Cosmogonie mosaïque.
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Re: Cosmogonie mosaïque.
262. Division du chapitre. (pp.413-414)
Nous expliquerons dans un premier article le chapitre Ier de la Genèse; nous exposerons dans un second les systèmes sur l'accord de la cosmogonie mosaïque avec les sciences naturelles : nous examinerons dans un troisième ce que l'on sait de la date de la création du monde, et nous réfuterons enfin, dans un quatrième, les erreurs actuelles sur la création en général.
Les notes ou les nos, libellés dans le texte et qui ne figureront pas en bas de page, seront fournies sur demande seulement. Bien à vous.
A suivre : 263. — Beauté du récit mosaïque de la création.
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Louis- Admin
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Re: Cosmogonie mosaïque.
ARTICLE I.Explication du premier chapitre de la Genèse.
Beauté du récit mosaïque de la création. — Son importance et son caractère. — Création des éléments de la matière. — Organisation du monde. — Sens des mots jour, soir et matin. — De la manière dont le mot jour a été entendu par les Pères. — Confirmation de la cosmogonie biblique par la tradition universelle.
263. — Beauté du récit mosaïque de la création. (pp.414-415)
La Genèse et avec elle la Bible tout entière s'ouvre par une introduction magnifique qui nous fait connaître l'origine du ciel et de la terre ou, comme on l'appelle, la cosmogonie (1).
1° La beauté et la grandeur du récit de la création ont frappé tous les esprits. Ainsi, un rationaliste, M. Dillmann, dit de la cosmogonie de la Genèse : « Elle ne contient pas un mot qui puisse paraître indigne de la pensée de Dieu. Dès lors que l'on tentait de peindre, pour la rendre saisissable à l'intelligence humaine, l'œuvre de la création, qui demeurera toujours un mystère pour l'homme, il était impossible d'en tracer un tableau plus grand et plus digne. C'est à bon droit qu'on en tire une preuve du caractère révélé de ce récit; ce n'est que là où Dieu s'est manifesté selon sa véritable essence qu'il a pu être écrit. C'est l'œuvre de l'esprit révélateur (2). » « Ou Moïse avait dans les sciences une instruction aussi profonde que celle de notre siècle, a dit Ampère, ou il était inspiré (3). »
2° La supériorité du récit biblique est surtout frappante, lorsqu'on le compare aux cosmogonies des autres peuples. Combien on en apprécie davantage la simplicité et la sobriété, quand on le met en regard, par exemple, du Mahâbhârata : « Sur la terre, les êtres se divisent en deux grandes classes, selon qu'ils sont animés ou inanimés. Les animaux sont de quatorze espèces, dont sept sont sauvages dans les forêts (les singes, les ours, les éléphants, les buffles, les sangliers, les tigres, et les lions), et dont sept vivent avec les hommes dans les villes (l'homme, la brebis, la chèvre, la vache, le cheval, l'âne et le mulet). L'homme est le premier des animaux domestiques; le lion est le premier des animaux sauvages. Il y a cinq espèces de végétaux... Il y a six grandes montagnes... Le Mérou est une montagne d'or, d'une hauteur prodigieuse, autour de laquelle le soleil et la lune font leurs révolutions; elle est aussi l'habitation des dieux... Sur le versant occidental de cette montagne, on trouve des contrées admirables, où les hommes, de couleur d'or, vivent dix et onze mille ans, etc. (1). » Voilà ce qu'invente l'imagination humaine. Rien de pareil dans la narration de Moïse, où tout est digne de Dieu.
3° Quant à la beauté littéraire du premier chapitre de la Genèse, il n'est personne qui n'en soit frappé. Tout le monde connaît la réflexion du païen Longin : « Le législateur des Juifs, qui n'était pas un homme ordinaire, ayant fort bien conçu la grandeur et la puissance de Dieu, l'a exprimée dans toute sa dignité, au commencement de ses lois, par ces paroles : Dieu a dit : Que la lumière se fasse, et la lumière se fit; que la terre se fasse, et la terre fut faite (2). »
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A suivre : 264. — But, caractère et importance du récit biblique de la création.
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Re: Cosmogonie mosaïque.
264. — But, caractère et importance du récit biblique de la création. (pp.415-417)
1° Dieu, en créant le monde et en nous faisant connaître son œuvre, par la révélation primitive, a eu pour but la terre; dans la terre, l'homme; dans l'homme, la race d'Abraham; dans la race d'Abraham, le Messie et l'Église qu'il a fondée pour ramener à Dieu la créature, faite à son image, et mettre ainsi le sceau à l'œuvre divine. La cosmogonie biblique est donc le premier anneau de la chaîne qui commence avec l'origine même des temps et dont l'autre extrémité est le ciel et l'éternité.
2° Le récit que nous fait l'auteur sacré de la création du monde est une histoire réelle et non pas un mythe ou une fiction; la forme en est sobre, claire et aussi précise que le permettaient la langue hébraïque et l'époque où vivait Moïse. Il faut cependant observer que le génie de la langue dans laquelle il a écrit, non moins que le but qu'il se proposait, ont obligé l'écrivain d'user d'images et de métaphores; il n'a point voulu composer un traité d'astronomie ou de géologie, et il ne s'est pas exprimé en formules scientifiques et rigoureuses; son unique dessein a été d'établir que Dieu est le créateur de tout ce qui existe, et, afin de se mettre à la portée de tous, en exposant les vérités les plus profondes, il a employé une sorte de langage populaire et figuré dans lequel il attribue à Dieu la parole comme à un homme, nous le montre donnant des ordres à l'univers comme un maître à ses serviteurs, et se sert de quelques autres expressions métaphoriques sur lesquelles nous reviendrons plus loin. Son récit a même un certain tour poétique; il n'est cependant pas en vers.
3° Moïse a ainsi résumé et, en quelque sorte, condensé les vérités religieuses fondamentales, qui font la base de la vraie religion, en une seule page, intelligible pour tous, même pour l'esprit le plus simple. Il n'existe, dans aucune langue, aucun morceau qui contienne, en si peu de mots, autant de dogmes si importants. Cette cosmogonie est la condamnation de toutes les erreurs du monde ancien.
L'auteur sacré parle, non d'une manière abstraite et en philosophe, mais en termes concrets et comme historien (1); il énonce le fait, sans se livrer à aucun commentaire, et le premier verset seul de son livre suffit pour faire toucher du doigt toutes les erreurs principales des anciens et des modernes : Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre.
Par conséquent, il n'existe qu'un seul Dieu, contrairement à ce que croyaient, à l'exception des Hébreux, tous les peuples d'alors, qui adoraient plusieurs dieux; la matière n'est pas éternelle, puisqu'elle n'existait pas avant que Dieu créât; Dieu l'a tirée du néant par son action toute-puissante; il est donc le maître absolu du monde, comme l'ouvrier l'est de son œuvre.
Peuples et philosophes pensaient, les uns, que la matière n'était pas distincte de Dieu même, c'étaient les panthéistes; les autres, que la matière avait toujours existé, c'étaient les hylozoïstes. Moïse renverse à la fois, d'un mot, tous ces systèmes erronés : Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre. La conclusion implicite du premier chapitre de la Bible, c'est donc que le Dieu unique est tout-puissant, infiniment sage et infiniment bon ; que nous devons l'adorer comme notre créateur, l'aimer comme notre premier principe, le servir comme notre dernière fin, reconnaître en lui l'auteur de notre vie et la source de notre béatitude.
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A suivre : 265. — Création des éléments de la matière.
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Re: Cosmogonie mosaïque.
265. — Création des éléments de la matière. (pp.417-418)
1° Le premier verset de la Genèse a été entendu dans trois sens différents : 1° comme un sommaire de tout le chapitre et de l'œuvre des six jours ; 2° comme indiquant une création complète, tout à fait distincte de la suivante, dont elle aurait été séparée par une révolution géologique marquée dans le v. 2; 3° comme signifiant la création de la matière première ou des éléments de la matière (1). Ce dernier sens est le seul admissible, parce que le second verset est inexplicable dans les deux premiers cas. Moïse ne pouvait dire d'abord que la terre était nue et vide, s'il n'y avait pas eu création de la matière première, avant l'organisation de cette matière. Il n'y a de suite, entre le premier et le second verset, qu'à la condition d'admettre que Dieu créa primitivement tous les éléments, le ciel et la terre, qui désignent, en hébreu, l'universalité des êtres. La plupart des Pères l'ont entendu ainsi (2).
2° Cet état de chaos (3) dura un temps indéfini. Moïse ne dit absolument rien sur sa durée.
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A suivre : 266. — Organisation du monde.
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Re: Cosmogonie mosaïque.
266. — Organisation du monde. (pp.418-419)
1° Après avoir affirmé, dans le premier verset, la création des éléments de la matière, Moïse, dans la suite du récit, nous en fait connaître l'organisation. Dieu met en ordre les éléments qui étaient restés jusqu'alors dans un état de confusion, tôhou vâbôhou, dit le texte hébreu.
2° Pendant l'intervalle qui sépare la création de la matière première de l'apparition de la lumière, l'esprit de Dieu, considéré par quelques Pères comme la troisième personne de la Sainte Trinité et, par d'autres, comme un vent qui agitait les eaux, — le mot signifiant tout à la fois esprit et vent, — travaille à l'élaboration de l'univers; c'est ce que Moïse exprime par ces mots: « Et l'esprit de Dieu était porté sur la face des eaux. » Ces paroles semblent indiquer que le mouvement imprimé par Dieu aux éléments qu'il avait créés fut la cause de leurs transformations successives.
3° L'organisation du monde est partagée par Moïse en six divisions ou actes qu'il appelle jours (1) et qui se distinguent les uns des autres par un soir et un matin. Le premier acte distinct dans l'organisation de l'univers est la création de la lumière; le second est la séparation des eaux inférieures et des eaux supérieures, c'est-à-dire la condensation d'une partie des vapeurs ou eaux proprement dites, nommées eaux inférieures, lesquelles se séparèrent de celles qui demeurèrent à l'état de vapeurs ou eaux supérieures ; le troisième, c'est la production des plantes; le quatrième, la création ou la manifestation des astres; le cinquième, la création des reptiles et des oiseaux; le sixième, celle des mammifères et de l'homme. Depuis ce dernier acte, la Providence n'a pas introduit de nouvelles espèces de créatures sur la scène du monde, ce que la Genèse indique en disant que le septième jour Dieu se reposa, c'est-à-dire cessa d'agir.
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A suivre : 267. — Du sens du mot jour.
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Re: Cosmogonie mosaïque.
267. — Du sens du mot jour. (pp.419-421)
Ce mot de repos appliqué à Dieu est certainement métaphorique, tout le monde en convient. Il est à croire que les
signification est aujourd'hui le sujet de discussions nombreuses. Yôm désigne ordinairement l'espace compris entre deux levers de soleil, 'éreb marque le coucher de cet astre, et bôqer son lever; cependant plusieurs raisons, qui ne sont pas sans importance, semblent indiquer que ces trois termes ne doivent pas être pris ici dans leur sens propre, mais dans un sens figuré. A une époque où tout s'exprimait en images, l'emploi de métaphores dans la Genèse ne doit pas surprendre celui qui connaît les habitudes du langage oriental.
Examinons d'abord le mot yôm, jour. Rien n'oblige à le prendre dans le sens strict d'une durée de vingt-quatre heures (1). Dieu n'a certainement pas mis vingt-quatre heures à créer la lumière, ni vingt-quatre heures à créer les astres, les plantes ou les animaux; il lui a suffi, pour que tous ces êtres fussent produits, d'un acte instantané de sa volonté. Puisque Dieu n'a pu employer une journée entière à donner l'existence à chacune des espèces de créatures qui ont apparu pendant les jours génésiaques, il y a tout lieu de penser que le mot jour est une expression figurée et désigne ici une époque.
1° En hébreu, yôm peut signifier et signifie, en effet, dans un grand nombre de passages de la Bible, une période indéterminée (2).
2° Moïse a dû exprimer, en hébreu, l'idée d'époque ou de période par yôm, parce qu'il n'existe pas en cette langue de mot plus propre à rendre cette idée. Ce fait, généralement ignoré, mérite d'être pris en sérieuse considération. La répugnance du plus grand nombre à admettre les jours-époques provient de ce que l'on fait notre mot jour absolument identique au mot yôm, ce qui n'est pas. Nous avons un mot jour, distinct du mot époque; il n'y a qu'une seule expression en hébreu pour ces deux significations (3).
3° Ces deux premières raisons établissent la possibilité du sens d'époque donné à yôm. D'autres considérations prouvent que Moïse l'emploie réellement , dans ce chapitre, non pour signifier des jours solaires ou de vingt-quatre heures, mais un temps indéterminé. Il nous dit, en effet, que le soleil, qui sert aujourd'hui à régler les jours, n'a apparu qu'au quatrième yôm. Par conséquent les trois premiers yâmîm n'ont pas été des jours solaires ou de vingt-quatre heures. Quant aux trois derniers, l'analogie nous autorise à les entendre dans le même sens que les précédents.
4° Les traditions cosmogoniques des autres peuples…
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Re: Cosmogonie mosaïque.
267. — Du sens du mot jour. (pp.421-422) (SUITE)
4° Les traditions cosmogoniques des autres peuples considèrent les jours de la création comme de longues périodes.
D'après les traditions hindoues, Brahma resta enfermé 360 jours dans l'œuf cosmique, avant de le briser et d'en faire deux moitiés, dont il forma le ciel et la terre. Chacun de ces 360 jours étaient de 12, 000,000 d'années (1).
— Dans les traditions persanes, la création est divisée en six étages qui forment six époques égales, dans un ordre semblable à celui de la Genèse. Chacune de ces époques est de mille ans.
— D'après de vieilles traditions étrusques, le Dieu suprême avait employé douze mille ans à la production de ses œuvres : mille ans à l'organisation du ciel et de la terre, cinq mille ans à l'enfantement des êtres inanimés et des animaux, et six mille ans à la formation et à la durée de l'homme (2).
— La cosmogonie phénicienne paraît avoir admis de semblables intervalles de temps entre les différentes œuvres de la création. Du moins, d'après un passage de Philon de Byblos, abréviateur de Sanchoniaton, le chaos et l'air environnant s'étaient d'abord étendus à l'infini, et n'avaient trouvé de bornes qu'après une longue série de siècles (1).
— La cosmogonie chaldéenne admettait probablement aussi que les jours de la création étaient de longues périodes (2).
5° Objection. — Pour établir que les jours de la création sont des jours de vingt-quatre heures, on allègue qu'ils expliquent l'origine de la semaine, et que le repos de Dieu au septième jour est la raison de l'institution du sabbat (3).
— Quoique la création du monde explique l'origine de la semaine, il est impossible de conclure de là que le mot yôm doit être pris dans le sens propre et non dans le sens métaphorique; au contraire, les époques de la création furent appelées jours, parce qu'elles devaient être le type de la semaine (4).
L'œuvre de la création fut donc distribuée en six jours, suivis du repos du septième jour, afin d'imprimer profondément dans l'esprit des peuples primitifs l'obligation de la sanctification du sabbat. De là l'emploi très naturel des mots jour, soir et matin, comme étant les plus propres à représenter la division de la grande semaine sabbatique.
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A suivre : 268. — Du sens du mot soir et matin.
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Re: Cosmogonie mosaïque.
268. — Du sens du mot soiret matin. (pp.422-423)
Après avoir examiné le sens du mot yôm ou « jour, » nous devons examiner celui de 'éreb et de bôqer, « soir » et « matin.
— 1° Moïse, s'étant servi métaphoriquement du mot jour pour désigner la succession des révolutions du monde et des actes créateurs, continue la métaphore en appelant l'espace total de temps qui s'est écoulé d'une révolution à l'autre soir et matin. Il place le soir avant le matin, parce que les Hébreux faisaient commencer la journée, non pas comme nous à minuit, mais dès le soir, usage dont il nous reste des traces dans les offices de l'Église (1).
— 2° Quant à la preuve que les Hébreux employaient quelquefois métaphoriquement les mots soir et matin, nous l'avons dans un passage de Daniel, où ce prophète place deux mille trois cents jours entre un soir et un matin (2).
— 3° Un fait digne de remarque et qui semble indiquer que les mots soir et matin ne sont que des termes métaphoriques, c'est que la création proprement dite, c'est-à-dire la production du sein du néant des éléments de la matière, laquelle n'a pas été précédée d'une révolution cosmique, est racontée sans autre désignation de temps que in principio. Ce n'est qu'après la première organisation des éléments qu'il est question de jour, de soir et de matin (3).
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A suivre : 269. — De la manière dont le mot jour a été entendu par les Pères.
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Re: Cosmogonie mosaïque.
269. — De la manière dont le mot jour a été entendu par les Pères. (p.424)
On objecte, il est vrai, contre les explications précédentes, qu'elles sont nouvelles et en opposition avec la tradition. Mais il est aisé de répondre qu'il n'y a pas de tradition unanime et constante sur la manière dont il faut entendre la cosmogonie de la Genèse. Moïse n'ayant pas parlé la langue scientifique dans sa précision et sa rigueur, son récit est susceptible d'interprétations différentes, et, de fait, à toutes les époques, il a été diversement expliqué par les Pères et les théologiens. Aucun, sans doute, parmi les anciens, n'a entendu exactement le mot jour dans le sens d'époque d'une longueur indéterminée, parce qu'on manquait alors des connaissances géologiques qui auraient pu faire découvrir ce sens, mais un grand nombre parmi eux, entre autres toute l'école exégétique d'Alexandrie et S. Augustin, n'ont vu qu'une expression figurée dans les mots jour, soir et matin; nous ne faisons pas autrement; nous attachons seulement à ces mots la signification qu'exigent les découvertes scientifiques, comme l'auraient fait certainement les Pères, s'ils avaient vécu de nos jours, puisqu'ils recouraient à la science de leur temps pour expliquer la création mosaïque (1).
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A suivre : 270. — Origine de la semaine.
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Re: Cosmogonie mosaïque.
270. — Origine de la semaine. (pp.424-425)
1° Dieu, après avoir achevé l'organisation du monde, se reposa le septième jour, et ce repos fut l'origine du sabbat, mot qui signifie repos. Ce septième jour, joint aux six jours qui l'avaient précédé, constitua la semaine (2). Moïse, en prescrivant plus tard la sanctification du sabbat, ne fît sans doute que sanctionner un usage déjà existant (3).
— 2° Dans le Deutéronome (1), l'observation du sabbat est prescrite en mémoire de la délivrance d'Israël de la servitude d'Egypte. C'est une raison de plus ajoutée à celle d'honorer le repos du Seigneur après la création (2), et à celle de se reposer des fatigues de la semaine (3).
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FIN.
P.S. Suivra un autre article sur la Cosmogonie, intitulé : La Cosmogonie mosaïque d'après les Pères de l'Église.
A bientôt.
Dernière édition par Louis le Mar 23 Jan 2018, 7:04 am, édité 1 fois (Raison : Ajout du lien au bas de page.)
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