Commentaires de I Corinthiens par Saint Jean Chrysostôme.
Page 15 sur 40
Page 15 sur 40 • 1 ... 9 ... 14, 15, 16 ... 27 ... 40
Re: Commentaires de I Corinthiens par Saint Jean Chrysostôme.
.
.
.
.
.
italiques et
gras ajoutés
à suivre…
.
.
.
.
.
"JE VOUS AI ÉCRIT DANS LA LETTRE: N'AYEZ POINT DE COMMERCE AVEC LES FORNICATEURS;
CE QUI NE S'ENTEND PAS DES FORNICATEURS DE CE MONDE, NON PLUS QUE DES AVARES, DES RAVISSEURS,
DES IDOLÂTRES; AUTREMENT VOUS DEVRIEZ SORTIR DE CE MONDE. MAIS JE VOUS AI ÉCRIT DE NE
POINT AVOIR DE COMMERCE AVEC CELUI QUI, PORTANT LE NOM DE FRÈRE PARMI VOUS, EST FORNICATEUR,
OU AVARE OU IDOLÂTRE, OU IVROGNE, OU MÉDISANT, OU RAPACE, ET MÊME DE NE PAS MANGER AVEC LUI".
(I Corinthiens V, v.9 — I Corinthiens VI, v.11)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Saint Paul fait mention d'une autre lettre aux Corinthiens, écrite avant celle-ci et qui s'est perdue.
— Purifiez-vous, leur dit-il, de tous ces vices au sujet desquels je vous ai donné des avis dans une première lettre.
— Séparez-vous de tous ces hommes corrompus qui sont parmi vous. — Quant à ceux qui ne sont pas chrétiens, ne les jugez pas.
2. Le retranchement des coupables avait lieu aussi dans l'ancienne Loi, mais d'une manière plus sévère puisqu'on les lapidait.
Saint Paul défend aux chrétiens de se faire juger par les tribunaux païens.
3. Les derniers d'entre vous peuvent juger des affaires de ce monde: ne savez-vous pas que vous êtes appelés à juger les anges ?
4. Contre la médisance.
5. et 6. Que la passion des richesses renverse tout. — Combien il faut qu'un chrétien évite les procès.
— De la patience dans les injures. — Conduite que doit tenir un chrétien quand on lui fait quelque tort.
— Contre ceux qui oppriment les pauvres.
3. (suite) C'est quelque chose de bien honteux qu'un prêtre même ne puisse pas rétablir l'accord entre des frères et qu'il faille recourir à des étrangers. En disant donc: "Ceux qui tiennent le dernier rang", il a plutôt voulu les piquer que prétendre élever au rang de juges des hommes sans valeur. Et la preuve qu'on doit confier cette fonction à des hommes capables, c'est qu'il dit: "N'y a-t-il donc parmi vous aucun sage ?" Mais pour mieux fermer la bouche, il ajoute que, quand il n'y en aurait pas, il vaudrait mieux s'en remettre aux frères les moins intelligents qu'à des étrangers.
Comment ne serait-il pas absurde que, dans une discussion domestique, on n'appelle aucun étranger, qu'on rougisse même d'en rien laisser transpirer dans le public; et que dans l'Eglise, où est le trésor des mystères secrets; tout soit livré à des étrangers ! "Mais un frère plaide contre son frère, et cela devant des infidèles !" Double accusation: on plaide, et on plaide devant des infidèles. Si c'est déjà un mal en soi de plaider contre un frère, comment excuser celui qui le fait devant des étrangers ? "C'est déjà certainement pour vous une faute que vous ayez des procès entre vous".
Voyez-vous comme il a réservé jusqu'ici de parler de ce mal et avec quel à propos il le guérit ! C'est leur dire: Je ne dis pas encore que l'un fait tort et que l'autre le subit; par le seul fait qu'il y a procès, je les désapprouve tous deux, et en cela l'un ne vaut pas mieux que l'autre. Quant à la justice ou à l'injustice de l'action judiciaire…
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de
l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865, Commentaires sur Ière Corinthiens,
Tome IX, pp. 303-610. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,
.
italiques et
gras ajoutés
à suivre…
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: Commentaires de I Corinthiens par Saint Jean Chrysostôme.
.
.
.
.
.
italiques et
gras ajoutés
à suivre…
.
.
.
.
.
"JE VOUS AI ÉCRIT DANS LA LETTRE: N'AYEZ POINT DE COMMERCE AVEC LES FORNICATEURS;
CE QUI NE S'ENTEND PAS DES FORNICATEURS DE CE MONDE, NON PLUS QUE DES AVARES, DES RAVISSEURS,
DES IDOLÂTRES; AUTREMENT VOUS DEVRIEZ SORTIR DE CE MONDE. MAIS JE VOUS AI ÉCRIT DE NE
POINT AVOIR DE COMMERCE AVEC CELUI QUI, PORTANT LE NOM DE FRÈRE PARMI VOUS, EST FORNICATEUR,
OU AVARE OU IDOLÂTRE, OU IVROGNE, OU MÉDISANT, OU RAPACE, ET MÊME DE NE PAS MANGER AVEC LUI".
(I Corinthiens V, v.9 — I Corinthiens VI, v.11)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Saint Paul fait mention d'une autre lettre aux Corinthiens, écrite avant celle-ci et qui s'est perdue.
— Purifiez-vous, leur dit-il, de tous ces vices au sujet desquels je vous ai donné des avis dans une première lettre.
— Séparez-vous de tous ces hommes corrompus qui sont parmi vous. — Quant à ceux qui ne sont pas chrétiens, ne les jugez pas.
2. Le retranchement des coupables avait lieu aussi dans l'ancienne Loi, mais d'une manière plus sévère puisqu'on les lapidait.
Saint Paul défend aux chrétiens de se faire juger par les tribunaux païens.
3. Les derniers d'entre vous peuvent juger des affaires de ce monde: ne savez-vous pas que vous êtes appelés à juger les anges ?
4. Contre la médisance.
5. et 6. Que la passion des richesses renverse tout. — Combien il faut qu'un chrétien évite les procès.
— De la patience dans les injures. — Conduite que doit tenir un chrétien quand on lui fait quelque tort.
— Contre ceux qui oppriment les pauvres.
4. Quant à la justice ou à l'injustice de l'action judiciaire, on en traitera ailleurs. Ne dites donc pas: On m'a fait tort; dès que vous plaidez, je vous condamne. Mais si c'est un crime de ne pouvoir supporter une injure, à plus forte raison en est-ce un de la commettre. «Pourquoi ne supportez-vous pas plutôt d'être lésés ? "Pourquoi ne supportez-vous pas plutôt la fraude ? Mais vous-mêmes vous lésez, vous fraudez, et cela à l'égard de vos frères". Encore une fois double accusation, peut-être même triple, quadruple. La première: de ne pouvoir supporter celui qui vous fait tort; la seconde, de faire tort vous-même ; la troisième, de remettre le jugement à des hommes injustes; la quatrième, de faire cela à l'égard d'un frère. Car ce n'est pas la même chose de commettre un péché contre le premier venu ou contre un membre de sa famille.
Car en ce dernier cas, l'audace est bien plus grande: Là, on n'outrage que la nature des choses; ici, on manque à la dignité même de la personne. Après les avoir ainsi fait rougir par les motifs ordinaires et, plus haut déjà, en leur mettant les récompenses sous les yeux, il conclut son exhortation par la menace, et prenant un ton plus violent: "Ne savez-vous pas", leur dit-il, "que les injustes ne posséderont pas le royaume de Dieu ? ne vous abusez point ni les fornicateurs, ni les idolâtres; ni les adultères, ni les efféminés, ni les abominables, ni les avares, ni les voleurs, ni les ivrognes, ni les médisants, ni les ravisseurs ne posséderont le royaume de Dieu". Que dites-vous, Paul ? …
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de
l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865, Commentaires sur Ière Corinthiens,
Tome IX, pp. 303-610. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,
.
italiques et
gras ajoutés
à suivre…
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: Commentaires de I Corinthiens par Saint Jean Chrysostôme.
.
.
.
.
.
italiques, gras, police
et caractère ajoutés
à suivre…
.
.
.
.
.
"JE VOUS AI ÉCRIT DANS LA LETTRE: N'AYEZ POINT DE COMMERCE AVEC LES FORNICATEURS;
CE QUI NE S'ENTEND PAS DES FORNICATEURS DE CE MONDE, NON PLUS QUE DES AVARES, DES RAVISSEURS,
DES IDOLÂTRES; AUTREMENT VOUS DEVRIEZ SORTIR DE CE MONDE. MAIS JE VOUS AI ÉCRIT DE NE
POINT AVOIR DE COMMERCE AVEC CELUI QUI, PORTANT LE NOM DE FRÈRE PARMI VOUS, EST FORNICATEUR,
OU AVARE OU IDOLÂTRE, OU IVROGNE, OU MÉDISANT, OU RAPACE, ET MÊME DE NE PAS MANGER AVEC LUI".
(I Corinthiens V, v.9 — I Corinthiens VI, v.11)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Saint Paul fait mention d'une autre lettre aux Corinthiens, écrite avant celle-ci et qui s'est perdue.
— Purifiez-vous, leur dit-il, de tous ces vices au sujet desquels je vous ai donné des avis dans une première lettre.
— Séparez-vous de tous ces hommes corrompus qui sont parmi vous. — Quant à ceux qui ne sont pas chrétiens, ne les jugez pas.
2. Le retranchement des coupables avait lieu aussi dans l'ancienne Loi, mais d'une manière plus sévère puisqu'on les lapidait.
Saint Paul défend aux chrétiens de se faire juger par les tribunaux païens.
3. Les derniers d'entre vous peuvent juger des affaires de ce monde: ne savez-vous pas que vous êtes appelés à juger les anges ?
4. Contre la médisance.
5. et 6. Que la passion des richesses renverse tout. — Combien il faut qu'un chrétien évite les procès.
— De la patience dans les injures. — Conduite que doit tenir un chrétien quand on lui fait quelque tort.
— Contre ceux qui oppriment les pauvres.
4. (suite) Que dites-vous, Paul ? À propos des avares, vous faites passer devant nous cette longue chine de prévaricateurs ? Oui, répond-il, mais je ne confonds rien et je procède par ordre. Comme à propos des fornicateurs, il a fait mention de tous les autres; ainsi fait-il encore à l'occasion des avares, pour accoutumer aux reproches ceux qui se sentent coupables de telles iniquités. A force d'avoir entendu parler du châtiment réservé aux autres, on est plus disposé à s'entendre adresser des reproches, quand il faudra travailler à combattre son défaut personnel. Et s'il menace, ce n'est point parce qu'il sait qu'ils le méritent, ni pour leur faire des reproches: mais rien n'est plus propre à retenir et à contenir l'auditeur qu'un discours qui ne s'adresse point à lui directement, n'a pas de but déterminé et remue secrètement sa conscience.
"Ne vous abusez point". Ceci insinue que certaines personnes disaient alors ce que beaucoup disent aujourd'hui: Dieu est clément et bon, il ne se venge pas des péchés: ne craignons rien; il ne punira personne de quoi que ce soit. Voilà pourquoi il dit: "Ne vous abusez pas" . Car c'est une erreur extrême et une illusion d'espérer le bien et d'obtenir le mal, et de supposer en Dieu ce qu'on n'oserait pas même penser d'un homme. Aussi le prophète nous dit-il en son propre nom: "Tu as songé à mal, t'imaginant que je te ressemble: je te confondrai et je te mettrai tes iniquités sous les yeux". (Psaume XLIX, 21) Et Paul dit ici: "Ne vous abusez point: ni les fornicateurs (il place au premier rang celui qui avait déjà été condamné), ni les adultères, ni les efféminés, ni, les ivrognes; ni les médisants ne posséderont le royaume de Dieu".
Beaucoup ont blâmé ce passage comme trop dur…
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de
l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865, Commentaires sur Ière Corinthiens,
Tome IX, pp. 303-610. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,
.
italiques, gras, police
et caractère ajoutés
à suivre…
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: Commentaires de I Corinthiens par Saint Jean Chrysostôme.
.
.
.
.
.
italiques et
gras ajoutés
à suivre…
.
.
.
.
.
"JE VOUS AI ÉCRIT DANS LA LETTRE: N'AYEZ POINT DE COMMERCE AVEC LES FORNICATEURS;
CE QUI NE S'ENTEND PAS DES FORNICATEURS DE CE MONDE, NON PLUS QUE DES AVARES, DES RAVISSEURS,
DES IDOLÂTRES; AUTREMENT VOUS DEVRIEZ SORTIR DE CE MONDE. MAIS JE VOUS AI ÉCRIT DE NE
POINT AVOIR DE COMMERCE AVEC CELUI QUI, PORTANT LE NOM DE FRÈRE PARMI VOUS, EST FORNICATEUR,
OU AVARE OU IDOLÂTRE, OU IVROGNE, OU MÉDISANT, OU RAPACE, ET MÊME DE NE PAS MANGER AVEC LUI".
(I Corinthiens V, v.9 — I Corinthiens VI, v.11)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Saint Paul fait mention d'une autre lettre aux Corinthiens, écrite avant celle-ci et qui s'est perdue.
— Purifiez-vous, leur dit-il, de tous ces vices au sujet desquels je vous ai donné des avis dans une première lettre.
— Séparez-vous de tous ces hommes corrompus qui sont parmi vous. — Quant à ceux qui ne sont pas chrétiens, ne les jugez pas.
2. Le retranchement des coupables avait lieu aussi dans l'ancienne Loi, mais d'une manière plus sévère puisqu'on les lapidait.
Saint Paul défend aux chrétiens de se faire juger par les tribunaux païens.
3. Les derniers d'entre vous peuvent juger des affaires de ce monde: ne savez-vous pas que vous êtes appelés à juger les anges ?
4. Contre la médisance.
5. et 6. Que la passion des richesses renverse tout. — Combien il faut qu'un chrétien évite les procès.
— De la patience dans les injures. — Conduite que doit tenir un chrétien quand on lui fait quelque tort.
— Contre ceux qui oppriment les pauvres.
4. (suite) Beaucoup ont blâmé ce passage comme trop dur, parce qu'il met l'ivrogne et le médisant au même niveau que l'adultère, le libertin et le sodomite. Or ces crimes ne sont pas égaux: comment leur châtiment peut-il l'être ? A cela que répondrons-nous ? Que l'ivrognerie et la médisance ne sont pas choses de peu d'importance: puisque le Christ a jugé digne de l'enfer celui qui traite son frère de fou. Souvent la mort en a été la suite, et l'ivresse a fait commettre de très graves péchés aux Juifs. Ensuite nous dirons que l'apôtre ne parle pas ici de châtiment, mais d'exclusion du royaume. L'un et l'autre sont donc également exclus. Mais qu'il y ait une différence dans le supplice de l'enfer, ce n'est pas ici le lieu de traiter cette question, car ce n'est point là notre sujet. "C'est ce que quelques-uns de vous ont été; mais vous avez été lavés, mais vous avez sanctifiés. Il excite en eux une grande bonté…
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de
l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865, Commentaires sur Ière Corinthiens,
Tome IX, pp. 303-610. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,
.
italiques et
gras ajoutés
à suivre…
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: Commentaires de I Corinthiens par Saint Jean Chrysostôme.
.
.
.
.
.
italiques et
gras ajoutés
à suivre…
.
.
.
.
.
"JE VOUS AI ÉCRIT DANS LA LETTRE: N'AYEZ POINT DE COMMERCE AVEC LES FORNICATEURS;
CE QUI NE S'ENTEND PAS DES FORNICATEURS DE CE MONDE, NON PLUS QUE DES AVARES, DES RAVISSEURS,
DES IDOLÂTRES; AUTREMENT VOUS DEVRIEZ SORTIR DE CE MONDE. MAIS JE VOUS AI ÉCRIT DE NE
POINT AVOIR DE COMMERCE AVEC CELUI QUI, PORTANT LE NOM DE FRÈRE PARMI VOUS, EST FORNICATEUR,
OU AVARE OU IDOLÂTRE, OU IVROGNE, OU MÉDISANT, OU RAPACE, ET MÊME DE NE PAS MANGER AVEC LUI".
(I Corinthiens V, v.9 — I Corinthiens VI, v.11)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Saint Paul fait mention d'une autre lettre aux Corinthiens, écrite avant celle-ci et qui s'est perdue.
— Purifiez-vous, leur dit-il, de tous ces vices au sujet desquels je vous ai donné des avis dans une première lettre.
— Séparez-vous de tous ces hommes corrompus qui sont parmi vous. — Quant à ceux qui ne sont pas chrétiens, ne les jugez pas.
2. Le retranchement des coupables avait lieu aussi dans l'ancienne Loi, mais d'une manière plus sévère puisqu'on les lapidait.
Saint Paul défend aux chrétiens de se faire juger par les tribunaux païens.
3. Les derniers d'entre vous peuvent juger des affaires de ce monde: ne savez-vous pas que vous êtes appelés à juger les anges ?
4. Contre la médisance.
5. et 6. Que la passion des richesses renverse tout. — Combien il faut qu'un chrétien évite les procès.
— De la patience dans les injures. — Conduite que doit tenir un chrétien quand on lui fait quelque tort.
— Contre ceux qui oppriment les pauvres.
4. (suite) Il excite en eux une grande bonté, quand il dit: Songez de quels maux Dieu vous a délivrés, quelle bonté il vous a témoignée et prouvée par des faits; il ne s'est pas contenté de vous délivrer, il a poussé la bienfaisance beaucoup plus loin, il vous a purifiés. Est-ce tout ? Non: il vous a sanctifiés, et non seulement sanctifiés; mais justifiés. Cependant vous délivrer de vos péchés, c'était déjà un grand don; et il y a ajouté d'innombrables bienfaits. Et tout cela s'est fait "au nom de Notre-Seigneur Jésus-Christ, non en celui-ci ou en celui-là, mais dans l'esprit de notre Dieu".
Instruits de ces vérités, songeons, mes bien-aimés, à la grandeur du bienfait que nous avons reçu, persévérons dans une vie sage et régulière, restons exempts de tous les vices que nous avons énumérés. Fuyons les tribunaux profanes et conservons soigneusement la noblesse que nous tenons de la libéralité de Dieu. Comprenez quelle honte c'est pour vous d'être jugés par un grec. Mais, direz-vous, si le fidèle est un juge inique ?...
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de
l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865, Commentaires sur Ière Corinthiens,
Tome IX, pp. 303-610. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,
.
italiques et
gras ajoutés
à suivre…
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: Commentaires de I Corinthiens par Saint Jean Chrysostôme.
.
.
.
.
.
italiques et
gras ajoutés
à suivre…
.
.
.
.
.
"JE VOUS AI ÉCRIT DANS LA LETTRE: N'AYEZ POINT DE COMMERCE AVEC LES FORNICATEURS;
CE QUI NE S'ENTEND PAS DES FORNICATEURS DE CE MONDE, NON PLUS QUE DES AVARES, DES RAVISSEURS,
DES IDOLÂTRES; AUTREMENT VOUS DEVRIEZ SORTIR DE CE MONDE. MAIS JE VOUS AI ÉCRIT DE NE
POINT AVOIR DE COMMERCE AVEC CELUI QUI, PORTANT LE NOM DE FRÈRE PARMI VOUS, EST FORNICATEUR,
OU AVARE OU IDOLÂTRE, OU IVROGNE, OU MÉDISANT, OU RAPACE, ET MÊME DE NE PAS MANGER AVEC LUI".
(I Corinthiens V, v.9 — I Corinthiens VI, v.11)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Saint Paul fait mention d'une autre lettre aux Corinthiens, écrite avant celle-ci et qui s'est perdue.
— Purifiez-vous, leur dit-il, de tous ces vices au sujet desquels je vous ai donné des avis dans une première lettre.
— Séparez-vous de tous ces hommes corrompus qui sont parmi vous. — Quant à ceux qui ne sont pas chrétiens, ne les jugez pas.
2. Le retranchement des coupables avait lieu aussi dans l'ancienne Loi, mais d'une manière plus sévère puisqu'on les lapidait.
Saint Paul défend aux chrétiens de se faire juger par les tribunaux païens.
3. Les derniers d'entre vous peuvent juger des affaires de ce monde: ne savez-vous pas que vous êtes appelés à juger les anges ?
4. Contre la médisance.
5. et 6. Que la passion des richesses renverse tout. — Combien il faut qu'un chrétien évite les procès.
— De la patience dans les injures. — Conduite que doit tenir un chrétien quand on lui fait quelque tort.
— Contre ceux qui oppriment les pauvres.
5. Mais, direz-vous, si le fidèle est un juge inique ? Pourquoi le serait-il, je vous le demande ? Selon quelles lois juge le grec ? Selon quelles lois juge le chrétien ? N'est-il pas clair que le premier juge selon les lois des hommes; et le second selon les lois de Dieu ? C'est donc ici qu'on trouvera plutôt la justice, puisque ces lois sont descendues du ciel. Devant les tribunaux profanes, outre ce que nous avons dit, il y a bien d'autres motifs de défiance: l'habileté des avocats, la corruption des juges et beaucoup d'autres choses qui détruisent la justice; mais ici rien de pareil. Mais, dira-t-on, si l'adversaire est puissant ? Et c'est surtout alors qu'il faut chercher des juges chez nous: car ce puissant l'emportera nécessairement sur vous devant les tribunaux étrangers. Mais s'il n'y consent pas, s'il dédaigne nos propres jugements et nous traîne de force devant les infidèles ?
Le meilleur alors pour vous est de supporter avec patience ce que la nécessité vous impose et de récuser le tribunal, pour obtenir la récompense. Car Jésus-Christ a dit: "À celui qui veut vous appeler en justice pour vous enlever votre tunique, abandonnez-lui encore votre manteau" (Matthieu V, 40); et encore: "Accordez-vous au plus tôt avec votre adversaire, pendant que vous êtes en chemin avec lui". (Matthieu V, 25) Et pourquoi chercher des témoignages chez nous ? Les chefs des tribunaux étrangers disent très souvent qu'il vaut mieux s'arranger que plaider. Mais, ô richesses ! Ou plutôt, ô absurde attachement aux richesses ! …
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de
l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865, Commentaires sur Ière Corinthiens,
Tome IX, pp. 303-610. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,
.
italiques et
gras ajoutés
à suivre…
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: Commentaires de I Corinthiens par Saint Jean Chrysostôme.
.
.
.
.
.
italiques, gras, police
et caractères ajoutés
à suivre…
.
.
.
.
.
"JE VOUS AI ÉCRIT DANS LA LETTRE: N'AYEZ POINT DE COMMERCE AVEC LES FORNICATEURS;
CE QUI NE S'ENTEND PAS DES FORNICATEURS DE CE MONDE, NON PLUS QUE DES AVARES, DES RAVISSEURS,
DES IDOLÂTRES; AUTREMENT VOUS DEVRIEZ SORTIR DE CE MONDE. MAIS JE VOUS AI ÉCRIT DE NE
POINT AVOIR DE COMMERCE AVEC CELUI QUI, PORTANT LE NOM DE FRÈRE PARMI VOUS, EST FORNICATEUR,
OU AVARE OU IDOLÂTRE, OU IVROGNE, OU MÉDISANT, OU RAPACE, ET MÊME DE NE PAS MANGER AVEC LUI".
(I Corinthiens V, v.9 — I Corinthiens VI, v.11)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Saint Paul fait mention d'une autre lettre aux Corinthiens, écrite avant celle-ci et qui s'est perdue.
— Purifiez-vous, leur dit-il, de tous ces vices au sujet desquels je vous ai donné des avis dans une première lettre.
— Séparez-vous de tous ces hommes corrompus qui sont parmi vous. — Quant à ceux qui ne sont pas chrétiens, ne les jugez pas.
2. Le retranchement des coupables avait lieu aussi dans l'ancienne Loi, mais d'une manière plus sévère puisqu'on les lapidait.
Saint Paul défend aux chrétiens de se faire juger par les tribunaux païens.
3. Les derniers d'entre vous peuvent juger des affaires de ce monde: ne savez-vous pas que vous êtes appelés à juger les anges ?
4. Contre la médisance.
5. et 6. Que la passion des richesses renverse tout. — Combien il faut qu'un chrétien évite les procès.
— De la patience dans les injures. — Conduite que doit tenir un chrétien quand on lui fait quelque tort.
— Contre ceux qui oppriment les pauvres.
5. (suite) Mais, ô richesses ! Ou plutôt, ô absurde attachement aux richesses ! Tu détruis tout, tu renverses tout; pour toi, tout le reste n'est que bagatelle et fable aux yeux de la foule. Que des séculiers assiègent les tribunaux, à cela rien d'étonnant; mais que beaucoup de ceux qui ont renoncé au monde en fassent autant, voilà qui n'est pas pardonnable. Si vous voulez savoir combien l'Ecriture condamne chez vous cet abus, et pour qui les lois sont faites, écoutez ce que dit Paul: "La loi n'est pas établie pour le juste, mais pour les injustes et les insoumis". (I Timothée I, 9)
Or s'il a dit cela de la loi de Moïse, à plus forte raison des lois païennes….
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de
l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865, Commentaires sur Ière Corinthiens,
Tome IX, pp. 303-610. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,
.
italiques, gras, police
et caractères ajoutés
à suivre…
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: Commentaires de I Corinthiens par Saint Jean Chrysostôme.
.
.
.
.
.
italiques et
gras ajoutés
à suivre…
.
.
.
.
.
"JE VOUS AI ÉCRIT DANS LA LETTRE: N'AYEZ POINT DE COMMERCE AVEC LES FORNICATEURS;
CE QUI NE S'ENTEND PAS DES FORNICATEURS DE CE MONDE, NON PLUS QUE DES AVARES, DES RAVISSEURS,
DES IDOLÂTRES; AUTREMENT VOUS DEVRIEZ SORTIR DE CE MONDE. MAIS JE VOUS AI ÉCRIT DE NE
POINT AVOIR DE COMMERCE AVEC CELUI QUI, PORTANT LE NOM DE FRÈRE PARMI VOUS, EST FORNICATEUR,
OU AVARE OU IDOLÂTRE, OU IVROGNE, OU MÉDISANT, OU RAPACE, ET MÊME DE NE PAS MANGER AVEC LUI".
(I Corinthiens V, v.9 — I Corinthiens VI, v.11)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Saint Paul fait mention d'une autre lettre aux Corinthiens, écrite avant celle-ci et qui s'est perdue.
— Purifiez-vous, leur dit-il, de tous ces vices au sujet desquels je vous ai donné des avis dans une première lettre.
— Séparez-vous de tous ces hommes corrompus qui sont parmi vous. — Quant à ceux qui ne sont pas chrétiens, ne les jugez pas.
2. Le retranchement des coupables avait lieu aussi dans l'ancienne Loi, mais d'une manière plus sévère puisqu'on les lapidait.
Saint Paul défend aux chrétiens de se faire juger par les tribunaux païens.
3. Les derniers d'entre vous peuvent juger des affaires de ce monde: ne savez-vous pas que vous êtes appelés à juger les anges ?
4. Contre la médisance.
5. et 6. Que la passion des richesses renverse tout. — Combien il faut qu'un chrétien évite les procès.
— De la patience dans les injures. — Conduite que doit tenir un chrétien quand on lui fait quelque tort.
— Contre ceux qui oppriment les pauvres.
5. (suite) Or s'il a dit cela de la loi de Moïse, à plus forte raison des lois païennes. Si donc vous faites tort, vous êtes évidemment injuste: si vous êtes lésé et que vous le supportiez (ce qui est le caractère propre du juste), vous n'avez pas besoin des lois étrangères. Mais, dites-vous, comment puis-je supporter l'injustice ? Le Christ vous demande plus encore. Non seulement, il veut que celui qui est lésé le supporte, mais encore qu'il se montre généreux à l'égard de son ennemi et triomphe de son mauvais vouloir par sa patience et sa libéralité.
En effet, il ne dit pas: Donnez votre tunique à celui qui vous la dispute en justice; mais: Donnez-lui encore votre manteau. Remportez la victoire sur lui, en supportant l'injustice, et non en rendant le mal pour le mal: voilà le vrai, le glorieux triomphe. C'est pourquoi Paul dit à son tour: "C'est déjà certainement pour vous une faute que vous ayez des procès entre vous; pourquoi ne supportez-vous pas plutôt d'être lésés ?" Je vous ferai voir que celui qui supporte l'injure est…
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de
l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865, Commentaires sur Ière Corinthiens,
Tome IX, pp. 303-610. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,
.
italiques et
gras ajoutés
à suivre…
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: Commentaires de I Corinthiens par Saint Jean Chrysostôme.
.
.
.
.
.
gras ajoutés
à suivre…
.
.
.
.
.
"JE VOUS AI ÉCRIT DANS LA LETTRE: N'AYEZ POINT DE COMMERCE AVEC LES FORNICATEURS;
CE QUI NE S'ENTEND PAS DES FORNICATEURS DE CE MONDE, NON PLUS QUE DES AVARES, DES RAVISSEURS,
DES IDOLÂTRES; AUTREMENT VOUS DEVRIEZ SORTIR DE CE MONDE. MAIS JE VOUS AI ÉCRIT DE NE
POINT AVOIR DE COMMERCE AVEC CELUI QUI, PORTANT LE NOM DE FRÈRE PARMI VOUS, EST FORNICATEUR,
OU AVARE OU IDOLÂTRE, OU IVROGNE, OU MÉDISANT, OU RAPACE, ET MÊME DE NE PAS MANGER AVEC LUI".
(I Corinthiens V, v.9 — I Corinthiens VI, v.11)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Saint Paul fait mention d'une autre lettre aux Corinthiens, écrite avant celle-ci et qui s'est perdue.
— Purifiez-vous, leur dit-il, de tous ces vices au sujet desquels je vous ai donné des avis dans une première lettre.
— Séparez-vous de tous ces hommes corrompus qui sont parmi vous. — Quant à ceux qui ne sont pas chrétiens, ne les jugez pas.
2. Le retranchement des coupables avait lieu aussi dans l'ancienne Loi, mais d'une manière plus sévère puisqu'on les lapidait.
Saint Paul défend aux chrétiens de se faire juger par les tribunaux païens.
3. Les derniers d'entre vous peuvent juger des affaires de ce monde: ne savez-vous pas que vous êtes appelés à juger les anges ?
4. Contre la médisance.
5. et 6. Que la passion des richesses renverse tout. — Combien il faut qu'un chrétien évite les procès.
— De la patience dans les injures. — Conduite que doit tenir un chrétien quand on lui fait quelque tort.
— Contre ceux qui oppriment les pauvres.
5. (suite) Je vous ferai voir que celui qui supporte l'injure est plutôt vainqueur que celui qui ne la supporte pas. Ce dernier, en effet, est surtout battu quand il traîne son adversaire au tribunal et qu'il gagne son procès: car il a éprouvé ce qu'il voulait éviter: son adversaire l’a forcé à souffrir et à intenter une action. Après cela, qu'importe la victoire ? Qu’importe que vous ayez tout l'argent ? En attendant vous avez subi ce qui vous déplaisait: on vous a forcé à faire un procès. Si au contraire vous supportez l'injustice, même en perdant votre argent vous remportez la victoire, mais non une victoire selon leur sagesse: car votre adversaire n'a pu vous forcer à faire ce que vous ne vouliez pas.
Et pour preuve de la vérité de ce que j'avance, dites-moi: lequel fut le vainqueur du jaloux ou de l'homme assis sur son fumier? Lequel fut vaincu, de Job qui avait tout perdu, ou du démon qui avait tout pris ? Evidemment ce fut le démon, qui avait tout pris. A qui accordons-nous l'admiration due au triomphe, du démon qui frappait, ou de Job qui était frappé ? Evidemment à Job. Cependant il n'avait pu conserver sa fortune, ni sauver ses enfants. Et que parlé-je de fortune et d'enfants ? Il ne peut pas même garantir son propre corps. Et pourtant il resta le vainqueur, lui qui avait tout perdu. Il ne put conserver sa fortune, mais il conserva toute sa piété. — Il ne vint point au secours de ses enfants mourants. —…
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de
l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865, Commentaires sur Ière Corinthiens,
Tome IX, pp. 303-610. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,
.
gras ajoutés
à suivre…
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: Commentaires de I Corinthiens par Saint Jean Chrysostôme.
.
.
.
.
.
caractères et
police ajoutés
à suivre…
.
.
.
.
.
"JE VOUS AI ÉCRIT DANS LA LETTRE: N'AYEZ POINT DE COMMERCE AVEC LES FORNICATEURS;
CE QUI NE S'ENTEND PAS DES FORNICATEURS DE CE MONDE, NON PLUS QUE DES AVARES, DES RAVISSEURS,
DES IDOLÂTRES; AUTREMENT VOUS DEVRIEZ SORTIR DE CE MONDE. MAIS JE VOUS AI ÉCRIT DE NE
POINT AVOIR DE COMMERCE AVEC CELUI QUI, PORTANT LE NOM DE FRÈRE PARMI VOUS, EST FORNICATEUR,
OU AVARE OU IDOLÂTRE, OU IVROGNE, OU MÉDISANT, OU RAPACE, ET MÊME DE NE PAS MANGER AVEC LUI".
(I Corinthiens V, v.9 — I Corinthiens VI, v.11)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Saint Paul fait mention d'une autre lettre aux Corinthiens, écrite avant celle-ci et qui s'est perdue.
— Purifiez-vous, leur dit-il, de tous ces vices au sujet desquels je vous ai donné des avis dans une première lettre.
— Séparez-vous de tous ces hommes corrompus qui sont parmi vous. — Quant à ceux qui ne sont pas chrétiens, ne les jugez pas.
2. Le retranchement des coupables avait lieu aussi dans l'ancienne Loi, mais d'une manière plus sévère puisqu'on les lapidait.
Saint Paul défend aux chrétiens de se faire juger par les tribunaux païens.
3. Les derniers d'entre vous peuvent juger des affaires de ce monde: ne savez-vous pas que vous êtes appelés à juger les anges ?
4. Contre la médisance.
5. et 6. Que la passion des richesses renverse tout. — Combien il faut qu'un chrétien évite les procès.
— De la patience dans les injures. — Conduite que doit tenir un chrétien quand on lui fait quelque tort.
— Contre ceux qui oppriment les pauvres.
5. (suite) — Il ne vint point au secours de ses enfants mourants. — Qu'importe ? Leur malheur les a rendus plus glorieux, et il s'est aidé lui-même dans ses souffrances. S'il n'eût été maltraité et outragé par le démon, il n'aurait pas remporté cette magnifique victoire.
Si c'était un mal de souffrir l'injustice, Dieu ne nous en eût pas donné l'ordre: car Dieu ne commande jamais le mal; et ne savez-vous pas qu'il est le Dieu de la gloire ? Qu’il n'a pas voulu nous livrer à la honte, à la dérision et à l’injustice, mais rapprocher les contraires ? Voilà pourquoi il veut que nous supportions l'injustice, et met tout en œuvre pour nous détacher des choses du monde, et nous montrer où est la gloire et le déshonneur, la perte et le profit.
Mais, dit-on, il est dur d'être injurié et lésé. Non, ô homme, cela n'est pas dur…
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de
l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865, Commentaires sur Ière Corinthiens,
Tome IX, pp. 303-610. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,
.
caractères et
police ajoutés
à suivre…
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: Commentaires de I Corinthiens par Saint Jean Chrysostôme.
.
.
.
.
.
gras ajoutés
à suivre…
.
.
.
.
.
"JE VOUS AI ÉCRIT DANS LA LETTRE: N'AYEZ POINT DE COMMERCE AVEC LES FORNICATEURS;
CE QUI NE S'ENTEND PAS DES FORNICATEURS DE CE MONDE, NON PLUS QUE DES AVARES, DES RAVISSEURS,
DES IDOLÂTRES; AUTREMENT VOUS DEVRIEZ SORTIR DE CE MONDE. MAIS JE VOUS AI ÉCRIT DE NE
POINT AVOIR DE COMMERCE AVEC CELUI QUI, PORTANT LE NOM DE FRÈRE PARMI VOUS, EST FORNICATEUR,
OU AVARE OU IDOLÂTRE, OU IVROGNE, OU MÉDISANT, OU RAPACE, ET MÊME DE NE PAS MANGER AVEC LUI".
(I Corinthiens V, v.9 — I Corinthiens VI, v.11)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Saint Paul fait mention d'une autre lettre aux Corinthiens, écrite avant celle-ci et qui s'est perdue.
— Purifiez-vous, leur dit-il, de tous ces vices au sujet desquels je vous ai donné des avis dans une première lettre.
— Séparez-vous de tous ces hommes corrompus qui sont parmi vous. — Quant à ceux qui ne sont pas chrétiens, ne les jugez pas.
2. Le retranchement des coupables avait lieu aussi dans l'ancienne Loi, mais d'une manière plus sévère puisqu'on les lapidait.
Saint Paul défend aux chrétiens de se faire juger par les tribunaux païens.
3. Les derniers d'entre vous peuvent juger des affaires de ce monde: ne savez-vous pas que vous êtes appelés à juger les anges ?
4. Contre la médisance.
5. et 6. Que la passion des richesses renverse tout. — Combien il faut qu'un chrétien évite les procès.
— De la patience dans les injures. — Conduite que doit tenir un chrétien quand on lui fait quelque tort.
— Contre ceux qui oppriment les pauvres.
6. Mais, dit-on, il est dur d'être injurié et lésé. Non, ô homme, cela n'est pas dur. Jusqu'à quand serez-vous avide des biens présents ? Dieu ne vous eût pas commandé cela, si c'était un mal. Voyez un peu: Celui qui a commis l'injustice s'en va avec son argent, mais aussi avec une conscience coupable; celui qui a été lésé est privé de son argent, mais il a la confiance en Dieu, trésor mille fois plus précieux. Puisque nous savons cela, soyons sages par volonté et ne nous exposons point au sort des insensés qu’ils croient n'être pas lésés, quand ils le sont réellement par un tribunal.
Tout au contraire, c'est là un très grand dommage; comme en général, quand nous ne sommes pas juges de nous-mêmes, mais par force et à la suite d'une défaite. Car il n'y a pas de profit à supporter la condamnation d'un tribunal, puisqu'on ne le fait que par force. Mais où est l'honneur de la victoire ? A dédaigner cette démarche, à ne point plaider. Quoi ! Direz-vous, on m'a tout pris, et vous voulez que je me taise ? On m'a fait tort, et vous m'exhortez à le supporter patiemment ? Comment le pourrais-je ? Vous le pourrez très facilement, si vous levez les yeux vers le ciel…
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de
l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865, Commentaires sur Ière Corinthiens,
Tome IX, pp. 303-610. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,
.
gras ajoutés
à suivre…
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: Commentaires de I Corinthiens par Saint Jean Chrysostôme.
.
.
.
.
.
gras ajoutés
à suivre…
.
.
.
.
.
"JE VOUS AI ÉCRIT DANS LA LETTRE: N'AYEZ POINT DE COMMERCE AVEC LES FORNICATEURS;
CE QUI NE S'ENTEND PAS DES FORNICATEURS DE CE MONDE, NON PLUS QUE DES AVARES, DES RAVISSEURS,
DES IDOLÂTRES; AUTREMENT VOUS DEVRIEZ SORTIR DE CE MONDE. MAIS JE VOUS AI ÉCRIT DE NE
POINT AVOIR DE COMMERCE AVEC CELUI QUI, PORTANT LE NOM DE FRÈRE PARMI VOUS, EST FORNICATEUR,
OU AVARE OU IDOLÂTRE, OU IVROGNE, OU MÉDISANT, OU RAPACE, ET MÊME DE NE PAS MANGER AVEC LUI".
(I Corinthiens V, v.9 — I Corinthiens VI, v.11)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Saint Paul fait mention d'une autre lettre aux Corinthiens, écrite avant celle-ci et qui s'est perdue.
— Purifiez-vous, leur dit-il, de tous ces vices au sujet desquels je vous ai donné des avis dans une première lettre.
— Séparez-vous de tous ces hommes corrompus qui sont parmi vous. — Quant à ceux qui ne sont pas chrétiens, ne les jugez pas.
2. Le retranchement des coupables avait lieu aussi dans l'ancienne Loi, mais d'une manière plus sévère puisqu'on les lapidait.
Saint Paul défend aux chrétiens de se faire juger par les tribunaux païens.
3. Les derniers d'entre vous peuvent juger des affaires de ce monde: ne savez-vous pas que vous êtes appelés à juger les anges ?
4. Contre la médisance.
5. et 6. Que la passion des richesses renverse tout. — Combien il faut qu'un chrétien évite les procès.
— De la patience dans les injures. — Conduite que doit tenir un chrétien quand on lui fait quelque tort.
— Contre ceux qui oppriment les pauvres.
6. (suite) Vous le pourrez très facilement, si vous levez les yeux vers le ciel, si vous contemplez sa beauté, vous souvenant que Dieu a promis de vous y recevoir, dans le cas où vous supporteriez généreusement l'injustice. Faites-le donc, et en levant les yeux au ciel, songez que vous êtes devenu semblable à celui qui y est assis sur des chérubins. Car lui aussi a été accablé d'injures et il les a supportées; il a été outragé et ne s'est point vengé; il a été couvert de crachats et ne s'est point défendu; mais il a fait tout le contraire, en comblant de bienfaits ceux qui l'avaient ainsi traité, et il nous a ordonné de l'imiter.
Songez que vous êtes sorti nu du sein de votre mère; que vous vous en retournerez nu, vous et celui qui vous a fait tort, ou plutôt qu'il s'en ira, lui, avec mille blessures engendrant les vers. Songez que les choses présentes sont passagères, comptez les tombeaux de vos aïeux, examinez bien ce qui s'est passé, et vous verrez que votre ennemi vous a rendu plus fort; car il a augmenté sa passion, l'amour de l'argent, et il affaiblit la vôtre en lui ôtant son aliment de bête fauve. De plus il vous a débarrassé des soucis…
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de
l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865, Commentaires sur Ière Corinthiens,
Tome IX, pp. 303-610. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,
.
gras ajoutés
à suivre…
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: Commentaires de I Corinthiens par Saint Jean Chrysostôme.
.
.
.
.
.
italiques et
gras ajoutés
à suivre…
.
.
.
.
.
"JE VOUS AI ÉCRIT DANS LA LETTRE: N'AYEZ POINT DE COMMERCE AVEC LES FORNICATEURS;
CE QUI NE S'ENTEND PAS DES FORNICATEURS DE CE MONDE, NON PLUS QUE DES AVARES, DES RAVISSEURS,
DES IDOLÂTRES; AUTREMENT VOUS DEVRIEZ SORTIR DE CE MONDE. MAIS JE VOUS AI ÉCRIT DE NE
POINT AVOIR DE COMMERCE AVEC CELUI QUI, PORTANT LE NOM DE FRÈRE PARMI VOUS, EST FORNICATEUR,
OU AVARE OU IDOLÂTRE, OU IVROGNE, OU MÉDISANT, OU RAPACE, ET MÊME DE NE PAS MANGER AVEC LUI".
(I Corinthiens V, v.9 — I Corinthiens VI, v.11)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Saint Paul fait mention d'une autre lettre aux Corinthiens, écrite avant celle-ci et qui s'est perdue.
— Purifiez-vous, leur dit-il, de tous ces vices au sujet desquels je vous ai donné des avis dans une première lettre.
— Séparez-vous de tous ces hommes corrompus qui sont parmi vous. — Quant à ceux qui ne sont pas chrétiens, ne les jugez pas.
2. Le retranchement des coupables avait lieu aussi dans l'ancienne Loi, mais d'une manière plus sévère puisqu'on les lapidait.
Saint Paul défend aux chrétiens de se faire juger par les tribunaux païens.
3. Les derniers d'entre vous peuvent juger des affaires de ce monde: ne savez-vous pas que vous êtes appelés à juger les anges ?
4. Contre la médisance.
5. et 6. Que la passion des richesses renverse tout. — Combien il faut qu'un chrétien évite les procès.
— De la patience dans les injures. — Conduite que doit tenir un chrétien quand on lui fait quelque tort.
— Contre ceux qui oppriment les pauvres.
6. (suite) De plus il vous a débarrassé des soucis, des angoisses, de la jalousie des sycophantes, de l’agitation, du trouble, des craintes continuelles; et il a entassé tous les maux sur sa tête. Mais, direz-vous, si je lutte avec la faim ? Alors vous partagez le sort de Paul qui nous dit: "Jusqu'à cette heure nous souffrons la faim et la soif, et nous sommes nus". (I Corinthiens IV, 2) Il souffrait pour Dieu, ajoutez-vous. Et vous aussi, car dès que vous ne vous vengez pas, vous agissez en vue de Dieu.
— Mais celui qui m'a fait tort, vit avec les riches au sein des plaisirs.
— Dites plutôt avec le démon; et vous vous êtes couronné avec Paul. Ne craignez donc pas la faim; "car Dieu ne laissera pas périr de faim les âmes des justes". (Proverbes X, 3) Et le psalmiste nous dit encore: "Jetez vos soucis dans le sein du Seigneur, et lui-même vous nourrira". (Psaume LIV, 23) Car s'il nourrit les oiseaux des champs, comment ne vous nourrirait-il pas ? Ne soyons donc pas, mes bien-aimés, des gens de peu de foi…
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de
l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865, Commentaires sur Ière Corinthiens,
Tome IX, pp. 303-610. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,
.
italiques et
gras ajoutés
à suivre…
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: Commentaires de I Corinthiens par Saint Jean Chrysostôme.
.
.
.
.
.
gras ajoutés
à suivre…
.
.
.
.
.
"JE VOUS AI ÉCRIT DANS LA LETTRE: N'AYEZ POINT DE COMMERCE AVEC LES FORNICATEURS;
CE QUI NE S'ENTEND PAS DES FORNICATEURS DE CE MONDE, NON PLUS QUE DES AVARES, DES RAVISSEURS,
DES IDOLÂTRES; AUTREMENT VOUS DEVRIEZ SORTIR DE CE MONDE. MAIS JE VOUS AI ÉCRIT DE NE
POINT AVOIR DE COMMERCE AVEC CELUI QUI, PORTANT LE NOM DE FRÈRE PARMI VOUS, EST FORNICATEUR,
OU AVARE OU IDOLÂTRE, OU IVROGNE, OU MÉDISANT, OU RAPACE, ET MÊME DE NE PAS MANGER AVEC LUI".
(I Corinthiens V, v.9 — I Corinthiens VI, v.11)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Saint Paul fait mention d'une autre lettre aux Corinthiens, écrite avant celle-ci et qui s'est perdue.
— Purifiez-vous, leur dit-il, de tous ces vices au sujet desquels je vous ai donné des avis dans une première lettre.
— Séparez-vous de tous ces hommes corrompus qui sont parmi vous. — Quant à ceux qui ne sont pas chrétiens, ne les jugez pas.
2. Le retranchement des coupables avait lieu aussi dans l'ancienne Loi, mais d'une manière plus sévère puisqu'on les lapidait.
Saint Paul défend aux chrétiens de se faire juger par les tribunaux païens.
3. Les derniers d'entre vous peuvent juger des affaires de ce monde: ne savez-vous pas que vous êtes appelés à juger les anges ?
4. Contre la médisance.
5. et 6. Que la passion des richesses renverse tout. — Combien il faut qu'un chrétien évite les procès.
— De la patience dans les injures. — Conduite que doit tenir un chrétien quand on lui fait quelque tort.
— Contre ceux qui oppriment les pauvres.
6. (suite) Ne soyons donc pas, mes bien-aimés, des gens de peu de foi, des hommes pusillanimes. Comment celui qui nous a promis le royaume des cieux et de si grands avantages, ne nous donnerait-il pas les biens présents ? Ne désirons pas le superflu, contentons nous du nécessaire, et nous serons toujours riches; cherchons le vêtement et la nourriture; et nous la recevrons et même beaucoup plus. Et si vous êtes encore affligé et baissant la tête, je voudrais vous faire voir l'âme de votre ennemi après sa victoire, comme elle est devenue poussière.
Car voilà ce que c'est que le péché: pendant qu'on le commet, il procure un certain plaisir; une fois qu'il est commis, le plaisir disparaît et le chagrin succède. Voilà ce que nous éprouvons quand nous faisons injure à notre prochain: nous finissons par nous condamner nous-mêmes. Ainsi quand nous prenons le bien d'autrui, nous goûtons de la satisfaction; mais viennent ensuite les remords de conscience. Vous voyez un tel posséder la maison des pauvres ?...
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de
l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865, Commentaires sur Ière Corinthiens,
Tome IX, pp. 303-610. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,
.
gras ajoutés
à suivre…
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: Commentaires de I Corinthiens par Saint Jean Chrysostôme.
.
.
.
.
.
gras ajoutés
à suivre…
.
.
.
.
.
"JE VOUS AI ÉCRIT DANS LA LETTRE: N'AYEZ POINT DE COMMERCE AVEC LES FORNICATEURS;
CE QUI NE S'ENTEND PAS DES FORNICATEURS DE CE MONDE, NON PLUS QUE DES AVARES, DES RAVISSEURS,
DES IDOLÂTRES; AUTREMENT VOUS DEVRIEZ SORTIR DE CE MONDE. MAIS JE VOUS AI ÉCRIT DE NE
POINT AVOIR DE COMMERCE AVEC CELUI QUI, PORTANT LE NOM DE FRÈRE PARMI VOUS, EST FORNICATEUR,
OU AVARE OU IDOLÂTRE, OU IVROGNE, OU MÉDISANT, OU RAPACE, ET MÊME DE NE PAS MANGER AVEC LUI".
(I Corinthiens V, v.9 — I Corinthiens VI, v.11)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Saint Paul fait mention d'une autre lettre aux Corinthiens, écrite avant celle-ci et qui s'est perdue.
— Purifiez-vous, leur dit-il, de tous ces vices au sujet desquels je vous ai donné des avis dans une première lettre.
— Séparez-vous de tous ces hommes corrompus qui sont parmi vous. — Quant à ceux qui ne sont pas chrétiens, ne les jugez pas.
2. Le retranchement des coupables avait lieu aussi dans l'ancienne Loi, mais d'une manière plus sévère puisqu'on les lapidait.
Saint Paul défend aux chrétiens de se faire juger par les tribunaux païens.
3. Les derniers d'entre vous peuvent juger des affaires de ce monde: ne savez-vous pas que vous êtes appelés à juger les anges ?
4. Contre la médisance.
5. et 6. Que la passion des richesses renverse tout. — Combien il faut qu'un chrétien évite les procès.
— De la patience dans les injures. — Conduite que doit tenir un chrétien quand on lui fait quelque tort.
— Contre ceux qui oppriment les pauvres.
6. (suite) Vous voyez un tel posséder la maison des pauvres ? Pleurez, non sur la victime, mais sur le voleur; le voleur n'a pas donné le coup, il l'a reçu. Il a privé l'autre des biens présents; il s'est privé lui-même des biens éternels. Car si celui qui ne donne pas aux pauvres va en enfer, que sera-ce de celui qui les dépouille ? Et que gagné-je, dites-vous, à souffrir l’injustice ? Beaucoup. Ce n'est pas en punissant votre ennemi que Dieu vous dédommage: cela n'en vaudrait guère la peine. Que gagnerais-je, en effet, à ce que mon ennemi fût malheureux comme moi ? J'en connais pourtant beaucoup qui trouvent là une très grande consolation, et se croient assez riches quand ils voient punir ceux qui leur ont fait tort.
Mais ce n'est pas là que Dieu place votre récompense. Voulez-vous savoir les biens qui vous attendent ? II vous ouvre le ciel tout entier, il vous fait concitoyen des saints, il vous introduit dans leur assemblée, il vous absout de vos péchés, il vous ceint de la couronne de justice. Si en effet ceux qui pardonnent sont pardonnés, quelle, bénédiction n'est pas réservée à ceux qui non seulement pardonnent, mais comblent leurs ennemis de bienfaits ? Ne vous irritez donc point de l’injure…
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de
l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865, Commentaires sur Ière Corinthiens,
Tome IX, pp. 303-610. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,
.
gras ajoutés
à suivre…
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: Commentaires de I Corinthiens par Saint Jean Chrysostôme.
.
.
.
.
.
italiques et
gras ajoutés.
à suivre…
.
.
.
.
.
"JE VOUS AI ÉCRIT DANS LA LETTRE: N'AYEZ POINT DE COMMERCE AVEC LES FORNICATEURS;
CE QUI NE S'ENTEND PAS DES FORNICATEURS DE CE MONDE, NON PLUS QUE DES AVARES, DES RAVISSEURS,
DES IDOLÂTRES; AUTREMENT VOUS DEVRIEZ SORTIR DE CE MONDE. MAIS JE VOUS AI ÉCRIT DE NE
POINT AVOIR DE COMMERCE AVEC CELUI QUI, PORTANT LE NOM DE FRÈRE PARMI VOUS, EST FORNICATEUR,
OU AVARE OU IDOLÂTRE, OU IVROGNE, OU MÉDISANT, OU RAPACE, ET MÊME DE NE PAS MANGER AVEC LUI".
(I Corinthiens V, v.9 — I Corinthiens VI, v.11)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Saint Paul fait mention d'une autre lettre aux Corinthiens, écrite avant celle-ci et qui s'est perdue.
— Purifiez-vous, leur dit-il, de tous ces vices au sujet desquels je vous ai donné des avis dans une première lettre.
— Séparez-vous de tous ces hommes corrompus qui sont parmi vous. — Quant à ceux qui ne sont pas chrétiens, ne les jugez pas.
2. Le retranchement des coupables avait lieu aussi dans l'ancienne Loi, mais d'une manière plus sévère puisqu'on les lapidait.
Saint Paul défend aux chrétiens de se faire juger par les tribunaux païens.
3. Les derniers d'entre vous peuvent juger des affaires de ce monde: ne savez-vous pas que vous êtes appelés à juger les anges ?
4. Contre la médisance.
5. et 6. Que la passion des richesses renverse tout. — Combien il faut qu'un chrétien évite les procès.
— De la patience dans les injures. — Conduite que doit tenir un chrétien quand on lui fait quelque tort.
— Contre ceux qui oppriment les pauvres.
6. (suite) Ne vous irritez donc point de l’injure, mais priez pour celui qui vous l'a faite; vous travaillerez ainsi à votre profit. On vous a pris votre argent ? Mais on a pris aussi vos péchés; comme il arriva dans l'affaire de Naaman et de Giézi. Combien d'argent n'auriez-vous pas donné pour obtenir le pardon de vos fautes ? Eh bien ! Cette faveur vous est accordée; si vous supportez courageusement l’injustice, si vous ne maudissez pas, vous êtes ceint d'une couronne magnifique. Ce n'est pas moi qui vous parle: vous avez entendu le Christ dire: "Priez pour ceux qui vous font du mal" .
Puis songez à la grandeur de la récompense: "Afin que vous soyez semblables à votre Père qui est dans le ciel". (Matthieu V, 46) Vous n'avez donc rien perdu, mais vous avez gagné; vous n'êtes point lésé, mais couronné; vous êtes devenu plus sage; vous voilà semblable à Dieu, débarrassé des soucis qui, s'attachent à l'argent, en possession du royaume des cieux. Par toutes ces considérations, ô mes bien-aimés, acceptons les injures en philosophes, afin de nous délivrer du trouble de la vie présente, de secouer une tristesse inutile et d'obtenir le bonheur futur par la grâce et la bonté, de Notre-Seigneur Jésus-Christ, en qui appartiennent au Père, en union avec le Saint-Esprit, la gloire, l'empire, l'honneur, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
Ici, il fait allusion aux gourmands…
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de
l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865, Commentaires sur Ière Corinthiens,
Tome IX, pp. 303-610. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,
.
italiques et
gras ajoutés.
à suivre…
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: Commentaires de I Corinthiens par Saint Jean Chrysostôme.
.
.
.
.
italiques et
gras ajoutés.
à suivre…
.
.
.
.
TOUT M'EST PERMIS, MAIS TOUT NE M'EST PAS AVANTAGEUX.
TOUT M'EST PERMIS, MAIS JE NE SERAI L'ESCLAVE D'AUCUNE CHOSE.
(I Corinthiens VI, vv. 12-14)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Saint Paul conseille la tempérance. — Il annonce la résurrection générale.
2. Preuve de la résurrection. — Elle est plus facile à Dieu que la création du monde.
3. et 4. Il ne faut pas vouloir trop pénétrer la sagesse de Dieu.
— Ne pas croire la résurrection est la ruine des vertus.
1. Ici il fait allusion aux gourmands. Devant revenir au fornicateur, et la fornication étant le fruit de la volupté et des excès de table, il blâme amèrement ce vice. Il ne parle pas des choses défendues (celles-ci sont permises), mais des choses qui semblent indifférentes. Exemple: il est permis, leur dit-il, de manger et de boire; mais il n'est pas avantageux de le faire avec excès. Manière étonnante et inouïe, qui cependant lui est habituelle et qu'il emploie encore ici: il tourne la chose dans le sens contraire, et montre que le pouvoir de faire, non seulement n'est pas avantageux, mais est moins un acte de liberté qu'un signe d'esclavage. D'abord il dissuade par la raison du désavantage, en disant: "Ne m'est pas avantageux"; et en second lieu, par celle du contraire, en disant: "Je ne serai l'esclave d'aucune chose".
Ce qui signifie: Il est en votre pouvoir de manger; conservez donc ce pouvoir; mais prenez garde d'en devenir esclave. Celui qui en use dans la mesure du besoin, en est le maître; celui qui va jusqu'à l'excès n'en est plus le maître, mais l'esclave; la gourmandise exerce sur lui sa tyrannie. Voyez-vous comme il démontre que celui qui croit être le maître est réellement assujetti ? C'est l'usage de Paul, je l'ai déjà dit, de tourner les objections en sens contraire, et c'est ce qu'il fait ici.
Examinez un peu, chacun d'eux disait: Il n'est permis de me livrer au plaisir; lui répond: En le faisant, vous n'exercez pas un pouvoir, vous subissez une servitude. Car vous n'êtes pas le maître de votre estomac, quand vous vous livrez à l’intempérance, mais c'est lui qui vous domine. On en peut dire autant des richesses et d'autres choses encore. "Les aliments sont pour le ventre"…
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de
l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865, Commentaires sur Ière Corinthiens,
Tome IX, pp. 303-610. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,
.
italiques et
gras ajoutés.
à suivre…
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: Commentaires de I Corinthiens par Saint Jean Chrysostôme.
.
.
.
.
italiques et
gras ajoutés.
à suivre…
.
.
.
.
TOUT M'EST PERMIS, MAIS TOUT NE M'EST PAS AVANTAGEUX.
TOUT M'EST PERMIS, MAIS JE NE SERAI L'ESCLAVE D'AUCUNE CHOSE.
(I Corinthiens VI, vv. 12-14)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Saint Paul conseille la tempérance. — Il annonce la résurrection générale.
2. Preuve de la résurrection. — Elle est plus facile à Dieu que la création du monde.
3. et 4. Il ne faut pas vouloir trop pénétrer la sagesse de Dieu.
— Ne pas croire la résurrection est la ruine des vertus.
1. (suite) "Les aliments sont pour le ventre". Par ventre il entend ici non le ventre proprement dit, mais la gourmandise; comme quand il dit: "Dont le Dieu est le ventre" (Philippiens III, 19); ce n'est pas de l'organe qu'il parle, mais de la gloutonnerie. Pour preuve, écoutez la suite: "Et le ventre pour les aliments. Or le corps n'est point pour la fornication, mais pour le Seigneur". Or le ventre est aussi le corps. Mais il a fait ici deux rapprochements: les aliments et l'intempérance qu'il appelle le ventre, le Christ et le corps. Que signifient ces paroles: "Les aliments sont pour le ventre ?" Cela veut dire: Les aliments ont de l'affinité avec l'intempérance, et celle-ci en a avec l'estomac.
Elle ne peut donc nous amener au Christ, mais elle nous entraîne vers les aliments. C'est une passion mauvaise, animale, qui nous rend esclaves et se fait servir. Pourquoi donc, ô homme, vous inquiétez-vous, soupirez-vous pour des aliments ? Car voilà à quoi aboutit ce service, et pas à autre chose. C'est une maîtresse qu'on sert, c'est un esclave permanent, et cela ne va pas au delà; il n'y a rien de plus que ce vain ministère. Et les deux sont unis entre eux et périssent ensemble, le ventre et les aliments, les aliments et le ventre; c'est un cercle qui ne finit pas, comme si les vers naissaient d'un corps putréfié et le dévoraient à leur tour, ou comme le flot qui; se gonfle et disparaît ensuite sans autre résultat. Or ce n'est pas précisément des aliments et du corps…
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de
l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865, Commentaires sur Ière Corinthiens,
Tome IX, pp. 303-610. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,
.
italiques et
gras ajoutés.
à suivre…
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: Commentaires de I Corinthiens par Saint Jean Chrysostôme.
.
.
.
.
italiques, gras et
soulignés ajoutés.
à suivre…
.
.
.
.
TOUT M'EST PERMIS, MAIS TOUT NE M'EST PAS AVANTAGEUX.
TOUT M'EST PERMIS, MAIS JE NE SERAI L'ESCLAVE D'AUCUNE CHOSE.
(I Corinthiens VI, vv. 12-14)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Saint Paul conseille la tempérance. — Il annonce la résurrection générale.
2. Preuve de la résurrection. — Elle est plus facile à Dieu que la création du monde.
3. et 4. Il ne faut pas vouloir trop pénétrer la sagesse de Dieu.
— Ne pas croire la résurrection est la ruine des vertus.
1. (suite) Or ce n'est pas précisément des aliments et du corps que l'apôtre parle; mais il veut blâmer le vice de la gourmandise et l'excès dans la nourriture, comme la suite le prouve: Car il ajoute: "Mais Dieu détruira l'un et l'autre". Ce n'est pas de l'estomac qu'il dit cela, mais de l'intempérance; ni des aliments, mais de la volupté. Ce n'est point aux besoins du corps qu'il en veut, puisqu'il les règle, en disant: "Ayant la nourriture et le vêtement, contentons-nous-en" (I Timothée VI, 8); mais par, là même il désapprouve le vice, et après avoir donné un conseil, il confie le succès à la prière. Quelques-uns disent que c'est ici une prophétie relative au siècle futur où l'on ne sera plus obligé de manger et de boire.
Alors si l'usage modéré doit avoir un terme, c'est une raison de plus pour ne pas abuser. Ensuite pour qu'on ne dise pas que c'est le corps même qui est en cause, que dans la partie le tout est condamné, et encore que le corps est la cause de la fornication, écoutez la suite: Je n'accuse point la nature du corps, dit-il, mais l'intempérance de l'âme. C'est pourquoi il ajoute: "Or le corps n'est point pour la fornication mais pour le Seigneur". Il n'a point été créé pour servir d'instrument à la débauche et à la fornication, pas plus que le ventre pour la gourmandise; mais pour suivre le Christ, son chef, en sorte que le Seigneur soit la tête du corps entier.
Craignons donc, tremblons donc d'être souillés de tant de vices, nous qui avons reçu l'insigne honneur d'être les membres d'un chef assis au ciel; après avoir ainsi suffisamment blâmé les intempérances, il les détourne encore de ce vice, en disant: "Car Dieu a ressuscité le Seigneur et nous ressuscitera aussi par sa puissance." Voyez-vous encore une fois la sagesse de l’apôtre ?...
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de
l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865, Commentaires sur Ière Corinthiens,
Tome IX, pp. 303-610. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,
.
italiques, gras et
soulignés ajoutés.
à suivre…
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: Commentaires de I Corinthiens par Saint Jean Chrysostôme.
.
.
.
.
italiques et
gras ajoutés.
à suivre…
.
.
.
.
TOUT M'EST PERMIS, MAIS TOUT NE M'EST PAS AVANTAGEUX.
TOUT M'EST PERMIS, MAIS JE NE SERAI L'ESCLAVE D'AUCUNE CHOSE.
(I Corinthiens VI, vv. 12-14)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Saint Paul conseille la tempérance. — Il annonce la résurrection générale.
2. Preuve de la résurrection. — Elle est plus facile à Dieu que la création du monde.
3. et 4. Il ne faut pas vouloir trop pénétrer la sagesse de Dieu.
— Ne pas croire la résurrection est la ruine des vertus.
2. Voyez-vous encore une fois la sagesse de l’apôtre ? Toujours, et surtout en ce cas-ci, il prouve par l'exemple du Christ qu'il faut croire à la résurrection. En effet, si notre corps est un membre du Christ, et si le Christ est ressuscité, il faut, que le corps suive la tête: "Par sa puissance". Comme ce qu'il vient d'affirmer est incroyable et ne peut se saisir par le raisonnement, il attribue à la puissance infinie la résurrection du Christ et en tire une forte démonstration contre les incrédules.
Il n'emploie pas cet argument pour la résurrection du Christ; il ne dit pas: Dieu ressuscitera le Seigneur; car le fait a déjà eu lieu: que dit-il donc ? "Dieu a ressuscité le Seigneur", et il n'a pas besoin de preuve. Mais il ne parle pas ainsi de notre résurrection, qui n'a pas encore eu lieu: qu'en dit-il ? "Et nous ressuscitera aussi par sa puissance", fermant ainsi la bouche à ses adversaires, puisque la puissance du Dieu qui ressuscite est déjà démontrée. Et s'il attribue au Père la résurrection du Fils…
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de
l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865, Commentaires sur Ière Corinthiens,
Tome IX, pp. 303-610. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,
.
italiques et
gras ajoutés.
à suivre…
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: Commentaires de I Corinthiens par Saint Jean Chrysostôme.
.
.
.
.
italiques et
gras ajoutés.
à suivre…
.
.
.
.
TOUT M'EST PERMIS, MAIS TOUT NE M'EST PAS AVANTAGEUX.
TOUT M'EST PERMIS, MAIS JE NE SERAI L'ESCLAVE D'AUCUNE CHOSE.
(I Corinthiens VI, vv. 12-14)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Saint Paul conseille la tempérance. — Il annonce la résurrection générale.
2. Preuve de la résurrection. — Elle est plus facile à Dieu que la création du monde.
3. et 4. Il ne faut pas vouloir trop pénétrer la sagesse de Dieu.
— Ne pas croire la résurrection est la ruine des vertus.
2. (suite) Et s'il attribue au Père la résurrection du Fils, que cela ne vous trouble pas. Ce n'est pas parce que le Christ n'a pas pu se ressusciter lui-même; puisqu'il a dit: "Détruisez ce temple et je le relèverai en trois jours". (Jean II, 19) Et encore: "J'ai le pouvoir de donner ma vie et j'ai le pouvoir de la reprendre". (Jean X, 13) Et il dit aussi dans les Actes: "Auxquels il se montra vivant". (Actes I, 3) Pourquoi donc Paul parle-t-il ainsi ? Parce qu'il attribue au Père les actions du Fils et au Fils les actions du Père. "Car tout ce que le Père fait", dit le Christ lui-même, "le Fils le fait pareillement". (Jean V, 19)
Et c'est tout à fait à propos qu'il rappelle ici la résurrection, pour contenir par cette espérance la tyrannie de la gourmandise, disant presque en propres termes: Vous avez mangé et bu sans mesure: à quoi cela aboutira-t-il ? A rien qu'à la corruption. Vous avez été uni au Christ; quel en sera le résultat ? Un résultat magnifique, admirable; cette future résurrection, pleine de gloire et au-dessus de tout ce qu'on en peut dire. Que personne donc ne refuse de croire à la résurrection…
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de
l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865, Commentaires sur Ière Corinthiens,
Tome IX, pp. 303-610. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,
.
italiques et
gras ajoutés.
à suivre…
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: Commentaires de I Corinthiens par Saint Jean Chrysostôme.
.
.
.
.
gras ajoutés.
à suivre…
.
.
.
.
TOUT M'EST PERMIS, MAIS TOUT NE M'EST PAS AVANTAGEUX.
TOUT M'EST PERMIS, MAIS JE NE SERAI L'ESCLAVE D'AUCUNE CHOSE.
(I Corinthiens VI, vv. 12-14)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Saint Paul conseille la tempérance. — Il annonce la résurrection générale.
2. Preuve de la résurrection. — Elle est plus facile à Dieu que la création du monde.
3. et 4. Il ne faut pas vouloir trop pénétrer la sagesse de Dieu.
— Ne pas croire la résurrection est la ruine des vertus.
2. (suite) Que personne donc ne refuse de croire à la résurrection; et si quelqu'un n'y croit pas, qu'il songe combien Dieu a produit de rien, et qu'il en tire une preuve en faveur de ce dogme. En effet, ce qui existe est beaucoup plus merveilleux et contient un grand miracle. Dieu prend de la terre (et la terre n'existait pas auparavant), il la pétrit et il en fait l'homme. Comment la terre est-elle devenue un homme ? Comment a-t-elle été produite, quand elle n'existait pas ? Et comment produit-elle elle-même ces innombrables espèces d'animaux, de semences, de plantes, sans douleurs d'enfantement, sans être arrosée par les pluies, sans culture, sans bœufs, sans charrue, sans rien qui l'aide en ce travail ?
C'est pour vous enseigner tout d'abord le dogme de la résurrection, que tant de variétés de plantes et d'animaux sont sortis d'une terre inanimée et insensible. C'est en effet quelque chose de plus incompréhensible que la résurrection. Rallumer un flambeau éteint, ou produire un feu qui n'existe pas…
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de
l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865, Commentaires sur Ière Corinthiens,
Tome IX, pp. 303-610. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,
.
gras ajoutés.
à suivre…
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: Commentaires de I Corinthiens par Saint Jean Chrysostôme.
.
.
.
.
gras ajoutés.
à suivre…
.
.
.
.
TOUT M'EST PERMIS, MAIS TOUT NE M'EST PAS AVANTAGEUX.
TOUT M'EST PERMIS, MAIS JE NE SERAI L'ESCLAVE D'AUCUNE CHOSE.
(I Corinthiens VI, vv. 12-14)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Saint Paul conseille la tempérance. — Il annonce la résurrection générale.
2. Preuve de la résurrection. — Elle est plus facile à Dieu que la création du monde.
3. et 4. Il ne faut pas vouloir trop pénétrer la sagesse de Dieu.
— Ne pas croire la résurrection est la ruine des vertus.
2. (suite) Rallumer un flambeau éteint, ou produire un feu qui n'existe pas, ce n'est pas la même chose; ce n'est pas non plus la même chose de rebâtir une maison détruite ou d'en élever une qui n'existe pas. Dans le premier cas, il y a au moins des matériaux, s'il n'y a pas autre chose; mais dans le second, on n'aperçoit aucune substance.
C'est pourquoi Dieu a d'abord fait ce qui semble le plus difficile, pour vous faire admettre ce qui est le plus facile. Et si je dis plus difficile, ce n'est pas pour Dieu, mais par rapport à nos propres idées; car rien n'est difficile à Dieu; mais comme le peintre qui peut tracer une image, en fera facilement dix mille, ainsi Dieu peut créer des mondes par milliers, des mondes innombrables; ou plutôt, comme il vous est facile d'imaginer une ville et des mondes sans nombre, ainsi, et bien plus aisément encore, Dieu peut les créer.
Car enfin cette pensée exige encore de vous un petit espace de temps; mais il n'en est pas ainsi de Dieu; autant les pierres sont plus lourdes que les objets les plus légers et que notre propre pensée, autant notre pensée elle-même est au-dessous de la rapidité avec laquelle Dieu crée. Vous admirez son pouvoir sur la terre ?...
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de
l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865, Commentaires sur Ière Corinthiens,
Tome IX, pp. 303-610. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,
.
gras ajoutés.
à suivre…
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: Commentaires de I Corinthiens par Saint Jean Chrysostôme.
.
.
.
.
soulignés et
gras ajoutés.
à suivre…
.
.
.
.
TOUT M'EST PERMIS, MAIS TOUT NE M'EST PAS AVANTAGEUX.
TOUT M'EST PERMIS, MAIS JE NE SERAI L'ESCLAVE D'AUCUNE CHOSE.
(I Corinthiens VI, vv. 12-14)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Saint Paul conseille la tempérance. — Il annonce la résurrection générale.
2. Preuve de la résurrection. — Elle est plus facile à Dieu que la création du monde.
3. et 4. Il ne faut pas vouloir trop pénétrer la sagesse de Dieu.
— Ne pas croire la résurrection est la ruine des vertus.
2. (suite) Vous admirez son pouvoir sur la terre ? Songez aussi comment le ciel qui n'existait pas a été fait, et des étoiles innombrables, et le soleil et la lune; car rien de cela n'était. Ensuite, dites-moi comment et sur quoi tout cela, une fois créé, se maintient ? Quel est leur point d'appui, quel est celui de la terre ? Ce qu'il y a au-delà de la terre ? Et après cela, quoi encore ? Voyez-vous dans quel abîme se perd l'œil de votre intelligence, si vous ne recourez aussitôt à la foi et à la puissance incompréhensible du Créateur ? Que si vous voulez juger d'après les opérations humaines, vous pourrez peu à peu donner des ailes à votre pensée. Quelles opérations, dites-vous ? Ne voyez-vous pas comment les potiers forment un vase d'une matière brisée et informe ? Comment ceux qui coupent les métaux font voir que la terre est de l'or, du fer, de l'airain ? Comment les verriers transforment du sable en un corps solide et transparent ? Parlerai-je des corroyeurs, de ceux qui teignent les vêtements en pourpre, comme ils métamorphosent l'objet qui prend la teinture ?
Parlerai-je de notre génération ? Comment un peu de semence, informe, sans figure, entre dans la matrice qui la reçoit ? D'où vient donc la formation animale ? Qu'est-ce que le blé ? Ne jette-t-on pas simplement le grain dans la terre ? Une fois jeté, n'y pourrit-il pas ? D'où viennent les épis, les barbes, les chaumes et tout le reste ? Un petit pépin de figue tombant en terre ne produit-il pas souvent des racines, des branches et des fruits ? Vous admettez tout cela sans en rechercher curieusement la cause, et vous ne demandez compte à Dieu que de la transformation de nos corps ? Est-ce pardonnable ? C'est aux grecs que nous faisons ces raisonnements et d'autres de ce genre…
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de
l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865, Commentaires sur Ière Corinthiens,
Tome IX, pp. 303-610. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,
.
soulignés et
gras ajoutés.
à suivre…
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: Commentaires de I Corinthiens par Saint Jean Chrysostôme.
.
.
.
soulignés et
gras ajoutés.
à suivre…
.
.
.
TOUT M'EST PERMIS, MAIS TOUT NE M'EST PAS AVANTAGEUX.
TOUT M'EST PERMIS, MAIS JE NE SERAI L'ESCLAVE D'AUCUNE CHOSE.
(I Corinthiens VI, vv. 12-14)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Saint Paul conseille la tempérance. — Il annonce la résurrection générale.
2. Preuve de la résurrection. — Elle est plus facile à Dieu que la création du monde.
3. et 4. Il ne faut pas vouloir trop pénétrer la sagesse de Dieu.
— Ne pas croire la résurrection est la ruine des vertus.
3. C'est aux grecs que nous faisons ces raisonnements et d'autres de ce genre ; quant à ceux qui suivent les Écritures, ils n'ont pas même besoin qu'on en parle. Si, en effet, vous voulez soumettre toutes les œuvres de Dieu à une enquête, en quoi Dieu est-il au-dessus de l'homme ? Et encore y a-t-il peu d'hommes avec qui nous agissions ainsi. Si donc il est des hommes avec qui nous nous dispensons de ces recherches curieuses, à bien plus forte raison ne devons-nous point scruter la sagesse de Dieu ni lui demander de compte: d'abord parce que celui qui a parlé est digne de foi; ensuite parce que le sujet même n'admet pas l'action du raisonnement.
Car Dieu n'est pas tellement pauvre qu'il ne puisse faire que des choses accessibles à votre faible intelligence. Si vous ne comprenez pas même l’œuvre d'un artisan, beaucoup moins comprendrez-vous celle de l'Ouvrier par excellence. Ne rejetez donc point le dogme de la résurrection, autrement vous serez bien loin des espérances à venir. Mais où est donc la sagesse, ou plutôt l'immense folie de nos contradicteurs ? Ils demandent: Comment un corps peut-il ressusciter quand il a été mêlé à la terre, qu'il est devenu terré et que cette terre elle-même a été déplacée ? Cela vous semble impossible, mais non à celui dont l'œil ne dort pas; car tout est à découvert devant lui. Vous ne voyez pas la distinction qui subsiste dans la confusion ; mais lui voit tout; vous ne savez pas ce qui se passe dans le cœur de votre prochain, et lui le sait. Si vous ne croyez pas que Dieu ressuscite…
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de
l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865, Commentaires sur Ière Corinthiens,
Tome IX, pp. 303-610. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,
.
soulignés et
gras ajoutés.
à suivre…
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Page 15 sur 40 • 1 ... 9 ... 14, 15, 16 ... 27 ... 40
Page 15 sur 40
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum