Qu'a-t-on de sérieux sur Jean XXIII ?

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Message  Roger Boivin Sam 27 Oct 2018, 1:12 pm

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Message  Roger Boivin Jeu 31 Déc 2020, 7:46 am

gabrielle a écrit:
Spoiler:

Éric a raison, en citant trois phrases, il montre le langage moderniste qui salit tout et embrouille la moindre chose.

En 1959 Roncalli touche à l'oraison du Vendredi Saint ( perfide saute) et en 62 en formule une nouvelle

Montini va plus loin

« Prions pour les Juifs à qui Dieu a parlé, en premier : qu’ils progressent dans l’amour de son Nom et la fidélité de son Alliance. (Tous prient en silence. Puis le prêtre dit ) Dieu éternel et tout-puissant, toi qui as choisi Abraham et sa descendance pour en faire les fils de ta promesse, conduis à la plénitude de la rédemption le premier peuple de l’Alliance, comme ton Église t’en supplie. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur.(Le peuple répond ) “Amen”. »

Ratzinger dans son "indult" modifie un peu celle de Roncalli

« Prions aussi pour les juifs.
Que notre Dieu et Seigneur illumine leurs cœurs, pour qu'ils reconnaissent Jésus Christ comme sauveur de tous les hommes.
Prions. Fléchissons les genoux. Levez-vous.
Dieu éternel et tout-puissant, qui veux que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité, accorde, dans ta bonté, que, la plénitude des nations entrant dans ton Église, tout Israël soit sauvé.
Par le Christ notre Seigneur. Amen. »

Je pense que cela est la continuation de la Révolution de 1789, pas étonnant que les cantiques en prennent une claque, le chant étant l'expression de la foi. Il faut bien laisser quelques traces pour maintenir les ignorants dans leur ténèbres.

Peut-être que je me plante, mais, il me semble quand tu vois Jules Issac en arrière de toutes ces réformes , je me dis, que rien ne pouvait résister à ce déferlement, sauf , nos deux enquêteurs de TD, que je remercie grandement, c'est intéressant de constater. que le mensonge et la tromperie s'est infiltré dans la moindre brèche .

En fait, il ne reste quasi plus rien d'intact


Re: En la fête de Noël, La petite bande de Montréal, 1998 : https://messe.forumactif.org/t9064p25-en-la-fete-de-noel-la-petite-bande-de-montreal-1998#157402

( Le grossissement des lettre et l'italique est de Roger.)
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Message  Roger Boivin Jeu 31 Déc 2020, 7:49 am

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Message  Roger Boivin Sam 24 Juil 2021, 8:11 am


Benoît XV, Motu Proprio, "Bonum Sane", 25 juillet 1920 a écrit :

L'avènement d'une République Universelle, désirée par tous les pires éléments de désordre, attendue par eux avec confiance, est une idée déjà mûre pour sa réalisation. De cette république, fondée sur les principes de l'absolue égalité des hommes et la communauté des biens, seraient bannies les distinctions nationales, l'autorité du père sur ses enfants n'y serait pas reconnue, ni celle de Dieu sur la société humaine. Si ces idées sont mises en pratique, il s'ensuivra inévitablement un règne de terreur inouï.

Contredit :


Jean XXIII, Pacem in terris, a écrit :

De nos jours, le bien commun universel pose des problèmes de dimensions mondiales. Ils, ne peuvent être résolus que par une autorité publique dont le pouvoir, la constitution et les moyens d'action prennent eux aussi des dimensions mondiales et qui puisse exercer son action sur toute l'étendue de la terre. C'est donc l'ordre moral lui-même qui exige la constitution d'une autorité publique de compétence universelle.
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Message  Roger Boivin Sam 24 Juil 2021, 8:19 am


Je ne retrouve pas où, mais n'est-il pas dit quelque part qu'on avait choisi d'avance Roncali ?

Voici ce qu'on lit ici, et je suppose, faudrait confirmer, que ce soit toujours en vigueur :


21. Les cas de nullité de l'élection papale sont récapitulés :

a). L'élection faite hors d'un conclave fermé.

b). L'élection par scrutin, qui n' aurait pas réuni les deux tiers des suffrages sur la môme tôte (celui de l'élu non compté).

c). L'élection par compromis à laquelle tous les cardinaux présents au conclave n'auraient pas consenti à l'unanimité, et où l’Elu se serait choisi lui-même.

d). L'élection par quasi-inspiration où il y aurait eu des intelligences spéciales et préalables sur la personne à élire, où tous les cardinaux présents n'auraient pas consenti à l'unanimité, et n'auraient point prononcé, tous, la parole Eligo.

Dans tous ces cas, l'élection est nulle et l'Elu sera considéré comme coupable d'apostasie.

L'excommunication majeure, réservée au futur pape, serait encourue par l'Elu, par les électeurs, les complices et les fauteurs d'une semblable manœuvre.




https://archive.org/stream/leconclaveorigin00guth#page/130/mode/2up

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Message  Roger Boivin Ven 17 Nov 2023, 12:16 pm

Eric a écrit:
Roger Boivin a écrit:
À 8.50, en parlant de ce que croient les Lefebvristes : "..issus d'élections légitimes.."

Pour le conclave, à la suite de la mort du Pape Pie XII, d’où est sorti "Jean XXIII", je ne sais pas (....)
Peut-être le demander à ses "bons" amis !?

Qu'a-t-on de sérieux sur Jean XXIII ? - Page 2 Affich10
Traduction :
La grande loge mexicaine occidentale des francs-maçons libres et acceptés, à l'occasion de la mort du pape Jean XXIII
Rend publique sa peine pour la disparition de ce grand homme venu révolutionner les idées, les pensées et les manières d'agir de la liturgie catholique romaine.
Les encycliques « MÈRE ET ENSEIGNANTE » et « PAIX SUR LA TERRE » ont révolutionnées les concepts en faveur des droits de l'homme et de sa liberté.
L'humanité a perdu un grand homme et les maçons reconnaissent en lui les grands principes de l'humanitarisme et son statut de grand libéral.
Guadalajara, Jal, Mexique, 3 juin 1963  
GRANDE LOGE OUEST MEXICAINE
https://messe.forumactif.org/t9450-les-papes-de-vatican-ii-sont-ils-legitimes-maxence-hecquard#168108
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Message  Invité Sam 18 Nov 2023, 8:59 am

Roger Boivin a écrit:

Benoît XV, Motu Proprio, "Bonum Sane", 25 juillet 1920 a écrit :

L'avènement d'une République Universelle, désirée par tous les pires éléments de désordre, attendue par eux avec confiance, est une idée déjà mûre pour sa réalisation. De cette république, fondée sur les principes de l'absolue égalité des hommes et la communauté des biens, seraient bannies les distinctions nationales, l'autorité du père sur ses enfants n'y serait pas reconnue, ni celle de Dieu sur la société humaine. Si ces idées sont mises en pratique, il s'ensuivra inévitablement un règne de terreur inouï.

Contredit :


Jean XXIII, Pacem in terris,  a écrit :

De nos jours, le bien commun universel pose des problèmes de dimensions mondiales. Ils, ne peuvent être résolus que par une autorité publique dont le pouvoir, la constitution et les moyens d'action prennent eux aussi des dimensions mondiales et qui puisse exercer son action sur toute l'étendue de la terre. C'est donc l'ordre moral lui-même qui exige la constitution d'une autorité publique de compétence universelle.

Cet extrait de "Pacem in terris" nous laisse entrevoir l'essence diabolique du libéralisme, prémisse de notre mondialisme en marche, l'Église conciliaire épousant l'ONU laïque, tout cela, si l'on doit juger l'arbre, pour des fruits pourris !

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Message  Louis Lun 20 Nov 2023, 6:03 pm

Enfant du Père a écrit:
Roger Boivin a écrit:

Benoît XV, Motu Proprio, "Bonum Sane", 25 juillet 1920 a écrit :

L'avènement d'une République Universelle, désirée par tous les pires éléments de désordre, attendue par eux avec confiance, est une idée déjà mûre pour sa réalisation. De cette république, fondée sur les principes de l'absolue égalité des hommes et la communauté des biens, seraient bannies les distinctions nationales, l'autorité du père sur ses enfants n'y serait pas reconnue, ni celle de Dieu sur la société humaine. Si ces idées sont mises en pratique, il s'ensuivra inévitablement un règne de terreur inouï.

Contredit :


Jean XXIII, Pacem in terris,  a écrit :

De nos jours, le bien commun universel pose des problèmes de dimensions mondiales. Ils, ne peuvent être résolus que par une autorité publique dont le pouvoir, la constitution et les moyens d'action prennent eux aussi des dimensions mondiales et qui puisse exercer son action sur toute l'étendue de la terre. C'est donc l'ordre moral lui-même qui exige la constitution d'une autorité publique de compétence universelle.

Cet extrait de "Pacem in terris" nous laisse entrevoir l'essence diabolique du libéralisme, prémisse de notre mondialisme en marche, l'Église conciliaire épousant l'ONU laïque, tout cela, si l'on doit juger l'arbre, pour des fruits pourris !

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Message  Eric Ven 01 Déc 2023, 5:18 pm


Dans le livre Infiltrations ennemies dans l'église (Documents et témoignages, Ed. H. Coston, Paris, 1970
pages 137 et 138) est cité le livre du F.M. Yves Marsaudon (Ministre d’État du Suprême Conseil de France, Rite Écossais Ancien et Accepté) "L' Œcuménisme vu par un Franc-Maçon de Tradition".

Ce livre est dédié par l'auteur (F.M.Yves Marsaudon) comme suit :
A la mémoire d'Angelo Roncalli, Prêtre Archevêque de Messembrie, Nonce Apostolique à Paris, Cardinal de l’Église Romaine, Patriarche à Venise, Pape sous le nom de Jean XXIII qui a daigné nous accorder Sa Bénédiction, Sa Compréhension et Sa Protection.
Au Pape des Pauvres, au Pape de la Paix, au Père de tous les Chrétiens, à L'Ami de tous les Hommes, A Son Auguste continuateur, Sa Sainteté le Pape Paul VI.
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Message  Eric Sam 02 Déc 2023, 3:43 pm


Notons que le bouquin du F.M. Yves Marsaudon L' Œcuménisme vu par un Franc-Maçon de Tradition sort en 1964, donc, avant même la fin et la mise en application du conciliabule V.2 !
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Message  Credo Mer 20 Déc 2023, 8:01 am

« DU NOUVEAU SUR RONCALLI JEAN XXIII (Louis-Hubert REMY, 29 février 2020 )

https://blog.catholicapedia.net/tag/giocle-magaldi/

ou cache//blog.catholicapedia.net/tag/giocle-magaldi/]cache:https://blog.catholicapedia.net/tag/giocle-magaldi/

Henri Barbier, dans son livre incontournable et irréfutable sur « Le Réseau Rampolla et l’Éclipse de l’Église Catholique ou les Infiltrations de la Maçonnerie Ecclésiastique dans l’Église » (éditions Fatima-Christ-Roi, 2è éd. préface Pierre Hillard, 2018, 680 p. disponible Boutique ACRF : http://boutiqueacrf.com/livres/148-le-reseau-rampolla-l-eclipsede-l-eglise-catholique-2e-edition-9782816204247.html) a démontré le comportement unique de Roncalli-Jean XXIII, sur son rôle majeur dans la destruction de l’Église Catholique et son éclipse pour lui substituer la secte conciliaire, véritable église de l’Antéchrist.

Puis par une petite brochure, « Les courriers de Marc Winckler sur le réseau Rampolla » éd. ESR, 57 pages, 8 €(1)), Barbier nous confirme le plan de destruction, , mais c’est surtout par sa dernière brochure « Les Super-loges Internationales (Ur-Loges) » (éd. ESR, 90 pages, 10€(2)) où il nous fait découvrir que Roncalli, avant de devenir Jean XXIII, a appartenu à 4 des 36 super-loges : la 11 : Ecclesia ; la 16 : Ghedullah (avec Golda Meir et Yitzhak Rabin) ; la 20 : Ioannes ; la 27 : Montesquieu.

Tout cela ressort des découvertes de Giocle Magaldi, qui, en novembre 2014 le dénonce dans « Massonni. Societa a responsabilita illimata. La Scoperta delle Ur-Lodges »* aux Éditions maçonniques Chiaralettere(3). Les documents de la loge Ghedullah précisent l’affiliation de Roncalli aux grades d’Apprenti, Compagnon, Maître en 1943. De nombreux importants renseignements sont alors dévoilés, mais nous laissons le lecteur les découvrir.
Avec Roncalli-Jean XXIII, le plan des loges sataniques dénoncé par Albert Pike est atteint : ils ont un Pape à eux.

Comment un membre de la Contre-Église peut-il être le Vicaire de Notre-Seigneur Jésus-Christ ?

C’est la seule question à se poser. Toutes les théories fumeuses des Morlier, etc., des Belmont, Ricossa, Sandborn, etc. buttent sur cette question primordiale. Dieu vomit les tièdes et l’abomination de la désolation est dans le lieu saint. L’Église est éclipsée est la seule explication raisonnable. La Très Sainte Vierge Marie, venue du ciel spécialement pour nous l’enseigner, nous permet de tout comprendre. Si, même des clercs ne comprennent pas, l’ennemi lui comprend et sait où est la véritable Église : derrière l’astre qui l’éclipse !

Attendons la justice de Dieu, la mort de la secte conciliaire, la fin de l’éclipse et la Résurrection de la sainte Église, par le triomphe de la Mère de Dieu pour le Règne de son Fils, le Règne du Sacré-Cœur, déluge de grâces. [bouffée délirante]

Louis-Hubert REMY, 29 février 2020

3 Pierre Hillard en parle aussi dans sa Préface remarquable, aux pages 75 et sv., édition Omnia Veritas, dans La République Universelle de Genre Humain, Anacharsis Cloots.Il donne p. 99-123, une même liste d’initiés. Espérons que quelqu’un, rapidement, nous traduise l’ouvrage de Giocle Magaldi. »



[*écrit à 5 super-maçons dont Zbigniew Brzeziński et J. Attali,  Les Super-loges Internationales (Ur-Loges), H Barbier, p.6-7]

______________________________________________________________________________
p.68-71

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Qu'a-t-on de sérieux sur Jean XXIII ? - Page 2 Henri-13

___________________________________________________________________________________
Conclusion-synthèse p.78-81
Qu'a-t-on de sérieux sur Jean XXIII ? - Page 2 Henri-14
Qu'a-t-on de sérieux sur Jean XXIII ? - Page 2 Henri_10
___________________________________________________________________________________________


Il y a aussi ce document sur j23 : http://www.a-c-r-f.com/documents/JEAN_XXIII_et_VATICAN_II_Sous_feux_Pentecote_luciferienne.pdf

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Message  Credo Sam 13 Jan 2024, 3:20 pm

Roger a écrit:Je ne retrouve pas où, mais n'est-il pas dit quelque part qu'on avait choisi d'avance Roncali ?
Spoiler:



https://saint-remi.fr/fr/index.php?controller=attachment&id_attachment=1411


Préface de Bruno Saglio : p.4-5
"Rappelons tout de même que l’initiateur de cette tentative de destruction de l’Église est Roncalli – Jean XXIII, dont l’élection, selon le témoignage de Franco Bellegrandi3, a été programmée au cours d’un conclave truqué, où la menace et les représailles ont été utilisées par des cardinaux complices pour faire élire l’homme prévu par les loges :

« Et ce bélier, qui allait frapper avec une violence irrésistible les murailles bimillénaires de l’Église et en détruire la cohésion jusqu’alors intacte, ce serait Angelo Giuseppe Roncalli. Après lui, la furie de la « nouvelle voie » allait se répandre dans la citadelle vaincue. Tout avait été arrangé d’avance, et avec précision, pour que le cardinal originaire de Sotto il Monte devint le Pape de la rupture. Le Collège des Cardinaux fut si bien guidé et orienté dans ce sens qu’aujourd’hui, un an après le conclave, on a même donné une version plus crédible du petit mystère des trois fumate – la blanche, la noire, puis encore la blanche – qui sortirent de la cheminée de la Sixtine à bref intervalle l’une de l’autre et semèrent la confusion dans la foule qui les guettait, massée sur la place Saint-Pierre. En dépit de ce qui avait été ourdi, c’est le Cardinal arménien Agagianian qui fut élu au dernier tour de scrutin, d’où la première fumata bianca ; laquelle fut suivie aussitôt d’une fumée noire parce que l’élu, cédant à des pressions immédiates, venait de refuser son élection, laissant la voie libre à Roncalli, annoncé comme nouveau Souverain Pontife par la dernière fumée blanche. »4

On nous rétorquera que Jean XXIII a été unanimement reconnu comme Pape, et que par conséquent son élection est valide, même si le conclave était truqué.

Cette assertion est fausse. Il n’est que de lire ce témoignage encore de Franco Bellegrandi ; la citation est un peu longue, mais elle est capitale :


« Les excellentissimes évêques commencèrent de recevoir à leur domicile privé des publications clandestines leur expliquant, avec une foule de noms, de dates et de faits, les activités en coulisses et les objectifs cachés du Concile œcuménique Vatican II. Durant les premières semaines du Concile, la prolifération de cette presse clandestine visant à ouvrir les yeux aux évêques fut habilement cachée au monde extérieur. Toutefois, ces prélats zélés, depuis longtemps gagnés à la cause du progressisme et déjà récompensés de leur ardeur réformiste et de leur credo révolutionnaire par des promotions et des prébendes, dénoncèrent promptement cette sorte de cinquième colonne, et ils reçurent l’instruction de signaler au Vatican, jour après jour, tous ces opuscules imprimés dans le monde entier, surtout en Amérique du Nord, en Amérique latine, en France et en Espagne, qui ne cessaient de s’empiler sur leurs bureaux et qui leur parvenaient presque chaque semaine par la poste ou, quelquefois, par de mystérieux courriers. Mais on se rendit compte bien vite qu’ils n’obéissaient pas tous à cette consigne. À telle enseigne que certaines de ces brochures commencèrent à circuler hors du Vatican. Et la répression s’abattit... » – et justement, c’est là que la citation devient particulièrement intéressante – « Et la répression s’abattit jusque dans les moindres recoins de la Cité léonine lorsque parvint à des prélats sur leurs gardes et à des laïcs moins avertis une publication circonstanciée qui taxait l’élection de Jean XXIII d’illégitimité pour avoir été voulue par la franc-maçonnerie et dénonçait Roncalli comme appartenant à cette secte depuis l’époque de sa nonciature en Turquie. »

______________


3 Franco Bellegrandi, né à Rome, était journaliste et réalisateur. Durant les nombreuses années où il a exercé les fonctions de correspondant itinérant pour L’Osservatore Romano (avec le Comte Della Torre e Manzini) et celles de Camérier de cape et d’épée de Sa Sainteté, il a écrit dans des quotidiens et des revues italiennes et étrangères.

4 NIKITARONCALLI, biographie critique de Jean XXIII par Franco BELLEGRANDI, Écrit en 1977, publié à l’origine en italien en 1994, traduit par François THOUVENIN, de l’anglais au français en comparaison étroite avec la version italienne, éditions Saint-Remi 2017.




****************************************************************************************



Dans la littérature officielle (et romancée) de la Kommandantur universitaire, il y a cet article « La France et ses relations avec le Saint-Siège, 1958-1969 », Relations internationales, vol. 122, no. 2, 2005, pp. 33-46 (https://www.cairn.info/revue-relations-internationales-2005-2-page-33.htm#re15no15), où est relatée l’influence du « parti français » sur l’élection.


p.38-41 :
« Si ces échanges autour de la nomination des évêques sont une véritable constante dans les relations entre la France et le Saint-Siège, de Gaulle accorde également une attention toute spéciale au gouvernement universel de l’Église, et notamment au choix du souverain pontife... C’est une nouvelle illustration de l’intérêt qu’il porte au Saint-Siège mais aussi des initiatives diplomatiques novatrices qu’il entreprend dans ce sens.
Effectivement, fait inhabituel, dès le lendemain du décès de Pie XII, survenu le 10 octobre 1958, l’ambassadeur de France près le Saint-Siège se voit convoqué de toute urgence à Paris par de Gaulle pour évoquer le prochain conclave [15] afin que le gouvernement détermine la position à adopter. Cette convocation aussi inédite que rapide souligne d’emblée la dimension cruciale que le Général accorde à cette élection pontificale. Elle peut paraître étonnante a priori venant du président du conseil d’une République laïque. En fait il s’agit pour lui de veiller aux intérêts du pays [!!!!!] ; intérêts qui ne contredisent pas ceux des ecclésiastiques français, au contraire. En effet, lors de cette entrevue du 11 octobre 1958, de Gaulle et l’ambassadeur de Margerie dressent le portrait du meilleur « papabile » aux yeux de la France [aux yeux de la SS]. Or le premier souhait du gouvernement, c’est de voir élire un pape dont « le caractère ne fût pas si intransigeant qu’il puisse conduire à des conflits avec l’Église de France » [16], celle-ci étant considérée par certains milieux de curie comme trop audacieuse, voire progressiste – la suspension quatre ans plus tôt de l’expérience des prêtres-ouvriers est alors dans toutes les mémoires... Tout conflit avec l’Église de France aurait des répercussions négatives sur les relations avec le Saint-Siège, le gouvernement français cherche donc à éviter de nouveaux écueils, ou tout autre conflit entre l’Église et l’État. D’un point de vue plus politique – et concernant l’ensemble de la population française, non plus seulement les catholiques – le gouvernement souhaiterait également voir élire un pape « modéré » afin que ses positions en matière de doctrine et d’autorité ne produisent pas de tensions avec l’opinion française [17]. Enfin, dernier aspect évoqué, de Gaulle souhaite que la pensée et l’action du prochain pape ne contrarient pas les intérêts internationaux de la France, c’est-à-dire, concrètement, « qu’il ait pleinement conscience du rôle que joue la France dans le monde » [18]. Dans cette perspective, pour le gouvernement, certaines candidatures sont à éviter résolument. Au premier rang il place l’archevêque de Palerme, le cardinal Ruffini, dont « la réputation de réactionnaire (...) est bien établie » et qui par ailleurs ne dissimule pas le « peu de sympathie [qu’il a] pour notre pays » [19], tout comme le cardinal Pizzardo « à qui l’esprit français inspire une méfiance instinctive » [20]. Après avoir rejeté un certain nombre de noms, après avoir observé que ni l’aile « droite » ou plus traditionnelle de la curie – représentée par le cardinal Ottaviani, pro-secrétaire du Saint-Office –, ni l’aile « gauche » plus libérale et sociale – représentée par le cardinal Lercaro, archevêque de Bologne – ne bénéficient d’une majorité, acheminant le débat vers une solution de compromis, de Gaulle, suivant l’analyse de Roland de Margerie, en déduit que c’est la personnalité du cardinal Roncalli qui correspond le mieux au portrait esquissé [21]. Le patriarche de Venise connaît bien la France, il a été nonce pendant huit ans à Paris où il a laissé un très bon souvenir.

De Gaulle conclut alors cet entretien avec l’ambassadeur de France près le Saint-Siège par un propos qui ne laisse aucun doute sur son dessein : « Le meilleur candidat, du point de vue français (...) c’est Roncalli ? » [22], l’ambassadeur fit signe que oui, « alors, allez-y ! » répond le Général, qui donne ainsi pour mission à l’ambassadeur de mener, dès son retour à Rome, une « campagne » aussi discrète qu’efficace...

Après les funérailles du pape défunt le 13 octobre 1958, s’ouvre une période de neuf jours de deuil, les nomendiales, avant l’entrée des cardinaux en conclave. Durant cette période, les membres du Sacré-Collège discutent entre eux tout d’abord, à l’occasion des congrégations générales ou surtout d’échanges informels, qui s’intensifient d’autant plus qu’ils ne se connaissent pas ou peu, Pie XII ne les ayant jamais réunis pour consultation. Mais, pour parachever leur réflexion, les cardinaux ne se limitent pas aux jugements de leurs pairs et multiplient les avis. C’est dans ce contexte que l’ambassadeur de France entre en scène... Pour les cardinaux résidentiels français, les entrevues avec Roland de Margerie sont une étape incontournable. Contrairement à eux, le diplomate connaît quasiment tous les membres du Sacré Collège ; il a par ailleurs une parfaite connaissance des milieux de curie, de ses groupes d’influence et de leurs positions (conservatrices, libérales, etc.), mais aussi de la situation de l’Église et de ses attentes, ce qui lui vaut d’être très apprécié. Dans cette perspective, le diplomate peut espérer que son analyse pèse de tout son poids dans la réflexion des cardinaux.

Toutefois sa tâche ne s’avère pas aisée car les cardinaux français sont divisés dans leur choix et ils « restent singulièrement inactifs s’abstenant de chercher le contact avec les autres membres du Sacré Collège » [23], alors même qu’ils pourraient constituer une force déterminante au sein du conclave du fait de leur nombre – ils représente le premier groupe national après les Italiens – et du réel prestige dont dispose le catholicisme français auprès de nombreux prélats étrangers. Si l’ambassadeur tente de remédier à cette situation, ses moyens sont minces [24] ; il ne peut multiplier les conseils sans mécontenter voire irriter les cardinaux français, au risque même de remettre en cause toute l’action déjà entreprise.

De Margerie semble étonnamment avoir davantage de succès avec les cardinaux étrangers. Outre ses entretiens avec ses collègues espagnol, portugais, allemand, belge – qui laissent apparaître un intérêt commun – le représentant français reçoit aussi personnellement plusieurs prélats étrangers. Le 16 octobre, il a ainsi un long entretien avec le patriarche d’Antioche qui vient encourager ses initiatives. Le cardinal Tappouni se montre en effet « heureux » de connaître les réflexions qu’inspirait au président du conseil le prochain conclave, « ajoutant textuellement : dites au général de Gaulle que, quand il pense aux six cardinaux français, il n’oublie pas qu’il y en a un septième avec eux » [25]. Il a en effet une grande estime pour la France et son rôle historique au Proche-Orient, et espère lui aussi voire élire le cardinal Roncalli. La sympathie du patriarche pour la France, et leur communauté de vue s’avéreront essentielles... Le soir du 25 octobre les cardinaux entrent en conclave.

Dans quelle mesure les conseils du gouvernement français et de l’ambassadeur ont-ils joué un rôle dans la détermination des prises de position ? Il semblerait qu’au cours de la première journée du conclave les Français ne firent preuve d’aucune cohésion [26]. Il faut attendre que le cardinal Ottaviani, pro-secrétaire du Saint-Office, batte le rappel en faveur du cardinal Ruffini pour que les cardinaux français prennent pleinement conscience de la justesse de l’analyse de l’ambassadeur et de l’urgence de l’union pour contrecarrer l’initiative qui leur serait défavorable. S’appuyant entre autres sur l’action amorcée en amont par l’ambassadeur français, le cardinal Tappouni, avec le cardinal Feltin, archevêque de Paris, parviennent à rallier définitivement les cardinaux français, ainsi que plusieurs autres, autour de l’ancien nonce en France [27]. Alors que les journaux italiens en affirmaient l’existence depuis les jours qui suivirent les funérailles de Pie XII, le « parti français » ne devient véritablement existant qu’à cet instant, et sous l’impulsion « décisive » [28] d’un « étranger »... Avec ce soutien déterminant le cardinal Angelo Roncalli est élu pape le 28 octobre et prend le nom de Jean XXIII. Le nouveau pape avait eu connaissance des sentiments du général de Gaulle et de l’ambassadeur de France. Il n’y a pas été insensible. Avant même le conclave, alors que de Gaulle lui adressait « ses meilleurs vœux » [29], celui qui n’était encore que le patriarche de Venise, faisait porter un mot « des plus aimables » à l’ambassadeur de Margerie. Quelque temps plus tard, lors de la remise par l’ambassadeur de ses lettres de créances au nouveau pape, celui-ci fit quelques allusions sympathiques montrant qu’il n’ignorait rien des soutiens que son élection avait trouvés du côté français [30]. Il redit par ailleurs la grande – et sincère – amitié qu’il a pour la France, dont il témoigna tout au long de son pontificat.

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15. MAE Nantes, série Rome - Saint-Siège, dossier 1356, télégramme 213-216, 10 octobre 1958, p. 1.
16. Ibid., dossier 1356, télégramme du 8 novembre 1958, p. 6.
17. Ibid., dossier 1356, télégramme 217-219, 10 octobre 1958.
18. Ibid.
19. MAE Nantes, série Rome - Saint-Siège, dossier 1356, télégramme 220, 10 octobre 1958, p. 1.
20. Ibid.
21. Ibid., télégramme du 8 novembre 1958, p. 3.
22. Cité par Jean Puyo, Jean XXIII, le pape inattendu, Paris, Desclée, 1995, p. 118.
23. Ibid., télégramme 256, 23 octobre 1958, p. 1.,
24. [24]Ibid.
25. Ibid., télégramme 241, 16 octobre 1958, p. 1.
26. Ibid., télégramme 294, 8 novembre 1958, p. 1.
27. Ibid. ; également Peter Hebblethwaite, Jean XXIII, le pape du Concile, p. 309-312.
28. Ibid.
29. Peter Hebblethwaite, op. cit., p. 309.
30. MAE, série Europe - Saint-Siège, 1956-1960, dossier 51, télégramme de R. de Margerie, 29 décembre 1958.



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Articles 32, 94, 95, 97 de la Constitution Apostolique Vacantis Apostolicae sedis de Pie XII (1945) :


32. Le droit d’élire le Pontife romain appartient uniquement et personnellement aux cardinaux de la Sainte Eglise romaine, en excluant absolument et en éloignant toute intervention de n’importe quelle autorité ecclésiastique ou de toute puissance séculière, de quelque degré ou condition qu’elle soit [25].

94. Quant à ce que Nos prédécesseurs, et notamment le pape Pie X [66], ont édicté et interdit au sujet du veto civil ou exclusive, comme on l’appelle, dans l’élection du Souverain Pontife, pour écarter toute intervention extérieure et assurer une pleine liberté dans l’élection du suprême Pasteur, Nous renouvelons ici tout cela en tout point et entièrement, et Nous voulons que cela soit confirmé. C’est pourquoi derechef, en vertu de la sainte obéissance, sous la menace du jugement divin et sous peine d’excommunication latæ sententiæ, Nous interdisons à tous et à chacun des cardinaux de la Sainte Eglise romaine, tant présents que futurs, et également au secrétaire du Sacré Collège des cardinaux et à toutes les autres personnes prenant part au conclave, d’accepter sous quelque prétexte que ce soit, de n’importe quel pouvoir civil, la mission de proposer un veto ou exclusive même sous forme d’un simple désir, et de faire part de ce veto de quelque façon qu’il leur soit connu, soit à tout le Collège des cardinaux réunis, soit à chacun des Pères revêtus de la pourpre, soit par écrit, soit oralement, soit directement et de façon immédiate, soit indirectement et par intermédiaire, soit avant le conclave, soit pendant sa tenue. Nous voulons que cette interdiction soit étendue à toutes les interventions, oppositions et autres procédés quels qu’ils soient, par lesquels des pouvoirs civils, de n’importe quel degré et ordre, voudraient s’immiscer dans l’élection du pontife.

95. Que les cardinaux s’abstiennent en outre de tous pactes, conventions, promesses et autres engagements quelconques, pouvant les astreindre à donner ou à refuser leur voix à une ou plusieurs personnes éligibles. Nous décrétons que tous ces agissements, et chacun d’eux, sont nuls et sans valeur s’ils se produisent de fait, même appuyés sur un serment, et que personne n’est tenu de les observer, et dès maintenant Nous lions les contrevenants de la peine d’excommunication latæ sententiæ. Nous n’entendons pas cependant interdire les pourparlers ou négociations en vue de l’élection, durant la vacance du Siège [67].

97. Enfin, dans les mêmes termes que Nos prédécesseurs, Nous exhortons vivement les cardinaux de la Sainte Eglise romaine à ne se laisser guider dans l’élection du pontife par aucune sympathie ou aversion, ni influencer par la faveur ou la complaisance de personne, ni mouvoir par l’intervention des puissants du monde, la violence, la crainte ou la faveur populaire, mais à n’avoir sous les yeux que la gloire de Dieu et le bien de l’Eglise, et à porter leurs votes sur celui qu’ils jugeront dans le Seigneur plus capable que les autres de gouverner l’Eglise universelle avec fruit et profit [69].



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Bonus:
Archives
[url= https://www.lemonde.fr/archives/article/1958/10/25/les-cardinaux-se-prononceront-ils-pour-un-pape-de-transition_2314245_1819218.html]

25 octobre 1958, Les cardinaux se prononceront-ils pour un " pape de transition " ?

« Rome, 24 octobre. - Dans une lettre pastorale émue, dédiée à la mémoire du pape défunt, et qui a été publiée par l'Osservatore Romano, Mgr Montini, archevêque de Milan, écrit :
"Avec lui (Pie XII) disparaît une époque, s'achève une histoire. L'horloge du monde sonne une heure accomplie." »




[/url]https://www.lemonde.fr/archives/article/1958/10/24/fumee-blanche-et-fumee-noire_2314001_1819218.html

Qu'a-t-on de sérieux sur Jean XXIII ? - Page 2 24octo10

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