COMMENTAIRES DE SAINT JEAN CHRYSOSTÔME SUR LA DEUXIÈME ÉPÎTRE AUX CORINTHIENS.
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à suivre…
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"ET GRÂCES SOIENT RENDUES À DIEU QUI A MIS
LE MÊME ZÈLE POUR VOUS DANS LE CŒUR DE TITE."
(II Corinthiens VIII, vv.16-24)
Par Saint Jean Chrysostôme.
Analyse.
1. Pour augmenter le zèle des Corinthiens dans l'exercice de l'aumône,
l'Apôtre leur fait l'éloge de ceux qu'il envoie recueillir leurs offrandes.
— Il commence par louer Tite, auquel il fait surtout un mérite de sa spontanéité à se rendre à Corinthe.
— Quel est ce frère qu'il lui adjoint, et dont la réputation dans l'Évangile est répandue dans toutes les Églises ?
— Ses titres à la confiance des fidèles.
2. Saint Paul a choisi des hommes à l'abri de tout soupçon, afin d'éviter même les interprétations malveillantes du monde.
— Le troisième frère qu'il envoie est plein de zèle aussi, et choisi par les Églises comme le précédent.
3. Ils étaient probablement inconnus aux Corinthiens. — Honorer les envoyés des Églises,
c'est honorer les Églises; et honorer les Églises, c'est honorer Dieu.
— Puissance et valeur de l'Église en corps. — Il y a plusieurs circonstances où ministres et simples fidèles ont les mêmes droits.
— Nous sommes tous les membres d'un seul corps; aussi est-ce une chose déplorable que la désunion entre les fidèles.
— Dieu a permis que Jéthro donnât un bon avis à Moïse, pour faire voir que Moise était homme,
et avait besoin du secours de Dieu pour opérer des miracles.
— Moïse n'a pas rougi de suivre le conseil de Jéthro. — Lorsque nous sommes consultés, nous devons mettre de côté tout orgueil,
ne considérer que l'intérêt de tous, et admettre les bons avis, même lorsqu'ils viennent des personnes de la plus basse condition.
3. (suite) Pourquoi donc sommes-nous divisés, lorsque tant de choses nous réunissent ? Pourquoi ces déchirements entre nous ? Car nous sommes obligés de déplorer encore une fois ce dont j'ai bien souvent gémi; le présent est lamentable: quelle profonde désunion nous sépare les uns des autres, quand nous devrions imiter la connexion des membres d'un même corps. Ce serait le moyen grâce auquel le plus grand pourrait tirer parti même du plus petit: Car si Moïse apprit de son beau-père quelque chose d'utile qu'il ne savait lui-même, à plus forte raison cela arriverait-il dans l'Église.
Et pourquoi l'homme spirituel ne savait-il pas alors ce que savait l'infidèle ? C'était pour que tous apprissent alors que Moïse était un homme; que pour diviser les eaux de la mer, pour ouvrir les flancs du rocher, il avait besoin du secours de Dieu; et que tout cela était l'œuvre, non pas de la nature humaine, mais de la puissance divine; enfin que de nos jours, dans l'Église, si l'un ne donne pas un avis utile, un autre se lève et donne le sien. Et fût-il d'une condition inférieure…
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de
Rhétorique au collège de l’Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865,
Commentaires sur IIième Corinthiens, Tome X, pp.1-185. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,
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"ET GRÂCES SOIENT RENDUES À DIEU QUI A MIS
LE MÊME ZÈLE POUR VOUS DANS LE CŒUR DE TITE."
(II Corinthiens VIII, vv.16-24)
Par Saint Jean Chrysostôme.
Analyse.
1. Pour augmenter le zèle des Corinthiens dans l'exercice de l'aumône,
l'Apôtre leur fait l'éloge de ceux qu'il envoie recueillir leurs offrandes.
— Il commence par louer Tite, auquel il fait surtout un mérite de sa spontanéité à se rendre à Corinthe.
— Quel est ce frère qu'il lui adjoint, et dont la réputation dans l'Évangile est répandue dans toutes les Églises ?
— Ses titres à la confiance des fidèles.
2. Saint Paul a choisi des hommes à l'abri de tout soupçon, afin d'éviter même les interprétations malveillantes du monde.
— Le troisième frère qu'il envoie est plein de zèle aussi, et choisi par les Églises comme le précédent.
3. Ils étaient probablement inconnus aux Corinthiens. — Honorer les envoyés des Églises,
c'est honorer les Églises; et honorer les Églises, c'est honorer Dieu.
— Puissance et valeur de l'Église en corps. — Il y a plusieurs circonstances où ministres et simples fidèles ont les mêmes droits.
— Nous sommes tous les membres d'un seul corps; aussi est-ce une chose déplorable que la désunion entre les fidèles.
— Dieu a permis que Jéthro donnât un bon avis à Moïse, pour faire voir que Moise était homme,
et avait besoin du secours de Dieu pour opérer des miracles.
— Moïse n'a pas rougi de suivre le conseil de Jéthro. — Lorsque nous sommes consultés, nous devons mettre de côté tout orgueil,
ne considérer que l'intérêt de tous, et admettre les bons avis, même lorsqu'ils viennent des personnes de la plus basse condition.
3. (suite) Et fût-il d'une condition inférieure, si ce qu'il dit est bon, sanctionnez son avis, et quand cet homme serait de la classe la plus humble, ne le méprisez pas. Car nul dans ces derniers rangs n'est à une aussi grande distance de son prochain, que l'était Jéthro de son gendre Moïse; toutefois celui-ci ne dédaigna pas d'écouter son beau-père, il accueillit au contraire son avis, il s'y rangea, et il l'a consigné par écrit, il n'a pas rougi de le transmettre à l'histoire (Exode, chapitre XVIII), renversant en cela l'orgueil du plus grand nombre des hommes.
C'est pour cela qu'il a laissé ses divers événements de sa vie gravés comme sur le marbre: il savait que le récit en serait utile à beaucoup de gens. Ainsi, ne dédaignons pas ceux qui nous donnent de bons conseils, fussent-ils de simples fidèles, même de rang infime, et quand nous avons fait nous-mêmes une proposition, ne prétendons pas à toute force la voir adopter; que tout ce qui paraît avantageux reçoive la sanction de tous. Car souvent, à force d'ardeur et d'attention…
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de
Rhétorique au collège de l’Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865,
Commentaires sur IIième Corinthiens, Tome X, pp.1-185. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,
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(II Corinthiens VIII, vv.16-24)
Par Saint Jean Chrysostôme.
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1. Pour augmenter le zèle des Corinthiens dans l'exercice de l'aumône,
l'Apôtre leur fait l'éloge de ceux qu'il envoie recueillir leurs offrandes.
— Il commence par louer Tite, auquel il fait surtout un mérite de sa spontanéité à se rendre à Corinthe.
— Quel est ce frère qu'il lui adjoint, et dont la réputation dans l'Évangile est répandue dans toutes les Églises ?
— Ses titres à la confiance des fidèles.
2. Saint Paul a choisi des hommes à l'abri de tout soupçon, afin d'éviter même les interprétations malveillantes du monde.
— Le troisième frère qu'il envoie est plein de zèle aussi, et choisi par les Églises comme le précédent.
3. Ils étaient probablement inconnus aux Corinthiens. — Honorer les envoyés des Églises,
c'est honorer les Églises; et honorer les Églises, c'est honorer Dieu.
— Puissance et valeur de l'Église en corps. — Il y a plusieurs circonstances où ministres et simples fidèles ont les mêmes droits.
— Nous sommes tous les membres d'un seul corps; aussi est-ce une chose déplorable que la désunion entre les fidèles.
— Dieu a permis que Jéthro donnât un bon avis à Moïse, pour faire voir que Moise était homme,
et avait besoin du secours de Dieu pour opérer des miracles.
— Moïse n'a pas rougi de suivre le conseil de Jéthro. — Lorsque nous sommes consultés, nous devons mettre de côté tout orgueil,
ne considérer que l'intérêt de tous, et admettre les bons avis, même lorsqu'ils viennent des personnes de la plus basse condition.
3. (suite) Car souvent, à force d'ardeur et d'attention, ceux qui voient trouble, distinguent certaines choses mieux que ceux dont la vue est perçante. Ne dites pas: Pourquoi m'appelez-vous afin de donner mon avis, si vous n'écoutez pas ce que je dis; ce reproche est celui d'un despote, et non pas d'un conseiller. Le conseiller n'a d'autre droit que de faire connaître sa façon de penser; s'il se produit quelque manière de voir plus utile, et que ce même homme veuille néanmoins imposer la sienne, alors, comme je viens de le dire, ce n'est plus un conseiller, c'est un tyran. Gardons-nous donc d'une pareille conduite; mais, dépouillant notre âme de tout orgueil et de toute infatuation, ayons en vue non pas de maintenir uniquement notre opinion, mais de donner l'avis le plus utile, le moyen de prévaloir, quand même cet avis ne viendrait pas de nous. Car nous gagnerons beaucoup…
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de
Rhétorique au collège de l’Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865,
Commentaires sur IIième Corinthiens, Tome X, pp.1-185. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,
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(II Corinthiens VIII, vv.16-24)
Par Saint Jean Chrysostôme.
Analyse.
1. Pour augmenter le zèle des Corinthiens dans l'exercice de l'aumône,
l'Apôtre leur fait l'éloge de ceux qu'il envoie recueillir leurs offrandes.
— Il commence par louer Tite, auquel il fait surtout un mérite de sa spontanéité à se rendre à Corinthe.
— Quel est ce frère qu'il lui adjoint, et dont la réputation dans l'Évangile est répandue dans toutes les Églises ?
— Ses titres à la confiance des fidèles.
2. Saint Paul a choisi des hommes à l'abri de tout soupçon, afin d'éviter même les interprétations malveillantes du monde.
— Le troisième frère qu'il envoie est plein de zèle aussi, et choisi par les Églises comme le précédent.
3. Ils étaient probablement inconnus aux Corinthiens. — Honorer les envoyés des Églises,
c'est honorer les Églises; et honorer les Églises, c'est honorer Dieu.
— Puissance et valeur de l'Église en corps. — Il y a plusieurs circonstances où ministres et simples fidèles ont les mêmes droits.
— Nous sommes tous les membres d'un seul corps; aussi est-ce une chose déplorable que la désunion entre les fidèles.
— Dieu a permis que Jéthro donnât un bon avis à Moïse, pour faire voir que Moise était homme,
et avait besoin du secours de Dieu pour opérer des miracles.
— Moïse n'a pas rougi de suivre le conseil de Jéthro. — Lorsque nous sommes consultés, nous devons mettre de côté tout orgueil,
ne considérer que l'intérêt de tous, et admettre les bons avis, même lorsqu'ils viennent des personnes de la plus basse condition.
3. (suite) Car nous gagnerons beaucoup, si nous n'avons pas trouvé ce qu'il faut à l'accueillir lorsque les autres nous paraîtront l'offrir; nous recevrons de Dieu une grande récompense, et c'est en même temps le meilleur moyen d'en retirer de la gloire. En effet, si l'homme qui ouvre des avis utiles fait preuve de sagesse; nous autres, en les accueillant, nous nous attirons la réputation d'esprits judicieux et d'âmes droites. Voilà pour les familles et pour les cités, et aussi pour l'Église, la ligne à suivre pour atteindre à un plus grand développement; voilà également pour nous tous le plan de conduite, qui après avoir été le meilleur pour la vie présente, nous vaudra les biens du monde à venir: puissions-nous tous obtenir cette faveur par la grâce et la charité de Notre-Seigneur Jésus-Christ, avec lequel gloire, puissance et honneur du Père, ainsi qu'au Saint-Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
Après tout ce qu'il vient de dire au sujet…
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de
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"CAR À L'ÉGARD DES SERVICES QUE L'ON REND
AUX SAINTS, IL EST SUPERFLU QUE JE VOUS ÉCRIVE."
(II Corinthiens IX, vv.1-10)
Par Saint Jean Chrysostôme.
Analyse.
1. Chrysostôme fait remarquer à ses auditeurs que l'Apôtre a eu la prudence de commencer par des éloges,
à l'adresse des Corinthiens, de peur d'exciter leur jalousie contre les Macédoniens lorsqu'il leur proposera ceux-ci pour modèles.
2. Voulant les amener à donner de bon cœur et beaucoup, l'Apôtre commence par leur représenter que l'aumône est une bénédiction.
3. Il faut donner beaucoup; il est honteux de ne donner à Jésus-Christ qu'à contre-cœur,
lorsqu'une foule de gens font si volontiers tant de dépenses honteuses. — Il faut savoir se contenter du nécessaire et donner son superflu.
4. Exemple de la veuve de l'Évangile et de celle du temps d'Élie. — Dieu mesure les dons aux ressources des personnes qui les font.
— L'amour des richesses est incompatible avec la justice.
1. Après tout ce qu'il vient de dire au sujet de cette aumône, il ajoute ici: "Il est superflu que je vous écrive". Et sa prudence ne consiste pas seulement en ce qu'après avoir parlé si au long, il ajoute: "Il est superflu que je vous écrive", mais elle consiste aussi en ce qu'il reparle encore après, sur le même sujet. En effet, ce qu'il vient de dire en dernier lieu, avait rapport à ceux qui devaient recevoir les offrandes, et avait pour but de leur attirer beaucoup d'estime; ce qu'il avait dit auparavant au sujet des Macédoniens, que "leur profonde pauvreté avait été surabondante pour la richesse de leur simplicité", et tout le reste, avait rapport à la charité et à l'aumône. Eh bien ! Malgré cela, après tant de paroles, et lorsqu'il va encore en ajouter d'autres, il dit: "Il est superflu pour moi de vous écrire". Or il s'y prend de la sorte pour les attirer davantage. En effet, pour un homme dont la…
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SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de
Rhétorique au collège de l’Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865,
Commentaires sur IIième Corinthiens, Tome X, pp.1-185. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,
Traduit par M. E. MALVOISIN.
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Dernière édition par ROBERT. le Jeu 28 Juil 2016, 1:23 pm, édité 1 fois (Raison : mise en forme.)
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"CAR À L'ÉGARD DES SERVICES QUE L'ON REND
AUX SAINTS, IL EST SUPERFLU QUE JE VOUS ÉCRIVE."
(II Corinthiens IX, vv.1-10)
Par Saint Jean Chrysostôme.
Analyse.
1. Chrysostôme fait remarquer à ses auditeurs que l'Apôtre a eu la prudence de commencer par des éloges,
à l'adresse des Corinthiens, de peur d'exciter leur jalousie contre les Macédoniens lorsqu'il leur proposera ceux-ci pour modèles.
2. Voulant les amener à donner de bon cœur et beaucoup, l'Apôtre commence par leur représenter que l'aumône est une bénédiction.
3. Il faut donner beaucoup; il est honteux de ne donner à Jésus-Christ qu'à contre-cœur,
lorsqu'une foule de gens font si volontiers tant de dépenses honteuses. — Il faut savoir se contenter du nécessaire et donner son superflu.
4. Exemple de la veuve de l'Évangile et de celle du temps d'Élie. — Dieu mesure les dons aux ressources des personnes qui les font.
— L'amour des richesses est incompatible avec la justice.
1. (suite) En effet, pour un homme dont la réputation est telle qu'il n'a même pas besoin de conseil, c'est une honte de paraître au-dessous de l'opinion que l'on a conçue de lui, et d'être dépassé. L'apôtre en use fréquemment ainsi, lorsqu'ayant à faire des reproches, il a recours aux prétéritions (wiki: figure de style consistant à parler de quelque chose après avoir annoncé que l'on ne va pas en parler): c'est un moyen qui a beaucoup de force. Un juge qui reconnaît chez un accusateur de la grandeur d'âme, n'a plus aucun soupçon contre lui. Il se dit: Puisque cet homme ne dit pas tout ce qu'il pourrait dire, comment inventerait-il ce qui n'est pas ? L'accusateur fait alors soupçonner de l'accusé plus de choses qu'il n'en dit, et il donné de sa propre personne l'idée d'un caractère honorable. C'est ainsi que procède l'apôtre et pour…
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Traduit par M. E. MALVOISIN.
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(II Corinthiens IX, vv.1-10)
Par Saint Jean Chrysostôme.
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1. Chrysostôme fait remarquer à ses auditeurs que l'Apôtre a eu la prudence de commencer par des éloges,
à l'adresse des Corinthiens, de peur d'exciter leur jalousie contre les Macédoniens lorsqu'il leur proposera ceux-ci pour modèles.
2. Voulant les amener à donner de bon cœur et beaucoup, l'Apôtre commence par leur représenter que l'aumône est une bénédiction.
3. Il faut donner beaucoup; il est honteux de ne donner à Jésus-Christ qu'à contre-cœur,
lorsqu'une foule de gens font si volontiers tant de dépenses honteuses. — Il faut savoir se contenter du nécessaire et donner son superflu.
4. Exemple de la veuve de l'Évangile et de celle du temps d'Élie. — Dieu mesure les dons aux ressources des personnes qui les font.
— L'amour des richesses est incompatible avec la justice.
1, (suite) C'est ainsi que procède l'apôtre et pour les conseils et pour les éloges. Après avoir dit: "Il est superflu d’écrire" , voyez ce qu'il ajoute: "Car je connais votre bonne volonté, pour laquelle je me glorifie de vous auprès des Macédoniens (II Corinthiens IX, 2)". C'est déjà beaucoup que lui-même connaisse cette bonne volonté, mais c'est encore bien plus qu'il aille la redire aux autres; elle n'en acquiert que plus de force, car les Corinthiens ne voudraient pas encourir une telle honte que de ne pas justifier cette réputation.
Voyez la prudence de son plan: il les a exhortés d'abord par l'exemple des autres, c'est-à-dire des Macédoniens: "Je connais la grâce de Dieu qui a été donnée dans les Églises de Macédoine (II Corinthiens VIII, 1)"; ensuite par leur propre exemple: "Vous qui avez déjà commencé auparavant, depuis l'année dernière, non seulement à exécuter cette œuvre, mais encore à la vouloir". (II Corinthiens VIII, 10) Il les avait aussi exhortés en leur citant Notre-Seigneur: "Car vous connaissez", dit-il, "la grâce de Notre-Seigneur, par laquelle il s'est appauvri pour nous, lui qui était riche (II Corinthiens VIII, 9)".
Enfin il revient à son argument principal, l'imitation des autres. C'est que l'humanité est naturellement jalouse. L'exemple de Notre-Seigneur aurait dû les entraîner plus que tout le reste, et après cela, l'espoir de la récompense; mais, vu leur faiblesse, il préfère les entraîner par le motif d'émulation. Rien n'égale en effet le pouvoir de ce sentiment…
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de
Rhétorique au collège de l’Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865,
Commentaires sur IIième Corinthiens, Tome X, pp.1-185. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,
Traduit par M. E. MALVOISIN.
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ROBERT.- Nombre de messages : 34713
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"CAR À L'ÉGARD DES SERVICES QUE L'ON REND
AUX SAINTS, IL EST SUPERFLU QUE JE VOUS ÉCRIVE."
(II Corinthiens IX, vv.1-10)
Par Saint Jean Chrysostôme.
Analyse.
1. Chrysostome fait remarquer à ses auditeurs que l'Apôtre a eu la prudence de commencer par des éloges,
à l'adresse des Corinthiens, de peur d'exciter leur jalousie contre les Macédoniens lorsqu'il leur proposera ceux-ci pour modèles.
2. Voulant les amener à donner de bon cœur et beaucoup, l'Apôtre commence par leur représenter que l'aumône est une bénédiction.
3. Il faut donner beaucoup; il est honteux de ne donner à Jésus-Christ qu'à contre-cœur,
lorsqu'une foule de gens font si volontiers tant de dépenses honteuses. — Il faut savoir se contenter du nécessaire et donner son superflu.
4. Exemple de la veuve de l'Évangile et de celle du temps d'Élie. — Dieu mesure les dons aux ressources des personnes qui les font.
— L'amour des richesses est incompatible avec la justice.
1. (suite) Rien n'égale en effet le pouvoir de ce sentiment. Et encore, examinez de quelle manière neuve il le met en jeu. Il ne leur dit pas: Imitez-les; comment s'exprime-t-il ? "L'émulation venue de vous a excité le plus grand nombre (Ii Corinthiens IX, 2)". Eh quoi ! diront les Corinthiens, vous disiez naguère que les Macédoniens avaient agi d'eux-mêmes et en vous priant avec beaucoup d'instance; comment donc nous dites-vous à présent: "L'émulation venue de vous ?" Sans doute, répondra l'apôtre; car nous ne leur avons adressé ni conseil ni supplication; nous vous avons simplement loués, nous nous sommes glorifiés de vous, et cela a suffi pour les exciter. Vous avez vu comme il les stimule les uns par les autres; les Macédoniens à l'aide des Corinthiens, et réciproquement, et comme à l'émulation il sait joindre les plus grands éloges ? Puis, pour ne pas les enorgueillir…
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Traduit par M. E. MALVOISIN.
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AUX SAINTS, IL EST SUPERFLU QUE JE VOUS ÉCRIVE."
(II Corinthiens IX, vv.1-10)
Par Saint Jean Chrysostôme.
Analyse.
1. Chrysostôme fait remarquer à ses auditeurs que l'Apôtre a eu la prudence de commencer par des éloges,
à l'adresse des Corinthiens, de peur d'exciter leur jalousie contre les Macédoniens lorsqu'il leur proposera ceux-ci pour modèles.
2. Voulant les amener à donner de bon cœur et beaucoup, l'Apôtre commence par leur représenter que l'aumône est une bénédiction.
3. Il faut donner beaucoup; il est honteux de ne donner à Jésus-Christ qu'à contre-cœur,
lorsqu'une foule de gens font si volontiers tant de dépenses honteuses. — Il faut savoir se contenter du nécessaire et donner son superflu.
4. Exemple de la veuve de l'Évangile et de celle du temps d'Élie. — Dieu mesure les dons aux ressources des personnes qui les font.
— L'amour des richesses est incompatible avec la justice.
1. (suite) Puis, pour ne pas les enorgueillir, il y met un certain correctif, en disant: "L'émulation venue de vous a excité le plus grand nombre". Songez un peu ce que ce serait pour vous, après avoir fait naître cette noble ambition chez les autres, de vous laisser dépasser à l'occasion de cette offrande. C'est pourquoi il ne dit pas: Imitez les Macédoniens; car cela n'eût pas été aussi propre à les piquer d'honneur; et que dit-il donc ? Ce sont les Macédoniens qui vous ont, imités; ne vous montrez donc pas, vous les maîtres, au-dessous de vos disciples. Voyez en même temps comme pour les réveiller, pour augmenter leur ardeur, il fait semblant de prendre parti pour eux; on dirait une lutte, une rivalité dans laquelle il se range de leur côté. Car de même qu'il disait plus haut…
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Traduit par M. E. MALVOISIN.
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AUX SAINTS, IL EST SUPERFLU QUE JE VOUS ÉCRIVE."
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Par Saint Jean Chrysostôme.
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1. Chrysostôme fait remarquer à ses auditeurs que l'Apôtre a eu la prudence de commencer par des éloges,
à l'adresse des Corinthiens, de peur d'exciter leur jalousie contre les Macédoniens lorsqu'il leur proposera ceux-ci pour modèles.
2. Voulant les amener à donner de bon cœur et beaucoup, l'Apôtre commence par leur représenter que l'aumône est une bénédiction.
3. Il faut donner beaucoup; il est honteux de ne donner à Jésus-Christ qu'à contre-cœur,
lorsqu'une foule de gens font si volontiers tant de dépenses honteuses. — Il faut savoir se contenter du nécessaire et donner son superflu.
4. Exemple de la veuve de l'Évangile et de celle du temps d'Élie. — Dieu mesure les dons aux ressources des personnes qui les font.
— L'amour des richesses est incompatible avec la justice.
1. (suite) Car de même qu'il disait plus haut: "Ils sont venus nous trouver d'eux-mêmes, et avec beaucoup d'instances, de sorte que nous avons engagé Tite à achever cette grâce comme il l'avait commencée". (II Corinthiens VIII, 3; 4; 6) De même il dit ici: "C'est pourquoi j'ai envoyé nos frères, afin que nous ne nous soyons pas vainement glorifiés en vous". (II Corinthiens IX, 3) Vous voyez, il est tourmenté, il tremble, craignant de paraître n'avoir parlé de la sorte que pour les exhorter; aussi leur dit-il: Dans un tel état de choses, j'ai, envoyé nos frères: si je m'occupe de vous avec tant de zèle, c'est afin que nous ne nous soyons pas vainement glorifiés en vous. Et il semble prendre de tout point les intérêts des Corinthiens, quoique en réalité sa sollicitude soit la même pour tous. Voici le sens de ce qu'il dit:…
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de
Rhétorique au collège de l’Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865,
Commentaires sur IIième Corinthiens, Tome X, pp.1-185. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,
Traduit par M. E. MALVOISIN.
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Re: COMMENTAIRES DE SAINT JEAN CHRYSOSTÔME SUR LA DEUXIÈME ÉPÎTRE AUX CORINTHIENS.
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"CAR À L'ÉGARD DES SERVICES QUE L'ON REND
AUX SAINTS, IL EST SUPERFLU QUE JE VOUS ÉCRIVE."
(II Corinthiens IX, vv.1-10)
Par Saint Jean Chrysostôme.
Analyse.
1. Chrysostôme fait remarquer à ses auditeurs que l'Apôtre a eu la prudence de commencer par des éloges,
à l'adresse des Corinthiens, de peur d'exciter leur jalousie contre les Macédoniens lorsqu'il leur proposera ceux-ci pour modèles.
2. Voulant les amener à donner de bon cœur et beaucoup, l'Apôtre commence par leur représenter que l'aumône est une bénédiction.
3. Il faut donner beaucoup; il est honteux de ne donner à Jésus-Christ qu'à contre-cœur,
lorsqu'une foule de gens font si volontiers tant de dépenses honteuses. — Il faut savoir se contenter du nécessaire et donner son superflu.
4. Exemple de la veuve de l'Évangile et de celle du temps d'Élie. — Dieu mesure les dons aux ressources des personnes qui les font.
— L'amour des richesses est incompatible avec la justice.
1. (suite) Voici le sens de ce qu'il dit: Je suis extrêmement fier de vous, je m'en fais honneur devant tous, je m'en suis glorifié devant les Macédoniens., de sorte que si vous vous laissez vaincre, la honte sera tout ensemble pour vous et pour moi. Et ici encore, il mesure ses expressions, car il ajoute: "Sous ce rapport"; et non pas en toute chose: "Afin que, comme je le disais, vous soyez préparés". (II Corinthiens IX, 3) Car je n'ai pas dit que les Macédoniens se proposent d'agir, mais bien que tout est disposé, et qu'il ne leur manque plus rien pour l'exécution. Je veux donc que vos œuvres soient là pour témoigner que vous êtes prêts. Puis les inquiétudes de l'apôtre redoublent: "De peur", ajoute-t-il, "que si les Macédoniens viennent avec moi, nous ne soyons (car je ne veux pas dire, vous ne soyez) couverts de confusion, de ce que nous nous serons glorifiés de vous sous ce rapport (II Corinthiens 4)". Cela nous impose davantage, quand on...
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AUX SAINTS, IL EST SUPERFLU QUE JE VOUS ÉCRIVE."
(II Corinthiens IX, vv.1-10)
Par Saint Jean Chrysostôme.
Analyse.
1. Chrysostôme fait remarquer à ses auditeurs que l'Apôtre a eu la prudence de commencer par des éloges,
à l'adresse des Corinthiens, de peur d'exciter leur jalousie contre les Macédoniens lorsqu'il leur proposera ceux-ci pour modèles.
2. Voulant les amener à donner de bon cœur et beaucoup, l'Apôtre commence par leur représenter que l'aumône est une bénédiction.
3. Il faut donner beaucoup; il est honteux de ne donner à Jésus-Christ qu'à contre-cœur,
lorsqu'une foule de gens font si volontiers tant de dépenses honteuses. — Il faut savoir se contenter du nécessaire et donner son superflu.
4. Exemple de la veuve de l'Évangile et de celle du temps d'Élie. — Dieu mesure les dons aux ressources des personnes qui les font.
— L'amour des richesses est incompatible avec la justice.
2. Cela nous impose davantage, quand on nous donne de nombreux spectateurs, et ceux-là même à qui l'on a parlé de nous. Et il ne dit pas: Car j'amène avec moi les Macédoniens, les Macédoniens viennent avec moi, afin qu'on ne suppose pas qu'il le fait exprès; comment s'exprime-t-il ? "De peur que si les Macédoniens viennent avec moi". C'est-à-dire, cela peut arriver; c'est une chose possible. De cette façon, il mettait ses paroles à l'abri de tout soupçon; et s'il eût tenu un autre langage, il eût rendu les Corinthiens trop jaloux.
Voyez comment il les attire non seulement par des raisons spirituelles, mais encore par des motifs humains. Si vous ne faites par grand cas de moi, et que vous comptiez sur mon indulgence, songez du moins aux Macédoniens, "de peur que s'ils viennent, ils ne vous trouvent", non pas; dit-il, de mauvaise volonté, mais seulement "non préparés", n'ayant pas encore tout accompli. Et s'il serait honteux de n'avoir pas apporté…
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1. Chrysostôme fait remarquer à ses auditeurs que l'Apôtre a eu la prudence de commencer par des éloges,
à l'adresse des Corinthiens, de peur d'exciter leur jalousie contre les Macédoniens lorsqu'il leur proposera ceux-ci pour modèles.
2. Voulant les amener à donner de bon cœur et beaucoup, l'Apôtre commence par leur représenter que l'aumône est une bénédiction.
3. Il faut donner beaucoup; il est honteux de ne donner à Jésus-Christ qu'à contre-cœur,
lorsqu'une foule de gens font si volontiers tant de dépenses honteuses. — Il faut savoir se contenter du nécessaire et donner son superflu.
4. Exemple de la veuve de l'Évangile et de celle du temps d'Élie. — Dieu mesure les dons aux ressources des personnes qui les font.
— L'amour des richesses est incompatible avec la justice.
2. (suite) Et s'il serait honteux de n'avoir pas apporté votre offrande promptement, imaginez combien vous auriez à rougir, si vous n'en apportiez aucune, ou si elle était trop faible. Ensuite, il leur représente avec douceur en même temps que d'une manière propre à leur faire impression, ce qui résulterait de cette conduite; et voici en quels termes: "Nous ne soyons (car je ne veux pas dire, vous ne soyez) couverts de confusion".
Puis il met de nouveau un certain tempérament à ses paroles: "De ce que nous nous serons glorifiés de vous sous ce rapport". Non pas qu'il veuille les rendre plus négligents, mais il veut montrer qu'ayant bonne réputation pour le reste, ils doivent encore jouir sur ce dernier point d'une renommée incontestable. "J'ai donc cru nécessaire d'envoyer par avance nos frères…
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AUX SAINTS, IL EST SUPERFLU QUE JE VOUS ÉCRIVE."
(II Corinthiens IX, vv.1-10)
Par Saint Jean Chrysostôme.
Analyse.
1. Chrysostôme fait remarquer à ses auditeurs que l'Apôtre a eu la prudence de commencer par des éloges,
à l'adresse des Corinthiens, de peur d'exciter leur jalousie contre les Macédoniens lorsqu'il leur proposera ceux-ci pour modèles.
2. Voulant les amener à donner de bon cœur et beaucoup, l'Apôtre commence par leur représenter que l'aumône est une bénédiction.
3. Il faut donner beaucoup; il est honteux de ne donner à Jésus-Christ qu'à contre-cœur,
lorsqu'une foule de gens font si volontiers tant de dépenses honteuses. — Il faut savoir se contenter du nécessaire et donner son superflu.
4. Exemple de la veuve de l'Évangile et de celle du temps d'Élie. — Dieu mesure les dons aux ressources des personnes qui les font.
— L'amour des richesses est incompatible avec la justice.
2. (suite) "J'ai donc cru nécessaire d'envoyer par avance nos frères, afin qu'ils préparent cette bénédiction de vos offrandes; de telle sorte qu'elles soient prêtes à titre de bénédiction, et non pas comme arrachées à votre avarice (II Corinthiens IX, 5)". C'est la même pensée reprise d'une autre façon; et pour que l'on ne croie pas qu'il tient ce langage au hasard, il va jusqu'à dire que ce voyage n'a pas d'autre motif que de leur épargner la confusion. Vous voyez bien que ces mots: "Il est superflu pour moi de vous écrire", étaient le commencement d'un conseil. Aussi, vous voyez pareillement combien il s'étend sur cette œuvre de charité. En même temps, on peut dire encore une chose…
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AUX SAINTS, IL EST SUPERFLU QUE JE VOUS ÉCRIVE."
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Par Saint Jean Chrysostôme.
Analyse.
1. Chrysostôme fait remarquer à ses auditeurs que l'Apôtre a eu la prudence de commencer par des éloges,
à l'adresse des Corinthiens, de peur d'exciter leur jalousie contre les Macédoniens lorsqu'il leur proposera ceux-ci pour modèles.
2. Voulant les amener à donner de bon cœur et beaucoup, l'Apôtre commence par leur représenter que l'aumône est une bénédiction.
3. Il faut donner beaucoup; il est honteux de ne donner à Jésus-Christ qu'à contre-cœur,
lorsqu'une foule de gens font si volontiers tant de dépenses honteuses. — Il faut savoir se contenter du nécessaire et donner son superflu.
4. Exemple de la veuve de l'Évangile et de celle du temps d'Élie. — Dieu mesure les dons aux ressources des personnes qui les font.
— L'amour des richesses est incompatible avec la justice.
2. (suite) En même temps, on peut dire encore une chose: il eût semblé se contredire en continuant à les entretenir du même objet, après avoir dit que cela était "superflu"; afin donc de ne pas donner prise à cette critique, il passe à d'autres considérations; il leur parle de promptitude, de générosité, de bonne volonté: ce qui lui sert même à préparer le résultat qu'il cherche. En effet, ce sont les trois conditions qu'il réclame, et ces points-là, il les a mis en avant tout d'abord: car lorsqu'il disait: "La surabondance de leur joie s'est manifestée dans de nombreuses épreuves de tribulation, et leur profonde pauvreté a été surabondante pour la richesse de leur simplicité (II Corinthiens VIII, 2) ", cela ne signifiait pas autre chose que: Ils ont donné beaucoup, ils l'ont fait avec joie et avec promptitude; et non seulement ils n'ont pas été fâchés de donner beaucoup, ils n'ont pas même été contristés par les épreuves, chose plus pénible pourtant que de faire l'aumône. Et ces paroles-ci: "Ils se sont donnés à nous", montrent de même et leur bonne volonté, et la solidité de leur foi. Et maintenant, il revient encore sur le même sujet…
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Par Saint Jean Chrysostôme.
Analyse.
1. Chrysostôme fait remarquer à ses auditeurs que l'Apôtre a eu la prudence de commencer par des éloges,
à l'adresse des Corinthiens, de peur d'exciter leur jalousie contre les Macédoniens lorsqu'il leur proposera ceux-ci pour modèles.
2. Voulant les amener à donner de bon cœur et beaucoup, l'Apôtre commence par leur représenter que l'aumône est une bénédiction.
3. Il faut donner beaucoup; il est honteux de ne donner à Jésus-Christ qu'à contre-cœur,
lorsqu'une foule de gens font si volontiers tant de dépenses honteuses. — Il faut savoir se contenter du nécessaire et donner son superflu.
4. Exemple de la veuve de l'Évangile et de celle du temps d'Élie. — Dieu mesure les dons aux ressources des personnes qui les font.
— L'amour des richesses est incompatible avec la justice.
2. (suite) Et maintenant, il revient encore sur le même sujet. Comme il y a antagonisme entre la libéralité et la bonne volonté, et que souvent tel qui a donné beaucoup en est fâché, et que tel autre donne moins, pour ne pas avoir à souffrir, voyez comme il s'occupe de ces deux sortes de gens et avec la prudence qui lui convient. Il ne dit pas: Il vaut mieux donner peu, et de bon cœur, que beaucoup et par contrainte: non, car il voulait que leurs offrandes fussent à la fois abondantes et faites de bonne grâce. Que dit-il donc ? "Afin qu'ils préparent cette bénédiction de vos offrandes de telle sorte qu'elles soient prêtes à titre de bénédiction, et non pas comme arrachées à votre avarice". Il commence par la condition la plus douce, la moins pesante ce ne doit pas être par contrainte. En effet, dit-il, c'est une bénédiction…
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Par Saint Jean Chrysostôme.
Analyse.
1. Chrysostôme fait remarquer à ses auditeurs que l'Apôtre a eu la prudence de commencer par des éloges,
à l'adresse des Corinthiens, de peur d'exciter leur jalousie contre les Macédoniens lorsqu'il leur proposera ceux-ci pour modèles.
2. Voulant les amener à donner de bon cœur et beaucoup, l'Apôtre commence par leur représenter que l'aumône est une bénédiction.
3. Il faut donner beaucoup; il est honteux de ne donner à Jésus-Christ qu'à contre-cœur,
lorsqu'une foule de gens font si volontiers tant de dépenses honteuses. — Il faut savoir se contenter du nécessaire et donner son superflu.
4. Exemple de la veuve de l'Évangile et de celle du temps d'Élie. — Dieu mesure les dons aux ressources des personnes qui les font.
— L'amour des richesses est incompatible avec la justice.
2. (suite) En effet, dit-il, c'est une bénédiction. Puis, voyez comme sous forme d'exhortation il leur montre bientôt le fruit qui en résulte, et la bénédiction venant combler ceux qui ont donné. C'est par l'expression dont il s'est servi qu'il les a attirés; en effet nul ne donne avec chagrin: ce qui est une source de bénédiction. Et non content de cela, il a ajouté: "Et non pas comme arrachées à votre avarice". N'allez pas croire, veut-il dire, que nous-mêmes, nous recevions cette aumône en gens avides; non, mais c'est afin de vous attirer des bénédictions. Quand on est avide, on donne à contre-cœur; de sorte que celui qui fait l'aumône à contre-cœur, fait un don d'avare. Ensuite il passe à l'autre point…
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1. Chrysostôme fait remarquer à ses auditeurs que l'Apôtre a eu la prudence de commencer par des éloges,
à l'adresse des Corinthiens, de peur d'exciter leur jalousie contre les Macédoniens lorsqu'il leur proposera ceux-ci pour modèles.
2. Voulant les amener à donner de bon cœur et beaucoup, l'Apôtre commence par leur représenter que l'aumône est une bénédiction.
3. Il faut donner beaucoup; il est honteux de ne donner à Jésus-Christ qu'à contre-cœur,
lorsqu'une foule de gens font si volontiers tant de dépenses honteuses. — Il faut savoir se contenter du nécessaire et donner son superflu.
4. Exemple de la veuve de l'Évangile et de celle du temps d'Élie. — Dieu mesure les dons aux ressources des personnes qui les font.
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2. (suite) Ensuite il passe à l'autre point: la largesse dans l'offrande. "Or, je vous dis ceci (II Corinthiens IX, 6)". C'est-à-dire, à cette première considération j'en ajoute une seconde. Et laquelle ? "Celui qui sème mesquinement, moissonnera mesquinement, et celui qui sème au milieu de la bénédiction, moissonnera au milieu de la bénédiction". Il ne dit pas: Sordidement, il se sert d'une expression adoucie: celle qui caractérise l'homme parcimonieux. Et il compare l'aumône à des semailles, afin qu'aussitôt cela vous fasse envisager la rétribution, et qu'en songeant à une moisson, vous sachiez que vous recevrez en retour plus que vous n'avez donné. Voilà pourquoi il ne dit pas: Celui qui donne; mais: "Celui qui sème"; et il ne dit pas non plus: Si vous semez, mais il parle d'une manière générale. Au lieu de dire: Abondamment, il emploie cette expression: "Au milieu des bénédictions"; ce qui était bien plus. Puis il se rejette encore sur la première condition…
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SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de
Rhétorique au collège de l’Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865,
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à l'adresse des Corinthiens, de peur d'exciter leur jalousie contre les Macédoniens lorsqu'il leur proposera ceux-ci pour modèles.
2. Voulant les amener à donner de bon cœur et beaucoup, l'Apôtre commence par leur représenter que l'aumône est une bénédiction.
3. Il faut donner beaucoup; il est honteux de ne donner à Jésus-Christ qu'à contre-cœur,
lorsqu'une foule de gens font si volontiers tant de dépenses honteuses. — Il faut savoir se contenter du nécessaire et donner son superflu.
4. Exemple de la veuve de l'Évangile et de celle du temps d'Élie. — Dieu mesure les dons aux ressources des personnes qui les font.
— L'amour des richesses est incompatible avec la justice.
2. (suite) Puis il se rejette encore sur la première condition, celle de faire l'aumône avec joie: il dit: "Que chacun donne selon la détermination de son cœur (II Corinthiens IX, 7)". En effet, nous faisons plus quand on nous laisse libres, que lorsque nous sommes contraints. Aussi insiste-t-il sur ce point; car après ces mots: "Selon la détermination de son cœur", il ajoute: "Non avec chagrin, ni par force". Et non content même de cela, il y joint encore ce témoignage tiré de l'Écriture: "Car Dieu aime celui qui donne avec joie". Voyez-vous quelle suite l'apôtre met dans tout cela: "Je ne vous dis pas cela par manière de commandement (II Corinthiens VIII, 8);" puis: "Et je vous donne en cela un avis" (II Corinthiens VIII, 10); ensuite: "A titre de bénédiction, et non pas comme arrachées à votre avarice" (II Corinthiens IX, 5); et enfin: "Non avec chagrin, ni par force; car Dieu aime celui qui donne avec joie (II Corinthiens IX, 7)". Je crois qu'ici "avec joie" veut dire avec libéralité…
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2. Voulant les amener à donner de bon cœur et beaucoup, l'Apôtre commence par leur représenter que l'aumône est une bénédiction.
3. Il faut donner beaucoup; il est honteux de ne donner à Jésus-Christ qu'à contre-cœur,
lorsqu'une foule de gens font si volontiers tant de dépenses honteuses. — Il faut savoir se contenter du nécessaire et donner son superflu.
4. Exemple de la veuve de l'Évangile et de celle du temps d'Élie. — Dieu mesure les dons aux ressources des personnes qui les font.
— L'amour des richesses est incompatible avec la justice.
2. (suite) Je crois qu'ici "avec joie" veut dire avec libéralité; mais il s'est servi de ce mot afin de les porter à donner de bon cœur. En effet, comme l'exemple des Macédoniens, et tous les autres, étaient capables de les faire donner abondamment, il ne parle pas beaucoup de cette qualité de leurs dons, mais il parle d'une autre: la spontanéité. Car si c'est une œuvre de vertu, et que toute action provenant de la contrainte perde sa récompense, il est bien fondé à s'y prendre ainsi. Et il ne se borne pas à des conseils; mais, comme toujours, il fait des vœux pour eux: "Et Dieu", dit-il, "a le pouvoir de vous combler de toute grâce (II Corinthiens IX, 8)". Par cette prière il fait tomber un argument où…
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de
Rhétorique au collège de l’Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865,
Commentaires sur IIième Corinthiens, Tome X, pp.1-185. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,
Traduit par M. E. MALVOISIN.
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Re: COMMENTAIRES DE SAINT JEAN CHRYSOSTÔME SUR LA DEUXIÈME ÉPÎTRE AUX CORINTHIENS.
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"CAR À L'ÉGARD DES SERVICES QUE L'ON REND
AUX SAINTS, IL EST SUPERFLU QUE JE VOUS ÉCRIVE."
(II Corinthiens IX, vv.1-10)
Par Saint Jean Chrysostôme.
Analyse.
1. Chrysostôme fait remarquer à ses auditeurs que l'Apôtre a eu la prudence de commencer par des éloges,
à l'adresse des Corinthiens, de peur d'exciter leur jalousie contre les Macédoniens lorsqu'il leur proposera ceux-ci pour modèles.
2. Voulant les amener à donner de bon cœur et beaucoup, l'Apôtre commence par leur représenter que l'aumône est une bénédiction.
3. Il faut donner beaucoup; il est honteux de ne donner à Jésus-Christ qu'à contre-cœur,
lorsqu'une foule de gens font si volontiers tant de dépenses honteuses. — Il faut savoir se contenter du nécessaire et donner son superflu.
4. Exemple de la veuve de l'Évangile et de celle du temps d'Élie. — Dieu mesure les dons aux ressources des personnes qui les font.
— L'amour des richesses est incompatible avec la justice.
3. Par cette prière il fait tomber un argument où l'on se retranche contre cette générosité, et qui encore maintenant arrêté plusieurs personnes. Bien des gens craignent de faire l'aumône, parce qu'ils se disent: J'ai peur de devenir, pauvre moi-même, et d'avoir besoin des autres à mon tour. Eh bien ! Pour dissiper cette crainte, il ajoute cette prière: "Dieu a le pouvoir de faire abonder toute grâce en vous". Non pas simplement: De vous combler, mais: "De faire abonder en vous". Et qu'est-ce que "faire abonder la grâce ?" C'est-à-dire, vous enrichir de tant de faveurs que vous puissiez exercer abondamment cette générosité. "Afin qu'en toutes choses et toujours ayant tout ce qui vous suffit, vous abondiez en toute bonne œuvre". Voyez encore dans ce souhait la grande sagesse de l'apôtre. Il ne leur désire pas la richesse ni le superflu, mais "tout ce qui leur suffit". Et ce n'est pas seulement par là qu'il…
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AUX SAINTS, IL EST SUPERFLU QUE JE VOUS ÉCRIVE."
(II Corinthiens IX, vv.1-10)
Par Saint Jean Chrysostôme.
Analyse.
1. Chrysostôme fait remarquer à ses auditeurs que l'Apôtre a eu la prudence de commencer par des éloges,
à l'adresse des Corinthiens, de peur d'exciter leur jalousie contre les Macédoniens lorsqu'il leur proposera ceux-ci pour modèles.
2. Voulant les amener à donner de bon cœur et beaucoup, l'Apôtre commence par leur représenter que l'aumône est une bénédiction.
3. Il faut donner beaucoup; il est honteux de ne donner à Jésus-Christ qu'à contre-cœur,
lorsqu'une foule de gens font si volontiers tant de dépenses honteuses. — Il faut savoir se contenter du nécessaire et donner son superflu.
4. Exemple de la veuve de l'Évangile et de celle du temps d'Élie. — Dieu mesure les dons aux ressources des personnes qui les font.
— L'amour des richesses est incompatible avec la justice.
3. (suite) Et ce n'est pas seulement par là qu'il est admirable; car si d'une part il ne leur a pas souhaité le superflu, il ne les surcharge pas non plus, il ne les force pas à donner de leur indigence même, parce qu'il condescend à leur faiblesse; il demande pour eux des ressources suffisantes, et il fait voir en même temps qu'il ne faut pas abuser des dons de Dieu. "Afin", dit-il, "que vous abondiez en toute bonne œuvre". C'est-à-dire, je vous souhaite ces biens afin que vous en fassiez part à d'autres.
Et il ne dit pas seulement: Afin que vous en donniez, mais: "Afin que vous abondiez". Oui, s'il leur souhaite le nécessaire quant aux choses matérielles, il demande que dans l'ordre spirituel ils aient même du superflu, non pas seulement en fait d'aumône; mais sous tous les autres rapports; car c'est le sens de cette expression: "En toute bonne œuvre". Ensuite, à l'appui de cette pensée, et…
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Par Saint Jean Chrysostôme.
Analyse.
1. Chrysostôme fait remarquer à ses auditeurs que l'Apôtre a eu la prudence de commencer par des éloges,
à l'adresse des Corinthiens, de peur d'exciter leur jalousie contre les Macédoniens lorsqu'il leur proposera ceux-ci pour modèles.
2. Voulant les amener à donner de bon cœur et beaucoup, l'Apôtre commence par leur représenter que l'aumône est une bénédiction.
3. Il faut donner beaucoup; il est honteux de ne donner à Jésus-Christ qu'à contre-cœur,
lorsqu'une foule de gens font si volontiers tant de dépenses honteuses. — Il faut savoir se contenter du nécessaire et donner son superflu.
4. Exemple de la veuve de l'Évangile et de celle du temps d'Élie. — Dieu mesure les dons aux ressources des personnes qui les font.
— L'amour des richesses est incompatible avec la justice.
3. (suite) Ensuite, à l'appui de cette pensée, et voulant un témoignage qui les détermine à la libéralité, il fait intervenir la parole du prophète; c'est pourquoi il ajoute: "Selon qu'il est écrit: Il a dispersé son bien, il a donné aux pauvres; sa justice demeure dans la suite des siècles(II Corinthiens IX, 9)". Cela revient à ce qu'il disait: "Afin que vous abondiez". Car l'expression: "Il a dispersé" ne signifie pas autre chose que donner avec libéralité. Car si les richesses ne subsistent pas, leur résultat subsiste.
Chose admirable en effet, celles que l'on garde se perdent, et celles que l'on disperse demeurent, et demeurent pour toujours. Ce que le prophète appelle ici justice, c'est la charité envers le prochain: en effet la charité nous justifie, parce que c'est un feu qui détruit nos péchés, quand nous répandons largement nos aumônes. Ainsi, n'y regardons point, mais…
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Analyse.
1. Chrysostôme fait remarquer à ses auditeurs que l'Apôtre a eu la prudence de commencer par des éloges,
à l'adresse des Corinthiens, de peur d'exciter leur jalousie contre les Macédoniens lorsqu'il leur proposera ceux-ci pour modèles.
2. Voulant les amener à donner de bon cœur et beaucoup, l'Apôtre commence par leur représenter que l'aumône est une bénédiction.
3. Il faut donner beaucoup; il est honteux de ne donner à Jésus-Christ qu'à contre-cœur,
lorsqu'une foule de gens font si volontiers tant de dépenses honteuses. — Il faut savoir se contenter du nécessaire et donner son superflu.
4. Exemple de la veuve de l'Évangile et de celle du temps d'Élie. — Dieu mesure les dons aux ressources des personnes qui les font.
— L'amour des richesses est incompatible avec la justice.
3. (suite) Ainsi, n'y regardons point, mais donnons à pleines mains. Voyez combien d'argent certaines gens dépensent pour le donner à des histrions ou à des prostituées ! Donnez seulement à Jésus-Christ la moitié de ce que ces gens-là donnent à des danseurs; ce que, dans leur amour du faste, ils consacrent à des comédiens, réservez-le pour les pauvres. Ils couvrent d'or sans mesure le corps des courtisanes: et vous, vous ne revêtez pas même d'un mince vêtement la chair de Jésus-Christ, et cela, quand vous voyez qu'il est nu l Quel pardon méritez-vous, et de quel châtiment n'êtes-vous pas digne, lorsque voyant tel homme fournir de pareilles sommes à la femme qui le perd et le déshonore, vous n'accordez pas la moindre chose à celui qui vous sauve et vous ennoblit ? Ah ! Vous savez bien dépenser de l'argent pour votre gourmandise…
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1. Chrysostôme fait remarquer à ses auditeurs que l'Apôtre a eu la prudence de commencer par des éloges,
à l'adresse des Corinthiens, de peur d'exciter leur jalousie contre les Macédoniens lorsqu'il leur proposera ceux-ci pour modèles.
2. Voulant les amener à donner de bon cœur et beaucoup, l'Apôtre commence par leur représenter que l'aumône est une bénédiction.
3. Il faut donner beaucoup; il est honteux de ne donner à Jésus-Christ qu'à contre-cœur,
lorsqu'une foule de gens font si volontiers tant de dépenses honteuses. — Il faut savoir se contenter du nécessaire et donner son superflu.
4. Exemple de la veuve de l'Évangile et de celle du temps d'Élie. — Dieu mesure les dons aux ressources des personnes qui les font.
— L'amour des richesses est incompatible avec la justice.
3. (suite) Ah ! Vous savez bien dépenser de l'argent pour votre gourmandise, votre ivrognerie, votre luxure; et jamais vous ne songez à là pauvreté: quand il vous faut venir en aide à un pauvre, vous devenez tout à coup plus pauvre que personne au monde: s'agit-il de nourrir des parasites et des flatteurs, vous vous en donnez à cœur joie, comme si vous puisiez la richesse à une source intarissable; mais vous arrive-t-il de voir un pauvre, alors la crainte de la pauvreté s'empare de vous. C'est pour cela que nous serons condamnés un jour,…
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