SUITE DU COMMENTAIRE DES ACTES DES APÔTRES PAR SAINT JEAN CHRYSOSTÔME.

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Message  ROBERT. Sam 12 Avr 2014, 3:02 pm

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"ÉTANT VENU À JÉRUSALEM, PAUL CHERCHAIT À SE JOINDRE AUX DISCIPLES;

MAIS TOUS LE CRAIGNAIENT, NE CROYANT PAS QU'IL FUT LUI-MÊME DISCIPLE.

ALORS BARNABÉ L'AYANT PRIS AVEC LUI, L'AMENA AUX APÔTRES,

ET LEUR RACONTA COMMENT LE SEIGNEUR LUI ÉTAIT APPARU DANS LE CHEMIN."

(Actes IX, vv. 26-43.)



Par Saint Jean Chrysostôme.



ANALYSE.


1.-3. Paul à Jérusalem. — Discussion sur les premiers voyages de Paul. — Démonstration de la principauté de Pierre. — Résurrection de Thabite.
4. et 5. Magnifique mouvement d'éloquence: la mort du pécheur, le vrai deuil, les vrais sujets de larmes; les aumônes utile aux morts; les offrandes pour les défunts.



3. (suite) En outre, il résidait dans chacun des apôtres en particulier. "Or Pierre, visitant de ville en ville tous les disciples, vint aussi voir les saints qui habitaient à Lydde. Il y trouva un homme nommé Enée, qui était couché et il lui dit: Enée, le Seigneur Jésus-Christ vous guérit". Parole, non d'ostentation, mais de confiance. Quant à moi, je suis tout à fait porté à croire que le malade a ajouté foi à la parole, et que c'est là ce qui l'a guéri.


Que le miracle ait été fait sans ostentation, c'est ce qui résulte de ce qui suit. En effet, Pierre ne dit pas: Au nom de Jésus-Christ, mais il semble annoncer un miracle plutôt que l'opérer. "Tous ceux qui demeuraient à Lydde en furent témoins, et ils se convertirent au Seigneur". J'ai donc eu raison de dire que les miracles avaient pour but la persuasion et la consolation.


"Il y avait aussi à Joppé, entre les disciples, une femme nommée Thabite. Or, il arriva en ce temps-là, qu'étant tombée malade, elle mourut". Voyez-vous les signes miraculeux qui se montrent partout ? Il n'est pas dit simplement que Thabite mourut, mais, après être tombée malade; mais l'on n'appela pas Pierre avant qu'elle fût morte. "Et les disciples, ayant appris que Pierre y était, envoyèrent vers lui pour le prier de venir auprès d'eux": Voyez, ils ont recours à d'autres pour le faire venir, et ils l'appellent, et Pierre consent, il vient, il ne se formalise pas de ce qu'on le fait venir; c'est un grand bien que la tribulation, qui rapproche ainsi nos âmes.


Et maintenant, pas de larmes, pas de sanglots. "Après qu'on l'eut lavée, on la mit dans une chambre haute", c'est-à-dire, on lui fit tout ce qui convient aux morts. "Pierre partit aussitôt et s'en alla avec eux. Lorsqu'il fut arrivé dans la chambre haute, il se mit à genoux et en prières, et, se tournant vers le corps, il dit: Thabite, levez-vous". Dieu ne permet pas tous les signes avec la même facilité; celui-ci était dans l'intérêt des disciples.




SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN,
licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. Traduit par M. l'abbé DEVOILE.
1865, HOMÉLIES SUR LES ACTES DES APOTRES. Tome IX, pp. 1-292. Guérin & Cie, éditeurs, 1865, Tome IX, pp. 1-292.

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Message  ROBERT. Dim 13 Avr 2014, 2:20 pm

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ALORS BARNABÉ L'AYANT PRIS AVEC LUI, L'AMENA AUX APÔTRES,

ET LEUR RACONTA COMMENT LE SEIGNEUR LUI ÉTAIT APPARU DANS LE CHEMIN."

(Actes IX, vv. 26-43.)



Par Saint Jean Chrysostôme.



ANALYSE.

1.-3. Paul à Jérusalem. — Discussion sur les premiers voyages de Paul. — Démonstration de la principauté de Pierre. — Résurrection de Thabite.
4. et 5. Magnifique mouvement d'éloquence: la mort du pécheur, le vrai deuil, les vrais sujets de larmes; les aumônes utile aux morts; les offrandes pour les défunts.



3. (suite) Dieu ne s'inquiétait pas seulement de sauver les autres hommes, il voulait aussi le salut de ses serviteurs. Donc celui dont l'ombre seule guérissait tant de malades, s'applique maintenant et fait tout pour ressusciter cette femme. Il faut dire aussi que la foi des assistants coopérait à cette œuvre. Donc, il ressuscite cette morte d'abord en l'appelant par son nom. Cette femme, comme si elle se réveillait, ouvrit d'abord les yeux; à la vue de Pierre, elle se mit aussitôt sur son séant, et enfin, sentant sa main, la voilà raffermie. Quant à vous, considérez ici le fruit qu'il vous faut recueillir, l'utilité du miracle, et non le spectacle. Si Pierre fait sortir tout le monde, c'est pour imiter son Maître.


En effet, là où se versent les pleurs, un si grand mystère n'est pas à sa place; disons mieux, là où s'opèrent les miracles, il ne faut pas de larmes. Écoutez, je vous en conjure, quoique nos yeux ne voient plus rien de pareil, il n'en est pas moins vrai que, maintenant encore, au milieu des morts, s'accomplit un grand mystère. Voyons, répondez-moi, si, pendant que nous sommes ici, l'empereur appelait quelqu'un de nous à sa cour, faudrait-il donc pleurer et gémir ? Des anges se présentent, envoyés du ciel, c'est du ciel qu'ils viennent, de la part du souverain Seigneur, pour appeler leur compagnon d'esclavage, et vous pleurez, et vous ne comprenez pas le mystère qui s'accomplit ? Combien redoutable est ce mystère, comme il est fait pour exciter l'épouvante, et, en même temps, combien il mérite et nos chants d'allégresse et notre joie !




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Message  ROBERT. Dim 13 Avr 2014, 2:22 pm

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1.-3. Paul à Jérusalem. — Discussion sur les premiers voyages de Paul. — Démonstration de la principauté de Pierre. — Résurrection de Thabite.
4. et 5. Magnifique mouvement d'éloquence: la mort du pécheur, le vrai deuil, les vrais sujets de larmes; les aumônes utile aux morts; les offrandes pour les défunts.





4. Comprendrez-vous enfin qu'il n'y a pas là un sujet de larmes ? Ce mystère est la plus grande marque de la sagesse de Dieu. Comme on abandonne une maison, ainsi fait l'âme, pressée de se réunir à son Seigneur. Et vous êtes dans le deuil ? Il fallait donc pleurer à la naissance de l'enfant, car la dernière naissance est bien plus heureuse. L'âme s'en va vers une autre lumière; elle s'échappe comme d'une prison; elle retourne comme on revient d'un combat. Sans doute, m'objectera-t-on; mais vous parlez des justes; et que t'importe, ô homme ? Auprès des justes éprouves-tu ce que je dis ? Eh bien, dites-moi, que peut-on reprocher à l'enfant, au petit enfant ? Pourquoi votre deuil pour le nouveau baptisé, car, pour celui-ci encore, la condition est la même ? Pourquoi donc votre deuil ? Ne voyez-vous pas que c'est comme un pur soleil qui s'élève ? Que l'âme pure, quittant son corps, est une lumière brillante ? L'empereur, faisant son entrée dans la ville, ne mérite pas le silence de l'admiration autant que l'âme rejetant son corps pour s'en aller avec les anges.


Réfléchissons donc sur l'âme, sur le saisissement, sur l’admiration, sur la volupté qu'elle éprouve. Pourquoi votre deuil, encore une fois ? Ne pleurez-vous donc que sur les pécheurs ? Plût au ciel qu'il en fût ainsi ! Je ne l'empêcherai pas ce deuil-là; plût à Dieu que telle en fût la cause ! De là les larmes apostoliques; de là les larmes du Seigneur. Jésus aussi, Jésus pleura sur Jérusalem. Je voudrais que ce fût à ce caractère qu'on reconnût le deuil; mais lorsqu'aux exhortations qu'on vous adresse, vous n'opposez que des mots, l'habitude, les liaisons rompues, la protection qui vous est enlevée, vous ne parlez pas du vrai deuil, je ne vois là que des prétextes.




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1.-3. Paul à Jérusalem. — Discussion sur les premiers voyages de Paul. — Démonstration de la principauté de Pierre. — Résurrection de Thabite.
4. et 5. Magnifique mouvement d'éloquence: la mort du pécheur, le vrai deuil, les vrais sujets de larmes; les aumônes utile aux morts; les offrandes pour les défunts.




4. (suite) Faites le deuil du pécheur, versez sur lui des larmes; et moi aussi, j'en verserai avec vous, j'en verserai plus que vous, d'autant qu'il est plus exposé aux châtiments, le pécheur; et moi aussi, je me lamenterai, et de mes lamentations je vous dis la cause, et ce n'est pas vous seulement qui devez pleurer le pécheur, mais la cité tout entière et tous ceux que vous rencontrez, comme vous pleurez sur les malheureux que l'on mène à la mort, car c'est la réalité, c'est une mort sinistre que celle des pécheurs. Mais toutes les idées sont confondues. Voilà le deuil que commande la sagesse, qui est un grand enseignement, l'autre n'est que faiblesse, pusillanimité. Si nous sentions tous le vrai deuil, nous corrigerions les vivants. Si l'on vous donnait des remèdes contre la mort qui frappe les corps, vous ne manqueriez pas d'y recourir; si vous saviez pleurer la mort du pécheur, vous l'empêcheriez, vous l'écarteriez, et de vous, et de lui.


Mais, ce que nous voyons c'est une énigme; nous pourrions empêcher cette mort, nous ne l'empêchons pas; et, quand elle arrive, nous nous livrons au deuil. O hommes, vraiment dignes d'être pleurés ! Quand ils se présenteront au tribunal du Christ, quelle parole entendront-ils, quel traitement leur faudra-t-il subir ? C'est en vain qu'ils ont vécu, ou plutôt non, ce n'est pas en vain, mais c'est pour leur malheur. Il convient de dire, en parlant d'eux: "C'eût été un bien pour eux de ne pas être nés". (Marc XIV, 21) Car quelle utilité pour eux, répondez-moi, d'employer tant de temps pour assurer le malheur de leurs têtes ? S'ils n'avaient fait que le perdre, la perte ne serait pas si grande. Répondez-moi: qu'un mercenaire dissipe vingt ans de sa vie en labeurs inutiles, ne le verrez-vous pas se lamenter et gémir ? Ne paraîtra-t-il pas le plus misérable de tous les hommes ? Eh bien, voici un pécheur qui a dissipé, sans profit, sa vie entière; il n'a pas vécu un seul jour pour lui; il a tout livré aux plaisirs, à la luxure, à la cupidité, au péché, au démon; ne devons-nous pas le pleurer?




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Message  ROBERT. Lun 14 Avr 2014, 12:27 pm

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4. et 5. Magnifique mouvement d'éloquence: la mort du pécheur, le vrai deuil, les vrais sujets de larmes; les aumônes utile aux morts; les offrandes pour les défunts.



4. (suite) Répondez-moi. N'essaierons-nous pas de l'arracher à ses dangers ? Car nous pouvons, oui, nous pouvons, nous n'avons qu'à le vouloir, alléger son châtiment. Prions pour lui sans cesse, faisons l'aumône. Quand ce pécheur serait indigne, Dieu nous exaucera. Si en faveur de Paul, il a sauvé des pécheurs; si en faveur des uns il fait grâce aux autres, pourquoi, par égard pour nous, ne le ferait-il pas ? Faites-vous des richesses de votre prochain, de vos propres richesses des ressources de qui vous voudrez, un moyen de secours; versez l'huile goutte à goutte, ou plutôt épanchez l'eau en abondance.


Un tel n'a pas les moyens de faire l'aumône ? Qu’il puisse au moins avoir pour lui les aumônes de ses parents; il ne peut pas se prévaloir des aumônes qu'il a faites ? Qu’il montre au moins les aumônes faites pour lui. C'est ainsi que l'épouse priera avec confiance dans l'intérêt de l'époux, présentant pour lui le prix qui le rachètera; et plus il a été pécheur, plus il a besoin de l'aumône. Et ce n'est pas là la seule raison: c'est qu'il n'a plus maintenant la même force qu'autrefois, ou plutôt il a bien moins de pouvoir. Ce n'est pas la même chose pour le salut de travailler pour soi ou de laisser travailler les autres. Ce dernier moyen étant par lui-même moins efficace, compensons du moins ce désavantage à force de zèle.


Ce n'est pas auprès des monuments, ce n'est pas auprès des sépulcres qu'il nous faut nous fatiguer; protégez les veuves, voilà le plus grand des devoirs à rendre aux morts. Prononcez un nom, et dites à toutes les veuves qui entendent ce nom, d'adresser à Dieu leurs prières, leurs supplications, voilà qui apaisera le Seigneur. Si Dieu ne regarde pas celui qui n'est plus, il regardera celui qui fait l'aumône dans l'intention du mort; preuve touchante de la bonté de Dieu. Les veuves qui vous entourent, en versant des larmes, peuvent vous affranchir, non pas de la mort présente, mais de la mort à venir. Un grand nombre d'hommes ont été fortifiés par les aumônes des autres à leur intention.


Supposez qu'ils n'aient pas été entièrement délivrés, ils ont du moins reçu quelque consolation; s'il n'en était pas ainsi, expliquez le salut des petits enfants. Certes, d'eux-mêmes, ils ne méritent rien, leurs parents seuls font tous les frais; souvent des femmes ont reçu et conservé, comme présents du Seigneur, des enfants qui n'avaient rien fait pour être sauvés. Le Seigneur nous a donné, pour le salut, des ressources nombreuses, c'est à nous de ne pas les négliger.




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Message  ROBERT. Lun 14 Avr 2014, 12:31 pm

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5. L'aumône ? répondra-t-on. Mais si l'on est pauvre ? A mon tour je réponds:


La valeur de l'aumône, ce n'est pas le don, mais l'intention. Donnez dans la mesure de vos ressources, et vous avez payé votre dette.


Mais, m'objectera-t-on, un étranger qui est seul, qui ne connaît personne ? Et pourquoi ne connaît-il personne ? Dites-moi. Cela même est un châtiment de n'avoir pas un ami, de ne pas connaître un honnête homme. Si nous ne sommes pas, par nous-mêmes, en possession de la vertu, sachons au moins nous faire des amis vertueux, nous ménager une épouse, un fils qui ait la vertu en partage, afin que nous puissions, par eux, en recueillir quelque fruit, un fruit si mince qu'il soit, mais enfin que nous puissions recueillir. Procurez-vous, non pas une épouse riche, mais une épouse vertueuse; ce sera votre consolation; appliquez-vous à donner à votre fils, non la fortune, mais la piété; à votre fille, la chasteté; ce sera, pour vous encore, une consolation. Si c'est à de tels biens que vous attachez votre cœur, et vous aussi, vous serez vertueux; c'est une partie de la vertu de savoir se ménager de tels amis, une telle épouse, de tels enfants.



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5. (suite) Ce n'est pas en vain que l'on fait des offrandes pour ceux qui ne sont plus; ce n'est pas en vain qu'on fait pour eux des prières; ce n'est pas en vain qu'on distribue pour eux des aumônes. L'Esprit-Saint a disposé toutes ces pratiques, afin que nous puissions nous aider les uns les autres; car, voyez ce qui arrive: vous portez secours à celui-là, et celui que vous avez aidé vous aide à son tour; vous avez, d'un instinct généreux, méprisé les richesses, et celui que vous avez sauvé vous enrichit des grâces de l'aumône. Ne mettez pas en doute le fruit qu'il vous sera donné de recueillir. Ce n'est pas en vain que le diacre vous crie: Pour ceux qui sont morts dans le Christ et pour ceux qui gardent leur souvenir; ce n'est pas le diacre qui fait entendre cette parole, c'est l'Esprit-Saint lui-même; et je vous annonce le don de l'Esprit.


Que dites-vous ? Dans les mains du prêtre est l'hostie sainte, et tout est prêt; arrivent les anges, les archanges, arrive le Fils de Dieu; une sainte horreur s'empare de tous ; et, dans le silence universel, les diacres élèvent seuls la voix; et vous pensez que tout cela se fait en vain ? Et tout le reste aussi se fait donc en vain, et les offrandes au nom de l'Eglise, et les offrandes au nom des prêtres, et les offrandes pour obtenir la plénitude. Loin de nous cette pensée ! Mais tout s'accomplit avec foi. Que signifient les offrandes au nom des martyrs, invoqués à cette heure solennelle ? Quelle que soit la gloire des martyrs, même pour ces glorieux martyrs, c'est une grande gloire que leur nom soit prononcé en la présence du Seigneur, au moment où s'accomplit cette mort, ce sacrifice plein de tremblement, cet ineffable mystère.


Lorsque l'empereur est présent, assis sur son trône, tout ce que l'on veut de lui on peut l'obtenir; une fois qu'il s'est levé, toutes les paroles sont inutiles; de même ici, au moment où s'accomplissent les mystères, c'est pour tous un honneur insigne d'obtenir un souvenir. Voyez, en effet, méditez; on annonce le mystère terrible, Dieu qui s'est livré lui-même pour le monde; au moment où s'accomplit ce miracle, c'est avec un grand sentiment de l'à-propos que le prêtre évoque le souvenir de ceux qui ont péché. Quand les rois sont conduits en triomphe, alors on célèbre aussi tous ceux qui ont pris leur part de la victoire; en même temps on relâche les prisonniers, parce que c'est un jour de fête; la fête une fois passée, celui qui n'a rien obtenu, n'en recueille aucun fruit: il en est de même ici, dans ce triomphe du Seigneur.


Car, dit l'apôtre, "toutes les fois que vous mangez ce pain, vous annoncez la mort du Seigneur". (I Corinthiens XI, 26) C'est pourquoi ne nous approchons pas à la légère, et ne disons pas que ces choses se font au hasard. D'ailleurs si nous rappelons le souvenir des martyrs, c'est parce que nous croyons que le Seigneur n'est pas mort; etc'est un témoignage que la mort est morte, de voir que le Seigneur a passé par la mort. Pénétrés de cette vérité, considérons quelle magnifique consolation nous pouvons apporter à ceux qui ne sont plus; au lieu de nos larmes, au lieu de nos lamentations, au lieu de nos monuments, donnons-leur nos aumônes, nos prières, nos pieuses offrandes, afin de leur obtenir, d'obtenir pour nous-mêmes, les biens qui nous ont été promis, par la grâce et par la bonté du Fils unique de Dieu, à qui appartient, comme au Père, comme au Saint-Esprit, la gloire, la puissance, l'honneur, et maintenant, et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.




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"IL Y AVAIT À CÉSARÉE UN HOMME NOMMÉ CORNEILLE, QUI ÉTAIT CENTENIER

DANS UNE COHORTE DE LA LÉGION APPELÉE L'ITALIENNE; IL ÉTAIT RELIGIEUX ET CRAIGNANT DIEU;

AVEC TOUTE SA MAISON, IL FAISAIT BEAUCOUP D'AUMÔNES AU PEUPLE, ET IL PRIAIT DIEU INCESSAMMENT.

UN JOUR, VERS LA NEUVIÈME HEURE, IL VIT CLAIREMENT DANS UNE VISION UN ANGE DE DIEU

QUI SE PRÉSENTA DEVANT LUI ET LUI DIT: « CORNEILLE ! »  ALORS, REGARDANT L'ANGE,  IL FUT SAISI DE

FRAYEUR, ET LUI DIT: « SEIGNEUR, QU'Y A-T-IL ? » L'ANGE LUI RÉPONDIT: « VOS PRIÈRES ET VOS AUMÔNES

SONT MONTÉES JUSQU'EN LA PRÉSENCE DE DIEU, ET IL S'EN EST SOUVENU » ".

(Actes X, vv.1-22)



Par Saint Jean Chrysostôme.



ANALYSE.

1-3. Histoire du centurion Corneille.

3. et 4. Développement original et brillant sur la charité comparée à une source d'eau vive.



1. Ce n'est pas un Juif, il ne vit pas selon la loi; mais c'est un homme qui suit déjà nos institutions. Et voyez, deux croyants: l'eunuque de Gaza, et l'homme d'aujourd'hui ; tous deux, constitués en dignité, tous deux l'objet d'un soin spécial. Mais ne croyez pas que cette grâce leur vienne de leur dignité; non, éloignez de vous cette pensée ; elle leur est accordée à cause de leur piété. Leur dignité ne leur a été accordée que pour mieux faire briller leur piété. En effet, on admire plus un riche, un homme puissant, qui montre des vertus semblables.


Certes, c'est une grande gloire pour l'eunuque que ce grand voyage entrepris par lui, que ces lectures non interrompues dans de pareilles circonstances, au milieu du voyage; que ce soin de faire monter Philippe à côté de lui dans son char, et tant d'autres détails. C'est une belle gloire aussi pour le centenier, que ses aumônes, ses prières, au milieu du commandement qu'il exerce. Voilà pourquoi l'Ecriture fait mention de sa charge, et c'est avec raison, pour éviter le reproche de mensonge. "Dans une cohorte", dit l'Ecriture, "de la légion appelée italienne". Le mot "cohorte" correspond à ce que nous appelons aujourd'hui "nombre" .


— "Il était religieux et craignant Dieu, avec toute sa maison". Ceci est dit afin que vous n'alliez pas attribuer à sa dignité la faveur qu'il a reçue. Quand il fallut attirer Paul à la foi, ce ne fut pas un ange, ce fut le Seigneur lui-même qui lui apparut. Et le Seigneur ne l'envoie pas au premier venu parmi les douze, mais à Ananie. Ici, au contraire, Dieu envoie un ange, comme il envoie Philippe à l'eunuque, s'accommodant à l'infirmité de ses serviteurs, et enseignant par là comment nous devons nous conduire dans les mêmes circonstances. Car le Christ se montre souvent lui-même à ceux qui souffrent et qui ne trouvent pas en eux les moyens de s'approcher de lui.


Maintenant, voyez encore ici un éloge de l'aumône, comme nous en avons vu un à propos de Thabite. "Il était religieux et craignant Dieu, avec toute sa maison". Écoutons, tous tant que nous sommes, nous qui ne prenons pas de soin de nos domestiques. Celui-ci prenait soin de ses soldats et faisait l'aumône à tout le peuple. C'est ainsi qu'il était irréprochable dans ses croyances, dans sa conduite.  "Un jour, vers la neuvième heure, il vit clairement, dans une vision, un ange de Dieu, qui se présenta devant lui, et lui dit: Corneille !" Pourquoi voit-il un ange ? C'est afin que Pierre soit pleinement convaincu; ou plutôt, ce n'est pas pour prévenir l'hésitation de Pierre, mais celle des autres moins fermes que lui. Maintenant, "vers la neuvième heure", c'est-à-dire, quand il était libre de soins, en repos, en prières, dans la contrition du cœur. "Alors, regardant l'ange, il fut saisi de frayeur".




SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN,
licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. Traduit par M. l'abbé DEVOILE.
1865, HOMÉLIES SUR LES ACTES DES APOTRES.  Tome IX, pp. 1-292. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,   Tome IX, pp. 1-292.

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DANS UNE COHORTE DE LA LÉGION APPELÉE L'ITALIENNE; IL ÉTAIT RELIGIEUX ET CRAIGNANT DIEU;

AVEC TOUTE SA MAISON, IL FAISAIT BEAUCOUP D'AUMÔNES AU PEUPLE, ET IL PRIAIT DIEU INCESSAMMENT.

UN JOUR, VERS LA NEUVIÈME HEURE, IL VIT CLAIREMENT DANS UNE VISION UN ANGE DE DIEU

QUI SE PRÉSENTA DEVANT LUI ET LUI DIT: « CORNEILLE ! »  ALORS, REGARDANT L'ANGE, IL FUT SAISI DE

FRAYEUR, ET LUI DIT: « SEIGNEUR, QU'Y A-T-IL ? » L'ANGE LUI RÉPONDIT: « VOS PRIÈRES ET VOS AUMÔNES

SONT MONTÉES JUSQU'EN LA PRÉSENCE DE DIEU, ET IL S'EN EST SOUVENU » ".

(Actes X, vv.1-22)



Par Saint Jean Chrysostôme.



ANALYSE.

1-3. Histoire du centurion Corneille.

3. et 4. Développement original et brillant sur la charité comparée à une source d'eau vive.




1. (suite) Remarquez: l'ange ne lui dit pas tout de suite ce qu'il doit lui annoncer; il le rassure d'abord et relève son esprit. Si la vision lui inspira de la crainte, ce fut toutefois une crainte modérée, qui ne faisait qu'appeler son attention. Les paroles de l'ange le rassurèrent, ou plutôt l'éloge qu'elles renfermaient, adoucirent sa crainte. Quelles furent ces paroles ?  Écoutez: "Vos prières et vos aumônes sont montées jusqu'en la présence de Dieu, et il s'en est souvenu. Envoyez donc présentement des personnes à Joppé, et faites venir un certain Simon, surnommé Pierre (Actes X, 5)".  Pour prévenir toute erreur des envoyés, il ne se contente pas de dire le surnom, il marque aussi le lieu où l'on trouvera celui que l'on cherche. "Qui est logé chez un corroyeur, nommé Simon, dont la maison est près de la mer (Actes X, 6)".


Voyez-vous comme les apôtres, dans leur amour de la solitude, de la tranquillité, recherchaient les parties des villes qui se trouvaient à l'écart ? Que serait-il arrivé, s'il s'était rencontré un autre Simon, corroyeur aussi lui-même ? Mais l'ange donne encore une autre indication: l'habitation près de la mer. Ces trois circonstances ne pouvaient pas se rencontrer. L'ange ne lui dit pas pourquoi il devait agir ainsi, ce qui aurait pu ralentir son ardeur; il le laissa, excité du désir de savoir ce qui allait arriver. "Dès que l'ange, qui lui parlait, se fut retiré, Corneille appela deux de ses domestiques, et un soldat craignant Dieu, du nombre de ceux qu'il commandait, et, leur ayant dit tout ce qui lui était arrivé, il les envoya à Joppé ( Actes X, 7-8)". Vous comprenez ? L'Ecriture n'ajoute pas ce détail sans motif; c'est pour montrer que ceux qui lui obéissaient craignaient Dieu comme lui.




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(Actes X, vv.1-22)



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1-3. Histoire du centurion Corneille.

3. et 4. Développement original et brillant sur la charité comparée à une source d'eau vive.




1. (suite) "Et leur ayant dit tout ce qui lui était arrivé", dit le texte. Voyez la modestie de cet homme ! Il ne dit pas: faites venir auprès de moi Pierre ; ce n'est que pour persuader l'apôtre qu'il raconte ainsi tout; il montre, en cela, de la prévoyance. Il ne croit pas devoir prendre un ton d'autorité, pour appeler Pierre; voilà pourquoi il raconte tout ce qui lui est arrivé; il fait preuve ainsi d'une rare modestie, quoiqu'il ne dût pas avoir grande idée d'un homme logé chez un corroyeur. "Le lendemain, lorsqu'ils étaient en chemin, et qu'ils approchaient de la ville, Pierre monta sur le haut de la maison où il était vers la sixième heure, pour prier (Actes X, 9)".


Voyez comme l'Esprit ménage les temps, n'allant ni trop vite, ni trop lentement ! "Pierre monta", dit le texte, "sur le haut de la maison, vers la sixième heure, pour prier", c'est-à-dire, se mit à l'écart, dans un lieu tranquille, comme le sont les chambres hautes. "Et ayant faim, il voulut manger; mais, pendant qu'on lui apprêtait de la nourriture, il lui survint un ravissement d'esprit, et il vit le ciel ouvert (Actes X, 10)". Qu'est-ce qu'un ravissement d'esprit ?


Son esprit entra en contemplation; son âme, pour ainsi dire, sortit de son corps. "Et il vit le ciel ouvert, et comme une grande nappe, liée par les quatre coins, qui descendait du ciel en terre, où il y avait de toutes sortes d'animaux terrestres, quadrupèdes, reptiles et oiseaux du ciel; et il entendit une voix, qui lui dit: Levez-vous, Pierre, tuez et mangez. Mais Pierre répondit: Je n'ai garde, Seigneur, car je n'ai jamais rien mangé de tout ce qui est impur et souillé. Et la voix, lui parlant encore, une seconde fois, lui dit: N'appelez pas impur ce que Dieu a purifié. Cela s'étant fait jusqu'à trois fois, la nappe fut retirée dans le ciel (Actes X, 11-16)".




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FRAYEUR, ET LUI DIT: « SEIGNEUR, QU'Y A-T-IL ? » L'ANGE LUI RÉPONDIT: « VOS PRIÈRES ET VOS AUMÔNES

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(Actes X, vv.1-22)



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ANALYSE.


1-3. Histoire du centurion Corneille.

3. et 4. Développement original et brillant sur la charité comparée à une source d'eau vive.



2. Que signifie cette vision ? C'est un symbole pour l'univers tout entier. Il s'agissait d'un incirconcis, n'ayant rien de commun avec les Juifs. Tous devaient bientôt accuser Pierre de transgresser la loi, qui leur était fort à cœur. Il était nécessaire que Pierre pût dire: "Je n'ai jamais mangé". Ce n'est pas que Pierre eût peur; loin de nous cette pensée ! Mais l'Esprit-Saint, comme je l'ai déjà dit, lui ménageait une réponse à ses accusateurs, à qui il pourrait dire qu'il avait fait résistance. C'étaient des gens qui tenaient fort à ce que la loi fût observée. Il était envoyé aux gentils. Donc il fallait que les Juifs ne pussent pas l'accuser, et toutes choses, comme je me suis empressé de le dire, furent disposées d'en-haut à cet effet.


Il ne fallait pas non plus que cette vision ne parût qu'une image fantastique. Pierre dit: "Je n'ai garde, Seigneur, car je n'ai jamais rien mangé de tout ce qui est impur et  souillé". Et la voix lui dit: "N'appelez pas impur ce que Dieu a purifié". Ces paroles, qui ne semblent s'adresser qu'à Pierre, sont dites uniquement pour les Juifs, car le reproche qui s'adresse au Maître, tombe à bien plus forte raison sur ceux-ci. La nappe c'est la terre, et les animaux qui sont dedans, représentent les gentils.


Quant à ces paroles: "Tuez et mangez", elles signifient qu'il faut s'approcher des gentils; et ce fait, qui se reproduit jusqu'à trois fois, c'est l'emblème du baptême. "Je n'ai garde, Seigneur, car je n'ai jamais rien mangé de tout ce qui est impur et souillé". Mais pourquoi, direz-vous, ce refus ? C'est pour qu'il ne fût pas dit que Dieu l'avait tenté, comme il tenta Abraham, en lui donnant l'ordre d'offrir son fils en sacrifice; comme le Christ tenta Philippe, en lui demandant: Combien de pains avez-vous ?


Cette question n'était pas pour obtenir un renseignement, mais pour le tenter. Maintenant, dans la loi sur les choses pures et impures, les prescriptions de Moïse étaient précises, aussi bien en ce qui concerne les animaux terrestres qu'en ce qui concerne ceux de la mer. Et cependant Pierre ne savait à quoi se résoudre. "Lorsque Pierre était en peine en lui-même de ce que pouvait signifier la vision qu'il avait eue , les hommes envoyés par Corneille, s'étant enquis de la maison de Simon, se présentèrent à la porte. Ils appelèrent, et demandèrent, si ce n'était pas là que Simon, surnommé Pierre, était logé (Actes X, 17-18)".




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FRAYEUR, ET LUI DIT: « SEIGNEUR, QU'Y A-T-IL ? » L'ANGE LUI RÉPONDIT: « VOS PRIÈRES ET VOS AUMÔNES

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(Actes X, vv.1-22)



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1.-3. Histoire du centurion Corneille.

3. et 4. Développement original et brillant sur la charité comparée à une source d'eau vive.




2. (suite) Ainsi Pierre s'étonne en lui-même, il hésite, et ces hommes arrivent à temps pour le tirer de son hésitation. C'est ainsi que le Seigneur permit que Joseph eût un moment d'hésitation, et alors il lui envoya l'archange. (Matthieu II,13) C’est un bonheur pour l'âme de se voir délivrée de l'hésitation qui a commencé par la troubler. Pour l'hésitation de Pierre, elle n'était pas de longue date, il ne la ressentit qu'au moment du repas. "Cependant Pierre, pensant à la vision qu'il avait eue, l'Esprit lui dit: Voilà trois hommes qui vous demandent; levez-vous donc, descendez, et ne faites point difficulté d'aller avec eux, car c'est moi qui les ai envoyés (Actes X, 19-20)". Il faut voir, encore ici, une défense ménagée à Pierre auprès des disciples. C'est pour que ceux-ci sachent bien que Pierre a hésité, et qu'il a appris que son hésitation devait cesser: "Car c'est moi qui les ai envoyés". Admirez la puissance de l'Esprit !  Ce que Dieu fait, on l'attribue à l'Esprit.


L'ange ne s'était pas exprimé ainsi. Ce n'est qu'après avoir dit: "Vos prières et vos aumônes", qu'il ajoute: "Envoyez"; il montre d'abord qu'il vient d'en-haut; mais comme l'Esprit est le Seigneur lui-même il dit:  "C'est moi qui les ai envoyés. Pierre, étant descendu pour aller trouver ces hommes, leur dit: Je suis celui que vous cherchez; quel sujet vous amène ? Ils lui répondirent: Corneille, centenier, homme juste et craignant Dieu, selon le témoignage que lui rend toute la nation juive, a été averti par un saint ange, de vous faire venir dans sa maison, et d'écouter vos paroles  (Actes X, 21-22)". Ils font entendre cet éloge afin de bien montrer que c'est un ange qui a apparu à Corneille.




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2. (suite) "Pierre les ayant donc fait entrer les logea (Actes X, 23)". Voyez-vous par quoi commence l’œuvre des gentils ? Par un homme pieux que ses œuvres ont rendu digne d'une telle faveur. Si, même dans ces circonstances, les Juifs sont scandalisés, supposez un homme ne méritant rien, que n'auraient-ils pas dit ? "Pierre les ayant fait entrer", dit le texte, "les logea". Voyez quelle sécurité ! Il ne veut pas qu'il leur arrive rien; il les fait entrer, et il les reçoit avec une pleine confiance auprès de lui.


"Le jour d'après, Pierre partit avec eux, et quelques-uns des frères de la ville de Joppé l'accompagnèrent; le jour d'après ils arrivèrent à Césarée (Actes X, 24)". Corneille était un personnage important, d'une ville importante; en ce qui le concerne, tout est disposé avec sagesse; l'histoire commence par la Judée; Corneille n'est pas endormi, mais il veille; et c'est pendant le jour que l'ange lui apparaît, environ à la neuvième heure; c'était un homme d'une conduite exacte et régulière.


Mais voyons, reprenons ce que nous avons déjà dit: "Et l'ange lui dit: Vos prières et vos aumônes sont montées jusqu'en la présence de Dieu, et il s'en est souvenu". D'où il est évident que l'ange l'appela, et que c'est là ce qui fait que Corneille a vu l'ange. Si l'ange ne l'avait pas appelé, il ne l'aurait pas vu, tant ce Corneille était appliqué à tout ce qu'il faisait ! "Et faites venir Simon, surnommé Pierre". En ce moment, l'ange lui montre qu'il doit le faire venir pour son utilité; mais pour quelle espèce d'utilité ? L'ange n'en dit rien. Eh bien, de même, Pierre ne dit pas tout. Vous ne voyez de toutes parts que des récits écourtés, pour piquer la curiosité.


C'est ainsi qu'on appelle Philippe, seulement pour aller dans la solitude. "Pierre monta sur le haut de la maison, vers la sixième heure, pour prier, et il lui survint un ravissement d'esprit". Il vit "comme une nappe"; réfléchissez: la faim n'a pas été assez forte pour faire courir Pierre au linge déployé devant lui. Ce qui devait couper court à son hésitation, c'est la voix qu'il entendit: "Levez-vous, Pierre, tuez et mangez". Peut-être était-il à genoux quand il vit la vision. Moi, je pense que c'est la prédication que signifie cette vision. Maintenant, qu'elle lui vint de Dieu, ce qui le prouve, c'est qu'elle descendait sur lui d'en-haut, et de plus, qu'il était dans un ravissement d'esprit. Ajoutez à cela qu'une voix se fit entendre d'en-haut; que le fait eut lieu trois fois; que le ciel s'ouvrit; que cela venait du ciel et y fut retiré; grande preuve que c'était là une opération tout à fait divine !



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QUI SE PRÉSENTA DEVANT LUI ET LUI DIT: « CORNEILLE ! »  ALORS, REGARDANT L'ANGE, IL FUT SAISI DE

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3. Et maintenant, pourquoi la chose se passe-t-elle ainsi ? Par égard pour ceux à qui Pierre devait la raconter; parce que lui-même avait entendu ces paroles: "N'allez point vers les gentils". (Matthieu  X, 5) Et ne soyez pas dans l'étonnement: si Paul fut forcé d'avoir recours à la circoncision et d'offrir des victimes, à bien plus forte raison ces ménagements furent utiles au début de la prédication pour ceux qui étaient encore peu affermis. "Et voici", dit le texte, "que les hommes envoyés par Corneille se présentèrent à la porte; ils appelèrent et demandèrent si ce n'était pas là que Simon, surnommé Pierre, était logé". La maison était misérable; voilà pourquoi ils demandent en bas des renseignements; ils ne vont pas interroger les voisins. "Cependant Pierre , pensant à la vision qu'il avait eue, l'Esprit lui dit: Levez-vous, descendez et ne faites point difficulté d'aller avec eux, car c'est moi qui les ai envoyés".


Remarquez, l'Esprit ne dit pas: Car voilà pourquoi une vision vous est apparue; mais: "C'est moi qui les ai envoyés", montrant ainsi qu'il faut obéir, qu'il n'y a pas de compte à demander. Il devait suffire à Pierre, pour être persuadé, d'entendre l'Esprit. Faites cela, dites cela, n'en cherchez pas plus long. "Pierre étant descendu, leur dit: Je suis celui que vous cherchez". Pourquoi ne les reçoit-il pas aussitôt ? Pourquoi la question qu'il leur adresse ? Il voit des soldats; il ne se contente pas de les interroger; il commence par se faire connaître, et il leur demande ensuite ce qui les amène, afin que sa question ne fasse pas croire qu'il veut se cacher.


Et la question qu'il leur adresse est de telle sorte, que, si on le pressait, il partait tout de suite avec eux; sinon, il les logeait chez lui. Maintenant, pourquoi ceux-ci lui disent-ils: "Il vous prie de venir dans sa maison ?" C'est parce que cet ordre leur avait été donné. Peut-être aussi est-ce une excuse au nom de Corneille, comme s'ils disaient: Ne le condamnez pas; ce n'est pas parce qu'il vous méprise qu'il nous a envoyés vers vous; il obéit à un ordre qu'il a reçu. "Et Corneille les attendait avec ses parents et ses plus intimes amis, qu'il avait assemblés chez lui". Et c'est avec raison: il n'eût pas été convenable de ne pas réunir ses parents et ses amis; d'ailleurs ceux-ci, en se réunissant, devaient mieux entendre la parole de Pierre.




SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN,
licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. Traduit par M. l'abbé DEVOILE.
1865, HOMÉLIES SUR LES ACTES DES APOTRES.  Tome IX, pp. 1-292. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,   Tome IX, pp. 1-292.

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"IL Y AVAIT À CÉSARÉE UN HOMME NOMMÉ CORNEILLE, QUI ÉTAIT CENTENIER

DANS UNE COHORTE DE LA LÉGION APPELÉE L'ITALIENNE; IL ÉTAIT RELIGIEUX ET CRAIGNANT DIEU;

AVEC TOUTE SA MAISON, IL FAISAIT BEAUCOUP D'AUMÔNES AU PEUPLE, ET IL PRIAIT DIEU INCESSAMMENT.

UN JOUR, VERS LA NEUVIÈME HEURE, IL VIT CLAIREMENT DANS UNE VISION UN ANGE DE DIEU

QUI SE PRÉSENTA DEVANT LUI ET LUI DIT: « CORNEILLE ! »  ALORS, REGARDANT L'ANGE, IL FUT SAISI DE

FRAYEUR, ET LUI DIT: « SEIGNEUR, QU'Y A-T-IL ? » L'ANGE LUI RÉPONDIT: « VOS PRIÈRES ET VOS AUMÔNES

SONT MONTÉES JUSQU'EN LA PRÉSENCE DE DIEU, ET IL S'EN EST SOUVENU » ".

(Actes X, vv.1-22)



Par Saint Jean Chrysostôme.


ANALYSE.


1.-3. Histoire du centurion Corneille.

3. et 4. Développement original et brillant sur la charité comparée à une source d'eau vive.



3. (suite)  Avez-vous bien compris la puissance de l'aumône, et dans notre entretien précédent, et dans celui-ci ? Vous avez vu l'aumône délivrer de la mort qui n'a qu'un temps, elle délivre aujourd'hui de la mort éternelle.. Aujourd'hui l'aumône ouvre, de plus, les portes du ciel. Voyez quel bien précieux fut la foi pour Corneille ! Elle lui valut la visite d'un ange, l'opération de l'Esprit en lui, le voyage du prince des apôtres se rendant auprès de lui, et une vision, qui ne laisse rien à désirer. Combien n'y avait-il pas à cette époque de centurions, de tribuns, de souverains ? Et aucun d'eux n'a reçu pareille faveur.


Écoutez, vous tous, qui remplissez les armées, qui formez les cortèges des rois. "Il était religieux", dit le texte, "et craignant Dieu", et, ce qui vaut mieux encore, "avec toute sa maison". Il était donc si attentif à la piété que, non seulement il savait se conduire, mais il conduisait de même tous les gens de sa maison. Ce n'est pas là notre habitude à nous, qui ne négligeons rien pour nous faire craindre de nos serviteurs; mais qui, de leur piété, nous soucions fort peu.




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AVEC TOUTE SA MAISON, IL FAISAIT BEAUCOUP D'AUMÔNES AU PEUPLE, ET IL PRIAIT DIEU INCESSAMMENT.

UN JOUR, VERS LA NEUVIÈME HEURE, IL VIT CLAIREMENT DANS UNE VISION UN ANGE DE DIEU

QUI SE PRÉSENTA DEVANT LUI ET LUI DIT: « CORNEILLE ! »  ALORS, REGARDANT L'ANGE, IL FUT SAISI DE

FRAYEUR, ET LUI DIT: « SEIGNEUR, QU'Y A-T-IL ? » L'ANGE LUI RÉPONDIT: « VOS PRIÈRES ET VOS AUMÔNES

SONT MONTÉES JUSQU'EN LA PRÉSENCE DE DIEU, ET IL S'EN EST SOUVENU » ".

(Actes X, vv.1-22)



Par Saint Jean Chrysostôme.



ANALYSE.


1.-3. Histoire du centurion Corneille.

3. et 4. Développement original et brillant sur la charité comparée à une source d'eau vive.



 
3. (suite) Il n'en était pas de même de Corneille; c'était avec sa maison tout entière qu'il craignait Dieu. Et il n'était pas seulement le père commun de tous ceux qui vivaient avec lui, mais [également] le père de ses soldats. Écoutez ce que l'on dit encore; ce n'est pas sans dessein que le texte ajoute: "Tout le peuple rendait de lui témoignage". C'était pour prévenir le reproche d'incirconcision.


Les Juifs mêmes, dit le texte, lui rendent témoignage; donc il n'est rien d'égal à l'aumône; disons mieux: si grande est l'efficacité de l'aumône, lorsque les mains qui la dispensent sont pures, que, si les trésors injustement amassés ressemblent à des sources d'où jaillirait de la boue, les dons qu'épanche l'aumône ressemblent aux eaux limpides et pures, aux ruisseaux du paradis, pleins de charmes pour la vue, de charmes pour le toucher, répandant au milieu du jour une douce fraîcheur; telle est l'aumône.


Sur les rives de cette source ne s'élèvent pas des peupliers, des pins, des cyprès, mais des plantes bien supérieures et beaucoup plus élevées: l'amour de Dieu, la considération auprès des hommes, la gloire rejaillissant jusqu'à Dieu, l'amour de tous, la rémission des péchés, la plénitude de la confiance, le mépris des richesses; l'aumône qui alimente l'arbre de la charité.


Rien, en effet, n'entretient la charité autant que la miséricorde. C'est par elle que l'arbre élève ses rameaux dans les airs. Cette source vaut mieux que le fleuve du paradis; elle n'est pas divisée en quatre branches, elle touche le ciel même. C'est d'elle que sort le fleuve, rejaillissant dans la vie éternelle. (Jean IV, 14) La mort y tombe comme l'étincelle dans l'eau, où elle s'éteint, tant il est vrai que partout où elle jaillit, elle opère des biens ineffables ! Elle éteint le fleuve de feu comme l'eau fait d'une étincelle; elle étouffe le ver sinistre et le réduit à rien. Qui possède cette source ne grince pas des dents; cette eau tombant sur les fers, les bris ; tombant sur les fournaises, les éteint toutes à l'instant.




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AVEC TOUTE SA MAISON, IL FAISAIT BEAUCOUP D'AUMÔNES AU PEUPLE, ET IL PRIAIT DIEU INCESSAMMENT.

UN JOUR, VERS LA NEUVIÈME HEURE, IL VIT CLAIREMENT DANS UNE VISION UN ANGE DE DIEU

QUI SE PRÉSENTA DEVANT LUI ET LUI DIT: « CORNEILLE ! »  ALORS, REGARDANT L'ANGE, IL FUT SAISI DE

FRAYEUR, ET LUI DIT: « SEIGNEUR, QU'Y A-T-IL ? » L'ANGE LUI RÉPONDIT: « VOS PRIÈRES ET VOS AUMÔNES

SONT MONTÉES JUSQU'EN LA PRÉSENCE DE DIEU, ET IL S'EN EST SOUVENU » ".

(Actes X, vv.1-22)



Par Saint Jean Chrysostôme.



ANALYSE.


1-3. Histoire du centurion Corneille.

3. et 4. Développement original et brillant sur la charité comparée à une source d'eau vive.



 4. Et comme le fleuve du paradis, on ne la voit pas tantôt verser des ruisseaux, tantôt se dessécher (s'il en était ainsi ce ne serait plus une source). C'est une source toujours jaillissante. Notre source épanche toujours des eaux plus abondantes, avant tout sur ceux qui ont le plus besoin de miséricorde; et, en même temps, la source est inépuisable. Et qui la reçoit se réjouit. Voilà l'aumône. Ce n'est pas seulement un courant rapide, mais un courant non interrompu. Veux-tu faire pleuvoir sur toi, des divines fontaines, la miséricorde de Dieu ? Commence par avoir ta source à toi; rien ne vaut ce trésor. Si tu ouvres les issues de cette source, l'écoulement sera tel que tous les abîmes en seront comblés.


Dieu n'attend de nous que l'occasion d'épancher sur nous tous les trésors qu'il tient en réserve. Dépenser, prodiguer, voilà, pour lui, la richesse, voilà l'abondance. Elle est grande l'ouverture de cette source; pur et limpide en est le courant. L'ouverture, ne la bouchez pas, n'obstruez pas le courant, qu'aucun arbre stérile ne se dresse auprès pour en absorber les eaux. Avez-vous des richesses ? Ne plantez pas là des saules; tels sont les plaisirs, attirant tout à soi, n'ayant rien à montrer, ne portant pas de fruits; ne plantez pas de pins, ni rien de semblable, rien, de ce qui dépense et ne produit point. Tel est le plaisir de la toilette: c'est beau à voir, mais inutile; remplissez les abords avec de la vigne; tous les arbres fruitiers que vous voudrez, plantez-les, dans les mains des pauvres. Rien n'est plus gras que cette terre-là.


La capacité de la main est peu de chose, et pourtant, l'arbre planté là, s'élève jusqu'au ciel, et tient bon. Voilà ce qui s'appelle vraiment planter;  car, si ce qu'on plante en terre ne meurt pas tout de suite, c'est pour périr dans cent ans. A quoi bon planter des arbres dont tu ne peux jouir ? Avant que tu en jouisses, la mort arrive, et t'enlève; l'arbre dont je te parle, à ta mort, te donne son fruit. Si tu plantes, ne plante pas dans le ventre inutile de la gloutonnerie, le fruit s'en irait où chacun sait; mais plante dans les entrailles fertiles de l'affliction, dont le fruit bondit jusqu'au ciel. Fais goûter le repos à l'indigent déchiré dans les sentiers étroits, si tu ne veux pas voir l'affliction rétrécir ton large chemin.


Ne remarques-tu pas que les arbres, arrosés sans mesure, ont les racines pourries; au contraire, ceux qu'on arrose modérément, s'accroissent et grandissent. Eh bien ! N’inonde pas ton ventre d'un excès de boisson, ne fais pas pourrir la racine de l'arbre. Donne à boire à celui qui a soif, afin que l'arbre porte son fruit. Le soleil préserve de pourriture les arbres arrosés modérément; mais ceux qu'on arrose sans fin, il les pourrit, voilà ce que fait le soleil.




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AVEC TOUTE SA MAISON, IL FAISAIT BEAUCOUP D'AUMÔNES AU PEUPLE, ET IL PRIAIT DIEU INCESSAMMENT.

UN JOUR, VERS LA NEUVIÈME HEURE, IL VIT CLAIREMENT DANS UNE VISION UN ANGE DE DIEU

QUI SE PRÉSENTA DEVANT LUI ET LUI DIT: « CORNEILLE ! »  ALORS, REGARDANT L'ANGE, IL FUT SAISI DE

FRAYEUR, ET LUI DIT: « SEIGNEUR, QU'Y A-T-IL ? » L'ANGE LUI RÉPONDIT: « VOS PRIÈRES ET VOS AUMÔNES

SONT MONTÉES JUSQU'EN LA PRÉSENCE DE DIEU, ET IL S'EN EST SOUVENU » ".

(Actes X, vv.1-22)



Par Saint Jean Chrysostôme.



ANALYSE.

1.-3. Histoire du centurion Corneille.

3. et 4. Développement original et brillant sur la charité comparée à une source d'eau vive.



 
4. (suite) Partout l'excès est funeste, fuyons-le donc, pour obtenir ce que nous désirons. C'est, dit-on, sur les hauteurs que jaillissent les sources; tenons donc nos âmes dans les hauteurs, et bientôt l'aumône en découlera; car il est impossible, sans la miséricorde, qu'une âme soit haute, et il est impossible qu'une âme miséricordieuse ne soit pas une âme élevée. Qui méprise les richesses, voit donc, au-dessous de lui, la racine de tous les maux. Les sources, le plus souvent, sont dans les lieux déserts; sachons donc aussi retirer notre âme loin des choses tumultueuses, et l'aumône jaillira auprès de nous.


Plus les sources sont purifiées, plus elles sont abondantes; nous aussi, plus nous nous purifierons à notre source, plus nous verrons tous les biens jaillir autour de nous. Celui qui possède une source, est rassuré; si nous avons, nous aussi, la source de l'aumône, nous serons rassurés, car cette fontaine nous est utile pour nos breuvages, pour nos irrigations, pour nos édifices, pour tous nos besoins. Rien n'est meilleur que ce breuvage; cette fontaine ne verse pas l'ivresse; cette fontaine, il vaut mieux la posséder que de verser des flots d'or; plus riche que toutes les mines d'or est l'âme qui renferme l'or dont je parle.


Car cet or-là ne nous accompagne pas dans les palais de la terre, mais il nous suit dans le palais céleste. Cet or est l'ornement de l'Eglise de Dieu; de cet or se fait le glaive de l'esprit, le glaive qui sert à déchirer le dragon; de cette fontaine sortent des perles précieuses, qui ornent la tête du roi. C'est pourquoi ne négligeons pas de telles richesses, mais faisons l'aumône largement, afin de mériter la bonté de Dieu, par la grâce et par la miséricorde de son Fils unique, à qui appartient toute gloire, l'honneur et l'empire, ainsi qu'au Saint-Esprit, dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.




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"LE LENDEMAIN, DIT LE TEXTE, IL PARTIT AVEC EUX,

ET QUELQUES-UNS DES FRÈRES DE LA VILLE DE JOPPÉ L'ACCOMPAGNÈRENT,

ET VINRENT AVEC LUI À CÉSARÉE. CORNEILLE LES ATTENDAIT, AVEC SES PARENTS

ET SES PLUS INTIMES AMIS QU'IL AVAIT ASSEMBLÉS CHEZ LUI."

(Actes X, vv. 23-43)



Par Saint Jean Chrysostôme.



ANALYSE.

1.-3.  Suite de l'histoire du centenier Corneille.

3. et 4. Contre la tiédeur. — Vertu du baptême. — Reconnaissance que nous devons à Dieu.
— Ne pas mourir sans avoir fait effort pour s'acquitter envers Lui.
— Combien la loi de Dieu est plus aimable que celle des hommes.
— Contre la curiosité indiscrète et frivole qui cherche des problèmes à résoudre au lieu de chercher à bien vivre.
— Contre la mollesse nonchalante.



1. Il rend ses devoirs à ses hôtes, d'abord; ensuite il sort avec eux. C'est bien. Il commence par les accueillir avec affabilité; ils étaient fatigués du voyage; il fait leur connaissance en les recevant dans sa maison, et ce n'est qu'ensuite qu'il sort avec eux. "Le lendemain", dit le texte,  "il partit avec eux et quelques-uns des frères". Il ne s'en va pas tout seul avec eux, d'autres frères l'accompagnent, et il y a là une certaine disposition de la Providence: ces frères devaient lui servir de témoins, plus tard, quand il aurait besoin de se justifier. "Corneille les attendait, avec ses parents et ses plus intimes amis, qu'il avait assemblés chez lui". C'est le propre d'un homme rempli d'affection et de piété, lorsque de tels biens lui arrivent, de tenir vivement à en faire part à ses amis; Corneille a donc raison d'appeler ses intimes, ceux avec qui il ne craignait pas de s'entretenir chaque jour sur des sujets qu'il aurait eu tort de traiter avec d'autres personnes.


Il me semble, à moi, que les amis, les parents de Corneille vivaient sous sa direction. "Lorsque Pierre fut entré, Corneille vint au-devant de lui, et, se jetant à ses pieds, il l'adora. Mais Pierre, le relevant, lui dit: Levez-vous, je ne suis qu'un homme (Actes X, 25-26)". Ce que fait Corneille prouve son humilité, prouve que c'est un homme d'un bon exemple, qui sait bénir Dieu; Corneille montre aussi par là qu'indépendamment de l'ordre qu'il a reçu, il agit par un fonds considérable de piété qu'il porte en lui.


Et maintenant, Pierre ? "Levez-vous, je ne suis qu'un homme". Voyez-vous comme les apôtres tiennent, avant tout, à prévenir la trop haute opinion que l'on pourrait se former d'eux ? "Et s'entretenant avec lui, il entra dans la maison, où il trouva plusieurs personnes qui s'y étaient assemblées; alors, il leur dit: Vous savez que les Juifs ont en grande horreur d'avoir quelque liaison avec un étranger, ou d'aller le trouver chez lui (Actes X, 27-28)". Voyez-le parler tout de suite de la bonté de Dieu, et montrer la grandeur des biens qu'il leur a départis.


Et il ne faut pas seulement admirer ici les paroles qu'il fait entendre, mais, en même temps, la grandeur de ses paroles, et la modestie de sa conduite. En effet, il ne leur dit pas: Nous, qui ne daignons pas entretenir des rapports avec qui que ce soit, nous venons vers vous; mais que dit-il ? "Vous savez (c'est l'ordre de Dieu, dit-il), qu'il est contraire à la loi, d'avoir des liaisons avec un étranger, ou d'aller le trouver chez lui".




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"LE LENDEMAIN, DIT LE TEXTE, IL PARTIT AVEC EUX,

ET QUELQUES-UNS DES FRÈRES DE LA VILLE DE JOPPÉ L'ACCOMPAGNÈRENT,

ET VINRENT AVEC LUI À CÉSARÉE. CORNEILLE LES ATTENDAIT, AVEC SES PARENTS

ET SES PLUS INTIMES AMIS QU'IL AVAIT ASSEMBLÉS CHEZ LUI."

(Actes X, vv. 23-43)


Par Saint Jean Chrysostôme.



ANALYSE.

1.-3. Suite de l'histoire du centenier Corneille.

3. et 4. Contre la tiédeur. — Vertu du baptême. — Reconnaissance que nous devons à Dieu.
— Ne pas mourir sans avoir fait effort pour s'acquitter envers Lui.
— Combien la loi de Dieu est plus aimable que celle des hommes.
— Contre la curiosité indiscrète et frivole qui cherche des problèmes à résoudre au lieu de chercher à bien vivre.
— Contre la mollesse nonchalante.




1. (suite) Et ensuite, pour n'avoir pas l'air de faire à Corneille une faveur: "Mais Dieu m'a fait voir que je ne devais regarder aucun homme comme impur ou souillé". Ce qu'il dit là, c'est pour ne pas avoir l'air d'adresser une flatterie à Corneille. "C'est pourquoi dès que vous m'avez demandé, je n'ai fait aucune difficulté de venir (Actes X, 29)". Les apôtres ne voulaient pas que la chose parût défendue, et toutefois faite par égard pour Corneille qui était un personnage important. Pierre veut que le Seigneur seul paraisse avoir dirigé sa conduite. Voilà pourquoi il rappelle la défense, non seulement d'avoir quelque liaison avec un étranger, mais encore d'aller le trouver chez lui.


"Je vous prie donc de me dire pourquoi vous m'avez envoyé chercher". Ce n'est pas par ignorance qu'il interroge; Pierre savait tout, sa vision l'avait instruit. De plus, les soldats l'avaient averti. Mais il veut, avant tout, que ces gentils s'expriment et se montrent attachés à la foi. Que fait donc Corneille ? Il ne répond pas: Est-ce que les soldats ne vous l'ont pas dit ? Mais voyez la douceur, l'humilité de son langage: "Il y a maintenant quatre jours que, jeûnant et m'étant mis en prières, dans ma maison, à la neuvième heure, j'ai vu un homme qui est venu se présenter devant moi, vêtu d'une robe éclatante, et il m'a dit: Corneille, votre prière a été exaucée, et vos aumônes sont montées jusqu'en la présence de Dieu, et il s'en est souvenu (Actes X, 30-31). M'étant mis en prière, dit-il, à la neuvième heure".


Qu'est-ce à dire ? Cet homme me semble s'être fixé certains jours, pour mener une vie plus appliquée à la piété; et voilà pourquoi il dit: "il y a quatre jours". Voyez le prix de la prière:  c'est pendant qu'il s'appliquait à un pieux devoir qu'un ange lui apparaît. Le jour présent, un; le jour où les envoyés de Césarée sont partis de Joppé, deux; le jour de l'arrivée à Joppé, trois; le jour de la vision de Corneille, quatre; de sorte que c'est le second jour en remontant, après le jour de la prière de Pierre: "Je vis un homme qui se présenta tout à coup devant moi, vêtu d'une robe éclatante:" Il ne dit pas, un ange, tant il évite de prononcer des paroles orgueilleuses.




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"LE LENDEMAIN, DIT LE TEXTE, IL PARTIT AVEC EUX,

ET QUELQUES-UNS DES FRÈRES DE LA VILLE DE JOPPÉ L'ACCOMPAGNÈRENT,

ET VINRENT AVEC LUI À CÉSARÉE. CORNEILLE LES ATTENDAIT, AVEC SES PARENTS

ET SES PLUS INTIMES AMIS QU'IL AVAIT ASSEMBLÉS CHEZ LUI."

(Actes X, vv. 23-43)


Par Saint Jean Chrysostôme.



ANALYSE.

1.-3. Suite de l'histoire du centenier Corneille.

3. et 4. Contre la tiédeur. — Vertu du baptême. — Reconnaissance que nous devons à Dieu.
— Ne pas mourir sans avoir fait effort pour s'acquitter envers Lui.
— Combien la loi de Dieu est plus aimable que celle des hommes.
— Contre la curiosité indiscrète et frivole qui cherche des problèmes à résoudre au lieu de chercher à bien vivre.
— Contre la mollesse nonchalante.



1. (suite) Et il me dit: "Corneille, votre prière a été entendue, et vos aumônes sont montées jusqu'à la présence de Dieu, et il s'en est souvenu. C'est pourquoi, envoyez à Joppé, et faites venir de là Simon, surnommé Pierre; il loge dans la maison de Simon, corroyeur, près de la mer. C'est lui qui vous dira ce qu'il faut que vous fassiez. J'ai envoyé à l'heure même vers vous, et vous m'avez fait la grâce de venir; nous voilà donc maintenant tous assemblés devant vous, pour entendre tout ce que le Seigneur vous a ordonné de nous dire (Actes X, 32-33)".


Donc la question de Pierre: "Pourquoi m'avez-vous envoyé chercher ?" n'était que pour motiver ces paroles de Corneille. "Alors Pierre, prenant la parole, dit: En vérité, je vois bien que Dieu n'a point d'égard aux diverses conditions des personnes, mais qu'en toute nation, celui qui le craint, et qui pratique la justice, lui est agréable (Actes X, 34-35)". Ce qui veut dire: soit incirconcis, soit circoncis.


Paul fait la même déclaration: "Car Dieu ne fait point acception des personnes. (Romains  II, 11.) Nous voilà donc maintenant tous assemblés", dit Corneille, "en présence de Dieu". Voyez la grandeur de la foi, la grandeur de la piété ! Il savait bien que Pierre ne disait rien au nom de l'homme; "Dieu m'a montré", dit Pierre, et voilà pourquoi Corneille répond : "Nous voilà donc maintenant tous assemblés, pour entendre tout ce que le Seigneur vous a ordonné de nous dire". Eh quoi ! Le Persan est-il donc agréable au Seigneur ? Il le sera, s'il le mérite par sa foi. Voilà encore pourquoi le Seigneur n'a pas dédaigné l'eunuque de l'Éthiopie. Et que direz-vous, m'objectera-t-on, des hommes religieux qui ont été dédaignés ? Loin de nous cette pensée ! Nul n'est dédaigné parmi ceux qui ont la piété en honneur; non, non. Il n'est pas possible qu'un tel homme soit dédaigné. "En toute nation" , dit l'apôtre, "celui qui craint Dieu, et qui pratique la justice". Ce qu'il entend par justice, c'est la vertu tout entière.




SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN,
licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. Traduit par M. l'abbé DEVOILE.
1865, HOMÉLIES SUR LES ACTES DES APOTRES.  Tome IX, pp. 1-292. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,   Tome IX, pp. 1-292.

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ET QUELQUES-UNS DES FRÈRES DE LA VILLE DE JOPPÉ L'ACCOMPAGNÈRENT,

ET VINRENT AVEC LUI À CÉSARÉE. CORNEILLE LES ATTENDAIT, AVEC SES PARENTS

ET SES PLUS INTIMES AMIS QU'IL AVAIT ASSEMBLÉS CHEZ LUI."

(Actes X, vv. 23-43)


Par Saint Jean Chrysostôme.



ANALYSE.

1.-3. Suite de l'histoire du centenier Corneille.

3. et 4. Contre la tiédeur. — Vertu du baptême. — Reconnaissance que nous devons à Dieu.
— Ne pas mourir sans avoir fait effort pour s'acquitter envers Lui.
— Combien la loi de Dieu est plus aimable que celle des hommes.
— Contre la curiosité indiscrète et frivole qui cherche des problèmes à résoudre au lieu de chercher à bien vivre.
— Contre la mollesse nonchalante.




2. Voyez-vous comme Pierre rabaisse l'orgueil par ces paroles: "En toute nation, celui qui craint Dieu, lui est agréable ?" c'est comme s'il disait: Dieu ne rejette personne; il agrée tous ceux qui ont la foi. Ensuite, comme Pierre ne veut pas que ceux à qui il s'adresse, se croient au nombre des rejetés, il ajoute: "Dieu a fait entendre sa parole aux enfants d'Israël, en leur annonçant la paix par Jésus-Christ, qui est le Seigneur de tous (Actes X, 36)". Ces paroles ont pour but de persuader les personnes présentes; il s'exprime ainsi pour faire parler Corneille: "Dieu a fait entendre", dit-il, "sa parole aux enfants d'Israël".


Voyez ! Il leur donne, en parlant ainsi, la prérogative; ensuite il les produit comme témoins, en disant: "Vous savez la parole qui s'est fait entendre dans toute la Judée, en commençant par la Galilée, après le baptême que Jean a prêché". Ce qu'il confirme parles paroles suivantes: "Comment Dieu a oint de l'Esprit-Saint et de force Jésus de Nazareth (Actes X, 37-38)". Il ne dit pas: Vous connaissez Jésus (car ils ne le connaissaient pas), mais il raconte ce que Jésus a fait. "Qui a passé, en faisant du bien, et en guérissant tous ceux qui étaient sous la puissance du démon".


Ces paroles montrent toutes les possessions des démoniaques, les convulsions sous l'action de Satan. "Parce que Dieu était avec lui". Il abaisse ensuite son langage, non sans dessein, à mon sens, mais parce qu'il parle à des hommes: "Et nous sommes témoins de toutes les choses qu'il a faites dans la Judée et dans Jérusalem (Actes X, 39)". Et vous, dit-il, et nous. "Ils l'ont fait mourir en l'attachant à une croix". Ici, il prêche la passion. "Mais Dieu l'a ressuscité le troisième jour, et a voulu qu'il se montrât, non pas à tout le peuple, mais aux témoins fixés d'avance par Dieu; à nous, qui avons mangé. qui avons bu avec lui, après sa résurrection d'entre les morts".  


Voilà la plus forte preuve de la résurrection. "Et il nous a commandé de prêcher et d'attester devant le peuple que c'est lui qui a été établi de Dieu pour être le juge des vivants et des morts (Actes X, 39-42)". Voilà encore un grand argument pour montrer que les apôtres sont dignes de foi. Il rend donc témoignage, en disant: "Tous les prophètes lui rendent témoignage, que tous ceux qui croiront en lui, recevront, par son nom, la rémission de leurs péchés (Actes X, 43)". Il prédit ainsi ce qui arrivera; il confirme cette prédiction en citant à propos les prophètes.



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1.-3. Suite de l'histoire du centenier Corneille.

3. et 4. Contre la tiédeur. — Vertu du baptême. — Reconnaissance que nous devons à Dieu.
— Ne pas mourir sans avoir fait effort pour s'acquitter envers Lui.
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— Contre la curiosité indiscrète et frivole qui cherche des problèmes à résoudre au lieu de chercher à bien vivre.
— Contre la mollesse nonchalante.





2. (suite) Mais reprenons ce qui a été dit plus haut de Corneille. "Il envoya", dit le texte, "à Joppé pour faire venir Pierre". C'est parce qu'il avait la certitude que Pierre viendrait qu'il l'envoya chercher. "Et Pierre s'entretenant avec lui", dit le texte. De quoi s'entretenait-il ? Sans doute, j'imagine, de ce qui a été dit plus haut. "Et, se jetant à ses pieds, il l'adora". Vous voyez partout un entretien sans adulation, et plein d'humilité; c'est un mérite que nous avons déjà remarqué dans l'eunuque;  "il commanda", dit le texte, "à Philippe, de monter et de s'asseoir dans le char", quoiqu'il n'ignorât pas quel homme c'était; et qu'il ne sût que ce qu'il venait de lire dans le prophète. Celui-ci fait plus: il tombe, il se jette aux pieds de l'apôtre. Voyez-vous ces mœurs sans aucune espèce de faste ?


Mais maintenant considérez comment Pierre montre qu'il vient de la part de Dieu, lorsqu'il dit: "Vous savez qu'il n'est pas permis aux Juifs d'avoir quelque liaison avec un étranger, ou d'aller le trouver chez lui". Mais pourquoi n'a-t-il pas tout de suite parlé de sa vision ? Parce qu'il était tout à fait étranger aux sentiments de la vaine gloire. Il se dit envoyé de Dieu; comment a-t-il été envoyé ? Il ne l'explique pas; mais [seulement] quand la nécessité le commande. Voici comment il s'exprime: "Vous savez qu'il n'est pas permis aux Juifs d'avoir quelque liaison avec un étranger, ou d'aller le trouver chez lui". Voyez comme il est loin de la vaine gloire ! En parlant ainsi, il se fait, de ce qu'ils savent eux-mêmes, une garantie.


Eh bien, maintenant, Corneille ? "Nous voilà", dit-il,  "maintenant en la présence de Dieu, pour entendre tout ce que le Seigneur vous a ordonné de nous dire". Il ne dit pas: En présence d'un homme, mais en la présence "de Dieu", montrant, par ces paroles, en quelle disposition on doit s'approcher des serviteurs de Dieu. Comprenez-vous cette ferveur ? Comprenez-vous combien cet homme était digne de cette grande distinction ?  "Alors Pierre", dit le texte, "prenant la parole, dit: En vérité, je vois bien que Dieu n'a point d'égard aux diverses conditions des personnes". Cette observation, Pierre l'adresse aux Juifs présents; c'est pour sa défense. Au moment de révéler la parole aux gentils, il commence par présenter comme sa défense. Quoi donc ? Auparavant, Pierre faisait-il donc acception des personnes ? Nullement.




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(Actes X, vv. 23-43)



Par Saint Jean Chrysostôme.



ANALYSE.


1.-3 Suite de l'histoire du centenier Corneille.

3. et 4. Contre la tiédeur. — Vertu du baptême. — Reconnaissance que nous devons à Dieu.
— Ne pas mourir sans avoir fait effort pour s'acquitter envers Lui.
— Combien la loi de Dieu est plus aimable que celle des hommes.
— Contre la curiosité indiscrète et frivole qui cherche des problèmes à résoudre au lieu de chercher à bien vivre.
— Contre la mollesse nonchalante.




2. (suite) Même auparavant, il était toujours le même.  "Tout homme", dit-il, "qui craint Dieu, et dont les œuvres sont justes, lui est agréable". C'est ce que déclare Paul dans ses lettres: "Lors donc que les gentils, qui n'ont point la loi, font les choses que la loi commande". (Romains  II, 14) Voilà le dogme et la conduite de Dieu. Si Dieu n'a dédaigné ni les mages, ni l'Éthiopien, ni le larron, ni la courtisane, à bien plus forte raison, ne méprisera-t-il pas ceux qui opèrent la justice et qui la veulent. Mais quoi ? S'ils sont doux et bons, ceux qui ne veulent pas croire ? Eh bien, vous venez de donner la raison, c'est qu'ils ne veulent pas croire. Maintenant, l'homme bon ici, ce n'est pas celui qui a la douceur en partage, mais celui qui opère la justice, c'est-à-dire celui qui, dans toutes ses actions, est agréable au Seigneur, et, pour être agréable, il faut craindre Dieu. Or, un homme de ce caractère, Dieu seul le connaît.


Voyez comment le centenier s'est rendu agréable. A peine a-t-il entendu la parole, il a obéi;



aujourd'hui, me direz-vous, un ange viendrait, que personne ne l'écouterait. Mais aujourd'hui les signes sont beaucoup plus considérables qu'autrefois, et cependant combien d'incrédules ?


Pierre communique ensuite la doctrine, et il a soin de conserver aux Juifs, leur noble prérogative. "Dieu a fait entendre sa parole aux enfants d'Israël, en leur annonçant la paix, par Jésus-Christ, qui est le Seigneur de tous". Il parle d'abord de la domination, et il le fait en termes tout à fait élevés, parce qu'il s'adresse à une âme déjà élevée, et qui reçoit avec chaleur ce qu'on lui annonce. Ensuite, pour prouver comment c'est le Seigneur de tous, il a soin de dire:  "Dieu a fait entendre sa parole, en leur annonçant la paix", c'est-à-dire, en les appelant au bonheur, non pas au jugement.



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police et gras ajoutés.
à suivre…

 
 
…aujourd'hui, me direz-vous, un ange viendrait, que personne ne l'écouterait. Mais aujourd'hui les signes sont beaucoup plus considérables qu'autrefois, et cependant combien d'incrédules ?
Si cela se vérifiait du temps de Saint Jean Chrysostôme, qu’en est-il aujourd’hui ?

Aujourd’hui, plus que dans le temps de Saint Jean Chrysostôme,

"votre  adversaire, le diable, tel un lion rugissant, rôde autour de vous, cherchant qui il pourra dévorer…"

 
(I Pierre V, 8 — Glaire.)
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1.-2. Suite de l'histoire du centenier Corneille.

3. et 4. Contre la tiédeur. — Vertu du baptême. — Reconnaissance que nous devons à Dieu.
— Ne pas mourir sans avoir fait effort pour s'acquitter envers Lui.
— Combien la loi de Dieu est plus aimable que celle des hommes.
— Contre la curiosité indiscrète et frivole qui cherche des problèmes à résoudre au lieu de chercher à bien vivre.
— Contre la mollesse nonchalante.




3. Par là, il déclare que la parole a été envoyée par Dieu, d'abord aux Juifs. Il en donne ensuite la démonstration, par les événements qui se sont accomplis dans toute la Judée. "Vous savez ce qui est arrivé dans toute la Judée". Et voici qui est admirable: "Qui a commencé par la Galilée, après le baptême que Jean a prêché". Il a d'abord parlé de l'œuvre glorieuse du Seigneur; ce n'est qu'après qu'il a assez d'assurance pour parler de sa patrie: "Jésus de Nazareth". Pierre n'ignorait pas que la seule patrie était une occasion de scandale. "Comment Dieu a oint de l'Esprit-Saint et de force", seconde preuve. On aurait pu dire, qui le démontre ? Pierre ajoute: "Qui passait, en faisant le bien, et en guérissant tous ceux qui étaient sous la puissance du démon". Il montre ensuite la grandeur du pouvoir unie à ses bonnes œuvres; pour surmonter le démon il fallait que ce pouvoir fût grand. On en donne la cause: "Parce que Dieu était avec lui".


Voilà pourquoi les Juifs aussi disaient: "Nous savons, maître, que vous êtes venu de la part de Dieu, car personne ne saurait faire les miracles que vous faites, si Dieu n'est avec lui". (Jean III, 2) Et maintenant, après avoir montré qu'il est envoyé de Dieu, il ajoute qu'il a été tué, pour prévenir l'égarement des pensées. Remarquez-vous que, nulle part, il ne cache le supplice de la croix ?  Au contraire, il se hâte de le mentionner.  "Cependant ils l'ont fait mourir", dit-il, "en l'attachant à une croix; et Dieu a voulu qu'il se montrât vivant, non à tout le peuple, mais aux témoins que Dieu avait choisis, avant tous les temps (Actes X, 39-40)".


C'était le Christ qui les avait choisis lui-même; mais l'apôtre attribue cela à Dieu:  "Choisis, avant tous les temps", dit-il. Voyez comment il prouve la résurrection; par le repas en commun. Pourquoi le Christ ressuscité ne fait-il aucun miracle, se bornant à manger et à boire ? C’est que la résurrection, toute seule, était, d'elle-même, un assez grand miracle; et impossible d'en trouver une plus grande preuve que ce fait, que le ressuscité buvait et mangeait. "Pour attester", dit-il.




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