... ELLE ! ...
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Re: ... ELLE ! ...
Magnificat !
« Venez, écoutez, et je vous raconterai tout ce que Dieu a fait pour moi. »
Ps. LXV, 16.
Après avoir adressé à Marie la louange la plus glorieuse qu'une créature puisse entendre, Gabriel exposa son message.
Et Marie se troubla : Parce qu'elle voulait rester vierge, elle ne pouvait être mère.
Aussitôt l'Ange la rassure et lui donne les éclaircissements qu'elle réclame : Si Dieu la choisit pour devenir le Tabernacle vivant du Verbe, c'est justement parce qu'elle est vierge, et c'est en restant vierge qu'elle deviendra mère, si elle y consent.
Sans pénétrer tout le mystère du message céleste, Marie comprend que Dieu a sur elle des desseins inconcevables, insoupçonnés ; elle croit qu'il n'est pour Dieu rien d'impossible ; elle se rassure, prononce son Fiat et s'abandonne à Celui qui peut tout.
Heureux les purs !... eux seuls pénètrent les mystères divins ! Parce qu'elle est pure, Marie comprend, Marie croit, Marie accepte l'honneur qui lui est offert : la Virginité du Père a donné — au Fils égal à Lui — sa naissance éternelle ; la Virginité de Marie donnera, à ce même Fils, sa naissance temporelle. Et le Verbe se fait chair. Le plus grand événement de l'histoire du monde s'accomplit.
Diane + R.I.P- Nombre de messages : 5488
Date d'inscription : 28/01/2009
Re: ... ELLE ! ...
Magnificat !
Mais l'Ange vient d'apprendre à Marie qu'Elisabeth peut avoir besoin de ses services. Aussitôt, n'écoutant que sa charité, elle se lève, quitte tout et «part en bâte vers les montagnes en une ville de Juda »1 où habitait sa cousine. Cette ville, qu'on dit être Hébron, se trouvait à cinq lieues de Jérusalem ; quatre des anciennes classes sacerdotales s'y étaient fixées, au retour de la captivité de Babylone ; Zacharie se rendait de là dans la Ville Sainte, quand il était de service au Temple ; ce qui l'y retenait cinq semaines chaque année ; car, Zacharie, l'époux d'Elisabeth, était prêtre.2
Surprise heureuse ! Elisabeth n'attend pas sa jeune parente qu'en secret pourtant elle désire. Ce qui s'est passé à Nazareth, elle l'ignore ; mais ce qui s'est passé en elle la prépare à en recevoir la mystérieuse confidence. Cette confidence, ce n'est pas Marie qui la fait ; avant qu'elle ait parlé, Pieu, par une effusion de divine lumière, révèle à Elisabeth le secret mystère opéré dans la Vierge. Sans une explication, sans un doute, Elisabeth s'écrie dans un saint enthousiasme : « D'où me vient cet honneur que la mère de mon .Dieu daigne me visiter ? » 3 Elisabeth est la première qui, sous l'inspiration divine, donne à Marie son titre de « Mère de Dieu ».
1. S. Luc,I, 39.
2. Les prêtres étaient divisés en vingt-quatre classes qui remplissaient à tour de rôle le ministère sacerdotal.
3. 5. Luc, 1, 43.
Diane + R.I.P- Nombre de messages : 5488
Date d'inscription : 28/01/2009
Re: ... ELLE ! ...
Magnificat !
Dès le seuil de la porte, Jésus, sans se montrer ni se faire entendre, avait manifesté sa présence en sanctifiant Jean-Baptiste, avant que ses yeux se soient ouverts à la lumière ; et le Sanctifié eut un tressaillement de joie tel que sa mère fut avertie à la fois, et du miracle, et de la présence de Celui qui venait d'opérer sa première sanctification. Quant à Marie, sans s'en douter, elle avait donné Jésus, et, pour la première fois, coopéré à la Rédemption.
« Vous êtes bénie entre toutes les femmes, disait encore Elisabeth, et le fruit de vos entrailles est béni... Vous êtes heureuse d'avoir cru... »1
A ces transports, Marie pénétrée de la grandeur des merveilles opérées en sa faveur, répondit par le sublime cantique qui fait résonner les voûtes de nos cathédrales et de nos églises : Magnificat ! « Mon âme glorifie le Seigneur, parce qu'il a jeté les yeux sur la bassesse de sa servante et qu'il a fait en moi de grandes choses »2.
Très humble, mais en même temps très éclairée, Marie a pleine conscience de la valeur que lui donnent ses prérogatives. Sainte et parlant à une sainte, sans crainte elle peut livrer son âme ; elle la livre avec une candeur naïve. Elle est au-dessus de toutes les autres femmes ; elle en est sûre, l'Ange le lui a dit ; et elle le croit tellement et elle le sent si bien, qu'elle prophétise sa gloire future : « Toutes les générations m'appelleront « Bienheureuse ». Et depuis bientôt vingt siècles la prophétie se réalise et l'univers salue en elle la Vierge annoncée dès le commencement ; la Vierge qui a donné au monde le Sauveur promis.
1. S. Luc, 1, 42.
2. Id. 1, 16, 48, 49.
Diane + R.I.P- Nombre de messages : 5488
Date d'inscription : 28/01/2009
Re: ... ELLE ! ...
Magnificat !
Loin de se dérober à la vue de ce qu'ils sont, les saints osent, comme Marie, regarder en face les dons qu'ils ont reçus et ceux qu'ils reçoivent encore. Très souvent, ils retirent de cette vue, « la conscience involontaire de leur sainteté. Plus d'un, vaincu par l'évidence, a dû reconnaître, en les bénissant, les bienfaits par lesquels Dieu le faisait saint. Saint François de Sales avouait à Mme de Chantal que sa canonisation n'était pas impossible. — Saint Vincent Ferrier avait annoncé la sienne et prédit au futur pape, Calixte III, que c'était lui qui la décréterait.
— Des saints n'unissent pas l'orgueil à l'humilité ; mais ils unissent à leur propre humilité la conscience réfléchie de ce que Dieu a fait en eux. »x Saint Paul n'est pas un orgueilleux quand il fait son apologie en énumérant ses travaux, ses visions, ses souffrances. 2 II n'est pas un orgueilleux quand il constate qu'il a fait plus que les autres et quand il écrit aux fidèles de Corinthe : « La grâce n'a pas été stérile en moi »3.
L'humilité n'est pas l'ignorance de sa valeur ; elle n'est pas le mensonge qui la nie ; elle n'est pas la cachotterie qui l'enfouit comme un bien dangereux. I’humilité, c'est la vérité, et la vérité est simple.
1. H. Joly, Psychologie des saints.
2. IIe aux Corinth., ch. 10, II, 12.
3. Ire aux Corinth., ch. 15, v. 10.
Diane + R.I.P- Nombre de messages : 5488
Date d'inscription : 28/01/2009
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Toute simple et toute vraie.... tout comme la Charité...
L'humilité, c'est la vérité; et la vérité est simple
Toute simple et toute vraie.... tout comme la Charité...
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: ... ELLE ! ...
Cette sentence que : la vérité c'est simple, montre de façon magistrale comment notre monde est loin de la Vérité.
Tout est complexe aujourd'hui, et même chez les "tradis" oui, mais vous savez la vérité est bien plus compliqué que ça...rengaine moderniste qui est le porte flambeau des "cathos" de nos jours
Tout est complexe aujourd'hui, et même chez les "tradis" oui, mais vous savez la vérité est bien plus compliqué que ça...rengaine moderniste qui est le porte flambeau des "cathos" de nos jours
gabrielle- Nombre de messages : 19801
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: ... ELLE ! ...
Magnificat !
« Combien avez-vous converti de gros pécheurs cette année ? » demandait au Curé d'Ars le comte des Garets.
— Sept cents ! » répondit, sans hésiter, avec un sourire plein de fierté surnaturelle, l'humble prêtre que l'Église devait donner pour modèle à tous les autres prêtres.
Sept cents !... Il les avait comptés !... Il se rendait compte du bien qu'il faisait !... Sans scrupule, il le révélait !... Suivant le mot de saint François de Sales, il ne se croyait pas obligé « de trop faire sa violette », et de cacher jalousement aux yeux des autres et à ses propres yeux ce que Dieu daignait faire par lui. Contrairement à ce que voulaient les jansénistes, il laissait sa vertu répandre son parfum. Il est bon de savoir : ce qu'on vaut, ce qu'on peut, ce qu'on fait, ce qu'on doit faire.
« Les réflexions sur soi-même, sur ses actes et sur les dons qu'on a reçus, qu'on voit partout pratiquées par les prophètes et par les apôtres pour rendre grâces à Dieu de ses bienfaits et pour d'autres fins semblables, sont proposées pour exemples à tous les fidèles, même aux plus parfaits, et la doctrine qui les en éloignerait est erronée et approche de l'hérésie.
Il n'y a de réflexions mauvaises et dangereuses que celles où l'on fait des retours sur ses actions et sur les dons qu'on a reçus, pour repaître son amour-propre, ou chercher un appui humain, ou « s'occuper trop de soi-même »1
Mais ce n'est pas d'elle que Marie s'occupe, ce n'est pas elle qu'elle admire ; c'est ce que le Seigneur a fait en elle ; tout cela est si grand, si beau, si plein d'amour que son âme n'y tient plus, elle déborde, elle s'épanche. Son Magnificat est une extase, « la plus sublime des extases ; mais c'est une extase spirituelle qui ne paralyse pas les sens »2.
1. Articles de la Conférence d'Issy, écrits de la plume de Bossuet.
2. Terrien, ouv. cité, T. II, p. 43.
Diane + R.I.P- Nombre de messages : 5488
Date d'inscription : 28/01/2009
Re: ... ELLE ! ...
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La bonne réflexion: il est bon de savoir: ....ce qu'on doit faire. Et où trouve-t-on ce qu'on doit faire ? Sur une multitude de fils de Te Deum ! entre autres: "cherchez et vous trouverez".
La mauvaise réflexion: Se servir de nos talents, qualités et dons comme Caïn... Ne vaut-il pas mieux s'en servir comme Abel ?
La bonne réflexion: il est bon de savoir: ....ce qu'on doit faire. Et où trouve-t-on ce qu'on doit faire ? Sur une multitude de fils de Te Deum ! entre autres: "cherchez et vous trouverez".
La mauvaise réflexion: Se servir de nos talents, qualités et dons comme Caïn... Ne vaut-il pas mieux s'en servir comme Abel ?
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: ... ELLE ! ...
Magnificat !
Les saints ne se glorifient pas ; leur humilité consiste à mesurer leurs devoirs à leurs richesses. Ce qu'ils voient, c'est le rien qu'ils sont par eux-mêmes et ce que, par amour, Dieu a fait — de ce rien — pour ce rien — par ce rien. — Ils s'estiment, oui, et certes ils ont raison ! mais ils ne s'enorgueillissent pas. Ils savent d'où vient leur valeur ; ils savent ce qu'ils doivent en faire : l'utiliser au profit de Dieu et des âmes, et puis, l'augmenter, car en aucun de nous, la grâce ne doit être stérile.
Marie n'oublie pas ses gloires ; n'oublions pas les nôtres. A nous aussi Dieu fait des dons, de très grands dons parfois. Notre vie si pauvre, si courte, si insignifiante aux yeux des hommes, n'est de la part de Dieu, qu'un tissu de bienfaits et de promesses de gloire. Ne soyons pas assez ingrats pour l'oublier, et ne commettons pas la sottise d'en détourner les yeux. Nous aussi chantons notre Magnificat. Chantons-le dans notre cœur, si nous sommes seuls. Chantons-le en duo, si une voix vient s'harmoniser à la nôtre. Chantons-le en chœur, si ce bonheur devient possible. Chantons-le dans la joie ; chantons-le dans la peine. Chantons-le dans le succès ; chantons-le dans l’humiliation. Chantons-le dans l'abondance ; chantons-le dans la disette ; chantons-le, même dans les larmes. Tout est grâce, ne l'oublions pas. Surtout n'allons pas croire que le « Miserere »1 seul soit orthodoxe, dans la bouche de ceux qui ne sont pas des saints. Soyons-en sûrs, sans que nous le lui demandions, le Seigneur aura pitié de nous et se mettra à nous aimer plus fort, quand il nous entendra lui dire et lui redire : « Mon âme vous glorifie » parce que vous avez fait — en moi — pour moi — et peut-être par moi — de grandes choses. En échange, je vais faire — pour Vous — avec tout mon cœur — beaucoup de petites choses que votre amour grandira.
Diane + R.I.P- Nombre de messages : 5488
Date d'inscription : 28/01/2009
Re: ... ELLE ! ...
Magnificat !
1. Ayez pitié de moi, Seigneur, dans votre miséricorde. Ps. 50 Je ne crois pas que celui qui a assez de lumière surnaturelle pour éprouver — en face des faveurs dont le ciel l'a gratifié — le besoin de chanter son Magnificat, je ne crois pas que celui qui en fait son cantique habituel puisse être un orgueilleux. Plus on a reçu, mieux on voit ce qui reste, quand on a fait la part de Dieu. Le Magnificat est — pour qui le comprend — le plus parfait des actes d’humilité.
De grand Français que nous venons de perdre, le Maréchal Foch, chante son Magnificat quand il dit: « Le 8 novembre (1918), Weygand entra dans mon wagon-salon et me prévint que les plénipotentiaires allemands allaient venir. Nous étions garés près de Rethondes, dans un des fourrés les plus épais de la forêt de Compiègne. Il avait plu depuis huit jours, le sol n'était qu'un marécage. Quoique le train allemand ne fût séparé de mon train que par une soixantaine de mètres, on avait dû établir entre les voies une sorte de passerelle. Le long de cette passerelle, quatre hommes s'avançaient. Je les regardai et me dis : « Voilà donc l'empire allemand ? Il est battu et vient demander la paix. Quand je les ai vus devant moi... j'étais fier... je vous l'assure... Le 11 novembre, ils nous ont donné ce que nous voulions. D'armée ne pouvait plus combattre. N'importe quel armistice devait être accepté. »
Diane + R.I.P- Nombre de messages : 5488
Date d'inscription : 28/01/2009
Re: ... ELLE ! ...
Magnificat !
On s'en souvient : « Le soir du 11 novembre, le monde entier tressaillait d'allégresse. » De Maréchal jouit de sa victoire, mais comme elle l'enivre peu ! On avait prononcé le mot de génie ; il le relève :
« Bah ! le génie, j'ai simplement fait mon devoir et j'ai été l'instrument de la Providence. »
— « Mes Sœurs, disait-il, dans une visite à l'hôpital de Nancy, faites bien prier ces enfants ; car nous autres, nous ne faisons que de la ferraille. C'est Lui, là-haut, qui décide de tout ! »
Un autre jour : « J'ai toujours compté sur le Pieu des armées ; j'ai toujours attendu de Lui la victoire. Ils avaient trop insulté la Vierge de Lourdes. Elle nous devait une revanche »1. Mais l'inspiration nécessaire pour l'assurer cette revanche, c'est près de Dieu qu'il la cherchait, c'est de Dieu qu'il l'attendait et, quand elle était venue, il savait rendre hommage à Celui qui avait répondu à sa foi et à sa confiance ; ce qui ne l'empêchait pas de reconnaître le mérite de ses vaillants collaborateurs et de ses courageux soldats : Dieu ne fait rien tout seul, l'armée combat, Lui donne la victoire et le Maréchal dit :
« Il ne faut pas confondre le miraculeux et le -providentiel, ce serait diminuer le rôle immense de nos soldats... Mais quand, dans un moment historique, une vue claire est donnée à un homme et que, par la suite, il se trouve que cette vue claire a déterminé des mouvements énormes de conséquences dans une guerre formidable, j'estime que cette vue claire vient d'une force providentielle entre la main de laquelle on est un instrument, et que la décision victorieuse est amenée d'en haut par une volonté supérieure et divine. — Cette vue claire, je pense l'avoir eue à la Marne, à l'Yser » et à l'heure où se livrait la plus grande bataille de l'histoire.
Diane + R.I.P- Nombre de messages : 5488
Date d'inscription : 28/01/2009
Re: ... ELLE ! ...
Magnificat !
A Londres, le 14 juillet 1919, dans la cathédrale de Westminster, « devant tout l'empire britannique, le maréchal Foch rendit à Dieu la gloire qui lui était venue de Lui. » — « Il avait cette force de se considérer comme faible devant l'éternité et de pouvoir attribuer à la générosité divine les mérites dont on lui faisait gloire »1.
Et c'est ce que j'appelle chanter son Magnificat : reconnaître les dons de Dieu, mais lui en renvoyer la gloire. Il disait :
« J'ai fait de mon mieux, mais je n'ai été que le chef d'orchestre. Mettez que j'ai bien battu la mesure ».
Bien battre la mesure, ce n'est déjà pas un petit mérite, dans un concert pareil ! Mais si Foch l'a eu, ce mérite, et s'il a su, jusqu'au final, bien battre la mesure, c'est que, les yeux en haut et le cœur au ciel, sa main et son bâton de chef ont suivi tous les rythmes du chef suprême qui harmonise les parties et qui seul connaît le mouvement qui leur convient.
O Marie, Vierge pure et féconde qui, après avoir été prophétisée, avez prophétisé vous-même votre gloire ; après m'être moi-même réjoui de vos grandeurs, je vous prie de m'aider à connaître les miennes et à m'en rendre digne. Apprenez-moi à apprécier les dons de Dieu et à le glorifier, au moyen de ces dons, comme vous l'avez glorifié vous-même avec les vôtres. O très humble, ô très consciente Vierge, faites que je vous ressemble !
1. R. Poincaré.
Diane + R.I.P- Nombre de messages : 5488
Date d'inscription : 28/01/2009
Re: ... ELLE ! ...
Le Lis et sa Fleur.
BETHLÉEM.
« Une Vierge concevra et enfantera un fils. Il sera appelé Emmanuel ou Dieu avec nous. » Isaïe, VII, 14.
1. La naissance de Jésus change la chronologie de l'histoire. C'est à partir de cette naissance que se date la première année de l'ère chrétienne.A deux lieues de Jérusalem, dans une étable abandonnée, l'événement le plus considérable de l'histoire du monde vient de s'accomplir.1 I,e Sauveur promis et attendu est né. Il est là, sur un peu de paille, couché dans une crèche ; seuls, à genoux, Marie et Joseph l'adorent dans des transports d'amour.
Au témoignage des croyants et des incroyants de bonne foi, cet enfant appelé à devenir le plus grand homme de l'humanité, est né comme il devait naître ; comme les prophètes l'avaient annoncé de longs siècles à l'avance. Et cela, grâce à une série de prodiges : « Le temps du Messie est un temps de mira¬cles ».
D'après les Livres Saints le Messie doit venir quand il n'y aura plus d'arche d'alliance.2 Or, à l'époque ou les Juifs vaincus furent emmenés captifs à Babylone, les Chaldéens, avant de se retirer, détruisirent, par le feu, la ville de Jérusalem et le Temple de Salomon qui la couronnait splendidement ; mais l'Arche d'Alliance1, qui se trouvait dans le Saint des Saints ou sanctuaire très saint, fut soustraite aux flammes par le prophète Jérémie ; il la cacha si bien qu'elle ne fut pas retrouvée. Au retour de la captivité, un nouveau Temple fut construit, mais le Saint des Saints resta vide.
Le Messie doit venir quand soixante-dix semaines d'années, c'est-à-dire quatre cent quatre-vingt-dix ans se seront écoulés depuis la proclamation de l'édit qui met fin à la captivité des Juifs et leur permet de reconstruire Jérusalem et le Temple. Or, on est au terme de ces soixante-dix semaines.2
Le Messie doit venir quand le sceptre sera sorti de la maison de Juda.3 Or, avec l'appui des Romains, un étranger, l'Iduméen Hérode, a été couronné roi de Judée, s'est emparé de Jérusalem et étend son autorité sur les cinq contrées de la Palestine.4
2. Zacharie, sous Darius, (523-485 avant Jésus-Christ) commence à prophétiser, m, 16. (Ne pas confondre le prophète Zacharie avec l'époux d"Elisabeth.)
1. Voir page ooo.
2. Daniel, vu, 13.
3. Genèse, XLIX, ro.
4. Jusqu'à la mort d'Hérode surnommé Je Grand, la Pales¬tine comprit cinq contrées ; à l'ouest du Jourdain : la Judée, la Samarie, la Galilée qui constituaient le royaume israélite dont Jérusalem était la capitale ; à l'est du Jourdain : la Pérée et la Décapole. Certaines villes de la Palestine, où dominait l'élément païen, étaient des villes libres : Ptolémaïs, Gaza, Ascalon, Césarée, étaient villes libres.
Diane + R.I.P- Nombre de messages : 5488
Date d'inscription : 28/01/2009
Re: ... ELLE ! ...
Le Lis et sa Fleur.
BETHLÉEM.
Le Messie doit être de la race de David, descendant de Juda. Or, Marie qui descend d'Aaron par sa mère, descend de David par son père Héli ou Joachim, on lui donne indifféremment l'un ou l'autre de ces noms ;
et Joseph, chef légal de la famille, descend lui aussi de David.
De Messie doit avoir un précurseur qui, comme Élie, prêchera la pénitence. Or, Jean-Baptiste vit dans le désert de Judée ; il baptisera bientôt dans l'eau du Jourdain et prêchera dans toute la région, disant : « Faites pénitence ! car le royaume de Dieu est proche ».
De Messie doit naître à Bethléem. Le prophète Michée, contemplant sur la colline cette bourgade, ombragée de figuiers et d'oliviers, s'écriait : « Et toi Bethléem, cité trop petite pour compter parmi les groupes de mille familles au moins, c'est de toi que sortira celui qui doit être le salut d'Israël, dont l'origine est dès les jours de l'éternité ».
Or, selon toute vraisemblance, cette prophétie ne devait pas se réaliser, car Marie, après sa visite à Elisabeth, était rentrée à Nazareth où Jésus semblait devoir naître, où pourtant il ne naîtra pas. Pour réaliser les Écritures, la Providence remue le monde et, selon son habitude, elle arrive à ses fins, par des moyens humains. D'histoire, en effet, nous apprend que César, après avoir achevé ses conquêtes, voulut inventorier les richesses de Rome. Il envoya des géomètres sur toute la surface de l'empire.
Diane + R.I.P- Nombre de messages : 5488
Date d'inscription : 28/01/2009
Re: ... ELLE ! ...
Le Lis et sa Fleur.
BETHLÉEM.
BETHLÉEM.
En vingt-neuf ans, toutes les terres furent mesurées. Ce travail était fini quand César tomba sous le poignard des assassins. Restait à connaître le chiffre de la population ; Auguste en ordonna le dénombrement. Sous Hérode le Grand, la Palestine ne faisait pas encore partie de l'empire romain, elle conserva son indépendance jusqu'à la mort de ce monarque ; mais c'était une province alliée et, pour Rome, une province alliée était d'avance une province conquise. l'édit s'étendit donc jusqu'à elle ;
Hérode ne s'en plaignit pas, mais les Juifs ne se plièrent qu'avec peine devant cette exigence. Pour ménager leur susceptibilité, Auguste se conforma aux usages des Hébreux : Leur patrie, ce n'était pas la Palestine, c'était leur tribu, voilà pourquoi l'édit qui les concerne ordonne à tout Juif de se faire inscrire, non dans la ville qu'il habite, mais dans son pays d'origine.
Le roi David était de Bethléem ; Joseph dut donc se rendre dans cette ville et Marie l'y accompagna. En apparence, ils se déplacent pour satisfaire aux exigences d'Auguste ; en réalité ils suivent la Providence et Auguste, qui croit servir sa gloire, met la Palestine en mouvement juste au moment voulu pour permettre à Jésus de naître à Bethléem.
Diane + R.I.P- Nombre de messages : 5488
Date d'inscription : 28/01/2009
Re: ... ELLE ! ...
Le Lis et sa Fleur.
BETHLÉEM.
Le Messie doit, toujours d'après les prophètes, être pauvre, humilié, souffrant... Et le voilà dans une crèche, dans une grotte abandonnée... Joseph et Marie sont arrivés trop tard à Bethléem ; plus de place à l'hôtellerie ! — S'ils avaient pris la route directe qui traverse la Samarie, sans doute ils auraient eu un gîte dans la ville ;
mais les Samaritains mêlaient le culte des idoles au culte du vrai Dieu ; malgré la Loi qui défendait d'offrir des sacrifices hors de Jérusalem, ils avaient fait construire un temple sur le mont Garizim ; un bon Israélite répugnait à passer devant ce temple ; c'est pourquoi Joseph et Marie avaient traversé le Jourdain et allongé leur route ; plus de place à leur arrivée ! Sûrement Joseph le déplore. Marie... je ne sais pas !... Ce que je sais, c'est que les choses devaient se passer ainsi.
Et maintenant, le voilà dans la crèche, cet enfant attendu. Avec les yeux de la foi, regardons bien, en nous efforçant de comprendre... Quand nous aurons contemplé longuement, tout ce qui se passe là nous paraîtra si merveilleux, si beau que nous oublierons de gémir, ne songeant plus qu'à adorer.
Diane + R.I.P- Nombre de messages : 5488
Date d'inscription : 28/01/2009
Re: ... ELLE ! ...
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Joseph et Marie ont refusé de passer devant un temple samaritain, et moi, qui me prétends, à juste titre, catholique, j'entrerais dans un temple luthérien et conciliabulaire ??
Joseph et Marie ont refusé de passer devant un temple samaritain, et moi, qui me prétends, à juste titre, catholique, j'entrerais dans un temple luthérien et conciliabulaire ??
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: ... ELLE ! ...
CONFITEOR a écrit:.
Joseph et Marie ont refusé de passer devant un temple samaritain, et moi, qui me prétends, à juste titre, catholique, j'entrerais dans un temple luthérien et conciliabulaire ??
Il n'en est pas question.....plutôt mourir que de trahir
Diane + R.I.P- Nombre de messages : 5488
Date d'inscription : 28/01/2009
Re: ... ELLE ! ...
Le Lis et sa Fleur.
BETHLÉEM.
S'il s'est rencontré par le monde des âmes si hautes, si nobles qu'en face d'elles le poète a pu dire :
« Les honneurs ne sauraient les grandir d'une ligne » que dirons-nous du fils de Marie ? — Même au point de vue humain, ce petit être, sur la paille, est plus grand qu'Auguste sous la pourpre. Auguste n'est que l'héritier de César, et César est d'hier. Cet enfant, descendant d'une lignée de rois, compte des siècles de noblesse. Mais ce qu'Auguste ignore, ce que le monde saura bientôt, c'est que cet Enfant, fils de Marie, est en même temps Fils de l'Éternel. La famille de sa mère remonte loin dans le passé ; mais son Père n'a pas d'ancêtres. Il est le commencement, sans commencement, et la fin, sans fin, de sa lignée divine. Or, cet Enfant que l'infini sépare de sa mère, cet Enfant est égal à son Père ; égal en tout. Comme lui, il est le commencement et la fin, il est l'Alpha et l'Oméga1.
Mystère, n'est-ce pas ? Mystère impénétrable, mais vérité quand même ! Vérité qui pour nous est mystère, parce que la raison humaine n'arrive pas à sa hauteur. Le savant peut, à l'aide d'une lunette puissante, porter sa vue jusque dans les profondeurs du ciel et pénétrer quelques-uns des mystères de quelques-uns des astres qui se meuvent dans l'espace ; mais il n'existe pas de lunette qui porte la vue jusqu'aux profondeurs de l'Infini.
1. Alpha et Oméga, première et dernière lettre de l'alphabet grec.
Diane + R.I.P- Nombre de messages : 5488
Date d'inscription : 28/01/2009
Re: ... ELLE ! ...
Le Lis et sa Fleur.
BETHLÉEM.
Les mystères divins restent mystères pour l'homme jusqu'au jour où il plaît à Pieu de les lui révéler. Et il a plu à Dieu de nous révéler le mystère de Jésus-Christ homme et Dieu tout ensemble.
De plus, ce qui est ineffablement bon à savoir, c'est que, par une grâce d'adoption, cet Enfant est devenu notre frère et que, dès ici-bas, si nous le voulons, nous participons à sa divinité. Pour qui comprend, pour qui a le bonheur de croire, les fausses grandeurs de la terre deviennent ce qu'elles sont : des riens, qui n'ont de valeur que le bon usage qu'on en fait. Mais lui, ce petit être qui dort sur de la paille, il est si grand que l'univers entier va se prosterner devant lui.
Dans les prairies de Bethléem paissent des troupeaux nombreux ; on les élève pour les sacrifices du Temple. Mais ce n'est pas le sang des boucs, des taureaux, des génisses qui peut apaiser Jéhovah. Voici que cet Enfant va s'offrir en holocauste pour effacer les péchés du monde ; Il offrira son sacrifice, non seulement à Jérusalem, mais dans tous les lieux du monde. De Temple des Juifs sera détruit, leurs sacrifices cesseront ; l'oblation universelle remplacera le judaïsme qui n'en était que la figure ; l'Agneau de Dieu remplacera toutes les autres victimes et Jéhovah se dira satisfait.
Voilà que déjà la montagne s'éclaire ; des chants célestes éveillent les bergers. « Allez, disent les Anges, à Bethléem un Sauveur vous est né. Vous le trouverez couché dans une crèche. » Les bergers dans l'étable, c'est la nation juive qui adore avant d'être infidèle.
Diane + R.I.P- Nombre de messages : 5488
Date d'inscription : 28/01/2009
Re: ... ELLE ! ...
Le Lis et sa Fleur.
BETHLÉEM.
Après les pauvres, voilà les riches ; après les Juifs, les Gentils ; cet Enfant-Sauveur, c'est pour tous qu'il est venu, pour tous les hommes de bonne volonté. Dans le ciel d'Orient l'étoile annoncée a paru ; des rois, des savants l'ont vue et l'ont suivie. Maintenant ils adorent, ils offrent leurs présents, ils racontent leur marche merveilleuse, comme les bergers leurs merveilleux concerts. Marie a écouté les uns ; elle écoute les autres, elle recueille « toutes ces choses dans son cœur » ; elle loue la Toute-Puissance qui joue avec les merveilles ; et son âme se fond en amour. Cet enfant du miracle que déjà le ciel révèle à la terre, c'est son fils !
Ce frêle corps devant lequel les Rois, les Savants se prosternent, c'est elle qui l'a formé. C'est elle qui lui a donné ces yeux si bons qui transformeront une vie d'un seul de leurs regards. C'est elle qui lui a donné ces pieds qui le porteront au secours de toutes les misères, de toutes les souffrances ; ces mains qui se lèveront pour bénir, pour guérir ; cette bouche d'où sortiront les paroles les plus humaines et les plus divines que l'univers ait jamais entendues. C'est elle qui lui a donné ce cœur qui s'ouvrira pour accueillir tous ceux que la douleur accable et que le poids du jour écrase. C'est elle qui lui a donné ce sang très pur dont la vertu anéantira toutes les iniquités de la terre. Ht tout cela elle, le lui a donné par le plus surprenant, le plus invraisemblable des prodiges : Elle, la Vierge annoncée a — sans cesser d'être Vierge — donné le Sauveur annoncé, aux siècles qui l'appelaient !... Mystère !... Mystère insondable, mais vérité quand même !... Nous le verrons un jour... si nous avons su croire !
Diane + R.I.P- Nombre de messages : 5488
Date d'inscription : 28/01/2009
Re: ... ELLE ! ...
Le Lis et sa Fleur.
BETHLÉEM.
Le Lis très blanc a produit sa Fleur1, fleur sans pareille. Et le Lis très blanc est resté lis, et il a gardé sa blancheur...
Quand le lis immaculé jette ses racines dans une âme, il y produit des fleurs de sainteté.
3. C'était alors l'église Saint-Val ère.
Au mois de mai 1847. A Paris, un groupe d'amateurs s'étaient offerts à chanter les louanges de Marie dans l'église de Sainte-Clotilde3. Le prince de la Moskova qui se trouvait à leur tête pria Hermann, le célèbre pianiste, de le remplacer pour diriger les chœurs.
Hermann était juif, mais, il s'agissait de faire de la musique, peu importaient le but et le Heu du concert : celui qui venait de recueillir les suffrages et les applaudissements de toutes les contrées de l'Europe accepta de chanter Marie, la Vierge-Mère.
Au jour dit, il se rendit à l'église et loua, par de splendides accords, Celle dont les Juifs ont crucifié le fils ; mais s'il chanta en artiste, il ne chanta pas en chrétien.
Marie est mère ; Mère de Dieu d'abord, mais aussi Mère des hommes, de tous les hommes, même des Juifs ; et cette Mère est toute bonne ; les notes de l'artiste, bien que dépourvues de tout accent filial et surnaturel, ne s'arrêtèrent pas à l'oreille de la Vierge, elles descendirent à son cœur, et du cœur de la Mère, arrivèrent jusqu'au cœur du Fils. C'est toujours comme cela : tout ce qu'on fait pour elle, Marie le porte à Jésus et accompagne son présent d'une prière pour celui qui le fait. Jésus entend toujours sa Mère. La preuve ?
1. « Un rameau sortira du tronc de Jessé et de ses racines croîtra un rejeton. Sur lui reposera l'Esprit de Jéhovah. » Isaïe, XI, 1.
3. C'était alors l'église Saint-Val ère.
Diane + R.I.P- Nombre de messages : 5488
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Re: ... ELLE ! ...
Le Lis et sa Fleur.
BETHLÉEM.
Un salut du Saint Sacrement terminait la cérémonie mariale. Au moment de la bénédiction, l'assistance à genoux se courba ; mais lui, Hermann, resta debout, le front haut, et fixa froidement l'Hostie placée dans l'ostensoir.
Tout à coup, un poids invisible pèse sur ses épaules, ploie ses genoux, courbe sa tête, pendant qu'au dedans de lui, il éprouve, a-t-il raconté, une sorte de remords. Le vendredi suivant, Hermann revint à Sainte-Clotilde. Quand le prêtre leva l'ostensoir, même impression ; il en frissonnait malgré lui ; ses larmes auraient coulé, si le respect humain ne les eût retenues. Le mois de mai prit fin, et avec lui, les solennités en l'honneur de la Vierge-Marie. — Trois mois après, il était appelé en Allemagne, pour un concert dans la ville d'Ems. Écoutons-le parler lui-même.
« C'était un dimanche, je me rendis à la messe. Là, peu à peu les chants, les prières, la présence — invisible et cependant sentie par moi — d'une puissance surhumaine, commencent à m'agiter, à me troubler, à me faire trembler. Au moment de l'Elévation, tout à coup, je sens éclater, à travers mes paupières, un déluge de larmes qui ne cessent de couler
avec une voluptueuse abondance le long de mes joues enflammées.
« Il me souvient d'avoir pleuré quelquefois dans mon enfance, mais jamais, non jamais de semblables larmes ne m'avaient été connues. Pendant que j'en étais inondé, je sentis surgir, du plus profond de ma poitrine, lacérée par ma conscience, les remords les plus déchirants sur toute ma vie passée. Spontanément, comme par intuition, je me mis à offrir à Dieu une confession générale intérieure et rapide de toutes mes énormes fautes ; je les voyais là, étalées devant moi, hideuses, repoussantes, méritant toute la colère du Juge souverain. Cependant je sentais un calme inconnu qui bientôt vint répandre comme un baume consolateur sur toute mon âme. Je sentis que Dieu me faisait grâce et qu'il acceptait, en expiation, ma ferme résolution de l'aimer pardessus tout et de me convertir à lui. »
Diane + R.I.P- Nombre de messages : 5488
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Re: ... ELLE ! ...
Le Lis et sa Fleur.
BETHLÉEM.
BETHLÉEM.
Pleurer ses fautes devant Dieu, c'est les effacer. Hermann était déjà chrétien de cœur. Rentré à Paris, il se mit sous la direction de l'abbé Legrand, curé de Saint-Germain-L’auxerrois. Le samedi, 28 août, il recevait le baptême, dans la chapelle de Notre-Dame de Sion, élevée par le P. Marie de Ratisbonne, autre juif converti lui aussi miraculeusement à Rome1. Hermann reçut les noms chrétiens de Marie-Augustin-Henri. Le 8 septembre, toujours de cette même année 1847, il fit sa première Communion dans des sentiments dont il dira plus tard : « Je ne connais qu'un jour plus beau que celui de la première Communion, c'est celui de la deuxième Communion » et de celles qui suivent. Ceux-là seuls comprendront qui comprennent l'Eucharistie. Elle fut pour Hermann, à partir de sa conversion, le seul objet de sa vie, de ses chants, de ses prédications, de son amour. — Le 2 décembre Mgr Affre lui administrait le sacrement de Confirmation et, en 1849, après avoir payé toutes ses dettes de jeunesse, il entrait dans l'ordre des Carmes. Marie, qui avait conduit Hermann à son Fils, le ramena près d'elle, à Lyon, dans le monastère construit en son honneur sur le flanc de la colline de Fourvière. Le Père Marie-Augustin mourut le 19 janvier 1871, en soignant les soldats blessés.
I. « La nature l'avait fait grand artiste, la grâce en fit un grand chrétien ».1 Et cette grâce c'est à Marie qu'Hermann la devait.
Voir page 290
Diane + R.I.P- Nombre de messages : 5488
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Re: ... ELLE ! ...
Le Lis et sa Fleur.
BETHLÉEM.
O Marie, Lis toujours lis, Mère toujours Vierge, Vous que le péché n'a jamais effleurée et qui êtes cependant si tendrement miséricordieuse pour les pécheurs, permettez-nous d'adorer dans vos bras votre divin Enfant, notre doux petit Frère ; permettez-nous de déposer un baiser plein d'amour sur ses pieds adorables, sur ses mains, sur son front, sur son cœur. Apprenez-nous à le connaître, à comprendre les grandes leçons de la Crèche, premier autel du sacrifice, et demandez à ce divin Enfant, de s'emparer de notre cœur et de ne jamais nous le rendre.
Diane + R.I.P- Nombre de messages : 5488
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