Commentaires de I Corinthiens par Saint Jean Chrysostôme.
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Re: Commentaires de I Corinthiens par Saint Jean Chrysostôme.
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"OR, L'ŒIL NE PEUT PAS DIRE À LA MAIN: JE N'AI PAS BESOIN DE VOUS,
NON PLUS, QUE LA TÊTE NE PEUT DIRE AUX PIEDS: JE N'AI PAS BESOIN DE VOUS."
(I Corinthiens XII, vv. 21-26)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Contre l'orgueil de ceux qui se croient les préférés de Dieu.
2. Suite de la comparaison entre l'Eglise et le corps humain.
— Les membres les plus faibles sont les plus nécessaires.
3. Discussion un peu subtile, souvent très ingénieuse sur l'égalité dans la diversité des membres, soit du corps, soit de l'Eglise.
4. Du respect pour tous; ce respect, les attentions, la prévoyance, tout de la part de tous doit être; pour tous, égal.
— Contre l'envie. — Différence de l'envie et de l'émulation. — Comparaison piquante.
— Développement chaleureux, éloquent contre la bassesse funeste et exécrable de l'envie.
2. (suite) Et c'est la marque d'une grande providence, que l'un ait reçu deux talents; car si on lui eût confié cinq talents, quand il était incapable de les augmenter, il aurait perdu tout ce à quoi il pouvait prétendre; mais ayant reçu deux talents, ayant accompli tout ce qui dépendait de lui, il a obtenu la même récompense que celui qui avait opéré avec cinq talents, et il a eu l'avantage sur lui d'avoir avec moins de labeurs gagné les mêmes couronnes.
En effet, c'était un homme comme celui qui avait reçu les cinq talents, et cependant le Seigneur n'exige pas de lui des comptes aussi sévères; il ne réclame pas de lui autant que de son compagnon d'esclavage ; il ne lui dit pas: pourquoi ne peux-tu pas faire cinq talents ? Ce qu'il était en droit de lui dire. Pénétrés de ces vérités, n'insultez pas, si vous êtes plus grands, ceux qui sont plus petits. Craignez de vous blesser, avant de les blesser eux-mêmes…
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de
Rhétorique au collège de l’Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865,
Commentaires sur Ière Corinthiens, Tome IX, pp. 303-610. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,
Homélie traduite par M. C. PORTELETTE
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NON PLUS, QUE LA TÊTE NE PEUT DIRE AUX PIEDS: JE N'AI PAS BESOIN DE VOUS."
(I Corinthiens XII, vv. 21-26)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Contre l'orgueil de ceux qui se croient les préférés de Dieu.
2. Suite de la comparaison entre l'Eglise et le corps humain.
— Les membres les plus faibles sont les plus nécessaires.
3. Discussion un peu subtile, souvent très ingénieuse sur l'égalité dans la diversité des membres, soit du corps, soit de l'Eglise.
4. Du respect pour tous; ce respect, les attentions, la prévoyance, tout de la part de tous doit être; pour tous, égal.
— Contre l'envie. — Différence de l'envie et de l'émulation. — Comparaison piquante.
— Développement chaleureux, éloquent contre la bassesse funeste et exécrable de l'envie.
2. (suite) Craignez de vous blesser, avant de les blesser eux-mêmes. Ceux-ci étant séparés de vous, c'en est fait de tout le corps; car qu'est-ce que le corps, sinon un ensemble de membres, comme l'apôtre le dit lui-même: "Aussi, le corps n'est pas un seul membre, mais un ensemble de membres". Donc, si c'est là ce qui constitue le corps, ayons grand soin que le plus grand nombre reste le plus grand nombre; car autrement, nous recevons une blessure mortelle. Aussi l'apôtre ne se contente-t-il pas, d'exiger que nous ne nous séparions pas les uns des autres; il veut de plus que nous demeurions étroitement unis. En effet après avoir dit: "Afin qu'il n'y ait point de schisme dans le corps"…
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NON PLUS, QUE LA TÊTE NE PEUT DIRE AUX PIEDS: JE N'AI PAS BESOIN DE VOUS."
(I Corinthiens XII, vv. 21-26)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Contre l'orgueil de ceux qui se croient les préférés de Dieu.
2. Suite de la comparaison entre l'Eglise et le corps humain.
— Les membres les plus faibles sont les plus nécessaires.
3. Discussion un peu subtile, souvent très ingénieuse sur l'égalité dans la diversité des membres, soit du corps, soit de l'Eglise.
4. Du respect pour tous; ce respect, les attentions, la prévoyance, tout de la part de tous doit être; pour tous, égal.
— Contre l'envie. — Différence de l'envie et de l'émulation. — Comparaison piquante.
— Développement chaleureux, éloquent contre la bassesse funeste et exécrable de l'envie.
2. (suite) En effet après avoir dit: "Afin qu'il n'y ait point de schisme dans le corps", il ajoute: "Mais que tous les membres aient un égal souci les uns des autres", et il donne ainsi la seconde raison de la supériorité d'honneur accordée aux membres inférieurs. Car Dieu n'a pas voulu seulement qu'il n'y eût pas de séparation, mais de plus qu'il y eût l'abondance de la charité et la plénitude de la concorde. En effet, si c'est un besoin pour chaque membre de veiller au salut du prochain, ne parlez ni du plus ni du moins, car il n'y a là ni plus ni moins. Tant que le corps subsiste, il peut y avoir une différence; au contraire, que le corps périsse, il n'en est plus de même. Or, le corps périra si les parties moindres ne subsistent pas. Si donc les membres supérieurs périssent…
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2. Suite de la comparaison entre l'Eglise et le corps humain.
— Les membres les plus faibles sont les plus nécessaires.
3. Discussion un peu subtile, souvent très ingénieuse sur l'égalité dans la diversité des membres, soit du corps, soit de l'Eglise.
4. Du respect pour tous; ce respect, les attentions, la prévoyance, tout de la part de tous doit être; pour tous, égal.
— Contre l'envie. — Différence de l'envie et de l'émulation. — Comparaison piquante.
— Développement chaleureux, éloquent contre la bassesse funeste et exécrable de l'envie.
3. Si donc les membres supérieurs périssent lorsque les inférieurs en sont violemment séparés, ces membres supérieurs doivent avoir autant de souci des autres que d'eux-mêmes, puisque c'est de l'union avec les membres les plus modestes, que dépend le salut des membres plus grands. Aussi vous aurez beau répéter à satiété, membre obscur, membre inférieur, si vous n'avez pas, pour cet inférieur, autant de souci que pour vous-même; si vous le négligez comme moins important que vous, c'est vous qui souffrirez de cette négligence. Voilà pourquoi l'apôtre ne dit pas seulement: Que les membres aient souci les uns des autres; il dit plus: "Que les membres aient un égal souci les uns des autres"; c'est-à-dire, que l'attention, que la prévoyance doit s'étendre sur le plus petit autant que sur le plus grand. Ne dites donc pas: un tel n'est…
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1. Contre l'orgueil de ceux qui se croient les préférés de Dieu.
2. Suite de la comparaison entre l'Eglise et le corps humain.
— Les membres les plus faibles sont les plus nécessaires.
3. Discussion un peu subtile, souvent très ingénieuse sur l'égalité dans la diversité des membres, soit du corps, soit de l'Eglise.
4. Du respect pour tous; ce respect, les attentions, la prévoyance, tout de la part de tous doit être; pour tous, égal.
— Contre l'envie. — Différence de l'envie et de l'émulation. — Comparaison piquante.
— Développement chaleureux, éloquent contre la bassesse funeste et exécrable de l'envie.
3. (suite) Ne dites donc pas: un tel n'est que d'une condition vulgaire; cet homme, que vous regardez comme le premier venu, considérez que c'est un membre du corps, qui se compose de toutes ses parties; tout aussi bien que l'œil, ce membre quel qu'il puisse être, contribue à faire que le corps soit le corps. En ce qui concerne la constitution du corps, nul ne possède plus que le prochain. Car ce qui constitue le corps, ce n'est pas que l'un soit plus grand, l'autre plus petit, mais qu'il y ait pluralité et diversité. De la même manière que vous, plus grand, vous aidez à former le corps; de même cet autre y contribue aussi, en étant plus petit que vous. De telle sorte que la petitesse de celui-ci…
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3. Discussion un peu subtile, souvent très ingénieuse sur l'égalité dans la diversité des membres, soit du corps, soit de l'Eglise.
4. Du respect pour tous; ce respect, les attentions, la prévoyance, tout de la part de tous doit être; pour tous, égal.
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3. (suite) De telle sorte que la petitesse de celui-ci, en ce qui concerne la constitution du corps, est aussi précieuse que votre grandeur, pour cet harmonieux agencement; il a la même efficacité que vous; c'est ce que va rendre évident une supposition. Supprimons la différence du plus petit et du plus grand, parmi les membres; qu'il n'y en ait plus, ni de plus honorables ni de moins honorables; que tout soit œil, ou bien que tout soit tête, n'est-il pas vrai que le corps périra ? C'est de la dernière évidence. Faisons le contraire; amoindrissons tous les membres; même résultat; de sorte que, par là encore, éclate l'égalité d'importance des inférieurs avec les supérieurs.
Faut-il dire encore quelque chose de plus fort ? Ce n'est que pour faire subsister le corps, que le moindre est le moindre; si donc tel membre est moindre, ce n'est qu'à cause de vous, ce n'est qu'afin que vous soyez grand: Voilà pourquoi l'apôtre réclame de tous une égalité d'attention mutuelle; après avoir dit: "Que les membres aient un égal souci les uns des autres", il explique encore cette pensée, en disant: "Et si l'un des membres souffre , tous les autres membres souffrent avec lui; ou si l'un des membres reçoit de l'honneur, tous les autres s'en réjouissent avec lui (I Corinthiens XII, 26)". Si Dieu a voulu, dit l'apôtre, que l'attention…
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2. Suite de la comparaison entre l'Eglise et le corps humain.
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4. Du respect pour tous; ce respect, les attentions, la prévoyance, tout de la part de tous doit être; pour tous, égal.
— Contre l'envie. — Différence de l'envie et de l'émulation. — Comparaison piquante.
— Développement chaleureux, éloquent contre la bassesse funeste et exécrable de l'envie.
3. (suite) Si Dieu a voulu, dit l'apôtre, que l'attention réciproque des membres s'étendît sur tous, c'était pour assurer, au sein de la diversité même, l'unité, afin que tout ce qui arriverait fût ressenti dans une communion parfaite. Car, si l'attention pour le prochain est le salut de tous, il est nécessaire et que tous les sujets de gloire et toutes les causes d'afflictions soient ressentis en commun par tous. L'apôtre fait donc ici trois recommandations: pas de division, union parfaite; égale réciprocité d'attention; regarder toute chose qui survient, comme arrivant pour tous.
Sans doute, il dit précédemment qu'un honneur plus grand été fait à ce qui est défectueux, précisément à cause de ce que le membre a de défectueux, il veut montrer que l'infériorité même donne un titre à une plus grande part de considération; mais ici, le point de vue est changé, l'égalité entre les membres se fonde sur l'égalité d'attention mutuelle. Ce qu'il a voulu, dit-il, en accordant une supériorité d’honneur…
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1. Contre l'orgueil de ceux qui se croient les préférés de Dieu.
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— Les membres les plus faibles sont les plus nécessaires.
3. Discussion un peu subtile, souvent très ingénieuse sur l'égalité dans la diversité des membres, soit du corps, soit de l'Eglise.
4. Du respect pour tous; ce respect, les attentions, la prévoyance, tout de la part de tous doit être; pour tous, égal.
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3. (suite) Ce qu'il a voulu, dit-il, en accordant une supériorité, d’honneur, c'est empêcher que le membre inférieur ne fût jugé moins digne d'attention. Mais, pour unir les membres d'une manière parfaite, il ne se borne pas là, il les unit encore par la sympathie dans les joies et dans les douleurs qui surviennent. Souvent, lorsqu'une épine est entrée dans la plante du pied, tout le corps s'en ressent et s'en inquiète, le dos se courbe, et le ventre et les cuisses se contractent, et les mains, comme des satellites, comme des domestiques, s'avancent, retirent ce qui s'est enfoncé, la tête se penche, et les yeux retardent avec une attention soucieuse. Il est évident par là que si le pied a l'infériorité parce qu'il ne peut s'élever comme d'autres membres, il ressaisit l'égalité en forçant la tête à se baisser, il partage ses honneurs, et remarquons surtout cette égalité d'honneurs quand les pieds conduisent la tête, non pour lui faire plaisir, mais par devoir.
D'où il suit que si la tête, au point de vue de la considération, a quelque avantage sur les pieds, il suffit pour rétablir l'égalité parfaite que la tête, qui est si noblement partagée, doive honneur et assistance à ce qui est au-dessous d'elle, et ressente également toutes les souffrances du membre inférieur. Car, quoi de plus vil que la plante des pieds ? Quoi de plus noble que la tête ? Mais le pied marche pour la tête, et emporte tous les membres avec lui. Voyez encore: s’il arrive quelque accident aux yeux…
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3. (suite) Voyez encore: s’il arrive quelque accident aux yeux, c'est pour tous les membres, et de la douleur et une inaction forcée; les pieds ne marchent plus; les mains ne travaillent plus ; le ventre ne reçoit plus sa ration; ce n'est pourtant qu'un mal d'yeux. D'où vient que votre ventre se dessèche, que vos pieds ne vont plus, que vos mains sont liées ? C'est que tout le corps est un système où tout se tient, de là l'inexprimable communauté de toutes les affections.
Sans cette communauté, il n'y aurait pas la réciprocité d'attention et d'inquiétudes. Voilà pourquoi l'apôtre, après avoir dit: "Que les membres aient un égal souci les uns des autres", a vite ajouté: "Et si l'un des membres souffre, tous les autres membres souffrent avec lui; ou si l'un des membres reçoit de l'honneur, tous les autres s'en réjouissent avec lui".Et comment, dira-t-on, se réjouissent-ils par sympathie ?...
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3. (suite) Et comment, dira-t-on, se réjouissent-ils par sympathie ? C'est la tête que l'on couronne, et l'homme tout entier se glorifie; ce n'est que la bouche qui parle, et les yeux rient et se réjouissent; ce qui cause la joie, ce n'est pourtant pas la beauté des yeux, mais ce que dit la langue. Autre preuve: les yeux sont beaux, et toute la femme en est embellie; et maintenant, si le nez est droit, le cou élégant, les autres membres gracieux, voici que les yeux, à leur tour, respirent la joie et la fierté; et ces mêmes yeux pleurent à chaudes larmes, dans les douleurs; dans les catastrophes qui arrivent aux autres membres, fussent-ils personnellement sans aucune atteinte. Donc méditons ces pensées, tous tant que nous sommes…
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1. Contre l'orgueil de ceux qui se croient les préférés de Dieu.
2. Suite de la comparaison entre l'Eglise et le corps humain.
— Les membres les plus faibles sont les plus nécessaires.
3. Discussion un peu subtile, souvent très ingénieuse sur l'égalité dans la diversité des membres, soit du corps, soit de l'Eglise.
4. Du respect pour tous; ce respect, les attentions, la prévoyance, tout de la part de tous doit être; pour tous, égal.
— Contre l'envie. — Différence de l'envie et de l'émulation. — Comparaison piquante.
— Développement chaleureux, éloquent contre la bassesse funeste et exécrable de l'envie.
4. Donc méditons ces pensées, tous tant que nous sommes, imitons l'amour mutuel de ces membres bien unis, ne faisons pas le contraire de ce qu'ils font, n'insultons pas aux malheurs du prochain, ne portons pas envie à sa prospérité, une telle conduite n'appartient qu'à des hommes en délire, qu'à des furieux. Se crever un œil, c'est la preuve d'une insigne démence, se ronger le poing, c'est la marque d'une folie qui éclate au grand jour. Se conduire ainsi envers ses membres, tenir la même conduite envers ses frères, c'est également s'assurer le renom d'un insensé, c'est se faire un tort qui mérite qu'on y pense. Tant que ce membre resplendit, c'est votre beauté…
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Rhétorique au collège de l’Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865,
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Homélie traduite par M. C. PORTELETTE
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"OR, L'ŒIL NE PEUT PAS DIRE À LA MAIN: JE N'AI PAS BESOIN DE VOUS,
NON PLUS, QUE LA TÊTE NE PEUT DIRE AUX PIEDS: JE N'AI PAS BESOIN DE VOUS."
(I Corinthiens XII, vv. 21-26)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Contre l'orgueil de ceux qui se croient les préférés de Dieu.
2. Suite de la comparaison entre l'Eglise et le corps humain.
— Les membres les plus faibles sont les plus nécessaires.
3. Discussion un peu subtile, souvent très ingénieuse sur l'égalité dans la diversité des membres, soit du corps, soit de l'Eglise.
4. Du respect pour tous; ce respect, les attentions, la prévoyance, tout de la part de tous doit être; pour tous, égal.
— Contre l'envie. — Différence de l'envie et de l'émulation. — Comparaison piquante.
— Développement chaleureux, éloquent contre la bassesse funeste et exécrable de l'envie.
4. (suite) Tant que ce membre resplendit, c'est votre beauté en même temps qui brille, et tout votre corps est embelli: car cette beauté particulière, le membre ne l'accapare pas pour lui seul, mais il vous donne, à vous aussi, un sujet de vous glorifier: si vous l'éteignez, vous produisez des ténèbres qui enveloppent tout le corps, vous créez un malheur commun à tous les membres; si au contraire, vous conservez sa splendeur, c'est la beauté du corps tout entier que vous conservez. En effet, vous n'entendez jamais dire: voila un bel œil; mais, que dit-on ? Voilà une belle femme; et l'éloge de l'œil ne vient qu'après l'éloge de tout le corps. Il en est de même pour l'Église. En effet, s'il en est, dans son sein, qui jouissent d'une bonne renommée…
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de
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NON PLUS, QUE LA TÊTE NE PEUT DIRE AUX PIEDS: JE N'AI PAS BESOIN DE VOUS."
(I Corinthiens XII, vv. 21-26)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Contre l'orgueil de ceux qui se croient les préférés de Dieu.
2. Suite de la comparaison entre l'Eglise et le corps humain.
— Les membres les plus faibles sont les plus nécessaires.
3. Discussion un peu subtile, souvent très ingénieuse sur l'égalité dans la diversité des membres, soit du corps, soit de l'Eglise.
4. Du respect pour tous; ce respect, les attentions, la prévoyance, tout de la part de tous doit être; pour tous, égal.
— Contre l'envie. — Différence de l'envie et de l'émulation. — Comparaison piquante.
— Développement chaleureux, éloquent contre la bassesse funeste et exécrable de l'envie.
4. (suite) En effet, s'il en est, dans son sein, qui jouissent d'une bonne renommée, tout le corps de l'Église recueille le fruit de cette estime. Car les ennemis de l'Église ne cherchent pas les distinctions des personnes dans les éloges, ils adressent leurs éloges à tout le corps. Si tel a l'éloquence en partage, ce n'est pas lui seulement qu'on célèbre par des éloges, mais toute l'Église. En effet, on ne dit pas, un tel est admirable, mais que dit-on ? C'est un docteur admirable que possèdent les chrétiens, et l'éloge est, pour tous, un bien commun. Ainsi ce que les gentils unissent, vous, c'est vous qui le divisez, et vous faites la guerre à votre propre corps, à vos propres membres ? Et vous ne voyez pas que vous bouleversez tout ? "Tout royaume", dit Jésus, "divisé contre lui-même sera ruiné". (Matthieu XII, 25) Or, maintenant rien ne produit autant la division…
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(I Corinthiens XII, vv. 21-26)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Contre l'orgueil de ceux qui se croient les préférés de Dieu.
2. Suite de la comparaison entre l'Eglise et le corps humain.
— Les membres les plus faibles sont les plus nécessaires.
3. Discussion un peu subtile, souvent très ingénieuse sur l'égalité dans la diversité des membres, soit du corps, soit de l'Eglise.
4. Du respect pour tous; ce respect, les attentions, la prévoyance, tout de la part de tous doit être; pour tous, égal.
— Contre l'envie. — Différence de l'envie et de l'émulation. — Comparaison piquante.
— Développement chaleureux, éloquent contre la bassesse funeste et exécrable de l'envie.
4. (suite) Or, maintenant rien ne produit autant la division, la séparation, que l'envie et la haine jalouse, maladie funeste, pour laquelle il n'y a pas de pardon, maladie plus funeste que la racine même de tous les maux. L'avare en effet a du plaisir au moins quand il reçoit quelque chose; l'envieux, au contraire, ne se réjouit pas quand il reçoit, mais quand un autre ne reçoit pas: car ce qu'il prend pour un bienfait personnel, c'est le malheur d'autrui, ce n'est pas le bonheur qui lui arrive à lui-même; c'est un ennemi commun de toute la nature humaine, et qui se plaît à frapper les membres du Christ: quelle fureur plus détestable que celle-là ? Le démon est jaloux de qui ?...
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1. Contre l'orgueil de ceux qui se croient les préférés de Dieu.
2. Suite de la comparaison entre l'Eglise et le corps humain.
— Les membres les plus faibles sont les plus nécessaires.
3. Discussion un peu subtile, souvent très ingénieuse sur l'égalité dans la diversité des membres, soit du corps, soit de l'Eglise.
4. Du respect pour tous; ce respect, les attentions, la prévoyance, tout de la part de tous doit être; pour tous, égal.
— Contre l'envie. — Différence de l'envie et de l'émulation. — Comparaison piquante.
— Développement chaleureux, éloquent contre la bassesse funeste et exécrable de l'envie.
4. (suite) Le démon est jaloux de qui ? Des hommes, mais il ne porte envie à aucun démon: tandis que vous, qui êtes un homme, c'est contre des hommes que vous ressentez de l'envie, vous vous élevez contre celui qui est de la même famille, du même sang que vous, et c'est ce que le démon lui-même ne fait pas. Et quel pardon pouvez-vous espérer, quelle justification faire entendre, vous qui, à la vue du bonheur d'un frère, tremblez et pâlissez de rage, au lieu de vous réjouir, de tressaillir d'allégresse ? Soyez l'émule de votre frère, je n'y mets pas d'obstacle: mais soyez son émule par les vertus qui le font estimer; son émule, non pas pour le dénigrer, mais pour vous élever au même faîte que lui, pour montrer la même perfection. Voilà la bonne rivalité; on cherche à imiter…
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1. Contre l'orgueil de ceux qui se croient les préférés de Dieu.
2. Suite de la comparaison entre l'Eglise et le corps humain.
— Les membres les plus faibles sont les plus nécessaires.
3. Discussion un peu subtile, souvent très ingénieuse sur l'égalité dans la diversité des membres, soit du corps, soit de l'Eglise.
4. Du respect pour tous; ce respect, les attentions, la prévoyance, tout de la part de tous doit être; pour tous, égal.
— Contre l'envie. — Différence de l'envie et de l'émulation. — Comparaison piquante.
— Développement chaleureux, éloquent contre la bassesse funeste et exécrable de l'envie.
4. (suite) Voilà la bonne rivalité; on cherche à imiter, non à faire la guerre; on s'afflige, non du bonheur d'autrui; mais du mal que l'on ressent en soi: c’est précisément le contraire de la basse envie, qui, négligeant ses maux propres, se dessèche à la vue du bonheur des autres. Le pauvre ne souffre pas tant de sa pauvreté que de l'abondance du prochain: quoi de plus déplorable qu'une telle disposition ? L'envieux, je l'ai déjà dit, est en cela plus odieux que l'avare: l'avare en effet se réjouit quand il a reçu quelque chose; ce qui fait au contraire la joie de l’envieux, c'est qu'un autre ne reçoive pas. Donc, je vous en prie, abandonnez cette voie perverse…
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1. Contre l'orgueil de ceux qui se croient les préférés de Dieu.
2. Suite de la comparaison entre l'Eglise et le corps humain.
— Les membres les plus faibles sont les plus nécessaires.
3. Discussion un peu subtile, souvent très ingénieuse sur l'égalité dans la diversité des membres, soit du corps, soit de l'Eglise.
4. Du respect pour tous; ce respect, les attentions, la prévoyance, tout de la part de tous doit être; pour tous, égal.
— Contre l'envie. — Différence de l'envie et de l'émulation. — Comparaison piquante.
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4. (suite) Donc, je vous en prie, abandonnez cette voie perverse, changez votre envie en une émulation généreuse (car cette émulation est plus puissante pour l'action et communique à l'âme unie ardeur plus dévorante que le feu), et de cette émulation vous recueillerez de grands biens. C'est ainsi que Paul amenait les Juifs à la foi: "Pour tâcher", disait-il, "d'exciter de l'émulation dans l'esprit des Juifs, qui me sont unis selon la chair, et d'en sauver quelques-uns". (Romains XI, 14) Celui qui ressent l'émulation que voulait l'apôtre, ne se dessèche pas à la vue d'un autre jouissant d'une bonne renommée, mais il soupire de se voir lui-même en retard. Il n'en est pas de même de l’envieux…
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1. Contre l'orgueil de ceux qui se croient les préférés de Dieu.
2. Suite de la comparaison entre l'Eglise et le corps humain.
— Les membres les plus faibles sont les plus nécessaires.
3. Discussion un peu subtile, souvent très ingénieuse sur l'égalité dans la diversité des membres, soit du corps, soit de l'Eglise.
4. Du respect pour tous; ce respect, les attentions, la prévoyance, tout de la part de tous doit être; pour tous, égal.
— Contre l'envie. — Différence de l'envie et de l'émulation. — Comparaison piquante.
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4. (suite) Il n'en est pas de même de l’envieux quand il voit la prospérité d’autrui, il est comme ces frelons qui vont gâter le travail d'autrui; jamais il ne fait personnellement d'efforts pour s'élever, mais il pleure à la vue d'un autre qui s'élève, et tente tout pour le rabaisser. A quoi pourrait-on comparer cette maladie ? Il me semble voir un âne lourd et surchargé d'embonpoint attelé au même timon qu'un agile coursier; l'âne ne veut passe lever, et il cherche, cet animal massif, à tirer l'autre en bas. L'envieux ne pense pas à s'affranchir de son profond sommeil, c'est un soin qu'il ne prend jamais; mais il n'est rien qu'il ne fasse pour faire tomber, pour abattre celui qui prend son essor vers le ciel; l'envieux c'est le parfait imitateur du démon. Celui-ci, à la vue de l'homme dans le paradis…
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1. Contre l'orgueil de ceux qui se croient les préférés de Dieu.
2. Suite de la comparaison entre l'Eglise et le corps humain.
— Les membres les plus faibles sont les plus nécessaires.
3. Discussion un peu subtile, souvent très ingénieuse sur l'égalité dans la diversité des membres, soit du corps, soit de l'Eglise.
4. Du respect pour tous; ce respect, les attentions, la prévoyance, tout de la part de tous doit être; pour tous, égal.
— Contre l'envie. — Différence de l'envie et de l'émulation. — Comparaison piquante.
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4. (suite) Celui-ci, à la vue de l'homme dans le paradis, n'a pas senti le zèle qui porte à se convertir, mais uniquement l'envie de faire chasser l'homme du paradis: et en le voyant ensuite établi dans le ciel, et les fidèles de la terre jaloux de parvenir là-haut, le démon poursuivant toujours le même dessein, ne cherche qu'à les faire tomber, entassant ainsi plus de charbons ardents sur sa tête. C'est là en effet ce qui arrive toujours: si l'homme à qui l'on porte envie, se tient sur ses gardes, il acquiert une gloire plus brillante; l'envieux ne fait que rendre son mal plus affreux.
C'est ainsi que Joseph a brillé d'une gloire si pure; c'est l'histoire du prêtre Aaron; les intrigues et le déchaînement de l'envie ont provoqué une fois, deux fois la même sentence de Dieu, et fait fleurir la verge. C'est ainsi que Jacob a joui de l'abondance, et de tous les autres biens. C'est ainsi que les envieux se sont jetés dans mille douleurs inextricables…
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1. Contre l'orgueil de ceux qui se croient les préférés de Dieu.
2. Suite de la comparaison entre l'Eglise et le corps humain.
— Les membres les plus faibles sont les plus nécessaires.
3. Discussion un peu subtile, souvent très ingénieuse sur l'égalité dans la diversité des membres, soit du corps, soit de l'Eglise.
4. Du respect pour tous; ce respect, les attentions, la prévoyance, tout de la part de tous doit être; pour tous, égal.
— Contre l'envie. — Différence de l'envie et de l'émulation. — Comparaison piquante.
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4. (suite) C'est ainsi que les envieux se sont jetés dans mille douleurs inextricables. Pénétrés de toutes ces vérités, fuyons la basse envie. Car pourquoi, répondez-moi, êtes-vous envieux ? Parce que votre frère a reçu une grâce spirituelle ? Et de qui l'a-t-il reçue ? Répondez-moi: N'est-ce pas de Dieu ? C'est donc à Dieu que s'adresse votre haine, puisque Dieu est l'auteur du présent. Voyez-vous jusqu'où glisse la passion rampante, quel édifice gigantesque de péchés elle élève, quel gouffre de châtiments et de vengeances elle creuse sous vos pieds ?
Fuyons donc cette odieuse passion, mes bien-aimés; loin de nous l'envie; prions pour les envieux, et faisons tout pour éteindre ce feu qui les mine. Mais gardons-nous du délire de ces malheureux qui, en cherchant à nuire au prochain, ne font qu'allumer contre eux-mêmes une flamme inextinguible. Ne les imitons pas, pleurons, gémissons sur eux…
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2. Suite de la comparaison entre l'Eglise et le corps humain.
— Les membres les plus faibles sont les plus nécessaires.
3. Discussion un peu subtile, souvent très ingénieuse sur l'égalité dans la diversité des membres, soit du corps, soit de l'Eglise.
4. Du respect pour tous; ce respect, les attentions, la prévoyance, tout de la part de tous doit être; pour tous, égal.
— Contre l'envie. — Différence de l'envie et de l'émulation. — Comparaison piquante.
— Développement chaleureux, éloquent contre la bassesse funeste et exécrable de l'envie.
4. (suite) Ne les imitons pas, pleurons, gémissons sur eux. Ce sont eux qui sont blessés, au lieu de faire des blessures aux autres, ils portent dans leur cœur éternellement le ver rongeur, et ils amassent une source de poisons plus amers que toute espèce de fiel. Prions donc le Dieu de bonté, et de guérir ces malheureux, et de nous préserver à tout jamais de leur mal. Il n'y a pas de ciel pour celui que ronge cette lèpre, et en attendant le ciel, la vie présente n'est pas pour cet infortuné une vie. Il n'est pas de teigne, rongeant le bois ou la laine, qui se puisse comparer à ce feu dévorant de l'envie, qui consume les os des envieux et détruit toute la vigueur de l'âme.
Voulons-nous nous affranchir, et les autres avec nous, d'incalculables malheurs, repoussons loin de nous cette fièvre détestable, cette corruption la plus funeste de toutes; pénétrons-nous de la force de l'esprit, nécessaire pour achever le combat présent, pour obtenir les couronnes à venir; puissions-nous tous les recevoir, par la grâce et par la bonté de Notre-Seigneur Jésus-Christ, à qui appartient, comme au Père, comme au Saint-Esprit, la gloire, la puissance, l'honneur, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
Afin qu’on ne pût pas dire: pourquoi nous citer le corps pour exemple ?...
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"OR VOUS ÊTES LE CORPS DE JÉSUS-CHRIST, ET MEMBRES D'UNE PARTIE."
(I Corinthiens XII, v. 27 — I Corinthiens XIII, v.4)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. L'Esprit prophétique répandu plus abondamment dans les temps apostoliques que sous la loi ancienne.
2. Résumé des moyens employés par saint Paul pour consoler ceux qui se plaignaient
d'être moins bien partagés que les autres dans la distribution des dons spirituels.
3 et 4. Excellence de la charité. — Que tout le reste est vain sans elle.
— Que les dons du Saint-Esprit ne servent à rien sans une bonne vie.
5. Comment faut-il comprendre ces paroles de l'Apôtre: Quand même je donnerais tout mon bien aux pauvres,
si je n'ai pas la charité, je ne suis rien !
6-8. La charité est exempte de tout défaut.
— Combien la terre serait heureuse si tous les hommes s'entr'aimaient.
— Que toutes nos vertus déplaisent à Dieu sans la charité du prochain.
— De la chasteté admirable de Joseph. — De la charité de saint Paul.
— De l'amour prodigieux que Jésus-Christ a eu pour les hommes.
1. Afin qu'on ne pût pas dire: Pourquoi nous citer le corps pour exemple ? Le corps est esclave de la nature, et nos bonnes actions dépendent de notre libre arbitre: il nous a donné cette comparaison comme règle de nos actes, et il s'en est servi pour montrer que l'union établie par la nature entre les membres d'un même corps doit être établie entre nous par la charité. Voilà pourquoi il dit: "Vous êtes le corps du Christ". Si notre corps ne doit contenir aucun élément de discorde, il ne doit pas, à plus forte raison, y en avoir dans le corps du Christ, et cela est d'autant plus vrai que la grâce est plus puissante que la nature. "Et vous êtes membres d'une partie".
Non seulement nous sommes tous ensemble le corps du Christ; mais nous sommes membres les uns des autres. Car c'est du corps et des membres du Christ qu'il a voulu parler plus haut, représentant l'humanité comme un ensemble et comme un vaste corps, composé d'une foule de membres, d'une foule de parties qui se rattachent toutes à ce grand corps et qui peuvent se multiplier à l'infini. Mais que signifie ce mot: "D'une partie ?"…
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SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de
Rhétorique au collège de l’Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865,
Commentaires sur Ière Corinthiens, Tome IX, pp. 303-610. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,
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italiques et
gras ajoutés.
à suivre…
Dernière édition par ROBERT. le Ven 31 Juil 2015, 10:52 am, édité 1 fois (Raison : mise en forme)
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
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Re: Commentaires de I Corinthiens par Saint Jean Chrysostôme.
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"OR VOUS ÊTES LE CORPS DE JÉSUS-CHRIST, ET MEMBRES D'UNE PARTIE."
(I Corinthiens XII v. 27 — I Corinthiens XIII, v.4)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. L'Esprit prophétique répandu plus abondamment dans les temps apostoliques que sous la loi ancienne.
2. Résumé des moyens employés par saint Paul pour consoler ceux qui se plaignaient
d'être moins bien partagés que les autres dans la distribution des dons spirituels.
3 et 4. Excellence de la charité. — Que tout le reste est vain sans elle.
— Que les dons du Saint-Esprit ne servent à rien sans une bonne vie.
5. Comment faut-il comprendre ces paroles de l'Apôtre: Quand même je donnerais tout mon bien aux pauvres,
si je n'ai pas la charité, je ne suis rien !
6-8. La charité est exempte de tout défaut.
— Combien la terre serait heureuse si tous les hommes s'entr'aimaient.
— Que toutes nos vertus déplaisent à Dieu sans la charité du prochain.
— De la chasteté admirable de Joseph. — De la charité de saint Paul.
— De l'amour prodigieux que Jésus-Christ a eu pour les hommes.
1. (suite) Mais que signifie ce mot: "D'une partie ?" Il signifie, en ce qui vous concerne, que vous formez une partie d Il fait ici ce que j'ai dit plus haut u grand édifice.
Dans son langage, le mot "corps" veut dire le corps tout entier. Il ne désigne pas l'Église de Corinthe, mais l'Église universelle.
Voilà pourquoi il dit: "Vous êtes membres d'une partie" c'est-à-dire: Votre église est un des membres de l'Église universelle et de ce corps qui renferme toutes les églises du monde. Vous devez donc être unis non seulement entre vous, mais avec l'Église universelle, si vous voulez être justes, si vous êtes les membres d'un même corps. "Et Dieu a établi dans son Église, premièrement des apôtres, secondement des prophètes, troisièmement des docteurs, ensuite ceux qui ont le don des miracles, puis ceux qui ont la grâce de guérir les maladies, ceux qui ont le don d'assister leurs frères, ceux qui ont le don de gouverner, ceux qui ont le don des langues (I Corinthiens XII, 28)". Il fait ici ce que j'ai dit plus haut…
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
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(I Corinthiens XII v. 27 — I Corinthiens XIII, v.4)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. L'Esprit prophétique répandu plus abondamment dans les temps apostoliques que sous la loi ancienne.
2. Résumé des moyens employés par saint Paul pour consoler ceux qui se plaignaient
d'être moins bien partagés que les autres dans la distribution des dons spirituels.
3 et 4. Excellence de la charité. — Que tout le reste est vain sans elle.
— Que les dons du Saint-Esprit ne servent à rien sans une bonne vie.
5. Comment faut-il comprendre ces paroles de l'Apôtre: Quand même je donnerais tout mon bien aux pauvres,
si je n'ai pas la charité, je ne suis rien !
6-8. La charité est exempte de tout défaut.
— Combien la terre serait heureuse si tous les hommes s'entr'aimaient.
— Que toutes nos vertus déplaisent à Dieu sans la charité du prochain.
— De la chasteté admirable de Joseph. — De la charité de saint Paul.
— De l'amour prodigieux que Jésus-Christ a eu pour les hommes.
1. (suite) Il fait ici ce que j'ai dit plus haut. Comme ceux qui avaient le don des langues étaient fiers de leur science, il met toujours cette science en dernière ligne. Chez lui, les rangs ne sont pas donnés au hasard; chacun se trouve placé suivant sa valeur. Les apôtres viennent donc en première ligne, parce que toutes les grâces et tous les dons étaient leur privilège. Et il n'a pas dit simplement: Dieu a établi dans son Eglise des prophètes, ou des apôtres; il a ajouté: "premièrement, secondement, troisièmement", pour mettre, comme je l'ai dit, chacun à sa place. "Secondement les prophètes".
Des prophètes, comme les filles de Philippe, comme Agabe, comme ces prophètes de Corinthe, auxquels il fait allusion en ces termes: "Que deux ou trois prophètes élèvent la voix". (I Corinthiens XIV, 29) Et, dans une épître à Timothée, il disait: "Ne néglige pas la grâce, le don de prophétie qui est en toi". (I Timothée IV, 14) Il y avait bien plus de prophètes dans l'Eglise du Christ que sous l'ancienne loi.…
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
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(I Corinthiens XII v. 27 — I Corinthiens XIII, v.4)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. L'Esprit prophétique répandu plus abondamment dans les temps apostoliques que sous la loi ancienne.
2. Résumé des moyens employés par saint Paul pour consoler ceux qui se plaignaient
d'être moins bien partagés que les autres dans la distribution des dons spirituels.
3 et 4. Excellence de la charité. — Que tout le reste est vain sans elle.
— Que les dons du Saint-Esprit ne servent à rien sans une bonne vie.
5. Comment faut-il comprendre ces paroles de l'Apôtre: Quand même je donnerais tout mon bien aux pauvres,
si je n'ai pas la charité, je ne suis rien !
6-8. La charité est exempte de tout défaut.
— Combien la terre serait heureuse si tous les hommes s'entr'aimaient.
— Que toutes nos vertus déplaisent à Dieu sans la charité du prochain.
— De la chasteté admirable de Joseph. — De la charité de saint Paul.
— De l'amour prodigieux que Jésus-Christ a eu pour les hommes.
1. (suite) Il y avait bien plus de prophètes dans l'Eglise du Christ que sous l'ancienne loi. Ce n'était pas entre les mains de dix, de vingt, de cinquante, de cent privilégiés que le don de prophétie se trouvait concentré; cette grâce se trouvait répandue sur une foule de têtes, et chaque Eglise comptait un grand nombre de prophètes. Quand le Christ dit: "La loi et les prophètes jusqu'à saint Jean" (Matthieu II, 13), il parle des prophètes qui ont précédé sa venue. "Troisièmement les docteurs"….
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