Commentaires de I Corinthiens par Saint Jean Chrysostôme.
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Re: Commentaires de I Corinthiens par Saint Jean Chrysostôme.
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"AUSSI, MES FRÈRES, JE N'AI PU MOI-MÊME VOUS PARLER COMME À DES HOMMES SPIRITUELS,
MAIS COMME À DES HOMMES CHARNELS, COMME À DE PETITS ENFANTS EN JÉSUS-CHRIST.
JE VOUS AI NOURRIS DE LAIT, ET NON DE VIANDES SOLIDES, PARCE QUE VOUS N'EN ÉTIEZ PAS CAPABLES;
ET À PRÉSENT MÊME VOUS NE L'ÊTES PAS ENCORE, PARCE QUE VOUS ÊTES ENCORE CHARNELS."
(I Corinthiens III, vv. 1-11)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Que l'on peut encore n'être qu'un homme charnel tout en faisant des miracles.
2. Qu'une vie vicieuse empêche de voir la vérité.
3. Dans l'œuvre du salut les hommes ne sont rien, Dieu est tout.
4. Nécessité de l'union immédiate avec Jésus-Christ.
— Danger du désespoir qui est le propre de l'impie.
5. Éviter avec soin les petites fautes, parce qu'elles conduisent aux grandes.
— Combien la pénitence est rare.
3. Comment donc, direz-vous, Paul le nomme-t-il ministre de la circoncision ? (Romains XV, 8) Il parle, là, de dispensation selon la chair (1), et non dans le sens que nous venons d'exposer; par ministre, il entend celui qui a complété le bienfait, et non celui qui l'a accordé de son fonds. Il ne dit pas: Qui vous amènent à la foi, mais: "Par qui vous avez reçu la foi"; leur accordant par là davantage, et faisant voir que les prédicateurs sont des ministres. Mais s'ils n'ont été que des ministres, comment s'attribuent-ils l'autorité ? Considérez qu'il ne les accuse point d'avoir usurpé l'autorité, mais de l'avoir cédée; car la cause de la faute était dans le peuple; si les uns se fussent tenus à l'écart, les autres se seraient désistés. Il prend donc deux sages mesures: il pénètre là où il fallait détruire le mal, et il agit sans animosité, sans exciter davantage leur jalousie. "Selon le don que le Seigneur a départi à chacun".
Car ce faible avantage ne vient pas d'eux, mais c'est un don de Dieu. De peur qu'ils ne disent: Quoi ! Nous n'aimerons pas ceux qui nous servent ? Vous les aimerez, répond-il, mais il faut savoir jusqu'à quel point: car ils n'ont rien d'eux-mêmes, tout leur vient de Dieu. "Moi, j'ai planté, Apollon a arrosé, mais Dieu a donné la croissance". C'est-à-dire: J'ai le premier semé la parole; de peur que la semence ne fût desséchée par les tentations, Apollon y a mis du sien, mais le tout a été l'œuvre de Dieu.
1. Ou du mystère de l’Incarnation.
"C'est pourquoi ni celui qui plante n'est quelque chose…
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de
l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865, Commentaires sur Ière Corinthiens,
Tome IX, pp. 303-610. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,
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ROBERT.- Nombre de messages : 34713
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"AUSSI, MES FRÈRES, JE N'AI PU MOI-MÊME VOUS PARLER COMME À DES HOMMES SPIRITUELS,
MAIS COMME À DES HOMMES CHARNELS, COMME À DE PETITS ENFANTS EN JÉSUS-CHRIST.
JE VOUS AI NOURRIS DE LAIT, ET NON DE VIANDES SOLIDES, PARCE QUE VOUS N'EN ÉTIEZ PAS CAPABLES;
ET À PRÉSENT MÊME VOUS NE L'ÊTES PAS ENCORE, PARCE QUE VOUS ÊTES ENCORE CHARNELS."
(I Corinthiens III, vv. 1-11)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Que l'on peut encore n'être qu'un homme charnel tout en faisant des miracles.
2. Qu'une vie vicieuse empêche de voir la vérité.
3. Dans l'œuvre du salut les hommes ne sont rien, Dieu est tout.
4. Nécessité de l'union immédiate avec Jésus-Christ.
— Danger du désespoir qui est le propre de l'impie.
5. Éviter avec soin les petites fautes, parce qu'elles conduisent aux grandes.
— Combien la pénitence est rare.
3. (suite) "C'est pourquoi ni celui qui plante n'est quelque chose, ni celui qui arrose; mais celui qui donne la croissance, Dieu". Voyez comme il les console, de peur qu'ils ne s'aigrissent, en entendant dire: Qui est celui-ci ? Qui est celui-là ? Car il ne leur était pas moins pénible d'entendre dire: Ni celui qui plante, ni celui qui arrose n'est quelque chose, que d'entendre dire Qui est celui-ci ? qui est celui-là ? Mais comment les console-t-il ? En ce qu'il attire le mépris sur sa propre personne, quand il dit: "En effet, qu'est-ce que Paul ? Qu’est-ce qu'Apollon ?" et aussi en ce qu'il rapporte tout au don de Dieu. Car après avoir dit qu'un tel a planté, et que celui qui plante n'est rien, il ajoute: "Mais celui qui donné la croissance, Dieu". Il ne s'arrête même pas là; il applique encore un autre remède en disant: "Or, celui qui planté et celui qui arrose sont une seule chose". Son but est d'empêcher que l'un se glorifie vis-à-vis de l'autre. Il dit qu'ils sont une même chose, en ce sens qu'ils ne peuvent rien sans Dieu qui donne la croissance.
Après avoir dit cela, il ne permet pas même que ceux qui ont beaucoup travaillé se pavanent devant ceux qui ont moins travaillé, ni qu'ils aient de la jalousie les uns envers les autres. Et comme cette conviction que ceux qui avaient beaucoup travaillé ne faisaient qu'une seule chose avec ceux qui avaient moins travaillé, pouvait amener le relâchement, voyez quel correctif il y met, en disant: "Mais chacun recevra sa propre récompense selon son travail". Comme s'il disait: Ne craignez point parce que j’ai dit qu'ils sont une seule chose: cela est vrai, si on les compare à l'œuvre de Dieu; cela ne l'est plus, si on les juge d'après leurs travaux mais chacun d'eux recevra son propre salaire. Il prend même encore un langage plus doux, dès l'instant qu'il a atteint son but; il est généreux là où il est permis de l'être: "Car nous sommes les coopérateurs de Dieu; vous êtes le champ que Dieu cultive, l'édifice que Dieu bâtit". Voyez-vous quelle œuvre considérable il leur attribue…
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de
l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865, Commentaires sur Ière Corinthiens,
Tome IX, pp. 303-610. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,
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JE VOUS AI NOURRIS DE LAIT, ET NON DE VIANDES SOLIDES, PARCE QUE VOUS N'EN ÉTIEZ PAS CAPABLES;
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(I Corinthiens III, vv. 1-11)
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1. Que l'on peut encore n'être qu'un homme charnel tout en faisant des miracles.
2. Qu'une vie vicieuse empêche de voir la vérité.
3. Dans l'œuvre du salut les hommes ne sont rien, Dieu est tout.
4. Nécessité de l'union immédiate avec Jésus-Christ.
— Danger du désespoir qui est le propre de l'impie.
5. Éviter avec soin les petites fautes, parce qu'elles conduisent aux grandes.
— Combien la pénitence est rare.
3. (suite) Voyez-vous quelle œuvre considérable il leur attribue, après avoir d'abord établi que tout appartient à Dieu ? Comme il recommande toujours d'obéir aux chefs, il ne les rabaisse pas trop.
• "Vous êtes le champ que Dieu cultive". Ayant d'abord dit: "J'ai planté", il persiste dans sa métaphore. Or, si vous êtes le champ de Dieu, il est juste que vous portiez son nom, et non celui des laboureurs. En effet, un champ porte le nom de son propriétaire et non de celui qui le laboure.
• "Vous êtes l'édifice que Dieu bâtit". La maison appartient au propriétaire, et non à l'ouvrier. Que si vous êtes un édifice, il ne faut pas vous diviser, mais vous faire un rempart de la concorde. "Selon la grâce que Dieu m'a donnée, j'ai, comme un sage architecte, posé le fondement". Ici il s'appelle sage, non par vaine gloire, mais pour leur donner un modèle et leur montrer qu'il est d'un sage de ne poser qu'un seul fondement. Du reste, voyez sa modestie. S'il se dit sage, il ne permet pas qu'on le lui attribue; il ne se donne ce nom qu'après s'être rapporté à Dieu tout entier: "Selon la grâce que Dieu m'a donnée, j'ai, comme un sage architecte, posé le fondement". Il fait voir en même temps que tout appartient à Dieu, et que la grâce consiste surtout en ce qu'il n'y a pas de division, mais que tout reposé sur un seul fondement. "Un autre a bâti dessus; que chacun donc regarde comment il y bâtira encore". Ici il me semble les engager à combattre pour régler leur conduite, puisqu'il les a unis en un seul corps. "Car personne ne peut poser d'autre fondement que celui qui a été posé, lequel est le Christ Jésus". On ne peut poser le fondement qu'il n'y ait un architecte; une fois le fondement posé, l'architecte disparaît. Voyez comme il emploie des notions…
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de
l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865, Commentaires sur Ière Corinthiens,
Tome IX, pp. 303-610. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,
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MAIS COMME À DES HOMMES CHARNELS, COMME À DE PETITS ENFANTS EN JÉSUS-CHRIST.
JE VOUS AI NOURRIS DE LAIT, ET NON DE VIANDES SOLIDES, PARCE QUE VOUS N'EN ÉTIEZ PAS CAPABLES;
ET À PRÉSENT MÊME VOUS NE L'ÊTES PAS ENCORE, PARCE QUE VOUS ÊTES ENCORE CHARNELS."
(I Corinthiens III, vv. 1-11)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Que l'on peut encore n'être qu'un homme charnel tout en faisant des miracles.
2. Qu'une vie vicieuse empêche de voir la vérité.
3. Dans l'œuvre du salut les hommes ne sont rien, Dieu est tout.
4. Nécessité de l'union immédiate avec Jésus-Christ.
— Danger du désespoir qui est le propre de l'impie.
5. Éviter avec soin les petites fautes, parce qu'elles conduisent aux grandes.
— Combien la pénitence est rare.
4. Voyez comme il emploie des notions vulgaires pour démontrer son sujet. Voici ce qu'il veut dire: J'ai annoncé le Christ, je vous ai donné le fondement: voyez comment vous bâtissez dessus, si c'est pour la vaine gloire, pour attirer des disciples à des hommes. Ne faisons donc aucune attention aux hérésies; car personne ne peut poser d'autre fondement que celui qui a été posé. Bâtissons donc sur lui, attachons-nous-y comme à un fondement, comme le sarment à la vigne, et qu'il n'y ait point d'intermédiaire entre le Christ et nous car, s'il s'en trouve un, notre ruine est immédiate. Le sarment tire de la sève parce qu'il tient au tronc; un bâtiment reste debout parce que ses parties sont unies; si elles viennent à se disjoindre, il tombe, faute d'appui. Ne tenons pas seulement au Christ, mais collons-nous à lui, en quelque sorte; si une fois nous nous en, séparons, nous sommes perdus. Il est écrit: "En vérité, ceux qui s'éloignent de vous, périront". (Psaume LXXII, 27)
Collons-nous donc au Christ, mais par les oeuvres: il nous dit lui-même: "Celui qui garde mes commandements, demeure en moi". (Jean XIV, 21)
Il emploie une foule de comparaisons…
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SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de
l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865, Commentaires sur Ière Corinthiens,
Tome IX, pp. 303-610. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,
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(I Corinthiens III, vv. 1-11)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Que l'on peut encore n'être qu'un homme charnel tout en faisant des miracles.
2. Qu'une vie vicieuse empêche de voir la vérité.
3. Dans l'œuvre du salut les hommes ne sont rien, Dieu est tout.
4. Nécessité de l'union immédiate avec Jésus-Christ.
— Danger du désespoir qui est le propre de l'impie.
5. Éviter avec soin les petites fautes, parce qu'elles conduisent aux grandes.
— Combien la pénitence est rare.
4. (suite) Il emploie une foule de comparaisons pour nous prouver la nécessité de l'union.
Voyez: Il est la tête, et nous les membres; or, peut-il y avoir un espace vide entre la tête et le reste du corps ?
Il est le fondement, et nous l'édifice;
Il est la vigne et nous les sarments;
Il est l'époux, et nous l'épouse; Il est le berger, et nous les brebis;
Il est la route, et nous les voyageurs;
nous sommes le temple, Il en est l'habitant;
Il est le premier-né, nous sommes les frères;
Il est l'héritier, nous sommes les cohéritiers;
Il est la vie, et c'est nous qui vivons;
Il est la résurrection, et c'est nous qui ressuscitons;
Il est la lumière, et c'est nous qui sommes éclairés.
Tout cela nous représente l'unité et n'admet aucun…
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
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Tome IX, pp. 303-610. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,
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JE VOUS AI NOURRIS DE LAIT, ET NON DE VIANDES SOLIDES, PARCE QUE VOUS N'EN ÉTIEZ PAS CAPABLES;
ET À PRÉSENT MÊME VOUS NE L'ÊTES PAS ENCORE, PARCE QUE VOUS ÊTES ENCORE CHARNELS."
(I Corinthiens III, vv. 1-11)
Par Saint Jean Chrysostôme.
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1. Que l'on peut encore n'être qu'un homme charnel tout en faisant des miracles.
2. Qu'une vie vicieuse empêche de voir la vérité.
3. Dans l'œuvre du salut les hommes ne sont rien, Dieu est tout.
4. Nécessité de l'union immédiate avec Jésus-Christ.
— Danger du désespoir qui est le propre de l'impie.
5. Éviter avec soin les petites fautes, parce qu'elles conduisent aux grandes.
— Combien la pénitence est rare.
4. (suite) Tout cela nous représente l'unité et n'admet aucun intermédiaire, aucun vide, si petit qu'il soit. Car celui qui est quelque peu séparé, le sera bientôt beaucoup. Si peu que le corps soit divisé par le glaive, il périt; si peu que l'édifice se crevasse, il tombe en ruine: si peu que le sarment soit séparé de la racine, il devient inutile. Ainsi, ce peu n'est pas peu, mais presque tout. Donc, quand nous avons un peu péché, ou été un peu lâches, ne négligeons pas ce peu; autrement il deviendra beaucoup. Ainsi, un manteau qui commence à se déchirer et qu'on néglige de réparer, se déchire en entier; ainsi un toit dont quelques tuiles sont tombées sans qu'on se donne la peine de les remettre, détruit toute la maison.
Songeons à tout cela et ne négligeons jamais les petites fautes, pour ne pas tomber dans les grandes; mais si nous les avons négligées et que nous soyons tombés au fond de l'abîme, ne désespérons cependant pas encore, de peur que notre tête ne s'appesantisse. Car, à moins d'une extrême vigilance, il sera bien difficile de remonter de là, non seulement à cause de la longueur de l'espace, mais à raison de la situation même. En effet, le péché est un abîme profond, où l'on est entraîné et brisé dans la chute. Comme ceux qui tombent dans un puits ont de la peine à en sortir et ont besoin que d'autres les retirent, ainsi en est-il de ceux qui s'enfoncent dans l'abîme du péché. Jetons-leur donc des cordes et retirons-les…
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de
l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865, Commentaires sur Ière Corinthiens,
Tome IX, pp. 303-610. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,
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JE VOUS AI NOURRIS DE LAIT, ET NON DE VIANDES SOLIDES, PARCE QUE VOUS N'EN ÉTIEZ PAS CAPABLES;
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(I Corinthiens III, vv. 1-11)
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1. Que l'on peut encore n'être qu'un homme charnel tout en faisant des miracles.
2. Qu'une vie vicieuse empêche de voir la vérité.
3. Dans l'œuvre du salut les hommes ne sont rien, Dieu est tout.
4. Nécessité de l'union immédiate avec Jésus-Christ.
— Danger du désespoir qui est le propre de l'impie.
5. Éviter avec soin les petites fautes, parce qu'elles conduisent aux grandes.
— Combien la pénitence est rare.
4. (suite) Jetons-leur donc des cordes et retirons-les; non seulement il en faut pour les autres, mais aussi pour nous-mêmes, afin de nous lier et de remonter, non seulement de tout ce que nous sommes descendus, mais de beaucoup plus si nous voulons. Dieu nous aide, lui "qui ne veut pas la mort du pécheur, mais qu'il se convertisse". (Ézéchiel XXIII, 3) Que personne donc ne désespère, que personne ne se laisse atteindre par le vice des impies: car, "quand l'impie est descendu au fond de l'abîme, il méprise". (Proverbes XVIII, 3) Ainsi ce n'est pas la multitude des péchés; mais le sentiment de l'impiété, qui produit le désespoir.
Eussiez-vous commis tous les crimes possibles, dites-vous à vous-mêmes: Dieu est bon et il désire notre salut. "Car quand vos péchés seraient rouges comme l'écarlate", nous dit-il, "je les rendrai blancs comme la neige" (Isaïe I, 13); je les changerai en un état contraire. Donc ne désespérons pas; car tomber n'est pas aussi grave que de persévérer dans sa chute; être blessé est moins terrible que de ne pas vouloir laisser guérir sa blessure. Et "qui se vantera d'avoir le cœur pur ? Qui osera se dire exempt de péchés ?" (Proverbes XX, 9) Je dis cela, non pour favoriser votre négligence, mais pour vous empêcher de tomber dans le désespoir. Voulez-vous savoir combien notre maître, est bon ?...
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
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1. Que l'on peut encore n'être qu'un homme charnel tout en faisant des miracles.
2. Qu'une vie vicieuse empêche de voir la vérité.
3. Dans l'œuvre du salut les hommes ne sont rien, Dieu est tout.
4. Nécessité de l'union immédiate avec Jésus-Christ.
— Danger du désespoir qui est le propre de l'impie.
— Éviter avec soin les petites fautes, parce qu'elles conduisent aux grandes.
5. — Combien la pénitence est rare.
5. Voulez-vous savoir combien notre maître, est bon ? Un publicain chargé d’iniquités, monte au temple, et pour avoir dit ces simples mots: "Ayez pitié de moi !" (Luc, XVIII, 13), il en sort justifié. Et Dieu nous dit, par la bouche du prophète: "Je l'ai un peu contristé à cause de son péché, et voyant qu'il s'en allait affligé et triste, j'ai corrigé ses voies". (Isaïe LVII, 17-18) Quelle charité égale celle-là ? Parce qu'il était triste, nous dit-il, j'ai remis son péché. Pour nous, nous n'agissons pas ainsi; et c'est par là que nous provoquons surtout la colère de Dieu. Celui que la moindre chose rend propice, a raison de s'irriter quand il ne rencontre pas cette disposition, et de tirer de nous la plus dure vengeance: car c'est le signe d'un extrême mépris.
Mais qui s'attriste du péché ? Qui en gémit ? Qui s'en frappe la poitrine ? Qui s'en inquiète ? Personne, ce me semble. On pleure très longtemps la mort d'un serviteur, une perte d'argent; et quand tous les jours nous donnons la mort à notre âme, nous n'en avons pas le moindre souci. Comment vous rendrez-vous Dieu propice, si vous ne savez pas même que vous avez péché ? Mais, dites-vous; j'en conviens, j'ai péché. Oui, c'est un aveu de votre bouche; mais faites-le aussi de cœur, et après l'avoir fait, gémissez, afin d'avoir toujours bon courage. En effet, si nous nous affligions de nos péchés, si nous gémissions de nos fautes, nous n'éprouverions aucune autre douleur, car celle-là écarterait toutes les autres. En sorte que nous retirerions encore de la confession ce nouvel avantage de n'être jamais absorbés par les calamités de la vie présente, ni enflés par le succès et la prospérité: et par là nous nous rendrions Dieu plus propice, au lieu de l'irriter par notre conduite, comme nous le faisons maintenant. Dites-moi: si vous aviez un serviteur…
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MAIS COMME À DES HOMMES CHARNELS, COMME À DE PETITS ENFANTS EN JÉSUS-CHRIST.
JE VOUS AI NOURRIS DE LAIT, ET NON DE VIANDES SOLIDES, PARCE QUE VOUS N'EN ÉTIEZ PAS CAPABLES;
ET À PRÉSENT MÊME VOUS NE L'ÊTES PAS ENCORE, PARCE QUE VOUS ÊTES ENCORE CHARNELS."
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1. Que l'on peut encore n'être qu'un homme charnel tout en faisant des miracles.
2. Qu'une vie vicieuse empêche de voir la vérité.
3. Dans l'œuvre du salut les hommes ne sont rien, Dieu est tout.
4. Nécessité de l'union immédiate avec Jésus-Christ.
— Danger du désespoir qui est le propre de l'impie.
— Éviter avec soin les petites fautes, parce qu'elles conduisent aux grandes.
5. — Combien la pénitence est rare.
5. (suite) Dites-moi: si vous aviez un serviteur qui eût éprouvé beaucoup de mauvais traitements de la part de ses compagnons et n'en tînt aucun compte, uniquement occupé à ne pas irriter son maître, cela ne suffirait-il pas à apaiser votre colère ? Mais si, au contraire, sans s'inquiéter de ses torts à votre égard, il ne s'occupait que de ceux qu'il a eus envers ses compagnons, ne le puniriez-vous pas avec plus de sévérité ?
C'est ainsi que Dieu se conduit. quand nous nous soucions peu de son courroux, nous l'augmentons; quand nous nous en inquiétons, nous l'adoucissons. Nous l'apaisons même entièrement: car il veut que nous nous punissions nous-mêmes de nos péchés, et, dans ce cas, il renonce à nous en punir lui-même. C'est dans cette vue qu'il nous menace, afin que la crainte nous empêche de le mépriser. Quand la menace suffit à nous détourner du mal, il ne permet pas qu'elle s'accomplisse. Voyez ce qu'il dit à Jérémie: "Ne voyez-vous pas ce qu'ils font ? Leurs pères allument le feu; leurs fils apportent du bois; leurs femmes pétrissent la farine". (Jérémie VII, 17-18)
Il est fort à craindre qu'on n'en dise autant de nous. Personne ne cherche les intérêts de Jésus-Christ; chacun cherche les siens propres. (Philippiens II, 21) Leurs fils courent au libertinage; leurs pères à l'avarice et à la rapine leurs femmes aux caprices du siècle; elles excitent leurs époux, bien loin de les retenir. Tenez-vous sur la place publique; interrogez les allants et les venants, vous n'en verrez pas un montrer de l'empressement pour des choses spirituelles, mais tous s'agitent pour des intérêts matériels. Quand deviendrons-nous sages ? Combien de temps…
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de
l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865, Commentaires sur Ière Corinthiens,
Tome IX, pp. 303-610. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,
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"AUSSI, MES FRÈRES, JE N'AI PU MOI-MÊME VOUS PARLER COMME À DES HOMMES SPIRITUELS,
MAIS COMME À DES HOMMES CHARNELS, COMME À DE PETITS ENFANTS EN JÉSUS-CHRIST.
JE VOUS AI NOURRIS DE LAIT, ET NON DE VIANDES SOLIDES, PARCE QUE VOUS N'EN ÉTIEZ PAS CAPABLES;
ET À PRÉSENT MÊME VOUS NE L'ÊTES PAS ENCORE, PARCE QUE VOUS ÊTES ENCORE CHARNELS."
(I Corinthiens III, vv. 1-11)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Que l'on peut encore n'être qu'un homme charnel tout en faisant des miracles.
2. Qu'une vie vicieuse empêche de voir la vérité.
3. Dans l'œuvre du salut les hommes ne sont rien, Dieu est tout.
4. Nécessité de l'union immédiate avec Jésus-Christ.
— Danger du désespoir qui est le propre de l'impie.
— Éviter avec soin les petites fautes, parce qu'elles conduisent aux grandes.
5. — Combien la pénitence est rare.
5. (suite) Quand deviendrons-nous sages ? Combien de temps resterons-nous dans notre sommeil léthargique ? Ne sommes-nous pas rassasiés de maux ? A défaut de paroles, l'expérience nous apprend assez que tout est vanité et affliction ici-bas. Des hommes qui n'avaient que la sagesse du dehors et ne savaient rien de l'avenir, ont pu se convaincre du peu de valeur des choses présentes et par cela seul s'en détacher. Quel pardon pouvez-vous espérer, vous qui rampez à terre, qui n'avez pas la force de mépriser des biens futiles et passagers, et de les abandonner pour un bonheur immense et éternel; vous qui êtes instruit et éclairé là-dessus par Dieu lui-même et avez reçu de lui de si grandes promesses ?
Ceux qui, en dehors de ces promesses, ont su s'abstenir des biens de ce monde, nous prouvent assez par leurs exemples qu'il n'y pas là de quoi enchaîner nos affections. En effet, quelles richesses espéraient-ils, en embrassant la pauvreté ? Aucune. Ils savaient seulement que la pauvreté est préférable aux richesses. Quelle vie espéraient-ils en renonçant aux plaisirs, en menant une existence austère ? Aucune. Mais pénétrant la nature des choses, ils sentaient que cela rendait l'âme plus sage et le corps plus sain.
Animés donc des mêmes pensées; et portant toujours en nous l'espérance des biens futurs, détachons-nous du présent, afin d'obtenir ces biens à venir par la grâce et la bonté de Notre-Seigneur Jésus-Christ, en qui appartiennent, au Pères et au Saint-Esprit, la gloire, l’empire, l'honneur, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
La question qui nous est ici proposée n'est pas d'une mince importance…
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de
l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865, Commentaires sur Ière Corinthiens,
Tome IX, pp. 303-610. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,
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"QUE SI ON ÉLÈVE SUR CE FONDEMENT UN ÉDIFICE D'OR, D'ARGENT, DE PIERRES PRÉCIEUSES,
DE BOIS, DE FOIN, DE CHAUME, L'OUVRAGE DE CHACUN SERA MANIFESTÉ. CAR LE JOUR DU
SEIGNEUR LE METTRA EN LUMIÈRE, ET IL SERA RÉVÉLÉ PAR LE FEU; AINSI LE FEU ÉPROUVERA
L’ŒUVRE DE CHACUN. SI L'OUVRAGE DE CELUI QUI A BÂTI SUR LE FONDEMENT DEMEURE,
CELUI-CI RECEVRA SA RÉCOMPENSE. SI L'ŒUVRE DE QUELQU'UN BRÛLE, IL EN
SOUFFRIRA LA PERTE; CEPENDANT IL SERA SAUVÉ, MAIS COMME PAR LE FEU."
(I Corinthiens III, vv. 12-17)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Le supplice qui attend les pécheurs, c'est le feu éternel.
2. Que les préceptes de Dieu sont faciles à pratiquer;
qu'il est plus pénible de faire le mal que de s'en abstenir.
3. Si quelqu'un, possédant la vraie foi, mène une vie coupable,
il ne sera point sauvé du supplice par sa foi, puisque ses œuvres seront livrées au feu.
4. Exhortation pour inspirer l'horreur du péché. — Contre les avares.
— Qu'ils sont pires que les bêtes et que les démons.
1. La question qui nous est ici proposée n'est pas d'une mince importance; elle touche, aux intérêts les plus graves, à ce qui préoccupe tous les hommes, à savoir si le feu de l'enfer doit avoir une fin. Le Christ a déclaré que non, en disant: "Leur feu ne s'éteindra point; leur ver ne mourra point". (Marc IX, 45) Je sais que vous écoutez cela avec indifférence: qu'en faire ? Dieu nous ordonne de faire souvent retentir cette vérité quand-il nous dit: "Fais entendre à ce peuple". Nous avons été ordonnés pour le ministère de la parole; et je dois, bien malgré moi, être importun à mes auditeurs. Du reste, si vous le voulez; nous ne serons pas importuns, car il est écrit: "Si tu fais le bien, ne crains pas". (Romains XIII, 3) Il dépend donc de vous de nous écouter, non seulement sans peine, mais avec plaisir.
Le Christ lui-même a déclaré que ce feu n'aura point de fin; Paul, à son tour, affirme que le supplice sera immortel, et que les pécheurs subiront des tourments affreux et éternels. (II Thessaloniciens I, 9) Il dit encore: "Ne vous abusez point: ni les fornicateurs, ni les adultères, ni les efféminés ne posséderont le royaume de Dieu". (I Corinthiens VI, 9-10) Il disait aussi aux Hébreux: "Recherchez la paix avec tous et la sainteté, sans laquelle nul ne verra Dieu". (Hébreux XII, 14) Et à ceux qui disaient: "Nous avons fait beaucoup de miracles", le Christ a répondu: "Retirez-vous de moi, vous qui opérez l'iniquité; je ne vous ai pas connus". (Matthieu VII, 22-23) Et les vierges ont été exclues, elles ne sont point entrées; et de ceux qui ne l'auront point nourri, il dit: "Et ceux-ci s'en iront au supplice éternel". (Matthieu XXV, 46) Ne me dites pas: Si le supplice n'a pas de fin, où est l'iniquité ?...
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DE BOIS, DE FOIN, DE CHAUME, L'OUVRAGE DE CHACUN SERA MANIFESTÉ. CAR LE JOUR DU
SEIGNEUR LE METTRA EN LUMIÈRE, ET IL SERA RÉVÉLÉ PAR LE FEU; AINSI LE FEU ÉPROUVERA
L’ŒUVRE DE CHACUN. SI L'OUVRAGE DE CELUI QUI A BÂTI SUR LE FONDEMENT DEMEURE,
CELUI-CI RECEVRA SA RÉCOMPENSE. SI L'ŒUVRE DE QUELQU'UN BRÛLE, IL EN
SOUFFRIRA LA PERTE; CEPENDANT IL SERA SAUVÉ, MAIS COMME PAR LE FEU."
(I Corinthiens III, vv. 12-17)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Le supplice qui attend les pécheurs, c'est le feu éternel.
2. Que les préceptes de Dieu sont faciles à pratiquer;
qu'il est plus pénible de faire le mal que de s'en abstenir.
3. Si quelqu'un, possédant la vraie foi, mène une vie coupable,
il ne sera point sauvé du supplice par sa foi, puisque ses œuvres seront livrées au feu.
4. Exhortation pour inspirer l'horreur du péché. — Contre les avares.
— Qu'ils sont pires que les bêtes et que les démons.
1. (suite) Ne me dites pas: Si le supplice n'a pas de fin, où est l'iniquité ? Quand Dieu fait quelque chose, soumettez-vous à son autorité, et ne soumettez point sa parole aux raisonnements humains. Et d'ailleurs comment ne serait-il pas juste que celui qui a d'abord été comblé de bienfaits, qui a ensuite commis des fautes dignes de punition et n'a été corrigé ni par les menaces ni par les bienfaits, que celui-là, dis-je, subisse le châtiment ?
Si vous voulez consulter la justice et l'équité, c'était tout d'abord que nous devions être perdus; et ce n'était pas seulement la justice, mais la charité envers nous qui le demandait. Celui qui injurie quelqu'un qui ne lui a point fait de mal, est puni selon toute justice, mais quand on injurie un bienfaiteur qui a accordé mille faveurs sans en avoir reçu aucune, à qui seul on doit l'existence, qui est Dieu; qui a donné la vie, qui a comblé de bienfaits, qui veut mener au ciel, et que non seulement on l'injurie, mais qu'on répète chaque jour l'outrage par ses œuvres, quel pardon méritera-t-on ? Ne voyez-vous pas comme Adam a été puni pour un seul péché ? Oui, direz-vous; mais Dieu lui avait donné le paradis…
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Par Saint Jean Chrysostôme.
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1. Le supplice qui attend les pécheurs, c'est le feu éternel.
2. Que les préceptes de Dieu sont faciles à pratiquer;
qu'il est plus pénible de faire le mal que de s'en abstenir.
3. Si quelqu'un, possédant la vraie foi, mène une vie coupable,
il ne sera point sauvé du supplice par sa foi, puisque ses œuvres seront livrées au feu.
4. Exhortation pour inspirer l'horreur du péché. — Contre les avares.
— Qu'ils sont pires que les bêtes et que les démons.
1. (suite) Oui, direz-vous; mais Dieu lui avait donné le paradis, et lui avait montré une extrême bienveillance. Or ce n'est pas la même chose de pécher quand on vit dans la sécurité et l'abondance, ou de pécher quand on est au milieu des afflictions. Eh ! C’est précisément là qu'est le mal: vous ne péchez pas au paradis, mais au sein des mille misères de cette vie, et ces misères ne vous rendent pas plus sages; c'est comme si un homme enchaîné se montrait méchant. Mais Dieu vous a promis bien plus que le paradis terrestre.
S'il n'a pas encore réalisé sa promesse, c'est pour ne pas vous amollir au milieu des combats, et s'il vous l'a faite, c'est pour ne pas vous décourager au sein des épreuves. Pour un seul péché, Adam a attiré sur lui toute mort: et nous, nous péchons mille fois tous les jours. Mais si, pour une seule faute, Adam s'est attiré tant de maux et a introduit la mort dans le monde, quel sera notre châtiment, à nous, qui attendant le ciel au lieu du paradis terrestre, vivons constamment dans le péché ? Ce langage est pénible et affligeant pour l'auditeur…
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SOUFFRIRA LA PERTE; CEPENDANT IL SERA SAUVÉ, MAIS COMME PAR LE FEU."
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Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Le supplice qui attend les pécheurs, c'est le feu éternel.
2. Que les préceptes de Dieu sont faciles à pratiquer;
qu'il est plus pénible de faire le mal que de s'en abstenir.
3. Si quelqu'un, possédant la vraie foi, mène une vie coupable,
il ne sera point sauvé du supplice par sa foi, puisque ses œuvres seront livrées au feu.
4. Exhortation pour inspirer l'horreur du péché. — Contre les avares.
— Qu'ils sont pires que les bêtes et que les démons.
1. (suite) Ce langage est pénible et affligeant pour l'auditeur; j'en juge par ce que j'éprouve moi-même; mais mon cœur est troublé et palpitant; et plus ce que l'on dit de l'enfer m'est démontré, plus je tremble et recule de frayeur. Mais il faut en parler, de peur que nous n'y tombions. Ce n'est pas le paradis, ni des arbres, ni des plantes qu'on vous a promis ; mais le ciel et tous ses biens. Si donc celui qui a moins reçu, a été condamné sans rémission, à plus forte raison nous, qui avons commis bien plus de péchés et sommes appelés à de plus grands biens, serons-nous punis sans remède. Songez depuis combien de temps notre race est sujette à la mort à cause d'un seul péché.
Cinq mille ans et plus se sont passés, et la mort, fruit d'un seul péché, n'est pas encore détruite. Et nous ne pouvons pas dire qu'Adam avait entendu les prophètes, qu'il avait vu d'autres hommes punis pour leurs péchés, en sorte qu'il eût pu en concevoir de la terreur et devenir sage par leur exemple; il était le premier homme, il était seul, et pourtant il fut puni.
Or vous n'avez aucune de ces excuses à présenter…
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Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Le supplice qui attend les pécheurs, c'est le feu éternel.
2. Que les préceptes de Dieu sont faciles à pratiquer;
qu'il est plus pénible de faire le mal que de s'en abstenir.
3. Si quelqu'un, possédant la vraie foi, mène une vie coupable,
il ne sera point sauvé du supplice par sa foi, puisque ses œuvres seront livrées au feu.
4. Exhortation pour inspirer l'horreur du péché. — Contre les avares.
— Qu'ils sont pires que les bêtes et que les démons.
1. (suite) Or vous n'avez aucune de ces excuses à présenter, vous qui, après tant d'exemples, êtes devenu pire, vous qui avez reçu un Esprit si grand et qui pourtant avez commis, non un ou deux péchés, mais des péchés sans nombre. Et parce qu'il ne faut qu'un instant pour commettre le péché, n'allez pas vous imaginer que la punition sera passagère. Ne voyez-vous pas des hommes qui souvent ne sont coupables que d'un seul vol ou d'un seul adultère commis en un instant, passer toute leur vie dans les prisons ou dans les mines, et lutter perpétuellement avec la faim ou mille genres de mort ? Et personne ne les en tire, personne ne dit que la faute n'ayant duré qu'un instant, la punition ne doit pas durer davantage. Mais, dira-t-on, ce sont les hommes qui se conduisent ainsi, et Dieu est bon…
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SOUFFRIRA LA PERTE; CEPENDANT IL SERA SAUVÉ, MAIS COMME PAR LE FEU."
(I Corinthiens III, vv. 12-17)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Le supplice qui attend les pécheurs, c'est le feu éternel.
2. Que les préceptes de Dieu sont faciles à pratiquer;
qu'il est plus pénible de faire le mal que de s'en abstenir.
3. Si quelqu'un, possédant la vraie foi, mène une vie coupable,
il ne sera oint sauvé du supplice par sa foi, puisque ses œuvres seront livrées au feu.
4. Exhortation pour inspirer l'horreur du péché. — Contre les avares.
— Qu'ils sont pires que les bêtes et que les démons.
2. Mais, dira-t-on, ce sont les hommes qui se conduisent ainsi, et Dieu est bon. D'abord ce n'est point par cruauté, mais par charité, que les hommes agissent ainsi; et Dieu se venge aussi, précisément parce qu’il est bon; sa vengeance même est la preuve de sa miséricorde. Quand donc vous dites que Dieu est bon, vous me fournissez un argument plus puissant en faveur de la punition, puisque nous offensons un être si parfait. Aussi Paul nous dit-il: "Il est terrible de tomber entre les mains du Dieu vivant". (Hébreux X, 31)
Supportez, je vous en prie, ces paroles brûlantes; peut-être, oui peut-être, y trouverez-vous quelque consolation. Quel mortel peut punir comme Dieu qui a perdu par un déluge toute la race humaine déjà si nombreuse, et qui, peu après, a fait descendre une pluie de feu et opéré une destruction complète ? Quelle punition humaine égalera jamais celles-là ? Ne voyez-vous pas que c'est là, en un sens, un supplice immortel ? Quatre mille ans se sont écoulés, et la punition des habitants de Sodome subsiste encore dans son intégrité. Ainsi le supplice se trouve proportionné à la bonté de Dieu. S'il eût commandé des choses difficiles, impossibles, peut-être pourrait-on objecter la difficulté de ces lois; mais quand il ne commande que des chose très faciles, que pouvons-nous dire, nous qui n'en tenons pas même compte ? Vous ne pouvez pas jeûner, ni garder la virginité ?...
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1. Le supplice qui attend les pécheurs, c'est le feu éternel.
2. Que les préceptes de Dieu sont faciles à pratiquer;
qu'il est plus pénible de faire le mal que de s'en abstenir.
3. Si quelqu'un, possédant la vraie foi, mène une vie coupable,
il ne sera point sauvé du supplice par sa foi, puisque ses œuvres seront livrées au feu.
4. Exhortation pour inspirer l'horreur du péché. — Contre les avares.
— Qu'ils sont pires que les bêtes et que les démons.
2. (suite) Vous ne pouvez pas jeûner, ni garder la virginité ? Vous le pourriez si vous le vouliez, et ceux qui le peuvent sont une accusation contre nous. Mais Dieu n'a point usé envers nous d'une si grande sévérité, il n'a pas exigé ces choses, il n'en a point fait une loi; il les a laissées au libre arbitre à la bonne volonté de chacun; mais tout au moins vous pouvez être chaste dans le mariage, vous pouvez ne pas vous livrer à l'ivrognerie. Vous ne pouvez pas vous dépouiller de toutes vos richesses ? Vous le pourriez certainement, comme le prouvent ceux qui le font; mais Dieu ne vous en a point fait un commandement: il vous a seulement ordonné de vous abstenir du vol et de soulager les pauvres. Que si quelqu'un dit qu'il ne peut se contenter de sa femme, il se trompe lui-même et se fait illusion, comme le prouvent ceux qui pratiquent la continence en dehors du mariage.
Quoi donc ! je vous prie, vous ne pouvez vous dispenser d'injurier et, de maudire ? Mais le pénible, c'est de faire ces choses, ce n'est pas de s'en abstenir. Quelle sera notre excuse, à nous qui n'observons pas des commandements si faciles et si légers ? Nous n'en aurons aucune. De tout cela il résulte évidemment que le châtiment n'aura pas de fin. Et comme quelques-uns pensent que le texte de l'apôtre dit le contraire, reproduisons-le et étudions-le. Après avoir dit: "Si l'ouvrage de celui qui a bâti sur le fondement, demeure, celui-ci recevra sa récompense; si l'œuvre de quelqu'un brûle, il en souffrira la perte" il ajoute: "Cependant il sera sauvé, mais comme par le feu". Que répondre à cela ? Examinons d'abord ce que c'est que le fondement…
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de
l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865, Commentaires sur Ière Corinthiens,
Tome IX, pp. 303-610. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,
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"QUE SI ON ÉLÈVE SUR CE FONDEMENT UN ÉDIFICE D'OR, D'ARGENT, DE PIERRES PRÉCIEUSES,
DE BOIS, DE FOIN, DE CHAUME, L'OUVRAGE DE CHACUN SERA MANIFESTÉ. CAR LE JOUR DU
SEIGNEUR LE METTRA EN LUMIÈRE, ET IL SERA RÉVÉLÉ PAR LE FEU; AINSI LE FEU ÉPROUVERA
L’ŒUVRE DE CHACUN. SI L'OUVRAGE DE CELUI QUI A BÂTI SUR LE FONDEMENT DEMEURE,
CELUI-CI RECEVRA SA RÉCOMPENSE. SI L'ŒUVRE DE QUELQU'UN BRÛLE, IL EN
SOUFFRIRA LA PERTE; CEPENDANT IL SERA SAUVÉ, MAIS COMME PAR LE FEU."
(I Corinthiens III, vv. 12-17)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Le supplice qui attend les pécheurs, c'est le feu éternel.
2. Que les préceptes de Dieu sont faciles à pratiquer;
qu'il est plus pénible de faire le mal que de s'en abstenir.
3. Si quelqu'un, possédant la vraie foi, mène une vie coupable,
il ne sera point sauvé du supplice par sa foi, puisque ses œuvres seront livrées au feu.
4. Exhortation pour inspirer l'horreur du péché. — Contre les avares.
— Qu'ils sont pires que les bêtes et que les démons.
2. (suite) Vous ne pouvez pas jeûner, ni garder la virginité ? Vous le pourriez si vous le vouliez, et ceux qui le peuvent sont une accusation contre nous. Mais Dieu n'a point usé envers nous d'une si grande sévérité, il n'a pas exigé ces choses, il n'en a point fait une loi; il les a laissées au libre arbitre à la bonne volonté de chacun; mais tout au moins vous pouvez être chaste dans le mariage, vous pouvez ne pas vous livrer à l'ivrognerie. Vous ne pouvez pas vous dépouiller de toutes vos richesses ? Vous le pourriez certainement, comme le prouvent ceux qui le font; mais Dieu ne vous en a point fait un commandement: il vous a seulement ordonné de vous abstenir du vol et de soulager les pauvres. Que si quelqu'un dit qu'il ne peut se contenter de sa femme, il se trompe lui-même et se fait illusion, comme le prouvent ceux qui pratiquent la continence en dehors du mariage.
Quoi donc ! je vous prie, vous ne pouvez vous dispenser d'injurier et, de maudire ? Mais le pénible, c'est de faire ces choses, ce n'est pas de s'en abstenir. Quelle sera notre excuse, à nous qui n'observons pas des commandements si faciles et si légers ? Nous n'en aurons aucune. De tout cela il résulte évidemment que le châtiment n'aura pas de fin. Et comme quelques-uns pensent que le texte de l'apôtre dit le contraire, reproduisons-le et étudions-le. Après avoir dit: "Si l'ouvrage de celui qui a bâti sur le fondement, demeure, celui-ci recevra sa récompense; si l'œuvre de quelqu'un brûle, il en souffrira la perte" il ajoute: "Cependant il sera sauvé, mais comme par le feu". Que répondre à cela ? Examinons d'abord ce que c'est que le fondement…
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DE BOIS, DE FOIN, DE CHAUME, L'OUVRAGE DE CHACUN SERA MANIFESTÉ. CAR LE JOUR DU
SEIGNEUR LE METTRA EN LUMIÈRE, ET IL SERA RÉVÉLÉ PAR LE FEU; AINSI LE FEU ÉPROUVERA
L’ŒUVRE DE CHACUN. SI L'OUVRAGE DE CELUI QUI A BÂTI SUR LE FONDEMENT DEMEURE,
CELUI-CI RECEVRA SA RÉCOMPENSE. SI L'ŒUVRE DE QUELQU'UN BRÛLE, IL EN
SOUFFRIRA LA PERTE; CEPENDANT IL SERA SAUVÉ, MAIS COMME PAR LE FEU."
(I Corinthiens III, vv. 12-17)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Le supplice qui attend les pécheurs, c'est le feu éternel.
2. Que les préceptes de Dieu sont faciles à pratiquer;
qu'il est plus pénible de faire le mal que de s'en abstenir.
3. Si quelqu'un, possédant la vraie foi, mène une vie coupable,
il ne sera point sauvé du supplice par sa foi, puisque ses œuvres seront livrées au feu.
4. Exhortation pour inspirer l'horreur du péché. — Contre les avares.
— Qu'ils sont pires que les bêtes et que les démons.
2. (suite) Examinons d'abord ce que c'est que le fondement, puis ce que c'est que l'or, les pierres précieuses, le foin et la paille. — Par le fondement il entend évidemment le Christ, puisqu'il dit: "Car personne ne peut poser d'autre fondement que celui qui a été posé, lequel est le Christ Jésus". L'édifice, ce sont, d'après moi, nos actions. Quelques-uns pensent que cela se rapporte aux maîtres, aux disciples et aux perverses hérésies; mais le sujet ne s'accommode pas de cette interprétation. Dans ce cas, en effet, comment l'œuvre serait-elle détruite, et l'ouvrier sauvé, même par le feu ? Car c'est surtout l'auteur qui devrait périr, et ici ce serait celui qui aurait été construit qui subirait le principal châtiment.
En effet, si le maître est l'auteur du mal, il doit être le plus puni; comment donc serait-il sauvé ? D'autre part, s'il n'est pas coupable, et que ses disciples se soient pervertis par leur propre malice, il n'est pas juste que celui qui a construit selon les règles, soit puni et subisse un dommage. Comment donc Paul dit-il: "Il en souffrira la perte ?" Evidemment cela s'applique aux actions. Comme l'apôtre doit bientôt s'attaquer au fornicateur…
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L’ŒUVRE DE CHACUN. SI L'OUVRAGE DE CELUI QUI A BÂTI SUR LE FONDEMENT DEMEURE,
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(I Corinthiens III, vv. 12-17)
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ANALYSE.
1. Le supplice qui attend les pécheurs, c'est le feu éternel.
2. Que les préceptes de Dieu sont faciles à pratiquer;
qu'il est plus pénible de faire le mal que de s'en abstenir.
3. Si quelqu'un, possédant la vraie foi, mène une vie coupable,
il ne sera point sauvé du supplice par sa foi, puisque ses œuvres seront livrées au feu.
4. Exhortation pour inspirer l'horreur du péché. — Contre les avares.
— Qu'ils sont pires que les bêtes et que les démons.
2. (suite) Comme l'apôtre doit bientôt s'attaquer au fornicateur, il pose ici longtemps d'avance la base de son argumentation. Car son usage est, quand il se dispose à traiter une question, d'en donner les prémisses et les preuves dans un autre sujet, avant d'arriver à son but. En effet, quand il voulait les blâmer de ce qu'ils ne s'attendaient pas les unis les autres dans les festins, il leur a d'abord parlé des mystères: Pressé donc d'en venir au fornicateur, il parle d'abord du fondement de l'édifice, et ajoute: "Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l’Esprit de Dieu habite en vous ? Si donc quelqu’un profane le temple de Dieu, Dieu le perdra".
Déjà, en disant cela, il ébranle par la crainte l'esprit du fornicateur. "Que si on élève sur ce fondement un édifice d’or, d'argent, de pierres précieuses, de bois, de foin, de paille". Après avoir reçu la foi, il faut bâtir; c'est pourquoi il dit ailleurs: "Édifiez-vous les uns les autres par ces paroles". (I Thessaloniciens V, 11) En effet, le maître et le disciple concourent à la formation de l'édifice; ce qui fait dire à Paul: "Que chacun donc regarde comment il bâtira dessus". Or, s'il s'agissait ici de la foi, le langage ne serait pas juste…
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1. Le supplice qui attend les pécheurs, c'est le feu éternel.
2. Que les préceptes de Dieu sont faciles à pratiquer;
qu'il est plus pénible de faire le mal que de s'en abstenir.
3. Si quelqu'un, possédant la vraie foi, mène une vie coupable,
il ne sera point sauvé du supplice par sa foi, puisque ses œuvres seront livrées au feu.
4. Exhortation pour inspirer l'horreur du péché. — Contre les avares.
— Qu'ils sont pires que les bêtes et que les démons.
3. Or, s'il s'agissait ici de la foi, le langage ne serait pas juste. Car tous doivent être égaux dans la foi, puisque elle est une; mais dans la vertu tous ne peuvent pas l'être. La foi n'est pas ici plus petite, là plus grande; elle est la même chez tous les vrais croyants; dans la conduite, au contraire, les uns sont plus diligents, les autres plus lâches; les uns plus exacts, les autres moins; les uns font de plus grands progrès, les autres de plus petits; les uns commettent des fautes plus graves, les autres de plus légères.
Voilà pourquoi Paul parle d'or, d'argent, de pierres précieuses, de bois, de foin, de paille. "L'ouvrage de chacun sera manifesté". Il s'agit ici d'actions. "Si l'ouvrage de celui qui a bâti sur le fondement, demeure, celui-ci recevra sa récompense; si l'œuvre de quelqu'un brûle, il en souffrira la perte". S'il était question de disciples et de maîtres, ceux-ci ne devraient pas être punis parce que les autres n'auraient pas écouté. Aussi dit-il: "Chacun recevra son propre salaire selon son travail"; non pas selon le résultat, mais selon le travail. Et si les auditeurs ne prêtaient aucune attention ?...
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ANALYSE.
1. Le supplice qui attend les pécheurs, c'est le feu éternel.
2. Que les préceptes de Dieu sont faciles à pratiquer;
qu'il est plus pénible de faire le mal que de s'en abstenir.
3. Si quelqu'un, possédant la vraie foi, mène une vie coupable,
il ne sera point sauvé du supplice par sa foi, puisque ses œuvres seront livrées au feu.
4. Exhortation pour inspirer l'horreur du péché. — Contre les avares.
— Qu'ils sont pires que les bêtes et que les démons.
3. (suite) Et si les auditeurs ne prêtaient aucune attention ? Il est donc clair qu'il s'agit ici des œuvres. Voici ce qu'il veut dire: Si quelqu'un, possédant la vraie foi, mène une vie coupable, il ne sera point sauvé du supplice par sa foi, puisque ses œuvres seront livrées au feu. Ce mot: "Brûle", signifie: Qui ne résistera pas au feu.
Mais si un homme qui a des armes d'or doit traverser un fleuve de feu, il n'en sortira que plus éclatant; s'il n’est revêtu que de foin, non seulement il n'opérera pas son trajet, mais il périra. Ainsi en est-il des œuvres. Paul ne parle pas de personnages réels et vraiment brûlés; mais il veut simplement inspirer de la terreur et montrer qu'il n’y a pas de sécurité pour celui qui vit dans le péché. Aussi dit-il: "En souffrira la perte". Voilà le premier supplice. "Cependant il sera sauvé, mais comme par le feu (1)". Voilà le second. Et le sens est: Il ne périra pas comme ses œuvres, il ne sera pas anéanti; mais il subsistera dans le feu. Il appelle cela "être sauvé"…
1. Le feu du purgatoire, interprétation plus naturelle donnée par les autres Pères, et admise par le concile de Florence (dernière session).
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ANALYSE.
1. Le supplice qui attend les pécheurs, c'est le feu éternel.
2. Que les préceptes de Dieu sont faciles à pratiquer;
qu'il est plus pénible de faire le mal que de s'en abstenir.
3. Si quelqu'un, possédant la vraie foi, mène une vie coupable,
il ne sera point sauvé du supplice par sa foi, puisque ses œuvres seront livrées au feu.
4. Exhortation pour inspirer l'horreur du péché. — Contre les avares.
— Qu'ils sont pires que les bêtes et que les démons.
3. (suite) Il appelle cela "être sauvé", direz-vous; cela est vrai, mais non dans la signification ordinaire du mot, puisqu'il ajoute: "Comme par le feu". Nous aussi nous avons l'habitude de dire: Il est sauvé du feu, en parlant des objets qui n'ont pas été immédiatement brûlés et réduits en cendre. Mais à ce mot de feu n'allez pas vous imaginer que ceux qui y brûlent sont anéantis. Ne vous étonnez pas non plus de ce que l'apôtre appelle ce châtiment être sauvé, car c'est son habitude d'user d'expressions adoucies dans les sujets pénibles, et vice versa.
Par exemple le mot de servitude présente une idée désagréable; mais Paul s'en sert dans un bon sens, quand il dit: "Réduisant en servitude toute intelligence sous l'obéissance du Christ". (II Corinthiens X, 5) Et en retour il se sert d'un terme honorable pour un sujet odieux, en disant: "Le péché a régné" (Romains V, 21), bien que le mot régner s'applique mieux à un objet plus digne. De même ici le mot: "Sera sauvé" ne signifie pas autre chose que l'intensité et la durée du supplice, comme s'il disait: Il sera tourmenté à jamais. Il continue et dit: "Ne savez-vous pas que vous êtes…"
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1. Le supplice qui attend les pécheurs, c'est le feu éternel.
2. Que les préceptes de Dieu sont faciles à pratiquer;
qu'il est plus pénible de faire le mal que de s'en abstenir.
3. Si quelqu'un, possédant la vraie foi, mène une vie coupable,
il ne sera point sauvé du supplice par sa foi, puisque ses œuvres seront livrées au feu.
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3. (suite) Il continue et dit: "Ne savez-vous pas que à vous êtes le temple de Dieu ?" Après avoir d'abord parlé de ceux qui déchirent l'Eglise, il s'adresse maintenant à l'incestueux, non ouvertement, mais vaguement, en faisant allusion à sa coupable conduite et faisant ressortir sa faute par le don qu'il a reçu. Il fait également rougir les autres, en rappelant ce qu'ils ont reçu. C'est ce qu'il ne manque jamais de faire, en tirant ses motifs, ou de l'avenir, ou du passé, ou du mal ou du bien; de l'avenir, en disant: "Le jour du Seigneur mettra en lumière ce qui sera révélé par le feu"; du passé: "Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l'Esprit de Dieu habite en vous ? Si quelqu'un profane le temple de Dieu, Dieu le perdra".
Voyez-vous la force de ces paroles ? Cependant tant que la personne est inconnue, le langage est moins pénible à supporter, parce que la crainte du blâme est partagée entre tous. "Dieu le perdra", c'est-à-dire, le fera périr. Ce n'est point une malédiction, mais une prédiction. "Car le temple de Dieu est saint". Or le fornicateur est souillé…
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1. Le supplice qui attend les pécheurs, c'est le feu éternel.
2. Que les préceptes de Dieu sont faciles à pratiquer;
qu'il est plus pénible de faire le mal que de s'en abstenir.
3. Si quelqu'un, possédant la vraie foi, mène une vie coupable,
il ne sera point sauvé du supplice par sa foi, puisque ses œuvres seront livrées au feu.
4. Exhortation pour inspirer l'horreur du péché. — Contre les avares.
— Qu'ils sont pires que les bêtes et que les démons.
3. (suite) Or le fornicateur est souillé. Après avoir dit, pour éviter une allusion personnelle: "Car le temple de Dieu est saint", il ajoute: "Et vous êtes ce temple. Que personne ne s'abuse". Ceci s’adresse encore au coupable, qui se croyait quelque chose et se glorifiait de sa sagesse. Mais pour ne pas paraître l'attaquer hors de propos et trop longtemps, après l'avoir jeté clans l'angoisse et dans l'épouvante, il revient à l'accusation générale, en disant: "Si quelqu'un d'entre vous paraît sage selon ce siècle, qu'il devienne fou pour être sage". Du reste, il use ensuite d'une grande liberté de langage, vu qu'il les a assez vivement attaqués. Quelqu'un fût-il riche, fût-il noble, il est le plus vil de tous, s'il est esclave du péché. Il en est du pécheur comme d'un roi qui serait prisonnier des barbares et se trouverait par là le plus misérable des hommes. Car le péché est un véritable barbare qui n'épargne point l'âme assujettie à son joug et exerce sa tyrannie envers ses victimes. En effet, rien n'est aussi déraisonnable, aussi insensé, aussi fou, aussi violent que le péché…
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Tome IX, pp. 303-610. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,
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italiques, soulignés
et gras ajoutés.
à suivre…
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
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