Comme MOI je vous ai aimés
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LES EXEMPLES DE JÉSUS
IL CONSOLE LES AFFLIGÉS
DOM EUGENE VANDEUR
GODEFRIDUS, Abbas coadj. Maretioli, 15 Augusti 1950
Imprimatur P. BLAIMONT, vie. gen. Namurci. 19 Augusti 1950
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IL CONSOLE LES AFFLIGÉS
PEUT-ON dire qu'on aime vraiment, si l'on n'aime pas le prochain « comme soi-même » ; si l'on ne sait comme entrer et pénétrer dans le tréfonds d'autrui, épouser ses pensées, ses désirs, ses vouloirs ; communier à ses joies, ce que la jalousie empêche si souvent, mais aussi à ses peines ?
Jésus a l'âme sensible à l'extrême, précisément, parce que Lui, comme personne, sait ce qu'il y a dans l'homme. N'oublions jamais que le seul moyen d'agir sur une âme affligée, c'est de lui témoigner un amour qui compatit, dans la sincérité la plus entière, un amour vrai qui entre, là, dans cet intime, rarement découvert, du prochain, et où celui-ci permet de pénétrer et de s'établir.
Jésus a béatifié les compatissants : Bienheureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés. Pleurer soulage celui qu'étreint le malheur ; mais, si quelqu'un pleure avec lui, c'est déjà le consoler deux fois et l'encourager efficacement.
Le Maître de la compassion, citait, un jour, ce mot prophétique d'Isaïe, et dit pour Lui : L'Esprit du Seigneur est sur Moi, c'est pourquoi il m'a marqué de son onction ; il m'a envoyé guérir ceux qui ont le cœur brisé...
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Monique- Nombre de messages : 13764
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Bienheureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés.
Aujourd'hui, certains ont pleuré sur leurs péchés et par leurs fortes prières et ont été consolés..
Bienheureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés.
Aujourd'hui, certains ont pleuré sur leurs péchés et par leurs fortes prières et ont été consolés..
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
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A l'aspect de ces foules, de ces troupeaux d'hommes, de femmes et d'enfants sans pasteur, sans abri, sans vivres ; à la vue de leurs misères physiques et morales, il déploie, pour les soulager, toute sa puissance, tout son amour de Créateur et de Thaumaturge, Lui, le vrai Pain descendu du Ciel. Alors, il laisse échapper des accents qui traverseront les siècles, et qui les secouent aujourd'hui comme jamais : J'ai pitié de ces foules!... On sait le reste... Avec cinq pains et deux poissons, il sauve des milliers d'hommes... Et les foules de s'écrier et elles s'écrieront toujours : Oui, c'est là vraiment le Prophète qui doit venir en ce monde.
Lui, et Lui seul, peut et saura, aujourd'hui encore, résoudre la fameuse « question sociale ». Elle ne se résoudra qu'à la Table sacrée, où le Pain qui donne la Vie au monde rassasie, dans une Communion céleste tous les hommes de toute race, de tout rang, de toute condition, tous ceux-là qui, avec le Prodigue, crient toujours : Je meurs de faim...
Nous avons dit ce qu'il est pour les pauvres pécheurs et pécheresses, à qui va sa plus profonde commisération. N'est-ce pas pour eux, surtout, que ce Pain est descendu du Ciel ? Il n'est pas jusqu'aux orgueilleux Pharisiens, ses pires ennemis, dont le malheur, dans l'obstination, navre l'âme du bon Maître qui leur crie : Et vous, vous ne voulez donc pas venir à Moi pour avoir la Vie ?
Nous avons vu cette même tendresse, même pitié devant les Sœurs de Lazare, Marthe et Marie, à la mort de celui-ci. Rarement, on le surprend si la petite était bien morte : A quoi bon, disait-on, importuner le Maître ? A plusieurs reprises, avec quelles attentions Jésus daigne rassurer ce père qui croit, et à qui il promet de lui rendre, à lui aussi, son enfant. Devant la maison se trouve une troupe bruyante et confuse de joueurs d'instruments lugubres, de gens qui pleurent et jettent de grands cris.
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Monique- Nombre de messages : 13764
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Jésus est entré avec, seuls, le père et la mère, avec ses Disciples, Pierre, Jacques et Jean. Il prend par la main la petite qui gît là ; il lui crie d'une voix forte : jeune fille, je te l'ordonne, lève-toi !
Elle s'est levée, elle a marché... Oh ! miracle ! Voyez encore cette délicatesse : Jésus veut qu'on lui serve à manger, de suite...
A cette même occasion une païenne, hémorroïsse qui, depuis douze ans, souffre cruellement de la part de nombreux médecins ; ils n'ont pu ni la soulager ni la guérir ; au contraire, le mal a empiré. Sa condition de païenne et aussi son infirmité la retiennent, en ce moment, dans une humble réserve. Voyez donc sa foi. Jamais, elle n'oserait parler à Jésus ! Elle restera dans la foule ; mais elle fera tout pour arriver à toucher la houppe, seulement, de sa robe ; sûrement, croit-elle, elle sera guérie. Elle sait trop que Jésus est bon, qu'aucune misère ne lui est cachée : elle croit à sa toute-puissance.
Oui, se disait-elle, si je puis seulement toucher son vêtement, je serai guérie... Et elle se faufile jouant des coudes à travers la foule ; elle arrive à Jésus, elle lui touche la robe... Elle était guérie.
Mais Jésus veut publiquement récompenser sa foi. Il sait qui l'a touché ; mais, pour provoquer une récompense : Qui m'a touché, dit-il à ses Apôtres ? J'ai senti qu'une vertu est sortie de Moi.
Il regarde tout autour de Lui, fixe les yeux sur cette pauvrette, qui ne pouvant plus se dérober, se jette confuse et tremblante à ses pieds... Elle se sent, tout à coup, le courage de parler, et elle le fait devant tout le monde, déclarant pourquoi elle a touché Jésus, et comment, à l'instant, elle a été guérie.
Le Seigneur, alors et devant tous, prend sa défense et lui dit : Confiance ! ma fille, ta foi t'a sauvée. Il l'appelle sa fille cette malheureuse, cette païenne ! Oui, sa foi l'a faite une fille de Dieu et la servante de Jésus-Christ ! Il ajoute encore : Va en paix, et sois guérie, à jamais, de ton infirmité... Avec la paix de l'âme, signe de Dieu, il la guérit pour jamais... Jésus ne fait jamais les choses à demi : il donne et toujours en surabondance la guérison et la grâce.
La tradition rapporte que cette femme de Césarée de Philippe, aurait élevé, là, à Jésus, une magnifique statue de bronze qui devait rappeler ce miracle.
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Monique- Nombre de messages : 13764
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IL CHÉRIT LES TOUT-PETITS
1. Une tradition rapporte que ce pouvait être le futur Evêque et Martyr Saint Ignace d'Antioche.
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IL CHÉRIT LES TOUT-PETITS
JÉSUS console les affligés, s'inclinant ainsi vers les grandes personnes ; il sait aussi se faire petit avec les tout-petits, qui ne savent que rire ou pleurer, qui pleurent surtout, et n'ont besoin que d'être rassurés, consolés, caressés !
Quoi de plus touchant, en effet, que les rapports de Jésus avec les petits enfants ! Il les trouve si simples, si naïfs, si droits, si spontanés et entiers dans leurs affections ! Il les trouve si innocents et si purs encore, et son Cœur aime, de préférence, se reposer près d'eux. Aussi bien appelle-t-il chacun de nous à leur ressembler...
Un jour, tandis que ses Apôtres discutent pour savoir à qui d'entre eux reviendrait la première place dans le Royaume du Maître, Jésus appelle un petit enfant qui se trouve là (1) ; il le place tout près de Lui, au milieu d'eux ; puis, l'embrassant, il leur dit :
En vérité, je vous le déclare : si vous ne changez pas et ne devenez comme de petits enfants, vous n'entrerez pas dans le Royaume des cieux. Celui qui se fera petit, comme cet enfant, c'est celui-là qui sera le premier dans le Royaume des cieux. Oui, le plus petit, parmi vous, c'est celui-là qui est le plus grand.
Et pour bien montrer, à cette même occasion, quelle place les petits tiennent dans son Cœur, il ajoute : Et celui qui reçoit, qui adopte, qui aime, en mon Nom, comme si c'était Moi-même et pour moi, un enfant comme celui-ci, il me reçoit Moi-même ; et celui qui me reçoit de la sorte ne me reçoit pas seulement, Moi, mais Celui qui m'a envoyé, mon Père.
1. Une tradition rapporte que ce pouvait être le futur Evêque et Martyr Saint Ignace d'Antioche.
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IL CHÉRIT LES TOUT-PETITS
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IL CHÉRIT LES TOUT-PETITS
Quelle peine il ressent à la seule pensée qu'on pourrait leur faire du mal ! Quelle indignation il éprouve contre les misérables qui les scandalisent, il dirait aujourd'hui, qui cherchent à leur arracher leur foi, leur innocence ! Quels châtiments il réserve à ces tueurs d'âmes ! Il a dit :
Si quelqu'un scandalise un de ces petits qui croient en Moi, mieux vaudrait qu'on lui suspendît au cou une meule de moulin et qu'on le précipitât dans les profondeurs de la mer... Malheur à celui par qui le scandale arrive ! Gardez-vous donc de mépriser aucun de ces petits ; car, je vous le dis en vérité, leurs Anges au ciel voient toujours la Face de mon Père Céleste.
Cette dernière pensée est la plus saisissante, ici. Malheur à quiconque attenterait à la beauté de l'âme d'un de ces petits ! Ils ont chacun leur Ange Gardien, qui, tandis qu'il protège contre tout mal celui qui lui est confié, ne cesse, en même temps, de contempler la Face de leur Père céleste. Dans cette contemplation, il puise la science et la force nécessaires pour s'acquitter, à tout instant du jour et de la nuit, de son devoir à l'égard de son protégé. Malheur, oui, à qui oserait s'attaquer à celui-ci ! Son Ange pourrait le foudroyer sur place, et cela par la puissance de Dieu qu'il contemple.
Une autre fois, il est entouré d'enfants qui se pressent autour de Lui, avides et sans crainte. Les tout-petits, d'ordinaire, sont si susceptibles, si effarouchables ; ils se détournent de l'étranger, ou se cachent, effrayés, dans la robe de leur maman. Avec Jésus, ils sont bien à l'aise. Ils étaient si nombreux, ce jour-là, qu'il ne pouvait plus avancer. Les Mamans, en effet, les amenaient à Jésus, pour qu'il les touchât, leur imposât les mains et priât pour eux.
Or, devant cette cohue, les Disciples s'impatientent ; ils traitent ces petits avec dureté et repoussent les mères qui les lui présentent. Jésus, s'indigne, . Et, alors, avec un amour qui fait pleurer, il dit :
Laissez donc venir à Moi les petits enfants, et ne les empêchez pas ! Car, le Royaume des deux appartient à ceux qui leur ressemblent. En vérité, je vous le pire, quiconque ne recevra pas le Royaume de Dieu comme un petit enfant, n'y entrera point.
Et chacun de ces petits vint à Jésus. Il les embrassait, leur imposait les mains et les bénissait. Quelle scène !
On remarque, à juste titre, la logique de ces dernières paroles de Jésus. Il faut aimer les tout-petits pour leur innocence et leur pureté, et même s'ils sont remuants ; ils ont leur âge. Mais, il faut les aimer davantage encore, parce que les aimer, c'est avoir toujours devant les yeux leur exemple et comme le programme d'une vie qui appelle à la simplicité, à la droiture, à la foi, à ces dispositions qui rendent l'âme docile à la doctrine, à la foi, à ces dispositions qui rendent l'âme docile à la doctrine du Royaume, de ce Royaume qui n'appartient qu'à ceux qui ressemblent aux tout-petits.
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De fait, les Saints et Saintes de Dieu ont fait écho à cet enseignement du Seigneur. Ils ont aimé tous les petits, les riches et les pauvres, à qui ils procurent avec le bienfait de l'éducation et de la science, le soulagement à toutes leurs infirmités. Ils ont recherché surtout les plus misérables d'entre eux, les abandonnés, les enfants mal venus, rejetés et fruits du péché, les épileptiques, les ignorants, les malheureux de toute espèce.
Qui comptera les Congrégations Religieuses, les Instituts, les Œuvres multipliées, sans nombre, pour les abriter et subvenir à leurs besoins, à leurs détresses ! Mais, dans ces tout-petits, il faut voir aussi tous les hommes qui crient vers nous dans leurs faiblesses, physiques et morales, et pour qui Jésus déclare : Ce que vous aurez fait à l'un de ces tout-petits,qui sont à Moi, c'est à Moi que vous l'aurez fait... à ces tout-petits qui sont mes frères ; pensez donc !
Tous ces petits, dans le corps et dans l'âme, Jésus les a béatifiés. Au triomphe des Rameaux, la voix des enfants se mêle au concert d'acclamations qui s'élève des foules. Ils criaient dans le Temple : Hosannah au Fils de David ! Les Pharisiens de dire, hors d'eux-mêmes : Entendez-vous ce que disent ceux-là !
Et Jésus de leur répondre : Oui, sans doute ; n'avez-vous jamais lu cette parole : Vous avez mis la louange parfaite dans la bouche des enfants et de ceux qui sont à la mamelle ?...
Les Pharisiens dépités et rageurs, se disaient entre eux : Vous voyez que nous ne gagnons rien ! Voilà le monde entier qui s'élance après Lui... même les enfants, les tout-petits !
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1. Oraison du Dimanche des Rameaux.On sait la suite et le conciliabule des Princes des Prêtres, des Scribes et des Anciens du peuple. Ils ont délibéré sur les moyens de s'emparer de lui et de le faire mourir. Ce ne sont plus des juges, mais des assassins qui veulent, à tout prix, en finir avec leur Victime.
Satan est entré dans Judas, surnommé l'Iscariote, l'un des Douze : « Que voulez-vous me donner, a-t-il dit à ces malfaiteurs, et je vous le livre... L'on est convenu, ensemble, de trente pièces d'argent ! C'est ainsi qu'on vendra l'Amour-Dieu ! »
C'est ainsi, aussi, que l'iniquité reconnaîtra la bonté de Celui qui s'était épuisé à secourir les pauvres, les pécheurs, les possédés, les malades, les affligés ; Celui qui avait aimé, si tendrement leurs tout-petits... Qu'importe!
Il ira jusqu'à ce que l'Apôtre appelle son « excès d'amour », propter nimiam caritatem qua dilexit nos...Seigneur, vous nous avez trop aimés... Car, enfin, fallait-il à vous, un Homme-Dieu, dont chaque acte est d'une valeur infinie, fallait-il endurer tant de souffrances et d'horribles supplices, pour sauver votre créature, qui n'est rien moins que le néant ? Un seul regard élevé au ciel vers votre Père bien-aimé, pour nous misérables, ne suffisait-il pas pour accomplir notre Rédemption ?
Mais non : en nous révélant ainsi, et d'une manière qui ne peut tromper jusqu'où l'on peut aimer ceux que vous appelez vos tout-petits et vos frères, vous vouliez nous donner un dernier exemple à imiter, l'exemple de la patience, du silence, de l'amour, encore et toujours, au sein des affres de vos agonies, patientiae documenta (1) comme s'exprime l'Eglise, c'est-à-dire le comble de l'amour.
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IL A AIMÉ, QUAND MEME
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DITES-LE nous, Seigneur, comment vous êtes- vous comporté vis-à-vis des ingrats, de tous ceux qui repoussaient vos offres d'amour, qui vous ont rejeté, Vous l'Homme courtois, par excellence, le tendre, le dévoué, le modèle des hommes de cœur ?
C'est à nos réactions devant l'indifférence morne, le dédain rieur, le mépris, la cruauté, la haine, qu'on peut mesurer la valeur, la force d'un amour.
A part les monstres et les dénaturés, les hommes sont capables d'aimer, de se donner et de vibrer devant l'affection. Mais, à part les Saints de Dieu, qui donc peut continuer à aimer d'un amour vrai, sincère et plénier des ingrats, et tous ceux qui répondent par plus d'ingratitude et de haine aux avances de l'amour ?
Descendons bien au fond de notre âme : quel est celui qui n'attend vraiment rien en retour, quand il offre son cœur ? Oh ! que de récriminations secrètes au tréfonds de nous-même, contre celui qui oublie, qui reste indifférent ? On se redit vingt fois, cent fois : c'est un ingrat, il ne remercie pas, il ne répond pas, il ne rend pas l'affection !... Et l'on se répète : J'en ai fini avec cet homme-là ! Même, de se révolter, on n'est pas loin. L'amour méprisé se mue facilement en haine ; il s'abandonne sourdement à cette colère qui s'appelle d'un mot et qui dit tout : le dédain.
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Comment ! Celui que j'aimais n'a pas compris mon amour, il n'a pas réciproque, il ne m'a pas payé de retour ; je le rejette, je l'ignore désormais ; je ne le juge même plus digne d'un coup de dent ; il est mort pour moi, parce qu'en moi est mort son amour à lui. Et quelle honte secrète que de se sentir ainsi atteint !...
Tout l'être se hérisse, il se retourne violemment contre l'indigne, qui n'a pas su apprécier le don de moi-même ; c'est l'égoïsme qui revendique ses droits... le moi a été froissé... c'est tout dire.
Pauvre homme que je suis ! Que je suis loin encore du véritable amour ! J'aimais et j'aime, trop souvent encore, en égoïste. Dans l'âme que j'aime, c'est moi que j'aime, bien plus que cette âme. La preuve ? C'est que devant l'attaque, le mépris ou le dédain, je sacrifie l'amour de l'autre sur l'autel de mon moi.
Le véritable amour, l'amour plénier, total, ce n'est pas l'amour provoqué par la sympathie, le don, le service d'autrui, l'amour d'avant l'épreuve ; c'est l'amour de miséricorde, l'amour qui se prend de compassion immense pour celui qui l'offense ; c'est l'amour de compassion, qui excuse la faiblesse physique ou morale de celui qui oublie, qui outrage, qui méprise, et même qui hait ; l'amour d'indulgence qui le prend en pitié, ainsi qu'on le rencontre facilement dans le cœur d'une mère. Cet amour qui, offensé, persévère à aimer quand même, amour désintéressé à l'extrême, et qui s'avère sans retour sur soi ; voilà l'amour tout court, tout plein.
Ce fut l'amour de Jésus-Christ Notre-Seigneur, l'amour du Modèle et du Maître en amour.
DOM EUGENE VANDEUR
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Jésus ne se révolte jamais, il ne s'insurge, jamais, dans son amour trahi et profané. Écoutons-le : Aux Anciens la Loi a dit : Œil pour œil, dent pour dent. Or, Moi je vous le dis : il ne faut pas résister au méchant. Quelqu'un te frappe sur la joue droite, présente-lui encore l'autre... Il a été dit: Aime ton prochain, mais hais ton ennemi. Moi, au contraire, je vous dis : Aimez vos ennemis, faites du bien à qui vous hait, priez pour qui vous persécute et vous calomnie... Ne maudissez pas, mais bénissez... Alors, vous serez les véritables fils de votre Père des deux, qui fait luire son soleil sur les bons et sur les mauvais, qui répand sa pluie sur les justes et sur les pécheurs... Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait.
Quelle prudence et quelle délicatesse il faut mettre dans la correction ! Si ton frère: a péché contre toi, va, fais le premier pas, tends-lui la perche : reprends-le en particulier, à vous deux seuls, crainte de le froisser. Tu auras gagné ton frère. Quelle victoire de la charité ! S'il ne veut pas entendre raison, prends une ou deux personnes ; l'accident sera réglé ainsi entre deux ou trois. S'il refuse de t'entendre, oh ! ne te crois pas encore vaincu par son obstination ; il y va de ta paix, de la sienne, de celle même de la société. N'oublie pas que c'est une âme, une âme faible, faible à l'extrême : dénonce-le à l'Eglise, à ceux qui, par ministère public et social, ont mission de régler, charitablement, ces différends.
Mais, s'il n'écoutait même pas celle-ci, alors considère-le comme un païen, un publicain, avec qui il faut rompre ; et pourquoi ? C'est qu'il y va de l'honneur de cette Eglise, de ses fidèles, de leurs groupements, honneur qu'il faut sauvegarder, préserver d'un mal contagieux.
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De toute manière, et dès la première manifestation de repentir ou d'un désir seulement de se corriger, il faut apprendre à pardonner.
« Seigneur, si mon frère — n'oublions pas que nous sommes tous frères et sœurs, n'ayant qu'un seul Dieu pour Père — si mon frère, demande Pierre, pèche contre moi, combien de fois devrai-je lui pardonner ? Suffira-t-il de sept fois ? Cela me semble tellement considérable ! Jésus lui dit : Je ne dis pas jusqu'à sept fois, mais jusqu'à septante fois sept fois. S. Chrysostome explique : « Cela veut dire, à l'infini, inlassablement, toujours... »
On verra, tout à l'heure, si le Maître du pardon. Lui-même, a pratiqué ce qu'il enseigne : quelle doctrine, quelle hauteur, quelle largesse cela suppose au Cœur de Dieu ! Il y faut, chez nous, la grâce qui seule, peut triompher de la nature.
On dira : l'indulgence est une faiblesse. C'est faux. Rien n'est plus dur à l'homme que de renoncer à son propre jugement, que de faire taire son ressentiment et faire fléchir sa colère. Quelle force d'âme cela suppose ! Et l'on aime à entendre, toujours, ce conseil de l'Apôtre : Revêtez-vous, mes frères, comme des élus de Dieu, saints et bien-aimés, d'entrailles de miséricorde, de bonté, d'humilité et de patience, vous supportant les uns les autres, et vous pardonnant mutuellement, si quelqu'un a un sujet de plainte contre un autre : comme le Seigneur vous a pardonné, pardonnez, vous aussi.
Il faut toujours en revenir au Maître, qui a pratiqué tout cela, afin que, comme nous l'avons vu faire, nous fassions aussi.
Lui, il ne pense qu'à une seule chose : aimer, faire aimer son Père céleste, faire rayonner sur terre, la vertu et la paix : faire de la terre le « Royaume de Dieu ».
DOM EUGENE VANDEUR
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DOM EUGENE VANDEURC'est pourquoi, et nous l'avons dit, pour les ressaisir et les rendre à l'amour, il ose tenir compagnie à des gens que l'on méprise : pécheurs publics, pécheresses éhontées, publicains, Samaritains. Quel courage, quel oubli de soi ! Car, rappelons-nous toujours qu'il est Dieu, un avec son Père ; que tout péché, mortel ou véniel est une offense infinie, faite à Lui, directement. Pour aller à des êtres si bas, il lui faut franchir un fossé, un abîme s'il se peut dire : devant une âme qu'a entraînée la matière, il se garde du dégoût d'un esprit resté la Pureté adorable.
Ceux qui aiment, mais fortement, espèrent toujours ; ils savent qu'ils triomphent, tôt ou tard, de quiconque s'oppose à leur amour. Jésus a toujours cru à la défaite, quelque jour, de Marie la Prostituée, à celle de Matthieu l'exacteur, à celle de Zachée, ce chef des Publicains de Jéricho. Il saura faire de ces gens-là une Pénitente, un Apôtre, un Bienfaiteur. Les Onze vont le lâcher, à l'heure des ténèbres et s'enfuiront en lâches. Il saura les reprendre, et en faire ses témoins à la face d'un monde qui, pour Lui, les tuera. Il gardera sa foi aux êtres tombés au plus bas : c'est que la Vérité et l'Amour sont des forces auxquelles, rares sont ceux qui résistent.
A tous les coupables, il ne demande que l'aveu de leurs fautes, ce qui est déjà, chez l'homme, le signe d'une belle âme. A ces âmes, il redit : Courage, il y a encore tant de vie en vous ; la grâce de Dieu est toujours si forte dans un cœur droit, que vous pouvez vous refaire une virginité, peut-être plus méritoire que l'autre — demandez à Madeleine — et devenir des Saints et des Saintes authentiques.
C'est ainsi qu'il faut agir, dire et répéter que nous ne serons jugés que sur notre amour : Va, et ne pèche plus ! Il suffit. La Pénitente illustre, ce jour-là, chez Simon, s'est relevée en un ressaut splendide ; mais ce Pharisien est resté médiocre.
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Oh ! comme Jésus a aimé les âmes ! Il a plaint les pécheurs, il a regretté ceux qui erraient comme des brebis loin du bercail ; il a songé, en divin Psychologue, à ces trésors enfouis dans la poussière et drachmes perdues que sont les âmes ; il a pleuré, pensant aux souffrances réservées aux révoltés et aux ingrats. Une âme, même déchue, Dieu garde toujours et jalousement l'espoir de la reconquérir et de la relever ; et elle sera embrassée par Lui, Père d'amour, d'amour infini.
Personne, comme Lui, supporte les indélicatesses et les affronts. Quelle douceur dans ses réponses, quelle charité dans ses gestes ! Il habita, trente ans durant et plus, sa chère patrie, la Galilée, celle sur qui avait lui la grande Lumière, annoncée par le Prophète. A elle, la première, il distribue sa doctrine, ses miracles et tous les trésors de sa bonté. Un jour, on se détourne de Lui ; on veut même le précipiter du haut d'une montagne, pour le tuer. Il échappe à ses concitoyens. Il n'a d'autre réponse que ces paroles : Personne n'est prophète dans son pays... Le Fils de Dieu a dit cela, pour la consolation de tant d'autres !
Quand il expose le mystère ineffable de son Eucharistie, le mystère de la Chair du Fils de l'Homme qu'il faut manger, vrai Pain du ciel, pour vivre éternellement, on trouve cela dur, impossible. On ne le comprend plus. Ceux qui le suivaient le quittent, ses Apôtres eux-mêmes. Il se contente de leur dire, avec un serrement de cœur qui en dit long : Et vous aussi, vous voulez me quitter?
S'il lance ses « Malheur à vous !... » aux villes, bordant le Lac, on sent une tristesse infinie dans ces imprécations... Il prédit plutôt qu'il ne condamne.
On lui lance l'injure : Séducteur de foules ! Vous êtes un Samaritain ; un démon habite en vous ! Horreur ! appeler Dieu un démon, Béelzebub, le démon des mouches, l'agent de Satan ! Admirez son calme, sa charité toute de douceur : Je ne suis pas un possédé ; mais, je rends honneur à mon Père, tandis que vous, vous me déshonorez... Moi, je ne cherche pas ma gloire... En vérité, je vous le jure, si quelqu'un garde ma parole, il ne verra jamais la mort... On l'a pu dire, oui : son amour est un amour d'entêté, divinement.
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Il souffrira beaucoup de l'indélicatesse de ses Apôtres. Sans doute, ils se sont donnés à Lui, pour le suivre ; mais, ils en attendent gloire et places de premier rang dans le Royaume d'Israël. Ils n'ont rien compris à la mission de leur Seigneur et Maître, après trois ans d'enseignements ! Quelle déception chez un Maître ! Il les reprend doucement, sans l'ombre d'une irritation.
Quelques jours, avant la Passion, il leur a prédit en termes précis les affreux tourments auxquels il va être soumis. Il sera livré aux Gentils, flagellé, crucifié... Aucune réaction de leur part. L'Evangéliste dit simplement : Ils ne comprirent rien à ces dires de Jésus. C'était bien le moment de protester, de dire le mot de commisération, de tendresse ; non, rien, pas un mot. Mais, son Cœur à Lui doit tant souffrir de cette incompréhension ! Que dirions-nous, nous autres, en telle occurence ?
Non, ils n'ont rien retenu que ce mot : Le Fils de l'Homme ressuscitera le troisième jour... Voilà qui les intéresse... Alors, la victoire, le triomphe, le règne de leur Roi !... Et déjà deux des meilleurs, Jacques et Jean le plus aimé, ne pensent qu'aux premières places dans son Royaume, l'un à sa droite, l'autre à sa gauche. Tout de même, ils pressentent quelque chose d'indélicat dans cette requête ; quelle audace même et quel orgueil !
Alors, ils poussent en avant une femme, une fille d'Ève, leur propre mère, une parente de Jésus, puissante donc ! Elle va pouvoir se consoler d'avoir donné ses enfants au Prophète, puisqu'elle y gagnera. Elle, elle obtiendra plus facilement et cachera devant les Apôtres l'ambition de ses fils. Que répondra Jésus ? Va-t-il s'insurger, exprimer sa rancœur, son dégoût ? Non. Il dit simplement aux quémandeurs :
Pouvez-vous boire au calice que je m'apprête à vider ? Est-ce autrement que par le martyre qu'on court à la gloire, comme j'y cours ? Ils osent répondre — quelle présomption ! — Oui, nous en sommes capables... Après leur mère, ils renchérissent. Mais, admirez le calme adorable du Maître : Eh ! bien soit, dit-il, vous boirez mon calice à Moi — je ne puis vous accorder une plus grande grâce, et je la réserve à mes préférés — quant à vous donner de siéger à ma droite et à ma gauche dans mon Royaume, je n'ai pas ce pouvoir, il est réservé à mon Père. Quelle dignité, quelle déférence, et malgré tout quelle faveur !
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Or, les deux frères sont découverts. Leurs compagnons s'indignent et s'irritent ; c'est bientôt l'altercation. Chacun veut être le premier. Eh ! quoi, tout cela devant Jésus qui va mourir ! On ne pense qu'à soi ! Personne n'a pensé à Lui ! Pauvre Jésus ! Que va-t-il dire devant cet égoïsme féroce ? Il les apaise et leur montre le faîte de la vertu : Oui, leur dit-il, les grands et les princes ne pensent qu'à régner, qu'à dominer sur leurs peuples. Pour vous, il ne doit pas en être ainsi. Parmi vous, celui qui veut être grand doit se faire votre serviteur, et celui qui veut être le premier parmi vous, doit se [aire votre esclave, à la ressemblance du Fils de l'Homme, qui n'est pas venu pour se faire servir, mais pour servir, et donner sa vie comme rançon d'un grand nombre... Ils ont compris, cette fois. Admirons la sagesse et la dignité de cette leçon !
Quand chez Simon le lépreux, Judas et les autres critiquent Marie-Madeleine pour sa prétendue prodigalité en faveur de Jésus, il se contente de répondre : N'attaquez pas cette femme. Pourquoi lui faire cette peine ? Ne comprenez-vous pas son geste, le geste de sa foi ? Elle, au moins, sait compatir à Celui qui va mourir... Ce qu'elle vient de faire, là, est une bonne action... Des pauvres, vous en aurez toujours ; quant à Moi, vous ne m'aurez pas toujours... Sent-on la délicatesse de ces derniers mots ? Il ne veut pas humilier ses Disciples, à qui il a répété, à satiété, qu'il allait mourir, et comment ! Eh ! quoi, ne serait-ce pas le moment de leur rappeler leur veulerie ? Il se contente de ces mots : Vous ne m'aurez pas toujours...
Dix-huit mois au moins avant sa terrible Passion, Jésus, qui savait ce qui se passe dans l'homme, a prédit la conduite odieuse qu'à cette heure ses bien-aimés garderaient à son égard : depuis longtemps, il avait lu, Dieu qu'il est, au tréfonds de ces âmes. Il avait dit, un jour : C'est Moi, qui vous ai élus tous les douze : l'un de vous, pourtant, est un démon ; il parlait de Judas. S'imagine-t-on que, depuis toujours, on sait qu'un tel va vous trahir, qu'un tel va vous renier devant tous, alors que vous êtes sans défense ! Il ajoutera même qu'il ne vous connaît pas, même en le jurant. Quelle attitude garderait-on devant de telles âmes ? Répondez. Eh ! bien, Jésus n'a pas cessé d'aimer Judas, d'aimer Pierre, d'aimer tous les autres qu'il savait devoir lâchement l'abandonner au moment suprême. Il a su se taire et dévorer seul son chagrin.
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A la Dernière Cène, où il leur fait ses adieux, il dit : L'heure vient, elle est là, où vous vous disperserez chacun de votre côté, et vous me laisserez seul ! Aucune réaction de leur part. Son Coeur souffre atrocement. Il ajoute, rappelant la prophétie de Zacharie : Je frapperai le Berger et les brebis du troupeau s'enfuiront... On ne bouge pas... Pas un signe de révolte!
Qui expliquera cette intimité continue avec ces pauvres Disciples, poltrons, découragés ? Comment le dégoût ne lui en prend-t-il pas ? Pas un seul reproche pour une conduite qui paraîtra indigne, qui ajoutera, qui sait, à sa honte devant l'histoire d'avoir aimé des Disciples qui abandonnent leur Maître et s'enfuient... C'est un comble !
Ne dirait-on pas qu'il les console, encore qu'ils soient sans excuses, en disant : Mais, je ne suis pas seul, le Père est avec Moi... Et dire que malgré leur apathie, il le leur promet et le leur prédit : Vous serez mes témoins... et jusqu'au bout du monde!
Méditons tout cela devant Dieu ; concluons que pour en arriver là, il faut savoir aimer comme jamais personne n'aima les hommes et malgré leurs tares. Cela, c'est tout simplement divin.
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SON HÉROÏSME EN CHARITÉ DANS SA PASSION
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POUR finir, et comme dans une magnifique synthèse, il nous faut contempler dans la Passion de Notre-Seigneur Jésus-Christ l'amour que ce Maître et Modèle de la Charité, de la bonté, de la douceur, de la patience, de la miséricorde et du pardon, a témoigné aux hommes.
A son Père, cet Homme-Dieu ne pouvait donner un plus grand témoignage d'amour que cette Passion même, où il allait réparer l'outrage fait à sa Gloire infinie par le péché de l'homme : Afin que le monde sache que j'aime mon Père, et que je fais ce qu'il m'a ordonné, levez-vous, dit-il à ses Disciples, et partons...
Il est parti à sa Passion bienheureuse. Elle a débuté par le triomphe des Rameaux. Ce fut, oui, un véritable triomphe ; car, son Père lui devait de montrer aux foules, qui demain réclameraient sa Mort, une mort en croix, que son Messie était vraiment leur Roi, un Roi qui disposait de sa vie, comme il lui plaisait, quitte à la reprendre aussi à l'heure qu'il voudrait.
Quelle scène que celle-là ! Des foules immenses, en ces jours de la Pâque, remplissent Jérusalem, la Ville sainte. Elles apprennent que Jésus y arrive, et elles se portent à sa rencontre jusqu'à la descente du mont des Oliviers. On jonche le chemin où il va passer de branches d'arbres ; on étend des manteaux ; et dans l'acre parfum des rameaux verdoyants, toutes ces foules, celles qui précèdent et celles qui suivent, transportées d'une allégresse sans pareille chantent, à pleine voix, au souvenir de tous les prodiges de bonté dont elles avaient été les témoins et les bénéficiaires :
Hosannah au Fils de David ! Paix et Gloire au plus haut des cieux ! Hosannah ! Béni soit Celui qui vient au Nom du Seigneur !
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SON HÉROÏSME EN CHARITÉ DANS SA PASSION
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Tout ceci réalisait la parole du Prophète : « Dites à la Fille de Sion, Jérusalem : Ne crains pas, Fille de Sion. Voici que ton Roi vient à toi, plein de douceur assis sur une ânesse, puis sur l'ânon de celle qui porte le joug.
On se doute, par ailleurs, de la rage des Pharisiens. Jeudi, Jésus sera arrêté, et vendredi il sera crucifié. Personne ne le sait mieux que Lui.
Quand il est près de Jérusalem, citadelle du parti qui le clouera en croix, face à la Cité fulgurante de blancheur, sous un soleil qui l'illumine et la rend incomparable, il se met à sangloter sur elle.
Ah ! oui, dans quelques jours, ce triomphe d'une heure se muera en une réprobation universelle : le Roi des Juifs, Jésus de Nazareth, sera dépouillé, flagellé, couronné d'épines, jeté sur le bois et suspendu, devant une populace éhontée, qui lui montrera ses poings, l'accablant de toutes les insultes.
Jésus pleure et à sanglots ; il sait, en effet, que c'est là son peuple à Lui. Ici, moins que jamais, il pense à Lui-même, mais à cette Cité sainte et à ses habitants sur lesquels va peser le plus terrible châtiment que l'histoire ait jamais relaté.
Il aime toujours, il aime quand même, il va aimer à ses dépens ; mais, il sera dit que pour sauver ces âmes, il aura été jusqu'à l'amour sans mesure. Il avait dit : Il n'y a pas de plus grande preuve d'amour que de donner sa vie pour ceux qu'on aime...
Or, ce jeudi-là, au soir de la Dernière Cène, par avance et en mémorial de ce qu'il ferait demain, il s'est donné tout entier, son Corps, son Âme, son Sang et sa Divinité, quand, sur un peu de pain, il a dit : Ceci est mon Corps... Et sur un peu de vin : Ceci est mon Sang... Vous ferez cela, dit-il, en souvenir de Moi...
Faites cela en mémoire de Moi... en mémoire de ce que je vous fus, de ce que je vous reste ; car, je serai avec vous jusqu'à la consommation des siècles.
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SON HÉROÏSME EN CHARITÉ DANS SA PASSION
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SON HÉROÏSME EN CHARITÉ DANS SA PASSION
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La Passion de Jésus-Christ est le Document, par excellence, d'un Amour qui patiente, qui se tait, qui se renferme comme dans la forteresse de l'inexprimable recueillement. On dirait que Jésus, plus que jamais s'il se peut dire, se retire en l'Oraison de Dieu, pour y retrouver la force qui aime et, à la fin, son triomphe sur la haine.
Ses rares paroles, ses gestes graves et pleins de significations ne peuvent qu'illustrer une patience, digne d'un Homme-Dieu seul. Elle reste l'exemple le plus solennel qui ait jamais été donné à l'âme chrétienne décidée à imiter son Maître et son Seigneur.
L'heure terrible est arrivée pour Lui. Il est à Gethsémani, dans une agonie qui le jette, là, par terre, livré à tous les dégoûts, à toutes les terreurs et à une tristesse capable de le faire mourir : Ah ! si ce calice pouvait s'éloigner, criait-il ! Mais non. Père, mon Père à Moi, que votre volonté s'accomplisse et non la mienne ! Non pas Moi, mais Vous!... Il en a une sueur de sang, qui s'échappe de tous ses membres, et baigne la terre.
Pendant ce temps, Pierre, Jacques et Jean, sont à quelques pas de Lui, sommeillant, harassés de fatigue... Fallait-il pourtant dormir à cette heure solennelle ? Il leur avait dit : Asseyez-vous, priez de peur de la tentation. Qui pourra jamais comprendre une telle indifférence ! Dormir, quand un Dieu agonise, près de vous, et qui crie, angoissé, vers un Père qui se fait sourd...
Dans cette détresse sans pareille et cette solitude d'âme, Jésus s'est levé par trois fois ; il a réveillé ses amis. Un Dieu qui cherche du secours auprès de sa créature ! Mystère ! Pas l'ombre d'un ressentiment de sa part, pas une plainte, mais simplement : Quoi! vous dormez ! Ainsi, vous n'avez pu veiller une heure avec Moi? Rien de plus... Appelons cela, si l'on veut, reproche amical de Celui qui a droit à toutes les attentions, attentions qu'on ne refuse à personne en de telles perplexités. Et encore, s'agit-il, là, de leur intérêt personnel, bien plus que du sien : car — et il le leur répète — la tentation va être forte, terrible pour eux, et il faut qu'ils prient s'ils ne veulent pas succomber.
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SON HÉROÏSME EN CHARITÉ DANS SA PASSION
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De fait, Judas, dans cette nuit horrible, le traître approche, suivi de hordes nombreuses, munies d'épées et de bâtons, un vrai ramassis de gens prêts à tout.
Que n'avait pas fait Jésus, à la Dernière Cène, pour gagner ce malheureux, ce coupable ? Le Maître savait tout, et jusqu'en les moindres détails, de la conspiration sacrilège ourdie par l'Apôtre contre lui ; il savait tout de Judas, et du pacte conclu avec ses ennemis jurés. En cette Cène, si solennelle, il eût pu le dénoncer à la vengeance des autres Disciples : au contraire, il fait tout pour lui éviter la honte et un mauvais parti. C'est à mots couverts qu'il lui dit même : Va faire ce que tu as à faire... Les autres ont pu croire que Judas accomplissait quelque mission... Ce que tu as à faire... me trahir!... me tuer! Jésus lui a dit cela! Et Judas reste de marbre...
Au jardin, Judas, s'est avancé... puis, hâtivement, il s'est approché de Jésus : Salut, Maître. lui dit-il. Et il le baisa... Horreur! Sacrilège! Trahison ! Ingratitude ! Monstruosité !
Jésus, Lui, le presse affectueusement sur son Cœur, tentant un suprême effort. Car, pour briser ce cœur qui n'est plus qu'une pierre, il lui dit, avec tout son amour, ce qu'il n'a dit à personne dans l'Evangile : Mon Ami ! Rien que cela, mais tout cela : Mon Ami ! Jésus, qui est la Vérité, qui ne ment pas, ni ne trompe pas, ni ne trahit pas, a dit : Mon Ami ! A d'autres, ce mot serait le glaive qui fend le cœur ; à Judas, non. Et pour y arriver, Jésus ajoute ces simples mots, suprême effort : Pour quelle besogne es-tu venu ? Pour quelle besogne ! Trahir ton Dieu, ton Maître, ton Ami...
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SON HÉROÏSME EN CHARITÉ DANS SA PASSION
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Jésus enfonce le glaive le plus profondément possible : il l'appelle par son nom : Judas ! quelle tendresse et quelle évocation en cette tendresse ! Et voici, pour finir, la pointe du glaive qui devrait percer d'outre en outre cette pierre : c'est par un baiser que tu trahis le Fils de l'Homme ? par un baiser, le baiser des lèvres, celui qui traduit l'âme dans l'âme, chez qui aime véritablement...
Horrible trahison ! Judas avait dit précédemment à la tourbe haineuse : Arrêtez-le et emmenez-le sous bonne garde... Il a laissé faire.
On sait le reste et comment, pris de remords d'avoir outragé à ce point l'Amour, Judas est allé se pendre... L'Apôtre Pierre dira plus tard, pour accentuer la honte du châtiment : « Il a crevé par le milieu et ses entrailles ont été répandues ».
Cette épouvantable trahison n'est qu'un prologue. Après que l'Amour, ici-même, a tout tenté pour ressaisir et sauver un traître, il a souci encore de protéger ses Onze : Qui cherchez-vous ? dit-il aux satellites de la haine. Ils crient : Jésus de Nazareth!... Jésus leur a répondu, en sa pleine Majesté : C'est Moi... A ces mots, ils reculent et tombent à la renverse. Ils sentent trop que si Jésus se laisse arrêter, c'est qu'il est son Maître, ici comme toujours...
Il leur repose la même question, il répond de même, et ajoute, pour ses Apôtres : Puisque je vous dis que c'est Moi, Celui que vous cherchez, laissez aller ceux-ci, n'y touchez pas !... Quelle est prévenante sa charité ! Et voyez sa vengeance à Lui, la vengeance de l'Amour ! Non, il ne faut pas qu'arrive du mal à ceux à qui il avait dit tout à l'heure : Je sais que tous, à l'heure du danger, vous m'abandonnerez... C'est ainsi que l'Amour rend le bien pour le mal !
Ainsi s'accomplissait la parole que lui-même avait dite à son Père : De ceux que vous m'avez donnés, je n'en ai perdu aucun, sauf celui-là, le fils de la perdition... Mais, Judas l'a voulu ; mon Cœur ne voulait pas lâcher celui qui me mordait, comme un chien au talon...
DOM EUGENE VANDEUR
GODEFRIDUS, Abbas coadj. Maretioli, 15 Augusti 1950
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La Passion de Jésus-Christ est le Document, par excellence, d'un Amour qui patiente, qui se tait, qui se renferme comme dans la forteresse de l'inexprimable recueillement. On dirait que Jésus, plus que jamais s'il se peut dire, se retire en l'Oraison de Dieu, pour y retrouver la force qui aime et, à la fin, son triomphe sur la haine.
Ses rares paroles, ses gestes graves et pleins de significations ne peuvent qu'illustrer une patience, digne d'un Homme-Dieu seul. Elle reste l'exemple le plus solennel qui ait jamais été donné à l'âme chrétienne décidée à imiter son Maître et son Seigneur.
L'heure terrible est arrivée pour Lui. Il est à Gethsémani, dans une agonie qui le jette, là, par terre, livré à tous les dégoûts, à toutes les terreurs et à une tristesse capable de le faire mourir : Ah ! si ce calice pouvait s'éloigner, criait-il ! Mais non. Père, mon Père à Moi, que votre volonté s'accomplisse et non la mienne ! Non pas Moi, mais Vous!... Il en a une sueur de sang, qui s'échappe de tous ses membres, et baigne la terre.
Pendant ce temps, Pierre, Jacques et Jean, sont à quelques pas de Lui, sommeillant, harassés de fatigue... Fallait-il pourtant dormir à cette heure solennelle ? Il leur avait dit : Asseyez-vous, priez de peur de la tentation. Qui pourra jamais comprendre une telle indifférence ! Dormir, quand un Dieu agonise, près de vous, et qui crie, angoissé, vers un Père qui se fait sourd...
Dans cette détresse sans pareille et cette solitude d'âme, Jésus s'est levé par trois fois ; il a réveillé ses amis. Un Dieu qui cherche du secours auprès de sa créature ! Mystère ! Pas l'ombre d'un ressentiment de sa part, pas une plainte, mais simplement : Quoi! vous dormez ! Ainsi, vous n'avez pu veiller une heure avec Moi? Rien de plus... Appelons cela, si l'on veut, reproche amical de Celui qui a droit à toutes les attentions, attentions qu'on ne refuse à personne en de telles perplexités. Et encore, s'agit-il, là, de leur intérêt personnel, bien plus que du sien : car — et il le leur répète — la tentation va être forte, terrible pour eux, et il faut qu'ils prient s'ils ne veulent pas succomber.
DOM EUGENE VANDEUR
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Pierre, l'inconstant, s'est enfui comme tous les autres, nous l'avons vu. Mais, il est revenu, timidement. Il suivait de loin. Accompagné d'un autre Disciple, Jean, semble-t-il, il a pénétré dans la cour du Pontife. On l'a bientôt reconnu, et l'on sait ce qui arrive : par trois fois, il nie connaître Jésus-Christ ; il le jure, lui, qui avait dit à son Maître : Je suis prêt à aller A la mort avec vous... Et le coq a chanté pour la deuxième fois. Pierre, alors, se souvient de la prédiction.
Qui peut imaginer ce qui se passait dans l'âme de Jésus, tandis qu'il entendait son Apôtre, cet homme sur qui il avait fondé son Eglise, oser de telles imprécations, de tels serments et répéter avec anathème : Je ne connais pas cet homme... Abîme de douleur ! Pauvre Jésus !
En ce moment même, entraîné hors de la salle du Conseil, à travers cette cour intérieure du Palais, où se chauffe le renégat, Jésus passait, enchaîné... Et Jésus regarda Pierre... Coup de grâce !
Oh ! ce regard de Jésus à Pierre, et de Pierre à Jésus ! Qu'a-t-il été ? Regard de reproche de la part de Jésus, regard de colère, regard de vengeance, regard qui condamne à jamais un renégat, un Pierre, un Apôtre, qui renie son Seigneur et son Dieu? Non, mille fois non...
Ce fut un regard plein d'amour, le regard de l'Ami, qui n'en appelle qu'au cœur de celui qui offense et profane l'Amour, et qui semble lui dire : « Pierre, ne te suis-je plus rien ? »
Tout à coup, Pierre se réveille ; il se ressaisit, sortant comme d'un terrible cauchemar... Et il s'en alla et commença de pleurer amèrement... Il avait compris le regard, plein de bonté, de son Maître adoré... La tradition rapporte qu il pleura jusqu'à son dernier jour, si bien que ses larmes avaient creusé de larges sillons dans ses joues... Ah! quand Jésus regarde!
DOM EUGENE VANDEUR
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Au tribunal du Grand Conseil, devant Caïphe, on a soudoyé de faux témoins, qui déposeront contre Jésus. Mais ils se contredisent. On en amène deux autres, qui font de même. Cela tourne mal pour le Pontife et les Juges ridiculisés. On va aboutir à un non-lieu.
On interroge Jésus, qui se tait, qui ne répondra rien. Il s'est renfermé dans un silence qui impressionne, mais qui, en même temps, gêne singulièrement tous ces gens grimés en juges.
C'est pour sortir d'embarras qu'alors Caïphe, se drapant dans sa dignité de Grand Prêtre, adjure et somme Jésus de dire à tous s'il est le Messie, le Fils de Dieu ? Anxieusement, on attend sa réponse. Elle ne se fait pas attendre.
Ici, le Fils de l'Homme se doit de répondre : c'est la gloire de Celui qui l'a envoyé et la sienne, par conséquent, qui est en jeu : Et il en fait le serment, disant: Oui, tu le dis... On insiste, et il répète: Oui, je le suis... Je suis le Fils de Dieu...
Le Pontife crie, alors, au blasphème : c'est le signal... On condamne Jésus à mort. La haine en vient aux voies de fait et devant des valets. Ceux-ci lui crachent au visage, ce dernier des outrages, que personne, chez les Juifs, ne pouvait accepter. Ils avilissent à ce point cette Face auguste, qu'ils ne peuvent plus la toucher de leurs mains. On la couvre d'un chiffon ; ainsi peut-on continuer le supplice. On la frappe du poing, en lui criant : Prophétise-nous, Christ ! Qui est-ce ? Qui t'a frappé ?
Puisque les membres du Grand Conseil osent encourager des gens de service, ceux-ci comprennent que tout leur est permis. Alors, c'est un débordement de coups et d'injures, que S. Luc n'ose répéter. Ce ne sont plus que provocations, dérisions, insultes blasphématoires, outrages inouïs.
Or, Jésus se tait... Il ne profère aucune parole... Il a, cependant, devant les yeux et reconnaît tous ceux qui l'ont poursuivi, jadis, qui l'ont épié, diffamé, sali ; tous ces hypocrites venus à Lui, pour avoir un mot à retourner contre Lui... Il peut, s'il le veut, les démasquer ici, les humilier et les confondre ; son regard peut les annihiler. Mais non, Jésus, plus qu'ailleurs, se fait le Maître et le Modèle de la patience, vertu très rare, celle qui fait les Saints et Saintes de Dieu : il se tait.
DOM EUGENE VANDEUR
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