SUITE DU COMMENTAIRE DES ACTES DES APÔTRES PAR SAINT JEAN CHRYSOSTÔME.
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Re: SUITE DU COMMENTAIRE DES ACTES DES APÔTRES PAR SAINT JEAN CHRYSOSTÔME.
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italiques, caractère,
police et gras ajoutés.
à suivre…
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"VERS MINUIT, PAUL ET SILAS S'ÉTANT MIS EN PRIÈRE, CHANTAIENT À LA LOUANGE DE DIEU,
ET LES PRISONNIERS LES ENTENDAIENT. — TOUT À COUP IL SE FIT UN SI GRAND TREMBLEMENT DE TERRE,
QUE LES FONDEMENTS DE LA PRISON EN FURENT ÉBRANLÉS; TOUTES LES PORTES S'OUVRIRENT
EN MÊME TEMPS, ET LES LIENS DE TOUS LES PRISONNIERS FURENT ROMPUS."
(Actes XVI, vv. 25-40)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. et 2. Paul et Silas sont délivrés de leur prison par un tremblement de terre.
— Le geôlier de la prison se convertit.
3. Qu'il faut prier la nuit. — Ce que c'est que prier en vérité.
1. Que peut-on trouver d'égal à leurs âmes ? Battus de verges, ils étaient couverts de blessures, ils avaient subi mille injures, encouru les plus grands dangers, ils étaient attachés au fond d'un cachot; or, même dans cet état, ils ne songeaient pas au sommeil; ils veillaient, au contraire. Voyez tout l'avantage des tribulations ! Tandis que nous autres, couchés dans des lits moelleux, à l'abri de tout danger, nous dormons toute la nuit. Peut-être leur position même les excitait-elle à veiller. Ils ne cédèrent point à la tyrannie du sommeil, à l'accablement de la douleur, à l'abattement de la crainte; tout cela, au contraire, les animait et les réjouissait. "Vers minuit, ils priaient et chantaient les louanges de Dieu; les prisonniers les entendaient". C'était pour eux une chose nouvelle et étonnante.
"Tout à coup il se fit un si grand tremblement de terre, que les fondements de la prison en furent ébranlés; toutes les portes s'ouvrirent en même temps et les liens de tous les prisonniers furent rompus" La terre trembla afin que le geôlier fût éveillé, et les portes s'ouvrirent pour rendre le miracle plus frappant, mais les autres prisonniers ne s'en aperçurent pas, car ils se seraient tous enfuis. "Le geôlier s'étant éveillé et voyant toutes les portes de la prison ouvertes, tira son épée et voulut se tuer, s'imaginant que les prisonniers s'étaient sauvés (Actes XVI, 27). Mais Paul lui cria à haute voix: Ne vous faites pas de mal, car nous sommes tous ici (Actes XVI, 28)". II admira encore plus la bonté de Paul: il s'étonna de voir un homme qui, pouvant fuir, ne l'avait pas fait, et qui le détournait de se tuer lui-même. Alors le geôlier ayant demandé de la lumière…
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN,
licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc.
1865, HOMÉLIES SUR LES ACTES DES APOTRES. Tome IX, pp. 1-292. Guérin & Cie, éditeurs, 1865, Tome IX, pp. 1-292.
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ROBERT.- Nombre de messages : 34713
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ET LES PRISONNIERS LES ENTENDAIENT. — TOUT À COUP IL SE FIT UN SI GRAND TREMBLEMENT DE TERRE,
QUE LES FONDEMENTS DE LA PRISON EN FURENT ÉBRANLÉS; TOUTES LES PORTES S'OUVRIRENT
EN MÊME TEMPS, ET LES LIENS DE TOUS LES PRISONNIERS FURENT ROMPUS."
(Actes XVI, vv. 25-40)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. et 2. Paul et Silas sont délivrés de leur prison par un tremblement de terre.
— Le geôlier de la prison se convertit.
3. Qu'il faut prier la nuit.— Ce que c'est que prier en vérité.
1. (suite) Alors le geôlier ayant demandé de la lumière, entra et se jeta en tremblant aux pieds de Paul et de Silas
(Actes XVI, 29), et les ayant fait sortir, il leur dit: Seigneurs, que faut-il que je fasse pour être sauvé (Actes XVI, 30) ?" Voyez jusqu'où allait son admiration ! "Ils lui répondirent: Croyez à Notre Seigneur Jésus-Christ et vous serez sauvé, vous et votre famille (Actes XVI, 31). Et ils lui annoncèrent la parole du Seigneur, ainsi qu'à tous ceux qui étaient dans sa maison (Actes XVI, 32)". En se hâtant de parler ainsi à leur geôlier, ils montraient toute leur bonté pour lui. A cette même heure de la nuit, il lava leurs plaies, et aussitôt il fut baptisé avec toute sa famille (Actes XVI, 33).
Puis les ayant menés dans son logement, il leur servit à manger; et il se réjouit avec toute sa maison de ce qu'il avait cru en Dieu (Actes XVI, 34)". Il les soigna ainsi comme pour les remercier et leur rendre hommage. Le jour étant venu, les magistrats lui envoyèrent dire par des huissiers qu'il laissât aller ces prisonniers (Actes XVI, 35)". Les magistrats avaient sans doute appris ce qui s'était passé, mais ils n'osaient pas les mettre ouvertement en liberté. Aussitôt le geôlier vint dire à Paul : Les magistrats ont mandé qu'on vous élargit; sortez donc maintenant et allez en paix (Actes XVI, 36). Mais Paul dit aux huissiers:…
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Dernière édition par ROBERT. le Lun 09 Juin 2014, 1:34 pm, édité 1 fois (Raison : mise en forme)
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(Actes XVI, vv. 25-40)
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1. et 2. Paul et Silas sont délivrés de leur prison par un tremblement de terre.
— Le geôlier de la prison se convertit.
3. Qu'il faut prier la nuit. — Ce que c'est que prier en vérité.
1. (suite) Mais Paul dit aux huissiers: Après nous avoir publiquement battus de verges, sans connaissance de cause, nous qui sommes citoyens romains, ils nous ont mis en prison, et maintenant ils nous font sortir en secret. Il n'en sera pas ainsi, mais qu'ils viennent eux-mêmes nous en tirer (Actes XVI, 37). Les huissiers rapportèrent ces paroles aux magistrats qui eurent peur, ayant appris qu'ils étaient citoyens romains (Actes XVI, 38). Ils vinrent donc leur faire des excuses, et, les ayant mis hors de la prison, ils les supplièrent de se retirer de la ville (Actes XVI, 39). Et eux, au sortir de la prison, ils allèrent chez Lydie, et ayant vu les frères, ils les consolèrent et partirent (Actes XVI, 40).
Paul ne part point aussitôt après l'ordre des magistrats, peut-être à cause de Lydie et des autres frères, ou bien pour intimider les magistrats en évitant de s'éloigner avec trop de résignation, et aussi pour encourager les fidèles. Ils avaient donc, mes bien-aimés, trois griefs contre les magistrats: ils étaient citoyens romains, non condamnés, et on les avait jetés publiquement en prison. Ainsi les apôtres ne négligent point toutes ces considérations humaines.
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QUE LES FONDEMENTS DE LA PRISON EN FURENT ÉBRANLÉS; TOUTES LES PORTES S'OUVRIRENT
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(Actes XVI, vv. 25-40)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. et 2. Paul et Silas sont délivrés de leur prison par un tremblement de terre.
— Le geôlier de la prison se convertit.
3. Qu'il faut prier la nuit: — Ce que c'est que prier en vérité.
1. (suite) Comparons cette nuit à celles que nous passons au milieu des festins, de l'ivresse, de la débauche; celles où notre sommeil est aussi pesant que la mort, ou bien nos veilles plus pénibles que ce sommeil même. Les uns, en effet, quand ils dorment, sont privés de tout sentiment: les autres ne veillent que pour leur perte et leur malheur, à préparer des intrigues, à gagner de l'argent, à combiner des vengeances, à méditer des méchancetés, à repasser les injures qu'ils ont dites ou entendues dans la journée; c'est ainsi qu'ils rallument leur colère et s'excitent à tous les crimes. Voyez comme Pierre dormait: la Providence l'avait voulu; en effet, quand l'ange se présenta, personne ne devait voir ce qui se passait. La délivrance de Paul fut encore disposée pour éviter que le geôlier se tuât lui-même.
Pourquoi n'y eut-il pas d'autre miracle? Parce que cela suffisait pour entraîner et convaincre cet homme qui aurait été dans un grand danger, si Paul avait été délivré autrement; car un miracle nous touche moins que ce qui peut nous sauver: ce qui suivit servait à prouver que le tremblement de terre n'était pas un phénomène ordinaire. Il eut lieu la nuit, parce que rien ne se faisait pour l'ostentation, mais tout pour le salut des hommes. Cet homme n'était pas méchant; il avait mis les apôtres au cachot parce qu'il en avait reçu l'ordre, mais non de son propre mouvement. Pourquoi Paul n'éleva-t-il pas la voix tout d'abord ?
Cet homme était plein de trouble et d'émotion et ne l'aurait pas écouté. Aussi quand il le voit prêt à se tuer, il l'arrête et lui crie: "Nous sommes tous là !" Alors le geôlier, "ayant demandé de la lumière, entra et se prosterna devant Paul et Silas". Le geôlier tombe aux pieds de ses prisonniers. "Il les fait sortir et leur dit: Seigneurs, que faut-il que je fasse pour être sauvé ?" En effet, de quoi parlaient les apôtres ? Observez aussi que le geôlier ne les aime pas seulement parce qu'ils l'ont sauvé, mais parce qu'il admire leur puissance.
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QUE LES FONDEMENTS DE LA PRISON EN FURENT ÉBRANLÉS; TOUTES LES PORTES S'OUVRIRENT
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(Actes XVI, vv. 25-40)
Par Saint Jean Chrysostôme.
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1. et 2. Paul et Silas sont délivrés de leur prison par un tremblement de terre.
— Le geôlier de la prison se convertit.
3. Qu'il faut prier la nuit. — Ce que c'est que prier en vérité.
2. Voyez ce qui se passe de part et d'autre. D'un côté, voilà une servante débarrassée du mauvais esprit, et les magistrats mettent en prison ceux qui l'ont ainsi délivrée du démon: de l'autre côté, au seul aspect des portes ouvertes, le geôlier ouvre les portes de son cœur, le dégage de tous es liens et allume sa lumière; car cette lumière brillait dans son coeur. Il s'élance et se prosterne, sans demander: Comment cela s'est-il fait ? Qu’est-il arrivé ? Il dit aussitôt: "Que dois-je faire pour être sauvé ? Là-dessus, que dit Paul ? Croyez à Notre-Seigneur Jésus-Christ, et vous serez sauvé, vous et votre maison".
Ce que les hommes désirent le plus, c'est que toute leur famille soit sauvée. "Ils lui annoncèrent la parole du Seigneur, ainsi qu'à tous ceux qui étaient dans sa maison". Il lava les plaies de leurs corps, et, eux, celles de son âme; il donna la nourriture temporelle et reçut la nourriture spirituelle. "Et il se réjouit". Cependant tout se réduisait à des paroles et à de grandes espérances ; mais c'était une preuve, qu'il avait la foi et que tout lui était remis.
Qu'y a-t-il de pire, de plus cruel, de plus sauvage qu'un geôlier? Cependant, il les accueillit avec beaucoup de respect: il ne se réjouit pas d'avoir été préservé de la mort, mais "d'avoir cru en Dieu. Croyez au Seigneur", lui dit Paul; aussi est-il écrit: "Il crut à Dieu", pour montrer que ce n'était pas le pardon d'un coupable et d'un pécheur. Aussi les apôtres disent-ils: "Ils nous ont battus, sans condamnation préalable, et nous ont jetés en prison", pour montrer qu'ils avaient agi en même temps que la grâce. Voyez comme cette grâce se manifeste de différentes manières, pour la délivrance de Pierre, puis de Paul, qui tous deux étaient apôtres.
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QUE LES FONDEMENTS DE LA PRISON EN FURENT ÉBRANLÉS; TOUTES LES PORTES S'OUVRIRENT
EN MÊME TEMPS, ET LES LIENS DE TOUS LES PRISONNIERS FURENT ROMPUS."
(Actes XVI, vv. 25-40)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. et 2. Paul et Silas sont délivrés de leur prison par un tremblement de terre.
— Le geôlier de la prison se convertit.
3. Qu'il faut prier la nuit. — Ce que c'est que prier en vérité.
2. (suite) Les magistrats "furent effrayés": pourquoi ? Par la qualité de citoyens romains, mais non par l'injustice de la condamnation. "Ils les supplièrent de sortir de la ville". Ils leur demandaient cela comme une grâce; mais ceux-ci ne partirent qu'après avoir visité Lydie et l'avoir encouragée: en effet, ils ne pouvaient laisser cette femme hospitalière dans l'angoisse et l'affliction. Ils partirent donc, non pour obéir aux magistrats, mais pour déployer leur zèle apostolique; cette ville ayant été suffisamment instruite par le miracle, il ne fallait pas y rester plus longtemps. Car un miracle semble avoir plus d'éclat et faire plus de bruit quand ceux qui l'ont fait ne sont plus là: en effet, la foi du geôlier le proclamait assez haut: que peut-on voir de plus étonnant ? Voilà un homme que l'on charge de chaînes, et c'est lui qui délie les autres; il brise une double chaîne et sacrifie sa liberté pour la rendre à celui qui la lui avait enlevée.
Voilà vraiment les œuvres de la grâce. "Sortez", leur dit-on, "allez en paix"; c'est-à-dire, en sécurité et sans rien craindre. Ils veulent aussi que le geôlier, soit hors de tout danger, et n'encoure aucune responsabilité. Ils ne disent point: On nous a battus et jetés en prison après les miracles que nous avons faits; personne ne s'en serait inquiété. Ils disent ce qui pourrait le plus frapper les esprits: "Nous n'étions pas condamnés et nous sommes citoyens romains". Songeons toujours à une pareille captivité, plutôt encore qu'au miracle.
Que diront les gentils, en voyant le prisonnier convertir le geôlier? Il ne s'agissait, répondront-ils, que d'un homme méprisable, misérable et privé de sens, sujet à tous les vices et à toutes les erreurs. Ils diront encore: Qu'importe de convertir un corroyeur, une marchande de pourpre, un eunuque, un geôlier, des esclaves et des femmes ? Mais que pourront-ils répliquer, quand nous leur citerons des personnages bien plus élevés, un centurion, un proconsul et bien d'autres depuis ce temps-là jusqu'à nos jours, des rois et des empereurs. Eh bien ! Je vais vous dire quelque chose d'étrange: nous allons considérer les moins importants…
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QUE LES FONDEMENTS DE LA PRISON EN FURENT ÉBRANLÉS; TOUTES LES PORTES S'OUVRIRENT
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(Actes XVI, vv. 25-40)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. et 2. Paul et Silas sont délivrés de leur prison par un tremblement de terre.
— Le geôlier de la prison se convertit.
3. Qu'il faut prier la nuit. — Ce que c'est que prier en vérité.
2. (suite) Eh bien ! Je vais vous dire quelque chose d'étrange: nous allons considérer les moins importants. Qu'y a-t-il d'étonnant à cela ? Cela est étonnant en effet: il n'y aurait rien d'extraordinaire s'il s'agissait de faire comprendre la première chose venue; mais quand il s'agit de la résurrection, du royaume des cieux, de la conduite de la vie, il est plus étonnant d'en faire acquérir l'intelligence et la conviction à des gens simples qu'à des personnes instruites. En l'absence de tout danger, si l'on enseigne une science, on distingue naturellement les élèves sans intelligence.
Mais si vous dites à un de ces hommes que vous appelez esclaves: Si tu m'écoutes, tu t'exposes à tous les dangers, tout le monde te sera hostile, il te faudra mourir après avoir subi mille maux. Avec tout cela, si vous persuadez son âme, on ne pourra plus dire que c'est par faute d'intelligence. On pourrait le prétendre si ces dogmes promettaient le plaisir; mais si l'esclave embrasse une doctrine à laquelle ne peuvent s'élever les philosophes, voilà ce qui est le plus étonnant.
Parlons, si vous le voulez, de ce corroyeur, et voyons ce que Pierre lui dit, ou bien revenons à ce geôlier. Que lui dit Paul ? Il lui parle de la résurrection du Christ, de la résurrection des morts et du royaume des cieux; aussitôt il le convertit sans peine. Eh quoi ! Il n'a pas besoin de lui dire qu'il faut vivre sagement, ne pas être avare ni cruel, et même donner ses biens à d'autres ? Cependant le voilà convaincu de ces vérités qui n'appartiennent pas aux esprits faibles, mais aux grandes âmes. Supposons que sa simplicité même lui eût fait accepter les dogmes; qu'est-ce donc que cette simplicité qui lui fait accepter la vie parfaite ?
Plus il y a de simplicité chez un homme converti à des principes que même les philosophes n'ont pu persuader aux philosophes, plus le miracle est extraordinaire, surtout quand les esclaves et les femmes se convertissent et déploient des vertus que Platon et aucun autre philosophe n'ont pu inspirer à personne. Que dis-je, à personne ? Pas à eux-mêmes. Si l’on s'en rapporte à Platon, il ne faut pas mépriser les richesses, puisqu'il possédait tant de biens de toute espèce, des anneaux d'or et des vases précieux. Quant à l'approbation publique, Socrate, qui a si bien parlé là-dessus, nous a fait voir qu'il ne la méprisait pas, puisqu'il a tout fait pour la gloire. Si vous connaissiez ses discours, je pourrais vous en parler longuement et vous montrer qu'il y prodigue l'ironie, du moins s'il faut s'en rapporter à ses disciples: tout ce qu'ils ont écrit d'après lui, semble avoir pour fondement un vain amour de la gloire.
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1. et 2. Paul et Silas sont délivrés de leur prison par un tremblement de terre.
— Le geôlier de la prison se convertit.
3. Qu'il faut prier la nuit. — Ce que c'est que prier en vérité.
3. Mais laissons les philosophes de côté et revenons sur nous-mêmes. A ce qui précède, il faut encore ajouter les dangers qui menaçaient les nouveaux fidèles; nous ne devons donc point rougir de leur condition. Mais songeons à cette nuit que passèrent les apôtres, au bois qui leur servait d'entraves, à leurs chants religieux; cherchons nous-mêmes à les imiter, et nous verrons s'ouvrir pour nous, non pas une prison, mais le ciel. Oui, nos prières peuvent ouvrir le ciel lui-même. Par ses prières, Élie a fermé le ciel et l'a ouvert.
L'autre vie a aussi une prison: "Ce que vous aurez lié sur terre, sera lié aussi dans le ciel". (Matthieu XVI, 19) Prions pendant la nuit, et nous romprons ces chaînes. Comme preuve que les prières effacent les péchés, nous avons l'exemple de la veuve et celle de cet ami qui, à une heure indue de la nuit, ne cesse pas de frapper. Nous pouvons encore citer Corneille: "Tes prières et tes aumônes sont montées en présence de Dieu". (Actes X, 4) Enfin, croyons-le, d'après ce que dit Paul: "La veuve qui est vraiment veuve et solitaire, espère en Dieu et persévère jour et nuit dans ses prières". (I Timothée V, 5) S'il le dit pour une veuve, une faible femme, cela est encore plus vrai pour les hommes.
Je vous l'ai déjà dit, et je le répète. Sans même dire beaucoup de prières, veillons assez pour en dire une seule avec attention: cela suffit, je n'en demande pas davantage. Si ce n'est pas au milieu de la nuit, que ce soit du moins le matin. Montrez par là que la nuit n'est pas faite seulement pour le corps, mais pour l'âme: ne souffrez point qu'elle s'écoule sans profit et rendez grâces à Dieu; ces grâces retombent sur vous. Dites-moi, si nous sommes préoccupés d'une affaire importante, n'allons-nous pas solliciter tout le monde ? Puis, si nous obtenons promptement ce qu'il nous faut, nous respirons. Eh bien ! Ne voudriez-vous pas avoir à solliciter…
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Note très importante: en raison de l’apostasie des Intrus, il est très difficile aujourd’hui, sinon
impossible, d’en référer à un prêtre. Ce texte doit être vu dans ce contexte pour ne pas être
interprété comme étant du pur protestantisme.
"VERS MINUIT, PAUL ET SILAS S'ÉTANT MIS EN PRIÈRE, CHANTAIENT À LA LOUANGE DE DIEU,
ET LES PRISONNIERS LES ENTENDAIENT. — TOUT À COUP IL SE FIT UN SI GRAND TREMBLEMENT DE TERRE,
QUE LES FONDEMENTS DE LA PRISON EN FURENT ÉBRANLÉS; TOUTES LES PORTES S'OUVRIRENT
EN MÊME TEMPS, ET LES LIENS DE TOUS LES PRISONNIERS FURENT ROMPUS."
(Actes XVI, vv. 25-40)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. et 2. Paul et Silas sont délivrés de leur prison par un tremblement de terre.
— Le geôlier de la prison se convertit.
3. Qu'il faut prier la nuit. — Ce que c'est que prier en vérité.
3. (suite) …Ne voudriez-vous pas avoir à solliciter quelqu'un qui fût disposé à vous savoir gré de vos sollicitations ? Ne voudriez-vous pas être dispensé de chercher à qui vous adresser, mais trouver un protecteur tout prêt, et ne pas avoir besoin d'intermédiaire pour vos demandes ? N'est-ce pas ce qu'il y a de plus avantageux ? Il agit pour nous, d'autant plus que nous n'avons pas besoin d'autres appuis: semblable à un ami sincère, II nous reproche surtout de ne pas avoir assez de confiance en Lui et de ne Le faire solliciter que par d'autres. C'est ainsi que nous sommes à l'égard de ceux qui nous demandent une faveur; nous la leur accordons plutôt quand ils se présentent eux-mêmes, que s'ils se font représenter par d'autres.
Mais, direz-vous, si je L’ai offensé ? Ne L’offensez plus et repentez-vous; venez ensuite, et c'est surtout alors que vous éprouverez sans retard toute Sa bonté. Dites-Lui seulement: Je vous ai offensé; dites-le du fond de l'âme et en toute sincérité, et tout vous sera remis. Vous n'avez pas autant de désir de vous faire pardonner vos péchés, qu'il n'en a de les pardonner. Pour comprendre que vous ne le désirez pas assez, songez combien peu vous veillez et vous faites l'aumône; Lui, au contraire, afin de remettre nos péchés, n'a pas épargné son Fils unique, qui partage Son trône.
Voyez-vous qu'Il désire le pardon des pécheurs encore plus qu'eux-mêmes ? Hâtons-nous donc et ne remettons rien à demain. Il est bon et clément, donnons-Lui seulement prise sur nous, afin de ne pas rester inutiles à nous-mêmes, car Il nous pardonnerait encore sans cela. De même que dans mille circonstances nous confions nos intérêts à différentes personnes, nous pouvons nous reposer sur Lui du soin de notre salut. "Présentons-nous devant Lui en Lui rendant hommage" (Psaume XCIV, 2), car Il est bon et clément.
Cependant que fera-t-Il si vous ne l'invoquez pas avec sincérité, si vous ne Lui dites: Pardonnez-moi, que des lèvres et non du cœur ? Qu'est-ce qu'invoquer avec sincérité ? C’est-à-dire, de toute son âme, avec un esprit pur: on dit d'un parfum qu'il est pur quand il n'est mêlé avec rien; il en est de même ici. Celui qui Le prie et L'invoque sincèrement, persévère et ne s'arrête qu'après avoir été exaucé; mais celui qui se contente d'accomplir le précepte de la prière, ne l'invoque pas sincèrement. Qui que vous soyez, ne dites pas seulement: Je suis un pécheur; mais cherchez à perdre cette opinion de vous-même; ne le dites pas seulement, mais affligez-vous-en. Si vous éprouvez cette souffrance, vous chercherez à en guérir; si vous n'y travaillez pas, c'est que vous ne souffrez point et qu'alors votre prière est une dérision. Celui qui dit: Je suis malade, ne fait-il pas tout pour guérir ?...
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN,
licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc.
1865, HOMÉLIES SUR LES ACTES DES APOTRES. Tome IX, pp. 1-292. Guérin & Cie, éditeurs, 1865, Tome IX, pp. 1-292.
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italiques, majuscules de
majesté et gras ajoutés.
à suivre…
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Re: SUITE DU COMMENTAIRE DES ACTES DES APÔTRES PAR SAINT JEAN CHRYSOSTÔME.
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Note très importante: en raison de l’apostasie des Intrus, il est très difficile aujourd’hui, sinon
impossible, d’en référer à un prêtre. Ce texte doit être vu dans ce contexte pour ne pas être
interprété comme étant du pur protestantisme.
"VERS MINUIT, PAUL ET SILAS S'ÉTANT MIS EN PRIÈRE, CHANTAIENT À LA LOUANGE DE DIEU,
ET LES PRISONNIERS LES ENTENDAIENT. — TOUT À COUP IL SE FIT UN SI GRAND TREMBLEMENT DE TERRE,
QUE LES FONDEMENTS DE LA PRISON EN FURENT ÉBRANLÉS; TOUTES LES PORTES S'OUVRIRENT
EN MÊME TEMPS, ET LES LIENS DE TOUS LES PRISONNIERS FURENT ROMPUS."
(Actes XVI, vv. 25-40)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. et 2. Paul et Silas sont délivrés de leur prison par un tremblement de terre.
— Le geôlier de la prison se convertit.
3. Qu'il faut prier la nuit. — Ce que c'est que prier en vérité.
3. (suite) Celui qui dit: Je suis malade, ne fait-il pas tout pour guérir ?... La prière est une arme bien puissante. "Si vous savez donner à vos enfants ce qui leur convient, combien plus votre père ne vous le donnera-t-il pas". (Luc XI, 13) Pourquoi ne voulez-vous pas aller vers Lui ? Il vous aime, Il est plus puissant que toute créature, Il peut et Il veut; qui vous arrête ? Rien.
Adressons-nous donc à Lui avec confiance, allons Le trouver en Lui apportant les offrandes qu'Il réclame, le pardon des injures, la bonté et la douceur. Tout pécheur que vous êtes, ne craignez pas de Lui demander la rémission de vos péchés, pourvu que vous puissiez Lui présenter cet hommage mais, fussiez-vous juste, cela ne vous sert à rien si vous ne savez oublier les offenses. Celui qui ne pardonne pas à son prochain, ne peut lui-même obtenir un pardon complet. Dieu est sans comparaison plus clément que nous; cela est clair pour tout le monde, n'est-il pas vrai ?
Or, si vous pouvez Lui dire: J'ai été offensé, et j'ai dompté ma colère; j'ai été patient contre la violence, afin d'accomplir Vos ordres; ne vous pardonnera-t-il pas Lui-même ? Certainement Il vous remettra toutes vos fautes. Ainsi bannissons de nos âmes le souvenir des injures; cela nous suffit pour être exaucés. Prions donc avec vigilance et persévérance, pour jouir avec abondance des fruits de la clémence divine et obtenir les biens qui nous sont promis, par la grâce et la bonté de Notre-Seigneur Jésus-Christ, auquel, ainsi qu'au Père et au Saint-Esprit, gloire, puissance et honneur, maintenant et à jamais, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN,
licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc.
1865, HOMÉLIES SUR LES ACTES DES APOTRES. Tome IX, pp. 1-292. Guérin & Cie, éditeurs, 1865, Tome IX, pp. 1-292.
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Re: SUITE DU COMMENTAIRE DES ACTES DES APÔTRES PAR SAINT JEAN CHRYSOSTÔME.
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"ILS PASSÈRENT DE LÀ PAR AMPHIPOLIS, PAR APOLLONIE, ET VINRENT À THESSALONIQUE,
OÙ LES JUIFS AVAIENT UNE SYNAGOGUE. — PAUL Y ENTRA, SUIVANT SA COUTUME, ET IL LES ENTRETINT
DES ÉCRITURES PENDANT TROIS JOURS DE SABBAT. — LEUR DÉCOUVRANT ET LEUR FAISANT VOIR QU'IL
FALLAIT QUE LE CHRIST SOUFFRIT ET QU'IL RESSUSCITAT D'ENTRE LES MORTS:
ET CE CHRIST, LEUR DISAIT-IL, EST JÉSUS QUE JE VOUS ANNONCE."
(Actes XVII, vv.1-15)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. et 2. Les Juifs persécutent les apôtres.
— Saint Paul ne se lasse pas de vouloir les sauver.
3. Exhortation à la concorde. — Nous avons tous besoin les uns des autres.
— Il est en notre pouvoir de mettre fin à la lutte pénible entre l'esprit et la chair.
— Belle allégorie dans laquelle l’âme est représentée sous l'image d'une ville gouvernée par l'intelligence.
— Ruses du démon.
1. Ils ne font que passer par les petites villes et s'empressent d'arriver aux grandes, d'où leur parole pouvait se répandre aux environs comme en coulant d'une fontaine. Suivant son habitude, Paul entra dans la synagogue des Juifs qu'il n'abandonnait pas, quoiqu'il eût dit: "Nous nous tournons vers les gentils" (Actes XIII, 46): au contraire, il montrait un nouveau zèle pour eux. Ecoutez ses paroles: "Il est vrai, mes frères, que je sens dans mon cœur une grande affection pour le salut d'Israël et que je le demande à Dieu par mes prières" (Romains X, 4); et aussi: "J'eusse désiré être anathème et séparé du Christ pour mes frères". (Actes IX, 3)
Il le faisait pour la promesse et la gloire de Dieu, et afin de ne pas scandaliser les gentils. "Il les entretint des Écritures pendant trois jours de sabbat, leur découvrant et leur faisant voir qu'il fallait que le Christ souffrît et qu'il ressuscitât d'entre les morts, et que ce Christ était Jésus qu'il annonçait". Voyez-vous qu'il commençait avant tout par prêcher la passion. Ainsi les apôtres n'en rougissaient pas et savaient combien une pareille prédication était salutaire. "Quelques-uns d'entre eux crurent et se joignirent à Paul et à Silas; comme aussi une grande multitude de grecs craignant Dieu et plusieurs femmes de qualité (Actes XVII, 4)".
L'auteur ne fait que résumer la prédication, car il est tellement ennemi des paroles inutiles que rarement il rapporte les discours en entier. "Mais des fanatiques parmi les Juifs incrédules, prirent avec eux quelques méchants hommes de la lie du peuple; et ayant excité un tumulte, ils troublèrent toute la ville et vinrent en foule à la maison de Jason, voulant enlever Paul et Silas et les mener devant le peuple (Actes XVII, 5). Mais, ne les ayant pas trouvés, ils traînèrent Jason et quelques-uns des frères devant les magistrats de la ville, en criant: il y a des gens qui sont venus ici pour troubler la ville (Actes XVII, 6) ! Jason les a reçus; ils sont tous rebelles aux ordonnances de César en proclamant un autre roi, Jésus (Actes XVII, 7)". Quelle accusation ! Ils les présentent encore comme coupables de lèse-majesté, en prétendant qu'ils disent "qu'il y a un autre roi , Jésus. Ils émurent donc la populace et les magistrats de la ville qui les écoutaient (Actes XVII, 8). Mais Jason et les autres ayant donné caution, les magistrats les laissèrent aller (Actes XVII, 9)".
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licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc.
1865, HOMÉLIES SUR LES ACTES DES APOTRES. Tome IX, pp. 1-292. Guérin & Cie, éditeurs, 1865, Tome IX, pp. 1-292.
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Dernière édition par ROBERT. le Jeu 02 Oct 2014, 4:44 pm, édité 1 fois (Raison : mise en forme)
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"ILS PASSÈRENT DE LÀ PAR AMPHIPOLIS, PAR APOLLONIE, ET VINRENT À THESSALONIQUE,
OÙ LES JUIFS AVAIENT UNE SYNAGOGUE. — PAUL Y ENTRA, SUIVANT SA COUTUME, ET IL LES ENTRETINT
DES ÉCRITURES PENDANT TROIS JOURS DE SABBAT. — LEUR DÉCOUVRANT ET LEUR FAISANT VOIR QU'IL
FALLAIT QUE LE CHRIST SOUFFRIT ET QU'IL RESSUSCITAT D'ENTRE LES MORTS:
ET CE CHRIST, LEUR DISAIT-IL, EST JÉSUS QUE JE VOUS ANNONCE."
(Actes XVII, vv.1-15)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. et 2. Les Juifs persécutent les apôtres.
— Saint Paul ne se lasse pas de vouloir les sauver.
3. Exhortation à la concorde. — Nous avons tous besoin les uns des autres.
— Il est en notre pouvoir de mettre fin à la lutte pénible entre l'esprit et la chair.
— Belle allégorie dans laquelle l’âme est représentée sous l'image d'une ville gouvernée par l'intelligence.
— Ruses du démon.
1. (suite) Ce Jason était un homme admirable, puisqu'il s'exposait au danger pour en délivrer les apôtres. "Dès la nuit même, les frères conduisirent hors de la ville Paul et Silas, pour aller à Bérée, où étant arrivés ils entrèrent dans la synagogue des Juifs (Actes XVII, 10): "Ceux-ci étaient plus nobles que ceux de Thessalonique; ils reçurent la parole avec beaucoup d'affection et d'ardeur, examinant tous les jours les Ecritures, pour voir si ce qu'on leur disait était véritable (Actes XVII, 11)". Ils étaient "plus nobles[/i]", c'est-à-dire meilleurs: vous voyez qu'ils lisaient les Ecritures, non pas négligemment, mais avec soin; et l'expression du texte montre combien ils les scrutaient.
Ils voulaient se convaincre encore mieux par eux-mêmes de la passion, car ils étaient déjà dans le chemin de la foi. "De sorte que plusieurs d'entre eux, et beaucoup de femmes grecques de qualité et un assez grand nombre d'hommes, crurent en Jésus-Christ (Actes XVII, 12). Mais quand les Juifs de Thessalonique surent que Paul avait aussi annoncé la parole de Dieu à Bérée, ils y vinrent émouvoir et troubler le peuple (Actes XVII, 13). Aussitôt les frères se hâtèrent de faire sortir Paul pour aller vers la mer; et Silas avec Timothée demeurèrent à Bérée (Actes XVII, 14)".
Vous voyez que tantôt il cède, tantôt il résiste; enfin, qu'il agit souvent par prudence humaine. "Mais ceux qui conduisaient Paul le menèrent jusqu'à Athènes, où ils le quittèrent après avoir reçu ordre de lui, de dire à Silas et à Timothée qu'ils vinssent le trouver au plus tôt (Actes XVII, 15)".
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN,
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"ILS PASSÈRENT DE LÀ PAR AMPHIPOLIS, PAR APOLLONIE, ET VINRENT À THESSALONIQUE,
OÙ LES JUIFS AVAIENT UNE SYNAGOGUE. — PAUL Y ENTRA, SUIVANT SA COUTUME, ET IL LES ENTRETINT
DES ÉCRITURES PENDANT TROIS JOURS DE SABBAT. — LEUR DÉCOUVRANT ET LEUR FAISANT VOIR QU'IL
FALLAIT QUE LE CHRIST SOUFFRIT ET QU'IL RESSUSCITAT D'ENTRE LES MORTS:
ET CE CHRIST, LEUR DISAIT-IL, EST JÉSUS QUE JE VOUS ANNONCE."
(Actes XVII, vv.1-15)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. et 2. Les Juifs persécutent les apôtres.
— Saint Paul ne se lasse pas de vouloir les sauver.
3. Exhortation à la concorde. — Nous avons tous besoin les uns des autres.
— Il est en notre pouvoir de mettre fin à la lutte pénible entre l'esprit et la chair.
— Belle allégorie dans laquelle l’âme est représentée sous l'image d'une ville gouvernée par l'intelligence.
— Ruses du démon.
1. (suite) Mais revenons à ce qui précède. "Pendant trois jours de sabbat, il leur parlait en leur découvrant les Ecritures". Rien de mieux, tant qu'ils pouvaient le faire. C'est ainsi qu'agissait le Christ; partout il expliquait les Ecritures, mais il ne faisait pas des miracles partout. Comme on était aussi opposé à Paul et qu'on l'appelait imposteur et sorcier, il parle des Ecritures. Car celui qui cherche à persuader, seulement avec des prodiges, est suspect avec raison; celui qui persuade d'après les Ecritures évite de pareils soupçons. Nous voyons que Paul convertit souvent par sa seule prédication: ainsi, quand il enseignait à Antioche, toute la ville se rassembla autour de lui; voilà un fait bien important, c'était un miracle qui n'était pas vulgaire, et un des plus grands possibles.
Mais ici, pour que les apôtres ne crussent pas qu'ils pouvaient, Dieu permettait qu'ils fussent chassés. Il en résultait deux conséquences: c'était de les empêcher d'être fiers comme des vainqueurs ou tremblants comme des criminels; aussi, leur vocation était-elle providentielle. "Beaucoup de personnes pieuses parmi les gentils, un grand nombre de femmes de qualité et d'hommes furent convertis". Mais les Juifs leur étaient toujours contraires. Comment celui qui a dit: "Nous sommes envoyés aux gentils, et d'autres aux circoncis (Galates XI, 9)", discutait-il avec les Juifs ? Il le faisait, pour ainsi dire, par-dessus le marché. Mais, s'il devait parler aux Juifs, comment disait-il encore ? "Celui qui a agi avec Pierre auprès des circoncis, a agi avec moi auprès des gentils". (Galates XI, 8) De même que les autres apôtres, quoique réservés pour les circoncis, parlaient aussi aux gentils, de même Paul, quoiqu'il parlât plus souvent aux gentils, ne négligeait pas les Juifs, afin de ne pas faire paraître de divisions.
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN,
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1865, HOMÉLIES SUR LES ACTES DES APOTRES. Tome IX, pp. 1-292. Guérin & Cie, éditeurs, 1865, Tome IX, pp. 1-292.
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"ILS PASSÈRENT DE LÀ PAR AMPHIPOLIS, PAR APOLLONIE, ET VINRENT À THESSALONIQUE,
OÙ LES JUIFS AVAIENT UNE SYNAGOGUE. — PAUL Y ENTRA, SUIVANT SA COUTUME, ET IL LES ENTRETINT
DES ÉCRITURES PENDANT TROIS JOURS DE SABBAT. — LEUR DÉCOUVRANT ET LEUR FAISANT VOIR QU'IL
FALLAIT QUE LE CHRIST SOUFFRIT ET QU'IL RESSUSCITAT D'ENTRE LES MORTS:
ET CE CHRIST, LEUR DISAIT-IL, EST JÉSUS QUE JE VOUS ANNONCE."
(Actes XVII, vv.1-15)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. et 2. Les Juifs persécutent les apôtres.
— Saint Paul ne se lasse pas de vouloir les sauver.
3. Exhortation à la concorde. — Nous avons tous besoin les uns des autres.
— Il est en notre pouvoir de mettre fin à la lutte pénible entre l'esprit et la chair.
— Belle allégorie dans laquelle l’âme est représentée sous l'image d'une ville gouvernée par l'intelligence.
— Ruses du démon.
2. Mais pourquoi, direz-vous, commençait-il par entrer dans les synagogues ? C'est qu'il convertissait les gentils au moyen des Juifs et par ce qu'il disait aux Juifs: il savait, en effet, que c'était une bonne méthode pour amener les gentils à la foi. Aussi disait-il: "Je reste l'apôtre des gentils". (Romains XI, 13) Toutes ses lettres montrent qu'il lutte contre les Juifs. "Il fallait", dit-il, "que le Christ souffrît". Si cela était nécessaire, il fallait aussi qu'il ressuscitât, car la souffrance était bien plus étonnante que la résurrection.
En effet, si Dieu a livré à la mort Celui qui n'avait rien fait de mal, à plus forte raison il a dû ressusciter. "Mais des Juifs incrédules prirent avec eux quelques hommes de la lie du peuple et troublèrent la ville". Il y avait donc des gentils dans ce rassemblement; et si les Juifs en prirent plusieurs, c'est qu'ils ne se croyaient pas assez nombreux pour faire une émeute et qu'ils n'avaient pas de motif raisonnable pour cela.
C'est ce qui arrive toujours dans les séditions où l'on se sert des hommes les plus pervers. "Comme ils ne trouvaient pas les apôtres, ils emmenèrent Jason". Quelle tyrannie ! On arrachait sans raison les gens de leur domicile. "Ils sont a tous rebelles aux ordonnancés de César, en proclamant Jésus comme un autre roi". Comme les apôtres ne disaient rien de contraire à ces ordonnances et ne troublaient pas la ville, ils leur imputent un autre crime et les accusent de lèse-majesté. Que craignez-vous de Jésus puisqu'il est mort ? Voyez comme partout les persécutions développent la prédication. "Ceux-ci étaient plus nobles que ceux de Thessalonique", c'est-à-dire, ils ne faisaient aucun mal: les uns se convertissent, les autres, au contraire, ne songent qu'à troubler les apôtres. Beaucoup furent convertis parmi les gentils et leurs femmes: voilà encore les progrès de la foi chez les gentils.
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN,
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"ILS PASSÈRENT DE LÀ PAR AMPHIPOLIS, PAR APOLLONIE, ET VINRENT À THESSALONIQUE,
OÙ LES JUIFS AVAIENT UNE SYNAGOGUE. — PAUL Y ENTRA, SUIVANT SA COUTUME, ET IL LES ENTRETINT
DES ÉCRITURES PENDANT TROIS JOURS DE SABBAT. — LEUR DÉCOUVRANT ET LEUR FAISANT VOIR QU'IL
FALLAIT QUE LE CHRIST SOUFFRIT ET QU'IL RESSUSCITAT D'ENTRE LES MORTS:
ET CE CHRIST, LEUR DISAIT-IL, EST JÉSUS QUE JE VOUS ANNONCE."
(Actes XVII, vv.1-15)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. et 2. Les Juifs persécutent les apôtres.
— Saint Paul ne se lasse pas de vouloir les sauver.
3. Exhortation à la concorde. — Nous avons tous besoin les uns des autres.
— Il est en notre pouvoir de mettre fin à la lutte pénible entre l'esprit et la chair.
— Belle allégorie dans laquelle l’âme est représentée sous l'image d'une ville gouvernée par l'intelligence.
— Ruses du démon.
2. (suite) Considérez en même temps que si les apôtres ont fui, c’était l’effet de la Providence et non celui de la crainte; autrement, ils eussent cessé leur prédication, de peur d'irriter encore les esprits. Mais qu'arrivait-il ? La fureur de leurs ennemis s'apaisait, et cependant leur prédication s'étendait. Aussi, dit-on avec raison, à propos de cette émeute, que les Juifs sont venus exciter la foule; ce qui montre bien l'excès de leur fureur. "Aussitôt, les frères se hâtèrent de faire sortir Paul pour aller vers la mer".
Ils n'emmènent que Paul, craignant qu'il n'arrivât quelque malheur à l'homme qui dirigeait tout. Ainsi, la grâce n'opérait pas seule; elle laissait aux hommes leur action, les excitait, les réveillait et n'écartait pas d'eux les inquiétudes. Vous voyez qu'elle a protégé les apôtres jusqu'à la ville de Philippes; ici il n'en est plus de même. "Ils quittèrent Paul après en avoir reçu l'ordre de dire à Silas et à Timothée qu'ils vinssent le rejoindre au plus tôt". Paul avait raison, car si puissant qu'il fût, il avait besoin d'eux. Ainsi, c'était bien l'ordre de Dieu qui les envoyait en Macédoine, car les lumières de la foi avaient commencé à se répandre dans le reste de la Grèce.
Du reste, Paul dépassait quelquefois les préceptes divins. Ainsi, le Christ voulait qu'il vécût de l'Evangile, mais il se privait de le faire (I Corinthiens IX, 14-15); le Christ ne l'avait pas envoyé pour baptiser (I Corinthiens I, 17); cependant il baptisait. Il s'employait donc à tout, quoique, en général, il fût envoyé près des gentils, de même que Pierre près des circoncis. "Jason et les autres ayant donné caution, les magistrats les laissèrent aller". Vous voyez que Jason donne caution pour Paul et risque ainsi sa vie pour lui. "Ils étaient plus nobles que les gens de Thessalonique", c'est-à-dire, plus avancés en vertu et en foi divine. "Ils reçurent la parole avec beaucoup d'affection et d'ardeur, examinant tous les jours les Ecritures, pour voir si ce qu'on leur disait était véritable". Ainsi, ils n'y mettaient point d'entraînement ni d'irréflexion.
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN,
licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc.
1865, HOMÉLIES SUR LES ACTES DES APOTRES. Tome IX, pp. 1-292. Guérin & Cie, éditeurs, 1865, Tome IX, pp. 1-292.
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à suivre…
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
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Re: SUITE DU COMMENTAIRE DES ACTES DES APÔTRES PAR SAINT JEAN CHRYSOSTÔME.
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italiques et
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à suivre…
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"ILS PASSÈRENT DE LÀ PAR AMPHIPOLIS, PAR APOLLONIE, ET VINRENT À THESSALONIQUE,
OÙ LES JUIFS AVAIENT UNE SYNAGOGUE. — PAUL Y ENTRA, SUIVANT SA COUTUME, ET IL LES ENTRETINT
DES ÉCRITURES PENDANT TROIS JOURS DE SABBAT. — LEUR DÉCOUVRANT ET LEUR FAISANT VOIR QU'IL
FALLAIT QUE LE CHRIST SOUFFRIT ET QU'IL RESSUSCITAT D'ENTRE LES MORTS:
ET CE CHRIST, LEUR DISAIT-IL, EST JÉSUS QUE JE VOUS ANNONCE."
(Actes XVII, vv.1-15)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. et 2. Les Juifs persécutent les apôtres.
— Saint Paul ne se lasse pas de vouloir les sauver.
3. Exhortation à la concorde. — Nous avons tous besoin les uns des autres.
— Il est en notre pouvoir de mettre fin à la lutte pénible entre l'esprit et la chair.
— Belle allégorie dans laquelle l’âme est représentée sous l'image d'une ville gouvernée par l'intelligence.
— Ruses du démon.
2. (suite) La plus grande de ces villes était Thessalonique où il y avait beaucoup de populace, et il n'est pas étonnant que les hommes soient plus méchants dans une grande ville: en effet, plus elle est grande, plus nombreuses sont les occasions de désordres. De même que le mal sévit plus grièvement dans un corps qui lui fournit plus d'aliments, ainsi se renouvelèrent à Thessalonique, dans de plus vastes proportions, les scènes déplorables d'Icone.
Aussi Paul les quitte pour les punir d'avoir cherché le malheur des autres; c'est ce qu'il entend par ces paroles: "Les Juifs nous empêchaient de parler aux gentils." (I Thessaloniciens II, 16) Pourquoi, dira-t-on, les apôtres ne restèrent-ils pas ? Pourquoi ne firent-ils pas de miracles ? Si Paul était resté longtemps dans la ville où on l'avait lapidé, n'aurait-il pas dû encore bien mieux rester ici ?
C'est que Dieu ne leur permettait pas de prodiguer les miracles; car vaincre sans miracles est plus merveilleux que tous les miracles possibles. Maintenant Dieu gouverne sans faire de miracles; c'était déjà ainsi qu'il voulait gouverner d'ordinaire. Aussi les apôtres ne s'empressaient point d'en faire, et Paul lui-même dit: "Nous prêchons le Christ crucifié". (I Corinthiens I, 23) A ceux qui cherchent en nous des artisans de miracles, nous leur expliquons ce que les miracles même ne sauraient expliquer, et nous les convertissons. Voilà ce qu'il y avait de plus merveilleux.
Aussi, quand la prédication s'étend, voyez comme se multiplient les miracles de cette nature. Il en fallait faire plus pour les fidèles que pour les autres, mais comment les apôtres font-ils ces miracles? En s'éloignant et en cédant. « Ils le firent sortir pour aller vers la mer ». Pourquoi cela? Pour qu'il fût moins facile de le saisir. Ainsi ils avaient agi d'une manière bien méritoire pour eux-mêmes, et accompli, à l'égard de Paul, une grande œuvre et une belle action: ils ne songeaient qu'à l'arracher au danger.
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN,
licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc.
1865, HOMÉLIES SUR LES ACTES DES APOTRES. Tome IX, pp. 1-292. Guérin & Cie, éditeurs, 1865, Tome IX, pp. 1-292.
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"ILS PASSÈRENT DE LÀ PAR AMPHIPOLIS, PAR APOLLONIE, ET VINRENT À THESSALONIQUE,
OÙ LES JUIFS AVAIENT UNE SYNAGOGUE. — PAUL Y ENTRA, SUIVANT SA COUTUME, ET IL LES ENTRETINT
DES ÉCRITURES PENDANT TROIS JOURS DE SABBAT. — LEUR DÉCOUVRANT ET LEUR FAISANT VOIR QU'IL
FALLAIT QUE LE CHRIST SOUFFRIT ET QU'IL RESSUSCITAT D'ENTRE LES MORTS:
ET CE CHRIST, LEUR DISAIT-IL, EST JÉSUS QUE JE VOUS ANNONCE."
(Actes XVII, vv.1-15)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. et 2. Les Juifs persécutent les apôtres.
— Saint Paul ne se lasse pas de vouloir les sauver.
3. Exhortation à la concorde. — Nous avons tous besoin les uns des autres.
— Il est en notre pouvoir de mettre fin à la lutte pénible entre l'esprit et la chair.
— Belle allégorie dans laquelle l’âme est représentée sous l'image d'une ville gouvernée par l'intelligence.
— Ruses du démon.
3. Remarquez tout l'intérêt que les disciples portaient à ces illustres apôtres. Maintenant, grands et petits, nous sommes divisés: parmi nous les uns s'élèvent et les autres en sont jaloux. Pourquoi sont-ils jaloux ? Parce que nous sommes gonflés d'orgueil et que nous ne voulons point les traiter sur le pied d'égalité.
La bonne harmonie d'un corps n'admet point de gonflement: il n'y en a pas parce que les membres sont disposés [de telle manière] que chacun a sa fonction particulière: la tête a besoin des pieds et les pieds de la tête. Dieu l'a voulu ainsi pour la société; c'est nous qui ne voulons pas:
et pourtant, même sans qu'il nous l'eût commandé, nous devrions avoir la charité. Ne voyez-vous pas que les païens eux-mêmes nous accusent quand ils vantent les avantages de l'amitié ? Les laïques ont besoin de nous, et, à notre tour, nous avons besoin des laïques. Ainsi, sans disciples et sans sujets, il n'y aurait ni maîtres ni souverains: que pourraient-ils faire ? De même encore la terre a besoin du laboureur et le laboureur de la terre. Quelle récompense aura le maître s'il n'a point de disciples à montrer ? Quelle récompense auront les disciples s'ils ne profitent pas d'un enseignement excellent ?
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN,
licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc.
1865, HOMÉLIES SUR LES ACTES DES APOTRES. Tome IX, pp. 1-292. Guérin & Cie, éditeurs, 1865, Tome IX, pp. 1-292.
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"ILS PASSÈRENT DE LÀ PAR AMPHIPOLIS, PAR APOLLONIE, ET VINRENT À THESSALONIQUE,
OÙ LES JUIFS AVAIENT UNE SYNAGOGUE. — PAUL Y ENTRA, SUIVANT SA COUTUME, ET IL LES ENTRETINT
DES ÉCRITURES PENDANT TROIS JOURS DE SABBAT. — LEUR DÉCOUVRANT ET LEUR FAISANT VOIR QU'IL
FALLAIT QUE LE CHRIST SOUFFRIT ET QU'IL RESSUSCITAT D'ENTRE LES MORTS:
ET CE CHRIST, LEUR DISAIT-IL, EST JÉSUS QUE JE VOUS ANNONCE."
(Actes XVII, vv.1-15)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. et 2. Les Juifs persécutent les apôtres.
— Saint Paul ne se lasse pas de vouloir les sauver.
3. Exhortation à la concorde. — Nous avons tous besoin les uns des autres.
— Il est en notre pouvoir de mettre fin à la lutte pénible entre l'esprit et la chair.
— Belle allégorie dans laquelle l’âme est représentée sous l'image d'une ville gouvernée par l'intelligence.
— Ruses du démon.
3. (suite) Ainsi nous avons besoin les uns des autres: on n'est pas général sans soldats, souverain sans sujets, et même il en faut beaucoup. On ne peut rien faire par soi-même, ni des mains ni de l'intelligence: on est d'autant plus honoré qu'il y a plus de monde qui vous entoure. Par exemple, les pauvres ont besoin d'aumônes, et ceux qui font l'aumône ont besoin de pauvres qui la reçoivent. "Vous considérant les uns les autres, afin de vous exciter mutuellement à la charité et aux bonnes œuvres". {Hébreux X, 24) Aussi la puissance collective de l'Eglise est considérable, et ce qui est impossible à chacun de ses membres devient possible à tous quand ils sont unis.
Voilà ce qui prouve la nécessité des prières pour le monde entier, pour les destinées de l'Eglise, pour la paix, pour ceux qui souffrent. Et c'est ce que Paul montre en disant: "Afin que la grâce que nous avons reçue, en considération de plusieurs personnes, soit aussi reconnue par les actions de grâces que plusieurs en rendront pour nous" (II Corinthiens I, 11); c'est-à-dire, pour que beaucoup de personnes participent à cette grâce: aussi réclame-t-il souvent leurs prières. Voyez encore ce que Dieu dit aux habitants de Ninive: "Et moi je n'épargnerai pas cette ville où il y a plus de cent vingt mille hommes". (Jean IV, 11) Il dit aussi: "Quand deux ou trois hommes sont assemblés en mon nom, je suis au milieu d'eux". (Matthieu XVIII, 20)
Si deux personnes ont cette puissance, un grand nombre ne l'aura-t-il pas davantage ? Une seule aurait quelque influence, mais beaucoup moins. Pourquoi restez-vous seul ? Pourquoi n'en attirez-vous pas d'autres ? Pourquoi ne propagez-vous pas la charité ? Pourquoi ne faites-vous pas naître l'amitié ? Vous manquez de ce qu'il y a de plus essentiel dans la vertu. Quand les méchants se réunissent ensemble, Dieu s'en irrite encore davantage, de même qu'il prend plaisir à voir les bons s'unir entre eux. "Ne vous réunissez pas pour faire le mal", dit-il, (Exode XXIII, 2), "tous se sont égarés, tous ensemble sont inutiles" (Psaume XIII, 3), et leur perversité les fait presque chanter de joie.
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN,
licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc.
1865, HOMÉLIES SUR LES ACTES DES APOTRES. Tome IX, pp. 1-292. Guérin & Cie, éditeurs, 1865, Tome IX, pp. 1-292.
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OÙ LES JUIFS AVAIENT UNE SYNAGOGUE. — PAUL Y ENTRA, SUIVANT SA COUTUME, ET IL LES ENTRETINT
DES ÉCRITURES PENDANT TROIS JOURS DE SABBAT. — LEUR DÉCOUVRANT ET LEUR FAISANT VOIR QU'IL
FALLAIT QUE LE CHRIST SOUFFRIT ET QU'IL RESSUSCITAT D'ENTRE LES MORTS:
ET CE CHRIST, LEUR DISAIT-IL, EST JÉSUS QUE JE VOUS ANNONCE."
(Actes XVII, vv.1-15)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. et 2. Les Juifs persécutent les apôtres.
— Saint Paul ne se lasse pas de vouloir les sauver.
3. Exhortation à la concorde. — Nous avons tous besoin les uns des autres.
— Il est en notre pouvoir de mettre fin à la lutte pénible entre l'esprit et la chair.
— Belle allégorie dans laquelle l’âme est représentée sous l'image d'une ville gouvernée par l'intelligence.
— Ruses du démon.
3. (suite) Recherchez des amis plutôt que des serviteurs, plutôt que toute autre chose. Si vous êtes un homme de paix, vous êtes un fils de Dieu; à plus forte raison si vous faites des amis. Celui qui réconcilie obtient le nom de fils de Dieu; quel nom mérite celui qui rend amis ceux qu'il a réconciliés ? Chargeons-nous de cette négociation, tâchons que les ennemis deviennent amis et que les indifférents se réunissent, mais commençons par nous-mêmes.
Celui chez qui la concorde n'habite pas, et qui se dispute avec sa femme, n'inspirera pas de confiance s'il veut réconcilier les autres; et de même qu'il est dit: "Médecin, guéris-toi toi-même" (Luc IV, 23), on lui en dira autant. Quelle hostilité trouvons-nous en nous-mêmes ? Celle de l'âme et du corps, du vice et de la vertu. Terminons cette guerre, soyons vainqueurs dans ce combat; alors, en paix avec nous-mêmes, nous parlerons aux autres avec une assurance entière, sans que notre conscience nous reproche rien.
La colère lutte avec la douceur, l'amour des richesses avec le désintéressement, la jalousie avec la bonté. Terminons cette guerre, triomphons de ces ennemis, dressons des trophées de notre victoire et rétablissons la paix dans notre état. Notre âme, en effet, c'est un état, c'est un gouvernement où se trouvent bien des citoyens et des étrangers, mais renvoyons les étrangers pour qu'ils ne corrompent point les citoyens. Ne souffrons aucune idée étrangère ou altérée, aucune pensée de la chair.
Ne voyons-nous pas que, si un ennemi est surpris dans une ville, on le juge comme un espion ? Ainsi renvoyons les étrangers et même exterminons les ennemis. Si nous en surprenons un, livrons à l'intelligence qui nous gouverne cette pensée barbare et qui n'appartient à la cité que par les apparences. Nous avons beaucoup de ces pensées qui sont nos ennemies par leur nature, mais qui sont couvertes d'une peau de brebis. C'est ainsi que les Perses, quand ils ont ôté leur tiare, leurs caleçons et leurs chaussures barbares pour prendre nos habits, quand ils se sont rasés et qu'ils parlent notre langue, dissimulent leur hostilité; mais quand on les soumet à la question, on découvre tout ce qu'ils cachaient. Agissez de même ici: soumettez cette pensée à toutes les épreuves, et vous reconnaîtrez bientôt tout ce qu'elle a de barbare.
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN,
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"ILS PASSÈRENT DE LÀ PAR AMPHIPOLIS, PAR APOLLONIE, ET VINRENT À THESSALONIQUE,
OÙ LES JUIFS AVAIENT UNE SYNAGOGUE. — PAUL Y ENTRA, SUIVANT SA COUTUME, ET IL LES ENTRETINT
DES ÉCRITURES PENDANT TROIS JOURS DE SABBAT. — LEUR DÉCOUVRANT ET LEUR FAISANT VOIR QU'IL
FALLAIT QUE LE CHRIST SOUFFRIT ET QU'IL RESSUSCITAT D'ENTRE LES MORTS:
ET CE CHRIST, LEUR DISAIT-IL, EST JÉSUS QUE JE VOUS ANNONCE."
(Actes XVII, vv.1-15)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. et 2. Les Juifs persécutent les apôtres.
— Saint Paul ne se lasse pas de vouloir les sauver.
3. Exhortation à la concorde. — Nous avons tous besoin les uns des autres.
— Il est en notre pouvoir de mettre fin à la lutte pénible entre l'esprit et la chair.
— Belle allégorie dans laquelle l’âme est représentée sous l'image d'une ville gouvernée par l'intelligence.
— Ruses du démon.
3. (suite) Je veux vous montrer par un exemple quels sont ces espions que le démon envoie pour voir ce qui est en nous: prenons-en un pour le mettre à nu et l'examiner avec soin devant notre tribunal; nous choisirons, si vous le voulez, un de ceux que Paul avait saisis. "Ce sont des ordonnances qui ont quelque apparence de sagesse dans une superstition et une humilité affectée, dans un rigoureux traitement qu'on fait subir au corps, et dans le peu de soin qu'on prend de rassasier la chair". (Colossiens II, 23) Par exemple, le diable voulait introduire le judaïsme; s'il voulait le faire par lui-même, il n'y parviendrait pas.
Voyez maintenant son artifice. Le corps, dit-il, doit pratiquer l'abstinence; or, c'est de la sagesse, c'est de l'humilité de se priver de nourriture et de la repousser. De même il a voulu, avec certains hérétiques, nous entraîner vers la créature. S'il avait dit: Adorez la créature, il se serait trahi lui-même; mais il dit que Dieu est créé. Mais en présence des juges, mettons à nu le sens des Ecritures apostoliques, conduisons le coupable en face de ce tribunal, et les juges distingueront les prédications du mensonge de celles de la vérité. Bien des gens font des gains, des gains injustes, afin de donner aux pauvres: c'est là une mauvaise pensée.
Mais, débarrassons-la de tout ce qui peut la dissimuler et réfutons-la pour ne pas nous laisser surprendre: cherchons au contraire à éviter tous les pièges du démon pour garder avec soin les véritables dogmes, passer avec assurance la vie présente et jouir des biens qui nous ont été promis, par la grâce et la bonté de Notre-Seigneur Jésus-Christ , auquel, ainsi qu'au Père et au Saint-Esprit, gloire, puissance et honneur, maintenant et à jamais, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN,
licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc.
1865, HOMÉLIES SUR LES ACTES DES APOTRES. Tome IX, pp. 1-292. Guérin & Cie, éditeurs, 1865, Tome IX, pp. 1-292.
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La ville des bavards: comme nos cordeux de bran de scie, nos pelleteux de boucane,
et nos tricoteux de paniers, intrus et modernos !
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"PENDANT QUE PAUL LES ATTENDAIT À ATHÈNES, SON ESPRIT ÉTAIT IRRITÉ VOYANT
L'ATTACHEMENT DE CETTE VILLE À L'IDOLÂTRIE. — IL PARLAIT DONC DANS LA SYNAGOGUE AVEC LES JUIFS
ET CEUX QUI CRAIGNAIENT DIEU, ET AUSSI DANS LA PLACE AVEC CEUX QUI S'Y RENCONTRAIENT."
(Actes XVII, vv. 16-31)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1.-3. Saint Paul devant l'Aréopage.
— Les Juifs plus acharnés que les païens à persécuter les chrétiens.
— Exorde habile dont saint Paul se sert dans son discours aux Athéniens.
— Misère de la philosophie, si on la compare à la doctrine révélée.
4. et 5. Faites pénitence car vous serez jugés.
— Ces paroles de saint Paul s'adressent aussi bien à nous qu'aux Athéniens.
— Pour aimer Dieu représentez-vous souvent ses bienfaits.
— Saint Chrysostôme raconte que dans sa jeunesse il échappa, ainsi qu'un de ses amis, à un péril imminent.
1. Observez que Paul a plus d'épreuves à supporter de la part des Juifs que de celle des gentils. A Athènes, il n'a rien de grave à supporter et tout se borne à des railleries: les Juifs, au contraire, sont tellement irrités qu'ils commettent beaucoup de violences. Aussi est-il dit: "Pendant que Paul les attendait à Athènes, son esprit était irrité en voyant l'attachement de cette ville à l'idolâtrie". Son irritation était juste, car nulle part on ne voyait tant d'idoles. "Il parlait donc dans la synagogue avec les Juifs et ceux qui craignaient Dieu, et aussi dans la place avec ceux qui s'y rencontraient".
Vous le voyez, il discute encore avec les Juifs pour fermer complètement la bouche à ceux qui le représentaient comme se vouant aux gentils à l'exclusion des Juifs. Quant aux philosophes, il est étrange qu'en l'entendant parler ainsi ils n'aient pas commencé par le mépriser et repousser ses prédications en disant: Cela ne ressemble pas à la philosophie.
S'ils ne l'ont pas fait, c'est que lui-même ne montrait aucun orgueil; car, du reste, ils ne pouvaient rien comprendre ni rien sentir de tout ce qu'il leur disait. Comment l'eussent-ils compris, puisque les uns faisaient Dieu matériel, et que les autres faisaient consister le souverain bien dans le plaisir: "Il y eut aussi quelques philosophes épicuriens et stoïciens qui conférèrent avec lui, et les uns disaient: Qu'est-ce que veut dire ce discoureur ? Et les autres: Il semble qu'il prêche de nouveaux dieux; à cause qu'il leur annonçait Jésus et la résurrection (Actes XVII, 18)"; car ils pensaient que la résurrection était une certaine divinité, puisqu'ils adoraient aussi des déesses.
"Enfin, ils le prirent et le menèrent à l'Aréopage, en lui disant: Pourrions-nous savoir de vous quelle est cette nouvelle doctrine que vous nous publiez (Actes XVII, 19) ? Car vous nous dites de certaines choses dont nous n'avons pas encore ouï parler. Nous voudrions donc bien savoir ce que c'est (Actes XVII, 20)". Ils le menèrent à l'Aréopage, non pour s'instruire, mais pour le punir, car c'était là que se jugeaient les affaires capitales. Remarquez comme, sous prétexte de s'instruire, ils accusent la nouvelle doctrine afin de la détruire. Du reste, c'était la ville des bavards.
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN,
licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc.
1865, HOMÉLIES SUR LES ACTES DES APOTRES. Tome IX, pp. 1-292. Guérin & Cie, éditeurs, 1865, Tome IX, pp. 1-292.
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La ville des bavards: comme nos cordeux de bran de scie, nos pelleteux de boucane,
et nos tricoteux de paniers, intrus et modernos !
Dernière édition par ROBERT. le Dim 15 Juin 2014, 11:41 am, édité 1 fois (Raison : note ajoutée.)
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"PENDANT QUE PAUL LES ATTENDAIT À ATHÈNES, SON ESPRIT ÉTAIT IRRITÉ VOYANT
L'ATTACHEMENT DE CETTE VILLE À L'IDOLÂTRIE. — IL PARLAIT DONC DANS LA SYNAGOGUE AVEC LES JUIFS
ET CEUX QUI CRAIGNAIENT DIEU, ET AUSSI DANS LA PLACE AVEC CEUX QUI S'Y RENCONTRAIENT."
(Actes XVII, vv. 16-31)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1.-3. Saint Paul devant l'Aréopage.
— Les Juifs plus acharnés que les païens à persécuter les chrétiens.
— Exorde habile dont saint Paul se sert dans son discours aux Athéniens.
— Misère de la philosophie, si on la compare à la doctrine révélée.
4. et 5. Faites pénitence car vous serez jugés.
— Ces paroles de saint Paul s'adressent aussi bien à nous qu'aux Athéniens.
— Pour aimer Dieu représentez-vous souvent ses bienfaits.
— Saint Chrysostôme raconte que dans sa jeunesse il échappa, ainsi qu'un de ses amis, à un péril imminent.
1. (suite) "Or tous les Athéniens, et les étrangers qui demeuraient à Athènes, ne passaient leur temps qu'à dire et à entendre quelque chose de nouveau (Actes XVII, 21). Paul, étant donc au milieu de l'Aréopage, leur dit: Athéniens, il me semble qu'en toutes choses vous êtes religieux jusqu'à l'excès (Actes XVII, 22); car, ayant regardé en passant les statues de vos dieux, j'ai trouvé aussi un autel, sur lequel il est écrit: Au Dieu inconnu. C'est donc ce Dieu que vous adorez sans le connaître, que je vous annonce (Actes XVII, 23)". Il semble ne rien leur dire de désagréable et même faire leur éloge. "Je vois que vous êtes religieux jusqu'à l'excès", c'est-à-dire, extrêmement pieux. Mais cet autel où était écrit: "Au Dieu inconnu", qu'était-ce donc ?
Les Athéniens, à plusieurs époques, avaient admis beaucoup de dieux et même ceux de l'étranger. Ils avaient le temple de Minerve, celui de Pan, et d'autres divinités qui leur étaient venues de tous côtés; mais ils craignaient qu'il n'y en eût quelqu'une qui leur fût inconnue et qui fût adorée quelque part; aussi, pour plus de sûreté, ils lui avaient élevé un autel; mais comme ils ne savaient quel était ce Dieu, ils avaient mis cette inscription: "Au Dieu inconnu". Paul dit que c'est Jésus-Christ, ou plutôt le Dieu de l'univers. "Celui que vous adorez sans le connaître, c'est celui que je vous annonce". Voyez comme il leur montre qu'ils l'ont déjà accepté: Je ne vous apporte, dit-il, rien d'étranger, rien de nouveau.
Car les autres lui disaient sur tous les tons: "Quelle est cette nouvelle doctrine que vous nous publiez, car vous nous dites de certaines choses dont nous n'avons pas encore ouï parler". Il détruit aussitôt leur soupçon, puis il ajoute: "Dieu qui a fait le monde et tout ce qui est dans ce monde, étant le Seigneur du ciel et de la terre (Actes XVII, 24)". Ensuite, pour qu'on ne s'imagine pas que ce Dieu soit la première divinité venue, il complète en disant: "Il n'habite point dans des temples bâtis par les hommes; il n'est point honoré par les ouvrages des mains de l'homme, comme s'il avait besoin de quelqu'un".
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN,
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"PENDANT QUE PAUL LES ATTENDAIT À ATHÈNES, SON ESPRIT ÉTAIT IRRITÉ VOYANT
L'ATTACHEMENT DE CETTE VILLE À L'IDOLÂTRIE. — IL PARLAIT DONC DANS LA SYNAGOGUE AVEC LES JUIFS
ET CEUX QUI CRAIGNAIENT DIEU, ET AUSSI DANS LA PLACE AVEC CEUX QUI S'Y RENCONTRAIENT."
(Actes XVII, vv. 16-31)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1.-3. Saint Paul devant l'Aréopage.
— Les Juifs plus acharnés que les païens à persécuter les chrétiens.
— Exorde habile dont saint Paul se sert dans son discours aux Athéniens.
— Misère de la philosophie, si on la compare à la doctrine révélée.
4. et 5. Faites pénitence car vous serez jugés.
— Ces paroles de saint Paul s'adressent aussi bien à nous qu'aux Athéniens.
— Pour aimer Dieu représentez-vous souvent ses bienfaits.
— Saint Chrysostôme raconte que dans sa jeunesse il échappa, ainsi qu'un de ses amis, à un péril imminent.
1. (suite) Voyez comme il arrive peu à peu à discuter la philosophie et à railler les erreurs des gentils. II donne à tous la vie, la respiration et toutes choses. "Il a fait naître d'un sang unique toute la race des hommes, et leur a donné pour demeure toute l'étendue de la terre (Actes XVII, 26)". Tels sont les attributs de Dieu; mais voyez s'ils ne conviennent pas aussi à son Fils: "Le Seigneur", dit-il, "du ciel et de la terre ", que les païens regardaient comme des dieux. Il parle de la création et des hommes. "Il a marqué des époques précises et des limites à chaque peuple, afin qu'ils cherchassent Dieu et qu'ils tâchassent de le trouver comme sous leur main et à tâtons, quoiqu'il ne soit pas loin de chacun de nous (Actes XVII, 27). Car c'est en lui que nous avons la vie, le mouvement et l'être; et comme quelques-uns de vos poètes l'ont dit: Nous sommes même la race de Dieu (Actes XVII, 28)".
C'est ce que dit le poète Aratus. Voyez quelle démonstration il leur donne d'après ce qu'ils avaient fait et dit eux-mêmes. "Puisque nous sommes la race de Dieu, nous ne devons donc pas croire que la divinité soit semblable à de l'or, à de l'argent ou à de la pierre, dont l'art et l'industrie des hommes ont fait des figures (Actes XVII, 29)". Mais pourrait-on dire: C'est précisément pour cela que nous devons le croire semblable à une statue d'or ou d'argent. Point du tout; car nous n'y ressemblons point nous-mêmes, et surtout nos âmes.
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1865, HOMÉLIES SUR LES ACTES DES APOTRES. Tome IX, pp. 1-292. Guérin & Cie, éditeurs, 1865, Tome IX, pp. 1-292.
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"PENDANT QUE PAUL LES ATTENDAIT À ATHÈNES, SON ESPRIT ÉTAIT IRRITÉ VOYANT
L'ATTACHEMENT DE CETTE VILLE À L'IDOLÂTRIE. — IL PARLAIT DONC DANS LA SYNAGOGUE AVEC LES JUIFS
ET CEUX QUI CRAIGNAIENT DIEU, ET AUSSI DANS LA PLACE AVEC CEUX QUI S'Y RENCONTRAIENT."
(Actes XVII, vv. 16-31)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1.-3. Saint Paul devant l'Aréopage.
— Les Juifs plus acharnés que les païens à persécuter les chrétiens.
— Exorde habile dont saint Paul se sert dans son discours aux Athéniens.
— Misère de la philosophie, si on la compare à la doctrine révélée.
4. et 5. Faites pénitence car vous serez jugés.
— Ces paroles de saint Paul s'adressent aussi bien à nous qu'aux Athéniens.
— Pour aimer Dieu représentez-vous souvent ses bienfaits.
— Saint Chrysostôme raconte que dans sa jeunesse il échappa, ainsi qu'un de ses amis, à un péril imminent.
1. (suite) Pourquoi n'a-t-il pas aussitôt employé le langage philosophique, et n'a-t-il pas dit: Dieu est de nature incorporelle, invisible et sans figure ? Parce qu'il semblait inutile de parler ainsi à des hommes qui ne savaient pas encore que Dieu était unique. Aussi, laissant cette question, il insiste sur ce qu'il a déjà examiné, et dit: "Dieu, méprisant ces temps d'ignorance, fait maintenant annoncer à tous les hommes, et en tous lieux, qu'ils se convertissent (Actes XVII, 30), parce qu'il a arrêté un jour auquel il doit juger le monde, selon la justice, par celui qu'il a destiné à être juge; ce dont il a donné à tous les hommes une preuve certaine en le ressuscitant d'entre les morts ". Vous voyez qu'il avait ébranlé leurs âmes par ce mot: "Il a arrêté un jour"; ce qui les avait terrifiés; puis il trouve l'occasion d'ajouter: "En le ressuscitant d'entre les morts ".
Mais revenons à ce qui précède. "Pendant que Paul les attendait à Athènes, son esprit était irrité". Cette irritation ne signifie pas de la colère ou de l'indignation, mais de la vigilance et du zèle; de même que dans le passage où il est dit: "Il y eut entre eux une contestation". (Actes XV, 39)
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN,
licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc.
1865, HOMÉLIES SUR LES ACTES DES APOTRES. Tome IX, pp. 1-292. Guérin & Cie, éditeurs, 1865, Tome IX, pp. 1-292.
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italiques et
gras ajoutés.
à suivre…
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: SUITE DU COMMENTAIRE DES ACTES DES APÔTRES PAR SAINT JEAN CHRYSOSTÔME.
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italiques et
gras ajoutés.
à suivre…
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"PENDANT QUE PAUL LES ATTENDAIT À ATHÈNES, SON ESPRIT ÉTAIT IRRITÉ VOYANT
L'ATTACHEMENT DE CETTE VILLE À L'IDOLÂTRIE. — IL PARLAIT DONC DANS LA SYNAGOGUE AVEC LES JUIFS
ET CEUX QUI CRAIGNAIENT DIEU, ET AUSSI DANS LA PLACE AVEC CEUX QUI S'Y RENCONTRAIENT."
(Actes XVII, vv. 16-31)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1.-3. Saint Paul devant l'Aréopage.
— Les Juifs plus acharnés que les païens à persécuter les chrétiens.
— Exorde habile dont saint Paul se sert dans son discours aux Athéniens.
— Misère de la philosophie, si on la compare à la doctrine révélée.
4. et 5. Faites pénitence car vous serez jugés.
— Ces paroles de saint Paul s'adressent aussi bien à nous qu'aux Athéniens.
— Pour aimer Dieu représentez-vous souvent ses bienfaits.
— Saint Chrysostôme raconte que dans sa jeunesse il échappa, ainsi qu'un de ses amis, à un péril imminent.
2. Observez que c'est la Providence qui a permis qu'il fût, malgré lui, obligé d'attendre ses compagnons. Le mot "d'agitation" montre seulement sa sollicitude, mais, je le répète, sa vigilance était loin de ressembler à la colère et à l'indignation. Il ne pouvait supporter ce qu'il voyait, mais il en souffrait. "Il discutait donc dans la synagogue avec les Juifs et ceux qui craignaient Dieu ".
Vous le voyez discutant encore contre les Juifs; quant à ceux qui craignaient Dieu, il entend par là les prosélytes. Car les Juifs étaient dispersés de tous côtés depuis la venue du Christ; ainsi la loi tombait, et en même temps leur présence exhortait les hommes à la piété. Quant à eux, ils n'y gagnaient rien, sinon de multiplier les témoignages de leurs malheurs. "Quelques philosophes épicuriens et stoïciens discutaient avec lui ".
Les Athéniens ne jouissaient plus de leurs lois, puisqu'ils étaient soumis aux Romains. Alors, de quoi et pourquoi voulaient discuter ces philosophes ? Parce qu'ils en voyaient d'autres qui discutaient avec Paul et qui avaient de la considération pour lui. Mais observez qu'ils commencent par parler d'une manière offensante: "L'homme animal ne comprend pas ce qui vient de l'Esprit ". (I Corinthiens II, 14) "Il semble", disent-ils, "annoncer de nouveaux démons ". Ils donnaient à leurs divinités le nom de démons, car leurs villes étaient pleines d'idoles. "Ils le prirent et le conduisirent devant l'Aréopage ". Pourquoi devant l'Aréopage ? Pour l'effrayer, car c'était là qu'on jugeait les affaires capitales.
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN,
licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc.
1865, HOMÉLIES SUR LES ACTES DES APOTRES. Tome IX, pp. 1-292. Guérin & Cie, éditeurs, 1865, Tome IX, pp. 1-292.
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ROBERT.- Nombre de messages : 34713
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