COMMENTAIRES DE SAINT JEAN CHRYSOSTÔME SUR LA DEUXIÈME ÉPÎTRE AUX CORINTHIENS.
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à suivre…
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"NOTRE BOUCHE S'EST OUVERTE POUR VOUS,
Ô CORINTHIENS, NOTRE CŒUR S'EST DILATÉ.
— VOUS N'ÊTES PAS À L'ÉTROIT DANS NOTRE CŒUR,
C'EST DANS LES VÔTRES QUE VOUS ÊTES RESSERRÉS."
(II Corinthiens VI, 11, ― II Corinthiens VII, 1)
Par Saint Jean Chrysostôme.
Analyse.
1.-3. Je laisse mon cœur se répandre sur ce sujet, afin que vous puissiez connaître
l'amour ardent que j'ai pour vous, et me rendre amour pour amour.
— Fuyez particulièrement toute société avec les infidèles, car Jésus-Christ et Satan ne peuvent aller ensemble,
et le temple du Dieu vivant, qui est vous-mêmes, ne peut contracter aucune liaison avec les idoles.
3. et 4. Qu'il ne faut pas divulguer ses aumônes, et que l'état du pauvre est plus avantageux que celui du riche.
4. (suite) — Le mensonge.
— Et quels vices entraînent les richesses ? L'orgueil, père de tous les maux, qui a fait le diable ce qu'il est depuis sa chute. Une autre racine des maux, c'est l'avarice, et où se trouve-t-elle d'ordinaire ? Est-ce chez le riche ou chez le pauvre ? Chez le riche, sans aucun doute. Plus on a de richesses, en effet, plus on veut en avoir. Après ces deux vices, vient la vaine gloire, qui ruine un si grand nombre de vertus. Et combien le riche n'est-il pas exposé à la vaine gloire !
Mais vous ne dites rien des inconvénients de la pauvreté ? Vous ne parlez ni de l'affliction ni des angoisses qui en sont les conséquences.
— Mais le riche n'en est pas exempt; au contraire, il y est sujet plus encore que le pauvre. Ainsi donc les inconvénients qui semblent être le partage du pauvre, se font sentir tout aussi bien au riche; et les inconvénients des richesses sont le partage exclusif de celui qui les possède.
— Mais, direz-vous encore, la misère du pauvre lui fait commettre bien des crimes ?
—Eh bien ! Il n'est point de pauvre…
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de
Rhétorique au collège de l’Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865,
Commentaires sur IIième Corinthiens, Tome X, pp.1-185. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,
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"NOTRE BOUCHE S'EST OUVERTE POUR VOUS,
Ô CORINTHIENS, NOTRE CŒUR S'EST DILATÉ.
— VOUS N'ÊTES PAS À L'ÉTROIT DANS NOTRE CŒUR,
C'EST DANS LES VÔTRES QUE VOUS ÊTES RESSERRÉS."
(II Corinthiens VI, 11, ― II Corinthiens VII, 1)
Par Saint Jean Chrysostôme.
Analyse.
1.-3. Je laisse mon cœur se répandre sur ce sujet, afin que vous puissiez connaître
l'amour ardent que j'ai pour vous, et me rendre amour pour amour.
— Fuyez particulièrement toute société avec les infidèles, car Jésus-Christ et Satan ne peuvent aller ensemble,
et le temple du Dieu vivant, qui est vous-mêmes, ne peut contracter aucune liaison avec les idoles.
3. et 4. Qu'il ne faut pas divulguer ses aumônes, et que l'état du pauvre est plus avantageux que celui du riche.
4. (suite) — Eh bien ! Il n'est point de pauvre qui par suite de ses besoins commette autant de crimes que les riches pour ne rien perdre de leurs immenses richesses. Le pauvre désire-t-il le nécessaire avec autant d'avidité que le riche désire le superflu ? A-t-il autant de moyens d'exercer sa scélératesse ? Le riche qui désire davantage et qui peut davantage, accomplira donc bien évidemment plus d'actions criminelles. Le pauvre redoute moins la faim que le riche ne tremble de perdre ses biens, qu'il ne se désole de ne point posséder à lui seul toutes les richesses. Exposé, comme il l'est à la vaine gloire, à l'orgueil, à l'avarice, source de tous les maux, quel espoir de salut lui reste-t-il, s'il ne fait preuve d'une sagesse supérieure ? Comment pourra-t-il marcher dans la voie étroite ?…
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de
Rhétorique au collège de l’Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865,
Commentaires sur IIième Corinthiens, Tome X, pp.1-185. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,
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"NOTRE BOUCHE S'EST OUVERTE POUR VOUS,
Ô CORINTHIENS, NOTRE CŒUR S'EST DILATÉ.
— VOUS N'ÊTES PAS À L'ÉTROIT DANS NOTRE CŒUR,
C'EST DANS LES VÔTRES QUE VOUS ÊTES RESSERRÉS."
(II Corinthiens VI, 11, ― II Corinthiens VII, 1)
Par Saint Jean Chrysostôme.
Analyse.
1.-3. Je laisse mon cœur se répandre sur ce sujet, afin que vous puissiez connaître
l'amour ardent que j'ai pour vous, et me rendre amour pour amour.
— Fuyez particulièrement toute société avec les infidèles, car Jésus-Christ et Satan ne peuvent aller ensemble,
et le temple du Dieu vivant, qui est vous-mêmes, ne peut contracter aucune liaison avec les idoles.
3. et 4. Qu'il ne faut pas divulguer ses aumônes, et que l'état du pauvre est plus avantageux que celui du riche.
4. (suite) Comment pourra-t-il marcher dans la voie étroite ? Puisqu'il en est ainsi, ne nous en tenons plus à l'opinion du vulgaire, voyons les choses en elles-mêmes. Quand il s'agit d'une somme d'argent, nous ne nous en rapportons pas à d'autres, nous voulons compter nous-mêmes; s'agit-il au contraire de trancher une question, vite nous nous laissons entraîner par l’opinion, quand cependant nous avons une balance, une règle certaine, la parole de Dieu lui-même.
Quoi de plus absurde ? Je vous en conjure donc, ne, vous occupez point de ce que pense celui-ci ou celui-là; consultez les saintes Écritures; apprenez d'elles quelles sont les vraies richesses, puis mettez toute votre ardeur à les rechercher, afin de jouir des biens éternels. Puissions-nous tous y parvenir par la grâce et la miséricorde de Notre-Seigneur Jésus-Christ auquel, avec le Père et le Saint-Esprit, gloire, honneur, puissance, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
C’est encore de son affection qu’il parle aux Corinthiens…
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de
Rhétorique au collège de l’Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865,
Commentaires sur IIième Corinthiens, Tome X, pp.1-185. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,
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"DONNEZ-NOUS PLACE DANS VOTRE CŒUR: NOUS N'AVONS BLESSÉ PERSONNE,
NOUS N'AVONS CORROMPU PERSONNE, NOUS N'AVONS CIRCONVENU PERSONNE.
— JE NE LE DIS POINT POUR VOUS CONDAMNER: NOUS VENONS DE VOUS DIRE
QUE VOUS ÊTES DANS NOS CŒURS POUR MOURIR AVEC NOUS ET POUR VIVRE AVEC NOUS."
(II Corinthiens VII, vv.2-8 )
Par Saint Jean Chrysostôme.
Analyse.
1. et 2. Puisque vos cœurs sont encore trop étroits, élargissez-les pour me recevoir.
— Je n'ai que de bonnes dispositions à votre, égard.
— Je dis cela parce que j'ai confiance en vous.
— Je parle librement, à cause de la joie que j'éprouve et des bonnes nouvelles que Tite m'a apportées de vous.
3. Que les fidèles doivent aider les pasteurs à corriger les pécheurs.
1. C'est encore de son affection qu'il parle aux Corinthiens, et il veut tempérer par là ce qu'il y a de dur dans ses reproches. Il les a blâmés, il leur a reproché de ne pas l'aimer autant qu'il les aime; mais de s'éloigner de lui pour se joindre à des hommes corrompus. Ces reproches, durs à entendre, il les tempère en disant: "Donnez-nous place" dans votre cœur, c'est-à-dire, aimez-nous. Ce qu'il demande est bien facile; et l'avantage en revient plutôt à celui qui donne, qu'à celui qui reçoit. Il ne dit pas: aimez-moi; mais ce qui doit toucher davantage: "Donnez-moi place".
Qui donc nous a chassés de vos cœurs ? Qui donc nous en a bannis ? Pourquoi sommes-nous à l'étroit dans vos âmes ? Ce qu'il disait plus haut: "Vous êtes resserrés dans vos propres cœurs ", il le dit ici en termes plus clairs: "Donnez-nous place"Et de la sorte il se concilie leur affection. Rien de plus propre à inspirer l'amour que de voir celui qui aime souhaiter d'être payé de retour. — "Nous n'avons blessé personne"….
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de
Rhétorique au collège de l’Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865,
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"DONNEZ-NOUS PLACE DANS VOTRE CŒUR: NOUS N'AVONS BLESSÉ PERSONNE,
NOUS N'AVONS CORROMPU PERSONNE, NOUS N'AVONS CIRCONVENU PERSONNE.
— JE NE LE DIS POINT POUR VOUS CONDAMNER: NOUS VENONS DE VOUS DIRE
QUE VOUS ÊTES DANS NOS CŒURS POUR MOURIR AVEC NOUS ET POUR VIVRE AVEC NOUS."
(II Corinthiens VII, vv.2-8 )
Par Saint Jean Chrysostôme.
Analyse.
1. et 2. Puisque vos cœurs sont encore trop étroits, élargissez-les pour me recevoir.
— Je n'ai que de bonnes dispositions à votre, égard.
— Je dis cela parce que j'ai confiance en vous.
— Je parle librement, à cause de la joie que j'éprouve et des bonnes nouvelles que Tite m'a apportées de vous.
3. Que les fidèles doivent aider les pasteurs à corriger les pécheurs.
1. (suite) — "Nous n'avons blessé personne". Il ne passe point en revue ses bienfaits, il s'y prend d'une autre manière, et sait donner à son langage plus d'énergie, sans faire éprouver aucun sentiment pénible. Ce sont les faux apôtres qu'il a en vue, quand il dit: "Nous n'avons blessé personne, nous n'avons corrompu personne, nous n'avons circonvenu personne". Que signifie ces mots: "Nous n'avons corrompu personne". L'apôtre veut dire: Nous n'avons séduit personne. Ailleurs il dit: "De peur que vos sentiments ne soient corrompus, de même qu'Ève fut trompée par le serpent". (II Corinthiens XI, 13)
— "Nous n'avons circonvenu personne"; c'est-à-dire: Nous n'avons rien dérobé, nous n'avons point tendu de pièges. Il ne dit pas encore: Nous vous avons procuré tel et tel avantage; son langage est plus persuasif: "Nous n'avons blessé personne", dit-il. C'est comme s'il disait: Ne vous eussions-nous fait aucun bien, ce ne serait pas un motif de vous détourner de nous: car vous n'avez absolument rien à me reprocher. Ces paroles un peu incisives, il les adoucit encore. Mais il devait les prononce; autrement il n'eût point agi sur leurs âmes; il devait les mitiger ensuite: car la blessure eût été trop profonde. Que dit-il donc ?
— "Ce n'est point pour vous condamner que je vous parle". N'est-ce point là une bien grande marque d'amour ?...
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
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ROBERT.- Nombre de messages : 34713
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"DONNEZ-NOUS PLACE DANS VOTRE CŒUR: NOUS N'AVONS BLESSÉ PERSONNE,
NOUS N'AVONS CORROMPU PERSONNE, NOUS N'AVONS CIRCONVENU PERSONNE.
— JE NE LE DIS POINT POUR VOUS CONDAMNER: NOUS VENONS DE VOUS DIRE
QUE VOUS ÊTES DANS NOS CŒURS POUR MOURIR AVEC NOUS ET POUR VIVRE AVEC NOUS."
(II Corinthiens VII, vv.2-8 )
Par Saint Jean Chrysostôme.
Analyse.
1. et 2. Puisque vos cœurs sont encore trop étroits, élargissez-les pour me recevoir.
— Je n'ai que de bonnes dispositions à votre, égard.
— Je dis cela parce que j'ai confiance en vous.
— Je parle librement, à cause de la joie que j'éprouve et des bonnes nouvelles que Tite m'a apportées de vous.
3. Que les fidèles doivent aider les pasteurs à corriger les pécheurs.
1. (suite) — "Ce n'est point pour vous condamner que je vous parle de la sorte". Et quelle preuve en donne-t-il ?
— "Je viens de vous dire que vous êtes dans notre cœur à la mort, à la vie".
N'est-ce point là une bien grande marque d'amour ? Ils le méprisent, et cependant c'est avec eux qu'il veut mourir et qu'il veut vivre. Vous n'êtes pas simplement dans notre cœur, mais vous y êtes de la manière que je viens de dire. On peut aimer et cependant fuir le danger: ce n'est pas ainsi que nous vous aimons. Voyez ici l'admirable prudence de l'apôtre ! Il ne dit rien des bienfaits qu'il leur a prodigués dans le passé; il aurait l'air de les leur reprocher. Il leur en promet pour l'avenir. S'il vous arrive de courir des dangers, il n'est rien que je ne m'empresse de souffrir pour vous: car ni la mort ni la vie ne sont rien pour moi: mais partout où vous serez vous me rendrez ou bien la mort plus chère que la vie ou bien la vie plus chère que la mort. Souhaiter de mourir pour quelqu'un…
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
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NOUS N'AVONS CORROMPU PERSONNE, NOUS N'AVONS CIRCONVENU PERSONNE.
— JE NE LE DIS POINT POUR VOUS CONDAMNER: NOUS VENONS DE VOUS DIRE
QUE VOUS ÊTES DANS NOS CŒURS POUR MOURIR AVEC NOUS ET POUR VIVRE AVEC NOUS."
(II Corinthiens VII, vv.2-8 )
Par Saint Jean Chrysostôme.
Analyse.
1. et 2. Puisque vos cœurs sont encore trop étroits, élargissez-les pour me recevoir.
— Je n'ai que de bonnes dispositions à votre, égard.
— Je dis cela parce que j'ai confiance en vous.
— Je parle librement, à cause de la joie que j'éprouve et des bonnes nouvelles que Tite m'a apportées de vous.
3. Que les fidèles doivent aider les pasteurs à corriger les pécheurs.
1. (suite) Souhaiter de mourir pour quelqu'un, c'est la plus grande preuve d'amitié; mais qui refuserait de vivre, qu'il aime ou qu'il n'aime point ? Pourquoi donc l'apôtre voit-il en cela encore une marque d'affection ? Il ne se trompe point. Ils ne sont pas rares les gens qui partagent la douleur de leurs amis, mais qui bien loin d'être heureux de leurs succès, sont dévorés par l'envie. Pour nous, il n'en est point de la sorte. Si vous êtes dans le malheur, nous n'hésitons pas à compatir à vos souffrances; si vous êtes heureux, nous n'éprouvons aucun sentiment de jalousie.
C'est la pensée qu'il exprime de mille manières. "Vous n'êtes pas à l'étroit dans nos cœurs. C'est nous qui sommes à l'étroit dans les vôtres. Recevez-nous, dilatez vos cœurs, nous n'avons blessé personne". Toutes ces paroles renfermaient quelque reproche; et il en atténue l'effet, en disant: "Je vous parle avec une grande liberté". Ce n'est donc point pour vous condamner que je vous ai tenu ce langage, mais bien parce que j'ai confiance en vous; c'est la même pensée qu'il exprime ensuite: "J'ai grand sujet de me glorifier de vous... (II Corinthiens VII, 4)". Soyez sans inquiétude…
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
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Rhétorique au collège de l’Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865,
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NOUS N'AVONS CORROMPU PERSONNE, NOUS N'AVONS CIRCONVENU PERSONNE.
— JE NE LE DIS POINT POUR VOUS CONDAMNER: NOUS VENONS DE VOUS DIRE
QUE VOUS ÊTES DANS NOS CŒURS POUR MOURIR AVEC NOUS ET POUR VIVRE AVEC NOUS."
(II Corinthiens VII, vv.2-8 )
Par Saint Jean Chrysostôme.
Analyse.
1. et 2. Puisque vos cœurs sont encore trop étroits, élargissez-les pour me recevoir.
— Je n'ai que de bonnes dispositions à votre, égard.
— Je dis cela parce que j'ai confiance en vous.
— Je parle librement, à cause de la joie que j'éprouve et des bonnes nouvelles que Tite m'a apportées de vous.
3. Que les fidèles doivent aider les pasteurs à corriger les pécheurs.
1. (suite) Soyez sans inquiétude, je n'ai pas du tout l'intention de vous condamner: je me complais en vous, je me glorifie à votre sujet. Seulement je veux votre bien, et je souhaite de vous voir faire des progrès dans la vertu. C'est ainsi qu'après avoir accablé les Hébreux de reproches, il leur disait: "Nous avons confiance en vos vertus, et nous vous croyons dans la voie du salut, bien que nous vous parlions de la sorte: Mais nous voulons que chacun de vous montre le même zèle à nous satisfaire jusqu'à la fin". (Hébreux VI, 9;11) N'est-ce pas la même pensée qu'en cet endroit: "Je me glorifie à votre sujet ?" Oui, dans les autres Églises, nous nous faisons gloire de vous avoir pour disciples.
Quoi de plus propre à les consoler ? Et, sachez-le bien, je me glorifie abondamment; aussi l'apôtre ajoute-t-il: "Je suis rempli de consolation". De quelle consolation ? C'est de vous qu'elle me vient. Vous vous êtes corrigés, et vous m'avez consolé par vos œuvres. C'est le propre de celui qui aime de se plaindre de n'être pas assez aimé, et de craindre d'aller trop loin dans ses reproches, pour ne pas chagriner. C'est pourquoi l'apôtre dit: "Je suis rempli de consolation; je surabonde de joie". Mais dites-vous, il y a là contradiction…
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NOUS N'AVONS CORROMPU PERSONNE, NOUS N'AVONS CIRCONVENU PERSONNE.
— JE NE LE DIS POINT POUR VOUS CONDAMNER: NOUS VENONS DE VOUS DIRE
QUE VOUS ÊTES DANS NOS CŒURS POUR MOURIR AVEC NOUS ET POUR VIVRE AVEC NOUS."
(II Corinthiens VII, vv.2-8 )
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Analyse.
1. et 2. Puisque vos cœurs sont encore trop étroits, élargissez-les pour me recevoir.
— Je n'ai que de bonnes dispositions à votre, égard.
— Je dis cela parce que j'ai confiance en vous.
— Je parle librement, à cause de la joie que j'éprouve et des bonnes nouvelles que Tite m'a apportées de vous.
3. Que les fidèles doivent aider les pasteurs à corriger les pécheurs.
2. Mais dites-vous, il y a là contradiction.
— Point du tout; au contraire ces diverses pensées s'accordent parfaitement. Grâce aux louanges que donne l’apôtre, les reproches seront mieux accueillis: toute dureté disparaît, et ces reproches produiront tout leur fruit. C'est donc fort à propos qu’il leur tient cet affectueux langage. Il ne dit pas: j'ai été rempli de joie; mais, la joie "abonde dans mon âme", ou mieux encore, "la joie surabonde ".
Il montre par là combien vif est son amour pour eux ! Les Corinthiens l'aiment; il s'en réjouit, il tressaille d'allégresse; cependant leur affection pour lui n'est pas aussi forte qu'il le désirerait, il n'a pas encore reçu tout ce qu'il voulait: tant son amour pour eux a de vivacité, tant il désire que leur affection pour lui s'accroisse encore. Si l'on aime avec ardeur, on se réjouit…
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SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de
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"DONNEZ-NOUS PLACE DANS VOTRE CŒUR: NOUS N'AVONS BLESSÉ PERSONNE,
NOUS N'AVONS CORROMPU PERSONNE, NOUS N'AVONS CIRCONVENU PERSONNE.
— JE NE LE DIS POINT POUR VOUS CONDAMNER: NOUS VENONS DE VOUS DIRE
QUE VOUS ÊTES DANS NOS CŒURS POUR MOURIR AVEC NOUS ET POUR VIVRE AVEC NOUS."
(II Corinthiens VII, vv.2-8 )
Par Saint Jean Chrysostôme.
Analyse.
1. et 2. Puisque vos cœurs sont encore trop étroits, élargissez-les pour me recevoir.
— Je n'ai que de bonnes dispositions à votre, égard.
— Je dis cela parce que j'ai confiance en vous.
— Je parle librement, à cause de la joie que j'éprouve et des bonnes nouvelles que Tite m'a apportées de vous.
3. Que les fidèles doivent aider les pasteurs à corriger les pécheurs.
2. (suite) Si l'on aime avec ardeur, on se réjouit d'être payé même d’un retour quelconque. Cette joie que ressent l'apôtre est donc à elle seule une preuve de son amour pour ceux de Corinthe. Je suis consolé, dit-il fut reçu ce qui m'était "dû"; quant à la joie que j'éprouve, elle surabonde: C'est comme s'il disait: Vous m'avez causé une profonde tristesse; mais vous m'avez abondamment satisfait, vous m'avez consolé; non seulement toute cause de tristesse a disparu, mais vous m'avez inondé d'une joie délicieuse.
Pour en exprimer l'étendue, il ne se borne pas à dire: "Je surabonde de joie", mais il ajoute, "dans toutes mes souffrances". Tel était ce plaisir figue vous m'avez procuré, que mes afflictions, si vives pourtant, n'ont pu l'étouffer. Tous ces ennemis au contraire ont comme disparu, et ont cessé de se faire sentir. "Car étant venus en Macédoine, nous n'avons eu…
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"DONNEZ-NOUS PLACE DANS VOTRE CŒUR: NOUS N'AVONS BLESSÉ PERSONNE,
NOUS N'AVONS CORROMPU PERSONNE, NOUS N'AVONS CIRCONVENU PERSONNE.
— JE NE LE DIS POINT POUR VOUS CONDAMNER: NOUS VENONS DE VOUS DIRE
QUE VOUS ÊTES DANS NOS CŒURS POUR MOURIR AVEC NOUS ET POUR VIVRE AVEC NOUS."
(II Corinthiens VII, vv.2-8 )
Par Saint Jean Chrysostôme.
Analyse.
1. et 2. Puisque vos cœurs sont encore trop étroits, élargissez-les pour me recevoir.
— Je n'ai que de bonnes dispositions à votre, égard.
— Je dis cela parce que j'ai confiance en vous.
— Je parle librement, à cause de la joie que j'éprouve et des bonnes nouvelles que Tite m'a apportées de vous.
3. Que les fidèles doivent aider les pasteurs à corriger les pécheurs.
2. (suite) "Car étant venus en Macédoine, nous n'avons eu aucune relâche selon la chair".
— Il vient de parler "d'afflictions". Il en fait voir maintenant la grandeur; il la peint tout entière, afin de faire voir aussi la grandeur des consolations et de la joie qu'ils lui ont procurées. Cette joie en effet a dû être bien vive pour dissiper une telle douleur. "Mais nous avons toujours eu à souffrir". Comment cela ? "Combats au dehors", de la part des infidèles; "frayeur au-dedans". Car il craignait de voir les faibles dans la foi se laisser entraîner à l'erreur. Ce n'est pas seulement chez les Corinthiens que de telles séductions avaient lieu, mais encore partout ailleurs.
— "Mais celui qui console les humbles…
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de
Rhétorique au collège de l’Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865,
Commentaires sur IIième Corinthiens, Tome X, pp.1-185. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,
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"DONNEZ-NOUS PLACE DANS VOTRE CŒUR: NOUS N'AVONS BLESSÉ PERSONNE,
NOUS N'AVONS CORROMPU PERSONNE, NOUS N'AVONS CIRCONVENU PERSONNE.
— JE NE LE DIS POINT POUR VOUS CONDAMNER: NOUS VENONS DE VOUS DIRE
QUE VOUS ÊTES DANS NOS CŒURS POUR MOURIR AVEC NOUS ET POUR VIVRE AVEC NOUS."
(II Corinthiens VII, vv.2-8 )
Par Saint Jean Chrysostôme.
Analyse.
1. et 2. Puisque vos cœurs sont encore trop étroits, élargissez-les pour me recevoir.
— Je n'ai que de bonnes dispositions à votre, égard.
— Je dis cela parce que j'ai confiance en vous.
— Je parle librement, à cause de la joie que j'éprouve et des bonnes nouvelles que Tite m'a apportées de vous.
3. Que les fidèles doivent aider les pasteurs à corriger les pécheurs.
2. (suite) — "Mais celui qui console les humbles, nous a consolés par l'arrivée de Tite (II Corinthiens VII, 6)". Le magnifique témoignage qu'il vient de leur rendre, eût pu leur paraître une flatterie. Il prend à témoin Tite, son disciple, qui, revenant de Corinthe après l'envoi de la première épître, avait appris à l'apôtre le changement des Corinthiens. Voyez comme il apprécie la présence de son cher disciple ! Plus haut il s'exprimait ainsi: "Lorsque je fus arrivé dans la Troade, pour y prêcher l'Évangile, mon esprit n'eut point de repos, parce que je n'y trouvais point Tite, mon frère". (II Corinthiens II, 11)
― Ici encore c'est le même sentiment…
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(II Corinthiens VII, vv.2-8 )
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1. et 2. Puisque vos cœurs sont encore trop étroits, élargissez-les pour me recevoir.
— Je n'ai que de bonnes dispositions à votre, égard.
— Je dis cela parce que j'ai confiance en vous.
— Je parle librement, à cause de la joie que j'éprouve et des bonnes nouvelles que Tite m'a apportées de vous.
3. Que les fidèles doivent aider les pasteurs à corriger les pécheurs.
2. (suite) — Ici encore c'est le même sentiment: "Nous avons été consolés par l'arrivée de Tite". Il veut recommander son disciple à leurs yeux, et lui concilier leur affection. Voyez comme il remplit son dessein ! En disant: "Mon esprit n'a pas eu de repos", il leur fait voir combien est grande la vertu de Tite. Quand il dit ensuite: "Au milieu de mes tribulations, j'ai été consolé par son arrivée; non seulement par son arrivée, mais encore par la consolation qu'il a lui-même reçue de vous", il lui ménage l'affection des Corinthiens. Rien de plus propre à produire, à fortifier l'amitié…
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(II Corinthiens VII, vv.2-8 )
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1. et 2. Puisque vos cœurs sont encore trop étroits, élargissez-les pour me recevoir.
— Je n'ai que de bonnes dispositions à votre, égard.
— Je dis cela parce que j'ai confiance en vous.
— Je parle librement, à cause de la joie que j'éprouve et des bonnes nouvelles que Tite m'a apportées de vous.
3. Que les fidèles doivent aider les pasteurs à corriger les pécheurs.
2. (suite) Rien de plus propre à produire, à fortifier l'amitié, que de savoir qu'on donne de nous de bonnes, de joyeuses nouvelles. Ce que saint Paul affirme de son disciple: A son retour il a rempli de joie notre âme, en nous disant du bien de vous, et c'est pourquoi son arrivée nous a causé tant de plaisir. Ce n'est pas seulement son arrivée qui nous a réjouis, mais aussi les consolations qu'il a reçues de vous. Et comment l'avez-vous consolé ? Par votre vertu et vos bonnes œuvres. C'est pourquoi l'apôtre ajoute: "Il nous a rapporté vos désirs, vos pleurs, l'ardente affection que vous me portez... (II Corinthiens VII, 7)".
Voilà ce qui m'a fait tant de plaisir; ce qui m'a donné tant de consolation. Voyez-vous aussi comment il montre aux Corinthiens l'affection que Tite leur porte ? Ce disciple regarde leur vertu, leur gloire comme sa propre consolation, et de retour auprès de l'apôtre il s'en glorifie, comme s'il s'agissait de ses propres vertus et de sa propre gloire. Quel sentiment dans ces paroles: "Votre désir, vos pleurs, votre ardent amour pour moi !" La cause de leur douleur et de leur deuil était…
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1. et 2. Puisque vos cœurs sont encore trop étroits, élargissez-les pour me recevoir.
— Je n'ai que de bonnes dispositions à votre, égard.
— Je dis cela parce que j'ai confiance en vous.
— Je parle librement, à cause de la joie que j'éprouve et des bonnes nouvelles que Tite m'a apportées de vous.
3. Que les fidèles doivent aider les pasteurs à corriger les pécheurs.
2. (suite) La cause de leur douleur et de leur deuil était vraisemblablement le retard prolongé de saint Paul: ils se demandaient ce qui pouvait l'irriter contre eux. C'est pourquoi l'apôtre ne dit pas simplement "vos larmes", mais "vos pleurs"; ni "vos désirs", mais "vos ardents désirs"; ni votre impatience, mais "une sorte d'émulation"; et "une émulation" en faveur de l'apôtre, sans doute contre l'incestueux, contre les accusateurs de saint Paul. Ma lettre, dit-il, vous a remplis de zèle et d'ardeur.
Ce qui le console, ce qui le réjouit, c'est l'effet que sa lettre a produit dans leurs âmes. Il leur tient, je crois, ce langage, non seulement pour les consoler au sujet de ce qui avait eu lieu, mais aussi pour animer ceux qui avaient réformé les abus. Plusieurs, ce me semble, méritaient les reproches de tout à l'heure, et étaient indignes de tout éloge; cependant l'apôtre ne fait aucune distinction; il leur adresse à tous et l'éloge et le blâme, laissant à la conscience de chacun de s'approprier l'un ou l'autre. De la sorte les reproches ne pouvaient blesser, et les éloges devaient exciter l'ardeur des fidèles. Ceux auxquels s'adressent les reproches…
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1. et 2. Puisque vos cœurs sont encore trop étroits, élargissez-les pour me recevoir.
— Je n'ai que de bonnes dispositions à votre, égard.
— Je dis cela parce que j'ai confiance en vous.
— Je parle librement, à cause de la joie que j'éprouve et des bonnes nouvelles que Tite m'a apportées de vous.
3. Que les fidèles doivent aider les pasteurs à corriger les pécheurs.
3. Ceux auxquels s'adressent les reproches, doivent se lamenter et verser des larmes, désirer voir leurs maîtres, et les attendre avec plus d'impatience qu'ils n'attendraient leurs parents eux-mêmes. Ceux-ci leur ont donné la vie, mais ceux-là leur ont appris à bien vivre. Il faut supporter les reproches d'un père, il faut compatir à la douleur des supérieurs, quand les fautes de nos frères viennent les affliger. Il ne suffit point de leur zèle pour corriger les coupables, il nous faut agir de concert avec eux.
Si le coupable se voit repris sévèrement par son père, puis entouré de caresses par ses frères, ne se pervertira-t-il pas davantage ? Aussi quand le père s'irrite, irritez-vous avec lui, puisque vous vous intéressez à votre frère et que vous partagez l'indignation de votre père. Déployez tout votre zèle…
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1. et 2. Puisque vos cœurs sont encore trop étroits, élargissez-les pour me recevoir.
— Je n'ai que de bonnes dispositions à votre, égard.
— Je dis cela parce que j'ai confiance en vous.
— Je parle librement, à cause de la joie que j'éprouve et des bonnes nouvelles que Tite m'a apportées de vous.
3. Que les fidèles doivent aider les pasteurs à corriger les pécheurs.
3. (suite) Déployez tout votre zèle, versez des larmes, non pas à cause des reproches adressés au coupable, mais à cause de sa faute. Si je construis et que vous démolissiez, que ferons-nous autre chose que de nous fatiguer vainement ? Bien plus, vous assumez sur vous un châtiment. Celui qui s'oppose à la guérison d'une blessure n’encourt-il pas une peine plus grave que l'auteur même de la blessure ? N'est-il point plus criminel d'empêcher le remède que de faire la blessure ? L'un cause la mort, l'autre ne la donne pas toujours. Ainsi donc, lorsque vos supérieurs…
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1. et 2. Puisque vos cœurs sont encore trop étroits, élargissez-les pour me recevoir.
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— Je dis cela parce que j'ai confiance en vous.
— Je parle librement, à cause de la joie que j'éprouve et des bonnes nouvelles que Tite m'a apportées de vous.
3. Que les fidèles doivent aider les pasteurs à corriger les pécheurs.
3. (suite) Ainsi donc, lorsque vos supérieurs pour de justes motifs s'irritent contre vos frères, partagez leur indignation, et si vous les voyez reprendre un coupable, détournez-vous de lui plus vivement qu'ils ne le font eux-mêmes. Oui, que le coupable vous redoute plus qu'eux-mêmes. S'il ne craint que son maître, il ne tardera pas à pécher de nouveau. Mais qu'il ait à redouter une multitude de regards et de visages, il agira désormais avec plus de prudence. Si nous ne nous unissons à nos supérieurs, nous encourrons les peines de l'autre vie; comme aussi en secondant leurs efforts, nous partagerons leur récompense, pour avoir coopéré à l'amendement du coupable. Que telle soit donc notre conduite…
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1. et 2. Puisque vos cœurs sont encore trop étroits, élargissez-les pour me recevoir.
— Je n'ai que de bonnes dispositions à votre, égard.
— Je dis cela parce que j'ai confiance en vous.
— Je parle librement, à cause de la joie que j'éprouve et des bonnes nouvelles que Tite m'a apportées de vous.
3. Que les fidèles doivent aider les pasteurs à corriger les pécheurs.
3. (suite) Que telle soit donc notre conduite. Ne me dites pas que les chrétiens doivent se montrer pleins de bienveillance envers leur prochain: sachez que pour être bienveillant ici, il faut s'irriter, et non pas user avant le temps, envers le pécheur, d'une indulgence qui l'empêcherait de sentir sa faute. Je suppose un fiévreux ou un frénétique. Serez-vous bienveillant à son égard en lui donnant la faculté de s'enivrer, en le laissant libre de faire tout ce qu'il voudra, tout ce qu'on peut faire en bonne santé ? Ne devrez-vous point plutôt l'étendre dans son lit, l'enchaîner, l'éloigner de toute nourriture, de tout breuvage qui ne conviendrait pas à son état ? Cette prétendue bienveillance ne ferait qu'accroître le mal; cette sage sévérité au contraire l'empêchera de mourir. Il faut en dire autant des maladies de l'âme…
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1. et 2. Puisque vos cœurs sont encore trop étroits, élargissez-les pour me recevoir.
— Je n'ai que de bonnes dispositions à votre, égard.
— Je dis cela parce que j'ai confiance en vous.
— Je parle librement, à cause de la joie que j'éprouve et des bonnes nouvelles que Tite m'a apportées de vous.
3. Que les fidèles doivent aider les pasteurs à corriger les pécheurs.
3. (suite) Il faut en dire autant des maladies de l'âme. Oui, il y a de l'humanité à ne pas se montrer toujours indulgent envers les pécheurs, à ne pas flatter sans cesse leurs passions. Personne n'aimait plus que saint Paul l'incestueux de Corinthe, et c'est pourquoi il le livre à Satan; personne n'eut pour lui tant de haine que ceux qui l'applaudirent et le flattèrent. La suite le fit bien voir. Ses flatteurs enflèrent son âme, et son orgueil monta de plus en plus; Paul comprima cette arrogance, et il n'eut de repos qu'après avoir entièrement guéri le malade. Eux, ils ne firent qu'aggraver le mal; lui, il le détruisit jusque dans sa racine. Approprions-nous ces lois si sages. Si vous voyez un cheval s'emporter, bien vite vous lui jetez un frein, vous le retenez vivement, vous l'accablez de coups de fouet; c'est un supplice sans doute pour l'animal, mais ce supplice le sauve. Tenez cette conduite à l'égard des pécheurs…
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1. et 2. Puisque vos cœurs sont encore trop étroits, élargissez-les pour me recevoir.
— Je n'ai que de bonnes dispositions à votre, égard.
— Je dis cela parce que j'ai confiance en vous.
— Je parle librement, à cause de la joie que j'éprouve et des bonnes nouvelles que Tite m'a apportées de vous.
3. Que les fidèles doivent aider les pasteurs à corriger les pécheurs.
3. (suite) Tenez cette conduite à l'égard des pécheurs. Chargez-les de chaînes, jusqu'à ce qu'ils aient obtenu de Dieu leur pardon; ne les laissez point libres, de peur que la colère divine ne les enchaîne. Si je les enchaîne moi-même, Dieu ne les enchaînera point; sinon, un jour viendra où ils seront chargés de chaînes qu'on ne pourra plus briser. "Si nous avions soin de nous juger nous-mêmes, nous ne serions point jugés". (I Corinthiens XI, 31) Il n'y a rien de cruel, rien d'inhumain dans cette conduite, soyez-en surs; elle est au contraire très-bienveillante; c'est le moyen le plus prompt, le plus intelligent de guérir les malades.
— Mais il y a assez longtemps qu'ils souffrent, direz-vous ! …
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— Je n'ai que de bonnes dispositions à votre, égard.
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3. Que les fidèles doivent aider les pasteurs à corriger les pécheurs.
3. (suite) — Mais il y a assez longtemps qu'ils souffrent, direz-vous !
— Combien de temps, dites-moi. Un an, ou deux, ou trois ?
― Ce n'est pas au temps que je prends garde, c'est à la réforme des mœurs. Prouvez-moi qu'ils se repentent, qu'ils sont corrigés; et tout sera fait. S'il en est autrement, qu'importe la longueur du temps ? Qu'on ait lié plus ou moins de fois une blessure, ce n'est pas là ce que nous tenons à savoir; nous demandons si ce mal est guéri; dans ce cas, qu'on cesse d'employer le remède. Mais si le mal persiste, qu'on l'emploie dix ans, s'il le faut. Pour enlever les liens, consultez-les résultats obtenus. Prenons ainsi soin de nous-mêmes et des autres, ne songeons ni à la gloire ni à l'ignominie d'ici-bas, mais aux châtiments et aux opprobres de la vie future, prenons garde d'offenser le Seigneur, et imposons-nous comme remèdes de rigoureuses pénitences. Ainsi recouvrerons-nous promptement la santé, ainsi, parviendrons-nous aux biens éternels. Puissions-nous tous en jouir par la grâce et la miséricorde de Notre-Seigneur Jésus-Christ avec lequel, au Père et au Saint-Esprit, gloire; puissance, honneur, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il
Maintenant il peut traiter les Corinthiens avec douceur….
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"BIEN QUE JE VOUS AIE ATTRISTÉS PAR MA LETTRE,
NÉANMOINS JE N'EN SUIS POINT FÂCHÉ,
QUOIQUE JE L'AIE ÉTÉ AUPARAVANT".
(II Corinthiens VII, vv. 8-12)
Par Saint Jean Chrysostôme.
Analyse.
1. et 2. Je ne me repens donc pas de vous avoir écrit ma première lettre,
mais je me réjouis de ce que cette lettre vous a inspiré une tristesse
qui vous a portés à la pénitence, source du salut.
— Je l'ai fait surtout par amour pour vous tous.
3-5. L'art de commander est le premier des arts, et l'agriculture vient après.
— Mais il a une autorité plus haute que l'autorité temporelle,
c'est l'autorité spirituelle. — Comparaison de ces deux autorités.
1. Maintenant il peut traiter les Corinthiens avec douceur, puisqu'ils sont revenus de leurs égarements. Il justifie donc la lettre qu'il leur a écrite, et leur montre les avantages qu'ils en ont retirés. C'est ce qu'il avait déjà fait auparavant quand il leur disait: "Du sein de mes tribulations et de mes angoisses, je vous ai écrit non pour vous contrister, mais pour vous faire connaître la vivacité de l'affection que je vous porte". Il revient sur ce sujet, et développe sa pensée. Il ne dit pas: "Auparavant je me repentais, mais, aujourd'hui je ne me repens plus". Quelles sont donc ses expressions ? "Je ne me repens point maintenant", dit-il, "quand même je me serais repenti"; comme s'il disait: Quand même je vous aurais blâmés jusqu'à…
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de
Rhétorique au collège de l’Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865,
Traduction de M. l'abbé JOLY.
Commentaires sur IIième Corinthiens, Tome X, pp.1-185. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,
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italiques et
gras ajoutés.
à suivre…
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: COMMENTAIRES DE SAINT JEAN CHRYSOSTÔME SUR LA DEUXIÈME ÉPÎTRE AUX CORINTHIENS.
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italiques et
gras ajoutés.
à suivre…
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"BIEN QUE JE VOUS AIE ATTRISTÉS PAR MA LETTRE,
NÉANMOINS JE N'EN SUIS POINT FÂCHÉ,
QUOIQUE JE L'AIE ÉTÉ AUPARAVANT".
(II Corinthiens VII, vv. 8-12)
Par Saint Jean Chrysostôme.
Analyse.
1. et 2. Je ne me repens donc pas de vous avoir écrit ma première lettre,
mais je me réjouis de ce que cette lettre vous a inspiré une tristesse
qui vous a portés à la pénitence, source du salut.
— Je l'ai fait surtout par amour pour vous tous.
3-5. L'art de commander est le premier des arts, et l'agriculture vient après.
— Mais il a une autorité plus haute que l'autorité temporelle,
c'est l'autorité spirituelle. — Comparaison de ces deux autorités.
1. (suite) Quand même je vous aurais blâmés jusqu'à l'exagération, jusqu'à m'en repentir ensuite; à la vue des avantages qui en sont résultés, je ne puis plus avoir aucun repentir. Ce n'est pas à dire que ces reproches fussent exagérés; il s'exprime de la sorte pour mieux faire ensuite leur éloge. Vous avez fait tant de progrès, dit-il, que, vous eussé-je même repris trop vivement et au point de me reprocher à moi-même quelque exagération, je m'applaudirais de l'avoir fait, à la pensée du succès obtenu.
Quand on a donné aux enfants quelque remède un peu violent, après une amputation par exemple, ou une cautérisation, ou une potion amère, on peut les flatter sans inconvénient. C'est ce que fait maintenant l'apôtre à l'égard des Corinthiens. "Je vois que cette lettre vous a contristés dans le moment. Je me réjouis maintenant, non de ce que vous avez été contristés, mais de ce que cette tristesse vous a convertis... (II Corinthiens VII, 9)". Après avoir dit…
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de
Rhétorique au collège de l’Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865,
Traduction de M. l'abbé JOLY.
Commentaires sur IIième Corinthiens, Tome X, pp.1-185. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,
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italiques et
gras ajoutés.
à suivre…
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
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Re: COMMENTAIRES DE SAINT JEAN CHRYSOSTÔME SUR LA DEUXIÈME ÉPÎTRE AUX CORINTHIENS.
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gras ajoutés.
à suivre…
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"BIEN QUE JE VOUS AIE ATTRISTÉS PAR MA LETTRE,
NÉANMOINS JE N'EN SUIS POINT FÂCHÉ,
QUOIQUE JE L'AIE ÉTÉ AUPARAVANT".
(II Corinthiens VII, vv. 8-12)
Par Saint Jean Chrysostôme.
Analyse.
1. et 2. Je ne me repens donc pas de vous avoir écrit ma première lettre,
mais je me réjouis de ce que cette lettre vous a inspiré une tristesse
qui vous a portés à la pénitence, source du salut.
— Je l'ai fait surtout par amour pour vous tous.
3-5. L'art de commander est le premier des arts, et l'agriculture vient après.
— Mais il a une autorité plus haute que l'autorité temporelle,
c'est l'autorité spirituelle. — Comparaison de ces deux autorités.
1. (suite) Après avoir dit: "Je ne me repens point", il s'explique aussitôt, et rappelle l'heureux succès de son épître. Il a raison d'ajouter encore: "Bien que pour quelque temps seulement". Le chagrin n'a duré qu'un instant, les avantages ne finiront point. La suite des idées exigeait que l’apôtre dit: Ma lettre vous a contristé un instant, mais cette tristesse a été suivie d'une joie et d'une utilité sans fin. Il procède autrement toutefois, et avant d'exposer ces avantages, il fait de nouveau leur éloge; et leur exprime toute sa sollicitude à leur égard. "Je me réjouis maintenant, non pas de ce que vous avez été contristés (que me revient-il en effet de votre tristesse ?); mais de ce que ce chagrin vous a convertis "; de ce que ce chagrin vous a été avantageux.. Un père qui voit amputer son fils, ne se réjouit certes point d'être témoin de ses souffrances, mais de la guérison qui en résultera. Ainsi en est-il de l'apôtre. Voyez comme il leur attribue à eux-mêmes l'affaire de leur conversion, et comme il impute à son épître la tristesse qu'ils ont ressentie. Ne leur dit-il pas en effet que sa…
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de
Rhétorique au collège de l’Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865,
Traduction de M. l'abbé JOLY.
Commentaires sur IIième Corinthiens, Tome X, pp.1-185. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,
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