(P. Justificatives) sur les MÉMOIRES de la Passion de N.-S. J.-C.
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Fin de cette pièce justificative.TRÈVES.SUITEANCIENNETÉ DE LA RELIQUE PROUVÉE PAR LES MONUMENTS.
« Un ouvrage a été publié sur la sainte robe par M. Sotzmann, conseiller intime supérieur des finances à Berlin, lequel a considéré la chose à un autre point de vue.
« En visitant la collection de M. le comte Renesse Breidbach, à Coblentz, il vit une table d'ivoire représentant « l'introduction des reliques de Trêves dans cette ville & leur réception par l'impératrice Hélène. » Cet objet venait, disait-on, du trésor de la cathédrale de Trèves. Il était de la plus haute importance par sa grandeur, son antiquité & la perfection du travail. Il représente deux prêtres assis sur un char ouvert, de forme antique, attelé de deux chevaux, & portant sur leur sein la cassette contenant les reliques. En avant d'eux est une file d'hommes portant des cierges, se dirigeant à droite vers une église, devant laquelle se trouve l'impératrice en longue tunique & en manteau, ayant sur sa tête un bonnet garni de perles & une grande croix dans la main, &c, &c. Ce travail n'est pas byzantin, mais antique, du temps de la décadence de l'empire romain, analogue à celui des plus anciens diptyques chrétiens. Les anciens se servaient de tablettes de ce genre enduites de cire pour écrire.
« Le diptyque en question a très-probablement été sculpté à Trèves; dans cette ville vivaient vers la fin de l'empire romain un grand nombre d'artistes distingués. Les empereurs romains y firent leur séjour, & Trêves devint une capitale brillante. Le christianisme s'y établit & rayonna de là dans les environs.
« Le musée de la bibliothèque de la ville de Trèves possède un autre diptyque en ivoire représentant des soldats. Celui dont nous parlons s'accorde avec les croyances populaires & la tradition ecclésiastique. Le char à deux chevaux lui-même se retrouve dans une des légendes.
« Le sculpteur a représenté sainte Hélène sur le diptyque, non qu'elle fût présente à la cérémonie, mais pour qu'il n'y ait pas de doute sur la cérémonie représentée. L'impératrice est parfaitement reconnaissable à ses attributs habituels dans l'iconographie.
« Les deux prêtres sur le char ont devant eux une caisse trop grande pour des reliques ordinaires.
« Agricius vint d'Antioche à Trèves, non pas seul, mais avec un prêtre d'Antioche nommé Jean :Le texte qui suit est donné en latin. Il sera publié sur demande. Bien à vous.
« Jean est représenté sur le char avec Agricius. Le char est dans le style romain antique. Toutes les légendes populaires, la tradition de l'Église, les sculptures du diptyque, nous représentent la translation de la sainte robe faite sur une terre romaine.
« Le tout est parfaitement d'accord avec la vie de sainte Hélène, & l'objet d'art dont nous parlons prouve la vérité de la tradition. »
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CARPENTRAS. — Notice historique sur le saint mors de l'empereur Constantin conservé dans l'église de Saint-Siffrein à Carpentras, par l’abbé Ricard (1). « On lit dans le grand dictionnaire de Moréri, à l'article CROIX : « Calvin, faisant une critique sur le nombre des clous de Notre-Seigneur, en compte quatorze ou quinze , pour montrer qu'il y a de la superstition ou de la fausseté. Il dit que les Milanais se vantent d'avoir celui qui fut mis au mors du cheval de Constantin ; que les habitants de Carpentras assurent avoir le même clou ; qu'il y en a un à Rome dans l'église de Sainte-Hélène, &c, &c. (page 9).
« ..... Saint Charles Borromée, ayant appliqué un clou ordinaire contre la précieuse relique du saint clou que l'on vénère dans l'église métropolitaine de Milan, le donna à Philippe II, roi d'Espagne, & celui-ci le reçut avec beaucoup de vénération. A Rome, dans la basilique de Sainte-Croix, on donne comme reliques des clous exactement conformes à celui qui se trouve dans cette église & qui y ont touché. Après quoi, il est permis de les vénérer à l'égal de l'original (page 12).
« .....En 553, pendant le concile général de Constantinople, l'empereur Justinien Ier & les évêques qui composaient cette assemblée, ayant résolu d'obliger le pape Vigile à condamner sans détour les écrits hérétiques connus sous le nom des trois chapitres, lui prescrivirent une formule de serment, dans laquelle le saint mors est nommément exprimé. Voici la formule en entier, telle que Baluze la donne dans son Supplément aux conciles du P. Labbe (page 26) :
« Le bienheureux pape Vigile a juré au très-pieux empereur, en présence de nous Théodore, évêque de Césarée en Cappadoce, & Cathegus, patrice, par la vertu des saints clous avec lesquels Notre-Seigneur a été crucifié, & par les quatre saints évangiles, & en particulier par la vertu du frein sacré, qu'il s'unit d'esprit & de cœur à cette pieuse assemblée, pour la condamnation & l'anathème des trois chapitres, c'est-à-dire des écrits de Théodore de Mopsueste, de la lettre qu'on attribue à Ebas & des ouvrages de Théodoret contre la foi orthodoxe & contre les douze chapitres dits de saint Cyrille. »
« M. de Bournareau, vicaire & officiai général de Mgr de Vignoli, évêque de Carpentras, en 1780, dit en termes formels, dans le livre de raison des archives du chapitre : « Le saint clou fut apporté à Carpentras par un soldat du pays, sous le règne de l'évêque Andréas (1200-1209) (1). »
« Ce fut à cette époque (la prise de Constantinople en 1204) que diverses églises s'enrichirent des reliques qui furent apportées de la capitale de l'empire d'Orient. Le roi Philippe-Auguste acquit alors un morceau de la vraie croix, des cheveux & des langes de l'enfant Jésus, une épine de la couronne du Seigneur, un morceau de son vêtement de pourpre, avec une dent & une côte de l'apôtre saint Philippe. Ces reliques lui furent envoyées par Baudouin, comte de Flandres, élu empereur de Constantinople, après la prise de cette ville. Il les avait tirées de la chapelle du palais Bucoléon. Garnier, évêque de Troyes, enrichit son église du chef de sainte Hélène & d'une partie de celui de saint Philippe. Galon de Sarton, chanoine de Piquigny, dota l'église d'Amiens du chef de saint Jean-Baptiste. Les églises de Soissons, de Beauvais, de Langres, de Chartres furent alors pourvues de plusieurs reliques que les croisés leur apportèrent au retour de leur expédition. Or, puisque la translation du saint mors date de la même époque, le fait seul de son origine parmi nous ne forme-t-il pas une excellente preuve présomptive de son authenticité ?
« Cottier, dans l'appréciation qu'il donne de cette relique vénérée, dit :…
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(1) Lyon, 1862, in-12.
(1) Voir le manuscrit intitulé : Titres précieux concernant le saint clou, Carpentras & Avignon, qui se trouve dans le cabinet de M. de la Garde, à Saint-Didier (Vaucluse).
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CARPENTRAS.SUITE
« Cottier, dans l'appréciation qu'il donne de cette relique vénérée, dit : « Puisqu'il est certain que le saint mors ne se voit plus à Constantinople, & que de tous les saints clous qui sont actuellement exposés à la vénération publique, en divers lieux du monde chrétien, il n'y a que celui de Carpentras qui ait la forme d'un mors, il est naturel de conclure que le saint clou que l'on conserve à Carpentras est le même que celui dont l'empereur Constantin fit faire un mors, & qui était honoré à Constantinople (2). »
« L'authenticité du saint clou de Trêves, dit l'abbé de Saint-Véran, est généralement reconnue. Browere & Mansenius citent un diplôme du pape saint Sylvestre, de l'an 327, où il est dit que sainte Hélène fit présent de cette relique aussi bien que de plusieurs autres à la ville de Trêves, sa patrie. »
« Conservation du saint clou dans l'église de Saint-Siffrein, à Carpentras.
«..... En 1793, l'abbé Bertot se constitue propriétaire de la relique, pour la soustraire aux profanations des impies, & la cache dans un lieu secret de sa maison de campagne. On le somme de l'exhiber. Il obtient de la déposer dans le muséum de la bibliothèque publique confiée à ses soins comme substitut. Le procès-verbal inséré dans les pièces justificatives n° 3 fait foi que ce mors est celui qui se trouvait dans la sacristie de la ci-devant paroisse Saint-Siffrein. En 1795 il est confié pendant quelque temps aux mains de M. Justiniani, curé, pour être exposé à la vénération des fidèles. On dresse un nouveau procès-verbal pour constater l'identité de la relique & sa nouvelle translation dans l'église de Saint-Siffrein. Peu de temps après (24 novembre 1802), muni d'une lettre de M. Cabanis, maire de Carpentras, dans laquelle celui-ci prie l'abbé Jehan, bibliothécaire de la ville, de faire la remise de ladite relique de M. le curé Justiniani, celui-ci la reçoit, en fait une décharge au bibliothécaire précité, & la replace dans la même armoire où elle était renfermée avant 1793.
« Auteurs qui reconnaissent le saint clou de Carpentras pour être le saint mors.
« Le P. Browere, dans ses annales de Trêves « :... Carpentras dans les Gaules vénère avec « une grande dévotion un autre saint clou de Notre-Seigneur. »
« Godeau, évêque de Vence, Histoire de l'Église.
« Richard Simon, grand dictionnaire de la bible, article Croix. Fontanini, Dissertatio de corona ferrea.
« Baillet, Vie des Saints : « Le clou dont on avait forgé le frein du cheval de Constantin, Saint Grégoire de Tours témoigne qu'on le conservait de son temps & qu'on lui attribuait beaucoup de vertu... Nous ne savons pas en quel temps ni par qui ce frein a été apporté de Constantinople en Occident; mais il paraît que c'est celui que l'on honore à Carpentras (1) »
« Voyage littéraire de deux Bénédictins (2) : « Carpentras prétend aussi avoir un des clous dont Notre-Seigneur fut crucifié, & celui-là même que l'empereur Constantin mit au frein de son cheval. Il y a cinq cents ans que le sceau dont le chapitre se sert représente ce clou en forme de mors de cheval (3) »
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(2) Notice historique sur la ville de Carpentras, par Charles Cottier, p. 40.
(1) Tome IX, in-4º, p. 265.
(2) Paris, 1718, Ire partie, p. 289.
(3) L'abbé de Monty, dans la Vie du vénérable Paul d'Andrée. — Les Mémoires de Trévoux, 1712, art. 124, p. 1533. — Le P. Richard, Dictionnaire universel. — Expilly, Dictionnaire des Gaules, art. Carpentras. — Le P. Croiset, dans la Vie de Jésus-Christ.
Fin de cette pièce justificative.
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CHABLIS. — M. L’ABBÉ THOMAS, CURÉ-DOYEN, À CHABLIS
à M. Rohault de Fleury.« Chablis, 19 août 1866.
« Monsieur, j'ai l'honneur de vous envoyer le dessin que vous demandez de la précieuse relique de la sainte couronne que je tiens de dom Dieuzi, trésorier de l'abbaye de Saint-Denis, qui lui-même l'avait détachée de la couronne au moment de l'enlèvement des reliquaires du trésor (1793). Cette relique est parfaitement semblable à celle de Notre-Dame, c'est donc du jonc. Vous trouverez encore du jonc chez les Dames du Calvaire & chez les PP. jésuites de Vaugirard. Vous devez connaître la notice historique des reliques de la Passion, par M. Gosselin; il donne à ce sujet des explications très-plausibles.
« Il y a dans une église du canton de Chablis une épine parfaitement authentique qui peut avoir deux pouces de longueur; sa couleur est blanchâtre.
« Le trésor de Sens possède aussi une parcelle, reste d'une épine donnée par le roi saint Louis; sa couleur est celle de l'épine décrite plus haut... »
Fin de cette pièce justificative.
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CHALETTE — « En ladite église de Chalette, en Gâtinais, se voit une épine de couronne de Notre-Seigneur, de la longueur du petit doigt & fort dure, laquelle fut apportée en ladite église par Isabeau, dame de Chalette, lorsque son mari Ancelot de Machau, grand chambellan du roi Philippe le Bel, voyagea en la ville de Tunis, en Barbarie (1). »
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(1) D. Morin, Histoire générale du pays de Gâtinais, 1630, ch. 89.
Fin de cette pièce justificative.
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CHÂTILLON-SUR-LOING. — « A Châtillon-sur-Loing, à cinq lieues de Montargis, du bois de la sainte croix dans un chef d'argent enrichi de plusieurs autres reliques (2). »
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(2) D. Morin, Histoire générale du pays de Gâtinais, 1630, ch. 89.
Fin de cette pièce justificative.
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CHELLES. — Note donnée par M. l'abbé Denis, chanoine de Meaux. « Extrait de l'inventaire des reliques de l'abbaye royale de Notre-Dame de Chelles (ancien diocèse de Paris).
— Cet inventaire est au commencement d'une histoire manuscrite conservée au grand séminaire de Meaux.
« Une épine de la couronne de Notre-Seigneur, — de la vraie croix, — du sang miraculeux — des cordons du fouet dont il fut battu, — de la colonne où il fut flagellé, — des liens dont ses saintes mains furent liées, —de ses habits, — du suaire dans lequel il fut enseveli, — de l'éponge, — de son sépulcre... »
Fin de cette pièce justificative.
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CHYPRE. — En juillet 1727, Basile Barsky étant en Chypre visita le monastère de Sainte-Croix très-élevé sur une montagne à quatre heures de marche de la ville de Larnaki. Il y trouva une parcelle du bois sacré. On fait remonter la construction du monastère à sainte Hélène, qui fit faire une grande croix de 3 archines (2m, 15) & y mit une portion notable de la vraie croix.
En 1736, le même pèlerin retournant en Chypre vit à Leskapia, près du monastère, un temple magnifique, possesseur d'une grande parcelle de la vraie croix provenant encore de sainte Hélène.
En 1735 il avait vu dans la même île, à Oliodous, une partie de la corde qui attacha Notre-Seigneur; on ignore son origine.
En 1743, pour la quatrième fois allant à l'île de Chios visiter un fameux monastère construit au XIe siècle par Constantin, il y trouva une parcelle notable de la vraie croix (1).
On lit dans le Bulletin hebdomadaire de l'œuvre de la propagation de la foi (2), lettres sur l'île de Chypre :
« Relique du bon Larron. — La chapelle de Sainte-Croix est sur le sommet voisin. On est étonné, après avoir gravi péniblement le rapide sentier qui y conduit, de ne rencontrer qu'un modeste sanctuaire qui paraît récent & n'a absolument rien de remarquable. L'intérieur est disposé selon le rite grec, & le papas de Sainte-Barbe vient de temps en temps y dire la messe. Il montre aux pèlerins une relique qu'il prétend être du bois de la vraie croix. Mais la grosseur de ce fragment, la négligence avec laquelle il est conservé dans un trou de mur, enveloppé d'un mauvais chiffon, l'abandon où se trouve le sanctuaire possesseur de cette insigne relique, jettent des doutes sur son authenticité.
« La tradition actuelle des Cypriotes schismatiques est que sainte Hélène, après l'invention de la sainte croix, s'embarqua avec son précieux trésor, & relâcha en Chypre. Charmée par l'admirable situation du mont Olympe, la pieuse princesse résolut de transformer ce haut lieu de Vénus en un sanctuaire de prières & de vertus chrétiennes. Elle y construisit un grand monastère où elle déposa une partie de la vraie croix, soit pour rendre ce lieu plus vénérable, soit pour dompter & enchaîner les démons qui avaient encore une étrange puissance dans Chypre. C'est de là que le mont Olympe prit le nom de Sainte-Croix. Les ruines informes qui couvrent le haut de la montagne, les pans de mur d'une énorme épaisseur, attestent bien qu'il y eut là des constructions remontant à une véritable antiquité, & rien ne se refuse à en attribuer l'origine ou la reconstruction à sainte Hélène.
« Sous la domination des Lusignan, les chrétiens, sans doute mieux informés que ceux d'aujourd'hui, ne croyaient pas, tout en admettant que le monastère de Sainte-Croix avait été fondé par sainte Hélène, que la relique qu'on y conservait fut un fragment de la vraie croix. Voici ce que nous lisons dans les relations d'Oger, seigneur d'Anglure, qui visitait l'île de Chypre en 1395 :__________________________________________________« Sur cette montagne de Saincte-Croix, saincte Hélène envoya la croix oii le bon larron fust pendu à la destre de nostre Seigneur Jhesu-Crist. Icelle saincte croix est de moult grant vertus & est merveilleuse chose à veoir. Sachiez que icelle saincte croix en-laquelle le bon larron fut pendu, Mme saincte Hélène, mère de Constantin, apporta & mist en la plus haulte montagne de tout le royaulme de Chypre ; laquelle montagne, pour vérité, est moult haulte & pénable à aborder. »
« Si donc on ne retrouve pas la vraie croix sur cette montagne de Chypre, la relique qu'on y vénère a cependant un grand prix, à présent surtout que la piété de plusieurs fidèles se plaît à honorer spécialement saint Dichmas, le bon larron... »
(1) Extrait d'une lettre de Mgr Porphyre, 1868.
(2) 6 août 1869.
Fin de cette pièce justificative.
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Fin de cette pièce justificative.JAËN. — Mgr ANTOLIN MONESCILLO, ÉVÊQUE DE JAËN (ESPAGNE),
à M. Rohault de Fleury.« Jaën, 17 juillet1868.
« Monsieur, j'ai l'honneur de vous remettre la photographie de la véronique que Ion garde dans cette église cathédrale.
« Je suis avec considération, monsieur, votre serviteur, ANTOLIN, évêque de Jaën. »
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LAGNY. — NOTE REMISE PAR M. L’ABBÉ DENIS à M. Rohault de Fleury.« Lagny, mai 1869.« Abbaye royale de Saint-Pierre de Lagny. — Un saint clou & une épine.
« Le roi Robert est regardé comme le restaurateur de l'abbaye de Lagny, dévastée, comme tant d'autres églises, après les invasions des Normands.
« Le prince donna un grand nombre de reliques à ce monastère, entre autres : une épine de la couronne de Notre-Seigneur & la pointe d'un des clous dont il fut attaché à la croix. Le roi l'apporta lui-même à Lagny & le porta par la ville en procession, nu-pieds, le dimanche de la Passion. On a renouvelé tous les ans, à pareil jour, cette procession, & même longtemps depuis qu'elle eut été brûlée par les calvinistes (1563), avec un grand nombre d'autres fort précieuses dont voici le dénombrement :
« Du bois de la vraie croix ;
« De la pierre du saint sépulcre (1)...
« Tous les ans, le dimanche de la Passion, il y avait une grande procession où le saint clou était porté avec pompe; c'était l'occasion d'un pèlerinage. On appelait alors Lagny Lagny-le-Clou. Les armes de la ville, retrouvées sur une colonne ancienne qui s'élève au milieu de la fontaine publique, portent sur le champ un L majuscule gothique & un clou. La municipalité a rétabli les mêmes armoiries, & à l'hôtel de ville, & sur les lettres d'administration. »
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(1) Extrait de l'Histoire manuscrite de l'abbaye de Lagny , composée par dom de Changy, copie conservée au grand séminaire de Meaux, p. 22 & 23.
Fin de cette pièce justificative.
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« Langres, 22 décembre 1866.
LANGRES. — « Je suis arrivé à Langres hier au soir, & j'ai eu l'honneur de voir aujourd'hui Monseigneur, & de lui communiquer ce que vous m'avez mandé relativement à l'important travail dont s'occupe M. Rohault de Fleury, & aux documents qui lui ont été fournis par un bon nombre d'évêques.
« Sa Grandeur a ajouté qu'elle me priait de vous faire savoir que la cathédrale ne possède point d'autres reliques de la Passion de Notre-Seigneur qu'une portion de bois de la vraie croix; quelques paroisses du diocèse en ont également des parcelles.
« Monseigneur, par intérêt pour l'œuvre entreprise par M. votre beau-frère, désire qu'il s'adresse à Son Éminence le cardinal-archevêque de Besançon, dont la cathédrale possède d'insignes reliques, & peut-être même un clou de la Passion... »
Fin de cette pièce justificative.
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LAON. — Un saint clou à la célèbre abbaye de Saint-Vincent de Laon. On en célébrait la fête dans ce monastère & à la cathédrale le 8 mai de chaque année. Une petite portion de la vraie croix (2).
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(2) Voir l'Histoire de l'abbaye de Saint-Vincent de Laon, par Robert Wiard, 1855, in-8°, p. 387-389.
Fin de cette pièce justificative.
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Fin de cette pièce justificative.
LORRIS — Extrait de l'inventaire des reliques de Notre-Dame-de-Lorris en Gâtinais (1).
« Deux croix, dont il y en a une à deux croisons dorés, & l'autre à un croison argent, pour mettre sous lesdites reliques, auxquelles sont deux esclats de la vraie croix. »
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(1) Histoire générale du pays du Gâtinais, par dom Morin.
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MARSEILLE. — MONSEIGNEUR JEANCART, ÉVÊQUE DE CÉRAME, à M. Rohault de Flenry.« Cannes, le 15 décembre 1866.
« Monsieur, il est enfin temps que je vous transmette la réponse de M. le curé de Saint-Victor, à Marseille, au sujet des reliques que son église possède. Comme je vous l'avais fait pressentir, & comme je croyais le savoir, Saint-Victor n'a aucune relique insigne de la vraie croix de Notre-Seigneur. Il n'y a là qu'une petite parcelle de cette croix, ainsi que dans toutes les églises un peu importantes, mais mieux vaut reproduire le langage du curé :
« La relique de la vraie croix que l'on dit exister dans l'église de Saint-Victor est loin, dit-il, d'avoir les dimensions qu'on lui a attribuées; c'est une toute petite parcelle, enchâssée dans un très-petit médaillon. Ce qui a pu donner lieu à cette supposition, c'est sans doute l'existence, dans notre église, avant 89, de la croix de saint André, dont nous possédons, depuis peu de temps, une portion considérable. Cette relique a été découverte, il y a quelques années, à Aubagne, dans une maison qui appartenait aux héritiers d'un ancien prêtre, sacristain de l'abbaye de Saint-Victor.
« Quant à Saint-Maximin, il n'existe là d'autres reliques que celles de sainte Madeleine a & de saint Louis, évêque. Lorsque j'ai visité, il y a quelques années, cette église, en compagnie d'un personnage distingué, à qui on s'est empressé de montrer ce trésor sacré de la basilique, on n'a point exhibé d'autres reliques que celles de sainte Madeleine & de saint Louis. Au surplus, si Saint-Maximin possédait une relique insigne du bois sacré, nul doute qu'on en aurait connaissance à Marseille. »
« Comme de mon côté j'ai visité bien des fois cette belle église, & que je ne pourrais ignorer une possession aussi importante que celle dont on vous a parlé, je crois pouvoir affirmer qu'on y chercherait en vain ce dont il s'agit. J'ai interrogé à ce sujet plusieurs personnes, & toutes ont affirmé ce que je pensais... »
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MELUN. — NOTE REMISE PAR M. L’ABBÉ DENIS, CHANOINE DE MEAUX.
Une sainte épine à Melun, au couvent des Annonciades, ou mieux à l'hôpital de Saint-Nicolas, que ces religieuses administraient depuis 1638. Les religieuses furent supprimées en 1771. Quant à l'hôpital qu'elles desservaient, il datait du IXe siècle. Suivant M. G. Gresy, dans un mémoire historique sur un sceau de cet établissement (Bulletin de la Société de sphragistique, t. III, p. 265), on peut donc supposer que cette sainte relique avait été donnée par les rois de France, qui avaient un château dans l'île de Notre-Dame, à Melun. Or, le couvent, ou mieux l'hôpital, était à l'extrémité de cette île (1).
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(1) Archives départementales, publiées par M. Lemaire, t. II, suppl. à la lettre H, p. 20.
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Re: (P. Justificatives) sur les MÉMOIRES de la Passion de N.-S. J.-C.
MUNICH (Bavière) — Il y a un morceau de la couronne d'épines à Munich, à l'église de Saint-Michel, autrefois des Jésuites. Le morceau a à peu près la forme suivante (De spinea corona. — Testimonium Trevirense) :
Les trois pointes sont rouge foncé, la tige jaunâtre.
Cette relique se trouve dans un reliquaire magnifique qui a été donné par le duc Guillaume V.
L'authentique a été perdue pendant le temps de la sécularisation, mais les jésuites ont pris soin de faire des dessins très-exacts des reliques & des reliquaires. Ces dessins existent encore dans l'église de Saint-Michel (1).
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(1) Extrait d'une note remise en avril 1869, par Mme la baronne d'Eichtal.
Fin de cette pièce justificative.
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Re: (P. Justificatives) sur les MÉMOIRES de la Passion de N.-S. J.-C.
Fin de cette pièce justificative.SAINT-DIÉ — M. BALLAND, CHANOINE SECRÉTAIRE, à M. Rohault de Fleury.« Saint-Dié, 6 avril 1868.
« Monsieur, notre diocèse n'est malheureusement pas riche en reliques de la Passion de Notre-Seigneur. Un certain nombre de paroisses & des particuliers possèdent des parcelles microscopiques du sacré bois de la vraie croix. La plus considérable est celle qui est échue à notre cathédrale. J'ai l'honneur de vous en donner sur une feuille ci-jointe la description & la provenance.
« Si les autres parcelles répandues dans le diocèse étaient réunies, elles ne formeraient peut-être pas le volume de celle-ci. Je ne connais pas dans nos églises d'autres reliques des instruments de la Passion. Nos anciennes abbayes pouvaient en avoir, mais que sont-elles devenues? Je l'ignore.
« Je suis chargé, monsieur, de vous offrir les félicitations de Mgr notre évêque à l'occasion de votre pieuse & difficile entreprise. Veuillez permettre que j'y joigne les miennes... »Description de la relique donnée à Mgr Jacquemin, évêque de Saint-Dié.
Longueur de la grande branche 20mm; longueur des petites branches, 6mm ; largeur de la parcelle dans les trois branches, 3mm; épaisseur, 1mm. — Couleur brune; densité moyenne; fil sinueux; aspect ressemblant à du palissandre vieux.PAROISSE SAINT-SÉVERIN (Paris).
Note historique de la relique incluse dans le médaillon appliqué sur la présente croix.« Saint-Dié, 6 août 1868.
« La portion du bois sacré de la croix conservée & honorée dans la Sainte-Chapelle du Palais avant la Révolution, fut recueillie par une personne très-digne de foi, lors de la spoliation de cette antique chapelle, & confiée à M. de Beaulieu, ancien chanoine régulier de Sainte-Geneviève, & depuis évêque de Soissons.
« Au mois de novembre 1820, M. Siret ayant été nommé à la cure de Saint-Séverin, M. de Beaulieu, son ami & confrère de congrégation, lui donna ce qui lui restait de ce bois précieux, avec l'intention expresse qu'il en serait fait un reliquaire pour l'église de Saint-Séverin. Ce reliquaire exécuté fut d'abord scellé du sceau du pieux évêque.
« En 1828, au commencement de février, l'authenticité de la relique ayant été reconnue par Mgr l'archevêque de Paris, une partie du bois sacré en a été extraite pour Mgr (Jacquemin) l'évêque de Saint-Dié, incluse dans un médaillon semblable à celui de la croix de Saint-Séverin, & l'un & l'autre médaillon ont été scellés du sceau de Mgr l'archevêque, qui a bien voulu en donner des actes authentiques, signés de lui, contre-signés de son secrétaire, ce que j'affirme & déclare conforme à la vérité.
« Fait ce 28 janvier 1828.« SIRET, curé de Saint-Séverin, chanoine honoraire de Saint-Dié. »
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Re: (P. Justificatives) sur les MÉMOIRES de la Passion de N.-S. J.-C.
Fin de cette pièce justificative.
ANCÔNE. — M. LE CHANOINE BARBIER DE MONTAULT m 'a fait remettre, avec une figure , la copie ci-après de l'authentique relatif à la sainte lance conservée à Ancône :NOTE de Louis : La copie ci-devant a été éditée en latin et sera publiée sur demande. Bien à vous.
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