COMMENTAIRES DE SAINT JEAN CHRYSOSTÔME SUR LA DEUXIÈME ÉPÎTRE AUX CORINTHIENS.
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"IL NE M'EST PAS AVANTAGEUX DE ME GLORIFIER,
CEPENDANT JE VIENDRAI MAINTENANT AUX
VISIONS ET AUX RÉVÉLATIONS DU SEIGNEUR."
(II Corinthiens XII, vv.1-10)
Par Saint Jean Chrysostôme.
Analyse.
1. et 2. Visions et révélations de Paul.— Pourquoi il en parle, et pourquoi il ne le fait qu'à mots couverts.
3. Sur cet aiguillon que Paul ressentait dans sa chair, et qu'il appelait un ange de Satan, chargé de lui donner des soufflets.
— Sens du mot Satan dans l'Écriture. — Humilité de Paul; de la confession qu'il fait de ses faiblesses; pourquoi il s'y complaît.
— Les souffrances endurées pour Jésus-Christ sont pleines de consolations.
4. Sur la divinité ridiculement et honteusement attribuée à Alexandre-le-Grand, à un infâme comme Antinoüs.
— L'empire d'Alexandre après sa mort, et l'empire du Christ, après sa mort.— Vive opposition.
5. Des apôtres, des martyrs.— Les sépulcres des martyrs, plus triomphants que les palais des rois.— Texte éloquent.
5. Eh bien, que direz-vous si je vous montre en Jésus-Christ ce à quoi n'a jamais pensé ni ce fameux Alexandre, de son vivant, ni aucun autre, quel qu'il soit, des hommes qui ont jamais existé ? Quelle autre preuve de la résurrection vous faudra-t-il encore ? Qu'on livre de son vivant d'heureux combats, que l'on remporte des victoires, quand on est roi, que l'on a des armées sous sa main, il n'y a là rien de merveilleux, rien d'étonnant, rien de bien nouveau; mais qu'après avoir été crucifié, enseveli, on opère de si grandes œuvres partout, sur la terre et sur la mer, voilà ce qui est fait surtout pour frapper de stupeur, pour proclamer une divine et ineffable puissance. Alexandre, après sa mort, n'a pas…
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de
Rhétorique au collège de l’Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865,
Commentaires sur IIième Corinthiens, Tome X, pp.1-185. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,
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"IL NE M'EST PAS AVANTAGEUX DE ME GLORIFIER,
CEPENDANT JE VIENDRAI MAINTENANT AUX
VISIONS ET AUX RÉVÉLATIONS DU SEIGNEUR."
(II Corinthiens XII, vv.1-10)
Par Saint Jean Chrysostôme.
Analyse.
1. et 2. Visions et révélations de Paul.— Pourquoi il en parle, et pourquoi il ne le fait qu'à mots couverts.
3. Sur cet aiguillon que Paul ressentait dans sa chair, et qu'il appelait un ange de Satan, chargé de lui donner des soufflets.
— Sens du mot Satan dans l'Écriture. — Humilité de Paul; de la confession qu'il fait de ses faiblesses; pourquoi il s'y complaît.
— Les souffrances endurées pour Jésus-Christ sont pleines de consolations.
4. Sur la divinité ridiculement et honteusement attribuée à Alexandre-le-Grand, à un infâme comme Antinoüs.
— L'empire d'Alexandre après sa mort, et l'empire du Christ, après sa mort.— Vive opposition.
5. Des apôtres, des martyrs.— Les sépulcres des martyrs, plus triomphants que les palais des rois.— Texte éloquent.
5. (suite) Alexandre, après sa mort, n'a pas recomposé son empire déchiré, détruit: comment aurait-il eu ce pouvoir, ce mort ? Le Christ, au contraire, c'est après sa mort qu'il a surtout affermi son empire. Et à quoi bon parler du Christ quand ses disciples mêmes ont reçu de lui le don de voir, après leur trépas, leur gloire plus brillante ? Où est-il, répondez-moi, le tombeau d'Alexandre ? Montrez-le-moi, et dites-moi quel jour il a cessé de vivre ? Mais, pour les serviteurs mêmes du Christ, leurs tombeaux sont glorieux, ils ont pris possession de la capitale du monde. Les jours de leur mort sont illustres, ce sont des jours de fête pour l'univers. Le tombeau d'Alexandre, les siens mêmes ne sauraient où le trouver; le tombeau du Christ, les barbares mêmes le connaissent. Les sépultures des serviteurs du Crucifié sont plus…
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CEPENDANT JE VIENDRAI MAINTENANT AUX
VISIONS ET AUX RÉVÉLATIONS DU SEIGNEUR."
(II Corinthiens XII, vv.1-10)
Par Saint Jean Chrysostôme.
Analyse.
1. et 2. Visions et révélations de Paul.— Pourquoi il en parle, et pourquoi il ne le fait qu'à mots couverts.
3. Sur cet aiguillon que Paul ressentait dans sa chair, et qu'il appelait un ange de Satan, chargé de lui donner des soufflets.
— Sens du mot Satan dans l'Écriture. — Humilité de Paul; de la confession qu'il fait de ses faiblesses; pourquoi il s'y complaît.
— Les souffrances endurées pour Jésus-Christ sont pleines de consolations.
4. Sur la divinité ridiculement et honteusement attribuée à Alexandre-le-Grand, à un infâme comme Antinoüs.
— L'empire d'Alexandre après sa mort, et l'empire du Christ, après sa mort.— Vive opposition.
5. Des apôtres, des martyrs.— Les sépulcres des martyrs, plus triomphants que les palais des rois.— Texte éloquent.
5. (suite) Les sépultures des serviteurs du Crucifié sont plus splendides que les palais des souverains, et ce n'est pas seulement par la grandeur et la beauté des constructions, supérieures, on le sait, à tous les bâtiments impériaux; mais, ce qui est bien plus glorieux, par l'empressement des peuples qui s'y réunissent. Celui qui porte la pourpre se rend à ces tombeaux pour les baiser; il dépose son faste,
il supplie les saints de lui servir d'appui auprès de Dieu; c'est pour se faire d'un fabricant de tentes, d'un pêcheur, et encore sont-ils morts, des protecteurs, qu'il est là en prières, ce souverain portant diadème. Oserez-vous donc, répondez-moi, regarder comme mort le Maître de ces hommes, celui dont les serviteurs, même quand ils ont cessé de vivre, sont les protecteurs des rois de la terre ? Ces spectacles, on ne les voit pas seulement dans Rome, on les voit aussi à Constantinople. Car le fils de Constantin-le-Grand n'a pas…
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Rhétorique au collège de l’Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865,
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Par Saint Jean Chrysostôme.
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1. et 2. Visions et révélations de Paul.— Pourquoi il en parle, et pourquoi il ne le fait qu'à mots couverts.
3. Sur cet aiguillon que Paul ressentait dans sa chair, et qu'il appelait un ange de Satan, chargé de lui donner des soufflets.
— Sens du mot Satan dans l'Écriture. — Humilité de Paul; de la confession qu'il fait de ses faiblesses; pourquoi il s'y complaît.
— Les souffrances endurées pour Jésus-Christ sont pleines de consolations.
4. Sur la divinité ridiculement et honteusement attribuée à Alexandre-le-Grand, à un infâme comme Antinoüs.
— L'empire d'Alexandre après sa mort, et l'empire du Christ, après sa mort.— Vive opposition.
5. Des apôtres, des martyrs.— Les sépulcres des martyrs, plus triomphants que les palais des rois.— Texte éloquent.
5. (suite) Car le fils de Constantin-le-Grand n'a pas cru pouvoir faire un plus grand honneur à son père que de le déposer sous les portiques du pêcheur; ce que sont les portiers des souverains dans leurs palais, les souverains le sont, pour les pêcheurs, dans leurs sépultures. Les pêcheurs, comme maîtres de la résidence, occupent l'intérieur; les empereurs se trouvent trop honorés d'avoir leur place près de la porte et de servir ainsi à montrer, même à des infidèles, que des pêcheurs au jour de la résurrection obtiendront sur eux la supériorité.
S'il en est ainsi maintenant dans les sépultures, à bien plus forte raison en sera-t-il de même, dans la résurrection; bouleversement complet; les empereurs sont devenus des domestiques des serviteurs; les sujets sont élevés à la dignité de souverains ou plutôt à une dignité bien plus haute encore. La vérité elle-même fait foi que ce n'est point par flatterie que les choses se passent ainsi car le voisinage des saints profite à la gloire des empereurs. Car bien plus augustes que toutes les sépultures impériales sont ces tombeaux des saints : d'une part, complète solitude, d'autre part, la foule qui se presse. Voulez-vous faire la comparaison entre les cours des…
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Par Saint Jean Chrysostôme.
Analyse.
1. et 2. Visions et révélations de Paul.— Pourquoi il en parle, et pourquoi il ne le fait qu'à mots couverts.
3. Sur cet aiguillon que Paul ressentait dans sa chair, et qu'il appelait un ange de Satan, chargé de lui donner des soufflets.
— Sens du mot Satan dans l'Écriture. — Humilité de Paul; de la confession qu'il fait de ses faiblesses; pourquoi il s'y complaît.
— Les souffrances endurées pour Jésus-Christ sont pleines de consolations.
4. Sur la divinité ridiculement et honteusement attribuée à Alexandre-le-Grand, à un infâme comme Antinoüs.
— L'empire d'Alexandre après sa mort, et l'empire du Christ, après sa mort.— Vive opposition.
5. Des apôtres, des martyrs.— Les sépulcres des martyrs, plus triomphants que les palais des rois.— Texte éloquent.
5. (suite) Voulez-vous faire la comparaison entre les cours des empereurs et ces tombeaux ? Nouvelle preuve de la même victoire. D'un côté, beaucoup de gens pour écarter le peuple; d'un autre côté, beaucoup d'amis qui invitent, qui attirent à eux les riches, les pauvres, les hommes, les femmes, les esclaves, les hommes libres; d'un côté, un appareil terrible; d'un autre côté, une joie ineffable. Mais pourtant c'est un plaisir que de voir l'empereur, dans son manteau d'or, la couronne en tête, et, à ses côtés, généraux, magistrats, préfets, tribuns, centurions, prêteurs ?
Oui, mais nos spectacles à nous sont tellement plus augustes, tellement plus redoutables, que les autres, en comparaison, n'ont plus l'air que d'un jeu de théâtre et d'une puérilité. Il vous suffit de franchir nos seuils pour que le seul aspect du lieu transporte votre pensée vers le ciel, vers le Roi d'en-haut, vers l'armée des anges, vers le trône sublime, vers la gloire inaccessible. Il ne s'agit plus d'un préfet qui a pouvoir…
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VISIONS ET AUX RÉVÉLATIONS DU SEIGNEUR."
(II Corinthiens XII, vv.1-10)
Par Saint Jean Chrysostôme.
Analyse.
1. et 2. Visions et révélations de Paul.— Pourquoi il en parle, et pourquoi il ne le fait qu'à mots couverts.
3. Sur cet aiguillon que Paul ressentait dans sa chair, et qu'il appelait un ange de Satan, chargé de lui donner des soufflets.
— Sens du mot Satan dans l'Écriture. — Humilité de Paul; de la confession qu'il fait de ses faiblesses; pourquoi il s'y complaît.
— Les souffrances endurées pour Jésus-Christ sont pleines de consolations.
4. Sur la divinité ridiculement et honteusement attribuée à Alexandre-le-Grand, à un infâme comme Antinoüs.
— L'empire d'Alexandre après sa mort, et l'empire du Christ, après sa mort.— Vive opposition.
5. Des apôtres, des martyrs.— Les sépulcres des martyrs, plus triomphants que les palais des rois.— Texte éloquent.
5. (suite) Il ne s'agit plus d'un préfet qui a pouvoir de mettre l'un en liberté, de charger l'autre de fers; les ossements de nos saints n'ont pas cette pauvre et misérable puissance; ils en ont une autre, et celle-là est bien plus considérable. Ils arrêtent les démons, ils les torturent; ils affranchissent des plus tristes liens ceux qui étaient enchaînés. Quoi de plus redoutable que ce tribunal ? On ne voit personne; personne n'est là déchirant visiblement les flancs du démon, et cependant ce sont des voix, des cris déchirants, des coups de fouet, des gémissements arrachés par les tortures, des langues de feu, le démon ne pouvant pas résister à cette merveilleuse puissance.
Ceux qui ont été revêtus de corps triomphent de puissances incorporelles; de la poussière, des os, de la cendre causent les déchirements de ces natures invisibles. Voilà pourquoi on ne fait pas de voyages pour voir des palais d'empereurs; mais une foule d'empereurs ont fait des voyages pour assister à un pareil spectacle. C'est que les signes, les symboles du jugement…
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CEPENDANT JE VIENDRAI MAINTENANT AUX
VISIONS ET AUX RÉVÉLATIONS DU SEIGNEUR."
(II Corinthiens XII, vv.1-10)
Par Saint Jean Chrysostôme.
Analyse.
1. et 2. Visions et révélations de Paul.— Pourquoi il en parle, et pourquoi il ne le fait qu'à mots couverts.
3. Sur cet aiguillon que Paul ressentait dans sa chair, et qu'il appelait un ange de Satan, chargé de lui donner des soufflets.
— Sens du mot Satan dans l'Écriture. — Humilité de Paul; de la confession qu'il fait de ses faiblesses; pourquoi il s'y complaît.
— Les souffrances endurées pour Jésus-Christ sont pleines de consolations.
4. Sur la divinité ridiculement et honteusement attribuée à Alexandre-le-Grand, à un infâme comme Antinoüs.
— L'empire d'Alexandre après sa mort, et l'empire du Christ, après sa mort.— Vive opposition.
5. Des apôtres, des martyrs.— Les sépulcres des martyrs, plus triomphants que les palais des rois.— Texte éloquent.
5. (suite) C'est que les signes, les symboles du jugement à venir apparaissent dans les temples de nos saints; les ossements des martyrs nous annoncent les démons frappés de verges, les hommes purifiés, affranchis. Voyez-vous la puissance des saints même après leur mort ? Voyez-vous la faiblesse dés pécheurs même encore vivants ? Donc fuyez le vice afin de triompher des méchants, et attachez-vous, de toutes vos forces, à la vertu.
Car si, même ici-bas, telle est sa puissance, considérez ce que fera paraître la vie à venir. Possédé sans cesse de cet amour, attachez-vous à l'éternelle vie; puissions-nous tous en jouir, par la grâce et par la bonté de Notre-Seigneur Jésus-Christ, à qui appartient, comme au Père, comme au Saint-Esprit, la gloire, la puissance, l'honneur, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
Après avoir terminé son éloge personnel…
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de
Rhétorique au collège de l’Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865,
Commentaires sur IIième Corinthiens, Tome X, pp.1-185. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,
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"J'AI ÉTÉ IMPRUDENT EN ME GLORIFIANT;
C'EST VOUS QUI M'Y AVEZ CONTRAINT, CAR C'ÉTAIT À VOUS
DE PARLER AVANTAGEUSEMENT DE MOI."
(II Corinthiens XII, vv.11-16)
Par Saint Jean Chrysostôme.
Analyse.
1. Des raisons qui portent saint Paul à se glorifier.— Des meilleures preuves du véritable apostolat.
— De la patience.— Grandeur des œuvres de saint Paul; sa modestie se borne à les indiquer en très-peu de mots.
2. Reproche à la fois sévère, doux et délicat, à l'adresse des fidèles dont il ne veut rien recevoir.
— Belle pensée, que ce n'est pas aux enfants à thésauriser pour leurs pères, mais aux pères pour leurs enfants.
— Dévouement paternel de saint Paul, son désintéressement porté jusqu'au plus grand sacrifice.— Exemple qu'il nous donne.
3. Il est odieux, il est monstrueux de ne pas aimer qui nous aime.
— Autre pensée: rien n'est plus inutile au public, aux particuliers, qu'un homme incapable d'affection.
— Contre la haine jalouse.— Image énergique: mieux vaut un serpent dans les entrailles, que l'envie dans l'âme.
— Texte des plus éloquents.
4. L'Église, actuellement divisée, comparée à un corps qui vient de mourir.
1. Après avoir terminé son éloge personnel, il ne s'en tient pas là, il s'excuse encore, il demande qu'on lui pardonne le langage qu'il a tenu, qu'il attribue à la nécessité, non à sa libre détermination. Quelle qu'ait été cependant la nécessité, il se traite d'imprudent. Il a commencé par dire: "Souffrez-moi comme imprudent", et: "Je fais paraître de l'imprudence"; maintenant il supprime le "Comme", le "Je fais paraître", il se traite purement et simplement d'imprudent. Après avoir produit, par ses paroles, le fruit qu'il se proposait, il ne se gêne plus, il ne garde plus de ménagement pour flétrir les fautes de ce genre; il tient à bien démontrer à tous qu'on ne doit jamais, sans nécessité, se louer soi-même, puisque lui, Paul, nonobstant une nécessité réelle, se traite d'imprudent.
Il fait ensuite retomber la responsabilité de ce qu'il a dit, non sur les faux apôtres, mais uniquement sur les disciples. "C'est vous", dit-il, "qui m'y avez contraint". Car si ces faux apôtres ne faisaient que se glorifier, mais sans vous jeter dans l'erreur, sans vous perdre, je ne me serais pas risqué jusqu'au point de m'abaisser à de pareils discours; mais ils corrompaient toute l'Église, et moi, ne considérant que votre intérêt, j'ai été contraint d'être un imprudent. Et il ne dit pas…
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"J'AI ÉTÉ IMPRUDENT EN ME GLORIFIANT;
C'EST VOUS QUI M'Y AVEZ CONTRAINT, CAR C'ÉTAIT À VOUS
DE PARLER AVANTAGEUSEMENT DE MOI."
(II Corinthiens XII, vv.11-16)
Par Saint Jean Chrysostôme.
Analyse.
1. Des raisons qui portent saint Paul à se glorifier.— Des meilleures preuves du véritable apostolat.
— De la patience.— Grandeur des œuvres de saint Paul; sa modestie se borne à les indiquer en très-peu de mots.
2. Reproche à la fois sévère, doux et délicat, à l'adresse des fidèles dont il ne veut rien recevoir.
— Belle pensée, que ce n'est pas aux enfants à thésauriser pour leurs pères, mais aux pères pour leurs enfants.
— Dévouement paternel de saint Paul, son désintéressement porté jusqu'au plus grand sacrifice.— Exemple qu'il nous donne.
3. Il est odieux, il est monstrueux de ne pas aimer qui nous aime.
— Autre pensée: rien n'est plus inutile au public, aux particuliers, qu'un homme incapable d'affection.
— Contre la haine jalouse.— Image énergique: mieux vaut un serpent dans les entrailles, que l'envie dans l'âme.
— Texte des plus éloquents.
4. L'Église, actuellement divisée, comparée à un corps qui vient de mourir.
1.(suite) Et il ne dit pas: j'ai craint qu'après avoir usurpé la primauté auprès de vous, ils n'en vinssent à répandre leurs doctrines; quant à cette pensée, il l'a exprimée plus haut par ces paroles: "J'appréhende qu'ainsi que le serpent a séduit Ève, vos esprits aussi ne se corrompent"; dans le passage qui nous occupe en ce moment, l'apôtre parle d'une autre manière, avec plus d'autorité et de puissance; ce qu'il vient de dire lui donne plus de liberté: "Car c'était à vous de parler avantageusement de moi". Il en dit ensuite la raison et il ne reparle plus de ses révélations; il ne raconte pas seulement les miracles qu'il a opérés, il parle aussi de ses épreuves. "Puisque je n'ai été en rien inférieur aux plus éminents d'entre les apôtres".
Voyez encore ici, comme il parle avec plus d'autorité. Auparavant, il disait: "Je ne pense pas avoir été inférieur en rien"; ici, affirmation absolue, avec la confiance, comme je l'ai déjà dit, que lui donnent les preuves qu'il vient d'énumérer; toutefois, même dans cette circonstance, il ne se départ pas de la modestie qui le caractérise. En effet, on l'entend, comme s'il avait parlé avec orgueil, comme s'il avait exagéré le jugement en sa faveur pour s'être mis au nombre des apôtres, reprendre de nouveau un ton d'humilité: "Encore que je ne sois rien, les marques de mon apostolat ont paru parmi vous (II Corinthiens XII, 12)". Ne regardez pas…
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C'EST VOUS QUI M'Y AVEZ CONTRAINT, CAR C'ÉTAIT À VOUS
DE PARLER AVANTAGEUSEMENT DE MOI."
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Par Saint Jean Chrysostôme.
Analyse.
1. Des raisons qui portent saint Paul à se glorifier.— Des meilleures preuves du véritable apostolat.
— De la patience.— Grandeur des œuvres de saint Paul; sa modestie se borne à les indiquer en très-peu de mots.
2. Reproche à la fois sévère, doux et délicat, à l'adresse des fidèles dont il ne veut rien recevoir.
— Belle pensée, que ce n'est pas aux enfants à thésauriser pour leurs pères, mais aux pères pour leurs enfants.
— Dévouement paternel de saint Paul, son désintéressement porté jusqu'au plus grand sacrifice.— Exemple qu'il nous donne.
3. Il est odieux, il est monstrueux de ne pas aimer qui nous aime.
— Autre pensée: rien n'est plus inutile au public, aux particuliers, qu'un homme incapable d'affection.
— Contre la haine jalouse.— Image énergique: mieux vaut un serpent dans les entrailles, que l'envie dans l'âme.
— Texte des plus éloquents.
4. L'Église, actuellement divisée, comparée à un corps qui vient de mourir.
1. (suite) Ne regardez pas, dit-il, si je suis misérable et petit, mais seulement si vous n'avez pas trouvé en moi tout ce que vous deviez attendre d'un apôtre. Et il ne dit pas: encore que je sois misérable, mais, ce qui exprime plus d'abaissement encore: "quoique je ne sois rien". En effet, qu'importé que vous soyez grand, si vous n'êtes utile à personne ? Il ne sert absolument de rien qu'un médecin, par exemple, ait de l'habileté, s'il ne guérit jamais ses malades. Ne recherchez donc pas, dit-il, s'il est vrai que je ne suis rien; mais considérez donc, en ce qui concerne le bien à vous faire, que je n'ai été inférieur en rien à personne, mais que je vous ai donné la preuve de mon apostolat.
Je n'aurais donc pas dû être obligé de parler de moi. Ce n'est pas qu'il sentît le besoin d'être recommandé auprès des hommes; comment aurait-il pu tenir à de pareils titres, lui qui ne comptait pour rien le ciel même pour l'amour de Jésus-Christ ? Mais c'est qu'il était possédé du désir de les sauver. Ensuite, comme on aurait pu lui dire: Et que nous fait à nous que vous n'ayez en rien été inférieur aux plus éminents d'entre les apôtres, il ajoute: "Les marques de mon apostolat ont paru parmi vous, dans toute sorte de patience, et dans les miracles et dans les prodiges". Ah ! quelle mer d'œuvres magnifiques…
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de
Rhétorique au collège de l’Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865,
Commentaires sur IIième Corinthiens, Tome X, pp.1-185. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,
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"J'AI ÉTÉ IMPRUDENT EN ME GLORIFIANT;
C'EST VOUS QUI M'Y AVEZ CONTRAINT, CAR C'ÉTAIT À VOUS
DE PARLER AVANTAGEUSEMENT DE MOI."
(II Corinthiens XII, vv.11-16)
Par Saint Jean Chrysostôme.
Analyse.
1. Des raisons qui portent saint Paul à se glorifier.— Des meilleures preuves du véritable apostolat.
— De la patience.— Grandeur des œuvres de saint Paul; sa modestie se borne à les indiquer en très-peu de mots.
2. Reproche à la fois sévère, doux et délicat, à l'adresse des fidèles dont il ne veut rien recevoir.
— Belle pensée, que ce n'est pas aux enfants à thésauriser pour leurs pères, mais aux pères pour leurs enfants.
— Dévouement paternel de saint Paul, son désintéressement porté jusqu'au plus grand sacrifice.— Exemple qu'il nous donne.
3. Il est odieux, il est monstrueux de ne pas aimer qui nous aime.
— Autre pensée: rien n'est plus inutile au public, aux particuliers, qu'un homme incapable d'affection.
— Contre la haine jalouse.— Image énergique: mieux vaut un serpent dans les entrailles, que l'envie dans l'âme.
— Texte des plus éloquents.
4. L'Église, actuellement divisée, comparée à un corps qui vient de mourir.
1. (suite) Ah ! quelle mer d'œuvres magnifiques franchie d'un bond par lui en ces courtes paroles ? Or, voyez ce qu'il met en premier lieu: la patience. Voilà, en effet, la marque de l'apôtre: tout souffrir avec un noble courage. Voilà ce qu'indique une expression si courte; quant aux miracles; qui n'étaient pas des fruits de sa vertu propre, il en parle en plus de mots. Considérez combien de prisons, combien de coups, combien de dangers, combien de pièges perfides, combien d'épreuves il fait entendre ici, combien de guerres intestines, combien de guerres avec les étrangers, combien de douleurs, combien d'assauts renferme ce simple mot de patience ! Et maintenant, par ce mot de miracle, comprenez combien de morts ressuscités, combien d'aveugles guéris, combien de lépreux purifiés, combien de démons chassés ! En entendant ces paroles, apprenons, nous aussi, quand la nécessité nous contraint à parler de nous à notre avantage, à couper court le chapitre de nos perfections, à imiter l'apôtre. Ensuite, comme on aurait pu lui dire…
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(II Corinthiens XII, vv.11-16)
Par Saint Jean Chrysostôme.
Analyse.
1. Des raisons qui portent saint Paul à se glorifier.— Des meilleures preuves du véritable apostolat.
— De la patience.— Grandeur des œuvres de saint Paul; sa modestie se borne à les indiquer en très-peu de mots.
2. Reproche à la fois sévère, doux et délicat, à l'adresse des fidèles dont il ne veut rien recevoir.
— Belle pensée, que ce n'est pas aux enfants à thésauriser pour leurs pères, mais aux pères pour leurs enfants.
— Dévouement paternel de saint Paul, son désintéressement porté jusqu'au plus grand sacrifice.— Exemple qu'il nous donne.
3. Il est odieux, il est monstrueux de ne pas aimer qui nous aime.
— Autre pensée: rien n'est plus inutile au public, aux particuliers, qu'un homme incapable d'affection.
— Contre la haine jalouse.— Image énergique: mieux vaut un serpent dans les entrailles, que l'envie dans l'âme.
— Texte des plus éloquents.
4. L'Église, actuellement divisée, comparée à un corps qui vient de mourir.
2. Ensuite, comme on aurait pu lui dire: si vous êtes grand, si vous avez beaucoup fait, toutefois vous n'avez pas tant fait que les apôtres des autres Églises, il ajoute: "Car en quoi avez-vous été inférieurs aux autres Églises ? (II Corinthiens XII, 13)" Vous n'avez pas eu, en fait de grâces, une moindre part que les autres. Mais, dira-t-on peut-être, pourquoi se tourne-t-il maintenant vers les apôtres; après avoir engagé le combat contre les faux apôtres, pourquoi le cesse-t-il ?
C'est pour relever tout à fait les courages, c'est pour montrer, non-seulement qu'il vaut mieux que ces faux docteurs, mais qu'il ne le cède en rien aux grands apôtres. Voilà pourquoi, quand il parle des prétendus ministres de Jésus-Christ, il dit: "Je le suis plus qu'eux"; mais quand c'est aux apôtres qu'il se compare, il se contente de ne leur être pas inférieur, quoiqu'il ait travaillé plus qu'eux. Et par là il montre aux fidèles qu'ils…
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1. Des raisons qui portent saint Paul à se glorifier.— Des meilleures preuves du véritable apostolat.
— De la patience.— Grandeur des œuvres de saint Paul; sa modestie se borne à les indiquer en très-peu de mots.
2. Reproche à la fois sévère, doux et délicat, à l'adresse des fidèles dont il ne veut rien recevoir.
— Belle pensée, que ce n'est pas aux enfants à thésauriser pour leurs pères, mais aux pères pour leurs enfants.
— Dévouement paternel de saint Paul, son désintéressement porté jusqu'au plus grand sacrifice.— Exemple qu'il nous donne.
3. Il est odieux, il est monstrueux de ne pas aimer qui nous aime.
— Autre pensée: rien n'est plus inutile au public, aux particuliers, qu'un homme incapable d'affection.
— Contre la haine jalouse.— Image énergique: mieux vaut un serpent dans les entrailles, que l'envie dans l'âme.
— Texte des plus éloquents.
4. L'Église, actuellement divisée, comparée à un corps qui vient de mourir.
2. (suite) Et par là il montre aux fidèles qu'ils outragent les apôtres, en le mettant, lui leur égal, au-dessous des faux docteurs. "Si ce n'est en ce que je n'ai point voulu vous être à charge". Ici le reproche est sévère; il y a plus de sévérité encore dans ce qui suit: "Pardonnez-moi ce tort que je vous ai fait". Toutefois cette sévérité n'exclut ni l'affection ni l'éloge, puisque Paul suppose que les Corinthiens tenaient pour une injure son refus de rien accepter d'eux, ainsi que le manque de confiance qu'il leur témoignait en ne voulant pas qu'ils le nourrissent. Si vous m'accusez, (il ne dit pas: vous faites mal de m'accuser; son expression est pleine de douceur), je demande mon pardon, accordez-moi ma grâce.
Voyez sa sagesse: aussitôt qu'il leur a adressé ce reproche, aussitôt il les en veut consoler. Plus haut, après leur avoir dit: "La vérité de Jésus-Christ est en moi, on n'arrêtera point le cours de ma gloire", il ajoutait: "Est-ce que je ne vous aime pas ? Dieu le sait; mais je veux retrancher une occasion de se glorifier, à ceux qui veulent trouver cette occasion en paraissant semblables à nous". (Il Corinthiens XI, 10-12) Et, dans la première épître: "En quoi trouverai-je donc ma récompense ? En prêchant gratuitement l'Évangile que je prêche". (I Corinthiens IX, 18) Ici, même précaution:…
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1. Des raisons qui portent saint Paul à se glorifier.— Des meilleures preuves du véritable apostolat.
— De la patience.— Grandeur des œuvres de saint Paul; sa modestie se borne à les indiquer en très-peu de mots.
2. Reproche à la fois sévère, doux et délicat, à l'adresse des fidèles dont il ne veut rien recevoir.
— Belle pensée, que ce n'est pas aux enfants à thésauriser pour leurs pères, mais aux pères pour leurs enfants.
— Dévouement paternel de saint Paul, son désintéressement porté jusqu'au plus grand sacrifice.— Exemple qu'il nous donne.
3. Il est odieux, il est monstrueux de ne pas aimer qui nous aime.
— Autre pensée: rien n'est plus inutile au public, aux particuliers, qu'un homme incapable d'affection.
— Contre la haine jalouse.— Image énergique: mieux vaut un serpent dans les entrailles, que l'envie dans l'âme.
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4. L'Église, actuellement divisée, comparée à un corps qui vient de mourir.
2. (suite) Ici, même précaution: "Pardonnez-moi ce tort que je vous ai fait". Car il tient toujours à dissimuler que c'est leur faiblesse qui est cause qu'il ne veut rien recevoir d'eux; voilà pourquoi, ici encore, il tient ce langage: Si j'ai fait une faute, selon vous, pardonnez-la-moi. Ce qu'il disait, c'était à la fois pour les exciter et les adoucir. Et qu'on n'objecte pas: Si vous voulez réprimander, pourquoi vous défendre ? Si vous voulez adoucir, pourquoi réprimander ? Voilà précisément la marque de l'habileté: faire une incision et refermer la plaie. Ensuite, je l'ai déjà dit, aussi souvent qu'il leur fait ce reproche, il l'adoucit, afin qu'on ne s'imagine pas qu'il espère recevoir d'eux quelque chose. Dans la première épître…
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— De la patience.— Grandeur des œuvres de saint Paul; sa modestie se borne à les indiquer en très-peu de mots.
2. Reproche à la fois sévère, doux et délicat, à l'adresse des fidèles dont il ne veut rien recevoir.
— Belle pensée, que ce n'est pas aux enfants à thésauriser pour leurs pères, mais aux pères pour leurs enfants.
— Dévouement paternel de saint Paul, son désintéressement porté jusqu'au plus grand sacrifice.— Exemple qu'il nous donne.
3. Il est odieux, il est monstrueux de ne pas aimer qui nous aime.
— Autre pensée: rien n'est plus inutile au public, aux particuliers, qu'un homme incapable d'affection.
— Contre la haine jalouse.— Image énergique: mieux vaut un serpent dans les entrailles, que l'envie dans l'âme.
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4. L'Église, actuellement divisée, comparée à un corps qui vient de mourir.
2. (suite) Dans la première épître, il leur disait: "Je ne vous écris point ceci, afin qu'on me traite de même; car mieux vaudrait pour moi mourir, que de souffrir qu'on me fît perdre cette gloire". (I Corinthiens IX, 15) Ici, ses paroles sont plus douces et plus caressantes. Comment s'y prend-il ? "Voici la troisième fois que je me prépare pour vous aller voir, et je ne vous serai pas à charge; car ce ne sont pas vos biens que je cherche, mais vous; car ce n'est pas aux enfants à thésauriser pour leurs pères, mais aux pères pour leurs enfants (II Corinthiens XII, 14)".Voici ce qu'il veut dire…
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2. Reproche à la fois sévère, doux et délicat, à l'adresse des fidèles dont il ne veut rien recevoir.
— Belle pensée, que ce n'est pas aux enfants à thésauriser pour leurs pères, mais aux pères pour leurs enfants.
— Dévouement paternel de saint Paul, son désintéressement porté jusqu'au plus grand sacrifice.— Exemple qu'il nous donne.
3. Il est odieux, il est monstrueux de ne pas aimer qui nous aime.
— Autre pensée: rien n'est plus inutile au public, aux particuliers, qu'un homme incapable d'affection.
— Contre la haine jalouse.— Image énergique: mieux vaut un serpent dans les entrailles, que l'envie dans l'âme.
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2. (suite) Voici ce qu'il veut dire: Ce n'est pas parce que je ne reçois rien de vous que je ne vais pas vous trouver; j'ai été vous voir deux fois, et je me prépare à vous aller voir une troisième, et je ne vous serai pas à charge. Son explication sur ce point est grave. Il ne dit pas: parce que vous êtes mesquins, parce que vous vous blessez vite, parce que vous êtes faibles; mais que dit-il ? "Car ce ne sont pas vos biens que je cherche, mais vous".
Je cherche plus que de l'argent, je cherche des âmes et non des fortunes, votre salut et non votre bourse. Ensuite, comme on pouvait encore le soupçonner de parler ainsi par dépit, il ajoute encore une réflexion. Il pouvait croire qu'on lui dirait: Ne sommes-nous pas libres de conserver ce qui est à nous ? Par ce motif…
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1. Des raisons qui portent saint Paul à se glorifier.— Des meilleures preuves du véritable apostolat.
— De la patience.— Grandeur des œuvres de saint Paul; sa modestie se borne à les indiquer en très-peu de mots.
2. Reproche à la fois sévère, doux et délicat, à l'adresse des fidèles dont il ne veut rien recevoir.
— Belle pensée, que ce n'est pas aux enfants à thésauriser pour leurs pères, mais aux pères pour leurs enfants.
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3. Il est odieux, il est monstrueux de ne pas aimer qui nous aime.
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2. (suite) Par ce motif il a l'air de prendre leur défense, et il dit avec beaucoup de suavité: "Car ce n'est pas aux enfants à thésauriser pour leurs pères, mais aux pères pour leurs enfants "; au lieu de maîtres et de disciples, il met parents et enfants; il présente comme étant simplement l'accomplissement d'un devoir une conduite d'une perfection plus haute, car Jésus-Christ n'a point commandé à ses apôtres de ne rien accepter de leurs disciples; c'est par ménagement pour eux que l'apôtre s'exprime ainsi, et voilà pourquoi il ne recule pas devant une certaine exagération.
En effet, il ne se contente pas de dire: Ce n'est pas aux enfants à thésauriser pour leurs pères; mais il ajoute que c'est pour les pères un devoir d'agir ainsi. Eh bien ! Donc, puisque c'est un devoir: "Je donnerai très-volontiers tout ce que j'ai, et je me donnerai encore moi-même, pour le salut de vos âmes (II Corinthiens XII, 15)". C'est la loi de la nature qui ordonne…
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2. (suite) C'est la loi de la nature qui ordonne aux pères de thésauriser pour leurs enfants, mais moi je fais plus, je m'ajoute moi-même à ce que je donne; l'excès de sa générosité se manifeste non-seulement en ce qu'il ne reçoit rien, mais en ce qu'il fait plus, il donne; et il ne donne pas simplement, mais il donne avec une générosité sans borne, il donne ce qui lui manque à lui-même; car c'est là ce qu'indique cette parole: "Je me donnerai encore moi-même". S'il vous fallait ma chair même, je ne la ménagerais pas pour votre salut. Il y a, dans ce qui suit, un reproche et en même temps une, parole d'affection: "Quoique moi qui vous aime tant, je me voie si peu aimé de vous". Ce que je fais, dit-il, pour ceux que j'aime, et qui ne m'aiment pas autant.
Considérez maintenant la gradation dans tous ces mérites de l'apôtre. Il était autorisé à recevoir, mais il ne recevait rien: premier mérite. Cependant il avait besoin: second mérite; cependant il leur prêchait l'Évangile: troisième mérite; et il fait plus, il donne: quatrième mérite; et non-seulement il donne, mais son présent est considérable: cinquième mérite; et il ne donne pas seulement de l'argent, il se donne lui-même: sixième mérite; et à des gens qui n'ont pas pour lui un vif amour: septième mérite; et pour qui il éprouve, lui, un vif amour: huitième mérite. Sachons donc, nous aussi, suivre cet exemple…
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— Belle pensée, que ce n'est pas aux enfants à thésauriser pour leurs pères, mais aux pères pour leurs enfants.
— Dévouement paternel de saint Paul, son désintéressement porté jusqu'au plus grand sacrifice.— Exemple qu'il nous donne.
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— Texte des plus éloquents.
4. L'Église, actuellement divisée, comparée à un corps qui vient de mourir.
3. Sachons donc, nous aussi, suivre cet exemple. C'est une faute grave que de ne pas aimer son prochain; c'en est une plus grave de ne pas répondre à l'amour qu'on nous porte. Si, en aimant celui qui nous aime, nous ne faisons rien de plus que les publicains, ne l'aimer pas, c'est être inférieur aux bêtes sauvages. Que dis-tu, ô homme? Tu n'aimes pas celui qui t'aime ? alors pourquoi vis-tu ? À quoi pourras-tu jamais être utile ? Dans quelles affaires ? Dans celles qui intéressent l'État ? Dans celles qui intéressent les particuliers ?
Nullement, en aucune manière: rien de plus inutile qu'un homme qui ne sait pas aimer. La loi d'amour souvent a touché même des brigands, des assassins, des violateurs de sépulture; pour avoir seulement mangé le sel ensemble, ils ont changé de mœurs, la table les a convertis; et vous qui n'avez pas seulement même table, mais mêmes conversations, mêmes occupations, mêmes entrées, mêmes sorties avec d'autres hommes, vous ne les aimez pas ? Ceux qui se livrent à de coupables amours…
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de
Rhétorique au collège de l’Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865,
Commentaires sur IIième Corinthiens, Tome X, pp.1-185. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,
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"J'AI ÉTÉ IMPRUDENT EN ME GLORIFIANT;
C'EST VOUS QUI M'Y AVEZ CONTRAINT, CAR C'ÉTAIT À VOUS
DE PARLER AVANTAGEUSEMENT DE MOI."
(II Corinthiens XII, vv.11-16)
Par Saint Jean Chrysostôme.
Analyse.
1. Des raisons qui portent saint Paul à se glorifier.— Des meilleures preuves du véritable apostolat.
— De la patience.— Grandeur des œuvres de saint Paul; sa modestie se borne à les indiquer en très-peu de mots.
2. Reproche à la fois sévère, doux et délicat, à l'adresse des fidèles dont il ne veut rien recevoir.
— Belle pensée, que ce n'est pas aux enfants à thésauriser pour leurs pères, mais aux pères pour leurs enfants.
— Dévouement paternel de saint Paul, son désintéressement porté jusqu'au plus grand sacrifice.— Exemple qu'il nous donne.
3. Il est odieux, il est monstrueux de ne pas aimer qui nous aime.
— Autre pensée: rien n'est plus inutile au public, aux particuliers, qu'un homme incapable d'affection.
— Contre la haine jalouse.— Image énergique: mieux vaut un serpent dans les entrailles, que l'envie dans l'âme.
— Texte des plus éloquents.
4. L'Église, actuellement divisée, comparée à un corps qui vient de mourir.
3. (suite) Ceux qui se livrent à de coupables amours, dépensent leurs fortunes entières pour des femmes perdues, et vous qui avez au cœur un amour honnête, vous êtes froid, vous êtes lâche, vous êtes dépourvu de cœur au point de ne pouvoir aimer même quand il ne vous en coûte rien ? Mais qui donc, dira-t-on, peut être assez malheureux, assez semblable aux bêtes sauvages pour se détourner de celui qui l'aime, et pour le haïr ? Vous avez raison de regarder comme incroyable une. telle dépravation; mais si je vous montre une foule de dépravés de ce genre, comment pourrons-nous supporter cette honte ?
Tenir des discours méchants sur celui qu'on aime, entendre les discours méchants d'un autre sur lui, et ne pas le défendre, le voir honoré et lui porter une haine jalouse, que faut-il penser d'un tel amour ? Certes ce serait pourtant une bien faible preuve d'amitié que de ne pas être jaloux, de ne pas haïr, de ne pas susciter de combats contre celui qu'on aime; il faudrait encore applaudir à sa prospérité, travailler à l'accroître; mais quand toutes vos actions, toutes vos paroles tendent à sa ruine, quelle âme pourrait être plus misérable que la vôtre ? Hier, avant-hier, vous étiez son ami…
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C'EST VOUS QUI M'Y AVEZ CONTRAINT, CAR C'ÉTAIT À VOUS
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Par Saint Jean Chrysostôme.
Analyse.
1. Des raisons qui portent saint Paul à se glorifier.— Des meilleures preuves du véritable apostolat.
— De la patience.— Grandeur des œuvres de saint Paul; sa modestie se borne à les indiquer en très-peu de mots.
2. Reproche à la fois sévère, doux et délicat, à l'adresse des fidèles dont il ne veut rien recevoir.
— Belle pensée, que ce n'est pas aux enfants à thésauriser pour leurs pères, mais aux pères pour leurs enfants.
— Dévouement paternel de saint Paul, son désintéressement porté jusqu'au plus grand sacrifice.— Exemple qu'il nous donne.
3. Il est odieux, il est monstrueux de ne pas aimer qui nous aime.
— Autre pensée: rien n'est plus inutile au public, aux particuliers, qu'un homme incapable d'affection.
— Contre la haine jalouse.— Image énergique: mieux vaut un serpent dans les entrailles, que l'envie dans l'âme.
— Texte des plus éloquents.
4. L'Église, actuellement divisée, comparée à un corps qui vient de mourir.
3. (suite) Hier, avant-hier, vous étiez son ami, vous partagiez ses entretiens et sa table; puis, tout à coup, à la vue de la prospérité de celui qui est votre membre, jetant le masque de l'amitié, vous ne respirez plus que la haine, ou plutôt une fureur insensée. Cette fureur insensée se manifeste par le chagrin que vous cause la prospérité du prochain; cette démence est le propre des furieux, des chiens possédés de la rage. Semblables à ces animaux, les envieux qu'irrite l'aiguillon sinistre, se jettent aussi sur tous. Mieux vaut un serpent replié dans les entrailles que l'envie qui rampe dans l'âme. Le reptile, souvent il suffit d'un remède pour le vomir; la nourriture en adoucit l'effet; ce n'est pas dans les entrailles que l'envie se replie, elle se roule au sein de l'âme, il est difficile de l'en faire sortir. Le reptile, dans l'intérieur du corps…
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C'EST VOUS QUI M'Y AVEZ CONTRAINT, CAR C'ÉTAIT À VOUS
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Par Saint Jean Chrysostôme.
Analyse.
1. Des raisons qui portent saint Paul à se glorifier.— Des meilleures preuves du véritable apostolat.
— De la patience.— Grandeur des œuvres de saint Paul; sa modestie se borne à les indiquer en très-peu de mots.
2. Reproche à la fois sévère, doux et délicat, à l'adresse des fidèles dont il ne veut rien recevoir.
— Belle pensée, que ce n'est pas aux enfants à thésauriser pour leurs pères, mais aux pères pour leurs enfants.
— Dévouement paternel de saint Paul, son désintéressement porté jusqu'au plus grand sacrifice.— Exemple qu'il nous donne.
3. Il est odieux, il est monstrueux de ne pas aimer qui nous aime.
— Autre pensée: rien n'est plus inutile au public, aux particuliers, qu'un homme incapable d'affection.
— Contre la haine jalouse.— Image énergique: mieux vaut un serpent dans les entrailles, que l'envie dans l'âme.
— Texte des plus éloquents.
4. L'Église, actuellement divisée, comparée à un corps qui vient de mourir.
3. (suite) Le reptile, dans l'intérieur du corps, n'en attaque pas les organes, si on lui donne sa nourriture; mais l'envie, quelque abondante que pussent être les aliments que vous lui serviriez, s'en prend à l'âme même, qu'elle mord de toutes parts, qu'elle ronge, qu'elle déchire; et rien ne saurait l'adoucir, rien ne saurait mettre un terme à sa fureur, rien qu'une chose, une seule: le malheur fondant sur celui qui prospérait; voilà le seul remède qui la puisse guérir, ou plutôt ce remède ne fait rien. Car si tel subit l'adversité, elle en voit un autre qui est heureux, et les mêmes tortures la reprennent, et partout elle reçoit des blessures, et partout elle se sent frappée de nouveaux coups. Car il est impossible de se retourner sur la terre sans y voir des heureux.
Et tel est l'excès de ce mal, que, même renfermé dans sa maison, l'envieux éprouve de la haine pour les hommes d'autrefois qui ont cessé de vivre. Or, que ceux qui vivent dans la société, au milieu de la foule, souffrent de cette maladie, c'est triste, mais ce n'est pas ce qu'il y a de plus affligeant; mais que ceux mêmes qui sont affranchis de tous les troubles de la vie publique, soient possédés du même mal, voilà ce qui est affreux, au-delà de tout ce qui se pourrait penser. Je voudrais garder le silence sur ce que j'ai à dire…
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Analyse.
1. Des raisons qui portent saint Paul à se glorifier.— Des meilleures preuves du véritable apostolat.
— De la patience.— Grandeur des œuvres de saint Paul; sa modestie se borne à les indiquer en très-peu de mots.
2. Reproche à la fois sévère, doux et délicat, à l'adresse des fidèles dont il ne veut rien recevoir.
— Belle pensée, que ce n'est pas aux enfants à thésauriser pour leurs pères, mais aux pères pour leurs enfants.
— Dévouement paternel de saint Paul, son désintéressement porté jusqu'au plus grand sacrifice.— Exemple qu'il nous donne.
3. Il est odieux, il est monstrueux de ne pas aimer qui nous aime.
— Autre pensée: rien n'est plus inutile au public, aux particuliers, qu'un homme incapable d'affection.
— Contre la haine jalouse.— Image énergique: mieux vaut un serpent dans les entrailles, que l'envie dans l'âme.
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4. L'Église, actuellement divisée, comparée à un corps qui vient de mourir.
3. (suite) Je voudrais garder le silence sur ce que j'ai à dire; mais il faudrait que mon silence suffît pour effacer la honte de la réalité; il y aurait alors de l'utilité dans le silence; mais quand je pourrais me taire, les choses crieraient plus haut que ma langue, et mes paroles ne sauraient produire autant de mal que la notoriété de nos malheurs qui s'étalent à tous les yeux, et mon discours, sans danger, ne sera peut-être pas sans profit et sans utilité.
Ce mal s'est attaqué à l'Église, et voilà ce qui a tout bouleversé, ce qui a détruit l'harmonie des membres; voilà pourquoi nous nous élevons les uns contre les autres; l'envie nous donne nos armes. De là l'excès de la dépravation. Lorsque tous conspirent à édifier, il faudrait encore s'estimer heureux que tous les fidèles demeurassent; si, au contraire, nous conspirons tous à détruire, à quel terme aboutirons-nous ? Que fais-tu, ô homme ?...
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Analyse.
1. Des raisons qui portent saint Paul à se glorifier.— Des meilleures preuves du véritable apostolat.
— De la patience.— Grandeur des œuvres de saint Paul; sa modestie se borne à les indiquer en très-peu de mots.
2. Reproche à la fois sévère, doux et délicat, à l'adresse des fidèles dont il ne veut rien recevoir.
— Belle pensée, que ce n'est pas aux enfants à thésauriser pour leurs pères, mais aux pères pour leurs enfants.
— Dévouement paternel de saint Paul, son désintéressement porté jusqu'au plus grand sacrifice.— Exemple qu'il nous donne.
3. Il est odieux, il est monstrueux de ne pas aimer qui nous aime.
— Autre pensée: rien n'est plus inutile au public, aux particuliers, qu'un homme incapable d'affection.
— Contre la haine jalouse.— Image énergique: mieux vaut un serpent dans les entrailles, que l'envie dans l'âme.
— Texte des plus éloquents.
4. L'Église, actuellement divisée, comparée à un corps qui vient de mourir.
4. Que fais-tu, ô homme ? Tu penses qu'il t'est avantageux de ruiner ton prochain, et tu commences par te ruiner toi-même. Tu ne vois pas les jardiniers, les agriculteurs conspirant tous à un seul et même but ? L'un creuse, l'autre sème, un autre recouvre la racine, un autre arrose ce qui a été planté, un autre élève une baie, un mur, un autre encore écarte les bêtes nuisibles; tous n'ont qu'un seul et même but: le salut de la plante. Ici, il n'en est pas de même; moi, de mon côté, je plante, mais un autre remue et bouleverse tout.
Laisse donc au moins à la plante le temps de pousser des racines, de se fortifier contre toute atteinte. Ce n'est pas mon ouvrage que tu détruis, c'est le tien que tu réduis à néant; moi, j'ai planté; toi, tu devais arroser. Donc si tu viens tout remuer, tu arraches la racine, et tu ne pourras plus prouver que tu as bien arrosé. Mais c'est la gloire de celui qui plante que vous ne pouvez souffrir ? Rassurez-vous, je ne suis rien, ni vous non plus…
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— Belle pensée, que ce n'est pas aux enfants à thésauriser pour leurs pères, mais aux pères pour leurs enfants.
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3. Il est odieux, il est monstrueux de ne pas aimer qui nous aime.
— Autre pensée: rien n'est plus inutile au public, aux particuliers, qu'un homme incapable d'affection.
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4. (suite) Rassurez-vous, je ne suis rien, ni vous non plus. "Ni celui qui plante, ni celui qui arrose, n'est rien" (I Corinthiens III, 7); c'est Dieu seul qui fait tout. De sorte que c'est lui que vous combattez, que, c'est a lui que vous faites la guerre en arrachant les plantations. Revenons donc enfin à la sagesse et à la vigilance. Je ne crains pas tant la guerre du dehors que le combat du dedans; car une fois la racine bien enfoncée dans la terre, elle peut défier les vents; mais si on l'ébranle, si, à l'intérieur, un ver la ronge, sans même qu'on attaque extérieurement la plante, tout s'en va. Jusques à quand rongerons-nous la racine de l'Église comme des vers ?
C'est de la terre que s'engendrent de pareilles passions; ou plutôt elles ne naissent pas de la terre, mais du fumier; leur mère, c'est la corruption. Soyons donc enfin des hommes fiers et forts, soyons donc des athlètes de la sagesse, chassons loin de nous toute cette hideuse portée de maux.
Je vois tout le corps de l'Église……
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