Aux Glaces Polaires — Indiens et Esquimaux.
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Re: Aux Glaces Polaires — Indiens et Esquimaux.
Aux Glaces PolairesCHAPITRE XVIII: Les Esquimaux.L’Apostolat des Pères Rouvière et Le Roux.SUITE
Mais ils ne tardèrent pas à comprendre qu’à moins d’établir leur résidence sur l’océan Glacial même, ils ne pourraient songer à les convertir. Au Grand Lac de l’Ours et au lac Imerenick, il ne viendrait jamais qu’un petit nombre d’indigènes, et encore trop affairés et pour trop peu de temps. Ils résolurent donc d’aller, l’automne suivant, au golfe du Couronnement.
Cependant, ils auraient bien voulu avoir l’avis de leur évêque et son assentiment formel à une si redoutable entreprise.
Sans doute, Mgr Breynat leur avait donné l’autorisation d’agir selon leur jugement; mais, espérant toujours pouvoir communiquer avec lui au cours des mois suivants, ils ajournèrent l’exécution de leur projet.
Le printemps et l’été se passèrent sans qu’ils pussent trouver le moyen de lui faire part de leur plan d’apostolat.
Le 30 août 1913, ils reçurent une lettre du capitaine de goélette Joe Bernard, qui leur disait qu’après avoir séjourné lui-même deux ans parmi les Esquimaux du golfe du Couronnement, il jugeait le moment favorable pour y établir une mission. Il les suppliait de se presser et leur promettait son appui.
Comme l’Indien qui avait apporté la lettre du capitaine retournait aussitôt au fleuve Mackenzie, le Père Rouvière lui remit, pour Mgr Breynat, les lignes suivantes:
Je vous envoie ce mot de Joe Bernard. Il nous décide tout à fait. Nous allons partir. Bénissez-nous, Monseigneur. Et que Marie nous garde et nous dirige !
Puis, un long et angoissant silence se fit. Trois années devaient s’écouler avant qu’on sût ce qui s’était passé.
En 1914, un explorateur, M. d’Arcy Arden, qui s’était aventuré dans le Barren Land…
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Bienheureux l'homme qui souffre patiemment la tentation, parce qu'après avoir été éprouvé, il recevra la couronne de vie, que Dieu a promise à ceux qui l'aiment. S. Jacques I : 12.
Louis- Admin
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Re: Aux Glaces Polaires — Indiens et Esquimaux.
Aux Glaces PolairesCHAPITRE XVIII: Les Esquimaux.Le meurtre.
En 1914, un explorateur, M. d’Arcy Arden, qui s’était aventuré dans le Barren Land, y rencontra des Esquimaux, affublés de soutanes et d’ornements sacerdotaux. Les ayant interrogés sur les « hommes blancs » venus en leurs parages l’année précédente, il n’obtint d’eux que des réponses évasives et contradictoires.
Cette découverte était de mauvais augure... Mais ces gens pouvaient avoir dévalisé la cabane du lac Imerenick, en l’absence des missionnaires... En somme, il n’y avait pas d’indication positive du malheur irréparable que l’on redoutait.
Une dernière espérance s’attachait à une parole rapportée par un Peau-de-Lièvre, venu du Lac de l’Ours:
« — Lorsque les pères sont partis, assurait-il, ils nous ont déclaré: « Nous allons suivre les Esquimaux aussi loin qu’ils iront... Peut-être ne reviendrons-nous pas avant deux ans. »
On conservait donc une lueur d’espérance: « Ils seront allés, se disait-on, jusqu’à l’île Victoria; et surpris par un précoce dégel de la mer, n’osant, d’autre part, se confier aux frêles kayaks (embarcations esquimaudes), ils attendent, pour revenir, les glaces d’un autre hiver... »
Lorsqu’au printemps de 1915, il ne fut plus possible de mettre en doute une issue fatale, Mgr Breynat fit appel au gouvernement canadien et demanda qu’un détachement de gendarmes fût envoyé dans la région où ses missionnaires avaient dû vraisemblablement trouver la mort. Le gouvernement accéda très libéralement à cette requête.
L’inspecteur La Nauze et les gendarmes Wight et Withers partirent, avec des vivres et des munitions pour deux années. Mais lorsqu’ils arrivèrent dans le Barren Land, le plus imprévu des contretemps les y attendait: comme s’ils eussent soupçonné les investigations dont ils allaient être l’objet, les Esquimaux n’avaient point paru cet été. La cabane des missionnaires, au lac Imerenick, était tout en ruines. Le Père Frapsauce, qui avait accompagné jusque-là les gendarmes, dut retourner au fort Norman, navré de n’avoir rien à apprendre à ses supérieurs.
Quant aux gendarmes, ils attendirent, logés dans une maison que les pères s’étaient construite au printemps 1913, à la baie Dease, le retour de la saison favorable.
A la fin d’avril 1916, ils se remirent en route vers le Nord, atteignirent, au mois de mai, le premier village de l’embouchure du Coppermine, et procédèrent immédiatement à leur difficile enquête.
Ils interrogèrent adroitement les Esquimaux sur les « deux hommes blancs ». Mais tous leurs efforts pour obtenir indirectement la vérité restèrent sans résultat.
L’un des gendarmes eut enfin l’idée de dire à l’interprète:…
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Aux Glaces PolairesCHAPITRE XVIII: Les Esquimaux.Le meurtre.SUITE
L’un des gendarmes eut enfin l’idée de dire à l’interprète:
— Demande-leur carrément qui a tué les prêtres. Pose la question sans détour.
L’interrogation, ainsi formulée dans sa franche brutalité, fut aussitôt suivie de cette réponse:
— Les Blancs ont été tués par Sinnisiak et Oulouksak.
A l’instant, les langues se délièrent, et chacun raconta ce qu’il savait. Tout le monde avait été informé, dès le lendemain du crime. On se montrait en même temps fort peiné du meurtre des « bons Blancs »
Les dépositions consignées par écrit, les aveux des meurtriers, les renseignements de M. Arden, et la découverte, à l’endroit même de l’assassinat, des débris du Journal de pauvre papier rugueux, sur lequel le Père Rouvière écrivait au crayon indélébile ses notes quotidiennes, ont permis de reconstituer presque tous les actes de la sanglante tragédie.
Les missionnaires étaient partis du lac Imerenick, le mercredi 8 octobre 1913, tous deux malades, le Père Le Roux souffrant d’un rhume, et le Père Rouvière d’une blessure qu’il s’était faite en bâtissant la maison de la baie Dease. Un groupe considérable d’Esquimaux étaient venus, la veille, pour les emmener. Parmi eux se trouvaient Sinnisiak et Kormick.
Les voyageurs mirent une douzaine de jours à parcourir les 140 kilomètres qui les séparaient de la mer Glaciale. Le Journal note continuellement « des froids intenses », « des temps affreux », « des chemins difficiles », « des vents contraires », la « fatigue des chiens affamés »...
Le terme de ce voyage fut une île située dans l’estuaire du Coppermine.
Le 20 ou 22 octobre, le Père Rouvière écrivait:
« — Nous arrivons à l’embouchure de la rivière de Cuivre (Coppermine). Des familles sont déjà parties. Désenchantement de la part des Esquimaux. Nous sommes menacés de famine; aussi, nous ne savons que faire. »
C’est la dernière phrase écrite par le missionnaire.
Le mot désenchantement apparaît, non souligné, mais fortement appuyé. C’était la première fois que le Père Rouvière parlait avec quelque amertume de ses ouailles.
La famine menaçait le camp, parce que la pêche était précaire et que le renne faisait défaut. Les pères s’étaient munis de provisions; mais elles leur furent bientôt volées. Une nuit, l’Esquimau qui hébergeait nos confrères depuis près d’une semaine, se glissa au chevet du Père Le Roux, lui enleva sa carabine et la cacha.
Quel que fût le protocole indigène, qui prescrit de ne point refuser ce que l’on vous demande, les missionnaires ne pouvaient tolérer ce dernier larcin. Se risquer sans fusil dans ces pays, c’est, pour un blanc, se condamner à mourir de faim. L’arme fut donc reprise par son propriétaire. Ce que voyant, Kormick entra en colère et se rua sur le Père Le Roux pour le tuer. Mais un brave vieillard, Koha, saisissant l’agresseur à bras-le-corps, le maîtrisa.
Koha, prenant à part les missionnaires, leur représenta alors que leur vie était en danger:…
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Koha, prenant à part les missionnaires, leur représenta alors que leur vie était en danger:
« — Kormick et ses gens, leur dit-il, vous feront un mauvais parti. Vous devriez retourner tout de suite à votre cabane du lac Imerenick. Vous reviendriez l’année prochaine en meilleure compagnie. »
Il les aida à appareiller leur équipage, qui consistait en un traîneau et quatre chiens. Puis, il les accompagna durant une demi-journée, autant pour les défendre d’autres attaques possibles que pour les placer dans la bonne direction. Il s’attela même au traîneau avec les chiens. Lorsqu’ils eurent remonté le fleuve jusqu’au chemin qui s’engage dans la Barren-Land, il leur dit:
« — Il n’y a pas d’arbres ici. Continuez d’avancer aussi loin que vous le pourrez. Après cela vous n’éprouverez plus autant de difficulté. Je vous aime et je ne veux pas qu’on vous fasse de mal. »
Et, sur une cordiale poignée de main, ils se séparèrent.
Quatre nuits devaient encore rester aux missionnaires. Comment passèrent-ils les trois premières ? Nous ne l’apprendrons jamais. Ils durent souffrir beaucoup; car il faisait très froid, et ils n’avaient ni tente pour s’abriter, ni bois pour se chauffer.
C’est pendant la seconde de ces nuits que Sinnisiak et Oulouksak quittèrent à la dérobée la tribu endormie, et se mirent à suivre les traces laissées dans la neige par le traîneau. Ils rejoignirent les missionnaires vers le milieu du jour. Ceux-ci comprirent leurs desseins perfides. Ils connaissaient la mauvaise réputation de Sinnisiak et ses relations avec Kormick. Ils leur firent cependant bon accueil.
Afin d’expliquer leur présence, et surtout de se donner le temps de choisir le moment favorable, les Esquimaux dirent qu’ils allaient au devant d’un groupe de leurs parents, attardés dans leur retour du Grand Lac de l’Ours à la mer, et qu’ils avaient, à cette fin, amené deux chiens de relai.
« — Puisque nous allons dans la même direction, proposèrent-ils, nous vous aiderons à traîner votre charge, jusqu’au moment où nous rencontrerons notre monde. »
Leu Esquimaux trouvent naturel de prendre le harnais d’un traîneau et n’estiment pas qu’il y ait rien d’humiliant dans ce travail. Au cours des longs voyages, tous les membres de la famille s’y emploient; les femmes halent en tête, les chiens sont au milieu, et les hommes en queue. Et combien de fois les missionnaires du Nord n’ont-ils pas rendu ce service à leurs coursiers trop faibles !
Le soir venu, Sinnisiak et Oulouksak se retirèrent vers le fleuve, afin…
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Aux Glaces PolairesCHAPITRE XVIII: Les Esquimaux.Le meurtre.SUITE
Le soir venu, Sinnisiak et Oulouksak se retirèrent vers le fleuve, afin de camper à part.
Le matin, ils revinrent au traîneau; mais ils ne purent encore frapper, ce jour-là.
Pour la nuit suivante, ils construisirent un Iglou, et tous quatre s’y abritèrent, côte à côte. Nos pères pouvaient compter sur la loi de l’hospitalité qui rend inviolable tout étranger, tant qu’il se trouve sous la hutte de neige de l’Esquimau.
Le lendemain, la caravane se remit en marche. En avant, le Père Rouvière battait la neige de ses raquettes, pour frayer le passage. Le Père Le Roux était à la tâche, non moins pénible, de retenir, avec des cordes, l’arrière du traîneau qui, sans cela, aurait chaviré à chaque cahot.
Chemin faisant, le vent se leva et une tempête se déchaîna. La neige tourbillonnait en flocons aveuglants. La marche devenait de plus en plus pénible...
Sinnisiak jugea le moment propice. Il murmura quelques mots d’ordre à l’oreille d’Oulouksak; et tous deux se débarrassèrent du harnais.
Sinnisiak s’en alla derrière le traîneau; mais le Père Le Roux, mis en défiance, le suivit du regard... Le misérable eut alors recours à un stratagème: il fit mine de détacher sa ceinture en disant qu’il avait à satisfaire un besoin naturel. Le prêtre détourna les yeux; et le scélérat, se rapprochant de lui vivement, le frappa, de son grand coutelas, dans le dos.
Le blessé se précipita en avant, en poussant un cri; mais à peine avait-il dépassé le traîneau qu’Oulouksak, à son tour, se jetait sur lui, pendant que Sinnisiak disait:
— Achève-le. Moi, je vais m’occuper de l’autre !
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Aux Glaces PolairesCHAPITRE XVIII: Les Esquimaux.Le meurtre.SUITE
— Achève-le. Moi, je vais m’occuper de l’autre !
Le Père Le Roux saisit les épaules du sauvage en faisant appel à sa pitié. Mais, sourd à ses supplications, Oulouksak lui porta deux coups de couteau: le premier dans les entrailles, le deuxième dans le cœur.
Cependant, averti par le cri de détresse de son confrère, le Père Rouvière accourait. En le voyant s’affaisser sur le sol, et Sinnisiak armer la carabine qu’il avait prise dans le traîneau, le missionnaire s’enfuit vers le fleuve. La première balle que lui envoya l’assassin le manqua; mais la seconde l’atteignit dans les reins, et le fit tomber assis sur la neige.
Les deux Esquimaux accoururent.
— Achève-le ! commanda de nouveau Sinnisiak.
Oulouksak lui plongea dans le flanc sa lame encore fumante.
Le pauvre père, alors, s’étendit tout de son long dans la neige rougie... Comme il respirait et que ses lèvres remuaient encore, Sinnisiak alla chercher, au traîneau, la hache de travail des missionnaires; et, revenant au moribond, il lui coupa les jambes, les mains et la tête.
Puis, déchirant les entrailles, Oulouksak arracha une portion du foie; et les deux monstres en mangèrent.
Ayant jeté le corps dans un ravin, ils retournèrent au Père Le Roux, l’ouvrirent et lui dévorèrent pareillement le foie.
L’horrible festin fini, ils s’emparèrent des carabines et munitions et revinrent au camp où ils racontèrent ce qu’ils avaient fait.
— Nous avons déjà tué les Blancs, dirent-ils à Kormick, en arrivant.
Le crime fut commis, entre le 28 octobre et le 2 novembre 1913, l’après-midi, à une trentaine de kilomètres de l’océan Glacial, sur la rive gauche du Coppermine, trois lieues en amont de la Chute du Sang.
Le lendemain, un certain nombre de bons et de méchants Esquimaux s’en furent au lieu du carnage, où ils trouvèrent les quatre chiens faisant la garde de leur maître.
Les uns — Kormick en était — se distribuèrent les divers effets. Les autres, comme Koha, regardèrent avec douleur « comment les bons Blancs étaient morts » .
J’étais très chagrin de la mort des bons Blancs, dit Koha, et je voulus aller les voir. En arrivant, j’aperçus le corps d’un homme sans vie, à côté du traîneau: c’était Ilogoak (le Père Le Roux); et je me mis à pleurer. Je ne vis pas Kouliavik (le Père Rouvière). La neige recouvrait le visage d’Ilogoak, laissant le nez à découvert: il était étendu sur le dos, la tête relevée... J’aimais beaucoup les bons Blancs. Ils étaient très bons pour nous.
Trois ans plus tard, le 3 juin 1916, le gendarme Wight se fit conduire à cet…
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Aux Glaces PolairesCHAPITRE XVIII: Les Esquimaux.Le meurtre.
Trois ans plus tard, le 3 juin 1916, le gendarme Wight se fit conduire à cet endroit par un indigène nommé Mayouk. Il trouva la planche de fond du traîneau, et, près de celle-ci, un os maxillaire inférieur retenant encore toutes ses dents intactes et blanches. Mayouk déclara que cette relique était du Père Le Roux, et qu’elle avait été jetée là, l’année précédente, par un passant. Comme M. Wight tenait à voir le lieu précis où le Père Le Roux avait expiré, Mayouk l’entraîna, à vingt mètres plus loin, dans la direction du fleuve, s’arrêtant à une centaine de mètres de la rive gauche. La place était marquée par des griffes d’animaux carnassiers, et par de nombreuses esquilles d’ossements tombées de leurs gueules. Mayouk montra ensuite au gendarme une excavation qu’un ruisseau avait pratiquée en se jetant dans le Coppermine, et dit que le corps du Père Rouvière était au fond. Six pieds de glace mêlée d’argile le recouvraient. Le gendarme, pressé par le temps, se contenta de confectionner, avec la planche du traîneau, deux humbles croix qu’il planta respectueusement sur les points du désert, où les deux missionnaires avaient trouvé le sanglant couronnement de leur apostolat.
En 1917 enfin, en la fête de l’Assomption de la Sainte Vierge, le 15 août, dans l’après-midi, — sixième anniversaire de la première rencontre des Esquimaux par le Père Rouvière, — Sinnisiak, son bourreau, comparaissait devant le juge de la cour suprême du Canada, à Edmonton, et faisait l’aveu de son forfait.
Invoquant son titre de père des missionnaires immolés, Mgr Breynat adressa une supplique au ministre de la justice, pour que la peine de mort, portée par le tribunal du Canada, fut commuée. Il demanda que les deux meurtriers lui fussent confiés, afin qu’il pût leur faire comprendre la beauté de la Religion catholique, dans ses institutions, dans ses missionnaires et dans sa miséricordieuse indulgence.
Ce recours en grâce fut entendu. La sentence de mort fut aussitôt changée en un emprisonnement indéfini, emprisonnement sans chaînes, ni verrous, au fort Résolution, sur le Grand Lac des Esclaves, selon que l’avait proposé le vicaire apostolique du Mackenzie.
La détention des coupables n’y dura que deux années, sous la garde bénigne de la gendarmerie locale, et à l’école des plus belles œuvres apostoliques de l’Extrême-Nord. En 1919, à la nouvelle prière de Mgr Breynat, les deux bourreaux furent entièrement pardonnés, et renvoyés à leur patrie...
Jamais, dans l’Eglise de Dieu…
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Aux Glaces PolairesCHAPITRE XVIII: Les Esquimaux.Fécondité du sang.
Jamais, dans l’Eglise de Dieu, la moisson n’a manqué de lever sur les champs arrosés du sang des martyrs. Eh bien ! voici déjà que germe la foi dans les sillons de glace, fécondés par le sacrifice de ces jeunes Oblats français, de trente-deux et vingt-sept ans, qui moururent sur la plage de l’océan Glacial, dans l’ouragan de neige, à 3.000 lieues de leur patrie, épuisés de fatigue et de faim, le cœur brisé par l’ingratitude de leurs enfants d’adoption, comme le Cœur du divin Maître l’avait été par l’infidélité de Jérusalem, la veille du Calvaire, et priant pour ceux qui les poignardaient…
De ce sacrifice, le Père Turquetil recueillit les premiers fruits, à sa mission de Notre-Dame de la Délivrande.
La tribu des meurtriers aussi demande maintenant le bienfait de la foi. Plusieurs lettres, écrites du Golfe du Couronnement supplient Mgr Breynat d'envoyer d'autres prêtres. Et le vicaire apostolique les cherche, ces apôtres, de par les séminaires du Canada et du Vieux-Monde, faisant appel à des cœurs avides d'abnégation et de dévouement.
En attendant que s'achève la formation religieuse et sacerdotale de ces jeunes gens, il a donné aux Esquimaux deux missionnaires occupés d'abord à l'apostolat des Peaux-de-Lièvres et des Montagnais: les Pères Frapsauce et Falaize,
Le Père Frapsauce partit le premier, en 1919…
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Re: Aux Glaces Polaires — Indiens et Esquimaux.
Aux Glaces PolairesCHAPITRE XVIII: Les Esquimaux.Fécondité du sang.
Le Père Frapsauce partit le premier, en 1919, pour s'établir parmi les indigènes. Le Père Falaize dut le rejoindre en 1920. La mission esquimaude est définitivement fondée (1).
Il nous reste, lecteur bienveillant,…
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(1) Encore un deuil ! Encore une victime ! A ce chapitre déjà imprimé, il ne nous est plus possible d'ajouter que cette note, résumant une lettre écrite par le Père Falaize lui-même, du Grand Lac de l'Ours, le 6 janvier 1921, et que vient de recevoir Monseigneur, notre Supérieur général.
Arrivé le 21 octobre 1920 à la mission esquimaude, le Père Falaize n'y trouve pas le Père Frapsauce. On l'informe que celui-ci, pressé par la disette des vivres, est parti à la pêche, sur le lac gelé, et qu'il doit rentrer d'un jour à l'autre. Le 25, le Père Falaize, inquiet, part à la recherche de son confrère. Il ne rencontre que les traces de son attelage, qui s'arrêtent à une glace brisée. Le missionnaire avait sombré là, la veille, 24 octobre, avec ses chiens et son traîneau.
Nos missions du Mackenzie perdent un apôtre de tout dévouement. Heureux d'avoir été choisi parmi ceux du vicariat qui s'étaient unanimement proposés pour faire la relève des deux martyrs, le Père Frapsauce n'avait plus qu'un rêve: se sacrifier entièrement à son tour pour la conversion des Esquimaux... Et c'est encore dans le mois du Rosaire que le sacrifice a été consommé.
Le 25 décembre suivant, sous le toit de neige de la pauvre chapelle inachevée du Père Frapsauce, le Père Falaize eut la consolation de baptiser les prémices de la mission esquimaude du Grand Lac de l'Ours : trois adultes et deux enfants…
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Re: Aux Glaces Polaires — Indiens et Esquimaux.
Aux Glaces PolairesCHAPITRE XVIII: Les Esquimaux.Mission de Notre-Dame du Rosaire.***
Il nous reste, lecteur bienveillant, à vous demander de mêler l'accent de vos prières à la voix du sang des missionnaires, afin de hâter l'heure de Dieu, l'heure où tous les païens des plages hyperboréennes du Nouveau-Monde entreront dans le divin Bercail.
Recommandez-les au Sacré-Cœur, par Marie Immaculée.
La Très Sainte Vierge veille particulièrement sur les Esquimaux: Elle se doit de les convertir. C'est le 15 août qu'elle les donna au Père Rouvière; c'est en ses fêtes qu'elle les lui ramenait en nombre; c'est à Notre-Dame du Rosaire que Mgr Breynat avait prescrit aux missionnaires de dédier la première église qu'ils élèveraient, au bord de l'océan Glacial. De ce temple de Marie, ils ont placé les deux assises fondamentales... de viventibus saxis: leurs deux dépouilles mortelles, leurs deux immolations totales; et ce fut pendant le mois du Rosaire.
A Marie d'achever son édifice et d'en porter la gloire jusqu'au Ciel... Celsa... ad astra tolleris !
Nous l'avons vu, le dernier mot qu'ils envoyèrent à leur évêque en partant pour leur Calvaire, fut un cri suprême à Marie :
« Que Marie nous garde et nous dirige ! »
Elle les a dirigés vers le lieu de la récompense et du bonheur. Qu'elle dirige désormais vers eux les âmes pour lesquelles ils ont donné leur vie.
C'est au contact sanctifiant de leurs reliques que les missionnaires de demain se préparent à remplacer ceux qui tombèrent au champ d'honneur ... Ces restes sacrés — ossements, calice, bréviaire, soutanes, croix d'Oblats, nappe d'autel ensanglantée, etc., — sont gardés au scolasticat des Oblats de Marie Immaculée, qui fut inauguré à Edmonton, le 12 septembre 1917,
en la fête du Saint Nom de Marie. Ils forment les premiers trésors de notre Salle des martyrs.
APPENDICE I : ÉTAT DU PERSONNEL DANS LES MISSIONS DÉNÉES DE L’ATHABASKA-MACKENZIE…
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Re: Aux Glaces Polaires — Indiens et Esquimaux.
Aux Glaces PolairesAPPENDICE IETAT DU PERSONNEL DANS LES MISSIONS DÉNÉES
DE L’ ATHABASKA-MACKENZIE
N. B. — 1º Les dates extrêmes, apposées au nom de chacun des missionnaires résidents, marquent généralement que le missionnaire a pris son poste, et l’a quitté pour un autre, durant la saison de navigation de l’année que désigne chaque date. Si l’on ne trouve qu’une seule date, l’on en conclura que la résidence n’aura duré que quelques mois.
2º Les missionnaires visiteurs vont ordinairement à leurs dessertes en raquette, pour en revenir en canot, après le dégel. Ou vice-versa. Les visites durent de deux à quatre mois. Il ne s’agit pas ici des missions aux camps nomades, que nous avons décrites, et qui sont de toutes saisons, de tous moyens de locomotion (surtout celui des raquettes) et de toutes distances.
3º La date de 1920 est la dernière que nous ayons vérifiée.
4º Les longitudes et latitudes ont été approximativement calculées._ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _CHAPITRE IX.— LES MONTAGNAIS.
Mission de la Nativité (Fort Chipewyan): latitude, 58,42; longitude, 111,10.
Missionnaire visiteur: P. Taché (1847-1848).
Missionnaires résidents: PP. Faraud (1849-1861).— Grollier (1852-1858). — Grandin (1855-1857). —Clut (1859-1869). — Grouard (1862-1863; puis 1888-1894). — Eynard (1863-1864; puis 1867-1873). — Tissier (1865-1867). — Laity (1868-1881). — Le Doussal (1875-1880; puis 1882-1920). — Joussard (1880-1881; puis 1917-1920). — Pascal (1881-1890). — De Chambeuil (1893-1920). — Croisé (1901; puis 1903-1912). —Laffont (1902-1903; puis 1908-1914). — Bocquené (1907-1908). — Riou (1908-1909). — Le Treste (1913-1916).
Fondation du Couvent-Orphelinat des Saints-Anges (Sœurs Grises de Montréal), 1874.
La mission de la Nativité essaima, en 1914, à Fort Mac-Murray, mission située sur la rivière Athabaska, latitude 56,40, longitude 111,20, et que l’on avait toujours visitée, quoique irrégulièrement. Le P. Lafont en est devenu le résident. Il compte à peu près en nombre égal des Montagnais, des Cris, des Métis, des Blancs. Les Sœurs Grises de Montréal y ont fondé un orphelinat-pensionnat pour Indiens et Blancs, en 1920.
Mac-Murray, riche en ressources minières, est appelée à devenir une ville considérable. Elle est le terminus actuel du chemin de fer vers le Nord.
CHAPITRE X.— LES MANGEURS DE CARIBOUS.…
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Aux Glaces PolairesAPPENDICE IETAT DU PERSONNEL DANS LES MISSIONS DÉNÉES
DE L’ ATHABASKA-MACKENZIESUITECHAPITRE X.— LES MANGEURS DE CARIBOUS.
Mission Notre-Dame des Sept-Douleurs (Fort du Fond-du-Lac): latitude, 59,20; longitude, 102.
Visiteur : PP. Grollier (1853-54-55-56 et 1858). — Grandin (1857). —Clut (1859-60-61-62-63-65-66-67-74). — Séguin (1861).—Grouard (1862) .— Eynard (1864-70-71-72-73). — Mgr Faraud (1869).
Résidents: PP. Pascal (1875-1881).— De Chambeuil (1881-1893). —Breynat (1892-1901).— Biehler (1900-1911). — Croisé (1902-1903).—Laffont (1903-1908). — Bocquené (1908-1909; puis 1911-1914).—Riou (1909-1920).
De sept à huit cents congénères des Mangeurs de Caribous fréquentent la mission Saint-Pierre du lac Caribou (Reindeer Lake), latitude, 58 ; longitude, 102.
Cette mission Saint-Pierre, fondée en 1847 par le P. Taché, et dont l'émouvante histoire sera écrite, espérons-le, avec celle du vicariat du Keewatin, auquel elle appartient, fut toujours extrêmement pénible. Son sol de sable et de roches, son climat hudsonien, la pénurie de son bois de chauffage, son isolement ne purent jamais fournir que juste de quoi ne pas mourir de faim et de froid. Ses missionnaires eurent à couvrir par leurs voyages un diamètre de plus de 500 lieues. Evangélisation ingrate entre toutes : les sauvages du lac Caribou n'avaient pas eu l'avantage de posséder les Coureurs-des-bois Canadiens et de s'imprégner, par eux, à l'avance, comme leurs frères du lac Athabaska, du désir de la foi. Ils étaient si nomades aussi ! La conversion du chef ne s'accomplit qu'en 1875 et celle de toute la tribu en 1880. Ce fut le prix de gigantesques efforts. Les missionnaires principaux furent le P. Gasté, le « joyeux petit Père Moulin, plus dur à la fatigue que les sauvages eux-mêmes «, le Père Le Goff, « le maître sans égal en langue mortagnaise », les PP. Blanchet, Bonnald, Paquette, Ancel, Turquetil.
Le P. Gasté demeura au lac Caribou de 1861 à 1901. Il mourut en 1919. De lui le P. Bonnald a écrit : « Ce bon P. Gasté, je l'ai toujours appelé le Moïse des Montagnais. Il a fallu sa patience, sa longanimité, sa persévérance inébranlable, pour venir à bout de l'indifférence que témoignaient les Mangeurs de Caribous. »
Le P. Turquetil rapporte ainsi une scène qui se passa, à la messe du P. Gasté, servie par le F. Guillet, date et événement qui marquèrent le commencement du mouvement de conversion. C'était le 5 novembre 1870. Le P. Gasté célébrait le service anniversaire de tous ses confrères Oblats défunts :
« — Il revêt les ornements sacrés et s'avance à l'autel. Aussitôt les assistants aperçoivent, à quelques pieds de l'autel, au-dessus de la crédence, de légers nuages de fumée, au travers desquels se dessine une figure humaine, noircie par le feu. Les traits accusent la souffrance résignée. Sur la poitrine, la croix d'Oblat, et sur le col de la soutane, un petit collier de perles blanches imitant le col romain. Seuls, le Père Gasté et le Frère Guillet n'ont rien aperçu. La figure devient blanche et radieuse à l'élévation ; autour de la tête, un nimbe lumineux qui fait briller les nuages environnants. La vision suit tous les mouvements du prêtre à l'autel. A l'absoute, elle se tourne vers le catafalque, faisant face aux assistants, et, après la dernière prière, disparaît légèrement et avec grâce, laissant aux spectateurs l'impression d'une âme grandement réconfortée et joyeuse. Chacun s'empresse de faire mille questions au Père Gasté qui ne soupçonnait rien. Le père fait une enquête; tous les assistants, sous la foi du serment, témoignent de la vérité de leurs dires. Interrogés séparément, leurs assertions concordent parfaitement, le doute n'est plus permis. Or, le visage, les traits, le collier de perles, tels que décrits par les témoins, tout indiquait qu'il s'agissait du Père Mestre, ancien maître dos novices à Saint-Boniface. C'est sous sa direction que le Père Gasté avait fait son noviciat. Mais on ne savait pas qu'il fût mort. Ou devine l'émotion du Père Gasté quand le courrier de février lui apporta la nouvelle de la mort du Père Mestre, décédé à Paris, le mois d'avril précédent, »
CHAPITRE XI.— LES CASTORS.…
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DE L’ ATHABASKA-MACKENZIESUITECHAPITRE XI.— LES CASTORS.
Mission Saint-Charles (Fort Dunvegan) : latitude, 55,55; longitude, 118,35.
Visiteurs: M. l’abbé Bourrassa, compagnon de M. l’abbé Thibault au lac Sainte-Anne, qui vint du Petit Lac des Esclaves au fort Dunvegan, (en 1845-46-47). — P. Lacombe (1855). — P. Faraud (1858-59-60-66).
Résidents: PP. Tissier (1867-1883). — Le Doussal (1880-1881).—Husson (1881-1885). — Grouard (1883-1885). — Desmarais (1884-1885). — Le Serrec (1885-1893). — Le Treste (1885-1903).— Hess (1899-1903). —Josse (1903).
En 1903, la mission est transportée à Spirit River (latitude, 55,40; longitude, 118,40) par les Pères Le Treste et Josse.
A Spirit River, résidèrent depuis: Pères Le Treste (1903-1904); Josse (1903-1911); Alac (1906-1907); Girard (1911-1920).
Les dessertes de Saint-Charles, sur la rivière la Paix, furent Saint-Pierre (du fort Saint-Jean), latitude, 56,10; longitude, 120,50, et Notre-Dame des Neiges (du fort Hudson’s Hope), latitude, 56; longitude, 121,50, 80 kilomètres au sud, Saint-Vincent-Ferrier (de la Grande Prairie).
Mission Saint-Henri (Fort Vermillon): latitude, 58,20; longitude, 115,55.
Visiteurs: M. Bourrassa (1846-1847); PP. Faraud (1858-59-60-66). —Tissier (1866). — Mgr. Clut (1868-1869).— PP. Laity (1869-70-71-72).—Collignon (1874-1875).
Résidents: PP. Husson (1876-1888). — Laity (1881-1889). — Dupin (1889-1909). — Joussard (1889-1909). — Lecorre (1902-1903). — Habay (1904-1912). — Le Treste (1909-1913; puis 1916-1918). — Rault (1912-1918). — Bocquené (1914-1915).
La population du fort Vermillon est presque totalement blanche aujourd’hui. Les Sœurs de la Providence de Montréal y tiennent un pensionnat. Elles ont aussi un orphelinat-pensionnat à la mission Saint-Augustin (de Peace River).
CHAPITRE XII.— LES COUTEAUX-JAUNES.…
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DE L’ ATHABASKA-MACKENZIESUITECHAPITRE XII.—LES COUTEAUX-JAUNES.
Mission Saint-Joseph (Fort Résolution): latitude, 61,08; longitude, 113,50.
Visiteurs: PP. Faraud (1852-54-55-56). — Grandin (1856-1857).
Résidents: PP. Grollier (1858-1859). — Eynard (1858-1863; puis 1865-1869). — Gascon (1859-1880). — Petitot (1863-1864).— Lecorre (1870). — Dupire (1877-1907; puis 1919-1920). — Joussard (1881-1888). — Brémond (1895-1897). — Frapsauce (1900-1902). — Mansoz (1903-1904; puis 1906-1914). — Laity (1906-1915). — Bousso (1906-1908). — Duport (1908-1919).— Falaize (1914-1920).— Pratt (1919-1920).
Un orphelinat fondé par les Sœurs Grises, en 1903._ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
Mission Saint-Isidore (Fort Smith): latitude, 60; longitude, 112.
Le P. Gascon y célébra la première messe, le 3 août 1876. Depuis lors, les Pères Dupire et Joussard et Mgr Clut la visitèrent chaque année, tour à tour.
Résidents: PP. Joussard (1888-1889). — Laity (1890-1901).— De Chambeuil (1896-1897). — Brémond (1897-1902). — Frapsauce (1902-1904; puis 1908-1909).— Mansoz (1904-1906; puis 1914-1920); Gouy (1909-1914).
Fondation d’une école et d’un hôpital par les Sœurs Grises, en 1914.
Ferme Saint-Bruno (Rivière au Sel).
Résidents: PP. Roure (1911-1915). — Gourdon (1915-1920)._ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
Mission Sainte-Marie (Fort Fitzgerald).
Visitée continuellement de Saint-Isidore ou de la Nativité.
Résidents: PP. Brémond (1902-1908). — Laffont (1908-1909); Bocquené (1909-1911). — Dupire (1911-1919).
CHAPITRE XIII.— LES PLATS-CÒTÉS-DE-CHIENS.…
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DE L’ ATHABASKA-MACKENZIESUITECHAPITRE XIII.— LES PLATS-CÒTÉS-DE-CHIENS.
Mission Saint-Michel (Fort Rae): latitude, 62,58; longitude, 116.
Visiteurs: PP. Grollier (1859).— Eynard (1859-60-61-63). — Gascon (1860-66-67-68-69-70-71). — Mgr Grandin (1862).— P. Petitot (1864).
Résidents: PP. Roure (1872-1911). — Ladet (1886-1889).— Duport (1903-1908; puis 1919-1920).— Dupire (1907-1909).— Bousso (1909-1915). — Laperrière (1911-1920).
Les dessertes principales du fort Rae sont:
1º La rivière Couteau-Jaune, 100 kilomètres au Sud du fort Rae. Elle est alternativement desservie par le fort Résolution.
2º Le lac la Martre (Tsan-triè, nom sauvage très réaliste), immense pièce d’eau, à 130 kilomètres à l’Ouest, et groupant une centaine d’Indiens.
3º Le Camp de Wetcho (nom d’un chef), à 240 kilomètres au Nord. On l’atteint après de nombreux portages, de lacs à rivières. Environ 200 Indiens.
4º Le Barren Land, à 320 kilomètres, direction Nord-Est. Là se trouvent les Gens du bout du bois.
Les Pères Bousso et Duport furent les grands coureurs de tous ces camps.
Plus loin, il n’y eut que le Père Petitot à s’aventurer. Ce fut en 1864. Il alla du fort Rae, très loin au delà du bois, dans l’intérieur du Barren, vers le Grand Lac de l’Ours, direction Nord. Il fit dans cette tournée 271 baptêmes, 319 si l’on compte ceux du fort Rae même. Les chrétiens qu’il laissa, et qui ne revirent plus jamais de prêtre, restèrent fidèles jusqu’à la mort, au dire des voyageurs Indiens venus de ces contrées de temps à autre. Le Père Petitot planta des croix partout. Celle du camp de Wetcho est encore debout. Il donna à la série de rivières, portages et lacs considérables qu’il découvrit alors les noms de: Grandin, Faraud, Vandenberghe, Taché, Mazenod, Fabre, Tempier, Rey, etc...
CHAPITRE XIV.— LES ESCLAVES...
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DE L’ ATHABASKA-MACKENZIESUITECHAPITRE XIV.— LES ESCLAVES.
Mission Notre-Dame de la Providence (Fort Providence): latitude, 61,20; longitude, 117,55.
Résidents: Mgr Grandin (1862-1864). — Mgr Faraud (1866-1868). — Mgr Clut (1875-1877; puis 1882-1884). —PP. Petitot (1862-1864). —Eynard (1865). — Grouard (1863-1873). — Genin (1865-1866). — de Krangué (1868-1871; puis 1874-1875). — Lecorre (1875-1901). — Ladet (1872-1875; puis 1878-1886; puis 1889-1897). — Roure (1871-1872; puis 1915-1920); Gourdon (1884-1888; puis 1897-1903). — Audemard (1889-1890). — Brochu (1891-1894). — Ducot (1894-1895). — Vacher (1895-1896). — Laity (1901-1903). — Laperrière (1903-1911).—Gouy (1903-1905). — Constant Giroux (1905-1915). — Bézannier (1910-1911). —Moisan (1911-1913). — Le Guen (1913-1920). — Roure (1915-1920).— Andurand (1919-1920)._ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
Mission du Sacré-Cœur (Fort Simpson): latitude, 61,50; longitude, 121,35.
Visiteurs: PP. Grollier (1858-59-60). — Gascon (1860-61-62-63). — Mgr Grandin (1861-62-63). — PP. Grouard (1863-64-65-66-67-68-69-70-71). — De Krangué (1872-73-74-75-76-77-78-79-80-81-82-83-84-85-86-87-88-89-90-91-92-93). — Lecomte (1889-90-91-92).
Résidents: PP. Brochu (1894-1903). — Vacher (1896-1897; puis 1903-1911). — Gouy (1899-1900). — Andurand (1908-1919).—Moisan (1913-1920).
Fondation d’un hospice par les Sœurs Grises en 1916._ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
Mission Saint-Raphaël (Fort des Liards): latitude, 60,15; longitude, 123,55.
Visiteurs: P. Gascon (1860-1861-1862). — Mgr Grandin (1861). — P. Grouard (1863-64-65-66-67-68-69-70-71).
Résidents: PP. de Krangué (1871-1873; puis 1875-1893). — Ladet (1875-1877; puis 1897-1899). — Lecomte (1888-1892). — Gourdon (1888-1897). — Le Guen (1895-1913). — Vacher (1897; puis 1902-1905; puis 1913-1920). — Gouy (1905-1908). — Moisan (1905-1911). —Bézannier (1911-1917)._ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
Mission Saint-Paul (Fort Nelson): latitude 58,50; longitude, 123.
Les missionnaires du fort des Liards visitèrent et habitèrent tous, plus ou moins, le fort Nelson. Le vrai résident fut le Père Lecomte (1878-1888). Le Père Grouard y alla, en 1868 et 1869; le Père de Krangué, en 1872 et 1873; Mgr Clut, en 1875. Dans le registre des baptêmes, commencé en 1890, nous avons noté les passages ou résidences temporaires des Pères Gourdon (1890-91-92-93-94-95); Brochu (1894); Le Guen (de 1896 à 1908, chaque année); de Mgr Breynat (1902); des Pères Gouy (1905); Moisan (1909 et 1911); Bézannier (1912-13-14-15-16-17)._ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
Mission Sainte-Anne (Fort Hay River): latitude 61,06; longitude, 115,50.
Visiteurs: PP. Grouard (1869-70-75). — Gascon (1869). — De Krangué (1872). — Lecorre (1877). — Mgr Clut (1875 et 1877).— Lecomte (1878).
Résidents: PP. Gouy (1900-1903). — Brochu (1903-1904). — Gourdon (1904-1915). — Frapsauce (1904-1908). — Bousso (1908-1909; puis 1915-1920). — Dupire (1909-1911). — Vacher (1911-1913)._ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
Mission Notre-Dame du Sacré-Cœur (Fort Wrigley): latitude, 63,10; longitude, 123,45.
Visiteurs: PP. Ducot (1881-82-84-85-86). — De Krangué et Lecomte (de 1887 à 1892). — Gouy (1893).— Brochu (1895). — Gourdon (1896). — Vacher (chaque année de 1902 à 1912). — Moisan (chaque année de 1913 à 1920).
Résidents: PP. Vacher (1897-1901). — Gouy (1897-1898).
CHAPITRE XV.— LES PEAUX DE LIÈVRES.…
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DE L’ ATHABASKA-MACKENZIESUITECHAPITRE XV.— LES PEAUX DE LIÈVRES.
Mission Sainte-Thérèse (Fort Norman): latitude, 64,50; longitude, 125,40.
Visiteurs: P. Grollier (1859-60-61). — Mgr Grandin (1861-1862). — P. Gascon (1862-1863). — Petitot (1866-67-68-69-71-72-73-76-77-78). —Séguin (1871-1874). — Lecorre (1872).
Résidents: PP. Ducot (1876-1903; puis 1907-1916). — Gouy (1893-1896; puis 1898-1899; puis 1908-1909). — Audemard (1895-1896). —Gourdon (1900-1901). — Andurand (1902-1908). — Houssais (1903-1907; puis 1915-1920). — Frapsauce (1909-1920)._ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
Mission Notre-Dame de Bonne-Espérance (Fort Good-Hope): latitude, 66,15; longitude, 128.
Résidents: PP. Grollier (1859-1864). — Séguin (1861-1901). — Gascon (1862-1863). — Petitot (1864-1878). — Ducot (1875; puis 1903-1907). — Constant Giroux (1888; puis 1915-1919). — Lefebvre (1890-1892). —Audemard (1892-1895). — Houssais (1895-1903; puis 1907-1915). —Lécuyer (1906). — Rouvière (1907-1911). — Le Roux (1911-1912).—Robin (1912-1920).
« La place de Good-Hope avait été offerte à Mgr Taché, lors de son passage à Londres, en 1S56, par Lord Colville, protecteur du district Mackenzie et membre de l'Honorable Compagnie de la Baie d'Hudson. L'offre avait été faite au nom du comité lui-même, dans l'unique but d'empêcher le ministre d'envahir le pays. Il est fâcheux que le peu de ressources pécuniaires de la mission, à cette époque, ait forcé Mgr Taché, sinon à refuser une si belle offre, du moins à en ajourner l'acceptation. » (Grandes Annales, O. M. I., 1867, p. 480. P. Petitot).
La mission de Good-Hope a été dotée du titre de « Normal Climatological Station » par le Meteorological Office de Toronto, charge honorable, et quelque peu profitable, qui relève du Département de la Marine et des Pêcheries du Canada. Les pères prennent, deux fois le jour, la hauteur barométrique et les températures maxima et minima. Ils ont aussi à marquer la direction et la force du vent et à rendre compte de leurs observations météorologiques diverses sur les coups de tonnerre, bolides, halos, aurores boréales, etc. De Good-Hope on voit nettement jaillir les aurores boréales, quelquefois du moins, du pôle magnétique, et se répandre, de là, dans le ciel. L'influence de ce pôle magnétique s'y fait sentir au point qu'il suffit de placer une pièce de fer, une lame de couteau, en équerre avec la ligne du pôle, et de l'y laisser une demi-journée, pour qu'elle acquière une aimantation durable. La boussole s'affole dans les parages de Good-Hope, et l'aiguille cherche à se cabrer plus qu'à tourner sur son pivot.
Les missionnaires furent, en ces dernières années, chargés de lancer des ballons d'essai, gonflés d'acétylène. L'observateur suit les ballons à l'aide du théodolite, et, par une opération de trigonométrie, détermine leur hauteur et leur direction. Ces observations, qui doivent être comparées avec celles d'autres postes établis sur le même cercle polaire, de la baie d'Hudson à l'Alaska, sont destinées à renseigner les aéronautes de l'avenir, sur la direction des vents, dans les couches supérieures de l'atmosphère, ainsi que sur la pression atmosphérique, jugée par l'éclatement du ballon. Il a été remarqué, à Good-Hope, que quelque soit le côté d'où vienne le vent à la surface de la terre, au moment de l'expérience, le ballon finit toujours par prendre une direction Est. En été, il fait le tour par le Sud, et en hiver par le Nord.
Nous avons pris, comme échantillon des températures extrêmes, enregistrées à Good-Hope, les suivantes, du thermomètre centigrade:4 mars 1880: — 54º; 15 janvier 1901: — 58º ½; 15 juillet 1892: 45º au-dessus de zéro, au soleil. Et ces températures ont été plus d'une fois dépassées.
Des stations secondaires de météorologie furent placées, aux mains des Sœurs Grises, depuis 1900, aux forts Smith et Résolution. Leurs rapports, comme ceux du fort Good-Hope, sont toujours hautement appréciés par le gouvernement.
CHAPITRE XVI.— LES LOUCHEUX.…
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Aux Glaces PolairesAPPENDICE IETAT DU PERSONNEL DANS LES MISSIONS DÉNÉES
DE L’ ATHABASKA-MACKENZIESUITECHAPITRE XVI.— LES LOUCHEUX.
Mission du Saint-Nom de Marie (Fort Mac-Pherson), de 1860 à 1895; latitude, 67,25; longitude, 135, et Arctic Red River, depuis 1895; latitude, 67,30; longitude, 128.
Visiteurs: PP. Grollier (1860-1861). — Séguin (de 1862 à 1890, chaque année, excepté 1863). — Petitot (1865).
Résidents: PP. Giroux (1889-1905). — Lefebvre (1892-1898). — Lécuyer (1905-1920).
NOTE de Louis: Cette image est tirée du livre Mgr Grandin, Oblat de Marie Immaculée, premier évêque de Saint-Albert écrit en 1903, année qui suivit sa mort, par le R. P. Jonquet, de la même congrégation. Je trouvais cette carte commode : elle nous indique les degrés de LATIDUDE et de LONGITUDE et nous permet ainsi de mieux situer les différentes Missions.
APPENDICE II…
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Re: Aux Glaces Polaires — Indiens et Esquimaux.
Aux Glaces PolairesAPPENDICE IILA CONGRÉGATION DES MISSIONNAIRESOBLATS DE MARIE IMMACULÉEET SES OEUVRES.
Du jour où le Père de Mazenod fonda, à Aix-en-Provence, la Congrégation des Missionnaires Oblats de Marie Immaculée, au jour où le Père Grollier, l’un de ses fils, arbora la Croix sur la plage de l’océan Glacial, il s’écoula quarante-trois ans.
En moins d’un demi-siècle, l’humble Société, destinée d’abord à n’évangéliser que la Provence, avait porté le nom de Jésus-Christ jusqu’aux extrémités de la terre.
Charles-Joseph-Eugène de Mazenod naquit à Aix, le 1er août 1782, d’une famille de haute noblesse, qui donna à la France des prélats, des amiraux, des magistrats. Chassé, avec ses parents, du domaine ancestral, par les hordes révolutionnaires, Eugène passa son adolescence dans les amertumes de l’exil, de Turin à Naples, de Naples à Venise, de Venise à Palerme. Lorsque sa vocation sacerdotale se fut manifestée, il répondit à l’un de ses oncles qui lui représentait qu’en la suivant il condamnerait à s’éteindre le nom des aïeux: « Rien ne ferait plus d’honneur à notre famille que de finir par un prêtre.» La famille de Mazenod devait finir par deux évêques.
Le 21 décembre 1811, Eugène, ayant achevé ses brillantes études au grand séminaire de Saint-Sulpice, sous la direction de M. Emery, fut ordonné prêtre par Mgr Demandolx, évêque d’Amiens. Le jeune abbé, qui servit la première messe du Père de Mazenod, et qui allait devenir l’illustre cardinal Giraud, archevêque de Cambrai, se rappela toute sa vie l’impression d’extatique piété dont il fut le témoin.
Déclinant l’offre que lui fit immédiatement Mgr Demandolx de le nommer son vicaire général, le nouveau prêtre rentra à Aix, afin de s’y « consacrer tout entier au service de la jeunesse et des pauvres. » Les populations ouvrières l’entendirent prêcher chaque dimanche en leur langue provençale; les malades, les prisonniers, les pauvres honteux reçurent ses visites assidues et ses aumônes. Une épidémie de typhus, où il multiplia son zèle, le conduisit au bord de la tombe. Il était humainement perdu, lorsque les prières universelles de la ville d’Aix lui rendirent la santé.
Par reconnaissance pour une telle faveur, le Père de Mazenod résolut de se consacrer plus entièrement encore au service des pauvres, en y invitant des compagnons embrasés de la même ardeur que lui-même pour les âmes abandonnées. Son âme s’attristait à la vue des maux causés par la Révolution dans le clergé, les ordres religieux et les populations rurales. « Il lui semblait, disait-il, que s’il pouvait réunir en communauté quelques prêtres vraiment zélés, d’un désintéressement à toute épreuve, solidement vertueux, des hommes apostoliques, en un mot, qui, ayant à cœur leur propre sanctification, se donnassent tout entiers à la conversion des âmes, il remédierait, autant que possible, aux maux de l’Eglise et procurerait un grand bien.»
Cette communauté, que son amour de Dieu et de l’Eglise lui faisait désirer, il la fonda le 25 janvier 1816,…
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Bienheureux l'homme qui souffre patiemment la tentation, parce qu'après avoir été éprouvé, il recevra la couronne de vie, que Dieu a promise à ceux qui l'aiment. S. Jacques I : 12.
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Cette communauté, que son amour de Dieu et de l’Eglise lui faisait désirer, il la fonda le 25 janvier 1816, en la réunissant dans un ancien monastère des Carmélites d’Aix, où ne subsistaient qu’un délabrement et une pauvreté extrêmes. Le fondateur proposa alors la devise qui fait la fierté des Oblats: Evangelizare pauperibus misit me: Il m’a envoyé évangéliser les pauvres. Pour costume apostolique, et plus tard religieux, il fut décidé que les missionnaires porteraient la simple soutane noire et la croix.
Au premier but, qui était l’évangélisation des pauvres par les missions, les retraites, les catéchismes, s’ajouta bientôt celui de la formation de la jeunesse, dans les grands séminaires et dans les collèges ecclésiastiques.
Se retirant dans une retraite profonde, le Père de Mazenod élabora les règles et les constitutions des Missionnaires de Provence, nommés aussi Oblats de Saint-Charles. Aux vœux ordinaires de pauvreté, de chasteté et d’obéissance que prononcent les religieux, il adjoignit celui de la persévérance dans le saint Institut. Ces constitutions furent telles qu’elles suffirent à retenir unis et fidèles tous les membres de la Congrégation, à travers toutes les tempêtes qui devaient les disperser.
A la fin de 1825, le Père de Mazenod, muni de son livre de Règles, et encouragé par les évêques dont les Oblats avaient évangélisé les diocèses depuis dix ans, se rendit à Rome, afin de solliciter du Souverain Pontife l’institution canonique de sa jeune Société.
Tout ce que pouvait espérer le fondateur — on le lui avait dit de toutes parts — c’était une louange, les Congrégations Romaines s’étant fait une loi de traiter ainsi les communautés nouvelles, et de ne remettre qu’à beaucoup plus tard l’approbation formelle. Déjà, en effet, les cardinaux s’étaient prononcés pour une simple louange,lorsque le Père de Mazenod, au sortir d’une longue et ardente prière aux pieds de la Sainte Vierge, se présenta à Léon XII. Comme mu par une inspiration spéciale, le Pape s’écria: « Cette congrégation me plaît : elle ne doit pas être louée, mais approuvée ». Et il demanda aussitôt aux cardinaux de reprendre l’examen des constitutions et de conclure dans le sens qu’il désirait. Léon XII fit bien plus : il donna à la Congrégation le nom de Missionnaires Oblats de Marie Immaculée (Missionarii Oblati beatissimæ Virginis Mariæ sine labe conceptæ) .
Le Père de Mazenod ne contient plus sa joie; et ses lettres la redisent à ses missionnaires de France:…
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Le Père de Mazenod ne contient plus sa joie; et ses lettres la redisent à ses missionnaires de France:
« Oblats de Marie Immaculée !.. Mais n’est-ce pas le brevet de notre prédestination à tous ! »
L’entretien du fondateur avec Léon XII eut lieu le 17 février 1826. Le 17 février est resté, depuis, la grande fête annuelle des Oblats. Ils ont le privilège de célébrer, ce jour-là, la messe solennelle de l’Immaculée-Conception, et de renouveler leurs vœux de religion.
Les fruits de la haute bénédiction du Pape tombèrent, sans tarder, sur la petite Congrégation.
En 1830, elle porte son noviciat en Suisse et évangélise les diocèses de Lausanne et Genève.
En 1840, c’est l’Angleterre, l’Ecosse et l’Irlande qui appellent les Oblats et les reçoivent.
En 1841, s’ouvre le Nouveau-Monde. Mgr Bourget, évêque de Montréal, au Canada, vient demander des missionnaires au fondateur, qui depuis quatre ans avait succédé à son oncle Mgr Fortuné de Mazenod, sur le siège de Marseille. Mgr de Mazenod hésite à imposer par l’autorité le sacrifice de l’exil à ses enfants. Il leur envoie une circulaire, prescrivant à chacun de lui faire sa libre réponse. Tous répondent : « Ecce ego: mitte me. — Me voici: envoyez-moi ! Et les lettres brûlaient du désir de voler aux missions étrangères. Mgr Bourget reçut bientôt la première caravane des missionnaires, à Montréal.
Ce fut le signal du prodigieux développement de la Congrégation des Oblats de Marie-Immaculée.
Bientôt ils rempliront l’Amérique du Nord jusqu’aux bords des trois océans qui la baignent.
En 1847, l’Ile de Ceylan [note de Louis : aujourd’hui appelée le Sri-Lanka] , la perle des Indes, les réclame à son tour: Ils y vont.
En 1851, ils débarquent au sud de l’Afrique, pour se dévouer aux Blancs, aux Cafres, aux Zoulous, aux Basutos...
Le vénéré fondateur eut donc la récompense de voir lui-même sa Congrégation couvrir l’univers. Il eut le bonheur aussi de donner la consécration épiscopale à six de ses enfants auxquels l’Eglise confiait déjà des diocèses ou des vicariats apostoliques.
Mgr de Mazenod mourut le 21 mai 1861, à l’âge de 70 ans. Ce fut au moment où ses Oblats, réunis autour de sa couche, récitaient les dernières paroles du Salve Regina: O clemens, o pia o dulcis Virgo Maria !
La mort de ce saint évêque, que ses continuelles mortifications ont fait appeler…
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La mort de ce saint évêque, que ses continuelles mortifications ont fait appeler le « grand pénitent du XIXe siècle », fit paraître tous les signes de la prédestination; et ses fils espèrent le voir un jour placé par l’Eglise au rang des Saints, à côté de l’Oblat dont la cause est introduite à Rome: le Père Albini.
Aujourd’hui, malgré les persécutions, malgré les ruines accumulées par la grande guerre; malgré la mort de plusieurs sur le champ de bataille, il reste sur la brèche plus de trois mille Oblats. Pontifes, simples prêtres, frères coadjuteurs, ils travaillent, avec une égale abnégation, sous la bannière de Marie Immaculée.
En un siècle, la Congrégation des Oblats a donné à l’Eglise un cardinal (Mgr Guibert, archevêque de Paris), et trente-six archevêques ou évêques.
Voici l’état présent des provinces et vicariats de missions:
EN EUROPE :
1. Les trois provinces de France. (Il est peu de paroisses françaises qui n’aient entendu la prédication des Oblats).
2. La province Britannique pour l’Angleterre, l’Ecosse, l’Irlande.
3. La province d’Allemagne.
4. La province de Belgique.
5. La province d’Italie.
EN AMÉRIQUE :
1. La province du Canada, dans l’est du Dominion, et où fleurissent toutes les œuvres de la Congrégation, depuis celles des missions indiennes, sur les côtes du Labrador et de la Baie d’Hudson, jusqu’à celle de la magnifique université d’Ottawa, avec ses facultés de philosophie et de théologie.
2. Les trois provinces des Etats-Unis couvrant l’immense République et le Mexique.
3. La province du Manitoba, qui commence le Nord-Ouest canadien. Prêchant à la bénédiction de la cathédrale de Saint-Boniface, le 4 octobre 1908, S. G. Mgr Paul-Eugène Roy, coadjuteur de S. E. le Cardinal Bégin, archevêque de Québec, disait: « L’évangélisation du Nord-Ouest est le plus beau fleuron de la couronne que portent les fils de Mgr de Mazenod, et l’un des plus merveilleux ouvrages de l’apostolat catholique dans le monde. »
4. La province d’Alberta-Saskatchewan.
5. Le vicariat de la Colombie Britannique.
6. Le vicariat du Keewatin.
7. Le vicariat d’Athabaska.
8. Le vicariat du Mackenzie.
9. Le vicariat du Youkon.
EN ASIE:
1. Le vicariat de Jaffna, qui compte environ 70.000 catholiques, et à qui il reste à convertir 300.000 bouddhistes ou païens.
2. Le vicariat de Colombo, avec une centaine de missionnaires et 230.000 catholiques. Il y reste 1.700.000 infidèles.
EN AFRIQUE:
1. Le vicariat de Natal, comprenant la colonie anglaise de Natal, la Cafrerie proprement dite, le Zoulouland, le Swasiland et l’Amatonga.
2. Le vicariat de Kimberley (autrefois Etat Libre d’Orange) avec ses Boërs, ses Noirs, et les Blancs attirés par les mines d’or et de diamant.
3.Le vicariat du Transvaal (mêmes éléments que le précédent).
4. Le vicariat du Basutoland, contrée peu fréquentée des Blancs, mais où les missionnaires ont formé de magnifiques chrétientés de Noirs.
N. B. « Dans ces quatre vicariats de l’Afrique méridionale, le climat est parfaitement salubre; la température n’excède pas celle du Midi de l’Europe; l’état actuel de ces missions est consolant; l’avenir est plein d’espérance...» Il ne manque que les ouvriers de la moisson : Messis multa…
5. La Préfecture apostolique de la Cimbébasie
« Dans les vicariats d' Afrique, et dans ceux de Ceylan, le ministère des Oblats de Marie est secondé par les Sœurs de la Sainte-Famille de Bordeaux. Elles y ont établi des pensionnats,
des externats, des orphelinats, établissements de premier ordre que les protestants admirent et dont ils reconnaissent hautement les brillants et féconds résultats... Cette vaillante association
est affiliée à la Congrégation des Oblats de Marie... »
EN OCÉANIE:
Une maison établie dans le diocèse de Perth (Australie).
La Congrégation des Oblats de Marie Immaculée possède des noviciats …
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La Congrégation des Oblats de Marie Immaculée possède des noviciats (dont l’épreuve dure une année); des juniorats (où elle donne le cours classique aux adolescents qui se destinent à devenir ses membres); des scolasticats (pour l’enseignement de la philosophie et de la théologie), et plusieurs grands séminaires.
Citons les scolasticats de Rome, de Liège, de San Giorgio, de Dublin, de Hünfeld, d’Ottawa, d’Edmonton, de Washington, de San Antonio.
Dans ces vastes scolasticats, sont confondus, jusqu’au jour des obédiences, qui se donnent au lendemain de l’ordination sacerdotale, les futurs missionnaires des cinq parties du monde, « les aspirants à l’Afrique et les amis des glaces, les partisans des Zoulous et ceux des Esquimaux. » Les supérieurs tiennent compte des goûts et des aptitudes manifestés; et tous baisent avec bonheur la main du général qui les envoie sur le champ de bataille qu’il a choisi, assurés d’être partout les missionnaires des pauvres.
Ajoutons qu’une consolation leur est désormais assurée: celle de n’être plus isolés, comme le furent, par nécessité, plusieurs missionnaires des commencements, surtout dans l’Athabaska-Mackenzie. La règle des Oblats qui prescrit la vie commune peut être généralement observée. Et si le missionnaire doit se condamner parfois encore à des voyages ou à des résidences solitaires, ce n’est que pour peu de temps. Bientôt il reverra ses confrères du voisinage. D’ailleurs, ce n’est pas dans cet isolement, accepté par sacrifice et pour les âmes, que la grâce de Dieu manquera jamais à son apôtre.
La dévotion filiale des Oblats à Marie Immaculée les a conduits à l’apostolat privilégié du Sacré-Cœur. Ils furent les premiers chapelains de Montmartre (1876-1903); les premiers aussi de la basilique nationale de Belgique, à Bruxelles.
Partout où sont établis les Oblats, la dévotion au Sacré-Cœur, sous la forme de la communion du premier vendredi du mois surtout, est en pleine prospérité.
« Trois années avant que la persécution religieuse les chassât de Montmartre, les Oblats de Marie avaient reçu, du Pape Léon XIII, la mission de propager, à travers le monde, le scapulaire du Sacré-Cœur. Par un rescrit daté du 19 mai 1900, le Souverain Pontife accordait au Supérieur général, alors en charge, et à ses successeurs, à perpétuité, la faculté, soit de bénir et d’imposer le scapulaire du Sacré-Cœur, soit de déléguer, pour cette bénédiction et cette imposition, outre les prêtres de sa Congrégation, tout prêtre du clergé tant séculier que régulier. ». Cette mission officielle, reçue du Vicaire de Jésus-Christ, est une bénédiction incomparable pour toutes les œuvres confiées à la congrégation des Oblats de Marie.
Les supérieurs généraux de la société (élus à vie) furent Mgr de Mazenod, le fondateur, le T. R. P. Fabre, le T. R. P. Souiller, le T. R. P. Augier, le T. R. P. Lavillardière, et S. G. Monseigneur Augustin Dontenwill, archevêque de Ptolémaïs. Mgr Dontenwill, élu en 1908, fut pris au siège archiépiscopal de Vancouver (Canada). A l'occasion du centenaire de sa Congrégation (1916), il a été nommé, par S.. S. Benoît XV, Assistant au Trône pontifical.
La dernière circulaire du Révérendissime Supérieur général annonçait que la Congrégation venait d'obtenir du Saint-Siège un Cardinal Protecteur; et que Son Eminence, le Cardinal Van Rossum, de la Congrégation des Rédemptoristes, et Préfet de la Propagande, avait daigné accepter ce patronage : « Le culte de notre vénéré Fondateur pour saint Alphonse de Liguori, ajoutait Mgr Dontenwill, nos traditions, nos relations spirituelles avec les PP. Rédemptoristes sont autant de motifs de nous réjouir... » (Circ. 125, 11 juin 1920.)
La maison générale des Oblats de Marie Immaculée se trouve à Rome, 5, via Vittorino da Feltre (ltalie).
Le R. P. Th. Ortolan, O. M. I., auteur de nombreux ouvrages, publie, en ce moment, l'Histoire Générale de la Congrégation des Oblats de Marie Immaculée, sous le titre : Cent Ans d'Apostolat dans les Deux Hémisphères. Des six ou sept volumes qui composeront cette histoire, deux ont paru, illustrés, l'un et l'autre, de nombreuses gravures. et de cartes. Cette édition, tirée sur papier couché, est digne du célèbre auteur et du sujet traité par lui. En vente : 4, rue Antoinette, Paris.
FIN de l’Appendice II.
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