Commentaires de I Corinthiens par Saint Jean Chrysostôme.
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Re: Commentaires de I Corinthiens par Saint Jean Chrysostôme.
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"EN EFFET, CONSIDÉREZ, MES FRÈRES, QUI SONT CEUX D'ENTRE VOUS QUI ONT ÉTÉ APPELÉS.
IL Y EN A PEU DE SAGES SELON LA CHAIR, PEU DE PUISSANTS, PEU DE NOBLES.
MAIS DIEU A CHOISI LES MOINS SAGES SELON LE MONDE, POUR CONFONDRE LES SAGES."
(I Corinthiens I. vv. 26-31)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Les simples se sont convertis en plus grand nombre que les savants.
2. Toute gloire appartient à Dieu; les hommes ne doivent donc pas se l'attribuer.
3.-6. De la difficulté que les apôtres devaient naturellement rencontrer
dans l'établissement de la foi, si Jésus-Christ ne les eût aidés.
— Des avantages d'une vie laborieuse et occupée comme celle des artisans.
— Que les militaires ne doivent point se dispenser à cause de leur profession
de servir Dieu et de s'appliquer aux lectures saintes.
3. Qui donc est plus sage que nous qui possédons, non la sagesse de Platon, mais le Christ lui-même, par la volonté de Dieu ? Que veulent dire ces mots: "Qui nous a été donné de Dieu ?" Après avoir dit de grandes choses du Fils unique, il ajoute le nom du Père, pour que personne ne pense que le Fils ne soit pas engendré. Après avoir dit qu'il a pu de si grandes choses, et lui avoir tout attribué en disant qu'il est devenu notre sagesse, notre justice, notre sanctification et notre rédemption, il ramène de nouveau tout au Père par le Fils, en disant: "Qui nous a été donné de Dieu". Pourquoi n'a-t-il pas dit: qui nous a rendu sages, mais "qui est devenu notre sagesse ?"
C'est pour nous faire sentir l'excellence du don; car c'est comme s'il disait: Qui s'est donné lui-même à nous. Et voyez comme il procède. D'abord le Christ nous a rendus sages en nous délivrant de l'erreur; ensuite il nous a rendus justes et saints en nous donnant l'Esprit, et nous a délivrés de tous les maux, de manière que nous soyons à lui, non par l'essence, mais par la foi. En effet, ailleurs l'apôtre dit: Que nous sommes justes de la justice de Dieu, dans ce passage:
"Pour l'amour de nous…"
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de
l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865, Commentaires sur Ière Corinthiens,
Tome IX, pp. 303-610. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,
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ROBERT.- Nombre de messages : 34713
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1. Les simples se sont convertis en plus grand nombre que les savants.
2. Toute gloire appartient à Dieu; les hommes ne doivent donc pas se l'attribuer.
3.-6. De la difficulté que les apôtres devaient naturellement rencontrer
dans l'établissement de la foi, si Jésus-Christ ne les eût aidés.
— Des avantages d'une vie laborieuse et occupée comme celle des artisans.
— Que les militaires ne doivent point se dispenser à cause de leur profession
de servir Dieu et de s'appliquer aux lectures saintes.
3. (suite) "Pour l'amour de nous il a traité celui qui ne connaissait point le péché, comme s'il eût été le péché, afin qu'en lui nous devinssions justes de la justice de Dieu". (II Corinthiens V, 21)
Maintenant il dit qu'il est devenu notre justice, en sorte que chacun peut à volonté y participer abondamment. Car ce n'est pas un tel ou un tel qui nous a rendus justes, mais le Christ. Que celui qui se glorifie se glorifie donc en lui, et non dans un tel ou un tel. Tout est l'œuvre du Christ. C'est pourquoi, après avoir dit: "Qui est devenu notre sagesse, notre justice, notre sanctification et notre rédemption", il ajoute: "Afin que, selon qu'il est écrit, celui qui se glorifie se glorifie dans le Seigneur". (Jérémie IX, 23) Voilà pourquoi encore il se déchaîne vivement…
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de
l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865, Commentaires sur Ière Corinthiens,
Tome IX, pp. 303-610. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,
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ROBERT.- Nombre de messages : 34713
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ANALYSE.
1. Les simples se sont convertis en plus grand nombre que les savants.
2. Toute gloire appartient à Dieu; les hommes ne doivent donc pas se l'attribuer.
3.-6. De la difficulté que les apôtres devaient naturellement rencontrer
dans l'établissement de la foi, si Jésus-Christ ne les eût aidés.
— Des avantages d'une vie laborieuse et occupée comme celle des artisans.
— Que les militaires ne doivent point se dispenser à cause de leur profession
de servir Dieu et de s'appliquer aux lectures saintes.
3. (suite) Voilà pourquoi encore il se déchaîne vivement contre la sagesse des Grecs, afin de persuader par là même aux hommes de se glorifier en Dieu, comme cela est juste. Rien n'est plus fou, rien n'est plus faible que nous, quand nous voulons chercher par nous-mêmes ce qui est au-dessus de nous. Nous pouvons avoir une langue exercée, mais non des croyances solides; par eux-mêmes nos raisonnements ressemblent à des toiles d'araignées. Quelques-uns ont poussé la folie jusqu'à soutenir qu'il n'y a rien de vrai, et que tout est contraire aux apparences.
Ne vous attribuez donc rien, mais pour tout glorifiez-vous en Dieu; n'attribuez jamais rien à personne. Car si l'on ne peut rien attribuer à Paul, encore bien moins à tout autre. "J'ai planté", dit-il, "Apollon a arrosé, mais Dieu a fait croître". (I Corinthiens III, 6) Celui qui a appris à se glorifier en Dieu, ne s'enorgueillira jamais, mais il sera toujours modeste et reconnaissant. Tels ne sont pas les Grecs qui s'attribuent tout à eux-mêmes. Aussi élèvent-ils les hommes au rang des dieux, tant leur orgueil les a égarés !
C'est maintenant l'heure d'entrer en lutte avec eux. Où en sommes-nous restés hier ? Nous disions qu'humainement il n'était pas possible que des pêcheurs l'emportassent sur des philosophes; et pourtant cela est devenu possible; donc c'est évidemment l'effet de la grâce. Nous disions qu'il n'était pas possible qu’ils imaginassent de tels succès; et nous avons montré qu'ils ne les ont pas seulement conçus, mais réalisés entièrement et avec une grande facilité. Aujourd'hui nous traiterons ce point capital de la question…
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de
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2. Toute gloire appartient à Dieu; les hommes ne doivent donc pas se l'attribuer.
3.-6. De la difficulté que les apôtres devaient naturellement rencontrer
dans l'établissement de la foi, si Jésus-Christ ne les eût aidés.
— Des avantages d'une vie laborieuse et occupée comme celle des artisans.
— Que les militaires ne doivent point se dispenser à cause de leur profession
de servir Dieu et de s'appliquer aux lectures saintes.
3. (suite) Aujourd'hui nous traiterons ce point capital de la question, à savoir: d'où leur serait venu l'espoir de triompher du monde entier, s'ils n'avaient pas vu le Christ ressuscité ? Dans quel accès de folie auraient-ils rêvé une chose si absurde, si téméraire ? Car espérer une telle victoire sans la grâce de Dieu, c'est assurément le comble de la démence. Et comment, dans le délire de la folie, en seraient-ils venus à bout ? Mais s'ils jouissaient de leur bon sens, comme l'événement l'a prouvé, comment douze hommes auraient-ils osé provoquer de tels combats, braver la terre et la mer, songer à réformer les mœurs du monde entier, si affermies par le temps, et soutenir l'assaut avec tant de courage, s'ils n'eussent reçu d'en-haut des gages assurés, et n'eussent obtenu la grâce divine ?
Bien plus encore: comment, en promettant le ciel et les demeures suprêmes, auraient-ils espéré convaincre leurs auditeurs ? Eussent-ils été élevés dans la gloire, dans la richesse, dans la puissance, dans l'instruction, ils n'auraient sans doute pas osé aspirer à une œuvre aussi hardie; cependant leur espoir aurait eu quelque apparence de raison. Mais ce sont des pêcheurs, des fabricants de tentes…
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3. (suite) Mais ce sont des pêcheurs, des fabricants de tentes, des publicains; tous métiers les moins propres à la philosophie, les moins capables d'inspirer de grands projets, surtout quand il n'y a pas de précédents. Or, non seulement ils n'avaient pas d'exemples qui leur promissent la victoire, mais il y en avait, et de tout récents, qui leur présageaient la défaite. Plusieurs, je ne dis pas parmi les Grecs (il ne s'agissait pas encore d'eux alors), mais parmi les Juifs contemporains, pour avoir essayé d'innover, avaient péri; et ce n'était pas à la tête de douze hommes, mais avec une multitude de partisans, qu'ils avaient mis la main à l'œuvre. En effet, Theudas et Judas, appuyés de nombreux partisans, avaient succombé avec eux.
De tels exemples étaient bien propres à effrayer les apôtres, s'ils n'eussent été parfaitement convaincus qu'on ne peut triompher sans la puissance de Dieu. Et, même avec la confiance dans la victoire, quelle espérance les eût soutenus au milieu de tant de périls, s'ils n'avaient eu les yeux fixés sur l'avenir ? Supposons qu'ils comptaient triompher ! Mais à quels profits aspiraient-ils en menant le monde entier aux pieds d'un homme qui, selon vous, n'était point ressuscité ? Si maintenant des hommes qui croient au royaume du ciel…
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
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2. Toute gloire appartient à Dieu; les hommes ne doivent donc pas se l'attribuer.
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dans l'établissement de la foi, si Jésus-Christ ne les eût aidés.
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4. Si maintenant des hommes qui croient au royaume du ciel et à des biens infinis, ont tant de peine à soutenir les épreuves, comment les apôtres auraient-ils supporté tant de travaux sans espoir d'en rien recueillir, sinon des maux ? Car si rien de ce qui s'était réellement passé n'avait eu lieu, si le Christ n'était point monté au ciel, ceux qui forgeaient ces contes et cherchaient à les persuader aux autres, offensaient Dieu et devaient s'attendre à être mille fois frappés de la foudre.
Que s'ils eussent eu un tel zèle du vivant du Christ, ils l'eussent perdu après sa mort; car, n'étant pas ressuscité, il n'eût plus été à leurs yeux qu'un imposteur et un fourbe. Ne savez-vous pas qu'une armée, même faible, tient ferme tant que le général et le prince vivent; et que, bien que forte, elle se dissout dès qu'ils sont morts ? Quels motifs plausibles, dites le moi…
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SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de
l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865, Commentaires sur Ière Corinthiens,
Tome IX, pp. 303-610. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,
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1. Les simples se sont convertis en plus grand nombre que les savants.
2. Toute gloire appartient à Dieu; les hommes ne doivent donc pas se l'attribuer.
3.-6. De la difficulté que les apôtres devaient naturellement rencontrer
dans l'établissement de la foi, si Jésus-Christ ne les eût aidés.
— Des avantages d'une vie laborieuse et occupée comme celle des artisans.
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4. (suite) Quels motifs plausibles, dites le moi, les auraient déterminés à entreprendre la prédication et à parcourir le monde entier ? Quels obstacles ne les auraient pas retenus ? S'ils étaient fous (je ne cesserai de le répéter), rien, absolument rien, ne leur eût réussi: car personne ne croit à des fous. Mais s'ils ont réussi, comme le fait l'a prouvé, c'est donc une preuve qu'ils étaient les plus sages des hommes. Mais s'ils étaient les plus sages des hommes, il est évident qu'ils n'avaient point entrepris la prédication au hasard. Et s'ils n'avaient pas vu le Christ ressuscité, à quoi bon commencer une telle guerre ? Tout ne les en eût-il pas détournés ?
Il leur a dit: Je ressusciterai dans trois jours: il leur a promis le royaume des cieux; il leur a annoncé qu'après avoir reçu le Saint-Esprit ils soumettront la terre entière; il leur a dit mille autres choses encore, infiniment élevées au-dessus de la nature. En sorte que, si rien de cela n'était arrivé, eussent-ils cru en lui pendant qu'il vivait, ils auraient cessé d'y croire après sa mort, s'ils ne l'avaient vu ressuscité. Ils auraient dit: Il avait annoncé qu'il ressusciterait après trois jours, et il n'est pas ressuscité; il avait promis d'envoyer l'Esprit et il ne l'a pas envoyé; comment croirons-nous à ce qu'il a dit de l'avenir, quand ce qu'il a dit du présent est convaincu de fausseté ? Comment auraient-ils prêché la résurrection d'un homme…
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
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Tome IX, pp. 303-610. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,
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4. (suite) Comment auraient-ils prêché la résurrection d'un homme qui ne serait pas ressuscité ? Parce qu'ils l'aimaient, dira-t-on. Mais ils l'eussent dès lors pris en haine, lui qui les avait trompés, et trahis; lui qui, par mille menteuses promesses, les avait arrachés à leurs maisons, à leurs parents, à tout ce qu'ils possédaient, lui qui, après avoir excité contre eux tout le peuple juif, les avait enfin abandonnés.
Si c'eût été là un simple effet de faiblesse, ils l'eussent peut-être pardonné; mais il fallait maintenant y voir une grande scélératesse. Car il devait dire la vérité, et ne pas promettre le ciel, puisque, selon vous, il n'était qu'un homme. C'était donc une conduite tout opposée qu'ils auraient dû tenir, c'est-à-dire proclamer qu'ils avaient été trompés et le dénoncer comme un fourbe et un charlatan; par là ils eussent échappé aux dangers et mis fin à la guerre. Si les Juifs ont payé des soldats…
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de
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Tome IX, pp. 303-610. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,
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— Des avantages d'une vie laborieuse et occupée comme celle des artisans.
— Que les militaires ne doivent point se dispenser à cause de leur profession
de servir Dieu et de s'appliquer aux lectures saintes.
4. (suite) Si les Juifs ont payé des soldats pour dire que le corps avait été enlevé, quel honneur n'eussent pas obtenu les disciples s'ils avaient dit en passant: C'est nous qui l'avons enlevé, il n'est point ressuscité ? Ils pouvaient donc recevoir des honneurs et des couronnes. Pourquoi alors auraient-ils préféré les injures et les périls, si une force divine, plus puissante que tout le reste, ne les y eût déterminés ?
Et si ce raisonnement ne vous convainc pas encore, faites celui-ci: Si les choses n'eussent pas été ainsi, quelque décidés qu'ils y fussent d'abord, ils ne l'auraient point pris pour sujet de leur prédication; ils l'auraient au contraire pris en aversion: car vous savez bien que nous ne voulons pas même entendre prononcer le nom de ceux qui nous ont ainsi trompés. Et pourquoi l'auraient-ils prêché, ce nom ? Dans l'espoir de vaincre par lui ? C'était tout le contraire qu'ils devaient attendre puisque, même après la victoire, ils seraient morts en prêchant le nom d'un imposteur.
Que s'ils voulaient jeter un voile sur le passé, il fallait se taire: car engager le combat, c'était donner un nouvel aliment à la guerre et au ridicule. D'où leur serait venue la pensée de forger de telles inventions ? Ils avaient perdu le souvenir de tout ce qu'ils avaient entendu. Et si, au rapport de l'évangéliste, ils avaient oublié bien des choses et n'en avaient pas compris d’autres, alors même qu'ils n'avaient rien à craindre ; comment tout ne leur aurait-il pas échappé, au milieu d'un si grand, péril ? Mais à quoi bon dire cela…
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dans l'établissement de la foi, si Jésus-Christ ne les eût aidés.
— Des avantages d'une vie laborieuse et occupée comme celle des artisans.
— Que les militaires ne doivent point se dispenser à cause de leur profession
de servir Dieu et de s'appliquer aux lectures saintes.
4. (suite) Mais à quoi bon dire cela, quand leur affection pour le maître était déjà affaiblie par la crainte de l'avenir, ainsi qu'il le leur reprocha lui-même un jour. Car comme suspendus à sa bouche, ils lui avaient souvent demandé auparavant: Où allez-vous ? et qu'ensuite après l'avoir entendu longuement exposer les maux qu'il devait subir dans le temps de sa passion, ils restaient bouche béante et muette de terreur, écoutez comme il le leur fait sentir, en disant: "Aucun de vous ne me demande: Où allez-vous ? Mais parce que je vous ai dit ces choses, la tristesse a rempli votre cœur". (Jean XVI, 5-6) Si donc ils étaient déjà tristes quand ils s'attendaient à sa mort et à sa résurrection; comment, ne le voyant pas ressuscité, auraient-ils pu vivre ? Comment, découragés par la déception et épouvantés des maux à venir, n'auraient-ils pas désiré rentrer dans le sein de la terre ? Mais d'où leur sont venus ces dogmes sublimes ?...
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"EN EFFET, CONSIDÉREZ, MES FRÈRES, QUI SONT CEUX D'ENTRE VOUS QUI ONT ÉTÉ APPELÉS.
IL Y EN A PEU DE SAGES SELON LA CHAIR, PEU DE PUISSANTS, PEU DE NOBLES.
MAIS DIEU A CHOISI LES MOINS SAGES SELON LE MONDE, POUR CONFONDRE LES SAGES."
(I Corinthiens I. vv. 26-31)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Les simples se sont convertis en plus grand nombre que les savants.
2. Toute gloire appartient à Dieu; les hommes ne doivent donc pas se l'attribuer.
3.-6. De la difficulté que les apôtres devaient naturellement rencontrer
dans l'établissement de la foi, si Jésus-Christ ne les eût aidés.
— Des avantages d'une vie laborieuse et occupée comme celle des artisans.
— Que les militaires ne doivent point se dispenser à cause de leur profession
de servir Dieu et de s'appliquer aux lectures saintes.
5. Mais d'où leur sont venus ces dogmes sublimes ? Et il leur avait annoncé qu'ils en entendraient de plus sublimes encore. "J'ai encore bien des choses à vous dire", leur disait-il, "mais vous ne pouvez les porter présentement". Ce qu'il ne disait pas était donc encore plus élevé. Mais un des disciples, entendant parler de dangers, ne voulait pas même aller en Judée avec lui. "Allons-y aussi nous", disait-il, "afin de mourir avec lui". (Jean XI, 16) L'attente de la mort lui était pénible. Mais si, étant avec lui, il s'attendait à mourir et s'en effrayait pourtant, à quoi, séparé de lui et des autres disciples, n'aurait-il pas dû s'attendre ? Et c'eût été d'ailleurs une grande preuve d'impudence. Qu'auraient-ils eu à dire ?
Le monde entier connaissait la Passion; le Christ avait été suspendu au gibet en plein jour, dans une capitale, pendant la fête principale, celle dont il était le moins permis de s'absenter; mais aucun étranger ne connaissait la résurrection: ce qui n'était pas un petit obstacle au succès de leur prédication. La rumeur disait partout qu'il avait été enseveli; les soldats et tous les Juifs affirmaient que son corps avait été enlevé par ses disciples; mais aucun étranger ne savait qu'il fût ressuscité.Comment auraient-ils espéré en convaincre l'univers ? Si on avait pu déterminer des soldats, malgré des miracles, à attester le contraire, comment sans miracle auraient-ils eu la confiance de prêcher, et pu croire, eux qui n'avaient pas une obole, qu'ils persuaderaient le monde entier de la résurrection ? S'ils agissaient par ambition de la gloire…
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de
l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865, Commentaires sur Ière Corinthiens,
Tome IX, pp. 303-610. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,
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IL Y EN A PEU DE SAGES SELON LA CHAIR, PEU DE PUISSANTS, PEU DE NOBLES.
MAIS DIEU A CHOISI LES MOINS SAGES SELON LE MONDE, POUR CONFONDRE LES SAGES."
(I Corinthiens I. vv. 26-31)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Les simples se sont convertis en plus grand nombre que les savants.
2. Toute gloire appartient à Dieu; les hommes ne doivent donc pas se l'attribuer.
3.-6. De la difficulté que les apôtres devaient naturellement rencontrer
dans l'établissement de la foi, si Jésus-Christ ne les eût aidés.
— Des avantages d'une vie laborieuse et occupée comme celle des artisans.
— Que les militaires ne doivent point se dispenser à cause de leur profession
de servir Dieu et de s'appliquer aux lectures saintes.
5. (suite) S'ils agissaient par ambition de la gloire, ils se seraient attribué leur doctrine bien plutôt qu'à un mort. Mais on ne l'aurait point acceptée, dit-on. Et de qui l'eût-on plutôt acceptée ou d'un homme qui avait été pris et crucifié, ou d'eux qui avaient échappé aux mains des Juifs ? Et pourquoi, de grâce, s'ils devaient prêcher, ne pas quitter aussitôt la Judée, et se rendre dans les villes étrangères, au lieu de rester dans le pays ? Et comment auraient-ils fait des disciples, s'ils n'eussent opéré des miracles ? Or, s'ils faisaient des miracles (et ils en faisaient), ce ne pouvait être que par la puissance de Dieu; et s'ils eussent triomphé sans en faire, c'eût été bien plus étonnant encore. Ne connaissaient-ils pas, dites-moi, le peuple juif, ses mauvaises dispositions, son esprit de jalousie ? Ils avaient lapidé Moïse après le passage de la mer à pied…
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
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ROBERT.- Nombre de messages : 34713
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Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Les simples se sont convertis en plus grand nombre que les savants.
2. Toute gloire appartient à Dieu; les hommes ne doivent donc pas se l'attribuer.
3.-6. De la difficulté que les apôtres devaient naturellement rencontrer
dans l'établissement de la foi, si Jésus-Christ ne les eût aidés.
— Des avantages d'une vie laborieuse et occupée comme celle des artisans.
— Que les militaires ne doivent point se dispenser à cause de leur profession
de servir Dieu et de s'appliquer aux lectures saintes.
5. (suite) Ils avaient lapidé Moïse après le passage de la mer à pied sec, après cette victoire, après ce trophée remporté contre les Égyptiens, leurs oppresseurs, par les mains de ce grand homme sans effusion d'une goutte de sang; après avoir mangé la manne; après avoir vu des torrents d'eau couler du rocher; après les mille prodiges de l'Égypte, de la mer Rouge et du désert, ils avaient jeté Jérémie dans la citerne et mis à mort beaucoup de prophètes.
Écoutez ce que dit Élie, quand il est forcé de s'éloigner du pays, après la terrible famine et la pluie miraculeuse, et la flamme qu'il a fait descendre du ciel, et le merveilleux holocauste: "Seigneur, ils ont tué vos prophètes, ils ont détruit vos autels; je suis demeuré seul, et ils en veulent encore à ma vie". (III Rois XIX, 10) Et pourtant ceux-là ne touchaient point à la loi. Comment donc, dites-le moi, aurait-on écouté les apôtres ? Car ils étaient les plus misérables des hommes, et ils prêchaient les nouveautés qui avaient valu la croix à leur maître. Du reste, ce n'était pas une grande preuve d'habileté chez eux…
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Tome IX, pp. 303-610. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,
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1. Les simples se sont convertis en plus grand nombre que les savants.
2. Toute gloire appartient à Dieu; les hommes ne doivent donc pas se l'attribuer.
3.-6. De la difficulté que les apôtres devaient naturellement rencontrer
dans l'établissement de la foi, si Jésus-Christ ne les eût aidés.
— Des avantages d'une vie laborieuse et occupée comme celle des artisans.
— Que les militaires ne doivent point se dispenser à cause de leur profession
de servir Dieu et de s'appliquer aux lectures saintes.
5. (suite) Du reste, ce n'était pas une grande preuve d'habileté chez eux que de répéter ce que le Christ avait dit. On avait pu croire que le Christ agissait par amour de la gloire; on n'en aurait que plus haï ses disciples qui reprenaient la guerre au profit d'un autre. Mais, objectera-t-on, la loi romaine les favorisait. Ils y trouvaient, au contraire, un nouvel obstacle: car les Juifs avaient dit: "Quiconque se fait roi, n'est pas l'ami de César". (Jean XIX, 12) Ainsi cela seul eût suffi à les entraver, d'être les disciples d'un homme qui était censé avoir voulu se faire roi et de soutenir son parti.
Où donc auraient-ils puisé le courage de se jeter dans de tels dangers ? Que pouvaient-ils dire de lui qui fût propre à leur attirer la confiance ? Qu'il avait été crucifié ? Qu’il était né d'une pauvre mère juive, mariée à un charpentier juif ? Qu’il appartenait à une nation haïe du monde entier? Mais tout cela était plus propre à irriter qu'à persuader et qu'à attirer des auditeurs, surtout dans la bouche d'un fabricant de tentes et d'un pêcheur. Et les disciples n'avaient-ils pas songé à tout cela ? Les natures timides (et telles étaient les leurs) savent s'exagérer les choses. D'où auraient-ils pu espérer le succès ? Ils en auraient désespéré au contraire, quand tant de raisons les détournaient de l'entreprise, si le Christ n'était pas ressuscité. Les moins intelligents ne comprennent-ils pas que si les…
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(I Corinthiens I. vv. 26-31)
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ANALYSE.
1. Les simples se sont convertis en plus grand nombre que les savants.
2. Toute gloire appartient à Dieu; les hommes ne doivent donc pas se l'attribuer.
3.-6. De la difficulté que les apôtres devaient naturellement rencontrer
dans l'établissement de la foi, si Jésus-Christ ne les eût aidés.
— Des avantages d'une vie laborieuse et occupée comme celle des artisans.
— Que les militaires ne doivent point se dispenser à cause de leur profession
de servir Dieu et de s'appliquer aux lectures saintes.
6. Les moins intelligents ne comprennent-ils pas que si les apôtres n'avaient reçu une grâce abondante et n'avaient eu des preuves certaines de la résurrection, non seulement ils n'eussent pas formé et entrepris un tel dessein, mais qu'ils n'en auraient pas même eu la pensée ? Et si, malgré tant d'obstacles, je ne dis pas à la réussite, mais à l'idée même de l'entreprise, ils l'ont cependant formée et réalisée au-delà , de toute espérance, n'est-il pas évident pour tout le monde que ce n'est point là l'effet de la puissance humaine, mais de la grâce divine ? Méditons donc ces sujets…
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de
l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865, Commentaires sur Ière Corinthiens,
Tome IX, pp. 303-610. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,
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ROBERT.- Nombre de messages : 34713
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Par Saint Jean Chrysostôme.
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1. Les simples se sont convertis en plus grand nombre que les savants.
2. Toute gloire appartient à Dieu; les hommes ne doivent donc pas se l'attribuer.
3.-6. De la difficulté que les apôtres devaient naturellement rencontrer
dans l'établissement de la foi, si Jésus-Christ ne les eût aidés.
— Des avantages d'une vie laborieuse et occupée comme celle des artisans.
— Que les militaires ne doivent point se dispenser à cause de leur profession
de servir Dieu et de s'appliquer aux lectures saintes.
6. (suite) Méditons donc ces sujets, non seulement avec nous-mêmes, mais aussi avec les autres; ce sera le moyen d'arriver plus facilement à ce qui doit suivre. Et ne dites pas que vous n'êtes qu'un artisan, et que ces études vous sont étrangères. Paul était fabricant de tentes, et pourtant (il nous le dit lui-même) il fut rempli d'une grâce abondante, et ne parlait que par son inspiration. Avant de l'avoir reçue, il était aux pieds de Gamaliel, et il ne la reçut que parce qu'il s'en était montré digne; puis après, il reprit son métier. Que personne ne rougisse donc d'être ouvrier; mais que ceux-là rougissent qui vivent dans l'inutilité et la paresse, qui ont besoin de beaucoup de soins et de nombreux serviteurs.
Car il y a une sorte de philosophie à ne gagner sa nourriture que par son travail; l'âme en devient plus pure, le caractère plus ferme. L'homme oisif parle bien plus au hasard, agit souvent sans but, passe des journées entières à ne rien faire, engourdi par la paresse; chez l'ouvrier, au contraire, il y a peu d'actions, de paroles ou de pensées inutiles: car une vie laborieuse tend tous les ressorts de l'âme. Ne méprisons donc point ceux qui gagnent leur vie par leur travail…
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Tome IX, pp. 303-610. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,
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1. Les simples se sont convertis en plus grand nombre que les savants.
2. Toute gloire appartient à Dieu; les hommes ne doivent donc pas se l'attribuer.
3.-6. De la difficulté que les apôtres devaient naturellement rencontrer
dans l'établissement de la foi, si Jésus-Christ ne les eût aidés.
— Des avantages d'une vie laborieuse et occupée comme celle des artisans.
— Que les militaires ne doivent point se dispenser à cause de leur profession
de servir Dieu et de s'appliquer aux lectures saintes.
6. (suite) Ne méprisons donc point ceux qui gagnent leur vie par leur travail; félicitons-les plutôt. Quel mérite avez-vous, dites-moi, à passer votre vie à ne rien faire et à dépenser inutilement l'héritage que vous avez reçu de votre père ? Ne savez-vous pas que nous ne rendrons pas tous le même compte ? Que ceux qui auront joui d'une plus grande abondance seront jugés plus sévèrement, tandis qu'on traitera avec plus d'indulgence ceux qui auront supporté les travaux, la pauvreté ou d'autres incommodités de ce genre ? La parabole de Lazare et du mauvais riche est là pour le prouver. Vous serez justement accusé, vous qui n'employez vos loisirs à la pratique d'aucun devoir; mais le pauvre qui consacrait au devoir le temps que le travail lui laissait libre, recevra une riche couronne. M'objecterez-vous que vous êtes soldat…
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de
l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865, Commentaires sur Ière Corinthiens,
Tome IX, pp. 303-610. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,
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IL Y EN A PEU DE SAGES SELON LA CHAIR, PEU DE PUISSANTS, PEU DE NOBLES.
MAIS DIEU A CHOISI LES MOINS SAGES SELON LE MONDE, POUR CONFONDRE LES SAGES."
(I Corinthiens I. vv. 26-31)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Les simples se sont convertis en plus grand nombre que les savants.
2. Toute gloire appartient à Dieu; les hommes ne doivent donc pas se l'attribuer.
3.-6. De la difficulté que les apôtres devaient naturellement rencontrer
dans l'établissement de la foi, si Jésus-Christ ne les eût aidés.
— Des avantages d'une vie laborieuse et occupée comme celle des artisans.
— Que les militaires ne doivent point se dispenser à cause de leur profession
de servir Dieu et de s'appliquer aux lectures saintes.
6. (suite) M'objecterez-vous que vous êtes soldat et que cet état ne vous laisse pas de loisir ? Mais cette excuse n'est pas raisonnable. Corneille était centurion, et cela ne l'empêchait point de remplir exactement ses devoirs. Quand il s'agit de fréquenter les danses et les comédies, de passer toute votre vie au théâtre, vous n'objectez plus l'état militaire ni la crainte des magistrats; mais quand nous vous appelons à l'église, mille obstacles se lèvent. Et que direz-vous en ce jour terrible où vous verrez les torrents de flamme, les chaînes qui ne se brisent plus, où vous entendrez les grincements de dents ? Qui est-ce qui prendra votre défense, quand vous verrez l'ouvrier qui aura bien vécu, nager au sein de la gloire; tandis que vous, jadis si mollement vêtu et respirant l'odeur des parfums, vous subirez des supplices sans fin ? A quoi vous serviront vos richesses et votre opulence ?
En quoi la pauvreté nuira-t-elle à l'artisan ? Afin donc d'éviter ces malheurs, méditons ces paroles en tremblant, et employons tous nos loisirs aux œuvres nécessaires. Ainsi, après avoir obtenu de Dieu le pardon de nos fautes passées, et au moyen de nos bonnes œuvres à venir, nous pourrons obtenir le royaume des cieux, par la grâce et la bonté de Notre-Seigneur Jésus-Christ, avec lequel, gloire, puissance, honneur, au Père et au Saint-Esprit, maintenant et toujours, dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
Rien de plus ardent au combat que l'âme de Paul…
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"POUR MOI, MES FRÈRES, LORSQUE JE SUIS VENU VERS VOUS POUR VOUS ANNONCER
LE TÉMOIGNAGE DE DIEU, JE N'Y SUIS POINT VENU AVEC LE LANGAGE ÉLEVÉ DE L'ÉLOQUENCE
OU DE LA SAGESSE. CAR JE N'AI POINT FAIT PROFESSION DE SAVOIR AUTRE CHOSE PARMI VOUS
QUE JÉSUS-CHRIST, ET JÉSUS-CHRIST CRUCIFIÉ."
(I Corinthiens II, vv.1-5)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Que saint Paul n'a point usé de l'éloquence humaine dans sa prédication.
2. et 3. Réponse à cette objection: Mais si la prédication doit l'emporter
sans le secours de la sagesse humaine, pourquoi ne voit-on plus maintenant de miracles.
— Au lieu des miracles, il y a maintenant des prophéties qui s'accomplissent.
— On remarquera combien cet argument de saint Chrysostôme s'est encore fortifié
depuis lui jusqu'à nous, car les prophéties dont il parle s'accomplissent encore.
4. Que c'est la corruption des mœurs des chrétiens qui empêche les infidèles de se convertir.
1. Rien de plus ardent au combat que l'âme de Paul; non pas que l'âme de Paul (car ce n'est pas lui qui a inventé ceci), mais que la grâce sans égale qui opère en lui et triomphe de tout. Ce qu'il a dit plus haut suffirait à abattre l'orgueil de ceux qui se glorifiaient de leur sagesse; une partie même aurait suffi. Mais pour faire ressortir l'éclat de la victoire, il entreprend de nouvelles luttes, en foulant aux pieds les adversaires qu'il a terrassés. Examinez, en effet: il a rappelé la prophétie qui dit : "Je détruirai la sagesse des sages"; il a montré la sagesse de Dieu qui a abattu, au moyen d'une folie apparente, la philosophie profane; il a fait voir que la folie en Dieu est plus sage que les hommes; il a démontré que Dieu n'a pas seulement enseigné par des ignorants, mais encore appelé des ignorants; maintenant il prouve que le sujet même et le mode de la prédication étaient propres à causer du trouble, et n'en ont cependant point causé.
Non seulement, dit-il, les disciples étaient ignorants; mais, moi qui prêche, je le suis aussi. De là ces paroles: "Pour moi, mes frères" (il leur donne de nouveau le nom de frères, pour adoucir la rudesse de son langage), "je ne suis point venu avec le langage élevé de l'éloquence pour vous annoncer le témoignage de Dieu". Eh! Dis-nous, Paul, que serait-il arrivé si tu avais voulu venir avec le langage élevé de l'éloquence ? L'aurais-tu pu ? Non: quand je l’aurais voulu, je ne l'aurais pas pu; mais le Christ l'aurait pu, s'il l'avait voulu. Et il ne l'a pas voulu, pour rendre la victoire plus éclatante. C'est pour cela qu'indiquant plus haut…
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de
l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865, Commentaires sur Ière Corinthiens,
Tome IX, pp. 303-610. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,
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Re: Commentaires de I Corinthiens par Saint Jean Chrysostôme.
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"POUR MOI, MES FRÈRES, LORSQUE JE SUIS VENU VERS VOUS POUR VOUS ANNONCER
LE TÉMOIGNAGE DE DIEU, JE N'Y SUIS POINT VENU AVEC LE LANGAGE ÉLEVÉ DE L'ÉLOQUENCE
OU DE LA SAGESSE. CAR JE N'AI POINT FAIT PROFESSION DE SAVOIR AUTRE CHOSE PARMI VOUS
QUE JÉSUS-CHRIST, ET JÉSUS-CHRIST CRUCIFIÉ."
(I Corinthiens II, vv.1-5)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Que saint Paul n'a point usé de l'éloquence humaine dans sa prédication.
2. et 3. Réponse à cette objection: Mais si la prédication doit l'emporter
sans le secours de la sagesse humaine, pourquoi ne voit-on plus maintenant de miracles.
— Au lieu des miracles, il y a maintenant des prophéties qui s'accomplissent.
— On remarquera combien cet argument de saint Chrysostôme s'est encore fortifié
depuis lui jusqu'à nous, car les prophéties dont il parle s'accomplissent encore.
4. Que c'est la corruption des mœurs des chrétiens qui empêche les infidèles de se convertir.
1. (suite) C'est pour cela qu'indiquant plus haut que le Christ avait agi en cela et avait voulu que la parole fût prêchée par des ignorants, il disait: "Le Christ ne m'a pas envoyé pour baptiser, mais pour évangéliser, non toutefois par la sagesse de la parole". Or, que ce soit là la volonté du Christ et non celle de Paul, c'est beaucoup plus grand, c'est infiniment plus grand. Par conséquent, dit-il, ce n'est pas pour faire parade d'éloquence, ni armé de discours profanes, que je viens annoncer le témoignage de Dieu.
Il ne dit pas: la prédication; mais: "Le témoignage de Dieu": ce qui était encore bien propre à inspirer de l'éloignement; car c'était la mort qu'il prêchait partout. Aussi ajoute-t-il: "Je n'ai point fait profession de savoir autre chose parmi vous que Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié". Et il disait cela parce qu'il n'y avait absolument rien en lui de la sagesse du monde, comme il l'exprimait plus haut: "Je ne suis pas venu avec le langage élevé de l'éloquence". Il est cependant évident qu'il aurait pu l'avoir…
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Re: Commentaires de I Corinthiens par Saint Jean Chrysostôme.
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OU DE LA SAGESSE. CAR JE N'AI POINT FAIT PROFESSION DE SAVOIR AUTRE CHOSE PARMI VOUS
QUE JÉSUS-CHRIST, ET JÉSUS-CHRIST CRUCIFIÉ."
(I Corinthiens II, vv.1-5)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Que saint Paul n'a point usé de l'éloquence humaine dans sa prédication.
2. et 3. Réponse à cette objection: Mais si la prédication doit l'emporter
sans le secours de la sagesse humaine, pourquoi ne voit-on plus maintenant de miracles.
— Au lieu des miracles, il y a maintenant des prophéties qui s'accomplissent.
— On remarquera combien cet argument de saint Chrysostôme s'est encore fortifié
depuis lui jusqu'à nous, car les prophéties dont il parle s'accomplissent encore.
4. Que c'est la corruption des mœurs des chrétiens qui empêche les infidèles de se convertir.
1. (suite) Il est cependant évident qu'il aurait pu l'avoir: car si ses vêtements ressuscitaient les morts, si l'ombre de son corps chassait les maladies, à bien plus forte raison son âme aurait-elle pu recevoir le don de l'éloquence mais l'un s'obtient par l'étude; l'autre est au-dessus de toute industrie humaine. Or celui qui savait le plus, pouvait encore mieux savoir le moins. Mais le Christ ne le permit pas, car c'était inutile. Il a donc raison de dire: "Je n'ai pas fait profession de savoir quelque chose"; car je veux ce que veut le Christ. Il me semble que, pour réprimer leur orgueil, il leur parle avec plus d'humilité qu'aux autres.
Ces mots: "Je n'ai pas fait profession de rien savoir", sont dits par opposition à la sagesse profane. Je ne suis pas venu pour enchaîner des raisonnements ou des sophismes; je n'ai qu'une chose à vous dire, à savoir que Jésus-Christ a été crucifié. Ceux-là vous disent mille choses, vous font de nombreux et longs discours, construisent des raisonnements et des syllogismes, combinent des sophismes sans fin; pour moi je suis venu simplement vous dire que le Christ a été crucifié, et je les ai tous dépassés: preuve incontestable de la puissance de Celui que je prêche. "Et tant que j'ai été parmi vous, j'y ai été dans un état [d'] infirmité, de crainte et de tremblement". Autre point capital…
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de
l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865, Commentaires sur Ière Corinthiens,
Tome IX, pp. 303-610. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,
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"POUR MOI, MES FRÈRES, LORSQUE JE SUIS VENU VERS VOUS POUR VOUS ANNONCER
LE TÉMOIGNAGE DE DIEU, JE N'Y SUIS POINT VENU AVEC LE LANGAGE ÉLEVÉ DE L'ÉLOQUENCE
OU DE LA SAGESSE. CAR JE N'AI POINT FAIT PROFESSION DE SAVOIR AUTRE CHOSE PARMI VOUS
QUE JÉSUS-CHRIST, ET JÉSUS-CHRIST CRUCIFIÉ."
(I Corinthiens II, vv.1-5)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Que saint Paul n'a point usé de l'éloquence humaine dans sa prédication.
2. et 3. Réponse à cette objection: Mais si la prédication doit l'emporter
sans le secours de la sagesse humaine, pourquoi ne voit-on plus maintenant de miracles.
— Au lieu des miracles, il y a maintenant des prophéties qui s'accomplissent.
— On remarquera combien cet argument de saint Chrysostôme s'est encore fortifié
depuis lui jusqu'à nous, car les prophéties dont il parle s'accomplissent encore.
4. Que c'est la corruption des mœurs des chrétiens qui empêche les infidèles de se convertir.
1. (suite) Autre point capital. Non seulement ceux qui croient sont des ignorants, non seulement celui qui parle est ignorant lui-même, non seulement le genre de prédication est dépourvu de toute science, non seulement le sujet de la prédication est propre à jeter le trouble: car c'est la croix et la mort qu'on annonce ; mais à ces obstacles d'autres s'ajoutaient encore les périls, les embûches, la crainte de tous les jours, l'expulsion. Souvent il appelle la persécution infirmité, comme en cet autre endroit: "Vous ne m'avez point méprisé à cause de l'infirmité que j'ai éprouvée dans ma chair". (Galates IV, 13-14) Et encore: "S'il faut se glorifier, je me glorifiera de mon infirmité" . (II Corinthiens XI, 30)
De quelle infirmité ? "Celui qui était gouverneur de la province pour le roi Arétus faisait faire garde dans la ville de Damas pour m'arrêter prisonnier". (II Corinthiens XI, 32) Et encore: "C'est pourquoi je me complais dans mes infirmités". Et pour en désigner quelques-unes, il ajoute: "Dans les outrages, dans les nécessités, dans les détresses". Et c'est là ce qu'il entend ici; car après avoir dit: "J'ai été dans un état d'infirmité", il ne s'arrête pas là; mais pour faire voir que par infirmité, il entend les périls, il ajoute: "J'ai été parmi vous dans un état de crainte et de grand tremblement". Que dites-vous ? Quoi ! Paul craignait les dangers ?...
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OU DE LA SAGESSE. CAR JE N'AI POINT FAIT PROFESSION DE SAVOIR AUTRE CHOSE PARMI VOUS
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1. Que saint Paul n'a point usé de l'éloquence humaine dans sa prédication.
2. et 3. Réponse à cette objection: Mais si la prédication doit l'emporter
sans le secours de la sagesse humaine, pourquoi ne voit-on plus maintenant de miracles.
— Au lieu des miracles, il y a maintenant des prophéties qui s'accomplissent.
— On remarquera combien cet argument de saint Chrysostôme s'est encore fortifié
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4. Que c'est la corruption des mœurs des chrétiens qui empêche les infidèles de se convertir.
1. (suite) Que dites-vous ? Quoi ! Paul craignait les dangers ? Oui, il les craignait et il tremblait fort: car tout Paul qu'il était, il était homme. Et ce n'était point sa faute, mais l'infirmité de la nature; bien plus, c'est là l'éloge de sa bonne volonté, d'avoir craint la mort et les coups, et de n'avoir rien fait d’indigne à cause de cette crainte: en sorte que prétendre qu'il n'a pas craint les coups, ce n'est point l'honorer, mais lui ravir une grande partie de l'honneur qui lui est dû. Car s'il n'avait pas craint, quelle gloire, quelle philosophie aurait-il eu à supporter les périls ?
Quant à moi, c'est en cela que je l'admire: que craignant, et non seulement craignant, mais tremblant en présence des dangers, il ait néanmoins parcouru sa carrière en recueillant des couronnes; et que, sans reculer devant aucun danger, il ait purifié le monde et semé la parole sur terre et sur mer. "Et je n'ai point employé, en vous parlant et en vous prêchant, les discours persuasifs de la sagesse humaine"; c'est-à-dire, je n'avais point la sagesse profane.
Si donc la prédication n'avait rien de sophistique, si ceux qui étaient appelés étaient des ignorants, si celui qui prêchait l'était lui-même, si la persécution était là, s'il y avait crainte et tremblement; dites-le moi, comment ont-ils vaincu ? Par la puissance de Dieu. Aussi, après avoir dit: "Je n'ai point employé, en vous parlant et en vous prêchant, les discours persuasifs de la sagesse humaine", ajoute-t-il: "Mais les effets sensibles de l'Esprit et de la vertu". Voyez-vous comment ce qui paraît folie…
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1. Que saint Paul n'a point usé de l'éloquence humaine dans sa prédication.
2. et 3. Réponse à cette objection: Mais si la prédication doit l'emporter
sans le secours de la sagesse humaine, pourquoi ne voit-on plus maintenant de miracles.
— Au lieu des miracles, il y a maintenant des prophéties qui s'accomplissent.
— On remarquera combien cet argument de saint Chrysostôme s'est encore fortifié
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2. Voyez-vous comment ce qui paraît folie en Dieu est plus sage que les hommes ? Comment la faiblesse l'emporte sur la force ? Les ignorants qui prêchaient ces choses, étaient jetés dans les chaînes et proscrits, et ils triomphaient de ceux qui les repoussaient. Comment cela ? N'était-ce point parce qu'ils inspiraient la foi par l'Esprit ? Et ceci même en est une démonstration évidente. Qui donc, je vous prie, en voyant les morts ressuscités et les démons chassés, ne se serait pas rendu ?
Mais comme il y a des vertus trompeuses, celles des enchanteurs par exemple, l'apôtre veut en détruire jusqu'au soupçon. Il ne dit donc pas simplement "de la vertu", mais d'abord "de l'Esprit", et ensuite "de la vertu"; indiquant par là que ce qui se passait était l'œuvre de l'Esprit. Ainsi, pour n'être point faite à l'aide de la sagesse profane, la prédication gagnait beaucoup de prix, au lieu d'en perdre; cela prouve donc qu'elle est divine et qu'elle prend ses racines dans le ciel. C'est pourquoi l'apôtre ajoute: "Afin que votre foi ne soit point appuyée sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu".
Voyez-vous clairement comme il démontre par tout moyen que l'ignorance est très utile et la sagesse très nuisible ? L'une prêchait la croix de Jésus-Christ, l'autre la puissance de Dieu; mais celle-ci faisait qu'on ne trouvait rien de ce qu'il fallait et qu'on se glorifiait en soi-même; celle-là, au contraire, déterminait à accepter la vérité et à se glorifier en Dieu.
En second lieu, la sagesse eût persuadé à un grand nombre que la vérité était humaine, tandis que l'autre démontrait clairement qu'elle est divine et descendue du ciel. En effet, lorsque la démonstration se fait par l'art des discours, souvent les pires l'emportent sur les meilleurs, parce qu'ils sont plus habiles dans l'art de parler, et le mensonge l'emporte sur la vérité. Ici il n'en est pas de même: car l'Esprit n'entre pas dans l'âme impure, et quand il entre quelque part, il ne saurait jamais avoir le dessous, quelle que soit l'habileté du langage. Car la démonstration par les œuvres et par les signes est beaucoup plus évidente que celle qui se fait par la parole. Mais, dira peut-être quelqu'un de nos adversaires…
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2. (suite) Mais, dira peut-être quelqu'un de nos adversaires, si la prédication doit l'emporter sans le secours de l'éloquence, de peur que la croix ne soit rendue inutile, pourquoi les signes ont-ils cessé maintenant ? Pourquoi ? Parlez-vous ici comme un incrédule qui n'admet point ce qui s'est passé du temps des apôtres, ou cherchez-vous réellement à apprendre la vérité ? Dans le premier cas, je m'en tiendrai à cette seule réponse:
S'il n'y a pas eu de signes alors, comment, chassés, persécutés, tremblants, enchaînés, devenus les ennemis communs du genre humain, exposés aux mauvais traitements de la part de tous, n'ayant d'ailleurs rien d'attrayant par eux-mêmes, ni éloquence, ni éclat, ni richesse, ni ville, ni peuple, ni origine, ni science, ni gloire, ni rien de semblable, mais le contraire de tout cela, l'ignorance, l'obscurité, la pauvreté, la haine, l'inimitié, et tenant tête à des peuples entiers, et annonçant de telles doctrines; comment, dis-je, persuadaient-ils ?
Car leurs préceptes étaient très pénibles, leurs enseignements pleins de périls; et ceux qui les écoutaient, ceux qu'il fallait convaincre, avaient été élevés dans la mollesse, dans l'ivrognerie, dans toutes sortes de vices. Comment ont-ils convaincu, dites-moi ? Quels titres avaient-ils à la confiance ? Si, comme je vous l'ai déjà dit, ils ont convaincu sans les signes, c'est évidemment un bien plus grand prodige. Donc, de ce qu'il n'y a plus de signes maintenant…
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