NOTRE-DAME DANS MA VIE
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Re: NOTRE-DAME DANS MA VIE
Notre-Dame nous fait réaliser notre vocation chrétienne
M.V. Bernadot, O.P. 1939.Avant tout, elle tâche de nous donner un élan vers Dieu, de nous inspirer le désir de la vie divine. Le désir est à la base de toute croissance. Elle se souvient de son Fils Jésus, sous les portiques du Temple, « debout et criant à la foule : Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi et qu'il boive ».
Le chrétien qui chercherait Dieu ne tarderait pas à le rencontrer. Jésus n'a-t-il pas dit à la bienheureuse Angèle de Foligno : « Si quelqu'un voulait me sentir dans son esprit, je ne me refuserais pas à lui. Si quelqu'un voulait me voir, c'est avec un très grand plaisir que je me montrerais à lui. Si quelqu'un voulait converser avec moi, c'est avec une très grande joie que je converserais avec lui ».
L'expérience est là pour nous dire que ceux qui vivent avec Notre-Dame sont animés d'une plus grande espérance dans la réalisation de leur vocation chrétienne. Saint Paul souhaitait que, « enracinés et fondés dans la charité, nous devenions capables de comprendre, avec tous les saints, quelle est la largeur et la longueur, la hauteur et la profondeur, capables même de connaître l'amour du Christ qui surpasse toute connaissance, et que nous soyons remplis de toute la plénitude de Dieu ».
C'est d'abord souhaiter que nous ayons le désir de cette « plénitude de Dieu », que nous aspirions à cette union profonde avec Jésus.
Mais cette « plénitude », la Mère de la grâce la possède pour nous et elle peut rendre notre âme capable de la recevoir. C'est la mission de sa maternité de vous rendre membres du Christ. C'est pour cela qu'elle vous « montrera Jésus » tous les jours de votre vie et qu'elle vous apprendra à le chercher dans les devoirs d'état, dans votre travail, vos souffrances et dans les autres membres du Christ mystique.
Monique- Nombre de messages : 13764
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: NOTRE-DAME DANS MA VIE
Notre-Dame nous apprend à travailler
« Le Fils de l'homme, disait Jésus, est venu, non pour être servi, mais pour servir ». Sa mère pensait de même. Sa vie s'est écoulée dans le travail.
Ce qu'elle faisait ? Ce que font encore les femmes de Nazareth. Il faut les voir dans leurs maisons si primitives, dans ces chambres souterraines, creusées dans le roc, au flanc de la colline, comme était à peu près la maison de Joseph : veiller aux soins d'un très pauvre ménage, préparer les repas, moudre le blé, battre la farine, cuire le pain, aller à l'unique fontaine de Nazareth puiser de l'eau qu'elles rapportent, à la mode galiléenne, la cruche sur la tête : c'est ce que faisait chaque jour celle qui est bénie entre toutes les femmes. Ses mains maternelles, qui portaient l'Enfant-Jésus, s'employaient avec soin au travail quotidien et monotone du ménage. Elle y mettait son cœur parce que la volonté de Dieu était là.
Son travail était un acte d'adoration, l'humble service pour la gloire du Seigneur très saint. Elle s'en acquittait avec une humilité pleine d'amour. Travailler dans la fatigue, c'était, pour elle, accomplir la justice. C'était une manière excellente de s'abaisser, non seulement devant la volonté de Dieu, qui a voulu que l'homme gagnât son pain à la sueur de son front, mais devant l'être de Dieu qui l'avait si magnifiquement dotée.
Et puis, n'était-elle pas la mère du Rédempteur ? Comme son Fils, elle se vouait à la pénitence du travail, travail pénible, la besogne des pauvres gens.
M.V. Bernadot, O.P. 1939.
Monique- Nombre de messages : 13764
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: NOTRE-DAME DANS MA VIE
Notre-Dame nous apprend à travailler
C'est à ce travail que Notre-Dame nous invite : le travail qui devient une œuvre de religion, l'humble reconnaissance des droits souverains de Dieu, et qui est aussi le service du prochain. Il est juste que nous, pécheurs, nous nous dépensions, en union avec le Christ, dans le service de Celui qui nous a tant aimés. Il est juste que les membres du Christ se dévouent les uns pour les autres : le travail chrétien est un échange de services.
Le travail est un mystère douloureux pour la race humaine : à cause du péché originel, il entraîne la peine, une peine amère. Mais il est aussi un mystère de joie. « Mon Père travaille, dit Jésus, et moi aussi je travaille ». Pensons, dans notre labeur, à cet agir divin.
C'est en partie par le travail que nous collaborons à l'œuvre sanctificatrice de Dieu sur le monde. Quand Dieu mit l'homme sur la terre, la création était achevée : mais il nous reste à l'organiser, à la tourner vers Dieu, à lui faire chanter la gloire de Dieu. Oui, la création n'est pas tant un spectacle à regarder qu'une œuvre divine à achever. « Elle attend, nous dit saint Paul (Rom., VIII, 19-22), avec un ardent désir la manifestation des enfants de Dieu... la création tout entière gémit et souffre les douleurs de l'enfantement ».
M.V. Bernadot, O.P. 1939.
Monique- Nombre de messages : 13764
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: NOTRE-DAME DANS MA VIE
Notre-Dame nous apprend à travailler
M.V. Bernadot, O.P. 1939.Mais comment travailler ? Souvenons-nous de Nazareth. Quand Jésus et Marie travaillaient, ce n'était pas aux dépens de leur vie intérieure. Leur travail n'a jamais diminué leur contemplation. « Je suis en mon Père », pouvait toujours dire Jésus, qu'il fût dans l'établi de Joseph ou sur les sentiers de Galilée.
Notre-Dame demeurait sans cesse dans la contemplation et l'amour de Dieu : c'était le fonds permanent de sa vie intime, sur lequel s'appuyaient toutes actions extérieures et fleurissaient tous ses mystères.
C'est ce que saint Paul nous demande de faire : « Quoi que ce soit que vous fassiez, en parole ou en oeuvre, faites tout au nom du Seigneur Jésus, en rendant par lui des actions de grâces à Dieu le Père ».
Le travail des âmes unies à Dieu est bien plus utile à la gloire de Dieu et au salut des hommes que celui des chrétiens ordinaires, par la charité qui les inspire. Leur activité cesse d'être dangereuse pour leur vie intérieure ; leur travail devient de l'amour. Même les occupations absorbantes, si elles sont voulues de Dieu, ne diminuent pas leur union avec le Seigneur. « Quand son esprit se sera rendu maître du vôtre, disait la vénérable Marie de l'Incarnation, et qu'il se sera emparé de votre fond pour vous tenir dans l'union intime et actuelle avec sa divine Majesté par une vue d'amour, toutes vos occupations ne vous pourront distraire de ce divin commerce ». Elle ajoutait : « Je dis : dans le fond, parce qu'il n'est pas possible de traiter en ce monde les affaires temporelles sans s'y appliquer avec l'attention convenable du jugement et de la raison. En cet état d'union et de commerce avec Dieu dans la suprême partie de l'âme, on ne perd point sa sainte présence » (Lettre 99).
Il arrivera souvent dans ces travaux fatigants que la charité ne sera pas sensible et qu'elle guidera seulement la pointe de la volonté. Le serviteur de Dieu n'en reste pas moins dans l'exercice de l'amour ; et « celui qui demeure dans l'amour, demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui » (I Jean, IV, 6).
Monique- Nombre de messages : 13764
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: NOTRE-DAME DANS MA VIE
Notre-Dame nous apprend à aimer et servir le prochain
M.V. Bernadot, O.P. 1939.La charité envers le prochain est une vertu surnaturelle et théologale, c'est-à-dire une de ces vertus supérieures qui regardent Dieu directement. « L'amour dont nous aimons le prochain, dit saint Thomas, est de la même espèce que celui dont nous aimons Dieu ». C'est pourquoi nous ne sommes pas libres d'aimer ou de ne pas aimer le prochain. Notre-Seigneur en a fait une obligation absolue. « Mon commandement est que vous vous aimiez les uns les autres, comme moi-même je vous ai aimés ». La charité fraternelle est le signe propre du chrétien. « On reconnaîtra que vous êtes à moi si vous vous aimez mutuellement ».
Le Père éternel disait à sainte Catherine de Sienne : « Dès que l'âme m'aime, elle aime le prochain ; sinon son amour n'est pas véritable, car mon amour et l'amour du prochain ne font qu'un. Plus l'âme m'aime, plus elle aime le prochain ». Cette union de l'amour de Dieu et du prochain est si étroite que saint Paul va jusqu'à dire : « Celui qui aime son prochain a accompli la loi » (Rom., XIII, 8. Et saint Jean : « Nous connaissons que nous sommes passés de la mort à la vie parce que nous aimons nos frères. Celui qui n'aime pas demeure dans la mort » (I Jean, III, 14).
Le service du prochain est un fruit immédiat de l'union divine. C'est le caractère du bien de se communiquer. Dès qu'il existe, le Bien infini se donne dans la personne du Fils et du Saint-Esprit et finit même par déborder au dehors, dans la création. Aussi, lorsqu'une créature participe à cette divine Bonté, elle éprouve aussitôt le désir de se communiquer à d'autres. Plus elle la possède, plus elle veut la donner. Plus Dieu est en elle, plus elle est poussée à communiquer Dieu. C'est la loi qui régit l'illumination mutuelle des anges : parce qu'ils possèdent Dieu davantage, les anges des hiérarchies supérieures se hâtent de communiquer leurs lumières aux anges inférieurs.
Ainsi pour les saints : autant ils connaissent et aiment Dieu, autant ils sont pressés de communiquer à leurs frères leur lumière et leur amour. Si bien qu'il est parfaitement légitime de juger de l'état intérieur d'une âme sur son zèle pour le service du prochain. « O notre Résurrection ! puissante et éternelle Trinité, faites donc éclater mon âme ! O Rédempteur ! notre Résurrection ! Trinité éternelle, Feu qui brûlez toujours, qui ne vous éteignez jamais, qui ne pouvez diminuer alors même que vous vous communiquez à toute la terre... je vous conjure d'ébranler et d'enflammer mon âme pour le salut du monde » (Sainte Catherine de Sienne).
Monique- Nombre de messages : 13764
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: NOTRE-DAME DANS MA VIE
Notre-Dame nous apprend à aimer et servir le prochain
M.V. Bernadot, O.P. 1939.Notre-Dame avait pour son prochain un amour ardent, immense. Son amour du prochain était comme un écoulement de son amour pour Dieu. « Je prie pour eux, disait Jésus à son Père, parce qu'ils sont tiens ».
Quand elle contemplait l'inexprimable amour divin pour les âmes : le Père, après les avoir créées par pure bonté et dotées si magnifiquement, les appeler à l'éternelle béatitude ; le Fils s'incarner pour elles, partir à leur laborieuse recherche et souffrir pour les faire heureuses ; le Saint-Esprit, l'Esprit d'amour et de vérité, travailler sans cesse à les rendre pures, saintes, glorieuses ; quand Notre-Dame contemplait « ce trop grand amour » (et c'était à toute heure), elle se sentait elle-même prise d'un amour sans limites pour toutes les âmes, filles du Père, membres du Fils, tabernacles du Saint-Esprit, et qui, en plus, étaient ses enfants.
Dans son cœur, elle disait, comme Jésus : « Je donne ma vie pour mes brebis ».
Elle a vécu à notre service. Toute sa vie elle a prié pour nous. Il est vrai, sa prière était d'abord une adoration de la Divinité, une action de grâces ; mais, tout de suite après, elle était une supplication pour nous. Elle savait bien qu'elle donnait par cette prière une grande joie à Dieu : elle donnait à sa vie divine l'occasion de se déverser, car Dieu attend la prière pour verser ses biens. Elle était l'associée de sa miséricorde.
Notre-Dame a dit à l'ange qu'elle était la servante du Seigneur : elle aurait pu ajouter qu'elle était la servante des hommes. C'est bien pour nous qu'elle a vécu. Dans les grands mystères de sa vie, le service des hommes tient une grande place. Qui ne sait qu'à l'Incarnation la réponse de Marie était un acte immense de charité pour les hommes qu'elle adoptait pour enfants. C'est la charité qui l'a entraînée chez Elisabeth.
Monique- Nombre de messages : 13764
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: NOTRE-DAME DANS MA VIE
Notre-Dame nous apprend à aimer et servir le prochain
C'est sa charité qui pressa son Fils à Cana de devancer sa manifestation et de faire son premier miracle. C'est la charité qui l'a fait souffrir au Calvaire.
Où s'allumait ce grand zèle ? Pour comprendre les vraies origines de l'amour des âmes, du zèle apostolique, il faut remonter à ce qui se passa dans le sein de Marie, au moment de l'Incarnation. Saint Paul l'a exposé dans l'Epître aux Hébreux (X, 5-9) : « En entrant en ce monde, le Christ dit : Vous n'avez voulu ni sacrifice ni oblation, mais vous m'avez formé un corps ; vous n'avez agréé ni holocauste ni sacrifice pour le péché. Alors j'ai dit : me voici... je viens, ô Dieu, Pour faire votre volonté... C'est en vertu de cette volonté que nous sommes sanctifiés par l'oblation que Jésus-Christ a faite une fois pour toutes, de son propre corps ».
Plus tard, Notre-Dame entendit son Fils dire aux apôtres cette parole surprenante, écho de l'Ecce venio, prononcé dans son sein : « C'est pour cela que mon Père m'aime, parce que je livre ma vie pour vous » (Jean, X, 17).
Dieu voulait sauver les hommes par la mort de son Fils, et c'est parce que Jésus acceptait cette volonté que son Père l'aimait. L'apostolat, le service du prochain consiste donc d'abord dans le sacrifice qui communique la vie divine. C'est pour ce sacrifice qui glorifie Dieu que le Verbe s'est incarné : « Oui, Père, je ne suis venu que pour cette heure... Père, glorifie ton nom ! » (Jean, XII, 27).
Réfléchissez maintenant sur l'union de Jésus et de Marie, et vous comprendrez l'intensité de son zèle. Elle aussi a dit son Ecce venio qui consistait à offrir son Fils pour nous. Toute son immense grâce de mère du Corps mystique l'entraîne dans le sacrifice et donc dans l'apostolat. Elle veut diffuser la vie divine, glorifier Dieu en faisant des membres du Christ.
Cela fait comprendre que le service du prochain ne consiste pas dans l'agitation, mais avant tout dans la prière et le sacrifice. L'esprit de sacrifice est l'esprit des véritables apôtres : sont apôtres ceux qui se donnent dans la charité du Christ.
C'est pour cela que Notre-Dame est la Reine des Apôtres.
M.V. Bernadot, O.P. 1939.
Monique- Nombre de messages : 13764
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: NOTRE-DAME DANS MA VIE
Union à Notre-Dame dans la vie quotidienne par l'esprit d'obéissance
Un mot de Jésus résume toute sa vie, celui qu'il prononça en entrant dans le monde : « Ecce venio : mon Dieu, me voici pour faire votre volonté ». Un mot de Marie résume aussi toute sa vie, celui qu'elle dit à l'archange : « Voici la servante du Seigneur ». Tous deux ont vécu selon ce mot qu'ils ont prononcé au début de leur mission, cri puissant de leur humilité, exprimant l'état foncier de leur âme. Ils furent obéissants, et l'Ecriture nous dit « jusqu'à la mort, et la mort de la croix ». Tout leur amour filial à l'égard du Père s'est traduit et consommé dans une obéissance aimante et sans limites. « Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m'a envoyé », « je fais toujours ce qui lui plaît ».
Notre-Dame nous appelle à cet esprit d'obéissance. Il est la preuve, la preuve suprême de l'amour. « Celui qui a mes commandements et qui les garde, dit Jésus, c'est celui-là qui m'aime, et qui m'aime sera aimé de mon Père, et moi aussi je l'aimerai et je me manifesterai à lui ». Tous, nous devons l'amour. Mais qui peut assurer qu'il aime ? Prompts à la sensibilité, certains pourraient croire qu'ils sont avancés dans les montées spirituelles parce qu'ils sont faciles aux larmes et aux promesses. Les paroles de Jésus nous mettent à l'abri de l'incertitude de nos sentiments : l'amour est dans l'obéissance.
Cette obéissance introduit dans l'union avec Dieu : « Celui-là sera aimé de mon Père ». La dépendance de Dieu établit l'adhérence à Dieu. L'amour pratiqué, témoigné et fidèle, fait naître une confiance réciproque, une appartenance intime. Le chrétien obéissant, épris de la volonté de Dieu, livré à ses droits, n'est plus avec lui, dit saint Paul, « qu'un seul et même esprit ». Il se nourrit de Dieu : « Dieu est une communion perpétuelle à l'âme qui fait sa volonté », disait saint Vincent de Paul.
M.V. Bernadot, O.P. 1939.
Monique- Nombre de messages : 13764
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: NOTRE-DAME DANS MA VIE
Paradiso a écrit:Notre-Dame nous appelle à cet esprit d'obéissance. Il est la preuve, la preuve suprême de l'amour. « Celui qui a mes commandements et qui les garde, dit Jésus, c'est celui-là qui m'aime, et qui m'aime sera aimé de mon Père, et moi aussi je l'aimerai et je me manifesterai à lui ».
Trop souvent, les âmes pensent que la preuve de l'amour se situe, dans la pénitence, les larmes, les grands sentiments de componction et de dévotion, dans la réception des sacrements ... l'obéissance... vertu si délaissée , si méconnue, si bafouée, en son nom on installe la rébellion, l'anarchie et la traitrise... dommage que la FSSPX ne sache pas toute la sublimité de ce nom OBÉISSANCE
gabrielle- Nombre de messages : 19801
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: NOTRE-DAME DANS MA VIE
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Il est bien évident que, quand on commence à désobéir à l' "autorité" (car "ils" reconnaissent bien l' "autorité" comme étant l' "autorité, n'est-ce pas ???...à moins que l' "autorité" qu' "ils" reconnaissent comme étant l' "autorité" n'est pas toujours l' "autorité"...) comme le font allègrement les FSSPX et autres "à tout prix", la rébellion, le schisme et même l'excommunication se mettent vite de la partie...
Il est bien évident que, quand on commence à désobéir à l' "autorité" (car "ils" reconnaissent bien l' "autorité" comme étant l' "autorité, n'est-ce pas ???...à moins que l' "autorité" qu' "ils" reconnaissent comme étant l' "autorité" n'est pas toujours l' "autorité"...) comme le font allègrement les FSSPX et autres "à tout prix", la rébellion, le schisme et même l'excommunication se mettent vite de la partie...
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: NOTRE-DAME DANS MA VIE
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...QU' "ILS" RELISENT L'ÉVANGILE TOUT RÉCENT QUI PARLE DE LA FOI DU CENTURION ET DONT S'ÉMERVEILLAIT NOTRE-SEIGNEUR...
...QU' "ILS" RELISENT L'ÉVANGILE TOUT RÉCENT QUI PARLE DE LA FOI DU CENTURION ET DONT S'ÉMERVEILLAIT NOTRE-SEIGNEUR...
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: NOTRE-DAME DANS MA VIE
Union à Notre-Dame dans la vie quotidienne par l'esprit d'obéissance
M.V. Bernadot, O.P. 1939.Jésus a prononcé un mot étonnant sur l'obéissance, et précisément à propos de Notre-Dame : « Quiconque fait la volonté de mon Père, celui-là est mon frère, et ma sœur, et ma mère » (Matth., XII, 50). Celui-là est ma mère : « Il conçoit spirituellement le Verbe par la foi, dit saint Bède, il l'enfante, il le nourrit par la pratique du bien, dans son cœur et dans le cœur du prochain ». Voilà la grande tâche du chrétien : l'enfantement de Dieu.
On devine le mérite de l'âme qui vit dans cet esprit d'obéissance. Ses moindres œuvres sont saintes. Il n'y a plus alors de vie vulgaire et insignifiante : l'obéissance rend tout digne de Dieu. C'est par elle que la vie si humble de Notre-Dame fut si glorieuse pour Dieu. Le chrétien n'est plus jamais seul quand il suit la volonté de Dieu, il peut dire avec Jésus : « Mon Père qui m'a envoyé ne m'a pas laissé seul, mais demeurant toujours avec moi et en moi, il opère vraiment toutes mes œuvres » (Jean, XIV, 20).
La vie de Notre-Dame fut un oui parfait et constant à la volonté divine, un oui plénier qui la livre à Dieu : c'est pourquoi le Père put accomplir par elle son grand mystère. C'est aussi par l'obéissance que Notre-Dame nous amène à réaliser notre vocation. Saint Paul n'a-t-il pas dit : « La volonté de Dieu, c'est que vous soyez des saints » ? La Trinité travaille sans trêve à réaliser cette volonté. Songez à ce qui arriverait si Dieu, par nos dispositions, devenait maître d'amener son désir à son but ! Quelle abondance de grâces le jour où notre obéissance répondrait à son amour ! Et quelle joie pour Notre-Dame puisque les grands desseins de Dieu s'accompliraient : l'achèvement du Christ dans les saints.
Monique- Nombre de messages : 13764
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: NOTRE-DAME DANS MA VIE
Notre-Dame nous prépare à la prière
1. — La religion du Christ et de sa mère
» Le moment est venu, disait Jésus à la Samaritaine, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité. Le Père cherche ces adorateurs ».
Jésus est venu sur la terre pour former et s'adjoindre ces adorateurs en esprit et vérité qui donneront à la Divinité ce culte parfait que le Père céleste attendait depuis la création du monde.
La première créature qui répondit parfaitement à ses désirs fut sa mère : Notre-Dame, en s'unissant à l'adoration de son Fils, à sa vie, à son sacrifice, en se livrant avec lui pour établir le règne de Dieu sur la terre, a été l'adoratrice parfaite.
Qu'est-ce qu'adorer Dieu en esprit et en vérité ? C'est donner aux droits infinis de Dieu la pleine réponse de l'intelligence et de la volonté humaines. C'est honorer Dieu comme il s'est révélé à nous ; c'est se plonger dans l'humilité devant sa perfection, l'admirer, le louer, se réjouir de son bonheur, et c'est se livrer dans la joie à l'accomplissement de sa volonté. C'est le plein hommage de la soumission et de l'amour.
Telle était l'adoration de Jésus. Sa vie intérieure fut une adoration incessante. Un mouvement puissant le portait à s'abaisser devant son Père, dans une sorte d'anéantissement intérieur. Comme homme, Jésus tenait sa perfection de la munificence de Dieu ; il était créature, donc néant. Rempli d'étonnement pour tant de bienfaits reçus par son humanité, il avait besoin de reconnaître sans cesse cette plénitude de la souveraineté divine. Il était heureux de louer, de confesser les infinies perfections de Dieu, de prendre en elles ses complaisances et son repos. Tout Jésus passait dans cette adoration incessante qui n'était pas seulement la reconnaissance aimante des droits infinis de Dieu, mais un abandon joyeux à ses droits et le besoin ardent de se dépenser à la gloire de Dieu. Aucune créature ne s'est plus abaissée devant la majesté de Dieu ; aucune n'a éprouvé plus de révérence devant la perfection divine, aucune n'a senti un plus grand désir de s'immoler pour la glorification de Dieu.
C'est pourquoi, dès le sein de sa mère, il dit : « Père, me voici pour faire votre volonté » ; pourquoi il fut si humble, même devant les hommes. La justice l'exigeait, comme son amour. Il a passé, non pas comme celui qui est servi, mais comme celui qui sert, comme un ouvrier. « Orgueil, viens crever à ce spectacle ! Jésus, fils de charpentier, charpentier lui-même, connu pour cet exercice sans qu'on parle d'aucun emploi ni d'aucune autre action » (Bossuet).
M.V. Bernadot, O.P. 1939.
Monique- Nombre de messages : 13764
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: NOTRE-DAME DANS MA VIE
Notre-Dame nous prépare à la prière
(1) Bérulle, Vie de Jésus, p. 502. Migne.1. — La religion du Christ et de sa mère
Notre-Dame s'est unie intimement à la religion de son Fils. Elle l'a suivi dans ses mystères, parce qu'elle est sa mère et qu'elle lui est unie par état dans l'œuvre de la rédemption. Or, dans chacun de ces mystères, leur première œuvre commune est de chercher la gloire de Dieu, d'obéir, d'adorer. Le même besoin d'adoration et d'humiliation les abaisse devant Dieu.
Notre-Dame s'humilie pour rendre grâce : « Le Seigneur a regardé la bassesse de sa servante », dit-elle à sa cousine. Elle voit le Seigneur penché sur sa faiblesse naturelle pour faire d'elle son chef-d'œuvre, la mère de son Fils ; il la comble de grâce et de pureté. Mais tout cela, c'est le don gratuit de l'amour. Comme Jésus dit dans son sein : « Ecce venio , me voici », elle redit après lui : Voici la servante du Seigneur, exprimant la disposition habituelle de son âme.
Elle sera, comme Jésus, livrée à la volonté de Dieu. Elle s'offrira avec lui, souffrira, priera comme lui. Elle aussi s'abîmait dans un abîme d'humilité, dans une sorte d'anéantissement devant Celui qui, tout en l'ayant comblée de grâces, restait tout de même le Seigneur.
C'est pourquoi elle recherche l'obéissance, surtout l'obéissance humiliante, pour rendre, par ses abaissements, un constant hommage à la majesté de Dieu. Elle veut s'unir à la religion de son Fils ; c'est un besoin de son amour maternel. Elle sait que son Fils est une hostie qui s'offre pour la glorification de son Père : elle le suit dans son humiliation. Jésus viendra dans le monde, non pas comme le fils glorieux de Dieu, mais comme la victime des péchés des hommes. Marie s'associe à cet état d'abaissement et
« accepte d'être mère humiliée d'un fils humilié» (1). Marie nous unit à cette religion de son Fils.
A l'âme qui se soumet à son influence, elle inspire l'humilité d'où jaillit la véritable adoration et l'amour. Sans cette humilité fondamentale, que pourrait être la piété, sinon une illusion ? Dieu nous aime infiniment, et il saisit toutes les occa¬sions de nous manifester sa tendresse. Mais il est Dieu, l'Infini, celui devant qui toute créature n'est rien : la première justice, c'est de l'adorer. Pour peu que le chrétien ait une vraie connaissance de la Divinité, il éprouve l'impérieux besoin d'adorer, de se prosterner et dire avec Jésus : « Père saint ! » Cette adoration humble et aimable est la cime du culte chrétien. Elle triomphe dans le ciel, où les saints se prosternent et jettent leurs cou¬ronnes devant le trône de Dieu. Cette adoration, c'est le tressaillement de l'amour devant l'Infini. Elle est le fruit de la lumière divine : « C'est la lumière de l'humilité qui donne naissance à l'a¬mour. L'âme voyant son néant, et Dieu penché sur ce néant, et les entrailles de Dieu étreignant ce néant, l'âme s'enflamme, se transforme et adore » (1).
(1) (1) Bse Angèle de Foligno.
M.V. Bernadot, O.P. 1939.
Monique- Nombre de messages : 13764
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: NOTRE-DAME DANS MA VIE
Notre-Dame nous prépare à la prière
2. — La pureté intérieure
« On trouve peu de contemplatifs, dit l'lmitation, parce que peu savent se séparer entièrement des créatures et des choses périssables... Le grand obstacle à la contemplation est qu'on s'arrête à ce qu'il y a d'extérieur et de sensible et que l'on s'occupe peu de se mortifier entièrement » (III).
Le silence nous est nécessaire. La vie de Notre-Dame fut silencieuse. On ne parlait pas beaucoup à Nazareth. Si l'on veut vivre de la vie chrétienne, il est nécessaire de fuir les divertissements mondains, les lectures vaines, les conversations oiseuses et trop longues, celles que ne justifient pas la charité et les bienséances. « Converser avec le prochain plus qu'il n'est vraiment nécessaire et que la raison ne le demande, dit saint Jean de la Croix, n'a jamais fait de bien à personne, quelque saint qu'il fût ».
Ce silence extérieur ne suffit pas. Le recueillement du dedans est bien plus nécessaire. A quoi sert de se taire si les voix intérieures font vacarme ? Dieu se communique sans cesse, l'Esprit-Saint ne cesse de communiquer des inspirations surnaturelles, de faire comme des révélations particulières qui éclairent chaque jour notre vocation ; des lumières pour notre intelligence, des forces pour notre volonté. L'âme recueillie saisit ces inspirations. Elle est près de la sainteté quand le recueillement lui a donné assez de délicatesse pour saisir et assez de promptitude pour suivre ces inspirations. A cause de leur dissipation intérieure, certaines âmes n'arrivent même pas à connaître, encore moins à réaliser leur vocation spéciale. « Mon âme est toujours entre mes mains, disait le psalmiste, aussi n'ai-je pas oublié votre loi ».
M.V. Bernadot, O.P. 1939.
Monique- Nombre de messages : 13764
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: NOTRE-DAME DANS MA VIE
Notre-Dame nous prépare à la prière
2. — La pureté intérieure
Notre-Dame fut silencieuse au dehors, recueillie au dedans. Sa vie fut un long silence. Elle regardait son Fils avec attention et admiration. Elle l'écoutait, elle méditait les mystères dont elle était témoin. Saint Luc nous parle des « conférences qu'elle avait en son cœur » avec Dieu sur les mystères de son Fils : dans ces entretiens intérieurs, elle découvrait toujours plus la vocation de son Fils et la sienne, les pensées et vouloirs de Dieu sur le salut du monde.
Pour nous préparer à la prière, Notre-Dame nous donne le goût de la pureté intérieure qui nous rapproche de sa grâce à elle, la pureté parfaite. C'est le renoncement à nous-même qui y prépare. « Que celui qui veut me suivre, se renonce », disait Jésus. Plus on s'efforce d'aller à Dieu, plus on comprend l'immense portée de cette parole du Seigneur. Il faut se quitter ou, pour parler plus simplement, il faut s'oublier, ne chercher que Dieu. Pouvoir arriver à dire, comme saint Paul : « Ce n'est plus moi qui vis, c'est le Christ qui vit en moi ».
Que faire pour y parvenir ?
En somme, se simplifier. Dans son esprit : ne voir les événements et le prochain que dans la lumière de Dieu. Dans sa volonté : un seul but, travailler à l'accomplissement de la volonté divine. Dans son cœur : avoir en soi « les mêmes sentiments qui étaient dans le Christ».
Dans ses passions intérieures : renoncer au vain travail de l'imagination, qui disperse les forces intimes, à l'inquiétude pour l'avenir, aux souvenirs de la vie passée. Dans sa vie, quotidienne : renoncer à ses goûts, à l'amour de ses aises, vaincre ses répugnances, se mortifier dans sa nourriture, dans son mobilier, ne jamais rechercher de satisfactions personnelles, car « ceux qui sont du Christ ont crucifié leur chair ». Même dans la conduite extérieure : aller selon les impulsions de la grâce, sans détour, sans intrigue, là où le devoir d'état et la charité nous poussent ; faire son devoir avec courage et se livrer ensuite à la providence de Dieu.
Cette âme tend à réaliser la parole du Christ: « Cherchez le royaume de Dieu et sa justice ». Sa tendance la plus profonde est de se plier aux motions divines et de garder le contact avec Dieu. Elle voudrait pouvoir dire avec saint Paul : « Pour son amour, j'ai tout perdu afin de le gagner, lui, le Christ, mon Seigneur, et de me trouver en lui» (Phil., III, 8).
Dieu, en effet, ne tarde pas à se donner à une âme qui, à la suite de Notre-Dame, a renoncé à elle-même. « Pense à moi, disait Jésus à Catherine de Sienne, je penserai à toi ». Que l'âme s'oublie, qu'elle se donne simplement : Dieu fera le reste, son action purificatrice s'exercera sur elle et la vie divine l'envahira.
M.V. Bernadot, O.P. 1939.
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Re: NOTRE-DAME DANS MA VIE
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« Pense à moi, disait Jésus à Catherine de Sienne, je penserai à toi ». Faites mon Dieu, qu'à l'instar de Sainte Catherine de Sienne, je pense de plus en plus à Vous.
« Pense à moi, disait Jésus à Catherine de Sienne, je penserai à toi ». Faites mon Dieu, qu'à l'instar de Sainte Catherine de Sienne, je pense de plus en plus à Vous.
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
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Re: NOTRE-DAME DANS MA VIE
Notre-Dame nous apprend à prier dans la joie
1. — Les joies de Marie
Les mystères de l'enfance de Jésus, bien que la douleur y ait tenu une grande place, ont été marqués de vives joies. On ne pourra jamais dire l'émotion de Notre-Dame lorsque, dans la grotte de Bethléem, elle vit Jésus pour la première fois. Depuis qu'elle le portait dans son sein, elle l'avait adoré dans le silence. Maintenant elle le voyait. Son enfant et son Dieu ! Ce premier regard de Marie sur son Fils, de quel amour et de quelle adoration il fut chargé ! Tout son être passa dans ce regard, si humble, si tendre, si lumineux, où Marie savait qu'elle contemplait dans son Fils la face humaine de Dieu.
Dans quel état elle le voyait ! Impuissant, comme tous les enfants. Dans l'indigence, plus que tout autre enfant. Mais elle bénissait cette impuissance et cette indigence qui la forceraient à intervenir sans cesse dans sa vie et à témoigner son amour de toutes manières, comme font les mères pour leurs petits. Son bonheur était de s'empresser dans ses fonctions de mère. Elle le prenait dans ses bras, le couvrait de langes, elle lui souriait, lui donnait ses caresses avec un respect plein d'adoration. Quelle joie pour la Vierge dans cet amour humble, tendre et ardent, qui la remplissait tout entière. C'était son Dieu : elle l'adorait. C'était son Fils : elle l'aimait.
Jésus répond avec la magnificence divine. Il y avait entre eux une circulation de tendresse, d'amour et de vie, un don mutuel incessant. Tout ce qu'il plaisait à Jésus de donner à sa mère, elle était capable de le recevoir et d'y répondre. Elle était « une pure capacité de Jésus, remplie de Jésus ». Elle était toute mère, elle se référait à lui, elle était faite pour lui appartenir et le contenter. « Le cœur de l'un ne vit et ne respire que par l'autre. Ces deux cœurs si proches et si divins, et vivant ensemble d'une vie si haute, que ne sont-ils point l'un à l'autre, et que ne font-ils point l'un dans l'autre... C'est un mystère du cœur, ajoute Bérulle, et la langue ne peut exprimer ces douceurs et tendresses » (1).
(1) Bérulle, Migne, p. 1002.
M.V. Bernadot, O.P. 1939.
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Re: NOTRE-DAME DANS MA VIE
Notre-Dame nous apprend à prier dans la joie
[1. — Les joies de Marie
Ainsi en fut-il tout le long de son ministère à l'égard de Jésus. Elle ne cessa d'entourer d'amour et de sollicitude l'humanité de son Fils. Elle ne cessa de l'offrir à son Père. Ce fut son premier geste après sa naissance à Bethléem, qu'elle renouvela si souvent, en particulier d'une façon tragique, au Temple, le jour de la Présentation.
A Nazareth, ils vécurent ensemble, priant ensemble, travaillant à côté l'un de l'autre. Si la vie apostolique amena parfois une séparation, ce fut une séparation uniquement extérieure, Marie restant tout unie de cœur à son Fils, le suivant dans sa mission, adorant les manifestations de sa divinité. Chacun des actes de son Fils était une source d'amour pour le cœur maternel.
Et puis n'était-elle pas sa collaboratrice dans l'œuvre de la rédemption ? Dans ses mystères, elle était de moitié avec lui. Sa maternité rendait tout commun avec lui.
M.V. Bernadot, O.P. 1939.
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Re: NOTRE-DAME DANS MA VIE
Notre-Dame nous apprend à prier dans la joie
2. — Nos joies
(1) Château intérieur.Cette partie de la vie de Notre-Dame est féconde pour notre vie intérieure. Il est ordinaire que le Seigneur comble de joie les débutants dans la vie spirituelle. Est-ce la récompense de leur conversion ? Est-ce une préparation à des épreuves à venir ? Les deux sans doute. « Je suis convaincue que ces grâces sont destinées à fortifier notre faiblesse et à nous rendre capables de supporter, à l'exemple de Jésus, de grandes souffrances », dit sainte Thérèse (1). En tout cas, ce sont des faveurs de la bonté divine qui, bien acceptées, produiront des effets précieux.
Ordinairement, elle nous détachent des choses matérielles, nous donnent du courage pour le service de Dieu, vers qui elles nous attirent, comme vers la source de la vraie félicité. Parfois, ce sont des suavités sensibles qui envahissent le cœur au pied du tabernacle, après la lecture d'une page de l'Evangile, après l'oraison ; ou bien, dit saint Thomas, « une certaine délectation spirituelle qui accompagne les actes parfaits des vertus », après un acte de dévouement, aussitôt une tentation vaincue ; d'autres fois, un vif sentiment de l'amour de Dieu, une quiétude profonde, une paix de l'âme établie dans l'amitié divine.
Bien différentes des plaisirs sensibles, ces joies sont un délice pour le cœur ; elles aident puissamment à s'attacher totalement au Christ. Elles sont une source de lumière : combien d'entre nous ont commencé à comprendre, en ces moments bénis, ce qu'est la grandeur de Dieu, et sa bonté, ce qu'est la malice du péché, et ont versé des larmes abondantes sur leur misère passée. Notre volonté en reçoit une force nouvelle.
Le chrétien savoure la douceur de Dieu et sa miséricorde. Dans le désir des biens éternels, il se dilate et s'épanouit. Saint Bruno, lui, si calme et si doux, parcourait parfois la montagne de la Chartreuse en criant : « O bonté ! O bonté ! »
M.V. Bernadot, O.P. 1939.
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Re: NOTRE-DAME DANS MA VIE
Notre-Dame nous apprend à prier dans la joie
3. — Notre-Dame nous apprend à recevoir ces joies
(1) Ibid.Il est important de recevoir ces faveurs dans les dispositions voulues. « Si quelqu'un, dit sainte Thérèse, venait à s'imaginer que le dessein de Dieu soit uniquement de lui faire goûter ses caresses, ce serait une grande erreur» (1).
Notre-Dame nous montre comment recevoir les bienfaits de Dieu : avec action de grâces et humilité. « Mon esprit tressaille de joie en Dieu, mon Sauveur, parce qu'il a regardé la bassesse de sa servante ».
Rien ne serait plus funeste qu'une pensée d'orgueil. Que ces joies ne nous empêchent pas de voir nos défauts. Dieu est bon pour nous : mais il se penche sur la misère. Quand il est heureux, l'homme est porté à se croire meilleur. Une âme reçoit une lumière sur la divinité : hélas ! sa tendance est de croire qu'elle devient, par le fait, plus agréable à Dieu, alors qu'elle n'a fait que recevoir une aumône. Ce n'est pas la vivacité des sentiments qui montre la valeur d'une âme, mais sa résolution de servir Dieu coûte que coûte.
Bien souvent, lorsque Dieu nous donne de ces consolations, c'est qu'il voit notre faiblesse, et il nous traite en enfants. Au début de la vie spirituelle, il vient nous prendre où nous sommes, bien près de la terre, avec des inclinations imparfaites, et il cherche à nous conquérir en nous révélant le bonheur de la vie spirituelle et en nous faisant prendre les autres plaisirs en dégoût. « Ne désirez pas les choses de la terre, dit saint Paul, mais les choses d'en-haut ». Spiritualisez votre dévotion, et n'ayez pas besoin de soupirs dans vos prières, mais d'actes de volonté, d'actes intérieurs.
D'ailleurs soyez toujours silencieux sur ces faveurs divines. Quelle indiscrétion de les raconter ! Voyez comme Marie garde le secret de Dieu. Gabriel lui annonce qu'elle sera mère du Messie : elle n'en dit rien, même à Joseph. Elle attend que Dieu révèle lui-même cette faveur inouïe : « Il est bon de garder le secret du Roi ». La Vierge aimait ce silence que Dieu seul pénètre, « conférant dans son cœur de tout ce qu'elle voyait et entendait ».
M.V. Bernadot, O.P. 1939.
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Re: NOTRE-DAME DANS MA VIE
Notre-Dame nous apprend à prier dans la joie
4. — Notre-Dame nous unit à la joie de Jésus et à la sienne
Dieu a créé ses enfants pour la joie.
Jésus veut que nous vivions dans la joie ; il l'a demandé à son Père la veille de sa mort : Père saint, je prie « pour qu'ils aient en eux la plénitude de ma joie ».
La joie de Jésus, sa joie souveraine qui dominait tout, c'était la contemplation de son Père, la vue de sa perfection divine. Dieu existe, l'Etre essentiel, le Bien, l'Amour, la Beauté, la souveraine Pureté !
Et l'âme de Jésus le contemplait dans son essence, sans voile. La joie de cette contemplation était le sommet de sa vie intérieure. C'était « la plénitude de sa joie », une joie que rien ne put altérer, même la si terrible Passion, une joie inattaquable.
C'était la joie de Marie. Ce doit être notre joie. L'Eglise nous y invite sans cesse ; elle nous demande de louer le Seigneur, de l'adorer, de le glorifier, de lui rendre grâces. Pourquoi ? « A cause de sa grande gloire », parce qu'il est infiniment heureux dans son Fils.
Louons l'infinie perfection de Dieu, louons sa félicité. Louons-le dans son amour, l'amour qu'il se porte à lui-même, dans son Esprit, et celui qu'il porte aux créatures.
M.V. Bernadot, O.P. 1939.
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Re: NOTRE-DAME DANS MA VIE
Notre-Dame nous apprend à prier dans la joie
4. — Notre-Dame nous unit à la joie de Jésus et à la sienne
La joie nous viendra aussi, comme pour Notre-Dame, de la contemplation de Jésus.
Que notre louange se répande en reconnaissance pour l'incarnation du Verbe, qui devient notre frère, en accents de stupeur envers cette grandeur divine qui descend si bas : « Il s'est anéanti... il m'a aimé, et il s'est livré pour moi ».
Mais surtout soyons heureux parce que l'Incarnation du Verbe donne à Dieu une glorification souveraine.
Jésus est l'adorateur parfait du Père qui donne cette adoration en esprit et en vérité. Il est le réparateur, le pénitent qui va se jeter dans un abîme d'opprobres pour rendre à Dieu sa création. Sa Passion va inaugurer le règne de Dieu sur la terre.
Quelle joie pour Marie, lorsqu'elle vivait à côté de son Fils, de savoir que les moindres gestes de Jésus apportaient à Dieu une immense glorification ! Avec quel cœur elle s'unissait à cette glorification !
Unissons-nous à leurs pensées. Rien n'élève l'âme comme cette religion. C'est une des formes les plus aimables et les plus bienfaisantes de l'amour.
Cette préoccupation de la gloire de Dieu montre que nous appartenons réellement à la famille de Dieu. « Jésus est heureux : rien ne me manque », disait le P. de Foucault dans son désert.
M.V. Bernadot, O.P. 1939.
Monique- Nombre de messages : 13764
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Re: NOTRE-DAME DANS MA VIE
Notre-Dame nous apprend à prier dans la joie
4. — Notre-Dame nous unit à la joie de Jésus et à la sienne
Soyons heureux d'être à Dieu, de lui être unis dans la grâce. Jusque dans les douleurs les plus terribles, Notre-Dame garde une joie inaltérable, parce qu'elle était à Dieu, qu'elle ne connut jamais le péché et que l'amour était en elle. Et là où est l'amour, là est la joie. « O Dieu éternel, disait sainte Catherine de Sienne, vous êtes un océan tranquille où vivent et se nourrissent les âmes. Elles y trouvent leur repos dans l'union de l'amour ».
Quelle joie ne devrait pas produire en nous la pensée de la présence de Dieu. Chaque augmentation de grâce est une communication de Dieu, un nouveau contact avec Dieu.
Mise en face, la pensée de la souffrance serait peu de chose. Lorsque l'un des sept glaives des douleurs de Marie atteignait son cœur, la pensée des grâces immenses qui en viendraient pour elle et de la gloire que Dieu en tirerait, faisait que la douleur produisait la joie dans son âme et augmentait l'amour.
Il y avait dans le Christ une joie immense à la pensée de la Passion et de la gloire qui reviendrait à Dieu de ses souffrances terribles. « Je dois être baptisé d'un baptême : je suis pressé qu'il s'accomplisse ». Sa Passion était le triomphe de son amour, de sa reconnaissance. Son humanité avait tout reçu du Père, la gloire infinie de l'union hypostatique : que pouvait-elle rendre ? C'est pourquoi il se livre à la Passion et il va « jusqu'à la fin ». Par amour de son Père : « Afin que le monde sache que j'aime mon Père, allons ! » La souffrance le soulageait en quelque sorte ; elle permettait à son amour de payer sa dette, en même temps que la dette des hommes.
M.V. Bernadot, O.P. 1939.
Monique- Nombre de messages : 13764
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Re: NOTRE-DAME DANS MA VIE
Notre-Dame nous apprend à prier dans la joie
4. — Notre-Dame nous unit à la joie de Jésus et à la sienne
Les consolations de Dieu doivent produire cette disposition. Dans le Christ, l'amour l'a poussé au sacrifice. Dans le chrétien aussi. « Souffrir et être méprisé », disait saint Jean de la Croix.
Parfois, il sera facile d'accomplir ces actes de louange, action de grâces, admiration. D'autres fois, non. La prière de louange n'est pas toujours portée par des élans sensibles. Il est des heures où les sentiments qui sont dans le cœur ne savent pas monter aux lèvres. Souvenons-nous alors que la fidélité est la vraie preuve de l'amour. Au lieu d'offrir de vagues sentiments, offrez vos travaux, vos souffrances.
Surtout offrez Jésus, comme le faisait si souvent Notre-Dame. Au Temple, elle l'offrit avec un amour et désintéressement inouï, s'offrant elle-même avec son Fils, se faisant victime avec lui. Par Marie, offrez au Père la louange de Jésus, son adoration, ses travaux, ses souffrances. Son amour unique. Offrez son sang. Unissez-vous aux sentiments actuels du Christ dans le ciel, où il dirige l'unique liturgie devant le trône de Dieu. « Que ce soit donc par lui que nous offrons sans cesse à Dieu un sacrifice de louange ». Nous ne sommes rien, nos travaux ne valent rien ; mais Jésus nous permet de nous servir de lui : son sang a une valeur infinie, et il l'a versé pour la gloire de Dieu.
Voilà donc votre Fils, mon Dieu, celui qui est votre éternelle béatitude. Je vous l'offre pour vous exprimer notre adoration, notre louange, notre action de grâces. « Par lui, et avec lui et en lui que soit à vous, Père tout-puissant, dans l'unité du Saint-Esprit, tout honneur et toute gloire dans les siècles des siècles ».
M.V. Bernadot, O.P. 1939.
Monique- Nombre de messages : 13764
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