous devons le supplier de nous faire juger de tout, « non d'après la sagesse de la chair 5, » mais d'après la sagesse de l'Évangile; de diriger et de soutenir en tout notre volonté; de rendre toute notre conduite surnaturelle. Car c'est là le caractère distinctif du véritable enfant de Dieu, du véritable chrétien; et c'est ce qui met la différence du ciel à la terre entre ses pensées, ses affections, ses vues, ses désirs, ses actions, et les pensées, les affections, les vues, les désirs, les actions de l'esclave du monde.

Le vrai chrétien, en effet, pense à Dieu comme à son centre; au ciel, comme à sa patrie; au salut, comme à « l'unique nécessaire 6. » S'il affectionne les créatures, c'est en Dieu et pour Dieu : à lui seul il s'attache comme à son souverain bien, comme au rocher qui seul demeure immobile au milieu des flots précipités du temps. Le mondain, au contraire, pense aux créatures, oublie le ciel et le salut; il cherche son intérêt ou son plaisir dans tous les attachements qui partagent son cœur. Il désire, il ambitionne tout ce qui passe et qui périt en un clin d'œil; il se passionne follement pour des biens fragiles, « qu'il croit tenir et qui lui échappent, semblables à de l'eau gelée dont le vil cristal se fond entre les mains qui le « serrent et ne fait que les salir 1. »

Le vrai chrétien et l'esclave du monde font souvent les mêmes…
________________________________________________________________

1. Jean, IV, 16. — 2.Jean, III, 5. — 3. Jean, VII, 38, 39. — 4. Rom., V,  5. — 1. Ephés., I, 17. — 2. Tit., III, 5. — 3. Rom., VIII, 26. — 4. Jean, V, 35. — 5. II Cor., I, 12. — 6. Luc, x, 42. — 1. Orais. funèbr. d'Anne de Gonzague, par Bossuet.

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Message  Louis Mer 14 Déc 2016, 6:45 am

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SPIRITUS SANCTE , DEUS, MISERERE NOBIS.

(suite)

Le vrai chrétien et l'esclave du monde font souvent les mêmes Le vrai chrétien et l'esclave du monde font souvent les mêmes œuvres, traitent les mêmes affaires, subissent les mêmes accidents, mais avec des intentions, des dispositions si dissemblables, mais d'une manière si disparate, si contraire même, que dans la main de l'un, c'est de l'or pour l'éternité; dans celle de l'autre, un plomb maudit qui, loin de pouvoir lui « former un trésor dans le ciel 2 » ne peut que « le précipiter dans la damnation 3. »

L'un « animé de l'Esprit saint, se conduit par l'Esprit saint 4 ; » toute sa vie a quelque chose de noble, d'élevé, de grand, en rapport avec le ciel, avec Dieu. L'autre ne vit que de la nature basse et corrompue, en rapport avec l'Ange du mal et son affreuse destinée.

Ah ! supplions donc, encore une fois, le Saint-Esprit de nous faire agir en tout d'une manière surnaturelle, et de ne permettre jamais que nous ayons le malheur « d'éteindre en nous sa divine influence 5, » ou même « de le contrister 6. » Disons-lui, avec la résolution sincère de correspondre fidèlement à toutes ses grâces :

O Esprit saint, « source de vie, flamme de charité, onction divine 7, conduisez-nous dans la voie droite, faites-nous vivre selon la justice 8 ; entretenez sans cesse en nous cette charité qui procède d'un cœur pur, d'une bonne conscience et d'une foi sincère 1 . Nous osons même vous demander humblement que notre charité croisse de plus en plus en lumière et en prudence, afin que nous soyons remplis de fruits de justice 2, nous avançant de vertu en vertu, jusqu'à ce que Dieu se fasse  voir à nous dans la Sion céleste 3 ; » Daignez, daignez nous accorder cette grâce par Marie, à qui nous rendons honneur et respect comme à votre divine épouse.

Elle a pu vous dire, lors de l'accomplissement du mystère auguste de l'incarnation : « Le Seigneur « m'a fait un don magnifique 4 . » Vous avez pu dire d'elle « comblée de grâce 5 : Ma colombe est unique, elle est parfaite 6; que sa beauté est ravissante 7, et qu'à bon droit sa mère peut l'appeler bénie du Seigneur 8 ! »

Au nom de cette Vierge, objet de votre prédilection,



Esprit saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous!
Spiritus sancte, Deus, miserere nobis !

____________________________________________________________

1. Orais. funèbr. d'Anne de Gonzague, par Bossuet. — 2. Matth., VI, 20. — 3. I Timoth., VI, 9. — 4. Galat., v, 25. —5. I Thessal., v. 19. — 6. Ephés., IV, 30. — 7. Hymne Veni Creator. — 8. Ps. CXLII, 10, 11. — 1. I Timoth., I, 5. — 2. Philip., I, 9, 10. — 3. Ps. LXXXIII, 8. —  4. Gen., xxx, 20. — 5. Luc, I, 28. — 6. Cant. VI, 8. —7 7. Cant. IV, 1. — 8. Ruth, III, 10.

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Message  Louis Jeu 15 Déc 2016, 6:52 am

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Litanies de Notre-Dame de Lorette. Image_19
Légende de la gravure.
]Litanies de Notre-Dame de Lorette. Lyygen12

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SANCTA TRINITAS, UNUS  DEUS, MISERERE NOBIS.

 Le mystère adorable de La sainte Trinité, « une et indivisible 1, » est le fondement de notre religion, la source de tous les autres mystères et de toutes les miséricordes divines. C'est pourquoi l'Église, après nous avoir fait invoquer successivement le Père, le Fils et le Saint-Esprit, nous fait dire,: Sainte Trinité, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.

Un jour viendra, si nous sommes fidèles, que nous verrons sans obscurité ce que maintenant nous croyons, et que l'adorable Trinité nous découvrira ses secrets ineffables. Nous comprendrons alors comment le Père, en se connaissant lui-même de toute éternité, engendre nécessairement « son image 2, » qui est le Fils; comment, cette connaissance étant absolue et indivisible aussi bien que sa substance, il communique celle-ci au Fils sans partage et sans réserve. Nous comprendrons comment de l'union éternelle du Père et du Fils procède nécessairement leur amour mutuel qui est le Saint-Esprit; comment, cette union étant également absolue et indivisible, « le Saint-Esprit en procède avec la même perfection que le Fils reçoit de son Père 1. »

Mais les clartés du ciel ne sont pas faites pour la terre : la patrie ne peut se trouver dans l'exil. « En attendant que les ombres déclinent et que le jour de la bienheureuse éternité se lève 2, » en attendant qu'une sainte mort vienne déchirer le voile de la foi, et « que nous connaissions Dieu comme il nous connaît 3, » adorons humblement, de tout notre esprit, le mystère qu'il lui a plu de nous révéler; louons-le, bénissons-le de tout notre cœur, de ce qu'il a ainsi daigné nous faire participer à la science divine, et admettre notre pauvre intelligence jusque dans le sanctuaire éternel de « sa lumière  inaccessible 4. »

Quel honneur infini ne nous a-t-il pas fait en nous communiquant, dans le séjour de l'épreuve, dans les ténèbres de l'exil, une vérité qui éblouit les Anges, et qui nous donne lieu de « soupirer après la maison du Seigneur 5, » où nous jouirons « d'un si beau spectacle! 6 » L'unité dans la Trinité, la Trinité dans l'unité, quelle merveille! L'unité de nature dans la Trinité de personnes, la Trinité de personnes dans l'unité de nature, quel accord admirable, quelle harmonie ravissante !

« Oui, dit saint Augustin, en Dieu il y a nombre, en Dieu il n'y a point de nombre : quand vous comptez les trois Personnes, vous voyez un nombre ; quand  vous demandez ce que c'est, il n'y a plus de nombre: on répond que c'est un seul Dieu. Parce qu'elles sont trois, il y a nombre ; quand vous recherchez quelle est leur nature, le nombre s'échappe ; vous ne trouvez plus que l'unité simple 1. »

O  unité si inviolable…
___________________________________________________________________

1. Brév. rom. — 2. II Cor., IV, 4.   —  1. Serm. sur la sainte Trinité, par Bossuet. — 2. Cant. IV, 6. — 3. I Cor., XIII, 12. — 4. I Timoth., VI, 16. — 5. Ps. LXXXIII, 3. — 6. Serm. sur la sainte Trinité. — 1. In Joan. Tract., XXXIX, n° 4.

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Message  Louis Ven 16 Déc 2016, 6:58 am

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SANCTA TRINITAS, UNUS  DEUS, MISERERE NOBIS.

(suite)

 O  unité si inviolable, que le nombre ne peut la diviser ! ô nombre si bien ordonné, que l'unité n'y met pas de confusion ! Qu'elle est magnifique l'espérance de vous voir un jour « face à face! 2 » Et qu'en attendant, il est doux de pouvoir vous adorer avec la certitude divine de la foi, et de vous bénir des rapports surnaturels que vous nous donnez avec vous dans le Christianisme !

Le Père, par son adoption, nous élève à la qualité sublime d'enfants de Dieu; le Fils, par l'Incarnation et la Rédemption, « nous associe 3 » merveilleusement à la nature divine; le Saint-Esprit, par « l’effusion de la charité dans nos âmes 4 » établit entre Dieu et nous « une communication 5 » admirable. Ah! puissions-nous estimer, à leur juste valeur, ces relations divines, et nous estimer nous-mêmes selon la noblesse et la grandeur de notre dignité ! Puissions-nous bien comprendre que, Dieu nous ayant fait monter si haut, tout ce qui n'est pas Dieu est au-dessous de nous, qu'ayant l'honneur inexprimable d'être « les enfants du Père 6, les frères du Fils 7, « les temples du Saint-Esprit 8, » nous devons en tout nous respecter nous-mêmes comme appartenant « à une race d'élite, à un ordre royal et sacré, afin « de publier les perfections de celui qui nous a appelés des ténèbres à son admirable lumière 1 ! »

« Père, Fils et Saint-Esprit, qui êtes une même substance 2 , à vous, Dieu unique, gloire et magnificence aux siècles des siècles 3 ;  à vous qui nous avez honorés de la révélation de votre essence éternelle; à vous qui nous avez élevés à une dignité surhumaine, dont le complément sera, dans le ciel, « une transformation en votre divine ressemblance 4. »

Ah ! devant « la largeur, la longueur, la hauteur et la profondeur 5 » de votre amour pour nous, que pouvons-nous, hélas ! sinon bégayer, avec le prophète, les accents de l'admiration et de la louange 6, et nous unir à Marie, qui, ravie elle-même « des grandes choses que vous avez faites en elle 7, » vous contemple dans l'extase de la reconnaissance et de l'amour?

Nous vous adorons comme « l'alpha 8, » le principe éternel de tout; nous la révérons comme la première de vos créatures et la plus rapprochée de vous par les perfections que vous lui avez données, et par les rapports sublimes de fille, de mère et d'épouse dont vous l'avez honorée. Souffrez que, vous conjurant, par sa bouche si pure, de nous conserver toujours fidèles, toujours dignes de vous et de notre titre magnifique de chrétiens, nous vous disions :


Sainte Trinité, un seul Dieu, ayez pitié de nous !
Sancta Trinitas unus Deus, miserere nobis !


_________________________________________________________________________

2. I Cor., XIII, 42. — 3. I Jean, I, 3. — 4. Rom., V, 5. — 5. II Cor., XIII, 43. — 6.  I Jean, III, 1. — 7. Jean, xx, 17. — 8. 1 Cor., VI, 19. — 1. I Pier., II, 9. — 2. I Jean, v, 7.— 3. Jud., 25. — 4.  II Cor.,III, 18. — 5. Ephés., III, 18. — 6. Jérém., I, 6. — 7. Luc, I, 49. — 8. Apoc, I, 8.


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Message  Louis Sam 17 Déc 2016, 6:27 am

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Litanies de Notre-Dame de Lorette. Image_20
Légende de la gravure.
Litanies de Notre-Dame de Lorette. Lygend16
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SANCTA MARIA , ORA PRO NOBIS.

Le premier titre d'honneur que nous donnons à la très-sainte Vierge, en l'invoquant, c'est son nom même de Marie, nom qui, après celui de Jésus, fait les délices des âmes pieuses.

Quoi de plus doux que le nom d'une mère, et d'une mère aussi tendre qu'auguste ! Une mère! Y a-t-il rien de si précieux dans la nature, rien qui dilate le cœur comme sa présence, rien qui l'émeuve comme son souvenir? Une mère! Ah! dans ce monde Dieu n'a rien créé de semblable en bonté, en affection pure et douce, en dévouement, en héroïsme sublime du cœur. Quand donc on a le bonheur d'être animé d'une foi vive; quand on croit fermement que Jésus est notre divin frère; que Marie, sa divine Mère, est aussi la nôtre; qu'elle étend nécessairement à nous cette tendresse inexprimable dont elle est remplie pour le « fruit béni de ses entrailles 1, » pour ce Jésus qui nous a tant aimés, quelles pieuses émotions, quels sentiments suaves le nom d'une telle Mère ne doit-il pas faire éprouver !

Mais quelle admiration, quelle joie doivent aussi nous inspirer les sens mystérieux de ce nom mille fois béni! Il signifie à la fois Souveraine, Astre radieux, Reine de la mer 1 ;... et à quelle autre qu'à Marie peuvent s'appliquer ces touchantes qualifications ? Souveraine :

n'est-ce pas elle qui a eu l'honneur d'enfanter « le Roi des rois et le Dominateur des dominateurs 2 ; celui à qui appartient la majesté, la force, l'honneur et la victoire; celui « de qui émane toute grandeur et toute puissance 3 , » et qui, en la glorifiant dans le ciel, lui a donné auprès de lui un pouvoir d'intercession à nul autre pareil ? Astre radieux :

n'est-ce pas elle qui a donné au monde « celui qui est la vraie lumière des hommes 4 , le soleil de justice 5 , » dont le foyer divin, sans aurore et sans crépuscule, sans orient et sans couchant, déploie sans cesse la plénitude de ses rayons inépuisables?

N'est-ce pas elle qui brille de l'éclat des vertus les plus pures, les plus parfaites; de l'éclat d'une virginité miraculeuse, et d'une gloire devant laquelle s'éclipse celle des Anges et des Saints ? Reine de la mer :

n'est-ce pas elle dont les admirables exemples, comme un phare céleste, dominent les flots troublés de cette vie, et guident vers le port de la bienheureuse éternité ceux qui ne perdent pas de vue sa bienfaisante lumière?

N'est-ce pas elle qui a reçu de Dieu, pour ainsi dire, le pouvoir de dissiper à son gré les orages et les tempêtes, dont l'effort vient battre si souvent notre fragile nacelle, et que l'invocation pieuse de son nom sacré apaise et réduit au silence ?

Sans doute le nom de Marie n'est…
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1. Luc, I, 42. — 1. Lexic. bibl., Weitenauer. — 2.  I Timoth., VI, 15 — 3.  I Paralip., XXIX, 11, 12. — 4. Jean, 1, 9. — 5. Malach , IV, 2.


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Litanies de Notre-Dame de Lorette. Empty Re: Litanies de Notre-Dame de Lorette.

Message  Louis Dim 18 Déc 2016, 6:03 am

SANCTA MARIA , ORA PRO NOBIS.

(suite)
.
Sans doute le nom de Marie n'est « fort et puissant 1, » en comparaison de celui de Jésus, qu'à ce degré inférieur qui distingue nécessairement la créature , même la plus parfaite, de son Créateur et de son Dieu : il n'a de vertu, d'ailleurs, que par Jésus lui-même. Mais il a plu à ce divin Fils de faire éclater sa gloire par son auguste Mère, et de communiquer l'efficacité merveilleuse de son nom adorable à celui de Marie. Comme celui de Jésus, le nom de cette divine Vierge fortifie et console. « Invoquez-le, dit saint Bernard, dans vos dangers, dans vos doutes, dans vos angoisses ; qu'il soit sans cesse et sur vos lèvres et dans votre cœur. Dès lors plus d'égarement, plus de désespoir, plus d'erreur, plus de chute, plus de crainte, plus de fatigue, mais une douce expérience du sens profond de ces paroles de l'Évangile : Le nom de la Vierge était Marie 2  . »

Comme celui de Jésus, ce nom, doux à nos cœurs, met en fuite l'Esprit de ténèbres. « Si le vent de la tentation vous agite, dit le même saint docteur, appelez Marie à votre aide 3 . » C'est d'elle que, dès le commencement, Dieu dit à l'instigateur de la révolte d'Adam et d'Ève ces paroles si énergiques : « Elle t'écrasera la tête 4 ; » et cet oracle retentit de nouveau, comme un coup de foudre pour Satan, toutes les fois que l'âme chrétienne invoque le nom de la très-sainte Vierge.

O Marie ! « béni soit le Seigneur qui a tellement « glorifié votre nom, que votre louange ne cessera  jamais de sortir de la bouche des hommes 1 ! Ah ! dites bien à notre esprit  et à notre cœur quel est ce nom que vous portez 2  ; » faites-nous-en comprendre et sentir la dignité, la douceur et la force; pénétrez-nous intimement du respect, de la confiance et de l'amour qu'il mérite. Il est beau pour la piété comme « un olivier verdoyant et chargé de fruits 3 ; » il lui est précieux, comme un vase « d'où s'exhale un parfum suave 4. » Elle l'estime si puissant que, lorsqu’elle l'invoque, elle croit voir l'Ange déchu prendre la fuite en laissant échapper forcément cet hommage : « Terrible est le nom de la Vierge 5 ! »

O Marie ! qu'en notre faveur ce nom sacré soit toujours terrible à l'enfer; qu'il soit, à tous les ennemis de notre salut, « redoutable comme une armée rangée en bataille 6 ! » Que jamais nous ne le séparions, dans notre cœur, du nom adorable de votre divin Fils, et qu'après celui de Jésus il soit notre refuge et notre bouclier, notre force et notre consolation ! C'est dans la confiance d'obtenir cette grâce que nous vous disons avec l'Église :



Sainte Marie, priez pour nous ! — Sancta Maria , ora pro nobis !

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1. Ps. XXIII, 8. — 2. Homél., 2, super Missus est. —3. Ibid. — 4. Gen., III, 15. — 1. Judith, XIII, 25. — 2. Gen., XXXII, 29. — 3. Jérém,, XI, 16.—  4. Cant., I, 3. — 5. Ps. CX, 9. — 6. Cant., VI, 3.

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