Catéchisme sur le modernisme.
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Re: Catéchisme sur le modernisme.
REMÈDES§ VIII. — Institution dans chaque diocèse d'un Conseil de vigilance doctrinale.
D. — Citez les termes dans lesquels S. S. Pie X ordonne la constitution des Conseils de vigilance en chaque diocèse.
R. — « Mais que servirait-il que Nous intimions des ordres, que Nous fassions des prescriptions, si on ne devait pas les observer ponctuellement et fidèlement? Afin que Nos vues et Nos vœux soient remplis, il Nous a paru bon d'étendre à tous les diocèses, ce que les évêques de l'Ombrie, il y a déjà longtemps, établirent dans les leurs avec beaucoup de sagesse. « Afin, disaient-ils, de bannir les erreurs déjà répandues et d'en empêcher une diffusion plus grande, de faire disparaître aussi les docteurs de mensonge, par qui se perpétuent les fruits funestes de cette diffusion, la sainte assemblée a décrété, sur les traces de saint Charles Borromée, l'institution dans chaque diocèse d'un Conseil, formé d'hommes éprouvés des deux clergés, qui aura pour mission de surveiller les erreurs, de voir s'il en est de nouvelles qui se glissent et se répandent, et par quels artifices, et d'informer de tout l'évêque, afin qu'il prenne, après commune délibération, les mesures les plus propres à étouffer le mal dans son principe, et à empêcher qu'il ne se répande de plus en plus, pour la ruine des âmes, et qui pis est, qu'il ne s'invétère et ne s'aggrave (1). » — Nous décrétons donc que dans chaque diocèse, un Conseil de ce genre, qu'il Nous plaît de nommer Conseil de vigilance, soit institué sans retard. »
D. — Comment doit-on choisir les membres du Conseil de vigilance ?
R. — « Les prêtres qui seront appelés à en faire partie-seront choisis à peu près comme il a été dit, à propos des censeurs. »
D. — Quand doivent-ils se réunir et sont-ils tenus au secret ?
R. — « Ils se réuniront tous les deux mois, à jour fixe, sous' la présidence de l'évêque. Sur les délibérations et les décisions, ils seront tenus au secret. »
D. — Quel est le rôle des membres du Conseil de vigilance ?
R. — « Leur rôle sera le suivant. Ils surveilleront très attentivement et de très près tous les indices, toutes les traces-de modernisme dans les publications, aussi bien que dans l'enseignement; ils prendront pour en préserver le clergé et la jeunesse des mesures prudentes, mais promptes et efficaces. »
D. — Quel doit être dune manière spéciale l'objet de leur attention ?
R. — « Leur attention se fixera très particulièrement sur la nouveauté des mots et ils se souviendront, à ce sujet, de l'avertissement de Léon XIII : « On ne peut approuver, dans les écrits des catholiques, un langage qui, s'inspirant d'un esprit de nouveauté condamnable, paraît ridiculiser la piété des fidèles, et parle d'ordre nouveau de vie chrétienne, de nouvelles doctrines de l'Eglise, de nouveaux besoins de l'âme chrétienne, de nouvelle vocation sociale du clergé, de nouvelle humanité chrétienne, et d'autres choses du même genre (1). » Qu'ils ne souffrent pas de ces choses-là dans les livres ni dans les cours des professeurs. »
D. — Doivent-ils surveiller les ouvrages traitant de pieuses traditions locales et de reliques ?
R. — « Ils surveilleront pareillement les ouvrages où l'on traite de pieuses traditions locales et de reliques. Ils ne permettront pas que ces questions soient agitées dans les journaux, ni dans les revues destinées à nourrir la piété, ni sur un ton de persiflage et où perce le dédain, ni par manière de sentences sans appel, surtout s'il s'agit, comme c'est l'ordinaire, d'une thèse qui ne passe pas les bornes de la probabilité et qui ne s'appuie guère que sur des idées préconçues. »
D. — Quelles règles doit-on tenir au sujet des reliques?…
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(1) Actes du Congrès des Évêques de l'Ombrie, nov. 1849. Titre II, art. VI — (1) S. C. AA. EE. EE., 27 janv. 1902.
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Re: Catéchisme sur le modernisme.
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D. — Quelles règles doit-on tenir au sujet des reliques?
R. — « Au sujet des reliques, voici ce qui est à tenir. Si les évêques, seuls compétents en la matière, acquièrent la certitude qu'une relique est supposée, celle-ci doit être retirée du culte. Si le document témoignant de l'authenticité d'une relique a péri dans quelque perturbation sociale ou de toute autre manière, cette relique ne devra être exposée à la vénération publique qu'après récognition faite avec soin par l'évêque. L'argument de prescription ou de présomption fondée ne vaudra que si le culte se recommande par l'antiquité selon le décret suivant porté en 1896 par la Sacrée Congrégation des Indulgences et Reliques. « Les reliques anciennes doivent être maintenues en la vénération où elles ont été jusqu'ici, à moins que, dans un cas particulier, on n'ait des raisons certaines pour les tenir fausses et supposées. »
D. — Quelles sont les règles qu'il faut suivre dans le jugement des pieuses traditions ?
R. — « En ce qui regarde le jugement à porter sur les pieuses traditions, voici ce qu'il faut avoir sous les yeux : L'Eglise use d'une telle prudence en cette matière qu'elle ne permet point que l'on relate ces traditions dans des écrits publics, si ce n'est qu'on le fasse avec de grandes précautions et après insertion de la déclaration imposée par Urbain VIII ; encore ne se porte-t-elle pas garante même dans ce cas de la vérité du fait ; simplement elle n'empêche pas de croire des choses auxquelles les motifs de foi humaine ne font pas défaut. C'est ainsi qu'en a décrété, il y a trente ans, la Sacrée Congrégation des Rites (1). « Ces apparitions ou révélations n'ont été ni approuvées ni condamnées par le Saint-Siège, qui a simplement permis qu'on les crût de foi purement humaine, sur les traditions qui les relatent, corroborées par des témoignages et des monuments dignes de foi. » Qui tient cette doctrine est en sécurité. Car le culte qui a pour objet quelqu'une de ces apparitions, en tant qu'il regarde le fait même, c'est-à-dire en tant qu'il est relatif, implique toujours comme condition la vérité du fait; en tant qu'absolu, il ne peut jamais s'appuyer que sur la vérité, attendu qu'il s'adresse à la personne même des saints que l'on veut honorer. Il faut en dire autant des reliques. »
D. — Enfin le Conseil de vigilance doit-il surveiller les institutions sociales et les écrits sur les questions sociales ?
R. — « Nous recommandons enfin au Conseil de vigilance d'avoir l'œil assidûment et diligemment ouvert sur les institutions sociales et sur tous les écrits qui traitent de questions sociales, pour voir s'il ne s'y glisse point du modernisme, et si tout y répond bien aux vues des Souverains Pontifes. »
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(1) Décret du 2 mai 1877.
A suivre : § IX. — Relation triennale prescrite aux Evêques.
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REMÈDES§ IX. — Relation triennale prescrite aux Evêques.
D. — Que prescrit le Souverain Pontife à tous les évêques et à tous les Supérieurs généraux des Ordres religieux ?
R. — « Et de peur que ces prescriptions ne viennent à tomber dans l'oubli, Nous voulons et ordonnons que tous les Ordinaires des diocèses, un an après la publication des présentes, et ensuite tous les trois ans, envoient au Saint-Siège une relation fidèle et corroborée par le serment sur l'exécution de toutes les ordonnances contenues dans les présentes Lettres, de même que sur les doctrines qui ont cours dans le clergé, et surtout dans les séminaires et autres Instituts catholiques, sans en excepter ceux qui sont exempts de la juridiction de l'Ordinaire. Nous faisons la même injonction aux Supérieurs généraux des Ordres religieux, en ce qui regarde leurs sujets. »
A suivre : CONCLUSION
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CONCLUSION
L'ÉGLISE ET LE PROGRÈS SCIENTIFIQUE
« Voilà ce que Nous avons cru devoir vous dire pour le salut de tout croyant. Les adversaires de l'Eglise en abuseront sans doute pour reprendre la vieille calomnie qui la représente comme l'ennemie de la science et du progrès de l'humanité. Afin d'opposer une réponse encore inédite à cette accusation — que d'ailleurs l'histoire de la religion chrétienne, avec ses éternels témoignages, réduit à néant, — Nous avons conçu le dessein de seconder de tout Notre pouvoir la fondation d'une Institution particulière qui groupera les plus illustres représentants de la science parmi les catholiques, et qui aura pour but de favoriser, avec la vérité catholique pour lumière et pour guide, le progrès de tout ce que l'on peut désigner sous les noms de science et d'érudition. Plaise à Dieu que Nous puissions réaliser ce dessein avec le concours de tous ceux qui ont l'amour sincère de l'Eglise de Jésus-Christ.
En attendant, plein de confiance en votre zèle et en votre dévouement, Nous appelons de tout cœur sur vous l'abondance des lumières célestes, afin que, en face du danger qui menace les âmes, au milieu de cet universel débordement d'erreurs, vous voyiez où est le devoir et l'accomplissiez avec toute force et tout courage. Que la vertu de Jésus-Christ, auteur et consommateur de notre foi, soit avec vous. Que la Vierge Immaculée, destructrice de toutes les hérésies, vous secoure de sa prière. Nous, comme gage de Notre affection, comme arrhes de consolation divine parmi vos adversités, Nous vous accordons de tout cœur, ainsi qu'à votre clergé et à votre peuple, la bénédiction apostolique.
Donné à Rome, près de Saint-Pierre, le 8 septembre 1907, la 5e année de Notre Pontificat. »PIE X, PAPE.
FIN.
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