Rome souterraine. (NOTES)
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Re: Rome souterraine. (NOTES)
NOTE A
Découverte du tombeau de saint Hyacinthe, par le P. Marchi.
(suite)
Une question restait encore à résoudre : pourquoi, en retirant de la catacombe le corps de saint Protus, y laissa-t-on celui de saint Hyacinthe?
La réponse devint facile, quand, le 19 avril, le P. Marchi fut venu ouvrir le tombeau, accompagné du sacristain du pape, de plusieurs dignitaires de la cour de Rome, et de quelques terrassiers. Une des restaurations faites dans cette chapelle par le pape Damase ou le pape Symmaque fut un pavage entièrement nouveau, construit en tuf et en ciment romain : dans ce lieu humide, exposé sous un luminare ouvert à toute l’action des éléments, ce sol artificiel ne tarda pas à acquérir la dureté de la pierre.
Le tombeau de saint Hermès avait été creusé dans la muraille, au niveau de la plus basse rangée des loculi. A l'origine, il était au-dessus du sol ; quand le nouveau pavage eut été superposé à l'ancien, le tombeau se trouva comme prisonnier, le niveau du sol arrivant maintenant au milieu de son ouverture, et le fermant à moitié. Pour enlever la plaque de marbre qui remplissait la bouche du loculus, il eût fallu briser une partie de ce pavage devenu si dur : or, comme le tuf dans lequel cette chapelle est creusée n'a aucune solidité, aucune consistance, il était évident qu'une fois ce soutien enlevé et le tombeau ouvert, tout un côté de la muraille devait s'écrouler.
Cela arriva, en effet, quand le P. Marchi eut fait l'ouverture : pas de suite, mais au bout de quelques jours, l'effondrement eut lieu : la chambre n'est plus aujourd'hui qu'un amas de ruines. Evidemment, la crainte d'un tel désastre avait empêché d'ouvrir le tombeau de saint Hyacinthe en même temps que celui de saint Protus.
En rendant compte de l'état dans lequel fut trouvé le tombeau quand il eut été ouvert…
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Re: Rome souterraine. (NOTES)
NOTE A
Découverte du tombeau de saint Hyacinthe, par le P. Marchi.
(suite)
Fin de la note A.En rendant compte de l'état dans lequel fut trouvé le tombeau quand il eut été ouvert, nous allons avoir l'occasion d'appeler l'attention du lecteur sur plusieurs traits intéressants de l'histoire des catacombes.
A première vue, il parut ne contenir que de la boue : les spectateurs non initiés encore purent craindre que tant de recherches et de travaux n'aboutissent à une déception. Le P. Marchi les rassura : il leur expliqua que, toutes les fois que l'eau de pluie pénétrait par un luminaire, elle entraînait avec elle des parcelles considérables du sol extérieur : une boue liquide finissait ainsi par remplir les tombes ouvertes au niveau du pavé : mais, si elle dissolvait les ossements mous et encore peu formés des enfants, elle était sans action sur ceux d'un homme fait, comme saint Hyacinthe.
Le P. Marchi ouvrit avec un roseau la couche de boue qui remplissait le loculus, et découvrit bientôt les ossements d'un homme. Ils n'étaient point dans leur état naturel, mais une partie était réduite en cendres, et tous paraissaient avoir subi l'action du feu. Nous ne pouvons rapprocher cette circonstance des incidents du martyre de saint Hyacinthe : ses actes authentiques sont malheureusement perdus.
Quand ces ossements eurent été transportés dans le palais du pape, et examinés, à la pleine lumière du jour, par un professeur d'anatomie, le P. Marchi remarqua, mêlés à la terre et aux ossements, quelques fils d'or entrelacés. Il les recueillit et les soumit à l'examen d'un professeur de sciences naturelles, qui déclara que le corps avait été enveloppé dans une étoffe précieuse, soit drap d'or, soit toile ou soie brodée d'or, il ne pouvait décider lequel, le tissu ayant péri et quelques fils d'or seuls ayant été conservés. Nous trouvons là une intéressante confirmation de ce que racontent non-seulement Eusèbe et plusieurs historiens, mais encore Bosio, Boldetti, etc., qui observèrent le même phénomène dans beaucoup de tombes de martyrs ouvertes par eux. Boldetti en cite une en particulier dans laquelle tous les os du squelette étaient intacts, à l'exception du crâne, qui était brisé, et auquel seul adhéraient quelques morceaux de drap d'or. Les reliques de saint Hyacinthe reposent maintenant sous un des autels de la basilique nouvellement restaurée de Saint-Paul-hors-des-Murs.
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Re: Rome souterraine. (NOTES)
NOTE E
L’autel chrétien primitif.
L’autel chrétien primitif.
SOMMAIRE. — Messe dite sur les reliques des martyrs, depuis les premiers temps de l'Église, — ou sur des autels proches de leurs tombeaux. — Traces de cette pratique, aujourd'hui encore, dans l'Ordo missæ — et dans la cérémonie de la consécration d'un autel. — Doctrine du sacrifice chrétien dans les écrits de saint Hippolyte, saint Cyprien, etc. — Noms employés pour désigner l'autel.
Le Liber pontificalis attribue à saint Félix, pape vers l'année 270, la loi qui oblige à célébrer la messe sur les tombeaux des martyrs. Baronius et d'autres historiens ecclésiastiques pensent que cette pratique était devenue universelle longtemps avant qu'une loi la rendît obligatoire. Les témoignages du IVe et du Ve siècle sont très-explicites et très-abondants : ils montrent qu'à cette époque elle était partout en vigueur. Elle ressort du langage de saint Ambroise parlant des martyrs Gervais et Protais. Lui-même aurait désiré, dit-il, être enterré sous l'autel : prêtre, il aurait aimé à reposer après sa mort là où vivant il célébrait le saint sacrifice ; mais il doit céder la place aux martyrs, à qui elle est due : il est juste que ces victimes triomphantes reposent là où le Christ se fait victime (ubi Christus hostia est), avec cette différence cependant que celui qui est mort pour tous est placé sur l'autel, et que ceux qui ont été rachetés par sa Passion doivent être placés sous l'autel (1): ces derniers mots semblent une allusion au langage de l'Apocalypse VI, 9-11.
Ce que saint Ambroise dit des saints enterrés à Milan, le poëte Prudence le dit des martyrs espagnols, du tombeau de sainte Eulalie à Barcelone et de saint Vincent à Valence (2) : il nous a déjà montré, à Rome, la messe célébrée près du sépulcre de saint Hippolyte. Saint Jérôme (3) parle de même du saint sacrifice offert sur les tombes de saint Pierre et de saint Paul, et il invoque sur ce point la pratique de tous les évêques du monde.
Le plus souvent l'autel était situé sur le tombeau même du martyr ; quelquefois il était seulement posé près de lui. Les expressions dont se sert Prudence semblent impliquer que, dans la crypte de saint Hippolyte, l'autel était distinct de la tombe (Propter ubi apposita est ara dicata Deo). Bosio et Boldetti ont vu plusieurs fois l'autel placé au milieu d'un cubiculum et non sur la tombe même : telle fut à une certaine époque, on s'en souvient, la disposition de la crypte papale.
Là où la tombe servait d'autel, la mensa n'était pas toujours fixée à l'ouverture de façon à ne pouvoir être déplacée : plusieurs fois on a trouvé de massifs anneaux de bronze attachés à son rebord extérieur ; ils servaient à l'amener en avant comme une sorte de tiroir et à découvrir ainsi la tombe avec les reliques qu'elle renfermait (1).
Saint Martin de Tours est…
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(1). Epist., XXII, 15. — (2). Peristeph., Hymni III, V. — (3). Advers. Vigilant. —(1). De Rossi, Roma sott., . I, 169, 285.
Rome Souterraine, p. 554-555.
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Re: Rome souterraine. (NOTES)
NOTE E
L’autel chrétien primitif.
(suite et fin)
L’autel chrétien primitif.
(suite et fin)
Saint Martin de Tours est, dit-on, le premier saint non martyr dont la tombe ait été transformée en autel (2). Quand les autels se multiplièrent dans les églises, l'usage s'établit d'introduire dans chacun quelques reliques ; les prières et les cérémonies liturgiques contiennent encore des traces de cette pratique ancienne. Ainsi, dans les prières de la messe, immédiatement après le Confiteor, le prêtre, montant le degré de l'autel, dit : « Nous vous supplions, Seigneur, par les mérites de vos saints dont les reliques sont ici — Oramus te, Domine, per merita sanctorum tuorum quorum reliquiæ hic sunt, » et, après ces paroles, il baise l'autel. Le petit trou carré creusé dans la pierre de l'autel pour recevoir les reliques est appelé le sepulchrum, allusion manifeste à la pratique des premiers siècles; et la déposition des reliques dans ce sepulchrum forme une partie si essentielle de la consécration d'un autel, que si, par accident, les reliques qui y ont été placées se trouvent enlevées ou perdues, il ne suffit pas d'en mettre d'autres à leur place, il faut consacrer de nouveau tout l'autel.
Les détails des prières et des cérémonies usitées lors de la consécration d'un autel rappellent d'une manière frappante l'enterrement des saints et des martyrs dans la primitive Église. Les corps des défunts étaient souvent portés dès la veille au cimetière où ils devaient être inhumés ; de même, les reliques qui doivent être placées dans le sepulchrum d'un autel sont apportées à l'église la veille de la consécration, dans un vase préparé et bénit exprès. Trois grains d'encens sont enfermés avec elles dans ce vase, comme ces parfums et ces aromates parmi lesquels les corps des saints étaient si souvent enterrés ; des ecclésiastiques veillent toute la nuit devant les reliques, récitant l'office du saint de qui elles proviennent. Le lendemain, dans l'office de la consécration, ces reliques sont portées processionnellement, et parmi les hymnes et les prières que l'on chante alors figure la vision de saint Jean (Apocalypse, VI, 10), à laquelle nous avons déjà fait allusion. Enfin, l'évêque consécrateur ferme le sepulchrum et le clôt avec du mortier, comme faisaient autrefois les fossores des catacombes quand ils fermaient un tombeau. Ces rapprochements ne peuvent être fortuits. Il est évident qu'une tradition encore vivante a sa place ici. Les mêmes cérémonies, les mêmes ressemblances, se retrouvent dans le rituel de l'Eglise grecque.
Certains critiques ont prétendu que la transformation en autels des arcosolia dans lesquels reposaient des martyrs fut le signal d'une transformation dans la doctrine et dans la discipline de l'Eglise chrétienne. Avant saint Cyprien, de qui la forme architecturale de l'arcosolium est à peu près contemporaine, on n'entend parler, disent-ils, ni d'un sacrifice dans lequel le corps de Jésus-Christ soit offert, ni d'un autel sur lequel soit célébré ce sacrifice. Cette opinion est contredite par des textes formels. Dans son commentaire sur les Philosophumena, le docteur Doellinger a prouvé que saint Hippolyte, qui vivait avant saint Cyprien, enseignait clairement l'existence et la réalité du sacrifice chrétien. La même doctrine est professée par un grand nombre de Pères grecs, qui vécurent immédiatement après saint Cyprien, et n'eurent certainement aucune connaissance de ses ouvrages. Une seule nuance peut être observée, sur ce sujet, entre l'Église grecque et l'Église latine : elle est toute dans les mots et n'a aucune importance au point de vue des idées. Quand ils parlent du sacrifice chrétien, les premiers Pères grecs évitent soigneusement d'employer des expressions qui eussent pu rappeler les autels païens. Ils parlent seulement de la « table sainte », ou se servent du mot
chrétien, dans une constitution des empereurs Théodose II et Valentinien, au Ve siècle. Les Pères latins, au contraire, n'hésitent pas à se servir du mot ara ou altare, dont se servent également les païens de Rome. Ce qui distingue l'autel chrétien de l'autel païen, c'est moins une appellation différente que la nature du sacrifice offert sur l'un ou sur l'autre. Dans ce sens, les chrétiens peuvent accepter le reproche des païens, qui les accusaient de n'avoir ni temples ni autels, comme les autres religions (1). Ils en possédaient en réalité.
Origène dit expressément que dans les églises chrétiennes on rencontre des autels. Cécilius, dans l'Octavius de Minutius Félix (2), parle des chrétiens comme n'ayant point d'autels visibles aux païens ; saint Cyprien explique cette parole, en donnant à entendre au païen Démétrius qu'ils avaient leurs autels en secret. On peut rapprocher ces textes de celui de saint Paul (ad Hebr., XIII, 10) : « Nous avons un autel dont n'ont pas le pouvoir de manger ceux qui desservent le tabernacle. »
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(2). Greppo, Dissertations sur l'Histoire du culte des Reliques, p. 16.
Rome Souterraine, p. 555-7.
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Re: Rome souterraine. (NOTES)
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NOTE G
DESCRIPTION DE L’ATLAS OU PLAN GENERAL
DU CIMETIERE DE CALLISTE
ET EN PARTICULIER DE L’AREA V.
Les notes suivantes sur quelques parties du cimetière de Calliste peuvent être ajoutées aux indications données dans le plan lui-même ; elles forment une sorte de supplément à l'analyse de l'area III, présentée en détail dans un précédent chapitre. Pour suivre ces explications, il faut consulter, outre le plan lui-même, les figures 52, page 481, et 59, page 494.
AREA I. — La plus ancienne portion de l'area I est l'escalier Dg1,qui conduit à une galerie creusée à une profondeur d'environ 11 mètres. Cette galerie, qui, dans la figure 52, est marquée U1 conduit à la porte X, donnant entrée dans le cubiculum duplex dont nous avons attribué les peintures au Ier siècle (page 325, note 1). Cette galerie fut à l'origine creusée tout entière au même niveau ; mais, pour les raisons expliquées page 488, son niveau fut ensuite abaissé, et une suite de marches conduit de U au niveau inférieur BG1. B est indiqué sur le plan général ou atlas par les lettres et chiffre Dh1 : c'est une galerie conduisant à trois cubicula ; une autre courte galerie, G dans la figure 52, la coupe à angle droit, partant du pied du même escalier, et par une entrée opposée I conduit à la crypte de saint Corneille, Dh3. Les restes d'un autre escalier, détruit plus tard, sont indiqués par Dh2 ; et Dh4 est le vaste monument ruiné dont nous parlons page 181. La longue galerie du troisième étage est mise en communication avec g dans la figure 59.
TOMBES PAÏENNES. — Entre l'area I et le chemin de traverse est un petit hypogeum, Dh5, probablement contemporain d'Alexandre Sévère, et marquant les limites de l'area de ce côté. De l'autre côté, un second hypogeum, Ch4, marque également la limite ; il ne paraît pas plus ancien que la fin du IIIe siècle. Une autre petite chambre sépulcrale, peut-être chrétienne, s'ouvrant vis-à-vis l'entrée moderne de l'enclos de la catacombe, est marquée Ch1.Un petit columbarium païen se remarque près de la voie Appio-Ardéatine, Ag1.
Areæ III-IV…
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Rome Souterraine, p. 576-7.
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Re: Rome souterraine. (NOTES)
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Rome Souterraine, p. 577-8.
NOTE G
DESCRIPTION DE L’ATLAS OU PLAN GENERAL
DU CIMETIERE DE CALLISTE
ET EN PARTICULIER DE L’AREA V.(SUITE)
AREÆ III et IV. — Les areæ III et IV ont été décrites amplement dans le chapitre m du livre V. Rappelons seulement ici que Be1 est l'escalier A, et Be3 l'escalier B de la figure 59; Be2 est l'escalier par lequel on entre aujourd'hui dans la crypte de sainte Cécile, marquée Be5 ; celle des papes est marquée Be4. Be6 est le passage conduisant à la crypte Be7 ou Q1, dans laquelle ont été découverts plusieurs sarcophages. Bf1 et Bf2 sont indiqués dans le chapitre et la figure précités par Q3 et Q4; Ce5 et Ce6 y sont désignés par A1 et A2 ; Ae1 sur l'atlas indique le passage secret x4, décrit page 492.
AREA V. — Un plan détaillé de cette area est donné page 494, figure 59; elle est en communication avec l'area III; l'édifice à trois absides qui s'élève à la surface du sol, Ce 1, ainsi que le bâtiment carré Ce3, sont des restes d'anciens oratoires bâtis par saint Fabien. Ce4, Cf1, Cf2, Cf3, sont marqués, sur la figure 59 , o7. a3 a6 et c. En décrivant l'area V, nous conserverons les indications de cette figure.
La galerie large et irrégulière a avait pour entrée primitive un escalier, maintenant détruit, dont il reste encore des traces dans le luminare allongé indiqué sur le plan. Elle se terminait anciennement à Cf3; aujourd'hui elle sort de l'area après s'être ouvert un passage par la démolition de plusieurs loculi. Le long de l'ambulacre a on remarque un certain nombre d'arcosolia; à droite et à gauche s'ouvrent des cubicula.
a2 est une chambre renfermant trois vastes arcosolia, primitivement revêtue de marbre, et dont la voûte est ornée de figures représentant les Saisons, dans la forme classique, sans aucune allusion reconnaissable au christianisme. Ce plafond est certainement beaucoup plus ancien que les arcosolia; la manière dont il est décoré confirme l'opinion de M. de Rossi, qui pense que cette chambre et la chambre opposée avaient à l'origine une destination profane.
a3 est un large cubiculum dont les murailles ont été revêtues de marbres : il en reste des débris sur le banc qui longe trois de ses côtés et dans le pavage de la chambre, où se trouve l'inscription : PAULUS EXORCISTA DEP. MARTYRIES VI.
Une profonde et vaste niche, à l'extrémité de la chambre, contenait autrefois un sarcophage de dimensions énormes, probablement celui du pape Melchiade ; le couvercle de ce sarcophage, en forme de toit, existe encore ; ses coins sont décorés de bas-reliefs représentant un berger et une brebis. Les restes des fresques qui ornaient le plafond de la chambre ressemblent par les sujets et le style à celle de a2, si ce n'est qu'on y voit, mêlées à des sujets classiques, la figure du Bon Pasteur et celle de la résurrection de Lazare. L'un et l'autre cubiculum est éclairé par un luminaire commun; on peut voir une disposition semblable dans la figure 6.
Les deux chambres a4, a5…
Rome Souterraine, p. 577-8.
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Re: Rome souterraine. (NOTES)
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Rome Souterraine, p. 578-9.NOTE G
DESCRIPTION DE L’ATLAS OU PLAN GENERAL
DU CIMETIERE DE CALLISTE
ET EN PARTICULIER DE L’AREA V.(SUITE)
Les deux chambres a4, a5, sont d'une date postérieure à celle des arcosolia de a2, a3; chacune d'elles a, dans un coin, une petite table en tuf semblable à celle décrite dans la crypte de saint Corneille, page 270.
a6 est une longue chambre étroite ; sur son principal arcosolium se lisent les graffiti dédiés à Sofronia, dont il est question page 195. Ce cubiculum et le cubiculum opposé a7 sont en partie obstrués par des constructions modernes nécessaires à la sécurité de l'hypogée.
Une galerie b unit l'ambulacre a avec la galerie S, qui met l'area V en communication avec l'area III. La galerie b contient plusieurs loculi; un d'eux est indiqué dans le plan comme fermé par un mur. Presque en face du loculus, avant le point où la galerie, dépassant les limites de l'area, va tomber dans le labyrinthe XIV, s'ouvre un arcosolium orné de belles peintures, mais dont la lunette, malheureusement, a été presque détruite par l'excavation de loculi. La voûte de l'arcosolium représente une orante, de chaque côté de laquelle Daniel et Jonas sont peints dans des compartiments séparés.
M. de Rossi appelle c une « place souterraine. » Sur la porte qui ouvre de c dans un cubiculum on lit encore les noms des premiers visiteurs des catacombes au xve siècle, c donne entrée dans la galerie d, très-ruinée et venant tomber, par une pente très-rapide, dans l'ambulacre o. La partie voisine de la jonction avec cet ambulacre paraît d'une date plus récente que le reste de la galerie. La galerie d ouvre sur un seul cubiculum, d1 il est peint avec beaucoup de soin, la partie inférieure des murailles est décorée de lignes rouges représentant une sorte de treillis, et la partie supérieure ornée de fruits, de fleurs, d'oiseaux, de petits Génies. Une tête de l'Océan est peinte au plafond ; au bas du luminaire qui s'ouvre dans la voûte, un homme, tenant un livre au-dessous duquel son. nom se lit en lettres blanches, est représenté en buste; la tête paraît avoir été peinte sur toile, et, la toile ayant été enlevée, on ne distingue plus que les contours confus de la figure. Cette chambre avait été primitivement construite pour un seul arcosolium; celui-ci était décoré de fresques et surmonté d'une image du Bon Pasteur, aujourd'hui presque effacée.
Les galeries d2, d3, e, n'ont pas encore été explorées…
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Re: Rome souterraine. (NOTES)
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Rome Souterraine, p. 579.
FIN de la note G.
NOTE G
DESCRIPTION DE L’ATLAS OU PLAN GENERAL
DU CIMETIERE DE CALLISTE
ET EN PARTICULIER DE L’AREA V.(SUITE)
Les galeries d2, d3, e, n'ont pas encore été explorées.
eest une petite galerie, percée de larges loculi, et dans laquelle s'ouvre un escalier conduisant à l'étage inférieur, avec lequel on communique également par un petit escalier creusé dans A2.
o est un ambulacre qui part du pied de l'escalier Ce2 et traverse toute l'area VI. Il fut ensuite continué pour atteindre la galerie d et enfin poussé jusqu'à a. Les cubicula o9, o8,o7, o6, sont d'une construction misérable; ils sont probablement postérieurs à Dioclétien. Dans o7, on lit les noms des visiteurs du xve siècle.
AREA VI. — L'escalier Ce2 a ceci de remarquable qu'il conduit à la fois au premier et au second étage de l'area VI, creusés probablement en même temps.
CRYPTE DE SAINT EUSÈBE. — Descendant à l'étage inférieur et tournant à gauche, on arrive à la crypte de saint Eusèbe, De1, décrite pages 246-256. Plus loin s'ouvrent, l'un en face de l'autre, deux cubicula; celui marqué Dd1 est la crypte de Calocerus et Parténius, mentionnée pages 257-259 et 371. Entre ces deux cryptes une galerie traverse l'ambulacre et vient aboutir, à travers le mur de C, dans l'area III (q3 dans la figure 54, page 486).
AREA VII.— Continuant à suivre l'ambulacre, on entre dans l'area VII, dont le centre était le cubiculum Dd4 , autrefois le principal escalier mettant en communication avec le sol extérieur cette area et les trois autres qui lui furent successivement ajoutées, VIII, IX, X. La plus récente de celles-ci, l'area VIII, eut plus tard son escalier propre, Dc2 . Vis-à-vis la porte de Dd4, est une galerie qui conduit au cubiculum duplex du diacre Severus (voir page 142). Les autres areæ ne sont pas encore suffisamment explorées pour pouvoir être analysées en détail.
Rome Souterraine, p. 579.
FIN de la note G.
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