NOTRE-DAME DE GUADELUPE
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Re: NOTRE-DAME DE GUADELUPE
Extrait de la vie de Maria de la Luz Camacho, martyre, 1907-1934 (Mexique),
concernant Notre-Dame de la Guadeluope
concernant Notre-Dame de la Guadeluope
En beaucoup d'endroits, il est impossible de trouver un prêtre. Un dimanche matin, deux étudiants me conduisent dans une église de la banlieue de Mexico, à San Angel. En entrant, je fais la génuflexion.
« Le Saint Sacrement n'y est pas, me dit mon compagnon.
- Et le curé, que fait-il ?
- Il n'y en a pas.
- Et les fidèles alors ?
- Ils reviennent quand même à l'église pour y prier. Tenez, voyez-les arriver. »
Des hommes, des femmes du peuple, des enfants pauvrement vêtus s'approchent. Mon compagnon, qui connaît ses brebis, leur dit que je suis prêtre. Ils s'avancent et à tour de rôle me baisent la main en fléchissant le genou.
C'est l'heure du catéchisme. Avant d'ouvrir ses cours, le jeune étudiant de la ville, devenu simple catéchiste, conduit son monde devant un tableau de la vierge de Guadeloupe. Il faut avoir vu les Mexicains à genoux devant leur Madone ! Ce n'est pas Calles qui les empêchera de l'aimer.
Les malheureux fidèles peuvent toujours se rendre dans les églises restées ouvertes. Un laïc se charge d'organiser les cérémonies; il lit les prières de la messe du jour; on chante des cantiques 1 . Plusieurs restent là des heures à supplier le ciel d'avoir pitié de leur patrie.
A Mexico même, la basilique de Notre-Dame de Guadeloupe ne désemplit pas. Le peuple s'y rend de cinquante kilomètres à la ronde. Aux jours de fête, des milliers de fidèles s'y entassent. Là, les catholiques sont maîtres. Le gouvernement se garde bien d'y envoyer ses gendarmes. En 1936, le premier de l'an, j'ai vu la foule, - cinquante mille personnes peut-être, - se presser autour de l'église trop petite pour l'accueillir toute. Le 12 décembre, fête de Notre-Dame de Guadeloupe, c'est tout Mexico qui s'y transporte. Le P. Pro a décrit une cérémonie semblable :
« Le pèlerinage à la Basilique, dit-il, commença à quatre heures du matin et se termina à sept heures et demie du soir. Une suite ininterrompue de gens - quatre-vingt-dix ou quatre-vingt-quinze pour cent des habitants de Mexico - défilèrent devant l'image bénie de Notre-Dame de la Guadeloupe... Des milliers et des milliers de personnes nu-pieds, d'autres parcourant à genoux l'avenue de Peralvillo, tous disant le rosaire et chantant... J'ai vu arriver Mgr Moray del Rio, à quatre heure de l'après-midi, comme un pèlerin quelconque, et j'ai entendu les vivats et les applaudissements qui retentirent au dedans et au dehors de la basilique... Mais oui ! Tout Mexico est catholique ! Notre-Dame de la Guadeloupe est vraiment la Reine des Mexicains ! »
1. Nous, ici en 2009, et ce depuis plusieurs années, on en est réduit à ça, l'église en moins ; nos églises actuelles étant occupées par un culte impie et sacrilège, et donc ayant toutes été profanées. ( Note et gros caractère, sont de Roger ).
De telles démonstrations de foi font rugir les francs-maçons qui n'y peuvent rien. Le gouvernement a souvent essayé d'empêcher cette piété spontanée de la foule. Des bombes même ont fracassé le maître-autel de la basilique. Le grand Christ de bronze tomba par terre, tordu par l'explosion. Relevé par les mains pieuses des amis de la Vierge, il repose, - symbole et modèle de ce peuple persécuté, - sur un coussin richement orné recouvert d'un globe de cristal.
Depuis lors, le temple est gardé par des volontaires, dévots de la Vierge.
En janvier 1935, des gendarmes veulent arrêter deux prêtres qui entrent dans la petite église de la Luz, en face de la basilique. En un instant des centaines de personnes sont là pour les défendre. On veut les effrayer : « La police va venir ! crient les gendarmes. - Qu'elle vienne ! répond le peuple. Nous l'attendons. » Les gendarmes sont d'avis qu'il vaut mieux battre honorablement en retraite... « Si les gendarmes, ajoute le journal qui rapporte le fait, se comportaient toujours aussi gentiment, il n'y aurait jamais de sang versé ! »
Dix jours plus tard, le gouvernement veut essayer sa force. La police arrive près de la basilique pour y saisir l'abbé mitré, Don Feliciano Cortés. Des milliers de fidèles accourent. Quatre autocars remplis de pompiers s'approchent. L'eau inonde les défenseurs qui ripostent en lançant des pierres. La police décharge les révolvers sur la foule. Tout allait à son avantage, quand arrive au pas de course une troupe d'indiens, avertis du danger que les Rouges faisaient courir à leur basilique. Le chef de police devine que ses hommes vont se faire écharper; il leur ordonne de se retirer. Leur départ déchaîna l'enthousiasme de la foule victorieuse qui criait : « Vive le Christ- Roi ! Vive Notre-Dame de Guadeloupe ! »
Roger Boivin- Nombre de messages : 13227
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: NOTRE-DAME DE GUADELUPE
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MARIA DE LA LUZ CAMACHO
à l'âge de 27 ans
le 30 décembre 1934
MOURUT POUR LE CHRIST-ROI
Maria de la Luz, vierge et martyre, priez pour nous. Ayez pitié de votre pauvre Mexique ! Maria de la Luz, apôtre et martyre de l'Action catholique, soyez l'avocate et la patronne de la jeunesse catholique du monde ! »
https://messe.forumactif.org/t698p150-maria-de-la-luz-camacho-martyre-1907-1934-mexique#17884
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ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: NOTRE-DAME DE GUADELUPE
ALLOCUTION A DES PÈLERINS MEXICAINS [S.S. Pie XII]
(20 septembre 1939)Recevant en audience un groupe de prêtres et de fidèles du Mexique, le Saint-Père leur adressa ces paroles de bienvenue et de remerciement pour l'initiative qu'ils ont prise de faire placer dans les jardins du Vatican une statue représentant l'apparition de Notre-Dame de Guadeloupe :
Il n'y a pas de mot qui puisse exprimer quelle joie et quelle consolation Nous donne la divine Providence en Nous accordant la possibilité de vous saluer en Notre maison, fils et filles du Mexique.
Vous venez d'une terre chère, dans laquelle les disciples fidèles de Jésus se sont trouvés dans la tribulation et la peine et où ils ont souffert la persécution pour la foi et pour le nom de Jésus.
Dites chez vous à vos frères et à vos sœurs que le Seigneur a dû récompenser avec surabondance votre fidèle constance en la foi. Les sacrifices qu'ils ont supportés pour le Christ-Roi sont la semence divine qui rend des fruits au centuple.
Vous avez élevé sur notre territoire un monument à la Très Sainte Vierge de Guadeloupe : Nous vous en remercions. Une confiance sans limites dans l'amour maternel et dans la puissante protection de la Vierge Immaculée Nous unira à vous.
Nous devons invoquer Marie pour qu'elle vienne à Notre aide dans toutes les menaces et les oppressions, pour qu'elle inspire le courage aux faibles, pour qu'elle intercède pour tout votre peuple et qu'elle obtienne de son divin Fils des prêtres saints, des hommes craignant Dieu, des mères pieuses, des jeunes fermes et constants dans la foi.
Comme gage de ceci, Nous vous accordons à vous et à tous vos parents, à tous ceux que vous portez dans l'esprit et dans le cœur, à tous Nos chers fils et filles de votre belle patrie, à tout votre peuple, une très spéciale et paternelle Bénédiction apostolique.
Nous bénissons en même temps et Nous enrichissons d'indulgences tous les objets religieux que vous avez apportés avec vous.
Roger Boivin- Nombre de messages : 13227
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: NOTRE-DAME DE GUADELUPE
Lucie a écrit:Il y a une première Notre-Dame de Guadalupe sculptée par saint Luc et qui est aujourd'hui encore en Espagne, avec dans le sanctuaire les reliques du corps de saint Fulgence.
Ce serait cette statuette et non une peinture qui, en procession, arrêta la peste à Rome, et on vit Saint Michel Archange rentrer son épée au fourreau.
Le 4 novembre ou le dimanche qui suit, on célèbre en Guadeloupe Notre-Dame-de-Guadeloupe d’Estramadure. Le 4 novembre 1493, Christophe Colomb baptisa l’île qu’il venait de découvrir du nom de Notre-Dame-de-Guadeloupe, en référence à la Vierge que l’on vénérait sous ce vocable en Estramadure.
Notre-Dame-de-Guadeloupe d’Estramadure était une ancienne statue de la Vierge noire qui portait l’Enfant Jésus sur le bras gauche et un sceptre de cristal dans la main droite. Les traditions espagnoles voudraient que cette statue, envoyée à saint Léandre par, évêque de Séville, par le saint pape Grégoire le Grand (595), fût sculptée par saint Luc et que les Romains l’eussent portée en procession, lors de la peste de 590 qui s’acheva lorsque saint Michel archange, rengainant son épée, apparut au sommet du mausolée d’Adrien, tandis que, dans le ciel, les choeurs angéliques chantaient le Regina Cœli.
Vers 715, alors que les bandes de Maures musulmans ravageaient le pays, des prêtres enlevèrent de Séville cette statue de la Vierge à l’Enfant pour l’enterrer pieusement près du rio de Guadalupe, dans la sierra de las Villuercas, où elle resta ignorée jusqu’au XIV° siècle. En 1323, alors que le pays subissait une dure domination musulmane, la Vierge Marie apparut au vacquero Gil qui gardait ses boeufs près du rio, pour lui révéler la présence de la statue enfouie, lui demander de la déterrer et de lui faire bâtir un sanctuaire. Notre-Dame-de-Guadeloupe d’Estramadure devint dès lors un des symboles privilégiés de la reconquête et le roi Alphonse XI qui lui avait recommandé ses armes avant la bataille de Salado, lui fit bâtir une riche basilique et y installa un prieuré séculier (1341) qui fut confié aux hiéronymites par Jean I° (1389). Il était bien naturel que Christophe Colomb, voulant honorer la Vierge songea à mettre ses découvertes sous la protection de Notre-Dame-de-Guadeloupe d’Estramadure, ce que feront aussi les conquistadores, singulièrement Pizarre et Cortèz, natifs de l’Estramadure.
Or, après que la Vierge eut apparu à Juan Diégo (1531), au Mexique où on lui donna aussi le nom de Notre-Dame-de-Guadeloupe, la renommée de ce nouveau pèlerinage fut si grande qu’elle éclipsa, dans le nouveau monde, Notre-Dame-de-Guadeloupe d’Estramadure, au point que les Français, devenus maîtres de l’île découverte et baptisée par Christophe Colomb, crurent que son patronage revenait à l’apparition mexicaine, ce que croyaient encore, au XIX° siècle, les premiers évêques de la Guadeloupe[ Leur successeur, Mgr. Genoud, meilleur historien, reconnut l’erreur et prescrivit, dans toutes les paroisses de son diocèse, l’intronisation solennelle de l’image de Notre-Dame-de-Guadeloupe d’Estramadure, ce que, pour sa part, il fit dans sa cathédrale. Mgr. Gay, successeur de Mgr. Genoud, demanda que Rome donnât un bref pour entériner les décisions de son prédécesseur et concéder un office particulier
Je vous salue Marie, Epouse du Saint-Esprit, obtenez-nous tous les dons, pleine de grâces. Le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus vous couronnant est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort. Ainsi soit-il.
https://messe.forumactif.org/t401p75-mois-de-marie#145463
Roger Boivin- Nombre de messages : 13227
Date d'inscription : 15/02/2009
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