Commentaires de I Corinthiens par Saint Jean Chrysostôme.
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Re: Commentaires de I Corinthiens par Saint Jean Chrysostôme.
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"CEPENDANT NOUS PRÊCHONS LA SAGESSE PARMI LES PARFAITS:
NON LA SAGESSE DE CE SIÈCLE NI DES PRINCES DE CE SIÈCLE, QUI PÉRISSENT;
MAIS NOUS PRÊCHONS LA SAGESSE DE DIEU DANS LE MYSTÈRE,
SAGESSE QUI A ÉTÉ CACHÉE, QUE DIEU A PRÉDESTINÉE AVANT LES SIÈCLES POUR NOTRE GLOIRE."
(I Corinthiens II, vv.. 6-16)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Que la sagesse des philosophes n'est qu'une folie.
— Que les mystères ont besoin de foi.
— Par la foi nous croyons autre chose que ce que nous voyons.
2. Voici que je vous dis un mystère: Tous nous ne dormirons pas, mais tous nous serons changés.
3. Que plusieurs livres de la sainte Ecriture se sont perdus.
— Que la sagesse humaine n'est qu'une servante.
4. Que certains mystères n'ont été connus des anges qu'après la révélation qui en a été faite aux hommes.
— Ce que signifie cette parole: comparant les choses spirituelles.
— Que l'homme animal ne perçoit pas ce qui est de l'Esprit.
5. Unanimes dans l'enseignement de l'erreur, par exemple dans la négation de la création ex nihilo,
les philosophes se sont partagés dans l'enseignement de la vérité, par exemple,
ils sont bien loin d'avoir été d'accord sur la question de l'immortalité de l’âme.
6. Pour nous; nous avons la pensée de Jésus-Christ.
7. Combien étaient nombreux et difficiles les obstacles qui s'opposaient à la prédication de l’Évangile.
8. Qu'il fallait la vertu de Dieu pour triompher de tant de difficultés.
9. Les miracles que faisait Jésus-Christ prouvaient alors la vérité de ses prédictions,
et aujourd'hui l'accomplissement des prédictions prouve la vérité des miracles. — Résumé.
1. (suite) "Non la sagesse de ce siècle". A quoi sert, en effet, la sagesse humaine qui s'arrête à ce monde et ne va pas plus loin, et qui, même ici en ce monde, est inutile à ceux qui la possèdent ? Et par princes du siècle il n'entend pas ici, comme quelques-uns le pensent, certains démons; mais bien ceux qui occupent les dignités et les magistratures; ceux qui y attachent un grand prix, les philosophes, les rhéteurs, les écrivains: car ils dominaient alors et exerçaient souvent un grand empire sur la foule. Et il les appelle princes de ce siècle, parce que leur pouvoir ne s'étend pas au-delà du siècle présent; c'est pourquoi il ajoute: "Qui périssent"; réfutant ainsi cette sagesse, et par elle-même et par ceux qui en usent.
Car après avoir montré qu'elle est menteuse, qu'elle est insensée, qu'elle ne peut rien découvrir, qu'elle est faible, il démontre encore qu'elle est d'une courte durée. "Mais nous prêchons la sagesse de Dieu dans le mystère". Quel mystère ? Le Christ a dit: "Ce qui vous est dit à l'oreille, prêchez-le sur les toits". (Matthieu X, 27) Comment donc l'apôtre appelle-t-il cette sagesse mystère ? Parce que ni ange, ni archange, ni aucune autre puissance créée ne la connaissait avant qu'elle vînt au monde. Aussi dit-il: "Afin que les principautés et les puissances qui sont dans les cieux connussent par l'Eglise la sagesse multiforme de Dieu". (Ephésiens III, 10) Par honneur pour nous, Dieu a voulu qu'elles apprissent ces mystères avec nous. Car nous-mêmes nous donnons à nos amis, comme une grande preuve d'affection, de leur révéler nos secrets avant tout autre. Écoutez bien cela, vous tous qui…
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de
l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865, Commentaires sur Ière Corinthiens,
Tome IX, pp. 303-610. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,
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ROBERT.- Nombre de messages : 34713
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MAIS NOUS PRÊCHONS LA SAGESSE DE DIEU DANS LE MYSTÈRE,
SAGESSE QUI A ÉTÉ CACHÉE, QUE DIEU A PRÉDESTINÉE AVANT LES SIÈCLES POUR NOTRE GLOIRE."
(I Corinthiens II, vv.. 6-16)
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ANALYSE.
1. Que la sagesse des philosophes n'est qu'une folie.
— Que les mystères ont besoin de foi.
— Par la foi nous croyons autre chose que ce que nous voyons. .
2. Voici que je vous dis un mystère: Tous nous ne dormirons pas, mais tous nous serons changés.
3. Que plusieurs livres de la sainte Ecriture se sont perdus.
— Que la sagesse humaine n'est qu'une servante.
4. Que certains mystères n'ont été connus des anges qu'après la révélation qui en a été faite aux hommes.
— Ce que signifie cette parole: comparant les choses spirituelles.
— Que l'homme animal ne perçoit pas ce qui est de l'Esprit.
5. Unanimes dans l'enseignement de l'erreur, par exemple dans la négation de la création ex nihilo,
les philosophes se sont partagés dans l'enseignement de la vérité, par exemple,
ils sont bien loin d'avoir été d'accord sur la question de l'immortalité de l’âme.
6. Pour nous; nous avons la pensée de Jésus-Christ.
7. Combien étaient nombreux et difficiles les obstacles qui s'opposaient à la prédication de l’Évangile.
8. Qu'il fallait la vertu de Dieu pour triompher de tant de difficultés.
9. Les miracles que faisait Jésus-Christ prouvaient alors la vérité de ses prédictions,
et aujourd'hui l'accomplissement des prédictions prouve la vérité des miracles. — Résumé.
1. (suite) Écoutez bien cela, vous tous qui vous pavanez de la prédication, qui jetez à tout venant les perles et l’enseignement, et livrez les choses saintes aux chiens, aux pourceaux et aux raisonnements superflus. Car le mystère n'a pas besoin de preuves; on l'annonce simplement tel qu'il est; et si vous y ajoutez quelque chose de vous-même, ce n'est plus un mystère entièrement divin. Du reste, on l'appelle mystère parce que nous ne croyons pas ce que nous voyons, mais autre chose que ce que nous voyons. Telle est, en effet, la nature de nos mystères. A ce point de vue, autres sont mes dispositions, autres celles de l'infidèle. J'apprends que le Christ a été crucifié; aussitôt j'admire sa bonté pour l'homme; l'infidèle l'apprend et y voit une preuve de faiblesse. J'apprends qu'il est devenu esclave, et j'admire la Providence; l'infidèle l'apprend aussi et y voit un signe de déshonneur. J'apprends qu'il est mort, et j'admire cette puissance qui n'est point dominée par la mort, mais qui en triomphe; l'infidèle l'apprend comme moi et y soupçonne de l'impuissance.
En entendant parler de la résurrection, il la qualifie de table; et moi acceptant les preuves de fait, j'adore la divine providence. Quand on lui parle du baptême, il n'y voit que de l'eau; et moi je n'y vois pas seulement ce qui frappe mes yeux, mais la purification de l'âme par l'Esprit. L'infidèle croit que mon corps seul a été lavé; mais moi je crois que mon âme aussi est devenue pure et sainte, et je pense au sépulcre, à la résurrection, à la sanctification, à la justice, à la rédemption, à l'adoption, à l'héritage, au royaume des cieux , au, don du Saint-Esprit. Ce n'est point par les yeux du corps que je juge, mais par ceux de l'âme. J'entends parler du corps du Christ; mais dans un tout autre sens que l'infidèle. Et comme les enfants qui voient des livres…
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(I Corinthiens II, vv.. 6-16)
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1. Que la sagesse des philosophes n'est qu'une folie.
— Que les mystères ont besoin de foi.
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2. Voici que je vous dis un mystère: Tous nous ne dormirons pas, mais tous nous serons changés.
3. Que plusieurs livres de la sainte Ecriture se sont perdus.
— Que la sagesse humaine n'est qu'une servante.
4. Que certains mystères n'ont été connus des anges qu'après la révélation qui en a été faite aux hommes.
— Ce que signifie cette parole: comparant les choses spirituelles.
— Que l'homme animal ne perçoit pas ce qui est de l'Esprit.
5. Unanimes dans l'enseignement de l'erreur, par exemple dans la négation de la création ex nihilo,
les philosophes se sont partagés dans l'enseignement de la vérité, par exemple,
ils sont bien loin d'avoir été d'accord sur la question de l'immortalité de l’âme.
6. Pour nous; nous avons la pensée de Jésus-Christ.
7. Combien étaient nombreux et difficiles les obstacles qui s'opposaient à la prédication de l’Évangile.
8. Qu'il fallait la vertu de Dieu pour triompher de tant de difficultés.
9. Les miracles que faisait Jésus-Christ prouvaient alors la vérité de ses prédictions,
et aujourd'hui l'accomplissement des prédictions prouve la vérité des miracles. — Résumé.
2. Et comme les enfants qui voient des livres ne connaissent point la valeur des lettres, ne savent même pas ce qu'ils voient (ce qui peut aussi s'appliquer à l'homme qui ne connaît pas les lettres) ; tandis que celui qui sait lire trouvera dans les lettres une grande signification, des vies entières, des histoires; et comme l'ignorant, tenant une lettre, n'y voit que du papier et de l'encre, tandis que l'homme instruit entend la voix de celui qui lui écrit, converse avec lui quoique absent, et lui répond par lettre tout ce qu'il lui plaît; ainsi en est-il par rapport au mystère; les infidèles tout en entendant paraissent ne pas entendre; tandis que les fidèles, instruits par l'Esprit, en saisissent le sens caché. C'est ce, que Paul exprime quand il dit: "Que si notre Évangile est aussi voilé, c'est pour ceux qui périssent qu'il est voilé." (II Corinthiens IV, 3) Ailleurs il fait voir ce que la prédication renferme de paradoxal; c'est le nom que l'Écriture donne ordinairement à ce qui arrive contre toute espérance, ou dépasse l'esprit humain. Aussi est-il écrit quelque part: "Mon mystère est à moi et aux miens". (Isaïe XXIV, 7) Et Paul dit à son tour:"Voici que je vais vous dire un mystère: tous nous ne nous endormirons pas, mais nous serons tous changés (1)". Bien qu'on prêche cela partout…
1. La Vulgate porte: nous ressusciterons tous, mais nous ne serons pas tous changés. Ces deux textes subsistent tous deux,
ils ne s’excluent point, loin de là, ils disent la même chose, et la contradiction n'est qu'apparente.
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Dernière édition par ROBERT. le Dim 23 Nov 2014, 12:26 pm, édité 1 fois (Raison : mise en forme)
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1. Que la sagesse des philosophes n'est qu'une folie.
— Que les mystères ont besoin de foi.
— Par la foi nous croyons autre chose que ce que nous voyons.
2. Voici que je vous dis un mystère: Tous nous ne dormirons pas, mais tous nous serons changés.
3. Que plusieurs livres de la sainte Ecriture se sont perdus.
— Que la sagesse humaine n'est qu'une servante.
4. Que certains mystères n'ont été connus des anges qu'après la révélation qui en a été faite aux hommes.
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— Que l'homme animal ne perçoit pas ce qui est de l'Esprit.
5. Unanimes dans l'enseignement de l'erreur, par exemple dans la négation de la création ex nihilo,
les philosophes se sont partagés dans l'enseignement de la vérité, par exemple,
ils sont bien loin d'avoir été d'accord sur la question de l'immortalité de l’âme.
6. Pour nous; nous avons la pensée de Jésus-Christ.
7. Combien étaient nombreux et difficiles les obstacles qui s'opposaient à la prédication de l’Évangile.
8. Qu'il fallait la vertu de Dieu pour triompher de tant de difficultés.
9. Les miracles que faisait Jésus-Christ prouvaient alors la vérité de ses prédictions,
et aujourd'hui l'accomplissement des prédictions prouve la vérité des miracles. — Résumé.
2.(suite) Bien qu'on prêche cela partout, c'est encore un mystère. En effet, pendant qu'on nous ordonne de prêcher sur les toits ce que l'on nous a dit à l'oreille, on nous défend de donner les choses saintes aux chiens et de jeter les perles devant les pourceaux. Les uns sont charnels et ne comprennent pas; les autres ont un voile sur le cœur et ne voient pas.
Or il y a là un très-grand mystère qui est prêché partout, et n'est compris que de ceux qui ont le cœur droit; et ce n'est pas la sagesse humaine, mais l'Esprit-Saint qui nous le révèle, autant que nous en sommes capables. On ne se tromperait donc pas en appelant ce second mystère, secret; car nous-mêmes, les fidèles, nous n'en avons pas une entière perception ni une parfaite connaissance. Aussi Paul dit-il: "C'est imparfaitement que nous connaissons, et imparfaitement que nous prophétisons. Nous voyons maintenant à travers un miroir en énigme; mais alors nous verrons face à face". (I Corinthiens XIII, 9-12) Et encore: "Nous prêchons la sagesse de Dieu dans le mystère; sagesse qui a été cachée, que Dieu a prédestinée avant les siècles pour notre gloire" —"Qui a été cachée"…
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1. Que la sagesse des philosophes n'est qu'une folie.
— Que les mystères ont besoin de foi.
— Par la foi nous croyons autre chose que ce que nous voyons. .
2. Voici que je vous dis un mystère: Tous nous ne dormirons pas, mais tous nous serons changés.
3. Que plusieurs livres de la sainte Ecriture se sont perdus.
— Que la sagesse humaine n'est qu'une servante.
4. Que certains mystères n'ont été connus des anges qu'après la révélation qui en a été faite aux hommes.
— Ce que signifie cette parole: comparant les choses spirituelles.
— Que l'homme animal ne perçoit pas ce qui est de l'Esprit.
5. Unanimes dans l'enseignement de l'erreur, par exemple dans la négation de la création ex nihilo,
les philosophes se sont partagés dans l'enseignement de la vérité, par exemple,
ils sont bien loin d'avoir été d'accord sur la question de l'immortalité de l’âme.
6. Pour nous; nous avons la pensée de Jésus-Christ.
7. Combien étaient nombreux et difficiles les obstacles qui s'opposaient à la prédication de l’Évangile.
8. Qu'il fallait la vertu de Dieu pour triompher de tant de difficultés.
9. Les miracles que faisait Jésus-Christ prouvaient alors la vérité de ses prédictions,
et aujourd'hui l'accomplissement des prédictions prouve la vérité des miracles. — Résumé.
2. (suite) "Qui a été cachée", c'est-à-dire qu'aucune des puissances célestes n'a apprise avant nous; ou encore, que beaucoup ignorent, même aujourd'hui. Car c'est ce que signifient ces mots: "Que Dieu a prédestinée pour notre gloire", bien qu'ailleurs il dise: "pour sa gloire". (Éphésiens I, 12) Mais Dieu regarde notre salut comme sa propre gloire, comme il l'appelle encore des richesses, quoiqu'il soit lui-même la richesse des bons et n'ait besoin de personne pour être riche.
"Qu'il a prédestinée"; indiquant par là la conduite de la Providence à notre égard. Car ceux-là sont surtout censés nous honorer et nous aimer, qui sont depuis longtemps disposés à nous faire du bien, comme font les pères avec leurs enfants; par exemple, s'ils ne leur transfèrent que plus tard leur fortune, ils en ont cependant eu la volonté depuis longtemps et dès le commencement. C'est ce que Paul s'efforce de prouver…
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1. Que la sagesse des philosophes n'est qu'une folie.
— Que les mystères ont besoin de foi.
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2. Voici que je vous dis un mystère: Tous nous ne dormirons pas, mais tous nous serons changés.
3. Que plusieurs livres de la sainte Ecriture se sont perdus.
— Que la sagesse humaine n'est qu'une servante.
4. Que certains mystères n'ont été connus des anges qu'après la révélation qui en a été faite aux hommes.
— Ce que signifie cette parole: comparant les choses spirituelles.
— Que l'homme animal ne perçoit pas ce qui est de l'Esprit.
5. Unanimes dans l'enseignement de l'erreur, par exemple dans la négation de la création ex nihilo,
les philosophes se sont partagés dans l'enseignement de la vérité, par exemple,
ils sont bien loin d'avoir été d'accord sur la question de l'immortalité de l’âme.
6. Pour nous; nous avons la pensée de Jésus-Christ.
7. Combien étaient nombreux et difficiles les obstacles qui s'opposaient à la prédication de l’Évangile.
8. Qu'il fallait la vertu de Dieu pour triompher de tant de difficultés.
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2. (suite) C'est ce que Paul s'efforce de prouver, à savoir que Dieu nous a aimés depuis longtemps, avant même que nous fussions nés. Car s'il ne nous eût pas aimés, il ne nous aurait point prédestiné la richesse. N'objectez donc pas l'inimitié qui est survenue depuis; l'amitié l'avait précédée. En effet, ces mots: "Avant les siècles", signifient l'éternité, puisqu'il est dit ailleurs: "Celui qui est avant les siècles". Ainsi le Fils même est déclaré éternel. Car on dit de lui: "Par qui il a fait même les siècles". (Hébreux I, 2) Ce qui veut dire qu'il était avant les siècles, puisque l'ouvrier existe avant on ouvrage. "Qu'aucun prince de ce siècle n'a connu; car s'ils l'avaient connu, jamais ils n'auraient crucifié le Seigneur de la gloire".
— On ne pouvait donc les accuser, puisqu'ils avaient crucifié le Christ sans le connaître.
— Mais s'ils ne l'ont pas connu, comment le Christ a-t-il pu dire: "Vous me connaissez et vous savez d'où je suis ?" (Jean VII, 28) Car l'Écriture dit de Pilate qu'il ne le connaissait pas; et il est probable qu'il en était de même d'Hérode: On pourrait les appeler des princes du siècle. Et celui qui prétendrait que ce passage s'applique aux Juifs et aux prêtres, ne se tromperait pas, puisque le Christ leur dit: "Vous ne connaissez ni moi, ni mon père". (Jean VIII, 19) Comment donc a-t-il dit plus haut: "et Vous me connaissez, et vous savez d'où je suis ?" Mais nous avons déjà expliqué ces deux modes de langage à propos des évangiles; pour ne pas nous répéter, nous y renvoyons nos auditeurs. Quoi ! dira-t-on, le péché…
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3. Quoi ! dira-t-on, le péché qu'ils ont commis par le crucifiement leur est-il pardonné ? Le Christ lui-même a dit: "Pardonnez-leur".
Oui, il leur a été pardonné, s'ils se sont repentis.
Paul, qui a frappé Etienne par des milliers de mains, qui a persécuté l'Eglise, est cependant devenu un chef de l'Eglise. De même le péché a été remis à ceux d'entre eux qui ont voulu faire pénitence. C'est ce que Paul criait, en disant: "Ont-ils trébuchés de telle sorte qu'ils soient tombés ? Point du tout". (Romains XI, 11) Et encore: "Est-ce que Dieu a rejeté son peuple, le peuple qu'il a connu dans sa prescience ? Nullement". (Romains XI, 2) Et pour prouver que la voie du repentir ne leur a point été fermée, il cite son propre exemple: "Car, moi aussi, je suis israélite". Mais ces mots: "Ils ne l'ont pas connue", me semblent ne devoir point s'entendre du Christ même, mais des suites de l'événement; comme qui dirait: Ils n'ont pas su ce que signifiaient cette mort et cette croix. Et au fait, le Christ ne dit pas alors: Ils ne me connaissent, pas, mais: "Ils ne savent ce qu'ils font" (Luc XXIII, 34);
c'est-à-dire, ils ne connaissent pas l'œuvre de la Providence, ni le mystère. En effet, ils ne savaient pas de quel éclat la croix devait briller, ni que le salut du monde s'opérait, ni que Dieu se réconciliait avec les hommes, ni que leur ville serait détruite et eux-mêmes réduits aux dernières extrémités.
Or Paul appelle sagesse, le Christ, la croix et la prédication…
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"CEPENDANT NOUS PRÊCHONS LA SAGESSE PARMI LES PARFAITS:
NON LA SAGESSE DE CE SIÈCLE NI DES PRINCES DE CE SIÈCLE, QUI PÉRISSENT;
MAIS NOUS PRÊCHONS LA SAGESSE DE DIEU DANS LE MYSTÈRE,
SAGESSE QUI A ÉTÉ CACHÉE, QUE DIEU A PRÉDESTINÉE AVANT LES SIÈCLES POUR NOTRE GLOIRE."
(I Corinthiens II, vv. 6-16)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Que la sagesse des philosophes n'est qu'une folie.
— Que les mystères ont besoin de foi.
— Par la foi nous croyons autre chose que ce que nous voyons.
2. Voici que je vous dis un mystère: Tous nous ne dormirons pas, mais tous nous serons changés.
3. Que plusieurs livres de la sainte Ecriture se sont perdus.
— Que la sagesse humaine n'est qu'une servante.
4. Que certains mystères n'ont été connus des anges qu'après la révélation qui en a été faite aux hommes.
— Ce que signifie cette parole: comparant les choses spirituelles.
— Que l'homme animal ne perçoit pas ce qui est de l'Esprit.
5. Unanimes dans l'enseignement de l'erreur, par exemple dans la négation de la création ex nihilo,
les philosophes se sont partagés dans l'enseignement de la vérité, par exemple,
ils sont bien loin d'avoir été d'accord sur la question de l'immortalité de l’âme.
6. Pour nous; nous avons la pensée de Jésus-Christ.
7. Combien étaient nombreux et difficiles les obstacles qui s'opposaient à la prédication de l’Évangile.
8. Qu'il fallait la vertu de Dieu pour triompher de tant de difficultés.
9. Les miracles que faisait Jésus-Christ prouvaient alors la vérité de ses prédictions,
et aujourd'hui l'accomplissement des prédictions prouve la vérité des miracles. — Résumé.
3. (suite) Or Paul appelle sagesse, le Christ, la croix et la prédication. C'est à propos qu'il donna au Christ le nom de Seigneur de la gloire. Car pendant que la croix semble ignominieuse, il démontre qu'elle est une grande gloire. Mais il fallait une grande sagesse, non seulement pour connaître Dieu, mais pour comprendre ici le but de la Providence; et la sagesse profane était un obstacle à l'un comme à l'autre. "Mais, comme il est écrit, l'œil n'a point vu, l'oreille n'a point entendu, le cœur de l'homme n'a point compris ce que Dieu a préparé à ceux qui l'aiment". Mais où cela est-il écrit (1) ? On emploie cette manière de parler: "Cela est écrit" même quand les choses ne sont pas exprimées en paroles, mais seulement par les faits, comme il arrive dans les histoires; ou quand on a le sens, sinon les termes exprès, comme en ce cas-ci.
Car ces mots: "Ceux à qui on ne l'avait point annoncé, verront; et ceux qui ne l'ont point entendu, comprendront" (Romains XV, 21), signifient la même chose que: "L'oeil n'a point vu et l'oreille n'a point entendu". Ou voilà ce que veut dire l'apôtre, ou les livres qui contenaient ce texte ont probablement disparu. Car beaucoup de livres ont péri, un petit nombre ont été sauvés, déjà même du temps de la première captivité. On le voit clairement dans les Paralipomènes; car l'apôtre dit: "Depuis Samuel et les prophètes qui ont suivi, tous en ont parlé". (Actes III, 24)
Cela n'est pas absolument exact; et cependant il est vraisemblable que Paul, instruit de la loi et inspiré par l'Esprit, connaissait tout avec exactitude. Mais que parlé-je de la captivité ? Déjà avant cette époque, les Juifs étant tombés dans une extrême impiété, beaucoup de livres avaient disparu, ainsi qu'on le voit clairement par la fin du quatrième livre des Rois: car on eut peine à trouver un exemplaire du Deutéronome, enfoui dans du fumier. D'ailleurs il y a souvent des prophéties doubles, facilement aperçues des plus sages, et qui donnent l'intelligence de bien des choses cachées.
1. Dans Isaïe LXIV, 4.
Quoi donc ! L’œil n'a pas vu ce que Dieu a préparé ?...
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de
l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865, Commentaires sur Ière Corinthiens,
Tome IX, pp. 303-610. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,
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NON LA SAGESSE DE CE SIÈCLE NI DES PRINCES DE CE SIÈCLE, QUI PÉRISSENT;
MAIS NOUS PRÊCHONS LA SAGESSE DE DIEU DANS LE MYSTÈRE,
SAGESSE QUI A ÉTÉ CACHÉE, QUE DIEU A PRÉDESTINÉE AVANT LES SIÈCLES POUR NOTRE GLOIRE."
(I Corinthiens II, vv. 6-16)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Que la sagesse des philosophes n'est qu'une folie.
— Que les mystères ont besoin de foi.
— Par la foi nous croyons autre chose que ce que nous voyons.
2. Voici que je vous dis un mystère: Tous nous ne dormirons pas, mais tous nous serons changés.
3. Que plusieurs livres de la sainte Ecriture se sont perdus.
— Que la sagesse humaine n'est qu'une servante.
4. Que certains mystères n'ont été connus des anges qu'après la révélation qui en a été faite aux hommes.
— Ce que signifie cette parole: comparant les choses spirituelles.
— Que l'homme animal ne perçoit pas ce qui est de l'Esprit.
5. Unanimes dans l'enseignement de l'erreur, par exemple dans la négation de la création ex nihilo,
les philosophes se sont partagés dans l'enseignement de la vérité, par exemple,
ils sont bien loin d'avoir été d'accord sur la question de l'immortalité de l’âme.
6. Pour nous; nous avons la pensée de Jésus-Christ.
7. Combien étaient nombreux et difficiles les obstacles qui s'opposaient à la prédication de l’Évangile.
8. Qu'il fallait la vertu de Dieu pour triompher de tant de difficultés.
9. Les miracles que faisait Jésus-Christ prouvaient alors la vérité de ses prédictions,
et aujourd'hui l'accomplissement des prédictions prouve la vérité des miracles. — Résumé.
3. (suite) Quoi donc ! L’œil n'a pas vu ce que Dieu a préparé ? Non. Quel mortel a jamais pénétré les desseins de la Providence pour l'avenir ? Et l'oreille n'a pas entendu? Et le cœur n'a pas compris ? Comment cela se peut-il ? Si les prophètes ont parlé, direz-vous, comment l'oreille n'a-t-elle pas entendu ? Comment le coeur n'a-t-il pas compris ? Eh bien! Il n'a pas compris: car l'apôtre ne parle pas seulement des prophètes, mais de l'humanité en général.
Quoi ! Les prophètes n'ont pas entendu ? Ils ont entendu, mais avec l'oreille du prophète et non avec celle de l'homme: C'est comme prophètes, et non comme hommes, qu'ils ont entendu. Aussi est-il dit: "Il m'a ajouté une oreille pour entendre" (Isaïe L, 4); ce que le prophète entend d'une addition faite par l'Esprit. D'où il résulte clairement qu'avant d'entendre, son cœur d'homme n'avait pas compris.
Car, après le don de l'Esprit, ce n'est pas un cœur d'homme, mais un cœur spirituel qu'ont les prophètes, comme l'exprime l'apôtre lui-même: "Nous avons l'esprit du Christ". (I Corinthiens II, 16) Ce qui signifie avant d'avoir reçu l'Esprit et appris les secrets, ni nous ni aucun des prophètes n'avions compris ces choses. Cela eût-il été possible, puisque les anges mêmes ne les connaissaient pas ? Et que dire, ajoute-t-il, des princes de ce siècle, quand ni homme, ni puissances célestes n'en avaient connaissance ?
Or quelles sont ces choses ? Que, par la prétendue folie de la prédication, les nations seront attirées, que Dieu se réconciliera avec les hommes, et que d'immenses bienfaits en résulteront pour nous. Comment l'avons-nous su ? "Mais Dieu nous l'a révélé par son Esprit"; non par la sagesse extérieure; car, dédaignée comme une espèce de servante, elle n'a point eu permission d'entrer et de pénétrer les secrets du Seigneur. Voyez-vous quelle distance il y a entre ces deux sagesses…
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1. Que la sagesse des philosophes n'est qu'une folie.
— Que les mystères ont besoin de foi.
— Par la foi nous croyons autre chose que ce que nous voyons.
2. Voici que je vous dis un mystère: Tous nous ne dormirons pas, mais tous nous serons changés.
3. Que plusieurs livres de la sainte Ecriture se sont perdus.
— Que la sagesse humaine n'est qu'une servante.
4. Que certains mystères n'ont été connus des anges qu'après la révélation qui en a été faite aux hommes.
— Ce que signifie cette parole: comparant les choses spirituelles.
— Que l'homme animal ne perçoit pas ce qui est de l'Esprit.
5. Unanimes dans l'enseignement de l'erreur, par exemple dans la négation de la création ex nihilo,
les philosophes se sont partagés dans l'enseignement de la vérité, par exemple,
ils sont bien loin d'avoir été d'accord sur la question de l'immortalité de l’âme.
6. Pour nous; nous avons la pensée de Jésus-Christ.
7. Combien étaient nombreux et difficiles les obstacles qui s'opposaient à la prédication de l’Évangile.
8. Qu'il fallait la vertu de Dieu pour triompher de tant de difficultés.
9. Les miracles que faisait Jésus-Christ prouvaient alors la vérité de ses prédictions,
et aujourd'hui l'accomplissement des prédictions prouve la vérité des miracles. — Résumé.
4. Voyez-vous quelle distance il y a entre ces deux sagesses ? L'une d'elles nous a appris ce que les anges mêmes ne savaient pas. Celle du dehors a fait tout le contraire: non seulement elle n'a point enseigné, mais elle a empêché, elle a formé obstacle; et après même que les faits étaient accomplis, elle les a obscurcis, elle a rendu vaine la croix. L'honneur qui nous est fait ne consiste donc pas à avoir appris, ni même à avoir appris avec les anges, mais à avoir appris par son Esprit. Et pour faire voir la grandeur du don, il ajoute : Si l'Esprit, qui connaît les secrets de Dieu, ne nous les eût révélés, nous ne les aurions pas connus: tant Dieu mettait de soin à rester dans le mystère !
C'est pourquoi nous avions besoin d'un Maître qui sût tout cela parfaitement. "Car l'Esprit pénètre toutes choses, même les profondeurs de Dieu. En effet, qui des hommes sait ce qui est de l’homme, sinon l'esprit de l'homme qui est en lui ? Ainsi ce qui est en Dieu, personne ne le connaît que l'Esprit de Dieu. Pour nous, nous n'avons point reçu l'esprit de ce monde, mais l'Esprit qui est de Dieu, afin que nous connaissions les dons qui nous ont été faits par Dieu". — "Pénétrer" ne signifie évidemment pas l'ignorance, mais une connaissance exacte. C'est le terme que l'apôtre emploie encore, quand il dit en parlant de Dieu: "Celui qui scrute les cœurs sait la pensée de l'esprit". (Romains VIII, 27) Ensuite, après avoir parlé avec précision de la connaissance de l'Esprit…
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1. Que la sagesse des philosophes n'est qu'une folie.
— Que les mystères ont besoin de foi.
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2. Voici que je vous dis un mystère: Tous nous ne dormirons pas, mais tous nous serons changés.
3. Que plusieurs livres de la sainte Ecriture se sont perdus.
— Que la sagesse humaine n'est qu'une servante.
4. Que certains mystères n'ont été connus des anges qu'après la révélation qui en a été faite aux hommes.
— Ce que signifie cette parole: comparant les choses spirituelles.
— Que l'homme animal ne perçoit pas ce qui est de l'Esprit.
5. Unanimes dans l'enseignement de l'erreur, par exemple dans la négation de la création ex nihilo,
les philosophes se sont partagés dans l'enseignement de la vérité, par exemple,
ils sont bien loin d'avoir été d'accord sur la question de l'immortalité de l’âme.
6. Pour nous; nous avons la pensée de Jésus-Christ.
7. Combien étaient nombreux et difficiles les obstacles qui s'opposaient à la prédication de l’Évangile.
8. Qu'il fallait la vertu de Dieu pour triompher de tant de difficultés.
9. Les miracles que faisait Jésus-Christ prouvaient alors la vérité de ses prédictions,
et aujourd'hui l'accomplissement des prédictions prouve la vérité des miracles. — Résumé.
4. (suite) Ensuite, après avoir parlé avec précision de la connaissance de l'Esprit, [après] avoir montré qu'elle est identique avec celle de Dieu même, comme celle de l'homme l'est avec lui-même, et que c'est de là que nous avons appris, et nécessairement appris tout ce que nous savons, il ajoute: "Et que nous annonçons, non avec les doctes paroles de la sagesse humaine, mais selon la doctrine de l'Esprit, traitant spirituellement les choses spirituelles". Voyez-vous jusqu'où il nous conduit en vertu de l'autorité du Maître ? Il y a, entre notre sagesse et la leur, toute la distance qui sépare Platon de l'Esprit-Saint. Ils ont pour maîtres les rhéteurs profanes, et nous l'Esprit-Saint.
Mais que veulent dire ces mots: "Comparant les choses spirituelles aux choses spirituelles ?" Cela veut dire que quand il s'agit de choses spirituelles et douteuses, nous en cherchons l'explication dans les choses spirituelles: par exemple, le Christ est ressuscité parce qu'il est né d'une vierge. Je produis des témoignages, des figures et des démonstrations; le séjour de Jonas dans le ventre de la baleine, puis sa délivrance; l'enfantement de femmes jusqu'alors stériles, Sara, Rébecca et autres; les arbres croissant au milieu du paradis, sans germe, sans pluie, sans labour. Les événements à venir étaient ainsi figurés et tracés en énigme par les événements antérieurs, afin qu'on y crût quand ils arriveraient. Je fais voir encore comment l'homme est né de la terre, et la femme de l'homme seul, sans mélange de sexes; comment la terre a été faite de rien, la puissance du Créateur suffisant à tout et partout. Ainsi je compare le spirituel au spirituel…
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1. Que la sagesse des philosophes n'est qu'une folie.
— Que les mystères ont besoin de foi.
— Par la foi nous croyons autre chose que ce que nous voyons. .
2. Voici que je vous dis un mystère: Tous nous ne dormirons pas, mais tous nous serons changés.
3. Que plusieurs livres de la sainte Ecriture se sont perdus.
— Que la sagesse humaine n'est qu'une servante.
4. Que certains mystères n'ont été connus des anges qu'après la révélation qui en a été faite aux hommes.
— Ce que signifie cette parole: comparant les choses spirituelles.
— Que l'homme animal ne perçoit pas ce qui est de l'Esprit.
5. Unanimes dans l'enseignement de l'erreur, par exemple dans la négation de la création ex nihilo,
les philosophes se sont partagés dans l'enseignement de la vérité, par exemple,
ils sont bien loin d'avoir été d'accord sur la question de l'immortalité de l’âme.
6. Pour nous; nous avons la pensée de Jésus-Christ.
7. Combien étaient nombreux et difficiles les obstacles qui s'opposaient à la prédication de l’Évangile.
8. Qu'il fallait la vertu de Dieu pour triompher de tant de difficultés.
9. Les miracles que faisait Jésus-Christ prouvaient alors la vérité de ses prédictions,
et aujourd'hui l'accomplissement des prédictions prouve la vérité des miracles. — Résumé.
4. (suite) Ainsi je compare le spirituel au spirituel, et n'ai nul besoin de la sagesse du dehors, ni de raisonnements, ni de preuves. Eux agitent et troublent l'âme faible; ils ne peuvent rien démontrer de ce qu'ils avancent; tout au contraire, ils augmentent le trouble et remplissent tout d'obscurité et de doute. Voilà pourquoi l'apôtre dit: "Comparant les choses spirituelles aux choses spirituelles". Voyez-vous comme il démontre que cette sagesse est inutile ? Et non seulement inutile, mais contraire et nuisible ? Car c'est là le sens de ces mots: "Afin de ne pas rendre vaine la croix du Christ"; et de ceux-ci: "Afin que notre foi ne soit pas établie sur la sagesse des hommes". Ici il fait voir que ceux qui ont confiance en cette sagesse et qui s'en rapportent à elle en tout, ne peuvent rien apprendre d'utile. "Car", nous dit-il, "l'homme animal ne perçoit pas ce qui est de l'Esprit de Dieu".
Il faut donc d'abord la rejeter. Quoi ! Direz-vous, la sagesse profane est-elle réprouvée ? Elle est pourtant l’œuvre de Dieu. Comment le prouvez-vous ? Ce n'est pas Dieu, mais vous, qui en êtes l'inventeur; car Dieu l'appelle recherche stérile et éloquence inutile. Et si par ce mot de sagesse on entend la prudence humaine, vous êtes encore en tort: puisque vous la déshonorez eu en abusant et en exigeant d'elle ce qu'elle ne peut donner, contre la volonté et au détriment de la gloire de Dieu. Et parce que vous vous en glorifiez et faites la guerre à Dieu, Paul la convainc de faiblesse. La vigueur du corps est une bonne chose; mais parce que Caïn n'en a point fait l'usage convenable, Dieu l'a brisée en lui, et l'a condamné à trembler. Le vin est une bonne chose; mais parce que les Juifs en avaient abusé, Dieu l'interdit absolument aux prêtres. Puis donc que vous avez fait tourner la sagesse au mépris de Dieu…
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3. Que plusieurs livres de la sainte Ecriture se sont perdus.
— Que la sagesse humaine n'est qu'une servante.
4. Que certains mystères n'ont été connus des anges qu'après la révélation qui en a été faite aux hommes.
— Ce que signifie cette parole: comparant les choses spirituelles.
— Que l'homme animal ne perçoit pas ce qui est de l'Esprit.
5. Unanimes dans l'enseignement de l'erreur, par exemple dans la négation de la création ex nihilo,
les philosophes se sont partagés dans l'enseignement de la vérité, par exemple,
ils sont bien loin d'avoir été d'accord sur la question de l'immortalité de l’âme.
6. Pour nous; nous avons la pensée de Jésus-Christ.
7. Combien étaient nombreux et difficiles les obstacles qui s'opposaient à la prédication de l’Évangile.
8. Qu'il fallait la vertu de Dieu pour triompher de tant de difficultés.
9. Les miracles que faisait Jésus-Christ prouvaient alors la vérité de ses prédictions,
et aujourd'hui l'accomplissement des prédictions prouve la vérité des miracles. — Résumé.
4. (suite) Puis donc que vous avez fait tourner la sagesse au mépris de Dieu, et que vous avez exigé d'elle plus qu'elle pouvait donner, en vous enlevant toute espérance humaine, Paul vous en montre la faiblesse. Car celui-là est homme animal qui livre tout aux froids raisonnements, et croit n'avoir aucun besoin du secours d'en-haut; ce qui est certainement une folie. Et Dieu a donné cette sagesse, pour qu’elle apprenne de lui et reçoive ses leçons, et non pour qu'elle s'imagine pouvoir se suffire à elle-même. Les yeux sont beaux et utiles; mais s'ils veulent voir sans le secours de la lumière, leur beauté et leur force propre leur sont inutiles et même nuisibles.
De même l'âme, si elle veut voir sans le secours de l'Esprit, devient un obstacle pour elle-même. Comment donc, dira-t-on, voyait-elle tout primitivement par elle-même ? Par elle-même, jamais; mais par le livre de la création ouvert devant elle. Mais dès que, abandonnant la voie où Dieu a ordonné aux hommes de marcher, pour connaître le Créateur à travers la beauté des choses visibles, ils ont remis au raisonnement le sceptre de la science, ils sont devenus faibles; ils se sont noyés dans une mer d'impiété, en s'attirant des maux sans nombre, et
disant que rien n'est sorti du néant, mais bien d'une matière incréée: doctrine qui a enfanté une multitude d'hérésies;
ils sont tombés d'accord sur les plus grandes absurdités, et partout où ils semblaient avoir conservé comme une ombre de raison, ils se sont séparés et contredits de façon à devenir des deux côtés un objet de ridicule. En effet, que rien ne puisse sortir du néant, tous à peu près l'ont affirmé, l'ont écrit, avec le plus grand sérieux. Le diable les a poussés à l'absurde; mais dans les questions utiles, là où ils semblaient avoir obtenu, comme en énigme, quelque résultat de leurs recherches, ils se sont fait la guerre les uns aux autres. Sur ces points par exemple: l'âme est-elle immortelle ? La vertu a-t-elle besoin de quelque chose d'extérieur? Sommes-nous, nécessairement et fatalement bons ou mauvais ? Voyez-vous la malice du démon ?...
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— Que la sagesse humaine n'est qu'une servante.
4. Que certains mystères n'ont été connus des anges qu'après la révélation qui en a été faite aux hommes.
— Ce que signifie cette parole: comparant les choses spirituelles.
— Que l'homme animal ne perçoit pas ce qui est de l'Esprit.
5. Unanimes dans l'enseignement de l'erreur, par exemple dans la négation de la création ex nihilo,
les philosophes se sont partagés dans l'enseignement de la vérité, par exemple,
ils sont bien loin d'avoir été d'accord sur la question de l'immortalité de l’âme.
6. Pour nous; nous avons la pensée de Jésus-Christ.
7. Combien étaient nombreux et difficiles les obstacles qui s'opposaient à la prédication de l’Évangile.
8. Qu'il fallait la vertu de Dieu pour triompher de tant de difficultés.
9. Les miracles que faisait Jésus-Christ prouvaient alors la vérité de ses prédictions,
et aujourd'hui l'accomplissement des prédictions prouve la vérité des miracles. — Résumé.
5. Voyez-vous la malice du démon ? Partout où il s'est aperçu de la perversité de leurs doctrines, il les a fait tomber d'accord; (note: n'avons-nous pas ici la fameuse réunion d'Assise avec JPII & consorts ?) partout où il a remarqué qu'elles renfermaient quelque chose de sain, il les a brouillés les uns avec les autres; en sorte que les absurdités subsistaient, appuyées sur leur consentement unanime, et que les notions utiles disparaissaient dans le conflit des opinions.
Vous voyez donc comme l'intelligence est faible et ne saurait se suffire; et il est juste qu'il en soit ainsi. Car si, en prétendant qu'elle n'a besoin de personne, et en s'éloignant de Dieu, elle n'était devenue ce qu'elle est, dans quel abîme de folie ne serait-elle lias descendue ? En effet, si avec un corps mortel, elle a pu, sur une promesse menteuse du démon, s'attendre à une bien plus haute destinée "Vous serez comme des dieux"; jusqu'où ne serait-elle pas tombée, si ce même corps eût été dès l'abord immortel ? Car même après la chute, elle a osé, par la bouche impure des manichéens, se dire incréée et d'essence divine; et à la suite de cette maladie, le démon a forgé des dieux chez les païens. Voilà, pourquoi, ce me semble…
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de
l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865, Commentaires sur Ière Corinthiens,
Tome IX, pp. 303-610. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,
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Re: Commentaires de I Corinthiens par Saint Jean Chrysostôme.
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"CEPENDANT NOUS PRÊCHONS LA SAGESSE PARMI LES PARFAITS:
NON LA SAGESSE DE CE SIÈCLE NI DES PRINCES DE CE SIÈCLE, QUI PÉRISSENT;
MAIS NOUS PRÊCHONS LA SAGESSE DE DIEU DANS LE MYSTÈRE,
SAGESSE QUI A ÉTÉ CACHÉE, QUE DIEU A PRÉDESTINÉE AVANT LES SIÈCLES POUR NOTRE GLOIRE."
(I Corinthiens II, vv.. 6-16)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Que la sagesse des philosophes n'est qu'une folie.
— Que les mystères ont besoin de foi.
— Par la foi nous croyons autre chose que ce que nous voyons. .
2. Voici que je vous dis un mystère: Tous nous ne dormirons pas, mais tous nous serons changés.
3. Que plusieurs livres de la sainte Ecriture se sont perdus.
— Que la sagesse humaine n'est qu'une servante.
4. Que certains mystères n'ont été connus des anges qu'après la révélation qui en a été faite aux hommes.
— Ce que signifie cette parole: comparant les choses spirituelles.
— Que l'homme animal ne perçoit pas ce qui est de l'Esprit.
5. Unanimes dans l'enseignement de l'erreur, par exemple dans la négation de la création ex nihilo,
les philosophes se sont partagés dans l'enseignement de la vérité, par exemple,
ils sont bien loin d'avoir été d'accord sur la question de l'immortalité de l’âme.
6. Pour nous; nous avons la pensée de Jésus-Christ.
7. Combien étaient nombreux et difficiles les obstacles qui s'opposaient à la prédication de l’Évangile.
8. Qu'il fallait la vertu de Dieu pour triompher de tant de difficultés.
9. Les miracles que faisait Jésus-Christ prouvaient alors la vérité de ses prédictions,
et aujourd'hui l'accomplissement des prédictions prouve la vérité des miracles. — Résumé.
5. (suite) Voilà, pourquoi, ce me semble, Dieu a rendu la vertu pénible, en forçant l'âme à se courber et à se tenir dans les règles de la modération. Et pour vous convaincre de cette vérité, étudions-la chez les Israélites, en comparant les petites choses aux grandes. Quand leur vie était douce et paisible, ils ne pouvaient porter le poids de la prospérité et tombaient dans l'impiété. Que fit Dieu alors ? Il leur imposa une multitude de lois, pour mettre un frein à leur licence. Et pour bien comprendre que ces pratiques légales ne contribuaient point à la vertu, mais n'avaient d'autre but que de servir de frein et de faire disparaître l'oisiveté, écoutez ce qu'en dit le prophète: "Je leur ai donné des préceptes qui ne sont pas bons" (Ézéchiel XX, 25)
Qu’est-ce que cela veut dire: "Qui ne sont pas bons ?" C'est-à-dire; qui ne contribuent guère à la vertu; aussi ajoute-t-il: "Des préceptes qui ne les feront pas vivre. Mais l'homme animal ne perçoit pas ce qui est de l'Esprit". Et à bon droit: car comme personne ne peut, avec le seul secours de ses yeux, savoir ce qui se passe dans le ciel, ainsi l'âme ne peut, par elle-même, connaître ce qui est de l'Esprit. Et pourquoi parler du ciel ? On ne peut même connaître tout ce qui se passe sur la terre. En effet, en voyant de loin une tour carrée, nous la croyons ronde; ce qui est une illusion d'optique. Ainsi c'est le comble du ridicule de vouloir étudier, par les seules forces de l'esprit, les choses qui sont bien au-dessus de sa portée. Non seulement il ne les verra point telles qu'elles sont, mais il les jugera dans un sens tout opposé; aussi l'apôtre ajoute-t-il: "Car c'est folie pour lui". Et ce n'est point la faute des objets, mais…
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1. Que la sagesse des philosophes n'est qu'une folie.
— Que les mystères ont besoin de foi.
— Par la foi nous croyons autre chose que ce que nous voyons.
2. Voici que je vous dis un mystère: Tous nous ne dormirons pas, mais tous nous serons changés.
3. Que plusieurs livres de la sainte Ecriture se sont perdus.
— Que la sagesse humaine n'est qu'une servante.
4. Que certains mystères n'ont été connus des anges qu'après la révélation qui en a été faite aux hommes.
— Ce que signifie cette parole: comparant les choses spirituelles.
— Que l'homme animal ne perçoit pas ce qui est de l'Esprit.
5. Unanimes dans l'enseignement de l'erreur, par exemple dans la négation de la création ex nihilo,
les philosophes se sont partagés dans l'enseignement de la vérité, par exemple,
ils sont bien loin d'avoir été d'accord sur la question de l'immortalité de l’âme.
6. Pour nous; nous avons la pensée de Jésus-Christ.
7. Combien étaient nombreux et difficiles les obstacles qui s'opposaient à la prédication de l’Évangile.
8. Qu'il fallait la vertu de Dieu pour triompher de tant de difficultés.
9. Les miracles que faisait Jésus-Christ prouvaient alors la vérité de ses prédictions,
et aujourd'hui l'accomplissement des prédictions prouve la vérité des miracles. — Résumé.
5. (suite) Et ce n'est point la faute des objets, mais de sa faiblesse, qui ne saurait atteindre leur grandeur par les yeux de l'âme. L'apôtre en donne la raison en disant: "Et il ne le peut comprendre, parce que c'est par l'esprit qu'on doit en juger". C'est-à-dire: les choses qu'on annonce demandent la foi et ne peuvent se comprendre par le raisonnement: car leur grandeur dépasse de beaucoup notre faible intelligence. C'est pourquoi il ajoute: "Mais l'homme spirituel juge de toutes choses, et n'est jugé par personne". En effet, celui qui voit, voit tout, même ce qui appartient à celui qui ne voit pas; mais aucun de ceux qui ne voient pas, ne voient ce qui appartient à celui qui voit.
De même nous savons maintenant ce qui nous regarde et ce qui regarde les infidèles; mais eux ne savent pas ce qui nous concerne. Ainsi nous connaissons la nature des choses présentes, le prix des choses à venir, ce que deviendra le monde un jour, ce que les pécheurs souffriront, ce dont les justes jouiront; nous savons que le présent n'est rien et nous le démontrons (car juger c'est prouver), et que l'avenir est immortel et immuable. Le spirituel sait tout cela: ce que l’homme charnel souffrira , ce que le fidèle possédera au sortir de cette vie; et l'homme animal n'en sait rien.
Et pour rendre plus évident ce qu'il vient de dire, l'apôtre ajoute: "Car qui a connu la pensée du Seigneur pour pouvoir l'instruire ? Mais nous, nous avons la pensée du Christ". C'est-à-dire, nous savons ce qu'il y a dans la pensée du Christ, ce qu'il veut et ce qu'il a révélé. Après avoir dit que l'Esprit a révélé, pour qu'on n'écarte pas le Fils, il ajoute que le Fils nous a aussi fait voir les choses; ce qui ne veut pas dire que nous savons tout ce que sait le Christ, mais que tout ce que nous savons ne vient pas de l'homme, ne peut être suspect, et est spirituel et dans la pensée du Christ. Car la pensée que nous avons sur tout cela, nous la tenons pour la pensée du Christ…
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1. Que la sagesse des philosophes n'est qu'une folie.
— Que les mystères ont besoin de foi.
— Par la foi nous croyons autre chose que ce que nous voyons.
2. Voici que je vous dis un mystère: Tous nous ne dormirons pas, mais tous nous serons changés.
3. Que plusieurs livres de la sainte Ecriture se sont perdus.
— Que la sagesse humaine n'est qu'une servante.
4. Que certains mystères n'ont été connus des anges qu'après la révélation qui en a été faite aux hommes.
— Ce que signifie cette parole: comparant les choses spirituelles.
— Que l'homme animal ne perçoit pas ce qui est de l'Esprit.
5. Unanimes dans l'enseignement de l'erreur, par exemple dans la négation de la création ex nihilo,
les philosophes se sont partagés dans l'enseignement de la vérité, par exemple,
ils sont bien loin d'avoir été d'accord sur la question de l'immortalité de l’âme.
6. Pour nous; nous avons la pensée de Jésus-Christ.
7. Combien étaient nombreux et difficiles les obstacles qui s'opposaient à la prédication de l’Évangile.
8. Qu'il fallait la vertu de Dieu pour triompher de tant de difficultés.
9. Les miracles que faisait Jésus-Christ prouvaient alors la vérité de ses prédictions,
et aujourd'hui l'accomplissement des prédictions prouve la vérité des miracles. — Résumé.
6. Car la pensée que nous avons sur tout cela, nous la tenons pour la pensée du Christ; c'est-à-dire, nous regardons comme spirituelle la connaissance que nous avons des choses de la foi; en sorte que nous ne pouvons en toute justice être jugés par personne. En effet, l'homme animal ne peut connaître les choses de Dieu; ce qui fait dire à Paul: "Qui a connu la pensée du Seigneur?" Entendant par là que notre pensée sur ces objets est celle même du Christ. Et ces paroles: "Pour l'instruire", ne sont pas mises là au hasard, mais se rapportent à ce qu'il a dit plus haut: "Le spirituel n'est jugé par personne". Car si personne ne peut connaître la pensée du Seigneur, à plus forte raison l'enseigner et la corriger. Et c'est le sens de ces mots: "Pour l'instruire". Voyez-vous comme il poursuit à outrance la sagesse profane, et montre que l'homme spirituel sait plus de choses et de plus grandes choses ? Car comme les raisons données plus haut…
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1. Que la sagesse des philosophes n'est qu'une folie.
— Que les mystères ont besoin de foi.
— Par la foi nous croyons autre chose que ce que nous voyons.
2. Voici que je vous dis un mystère: Tous nous ne dormirons pas, mais tous nous serons changés.
3. Que plusieurs livres de la sainte Ecriture se sont perdus.
— Que la sagesse humaine n'est qu'une servante.
4. Que certains mystères n'ont été connus des anges qu'après la révélation qui en a été faite aux hommes.
— Ce que signifie cette parole: comparant les choses spirituelles.
— Que l'homme animal ne perçoit pas ce qui est de l'Esprit.
5. Unanimes dans l'enseignement de l'erreur, par exemple dans la négation de la création ex nihilo,
les philosophes se sont partagés dans l'enseignement de la vérité, par exemple,
ils sont bien loin d'avoir été d'accord sur la question de l'immortalité de l’âme.
6. Pour nous; nous avons la pensée de Jésus-Christ.
7. Combien étaient nombreux et difficiles les obstacles qui s'opposaient à la prédication de l’Évangile.
8. Qu'il fallait la vertu de Dieu pour triompher de tant de difficultés.
9. Les miracles que faisait Jésus-Christ prouvaient alors la vérité de ses prédictions,
et aujourd'hui l'accomplissement des prédictions prouve la vérité des miracles. — Résumé.
6. (suite) Car comme les raisons données plus haut (par exemple: "Afin que nulle chair ne se glorifie", ou: "Il a choisi ce qui est insensé pour confondre les sages"; ou: "Afin de ne pas rendre vaine la croix du Christ" ); comme ces raisons, dis-je, n'étaient pas très dignes de foi aux yeux des païens ni très propres à les attirer, et ne paraissaient ni nécessaires ni utiles: il produit enfin la raison principale, à savoir, que la meilleure manière de voir est pour nous celle par laquelle nous pouvons apprendre des secrets sublimes qui sont au-dessus de notre portée:
En effet, la raison était réduite à rien, puisque nous ne pouvons, au moyen de la sagesse profane, comprendre ce qui est au-dessus de nous. Ne voyez-vous pas qu'il valait beaucoup mieux apprendre de l'Esprit ? C'est le mode d'enseignement le plus facile et le plus clair. "Mais nous avons la pensée du Christ"; c'est-à-dire, la pensée spirituelle, divine, qui n'a rien d'humain. Car ce ne sont pas les pensées de Platon, ni de Pythagore, mais les siennes propres que le Christ nous a données. Rougissons donc de honte, chers auditeurs…
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1. Que la sagesse des philosophes n'est qu'une folie.
— Que les mystères ont besoin de foi.
— Par la foi nous croyons autre chose que ce que nous voyons.
2. Voici que je vous dis un mystère: Tous nous ne dormirons pas, mais tous nous serons changés.
3. Que plusieurs livres de la sainte Ecriture se sont perdus.
— Que la sagesse humaine n'est qu'une servante.
4. Que certains mystères n'ont été connus des anges qu'après la révélation qui en a été faite aux hommes.
— Ce que signifie cette parole: comparant les choses spirituelles.
— Que l'homme animal ne perçoit pas ce qui est de l'Esprit.
5. Unanimes dans l'enseignement de l'erreur, par exemple dans la négation de la création ex nihilo,
les philosophes se sont partagés dans l'enseignement de la vérité, par exemple,
ils sont bien loin d'avoir été d'accord sur la question de l'immortalité de l’âme.
6. Pour nous; nous avons la pensée de Jésus-Christ.
7. Combien étaient nombreux et difficiles les obstacles qui s'opposaient à la prédication de l’Évangile.
8. Qu'il fallait la vertu de Dieu pour triompher de tant de difficultés.
9. Les miracles que faisait Jésus-Christ prouvaient alors la vérité de ses prédictions,
et aujourd'hui l'accomplissement des prédictions prouve la vérité des miracles. — Résumé.
6. (suite) Rougissons donc de honte, chers auditeurs, et présentons le spectacle d'une vie meilleure; puisque le Christ nous donne lui-même comme un signe d’une grande amitié, de nous avoir révélé ses secrets, quand il dit: "Désormais je ne vous appellerai plus serviteurs; car vous êtes tous mes amis, puisque je vous ai annoncé tout ce que j'ai appris de mon Père" (Jean, XV, 15), c'est-à-dire, je vous l'ai livré en toute confiance. Or, se livrer en confiance est la seule preuve d'amitié; combien la preuve n'est-elle pas plus forte quand le Christ nous a confié les mystères non seulement de ses paroles, mais de ses actions ?
Rougissons donc là-dessus; et si nous ne tenons pas grand compte de l'enfer, que ce soit pour nous une chose plus terrible que l'enfer, de nous montrer injustes et ingrats envers un tel ami, envers un tel bienfaiteur; agissons en tout, non comme de serviles mercenaires, mais comme des enfants, comme des hommes libres, par amour pour le Père; cessons d'être attachés au monde, afin de faire rougir les gentils. Chaque fois, en effet, que je suis tenté de discuter avec eux, je recule, de peur que, pendant que nous les battons par les raisonnements et la vérité de nos dogmes, nous ne soulevions chez eux un immense éclat de rire par le contraste de notre conduite; vu que s'ils sont livrés à l'erreur et ne croient rien de ce que nous croyons, ils s'appliquent du moins à la philosophie, tandis que chez nous c'est tout le contraire. Cependant j'ajouterai…
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1. Que la sagesse des philosophes n'est qu'une folie.
— Que les mystères ont besoin de foi.
— Par la foi nous croyons autre chose que ce que nous voyons.
2. Voici que je vous dis un mystère: Tous nous ne dormirons pas, mais tous nous serons changés.
3. Que plusieurs livres de la sainte Ecriture se sont perdus.
— Que la sagesse humaine n'est qu'une servante.
4. Que certains mystères n'ont été connus des anges qu'après la révélation qui en a été faite aux hommes.
— Ce que signifie cette parole: comparant les choses spirituelles.
— Que l'homme animal ne perçoit pas ce qui est de l'Esprit.
5. Unanimes dans l'enseignement de l'erreur, par exemple dans la négation de la création ex nihilo,
les philosophes se sont partagés dans l'enseignement de la vérité, par exemple,
ils sont bien loin d'avoir été d'accord sur la question de l'immortalité de l’âme.
6. Pour nous; nous avons la pensée de Jésus-Christ.
7. Combien étaient nombreux et difficiles les obstacles qui s'opposaient à la prédication de l’Évangile.
8. Qu'il fallait la vertu de Dieu pour triompher de tant de difficultés.
9. Les miracles que faisait Jésus-Christ prouvaient alors la vérité de ses prédictions,
et aujourd'hui l'accomplissement des prédictions prouve la vérité des miracles. — Résumé.
6. (suite) Cependant j'ajouterai: Peut-être, peut-être en cherchant à les combattre, nous efforcerons-nous de devenir meilleurs qu'eux, même pendant cette vie. Je disais naguères que les apôtres n'eussent jamais prêché ce qu'ils ont prêché, s'ils n'eussent eu le secours de la grâce de Dieu; et que non seulement ils n'auraient pas réussi, mais qu'ils n'en auraient pas même formé le projet. Eh bien ! Discutons encore ce point aujourd'hui et montrons qu'ils n'auraient pu exécuter, pas même former cette entreprise, s'ils n'avaient eu le Christ avec eux; non parce que, faibles, ils combattaient les forts, qu'ils étaient un petit nombre contre un grand nombre, pauvres contre des riches, ignorants contre des savants; mais parce que la force des préjugés était grande. Vous savez qu'il n'y a rien de puissant chez les hommes comme…
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— Que les mystères ont besoin de foi.
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2. Voici que je vous dis un mystère: Tous nous ne dormirons pas, mais tous nous serons changés.
3. Que plusieurs livres de la sainte Ecriture se sont perdus.
— Que la sagesse humaine n'est qu'une servante.
4. Que certains mystères n'ont été connus des anges qu'après la révélation qui en a été faite aux hommes.
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6. (suite) Vous savez qu'il n'y a rien de puissant chez les hommes comme la tyrannie d'une ancienne habitude. En sorte que quand même ils n'eussent pas été seulement douze, et aussi vils et tels qu'ils étaient; quand même ils auraient eu avec eux un autre monde pareil à celui-ci, une autre multitude égale et même supérieure à celle qu'ils combattaient: alors même encore l'œuvre eût été difficile. Car, d'un côté, on avait pour soi la coutume; de l'autre, on avait contre soi la nouveauté. Rien, en effet, ne trouble l'âme, même quand il s'agit de choses utiles, comme l'introduction d'usages nouveaux et étrangers, surtout en matière de culte et d'honneurs dus à Dieu. Je ferai ressortir la puissance de cet obstacle, et je dirai d'abord qu'il s'y ajoutait une difficulté spéciale du côté des Juifs.
En effet, avec les païens ils renversaient tout, et les dieux et les croyances; avec les Juifs il n'en était pas de même: ils se contentaient d'abroger plusieurs de leurs dogmes, mais ils voulaient que l'on adorât le Dieu qui leur avait donné des lois; et tout en ordonnant qu'on adorât le Législateur, ils ajoutaient: N'obéissez point en tout à la loi qu'il vous a imposée, par exemple, pour l'observation du sabbat, pour la circoncision, les sacrifices et autres prescriptions de ce genre. Ainsi, non seulement le sacrifice devenait un obstacle, mais il y avait encore une autre difficulté dans l'abrogation de beaucoup de lois de ce même Dieu qu'on ordonnait d'adorer. D'autre part, chez les gentils, la tyrannie de l'habitude était grande. En effet, en attaquant une coutume…
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Re: Commentaires de I Corinthiens par Saint Jean Chrysostôme.
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à suivre…
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"CEPENDANT NOUS PRÊCHONS LA SAGESSE PARMI LES PARFAITS:
NON LA SAGESSE DE CE SIÈCLE NI DES PRINCES DE CE SIÈCLE, QUI PÉRISSENT;
MAIS NOUS PRÊCHONS LA SAGESSE DE DIEU DANS LE MYSTÈRE,
SAGESSE QUI A ÉTÉ CACHÉE, QUE DIEU A PRÉDESTINÉE AVANT LES SIÈCLES POUR NOTRE GLOIRE."
(I Corinthiens II, vv.. 6-16)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Que la sagesse des philosophes n'est qu'une folie.
— Que les mystères ont besoin de foi.
— Par la foi nous croyons autre chose que ce que nous voyons.
2. Voici que je vous dis un mystère: Tous nous ne dormirons pas, mais tous nous serons changés.
3. Que plusieurs livres de la sainte Ecriture se sont perdus.
— Que la sagesse humaine n'est qu'une servante.
4. Que certains mystères n'ont été connus des anges qu'après la révélation qui en a été faite aux hommes.
— Ce que signifie cette parole: comparant les choses spirituelles.
— Que l'homme animal ne perçoit pas ce qui est de l'Esprit.
5. Unanimes dans l'enseignement de l'erreur, par exemple dans la négation de la création ex nihilo,
les philosophes se sont partagés dans l'enseignement de la vérité, par exemple,
ils sont bien loin d'avoir été d'accord sur la question de l'immortalité de l’âme.
6. Pour nous; nous avons la pensée de Jésus-Christ.
7. Combien étaient nombreux et difficiles les obstacles qui s'opposaient à la prédication de l’Évangile.
8. Qu'il fallait la vertu de Dieu pour triompher de tant de difficultés.
9. Les miracles que faisait Jésus-Christ prouvaient alors la vérité de ses prédictions,
et aujourd'hui l'accomplissement des prédictions prouve la vérité des miracles. — Résumé.
7. En effet, en attaquant une coutume, je ne dis pas aussi ancienne, mais seulement de dix ans, je ne dis pas d'une si grande multitude, mais seulement de quelques hommes la conversion eût déjà été difficile. Mais les sophistes, les orateurs, les pères, les aïeux, les bisaïeux, d'autres générations plus reculées, avaient été envahis par l'erreur; cette erreur s'étendait à la terre, à la mer, aux montagnes, aux forêts, aux races barbares, à tous les peuples de la gentilité, aux savants; aux ignorants, aux princes aux sujets, aux femmes, aux hommes, aux jeunes gens, aux vieillards, aux maîtres, aux serviteurs, aux laboureurs, aux artisans, à tous les habitants des villes et des campagnes.
Vraisemblablement, ceux qu'on catéchisait, devaient dire: Qu'est-ce que ceci ? Quoi ! Tous les habitants de la terre ont donc été trompés: les sophistes, les rhéteurs, les philosophes, les écrivains, ceux qui vivent maintenant, ceux qui ont vécu autrefois, Pythagore, Platon, les généraux, les consuls, les rois, les, fondateurs et les premiers habitants des villes, les barbares et les Grecs ? Et douze hommes, pêcheurs, fabricants de tentes, publicains, sont plus savants qu'eux tous ? Est-ce supportable ? Et pourtant on n'a pas dit cela, on n'y a pas même songé; mais on a écouté et reconnu que ces prédicateurs étaient réellement plus sages que tout le monde; ce qui a procuré à ceux-ci un triomphe universel. Et pour bien comprendre la force de l'habitude…
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de
l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865, Commentaires sur Ière Corinthiens,
Tome IX, pp. 303-610. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,
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NON LA SAGESSE DE CE SIÈCLE NI DES PRINCES DE CE SIÈCLE, QUI PÉRISSENT;
MAIS NOUS PRÊCHONS LA SAGESSE DE DIEU DANS LE MYSTÈRE,
SAGESSE QUI A ÉTÉ CACHÉE, QUE DIEU A PRÉDESTINÉE AVANT LES SIÈCLES POUR NOTRE GLOIRE."
(I Corinthiens II, vv. 6-16)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Que la sagesse des philosophes n'est qu'une folie.
— Que les mystères ont besoin de foi.
— Par la foi nous croyons autre chose que ce que nous voyons.
2. Voici que je vous dis un mystère: Tous nous ne dormirons pas, mais tous nous serons changés.
3. Que plusieurs livres de la sainte Ecriture se sont perdus.
— Que la sagesse humaine n'est qu'une servante.
4. Que certains mystères n'ont été connus des anges qu'après la révélation qui en a été faite aux hommes.
— Ce que signifie cette parole: comparant les choses spirituelles.
— Que l'homme animal ne perçoit pas ce qui est de l'Esprit.
5. Unanimes dans l'enseignement de l'erreur, par exemple dans la négation de la création ex nihilo,
les philosophes se sont partagés dans l'enseignement de la vérité, par exemple,
ils sont bien loin d'avoir été d'accord sur la question de l'immortalité de l’âme.
6. Pour nous; nous avons la pensée de Jésus-Christ.
7. Combien étaient nombreux et difficiles les obstacles qui s'opposaient à la prédication de l’Évangile.
8. Qu'il fallait la vertu de Dieu pour triompher de tant de difficultés.
9. Les miracles que faisait Jésus-Christ prouvaient alors la vérité de ses prédictions,
et aujourd'hui l'accomplissement des prédictions prouve la vérité des miracles. — Résumé.
7. (suite) Et pour bien comprendre la force de l'habitude, considérez qu'elle a souvent prévalu sur les commandements de Dieu même. Que dis-je, sur ses commandements ? Même sur ses bienfaits. Les Juifs avaient la manne et regrettaient les oignons; ils jouissaient de la liberté et redemandaient l'esclavage; sans cesse, par l'effet de l'habitude, ils réclamaient l'Égypte tant c'est chose tyrannique que l'habitude ! Et si vous en voulez une preuve prise chez les païens, on dit que Platon, quoique convaincu que ce qu'on disait des dieux était faux, consentait cependant, par impuissance à combattre la coutume, (note: on dirait aujourd’hui: la routine…) à célébrer les jours de fêtes et les autres cérémonies du culte, et cela d'après l'enseignement positif de son maître. Et celui-ci, soupçonné d'avoir introduit quelque nouveauté sur ce point, fut si loin d'atteindre son but, qu'il perdit même la vie, bien qu'il se fût pleinement justifié.
Et combien ne voyons-nous pas d'hommes retenus dans l'impiété par la force du préjugé, et qui n'ont rien de raisonnable à répondre quand on les accuse d'être païens, si ce n'est qu'ils se couvrent des noms de leurs pères, de leurs aïeux et de leurs bisaïeux ? Aussi quelques païens ont-ils appelé l'habitude une seconde nature. Et s'il s'agit de dogmes, l’habitude est encore plus forte, car il n'est rien dont on ne change plus facilement que de culte. Et à l'habitude se joignait un nouvel obstacle…
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de
l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865, Commentaires sur Ière Corinthiens,
Tome IX, pp. 303-610. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,
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MAIS NOUS PRÊCHONS LA SAGESSE DE DIEU DANS LE MYSTÈRE,
SAGESSE QUI A ÉTÉ CACHÉE, QUE DIEU A PRÉDESTINÉE AVANT LES SIÈCLES POUR NOTRE GLOIRE."
(I Corinthiens II, vv. 6-16)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Que la sagesse des philosophes n'est qu'une folie.
— Que les mystères ont besoin de foi.
— Par la foi nous croyons autre chose que ce que nous voyons.
2. Voici que je vous dis un mystère: Tous nous ne dormirons pas, mais tous nous serons changés.
3. Que plusieurs livres de la sainte Ecriture se sont perdus.
— Que la sagesse humaine n'est qu'une servante.
4. Que certains mystères n'ont été connus des anges qu'après la révélation qui en a été faite aux hommes.
— Ce que signifie cette parole: comparant les choses spirituelles.
— Que l'homme animal ne perçoit pas ce qui est de l'Esprit.
5. Unanimes dans l'enseignement de l'erreur, par exemple dans la négation de la création ex nihilo,
les philosophes se sont partagés dans l'enseignement de la vérité, par exemple,
ils sont bien loin d'avoir été d'accord sur la question de l'immortalité de l’âme.
6. Pour nous; nous avons la pensée de Jésus-Christ.
7. Combien étaient nombreux et difficiles les obstacles qui s'opposaient à la prédication de l’Évangile.
8. Qu'il fallait la vertu de Dieu pour triompher de tant de difficultés.
9. Les miracles que faisait Jésus-Christ prouvaient alors la vérité de ses prédictions,
et aujourd'hui l'accomplissement des prédictions prouve la vérité des miracles. — Résumé.
7. (suite) Et à l'habitude se joignait un nouvel obstacle, la honte, la nécessité de paraître désapprendre dans son extrême vieillesse, sur la parole des hommes les moins intelligents. Et quoi d'étonnant à ce qu'il en soit ainsi de l'âme, quand l'habitude a tant d'empire sur le corps lui-même ? Or, au temps des apôtres, outre la nécessité de changer une habitude si invétérée, il y avait un autre obstacle, plus grand encore, dans les dangers qui s'attachaient à ce changement. Car il ne s'agissait pas de passer simplement d'une habitude à une autre, mais d'une habitude pleine de sécurité à une habitude pleine de périls.
En effet, le croyant devait s'attendre à être immédiatement dépouillé de ses biens, chassé, expatrié, réduit aux dernières extrémités, haï de tous, à être regardé comme l'ennemi commun des particuliers et du public. Ainsi l'entreprise eût été difficile quand même les apôtres auraient appelé de la nouveauté aux anciennes habitudes; mais comme ils appelaient des anciennes habitudes à la nouveauté et à une nouveauté pleine de périls, jugez vous-même combien l'obstacle était grand. Autre empêchement non moins grand…
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SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de
l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865, Commentaires sur Ière Corinthiens,
Tome IX, pp. 303-610. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,
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NON LA SAGESSE DE CE SIÈCLE NI DES PRINCES DE CE SIÈCLE, QUI PÉRISSENT;
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SAGESSE QUI A ÉTÉ CACHÉE, QUE DIEU A PRÉDESTINÉE AVANT LES SIÈCLES POUR NOTRE GLOIRE."
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Par Saint Jean Chrysostôme.
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1. Que la sagesse des philosophes n'est qu'une folie.
— Que les mystères ont besoin de foi.
— Par la foi nous croyons autre chose que ce que nous voyons.
2. Voici que je vous dis un mystère: Tous nous ne dormirons pas, mais tous nous serons changés.
3. Que plusieurs livres de la sainte Ecriture se sont perdus.
— Que la sagesse humaine n'est qu'une servante.
4. Que certains mystères n'ont été connus des anges qu'après la révélation qui en a été faite aux hommes.
— Ce que signifie cette parole: comparant les choses spirituelles.
— Que l'homme animal ne perçoit pas ce qui est de l'Esprit.
5. Unanimes dans l'enseignement de l'erreur, par exemple dans la négation de la création ex nihilo,
les philosophes se sont partagés dans l'enseignement de la vérité, par exemple,
ils sont bien loin d'avoir été d'accord sur la question de l'immortalité de l’âme.
6. Pour nous; nous avons la pensée de Jésus-Christ.
7. Combien étaient nombreux et difficiles les obstacles qui s'opposaient à la prédication de l’Évangile.
8. Qu'il fallait la vertu de Dieu pour triompher de tant de difficultés.
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7. (suite) Autre empêchement non moins grand: à la difficulté de rompre les habitudes, aux dangers qui s'y rattachaient, ajoutez encore que les préceptes qu'on imposait étaient bien plus onéreux, et que ceux dont on détournait, étaient légers et faciles. Car on appelait de la fornication à la chasteté, de l'ivrognerie à la sobriété, du rire aux larmes et à la componction, de l'avarice au désintéressement, à la pauvreté, de l'amour de la vie à la mort, de la sécurité au péril: on exigeait en tout une extrême vigilance, puisqu'il est écrit: "Qu'il ne sorte de votre bouche ni turpitudes, ni folles paroles, ni bouffonneries". (Éphésiens V, 4) Et on tenait ce langage à des hommes qui ne savaient pas autre chose que s'enivrer, s'adonner aux plaisirs de la table, qui ne comprenaient un jour de fête que sous la forme de passe-temps honteux, de rire et de comédie.
En sorte que ces préceptes n'étaient pas seulement onéreux parce qu'ils étaient le produit de la sagesse, mais encore parce qu'ils s'adressaient à des hommes nourris dans la licence, dans l'impudeur, dans les discours insensés, dans les ris et les jeux scéniques. Et qui donc, après avoir mené une telle vie, n'eût pas été frappé de stupeur, en entendant des paroles comme celles-ci: "Celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas, n'est pas digne de moi" (Matthieu X, 33); et encore: "Je ne suis pas venu apporter la paix, mais le glaive, et séparer l'homme de son père et la fille de sa mère". Qui donc, en entendant dire…
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