DE LA GENÈSE AU SENS LITTÉRAL (EXTRAITS). Par Saint Augustin.
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LIVRE V.
TOUT CRÉÉ EN MÊME TEMPS.
DE LA GENÈSE AU SENS LITTÉRAL.
Par Saint Augustin.
CHAPITRE XVIII. DE L'IGNORANCE OÙ NOUS SOMMES D'UNE FOULE DE CRÉATURES.
COMMENT SONT-ELLES CONNUES DE DIEU ET DES ANGES ?
36. Il y a dans le monde une foule d'êtres que nous ne connaissons pas; les uns, comme les astres dans le ciel, sont trop éloignés pour ne pas échapper à nos regards; d'autres se trouvent dans des contrées peut-être inhabitables; enfin il y en a de cachés dans les abîmes de la mer ou dans les entrailles de la terre. Tous ces êtres n'avaient aucune existence avant d'êtres créés. Comment Dieu a-t-il connu ce qui n'était pas, ou réciproquement, comment a-t-il créé ce qu'il ne connaissait pas ? Or, il n'agit pas avec ignorance. Il a donc fait ce qu'il connaissait, et a connu les choses avant qu'elles fussent faites. Avant la création, les choses étaient et tout ensemble n'étaient pas; elles étaient dans l'intelligence divine, elles n'étaient pas dans leur nature. Il créa alors ce jour intelligent qui devait les connaître en Dieu et en elles-mêmes: en Dieu et ce fut comme le matin et le jour, en elles-mêmes et ce fut comme le soir. Quant à Dieu, je craindrais de dire qu'il vit autrement les choses, après leur création, que dans les idées qu'il devait réaliser, puisqu'il n'y à en lui ni changement ni ombre de vicissitudes (1) .
1. Jacques I, 17.
DE LA GENÈSE. COMMENTAIRES SUR L'ANCIEN TESTAMENT. Ouvrages tirés des Œuvres complètes de Saint Augustin, traduites pour la
première fois en français sous la direction de M. Raulx, Bar-Le-Duc, 1866, tome Quatrième p. 88-322. Cette traduction est l'œuvre de M. Citoleux.
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TOUT CRÉÉ EN MÊME TEMPS.
DE LA GENÈSE AU SENS LITTÉRAL.
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CHAPITRE XIX. LES ANGES ONT CONNU DÈS L'ORIGINE DES SIÈCLES.
LE MYSTÈRE DU ROYAUME DES CIEUX.
37. Dieu n'a pas besoin de messagers pour être instruit et en quelque sorte informé de ce qui se passe dans les parties les plus éloignées de la création: il connaît tout d'une manière simple et absolue par son intelligence infinie. S'il a des messagers, c'est dans leur intérêt et dans le nôtre d’obéir à Dieu, se tenir en sa présence, afin de lui demander ses desseins et ses ordres sur le monde, et d'exécuter ses commandements, c'est un bonheur auquel tend leur nature et pour lequel ils sont faits. Le mot Ange, emprunté au Grec, sert à désigner toute la cité céleste, dont la création est à nos yeux celle du premier jour.
DE LA GENÈSE. COMMENTAIRES SUR L'ANCIEN TESTAMENT. Ouvrages tirés des Œuvres complètes de Saint Augustin, traduites pour la
première fois en français sous la direction de M. Raulx, Bar-Le-Duc, 1866, tome Quatrième p. 88-322. Cette traduction est l'œuvre de M. Citoleux.
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Par Saint Augustin.
CHAPITRE XIX. LES ANGES ONT CONNU DÈS L'ORIGINE DES SIÈCLES.
LE MYSTÈRE DU ROYAUME DES CIEUX.
38. Ils n'ont pas ignoré le mystère du royaume des cieux, qui nous a été révélé au temps marqué pour notre salut, et ils savent que délivrés un jour de cet exil, nous serons réunis à leurs chœurs. Il est impossible, en effet, qu'ils aient ignoré ce secret. Car, l'avènement de Celui qui devait naître au temps marqué a été préparé par leur entremise, et avec la puissance du Médiateur, en d'autres termes (2), du Dieu qui est leur Seigneur et dans sa nature divine et dans sa nature humaine.
L'Apôtre nous dit ailleurs: "A moi qui suis le dernier de tous les saints, a été donnée la grâce de publier parmi les Gentils les richesses incompréhensibles de Jésus-Christ, et d'éclairer tous les hommes sur la dispensation du mystère caché dès l'origine des siècles, dans le sein de Dieu; créateur de toutes choses, afin que les principautés et les puissances célestes connussent par l'Église la sagesse si diversifiée de Dieu, selon le décret éternel qu'il a exécuté en Jésus-Christ Notre-Seigneur (1)."
Ainsi ce mystère avait été caché depuis l'origine des siècles, dans le sein de Dieu, de façon toutefois que l'Église devait révéler aux Principautés et aux Puissances la sagesse de Dieu sous ses formes si diverses. Au ciel est l'Église primitive à laquelle doit se réunir la nôtre après la résurrection, afin de nous rendre semblables aux anges (2). Ce mystère leur fut donc révélé dès l'origine des siècles: car tout être créé n'existe que depuis l'origine des siècles et ne leur est pas antérieur.
Les siècles commencent avec la créature et la créature avec les siècles, puisque l'origine de l'une est celle des autres. Le seul être engendré avant les siècles est le Fils unique par lequel ont été créé les siècles (3). Aussi la Sagesse dit-elle dans l'Écriture: "Il m'a établie avant tous les siècles (4);" et c'était afin de former tout par elle, suivant la parole: "Vous avez tout fait dans la Sagesse (5)."
2. Rétractations. liv. 2. ch. 24, n. 3 ; Galates III, 19.
1. Ephésiens III 3, 11.
2. Matthieu XXII, 30.
3. Hébreux I, 9.
4. Proverbes VIII 23; Septante LXX.
5. Psaume CIII, 24.
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CHAPITRE XIX. LES ANGES ONT CONNU DÈS L'ORIGINE DES SIÈCLES.
LE MYSTÈRE DU ROYAUME DES CIEUX.
39. Or les Anges découvrent ce mystère caché, non seulement dans le sein de Dieu, mais encore au moment qu'il s'accomplit et se répand: le même Apôtre le témoigne en ces termes: "Et il est manifestement grand ce mystère de piété, qui s'est manifesté dans la chair, qui a été justifié par l'Esprit-Saint, dévoilé aux anges, prêché aux nations, cru dans le monde et élevé dans la gloire (6)."
Ou je me trompe fort, ou l'unique raison qui fait dire que Dieu connaît dans tel ou tel temps, est qu'il révèle les choses soit aux anges soit aux hommes. Cette figure de langage, qui consiste à prendre la cause pour l'effet, est très fréquente dans l'Écriture; surtout quand on dit de Dieu des choses qui ne sauraient lui convenir au sens propre, d'après le cri de la vérité même qui dirige notre âme.
6. I Timothée III, 16.
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CHAPITRE XX. QUE DIEU AGIT AUJOURD'HUI MÊME.
40. Distinguons maintenant les œuvres que Dieu fait encore, des œuvres dont il s'est reposé le septième jour. Il y a en effet des philosophes qui pensent que Dieu s'est borné à créer le monde, que tout ensuite s'accomplit naturellement dans le monde, d'après l'ordre que Dieu y a établi, tandis qu'il demeure inactif. Cette opinion est réfutée par cette parole du Seigneur lui-même: "Mon Père agit encore aujourd'hui." Et pour qu'on ne s'imagine pas que le Père agissait dans son Fils sans agir dans le monde, il ajoute: "Mon Père qui demeure en moi, accomplit ses œuvres: et le Père ressuscite les morts et leur rend la vie, ainsi le Fils donne la vie à qui il lui plaît (1)."
Cette activité ne produit pas seulement des miracles et de grands évènements: elle s'étend aux moindres phénomènes qui s'accomplissent ici-bas comme nous le dit l'Apôtre: "Insensé, le grain que tu jettes dans la terre, meurt avant de prendre une vie nouvelle; et ce que tu sèmes n'est pas le corps même qui doit venir. Ce n'est qu'un simple grain; comme celui du froment ou de tout autre plante. Dieu néanmoins lui donne un corps selon sa volonté, et à chaque semence son corps propre (2)." Croyons donc et comprenons même, si nous en sommes capables, que Dieu continue d'agir dans le monde, et que la création disparaîtrait, si le concours divin venait à lui manquer.
1. Jean V, 17; 20-21.
2. I Corinthiens XV, 36-38.
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CHAPITRE XX. QUE DIEU AGIT AUJOURD'HUI MÊME.
41. Il ne faut pas s'imaginer que Dieu aujourd'hui crée dans les êtres des espèces dont il n'aurait pas déposé les principes dans la création première: ce serait évidemment contredire l'Ecriture qui affirme qu'au sixième jour Dieu acheva tous ses ouvrages (3). Qu'il produise de nouvelles créatures, selon les lois qu'il a établies à l'origine, c'est un point incontestable: mais ce serait une erreur de croire qu'il crée des espèces nouvelles, puisqu'il a tout achevé au sixième jour. Ainsi, sa puissance remue secrètement toute la Nature et en fait mouvoir tous les ressorts: les anges accomplissent ses ordres, les astres parcourent leurs orbites, les vents changent de direction, l'abîme se renouvelle par la chute des eaux et la formation des vapeurs dans l'atmosphère, les plantes se multiplient et développent leurs semences, les animaux se reproduisent et soutiennent leur existence par la diversité de leurs instincts, les impies enfin peuvent éprouver quelque temps les justes: voilà comment Dieu déroule la suite des siècles qu'il avait pour ainsi dire enveloppée début dans la création. Les siècles ne sauraient en effet se développer avec leurs périodes régulières, si leur auteur cessait de les régir d'après les lois de sa Providence.
3. Genèse II, 2.
DE LA GENÈSE. COMMENTAIRES SUR L'ANCIEN TESTAMENT. Ouvrages tirés des Œuvres complètes de Saint Augustin, traduites pour la
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CHAPITRE XXI. LA DIVINE PROVIDENCE GOUVERNE TOUT.
42. Ce qui se forme et naît dans le temps, doit nous apprendre à quel point de vue nous devons tout envisager. Ce n'est point inutilement qu'il a été écrit de la Sagesse: "qu'elle se montre en riant à ceux qui l'aiment et qu'elle se présente dans sa providence universelle (1)." Gardons-nous donc d'écouter ceux qui prétendent que les régions supérieures de l'univers, en d'autres termes, celles qui commencent où finit notre atmosphère, sont seules gouvernées par la Providence, tandis que ces parties basses et humides de la terre, cette atmosphère épaisse où se condensent les émanations de la terre et des eaux, où s'élèvent les nuages et les tempêtes, n'obéissent qu'à des mouvements irréguliers et pour ainsi dire au hasard.
Le Psalmiste réfute ces philosophes dans le cantique où il invite d'abord les cieux à louer l'Eternel; puis s'adresse aux créatures des régions inférieures en ces termes: "Du milieu de la terre louez le Seigneur, dragons, abîmes, feu et grêle, neige et glace, vents et orages, qui exécutez sa parole (2)." En apparence c'est le hasard qui déchaîne les orages et les tempêtes, dont la fureur change, bouleverse cette atmosphère, que l'Ecriture appelle souvent du même nom que la terre — mais le Psalmiste, en ajoutant que ces éléments "exécutent la parole" de Dieu, montre clairement qu'il y règne un ordre établi par la souveraine Providence, et que l'harmonie universelle nous y échappe plutôt que d'en être absente. Eh quoi ! le Sauveur, en disant qu'un seul passereau ne tombe pas sur la terre sans la volonté de Dieu (3), que l'herbe des champs qui doit être jetée au feu est vêtue par Dieu même (4), n'affirme-t-il pas de sa propre bouche que les régions du monde assignées aux corps périssables et corruptibles, sont soumises au gouvernement de la Providence, que les plus vils et les plus grossiers des atomes ne le sont pas moins ?
1. Sagesse VI, 17.
2. Psaume CXLVIII, 7-8.
3. Matthieu X, 29.
4. Matthieu VI, 30.
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CHAPITRE XXII. PREUVES DU GOUVERNEMENT DE LA PROVIDENCE.
43. Si les philosophes qui nient cette vérité et ne veulent pas se rendre à l'autorité de l'Ecriture, si haute qu'elle soit, étudiaient cette partie de l'univers, où ils voient les aveugles mouvements du hasard plutôt que la direction d'une sagesse supérieure, en abusant, pour donner à leur thèse l'apparence d'une démonstration, de l'argument fondé sur les variations atmosphériques, ou même sur la disproportion qui règne ici-bas entre les mérites et le bonheur; s'ils examinaient la structure du corps des animaux et en voyaient l'ordre, non avec les yeux d'un médecin que son art oblige à désigner et à observer minutieusement les moindres organes, mais avec l'intelligence et le cœur d'un homme ordinaire; ne s'écrieraient-ils pas que Dieu, principe de toute proportion, de toute symétrie, de tout équilibre, ne cesse pas même un instant de diriger la nature ?
N'est-ce pas le comble de la déraison et de l'extravagance, que de ne pas voir la direction de la Providence dans une partie de l'univers où les plus petits des êtres ont une organisation si belle, si parfaite, qu'une analyse un peu attentive inspire une admiration qui terrasse et qui confond ? Si, d'autre part, l'âme est supérieure au corps par sa nature, y a-t-il rien de plus insensé, que de se figurer la Providence indifférente à la conduite des hommes, quand elle fait briller avec tant d'éclat sa sagesse dans la structure de leurs organes ? D'où vient cette illusion ? C'est que les petites choses, étant à la portée de nos sens et faciles à découvrir, laissent apercevoir l'ordre de la nature; tandis que d'autres, dont l'ordre nous échappe, ne sont que confusion aux yeux des sensualistes, qui n'admettent rien au-delà du domaine de l'expérience, ou qui, s'ils admettent quelque chose, le conçoivent à l'image, de ce qu'ils voient d'ordinaire.
DE LA GENÈSE. COMMENTAIRES SUR L'ANCIEN TESTAMENT. Ouvrages tirés des Œuvres complètes de Saint Augustin, traduites pour la
première fois en français sous la direction de M. Raulx, Bar-Le-Duc, 1866, tome Quatrième p. 88-322. Cette traduction est l'œuvre de M. Citoleux.
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CHAPITRE XXIII. COMMENT PEUT-ON CONCILIER LA SIMULTANÉITÉ
DE LA CRÉATION AVEC LE GOUVERNEMENT ACTUEL DE LA PROVIDENCE ?
44. Pour nous, dont la divine Providence dirige les pas et qu'elle empêche de tomber dans l’erreur, au moyen de la sainte Écriture, cherchons à pénétrer plus avant avec le secours divin, dans les œuvres que Dieu créa toutes à la fois, lorsqu'il les acheva et qu'il se reposa, et qu'il produit aujourd'hui avec cette suite que comporte le temps. Considérons la beauté d'un arbre dans son tronc, ses rameaux, son feuillage, ses fruits. Cet arbre, avec ses proportions et ses propriétés, ne s'est pas, formé tout d'un coup, il s'est développé dans l'ordre que nous connaissons: il s'est épanoui sur une racine qu'un germe avait d'abord fixée dans le sol, puis cette tige a grandi et s'est organisée.
Or, ce germe vient d'une semence; cette semence contenait donc toutes les parties de l'arbre, non en acte et avec leur grandeur naturelle, mais en puissance. Cette grandeur s'est formée sans doute avec les sucs féconds de la terre, mais elle n'en prouve que mieux la force supérieure et merveilleuse qui, renfermée dans une graine presque imperceptible, a transformé les sucs mêlés au sol environnant, comme une matière première, et leur a donné la solidité du bois avec la vertu de s'étendre en une foule de rameaux, avec la verdure et la variété des feuilles, la figure et le nombre des fruits, en un mot cette ordonnance admirable de toutes les parties qui composent un arbre. Pourrait-il y naître une feuille, y pendre un fruit qui ne sorte du trésor mystérieux caché dans la semence ?
Or, cette semence vient d'un autre arbre, lequel est sorti d'une autre semence; parfois aussi un arbre naît d'un arbre, quand on en sépare un rameau et qu'on le replante. Ainsi la, semence vient de l'arbre, et l'arbre de la semence ou de l'arbre même. La semence encore ne peut sortir d'une autre semence que par l'intermédiaire d'un arbre, tandis que l'arbre peut se reproduire sans semence. Ils sont donc réciproquement cause l'un de l'autre, et prennent également naissance dans la terre; et comme la terre n'en provient pas, elle leur sert d'élément primitif et générateur. Il en est de même des animaux: on peut douter si la semence vient d'eux-mêmes ou s'ils viennent de la semence; mais, quelle que soit la première de ces causes, toutes deux ont évidemment une origine commune dans la terre.
DE LA GENÈSE. COMMENTAIRES SUR L'ANCIEN TESTAMENT. Ouvrages tirés des Œuvres complètes de Saint Augustin, traduites pour la première
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CHAPITRE XXIII. COMMENT PEUT-ON CONCILIER LA SIMULTANÉITÉ
DE LA CRÉATION AVEC LE GOUVERNEMENT ACTUEL DE LA PROVIDENCE ?
45. Ainsi donc une graine contient invisiblement toutes les parties qui, avec le temps, doivent former un arbre: il faut concevoir de la même manière que le monde, à l'instant où Dieu créa tous les êtres à la fois, renfermait l'ensemble des êtres qui se firent en lui et avec lui, quand le jour fut fait; j'entends par là non seulement le ciel avec le soleil, la lune, les astres qui exécutent leurs mouvements de rotation en restant toujours les mêmes, non seulement la terre avec les abîmes qui, soumis à de brusques révolutions, forment la région inférieure et comme la seconde partie de l'univers, mais encore tous les êtres que la terre produisit virtuellement et en puissance, avant qu'ils naquissent, dans la suite des temps, en l'état où nous les voyons successivement apparaître à nos regards parmi les œuvres que Dieu accomplit encore aujourd'hui.
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CHAPITRE XXIII. COMMENT PEUT-ON CONCILIER LA SIMULTANÉITÉ
DE LA CRÉATION AVEC LE GOUVERNEMENT ACTUEL DE LA PROVIDENCE ?
46. "C'est donc là le livre des origines du ciel et de la terre, quand Dieu fit le jour et qu'il fit le, ciel et la terre, toute la verdure des champs, avant qu'elle existât sur la terre, et toute l'herbe des champs, avant qu'elle poussât." Il n'agit point alors, comme aujourd'hui, avec le concours de la pluie et du travail des hommes, puisque "Dieu n'avait point encore fait tomber « la pluie sur la terre et qu'il n'existait pas d'homme pour la cultiver," comme ajoute l'Écriture. Il créa tout ensemble et acheva son ouvrage en six jours, en faisant apparaître six fois, devant le jour qu'il avait fait, les êtres créés, non par une révolution de temps, mais par un enchaînement logique de cause à effet.
Il se reposa de ses œuvres le septième jour, et daigna révéler son repos et en faire un sujet d'allégresse: ainsi ce n'est point à propos d'un de ses ouvrages, mais de son repos même qu'il bénit et sanctifia le jour. Dès lors, sans créer aucun être, il gouverne et met en mouvement par sa Providence tout ce qu'il a fait du même coup: son activité est permanente, il se repose et agit tout ensemble, comme nous l’avons exposé. Quant aux dernières œuvres qu'il fait encore aujourd'hui et dont la suite doit se développer selon la marche du temps, l'Écriture en marque le début dans ce passage: "Une source jaillissait de la terre et en arrosait toute la surface." Comme nous avons exposé nos idées sur ce sujet, il nous reste à poursuivre notre commentaire en ouvrant de nouvelles considérations.
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LIVRE IX.
CRÉATION DE LA FEMME. (1)
DE LA GENÈSE AU SENS LITTÉRAL.
Par Saint Augustin.
CHAPITRE PREMIER. DU SENS ATTACHÉ AUX EXPRESSIONS:
"DIEU FIT ENCORE DE LA TERRE TOUTES LES BÊTES DES CHAMPS," ET AU MOT terre.
1. "Et le Seigneur Dieu dit: Il n'est pas bon que l'homme soit seul: faisons lui un aide semblable à lui. Et Dieu fit encore de la terre toutes les bêtes des champs et tous les oiseaux des cieux; puis il les fit venir devant Adam, afin qu'il vît comment il les nommerait. Et le nom qu'Adam donna à tout animal vivant fut son nom. Et Adam donna des noms à tous les animaux domestiques et aux oiseaux des cieux et à toutes les bêtes des champs. Mais il ne se trouvait point d'aide pour Adam qui fût semblable à lui. Et Dieu plongea Adam en une sorte de ravissement et il s'endormit. Et il prit une de ses côtes et il resserra la chair à la place. Dieu forma la femme de la côte qu'il avait prise d'Adam et il la fit venir devant Adam. Alors Adam dit: C'est bien là l'os de mes os et la chair de ma chair. On la nommera femme, parce qu'elle a été tirée de l'homme. Aussi l'homme laissera son père et sa mère et s'attachera à son épouse et ils seront une même chair (2)."
Si le lecteur a goûté les considérations que nous avons faites dans les livres précédents, il est inutile de faire un long commentaire sur ces mots: "Dieu forma encore de la terre les bêtes des champs." L'expression encore suppose la création primitive des six jours, où tous les êtres furent simultanément créés dans leurs causes, achevés et inachevés tout ensemble, puisque ces causes devaient produire successivement leurs effets: c'est un point que nous avons éclairci autant que nous l'avons pu (3). Si on souhaite une autre solution, qu'on pèse exactement toutes les expressions qui nous ont amené à nous former celle-ci, et si l'on en tire une explication plus claire et plus satisfaisante, loin de la rejeter, nous serons heureux de l'adopter.
1. Genèse II, 18-24.
2. Genèse II, 18-24.
3. Livre VI, ch. 5.
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LIVRE IX.
CRÉATION DE LA FEMME.
DE LA GENÈSE AU SENS LITTÉRAL.
Par Saint Augustin.
CHAPITRE PREMIER. DU SENS ATTACHÉ AUX EXPRESSIONS:
"DIEU FIT ENCORE DE LA TERRE TOUTES LES BÊTES DES CHAMPS," ET AU MOT terre.
2. Si on est embarrassé de voir ici l'Ecriture assigner la terre pour origine commune aux animaux et aux oiseaux, au lieu de les faire sortir les uns de la terre, les autres des eaux, on verra aisément que ce passage admet une double explication. En effet, ou l'Ecriture n'a point parlé ici de l'élément dont les oiseaux du ciel furent tirés, parce qu'on pouvait aisément suppléer à son silence et comprendre que les bêtes des champs seules furent formées de la terre, puisque l'on savait déjà par le récit de la création des causes primitives que les oiseaux furent tirés des eaux: ou la terre est comprise avec l'eau sous un terme général, comme dans le Psaume où, des louanges célébrées dans les espaces célestes en l'honneur de Dieu, on passe à celles qui s'élèvent de la terre: "Du sein de la terre louez le Seigneur, dragons et vous abîmes;" sans ajouter: louez le Seigneur du fond des eaux.
Or, c'est aux eaux qu'appartiennent les abîmes, qui de la terre louent le Seigneur, ainsi que les reptiles et les oiseaux dont les hymnes s'élèvent également de la terre. D'après ce sens général du mot terre qui se retrouve encore dans la passage où Dieu est appelé le créateur du ciel et la terre, c'est-à-dire, de l'univers, on voit qu'il est juste d'assigner la terre pour origine commune à tous les êtres tirés soit les eaux soit de la terre proprement dite.
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LIVRE IX.
CRÉATION DE LA FEMME.
DE LA GENÈSE AU SENS LITTÉRAL.
Par Saint Augustin.
CHAPITRE II. COMMENT DIEU PRONONÇA-T-IL LES PAROLES :
"IL N'EST PAS BON QUE L'HOMME SOIT SEUL ?"
3. Examinons maintenant comment ont été prononcées les paroles: "Il n'est pas bon que l'homme soit seul." Dieu a-t-il fait entendre une suite de syllabes et de mots ? L'Ecriture ne fait-elle qu'exposer la raison selon laquelle la formation de la femme était décidée en principe dans le Verbe, raison que l'Ecriture exprimait déjà par ces mots: "Dieu dit que telle ou telle œuvre se fasse," lorsque tout fut primitivement créé ? Est-ce dans l'esprit même de l'homme que Dieu fit entendre ces paroles, comme lorsqu'il parle au coeur de ses serviteurs ? Tel était le Psalmiste qui a dit: "J'écouterai ce que dit au-dedans de moi le Seigneur (1)." L'homme aurait-il reçu intérieurement la révélation de ce fait par l'entremise d'un Ange, qui aurait représenté les paroles par des images sensibles, bien que l'Ecriture ne dise pas si ce fut dans un songe ou dans un moment d'extase, comme il arrive d'ordinaire ? N'y aurait-il pas là une révélation analogue à celle que décrit le Prophète: "Et l'Ange qui parlait en moi me dit (1) ?" Enfin ces paroles auraient-elles retenti par l'organe d'une créature, comme celles qui retentirent dans la nue: "Celui-ci est mon Fils bien-aimé (2) ?" Quel fut le moyen que Dieu employa ? C'est ce qu'il est impossible de déterminer. Mais nous devons rester convaincus que Dieu a parlé et que, s'il a employé une succession de sons ou une suite d'images sensibles, loin de parler directement et par lui-même, il a employé quelque créature soumise à ses ordres: nous l'avons démontré au livre précédent (3).
Dieu sans doute s'est montré plus tard aux saints, tantôt avec des cheveux blancs comme de la laine, tantôt avec des pieds semblables à l'airain fin (4), bref, sous différentes formes; mais qu'il ait employé, pour apparaître aux hommes, des créatures soumises à ses ordres et non son essence, qu'il ait signifié ses volontés à l'aide d'images ou de sons, c'est une vérité incontestable pour les esprits qui croient ou qui même ont la force de comprendre que l'essence de la Trinité est éternelle, en dehors de tout changement, et que, sans tomber dans l'étendue de la durée, elle meut tous les êtres dans l'espace et le temps. Sans chercher davantage par quel secret ces paroles se sont fait entendre, tâchons d'en découvrir le sens. Il a donc fallu donner à l'homme un aide de son espèce; c'est ce que déclare la vérité créatrice elle-même; et pour entendre sa parole, il suffit de comprendre la raison qui a présidé à la création de chaque être.
1. Psaume LXXXIII, 9.
1. Zacharie. II, 3.
2. Matthieu III, 17.
3. Ci-dessus, livre VIII, ch. 27.
4. Apocalypse I, 14, 16.
DE LA GENÈSE. COMMENTAIRES SUR L'ANCIEN TESTAMENT. Ouvrages tirés des Œuvres complètes de Saint Augustin, traduites pour la
première fois en français sous la direction de M. Raulx, Bar-Le-Duc, 1866, tome Quatrième p. 88-322. Cette traduction est l'œuvre de M. Citoleux.
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LIVRE IX.
CRÉATION DE LA FEMME.
DE LA GENÈSE AU SENS LITTÉRAL.
Par Saint Augustin.
CHAPITRE III. LA FEMME DONNÉE À L'HOMME
POUR ASSURER LA REPRODUCTION DE L'ESPÈCE HUMAINE.
5. Si donc on se demande dans quel but la femme fut donnée à l'homme pour compagne, la première et la plus solide raison qui se présente est la loi même de la génération: c'est ainsi que la terre coopère avec un germe pour produire une plante. Cette raison apparaît dans la création primitive, puisqu'il dit alors: "Dieu les créa mâle et femelle; et il les bénit, et il leur dit: Croissez et multipliez-vous, et remplissez la terre et assujettissez-la (5)." Le principe de l'union des deux sexes et la bénédiction répandue sur eux n'ont pas cessé d'avoir leurs effets après la faute de l'homme et son châtiment: c'est toujours en vertu de cette loi que la terre est remplie d'hommes qui la soumettent à leur empire.
5. Genèse I, 27-28.
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CRÉATION DE LA FEMME.
DE LA GENÈSE AU SENS LITTÉRAL.
Par Saint Augustin.
CHAPITRE III. LA FEMME DONNÉE À L'HOMME POUR
ASSURER LA REPRODUCTION DE L'ESPÈCE HUMAINE.
6. Il est dit que le premier couple humain ne s'unit qu'après son expulsion du Paradis; cependant je ne vois pas à quel titre il n'y aurait pas eu dans l'Éden "un mariage saint, un lit nuptial exempt de souillure"(1); ni pourquoi Dieu n'aurait pas accordé à leur foi et à leur innocence, à leur sainte et pieuse soumission, le privilège de se reproduire sans éprouver les ardeurs inquiètes de la concupiscence ni le pénible travail de l'enfantement. Les fils n'auraient point été destinés à remplacer les pères morts; pendant que ceux-ci auraient gardé intactes les formes de leur organisation et puisé la vigueur corporelle dans l'arbre de vie, leur postérité aurait acquis le même développement, jusqu'au moment où le genre humain se serait élevé au nombre fixé par Dieu. Alors aurait eu lieu, s'ils avaient tous vécu dans la sainteté et l'obéissance, leur transformation sans passer par la mort, et le corps animal se serait changé en un corps spirituel, parce qu'il aurait eu le don d'obéir au moindre signal à l'esprit qui le gouverne, et qu'il aurait été vivifié par l'âme sans avoir besoin pour se soutenir d'aliments matériels. Voilà ce qui aurait pu s'accomplir, si la violation du précepte divin n'avait entraîné la mort pour châtiment.
1. Hébreux . XII, 4.
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CHAPITRE III. LA FEMME DONNÉE À L'HOMME
POUR ASSURER LA REPRODUCTION DE L'ESPÈCE HUMAINE.
7. Déclarer impossible une pareille hypothèse, c'est se régler sur le cours ordinaire des lois de la nature, telles qu'elles existent depuis la faute et le châtiment de l'homme: mais nous ne devons pas être de ceux qui n'ajoutent foi qu'à l'expérience. Pourquoi en effet ne pas croire que Dieu eût accordé ce privilège à l'homme, s'il avait vécu dans l'obéissance et la piété, quand on ne doute pas que les vêtements des Israélites ont été préservés pendant quarante ans de toutes les atteintes du temps (2) ?
2. Deutéronome XXIX, 6.
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CHAPITRE IV. DE LA RAISON QUI AURAIT EMPÊCHÉ
NOS PREMIERS PARENTS DE S'UNIR DANS L'EDEN.
8. Et pourquoi nos premiers parents n'ont-ils connu le mariage qu'après avoir été chassés de l'Éden ? On va répondre aussitôt que la femme ayant été créée après l'homme, le péché se fit avant qu'ils se fussent unis, et qu'ayant été punis par une juste conséquence, ils furent condamnés à la mort et sortirent de ce séjour de bonheur. L'Ecriture ne fixe point le temps qui s'écoula entre leur création et la naissance de Caïn. On pourrait aussi ajouter que Dieu ne leur avait point encore fait le commandement de s'unir. Pourquoi en effet n'auraient-ils pas attendu que Dieu leur fit connaître sa volonté, quand la concupiscence n'aiguillonnait point encore la chair révoltée ? Or, Dieu n'avait point encore donné cet ordre, parce qu'il réglait tout selon sa prescience, et qu'il prévoyait sans aucun doute leur chute, qui allait gâter la source d'où le genre humain devait sortir.
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CHAPITRE V. LA FEMME N'A ÉTÉ DONNÉE À L'HOMME
POUR COMPAGNE QU'EN VUE DE LA PROPAGATION DE L'ESPÈCE.
9. Supposons que la femme n'ait pas été associée à l'homme pour propager l'espèce; dans quel but lui a-t-elle été donnée ? Serait-ce en vue de cultiver avec lui la terre ? Mais le travail n'avait pas encore besoin de soulagement; d'ailleurs l'homme aurait trouvé dans un autre homme un aide plus actif: il y aurait également trouvé un asile plus sûr contre les ennuis de l'isolement. En effet, pour le commun de la vie et de la conversation, ne s'établit-il pas entre deux amis une sympathie plus profonde qu'entre un mari et sa femme ? Admettons que l'un devait commander et l'autre obéir, afin que la paix ne fût pas troublée par quelque désaccord entre les volontés: cette subordination aurait eu naturellement pour principe l'âge, puisque l'un aurait été créé après l'autre, comme le fut la femme. Objecterait-on qu'il eût été impossible à Dieu, s'il l'avait voulu, de tiret un homme de la côte d'Adam, comme il en tira un femme ? Bref, supprimez la propagation de l'espèce, l'union de la femme avec l'homme, à mes yeux, n'a plus aucun but.
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CHAPITRE VI. COMMENT LES GÉNÉRATIONS
SE SERAIENT-ELLES SUCCÉDÉ SANS LE PÉCHÉ D'ADAM ?
10. Aurait-il fallu que les pères sortissent de ce monde pour faire place à leurs enfants et que le genre humain atteignit, par une série de vides toujours comblés, un chiffre déterminé ? Il aurait été possible que les hommes, après avoir donné le jour à des enfants et rempli les devoirs de la vie ici-bas, eussent été transportés dans un séjour meilleur, en subissant non la mort, mais une transformation et peut-être ce changement merveilleux qui doit rendre à l'homme son corps et l'égaler aux Anges (1). Cette transformation glorieuse ne dût-elle être accordée aux hommes qu'à la fin du monde et à la même heure ? Ils auraient pu passer à un état moins parfait, mais supérieur encore, soit à la vie humaine ici-bas, soit à la condition primitive de l'homme quand il sortit de la terre et que la femme fut tirée de sa chair.
1. Matthieu XXII, 30.
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CHAPITRE VI. COMMENT LES GÉNÉRATIONS
SE SERAIENT-ELLES SUCCÉDÉ SANS LE PÉCHÉ D'ADAM ?
11. Qu'on ne croie pas, en effet, qu'Elie soit dans l'état glorieux où seront les saints, lorsque chacun aura reçu son denier à la fin de la journée (2), ou que sa condition soit celle des hommes qui ne sont point encore sortis de ce monde, hors duquel il a été transporté sans mourir (3). Son sort est meilleur que celui dont il pourrait jouir ici-bas; cependant il ne possède point encore la récompense qui attend les justes au dernier jour, Dieu ayant voulu, par une faveur particulière, qu'ils ne parvinssent point avant nous à la félicité suprême (4). Se figurerait-on qu'Elie n'a pu mériter cette récompense parce qu'il aurait eu une femme et des enfants ? On croit bien qu'il n'a point été marié, parce que l'Ecriture ne le dit pas, mais elle est également muette sur son célibat. Et que dira-t-on, si on fait observer qu'Hénoch plut au Seigneur, après avoir été père et fut enlevé sans mourir (5) ? Dès lors, pourquoi Adam et Ève, s'il leur était né des fils d'une chaste union et qu'ils eussent passé leur vie dans la justice, n'auraient-ils pu céder la place à leur postérité et se voir enlever du monde sans mourir ?
Car, si Hénoch et Elie, qui sont morts en Adam et qui , portant ce germe de mort dans leur chair, doivent revenir ici-bas, dit-on, pour y payer leur dette (6), et souffrir le trépas si longtemps ajourné, n'en sont pas moins dans un autre monde où, dans l'attente de la résurrection qui doit changer en un corps spirituel leur corps animal, ils ne s'affaiblissent ni de vieillesse ni de maladie; n'aurait-il pas été plus juste, plus raisonnable d'accorder aux premiers hommes, qui n'auraient été sous le coup d'aucun péché soit volontaire soit originel, le privilège de céder ici-bas la place à leurs enfants et de passer dans une condition meilleure, en attendant qu'à la fin des siècles ils pussent avec toute la suite des saints, revêtir la forme des anges, sans subir l'épreuve de la mort, par un doux effet de la puissance divine ?
2. Matthieu XX, 10.
3. IV Rois II, 11.
4. Hébreux XI, 40.
5. Genèse V, 24
6. Malachie IV, 5; Apocalypse XI, 3-7.
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CHAPITRE VII. RÔLE DE LA FEMME.
— MÉRITE DE LA VIRGINITÉ ET DU MARIAGE.
— TRIPLE AVANTAGE DES UNIONS LÉGITIMES.
12. En résumé, je ne saurais comprendre dans quel but la femme a été donnée pour aide à l'homme, si l'on supprime sa fonction de mère. Et pourquoi la supprimer ? C'est ce que je ne m'explique pas non plus. D'où vient, en effet, le mérite sublime de la virginité aux yeux de Dieu, sinon de l'empire qu'on exerce sur soi-même, à une époque où le mariage est assez répandu ici-bas pour produire chez toutes les nations un nombre suffisant de saints, et du renoncement à un grossier plaisir des sens que ne justifie plus la nécessité de propager l'espèce ? Enfin, comme les deux sexes ont un penchant qui les entraîne au déshonneur et à la ruine, le mariage leur offre un moyen honorable de ne point succomber, et le devoir que pourraient remplir les esprits sains se tourne en remède pour les esprits malades. Si l'incontinence est un mal, il ne s'ensuit pas que le mariage ne soit pas un bien, même quand il unit des cœurs sans empire sur eux-mêmes, loin de là; le bien ne devient pas un mal à cause de ce vice, mais il rend le vice plus excusable: le bien attaché au mariage et qui le rend légitime ne peut jamais être un péché. Ce bien est triple: il comprend la fidélité, la famille, le sacrement. La fidélité consiste à ne jamais violer la foi conjugale; la famille doit être adoptée avec amour, nourrie avec tendresse, élevée dans la piété; le sacrement rend le mariage indissoluble et interdit aux époux, même séparés, d'avoir des enfants d'un autre lit. Tel est le principe du mariage; il embellit la fécondité comme il règle la passion. Mais comme nous avons suffisamment développé dans notre traité du Bien conjugal les mérites relatifs d'une viduité chaste et d'une pureté virginale et fait ressortir la supériorité de celle-ci, nous ne nous arrêterons pas plus longtemps sur cette question.
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CHAPITRE VIII. LA FUITE D'UN DÉFAUT FAIT SOUVENT TOMBER DANS UN AUTRE.
13. Nous devons maintenant examiner quel concours la femme pouvait prêter à l'homme dans l'hypothèse où toute union en vue d'avoir des enfants leur eût été interdite dans le Paradis. Les partisans de cette hypothèse se figurent sans doute que tout rapport entre les sexes est un péché. Il est effectivement bien difficile aux hommes de n'être pas entraînés dans un vice en voulant éviter son contraire. Ainsi la peur de l'avarice conduit à la prodigalité, celle de la prodigalité à l'avarice. Si on reproche à un homme son apathie, il tombe dans une humeur inquiète; si on lui reproche son humeur inquiète, il tombe dans l'apathie. A-t-on ouvert les yeux sur sa présomption ? on se jette dans la timidité. Veut-on sortir de sa timidité ? il semble qu'on force une barrière et l'on tombe dans la présomption, en s'adressant à l'imagination plutôt qu'à là raison pour mesurer les fautes. Voilà comment on arrive à ne pas comprendre le crime que le droit divin condamne dans la fornication et l'adultère, et à maudire l'union qui a pour but la propagation de l'espèce.
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CHAPITRE IX. LA FEMME ÉTAIT DESTINÉE À ÊTRE MÈRE
LORS MÊME QUE LE PÉCHÉ N'EUT PAS ENTRAÎNÉ LA MORT.
14. D'autres personnes, sans tomber dans cette erreur, voient bien que la fécondité est une loi divine établie pour réparer les vides du genre humain; mais elles se figurent que le premier couple humain n'aurait jamais connu le mariage, s'il n'avait pas été condamné à mourir en punition de sa faute, et par suite obligé de se créer une postérité. On ne songe pas que si le mariage était légitime pour s'assurer des successeurs après la mort, il eût été plus légitime encore pour associer des compagnons à sa vie. Sans doute si la terre était toute remplie par le genre humain, on ne songerait à se reproduire que pour combler les vides faits par la mort: mais, quand un seul couple devait remplir la terre, aurait-il pu, sans le secours du mariage, suffire aux fonctions de la société humaine ?
De plus, est-il un esprit assez aveuglé pour ne pas voir quel ornement le genre humain ajoute à ce monde, malgré le petit nombre des esprits droits et sublimes, et pour ne pas sentir l'excellence des lois humaines, qui par un lien puissant assujettissent, jusqu'aux pervers, à l'ordre tel qu'il peut régner ici-bas ? Quelle que soit la corruption des hommes, ils n'en gardent pas moins leur supériorité sur les bêtes et les oiseaux. Cependant si l'on considère de quelle décoration les espèces si variées d'animaux servent à cette humble partie de l'univers, n'a-t-on pas un spectacle ravissant ? Comment donc croire sans une sorte de folie que la terre aurait perdu de sa magnificence en se peuplant de justes immortels ?
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CHAPITRE IX. LA FEMME ÉTAIT DESTINÉE À ÊTRE MÈRE
LORS MÊME QUE LE PÉCHÉ N'EUT PAS ENTRAÎNÉ LA MORT.
15. La cité céleste des anges étant assez peuplée, le mariage n'y serait nécessaire qu'autant que la mort y régnerait. Or, le nombre de ses habitants doit être achevé par la résurrection des saints qui iront se joindre aux anges, comme l'a prédit Notre-Seigneur en disant: "Après la résurrection ni la femme ni l'homme ne se marieront: car, ils ne mourront plus et seront égaux aux anges (1)." Mais ici-bas quand les hommes devaient remplir la terre et que les rapports étroits qui lient l'espèce humaine et en font l'unité ne pouvaient mieux éclater que dans la communauté d'origine, la femme pouvait-elle avoir une autre fonction que de seconder le père du genre humain comme la terre aide à la production des plantes ?
1. Matthieu XXII, 30.
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