Commentaires de I Corinthiens par Saint Jean Chrysostôme.
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Re: Commentaires de I Corinthiens par Saint Jean Chrysostôme.
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"C'EST POURQUOI JE VOUS AI ENVOYÉ TIMOTHÉE, QUI EST MON FILS BIEN-AIMÉ
ET FIDÈLE DANS LE SEIGNEUR; IL VOUS RAPPELLERA MES VOIES EN JÉSUS-CHRIST".
(I Corinthiens. IV, 17-21)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Pourquoi saint Paul fait porter sa mettre par son disciple Timothée.
2. Que les œuvres valent mieux que les paroles.
3. Comment s'acquiert le royaume des cieux.
— Ce n'est pas vouloir le bien que de le vouloir faiblement et sans rien faire.
— Pourquoi Dieu a donné à l'homme le libre arbitre.
4. Que la vertu est plus aisée que le vice.
— Qu'un pauvre qui ne désire rien est préférable à un riche cupide.
5. Insatiabilité des avares; maux qu'elle cause.
3. Quelqu'un dira peut-être: Je le veux. Au fait, personne n'est assez insensé pour ne pas vouloir; mais vouloir ne suffit pas. — Vouloir suffit, si vous voulez comme il faut, si vous faites ce qu'il faut faire quand on veut; mais votre volonté n'est pas forte. Étudions cela dans d'autres sujets, si vous le voulez. Dites-moi: pour épouser une femme; est-ce assez de le vouloir ? Non certainement: il faut chercher des entremetteuses, intéresser ses amis à l'affaire, se procurer de l'argent. Il ne suffit pas à un marchand de vouloir et de rester chez lui; mais il faut louer un navire, se fournir de pilotes et de rameurs, emprunter de l'argent , et s'informer soigneusement des lieux et du prix des marchandises. Comment donc ne serait-il pas absurde de se donner tant de peine pour les choses de la terre et de se contenter de la volonté pour acheter le royaume du ciel ? Bien plus, de ne pas même montrer une véritable…
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de
l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865, Commentaires sur Ière Corinthiens,
Tome IX, pp. 303-610. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,
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ET FIDÈLE DANS LE SEIGNEUR; IL VOUS RAPPELLERA MES VOIES EN JÉSUS-CHRIST".
(I Corinthiens. IV, 17-21)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Pourquoi saint Paul fait porter sa mettre par son disciple Timothée.
2. Que les œuvres valent mieux que les paroles.
3. Comment s'acquiert le royaume des cieux.
— Ce n'est pas vouloir le bien que de le vouloir faiblement et sans rien faire.
— Pourquoi Dieu a donné à l'homme le libre arbitre.
4. Que la vertu est plus aisée que le vice.
— Qu'un pauvre qui ne désire rien est préférable à un riche cupide.
5. Insatiabilité des avares; maux qu'elle cause.
3. (suite) Bien plus , de ne pas même montrer une véritable bonne volonté ? Car celui qui veut comme il faut, fait tout ce qui peut le conduire à son but. En effet, quand la faim vous force à manger, vous n'attendez pas que les aliments viennent d'eux-mêmes à vous, maisvous faites tout pour vous les procurer; quand vous avez soit ou froid , ou que vous éprouvez tout autre besoin, vous êtes également actif et empressé à soigner votre corps. Faites-en autant pour le royaume des cieux, et vous l'obtiendrez sûrement. Dieu vous a donné le libre arbitre précisément pour que vous ne l'accusiez pas de vous avoir contraint. Et vous vous fâchez de ce qui fait votre honneur !...
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SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de
l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865, Commentaires sur Ière Corinthiens,
Tome IX, pp. 303-610. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,
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ET FIDÈLE DANS LE SEIGNEUR; IL VOUS RAPPELLERA MES VOIES EN JÉSUS-CHRIST".
(I Corinthiens. IV, 17-21)
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ANALYSE.
1. Pourquoi saint Paul fait porter sa mettre par son disciple Timothée.
2. Que les œuvres valent mieux que les paroles.
3. Comment s'acquiert le royaume des cieux.
— Ce n'est pas vouloir le bien que de le vouloir faiblement et sans rien faire.
— Pourquoi Dieu a donné à l'homme le libre arbitre.
4. Que la vertu est plus aisée que le vice.
— Qu'un pauvre qui ne désire rien est préférable à un riche cupide.
5. Insatiabilité des avares; maux qu'elle cause.
3. (suite) Et vous vous fâchez de ce qui fait votre honneur ! J'en ai, en effet, entendu beaucoup dire: Pourquoi m'a-t-il rendu maître de ma propre volonté ? Quoi ! devait-il vous amener au ciel pendant que vous dormez ou que vous sommeillez, que vous vous adonnez à tous les vices, que vous vivez dans la volupté ou dans les plaisirs de la table ? Mais vous ne vous seriez pas abstenu du mal. Car si vous ne vous en abstenez pas sous le coup de ses menaces; ne seriez-vous pas devenu plus lâche et beaucoup plus vicieux, s'il vous avait proposé le ciel pour récompense ? Et vous ne pouvez pas dire: Il m'a fait voir des biens et ne m'a pas aidé à les acquérir, car il vous promet de grands secours: Mais, dites-vous, la vertu est désagréable et pénible, tandis qu'un grand plaisir se mêle au vice; l'un est large et spacieux, et l'autre étroite et resserrée. Eh dites-moi: en fut-il ainsi dès le commencement ? C'est malgré vous que vous parlez ainsi de la vertu; tant la vérité a de force ! S'il y avait deux chemins dont l'un…
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ET FIDÈLE DANS LE SEIGNEUR; IL VOUS RAPPELLERA MES VOIES EN JÉSUS-CHRIST".
(I Corinthiens. IV, 17-21)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Pourquoi saint Paul fait porter sa mettre par son disciple Timothée.
2. Que les œuvres valent mieux que les paroles.
3. Comment s'acquiert le royaume des cieux.
— Ce n'est pas vouloir le bien que de le vouloir faiblement et sans rien faire.
— Pourquoi Dieu a donné à l'homme le libre arbitre.
4. Que la vertu est plus aisée que le vice.
— Qu'un pauvre qui ne désire rien est préférable à un riche cupide.
5. Insatiabilité des avares; maux qu'elle cause.
3. (suite) S'il y avait deux chemins dont l'un conduisît à une fournaise, et l'autre à un jardin, et que le premier fût large et le second étroit, lequel choisiriez-vous ? Vous aurez beau disputer et contredire, même jusqu'à l'impudence, vous ne détruirez pas des vérités acceptées de tous. Je m'efforcerai de vous prouver, par des exemples sensibles, qu'il faut choisir la voie qui est rude au commencement et ne l'est plus à la fin.
Si vous le voulez, commençons par les arts…
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SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de
l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865, Commentaires sur Ière Corinthiens,
Tome IX, pp. 303-610. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,
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(I Corinthiens. IV, 17-21)
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1. Pourquoi saint Paul fait porter sa mettre par son disciple Timothée.
2. Que les œuvres valent mieux que les paroles.
3. Comment s'acquiert le royaume des cieux.
— Ce n'est pas vouloir le bien que de le vouloir faiblement et sans rien faire.
— Pourquoi Dieu a donné à l'homme le libre arbitre.
4. Que la vertu est plus aisée que le vice.
— Qu'un pauvre qui ne désire rien est préférable à un riche cupide.
5. Insatiabilité des avares; maux qu'elle cause.
3. (suite) Si vous le voulez, commençons par les arts; ils sont très pénibles d'abord et deviennent ensuite lucratifs. Mais , dites-vous, personne ne s'y applique sans y être forcé; si le jeune homme était maître de lui-même, il aimerait mieux vivre tout d'abord dans les délices, au risque de beaucoup souffrir à la fin, que de commencer par vivre misérablement pour recueillir plus tard les fruits de ses travaux. Donc c'est là une pensée d'enfant, d'orphelin, l'inspiration d'une paresse puérile; la conduite opposée est celle de la prudence et du courage.
Donc si nous ne sommes pas enfants par le caractère, nous n'imiterons plus l’enfant privé de ses parents ou de sa raison, mais celui qui a son père. Donc il faut dépouiller cet esprit puéril, ne pas accuser les choses, et donner à la conscience un guide qui ne lui permette pas de se livrer à la bonne chère, mais l'oblige à courir et à combattre. Comment ne serait-il pas absurde que des enfants dépensassent leurs peines et leurs sueurs à des métiers dont les débuts sont laborieux et les profits ne viennent qu'à la fin, et que nous tinssions une toute autre conduite dans les affaires spirituelles ? Et encore, dans les questions matérielles…
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1. Pourquoi saint Paul fait porter sa mettre par son disciple Timothée.
2. Que les œuvres valent mieux que les paroles.
3. Comment s'acquiert le royaume des cieux.
— Ce n'est pas vouloir le bien que de le vouloir faiblement et sans rien faire.
— Pourquoi Dieu a donné à l'homme le libre arbitre.
4. Que la vertu est plus aisée que le vice.
— Qu'un pauvre qui ne désire rien est préférable à un riche cupide.
5. Insatiabilité des avares; maux qu'elle cause.
3. (suite) Et encore, dans les questions matérielles, n'est-on pas toujours sûr d'arriver à un bon résultat. Car une mort prématurée, la pauvreté , la calomnie, les vicissitudes des événements, et beaucoup d'autres causes semblables, peuvent nous priver des fruits de nos longs travaux.. Et quand on atteint le but, on n'en retire pas grand avantage, puisque tout disparaît avec la vie présente. Mais ici nous ne courons pas pour des objets stériles et passagers, nous n'avons rien à craindre pour le résultat; nous espérons, après le départ de cette vie, des biens plus grands et plus solides.
Quel pardon, quelle excuse y a-t-il donc pour ceux qui ne veulent pas travailler à acquérir la vertu ? On demande encore: Pourquoi la voie est-elle étroite ? On ne laisse pas entrer un débauché, un ivrogne, un libertin dans les palais des princes de la terre; et vous voudriez qu'on entrât dans le ciel avec la licence, la volupté, l’ivrognerie, l'avarice et tous les autres vices ! Cela est-il acceptable ? Ce n'est pas cela que je veux dire, reprend-on…
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1. Pourquoi saint Paul fait porter sa mettre par son disciple Timothée.
2. Que les œuvres valent mieux que les paroles.
3. Comment s'acquiert le royaume des cieux.
— Ce n'est pas vouloir le bien que de le vouloir faiblement et sans rien faire.
— Pourquoi Dieu a donné à l'homme le libre arbitre.
4. Que la vertu est plus aisée que le vice.
— Qu'un pauvre qui ne désire rien est préférable à un riche cupide.
5. Insatiabilité des avares; maux qu'elle cause.
4. Ce n'est pas cela que je veux dire, reprend-on; mais pourquoi le chemin de la vertu n'est-il pas large ? Si nous le voulons, il est très-facile. Lequel est le plus facile, dites-moi, Je percer les murailles, pour voler le bien d'autrui et être ensuite jeté en prison; ou de se contenter de ce que l'on a et de vivre sans crainte ? Et je n'ai pas tout dit.. Lequel est le plus facile, dites-moi encore, de voler tout le monde, de jouir un moment d'une partie de ses vols, puis d’être torturé et flagellé éternellement; ou de vivre quelque temps dans une honnête pauvreté, pour jouir ensuite d'un bonheur sans fin ? Ne parlons pas encore de profit, mais de facilité. Lequel est le plus doux d'avoir eu un songe agréable et d'être réellement puni…
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SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de
l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865, Commentaires sur Ière Corinthiens,
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1. Pourquoi saint Paul fait porter sa mettre par son disciple Timothée.
2. Que les œuvres valent mieux que les paroles.
3. Comment s'acquiert le royaume des cieux.
— Ce n'est pas vouloir le bien que de le vouloir faiblement et sans rien faire.
— Pourquoi Dieu a donné à l'homme le libre arbitre.
4. Que la vertu est plus aisée que le vice.
— Qu'un pauvre qui ne désire rien est préférable à un riche cupide.
5. Insatiabilité des avares; maux qu'elle cause.
4. (suite) Lequel est le plus doux d'avoir eu un songe agréable et d'être réellement puni, ou d'avoir eu un songe pénible et de jouir du bonheur? N'est-ce pas évidemment ce dernier cas ? Comment donc appelez-vous la vertu âpre et difficile ? Elle l'est en effet, eu égard à notre indolence. Mais le Christ nous dit qu'elle est facile et douce. Écoutez-le: "Mon joug est doux et mon fardeau léger". (Matthieu XI, 30) Et si vous ne sentez pas qu'il est léger, c'est que vous n'avez pas l'âme forte.
Car comme tout ce qui est lourd lui devient léger quand elle est forte, ainsi tout ce qui est léger lui devient lourd quand elle ne l'est pas. Qu'y avait-il de plus agréable que la manne, de plus facile à préparer? Pourtant les Juifs se dégoûtaient de cette délicieuse nourriture. Quoi de plus cruel que la faim et que toutes les souffrances endurées par Paul ? Et il tressaillait de joie, et il se réjouissait, et il disait: "Maintenant je me réjouis dans mes souffrances". (Colossiens I, 24) A quoi cela tient-il ? A la différence des âmes. Si votre âme est ce qu'elle doit être, vous verrez la facilité de la vertu. Quoi, direz-vous, la vertu devient facile par la disposition de l'âme ? Pas uniquement pour cela, mais aussi par sa nature.
— En effet, si elle était toujours difficile et le vice toujours facile…
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1. Pourquoi saint Paul fait porter sa mettre par son disciple Timothée.
2. Que les œuvres valent mieux que les paroles.
3. Comment s'acquiert le royaume des cieux.
— Ce n'est pas vouloir le bien que de le vouloir faiblement et sans rien faire.
— Pourquoi Dieu a donné à l'homme le libre arbitre.
4. Que la vertu est plus aisée que le vice.
— Qu'un pauvre qui ne désire rien est préférable à un riche cupide.
5. Insatiabilité des avares; maux qu'elle cause.
4. (suite)
— En effet, si elle était toujours difficile et le vice toujours facile, ceux qui sont tombés auraient raison de dire que le vice est plus facile que la vertu; mais si l'une est difficile et l'autre facile au commencement, et qu'à la fin ce soit tout le contraire, et que cette fin, heureuse ou malheureuse, doive durer éternellement, lequel, dites-moi, est le plus facile à choisir ? Pourquoi donc un grand nombre d'hommes ne choisissent-ils pas le plus facile ? Parce que les uns ne croient pas, et que les autres, tout en croyant, ont le jugement perverti, et préfèrent une jouissance éphémère à un bonheur éternel.
— Donc c'est plus facile. —
Cela n'est pas plus facile, mais c'est l'effet de la faiblesse de l'âme. Comme les fiévreux aiment à boire de l'eau froide, non parce qu'une jouissance d'un moment est préférable à une longue souffrance, mais parce qu'ils ne peuvent contenir un désir déraisonnable; ainsi en est-il ici, tellement que si on les conduisait au supplice au milieu du plaisir, ils n'y voudraient point consentir. Voyez-vous combien le vice est plus facile ? Si vous le voulez, examinons encore ici la nature des choses. Quoi de plus doux, dites-moi, quoi de plus facile ? Mais ne jugeons point d'après la passion de la multitude; car ce ne sont pas les malades, mais ceux qui se portent bien qu'on doit consulter. Quand vous me montreriez des milliers de fiévreux, recherchant ce qui est contraire à leur santé, au risque de souffrir ensuite, je n'accepterais pas leur manière de voir. Lequel est le plus facile, dites-moi, d'ambitionner de grandes richesses, ou d'être au-dessus de cette ambition ? C'est ce dernier point, ce me semble; et si vous n'êtes pas de mon avis, allons au fond des choses. Supposons un homme qui désire beaucoup et un homme qui ne désire rien: lequel de ces deux états vaut le mieux, lequel est le plus honorable ? Mais laissons cela de côté: il est incontestable que le dernier est plus honorable…
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2. Que les œuvres valent mieux que les paroles.
3. Comment s'acquiert le royaume des cieux.
— Ce n'est pas vouloir le bien que de le vouloir faiblement et sans rien faire.
— Pourquoi Dieu a donné à l'homme le libre arbitre.
4. Que la vertu est plus aisée que le vice.
— Qu'un pauvre qui ne désire rien est préférable à un riche cupide.
5. Insatiabilité des avares; maux qu'elle cause.
5. Mais laissons cela de côté: il est incontestable que le dernier est plus honorable que l'autre; mais ce n'est point là la question; il s'agit de savoir lequel des deux vit le plus facilement, le plus agréablement. Or l'avare ne jouit pas même de ce qu'il a; il ne voudrait pas dépenser ce qu'il aime; il couperait lui-même sa chair et en jetterait au loin les morceaux plutôt que de jeter son or; tandis que celui qui méprise les richesses a au moins cet avantage qu'il jouit en toute liberté et sécurité de ce qu'il possède, et s'estime plus que ses biens. Maintenant, lequel est le plus agréable, de jouir tranquillement de ce qu'on a, ou d'être esclave de la richesse jusqu'à n'oser toucher à ce que l'on possède ? C'est à peu près, ce me semble…
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— Ce n'est pas vouloir le bien que de le vouloir faiblement et sans rien faire.
— Pourquoi Dieu a donné à l'homme le libre arbitre.
4. Que la vertu est plus aisée que le vice.
— Qu'un pauvre qui ne désire rien est préférable à un riche cupide.
5. Insatiabilité des avares; maux qu'elle cause.
5. (suite) C'est à peu près, ce me semble, comme si deux hommes avaient chacun une femme qu'ils aimassent beaucoup, et que l'un eût la faculté de jouir de la sienne, tandis que ce pouvoir serait refusé à l'autre. Je dirai encore autre chose pour faire voir combien la vertu procure de joie et le vice de tristesse. Jamais l'avare ne modérera sa passion, ni par la considération qu'il ne peut pas s'emparer du bien de tout le monde, ni parce qu'il regarde comme rien tout ce qu'il possède; au contraire, celui qui méprise l'argent, regarde tout comme superflu, et n'est point tourmenté par des désirs insatiables. Car il n'est pas de supplice pareil à celui d'un désir inassouvi; ce qui est l'indice d'un sens étrangement perverti. Voyez en effet: Celui qui désire de l'argent…
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de
l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865, Commentaires sur Ière Corinthiens,
Tome IX, pp. 303-610. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,
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Re: Commentaires de I Corinthiens par Saint Jean Chrysostôme.
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"C'EST POURQUOI JE VOUS AI ENVOYÉ TIMOTHÉE, QUI EST MON FILS BIEN-AIMÉ
ET FIDÈLE DANS LE SEIGNEUR; IL VOUS RAPPELLERA MES VOIES EN JÉSUS-CHRIST".
(I Corinthiens. IV, 17-21)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Pourquoi saint Paul fait porter sa mettre par son disciple Timothée.
2. Que les œuvres valent mieux que les paroles.
3. Comment s'acquiert le royaume des cieux.
— Ce n'est pas vouloir le bien que de le vouloir faiblement et sans rien faire.
— Pourquoi Dieu a donné à l'homme le libre arbitre.
4. Que la vertu est plus aisée que le vice.
— Qu'un pauvre qui ne désire rien est préférable à un riche cupide.
5. Insatiabilité des avares; maux qu'elle cause.
5. (suite) Voyez en effet: Celui qui désire de l'argent et en possède déjà beaucoup, est aussi tourmenté que s'il n'avait rien. Or, quoi de plus compliqué qu'une telle maladie ? Non seulement elle est grave par elle-même, mais encore parce que, tout en possédant, on ne semble rien posséder, et qu'on est tourmenté comme si l'on n'avait réellement rien; possédât-on les biens de tout le monde, on n'en serait que plus malheureux; si l'on a cent talents, on s'afflige de n'en pas avoir mille; si on en a mille, on souffre de n'en avoir pas dix mille; si on en a dix mille, on est tourmenté de n'en avoir pas dix fois plus; en sorte qu'un surcroît de fortune devient un surcroît de pauvreté, et que plus on a, plus on désire avoir. Donc, plus on possède, plus on est pauvre…
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ET FIDÈLE DANS LE SEIGNEUR; IL VOUS RAPPELLERA MES VOIES EN JÉSUS-CHRIST".
(I Corinthiens. IV, 17-21)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Pourquoi saint Paul fait porter sa mettre par son disciple Timothée.
2. Que les œuvres valent mieux que les paroles.
3. Comment s'acquiert le royaume des cieux.
— Ce n'est pas vouloir le bien que de le vouloir faiblement et sans rien faire.
— Pourquoi Dieu a donné à l'homme le libre arbitre.
4. Que la vertu est plus aisée que le vice.
— Qu'un pauvre qui ne désire rien est préférable à un riche cupide.
5. Insatiabilité des avares; maux qu'elle cause.
5. (suite) Donc, plus on possède, plus on est pauvre: car celui qui désire le plus est celui à qui il manque davantage. Avec cent talents, il n'est pas très pauvre, car il n'en désire que mille; quand il en a mille, il devient plus pauvre; car il ne se contente pas de mille, comme auparavant, mais il prétend qu'il lui en faut dix mille. Que si vous prétendez que ce soit un plaisir de désirer sans obtenir, il me semble que vous ignorez absolument la nature du plaisir. Prouvons, dans un autre ordre de choses, que c'est là, non une jouissance, mais un supplice. Pourquoi, quand nous avons soif…
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de
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Tome IX, pp. 303-610. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,
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Re: Commentaires de I Corinthiens par Saint Jean Chrysostôme.
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"C'EST POURQUOI JE VOUS AI ENVOYÉ TIMOTHÉE, QUI EST MON FILS BIEN-AIMÉ
ET FIDÈLE DANS LE SEIGNEUR; IL VOUS RAPPELLERA MES VOIES EN JÉSUS-CHRIST".
(I Corinthiens. IV, 17-21)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Pourquoi saint Paul fait porter sa mettre par son disciple Timothée.
2. Que les œuvres valent mieux que les paroles.
3. Comment s'acquiert le royaume des cieux.
— Ce n'est pas vouloir le bien que de le vouloir faiblement et sans rien faire.
— Pourquoi Dieu a donné à l'homme le libre arbitre.
4. Que la vertu est plus aisée que le vice.
— Qu'un pauvre qui ne désire rien est préférable à un riche cupide.
5. Insatiabilité des avares; maux qu'elle cause.
5. (suite) Pourquoi, quand nous avons soif, goûtons-nous du plaisir à boire ? N'est-ce pas parce qu'en buvant, nous nous délivrons d'un grand tourment, qui est le désir de boire ? Evidemment. Or, si ce désir devait toujours durer, notre sort ne serait pas meilleur que celui du riche qui n'eut pas pitié de Lazare, notre tourment ne serait pas moindre: car sa punition était de désirer ardemment une goutte d'eau sans pouvoir l'obtenir. C'est là, ce me semble, le perpétuel supplice des avares: ils ressemblent à ce riche qui demandait une goutte d'eau et ne l'obtenait pas; leur âme est même encore plus tourmentée que la sienne. Aussi a-t-on eu raison de les comparer aux hydropiques.
Car comme ceux-ci, en portant beaucoup d'eau dans leur corps, n'en sont que plus brûlés par la soif; ainsi ceux-là, quoique chargés d'une grande quantité d'argent, en désirent encore davantage. Et la raison en est que les uns ne portent pas leur eau dans les endroits convenables, ni les autres leur désir d'une manière raisonnable. Fuyons donc cette étrange, cette stérile maladie; fuyons la racine des maux; fuyons l'enfer de ce monde: car la passion de l'avare est un enfer. Pénétrez dans l'âme de celui qui méprise l'argent, et dans celle de celui qui ne le méprise pas ; et vous verrez que le premier, semblable aux fous furieux, ne veut rien voir, rien entendre; et que le second ressemble à un port à l'abri des flots, et qu'il est aimé de tout le monde matant que l'autre en est haï. En effet , si on lui prend, il ne s'attriste pas…
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"C'EST POURQUOI JE VOUS AI ENVOYÉ TIMOTHÉE, QUI EST MON FILS BIEN-AIMÉ
ET FIDÈLE DANS LE SEIGNEUR; IL VOUS RAPPELLERA MES VOIES EN JÉSUS-CHRIST".
(I Corinthiens. IV, 17-21)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Pourquoi saint Paul fait porter sa mettre par son disciple Timothée.
2. Que les œuvres valent mieux que les paroles.
3. Comment s'acquiert le royaume des cieux.
— Ce n'est pas vouloir le bien que de le vouloir faiblement et sans rien faire.
— Pourquoi Dieu a donné à l'homme le libre arbitre.
4. Que la vertu est plus aisée que le vice.
— Qu'un pauvre qui ne désire rien est préférable à un riche cupide.
5. Insatiabilité des avares; maux qu'elle cause.
5. (suite) En effet, si on lui prend, il ne s'attriste pas; si on lui donne, il ne s'enfle pas; il règne en lui une certaine indépendance pleine de sécurité; il n'est pas obligé, comme l'avare, de flatter tout le monde et de faire l'hypocrite. Si donc l'avare est pauvre, lâche, dissimulé, rempli de terreur, livré aux châtiments et aux tortures, tandis que celui qui méprise l'argent jouit de tous les biens opposés; n'est-il pas évident que la vertu est plus douce que le vice ? Nous pourrions prouver encore par les autres défauts que le mal ne procure jamais la joie, si déjà nous n'avions longtemps parlé. Éclaircis sur ce point, choisissons donc la vertu, afin d’être heureux ici-bas et d'obtenir les biens futurs, par la grâce et la bonté de Notre-Seigneur Jésus-Christ, en qui appartiennent au Père, en union avec le Saint-Esprit, la gloire, l'empire, l'honneur, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
Quand il s'agissait de leurs divisions, il n'employait pas dès le début des termes aussi violents…
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"IL N'EST BRUIT QUE D'UNE FORNICATION COMMISE PARMI VOUS, D'UNE FORNICATION TELLE QU'IL N'EN
EXISTE PAS CHEZ LES GENTILS MÊMES; JUSQUE-LÀ QUE QUELQU'UN A LA FEMME DE SON PÈRE.
ET VOUS ÊTES GONFLÉS D'ORGUEIL ! ET VOUS N'ÊTES PAS PLUTÔT DANS LES PLEURS,
POUR FAIRE DISPARAÎTRE DU MILIEU DE VOUS CELUI QUI A COMMIS CETTE ACTION !"
(I Corinthiens V, vv.1-8)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Saint Paul en vient enfin à l'incestueux, et il ne l'attaque pas seul,
mais avec lui toute l'Eglise de Corinthe que souillait la présence d'un tel coupable.
2. Il faut châtier le coupable, le châtier dans son corps pour sauver son âme.
3. Pour les chrétiens, tous les jours sont jours de fête.
4. Prudence de saint Paul.
5. Que l'avarice est un vieux levain, et comment.
6. Des héritiers d'un bien mal acquis.
1. Quand il s'agissait de leurs divisions, il n'employait pas dès le début des termes aussi violents; trais il leur parlait d'abord doucement, et finissait par les accuser en disant: "Car j'ai été averti, mes frères, par ceux de la maison de Chloé, qu'il y a des contestations parmi vous". (I Corinthiens I, 11) Ici, il ne procède pas de la même manière; mais il frappe tout d'abord; et fait, autant que possible, peser sur tous l'accusation. En effet, il ne dit pas: Pourquoi un tel a-t-il commis une fornication ? Mais: "Il n'est bruit que d'une fornication commise parmi vous"; il ne veut pas que, se croyant à l'abri du reproche, ils agissent avec négligence; mais que, le coup tombant sur la communauté et l'accusation sur l'Eglise, leur sollicitude s'éveille. Il veut leur dire: On ne dira pas, un tel a commis une fornication, mais tel péché s'est commis dans l'Eglise de Corinthe. Il ne dit pas: On commet la fornication, mais: "Il n'est bruit... telle qu'il n'en existe pas chez les gentils mêmes." C'est toujours par comparaison aux gentils…
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"IL N'EST BRUIT QUE D'UNE FORNICATION COMMISE PARMI VOUS, D'UNE FORNICATION TELLE QU'IL N'EN
EXISTE PAS CHEZ LES GENTILS MÊMES; JUSQUE-LÀ QUE QUELQU'UN A LA FEMME DE SON PÈRE.
ET VOUS ÊTES GONFLÉS D'ORGUEIL ! ET VOUS N'ÊTES PAS PLUTÔT DANS LES PLEURS,
POUR FAIRE DISPARAÎTRE DU MILIEU DE VOUS CELUI QUI A COMMIS CETTE ACTION !"
(I Corinthiens V, vv. 1-8)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Saint Paul en vient enfin à l'incestueux, et il ne l'attaque pas seul,
mais avec lui toute l'Eglise de Corinthe que souillait la présence d'un tel coupable.
2. Il faut châtier le coupable, le châtier dans son corps pour sauver son âme.
3. Pour les chrétiens, tous les jours sont jours de fête.
4. Prudence de saint Paul.
5. Que l'avarice est un vieux levain, et comment.
6. Des héritiers d'un bien mal acquis.
1. (suite) C'est toujours par comparaison aux gentils qu'il fait rougir les fidèles. Ainsi il écrivait aux Thessaloniciens: "Que chacun de vous sache posséder son corps saintement, et non dans la passion de la convoitises comme les autres nations" (I Thessaloniciens IV, 4-5); et aux Colossiens et aux Ephésiens: "Ne marchez plus comme les autres nations". (Ephésiens IV, 17) Mais si ces fautes sont impardonnables chez les gentils, à quel rang, dites-moi, placerons-nous les fidèles qui les dépassent ? Chez les gentils, non seulement on ne commet pas ce crime, mais il n'a même pas de nom. Voyez-vous jusqu'où il porte l'accusation ? Car inventer un genre de luxure que les infidèles non seulement ne commettent pas, mais ne connaissent même pas, c'est porter le péché à son comble. "Parmi vous", ces mots sont emphatiques…
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Tome IX, pp. 303-610. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,
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ROBERT.- Nombre de messages : 34713
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"IL N'EST BRUIT QUE D'UNE FORNICATION COMMISE PARMI VOUS, D'UNE FORNICATION TELLE QU'IL N'EN
EXISTE PAS CHEZ LES GENTILS MÊMES; JUSQUE-LÀ QUE QUELQU'UN A LA FEMME DE SON PÈRE.
ET VOUS ÊTES GONFLÉS D'ORGUEIL ! ET VOUS N'ÊTES PAS PLUTÔT DANS LES PLEURS,
POUR FAIRE DISPARAÎTRE DU MILIEU DE VOUS CELUI QUI A COMMIS CETTE ACTION !"
(I Corinthiens V, vv. 1-8)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Saint Paul en vient enfin à l'incestueux, et il ne l'attaque pas seul,
mais avec lui toute l'Eglise de Corinthe que souillait la présence d'un tel coupable.
2. Il faut châtier le coupable, le châtier dans son corps pour sauver son âme.
3. Pour les chrétiens, tous les jours sont jours de fête.
4. Prudence de saint Paul.
5. Que l'avarice est un vieux levain, et comment.
6. Des héritiers d'un bien mal acquis.
1. (suite) "Parmi vous", ces mots sont emphatiques; c'est-à-dire, parmi vous, les fidèles, qui participez à de si grands mystères, à qui on a communiqué les secrets divins, qui êtes appelés au ciel. Voyez-vous quelle indignation ce langage respire ? Comme il est irrité contre eux tous ? S'il n'eût pas été enflammé de courroux, il ne se serait pas ainsi adressé à tous; il eût dit: J'ai appris qu'un tel a commis le péché de fornication, punissez-le. Mais ce n'est pas ainsi qu'il parte: il s'adresse à tout le monde. Si on lui eût écrit pour le prévenir, il aurait pu employer ce langage. Or, non seulement on ne lui a pas écrit, mais on cherche à tenir la faute dans l'ombre, voilà pourquoi il emploie des termes plus violents. "Jusque-là que quelqu'un a la femme de son père". Pourquoi ne dit-il pas…
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de
l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865, Commentaires sur Ière Corinthiens,
Tome IX, pp. 303-610. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,
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Dernière édition par ROBERT. le Lun 19 Oct 2015, 2:14 pm, édité 1 fois (Raison : orthographe)
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
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Re: Commentaires de I Corinthiens par Saint Jean Chrysostôme.
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EXISTE PAS CHEZ LES GENTILS MÊMES; JUSQUE-LÀ QUE QUELQU'UN A LA FEMME DE SON PÈRE.
ET VOUS ÊTES GONFLÉS D'ORGUEIL ! ET VOUS N'ÊTES PAS PLUTÔT DANS LES PLEURS,
POUR FAIRE DISPARAÎTRE DU MILIEU DE VOUS CELUI QUI A COMMIS CETTE ACTION !"
(I Corinthiens V, vv. 1-8)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Saint Paul en vient enfin à l'incestueux, et il ne l'attaque pas seul,
mais avec lui toute l'Eglise de Corinthe que souillait la présence d'un tel coupable.
2. Il faut châtier le coupable, le châtier dans son corps pour sauver son âme.
3. Pour les chrétiens, tous les jours sont jours de fête.
4. Prudence de saint Paul.
5. Que l'avarice est un vieux levain, et comment.
6. Des héritiers d'un bien mal acquis.
1. (suite) Pourquoi ne dit-il pas: A commis la fornication avec une femme ? Il repousse ce terme trop honteux; par pudeur il le passe sous silence, comme déjà contenu dans ce qu'il vient de dire. Et par là même il fortifie l'accusation en montrant qu'on commet chez eux un crime que Paul ne peut prendre sur lui de nommer ouvertement. C'est pourquoi il adopte encore plus bas la même formule: "Celui qui a commis cette action"; puis il rougit de nouveau et se refuse encore à employer le terme propre: ce que nous avons coutume de faire dans les matières par trop honteuses. Il ne dit point non plus: Sa belle-mère, mais: "la femme de son père", afin de frapper plus fort.
En effet, quand les mots suffisent pour l'accusation, il les emploie et n'y ajoute rien. Ne m'objectez pas, leur dit-il, qu'il n'y a qu'un. fornicateur; car le crime est commun à tous. Aussi ajoute-t-il: "Et vous êtes gonflés d'orgueil". Il ne dit pas: A cause de ce péché (ce qui eût été absurde), mais à cause de l'enseignement de cet homme. Il ne s'exprime pas ainsi, il laisse de côté ce moyen, pour frapper plus fort. Et voyez la prudence de Paul…
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de
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Tome IX, pp. 303-610. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,
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Re: Commentaires de I Corinthiens par Saint Jean Chrysostôme.
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"IL N'EST BRUIT QUE D'UNE FORNICATION COMMISE PARMI VOUS, D'UNE FORNICATION TELLE QU'IL N'EN
EXISTE PAS CHEZ LES GENTILS MÊMES; JUSQUE-LÀ QUE QUELQU'UN A LA FEMME DE SON PÈRE.
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POUR FAIRE DISPARAÎTRE DU MILIEU DE VOUS CELUI QUI A COMMIS CETTE ACTION !"
(I Corinthiens V, VV. 1-8)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Saint Paul en vient enfin à l'incestueux, et il ne l'attaque pas seul,
mais avec lui toute l'Eglise de Corinthe que souillait la présence d'un tel coupable.
2. Il faut châtier le coupable, le châtier dans son corps pour sauver son âme.
3. Pour les chrétiens, tous les jours sont jours de fête.
4. Prudence de saint Paul.
5. Que l'avarice est un vieux levain, et comment.
6. Des héritiers d'un bien mal acquis.
1. (suite) Et voyez la prudence de Paul. Après avoir d'abord détruit la sagesse du dehors et fait voir qu'elle n'est rien, même quand le péché ne s'y ajoute pas, il parle enfin du péché. Si, à propos du fornicateur, qui était peut-être un sage, il eût dit que le don spirituel avait beaucoup de valeur, il n'eût pas fait grand'chose; mais abattre la sagesse humaine, abstraction faite du péché, et démontrer qu'elle n'est rien, c'est la réduire au moindre prix possible. C'est donc après avoir d'abord établi la comparaison, qu'il mentionne le péché. Et il ne daigne pas même parler au coupable, (en quoi il fait ressortir son extrême infamie); mais il dit à tous: Vous devriez pleurer, gémir, vous couvrir la face de honte, et vous faites tout le contraire. Aussi ajoute-t-il: "Et vous êtes gonflés d'orgueil ! Et vous n'êtes pas plutôt dans les pleurs !"
Qu'est-il donc arrivé, objecte-t-on, pour que nous soyons dans les pleurs ? Parce que l'accusation retombe sur toute l’Eglise. Et que gagnerons-nous à pleurer ? "De faire disparaître un tel coupable du milieu de vous". Il ne prononce pas son nom, ni ici, ni ailleurs; comme nous avons coutume de faire quand il s'agit de choses monstrueuses. Il ne dit pas: Et vous ne l'avez pas plutôt chassé; mais comme c'est de deuil et d'instantes prières qu'il est besoin, ainsi que dans les cas de maladie et de peste, il dit: "Pour le faire disparaître"; et dans ce but il faut employer la prière et tout mettre en œuvre pour le retrancher.
Il ne leur reproche pas de ne pas l'avoir prévenu, lui, mais de n'avoir pas pleuré pour faire disparaître le coupable; indiquant par là qu'ils auraient dû le faire même en l'absence de leur maître, à cause de l'évidence du crime. "Pour moi, absent de corps, il est vrai, mais présent d'esprit". Voyez son indignation…
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EXISTE PAS CHEZ LES GENTILS MÊMES; JUSQUE-LÀ QUE QUELQU'UN A LA FEMME DE SON PÈRE.
ET VOUS ÊTES GONFLÉS D'ORGUEIL ! ET VOUS N'ÊTES PAS PLUTÔT DANS LES PLEURS,
POUR FAIRE DISPARAÎTRE DU MILIEU DE VOUS CELUI QUI A COMMIS CETTE ACTION !"
(I Corinthiens V, vv. 1-8)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Saint Paul en vient enfin à l'incestueux, et il ne l'attaque pas seul,
mais avec lui toute l'Eglise de Corinthe que souillait la présence d'un tel coupable.
2. Il faut châtier le coupable, le châtier dans son corps pour sauver son âme.
3. Pour les chrétiens, tous les jours sont jours de fête.
4. Prudence de saint Paul.
5. Que l'avarice est un vieux levain, et comment.
6. Des héritiers d'un bien mal acquis.
2. Voyez son indignation: il ne veut pas même qu'on attende son arrivée pour lier le coupable; mais voulant expulser le venin avant qu'il ait envahi tout le corps, il se hâte de le contenir, en disant: "J'ai déjà jugé comme si j'étais présent". Or, il disait cela, non seulement pour les presser de rendre l'arrêt et les détourner de toute autre résolution, mais encore pour les effrayer en leur montrant qu'il savait ce qui devait se passer, et le jugement qui devait se rendre. C'est ce qui s'appelle être présent d'esprit; comme Élisée l'était à Giézi, à qui il disait: "Est-ce que mon esprit n'était pas avec toi ?" (IV Rois V, 26) Oh ! qu'elle est grande, la vertu de la grâce, puisqu'elle fait de tous les membres un seul corps, et révèle ce qui se passe au loin ! "J'ai déjà jugé comme si j'étais présent".
Il ne leur permet met pas de penser autrement: J'ai porté la sentence comme si j'étais là; pas de retards, point de délais: tout autre parti est impossible. Ensuite, pour ne pas trop paraître agir d'autorité, et pour que son langage ne respire pas l'arrogance, voyez comme il les associe eux-mêmes au jugement qu'il porte ! Après avoir dit: "J'ai jugé", il continue: "Que celui qui a commis un tel attentat, vous et mon esprit étant réunis au nom de Notre-Seigneur Jésus-Christ, soit, par la présence de Notre-Seigneur Jésus-Christ, livré à Satan". Et pourquoi: "Au nom de Notre-Seigneur Jésus-Christ ?" C'est-à-dire, selon Dieu, sans être retenu par aucune considération humaine. Quelques-uns lisent…
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de
l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865, Commentaires sur Ière Corinthiens,
Tome IX, pp. 303-610. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,
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italiques et
gras ajoutés.
à suivre…
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: Commentaires de I Corinthiens par Saint Jean Chrysostôme.
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"IL N'EST BRUIT QUE D'UNE FORNICATION COMMISE PARMI VOUS, D'UNE FORNICATION TELLE QU'IL N'EN
EXISTE PAS CHEZ LES GENTILS MÊMES; JUSQUE-LÀ QUE QUELQU'UN A LA FEMME DE SON PÈRE.
ET VOUS ÊTES GONFLÉS D'ORGUEIL ! ET VOUS N'ÊTES PAS PLUTÔT DANS LES PLEURS,
POUR FAIRE DISPARAÎTRE DU MILIEU DE VOUS CELUI QUI A COMMIS CETTE ACTION !"
(I Corinthiens V, VV. 1-8)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Saint Paul en vient enfin à l'incestueux, et il ne l'attaque pas seul,
mais avec lui toute l'Eglise de Corinthe que souillait la présence d'un tel coupable.
2. Il faut châtier le coupable, le châtier dans son corps pour sauver son âme.
3. Pour les chrétiens, tous les jours sont jours de fête.
4. Prudence de saint Paul.
5. Que l'avarice est un vieux levain, et comment.
6. Des héritiers d'un bien mal acquis.
2. (suite) Quelques-uns lisent: "Celui qui a ainsi agi au nom de Notre-Seigneur Jésus-Christ", et plaçant là un point ou une virgule, ils continuent ainsi le texte: "Vous et mon esprit étant réunis, de livrer cet homme à Satan". Et voici, selon eux, le sens de ce passage: Livrez à Satan l'homme qui a fait cela au nom de Jésus-Christ; c'est-à-dire, livrez à Satan celui qui a outragé le nom du Christ, celui qui, devenu fidèle, et empruntant son surnom au Christ, a osé commettre un tel crime. Mais la première leçon me paraît plus vraie.
Et quelle est-elle ? "Vous étant réunis au nom du Christ", c'est-à-dire: le nom de celui qui est votre point de ralliement, vous réunissant. "Et mon esprit". De nouveau il se place au milieu d'eux afin que, jugeant comme s'il était présent, ils retranchent le coupable, et que personne n'ose le croire digue de pardon, dans la conviction que Paul saura ce qui s'est passé. Ensuite, pour augmenter la terreur, il dit: "Par la puissance de Notre-Seigneur Jésus-Christ". Ce qui signifie: ou que le Christ vous donnera la grâce, afin que vous puissiez livrer le coupable au démon, ou que le Christ portera la sentence avec vous contre lui. Il ne dit pas…
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Tome IX, pp. 303-610. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,
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EXISTE PAS CHEZ LES GENTILS MÊMES; JUSQUE-LÀ QUE QUELQU'UN A LA FEMME DE SON PÈRE.
ET VOUS ÊTES GONFLÉS D'ORGUEIL ! ET VOUS N'ÊTES PAS PLUTÔT DANS LES PLEURS,
POUR FAIRE DISPARAÎTRE DU MILIEU DE VOUS CELUI QUI A COMMIS CETTE ACTION !"
(I Corinthiens V, VV. 1-8)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Saint Paul en vient enfin à l'incestueux, et il ne l'attaque pas seul,
mais avec lui toute l'Eglise de Corinthe que souillait la présence d'un tel coupable.
2. Il faut châtier le coupable, le châtier dans son corps pour sauver son âme.
3. Pour les chrétiens, tous les jours sont jours de fête.
4. Prudence de saint Paul.
5. Que l'avarice est un vieux levain, et comment.
6. Des héritiers d'un bien mal acquis.
2. (suite) Il ne dit pas: Le donner, mais "le livrer" à Satan, pour lui ouvrir la porte du repentir et le livrer au démon comme à son maître. "Un tel", encore une fois, il ne veut absolument pas prononcer son nom. "Pour la mort de sa chair". Comme il arriva au bienheureux Job, mais non pour la même raison. Là c’était pour mériter de plus glorieuses couronnes; ici, c'est en expiation des péchés, pour frapper le coupable de quelque ulcère pernicieux ou d’une autre maladie. Ailleurs il dit: Dans ces souffrances "nous sommes jugés par le Seigneur"; mais ici, pour blesser plus vivement, il le livre à Satan. Et c'était certainement l'avis de Dieu que le coupable fût châtié dans sa chair; et la chair est châtiée parce que ses convoitises sont les fruits de la débauche et des voluptés sensuelles. "Afin que son esprit soit sauvé au jour du Seigneur Jésus"….
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Tome IX, pp. 303-610. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,
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Re: Commentaires de I Corinthiens par Saint Jean Chrysostôme.
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"IL N'EST BRUIT QUE D'UNE FORNICATION COMMISE PARMI VOUS, D'UNE FORNICATION TELLE QU'IL N'EN
EXISTE PAS CHEZ LES GENTILS MÊMES; JUSQUE-LÀ QUE QUELQU'UN A LA FEMME DE SON PÈRE.
ET VOUS ÊTES GONFLÉS D'ORGUEIL ! ET VOUS N'ÊTES PAS PLUTÔT DANS LES PLEURS,
POUR FAIRE DISPARAÎTRE DU MILIEU DE VOUS CELUI QUI A COMMIS CETTE ACTION !"
(I Corinthiens V, VV. 1-8)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Saint Paul en vient enfin à l'incestueux, et il ne l'attaque pas seul,
mais avec lui toute l'Eglise de Corinthe que souillait la présence d'un tel coupable.
2. Il faut châtier le coupable, le châtier dans son corps pour sauver son âme.
3. Pour les chrétiens, tous les jours sont jours de fête.
4. Prudence de saint Paul.
5. Que l'avarice est un vieux levain, et comment.
6. Des héritiers d'un bien mal acquis.
2. (suite) "Afin que son esprit soit sauvé au jour du Seigneur Jésus". C'est-à-dire, son âme: non que l'âme soit seule sauvée, mais parce qu'il est reconnu que quand elle l'est, le corps l'est certainement aussi avec elle. Il est devenu mortel à cause d'elle; si donc elle agit conformément à la justice, il jouira, lui aussi, d'une grande gloire. Quelques-uns prétendent que par esprit on entend ici une grâce, qui s'éteint en nous quand nous péchons. Et pour que cela n'arrive pas, qu'il soit puni, dit l'apôtre, afin que, devenu meilleur, il s'attire la grâce et puisse la montrer saine et entière au dernier jour.
Ainsi Paul ne tranche pas au hasard, ne punit pas inconsidérément, mais fait plutôt l'office de tuteur et de médecin. Car le profit de la peine est plus grand que la peine; celle-ci est passagère, celui-là dure toujours. Et il ne dit pas simplement: "Afin que son esprit soit sauvé", mais "en ce jour-là". Et c'est justement et à propos qu'il leur rappelle ce jour, afin qu'ils appliquent plus promptement le remède, et que le coupable l’accepte mieux, convaincu que ce n'est point là le langage de la colère, mais celui d'un père indulgent et prévoyant. Aussi dit-il: "Pour la mort de sa chair"; faisant ici une loi au démon et circonscrivant son pouvoir; comme Dieu avait dit autrefois à l'occasion de Job: "Du reste ne touche point à son âme". Après avoir ainsi réglé la sentence…
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3. Après avoir ainsi réglé la sentence, brièvement et sans retard, il reprend ses reproches, et s'adresse aux Corinthiens: "C'est bien à tort que vous vous glorifiez". Il leur fait entendre que jusqu'à ce moment ce sont eux qui ont empêché le coupable de se repentir, en se glorifiant de lui. Ensuite il fait voir qu'il n'agit pas seulement par ménagement pour ce pécheur, mais aussi pour eux, et il ajoute: "Ne savez-vous pas qu'un peu de levain corrompt toute la pâte ?" C'est-à-dire: bien que la faute lui soit propre, cependant, si vous la négligez, elle peut gâter toute l'Eglise.
Car quand le premier coupable n'est pas puni, d'autres suivent bientôt son exemple. Il parle ainsi pour leur faire vair qu'ils ont à lutter et à courir des dangers, non pas seulement pour un seul homme, mais pour l'Eglise entière; c'est pourquoi il se sert de la comparaison du levain. De même, leur dit-il, que le levain, bien que d'un mince volume, s'assimile toute la pâte; ainsi ce pécheur perdra tout le reste, si son péché restes impuni. "Purifiez-vous du vieux levain", c'est-à-dire de ce criminel. Du reste il ne parle pas seulement de celui-là…
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