On évite pas un mal pour un autre

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Message  Lucie Lun 28 Fév 2011, 5:57 am

Mieux vaut un thuciste, qu'un infidèle.

Il y a plus d'hommes de bonne foi qu'on le croit généralement. Et il faut faire du cas par cas.

Mgr de Ségur :

« Hors l'Église, pas de salut,» signifie tout bonnement « qu'on est obligé, sous peine de
péché grave, de croire et de pratiquer la vraie religion (qui est la religion catholique)
lorsqu'on est à même de le faire. » Cela signifie que « vous péchez, et que par conséquent
vous perdez votre âme, si vous rejetez volontairement la vérité, quand elle se montre à
vous. »
http://oeil.typepad.fr/catholicaedisputationes/articles/Mgr%20de%20S%C3%A9gur%20tol%C3%A9rance.pdf
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Message  Lucie Lun 28 Fév 2011, 6:17 am

péché matériel : s'il n'y a pas plein consentement de la volonté et connaissance suffisante.

« vous péchez, et que par conséquent vous perdez votre âme, si vous rejetez volontairement la vérité, quand elle se montre à vous. »

Est-ce que, sérieusement, tout le monde a la connaissance, et surtout, comment l'aurions-nous sans pasteurs sûrs pour nous le dire ? Donc comparer un thuciste, un infidèle, un athé en tant que personnes, ce serait une grave erreur, car vous ne savez pas si volontairement ils ont voulu refuser la vérité. Et c'est pareil même pour Mgr Thuc, et les autres : cette crise est si difficile que je n'ai aucun mal à présumer la bonne foi du grand nombre et même des prêtres et des Evêques. C'est pourquoi je rejoins JP B là-dessus : il vaut mieux éviter de juger les prêtres non una cum et autres, et même les Evêques. Car les Evêques, eux-aussi, ont besoin du Pasteur des Pasteur pour les paître, et ils ont eux aussi perdu leur Pasteur.

Si vous n'êtes pas d'accord, vous pouvez, mais il me semble qu'il y a sèmement de discorde de vouloir décrédibiliser tel prêtre, tel Evêque, alors qu'ils ont des motifs suffisants pour pouvoir être considérés de bonne foi. Ce sont donc des catholiques qu'on peut présumer comme tels au for interne qui sont insultés.


" Il y a des gens, disait saint Alphonse, dont la langue ne saurait lécher sans écorcher. " (T. X, ch. xiii) et le B. Hofbauer remarquait avec raison que ce sont d’ordinaire les plus mauvais qui sont les plus prompts à juger et à critiquer : oui, les plus mauvais : eussent-ils les apparences de la piété, cette piété ne peut être que duperie ou illusion.
https://messe.forumactif.org/t1804-le-bon-jugement


J'omets ici un grand nombre d'autres questions, sur lesquelles on désire, avec d'autant plus de raison, d’être éclairé, qu’elles sont de la plus haute importance, mais je le dirai avec candeur, c'est leur importance même ainsi que la difficulté extrême de les résoudre, qui m'oblige de les passer sous silence. J’ai tâché d'établir quelques principes généraux de conduite. Mais ce n'est qu'aux premiers pasteurs qu'il appartient de donner une instruction plus ample et plus détaillée, pour nous apprendre à faire surement l'application des règles générales à tous les cas particuliers.

Spécialement chargée par Jésus-Christ même du dépôt sacré de la doctrine, ils ne manqueront pas de peser dans leur sagesse, de lever les différentes difficultés qui pourront se rencontrer. C'est à eux principalement à interpréter les lois de l’Eglise, à en développer l'esprit, à en déployer on modifier la sainte rigueur, suivant l’exigence des cas et le besoin impérieux des circonstances, toujours en vue du plus grand bien général des âmes.
Il importe d'ailleurs au maintien de la discipline et de la foi, menacée parmi nous d’une subversion totale; il importe, dis-je, qu’il y ait une parfaite uniformité, soit dans l'enseignement des pasteurs, soit dans la conduite des vrais fidèles. Or, cet accord de sentiment, cette uniformité de conduite, si désirables et si essentiels, ne peuvent avoir lieu qu'au moyen d'une instruction des évêques unis au souverain pontife.
https://messe.forumactif.org/t3100-avis-aux-vrais-catholiques
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Message  Lucie Lun 28 Fév 2011, 7:02 am

Don Sarda :
La bonne foi peut-elle, aujourd'hui, se rencontrer dans l'erreur du libéralisme ?

J’ai parlé plus haut des libéraux de bonne foi, et je me suis permis d'exprimer un doute sur la question de savoir si oui ou non il existe in rerum natura quelque type de cette rarissime famille. J'incline à croire qu'il y en a fort peu, car de nos jours l'erreur de bonne foi dans le libéralisme, qui seule pourrait parfois l'excuser, est à peu près impossible. Je ne nierai cependant pas absolument que tel ou tel cas exceptionnel peut se produire, mais je maintiens que ce serait en vérité un cas phénoménal.

Dans toutes les périodes historiques où une hérésie a dominé, on a vu très fréquemment un ou plusieurs individus, entraînés malgré eux par le torrent envahisseur, devenir participants de l'hérésie, sans autre cause explicative d'une telle participation à l'erreur qu'une souveraine ignorance.

Il faut convenir cependant que, si jamais une erreur a été dépourvue de toute apparence qui l'excuse, c'est bien celle du libéralisme. La majeure partie des hérésies, dont le sein de l'Église a été déchiré, ont essayé de se travestir sous des dehors de piété affectée, capables de dissimuler leur criminelle origine. Les Jansénistes, plus habiles qu'aucun de leurs devanciers, parvinrent à se faire un grand nombre d'adeptes, auxquels peu s'en fallut que le vulgaire aveugle ne décernât les honneurs dus seulement à la sainteté. Leur morale était rigide, leurs dogmes redoutables, tout l'extérieur de leur personne ascétique et en quelque sorte illuminé. Ajoutons que la majorité des anciennes hérésies portèrent sur des points très subtils du dogme, qu'un habile théologien pouvait seul discerner, et sur lesquels la multitude ignorante était incapable par elle-même de porter d'autre jugement que celui qu'elle recevait de confiance de ceux qu'elle reconnaissait pour ses maîtres. Par une conséquence toute naturelle, lorsque le supérieur hiérarchique d'un diocèse ou d'une province tombait dans l'erreur, la plus grande partie de ses subordonnés, pleins de confiance en leur pasteur, y tombait avec lui. Cela était d'autant plus aisé que la difficulté des communications avec Rome, à cette époque, privait la voix infaillible du Pasteur universel d'un accès facile auprès du troupeau. La diffusion de beaucoup d'anciennes hérésies, que nous nous permettrons d'appeler purement théologiques, n'eut pas d'autre cause. C'est ce qui explique le cri d'angoisse poussé au quatrième siècle par saint Jérôme, lorsqu'il disait : Ingemuit universus orbis se esse arianum. « Le monde entier gémit de se trouver arien. » C'est aussi ce qui explique comment, au milieu des plus grands schismes et des plus grandes hérésies, comme le schisme russe et l'hérésie anglaise, il est possible que Dieu possède beaucoup d'âmes, dans lesquelles la racine de la vraie foi n'est pas morte, quoique, dans sa profession extérieure, cette foi apparaisse difforme et viciée. Ces âmes, unies au corps mystique de l'Église par le baptême, à son âme par la grâce intérieure sanctifiante, pourront parvenir avec nous à la jouissance du royaume éternel.


Peut-il en être ainsi avec le libéralisme ?

Il s'est présenté d'abord sous le masque de pures formes politiques ; mais, dès le début, ce masque fut tellement transparent, que bien aveugle fut celui qui ne devina pas toute la perversité du misérable ainsi travesti.

Le libéralisme ne sut pas conserver les voiles d'hypocrisie et de piétisme dont quelques-uns de ses panégyristes le couvrirent à ses débuts. Promptement il les déchira et proclama par des lueurs sinistres son origine infernale. Il mit à sac les églises et les couvents, il assassina les religieux et les prêtres, il lâcha la bride à toute impiété et déchargea sa haine de damné jusque sur les images les plus vénérées. Il accueillit immédiatement toute la lie sociale sous sa bannière, partout la corruption calculée fut son précurseur et son introducteur.

Les dogmes nouveaux qu'il prêchait et voulait substituer aux anciens n'avaient rien d'abstrait ni de métaphysique, c'était des faits brutaux qu'il suffisait d'avoir des yeux pour voir et du simple bon sens pour abhorrer.

Un important phénomène, qui prête beaucoup aux sérieuses méditations, se produisit alors.

Le peuple simple, illettré, mais honnête, fut le plus réfractaire à la nouvelle doctrine. Les grands talents, corrompus par le philosophisme, furent les premiers séduits, tandis que le bon sens naturel des peuples fit immédiatement justice des hardis réformateurs. Ici comme toujours il est démontré que la pureté du cœur est plus clairvoyante que la perspicacité de l'intelligence. Si ce que nous venons de dire s'applique justement au libéralisme à son aurore, que ne pourrait-on pas dire de lui, aujourd'hui que tant de lumière a été faite sur son odieux développement ?

Jamais aucune erreur n'a été frappée par de plus sévères condamnations, portées à la fois par l'expérience, l'histoire et l'Église. Ceux qui refusent de croire celle-ci en bons catholiques devront, s'ils ne sont pas dépourvus d'honnêteté naturelle, se rendre au témoignage des deux autres.

En plus de cent ans de règne sur l'Europe, le libéralisme a donné tous ses fruits ; la génération présente recueille les derniers, qui sont bien amers et troublent sa tranquille digestion. La leçon du divin Sauveur nous recommandant de juger l'arbre par ses fruits a rarement trouvé une application plus opportune.

D'autre part, ne vit-on pas clairement dès son principe quelle était l'opinion de l'Église sur la nouvelle réforme sociale ? Parmi ses ministres, quelques-uns, il est vrai, furent entraînés à l'apostasie par le libéralisme, et c'était là pour les simples fidèles une première donnée propre à leur faire juger une doctrine qui faisait de pareils prosélytes. Mais, quand donc la hiérarchie catholique dans son ensemble n'a-t-elle pas avec pleine et entière raison été considérée comme hostile au libéralisme ? Le mot de cléricalisme dont les libéraux ont honoré l'école la plus énergiquement opposée à leurs doctrines, que prouve-t-il, sinon que l'Église enseignante fut toujours leur implacable adversaire ? Pour qui a-t-on tenu le Pape ? Pour qui a-t-on tenu les évêques, les curés et les religieux de tout habit ? Pour qui a-t-on pris les personnes de piété et de conduite régulière ? Pour des cléricaux toujours, c'est-à-dire pour des anti-libéraux. Comment donc pourrait-on exciper de la bonne foi dans une question où le courant orthodoxe apparaît si manifestement distinct de celui qui ne l'est pas ? Ainsi, ceux qui comprennent clairement la question peuvent en saisir les raisons intrinsèques, et ceux qui ne la comprennent pas ont dans l'autorité extrinsèque plus qu'il ne leur est nécessaire pour former exactement leur jugement, comme il doit l'être en tout bon chrétien sur les choses qui touchent à la foi.

Par la miséricorde de Dieu, la lumière n'a pas manqué, mais l'indocilité, les intérêts bâtards, le désir de mener une vie facile ont surabondé. Ce n'est pas ici la séduction qui produit l'erreur en aveuglant l'esprit par de fausses clartés, mais bien la séduction qui en souillant le cœur obscurcit l'entendement. Croyons donc que, à quelques exceptions près, il faut de grands et d'ingénieux efforts de charité pour admettre de nos jours, en raisonnant selon les vrais principes de la morale, l'excuse de la bonne foi dans un catholique sur la question du libéralisme.

Ainsi, ceux qui comprennent clairement la question peuvent en saisir les raisons intrinsèques, et ceux qui ne la comprennent pas ont dans l'autorité extrinsèque plus qu'il ne leur est nécessaire pour former exactement leur jugement, comme il doit l'être en tout bon chrétien sur les choses qui touchent à la foi.
Et l'autorité ne s'est pas prononcé sur la question d'épikie, sur la question de la Thèse, ce qui fait qu'il est facile de se tromper de bonne foi.
Ces âmes, unies au corps mystique de l'Église par le baptême, à son âme par la grâce intérieure sanctifiante, pourront parvenir avec nous à la jouissance du royaume éternel.

Don Sarda, Maçonnisme et catholicisme.
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Message  Lucie Lun 28 Fév 2011, 7:13 am

Source Fiorenzo :
S.Th. I q.32 a.4

… Réponse : Il y a deux façons, pour une vérité, d'appartenir à la foi. D'abord directement : c'est le cas de ce que Dieu nous a révélé à titre principal : par exemple, que Dieu est trine et un, que le Fils de Dieu s'est incarné, etc. Tenir une opinion fausse en ces matières, c'est par là même encourir l'hérésie, surtout si l'on y met de l'opiniâtreté.

Appartiennent indirectement à la foi les propositions dont la négation entraîne une conséquence contraire à la foi : si l'on dit, par exemple, que Samuel n'était pas fils d'Helcana, il s'ensuit que la Sainte Écriture dit faux.

En ces matières, quelqu'un peut avoir une opinion fausse sans risque d'hérésie, avant de se rendre compte ou avant qu'il soit défini que pareille position entraîne une conséquence contraire à la foi, surtout s'il n'y met pas d'opiniâtreté.

Mais une fois qu'il est devenu manifeste, et surtout une fois que l'Église a défini que cette position entraîne une conséquence contraire à la foi, l'erreur en cette matière n'est plus exempte d'hérésie. De là vient que beaucoup d'opinions sont maintenant tenues pour hérétiques, qui ne l'étaient pas précédemment. ...


S.Th. II-II q.11 a.2

… 3. Comme le dit S. Augustin et comme il est marqué dans les Décrétales, " s'il y en a qui défendent leur manière de penser, quoique fausse et vicieuse sans y mettre aucune opiniâtreté, mais en cherchant la vérité avec soin, prêts à se corriger dès qu'ils l'auront trouvée, il ne faut pas du tout les compter au rang des hérétiques ", parce qu'effectivement ils ne choisissent pas d'être en contradiction avec l'enseignement de l'Église.

C'est ainsi que quelques Pères semblent n'avoir pas été du même avis, soit dans un domaine où il n'importe pas à la foi qu'on tienne pour vrai ceci ou autre chose, soit même dans certaines choses relatives à la foi, mais qui n'avaient pas encore été définies par l'Église.

Au contraire, après que les choses ont été définies par l'autorité de l'Église universelle, si quelqu'un refusait opiniâtrement un tel arrêt, il serait censé être hérétique. Cette autorité réside principalement dans le souverain pontife, car il est dit dans une décrétale: " Aussi souvent qu'un problème de foi est agité, j'estime que tous nos frères et coévêques ne doivent se référer qu'à Pierre c'est-à-dire à l'autorité qui est sous son nom. ...
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Message  Catherine Lun 28 Fév 2011, 7:22 am

Lucie, êtes-vous d'accord avec ceci:


Or, ne vous y trompez pas, vos pasteurs légitimes,ce sont ceux-là seuls qui, tenant leur mission canonique, non du peuple et de la force, mais de l’Eglise elle-même, ont cependant été dépouillés de leur place par la violence. En les abandonnant pour suivre les intrus, vous seriez donc certainement hors de la voie du salut..

Etes-vous d'accord que les Thucistes n'ont pas de mission canonique de l'Eglise, et, par conséquent, ne sont pas des pasteurs légitimes mais des intrus!?

Tout le reste (éventuelle bonne foi au for interne) n'est que du subjectivisme!
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Message  Sandrine Lun 28 Fév 2011, 7:46 am

Je suis tout à fait d'accord avec Catherine et je persiste à dire qu'on n'évite pas un mal pour un autre mal.

Je ne juge pas les thucistes ou autres au for interne mais sur des faits avérés.

Ont-ils juridiction oui ou non ????

Je maintiens que je ne peux pas aller aux sacrements de ces abbés-là même si , a priori, ils sont plus fréquentables que des infidèles. MAIS , n'étant pas Dieu et ne pouvant sonder les coeurs et les reins, objectivement, rien ne m'indique qu'ils sont ou non meilleurs, qu'ils sont de bonne foi ou non.

ALORS, ceci n'étant pas mon problème, je ne regarde que les FAITS : pas de juridiction donc je n'y vais pas car si je suis les intrus, je serai donc certainement hors de la voie du salut..

Je n'irai pas plus voir un infidèle.

Conclusion : au final, c'est du kif kif bourricot = mon thuciste n'est pas mieux qu'un infidèle car dans les deux cas, je serai donc certainement hors de la voie du salut..
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Message  Sandrine Lun 28 Fév 2011, 8:13 am

On peut prendre le problème à l'envers car en fait, c'est toujours dans le même sens.

Voyons :

Or, ne vous y trompez pas, vos pasteurs légitimes,ce sont ceux-là seuls qui, tenant leur mission canonique, non du peuple et de la force, mais de l’Eglise elle-même, ont cependant été dépouillés de leur place par la violence. En les abandonnant pour suivre les intrus, vous seriez donc certainement hors de la voie du salut..

Les Thucistes n'ont pas juridiction, là tout le monde est d'accord. L'Eglise me dit que je serai hors de la voie du salut si je suis un pasteur non légitime.

On me rétorque : pas d'autorité donc on fait marcher l'épikie etc etc

Je réponds ok mais comme pas d'autorité, qui me certifie de façon formelle que l'on peut aller chercher les sacrements chez eux ?

Dans le doute, je m'abstiens.

Alors maintenant, qui peut me certifier que je ne serai pas hors de la voie du salut si je "fréquente" un thuciste ? qui peut me certifier que je ne serai pas dans l'erreur si je fréquente un thuciste sachant qu'il n'a aucune juridiction Question Question Question

Qu'on me donne des arguments bétons, sûrs, certifiés, sans aucun doute ni aucune ambiguité dans l'explication, pour certifier que l'on peut aller chez eux sans mettre en péril son âme compte tenu des lois de l'Eglise et de ce que l'on sait sur la juridiction.
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Message  Diane + R.I.P Lun 28 Fév 2011, 9:30 am

Catherine a écrit:Je suis également d'accord avec Roger et Sandrine...je ne crois pas qu'on soit dans le cas du péché matériel préféré au péché formel! (citation de Diane)

Moi non plus, Laughing mais avant je voulais établir que la maxime, qui semble être la base de la démarche de JCMD, est possible en morale, mais que notre ami JC en fait une mauvaise application.

Le fait qu'entre deux maux on peut choisir le moindre n'est pas une pensée contraire à la morale de l'Église.

« Le confesseur, par exemple, remarque un empêchement après la célébration du mariage faite dans une entière bonne foi ; s'il prévoit qu'en avertissant ce pénitent de l'invalidité de son mariage, il va l'exposer à des divisions, à des scandales, il fera mieux de le laisser dans la bonne foi. »( même référence)

Cette maxime étant établie, il reste à démontrer qu'elle ne justifie pas la réception d'absolution invalide, car elle ne peut valider ce qui de soi est invalide.
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Message  Lucie Lun 28 Fév 2011, 9:32 am


Or, ne vous y trompez pas, vos pasteurs légitimes,ce sont ceux-là seuls qui, tenant leur mission canonique, non du peuple et de la force, mais de l’Eglise elle-même, ont cependant été dépouillés de leur place par la violence. En les abandonnant pour suivre les intrus, vous seriez donc certainement hors de la voie du salut..

Pour ma part, ce ne sont pas des Pasteurs légitimes à proprement parler, n'ayant que l'Ordre. Ensuite, je n'abandonne pas les vrais pasteurs certifiés pour les suivre. Ensuite, étant seulement douteux, et donc non excommuniés de façon manifeste, on peut recevoir chez eux les Sacrements, s'ils ont juridiction déléguée, on peut recevoir le Sacrement de Pénitence (et cela pour ma part, je n'en sais rien, donc je m'abstiens), et en tous cas, pour motif de simple consolation spirituelle, on peut recevoir la Communion. Quant aux prêches, je ne les écoute pas comme venant d'une autorité, n'en ayant pas la preuve. Mais par épikie, je crois pouvoir assister à la Sainte Messe, pensant que l'Ordre est valide, et que Dieu veut bien que par souci de l'Eglise, dans les circonstances présentes, qu'ils célèbrent la Messe et qu'on puisse y assister.
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Message  ROBERT. Lun 28 Fév 2011, 10:46 am

Catherine a écrit:Je suis également d'accord avec Roger et Sandrine...je ne crois pas qu'on soit dans le cas du péché matériel préféré au péché formel! (citation de Diane)

idem.
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Message  Diane + R.I.P Lun 28 Fév 2011, 11:03 am

Lucie a écrit:

Or, ne vous y trompez pas, vos pasteurs légitimes,ce sont ceux-là seuls qui, tenant leur mission canonique, non du peuple et de la force, mais de l’Eglise elle-même, ont cependant été dépouillés de leur place par la violence. En les abandonnant pour suivre les intrus, vous seriez donc certainement hors de la voie du salut..

Pour ma part, ce ne sont pas des Pasteurs légitimes à proprement parler, n'ayant que l'Ordre. Ensuite, je n'abandonne pas les vrais pasteurs certifiés pour les suivre. Ensuite, étant seulement douteux, et donc non excommuniés de façon manifeste, on peut recevoir chez eux les Sacrements, s'ils ont juridiction déléguée, on peut recevoir le Sacrement de Pénitence (et cela pour ma part, je n'en sais rien, donc je m'abstiens), et en tous cas, pour motif de simple consolation spirituelle, on peut recevoir la Communion. Quant aux prêches, je ne les écoute pas comme venant d'une autorité, n'en ayant pas la preuve. Mais par épikie, je crois pouvoir assister à la Sainte Messe, pensant que l'Ordre est valide, et que Dieu veut bien que par souci de l'Eglise, dans les circonstances présentes, qu'ils célèbrent la Messe et qu'on puisse y assister.

Bonjour, chère Lucie,

Dans le texte que vous citez, je crois qu'il n'est pas exact de dire qu'ils n'étaient pas légitimes à proprement parler.

Rien ne les rendait illégitimes du point de vue de l'Église. Pour la Sainte Église ils étaient toujours les Pasteurs légitimes qu'elle avait donnés à ses enfants.

Dans votre démarche, je constate votre souci de la vérité et du respect de la Sainte Église, vous vous abstenez du sacrement de Pénitence, parce que vous ne pouvez savoir avec certitude si les absolutions sont valides, cela vous honore.

Ma question est: peut-on célébrer la sainte Messe sans avoir reçu une mission de l'Église, sans être envoyé par elle?

N'est-il pas normal d'être totalement uni au prêtre qui célèbre, la Sainte Messe étant une union des âmes, comme le dit l'Orate Fratres suivi du Suscipiat

Est-ce la consolation des fidèles ne serait pas une application du canon 2261 qui dit que les fidèles peuvent recevoir les sacrements (tous) d'un prêtre ayant eu mission et juridiction et se trouverait sous le coup d'une sanction à défaut d'autres ministres ?

Est-ce le cas?
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Message  Lucie Lun 28 Fév 2011, 12:35 pm

Par épikie, je crois qu'on peut se faire ordonner prêtre ou Evêque dans les circonstances présentes, mais uniquement avec le Sacrement d'Ordre sans juridiction, puisqu'elle est donnée par le Pape aux Evêques, et aux prêtres par les Evêques. Donc pour moi, ils sont légitimes par épikie. Maintenant, ne disposant que du pouvoir d'Ordre, ils ne peuvent faire que deux choses : la Messe et consacrer l'Eucharistie. Ils ne peuvent prêcher sans juridiction déléguée, et je ne sais pas quelles sont leurs preuves de leur juridiction déléguée, sans compter que j'admets une part d'erreur de bonne foi de leur part, donc leur autorité est douteuse à mes yeux. Cependant, je m'abstiendrai de jugement. Ils portent quand même le Sacerdoce de Jésus-Christ, alors ils sont vénérables à ce point de vue.

Benoit XV écrit dans son Encyclique Humani generis Redemptionem, LETTRE ENCYCLIQUE sur la prédication, justement, p. 162 PDF :

Tout d'abord, Vénérables Frères, il nous faut rechercher les causes pour lesquelles on s'est, dans l'espèce, écarté du droit chemin. Elles semblent, à première vue, se ramener à trois : ou le ministère de la prédication est assumé par qui n'est pas autorisé à l'exercer; ou le prédicateur s'en fait une fausse conception ; ou il ne s'acquitte pas de cette fonction de la manière qu'il faudrait.
Celle-ci, d'après la doctrine du Concile de Trente, est avant tout personnelle aux évêques. Et vraiment, les apôtres, qu'ont remplacés les évêques en leur succédant, estimaient que cette charge surtout faisait partie de leur devoir pastoral. Ainsi, saint Paul dira : Le Christ ne m'a pas envoyé pour baptiser, mais pour prêcher. Voici, de même, la pensée des autres apôtres : ne convient pas que nous laissions la parole de Dieu pour servir aux tables. Pourtant, les évêques se doivent à toutes sortes d'affaires intéressant l'administration de leurs Eglises; dès lors, bien que la prédication soit pour eux l'objet d'un devoir personnel, il leur est nécessaire de recourir à autrui pour les remplacer dans un ministère auquel ils ne peuvent, ni toujours ni en toute occasion, satisfaire par eux-mêmes.
C'est pourquoi ceux qui l'exercent sans l'autorisation des évêques remplissent, à n'en pas douter, une charge épiscopale. — Est donc établie cette première loi : personne ne peut, de son propre chef, s'adjuger la fonction de prêcher; à qui la désire, il faut une mission légitime, et seul l'évêque peut l'accorder : « Comment prêcheront-ils, s'ils ne sont envoyés ? »
http://www.liberius.net/livre.php?id_livre=875
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