L'AMOUR DIVIN, source de vie profonde
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Re: L'AMOUR DIVIN, source de vie profonde
ROBERT. a écrit:Monique a écrit:lorsqu'on voudrait être ailleurs qu'à l'endroit où l'on est.
Faudrait que j'arrête de rêver à mon île déserte... qui n'est qu'un rêve, puisque j'y rêve à l'occasion...
Nous pouvons être sur une île déserte sans pourtant l'être physiquement!
Diane + R.I.P- Nombre de messages : 5488
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Re: L'AMOUR DIVIN, source de vie profonde
Diane a écrit:ROBERT. a écrit:Monique a écrit:lorsqu'on voudrait être ailleurs qu'à l'endroit où l'on est.
Faudrait que j'arrête de rêver à mon île déserte... qui n'est qu'un rêve, puisque j'y rêve à l'occasion...
Nous pouvons être sur une île déserte sans pourtant l'être physiquement!
L'ìle à laquelle je rêve est peut être trop materialiter... et pas assez surnaturelle
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
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Re: L'AMOUR DIVIN, source de vie profonde
Mentalité à créer pour se bien détacher, ou moyens pratiques de réaliser le renoncement.
B) —II faut attendre joyeusement sacrifices, détachements, difficultés, peines de toutes sortes, et cela d'une maniera habituelle.
Pour pouvoir bien prendre le détachement et les sacrifices lorsqu'ils se présenteront, il ne faut surtout pas les redouter mais s'habituer à ne jamais se demander à l'avance : sera-ce dur ou sera-ce agréable ? Il ne faut jamais entretenir la peur de l'effort, des moments douloureux ou des moments durs : obéissance ou autre. Il faut au contraire demeurer volontairement insensible à l'attrait du plaisir recherché pour lui-même, en développant la joie et tous les bons motifs que l'on a de se détacher (cf. : Résultats du détachement).
Si l'on envisage les peines et les souffrances sous la lumière de Dieu, elles apparaîtront comme des appels du Christ à notre générosité, comme une offrande à Dieu ou aux autres, qui nous servira à nous libérer ; nous entrerons ainsi, sans illusion, dans le véritable amour, et nous goûterons la joie du service.
Si les difficultés paraissent insurmontables, le meilleur moyen sera de les fragmenter et de s'assurer qu'avec la grâce on en viendra à bout. Si nous constatons nos faiblesses, nos défaillances, conservons néanmoins notre joie en nous disant : j'ai davantage besoin de vous, mon Dieu, vous aurez à agir davantage pour que je puisse mieux prendre et surmonter mes futures épreuves.
Ce qui importe c'est une confiance absolue dans la grâce. Tout étant et pouvant être occasion d'amour à donner et de profit spirituel, tout doit, en définitive, aboutir à la joie.
ABBÉ F. GENEVOIS
Nihil obstat Lugduni die 15 septembres 1947 P. POURRAT, P. S. S.
Imprimatur Lugduni die 7 octobris 1947 Mgr A. MERLIER, Vicaire général.
Monique- Nombre de messages : 13764
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Re: L'AMOUR DIVIN, source de vie profonde
Mentalité à créer pour se bien détacher, ou moyens pratiques de réaliser le renoncement.
C) —Lorsque les sacrifices, les mortifications sont là.
Il faut travailler énergiquement à ne pas laisser se déclencher en soi les réactions violentes, hostiles à la souffrance qui tendent à se développer et à mettre en mouveaient le sensible. Il faut se détourner immédiatement de cette impression de peine et d'ennui, les laisser dans le subconscient, les empêcher d'arriver à la conscience où la tempête est vive quand elle s'y élève. C'est le moment de se pacifier, de calmer l'âme avec la force de la grâce.
1°) Il s'agira de penser le plus vite possible à laisser vraiment tomber ces choses pénibles, ces sacrifices, ces détachements, afin de ne pas se laisser arrêter par eux.
Cela ne veut pas dire, rester en face de la difficulté ou demeurer aux prises avec elle en se raidissant pour que se cabre bientôt la volonté propre.
Il ne faut pas davantage se résigner à cesser le combat, ni vouloir vaincre par des procédés humains qui engendreraient l'opposition violente et l'orgueil. Ce n'est pas encore, non plus, l'heure d'offrir la difficulté à Dieu ou de prier pour en être débarrassé (ce serait une évasion) ; on ne ferait ainsi que la ressasser et s'y enfoncer.
Il ne s'agit pas non plus simplement de la refouler, car elle serait toujours prête à renaître. Il n'est pas meilleur non plus de penser, quand surgit une peine, à ceux qui en sont la cause, ni aux événements douloureux qui l'accompagnent. Toutes ces pensées qui se pressent aux portes de l'esprit influencent la volonté et risquent de lui enlever la force d'agir.
Le premier pas, l'effort capital irremplaçable au début, sera de se dégager vigoureusement, de laisser tomber à fond ces sensations de peine, de souffrance, qui nous étreignent alors.
ABBÉ F. GENEVOIS
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Monique- Nombre de messages : 13764
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Re: L'AMOUR DIVIN, source de vie profonde
Mentalité à créer pour se bien détacher, ou moyens pratiques de réaliser le renoncement.
C) —Lorsque les sacrifices, les mortifications sont là.
2°) Tout de suite après, penser à fortifier son âme dans la prière, pour s'élever avec la grâce au surnaturel et arriver au détachement, à l'acceptation de la volonté divine.
Par un regard rapide vers Dieu, un contact, un élan, il est important de demander sans attendre, une grâce de lumière et de force permettant de s'affranchir encore plus complètement ou, en tout cas, de ne pas se laisser reprendre par la difficulté. Il est bien entendu qu'on ne pourra se tourner vers Dieu que si le premier effort est accompli comme il doit l'être. C'est une bataille qui se livre, il s'agit d'accepter le sacrifice, la peine, le détachement, pour pouvoir aimer davantage.
« Mon Dieu, donnez-moi votre lumière, fortifiez-moi pour que je voie et comprenne que cet effort est un profit, comme une goutte de votre Précieux Sang à recueillir, un sujet d'offrande pour mon offertoire de demain, une joie de me sentir libre, de pouvoir me maîtriser, et de m'ouvrir à votre amour. Que pèsent cette souffrance et cet ennui en regard de l'Amour ? Vous êtes, mon Dieu, à la source de cette difficulté pour éprouver ma bonne volonté : c'est très certainement à vous que je dois faire preuve d'obéissance. Ainsi pas d'hésitation ».
Une prière de ce genre nous place d'emblée dans la lumière surnaturelle de la foi. En nous rappelant que Dieu dirige tout et voit tout, et que ce sont les actes coûteux faits en état de grâce qui augmentent la vie surnaturelle, que le mérite s'évalue à ces actes et que le ciel s'achète à ce prix, cette prière nous fait souvenir que nous pouvons compter sur la grâce puissante pour surmonter des obstacles sérieux et sur la rétribution très juste de Dieu : ce n'est pas autre chose que la vertu d'espérance. Enfin, nous nous souviendrons que la vertu de charité consiste à préférer la volonté divine à la nôtre, qu'il faut savoir se détacher, se mortifier pour aimer, et que Dieu nous aime et demande notre amour.
Par les vertus théologales qui ont déclenché tout le surnaturel en nous, l'âme se sent plus forte, plus soutenue. Aidée par la grâce, elle accepte allègrement ce qui lui faisait peur autrefois, elle moule sa volonté propre en celle de Dieu et décide d'accepter le sacrifice nécessaire à sa vie spirituelle. Elle n'est pas restée à terre aux mains de la difficulte, elle s'est envolée dans le surnaturel, elle s'est établie plus haut, comprenant alors qu'elle pourra effectivement avec Dieu réaliser ce qui lui semblait presqu'impossible.
Il faut bien noter ceci : dès que la volonté propre s'est effacée devant celle de Dieu, dès qu'elle a capitulé, la plus grande partie des souffrances, des résistances ont disparu. L'âme n'est plus arrêtée par l'effort. Le sentiment du pénible est remplacé totalement par l'impression du possible et l'amour, plus fort que tout, s'ébauche en l'âme, à demi libérée, qui se trouve alors toute préparée à l'action
ABBÉ F. GENEVOIS
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Monique- Nombre de messages : 13764
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Re: L'AMOUR DIVIN, source de vie profonde
Mentalité à créer pour se bien détacher, ou moyens pratiques de réaliser le renoncement.
C) —Lorsque les sacrifices, les mortifications sont là.
3°) Dans l'amour où l'âme s'est élevée, dans la soumission de sa volonté propre à celle de Dieu, pour accepter le détachement et ce qu'il comporte de pénible, l'âme doit se mettre tout de suite à agir, à faire son devoir du moment présent, à faire rentrer effectivement ce détachement, ce sacrifice dans sa vie, à vaincre cette difficulté et à accepter à fond cette souffrance.
L'important, c'est de ne pas rester dans le vague, l'indécision, puisque l'on sait que Dieu donnera la force de porter la croix. On a fait avec Lui le sacrifice du goût, du pénible, c'est le moment de donner son effort, engagé dans la grâce, d'être actif, d'aller de l'avant, de se dépasser, de penser à la joie du don, du sacrifice accompli, de la difficulté vaincue.
Agir joyeusement, c'est important, mais aussi, fermement, surtout au début. Dès qu'on constate un arrêt, comme le cheval qui traîne un chargement dans une côte, il ne faut pas rester sur cet arrêt, qui ne doit être qu'une occasion de repartir plus vaillamment (puisque tout effort surnaturel équivaut à un acte d'amour). C'est ainsi qu'à travers les difficultés, sans attendre d'en être délivré par je ne sais quel miracle, avec la grâce, doucement, sûrement, de victoire en victoire, on s'engage à fond dans le vrai renoncement, le véritable détachement, base indispensable, loi primordiale de la vie surnaturelle.
ABBÉ F. GENEVOIS
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Monique- Nombre de messages : 13764
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Re: L'AMOUR DIVIN, source de vie profonde
L'ETAT DE DESOLATION, DE TRISTESSE, D'ENNUI, EPREUVE DE LA VIE DE L'AME
Il y a un état de désolation, de tristesse, d'impuissance à prier, à s'élever vers Dieu, à le trouver, causé, non pas par le surnaturel, mais par l'obstacle qui s'oppose au surnaturel, autrement dit causé par l'attachement humain aux créatures ou à soi-même Dieu est cause de béatitude et non pas de souffrance pour ceux qui lui sont unis. C'est tout ce qui s'oppose à l'amour qui nous fait souffrir, il faut l'arracher et nous détacher plus encore.
Cet état de malaise moral est un signe d'attachement ; la tristesse vient d'un besoin insatisfait de Dieu. Le remède ne sera pas le travail ni l'action qui ne feraient que vider l'âme encore plus et aviver le besoin d'être comblé par Dieu ; ce ne seront pas davantage les distractions, théâtres, spec tacles qui ne donneraient pas la vraie détente, puisqu'ils ne répondraient pas à l'aspiration véritable ; le remède, disons-nous sera de revenir à l'intimité de Dieu, à son affection qui nous fait tant défaut et qui nous comble; la vraie détente se trouve en Dieu.
Veillons à ne pas nous laisser envahir par ce sentiment de tristesse ; on parvient à le dominer par la raison; le surnaturel triomphera toujours, si l'on va puiser la force dans la prière. Ensuite, comme pour le détachement ordinaire il faut s'élever dans l'amour, se raccrocher à Dieu, au moins par la volonté, si l'on ne peut rien dire.
L'impuissance étant une purification profonde, au moins de la volonté, dans le cas où il s'agit d'un devoir précis pour lequel on se trouve sans force, il faut surmonter cette faiblesse malgré les difficultés, si énormes soient-elles. Dieu donnera sa grâce pour le bien faire. Le danger serait de s'engager dans la paresse.
S'il s'agit d'une impuissance qui ne participe pas à des actes précis, il faut alors maintenir sa volonté vers Dieu, en acceptant cette impression par amour (c'est une puri-fication, nous l'avons déjà vu) et avoir recours à l'oraison.
Il y aurait cependant danger à laisser grandir cette tristesse.
ABBÉ F. GENEVOIS
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Monique- Nombre de messages : 13764
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: L'AMOUR DIVIN, source de vie profonde
Monique a écrit:
L'ETAT DE DESOLATION, DE TRISTESSE, D'ENNUI, EPREUVE DE LA VIE DE L'AME
(...) le remède, disons-nous sera de revenir à l'intimité de Dieu, à son affection qui nous fait tant défaut et qui nous comble; la vraie détente se trouve en Dieu.
S'il s'agit d'une impuissance qui ne participe pas à des actes précis, il faut alors maintenir sa volonté vers Dieu, en acceptant cette impression par amour (c'est une purification, nous l'avons déjà vu) et avoir recours à l'oraison.
Il y aurait cependant danger à laisser grandir cette tristesse.
ABBÉ F. GENEVOIS
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aurais-je trouvé mon "ìle déserte" ?
Dernière édition par ROBERT. le Lun 31 Aoû 2009, 12:51 pm, édité 1 fois (Raison : balises)
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
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Re: L'AMOUR DIVIN, source de vie profonde
Marie, modèle et aide des âmes dans la mortification et le détachement.
Notre-Dame, que l'Eglise appelle « Mère des douleurs », est celle qui a le plus et le mieux souffert sur la terre. Elle a connu les angoisses de la pauvreté, la solitude, les souffrances morales les plus cuisantes, avec un coeur très sensible à la peine, avec une âme immaculée et un pouvoir plus grand de souffrir. Imaginons ce qu'ont dû être chacun de ces sept glaives que Siméon lui a prédit au temple, quand Jésus était encore enfant et qui pénètrent profondément en elle jusqu'au dernier : le calvaire.
Notre-Dame est la reine de la pureté et de la charité ; l'amour de Dieu et des autres a tellement pris possession de son âme, qu'il l'a établie dans un détachement continuel et une merveilleuse pureté où rien ne vint lui faire obstacle.
C'est parce que le Christ aimait beaucoup sa mère qu'il a permis cela et qu'il a voulu que son amour grandisse ainsi par toutes ses épreuves. Il voulait l'associer très étroitement à la Rédemption des âmes par ses propres souffrances et nous la donner comme modèle. Ayant connu toutes nos peines. Elle va pouvoir se pencher sur toutes nos misères.
Pour les âmes qui sont loin de Dieu, prisonnières de leurs mauvaises habitudes et de leurs péchés, le moyen de s'en détacher et d'accepter toutes les mortifications dont nous avons parlé, c'est de passer par Marie, car elle a un pouvoir très spécial pour délier dans les âmes les liens du péché et les tendances désordonnées.
Pour celles qui sont dans la tiédeur, par manque de courage devant les renoncements, pour franchir de nouvelles étapes, pour celles qui hésitent à se laisser, à s'oublier, comme pour celles qui doivent subir, en vue de l'union très intime avec Dieu, les épreuves très dures de la vie mystique, Marie sera toujours le modèle, l'appui, le secours dont elles ont besoin pour accepter généreusement et avancer ensuite.
ABBÉ F. GENEVOIS
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Monique- Nombre de messages : 13764
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: L'AMOUR DIVIN, source de vie profonde
Marie, modèle et aide des âmes dans la mortification et le détachement.
En même temps, Notre-Dame est mère ; elle est chargée de rendre douce et facile l'acceptation de l'épreuve. Pour que la volonté individuelle ne se cabre point devant la volonté divine qui la contrarie, pour la fondre en celle de Dieu, sans tenir compte ni du plaisir ni de la peine, nous avons la Vierge Marie, celle qui rend tout acceptable : « Vita dulcedo ». Elle sait très bien comprendre les larmes et toutes les douleurs humaines ; Elle est compatissante, compréhensive ; il n'y a rien en Elle de dur parce qu'elle a trop souffert.
De plus on peut toujours aller à Elle avec cette certitude d'être compris, deviné ; un regard confiant vers Elle est parfois suffisant.
Dans toutes nos difficultés. Jésus nous donne sa mère pour être notre lumière (Elle est « Stella matutina »), pour nous aider. Elle est « secours des chrétiens », pour nous obtenir le courage qui nous manque. Elle est encore « Mediatrix et mater divinœ gratiœ », médiatrice et mère de la divine grâce.
Elle est bien la clarté que nous devons contempler au milieu de nos dégoûts, de nos nuits douloureuses ; elle est notre idéal, notre espoir. Elle est elle-même par cette grâce « mater amabilis, admirabilis, castissima », mère très chaste, aimable, admirable.
Dieu l'a chargée de nous faire comprendre la confiance totale qu'il faut avoir dans la fécondité du détachement, grâce auquel Il travaille les âmes pour les rendre belles, et de nous enseigner aussi, comme l'a fait Jésus et, après Lui, tous les auteurs ascétiques, que ce détachement est la base de tout notre édifice spirituel. C'est lui, en effet, qui libère l'âme de tout ce qui s'oppose en elle à l'amour de Dieu et du prochain.
ABBÉ F. GENEVOIS
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Monique- Nombre de messages : 13764
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Re: L'AMOUR DIVIN, source de vie profonde
Monique a écrit:
Marie, modèle et aide des âmes dans la mortification et le détachement.Elle sait très bien comprendre les larmes et toutes les douleurs humaines ; Elle est compatissante, compréhensive ; il n'y a rien en Elle de dur parce qu'elle a trop souffert.
De plus on peut toujours aller à Elle avec cette certitude d'être compris, deviné ; un regard confiant vers Elle est parfois suffisant.
ABBÉ F. GENEVOIS
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Ses souffrances nous permettent d'aller vers Elle avec confiance, simplicité, résolument...
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
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Re: L'AMOUR DIVIN, source de vie profonde
Détachement : mort et vie (mort pour la vie).
Il y a une mort, disait Saint Paul, une mort à l'humain, au vieil homme, à tout ce qu'il y a de mauvais en nous, il y a un dépouillement, un détachement pour être revêtu de la vie du Christ, pour être plus vivant, pour être un homme nouveau.
Il s'agit d'abandonner l'humain pour endosser le divin.
Le repliement sur soi, le manque de renoncement est cause de quantités d'imperfections, de difficultés dans la vie de prière, du manque de recueillement habituel qui empêche de trouver Dieu ; il est cause encore de quantités de troubles et d'inquiétudes ; ce n'est que par une lutte constante et une foule de petits efforts, fécondés par la grâce, qu'on recouvre sa liberté.
Il s'agit, en outre, de savoir compenser les mortifications qui échappent à la faiblesse par des actes positifs qui coûtent davantage. Ainsi rien ne ralentit la marche en avant, les petites faiblesses elles-mêmes peuvent servir.
Mais il faut bien comprendre que la mort dans la vie du chrétien comme dans celle du Christ n'est qu'un prélude
à la vie ; le détachement, les nuits douloureuses, préparent des aurores et des matins radieux.
ABBÉ F. GENEVOIS
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Monique- Nombre de messages : 13764
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Re: L'AMOUR DIVIN, source de vie profonde
L'Union avec Dieu
1°) — Définition.
Tout se tient merveilleusement dans la vie spirituelle. C'est par l'amour, le détachement, la prière qu'on arrive à l'union avec Dieu ; celle-ci est la bienheureuse compensation des efforts faits par l'âme pour rester dans l'amour par le détachement, pour prier. Elle est produite par l'amour de Dieu pour l'âme et par l'amour de l'âme pour Dieu. Il n'y a pas d'union sans amour, ni d'amour sans union. Elle ne doit pas être considérée comme une chose à part de l'amour, ni, non plus, comme une chose future. Elle se réalise à mesure par l'amour dont elle est une conséquence, comme la chaleur produite par le feu ; elle s'intensifie par lui ; plus l'amour sera pur, plus l'union sera profonde, durable, intime.
Elle consiste dans une fusion de pensées, de désirs, de goûts, de jugements, d'affections, d'actes, de manières d'être, d'agir, avec Dieu. Par une vie mystique avec tous ses membres, Jésus, tête du Corps mystique, veut vivre avec nous notre existence, comme nous pouvons vivre aussi la sienne et Le faire revivre en notre temps. Il s'incarne en nous.
Il y a donc une union ordinaire qui vient de Dieu et de son amour, toujours possible, désirée par Lui. Il y a une union aussi avec Dieu, extraordinaire, appelée mystique, pour laquelle nous ne pouvons rien ; l'âme est saisie tout-à-coup par un mouvement de recueillement profond qui s'épanouit en paroles intérieures, en repos surnaturel en Dieu ou dans différentes phases de la vie mystique.
Il y a donc aussi une union qui vient de nous-mêmes, celle que nous pouvons réaliser par nos efforts de détachement, par l'amour, par la vie divine, par la prière et nos exercices de piété, par la vie eucharistique.
Elle est intermittente, quand elle est coupée par des retours à l'humain ou à l'égoïsme ; l'âme doit alors faire effort pour y revenir.
Elle peut être continuelle, habituelle, quand elle est alimentée par une vie spirituelle intense, résultat de la garde du cœur, par la vie divine et par l'amour qui transfigurent et prennent toute l'activité humaine. Elle est toujours possible de notre part, dans toutes les situations.
ABBÉ F. GENEVOIS
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Monique- Nombre de messages : 13764
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: L'AMOUR DIVIN, source de vie profonde
L'Union avec Dieu
1°) — Définition.
L'union avec Dieu n'est pas d'essence uniquement sensible, ce serait quelque chose de trop fugitif, de trop passager, de trop incohérent, de trop soumis aux fluctuations de l'impression.
Comme l'amour, elle a ses répercussions dans le sensible, mais elle a son siège et ses racines profondes dans la volonté.
C'est par la fusion de la volonté humaine avec la volonté divine qu'elle s'établit solidement ; c'est dans la manière de penser, de voir, de juger les choses qu'elle s'épanouit.
Il y a dans l'union avec Dieu une particularité qui n'existe pas dans l'union humaine, c'est qu'on peut toujours, sans arrière-pensée, les yeux fermés, prendre la volonté divine, les pensées divines (celles de l'Evangile) comme règle des nôtres, tandis que dans l'amitié humaine on est en droit. Parfois, de se poser tant de questions !
Si nous voulions définir l'union de notre part, nous dirions que c'est l'effort d'une âme aimante, attentive à la Présence divine, et qui, à propos de tout et pour tout, relent à l'objet de son amour pour ne faire qu'un avec Lui.
ABBÉ F. GENEVOIS
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Monique- Nombre de messages : 13764
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: L'AMOUR DIVIN, source de vie profonde
L'Union avec Dieu
2°) — Nécessité.
L'union, étant une conséquence et comme le fruit de notre amour pour Dieu, est tout d'abord indispensable à toute vie spirituelle profonde. Comme elle se développe parallèlement à l'amour, elle en suit les degrés. Faible au début ou à certains jours, elle se fortifie, elle donne à la vie de l'âme toute sa solide consistance et l'enracine profondément dans le don de soi toujours plus poussé ; elle est ainsi une cause de progrès.
L'union avec Dieu, de plus, est cause de sainteté. Rien n'est plus sanctifiant pour l'âme que le contact toujours plus intime avec la divinité. Jésus le dit dans l'Evangile, pour celui qui possède la vie : « Nous viendrons en lui, le Père et moi, et nous établirons en lui notre demeure ».Dieu, en nous donnant sa vie par la grâce, nous spiritualise, nous change, nous divinise (cf. Lumière de vie et famille humaine).
De notre part, l'union avec Dieu, est un devoir de reconnaissance. Le mystère de notre union avec le Tout-Puissant est un mystère d'amour. Dieu consent à descendre, à se mettre avec nous, à venir en nous, pour agir avec de pauvres petites créatures sur le plan humain. Il veut vivre notre vie pour la transformer et l'élever, il nous offre une intimité où toutes les distances sont abolies. Il est naturel et normal que nous répondions à ces avances par des efforts de notre part pour une grande intimité. S'il pense à nous ainsi, il faut que nous pensions beaucoup à Lui. Dieu est peiné de voir que tant d'âmes ne tiennent pas tant que cela à grandir dans son intimité.
L'union ici-bas avec Dieu est nécessaire pour préparer celle du ciel. Sœur Elisabeth de la Trinité disait qu'elle avait trouvé son ciel sur la terre. Par l'union intime avec Dieu dans ce monde, on est déjà en possession de Lui. Il n'y a que les âmes qui meurent dans l'amour et l'union qui seront admises à l'union céleste éternelle. Parfois le Seigneur donne même un avant-goût, par des grâces sensibles, des joies qui nous attendent là-haut. La paix profonde, la joie même non sentie de l'union divine, sont, en tous cas, pour toutes les âmes, vraiment intérieures, une source de réel bonheur.
Enfin l'union est très nécessaire à l'apôtre qui veut avoir une action profonde dans les âmes qu'il approche, qu'il s'agisse de les ouvrir ou de les sanctifier et de les pénétrer. Il y a un rayonnement de l'apôtre uni à Dieu qui ne trompe pas. Le secret du succès des Saints et de leur apostolat n'est pas à chercher ailleurs. Nous en parlerons longuement au chapitre suivant.
ABBÉ F. GENEVOIS
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Monique- Nombre de messages : 13764
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: L'AMOUR DIVIN, source de vie profonde
L'Union avec Dieu
3°) — Les obstacles à l'union divine.
L'union, pas plus que l'amour, pour se développer, s'épanouir, ne s'accommode d'à-coups, de vie trépidante, de soucis, d'inquiétude, ni d'attachement aux choses matérielles.
Il faut, en effet, une grande pureté d'intention et une grand charité pour s'unir à Dieu. Le moindre attachement aux affaires humaines, à l'argent, aux créatures (indûment), au moi égoïste, est préjudiciable à l'union. Le démon, qui sait très bien tout ce que l'âme va y gagner, dès qu'il la voit s'engager sur le chemin du détachement et de l'amour, met tout en œuvre pour l'en détourner, la retarder, l'arrêter.
C'est à ce moment-là, d'ordinaire, qu'il suscite ses plus perfides tentations, contre l'humilité, la pureté, la charité surtout, ou contre quelqu'autre vertu. S'il ne réussit pas, il fait l'impossible alors pour agacer, énerver, décourager l'âme, en la lançant dans l'inquiétude, grossissant à plaisir certaines imperfections, certains soucis, certaines craintes ou difficultés, matérielles ou humaines, afin d'arriver à occuper l'âme de tout cela, pour qu'elle n'ait plus le temps de prier et de se donner aux choses spirituelles.
D'autres fois encore, il pousse à un travail fiévreux qui épuise. Si l'âme ne réagit pas dans ces états, elle ne peut bientôt plus prier, ni à plus forte raison, s'unir à Dieu.
Dans l'ordre divin de la Providence, les tentations, les choses matérielles, le travail, les difficultés, les soucis, les souffrances, les inquiétudes n'ont pas pour but de nuire à la vie intérieure et à la vie d'union, ils sont destinés à nous aider à nous détacher, à nous déprendre de l'humain, à nous sanctifier, si nous les acceptons par amour (cf. moyens d'arriver au détachement complet).
Il y a une double alternative, dans toute peine ou souffrance, celle de la sanctification si on sait s'en servir surnaturellement, et celle de dissolution ou d'amoindrissement, si on se laisse arrêter par ces épreuves. Il faut laisser la terre à ceux qui ne veulent pas s'en détacher. Le détachement très profond de tout le créé, de tout l'humain, est absolument indispensable à l'union. Ce sont, les dons d'intelligence, de conseil, de sagesse, de force, qui permettent à l'âme de réaliser tout cela, en particulier de convertir tout ce qui contrarie nos goûts et nos tendances en actes d'amour : alchimie qui transforme tout.
ABBÉ F. GENEVOIS
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Re: L'AMOUR DIVIN, source de vie profonde
L'Union avec Dieu
3°) — Les obstacles à l'union divine.
Un autre obstacle à l'union consiste dans le manque d'humilité ou de pureté.
L'orgueil est le grand péché humain qui empêche Dieu de faire du bien aux âmes, de les transformer et de leur faire sentir tout le bienfait de sa présence et de l'union. Les orgueilleux veulent se passer de Dieu, ils se suffisent à eux-mêmes, ils s'éloignent de plus en plus de Lui. L'humilité rapproche au contraire du Seigneur et ouvre l'âme à son intimité.
L'impureté, qui règne hélas en maîtresse dans notre pauvre monde où les âmes s'exposent si facilement à toutes les occasions de chute (mauvaises compagnies, distractions malsaines : bals cinémas, lectures), est un terrible obstacle aussi à l'union divine.
L'âme, asservie aux honteuses passions charnelles, cherche son bien dans les plaisirs défendus, elle n'a plus le désir ni le goût de s'élever jusqu'à Dieu et encore moins de s'unir à Lui. Comme l'orgueil, l'impureté met une barrière infranchissable entre une âme et le Seigneur. Là où il y a séparation, il ne peut y avoir unité.
Ce que nous venons de dire de l'orgueil et de la pureté, nous pourrions le dire de tout autre faute mortelle. Tant que ces dernières et des tendances mauvaises subsistent dans l'âme, il ne faut pas songer à l'union, tout péché étant un manque d'amour.
ABBÉ F. GENEVOIS
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Re: L'AMOUR DIVIN, source de vie profonde
L'Union avec Dieu
3°) — Les obstacles à l'union divine.
Un autre obstacle à l'union consiste dans le manque d'humilité ou de pureté.
Un grand obstacle à l'union sera aussi le manque de charité vis-à-vis des autres. Pour être uni à Dieu, il faut veiller à rester continuellement dans une mentalité de générosité, de bonté, de charité bienveillante et active envers le prochain, ne jamais accepter volontairement des sentiments qui iraient contre cette grande vertu. Si Jésus veut nous voir unis à Lui, il exige également que nous soyons unis entre nous. Les âmes élevées, qui ont déjà gravi des échelons vers la perfection, l'éprouvent à un degré si intense, que les moindres imperfections dans ce sens leur demandent de grands efforts de purification immédiate.
Encore un obstacle à l'union que le manque de confiance et le découragement ; en effet, quand ils sont consentis, ils détruisent l'amour.
Le goût de l'union et l'attachement exagéré aux joies qu'elle procure sont aussi pour elle un obstacle, parce que cet attachement est un signe d'égoïsme.
Que l'on veille également à ne pas reléguer l'union dans un coin de sa vie de piété, ou à la repousser à plus tard. Ne pas se dire : « Je vais d'abord faire ceci et cela, puis je penserai à l'union ». Non, car c'est dans le devoir d'état, travail, l'apostolat, la détente, le repos, et à travers les mille occupations d'une journée qu'il faut au contraire se maintenir dans l'union avec Dieu.
Enfin l'idéal de l'union par l'amour et toutes les lumières qu'il comporte, s'estompent hélas avec le temps et les occupations absorbantes de la vie. Il faut donc s'astreindre, pour rester dans l'intimité, pour se retremper, à trouver chaque jour un temps suffisant de solitude et de prière devant Dieu.
ABBÉ F. GENEVOIS
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4°) — Moyens pour arriver à l'union et s'y maintenir.
Seule l'âme dégagée, libre, peut goûter les joies de l'union habituelle. Les conditions en seront donc : détachement, humilité, pureté, charité, générosité, attention, bonne volonté pour les exercices de piété et les redressements voulus.
Tout peut nuire à l'union, voire même s'y opposer, le démon, la concupiscence, le tempérament, le monde mauvais, etc.. Tout peut entraver, empêcher, retarder son essor, ses progrès, mais tout également peut, au contraire, y aider si on sait en faire des moyens pour y arriver.
Un des premiers moyens sera de se faire une conviction personnelle très forte, que le principal effort, le but de notre vie spirituelle, doit consister à réaliser par l'amour, une véritable union, une véritable intimité avec Dieu.
La première conséquence qui suivra sera donc d'être plus généreux de notre temps pour tout ce qui touche à notre vie de piété.
En une heure consacrée à l'oraison, ou à la prière, en une visite à Jésus-Hostie, on apprend beaucoup plus qu'avec tout ce qu'on pourrait trouver dans une étude ou dans un travail ordinaire ; on apprend, en particulier, à ne savoir regarder les choses, les hommes, les événements que dans le plan et la lumière de Dieu ; on apprend a trouver Dieu, à goûter les charmes de sa Présence, et, avec son aide, à bien prendre et utiliser toute chose, même la souffrance, à ne pas se laisser aller à des oppositions, à ne pas se battre avec les hommes ou les choses, ce qui amènerait la perte de la paix et de l'union.
ABBÉ F. GENEVOIS
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4°) — Moyens pour arriver à l'union et s'y maintenir.
Une autre conséquence de cette conviction, qui est aussi un moyen d'arriver et de se maintenir dans l'union, sera de ne jamais se donner tellement à fond à une chose humaine, à un travail, à une occupation, de ne jamais se laisser tellement emporter par des soucis, qu'on ne puisse s'en déprendre de temps à autre, pour élever son coeur et son esprit, plus haut, vers Dieu ; tout offrir avant d'agir, diriger son intention, mais, de temps à autre, renforcer l'union en pensant que Dieu est là, en nous, et qu'il fait tout avec nous. Jésus veut que nous Lui parlions de tout ce que nous faisons, il faut donc penser à aérer toute notre activité.
Aucune sortie, aucune détente, aucune partie de plaisir, si belle soit-elle, aucune distraction, si prenante qu'elle puisse être, ne nous satisfera, à moins d'être prise dans l'ordre et de devenir aussi un moyen d'union. Il y a toujours, en effet, une souffrance permise par la bonté de Dieu, dès qu'on est distrait ou qu'on s'écarte de cette union. Il est donc nécessaire de savoir se servir de tout ce que l'on voit : beau paysage, beau spectacle, etc.. pour remonter à Dieu, penser à Lui, tout en se détachant du créé, au lieu de s'y arrêter.
On commence par le détachement, comme Saint François d'Assise, et on arrive ensuite à être aidé pour l'union et à trouver Dieu par toutes ces choses. L'âme en arrivera elle-même vite à ce stade, si elle est décidée à tout sacrifier à l'intimité de Dieu, même ce à quoi elle tenait le plus.
ABBÉ F. GENEVOIS
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4°) — Moyens pour arriver à l'union et s'y maintenir.
Pour se garder dans l'union, il est fort utile de bien utiliser les conversations avec les hommes. Il faut être bon, aimable, souriant, dévoué, charitable, s'intéresser à leurs préoccupations, à leurs difficultés, à leur âme, mais il faut éviter les conversations inutiles qui ne servent qu'à tuer le temps ; et dès qu'on le peut, il faut revenir surnaturellement au silence et au calme, si nécessaires pour rester dans l'union et pour y progresser. C'est le retour à l'humain, au naturel, qui lui fait tort. Il ne faut converser avec les hommes que par charité ou pour une raison d'apostolat, d'étude, de documentation, de détente ; alors ces contacts peuvent servir à augmenter l'union.
L'union, ne l'oublions pas, c'est le contraire de la dispersion. Pour arriver à l'union divine, il faut donner tous ses soins à toute la vie de piété. C'est, en effet, dans la première pensée du matin qu'il faut se tourner vers le Seigneur et s'unir à Lui ; il faudra, tout au cours de la journée, revenir par la prière, à l'union, et prier dans l'union.
Ce sera aussi par de petites oraisons jaculatoires qu'on repensera à Dieu, pour s'unir à Lui, d'autres fois par de simples regards sur une image, une statue etc... Les contatcts avec Dieu présent en l'âme sont plus profonds que les regards.
Dès que l'âme se sent partir vers les distractions, ou qu'elle est en souci, préoccupée, divisée, lorsqu'elle se rend compte qu'elle n'est plus unie à Dieu, que tout de suite, comme par un réflexe instinctif, par un mouvement intérieur, elle se dégage, sans attendre que tout se développe en elle, qu'elle revienne à ces contacts, qu'elle prenne conscience de la présence de Dieu en elle et qu'elle se livre à l'amour.
Reprendre conscience ne suffit pas, il faut aller jusqu'au don de soi. Bientôt en se simplifiant, le mouvement intérieur, par la force de l'habitude, amènera naturellement l'âme au don de soi et suffira pour l'établir dans une union continuelle. Ces actes de redressement sont très importants. Il ne faut pas s'inquiéter des formules, des conventions : regards, contacts de présence, mouvements intérieurs ont tous même valeur et suffisent à se remettre plus avant dans l'union divine.
ABBÉ F. GENEVOIS
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4°) — Moyens pour arriver à l'union et s'y maintenir.
C'est aussi par les exercices de piété qu'on arrive à s'unir à Dieu et à Jésus dans les mille détails de la vie pratique : repas, travail, repos, détente, ministère, rencontre d'âmes.
Il faut tendre évidemment à l'union avec le Seigneur dans le milieu et le genre de vie qui sont nôtres, Si notre existence doit se passer dans un milieu qui n'est pas favorable à l'union, milieu mondain et matérialisé, monde des affaires, il faudra fournir encore plus d'efforts, par des pensées et des contacts de présence, pour garder l'intimité divine et rester dans le surnaturel, au milieu de ceux qui en sont loin. C'est dans ces situations qu'il faut recourir aux exercices de piété, temps forts de l'union. C'est dans une bonne adoration, où Jésus-Hostie aime avoir, groupés autour de Lui, ses apôtres, que se forge cette union intime, cette mise en commun des directions, des volontés. C'est là que l'on trouve lumière, force, paix, joie, au milieu des angoisses, pour rester, envers et contre tout, fidèle à l'amour.
Pour arriver à l'union, disons-le aussi, la paix, le calme, le silence intérieur sont indispensables. L'union avec Dieu ne peut et ne doit nous procurer que la paix. Jésus est prince de la paix, Dieu de paix ; le démon est, au contraire, le prince du trouble qui empêche l'union avec Dieu. Donc ne pas se tourmenter pour rien (difficultés, souffrances, Dieu sait tout, Il peut tout par sa grâce), ni pour nos misères, ni pour les impuissances passagères à prier et à s'unir. Il faut, sans contention, continuer ses efforts dans l'humilité sans avoir la joie de réussir. L'union est toute sérénité, joie, liberté sans contrainte ; les actes qui la procurent ne doivent pas être pénibles, « le joug du Seigneur est doux et son fardeau léger » (pas de préoccupations, même pas celle de se mettre dans l'union).
Dieu est simple et Il aime la simplicité. Pour s'unir, se contenter d'aimer vraiment, prendre les mots sur les lèvres et dans le coeur de Notre-Dame ; on trouve ainsi les plus belles choses à dire à Jésus. Il faut rester autant que possible dans cette candeur du tout petit enfant qui aime et qui exprime par des mots, des élans, des gestes, son affection. C'est dans un cœur aimant et très pur, toujours plus pur, que Dieu est heureux de venir se reposer pour y goûter les charmes de l'intimité.
En résumé, nous n'avons pas seulement à penser l'union avec Dieu, mais surtout à y entrer, à la vivre toujours plus, à la goûter, à la savourer quand Dieu nous en donne la grâce ; nous avons à y rester, et à y revenir (1) inlassablement si nous nous apercevons que nous nous en éloignons.
(1) Toute faute étant un manque d'amour, elle devra être regrettée pour que l'âme puisse de nouveau prétendre à s'unir. C'est indispensable pour les fautes mortelles, mais pour des âmes déjà avancées dans la voie de 1a perfection, ce sera quelquefois utile aussi même pour des fautes vénielles ; la plupart du temps, pensées rapides, regards, contacts de présence suffisent à y remédier. Dès qu'il y a une déviation de nos intentions de notre coeur. un attachement, si minime soit-il, il faut immédiatement penser à faire les actes de redressement nécessaires. Il faut être net et pur pour s'unir à Dieu.
ABBÉ F. GENEVOIS
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5°) — Nous l'avons déjà vu, l'union avec Dieu requiert bien des efforts ; par contre, elle apporte des biens sans nombre à l'âme qui la réalise.
L'union parfaite apporte l'équilibre de toutes les facultés, la lumière, la joie, la sécurité, la stabilité, la satisfaction de tous les désirs profonds de l'être, le réconfort, le bonheur, la vie. Avec l'union, on a tous les biens puisqu'on est dans l'intimité de l'auteur de tous les biens. On a donc l'assurance, au milieu des plus durs et des plus pénibles soucis et tracas, que rien ne pourra nous nuire, ni nous enlever notre Christ, ni notre amitié avec Lui, tant que nous la voudrons.
Grâce à l'union, dans les plus douloureuses épreuves, tout s'apaise, tout revient à des proportions vraies et on puise de nouvelles énergies. Il est donc bien essentiel, dès qu'un effort important se présente, ou qu'un obstacle un peu dur à franchir se dresse devant nous, dès qu'une souffrance aigüe nous tenaille, de ne pas aller chercher consolation auprès des hommes (on n'en trouverai guère), mais de rester ou de pénétrer plus avant dans l'union avec Dieu ; en elle seulement nous trouverons la force, le repos, le courage.
C'est dans l'union que Jésus, par sa vie, pénètre toute notre activité, notre volonté, notre intelligence, nos désirs, nos affections, pour leur donner un but d'un autre ordre, un valeur supérieure, surnaturelle.
Il faut donc s'exercer dans le travail, le devoir d'état, la détente, la souffrance et la vie de piété, à s'unir très intimement à Dieu. C'est la seule préoccupation permise, en nous souvenant toujours qu'en nous invitant à l'union par l'amour, c'est au vrai bonheur que Dieu nous convie.
ABBÉ F. GENEVOIS
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Re: L'AMOUR DIVIN, source de vie profonde
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5°) — Nous l'avons déjà vu, l'union avec Dieu requiert bien des efforts ; par contre, elle apporte des biens sans nombre à l'âme qui la réalise.
C'est toujours par la voie de l'union, qu'on pénètre les âmes. C'est elle qui assure la fécondité de l'apostolat. Les paroles et toute la personne de l'apôtre doivent être pénétrées de surnaturel, il doit le rayonner pour être l'aimant puissant qui attire les âmes à Dieu. Au début, on pénètre un cœur, puis, l'union grandissant, ce seront toutes les âmes qui s'ouvriront à l'action de l'apôtre ne faisant qu'un avec le Christ.
A) — L'union de la communion.
Il n'y a pas d'union plus réelle et plus intime que celle-là. Il faut demander à Marie de nous unir très intimement au Christ afin que l'incorporation de son Humanité Sainte se fasse de plus en plus complète dans notre intelligence, dans notre mémoire, dans notre cœur, dans notre corps, sous l'influence directe de l'âme, du corps et du sang glorieux du Sauveur.
Soyons heureux d'être dans ces moments-là avec le Seigneur et de laisser bien vite toute autre occupation ; tâchons aussi de trouver la présence divine dans le calme et la paix.
NOTE
Dans le cours de cet ouvrage nous parlons de l'amour vrai don de soi, qui n'est pas nécessairement sensible. L'amour sensible est donné par Dieu d'ordinaire aux commençants pour les affermir dans leurs bonnes dispositions. Les progressants n'en sont pas totalement privés. C'est pourquoi nous avons parfois parlé d'amour sensible. L'âme doit aller à Dieu avec sa sensibilité comme avec son intelligence et sa volonté.
ABBÉ F. GENEVOIS
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Re: L'AMOUR DIVIN, source de vie profonde
L'Union avec Dieu
5°) — Nous l'avons déjà vu, l'union avec Dieu requiert bien des efforts ; par contre, elle apporte des biens sans nombre à l'âme qui la réalise.
B) — L'Union dans la prière.
La prière est le moment principal de l'union (1) ; c'est en la faisant doucement, posément, avec tous ses soins, sans s'en débarrasser, qu'on y arrive.
Il faut s'exercer à la prière qui est la rencontre avec Dieu pour l'union. Dieu est très près de nous, il n'y a que le voile du sensible et notre moi qui nous en séparent. Il peut arriver aussi, d'ailleurs, lorsque nous sommes plus détachés, plus mortifiés, que nous percevions cette présence divine et l'union qu'elle suppose, que nous en ayons le sentiment, le goût, le désir. Cette union sensible n'est pas du tout nécessaire à la prière.
C'est par le détachement que Jésus veut créer en notre âme une soif ardente et un désir très vif de cette rencontre.
Dans la prière que faut-il chercher ? Vers quel but faut-il tendre ? Il faut viser à l'union avec les Trois Personnes Divines, désirer cette union, la rechercher, la demander.
Après avoir brisé toutes les attaches, après s'être libéré totalement, après avoir réalisé la pureté du cœur nécessaire à l'union, il faut en quelque sorte, se jeter en Dieu, se jeter dans l'Océan de l'amour divin.
Il faut être docilement entre les mains de Marie et de l'Esprit-Saint, pour rester toujours dans la mesure et sous
la volonté de Dieu, dans la vérité, l'humilité, le détachement, l'abandon, l'amour. C'est le « recta sapere » du
« Veni Sancte spiritus ».
(1) Si l'union se produit tout de suite, ne pas bavarder, ne rien dire et attendre ce que Dieu nous suggérera, la prière ou les sentiments qu'il mettra dans notre cœur.
Si l'union ne se produit pas, plus de détachement encore, tout doucement, avec Marie, rester dans la prière (dès que l'union se produit, s'arrêter).
Devant Dieu, se dire : « Me voici, Seigneur, je voudrais bien que vous m'unissiez à Vous, je ne sais pas comment cela se passera, je ne veux pas m'en préoccuper ». Pensons alors : Dieu va s'unir à moi ou peut-être vais-je avoir avantage à Lui parler de ma vie spirituelle, de mes occupations.
II ne nous appartient pas à nous de diriger la conversation, c'est à Dieu de le faire. Demeurons donc très soumis, très détachés, même de cela.
En bref, deux dangers à éviter dans l'union : trop parler ou, au contraire, ns pas parler du tout (quiétisme).
ABBÉ F. GENEVOIS
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