SUITE DU COMMENTAIRE DES ACTES DES APÔTRES PAR SAINT JEAN CHRYSOSTÔME.
Page 7 sur 32
Page 7 sur 32 • 1 ... 6, 7, 8 ... 19 ... 32
Re: SUITE DU COMMENTAIRE DES ACTES DES APÔTRES PAR SAINT JEAN CHRYSOSTÔME.
.
.
italiques et
gras ajoutés.
à suivre...
.
.
"ALORS UN PHARISIEN, NOMMÉ GAMALIEL, DOCTEUR DE LA LOI,
HONORÉ DE TOUT LE PEUPLE, SE LEVA DANS LE CONSEIL,
ET ORDONNA DE LES FAIRE SORTIR UN INSTANT."
(Actes V, v. 34, — Actes VI, v.7)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Le pharisien Gamaliel, le maître de saint Paul, émet l'avis de renvoyer les apôtres,
et d'abandonner leur entreprise à elle-même.
2. Institution des diacres.
3. Quand les prêtres et les diacres ont commencé dans l’Église.
4. Exhortation morale sur le mépris des injures.
2. Considérez aussi sa mansuétude. Il ne parle pas longuement, mais brièvement, et mentionne les rebelles sans colère: "Et tous ceux qui s'étaient attachés à lui furent dispersés". En disant cela, il ne blasphème point le Christ, mais il atteint son but: "Si l'œuvre est des hommes, elle tombera d'elle-même". Il me semble faire ici un raisonnement et leur dire: "Comme elle n'est pas tombée, elle n'est donc pas de l'homme. Et peut-être vous vous trouverez combattre contre Dieu". Pour les réprimer, il leur montre l'impossible, l'inutile: "Mais si elle est de Dieu, vous ne pourrez". Il ne dit pas: Si le Christ est Dieu, car l'œuvre même le prouvait; il n'affirme point que l'œuvre soit humaine ni divine, mais il laisse au temps le soin de décider et de convaincre.
Mais, dira-t-on, s'il a persuadé les juges, pourquoi ont-ils ordonné la flagellation ? Ils n'avaient, il est vrai, rien à objecter à ce langage si juste; néanmoins ils ont voulu satisfaire leur fureur, et d'ailleurs ils pensaient par là épouvanter les apôtres. En parlant en l'absence de ceux-ci, Gamaliel eut plus de facilité à gagner les juges; la douceur de sa parole et ses raisonnements fondés sur la justice les persuadèrent. Il leur prêchait presque l'Evangile; bien plus, son langage si juste semblait leur dire: vous êtes bien convaincus que vous ne pouvez détruire cette œuvre. Pourquoi n'avez-vous pas cru ? Cette prédication est si grande, qu'elle a le témoignage même de ses ennemis. La première fois il y avait quatre cents hommes, la seconde fois une grande multitude; ici les premiers étaient douze.
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN,
licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc.
1865, HOMÉLIES SUR LES ACTES DES APOTRES. Tome IX, pp. 1-292. Guérin & Cie, éditeurs, 1865, Tome IX, pp. 1-292.
.
italiques et
gras ajoutés.
à suivre...
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: SUITE DU COMMENTAIRE DES ACTES DES APÔTRES PAR SAINT JEAN CHRYSOSTÔME.
.
.
italiques et
gras ajoutés.
à suivre...
.
.
"ALORS UN PHARISIEN, NOMMÉ GAMALIEL, DOCTEUR DE LA LOI,
HONORÉ DE TOUT LE PEUPLE, SE LEVA DANS LE CONSEIL,
ET ORDONNA DE LES FAIRE SORTIR UN INSTANT."
(Actes V, v. 34, — Actes VI, v.7)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Le pharisien Gamaliel, le maître de saint Paul, émet l'avis de renvoyer les apôtres,
et d'abandonner leur entreprise à elle-même.
2. Institution des diacres.
3. Quand les prêtres et les diacres ont commencé dans l’Église.
4. Exhortation morale sur le mépris des injures.
2. (suite) Ne vous épouvantez donc pas de la foule qui s'y joint: "Car si l'œuvre est des hommes, elle tombera d'elle-même". Il aurait encore pu citer un autre fait qui s'était passé en Égypte; mais la preuve eût été superflue. Voyez-vous comme il conclut son discours en imprimant la crainte ? Il ne se contente pas d'ouvrir simplement son avis, pour ne pas avoir l'air de défendre les apôtres; mais il raisonne d'après les événements. Il n'a pas osé affirmer que l'œuvre ne vient pas des hommes, ni qu'elle ne vient pas de Dieu; car s'il eût dit qu'elle venait de Dieu, on l'eût contredit; s'il eût affirmé qu'elle venait de l'homme, ils eussent été disposés à la combattre. Voilà pourquoi il leur conseille d'attendre la fin, en disant: "Ne vous occupez pas". Eux font entendre de nouvelles menaces, bien persuadés qu'ils ne pourront rien, mais ils suivent leurs propres inclinations. Car c'est là le caractère de la malice, de tenter souvent l'impossible: "Après celui-là, se leva Judas".
Ceux qui voudront plus de détails, n'ont qu'à lire Josèphe, qui raconte fidèlement l'histoire de ses personnages. Voyez-vous quel courage il a eu à dire: "est de Dieu", quand la suite des événements a pu seule l'amener à la foi ? Il y a là en effet une grande hardiesse de langage, et point d'acception de personnes: "Ils se rangèrent à son avis, et ayant appelé les apôtres, ils les firent fouetter de verges et les renvoyèrent". Ils respectèrent l'opinion de cet homme; par conséquent ils renoncèrent au projet de faire mourir les apôtres, et se contentèrent de les faire fouetter et de les renvoyer: "Mais eux sortirent du conseil pleins de joie de ce qu'ils avaient été jugés dignes de souffrir un outrage pour le nom du Christ".
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN,
licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc.
1865, HOMÉLIES SUR LES ACTES DES APOTRES. Tome IX, pp. 1-292. Guérin & Cie, éditeurs, 1865, Tome IX, pp. 1-292.
.
italiques et
gras ajoutés.
à suivre...
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: SUITE DU COMMENTAIRE DES ACTES DES APÔTRES PAR SAINT JEAN CHRYSOSTÔME.
.
.
italiques et
gras ajoutés.
à suivre...
.
.
"ALORS UN PHARISIEN, NOMMÉ GAMALIEL, DOCTEUR DE LA LOI,
HONORÉ DE TOUT LE PEUPLE, SE LEVA DANS LE CONSEIL,
ET ORDONNA DE LES FAIRE SORTIR UN INSTANT."
(Actes V, v. 34. — Actes VI, v.7)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Le pharisien Gamaliel, le maître de saint Paul, émet l'avis de renvoyer les apôtres,
et d'abandonner leur entreprise à elle-même.
2. Institution des diacres.
3. Quand les prêtres et les diacres ont commencé dans l’Église.
4. Exhortation morale sur le mépris des injures.
2. (suite) Sur combien de prodiges ce prodige l'emporte ! Vous ne trouverez rien de semblable dans l'antiquité. Jérémie, il est vrai, fut flagellé pour la parole de Dieu; Elie et d'autres encore furent menacés; mais ici et par cela, comme par les signes miraculeux, ils manifestèrent la puissance de Dieu. On ne dit pas qu'ils ne souffrirent point ; mais que la souffrance leur causa de la joie. Comment le voyons-nous ? Par la liberté dont ils usèrent ensuite; même après la flagellation, ils se livrèrent à la prédication avec ardeur: "Ils ne cessaient d'enseigner et d'annoncer Jésus-Christ dans le temple et de maison en maison. Mais dans ces jours". Quels jours ? Quand tout ceci se passait; quand on flagellait, quand on menaçait, quand le nombre des disciples augmentait; alors: "Un murmure s'éleva". C'était peut-être à cause de la multitude, car il est difficile de maintenir l'ordre dans un si grand nombre: "Et beaucoup de prêtres obéissaient à la foi". On insinue ici que beaucoup de ceux qui avaient comploté la mort du Christ, croyaient.
"Il s'éleva un murmure, parce que leurs veuves étaient dédaignées dans le service quotidien". Il y avait donc un devoir quotidien à l'égard des veuves; vous voyez qu'il appelle cela service, et non d'abord aumône; c'est le moyen de relever ceux qui donnent et ceux qui reçoivent. Peut-être cela provenait-il de la négligence de la foule, et non de la malice; il signale le mal (et il était grand), afin qu'il fût immédiatement guéri. Voyez-vous que, dès le début, il y a des maux, non seulement au-dehors, mais au-dedans ? Ne songez pas seulement à la guérison du mal, mais à sa grandeur. "Mes frères, choisissez sept hommes parmi vous".
Ils n'agissent pas d'après leur propre volonté, mais ils s'excusent d'abord aux yeux de la foule. Ainsi faudrait-il encore agir maintenant: "Il n'est pas convenable que nous abandonnions la parole de Dieu pour le service des tables". Il parle d'abord d'inconvenance, en faisant voir que les deux devoirs ne pouvaient se concilier; comme quand il s'agissait d'élire Mathias, il parlait de nécessité, vu qu'un apôtre avait défailli et qu'ils devaient être douze. Ici aussi ils démontrent qu'il y a nécessité; mais avant d'agir, ils avaient attendu que le murmure s'élevât; toutefois, ils ne le laissèrent pas grandir.
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN,
licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc.
1865, HOMÉLIES SUR LES ACTES DES APOTRES. Tome IX, pp. 1-292. Guérin & Cie, éditeurs, 1865, Tome IX, pp. 1-292.
.
italiques et
gras ajoutés.
à suivre...
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: SUITE DU COMMENTAIRE DES ACTES DES APÔTRES PAR SAINT JEAN CHRYSOSTÔME.
.
.
italiques et
gras ajoutés.
à suivre…
.
.
"ALORS UN PHARISIEN, NOMMÉ GAMALIEL, DOCTEUR DE LA LOI,
HONORÉ DE TOUT LE PEUPLE, SE LEVA DANS LE CONSEIL,
ET ORDONNA DE LES FAIRE SORTIR UN INSTANT."
(Actes V, v. 34. — Actes VI, v.7)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Le pharisien Gamaliel, le maître de saint Paul, émet l'avis de renvoyer les apôtres,
et d'abandonner leur entreprise à elle-même.
2. Institution des diacres.
3. Quand les prêtres et les diacres ont commencé dans l’Église.
4. Exhortation morale sur le mépris des injures.
3. Voyez encore: ils leur laissent le choix et préfèrent ceux qui plaisent à tout le monde et reçoivent de tous un bon témoignage. Quand il s'agissait de proposer Mathias: "Il faut", dirent-ils, "choisir un de ceux qui ont toujours été avec nous". Ici, ils ne tiennent plus ce langage; la question n'était pas la même. Aussi n'abandonnent-ils point le choix au sort, et quoiqu'ils pussent eux-mêmes choisir sous l'inspiration de l'Esprit, cependant ils s'en abstiennent; ils préfèrent s'en rapporter au témoignage de la foule. Ils se réservent, il est vrai, de fixer le nombre, de régler l'élection, d'en déterminer le but: mais ils abandonnent à la multitude la désignation des sujets, pour ne pas paraître faire des faveurs, quoique Dieu eût permis à Moïse de choisir des vieillards de sa connaissance. Dans de tels offices il faut une grande sagesse. N'allez pas croire que, parce qu'ils ne sont pas chargés de prêcher, ils n'ont pas besoin de sagesse; il leur en faut, et beaucoup. "Pour nous, nous nous appliquerons à la prière et au ministère de la parole". Au commencement comme à la fin, ils s'excusent.
"Nous nous appliquerons". Il le fallait; ce n'était point assez d'y aller à la légère et comme au hasard; l'application était nécessaire. "La proposition fut agréée de toute la multitude": c'était le juste effet de leur sagesse, tous approuvèrent la proposition, parce qu'elle était raisonnable. "Et ils choisirent" (c'est le second choix qu'ils font) "Etienne, homme plein de foi et du Saint-Esprit, et Philippe, et Prochore, et Nicanor, et Timon , et Parména, et Nicolas, prosélyte d'Antioche, et les présentèrent aux apôtres. Et ceux-ci ayant prié, leur imposèrent les mains".
Ceci nous apprend que c'est la foule qui les a elle-même désignés et comme tirés de son sein, et non les apôtres. Voyez aussi comme l'écrivain est bref; il ne dit point comment ils ont été ordonnés, mais simplement qu'ils l'ont été par la prière; car c'était une ordination. Un homme impose la main; mais c'est Dieu qui fait tout, c'est sa main qui touche la tête de l'ordonné, si l'ordination se fait comme il faut. "Et la parole de Dieu s'étendait, et le nombre des disciples augmentait".
Ceci n'est point dit sans raison, mais pour montrer la puissance de l'aumône et du bon ordre. Du reste, devant raconter ce qui regarde Etienne, j'écrivain en donne d'abord les motifs: "Et beaucoup de prêtres", dit-il, "obéissaient à la foi". En voyant le chef et le docteur parler ainsi, ils pouvaient encore juger par les œuvres. Ce qu'il y a d'étonnant, c'est que le peuple ne se soit pas divisé dans l'élection et n'ait pas désapprouvé les apôtres.
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN,
licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc.
1865, HOMÉLIES SUR LES ACTES DES APOTRES. Tome IX, pp. 1-292. Guérin & Cie, éditeurs, 1865, Tome IX, pp. 1-292.
.
italiques et
gras ajoutés.
à suivre…
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: SUITE DU COMMENTAIRE DES ACTES DES APÔTRES PAR SAINT JEAN CHRYSOSTÔME.
.
.
italiques et
gras ajoutés.
à suivre...
.
.
"ALORS UN PHARISIEN, NOMMÉ GAMALIEL, DOCTEUR DE LA LOI,
HONORÉ DE TOUT LE PEUPLE, SE LEVA DANS LE CONSEIL,
ET ORDONNA DE LES FAIRE SORTIR UN INSTANT."
(Actes V, v. 34. — Actes VI, v.7)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Le pharisien Gamaliel, le maître de saint Paul, émet l'avis de renvoyer les apôtres,
et d'abandonner leur entreprise à elle-même.
2. Institution des diacres.
3. Quand les prêtres et les diacres ont commencé dans l’Église.
4. Exhortation morale sur le mépris des injures.
3. (suite) Mais quelle dignité conféra-t-on aux élus ? Quelle ordination reçurent-ils ? C'est ce qu'il faut savoir. Était-ce celle de diacres ? Elle n'existait pas encore dais les églises; toute l'administration reposait sur les prêtres; il n'y avait même pas encore d'évêques, excepté les apôtres. Ainsi, je ne vois pas que le nom de diacres ni de prêtres fût alors clairement connu et admis; et pourtant, c'est dans ce but qu'ils furent ordonnés. On ne se contente pas de leur confier la fonction, mais on prie pour qu'ils en aient le pouvoir.
Et je vous demande si ces sept hommes en avaient besoin, au milieu d'une telle abondance d’argent, d'une telle multitude de veuves. Aussi ce ne sont pas de simples prières, mais de longues supplications; c'était ici le moyen d'action comme dans la prédication; car ils faisaient presque tout par la prière. Ainsi les apôtres préféraient les choses spirituelles, ainsi ils étaient envoyés en mission, ainsi eux-mêmes avaient reçu ordre de prêcher. L'auteur ne dit pas cela, ne les loue pas, mais se contente de dire qu'il n'était pas convenable d'abandonner la fonction qui leur était confiée. Moïse avait aussi réglé que ceux qu'il choisissait ne se chargeraient point de tout. C'est encore pour cela que Paul dit: "Seulement nous devions nous ressouvenir des pauvres". (Galates XI, 10)
Mais voyez comme ceux-ci ont surpassé ceux-là. Ils jeûnaient, ils persévéraient dans la prière. C'est ce qu'il faudrait encore faire aujourd'hui. On ne dit pas seulement qu'ils sont spirituels, mais remplis de l'Esprit et de sagesse: indiquant par là qu'il fallait beaucoup de sagesse pour supporter les accusations des veuves. A quoi sert que le dispensateur ne vole pas, s'il dissipe tout, ou s'il est orgueilleux et porté à la colère ? Sous ce rapport Philippe était admirable, car on dit de lui: "Nous sommes entrés dans la maison de Philippe l'évangéliste, qui était un des sept, et nous y avons séjourné". (Actes XXI, 5) Rien d'humain, vous le voyez.
"Et le nombre des disciples augmentait à Jérusalem". Le nombre augmentait à Jérusalem ! Il est étonnant que la prédication s'étende là où le Christ avait été mis à mort. Ainsi, non seulement aucun des disciples ne se scandalisa de voir les apôtres flagellés, de voir les uns menacer, les autres tenter le Saint-Esprit, les autres murmurer; mais le nombre des croyants augmentait, tant le sort d'Ananie les avait rendus sages et les avait remplis de frayeur ! Et voyez comment ce nombre augmente: c'est après les épreuves, et non auparavant. Considérez ici la bonté de Dieu. Parmi ces princes des prêtres qui excitaient la foule à demander la mort, qui s'écriaient et disaient: "Il a sauvé les autres et il ne peut se sauver lui-même"; parmi ceux-là, dis-je: "Beaucoup obéissaient à la foi ".
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN,
licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc.
1865, HOMÉLIES SUR LES ACTES DES APOTRES. Tome IX, pp. 1-292. Guérin & Cie, éditeurs, 1865, Tome IX, pp. 1-292.
.
italiques et
gras ajoutés.
à suivre...
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: SUITE DU COMMENTAIRE DES ACTES DES APÔTRES PAR SAINT JEAN CHRYSOSTÔME.
.
.
gras ajoutés.
à suivre
.
.
"ALORS UN PHARISIEN, NOMMÉ GAMALIEL, DOCTEUR DE LA LOI,
HONORÉ DE TOUT LE PEUPLE, SE LEVA DANS LE CONSEIL,
ET ORDONNA DE LES FAIRE SORTIR UN INSTANT."
(Actes V, v. 34. — Actes VI, v.7)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Le pharisien Gamaliel, le maître de saint Paul, émet l'avis de renvoyer les apôtres,
et d'abandonner leur entreprise à elle-même.
2. Institution des diacres.
3. Quand les prêtres et les diacres ont commencé dans l’Église.
4. Exhortation morale sur le mépris des injures.
4. Soyons donc les imitateurs de Dieu. Il les a reçus, et non rejetés. Traitons ainsi les ennemis qui nous ont accablés de maux. Si nous avons quelque bien, faisons-leur-en part; ne les oublions jamais, dans nos bienfaits. Si nous calmons leur fureur en souffrant les mauvais traitements, à bien plus forte raison en leur faisant du bien; ce dernier point est moins grand que l'autre. Car il n'y a pas de parité entre faire du bien à un ennemi et désirer souffrir davantage; mais par l'un nous arriverons à l'autre. C'est là la dignité des disciples du Christ. Ils avaient crucifié celui qui était venu leur faire du bien; ils avaient flagellé le maître des disciples, et néanmoins, il les appelle au même honneur que ses disciples, il leur communique des biens comme à eux.
Soyons, je vous en prie, les imitateurs du Christ; c'est en cela qu'il faut l'imiter, par là nous serons égaux à Dieu; c'est une chose plus qu'humaine. Pratiquons l'aumône: c'est à son école que s'apprend cette philosophie. Celui qui sait avoir pitié du malheureux, saura aussi oublier les injures; et celui qui sait oublier les injures, pourra aussi faire du bien à ses ennemis. Apprenons à compatir aux maux du prochain, et nous saurons aussi supporter ses mauvais traitements. Demandons à celui qui est mal disposé à notre égard, s'il ne se condamne pas lui-même, s'il ne voudrait pas être sage, s'il ne dit pas que tout est l'effet de la colère, de la bassesse, de l'infortune, s'il n'aimerait pas mieux être du côté de ceux qui supportent l'injure en silence que du côté de ceux qui la font dans un accès de fureur, s'il n'admire pas celui qui souffre.
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN,
licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc.
1865, HOMÉLIES SUR LES ACTES DES APOTRES. Tome IX, pp. 1-292. Guérin & Cie, éditeurs, 1865, Tome IX, pp. 1-292.
.
gras ajoutés.
à suivre
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: SUITE DU COMMENTAIRE DES ACTES DES APÔTRES PAR SAINT JEAN CHRYSOSTÔME.
.
.
gras ajoutés.
à suivre
.
.
"ALORS UN PHARISIEN, NOMMÉ GAMALIEL, DOCTEUR DE LA LOI,
HONORÉ DE TOUT LE PEUPLE, SE LEVA DANS LE CONSEIL,
ET ORDONNA DE LES FAIRE SORTIR UN INSTANT."
(Actes V, v. 34. — Actes VI, v.7)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Le pharisien Gamaliel, le maître de saint Paul, émet l'avis de renvoyer les apôtres,
et d'abandonner leur entreprise à elle-même.
2. Institution des diacres.
3. Quand les prêtres et les diacres ont commencé dans l’Église.
4. Exhortation morale sur le mépris des injures.
4. (suite) Et ne croyez pas que cette conduite rende méprisable. Rien ne rend méprisable comme de commettre l'injure; rien ne rend respectable comme de la supporter. Par l'un on est injuste, par l'autre on est philosophe; l'un ravale au-dessous de l'homme, l'autre met au niveau de l'ange. Quand même l'injurié serait moindre que celui qui l'injurie, il pourrait encore s'en venger, s'il le voulait. En tout cas l'un excite la compassion de tout le monde, l'autre est un objet de haine. Quoi ! Le premier n'est-il pas de beaucoup meilleur que l'autre ? Tous regarderont l'un comme un furieux et l'autre comme un homme sensé.
Quand donc on veut vous forcer à dire du mal de quelqu’un, répondez: Je ne puis médire de cet homme, car je ne sais s'il est tel que vous le dites. Gardez-vous surtout d'en penser du mal ou d'en dire à un autre, ou d'en demander à Dieu contre lui. Si vous le voyez accuser, défendez-le; dites: c'est la passion qui a parlé, et non l'homme; c'est le courroux, et non l'amitié; c'est la colère, et non l'âme. Pour chaque faute raisonnons ainsi. N'attendez pas que le feu s'allume; étouffez-le dès l'abord; n'irritez pas la bête féroce et ne la laissez pas s'irriter; car vous ne seriez plus le maître d'éteindre l'incendie. Qu'a-t-il dit ? Fou? Insensé ? Mais lequel est responsable du mot, de celui qui le dit ou de celui qui l'entend ?
Celui qui le dit, fût-il sage, passera pour un fou; celui à qui on l'adresse, fût-il insensé, passera pour un sage et un philosophe. Lequel, dites-moi, est insensé, de celui qui avance des faussetés, ou de celui qui n'en est pas même ému ? Car s'il est d'un sage de ne pas s'émouvoir même quand on l'excite, de quelle folie taxera-t-on celui qui s'émeut sans cause ? Je ne parle pas encore des supplices réservés à ceux qui injurient ou outragent leur prochain.
Mais quoi ! Il a traité son semblable de méprisable parmi les méprisables, de vil parmi les vils ? Encore une fois, l'injure retombe sur sa tête. C'est lui qui paraît réellement vil, tandis que l'autre passera pour honorable et digne de respect; car faire un crime à quelqu'un de telles choses, je veux parler de l'obscurité de la naissance, est l'indice d'une âme basse. Mais celui-là est vraiment grand, vraiment admirable, qui regarde ces injures comme rien et les écoute avec autant de plaisir que si on lui attribuait quelque qualité.
Mais on l'accuse d'adultère et d'autres crimes de ce genre ? C'est le cas de rire alors: quand la conscience ne reproche rien, il n'y a pas lieu de se fâcher.
Même en songeant aux paroles méchantes et impures qu'il profère, vous ne devez pas vous affliger. Il n'a fait que révéler d'avance ce qui aurait été connu plus tard de chacun; il se montre aux yeux de tous comme indigne de confiance, lui qui ne sait pas cacher les défauts du prochain; il se nuit donc plus qu'à un autre, il se ferme le port, et se prépare un compte terrible au dernier jugement. Il sera bien plus repoussé que l'autre, lui qui a révélé ce qui devait rester secret. Quant à vous, taisez ce que vous savez, si vous voulez avoir une bonne réputation. Non seulement vous détruirez ce qui a été dit et vous ne le révélerez pas; mais vous obtiendrez encore un autre avantage: vous échapperez à toute condamnation. Un tel a dit du mal de vous ? Dites: S’il savait tout, il ne se serait pas borné à cela.
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN,
licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc.
1865, HOMÉLIES SUR LES ACTES DES APOTRES. Tome IX, pp. 1-292. Guérin & Cie, éditeurs, 1865, Tome IX, pp. 1-292.
.
gras ajoutés.
à suivre
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: SUITE DU COMMENTAIRE DES ACTES DES APÔTRES PAR SAINT JEAN CHRYSOSTÔME.
.
.
italiques et
gras ajoutés.
à suivre
.
.
"ALORS UN PHARISIEN, NOMMÉ GAMALIEL, DOCTEUR DE LA LOI,
HONORÉ DE TOUT LE PEUPLE, SE LEVA DANS LE CONSEIL,
ET ORDONNA DE LES FAIRE SORTIR UN INSTANT."
(Actes V, v. 34. — Actes VI, v.7)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Le pharisien Gamaliel, le maître de saint Paul, émet l'avis de renvoyer les apôtres,
et d'abandonner leur entreprise à elle-même.
2. Institution des diacres.
3. Quand les prêtres et les diacres ont commencé dans l’Église.
4. Exhortation morale sur le mépris des injures.
4. (suite) Vous avez admiré ce que j'ai dit ? Vous en avez été frappés ? Mais il faut le mettre en pratique. C'est pour cela que nous vous citons les paroles des infidèles; non que les Écritures n'en renferment un grand nombre de semblables, mais parce que celles-là sont plus propres à faire rougir. Ensuite, l'Ecriture elle-même dit à notre honte: "Les païens n'en font-ils pas autant ?" (Matthieu V, 47) Le prophète Jérémie nous montre les enfants de Rachel refusant de transgresser la loi de leur père. Marie dit du mal de Moïse; mais aussitôt Moïse prie pour faire cesser son châtiment et ne veut pas même qu'on sache qu'il a été vengé. Ce n'est pas ainsi que nous agissons: nous voulons surtout qu'on sache que l'injure que nous avons reçue n'est pas restée impunie.
Jusqu'à quand n'aurons-nous que des pensées terrestres ? Tout combat suppose deux parties. Si vous tirez des deux côtés les hommes qui sont en fureur, vous les irritez davantage; si vous les tirez à gauche ou à droite, vous calmez leurs transports. Si celui qui frappe rencontre un homme impatient, il en devient plus emporté; s'il rencontre un homme qui lui cède, il se calme plus tôt et les coups retombent sur lui. Car un adversaire exercé à toutes sortes de combats ne triomphe pas aussi facilement de son antagoniste que l'homme qui se laisse injurier sans répondre. Alors l'insulteur se retire couvert de honte et condamné d'abord par sa conscience, puis par tous les témoins. C'est un proverbe que: qui honore, s'honore; donc aussi: qui injurie, s'injurie.
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN,
licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc.
1865, HOMÉLIES SUR LES ACTES DES APOTRES. Tome IX, pp. 1-292. Guérin & Cie, éditeurs, 1865, Tome IX, pp. 1-292.
.
italiques et
gras ajoutés.
à suivre
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: SUITE DU COMMENTAIRE DES ACTES DES APÔTRES PAR SAINT JEAN CHRYSOSTÔME.
.
.
italiques et
gras ajoutés.
à suivre...
.
.
"ALORS UN PHARISIEN, NOMMÉ GAMALIEL, DOCTEUR DE LA LOI,
HONORÉ DE TOUT LE PEUPLE, SE LEVA DANS LE CONSEIL,
ET ORDONNA DE LES FAIRE SORTIR UN INSTANT."
(Actes V, v. 34. — Actes VI, v.7)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Le pharisien Gamaliel, le maître de saint Paul, émet l'avis de renvoyer les apôtres,
et d'abandonner leur entreprise à elle-même.
2. Institution des diacres.
3. Quand les prêtres et les diacres ont commencé dans l’Église.
4. Exhortation morale sur le mépris des injures.
4. (suite) Personne, je le répète, ne pourra nous nuire, si nous ne nous nuisons nous-mêmes; personne ne m'appauvrira, si je ne m'appauvris le premier. Examinons un peu, je vous prie: J'ai l'âme pauvre, et tout le monde s'épuise en dons pour moi: à quoi cela me sert-il ? Tant que mon âme ne sera pas changée, c'est parfaitement inutile. Que j'aie l'âme grande, au contraire, et que tout le monde m'enlève ce que je possède: je n'ai rien perdu. Que je mène une vie impure et que tout le monde dise le contraire: quel profit en tiré-je ? On dit, mais on ne croit pas. Au contraire, que ma vie soit pure et que tout le monde dise le contraire: qu'importe ? Leur propre conscience les condamne; ils ne croient point ce qu'ils disent. Il ne faut donc admettre ni l'éloge ni le blâme. Et pourquoi dis-je cela ? Parce que, si nous le voulons, personne ne pourra nous tendre des embûches, ni nous envelopper dans une accusation. Examinons encore: Quelqu'un est traîné devant un tribunal, calomnié, si vous le voulez même, condamné à mort: Eh bien ! Qu’est-ce que ces souffrances d'un moment, quand on est innocent ?
Mais c'est là qu'est le mal, direz-vous. Et moi je dis que c'est là le bien: souffrir innocemment. Quoi ! Voudriez-vous qu'on fût coupable ? Encore un mot: Un philosophe païen ayant appris qu'un tel était mort, et un de ses disciples disant: Hélas ! Et il est mort innocent; le philosophe se retourna et lui dit: voudriez-vous qu'il fût mort coupable ? Et Jean n'est-il pas mort injustement ? Lequel plaignez-vous le plus de celui qui meurt coupable ou de celui qui meurt innocent ? N'appelez-vous pas l'un malheureux, et n'admirez-vous pas l'autre ? En quoi la mort nuit-elle à celui qui y fait un profit immense loin d'y rien perdre ? Si elle rendait mortel un être immortel, peut-être lui ferait-elle tort: mais si elle ne fait que tirer avec gloire de cette vie un homme mortel et qui, d'après la loi de sa nature, devait bientôt mourir, où est le dommage ?
Que notre âme soit en règle et rien du dehors ne pourra lui nuire. Mais vous n'êtes pas dans la gloire ? Qu'importe ? Il en est de la gloire comme des richesses. Si j'ai l'âme grande, je n'ai besoin de rien; si je suis avide de vaine gloire, plus j'acquerrai, plus j'aurai besoin. Mais si je méprise la gloire, je deviendrai plus éclatant et plus glorieux. Puisque nous savons cela, rendons grâces au Christ, notre Dieu, qui nous a accordé une telle vie et embrassons-la pour sa gloire: car c'est à lui qu'appartient la gloire, avec le Père qui n'a pas de commencement, et son Saint-Esprit, dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN,
licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc.
1865, HOMÉLIES SUR LES ACTES DES APOTRES. Tome IX, pp. 1-292. Guérin & Cie, éditeurs, 1865, Tome IX, pp. 1-292.
.
italiques et
gras ajoutés.
à suivre...
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: SUITE DU COMMENTAIRE DES ACTES DES APÔTRES PAR SAINT JEAN CHRYSOSTÔME.
.
.
italiques et
gras ajoutés.
à suivre...
.
.
"MAIS ÉTIENNE, PLEIN DE GRÂCE ET DE FORCE,
FAISAIT DES PRODIGES ET DES MIRACLES ÉCLATANTS PARMI LE PEUPLE."
(Actes VI, v.8. — Actes VII, v.5)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Saint Étienne devant le conseil.
2. et 3. Les premiers mots du discours de saint Étienne sapent le judaïsme par sa base.
4. et 5. — La vie présente est une lutte, un temps d'épreuve.
— Agissons toujours de sorte que le Seigneur soit de notre côté.
— Avantages de la tribulation.
— Qu'il faut réprimer la colère.
1. Voyez comme il y en a un parmi les sept qui se distingue et tient le premier rang. Bien que tous aient reçu l'ordination, il a néanmoins attiré sur lui une plus grande grâce. Il ne faisait pas de miracles avant sa manifestation; afin que nous apprenions que pour faire descendre le Saint-Esprit, la grâce ne suffit pas, mais qu'il faut encore l'ordination. Que si auparavant ils étaient remplis de l'Esprit, c'était de celui du baptême. "Quelques-uns de la synagogue se levèrent". Il emploie encore cette expression "se levèrent", pour marquer leur exaspération et leur colère. Voyez ici leur grand nombre et aussi une nouvelle accusation. Car Gamaliel ayant écarté leur premier sujet d'accusation, ils en produisent un autre.
"Alors se levèrent quelques-uns de la synagogue dite des Affranchis, de celle des Cyrénéens et des Alexandrins, et de ceux qui étaient de Cilicie et d'Asie, pour disputer avec Étienne; et ils ne pouvaient résister à sa sagesse et à l'Esprit qui parlait. Alors ils subornèrent des hommes pour dire qu'ils l'avaient entendu proférer des paroles de blasphème contre Dieu et contre Moïse". Pour établir l'accusation, ils disent: Il parle contre Dieu et contre Moïse. Voilà pourquoi ils disputaient avec lui, afin de le forcer à dire quelque chose. Mais lui s'énonçait avec clarté, et peut-être parlait-il de l'expiration de la loi; ou, s'il n'en parlait pas ouvertement, tout au moins l'insinuait-il: car, s'il en eût parlé explicitement, il n'y aurait pas eu besoin de suborner de faux témoins.
Les synagogues des Affranchis et des Cyrénéens étaient différentes. Les habitants de Cyrène, ville au delà d'Alexandrie, avaient des synagogues là et parmi les nations, et peut-être demeuraient-ils là pour ne pas être obligés de voyager continuellement. On appelait "libertini", les esclaves affranchis par les Romains. Comme beaucoup d'étrangers habitaient à Jérusalem, ils y avaient des synagogues où l'on devait lire la loi et prier. Examinez un peu avec moi comment Étienne est forcé ici d'enseigner, et comment ses adversaires, à la vue des miracles, ne sont pas seulement excités à la jalousie, mais subornent de faux témoins, parce qu'il les confond par ses discours et qu'ils ne peuvent plus le supporter.
Ils ne voulaient point le tuer sans motif, mais après condamnation, afin de compromettre la réputation des apôtres; puis, laissant les apôtres, ils viennent aux diacres, toujours pour épouvanter les premiers. Ils ne disent pas: Il parle; mais : "il ne cesse de parler", aggravant ainsi la calomnie. "Ils soulevèrent les anciens et les scribes, et, accourant ensemble, l'entraînèrent et l'amenèrent au conseil; et ils produisirent de faux témoins qui dirent: Cet homme ne cesse de parler contre ce lieu saint et contre la loi. Il ne cesse", disent-ils, comme pour montrer le but de ses efforts. "Nous l'avons entendu dire que Jésus de Nazareth détruira ce lieu et changera les traditions que Moïse nous a données". Ils accusaient déjà ainsi le Christ, quand ils disaient: "Toi, qui détruis le temple de Dieu".
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN,
licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc.
1865, HOMÉLIES SUR LES ACTES DES APOTRES. Tome IX, pp. 1-292. Guérin & Cie, éditeurs, 1865, Tome IX, pp. 1-292.
.
italiques et
gras ajoutés.
à suivre...
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: SUITE DU COMMENTAIRE DES ACTES DES APÔTRES PAR SAINT JEAN CHRYSOSTÔME.
.
.
italiques et
gras ajoutés.
à suivre
.
.
"MAIS ÉTIENNE, PLEIN DE GRÂCE ET DE FORCE,
FAISAIT DES PRODIGES ET DES MIRACLES ÉCLATANTS PARMI LE PEUPLE."
(Actes VI, v.8. — Actes VII, v.5)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Saint Étienne devant le conseil.
2. et 3. Les premiers mots du discours de saint Étienne sapent le judaïsme par sa base.
4. et 5. — La vie présente est une lutte, un temps d'épreuve.
— Agissons toujours de sorte que le Seigneur soit de notre côté.
— Avantages de la tribulation.
— Qu'il faut réprimer la colère.
1. (suite) Ils professaient un grand respect pour le temple, parce qu'ils voulaient s'y établir, et aussi pour le nom de Moïse. Vous voyez que l'accusation est double: "Il détruira ce lieu et changera les coutumes". Elle n'est pas seulement double, mais amère et grosse de périls. "Et tous ceux qui étaient assis au conseil, jetant les yeux sur lui, virent que son visage était comme le visage d'un ange". Ainsi peuvent briller même ceux qui sont dans un degré inférieur. Mais de grâce, qu'avait-il de moins que les apôtres ? N'avait-il pas fait des miracles ? N'avait-il pas parlé avec une grande liberté ? "Ils virent que son visage était comme le visage d'un ange". C'était la grâce, c'était la gloire de Moïse. Il me semble que Dieu l'avait revêtu de cet éclat, peut-être parce qu'il avait quelque chose à dire,
Car il est possible, très possible, que des figures remplies de la grâce céleste soient aimables aux yeux des amis et respectables et terribles aux yeux des ennemis. Ou peut-être veut-on donner la raison pour laquelle on l'a laissé parler. Mais que dit le prince des prêtres ? "Les choses sont-elles ainsi ? " Voyez-vous comme la question est pleine de douceur et n'a rien de désagréable ? Aussi Étienne commence-t-il son discours de la façon la plus bienveillante: "Hommes, mes frères et mes pères, écoutez: le Dieu de gloire apparut à notre père Abraham quand il était en Mésopotamie, avant qu'il habitât à Charan".
Dès le début il détruit leur opinion et prononce, sans qu'on s'en doute, que le temple n'est rien, non plus que la coutume, qu'ils n'empêcheront pas la prédication, et que toujours Dieu part de l'impossible pour préparer et exécuter ses desseins. C'est là le tissu de son discours par lequel il leur démontre qu'ayant toujours été l'objet de la bonté de Dieu, ils n'ont payé ses bienfaits que d'ingratitude et qu'ils tentent l'impossible. Le Dieu de gloire apparut à notre père Abraham et lui dit: "Sors de ton pays et viens dans la terre que je te montrerai".
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN,
licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc.
1865, HOMÉLIES SUR LES ACTES DES APOTRES. Tome IX, pp. 1-292. Guérin & Cie, éditeurs, 1865, Tome IX, pp. 1-292.
.
italiques et
gras ajoutés.
à suivre
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: SUITE DU COMMENTAIRE DES ACTES DES APÔTRES PAR SAINT JEAN CHRYSOSTÔME.
.
.
italiques, soulignés
et gras ajoutés.
à suivre...
.
.
"MAIS ÉTIENNE, PLEIN DE GRÂCE ET DE FORCE,
FAISAIT DES PRODIGES ET DES MIRACLES ÉCLATANTS PARMI LE PEUPLE."
(Actes VI, v.8. — Actes VII, v.5)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Saint Étienne devant le conseil.
2. et 3. Les premiers mots du discours de saint Étienne sapent le judaïsme par sa base.
4. et 5. — La vie présente est une lutte, un temps d'épreuve.
— Agissons toujours de sorte que le Seigneur soit de notre côté.
— Avantages de la tribulation.
— Qu'il faut réprimer la colère.
2. Il n'y avait pas de temple encore, pas de sacrifices, et pourtant Abraham était honoré de la vue de Dieu, lui dont les ancêtres étaient de l'Orient et qui habitait une terre étrangère. Et pourquoi tout d'abord appelaient-ils Dieu le Dieu de gloire ? Parce que Dieu a glorifié ceux qui étaient méprisés; et pour nous montrer que, s'il a glorifié ceux-là, à plus forte raison, glorifiera-t-il ceux-ci. Voyez-vous comme il les entraîne loin des choses matérielles, et d'abord loin du lieu, puisqu'il s'agissait de lieu ? "Le Dieu de gloire".
Si Dieu est le Dieu de gloire, il est évident qu'il n'a pas besoin de la nôtre, ni de celle du temple, puisqu'il est lui-même la source de la gloire. Ne pensez donc pas que vous le glorifierez par là. Et pourquoi, direz-vous, l'Ecriture ne rapporte-t-elle ici que ce seul trait de la vie d'Abraham ? Parce qu'elle omet ce qui n'est pas absolument nécessaire. Elle ne nous a appris que ce qu'il nous était utile de connaître; à savoir qu'ayant vu le Fils, il a émigré vers lui (1). Elle a passé le reste sous silence, parce qu'Abraham est mort peu de temps après s'être établi à Charan.
"Sors de ta parenté". Ici il leur fait voir qu'ils ne sont pas fils d'Abraham. Comment cela ? Parce qu'Abraham a obéi et qu'ils n'obéissent point. De plus apprenons, par ce qu'Abraham a fait sur l'ordre de Dieu, que c'est lui qui a eu la peine et que ce sont eux qui recueillent les fruits, et que tous leurs pères ont été dans les tribulations. "Et sortant de la terre des Chaldéens, il habita à Charan; et après la mort de son père Dieu le transporta dans la terre où vous habitez maintenant, mais il ne lui donna là ni héritage, ni seulement où poser le pied ".
Voyez comme il les détache de la terre ! Il ne dit pas: Il donnera, mais: "il n'a pas donné"; pour faire voir que tout vient de lui, et que rien ne vient d'eux. Abraham sortit, en laissant sa parenté et sa patrie. Pourquoi Dieu ne lui a-t-il pas donné cette terre ? Parce que c'était la figure d'une autre terre et qu'il avait promis de la lui donner. Vous voyez que ce n'est pas sans raison qu'il reprend son discours: "Il ne l'a pas donnée", dit-il. "Et il promit de la donner à sa race après lui, quoiqu'il n'eût point de fils". Par là il montre la puissance de Dieu, qui fait des choses qui semblent impossibles. Dieu, en effet, promet de rendre maître de la Palestine un homme qui en est à une si grande distance, puisqu'il habite en Perse.
1. Allusion à ce passage de l'Evangile: Abraham a désiré voir mon jour, il l'a vu, il s'en est réjoui.
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN,
licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc.
1865, HOMÉLIES SUR LES ACTES DES APOTRES. Tome IX, pp. 1-292. Guérin & Cie, éditeurs, 1865, Tome IX, pp. 1-292.
.
italiques, soulignés
et gras ajoutés.
à suivre...
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: SUITE DU COMMENTAIRE DES ACTES DES APÔTRES PAR SAINT JEAN CHRYSOSTÔME.
.
.
italiques et
gras ajoutés.
à suivre
.
.
"MAIS ÉTIENNE, PLEIN DE GRÂCE ET DE FORCE,
FAISAIT DES PRODIGES ET DES MIRACLES ÉCLATANTS PARMI LE PEUPLE."
(Actes VI, v.8. — Actes VII, v.5)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Saint Étienne devant le conseil.
2. et 3. Les premiers mots du discours de saint Étienne sapent le judaïsme par sa base.
4. et 5. — La vie présente est une lutte, un temps d'épreuve.
— Agissons toujours de sorte que le Seigneur soit de notre côté.
— Avantages de la tribulation.
— Qu'il faut réprimer la colère.
2. (suite) Mais reprenons ce qui a été dit plus haut: "Fixant les yeux sur lui, ils virent que son visage était comme celui d'un ange". D'où venait cette grâce qui brillait dans Étienne ? N'était-ce pas de la foi ? Évidemment: car on lui a rendu plus haut le témoignage qu'il était plein de foi. Il y a donc une grâce qui n'est pas celle des guérisons; c'est pourquoi l'apôtre dit: "A l'un est donné la grâce des guérisons, à l'autre le langage de la sagesse". Ici, il me semble qu'on insinue qu'il était plein de grâce quand on dit: "Ils virent que son visage était comme celui d'un ange": ce qui a été dit aussi de Barnabé.
Nous apprenons par là que les hommes simples et innocents sont surtout admirés, et que la grâce brille particulièrement en eux: "Alors ils subornèrent des hommes pour dire: nous l'avons entendu proférer des paroles de blasphème". Ils accusaient les apôtres de prêcher la résurrection et d'attirer à eux une grande foule; ici ils accusent parce que des guérisons s'opèrent.
O stupidité! Ils blâment ce qui devrait exciter leur reconnaissance; comme autrefois avec le Christ, ils espèrent vaincre en paroles ceux qui triomphent par les œuvres, et ils se jettent dans des discours sans fin. Ils n'osaient les enlever sans motif, n'ayant aucun sujet d'accusation. Et voyez comme les juges eux-mêmes ne rendent aucun témoignage ! Car ils auraient été réfutés mais ils en subornent d'autres, afin de ne pas avoir l'air de commettre une injustice. Il en avait été de même avec le Christ.
Voyez-vous la force de la prédication ? Comment elle subsiste chez ceux qui ont été flagellés et même lapidés, traînés devant les tribunaux et même repoussés de tous côtés ? Aussi, nonobstant les faux témoignages, non seulement ils n'ont pu vaincre les apôtres, mais ils n'ont pas même pu leur résister, malgré leur extrême impudence. Ainsi Étienne les a vaincus par force, quoiqu'ils se conduisissent indignement (comme ils l'avaient fait avec le Christ), eux qui ne négligeaient rien pour le faire mourir: afin qu'il fût évident pour tous que ce n'était pas un homme, mais Dieu qui combattait contre les hommes.
Et voyez ce que disent les faux témoins subornés par ceux qui l'avaient entraîné au conseil dans une intention homicide: "Nous l'avons entendu proférer des paroles de blasphème contre Moïse et contre Dieu". O impudents ! Vous faites des choses blasphématoires contre Dieu et vous n'en avez souci, et vous avez l'air de vous inquiéter de Moïse ! Moïse n'est là que parce qu'ils ne s'inquiètent guère du service de Dieu; c'est toujours Moïse qu'ils mettent en avant: "Moïse", disent-ils, "qui nous a sauvés", afin d'irriter un peuple prompt à s'enflammer.
Et pourtant comment un blasphémateur remporterait-il de tels triomphes ? comment un blasphémateur aurait-il fait de tels prodiges au milieu du peuple ? Mais voilà ce que c'est que la jalousie: elle égare tellement ceux qu'elle saisit, qu'ils n'ont pas même la conscience de ce qu'ils disent. "Nous l'avons entendu proférer des paroles de blasphème contre Moïse et contre Dieu"; et encore: "Cet homme ne cesse de parler contre le lieu saint et la loi"; et ils ajoutent: "Que nous a donné Moïse"; il n'est plus question de Dieu.
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN,
licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc.
1865, HOMÉLIES SUR LES ACTES DES APOTRES. Tome IX, pp. 1-292. Guérin & Cie, éditeurs, 1865, Tome IX, pp. 1-292.
.
italiques et
gras ajoutés.
à suivre
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: SUITE DU COMMENTAIRE DES ACTES DES APÔTRES PAR SAINT JEAN CHRYSOSTÔME.
.
.
italiques et
gras ajoutés.
à suivre...
.
.
"MAIS ÉTIENNE, PLEIN DE GRÂCE ET DE FORCE,
FAISAIT DES PRODIGES ET DES MIRACLES ÉCLATANTS PARMI LE PEUPLE."
(Actes VI, v.8. — Actes VII, v.5)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Saint Étienne devant le conseil.
2. et 3. Les premiers mots du discours de saint Étienne sapent le judaïsme par sa base.
4. et 5. — La vie présente est une lutte, un temps d'épreuve.
— Agissons toujours de sorte que le Seigneur soit de notre côté.
— Avantages de la tribulation.
— Qu'il faut réprimer la colère.
3. Voyez-vous comme ils l'accusent d'avoir renversé le gouvernement et d'être impie ? Il était évident pour tous qu'il était incapable d'un langage si audacieux, tant il y avait de douceur dans ses traits ! L'Ecriture ne dit pas cela de lui, quand on ne le calomniait pas; maintenant que tout est calomnie, Dieu a raison de la confondre par le seul aspect de son visage: On ne calomniait pas les apôtres, mais on les empêchait d'agir; Étienne était calomnié, voilà pourquoi l'aspect de sa figure doit d'abord le justifier. Peut-être le prêtre en rougit-il.
En disant: "Il promit", Étienne fait voir que la promesse a été faite avant que le lieu en fût fixé, avant la circoncision, avant le sacrifice, avant le temple; qu'ils n'ont point reçu la circoncision ni la loi à raison de leurs mérites, mais que la terre seule a été la récompense de l'obéissance. Avant même que la circoncision soit donnée, la promesse est remplie. Il insinue que, quitter par l'ordre de Dieu, sa patrie et sa parenté (la patrie est là où Dieu conduit) et n'y avoir point d'héritage, ce sont des figures; et encore que les Juifs sont chaldéens, si on y regarde de près; ensuite qu'il faut obéir à la parole de Dieu, même sans miracles et quelque inconvénient qu'il en doive résulter; puisque le patriarche abandonna tout, même le tombeau de son père, pour obéir à Dieu; que si son père ne l'accompagna pas en Palestine, parce qu'il ne croyait pas, à bien plus forte raison les fils seront-ils exclus, quoique bien avancés dans le chemin, puisqu'ils n'ont pas imité la foi de leur père. "Mais il promit de la lui donner et à sa postérité après lui".
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN,
licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc.
1865, HOMÉLIES SUR LES ACTES DES APOTRES. Tome IX, pp. 1-292. Guérin & Cie, éditeurs, 1865, Tome IX, pp. 1-292.
.
italiques et
gras ajoutés.
à suivre...
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: SUITE DU COMMENTAIRE DES ACTES DES APÔTRES PAR SAINT JEAN CHRYSOSTÔME.
.
.
italiques et
gras ajoutés.
à suivre...
.
.
"MAIS ÉTIENNE, PLEIN DE GRÂCE ET DE FORCE,
FAISAIT DES PRODIGES ET DES MIRACLES ÉCLATANTS PARMI LE PEUPLE."
(Actes VI, v.8. — Actes VII, v.5)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Saint Étienne devant le conseil.
2. et 3. Les premiers mots du discours de saint Étienne sapent le judaïsme par sa base.
4. et 5. — La vie présente est une lutte, un temps d'épreuve.
— Agissons toujours de sorte que le Seigneur soit de notre côté.
— Avantages de la tribulation.
— Qu'il faut réprimer la colère.
3. (suite) On voit ici la bonté de Dieu et la foi d'Abraham. Car obéir "lorsqu'il n'avait point encore de fils", montre sa docilité et sa foi, surtout quand les faits semblaient démentir la promesse; par exemple de n'avoir pas même où poser le pied quand il serait arrivé, de n'avoir pas de fils: ce qui n'était pas propre à affermir sa foi. Réfléchissons-y, nous aussi, et croyons aux promesses divines, même quand les événements semblent les contredire; bien que chez nous, loin de les contredire, ils leur soient parfaitement conformes. Car là où il y a des promesses dans le monde, si les faits leur sont opposés, ils le sont réellement; mais chez nous il en est tout autrement: Dieu a dit ici l'affliction, là le repos. Pourquoi confondre les temps ? Pourquoi tout renverser sens dessus dessous ? Vous vous affligez parce que vous vivez dans la pauvreté ? Et cela vous trouble ? Que cela ne vous trouble pas.
Vous auriez raison de vous troubler, si vous deviez être affligé là-bas, mais la tribulation en ce monde est une source de repos. "Cette maladie", lisons-nous, "ne va pas à là mort". Cette tribulation est une punition; elle est une leçon et un amendement. Le présent est un temps de combat; il faut donc lutter; car c'est la guerre, c'est la lutte. Dans le combat, personne ne cherche le repos, personne ne cherche le plaisir, ni ne s'inquiète de ses biens, ni n'est en souci pour sa femme: on n'a qu'une chose en vue, vaincre l'ennemi. Faisons-en autant; et si nous triomphons, si nous revenons avec les palmes, Dieu nous donnera tout. N'ayons qu'un seul souci: vaincre le démon; ou plutôt ce n'est point là le résultat de nos efforts, mais uniquement l'effet de la grâce de Dieu. Que notre seule occupation soit donc de nous attirer la grâce, de nous procurer ce secours. "Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ?" N'ayons qu'un souci, c'est qu'il ne soit point notre ennemi, qu'il ne se détourne pas de nous.
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN,
licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc.
1865, HOMÉLIES SUR LES ACTES DES APOTRES. Tome IX, pp. 1-292. Guérin & Cie, éditeurs, 1865, Tome IX, pp. 1-292.
.
italiques et
gras ajoutés.
à suivre...
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: SUITE DU COMMENTAIRE DES ACTES DES APÔTRES PAR SAINT JEAN CHRYSOSTÔME.
.
.
italiques et
gras ajoutés.
à suivre...
.
.
"MAIS ÉTIENNE, PLEIN DE GRÂCE ET DE FORCE,
FAISAIT DES PRODIGES ET DES MIRACLES ÉCLATANTS PARMI LE PEUPLE."
(Actes VI, v.8. — Actes VII, v.5)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Saint Étienne devant le conseil.
2. et 3. Les premiers mots du discours de saint Étienne sapent le judaïsme par sa base.
4. et 5. — La vie présente est une lutte, un temps d'épreuve.
— Agissons toujours de sorte que le Seigneur soit de notre côté.
— Avantages de la tribulation.
— Qu'il faut réprimer la colère.
4. Ce n'est point l’affliction, mais le péché qui est un mal. Le péché, voilà la véritable affliction, quand même nous vivrions dans le plaisir; je ne parle pas seulement de l'avenir, mais du présent. Quels ne sont pas les remords de notre conscience ? Et est-il un tourment pire que celui-là ? Je voudrais interroger ceux qui vivent dans les vices, leur demander si le souvenir de leurs péchés ne leur revient jamais ? S’ils ne tremblent pas ? S’ils ne craignent pas ? S’ils ne souffrent pas ? S’ils n'appellent pas heureux ceux qui vivent au sein des montagnes, dans la pratique du jeûne et de la sagesse ? Voulez-vous goûter un jour le repos ?
Souffrez ici-bas pour le Christ, rien n'égale cette satisfaction. Les apôtres se réjouissaient d'avoir été flagellés. Paul nous y exhorte quand il dit: "Réjouissez-vous dans le Seigneur". Et comment, direz-vous, se réjouir dans les fers, dans les tourments, devant les tribunaux ? On peut y goûter une très-grande volupté. Apprenez comment cela se fait: celui à qui sa conscience ne reproche rien, sera dans l'abondance de la joie; en sorte que plus son affliction sera grande, plus son bonheur augmentera. Dites-moi, je vous prie: Un soldat, couvert de blessures, n'est-il pas très heureux de revenir et de pouvoir montrer ces signes de courage, d'illustration et de gloire ? Et vous, si vous pouviez vous écrier comme Paul: "Je porte les stigmates de Jésus", vous pourriez aussi être grand, illustre et glorieux.
Mais, dites-vous, il n'y a plus de persécution ? Alors combattez contre la vaine gloire; et si quelqu'un dit du mal de vous, supportez-le pour l'amour du Christ. Combattez contre la tyrannie de l'orgueil, contre la colère, contre les tentations de la concupiscence. Voilà des stigmates, voilà des épreuves. Dites-moi: qu'y a-t-il de plus terrible que des épreuves ? L'âme ne souffre-t-elle pas ? Ne brûle-t-elle pas ? Là le corps seul est déchiré; ici, l'âme souffre seule. Seule elle souffre quand elle se fâche, quand elle est envieuse, quand elle fait quelque chose de ce genre, ou pour mieux dire quand elle le souffre. Car ce n'est pas agir, mais souffrir, que de se mettre en colère, d'être jaloux; aussi cela s'appelle maladies, blessures, plaies de l'âme. En effet, c'est maladie et pire que maladie.
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN,
licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc.
1865, HOMÉLIES SUR LES ACTES DES APOTRES. Tome IX, pp. 1-292. Guérin & Cie, éditeurs, 1865, Tome IX, pp. 1-292.
.
italiques et
gras ajoutés.
à suivre...
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: SUITE DU COMMENTAIRE DES ACTES DES APÔTRES PAR SAINT JEAN CHRYSOSTÔME.
.
.
italiques et
gras ajoutés.
à suivre...
.
.
"MAIS ÉTIENNE, PLEIN DE GRÂCE ET DE FORCE,
FAISAIT DES PRODIGES ET DES MIRACLES ÉCLATANTS PARMI LE PEUPLE."
(Actes VI, v.8. — Actes VII, v.5)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Saint Étienne devant le conseil.
2. et 3. Les premiers mots du discours de saint Étienne sapent le judaïsme par sa base.
4. et 5. — La vie présente est une lutte, un temps d'épreuve.
— Agissons toujours de sorte que le Seigneur soit de notre côté.
— Avantages de la tribulation.
— Qu'il faut réprimer la colère.
4. (suite) Vous, qui vous livrez à la colère, songez que vous vous rendez malades. Donc, celui qui ne se fâche pas, ne souffre pas. Vous voyez que ce n'est pas celui qui reçoit l'injure qui souffre, mais celui qui la fait, comme je le disais plus haut. Il est évident qu'il souffre, puisque cela s'appelle passion. Et il souffre même dans le corps; car la perte de la vue, la stupidité et beaucoup d'autres maux sont les effets de la colère.
Mais, direz-vous, il n'injurie que son fils ou son serviteur. Ne pensez pas que ce soit faiblesse, si vous n'en faites pas autant. Dites-moi, est-ce bien faire ? Je ne pense pas que vous le disiez. Ne faites donc pas ce qu'il n'est pas bon de faire. Je sais à quelles colères de tels hommes sont sujets. Que sera-ce, direz-vous, s'il se contente de mépriser? De répéter ce qu'il a dit? Reprenez alors, menacez, suppliez: la douceur brise la colère; approchez-vous et reprenez.
Cela ne doit pas se faire quand il s'agit de nous; mais cela est nécessaire quand il s'agit des autres. Ne regardez point comme fait à vous-même l'outrage fait à votre fils; si vous en souffrez, que ce ne soit pas comme d'une injure personnelle: car si votre fils est maltraité, ce n'est point sur vous, mais sur l'auteur, que retombe l'injure. Émoussez la pointe du glaive; qu'il rentre dans le fourreau. S'il en est tiré, souvent, dans un mouvement de colère, on peut s'en servir mal à propos; s'il y reste, même quand on a l'occasion de s'en servir, la colère s'éteindra.
Le Christ ne veut pas que nous nous fâchions pour lui; écoutez en effet ce qu'il dit à Pierre: "Remettez votre épée au fourreau ". Et vous vous fâcheriez pour votre fils ! Apprenez à votre fils à être sage. Racontez-lui les souffrances du Maître: imitez le Maître vous-même. Quand ses apôtres devaient être livrés aux outrages, il ne leur a pas dit: Je vous vengerai: Que leur a-t-il dit ? "S'ils m'ont persécuté, ils vous persécuteront aussi ". Souffrez donc avec courage: vous n'êtes pas meilleurs que moi. Dites cela à votre fils, à votre serviteur: Tu n'es pas meilleur que ton maître.
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN,
licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc.
1865, HOMÉLIES SUR LES ACTES DES APOTRES. Tome IX, pp. 1-292. Guérin & Cie, éditeurs, 1865, Tome IX, pp. 1-292.
.
italiques et
gras ajoutés.
à suivre...
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: SUITE DU COMMENTAIRE DES ACTES DES APÔTRES PAR SAINT JEAN CHRYSOSTÔME.
.
.
gras, police, italiques et
caractères ajoutés.
à suivre…
.
.
"MAIS ÉTIENNE, PLEIN DE GRÂCE ET DE FORCE,
FAISAIT DES PRODIGES ET DES MIRACLES ÉCLATANTS PARMI LE PEUPLE."
(Actes VI, v.8. — Actes VII, v.5)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Saint Étienne devant le conseil.
2. et 3. Les premiers mots du discours de saint Étienne sapent le judaïsme par sa base.
4. et 5. — La vie présente est une lutte, un temps d'épreuve.
— Agissons toujours de sorte que le Seigneur soit de notre côté.
— Avantages de la tribulation.
— Qu'il faut réprimer la colère.
4. (suite) Mais ces paroles de la sagesse ont l'air de contes de vieille. Hélas ! Pourquoi ne peut-on exprimer en paroles ce que l'expérience démontre si bien ? Pour vous convaincre, supposez que vous êtes au milieu de deux partis en lutte, du côté des innocents et non des coupables; ne remporterez-vous pas vous-même la victoire ? Ne cueillerez-vous pas des palmes magnifiques ? Voyez comme Dieu est injurié, et avec quelle douceur et quel calme il parle: "Où est ton frère Abel ?" Et que répond Caïn ? "Est-ce que je suis le gardien de mon frère ?" Quoi de plus arrogant ? Qui aurait supporté cela, même de la part d'un fils ? Et même de la part d'un frère, n'eût-on pas pris cela pour un affront ? Mais Dieu reprend avec la même douceur:
"La voix du sang de ton frère crie vers moi".
Mais, direz-vous, Dieu est au-dessus des atteintes de la colère.
C'est pour cela que le Fils de Dieu est descendu, pour vous faire dieu autant qu'un homme peut l'être.
Je ne puis être Dieu, direz-vous, puisque je suis un homme. Eh bien ! Amenons ici des hommes. Et n'allez pas croire que je parlerai de Paul et de Pierre; non, j'en prendrai qui leur sont bien inférieurs. Le serviteur d'Elie injurie Anne, en disant: "Allez cuver votre vin". (I Rois III, 14.) Que peut-on dire de plus injurieux ? Mais que répond-elle ? "Je suis une femme qui ai l'amertume au cœur". En vérité, rien n'égale l'affliction: elle est la mère de la sagesse. Et cette même Anne ayant une rivale, ne l'injurie pas; que fait-elle donc ? Elle recourt à Dieu, elle prie, elle oublie sa rivale, et ne dit pas: Elle m'a accablée d'ignominie, vengez-moi; tant cette femme avait l'habitude de la sagesse ! Hommes, rougissons; car vous savez que rien n'est comparable à la jalousie.
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN,
licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc.
1865, HOMÉLIES SUR LES ACTES DES APOTRES. Tome IX, pp. 1-292. Guérin & Cie, éditeurs, 1865, Tome IX, pp. 1-292.
.
gras, police, italiques et
caractères ajoutés.
à suivre…
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: SUITE DU COMMENTAIRE DES ACTES DES APÔTRES PAR SAINT JEAN CHRYSOSTÔME.
.
.
italiques, soulignés
et gras ajoutés.
à suivre…
.
.
"MAIS ÉTIENNE, PLEIN DE GRÂCE ET DE FORCE,
FAISAIT DES PRODIGES ET DES MIRACLES ÉCLATANTS PARMI LE PEUPLE."
(Actes VI, v.8. — Actes VII, v.5)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Saint Étienne devant le conseil.
2. et 3. Les premiers mots du discours de saint Étienne sapent le judaïsme par sa base.
4. et 5. — La vie présente est une lutte, un temps d'épreuve.
— Agissons toujours de sorte que le Seigneur soit de notre côté.
— Avantages de la tribulation.
— Qu'il faut réprimer la colère.
5. Le publicain, injurié par le pharisien, ne rend pas injure pour injure, bien qu'il l'eût pu s'il l'eût voulu; mais il supporte tout avec sagesse, et dit: "Ayez pitié de moi qui suis un pécheur !" Memphibaal (1) accusé, calomnié par un serviteur, ne dit rien, ne fait rien contre lui, pas même auprès du roi. Voulez-vous connaître la sagesse même d'une femme publique ? Entendez le Christ dire, quand elle lui essuyait les pieds de ses cheveux: "Les publicains et les femmes de mauvaise vie vous précéderont dans le royaume". (Matthieu XXI, 31)
La voyez-vous debout, versant des larmes et expiant des péchés ? Le pharisien l'accable d'outrages, elle ne s'en fâche point. S'il savait, disait-il, que cette femme est une pécheresse, il ne la laisserait point approcher. Elle ne lui répond pas: Quoi ! Êtes-vous donc exempt de péché ? Mais elle souffre davantage, elle gémit davantage et verse des larmes plus brûlantes. Que si les femmes, les publicains, les prostituées pratiquent la sagesse, même avant la grâce, quel pardon pouvons-nous espérer, nous qui, après une si grande grâce, sommes plus querelleurs, plus mordants, plus récalcitrants que les bêtes sauvages ?
1. Mëmphiboseth dans la Vulgate.
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN,
licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc.
1865, HOMÉLIES SUR LES ACTES DES APOTRES. Tome IX, pp. 1-292. Guérin & Cie, éditeurs, 1865, Tome IX, pp. 1-292.
.
italiques, soulignés
et gras ajoutés.
à suivre…
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: SUITE DU COMMENTAIRE DES ACTES DES APÔTRES PAR SAINT JEAN CHRYSOSTÔME.
.
.
à suivre…
.
.
"MAIS ÉTIENNE, PLEIN DE GRÂCE ET DE FORCE,
FAISAIT DES PRODIGES ET DES MIRACLES ÉCLATANTS PARMI LE PEUPLE."
(Actes VI, v.8. — Actes VII, v.5)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Saint Étienne devant le conseil.
2. et 3. Les premiers mots du discours de saint Étienne sapent le judaïsme par sa base.
4. et 5. — La vie présente est une lutte, un temps d'épreuve.
— Agissons toujours de sorte que le Seigneur soit de notre côté.
— Avantages de la tribulation.
— Qu'il faut réprimer la colère.
5. (suite) Rien de plus honteux que la colère, rien de plus vil, rien de plus terrible, rien de plus désagréable, rien de plus nuisible. Et je dis cela, non seulement pour vous engager à être doux envers les hommes, mais aussi pour vous exhorter à supporter votre femme, si elle est babillarde; qu'elle soit pour vous une matière de lutte et d'exercice. Quoi de plus absurde que d'établir des gymnases où nous n'avons rien à gagner, où nous affligeons notre corps; et de ne pas nous créer des gymnases domestiques, où nous puissions gagner des couronnes, même avant le combat ! Votre femme vous injurie ? Ne devenez pas femme vous-même; car dire des injures est le propre de la femme; c'est une maladie de l'âme; c'est un défaut. N'estimez pas qu'il soit indigne de vous d'être injurié par une femme; ce qui serait indigne de vous, ce serait de dire des injures, quand une femme est sage. C'est alors que vous vous déshonorez, que vous vous faites tort à vous-même; mais si vous supportez l'injure, vous donnez une grande preuve de force. Je ne dis pas ceci pour engager les femmes à dire des injures, tant s'en faut; mais pour vous encourager à être plus patients, quand cela arrive par l'instigation de Satan.
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN,
licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc.
1865, HOMÉLIES SUR LES ACTES DES APOTRES. Tome IX, pp. 1-292. Guérin & Cie, éditeurs, 1865, Tome IX, pp. 1-292.
.
à suivre…
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: SUITE DU COMMENTAIRE DES ACTES DES APÔTRES PAR SAINT JEAN CHRYSOSTÔME.
.
.
gras ajoutés.
à suivre…
.
.
"MAIS ÉTIENNE, PLEIN DE GRÂCE ET DE FORCE,
FAISAIT DES PRODIGES ET DES MIRACLES ÉCLATANTS PARMI LE PEUPLE."
(Actes VI, v.8. — Actes VII, v.5)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Saint Étienne devant le conseil.
2. et 3. Les premiers mots du discours de saint Étienne sapent le judaïsme par sa base.
4. et 5. — La vie présente est une lutte, un temps d'épreuve.
— Agissons toujours de sorte que le Seigneur soit de notre côté.
— Avantages de la tribulation.
— Qu'il faut réprimer la colère.
5. (suite) C'est le propre des hommes forts de supporter les faiblesses. Si votre serviteur vous contredit, soyez sage; ne le traitez point comme il le mérite, mais ne dites et ne faites que ce qu'il convient. Ne faites jamais d'injure à une jeune fille, en proférant un mot déshonnête; ne traitez jamais un serviteur de scélérat: ce n'est pas lui qui recevrait l'injure, mais vous. Il n'est pas possible que l'homme en colère reste en lui-même, pas plus qu'une mer en fureur; et la source ne peut rester pure, si elle reçoit de la boue; alors tout se mêle; disons plus, tout est sens dessus dessous. Quand vous frapperiez votre serviteur; quand vous déchireriez sa tunique, c'est encore vous qui souffririez le plus: il ne souffre que dans son corps ou dans son vêtement, et vous, vous souffrez dans votre âme. C'est elle que vous avez déchirée, que vous avez blessée; vous avez renversé le cocher, et l'avez fait fouler et traîner par les chevaux; absolument comme si un cocher se fâchait contre un autre et se laissait traîner. Que vous grondiez, que vous avertissiez, que vous fassiez toute autre chose, faites-le sans emportement et sans colère. Car si celui qui reprend est le médecin du coupable, comment le guérira-t-il s'il se nuit à lui-même et ne se guérit pas ?
Si par exemple un médecin venait pour guérir quelqu'un, et commençait par se blesser la main ou par se rendre aveugle, dites-moi, guérirait-il son malade ? Non, répondez-vous. Donc, soit que vous grondiez, soit que vous avertissiez, gardez vos yeux purs. Ne remuez pas la vase de votre âme, autrement comment la guérison serait-elle possible ? L'homme calme et l'homme irrité ne sauraient jouir de la même tranquillité. Pourquoi renverser le maître de son siège et lui parler quand il est à terre ? Ne voyez-vous pas que les juges, quand ils doivent exercer leur fonction, s'asseyent sur leurs sièges et dans un vêtement convenable ?
Faites de même: revêtez votre âme de la toge (qui n'est autre que la modération) et asseyez-vous sur le trône, en qualité de juge. Mais le coupable ne craindra pas, dites-vous. Il craindra bien davantage. Quand vous êtes irrité, dissiez-vous les choses les plus justes, votre serviteur les attribue à la colère; mais si vous lui parlez avec modération, il se condamnera lui-même. Mais, ce qui est le point principal: Dieu vous accueillera, et vous pourrez obtenir ainsi les biens éternels, par la grâce, la compassion et la bonté de Notre-Seigneur Jésus-Christ, à qui, en union avec le Père et le Saint-Esprit, la gloire, la force, l'honneur, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il !
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN,
licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc.
1865, HOMÉLIES SUR LES ACTES DES APOTRES. Tome IX, pp. 1-292. Guérin & Cie, éditeurs, 1865, Tome IX, pp. 1-292.
.
gras ajoutés.
à suivre…
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: SUITE DU COMMENTAIRE DES ACTES DES APÔTRES PAR SAINT JEAN CHRYSOSTÔME.
.
.
italiques et
gras ajoutés.
à suivre...
.
.
"TOUTEFOIS DIEU LUI PARLA ET LUI DIT QUE SA POSTÉRITÉ HABITERAIT EN UNE
TERRE ÉTRANGÈRE OÙ ELLE SERAIT RÉDUITE EN SERVITUDE ET MALTRAITÉE
PENDANT QUATRE CENTS ANS. MAIS LA NATION QUI L'AURA TENUE EN ESCLAVAGE:
C'EST MOI QUI LA JUGERAI, DIT LE SEIGNEUR, ET APRÈS CELA
ELLE SORTIRA ET ME SERVIRA EN CE LIEU-CI."
(Actes VII, vv. 6-34)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. et 2. Suite du discours de saint Étienne. — La résurrection figurée dans l'ancienne Loi. — Providence de Dieu.
3. et 4. Avantages des afflictions. — Preuve par des exemples. — La joie dans le Seigneur, la seule solide, naît des tribulations. — Comparaison de l'homme orgueilleux et de l'humble. — Comparaison de l'homme luxurieux et de l'homme sobre et tempérant. — Portrait repoussant du premier. — Le travail seul peut nous donner la santé. — Exhortation à la sobriété.
1. Vous voyez l'ancienneté et le mode de la promesse; et il n'y a nulle part de sacrifice ni de circoncision. Ici il fait voir que Dieu a permis l'affliction des Juifs, mais qu'elle ne restera pas impunie. "Mais la nation qui l'aura tenue en esclavage, c'est moi qui la, jugerai, dit le Seigneur". Vous le voyez, celui qui a promis et donné la terre, a d'abord permis l'affliction; ainsi maintenant il promet le royaume, mais il permet auparavant l'épreuve des tentations. Si alors la liberté est venue après quatre cents ans, quoi d'étonnant à ce qu'il en soit de même pour le royaume des cieux ?
C'est cependant ce que Dieu a fait, et le temps n'a point démenti sa parole, bien que l'oppression des Juifs ait été grande. Mais il ne s'est pas contenté de punir les oppresseurs: il a aussi promis des biens aux opprimés. Etienne me semble ici rappeler aux Juifs les bienfaits qu'ils ont reçus. "Et il lui donna l'alliance de la circoncision; et ainsi il engendra Isaac". Ici il baisse un peu le ton. "Et il le circoncit le huitième jour; et Isaac, Jacob; et Jacob, les douze patriarches. Et les patriarches jaloux vendirent Joseph pour l'Égypte". C'est aussi ce qui est arrivé pour le Christ, dont Joseph était la figure; c'est ce qu'il insinue et dont il forme tout le tissu de son histoire. Car ils l'ont maltraité sans avoir rien à lui reprocher, et quand il venait leur apporter de la nourriture ils l'ont mal accueilli. Voyez encore ici la longue attente de l'exécution de la promesse, laquelle cependant a un terme. "Et Dieu était avec lui", et cela à cause d'eux. "Et il l'a délivré de toutes ses tribulations".
Ici il fait voir qu'ils ont contribué sans le savoir à l'accomplissement de la prophétie, qu'ils étaient eux-mêmes les auteurs du mal, que le mal est retombé sur leur tête. "Et il lui donna grâce et sagesse devant Pharaon, roi d'Égypte". Il donna grâce devant un roi barbare, à un esclave, à un captif, que ses frères avaient vendu et que ce prince honora. "Or il vint une famine, dans toute la terre d'Égypte et en Chanaan, et une grande tribulation, et nos pères ne trouvaient pas de nourriture. Mais Jacob ayant appris qu'il y avait du blé en Égypte, il y envoya nos pères une première fois. Et la seconde fois, Joseph fut reconnu de ses frères". Ils descendirent pour acheter, et ils eurent besoin de lui.
Et lui, que fit-il ? Il ne se contenta pas de montrer sa bonté, mais il instruisit Pharaon de leur présence et les lui présenta. "Et l'origine de Joseph fut connue de Pharaon. Or Joseph envoya chercher Jacob son père, et toute sa parenté, au nombre de soixante-quinze personnes. Et Jacob descendit en Égypte et il y mourut, lui et nos pères. Et ils furent transportés à Sichem et déposés dans le sépulcre qu'Abraham avait acheté à prix d'argent du fils d'Hémor, fils de Sichem. Mais comme approchait le temps de la promesse que Dieu avait jurée à Abraham, le peuple crût et se multiplia en Égypte, jusqu'à ce qu'il s'éleva un autre roi qui ne connaissait pas Joseph".
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN,
licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc.
1865, HOMÉLIES SUR LES ACTES DES APOTRES. Tome IX, pp. 1-292. Guérin & Cie, éditeurs, 1865, Tome IX, pp. 1-292.
.
italiques et
gras ajoutés.
à suivre...
Dernière édition par ROBERT. le Mer 19 Mar 2014, 3:08 pm, édité 1 fois (Raison : mise en forme)
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: SUITE DU COMMENTAIRE DES ACTES DES APÔTRES PAR SAINT JEAN CHRYSOSTÔME.
.
.
italiques, caractère,
police et gras ajoutés.
à suivre...
.
.
"TOUTEFOIS DIEU LUI PARLA ET LUI DIT QUE SA POSTÉRITÉ HABITERAIT EN UNE
TERRE ÉTRANGÈRE OÙ ELLE SERAIT RÉDUITE EN SERVITUDE ET MALTRAITÉE
PENDANT QUATRE CENTS ANS. MAIS LA NATION QUI L'AURA TENUE EN ESCLAVAGE:
C'EST MOI QUI LA JUGERAI, DIT LE SEIGNEUR, ET APRÈS CELA
ELLE SORTIRA ET ME SERVIRA EN CE LIEU-CI."
(Actes VII, vv.6-34)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. et 2. Suite du discours de saint Étienne. — La résurrection figurée dans l'ancienne Loi. — Providence de Dieu.
3. et 4. Avantages des afflictions. — Preuve par des exemples. — La joie dans le Seigneur, la seule solide, naît des tribulations. — Comparaison de l'homme orgueilleux et de l'humble. — Comparaison de l'homme luxurieux et de l'homme sobre et tempérant. — Portrait repoussant du premier. — Le travail seul peut nous donner la santé. — Exhortation à la sobriété.
1. (suite) Nouveaux motifs de désespoir: d'abord la famine; ensuite ils sont tombés aux mains de leur frère; en troisième lieu, le roi prononce contre eux un arrêt de mort; et pourtant ils ont été sauvés de tous ces dangers. Ensuite, pour montrer la sagesse de Dieu, il dit: "En ce temps-là naquit Moïse qui fut agréable au Seigneur". S'il est étonnant que Joseph ait été vendu par ses frères, il l'est bien plus qu'un roi, destiné à périr, ait élevé celui même qui devait le renverser du trône.
Voyez-vous presque partout la figure de la résurrection ? Que quelque chose se fasse par la volonté de Dieu ou par celle de l'homme, c'est bien différent. Mais rien de ceci n'était l'effet de la volonté humaine. "Et il était puissant en paroles et en œuvres ". Il dit cela pour montrer que Moïse fut un sauveur, et que l'on se montra ingrat envers lui. De même que Joseph, Moïse sauva ceux qui l'avaient maltraité. Sans doute on ne le fit pas réellement mourir, mais, comme Joseph, il fut tué en parole. Joseph fut vendu pour passer de sa patrie dans une terre étrangère; Moïse fut chassé d'une terre étrangère à une terre étrangère. L'un procura de la nourriture, l'autre donna des conseils pour apprendre à être avec Dieu. De tout cela, ressort la vérité proclamée par Gamaliel:
"Si cette œuvre est de Dieu, vous ne pourrez la détruire."
Mais vous, qui voyez comment ceux dont on a cherché la perte deviennent les sauveurs de ceux qui voulaient les perdre, admirez la sagesse et les ressources de Dieu ! Car, si ceux-ci n'eussent pas formé leurs coupables projets, ils n'eussent pas été sauvés. Il vint une famine, et elle ne les fit pas mourir. Bien plus: ils furent sauvés par celui qu'ils croyaient perdu. Le roi donne un ordre, et il ne les détruit pas; au contraire, le peuple croissait quand celui qui les connaissait mourut. Ils voulaient faire périr leur sauveur, et ils n'en purent venir à bout.
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN,
licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc.
1865, HOMÉLIES SUR LES ACTES DES APOTRES. Tome IX, pp. 1-292. Guérin & Cie, éditeurs, 1865, Tome IX, pp. 1-292.
.
italiques, caractère,
police et gras ajoutés.
à suivre...
Dernière édition par ROBERT. le Mer 19 Mar 2014, 3:07 pm, édité 1 fois (Raison : mise en forme)
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: SUITE DU COMMENTAIRE DES ACTES DES APÔTRES PAR SAINT JEAN CHRYSOSTÔME.
.
.
italiques et
gras ajoutés.
à suivre...
.
.
"TOUTEFOIS DIEU LUI PARLA ET LUI DIT QUE SA POSTÉRITÉ HABITERAIT EN UNE
TERRE ÉTRANGÈRE OÙ ELLE SERAIT RÉDUITE EN SERVITUDE ET MALTRAITÉE
PENDANT QUATRE CENTS ANS. MAIS LA NATION QUI L'AURA TENUE EN ESCLAVAGE:
C'EST MOI QUI LA JUGERAI, DIT LE SEIGNEUR, ET APRÈS CELA
ELLE SORTIRA ET ME SERVIRA EN CE LIEU-CI."
(Actes VII, vv.6-34)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. et 2. Suite du discours de saint Étienne. — La résurrection figurée dans l'ancienne Loi. — Providence de Dieu.
3. et 4. Avantages des afflictions. — Preuve par des exemples. — La joie dans le Seigneur, la seule solide, naît des tribulations. — Comparaison de l'homme orgueilleux et de l'humble. — Comparaison de l'homme luxurieux et de l'homme sobre et tempérant. — Portrait repoussant du premier. — Le travail seul peut nous donner la santé. — Exhortation à la sobriété.
2. Vous voyez comment Dieu fait tourner à l'accomplissement de sa promesse les efforts mêmes que le démon fait pour la détruire. Ils étaient donc autorisés à dire: Dieu est fécond en ressources et il peut nous tirer d'ici. Car, c'était là une preuve de la sagesse de Dieu que le peuple se multipliât au sein de l'adversité, au milieu de la servitude, des mauvais traitements, des meurtres. Telle était la grandeur de la promesse. Qu'ils se fussent multipliés dans leur propre pays, c’eût été moins étonnant. Et ils ne sont pas restés peu de temps sur la terre étrangère, mais quatre cents ans. Cela nous apprend qu'ils ont montré une grande sagesse: car on ne se conduisait point envers eux comme des maîtres à l'égard de leurs serviteurs, mais comme des ennemis et des tyrans. Voilà pourquoi Dieu prédit qu'ils seront un jour dans une grande liberté: car c'est le sens de ces paroles: "Ils me serviront et reviendront ici", non sans être vengés.
Et voyez comme il semble attribuer ici quelque chose à la circoncision, bien qu'il ne lui accorde réellement rien: car la promesse avait précédé la circoncision qui n'est venue qu'après. "Et les patriarches jaloux". Ici, il ne les blesse pas; il cherche à leur faire plaisir. Il appelle leurs ancêtres patriarches, parce qu'ils en étaient fiers. D'autre part, il fait voir que les saints n'ont pas été exempts de tribulations; mais que c'est au sein même des tribulations qu'ils ont été secourus. Et non seulement ils ne s'en dégageaient pas, mais quand ils auraient dû y mettre un terme, ils aidaient à leurs oppresseurs. Comme les frères de Joseph, en le vendant, l'avaient rendu plus illustre, ainsi fit le roi pour Moïse, en ordonnant de tuer les enfants: car, sans cet ordre, rien ne serait arrivé.
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN,
licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc.
1865, HOMÉLIES SUR LES ACTES DES APOTRES. Tome IX, pp. 1-292. Guérin & Cie, éditeurs, 1865, Tome IX, pp. 1-292.
.
italiques et
gras ajoutés.
à suivre...
Dernière édition par ROBERT. le Mer 19 Mar 2014, 3:06 pm, édité 1 fois (Raison : mise en forme)
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: SUITE DU COMMENTAIRE DES ACTES DES APÔTRES PAR SAINT JEAN CHRYSOSTÔME.
.
.
italiques et
gras ajoutés.
à suivre...
.
.
"TOUTEFOIS DIEU LUI PARLA ET LUI DIT QUE SA POSTÉRITÉ HABITERAIT EN UNE
TERRE ÉTRANGÈRE OÙ ELLE SERAIT RÉDUITE EN SERVITUDE ET MALTRAITÉE
PENDANT QUATRE CENTS ANS. MAIS LA NATION QUI L'AURA TENUE EN ESCLAVAGE:
C'EST MOI QUI LA JUGERAI, DIT LE SEIGNEUR, ET APRÈS CELA
ELLE SORTIRA ET ME SERVIRA EN CE LIEU-CI."
(Actes VII, vv.6-34)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. et 2. Suite du discours de saint Étienne. — La résurrection figurée dans l'ancienne Loi. — Providence de Dieu.
3. et 4. Avantages des afflictions. — Preuve par des exemples. — La joie dans le Seigneur, la seule solide, naît des tribulations. — Comparaison de l'homme orgueilleux et de l'humble. — Comparaison de l'homme luxurieux et de l'homme sobre et tempérant. — Portrait repoussant du premier. — Le travail seul peut nous donner la santé. — Exhortation à la sobriété.
2, (suite) Voyez la providence de Dieu ! Le roi met Moïse en fuite, et Dieu ne s'y oppose pas, parce qu'il ménage l'avenir et veut le rendre digne de la vision céleste sur la terre étrangère. Ainsi, celui qui a été vendu comme esclave, il le fait roi là même où on le croit esclave. Et comme Joseph règne là où on l'a vendu, ainsi le Christ déploie sa puissance dans la mort. Ce n'était pas seulement une question d'honneur, mais aussi confiance en sa propre vertu. Mais reprenons ce qui a été dit plus haut. "Et il l'établit intendant sur l'Égypte et sur toute sa maison".
Voyez quels événements Dieu prépare par la famine. "Jacob descendit en Égypte avec soixante-quinze personnes. Et il y mourut, lui et nos pères. Et ils furent transportés à Sichem et déposés dans le sépulcre qu'Abraham avait acheté à prix d'argent du fils d'Hémor, fils de Sichem". Preuve qu'ils n'avaient pas même la propriété d'un tombeau. "Mais comme approchait le temps de la promesse que Dieu avait jurée à Abraham, le peuple crût et se multiplia en Égypte, jusqu'à ce qu'il s'éleva un autre roi qui ne connaissait pas Joseph". Vous voyez que Dieu ne les avait pas multipliés pendant tant d'années, mais seulement quand la fin approcha; et pourtant ils avaient passé plus de quatre cents ans en Égypte.
Voilà le prodige. "Celui-ci, circonvenant notre nation, affligea nos pères, jusqu'à leur faire exposer leurs enfants pour en empêcher la propagation". — "Circonvenant"; par ce mot il indique le meurtre secret: car Pharaon ne voulait pas les tuer publiquement; et pour cela il ajoute: "Jusqu'à leur faire exposer leurs enfants. En ce même temps naquit Moïse qui fut agréable à Dieu". L'étonnant est que le futur chef ne naît ni avant ni après, mais au milieu même de ces mesures de fureur.
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN,
licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc.
1865, HOMÉLIES SUR LES ACTES DES APOTRES. Tome IX, pp. 1-292. Guérin & Cie, éditeurs, 1865, Tome IX, pp. 1-292.
.
italiques et
gras ajoutés.
à suivre...
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Page 7 sur 32 • 1 ... 6, 7, 8 ... 19 ... 32
Page 7 sur 32
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum