SUITE DU COMMENTAIRE DES ACTES DES APÔTRES PAR SAINT JEAN CHRYSOSTÔME.
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à suivre…
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"IL Y AVAIT À CÉSARÉE UN HOMME NOMMÉ CORNEILLE, QUI ÉTAIT CENTENIER
DANS UNE COHORTE DE LA LÉGION APPELÉE L'ITALIENNE; IL ÉTAIT RELIGIEUX ET CRAIGNANT DIEU;
AVEC TOUTE SA MAISON, IL FAISAIT BEAUCOUP D'AUMÔNES AU PEUPLE, ET IL PRIAIT DIEU INCESSAMMENT.
UN JOUR, VERS LA NEUVIÈME HEURE, IL VIT CLAIREMENT DANS UNE VISION UN ANGE DE DIEU
QUI SE PRÉSENTA DEVANT LUI ET LUI DIT: « CORNEILLE ! » ALORS, REGARDANT L'ANGE, IL FUT SAISI DE
FRAYEUR, ET LUI DIT: « SEIGNEUR, QU'Y A-T-IL ? » L'ANGE LUI RÉPONDIT: « VOS PRIÈRES ET VOS AUMÔNES
SONT MONTÉES JUSQU'EN LA PRÉSENCE DE DIEU, ET IL S'EN EST SOUVENU » ".
(Actes X, vv.1-22)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1-3. Histoire du centurion Corneille.
3. et 4. Développement original et brillant sur la charité comparée à une source d'eau vive.
2. Que signifie cette vision ? C'est un symbole pour l'univers tout entier. Il s'agissait d'un incirconcis, n'ayant rien de commun avec les Juifs. Tous devaient bientôt accuser Pierre de transgresser la loi, qui leur était fort à cœur. Il était nécessaire que Pierre pût dire: "Je n'ai jamais mangé". Ce n'est pas que Pierre eût peur; loin de nous cette pensée ! Mais l'Esprit-Saint, comme je l'ai déjà dit, lui ménageait une réponse à ses accusateurs, à qui il pourrait dire qu'il avait fait résistance. C'étaient des gens qui tenaient fort à ce que la loi fût observée. Il était envoyé aux gentils. Donc il fallait que les Juifs ne pussent pas l'accuser, et toutes choses, comme je me suis empressé de le dire, furent disposées d'en-haut à cet effet.
Il ne fallait pas non plus que cette vision ne parût qu'une image fantastique. Pierre dit: "Je n'ai garde, Seigneur, car je n'ai jamais rien mangé de tout ce qui est impur et souillé". Et la voix lui dit: "N'appelez pas impur ce que Dieu a purifié". Ces paroles, qui ne semblent s'adresser qu'à Pierre, sont dites uniquement pour les Juifs, car le reproche qui s'adresse au Maître, tombe à bien plus forte raison sur ceux-ci. La nappe c'est la terre, et les animaux qui sont dedans, représentent les gentils.
Quant à ces paroles: "Tuez et mangez", elles signifient qu'il faut s'approcher des gentils; et ce fait, qui se reproduit jusqu'à trois fois, c'est l'emblème du baptême. "Je n'ai garde, Seigneur, car je n'ai jamais rien mangé de tout ce qui est impur et souillé". Mais pourquoi, direz-vous, ce refus ? C'est pour qu'il ne fût pas dit que Dieu l'avait tenté, comme il tenta Abraham, en lui donnant l'ordre d'offrir son fils en sacrifice; comme le Christ tenta Philippe, en lui demandant: Combien de pains avez-vous ?
Cette question n'était pas pour obtenir un renseignement, mais pour le tenter. Maintenant, dans la loi sur les choses pures et impures, les prescriptions de Moïse étaient précises, aussi bien en ce qui concerne les animaux terrestres qu'en ce qui concerne ceux de la mer. Et cependant Pierre ne savait à quoi se résoudre. "Lorsque Pierre était en peine en lui-même de ce que pouvait signifier la vision qu'il avait eue , les hommes envoyés par Corneille, s'étant enquis de la maison de Simon, se présentèrent à la porte. Ils appelèrent, et demandèrent, si ce n'était pas là que Simon, surnommé Pierre, était logé (Actes X, 17-18)".
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN,
licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. Traduit par M. l'abbé DEVOILE.
1865, HOMÉLIES SUR LES ACTES DES APOTRES. Tome IX, pp. 1-292. Guérin & Cie, éditeurs, 1865, Tome IX, pp. 1-292.
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ROBERT.- Nombre de messages : 34713
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DANS UNE COHORTE DE LA LÉGION APPELÉE L'ITALIENNE; IL ÉTAIT RELIGIEUX ET CRAIGNANT DIEU;
AVEC TOUTE SA MAISON, IL FAISAIT BEAUCOUP D'AUMÔNES AU PEUPLE, ET IL PRIAIT DIEU INCESSAMMENT.
UN JOUR, VERS LA NEUVIÈME HEURE, IL VIT CLAIREMENT DANS UNE VISION UN ANGE DE DIEU
QUI SE PRÉSENTA DEVANT LUI ET LUI DIT: « CORNEILLE ! » ALORS, REGARDANT L'ANGE, IL FUT SAISI DE
FRAYEUR, ET LUI DIT: « SEIGNEUR, QU'Y A-T-IL ? » L'ANGE LUI RÉPONDIT: « VOS PRIÈRES ET VOS AUMÔNES
SONT MONTÉES JUSQU'EN LA PRÉSENCE DE DIEU, ET IL S'EN EST SOUVENU » ".
(Actes X, vv.1-22)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1.-3. Histoire du centurion Corneille.
3. et 4. Développement original et brillant sur la charité comparée à une source d'eau vive.
2. (suite) Ainsi Pierre s'étonne en lui-même, il hésite, et ces hommes arrivent à temps pour le tirer de son hésitation. C'est ainsi que le Seigneur permit que Joseph eût un moment d'hésitation, et alors il lui envoya l'archange. (Matthieu II,13) C’est un bonheur pour l'âme de se voir délivrée de l'hésitation qui a commencé par la troubler. Pour l'hésitation de Pierre, elle n'était pas de longue date, il ne la ressentit qu'au moment du repas. "Cependant Pierre, pensant à la vision qu'il avait eue, l'Esprit lui dit: Voilà trois hommes qui vous demandent; levez-vous donc, descendez, et ne faites point difficulté d'aller avec eux, car c'est moi qui les ai envoyés (Actes X, 19-20)". Il faut voir, encore ici, une défense ménagée à Pierre auprès des disciples. C'est pour que ceux-ci sachent bien que Pierre a hésité, et qu'il a appris que son hésitation devait cesser: "Car c'est moi qui les ai envoyés". Admirez la puissance de l'Esprit ! Ce que Dieu fait, on l'attribue à l'Esprit.
L'ange ne s'était pas exprimé ainsi. Ce n'est qu'après avoir dit: "Vos prières et vos aumônes", qu'il ajoute: "Envoyez"; il montre d'abord qu'il vient d'en-haut; mais comme l'Esprit est le Seigneur lui-même il dit: "C'est moi qui les ai envoyés. Pierre, étant descendu pour aller trouver ces hommes, leur dit: Je suis celui que vous cherchez; quel sujet vous amène ? Ils lui répondirent: Corneille, centenier, homme juste et craignant Dieu, selon le témoignage que lui rend toute la nation juive, a été averti par un saint ange, de vous faire venir dans sa maison, et d'écouter vos paroles (Actes X, 21-22)". Ils font entendre cet éloge afin de bien montrer que c'est un ange qui a apparu à Corneille.
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN,
licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. Traduit par M. l'abbé DEVOILE.
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UN JOUR, VERS LA NEUVIÈME HEURE, IL VIT CLAIREMENT DANS UNE VISION UN ANGE DE DIEU
QUI SE PRÉSENTA DEVANT LUI ET LUI DIT: « CORNEILLE ! » ALORS, REGARDANT L'ANGE, IL FUT SAISI DE
FRAYEUR, ET LUI DIT: « SEIGNEUR, QU'Y A-T-IL ? » L'ANGE LUI RÉPONDIT: « VOS PRIÈRES ET VOS AUMÔNES
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(Actes X, vv.1-22)
Par Saint Jean Chrysostôme.
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1.-3. Histoire du centurion Corneille.
3. et 4. Développement original et brillant sur la charité comparée à une source d'eau vive.
2. (suite) "Pierre les ayant donc fait entrer les logea (Actes X, 23)". Voyez-vous par quoi commence l’œuvre des gentils ? Par un homme pieux que ses œuvres ont rendu digne d'une telle faveur. Si, même dans ces circonstances, les Juifs sont scandalisés, supposez un homme ne méritant rien, que n'auraient-ils pas dit ? "Pierre les ayant fait entrer", dit le texte, "les logea". Voyez quelle sécurité ! Il ne veut pas qu'il leur arrive rien; il les fait entrer, et il les reçoit avec une pleine confiance auprès de lui.
"Le jour d'après, Pierre partit avec eux, et quelques-uns des frères de la ville de Joppé l'accompagnèrent; le jour d'après ils arrivèrent à Césarée (Actes X, 24)". Corneille était un personnage important, d'une ville importante; en ce qui le concerne, tout est disposé avec sagesse; l'histoire commence par la Judée; Corneille n'est pas endormi, mais il veille; et c'est pendant le jour que l'ange lui apparaît, environ à la neuvième heure; c'était un homme d'une conduite exacte et régulière.
Mais voyons, reprenons ce que nous avons déjà dit: "Et l'ange lui dit: Vos prières et vos aumônes sont montées jusqu'en la présence de Dieu, et il s'en est souvenu". D'où il est évident que l'ange l'appela, et que c'est là ce qui fait que Corneille a vu l'ange. Si l'ange ne l'avait pas appelé, il ne l'aurait pas vu, tant ce Corneille était appliqué à tout ce qu'il faisait ! "Et faites venir Simon, surnommé Pierre". En ce moment, l'ange lui montre qu'il doit le faire venir pour son utilité; mais pour quelle espèce d'utilité ? L'ange n'en dit rien. Eh bien, de même, Pierre ne dit pas tout. Vous ne voyez de toutes parts que des récits écourtés, pour piquer la curiosité.
C'est ainsi qu'on appelle Philippe, seulement pour aller dans la solitude. "Pierre monta sur le haut de la maison, vers la sixième heure, pour prier, et il lui survint un ravissement d'esprit". Il vit "comme une nappe"; réfléchissez: la faim n'a pas été assez forte pour faire courir Pierre au linge déployé devant lui. Ce qui devait couper court à son hésitation, c'est la voix qu'il entendit: "Levez-vous, Pierre, tuez et mangez". Peut-être était-il à genoux quand il vit la vision. Moi, je pense que c'est la prédication que signifie cette vision. Maintenant, qu'elle lui vint de Dieu, ce qui le prouve, c'est qu'elle descendait sur lui d'en-haut, et de plus, qu'il était dans un ravissement d'esprit. Ajoutez à cela qu'une voix se fit entendre d'en-haut; que le fait eut lieu trois fois; que le ciel s'ouvrit; que cela venait du ciel et y fut retiré; grande preuve que c'était là une opération tout à fait divine !
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN,
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(Actes X, vv.1-22)
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1.-3. Histoire du centurion Corneille.
3. et 4. Développement original et brillant sur la charité comparée à une source d'eau vive.
3. Et maintenant, pourquoi la chose se passe-t-elle ainsi ? Par égard pour ceux à qui Pierre devait la raconter; parce que lui-même avait entendu ces paroles: "N'allez point vers les gentils". (Matthieu X, 5) Et ne soyez pas dans l'étonnement: si Paul fut forcé d'avoir recours à la circoncision et d'offrir des victimes, à bien plus forte raison ces ménagements furent utiles au début de la prédication pour ceux qui étaient encore peu affermis. "Et voici", dit le texte, "que les hommes envoyés par Corneille se présentèrent à la porte; ils appelèrent et demandèrent si ce n'était pas là que Simon, surnommé Pierre, était logé". La maison était misérable; voilà pourquoi ils demandent en bas des renseignements; ils ne vont pas interroger les voisins. "Cependant Pierre , pensant à la vision qu'il avait eue, l'Esprit lui dit: Levez-vous, descendez et ne faites point difficulté d'aller avec eux, car c'est moi qui les ai envoyés".
Remarquez, l'Esprit ne dit pas: Car voilà pourquoi une vision vous est apparue; mais: "C'est moi qui les ai envoyés", montrant ainsi qu'il faut obéir, qu'il n'y a pas de compte à demander. Il devait suffire à Pierre, pour être persuadé, d'entendre l'Esprit. Faites cela, dites cela, n'en cherchez pas plus long. "Pierre étant descendu, leur dit: Je suis celui que vous cherchez". Pourquoi ne les reçoit-il pas aussitôt ? Pourquoi la question qu'il leur adresse ? Il voit des soldats; il ne se contente pas de les interroger; il commence par se faire connaître, et il leur demande ensuite ce qui les amène, afin que sa question ne fasse pas croire qu'il veut se cacher.
Et la question qu'il leur adresse est de telle sorte, que, si on le pressait, il partait tout de suite avec eux; sinon, il les logeait chez lui. Maintenant, pourquoi ceux-ci lui disent-ils: "Il vous prie de venir dans sa maison ?" C'est parce que cet ordre leur avait été donné. Peut-être aussi est-ce une excuse au nom de Corneille, comme s'ils disaient: Ne le condamnez pas; ce n'est pas parce qu'il vous méprise qu'il nous a envoyés vers vous; il obéit à un ordre qu'il a reçu. "Et Corneille les attendait avec ses parents et ses plus intimes amis, qu'il avait assemblés chez lui". Et c'est avec raison: il n'eût pas été convenable de ne pas réunir ses parents et ses amis; d'ailleurs ceux-ci, en se réunissant, devaient mieux entendre la parole de Pierre.
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(Actes X, vv.1-22)
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3. et 4. Développement original et brillant sur la charité comparée à une source d'eau vive.
3. (suite) Avez-vous bien compris la puissance de l'aumône, et dans notre entretien précédent, et dans celui-ci ? Vous avez vu l'aumône délivrer de la mort qui n'a qu'un temps, elle délivre aujourd'hui de la mort éternelle.. Aujourd'hui l'aumône ouvre, de plus, les portes du ciel. Voyez quel bien précieux fut la foi pour Corneille ! Elle lui valut la visite d'un ange, l'opération de l'Esprit en lui, le voyage du prince des apôtres se rendant auprès de lui, et une vision, qui ne laisse rien à désirer. Combien n'y avait-il pas à cette époque de centurions, de tribuns, de souverains ? Et aucun d'eux n'a reçu pareille faveur.
Écoutez, vous tous, qui remplissez les armées, qui formez les cortèges des rois. "Il était religieux", dit le texte, "et craignant Dieu", et, ce qui vaut mieux encore, "avec toute sa maison". Il était donc si attentif à la piété que, non seulement il savait se conduire, mais il conduisait de même tous les gens de sa maison. Ce n'est pas là notre habitude à nous, qui ne négligeons rien pour nous faire craindre de nos serviteurs; mais qui, de leur piété, nous soucions fort peu.
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN,
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AVEC TOUTE SA MAISON, IL FAISAIT BEAUCOUP D'AUMÔNES AU PEUPLE, ET IL PRIAIT DIEU INCESSAMMENT.
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(Actes X, vv.1-22)
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3. (suite) Il n'en était pas de même de Corneille; c'était avec sa maison tout entière qu'il craignait Dieu. Et il n'était pas seulement le père commun de tous ceux qui vivaient avec lui, mais [également] le père de ses soldats. Écoutez ce que l'on dit encore; ce n'est pas sans dessein que le texte ajoute: "Tout le peuple rendait de lui témoignage". C'était pour prévenir le reproche d'incirconcision.
Les Juifs mêmes, dit le texte, lui rendent témoignage; donc il n'est rien d'égal à l'aumône; disons mieux: si grande est l'efficacité de l'aumône, lorsque les mains qui la dispensent sont pures, que, si les trésors injustement amassés ressemblent à des sources d'où jaillirait de la boue, les dons qu'épanche l'aumône ressemblent aux eaux limpides et pures, aux ruisseaux du paradis, pleins de charmes pour la vue, de charmes pour le toucher, répandant au milieu du jour une douce fraîcheur; telle est l'aumône.
Sur les rives de cette source ne s'élèvent pas des peupliers, des pins, des cyprès, mais des plantes bien supérieures et beaucoup plus élevées: l'amour de Dieu, la considération auprès des hommes, la gloire rejaillissant jusqu'à Dieu, l'amour de tous, la rémission des péchés, la plénitude de la confiance, le mépris des richesses; l'aumône qui alimente l'arbre de la charité.
Rien, en effet, n'entretient la charité autant que la miséricorde. C'est par elle que l'arbre élève ses rameaux dans les airs. Cette source vaut mieux que le fleuve du paradis; elle n'est pas divisée en quatre branches, elle touche le ciel même. C'est d'elle que sort le fleuve, rejaillissant dans la vie éternelle. (Jean IV, 14) La mort y tombe comme l'étincelle dans l'eau, où elle s'éteint, tant il est vrai que partout où elle jaillit, elle opère des biens ineffables ! Elle éteint le fleuve de feu comme l'eau fait d'une étincelle; elle étouffe le ver sinistre et le réduit à rien. Qui possède cette source ne grince pas des dents; cette eau tombant sur les fers, les bris ; tombant sur les fournaises, les éteint toutes à l'instant.
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN,
licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. Traduit par M. l'abbé DEVOILE.
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4. Et comme le fleuve du paradis, on ne la voit pas tantôt verser des ruisseaux, tantôt se dessécher (s'il en était ainsi ce ne serait plus une source). C'est une source toujours jaillissante. Notre source épanche toujours des eaux plus abondantes, avant tout sur ceux qui ont le plus besoin de miséricorde; et, en même temps, la source est inépuisable. Et qui la reçoit se réjouit. Voilà l'aumône. Ce n'est pas seulement un courant rapide, mais un courant non interrompu. Veux-tu faire pleuvoir sur toi, des divines fontaines, la miséricorde de Dieu ? Commence par avoir ta source à toi; rien ne vaut ce trésor. Si tu ouvres les issues de cette source, l'écoulement sera tel que tous les abîmes en seront comblés.
Dieu n'attend de nous que l'occasion d'épancher sur nous tous les trésors qu'il tient en réserve. Dépenser, prodiguer, voilà, pour lui, la richesse, voilà l'abondance. Elle est grande l'ouverture de cette source; pur et limpide en est le courant. L'ouverture, ne la bouchez pas, n'obstruez pas le courant, qu'aucun arbre stérile ne se dresse auprès pour en absorber les eaux. Avez-vous des richesses ? Ne plantez pas là des saules; tels sont les plaisirs, attirant tout à soi, n'ayant rien à montrer, ne portant pas de fruits; ne plantez pas de pins, ni rien de semblable, rien, de ce qui dépense et ne produit point. Tel est le plaisir de la toilette: c'est beau à voir, mais inutile; remplissez les abords avec de la vigne; tous les arbres fruitiers que vous voudrez, plantez-les, dans les mains des pauvres. Rien n'est plus gras que cette terre-là.
La capacité de la main est peu de chose, et pourtant, l'arbre planté là, s'élève jusqu'au ciel, et tient bon. Voilà ce qui s'appelle vraiment planter; car, si ce qu'on plante en terre ne meurt pas tout de suite, c'est pour périr dans cent ans. A quoi bon planter des arbres dont tu ne peux jouir ? Avant que tu en jouisses, la mort arrive, et t'enlève; l'arbre dont je te parle, à ta mort, te donne son fruit. Si tu plantes, ne plante pas dans le ventre inutile de la gloutonnerie, le fruit s'en irait où chacun sait; mais plante dans les entrailles fertiles de l'affliction, dont le fruit bondit jusqu'au ciel. Fais goûter le repos à l'indigent déchiré dans les sentiers étroits, si tu ne veux pas voir l'affliction rétrécir ton large chemin.
Ne remarques-tu pas que les arbres, arrosés sans mesure, ont les racines pourries; au contraire, ceux qu'on arrose modérément, s'accroissent et grandissent. Eh bien ! N’inonde pas ton ventre d'un excès de boisson, ne fais pas pourrir la racine de l'arbre. Donne à boire à celui qui a soif, afin que l'arbre porte son fruit. Le soleil préserve de pourriture les arbres arrosés modérément; mais ceux qu'on arrose sans fin, il les pourrit, voilà ce que fait le soleil.
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN,
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"IL Y AVAIT À CÉSARÉE UN HOMME NOMMÉ CORNEILLE, QUI ÉTAIT CENTENIER
DANS UNE COHORTE DE LA LÉGION APPELÉE L'ITALIENNE; IL ÉTAIT RELIGIEUX ET CRAIGNANT DIEU;
AVEC TOUTE SA MAISON, IL FAISAIT BEAUCOUP D'AUMÔNES AU PEUPLE, ET IL PRIAIT DIEU INCESSAMMENT.
UN JOUR, VERS LA NEUVIÈME HEURE, IL VIT CLAIREMENT DANS UNE VISION UN ANGE DE DIEU
QUI SE PRÉSENTA DEVANT LUI ET LUI DIT: « CORNEILLE ! » ALORS, REGARDANT L'ANGE, IL FUT SAISI DE
FRAYEUR, ET LUI DIT: « SEIGNEUR, QU'Y A-T-IL ? » L'ANGE LUI RÉPONDIT: « VOS PRIÈRES ET VOS AUMÔNES
SONT MONTÉES JUSQU'EN LA PRÉSENCE DE DIEU, ET IL S'EN EST SOUVENU » ".
(Actes X, vv.1-22)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1.-3. Histoire du centurion Corneille.
3. et 4. Développement original et brillant sur la charité comparée à une source d'eau vive.
4. (suite) Partout l'excès est funeste, fuyons-le donc, pour obtenir ce que nous désirons. C'est, dit-on, sur les hauteurs que jaillissent les sources; tenons donc nos âmes dans les hauteurs, et bientôt l'aumône en découlera; car il est impossible, sans la miséricorde, qu'une âme soit haute, et il est impossible qu'une âme miséricordieuse ne soit pas une âme élevée. Qui méprise les richesses, voit donc, au-dessous de lui, la racine de tous les maux. Les sources, le plus souvent, sont dans les lieux déserts; sachons donc aussi retirer notre âme loin des choses tumultueuses, et l'aumône jaillira auprès de nous.
Plus les sources sont purifiées, plus elles sont abondantes; nous aussi, plus nous nous purifierons à notre source, plus nous verrons tous les biens jaillir autour de nous. Celui qui possède une source, est rassuré; si nous avons, nous aussi, la source de l'aumône, nous serons rassurés, car cette fontaine nous est utile pour nos breuvages, pour nos irrigations, pour nos édifices, pour tous nos besoins. Rien n'est meilleur que ce breuvage; cette fontaine ne verse pas l'ivresse; cette fontaine, il vaut mieux la posséder que de verser des flots d'or; plus riche que toutes les mines d'or est l'âme qui renferme l'or dont je parle.
Car cet or-là ne nous accompagne pas dans les palais de la terre, mais il nous suit dans le palais céleste. Cet or est l'ornement de l'Eglise de Dieu; de cet or se fait le glaive de l'esprit, le glaive qui sert à déchirer le dragon; de cette fontaine sortent des perles précieuses, qui ornent la tête du roi. C'est pourquoi ne négligeons pas de telles richesses, mais faisons l'aumône largement, afin de mériter la bonté de Dieu, par la grâce et par la miséricorde de son Fils unique, à qui appartient toute gloire, l'honneur et l'empire, ainsi qu'au Saint-Esprit, dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN,
licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. Traduit par M. l'abbé DEVOILE.
1865, HOMÉLIES SUR LES ACTES DES APOTRES. Tome IX, pp. 1-292. Guérin & Cie, éditeurs, 1865, Tome IX, pp. 1-292.
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italiques et
gras ajoutés.
à suivre…
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
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Re: SUITE DU COMMENTAIRE DES ACTES DES APÔTRES PAR SAINT JEAN CHRYSOSTÔME.
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"LE LENDEMAIN, DIT LE TEXTE, IL PARTIT AVEC EUX,
ET QUELQUES-UNS DES FRÈRES DE LA VILLE DE JOPPÉ L'ACCOMPAGNÈRENT,
ET VINRENT AVEC LUI À CÉSARÉE. CORNEILLE LES ATTENDAIT, AVEC SES PARENTS
ET SES PLUS INTIMES AMIS QU'IL AVAIT ASSEMBLÉS CHEZ LUI."
(Actes X, vv. 23-43)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1.-3. Suite de l'histoire du centenier Corneille.
3. et 4. Contre la tiédeur. — Vertu du baptême. — Reconnaissance que nous devons à Dieu.
— Ne pas mourir sans avoir fait effort pour s'acquitter envers Lui.
— Combien la loi de Dieu est plus aimable que celle des hommes.
— Contre la curiosité indiscrète et frivole qui cherche des problèmes à résoudre au lieu de chercher à bien vivre.
— Contre la mollesse nonchalante.
1. Il rend ses devoirs à ses hôtes, d'abord; ensuite il sort avec eux. C'est bien. Il commence par les accueillir avec affabilité; ils étaient fatigués du voyage; il fait leur connaissance en les recevant dans sa maison, et ce n'est qu'ensuite qu'il sort avec eux. "Le lendemain", dit le texte, "il partit avec eux et quelques-uns des frères". Il ne s'en va pas tout seul avec eux, d'autres frères l'accompagnent, et il y a là une certaine disposition de la Providence: ces frères devaient lui servir de témoins, plus tard, quand il aurait besoin de se justifier. "Corneille les attendait, avec ses parents et ses plus intimes amis, qu'il avait assemblés chez lui". C'est le propre d'un homme rempli d'affection et de piété, lorsque de tels biens lui arrivent, de tenir vivement à en faire part à ses amis; Corneille a donc raison d'appeler ses intimes, ceux avec qui il ne craignait pas de s'entretenir chaque jour sur des sujets qu'il aurait eu tort de traiter avec d'autres personnes.
Il me semble, à moi, que les amis, les parents de Corneille vivaient sous sa direction. "Lorsque Pierre fut entré, Corneille vint au-devant de lui, et, se jetant à ses pieds, il l'adora. Mais Pierre, le relevant, lui dit: Levez-vous, je ne suis qu'un homme (Actes X, 25-26)". Ce que fait Corneille prouve son humilité, prouve que c'est un homme d'un bon exemple, qui sait bénir Dieu; Corneille montre aussi par là qu'indépendamment de l'ordre qu'il a reçu, il agit par un fonds considérable de piété qu'il porte en lui.
Et maintenant, Pierre ? "Levez-vous, je ne suis qu'un homme". Voyez-vous comme les apôtres tiennent, avant tout, à prévenir la trop haute opinion que l'on pourrait se former d'eux ? "Et s'entretenant avec lui, il entra dans la maison, où il trouva plusieurs personnes qui s'y étaient assemblées; alors, il leur dit: Vous savez que les Juifs ont en grande horreur d'avoir quelque liaison avec un étranger, ou d'aller le trouver chez lui (Actes X, 27-28)". Voyez-le parler tout de suite de la bonté de Dieu, et montrer la grandeur des biens qu'il leur a départis.
Et il ne faut pas seulement admirer ici les paroles qu'il fait entendre, mais, en même temps, la grandeur de ses paroles, et la modestie de sa conduite. En effet, il ne leur dit pas: Nous, qui ne daignons pas entretenir des rapports avec qui que ce soit, nous venons vers vous; mais que dit-il ? "Vous savez (c'est l'ordre de Dieu, dit-il), qu'il est contraire à la loi, d'avoir des liaisons avec un étranger, ou d'aller le trouver chez lui".
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN,
licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. Traduit par M. l'abbé DEVOILE.
1865, HOMÉLIES SUR LES ACTES DES APOTRES. Tome IX, pp. 1-292. Guérin & Cie, éditeurs, 1865, Tome IX, pp. 1-292.
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"LE LENDEMAIN, DIT LE TEXTE, IL PARTIT AVEC EUX,
ET QUELQUES-UNS DES FRÈRES DE LA VILLE DE JOPPÉ L'ACCOMPAGNÈRENT,
ET VINRENT AVEC LUI À CÉSARÉE. CORNEILLE LES ATTENDAIT, AVEC SES PARENTS
ET SES PLUS INTIMES AMIS QU'IL AVAIT ASSEMBLÉS CHEZ LUI."
(Actes X, vv. 23-43)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1.-3. Suite de l'histoire du centenier Corneille.
3. et 4. Contre la tiédeur. — Vertu du baptême. — Reconnaissance que nous devons à Dieu.
— Ne pas mourir sans avoir fait effort pour s'acquitter envers Lui.
— Combien la loi de Dieu est plus aimable que celle des hommes.
— Contre la curiosité indiscrète et frivole qui cherche des problèmes à résoudre au lieu de chercher à bien vivre.
— Contre la mollesse nonchalante.
1. (suite) Et ensuite, pour n'avoir pas l'air de faire à Corneille une faveur: "Mais Dieu m'a fait voir que je ne devais regarder aucun homme comme impur ou souillé". Ce qu'il dit là, c'est pour ne pas avoir l'air d'adresser une flatterie à Corneille. "C'est pourquoi dès que vous m'avez demandé, je n'ai fait aucune difficulté de venir (Actes X, 29)". Les apôtres ne voulaient pas que la chose parût défendue, et toutefois faite par égard pour Corneille qui était un personnage important. Pierre veut que le Seigneur seul paraisse avoir dirigé sa conduite. Voilà pourquoi il rappelle la défense, non seulement d'avoir quelque liaison avec un étranger, mais encore d'aller le trouver chez lui.
"Je vous prie donc de me dire pourquoi vous m'avez envoyé chercher". Ce n'est pas par ignorance qu'il interroge; Pierre savait tout, sa vision l'avait instruit. De plus, les soldats l'avaient averti. Mais il veut, avant tout, que ces gentils s'expriment et se montrent attachés à la foi. Que fait donc Corneille ? Il ne répond pas: Est-ce que les soldats ne vous l'ont pas dit ? Mais voyez la douceur, l'humilité de son langage: "Il y a maintenant quatre jours que, jeûnant et m'étant mis en prières, dans ma maison, à la neuvième heure, j'ai vu un homme qui est venu se présenter devant moi, vêtu d'une robe éclatante, et il m'a dit: Corneille, votre prière a été exaucée, et vos aumônes sont montées jusqu'en la présence de Dieu, et il s'en est souvenu (Actes X, 30-31). M'étant mis en prière, dit-il, à la neuvième heure".
Qu'est-ce à dire ? Cet homme me semble s'être fixé certains jours, pour mener une vie plus appliquée à la piété; et voilà pourquoi il dit: "il y a quatre jours". Voyez le prix de la prière: c'est pendant qu'il s'appliquait à un pieux devoir qu'un ange lui apparaît. Le jour présent, un; le jour où les envoyés de Césarée sont partis de Joppé, deux; le jour de l'arrivée à Joppé, trois; le jour de la vision de Corneille, quatre; de sorte que c'est le second jour en remontant, après le jour de la prière de Pierre: "Je vis un homme qui se présenta tout à coup devant moi, vêtu d'une robe éclatante:" Il ne dit pas, un ange, tant il évite de prononcer des paroles orgueilleuses.
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN,
licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. Traduit par M. l'abbé DEVOILE.
1865, HOMÉLIES SUR LES ACTES DES APOTRES. Tome IX, pp. 1-292. Guérin & Cie, éditeurs, 1865, Tome IX, pp. 1-292.
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ET QUELQUES-UNS DES FRÈRES DE LA VILLE DE JOPPÉ L'ACCOMPAGNÈRENT,
ET VINRENT AVEC LUI À CÉSARÉE. CORNEILLE LES ATTENDAIT, AVEC SES PARENTS
ET SES PLUS INTIMES AMIS QU'IL AVAIT ASSEMBLÉS CHEZ LUI."
(Actes X, vv. 23-43)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1.-3. Suite de l'histoire du centenier Corneille.
3. et 4. Contre la tiédeur. — Vertu du baptême. — Reconnaissance que nous devons à Dieu.
— Ne pas mourir sans avoir fait effort pour s'acquitter envers Lui.
— Combien la loi de Dieu est plus aimable que celle des hommes.
— Contre la curiosité indiscrète et frivole qui cherche des problèmes à résoudre au lieu de chercher à bien vivre.
— Contre la mollesse nonchalante.
1. (suite) Et il me dit: "Corneille, votre prière a été entendue, et vos aumônes sont montées jusqu'à la présence de Dieu, et il s'en est souvenu. C'est pourquoi, envoyez à Joppé, et faites venir de là Simon, surnommé Pierre; il loge dans la maison de Simon, corroyeur, près de la mer. C'est lui qui vous dira ce qu'il faut que vous fassiez. J'ai envoyé à l'heure même vers vous, et vous m'avez fait la grâce de venir; nous voilà donc maintenant tous assemblés devant vous, pour entendre tout ce que le Seigneur vous a ordonné de nous dire (Actes X, 32-33)".
Donc la question de Pierre: "Pourquoi m'avez-vous envoyé chercher ?" n'était que pour motiver ces paroles de Corneille. "Alors Pierre, prenant la parole, dit: En vérité, je vois bien que Dieu n'a point d'égard aux diverses conditions des personnes, mais qu'en toute nation, celui qui le craint, et qui pratique la justice, lui est agréable (Actes X, 34-35)". Ce qui veut dire: soit incirconcis, soit circoncis.
Paul fait la même déclaration: "Car Dieu ne fait point acception des personnes. (Romains II, 11.) Nous voilà donc maintenant tous assemblés", dit Corneille, "en présence de Dieu". Voyez la grandeur de la foi, la grandeur de la piété ! Il savait bien que Pierre ne disait rien au nom de l'homme; "Dieu m'a montré", dit Pierre, et voilà pourquoi Corneille répond : "Nous voilà donc maintenant tous assemblés, pour entendre tout ce que le Seigneur vous a ordonné de nous dire". Eh quoi ! Le Persan est-il donc agréable au Seigneur ? Il le sera, s'il le mérite par sa foi. Voilà encore pourquoi le Seigneur n'a pas dédaigné l'eunuque de l'Éthiopie. Et que direz-vous, m'objectera-t-on, des hommes religieux qui ont été dédaignés ? Loin de nous cette pensée ! Nul n'est dédaigné parmi ceux qui ont la piété en honneur; non, non. Il n'est pas possible qu'un tel homme soit dédaigné. "En toute nation" , dit l'apôtre, "celui qui craint Dieu, et qui pratique la justice". Ce qu'il entend par justice, c'est la vertu tout entière.
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN,
licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. Traduit par M. l'abbé DEVOILE.
1865, HOMÉLIES SUR LES ACTES DES APOTRES. Tome IX, pp. 1-292. Guérin & Cie, éditeurs, 1865, Tome IX, pp. 1-292.
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"LE LENDEMAIN, DIT LE TEXTE, IL PARTIT AVEC EUX,
ET QUELQUES-UNS DES FRÈRES DE LA VILLE DE JOPPÉ L'ACCOMPAGNÈRENT,
ET VINRENT AVEC LUI À CÉSARÉE. CORNEILLE LES ATTENDAIT, AVEC SES PARENTS
ET SES PLUS INTIMES AMIS QU'IL AVAIT ASSEMBLÉS CHEZ LUI."
(Actes X, vv. 23-43)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1.-3. Suite de l'histoire du centenier Corneille.
3. et 4. Contre la tiédeur. — Vertu du baptême. — Reconnaissance que nous devons à Dieu.
— Ne pas mourir sans avoir fait effort pour s'acquitter envers Lui.
— Combien la loi de Dieu est plus aimable que celle des hommes.
— Contre la curiosité indiscrète et frivole qui cherche des problèmes à résoudre au lieu de chercher à bien vivre.
— Contre la mollesse nonchalante.
2. Voyez-vous comme Pierre rabaisse l'orgueil par ces paroles: "En toute nation, celui qui craint Dieu, lui est agréable ?" c'est comme s'il disait: Dieu ne rejette personne; il agrée tous ceux qui ont la foi. Ensuite, comme Pierre ne veut pas que ceux à qui il s'adresse, se croient au nombre des rejetés, il ajoute: "Dieu a fait entendre sa parole aux enfants d'Israël, en leur annonçant la paix par Jésus-Christ, qui est le Seigneur de tous (Actes X, 36)". Ces paroles ont pour but de persuader les personnes présentes; il s'exprime ainsi pour faire parler Corneille: "Dieu a fait entendre", dit-il, "sa parole aux enfants d'Israël".
Voyez ! Il leur donne, en parlant ainsi, la prérogative; ensuite il les produit comme témoins, en disant: "Vous savez la parole qui s'est fait entendre dans toute la Judée, en commençant par la Galilée, après le baptême que Jean a prêché". Ce qu'il confirme parles paroles suivantes: "Comment Dieu a oint de l'Esprit-Saint et de force Jésus de Nazareth (Actes X, 37-38)". Il ne dit pas: Vous connaissez Jésus (car ils ne le connaissaient pas), mais il raconte ce que Jésus a fait. "Qui a passé, en faisant du bien, et en guérissant tous ceux qui étaient sous la puissance du démon".
Ces paroles montrent toutes les possessions des démoniaques, les convulsions sous l'action de Satan. "Parce que Dieu était avec lui". Il abaisse ensuite son langage, non sans dessein, à mon sens, mais parce qu'il parle à des hommes: "Et nous sommes témoins de toutes les choses qu'il a faites dans la Judée et dans Jérusalem (Actes X, 39)". Et vous, dit-il, et nous. "Ils l'ont fait mourir en l'attachant à une croix". Ici, il prêche la passion. "Mais Dieu l'a ressuscité le troisième jour, et a voulu qu'il se montrât, non pas à tout le peuple, mais aux témoins fixés d'avance par Dieu; à nous, qui avons mangé. qui avons bu avec lui, après sa résurrection d'entre les morts".
Voilà la plus forte preuve de la résurrection. "Et il nous a commandé de prêcher et d'attester devant le peuple que c'est lui qui a été établi de Dieu pour être le juge des vivants et des morts (Actes X, 39-42)". Voilà encore un grand argument pour montrer que les apôtres sont dignes de foi. Il rend donc témoignage, en disant: "Tous les prophètes lui rendent témoignage, que tous ceux qui croiront en lui, recevront, par son nom, la rémission de leurs péchés (Actes X, 43)". Il prédit ainsi ce qui arrivera; il confirme cette prédiction en citant à propos les prophètes.
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN,
licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. Traduit par M. l'abbé DEVOILE.
1865, HOMÉLIES SUR LES ACTES DES APOTRES. Tome IX, pp. 1-292. Guérin & Cie, éditeurs, 1865, Tome IX, pp. 1-292.
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Re: SUITE DU COMMENTAIRE DES ACTES DES APÔTRES PAR SAINT JEAN CHRYSOSTÔME.
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"LE LENDEMAIN, DIT LE TEXTE, IL PARTIT AVEC EUX,
ET QUELQUES-UNS DES FRÈRES DE LA VILLE DE JOPPÉ L'ACCOMPAGNÈRENT,
ET VINRENT AVEC LUI À CÉSARÉE. CORNEILLE LES ATTENDAIT, AVEC SES PARENTS
ET SES PLUS INTIMES AMIS QU'IL AVAIT ASSEMBLÉS CHEZ LUI."
(Actes X, vv. 23-43)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1.-3. Suite de l'histoire du centenier Corneille.
3. et 4. Contre la tiédeur. — Vertu du baptême. — Reconnaissance que nous devons à Dieu.
— Ne pas mourir sans avoir fait effort pour s'acquitter envers Lui.
— Combien la loi de Dieu est plus aimable que celle des hommes.
— Contre la curiosité indiscrète et frivole qui cherche des problèmes à résoudre au lieu de chercher à bien vivre.
— Contre la mollesse nonchalante.
2. (suite) Mais reprenons ce qui a été dit plus haut de Corneille. "Il envoya", dit le texte, "à Joppé pour faire venir Pierre". C'est parce qu'il avait la certitude que Pierre viendrait qu'il l'envoya chercher. "Et Pierre s'entretenant avec lui", dit le texte. De quoi s'entretenait-il ? Sans doute, j'imagine, de ce qui a été dit plus haut. "Et, se jetant à ses pieds, il l'adora". Vous voyez partout un entretien sans adulation, et plein d'humilité; c'est un mérite que nous avons déjà remarqué dans l'eunuque; "il commanda", dit le texte, "à Philippe, de monter et de s'asseoir dans le char", quoiqu'il n'ignorât pas quel homme c'était; et qu'il ne sût que ce qu'il venait de lire dans le prophète. Celui-ci fait plus: il tombe, il se jette aux pieds de l'apôtre. Voyez-vous ces mœurs sans aucune espèce de faste ?
Mais maintenant considérez comment Pierre montre qu'il vient de la part de Dieu, lorsqu'il dit: "Vous savez qu'il n'est pas permis aux Juifs d'avoir quelque liaison avec un étranger, ou d'aller le trouver chez lui". Mais pourquoi n'a-t-il pas tout de suite parlé de sa vision ? Parce qu'il était tout à fait étranger aux sentiments de la vaine gloire. Il se dit envoyé de Dieu; comment a-t-il été envoyé ? Il ne l'explique pas; mais [seulement] quand la nécessité le commande. Voici comment il s'exprime: "Vous savez qu'il n'est pas permis aux Juifs d'avoir quelque liaison avec un étranger, ou d'aller le trouver chez lui". Voyez comme il est loin de la vaine gloire ! En parlant ainsi, il se fait, de ce qu'ils savent eux-mêmes, une garantie.
Eh bien, maintenant, Corneille ? "Nous voilà", dit-il, "maintenant en la présence de Dieu, pour entendre tout ce que le Seigneur vous a ordonné de nous dire". Il ne dit pas: En présence d'un homme, mais en la présence "de Dieu", montrant, par ces paroles, en quelle disposition on doit s'approcher des serviteurs de Dieu. Comprenez-vous cette ferveur ? Comprenez-vous combien cet homme était digne de cette grande distinction ? "Alors Pierre", dit le texte, "prenant la parole, dit: En vérité, je vois bien que Dieu n'a point d'égard aux diverses conditions des personnes". Cette observation, Pierre l'adresse aux Juifs présents; c'est pour sa défense. Au moment de révéler la parole aux gentils, il commence par présenter comme sa défense. Quoi donc ? Auparavant, Pierre faisait-il donc acception des personnes ? Nullement.
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN,
licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. Traduit par M. l'abbé DEVOILE.
1865, HOMÉLIES SUR LES ACTES DES APOTRES. Tome IX, pp. 1-292. Guérin & Cie, éditeurs, 1865, Tome IX, pp. 1-292.
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Re: SUITE DU COMMENTAIRE DES ACTES DES APÔTRES PAR SAINT JEAN CHRYSOSTÔME.
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police et gras ajoutés.
à suivre…
Aujourd’hui, plus que dans le temps de Saint Jean Chrysostôme,
"votre adversaire, le diable, tel un lion rugissant, rôde autour de vous, cherchant qui il pourra dévorer…"
(I Pierre V, 8 — Glaire.)
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"LE LENDEMAIN, DIT LE TEXTE, IL PARTIT AVEC EUX,
ET QUELQUES-UNS DES FRÈRES DE LA VILLE DE JOPPÉ L'ACCOMPAGNÈRENT,
ET VINRENT AVEC LUI À CÉSARÉE. CORNEILLE LES ATTENDAIT, AVEC SES PARENTS
ET SES PLUS INTIMES AMIS QU'IL AVAIT ASSEMBLÉS CHEZ LUI."
(Actes X, vv. 23-43)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1.-3 Suite de l'histoire du centenier Corneille.
3. et 4. Contre la tiédeur. — Vertu du baptême. — Reconnaissance que nous devons à Dieu.
— Ne pas mourir sans avoir fait effort pour s'acquitter envers Lui.
— Combien la loi de Dieu est plus aimable que celle des hommes.
— Contre la curiosité indiscrète et frivole qui cherche des problèmes à résoudre au lieu de chercher à bien vivre.
— Contre la mollesse nonchalante.
2. (suite) Même auparavant, il était toujours le même. "Tout homme", dit-il, "qui craint Dieu, et dont les œuvres sont justes, lui est agréable". C'est ce que déclare Paul dans ses lettres: "Lors donc que les gentils, qui n'ont point la loi, font les choses que la loi commande". (Romains II, 14) Voilà le dogme et la conduite de Dieu. Si Dieu n'a dédaigné ni les mages, ni l'Éthiopien, ni le larron, ni la courtisane, à bien plus forte raison, ne méprisera-t-il pas ceux qui opèrent la justice et qui la veulent. Mais quoi ? S'ils sont doux et bons, ceux qui ne veulent pas croire ? Eh bien, vous venez de donner la raison, c'est qu'ils ne veulent pas croire. Maintenant, l'homme bon ici, ce n'est pas celui qui a la douceur en partage, mais celui qui opère la justice, c'est-à-dire celui qui, dans toutes ses actions, est agréable au Seigneur, et, pour être agréable, il faut craindre Dieu. Or, un homme de ce caractère, Dieu seul le connaît.
Voyez comment le centenier s'est rendu agréable. A peine a-t-il entendu la parole, il a obéi;
aujourd'hui, me direz-vous, un ange viendrait, que personne ne l'écouterait. Mais aujourd'hui les signes sont beaucoup plus considérables qu'autrefois, et cependant combien d'incrédules ?
Pierre communique ensuite la doctrine, et il a soin de conserver aux Juifs, leur noble prérogative. "Dieu a fait entendre sa parole aux enfants d'Israël, en leur annonçant la paix, par Jésus-Christ, qui est le Seigneur de tous". Il parle d'abord de la domination, et il le fait en termes tout à fait élevés, parce qu'il s'adresse à une âme déjà élevée, et qui reçoit avec chaleur ce qu'on lui annonce. Ensuite, pour prouver comment c'est le Seigneur de tous, il a soin de dire: "Dieu a fait entendre sa parole, en leur annonçant la paix", c'est-à-dire, en les appelant au bonheur, non pas au jugement.
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN,
licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. Traduit par M. l'abbé DEVOILE.
1865, HOMÉLIES SUR LES ACTES DES APOTRES. Tome IX, pp. 1-292. Guérin & Cie, éditeurs, 1865, Tome IX, pp. 1-292.
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italiques, caractère,
police et gras ajoutés.
à suivre…
Si cela se vérifiait du temps de Saint Jean Chrysostôme, qu’en est-il aujourd’hui ?…aujourd'hui, me direz-vous, un ange viendrait, que personne ne l'écouterait. Mais aujourd'hui les signes sont beaucoup plus considérables qu'autrefois, et cependant combien d'incrédules ?
Aujourd’hui, plus que dans le temps de Saint Jean Chrysostôme,
"votre adversaire, le diable, tel un lion rugissant, rôde autour de vous, cherchant qui il pourra dévorer…"
(I Pierre V, 8 — Glaire.)
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italiques et
gras ajoutés.
à suivre…
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"LE LENDEMAIN, DIT LE TEXTE, IL PARTIT AVEC EUX,
ET QUELQUES-UNS DES FRÈRES DE LA VILLE DE JOPPÉ L'ACCOMPAGNÈRENT,
ET VINRENT AVEC LUI À CÉSARÉE. CORNEILLE LES ATTENDAIT, AVEC SES PARENTS
ET SES PLUS INTIMES AMIS QU'IL AVAIT ASSEMBLÉS CHEZ LUI."
(Actes X, vv. 23-43)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1.-2. Suite de l'histoire du centenier Corneille.
3. et 4. Contre la tiédeur. — Vertu du baptême. — Reconnaissance que nous devons à Dieu.
— Ne pas mourir sans avoir fait effort pour s'acquitter envers Lui.
— Combien la loi de Dieu est plus aimable que celle des hommes.
— Contre la curiosité indiscrète et frivole qui cherche des problèmes à résoudre au lieu de chercher à bien vivre.
— Contre la mollesse nonchalante.
3. Par là, il déclare que la parole a été envoyée par Dieu, d'abord aux Juifs. Il en donne ensuite la démonstration, par les événements qui se sont accomplis dans toute la Judée. "Vous savez ce qui est arrivé dans toute la Judée". Et voici qui est admirable: "Qui a commencé par la Galilée, après le baptême que Jean a prêché". Il a d'abord parlé de l'œuvre glorieuse du Seigneur; ce n'est qu'après qu'il a assez d'assurance pour parler de sa patrie: "Jésus de Nazareth". Pierre n'ignorait pas que la seule patrie était une occasion de scandale. "Comment Dieu a oint de l'Esprit-Saint et de force", seconde preuve. On aurait pu dire, qui le démontre ? Pierre ajoute: "Qui passait, en faisant le bien, et en guérissant tous ceux qui étaient sous la puissance du démon". Il montre ensuite la grandeur du pouvoir unie à ses bonnes œuvres; pour surmonter le démon il fallait que ce pouvoir fût grand. On en donne la cause: "Parce que Dieu était avec lui".
Voilà pourquoi les Juifs aussi disaient: "Nous savons, maître, que vous êtes venu de la part de Dieu, car personne ne saurait faire les miracles que vous faites, si Dieu n'est avec lui". (Jean III, 2) Et maintenant, après avoir montré qu'il est envoyé de Dieu, il ajoute qu'il a été tué, pour prévenir l'égarement des pensées. Remarquez-vous que, nulle part, il ne cache le supplice de la croix ? Au contraire, il se hâte de le mentionner. "Cependant ils l'ont fait mourir", dit-il, "en l'attachant à une croix; et Dieu a voulu qu'il se montrât vivant, non à tout le peuple, mais aux témoins que Dieu avait choisis, avant tous les temps (Actes X, 39-40)".
C'était le Christ qui les avait choisis lui-même; mais l'apôtre attribue cela à Dieu: "Choisis, avant tous les temps", dit-il. Voyez comment il prouve la résurrection; par le repas en commun. Pourquoi le Christ ressuscité ne fait-il aucun miracle, se bornant à manger et à boire ? C’est que la résurrection, toute seule, était, d'elle-même, un assez grand miracle; et impossible d'en trouver une plus grande preuve que ce fait, que le ressuscité buvait et mangeait. "Pour attester", dit-il.
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN,
licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. Traduit par M. l'abbé DEVOILE.
1865, HOMÉLIES SUR LES ACTES DES APOTRES. Tome IX, pp. 1-292. Guérin & Cie, éditeurs, 1865, Tome IX, pp. 1-292.
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"LE LENDEMAIN, DIT LE TEXTE, IL PARTIT AVEC EUX,
ET QUELQUES-UNS DES FRÈRES DE LA VILLE DE JOPPÉ L'ACCOMPAGNÈRENT,
ET VINRENT AVEC LUI À CÉSARÉE. CORNEILLE LES ATTENDAIT, AVEC SES PARENTS
ET SES PLUS INTIMES AMIS QU'IL AVAIT ASSEMBLÉS CHEZ LUI."
(Actes X, vv. 23-43)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1.-2. Suite de l'histoire du centenier Corneille.
3. et 4. Contre la tiédeur. — Vertu du baptême. — Reconnaissance que nous devons à Dieu.
— Ne pas mourir sans avoir fait effort pour s'acquitter envers Lui.
— Combien la loi de Dieu est plus aimable que celle des hommes.
— Contre la curiosité indiscrète et frivole qui cherche des problèmes à résoudre au lieu de chercher à bien vivre.
— Contre la mollesse nonchalante.
3. (suite) Ces paroles ont une énergie terrible; impossible de prétexter l'ignorance. Et l'apôtre ne dit pas: C'est le Fils de Dieu, mais, ce qui était de nature à épouvanter le plus les Juifs: "C'est lui qui a été établi de Dieu, pour être le juge des vivants et des morts (Actes X, 42)". Suit une preuve imposante prise des prophètes, lesquels étaient en grande estime: "Tous les prophètes lui rendent témoignage (Actes X, 43)". Après avoir inspiré la crainte, il mentionne le pardon, annoncé non par lui, mais par les prophètes; ce qui est terrible, vient de lui, ce qui est plus doux, vient des prophètes.
O vous tous, qui que vous soyez, qui avez obtenu cette rémission des péchés, vous tous, tant que vous êtes, qui avez trouvé la foi, après avoir appris la grandeur du don, je vous en conjure, veillez sur vous-mêmes, n'outragez pas le bienfaiteur. Si nous avons obtenu la rémission des péchés, ce n'est pas pour dégénérer, mais pour nous élever bien plus haut vers la perfection.
Donc, gardons-nous bien de dire que la cause de nos malheurs, c'est Dieu, parce qu'il ne punit pas, parce qu'il n'inflige pas de châtiment; car enfin, répondez-moi: un meurtrier est pris, le prince le relâche, les meurtres qui suivront, seront-ils imputés au prince ? Non, assurément; et comment se peut-il que notre langue impie outrage Dieu sans épouvante, sans un frisson d'horreur ? Quels discours n'entendons-nous pas ? Quel bruit de paroles !
C'est Dieu lui-même qui a permis les crimes, répète-t-on.
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN,
licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. Traduit par M. l'abbé DEVOILE.
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ET VINRENT AVEC LUI À CÉSARÉE. CORNEILLE LES ATTENDAIT, AVEC SES PARENTS
ET SES PLUS INTIMES AMIS QU'IL AVAIT ASSEMBLÉS CHEZ LUI."
(Actes X, vv. 23-43)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1.-2. Suite de l'histoire du centenier Corneille.
3. et 4. Contre la tiédeur. — Vertu du baptême. — Reconnaissance que nous devons à Dieu.
— Ne pas mourir sans avoir fait effort pour s'acquitter envers Lui.
— Combien la loi de Dieu est plus aimable que celle des hommes.
— Contre la curiosité indiscrète et frivole qui cherche des problèmes à résoudre au lieu de chercher à bien vivre.
— Contre la mollesse nonchalante.
3. (suite) Il fallait châtier les coupables; honneurs, couronnes, dignités, il ne leur fallait rien de tout cela, il en fallait tirer satisfaction et vengeance. Que fait Dieu au contraire ? Il les honore et les rend tels qu'ils sont. Je vous en prie, je vous en conjure, qu'aucun de nous jamais ne fasse entendre de pareilles paroles. Mieux vaudrait mille fois être enfoui dans la terre, que de proférer, contre Dieu, de pareils discours. Les Juifs aussi disaient: "Toi qui détruis le temple de Dieu, et qui le rebâtis en trois jours, sauve-toi toi-même"; et encore: "Si tu es le Fils de Dieu, descends de la croix". (Matthieu XXVII, 40)
Mais ces blasphèmes d'aujourd'hui sont plus affreux que ceux-là; qu'il ne soit pas dit que nous l'appelons un docteur d'iniquités; n'allons pas, par de pareils blasphèmes, nous exposer à l'éternel supplice. Car, dit l'apôtre, "vous êtes cause que le nom de Dieu est blasphémé parmi les nations". (Romains II, 24) Appliquons-nous à faire dire le contraire; menons une vie conforme à notre vocation; approchons-nous du baptême de l'adoption, car elle est vraiment grande, la puissance du baptême, qui admet les hommes régénérés au partage des dons célestes; qui ne souffre pas que les hommes restent simplement des hommes. Faites en sorte que le grec ait foi dans la grande puissance de l'Esprit, puissance qui transforme, puissance qui régénère.
Pourquoi attendre ainsi l'heure de vos derniers soupirs, comme un fugitif, comme un méchant, comme un être qui ne doit pas vivre pour Dieu ? Pourquoi cette disposition de votre cœur, comme si votre Dieu était sans entrailles, était un maître féroce ? Quoi de plus froid, quoi de plus misérable, que de recevoir ainsi le baptême ? Dieu a fait de vous son ami; il vous a gratifié de tous ses dons, afin que vous-même vous lui montriez tout ce qu'on attend d'un ami.
Répondez-moi: je suppose un homme à qui vous auriez fait mille injures, mille outrages, vous tomberiez entre ses mains, et cet homme se vengerait de vous en partageant, avec vous, tous ses biens; pour les injures qu'il aurait reçues de vous, il vous admettrait au nombre de ses amis, il vous couronnerait, il dirait que vous êtes son propre fils, et ensuite, tout à coup, il viendrait à mourir. Ne regarderiez-vous pas sa mort comme un malheur? Ne diriez-vous pas: Je voudrais le voir vivant, afin de m'acquitter envers lui, afin de le payer de retour, afin de ne pas paraître ingrat envers mon bienfaiteur ? Voilà certes quelles seraient vos dispositions envers un homme; et, quand il s'agit de Dieu, vous pensez à partir sans vous acquitter envers celui qui vous a fait tant de dons ? Ah ! croyez-moi, approchez-vous de lui, quand vous pouvez encore le payer de retour.
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN,
licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. Traduit par M. l'abbé DEVOILE.
1865, HOMÉLIES SUR LES ACTES DES APOTRES. Tome IX, pp. 1-292. Guérin & Cie, éditeurs, 1865, Tome IX, pp. 1-292.
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ET QUELQUES-UNS DES FRÈRES DE LA VILLE DE JOPPÉ L'ACCOMPAGNÈRENT,
ET VINRENT AVEC LUI À CÉSARÉE. CORNEILLE LES ATTENDAIT, AVEC SES PARENTS
ET SES PLUS INTIMES AMIS QU'IL AVAIT ASSEMBLÉS CHEZ LUI."
(Actes X, vv. 23-43)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1.-3. Suite de l'histoire du centenier Corneille.
3. et 4. Contre la tiédeur. — Vertu du baptême. — Reconnaissance que nous devons à Dieu.
— Ne pas mourir sans avoir fait effort pour s'acquitter envers Lui.
— Combien la loi de Dieu est plus aimable que celle des hommes.
— Contre la curiosité indiscrète et frivole qui cherche des problèmes à résoudre au lieu de chercher à bien vivre.
— Contre la mollesse nonchalante.
3. (suite) Pourquoi fuir ? Sans doute, me répond-on, mais je ne suis pas maître de moi. Donc Dieu nous a commandé l'impossible ? Voilà ce qui bouleverse tout; voilà d'où vient, sur la terre, la corruption; nul ne se propose de vivre selon Dieu. Les zélés catéchumènes n'ont aucun souci de mener une vie droite. Et voilà comment ceux qui ont déjà reçu le baptême ont été baptisés: les uns, c'est quand ils n'étaient encore que des enfants; les autres, c'est dans leurs maladies, après de nombreux délais, parce qu'ils ne sentaient pas en eux le désir de vivre selon Dieu; et ceux-là n'ont aucun zèle. Et ceux qui ont reçu le baptême en parfaite santé, montrent à leur tour aussi peu de zèle; ils sortent du baptême pleins d'ardeur, mais ils sont bientôt les premiers à éteindre leur feu.
Et ne pouvez-vous donc pas vous livrer à vos affaires ? Et, est-ce que je vous sépare de votre femme ? C'est de la fornication que je veux vous séparer. Est-ce que je vous interdis l'usage de votre fortune ? C'est l'avarice que je vous interdis, et la rapine. Est-ce que je veux vous contraindre à vous dépouiller de tout ? Un peu de ce que vous avez, voilà tout ce que je vous demande pour les indigents.
"Votre abondance", dit l'apôtre, "supplée à leur pauvreté". (II Corinthiens VIII, 14.)
Dans cette mesure même nous ne réussissons pas à vous persuader. Est-ce que nous vous forçons au jeûne ? C'est l'ivresse que nous voulons réprimer, avec la gourmandise. Ce que nous retranchons, c'est ce qui vous déshonore, c'est ce que vous-mêmes, vous trouvez plus affreux que la géhenne, plus redoutable, plus odieux. Est-ce que l'on vous interdit le plaisir et la joie ? Non , mais ce qui est honteux, ce qui est indigne.
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN,
licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. Traduit par M. l'abbé DEVOILE.
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ET QUELQUES-UNS DES FRÈRES DE LA VILLE DE JOPPÉ L'ACCOMPAGNÈRENT,
ET VINRENT AVEC LUI À CÉSARÉE. CORNEILLE LES ATTENDAIT, AVEC SES PARENTS
ET SES PLUS INTIMES AMIS QU'IL AVAIT ASSEMBLÉS CHEZ LUI."
(Actes X, vv. 23-43)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1.-3. Suite de l'histoire du centenier Corneille.
3. et 4. Contre la tiédeur. — Vertu du baptême. — Reconnaissance que nous devons à Dieu.
— Ne pas mourir sans avoir fait effort pour s'acquitter envers Lui.
— Combien la loi de Dieu est plus aimable que celle des hommes.
— Contre la curiosité indiscrète et frivole qui cherche des problèmes à résoudre au lieu de chercher à bien vivre.
— Contre la mollesse nonchalante.
4. Que craignez-vous, que redoutez-vous, pourquoi tremblez-vous ? Là où se trouve le lien conjugal, la vraie jouissance des richesses, la tempérance, quelle est l'occasion de pécher ? Vos maîtres, en dehors de l'église, d'un ton qui commande, exigent de vous bien autre chose, et vous les écoutez. Ce n'est pas seulement une petite part de ce que vous avez qu'ils réclament, mais ils vous disent: Il faut donner tant, et, quand vous objecteriez votre pauvreté, peu importe, ils insistent encore. Le Christ au contraire ne parle pas ainsi: il vous dit: Selon ce que vous avez, donnez, et je vous mettrai au premier rang. Ces étrangers vous disent encore: Voulez-vous de la gloire ? Abandonnez père, mère, parents, proches, et résidez dans les palais des rois, pour y être fatigués, affligés, esclaves, en proie à des douleurs sans nombre.
Le Christ au contraire ne parle pas ainsi, il vous dit: Restez chez vous, avec votre femme et vos enfants; vivez tranquilles, à l'abri des dangers. Sans doute, me direz-vous; mais le roi promet des richesses. Mais Dieu promet la royauté, et, de plus, des richesses avec la royauté; car il dit: "Cherchez premièrement le royaume des cieux, et toutes ces choses vous seront données par surcroît". (Matthieu VI, 33) Le roi de la terre ne donne rien par surcroît, tandis que Dieu donne d'avance. "J'ai été jeune", dit le Psalmiste, "et je suis vieux maintenant; mais je n'ai point encore vu le juste abandonné, ni sa race cherchant son pain". (Psaume XXXVI, 25)
Commençons donc, pratiquons les premières vertus; ne nous attachons qu'à la vertu seule, et vous verrez quels biens elle conquiert. Est-ce donc sans fatigue que vous gagnez les biens de la terre; vous qui montrez tant de mollesse à la poursuite des biens du ciel ? Oui, me direz-vous, on a ceux d'ici-bas sans peine, sans fatigue; c'est pour les biens d'en-haut qu'il faut se fatiguer. Tout au contraire, mille fois non; mais si nous voulons dire la vérité, ces biens d'en-bas ne s'acquièrent qu'au prix des fatigues et des sueurs; les biens d'en-haut, nous n'avons qu'à vouloir, s'obtiennent facilement.
Ne nous éloignons pas, je vous en prie, des divins mystères; ne remarquez pas que celui qui avant vous a été baptisé est devenu un méchant, est déchu de ses espérances; ne vous relâchez pas. Que voyons-nous dans la milice ? Les timides d'une part; de l'autre, les braves qui se couvrent de gloire; ne regardons pas les lâches; rivalisons avec les vaillants. En outre, considérez combien d'hommes, après le baptême, sont devenus des anges; redoutez l'avenir incertain. La mort vient comme un voleur de nuit, et ce n'est pas assez dire, comme un voleur; elle nous surprendra pendant notre sommeil; pendant que nous sommes nonchalamment couchés, la voilà qui nous prend, qui nous emporte. Si Dieu a fait l'avenir incertain, c'est pour que l'attente continuelle de cette heure incertaine nous attache à la vertu.
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN,
licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. Traduit par M. l'abbé DEVOILE.
1865, HOMÉLIES SUR LES ACTES DES APOTRES. Tome IX, pp. 1-292. Guérin & Cie, éditeurs, 1865, Tome IX, pp. 1-292.
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ET VINRENT AVEC LUI À CÉSARÉE. CORNEILLE LES ATTENDAIT, AVEC SES PARENTS
ET SES PLUS INTIMES AMIS QU'IL AVAIT ASSEMBLÉS CHEZ LUI."
(Actes X, vv. 23-43)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1.-3. Suite de l'histoire du centenier Corneille.
3. et 4. Contre la tiédeur. — Vertu du baptême. — Reconnaissance que nous devons à Dieu.
— Ne pas mourir sans avoir fait effort pour s'acquitter envers Lui.
— Combien la loi de Dieu est plus aimable que celle des hommes.
— Contre la curiosité indiscrète et frivole qui cherche des problèmes à résoudre au lieu de chercher à bien vivre.
— Contre la mollesse nonchalante.
4. (suite) Mais Dieu est bon, me direz-vous; combien de temps encore répéterons-nous cette froide et ridicule parole ? Eh bien, moi je dis et je ne cesserai pas de redire, non seulement que Dieu est bon, mais que rien ne surpasse sa bonté, et qu'il dispose toutes choses pour notre utilité. Combien d'hommes ne voyez-vous pas souffrant toute leur vie de l'éléphantiasis? Combien d'hommes, depuis l'enfance jusqu'à la vieillesse, toujours aveugles; d'autres, devenus aveugles après coup d'autres, victimes de la pauvreté; d'autres languissant dans les fers; d'autres, dans les mines; d'autres, enterrés vivants; d'autres, emportés par la guerre ?
Ne sont-ce pas là des marques de la divine bonté, je vous le demande ? Dieu ne pouvait-il pas prévenir ces maux, s'il l'eût voulu ? Au contraire, il les a permis. Oui, me direz-vous. Eh bien, dites-moi, pourquoi des aveugles de naissance ? Je ne répondrai pas tant que vous ne me promettrez pas que vous serez baptisés, et que, baptisés, vous conformerez votre vie à la sagesse. C'est un problème qu'il ne vous appartient pas de résoudre, et la parole n'a pas pour but le plaisir.
Supposez cette question résolue, il en viendra une autre, car l'Ecriture est un abîme de questions. C'est pourquoi non seulement ne vous faites pas une habitude de résoudre des problèmes, mais ne cherchez jamais de problème à résoudre. Les questions d'ailleurs se succéderaient sans fin. Pour une solution que vous auriez trouvée, je vous proposerais mille autres questions à résoudre. Apprenons par conséquent plutôt à chercher la sagesse qu'à chercher des solutions. Supposons que nous les ayons trouvées, nous ne les trouvons pas toutes. Il n'est pour de telles questions qu'une solution possible, la foi, qui croit que Dieu fait tout avec justice, avec bonté, avec utilité pour nous, et que sa raison est incompréhensible.
Voilà l'unique solution, et il n'en est pas de meilleure; car, quelle est, répondez-moi, la solution par excellence ? C'est de ne plus chercher de solution, parce que tout est expliqué. Si vous êtes bien persuadés que tout est administré par la divine Providence, qui permet certaines choses, par des raisons qu'elle seule connaît, et qui en opère certaines autres, vous êtes affranchis de toute recherche, et vous jouissez du profit de la solution.
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN,
licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. Traduit par M. l'abbé DEVOILE.
1865, HOMÉLIES SUR LES ACTES DES APOTRES. Tome IX, pp. 1-292. Guérin & Cie, éditeurs, 1865, Tome IX, pp. 1-292.
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"LE LENDEMAIN, DIT LE TEXTE, IL PARTIT AVEC EUX,
ET QUELQUES-UNS DES FRÈRES DE LA VILLE DE JOPPÉ L'ACCOMPAGNÈRENT,
ET VINRENT AVEC LUI À CÉSARÉE. CORNEILLE LES ATTENDAIT, AVEC SES PARENTS
ET SES PLUS INTIMES AMIS QU'IL AVAIT ASSEMBLÉS CHEZ LUI."
(Actes X, vv. 23-43)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1.-3. Suite de l'histoire du centenier Corneille.
3. et 4. Contre la tiédeur. — Vertu du baptême. — Reconnaissance que nous devons à Dieu.
— Ne pas mourir sans avoir fait effort pour s'acquitter envers Lui.
— Combien la loi de Dieu est plus aimable que celle des hommes.
— Contre la curiosité indiscrète et frivole qui cherche des problèmes à résoudre au lieu de chercher à bien vivre.
— Contre la mollesse nonchalante.
4. (suite) Mais revenons à notre sujet; puisque vous voyez tant de supplices, Dieu permettant toutes ces choses, servez-vous de la santé de votre corps, pour assurer la santé de votre âme. Mais, direz-vous, qu'ai-je besoin de fatigues et d'affliction, puisque je puis, sans fatigues, acquitter toute ma dette ? Assurément voilà qui n'est pas évident, car non seulement il arrive que vous ne pouvez pas vous acquitter sans fatigues, mais il peut arriver aussi que vous partiez chargés de tout ce qui pèse sur vous. D'ailleurs, quand ce que vous dites serait de toute évidence, vos paroles seraient encore difficiles à supporter. Dieu vous a appelés dans les combats; il vous a donné des armes d'or; au lieu de les prendre et de vous en servir, vous voulez conserver votre vie sans gloire, n'opérant aucune bonne action.
Répondez-moi; je suppose que la guerre nous menace; l'empereur est là; vous voyez les uns s'élancer au milieu des phalanges, porter des coups à l'ennemi, distribuer d'innombrables blessures; vous en voyez d'autres qui se livrent à des combats singuliers; d'autres bondissent; d'autres encore s'élancent sur leurs chevaux, et l'empereur leur décerne des éloges, et on les admire; et les applaudissements les saluent, on les couronne; tandis qu'il en est qui ne veulent s'exposer à aucun coup et qui restent au dernier rang ? Bientôt la guerre est terminée; les uns, on les appelle, on les comble de nobles récompenses; leurs noms sont dans toutes les bouches; les autres, au contraire, restent avec leurs noms ignorés; ils ont la vie sauve; voilà leur seule récompense: à laquelle de ces deux classes d'hommes voudriez-vous appartenir ? Fussiez-vous de pierre, fussiez-vous plus lâches que les êtres insensibles, inanimés, ne préféreriez-vous pas mille fois être rangés parmi les braves ?
Oui, certes, et je vous en prie, et je vous en conjure, quand vous devriez tomber en combattant, n'est-ce pas là le sort qu'il faudrait résolument choisir? Ne voyez-vous pas quel éclat accompagne ceux qui tombent dans les combats, quelle illustration, quelle gloire ? Et pourtant une fois qu'ils sont morts, ils ne peuvent plus attendre les honneurs que l'empereur décerne; au contraire, dans cette guerre dont je parle, il n'est rien de pareil: votre gloire sera d'autant plus grande que vos blessures seront nombreuses. Puissions-nous tous en avoir à montrer, sans les recevoir des persécutions, en Jésus-Christ Notre-Seigneur, à qui appartient, comme au Père, comme au Saint-Esprit, la gloire, l'empire, l'honneur, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles ! Ainsi soit-il.
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN,
licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. Traduit par M. l'abbé DEVOILE.
1865, HOMÉLIES SUR LES ACTES DES APOTRES. Tome IX, pp. 1-292. Guérin & Cie, éditeurs, 1865, Tome IX, pp. 1-292.
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Re: SUITE DU COMMENTAIRE DES ACTES DES APÔTRES PAR SAINT JEAN CHRYSOSTÔME.
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"PIERRE PARLAIT ENCORE, LORSQUE LE SAINT-ESPRIT DESCENDIT
SUR TOUS CEUX QUI ÉCOUTAIENT SA PAROLE; ET LES FIDÈLES CIRCONCIS,
QUI ÉTAIENT VENUS AVEC PIERRE, FURENT FRAPPÉS D'ÉTONNEMENT DE VOIR
QUE LA GRÂCE DU SAINT-ESPRIT SE RÉPANDAIT AUSSI SUR LES GENTILS.
CAR ILS LES ENTENDAIENT PARLER DIVERSES LANGUES, ET GLORIFIER DIEU."
(Actes X, v. 44 — Actes XI, v.18)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1 et 2. Économie de la Providence dans la conversion des Gentils.
— Conduite de Pierre, qui ne fait rien de lui-même, Dieu seul opérant tout.
3. et 4. Développement pathétique de l'efficacité de la pénitence.
— Combien y en aura-t-il de sauvés dans tout ce peuple !
Magnifique mouvement d'éloquence pressante, élevée, saisissante.
— Contre les spectacles.
1. Voyez la conduite de Dieu ! Il n'a pas permis que le discours fût achevé, ni que le baptême fût donné par l'ordre de Pierre. Ils montraient une âme merveilleusement disposée; ils avaient reçu le commencement de la doctrine; ils regardaient le baptême comme la rémission des péchés, et aussitôt l'Esprit arriva. Ce qui avait lieu, en outre, parce que la providence de Dieu voulait ménager à Pierre de puissants moyens de défense. Non seulement ils reçoivent l'Esprit, mais ils parlaient diverses langues; ce qui frappait d'étonnement les assistants. Pourquoi les choses se passent-elles ainsi ? A cause des Juifs, car ce prodige excitait toute leur haine.
Aussi est-ce partout Dieu qui agit seul. Et Pierre est là, pour ainsi dire, par hasard, leur disant qu'il convient maintenant d'aller trouver les nations, qu'il convient qu'elles soient instruites. Et ne soyez pas surpris, en effet, si, après de si grandes marques, et à Césarée et à Jérusalem, il y a eu des disputes, que ne serait-il pas arrivé sans ces merveilles qui accompagnèrent les apôtres ? Voilà pourquoi ces signes paraissent d'une manière éclatante. Et maintenant, voyez comment Pierre profite de l'occasion pour se justifier, et, pour preuve que sa réponse lui est inspirée par la circonstance, écoutez l'évangéliste: "Alors Pierre dit: Peut-on refuser l'eau du baptême à ceux qui ont déjà reçu le Saint-Esprit comme nous ? (Actes X, 47)".
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN,
licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. Traduit par M. C. PORTELETTE.
1865, HOMÉLIES SUR LES ACTES DES APOTRES. Tome IX, pp. 1-292. Guérin & Cie, éditeurs, 1865, Tome IX, pp. 1-292.
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italiques et
gras ajoutés.
à suivre…
Dernière édition par ROBERT. le Sam 26 Avr 2014, 8:02 pm, édité 1 fois (Raison : mise en forme)
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Date d'inscription : 15/02/2009
Re: SUITE DU COMMENTAIRE DES ACTES DES APÔTRES PAR SAINT JEAN CHRYSOSTÔME.
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"PIERRE PARLAIT ENCORE, LORSQUE LE SAINT-ESPRIT DESCENDIT
SUR TOUS CEUX QUI ÉCOUTAIENT SA PAROLE; ET LES FIDÈLES CIRCONCIS,
QUI ÉTAIENT VENUS AVEC PIERRE, FURENT FRAPPÉS D'ÉTONNEMENT DE VOIR
QUE LA GRÂCE DU SAINT-ESPRIT SE RÉPANDAIT AUSSI SUR LES GENTILS.
CAR ILS LES ENTENDAIENT PARLER DIVERSES LANGUES, ET GLORIFIER DIEU."
(Actes X, v. 44 — Actes XI, v. 18)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. et 2. Économie de la Providence dans la conversion des Gentils.
— Conduite de Pierre, qui ne fait rien de lui-même, Dieu seul opérant tout.
3. et 4. Développement pathétique de l'efficacité de la pénitence.
— Combien y en aura-t-il de sauvés dans tout ce peuple !
Magnifique mouvement d'éloquence pressante, élevée, saisissante.
— Contre les spectacles.
1. (suite) Voyez jusqu'où il est arrivé, et quel était son désir d'aller plus, loin; c'était là depuis longtemps sa pensée: "Peut-on refuser", dit-il, "l'eau du baptême ?" Il s'emporte, pour ainsi dire, contre ceux qui refuseraient, qui diraient que le baptême ne peut être donné aux gentils. Le plus nécessaire, dit-il, est accompli: ils ont reçu le baptême que nous avons reçu nous-mêmes. "Et il commanda qu'on les baptisât, au nom du Seigneur Jésus-Christ (Actes X, 48)". C'est après s'être justifié qu'il ordonne de les baptiser, les instruisant par les faits mêmes, tant les Juifs étaient indisposés ! Il se justifie d'abord, quoique les faits parlassent assez d'eux-mêmes; et ce n'est qu'ensuite qu'il donne son ordre.
"Après cela, ils le prièrent de demeurer quelques jours avec eux". Il a donc raison de demeurer avec eux en toute confiance. "Les apôtres et les frères qui étaient dans la Judée apprirent que les gentils mêmes avaient reçu la parole de Dieu, et lorsque Pierre fut venu à Jérusalem, les circoncis disputaient contre lui, et lui disaient: Pourquoi avez-vous été chez des hommes incirconcis et avez-vous mangé avec eux ? (Actes XI, 1-3)". Et "les circoncis disputaient"; ce ne sont pas les apôtres. Qu'est-ce que cela veut dire, "disputaient?" C'est-à-dire, étaient scandalisés, tout à fait scandalisés. Et voyez ce qu'ils lui reprochent: Ils ne lui disent pas: Pourquoi avez-vous prêché ? mais: "Pourquoi avez-vous mangé avec eux?" Or Pierre ne répond pas à ce reproche sans valeur (sans valeur en réalité), mais il fait entendre une réponse imposante: S'ils avaient reçu l'Esprit, eux aussi, comment pouvions-nous leur refuser le baptême ?
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN,
licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. Traduit par M. C. PORTELETTE.
1865, HOMÉLIES SUR LES ACTES DES APOTRES. Tome IX, pp. 1-292. Guérin & Cie, éditeurs, 1865, Tome IX, pp. 1-292.
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Re: SUITE DU COMMENTAIRE DES ACTES DES APÔTRES PAR SAINT JEAN CHRYSOSTÔME.
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"PIERRE PARLAIT ENCORE, LORSQUE LE SAINT-ESPRIT DESCENDIT
SUR TOUS CEUX QUI ÉCOUTAIENT SA PAROLE; ET LES FIDÈLES CIRCONCIS,
QUI ÉTAIENT VENUS AVEC PIERRE, FURENT FRAPPÉS D'ÉTONNEMENT DE VOIR
QUE LA GRÂCE DU SAINT-ESPRIT SE RÉPANDAIT AUSSI SUR LES GENTILS.
CAR ILS LES ENTENDAIENT PARLER DIVERSES LANGUES, ET GLORIFIER DIEU."
(Actes X, v. 44 — Actes XI, v. 18)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. et 2. Économie de la Providence dans la conversion des Gentils.
— Conduite de Pierre, qui ne fait rien de lui-même, Dieu seul opérant tout.
3. et 4. Développement pathétique de l'efficacité de la pénitence.
— Combien y en aura-t-il de sauvés dans tout ce peuple !
Magnifique mouvement d'éloquence pressante, élevée, saisissante.
— Contre les spectacles.
1. (suite) Pourquoi donc, avec les Samaritains, la chose ne s'est-elle pas passée de même ? Comment est-ce le contraire qui est arrivé ? Car non seulement le Saint-Esprit ne descendit pas avant le baptême, mais pas même après le baptême. Et les Juifs ne se sont pas indignés; au contraire, ils ont très volontiers envoyé chez eux, précisément pour cette raison. Mais ici l'accusation contre Pierre ne porte pas sur ce point. Ils savaient bien, en effet, qu'il agissait par la grâce divine. "Mais pourquoi", disent-ils, "avez-vous mangé avec eux ?" Il y avait d'ailleurs une différence du tout au tout entre les Samaritains et les gentils. Et en outre, c'est un effet de la sagesse que Pierre soit accusé pour l'édification des autres. Car ce n'est pas sans dessein que Pierre leur a tout raconté. Or, maintenant voyez comme il est exempt de faste et de vaine gloire !
Le texte dit: "Mais Pierre commença à leur raconter par ordre comment la chose s'était passée: Lorsque j'étais dans la ville de Joppé, en prières (Actes XI, 4-5)". Il ne dit pas pourquoi ni à quelle occasion; "il me survint un ravissement d'esprit; et j'eus une vision, dans laquelle je vis descendre du ciel comme une grande nappe, tenue par les quatre coins, qui s'abaissait et venait jusqu'à moi; et la considérant avec attention, j'y vis des animaux terrestres à quatre pieds, des bêtes sauvages, des reptiles et des oiseaux du ciel. J'entendis aussi une voix qui me dit: Pierre, levez-vous, tuez et mangez [/i](Actes XI, 6-7)".
Que veut-il dire par là ? Il suffisait, dira-t-on, pour opérer la persuasion, de dire qu'il avait vu une nappe. Cependant une voix se joignit à la vision. "Je répondis: Je n'ai garde, Seigneur, car jamais rien d'impur ni de souillé n'entrera dans ma bouche (Actes XI, 8)". Comprenez-vous ? Ce que je devais faire, dit-il, je l'ai fait; j'ai dit que je n'ai jamais mangé. Ces paroles étaient sa réponse à ceux qui lui disaient: "Pourquoi avez-vous été, et pourquoi avez-vous mangé avec eux ?"
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1865, HOMÉLIES SUR LES ACTES DES APOTRES. Tome IX, pp. 1-292. Guérin & Cie, éditeurs, 1865, Tome IX, pp. 1-292.
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QUE LA GRÂCE DU SAINT-ESPRIT SE RÉPANDAIT AUSSI SUR LES GENTILS.
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(Actes X, v. 44 — Actes XI, v. 18)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. et 2. Économie de la Providence dans la conversion des Gentils.
— Conduite de Pierre, qui ne fait rien de lui-même, Dieu seul opérant tout.
3. et 4. Développement pathétique de l'efficacité de la pénitence.
— Combien y en aura-t-il de sauvés dans tout ce peuple !
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— Contre les spectacles.
1. (suite) Quant à cela, il ne le dit pas à Corneille; et en effet, il n'y avait pas de nécessité. "Et la voix, me parlant du ciel une seconde fois, me dit : N’appelez par impur ce que Dieu a purifié. Cela se fit jusqu'a trois fois, et ensuite toutes ces choses furent retirées dans le ciel. Au même temps, trois hommes, qui avaient été envoyés vers moi de la ville de Césarée, se présentèrent dans la maison où j'étais (Actes XI, 9-11)".
Il raconte ce qui est nécessaire, passant le reste sous silence, ou plutôt, par ce qu'il raconte, il prouve ce qu'il ne dit pas. Et voyez comme il se défend, sans user de son autorité de maître; il savait bien, en effet, que plus il mettrait de modestie dans sa réponse à ses accusateurs, plus il parviendrait à les calmer. "Jamais rien d'impur ni de souillé n'entra dans ma bouche", dit-il. Et voilà comment il défend sa vie tout entière. "Au même temps, trois hommes se présentèrent dans la maison où j'étais, et l'Esprit me dit d'aller avec eux sans faire aucune difficulté (Actes XI, 12)".
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