SUITE DU COMMENTAIRE DES ACTES DES APÔTRES PAR SAINT JEAN CHRYSOSTÔME.
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Re: SUITE DU COMMENTAIRE DES ACTES DES APÔTRES PAR SAINT JEAN CHRYSOSTÔME.
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gras ajoutés.
à suivre…
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LES SOLDATS DONC, POUR EXÉCUTER L'ORDRE QU'ILS AVAIENT REÇU, PRIRENT PAUL AVEC EUX,
ET L'EMMENÈRENT LA NUIT À ANTIPATRIDE. ET LE LENDEMAIN, ILS S'EN RETOURNÈRENT
À LA FORTERESSE, AYANT LAISSÉ LES CAVALIERS CONTINUER LEUR ROUTE AVEC LUI.
CEUX-CI, ÉTANT ARRIVÉS A CÉSARÉE, RENDIRENT LA LETTRE AU PROCURATEUR,
ET REMIRENT PAUL ENTRE SES MAINS."
(Actes XXIII, v. 31 — Actes XXIV, v. 21)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1.-3. Saint Paul descend de Jérusalem à Césarée escorté comme un roi.
— Il comparaît devant le gouverneur qui le trouve innocent, mais néanmoins qui le retient prisonnier.
3. et 4. Il faut supporter patiemment les injures et se réconcilier avec son ennemi.
— L'offensé s'honore lui-même en faisant les premières démarches auprès de l'offenseur.
4. Que de maux ont enfanté la colère et ses emportements ! Et ce qui est plus fâcheux, c'est qu'après que nous nous sommes séparés les uns des autres à la suite d'une altercation, nous ne nous sentons plus capables de nous réunir encore, mais nous attendons que les autres viennent à nous: chacun a honte de faire le premier pas en vue d'une réconciliation. Voyez donc, on ne rougit pas de donner comme le signal de cette mauvaise action, je veux dire, la séparation, le déchirement: mais on rougit de s'approcher pour rajuster ce qui a été ainsi mis en pièces, comme ferait celui qui n'éprouverait aucune peine à amputer son membre, mais qui rougirait d'avoir à le mettre en place, et à donner les soins nécessaires en pareil cas. Réponds-moi, ô homme ! As-tu de grands torts à te reprocher, et peut-on dire que c'est toi qui as provoqué la lutte ? Dès lors, il est juste que tu fasses les premiers pas pour te réconcilier, puisque tu as été la cause première du dissentiment. Mais c'est toi qui as été offensé; c'est lui, dis-tu, qui est cause de tout.
— Eh bien, pour cette raison même, fais les premiers pas, afin qu'on t'en admire davantage, et que tu obtiennes ainsi doublement la première place, et pour n'avoir pas été la cause de cette rupture, et pour avoir empêché qu'elle ne se prolonge; et peut-être déjà ton ennemi, à qui sa conscience reproche les mille méfaits dont tu te plains, en rougit-il, en a-t-il honte en secret. — Mais il s'est laissé aller…
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN,
licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865,
HOMÉLIES SUR LES ACTES DES APÔTRES. Tome IX, pp. 1-292. Guérin & Cie, éditeurs, 1865. Cette dernière Homélie a été traduite par M. RICARD.
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gras ajoutés.
à suivre…
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LES SOLDATS DONC, POUR EXÉCUTER L'ORDRE QU'ILS AVAIENT REÇU, PRIRENT PAUL AVEC EUX,
ET L'EMMENÈRENT LA NUIT À ANTIPATRIDE. ET LE LENDEMAIN, ILS S'EN RETOURNÈRENT
À LA FORTERESSE, AYANT LAISSÉ LES CAVALIERS CONTINUER LEUR ROUTE AVEC LUI.
CEUX-CI, ÉTANT ARRIVÉS A CÉSARÉE, RENDIRENT LA LETTRE AU PROCURATEUR,
ET REMIRENT PAUL ENTRE SES MAINS."
(Actes XXIII, v. 31 — Actes XXIV, v. 21)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1.-3. Saint Paul descend de Jérusalem à Césarée escorté comme un roi.
— Il comparaît devant le gouverneur qui le trouve innocent, mais néanmoins qui le retient prisonnier.
3. et 4. Il faut supporter patiemment les injures et se réconcilier avec son ennemi.
— L'offensé s'honore lui-même en faisant les premières démarches auprès de l'offenseur.
4. (suite) — Mais il s'est laissé aller aux derniers excès !
— Eh bien, pour cette raison même, n'hésite pas à accourir vers lui: car deux violentes passions le troublent, l'emportement et la colère. Tu viens d'articuler toi-même les motifs que tu as de faire les premières démarches: tu te possèdes, tu es sain d'esprit, ta vue n'est pas troublée comme la sienne: pour lui, il est plongé dans les ténèbres; car tel est l'effet de l'emportement et de la colère. Toi qui es exempt de ces maux, toi qui te portes bien, va, comme le médecin, voir le malade. Quel est le médecin qui osera dire: Puisque cet homme est malade, je ne veux pas aller à lui ? Tout au contraire, les médecins sortent précisément pour aller visiter ceux qu'ils savent hors d'état de venir les trouver.
Quant à ceux qui sont en état de sortir, ils ne s'en inquiètent guère, parce qu'ils savent qu'ils ne sont que légèrement indisposés: ils réservent toute leur sollicitude pour ceux qui sont obligés de garder le lit. Est-ce que tu ne considères pas la colère, l'emportement, comme la pire des maladies ? L'emportement ne peut-il pas être assimilé à une fièvre violente, et la colère à une vive inflammation qui fait enfler nos membres ? Juge donc combien il est pénible d'être pris par la fièvre, ou d'avoir une inflammation va, marche, éteins ce feu, car tu le peux par la grâce de Dieu: arrête au plus tôt cette inflammation, comme on arrête, au moyen de l'eau, les progrès d'un incendie. Mais quoi, diras-tu…
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN,
licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865,
HOMÉLIES SUR LES ACTES DES APÔTRES. Tome IX, pp. 1-292. Guérin & Cie, éditeurs, 1865. Cette dernière Homélie a été traduite par M. RICARD.
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ET L'EMMENÈRENT LA NUIT À ANTIPATRIDE. ET LE LENDEMAIN, ILS S'EN RETOURNÈRENT
À LA FORTERESSE, AYANT LAISSÉ LES CAVALIERS CONTINUER LEUR ROUTE AVEC LUI.
CEUX-CI, ÉTANT ARRIVÉS A CÉSARÉE, RENDIRENT LA LETTRE AU PROCURATEUR,
ET REMIRENT PAUL ENTRE SES MAINS."
(Actes XXIII, v. 31 — Actes XXIV, v. 21)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1.-3. Saint Paul descend de Jérusalem à Césarée escorté comme un roi.
— Il comparaît devant le gouverneur qui le trouve innocent, mais néanmoins qui le retient prisonnier.
3. et 4. Il faut supporter patiemment les injures et se réconcilier avec son ennemi.
— L'offensé s'honore lui-même en faisant les premières démarches auprès de l'offenseur.
4. (suite) Mais quoi, diras-tu, mes avances ne feront que l'exalter davantage !
— Cela ne te regarde pas: tu as fait ce que tu pouvais faire; quant à lui, qu'il ne s'impute qu'à lui-même d'avoir si mal répondu à tes bons, sentiments: il doit nous suffire que notre conscience ne nous reproche pas qu'une chose fâcheuse soit arrivée parce que nous avons négligé de faire ce qui était de notre devoir. "Donnez", dit l'apôtre, "donnez à manger à votre ennemi, car en faisant cela, vous amasserez des charbons de feu sur sa tête". (Romains XII, 20) Et tout en disant cela, il n'en veut pas moins que nous allions trouver notre ennemi, que nous nous réconciliions avec lui, que nous lui fassions du bien, non pour amasser ainsi des charbons, mais pour que notre ennemi, sachant cela, se calme, pour qu'il craigne et redoute les bienfaits et les témoignages d'amitié de son ennemi plus encore que ses embûches.
Un ennemi vindicatif ne fait pas autant de mal à son ennemi, que celui-ci n'en reçoit d'un adversaire qui cherche à lui être utile et à lui faire du bien. En effet, le vindicatif se nuit à lui-même, et peut-être un peu à celui dont il cherche à se venger: mais celui qui, tout au contraire, cherche à faire du bien à son ennemi, "a amassé des charbons de feu sur la tête de ce dernier." — Ne devons-nous pas, diras-tu…
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN,
licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865,
HOMÉLIES SUR LES ACTES DES APÔTRES. Tome IX, pp. 1-292. Guérin & Cie, éditeurs, 1865. Cette dernière Homélie a été traduite par M. RICARD.
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(Actes XXIII, v. 31 — Actes XXIV, v. 21)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1.-3. Saint Paul descend de Jérusalem à Césarée escorté comme un roi.
— Il comparaît devant le gouverneur qui le trouve innocent, mais néanmoins qui le retient prisonnier.
3. et 4. Il faut supporter patiemment les injures et se réconcilier avec son ennemi.
— L'offensé s'honore lui-même en faisant les premières démarches auprès de l'offenseur.
4. (suite) — Ne devons-nous pas, diras-tu, nous abstenir de lui faire du bien,
afin de lui épargner ce malheur qui doit en être la suite ?
— Mais voudras-tu donc, en agissant autrement, amasser les charbons sur ta propre tête ? Car c'est ce que fait la vengeance.
— Mais vous voulez donc que j'aggrave encore le mal ?
— Point du tout: ce n'est pas toi qui l'aggraves; ce n'est qu'à son humeur brutale qu'il doit s'en prendre de cette aggravation. En effet, si alors que tu lui fais du bien, que tu l'honores, que tu as à cœur de te réconcilier avec lui, lui, au contraire, conserve au fond du cœur sa haine: c'est contre lui-même qu'il allume ce feu dévorant, c’est sa propre tête qu'il livre à ses ravages. Quant à toi, tu n'y es pour rien. Ne cherche pas à être plus miséricordieux…
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN,
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HOMÉLIES SUR LES ACTES DES APÔTRES. Tome IX, pp. 1-292. Guérin & Cie, éditeurs, 1865. Cette dernière Homélie a été traduite par M. RICARD.
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(Actes XXIII, v. 31 — Actes XXIV, v. 21)
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ANALYSE.
1.-3. Saint Paul descend de Jérusalem à Césarée escorté comme un roi.
— Il comparaît devant le gouverneur qui le trouve innocent, mais néanmoins qui le retient prisonnier.
3. et 4. Il faut supporter patiemment les injures et se réconcilier avec son ennemi.
— L'offensé s'honore lui-même en faisant les premières démarches auprès de l'offenseur.
4. (suite] Ne cherche pas à être plus miséricordieux que Dieu lui-même; car, en voulant l'être, tu t'exposerais à mille maux. Mais que dis-je ! Quand tu voudrais l'être, tu ne le pourrais pas, même au plus faible degré. Et comment donc cela pourrait-il être? "Autant", dit-il, "il y a de distance entre le ciel et la terre, autant mes desseins, sont au-dessus de vos desseins". (Isaïe LV, 9) Et en un autre endroit: "Si vous", dit-il, "qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus vous donnera votre Père qui est dans les cieux". (Matthieu VII, 11) Mais tout, cela n'est qu'une excuse, qu'un vain prétexte.
Gardons-nous de porter un esprit de sophisme dans l'interprétation des ordres de Dieu. Tu demandes comment tu tombes ici dans le sophisme: le voici. L'apôtre a dit: "En faisant cela, vous amasserez des charbons de feu sur sa tête". Mais toi, tu dis: Je crains mon ennemi, parce qu'il m'a fait beaucoup de tort, et cette crainte m'arrête quand il s'agit de lui faire du bien. N'est-ce pas là ce que tu dis ? Mais comment donc se fait-il que tu aies un ennemi ? Tu crains celui qui t'a fait du tort, et tu ne te crains pas toi-même ! Plût à Dieu que tu eusses un peu plus de…
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HOMÉLIES SUR LES ACTES DES APÔTRES. Tome IX, pp. 1-292. Guérin & Cie, éditeurs, 1865. Cette dernière Homélie a été traduite par M. RICARD.
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ET L'EMMENÈRENT LA NUIT À ANTIPATRIDE. ET LE LENDEMAIN, ILS S'EN RETOURNÈRENT
À LA FORTERESSE, AYANT LAISSÉ LES CAVALIERS CONTINUER LEUR ROUTE AVEC LUI.
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1.-3. Saint Paul descend de Jérusalem à Césarée escorté comme un roi.
— Il comparaît devant le gouverneur qui le trouve innocent, mais néanmoins qui le retient prisonnier.
3. et 4. Il faut supporter patiemment les injures et se réconcilier avec son ennemi.
— L'offensé s'honore lui-même en faisant les premières démarches auprès de l'offenseur.
4. (suite) Plût à Dieu que tu eusses un peu plus de souci de ce qui te regarde ! N'agis pas, si tu veux, de cette façon envers ton ennemi dans cette intention, mais dans telle ou telle autre... Mais tu n'agis pas du tout. Eh bien, pour te déterminer, je ne veux plus te donner cette raison: "Que tu amasseras sur la tête de ton ennemi des charbons ardents", mais une autre raison plus haute. Tu peux agir, si tu veux, par ce nouveau motif, mais agis enfin. Paul a dit ce qui précède, pour t'exciter, par la crainte du châtiment, à bannir de ton cœur toute haine.
Sachant tout ce qu'il n’y a de purement animal dans nos penchants, et que, par suite, si l'on ne nous montrait la perspective de quelque châtiment, il serait impossible de nous amener à aimer notre ennemi, il nous jette, pour ainsi dire, cette grossière pâture. Mais ce n'est pas là ce que le Christ a dit aux apôtres. Que leur dit-il ? "Afin que vous deveniez semblables à votre Père qui est dans les cieux". (Matthieu V, 45) Il est, du reste, impossible que deux hommes restent ennemis, quand l'un des deux fait du bien à l'autre. Voilà dans quelle vue Paul…
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HOMÉLIES SUR LES ACTES DES APÔTRES. Tome IX, pp. 1-292. Guérin & Cie, éditeurs, 1865. Cette dernière Homélie a été traduite par M. RICARD.
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ET L'EMMENÈRENT LA NUIT À ANTIPATRIDE. ET LE LENDEMAIN, ILS S'EN RETOURNÈRENT
À LA FORTERESSE, AYANT LAISSÉ LES CAVALIERS CONTINUER LEUR ROUTE AVEC LUI.
CEUX-CI, ÉTANT ARRIVÉS A CÉSARÉE, RENDIRENT LA LETTRE AU PROCURATEUR,
ET REMIRENT PAUL ENTRE SES MAINS."
(Actes XXIII, v. 31 — Actes XXIV, v. 21)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1.-3. Saint Paul descend de Jérusalem à Césarée escorté comme un roi.
— Il comparaît devant le gouverneur qui le trouve innocent, mais néanmoins qui le retient prisonnier.
3. et 4. Il faut supporter patiemment les injures et se réconcilier avec son ennemi.
— L'offensé s'honore lui-même en faisant les premières démarches auprès de l'offenseur.
4. (suite) Voilà dans quelle vue Paul nous fait cette recommandation. Mais toi, pourquoi, philosophe en paroles, ne gardes-tu aucune mesure dans tes actions ? Tu ne donnes pas à manger à ton ennemi, pour ne pas amasser sur sa tête des charbons de feu. C'est fort bien. Mais est-ce que tu as pour lui des ménagements, de l'affection, ou est-ce dans cette intention que tu agis ainsi envers lui ? Dieu sait si c'est ce motif qui te fait parler de la sorte. Toujours est-il que vis-à-vis de nous, tu uses de sophismes et de vains prétextes. Ton ennemi est-il réellement pour toi un objet de prévoyante sollicitude ? Crains-tu réellement qu'il ne soit châtié ? Tu as donc éteint en toi, en ce cas, toute l'ardeur de tes ressentiments: car celui qui aime son semblable, à ce point qu'il néglige son propre intérêt pour l'intérêt d'autrui, n'est plus son ennemi.
Tu diras probablement: jusques à quand nous permettrons-nous ces jeux d'esprit sans excuses en des choses aussi graves ? Je vous supplie donc de couper court à tout vain prétexte, quand il s'agit d'obéir aux lois de Dieu; afin qu’après nous être conduits, dans la vie présente, d'une manière qui lui soit agréable, nous puissions obtenir les biens qui nous ont été promis, par la grâce et la charité de Notre-Seigneur Jésus-Christ, avec lequel gloire, puissance, honneur, au Père et au Saint-Esprit, maintenant et toujours, dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
Voyez le sérieux examen auquel…
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de
l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865, HOMÉLIES SUR LES ACTES DES APÔTRES.
Tome IX, pp. 1-292. Guérin & Cie, éditeurs, 1865, Cette dernière homélie a été traduite par M. JEANNIN.
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Re: SUITE DU COMMENTAIRE DES ACTES DES APÔTRES PAR SAINT JEAN CHRYSOSTÔME.
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italiques et
gras ajoutés.
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"OR FÉLIX, QUI CONNAISSAIT TRÈS BIEN CETTE DOCTRINE, LES AJOURNA, DISANT:
« LORSQUE LE TRIBUN LYSIAS SERA VENU, JE JUGERAI VOTRE AFFAIRE ».
ET IL ORDONNA À UN CENTURION DE GARDER PAUL, MAIS EN LUI DONNANT PLUS DE LIBERTÉ,
ET SANS EMPÊCHER QU'AUCUN DES SIENS LE SERVIT OU LE VISITAT."
(Actes XXIV, v.22 — Actes XXV, v.22)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1.-3. Paul comparaît devant Félix, Festus et le roi Agrippa. — Il en appelle à César.
4. et 5. Nul ne peut nuire à qui ne se nuit pas à lui-même. — Malheur de l'homme injuste.
1. Voyez le sérieux examen auquel cette affaire est soumise: plusieurs juges s'en occupent, et pendant longtemps, pour que l'on ne pût pas dire que le jugement avait été surpris. Comme l'orateur avait fait mention de Lysias, disant qu'il leur avait enlevé Paul avec violence, c'est à propos que le texte sacré nous montre Félix se prévalant de cette allégation: "Or Félix, qui connaissait très bien cette doctrine, les ajourna", c'est-à-dire, les renvoya à dessein à un autre jour, non qu'il eût besoin d'en savoir davantage, mais pour se débarrasser des Juifs par ces lenteurs.
Il ne voulait pas, à cause d'eux, mettre Paul en liberté, et, d'une autre part, il ne pouvait pas le frapper d'une peine, car c'eût été honteux. C'est pourquoi il diffère de rendre sa sentence, disant: "Lorsque le tribun Lysias sera venu, je jugerai votre affaire. Et il ordonna au centurion de garder Paul, mais en lui donnant plus de liberté, et sans empêcher qu'aucun des siens le servît ou le visitât". — "En lui donnant plus de liberté"; par là il l'absout de l'accusation dirigée contre lui. Mais pourquoi donc le retient-il après l'avoir absous ? Pour ménager les Juifs, ou encore parce qu'il espère recevoir de l'argent. Voilà pourquoi il mande de nouveau…
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de
l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865, HOMÉLIES SUR LES ACTES DES APÔTRES.
Tome IX, pp. 1-292. Guérin & Cie, éditeurs, 1865, Cette dernière homélie a été traduite par M. JEANNIN.
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italiques et
gras ajoutés.
à suivre…
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: SUITE DU COMMENTAIRE DES ACTES DES APÔTRES PAR SAINT JEAN CHRYSOSTÔME.
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italiques et
gras ajoutés.
à suivre…
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"OR FÉLIX, QUI CONNAISSAIT TRÈS BIEN CETTE DOCTRINE, LES AJOURNA, DISANT:
« LORSQUE LE TRIBUN LYSIAS SERA VENU, JE JUGERAI VOTRE AFFAIRE ».
ET IL ORDONNA À UN CENTURION DE GARDER PAUL, MAIS EN LUI DONNANT PLUS DE LIBERTÉ,
ET SANS EMPÊCHER QU'AUCUN DES SIENS LE SERVIT OU LE VISITAT."
(Actes XXIV, v.22 — Actes XXV, v.22)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1.-3. Paul comparaît devant Félix, Festus et le roi Agrippa. — Il en appelle à César.
4. et 5. Nul ne peut nuire à qui ne se nuit pas à lui-même. — Malheur de l'homme injuste.
1. (suite) Voilà pourquoi il mande de nouveau Paul devant lui; et pour nous montrer clairement que c'est pour cela qu'il le mande, l'historien sacré ajoute: "Quelques jours après, Félix étant revenu à Césarée avec Drusille sa femme, qui était juive, fit appeler Paul, et écouta ce qu'il lui dit de la foi en Jésus-Christ. Mais comme Paul lui parlait de justice, de chasteté, et du jugement à venir, Félix en fut effrayé et lui dit: C'est assez maintenant, allez; je vous appellerai quand il en sera temps; et parce qu'il espérait que Paul lui donnerait de l'argent, afin qu'il le mit en liberté, il l’envoyait chercher souvent et s'entretenait avec lui (Actes XXIV, 24-26)".
Voyez quel caractère de vérité s'attache à l'Écriture. Il l'envoyait chercher souvent, non qu'il fût dans l'admiration à son sujet, ni qu'il donnât des éloges à ses paroles, ni qu’il fût disposé à croire; mais pourquoi donc ? "Parce qu'il espérait qu'il lui donnerait de l'argent". Considérez que, en relatant cette circonstance, l'écrivain sacré nous laisse assez comprendre quelle était l'opinion du juge. Certes, s'il eût condamné Paul, il n'eût pas agi de la sorte, et n'aurait pas voulu s'entretenir avec un criminel, avec un homme condamné par la justice. Et remarquez que Paul…
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de
l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865, HOMÉLIES SUR LES ACTES DES APÔTRES.
Tome IX, pp. 1-292. Guérin & Cie, éditeurs, 1865, Cette dernière homélie a été traduite par M. JEANNIN.
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"OR FÉLIX, QUI CONNAISSAIT TRÈS BIEN CETTE DOCTRINE, LES AJOURNA, DISANT:
« LORSQUE LE TRIBUN LYSIAS SERA VENU, JE JUGERAI VOTRE AFFAIRE ».
ET IL ORDONNA À UN CENTURION DE GARDER PAUL, MAIS EN LUI DONNANT PLUS DE LIBERTÉ,
ET SANS EMPÊCHER QU'AUCUN DES SIENS LE SERVIT OU LE VISITAT."
(Actes XXIV, v.22 — Actes XXV, v.22)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1.-3. Paul comparaît devant Félix, Festus et le roi Agrippa. — Il en appelle à César.
4. et 5. Nul ne peut nuire à qui ne se nuit pas à lui-même. — Malheur de l'homme injuste.
1. (suite) Et remarquez que Paul, admis aux entretiens du gouverneur, ne lui dit rien de ce qu'il fallait dire pour le toucher et le fléchir, mais lui tient des discours qui l'effrayent, qui jettent le trouble dans ses pensées: "Il parlait de justice, de chasteté et du jugement à venir; Félix en fut effrayé". Telle était la force des paroles de Paul, qu'elles épouvantaient le gouverneur. Puis un successeur est donné à celui-ci; il n'en laissa pas moins Paul en prison, ce qu'il ne devait pas faire, au lieu d'en finir en rendant son jugement. Mais c'est encore pour ménager les Juifs qu'il agit de la sorte.
Et ceux-ci y mettaient un tel acharnement, qu'ils revinrent à la charge auprès du juge; jamais ils n'avaient poursuivi ainsi aucun des apôtres; après avoir commencé à les attaquer, ils se désistaient. La Providence avait permis que Paul s'éloignât de Jérusalem où il avait à lutter contre ces bêtes féroces et voilà qu'ils demandent qu'il y soit amené de nouveau pour y être jugé. Mais ici encore se manifesta l'action de la Providence qui ne permit pas que le gouverneur fît ce qu’on lui demandait, comme on pouvait s'y attendre de la part d'un homme qui, venant à peine de prendre possession de son gouvernement, était naturellement disposé à leur accorder quelque faveur. Et quand ils furent arrivés, ils eurent l'impudence de renouveler leurs accusations avec plus de force; et comme ils n'avaient pu le surprendre en faute contre leur loi, ils recoururent à leur ruse accoutumée, et qu'ils avaient déjà employée contre le Christ, et qui était de le représenter comme rebelle à César. En effet, que Paul ait eu à se…
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de
l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865, HOMÉLIES SUR LES ACTES DES APÔTRES.
Tome IX, pp. 1-292. Guérin & Cie, éditeurs, 1865, Cette dernière homélie a été traduite par M. JEANNIN.
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italiques et
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à suivre…
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Re: SUITE DU COMMENTAIRE DES ACTES DES APÔTRES PAR SAINT JEAN CHRYSOSTÔME.
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"OR FÉLIX, QUI CONNAISSAIT TRÈS BIEN CETTE DOCTRINE, LES AJOURNA, DISANT:
« LORSQUE LE TRIBUN LYSIAS SERA VENU, JE JUGERAI VOTRE AFFAIRE ».
ET IL ORDONNA À UN CENTURION DE GARDER PAUL, MAIS EN LUI DONNANT PLUS DE LIBERTÉ,
ET SANS EMPÊCHER QU'AUCUN DES SIENS LE SERVIT OU LE VISITAT."
(Actes XXIV, v.22 — Actes XXV, v.22)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1.-3. Paul comparaît devant Félix, Festus et le roi Agrippa. — Il en appelle à César.
4. et 5. Nul ne peut nuire à qui ne se nuit pas à lui-même. — Malheur de l'homme injuste.
1. (suite) En effet, que Paul ait eu à se justifier d'offenses contre César, c'est ce qui est évident par ces mots que l'écrivain sacré, l'entendant ainsi, ajoute immédiatement: "Deux ans s'étant passés, Félix eut pour successeur Porcins Festus ; et voulant plaire aux Juifs, il laissa Paul en prison (Actes XXIV, 27). "Festus, étant donc arrivé dans la province, trois jours après, monta de Césarée à Jérusalem. Et les princes des prêtres et les premiers d'entre les Juifs vinrent vers lui pour accuser Paul, et demandèrent en grâce qu'il le fît amener à Jérusalem, préparant des embûches sur le chemin pour l'assassiner. Mais Festus leur répondit que Paul était gardé à Césarée, et que lui-même irait bientôt. Que les principaux d'entre vous, leur dit-il, y viennent avec moi, et s'il y a quelque crime en cet homme, qu'ils l'accusent. Or, après avoir demeuré huit ou dix jours à Jérusalem, il descendit à Césarée; et le lendemain, il s'assit sur son tribunal et commanda qu'on amenât Paul. Quand on l'eût amené, les Juifs qui étaient descendus de Jérusalem, l'entourèrent, accusèrent Paul de plusieurs grands crimes dont ils ne pouvaient apporter aucune preuve. Et Paul se défendait, disant: Je n'ai péché en rien contre la loi des Juifs, ni contre le temple, ni contre César. Festus, qui voulait plaire aux Juifs, demanda à Paul: Voulez-vous aller à Jérusalem, et y être jugé devant moi sur ce dont on vous accuse". (Actes XXV , 1-9.) Voyez de quelle manière Festus …
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(Actes XXIV, v.22 — Actes XXV, v.22)
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1.-3. Paul comparaît devant Félix, Festus et le roi Agrippa. — Il en appelle à César.
4. et 5. Nul ne peut nuire à qui ne se nuit pas à lui-même. — Malheur de l'homme injuste.
1. (suite) Voyez de quelle manière Festus cherche à satisfaire les Juifs, le peuple tout entier, et la cité. Une seconde fois Paul l'épouvante, en n'employant à cet effet que des armes honnêtes, écoutez de quelle manière: "Mais Paul dit: Me voici devant le tribunal de César, c'est là qu'il faut que je sois jugé. Je n'ai fait aucun tort aux Juifs, comme vous le savez vous-même fort bien. Car, si j'ai nui à quelqu'un, ou si j'ai fait quelque chose qui mérite la mort, je ne refuse pas de mourir; mais s'il n'y a rien de véritable dans leurs accusations, personne ne peut me livrer entre leurs mains. J'en appelle à César (Actes XXV, 10-11)". Quelqu'un dira peut-être ici: Pourquoi, après avoir entendu ces paroles: "Il faut aussi que tu rendes témoignage de moi à Rome" (Actes XXIII, 11), Paul agissait dans cette occasion comme s'il n'y croyait pas ? Loin de nous une telle pensée ! Tout au contraire, il était plein de foi en ces paroles.
C'eût été tenter Dieu que de se prévaloir de cette déclaration pour se précipiter en mille périls, en disant ensuite: Voyons si Dieu pourra me, délivrer. Mais ce n'est pas ainsi que Paul se conduit: il emploie pour sa défense tous les moyens qui sont en lui, et s'en remet à Dieu de l'issue de cette affaire. Et en se justifiant de cette façon, il fait une certaine impression sur l'esprit du gouverneur; car c'est comme s'il lui disait: Si je suis coupable, c'est à bon droit que vous me livrez à mes ennemis; mais si je suis innocent, pourquoi me livrez-vous à eux ? "Personne", dit-il, "ne peut me livrer entre leurs mains". Il lui inspire une certaine crainte qui l'empêche de le livrer, alors même qu'il y serait enclin, et cet appel à César est pour lui une excuse auprès d'eux. "Alors Festus, ayant délibéré avec le conseil, répondit: Vous en avez appelé à César, vous irez vers César (Actes XXV, 12)". Considérez que le gouverneur communique cette affaire à Agrippa…
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ET IL ORDONNA À UN CENTURION DE GARDER PAUL, MAIS EN LUI DONNANT PLUS DE LIBERTÉ,
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(Actes XXIV, v.22 — Actes XXV, v.22)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1.-3. Paul comparaît devant Félix, Festus et le roi Agrippa. — Il en appelle à César.
4. et 5. Nul ne peut nuire à qui ne se nuit pas à lui-même. — Malheur de l'homme injuste.
2. Considérez que le gouverneur communique cette affaire à Agrippa, pour que d'autres que lui-même, à savoir: le roi, l'armée et Bérénice en soient informés. Et Paul est ainsi amené à présenter encore une fois sa défense: "Quelques jours après, le roi Agrippa et Bérénice vinrent à Césarée pour saluer Festus. Et comme ils y demeurèrent plusieurs jours, Festus parla de Paul au roi, disant: Il y a un homme que Félix a laissé prisonnier; et que les princes des prêtres et les anciens des Juifs vinrent accuser devant moi pendant que j'étais à Jérusalem, me demandant sa condamnation: Je leur répondis: Ce n'est point la coutume des Romains de condamner à mort un homme avant que l'accusé ait ses accusateurs présents, et qu'on lui ait donné la liberté de se justifier du crime dont on l'accuse. Après donc qu'ils furent arrivés ici, je m'assis, sans différer, et dès le lendemain, sur le tribunal, et j'ordonnai qu'on amenât cet homme.
Ses accusateurs ayant paru, ne lui reprochaient aucun des crimes dont je le soupçonnais. Ils l'accusaient seulement de quelques débats touchant leur superstition, et sur un certain Jésus mort, que Paul assurait être vivant. Et ne sachant comment décider cette question, je lui demandai s'il voulait aller à Jérusalem, et y être jugé sur les points dont on l'accusait: Mais Paul en ayant appelé, et voulant que sa cause fût réservée à la connaissance d'Auguste, j'ai ordonné qu'on le gardât jusqu'à ce que je l'envoie à César. Et Agrippa dit à Festus: Je voudrais moi-même entendre cet homme. — Vous l'entendrez demain, dit Festus (Actes XXV, 13-22)". Considérez ce nouvel exposé de l'accusation…
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1.-3. Paul comparaît devant Félix, Festus et le roi Agrippa. — Il en appelle à César.
4. et 5. Nul ne peut nuire à qui ne se nuit pas à lui-même. — Malheur de l'homme injuste.
1. (suite) En effet, que Paul ait eu à se justifier d'offenses contre César, c'est ce qui est évident par ces mots que l'écrivain sacré, l'entendant ainsi, ajoute immédiatement: "Deux ans s'étant passés, Félix eut pour successeur Porcins Festus ; et voulant plaire aux Juifs, il laissa Paul en prison (Actes XXIV, 27). "Festus, étant donc arrivé dans la province, trois jours après, monta de Césarée à Jérusalem. Et les princes des prêtres et les premiers d'entre les Juifs vinrent vers lui pour accuser Paul, et demandèrent en grâce qu'il le fît amener à Jérusalem, préparant des embûches sur le chemin pour l'assassiner. Mais Festus leur répondit que Paul était gardé à Césarée, et que lui-même irait bientôt. Que les principaux d'entre vous, leur dit-il, y viennent avec moi, et s'il y a quelque crime en cet homme, qu'ils l'accusent. Or, après avoir demeuré huit ou dix jours à Jérusalem, il descendit à Césarée; et le lendemain, il s'assit sur son tribunal et commanda qu'on amenât Paul. Quand on l'eût amené, les Juifs qui étaient descendus de Jérusalem, l'entourèrent, accusèrent Paul de plusieurs grands crimes dont ils ne pouvaient apporter aucune preuve. Et Paul se défendait, disant: Je n'ai péché en rien contre la loi des Juifs, ni contre le temple, ni contre César. Festus, qui voulait plaire aux Juifs, demanda à Paul: Voulez-vous aller à Jérusalem, et y être jugé devant moi sur ce dont on vous accuse". (Actes XXV, 1-9.) Voyez de quelle manière Festus …
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1. (suite) Voyez de quelle manière Festus cherche à satisfaire les Juifs, le peuple tout entier, et la cité. Une seconde fois Paul l'épouvante, en n'employant à cet effet que des armes honnêtes, écoutez de quelle manière: "Mais Paul dit: Me voici devant le tribunal de César, c'est là qu'il faut que je sois jugé. Je n'ai fait aucun tort aux Juifs, comme vous le savez vous-même fort bien. Car, si j'ai nui à quelqu'un, ou si j'ai fait quelque chose qui mérite la mort, je ne refuse pas de mourir; mais s'il n'y a rien de véritable dans leurs accusations, personne ne peut me livrer entre leurs mains. J'en appelle à César (Actes XXV, 10-11)". Quelqu'un dira peut-être ici: Pourquoi, après avoir entendu ces paroles: "Il faut aussi que tu rendes témoignage de moi à Rome" (Actes XXIII, 11), Paul agissait dans cette occasion comme s'il n'y croyait pas ? Loin de nous une telle pensée ! Tout au contraire, il était plein de foi en ces paroles.
C'eût été tenter Dieu que de se prévaloir de cette déclaration pour se précipiter en mille périls, en disant ensuite: Voyons si Dieu pourra me délivrer. Mais ce n'est pas ainsi que Paul se conduit : il emploie pour sa défense tous les moyens qui sont en lui, et s'en remet à Dieu de l'issue de cette affaire. Et en se justifiant de cette façon, il fait une certaine impression sur l'esprit du gouverneur; car c'est comme s'il lui disait: Si je suis coupable, c'est à bon droit que vous me livrez à mes ennemis; mais si je suis innocent, pourquoi me livrez-vous à eux ? "Personne", dit-il, "ne peut me livrer entre leurs mains". Il lui inspire une certaine crainte qui l'empêche de le livrer, alors même qu'il y serait enclin, et cet appel à César est pour lui une excuse auprès d'eux. "Alors Festus, ayant délibéré avec le conseil, répondit: Vous en avez appelé à César, vous irez vers César (Actes XXV, 12)". Considérez que le gouverneur communique cette affaire à Agrippa…
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1.-3. Paul comparaît devant Félix, Festus et le roi Agrippa. — Il en appelle à César.
4. et 5. Nul ne peut nuire à qui ne se nuit pas à lui-même. — Malheur de l'homme injuste.
2. Considérez que le gouverneur communique cette affaire à Agrippa, pour que d'autres que lui-même, à savoir: le roi, l'armée et Bérénice en soient informés. Et Paul est ainsi amené à présenter encore une fois sa défense: "Quelques jours après, le roi Agrippa et Bérénice vinrent à Césarée pour saluer Festus. Et comme ils y demeurèrent plusieurs jours, Festus parla de Paul au roi, disant: Il y a un homme que Félix a laissé prisonnier; et que les princes des prêtres et les anciens des Juifs vinrent accuser devant moi pendant que j'étais à Jérusalem, me demandant sa condamnation Je leur répondis: Ce n'est point la coutume des Romains de condamner à mort un homme avant que l'accusé ait ses accusateurs présents, et qu'on lui ait donné la liberté de se justifier du crime dont on l'accuse. Après donc qu'ils furent arrivés ici, je m'assis, sans différer, et dès le lendemain, sur le tribunal, et j'ordonnai qu'on amenât cet homme.
Ses accusateurs ayant paru, ne lui reprochaient aucun des crimes dont je le soupçonnais. Ils l'accusaient seulement de quelques débats touchant leur superstition, et sur un certain Jésus mort, que Paul assurait être vivant. Et ne sachant comment décider cette question, je lui demandai s'il voulait aller à Jérusalem, et y être jugé sur les points dont on l'accusait: Mais Paul en ayant appelé, et voulant que sa cause fût réservée à la connaissance d'Auguste, j'ai ordonné qu'on le gardât jusqu'à ce que je l'envoie à César. Et Agrippa dit à Festus: Je voudrais moi-même entendre cet homme. — Vous l'entendrez demain, dit Festus (Actes XXV, 13-22) ". Considérez ce nouvel exposé de l'accusation…
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2.(suite) Considérez ce nouvel exposé de l'accusation des Juifs, tel qu'il est fait, non plus par Paul, mais par le gouverneur. "Les princes des prêtres et les anciens des Juifs", dit-il, "vinrent l'accuser devant moi, me demandant sa condamnation. Je leur répondis... " Voyez ce qu'il répond à leur confusion: "Ce n'est pas la coutume dos Romains de livrer un homme à ceux qui demandant sa mort", c'est-à-dire, qu'il est absolument impossible de vous le livrer, avant de lui avoir permis de rendre compte de sa conduite: Ayant donc suivi cette coutume avant de condamner Paul, il n'a trouvé aucun grief: et voilà pourquoi il est dans la perplexité touchant cette affaire, comme la suite le montre: "Ne sachant comment décider cette question". Il ne parle ainsi que pour voiler sa propre faute. Et pendant qu'il cherche à la voiler, Agrippa désire voir Paul. Remarquez que les gouverneurs, tout en ne cessant de repousser la haine des Juifs, sont souvent forcés d'agir contrairement à la justice, et de chercher des prétextes pour ajourner leur décision; car ce n'était pas sans savoir ce qu'il faisait, que Festus venait d'ajourner sa sentence. Mais Agrippa…
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Par Saint Jean Chrysostôme.
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1.-3. Paul comparaît devant Félix, Festus et le roi Agrippa. — Il en appelle à César.
4. et 5. Nul ne peut nuire à qui ne se nuit pas à lui-même. — Malheur de l'homme injuste.
2. (suite) Mais Agrippa, non seulement ne manifeste contre Paul aucun sentiment de répulsion, mais il veut même l'entendre: et il y a lieu de s'étonner qu'il ait aussi vivement désiré voir un homme qui était à ses yeux un accusé, bien qu'il le fût injustement. Et ceci serait encore une permission de la Providence. Aussi la femme même d'Agrippa entend Paul, comme son mari, et est admise dans l'assemblée. Et non seulement ils l'entendent, mais encore c'est en grande pompe qu'ils y viennent dans ce dessein, tant était vif le désir qu'ils en avaient ! Car, à défaut, il n'eût pas cherché à l'entendre, et s'il n'eût pas eu de Paul une haute idée, il n'eût pas admis sa femme à l'entendre avec lui. Et il me semble que, de son côté, celle-ci ne le désirait pas moins vivement. Remarquez aussi de quelle manière Paul s'empresse d'exposer sa doctrine, non seulement touchant la foi en la rémission des péchés, mais encore sur les règles de la conduite humaine. Mais reprenons ce qui a été…
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« LORSQUE LE TRIBUN LYSIAS SERA VENU, JE JUGERAI VOTRE AFFAIRE ».
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ET SANS EMPÊCHER QU'AUCUN DES SIENS LE SERVIT OU LE VISITAT."
(Actes XXIV, v.22 — Actes XXV, v.22)
Par Saint Jean Chrysostôme.
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1.-3. Paul comparaît devant Félix, Festus et le roi Agrippa. — Il en appelle à César.
4. et 5. Nul ne peut nuire à qui ne se nuit pas à lui-même. — Malheur de l'homme injuste.
2. (suite) Mais reprenons ce qui a été dit plus haut: "C'est assez maintenant, allez; je vous appellerai, quand il en sera temps". Quel aveuglement ! Pendant que Paul lui faisait entendre sa parole, il s'attendait à recevoir de lui de l'argent ! Et, chose plus étrange encore; après s'être entretenu avec lui, il, ne le mit pas en liberté; mais comme il était arrivé au terme de son administration, voulant plaire aux Juifs, il laissa Paul en prison, prouvant par là qu'il n'était pas seulement l'esclave de l'argent, mais encore de l’opinion.
— Misérable, comment peux-tu chercher à obtenir de l'argent d'un homme qui prêche le mépris de l'argent ? Et ce qui montre qu'il n'en reçut pas, c'est qu'il laissa Paul en prison; il l'eût mis en liberté, s'il en eût reçu. Ainsi, Paul prêchait sur la tempérance, pendant que le gouverneur s'abandonnait à ces vaines espérances de profit, sans toutefois oser lui rien demander; car c'est le propre de la méchanceté d'être lâche et de se méfier de tout. Il se contentait donc d'espérer; et il était tout naturel qu'il cherchât à plaire aux Juifs, ayant été si longtemps gouverneur de leur pays.
"Festus", dit notre texte, "étant donc arrivé dans sa province, les princes des prêtres et les premiers d'entre les Juifs vinrent vers lui pour accuser Paul". Ce fut donc sans retard, et dès son arrivée, que les prêtres vinrent; et ils n'eussent fait aucune difficulté de se rendre à Césarée, s'il ne les avait prévenus, puisqu'ils se présentent aussitôt qu'il est arrivé. "Et étant descendu à Césarée, il y passe dix jours". Probablement, à ce que je vois…
SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de
l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865, HOMÉLIES SUR LES ACTES DES APÔTRES.
Tome IX, pp. 1-292. Guérin & Cie, éditeurs, 1865, Cette dernière homélie a été traduite par M. JEANNIN.
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"OR FÉLIX, QUI CONNAISSAIT TRÈS BIEN CETTE DOCTRINE, LES AJOURNA, DISANT:
« LORSQUE LE TRIBUN LYSIAS SERA VENU, JE JUGERAI VOTRE AFFAIRE ».
ET IL ORDONNA À UN CENTURION DE GARDER PAUL, MAIS EN LUI DONNANT PLUS DE LIBERTÉ,
ET SANS EMPÊCHER QU'AUCUN DES SIENS LE SERVIT OU LE VISITAT."
(Actes XXIV, v.22 — Actes XXV, v.22)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1.-3. Paul comparaît devant Félix, Festus et le roi Agrippa. — Il en appelle à César.
4. et 5. Nul ne peut nuire à qui ne se nuit pas à lui-même. — Malheur de l'homme injuste.
2. (suite) Probablement, à ce que je vois, pour être à la disposition de ceux qui veulent le corrompre. Or Paul était en prison. "Et ils lui demandaient qu'il le fit amener à Jérusalem." Et pourquoi le lui demandaient-ils comme une faveur, s'il était juste qu'il fût puni de mort? Mais Festus lui-même découvrit si nettement les menées des Juifs, qu'il s'écria dans l'assemblée: "Vous tous qui êtes ici présents, vous voyez cet homme contre qui toute la nation juive m'a sollicité". En effet, par ce mot: "M'a sollicité", il fait clairement allusion à cette faveur qu'ils lui ont demandée. Et on voit que, dès ce moment, ils voulaient le pousser à rendre sa sentence, redoutant l'effet des paroles de Paul. Que craignez-vous ? Pourquoi vous hâter ainsi ? En effet, c'est une chose notoire "que Paul est gardé à vue". Est-ce qu'il pourrait fuir ? "Que les principaux d'ente vous", dit-il, "l'accusent". Voilà de nouveau ses accusateurs présents à Césarée, voilà de nouveau Paul tiré de sa prison. "Et le lendemain s'étant assis sur son tribunal". Voyez comme, aussitôt arrivé…
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Par Saint Jean Chrysostôme.
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1.-3. Paul comparaît devant Félix, Festus et le roi Agrippa. — Il en appelle à César.
4. et 5. Nul ne peut nuire à qui ne se nuit pas à lui-même. — Malheur de l'homme injuste.
3. Voyez comme, aussitôt arrivé, il s'est assis sur son tribunal, tant ils ont mis d'ardeur à le pousser, à le presser. Et n'ayant pas encore été en rapport avec les Juifs, n'ayant pas encore reçu des preuves de leur déférence, il ne pouvait pas répondre autrement qu'il l'a fait: mais lorsqu'il fut venu à Jérusalem, lui aussi cherche à leur plaire; seulement, il y met de la ruse, et écoutez comment; car le texte sacré ajoute: "Voulez-vous aller à Jérusalem, et y être jugé devant moi touchant ces choses ?" Comme s'il disait: "Je ne vous livre pas à eux, mais je serai moi-même votre juge". Il dit cela, et le laisse ainsi maître du parti à prendre, afin de le séduire, pour ainsi dire, par ces ménagements et par ces égards. Car, s'il eût parlé sur le ton du commandement; il eût paru tout à fait inconvenant de vouloir mander à Jérusalem celui qui avait été trouvé innocent à Césarée. Et Paul se garde bien de dire…
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Par Saint Jean Chrysostôme.
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1.-3. Paul comparaît devant Félix, Festus et le roi Agrippa. — Il en appelle à César.
4. et 5. Nul ne peut nuire à qui ne se nuit pas à lui-même. — Malheur de l'homme injuste.
3. (suite) Et Paul se garde bien de dire: "Je ne veux pas", de peur d'irriter le juge encore davantage; mais il s'exprime de nouveau, comme il l'a fait, en toute liberté, et dit: "Je suis devant le tribunal de César; c'est là qu'il faut que je sois jugé". Admirable fierté! Voyez le raisonnement qu'il leur oppose; c'est comme s'il disait pour sa justification: Ces hommes m'ont déjà fait sortir une fois de leur ville, et ils croient me condamner en montrant que j'ai manqué à César. Eh bien ! C'est par celui même à qui j'ai manqué que je veux être jugé. Et il ajoute: "Je n'ai nui en rien aux Juifs, comme vous le savez vous-même mieux que personne". Il touche légèrement par ces mots au désir que ressentait le juge de plaire aux Juifs; puis, arrivant finalement à sa conclusion: "Si j'ai fait quelque chose qui mérite la mort, je ne refuse pas de mourir". C'est comme s'il disait: Je prononce la sentence contre moi-même.
Et ce n'est pas là le discours d'un homme qui se condamne lui-même à la mort, mais d'un homme qui croit fermement à ses propres paroles. En effet, pour qu'une plaidoirie puisse convaincre et toucher, il faut qu'une noble assurance l'accompagne. "Mais s'il n'y a rien de véritable dans toutes les accusations qu'ils dirigent contre, moi, personne ne peut me livrer entre leurs mains". Qu'est-ce à dire ? Il ne le pourrait pas, quand même il le voudrait. Il ne dit pas: Je ne mérite pas la mort, ou bien, je ne mérite pas d'être absous. Il se borne à dire: Je suis prêt à être jugé par César, et se souvenant en ce moment du songe qu'il avait eu, il n'en a que plus d'assurance pour en appeler à César. Et il ne dit pas: "Vous ne pouvez pas", mais: "Personne ne peut"; et il ajoute: "J'en appelle à César", parole qui n'a rien d'offensant pour le gouverneur. "Alors Festus, après en avoir conféré avec l'assemblée, répondit:. Vous; en avez appelé à César, vous irez devant César". Avez-vous remarqué avec quelle faveur…
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4. et 5. Nul ne peut nuire à qui ne se nuit pas à lui-même. — Malheur de l'homme injuste.
3. (suite] Avez-vous remarqué avec quelle faveur il traite les Juifs ? En effet, conférer avec les accusateurs, c'est, de la part d'un juge, un acte de faveur; c'est le propre d'un esprit déjà gagné et séduit, et qui trouble l'ordre rigoureux qui doit présider à un débat judiciaire. Voyez-le ajournant de nouveau son jugement, et, par suite de cet ajournement, voyez comme Paul trouve dans les embûches qu'on lui tend, une occasion nouvelle de prêcher sa doctrine. En effet, la Providence permet qu'il soit amené à Jérusalem, entouré de gardes; et sans que personne, dans le trajet, l'importune ou lui tende des pièges.
Autre chose était d'arriver purement et simplement à Jérusalem, autre chose d'y arriver pour un pareil motif. Son arrivée même fut pour les Juifs une occasion de s'y rassembler de toutes parts. Puis un certain temps se passe pendant son séjour à Jérusalem, afin que vous appreniez que, même quand ils ont tout-le temps nécessaire pour préparer leurs attaques, ses ennemis ne sauraient prévaloir contre luit quand Dieu ne le leur permet pas. "Le roi Agrippa et Bérénice descendirent à Césarée". Cet Agrippa, qui est aussi appelé Hérode Agrippa, me paraît être un autre que celui qui mit Jacques à mort; il est le quatrième des Hérodes, immédiatement après celui-ci. — Voyez maintenant les ennemis de Paul s'accordant…
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3. (suite) — Voyez maintenant les ennemis de Paul s'accordant et se concertant entre eux, comme malgré eux. Comme il y avait foule pour assister à cette affaire, Agrippa éprouva aussi le désir d'entendre les débats; et il ne se borne pas à venir les entendre, il y a plus: il se rend en grande pompe dans l'assemblée. Et voyez la manière dont le gouverneur se justifie: "Comme lui-même en a appelé à Auguste, j'ai résolu de lui envoyer cet homme sur le compte duquel je n'ai rien de certain à écrire à l'empereur". Telle est la décision de Festus, et ainsi se montre au grand jour la cruauté des Juifs. Car en parlant de la sorte, le gouverneur n'est pas suspect.
Mais Dieu permet qu'il parle ainsi, pour que les Juifs soient condamnés même par sa bouche; et après que tous les auront ainsi condamnés, alors Dieu lui-même enverra son châtiment. Or, examinez bien: Lysias les a condamnés Félix les a condamnés, Festus, et ceux-là même qui voulaient leur être agréables, les ont condamnés, Agrippa les a condamnés. Que faut-il de plus ? Les pharisiens eux-mêmes…
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3. (suite) Les pharisiens eux-mêmes les condamnèrent. Et que Festus lui-même les ait condamnés, c'est ce que vous pouvez entendre de sa bouche. "Ils n'intentaient contre lui aucune accusation touchant les choses dont je m'étais attendu qu'ils l'accuseraient". Ils ont bien avancé certaines choses, mais ils n'ont rien prouvé. Les embûches dressées par eux à Paul, et l'audace même avec laquelle ils l'accusaient, faisaient bien conjecturer qu'ils seraient en état de donner cette preuve; mais l'examen de l'affaire a fait tomber ces conjectures. "Relativement", dit-il, "à un certain Jésus mort". Cette expression : "Un certain", est ici bien placée dans la bouche d'un homme élevé en dignité, et qui ne s'occupe pas des détails. C'est pour la même raison qu'il ajoute: "Ne sachant donc quelle résolution je devais prendre dans cette affaire".
Effectivement, la recherche de ces sortes de choses dépassait la portée d'esprit d'un tel juge. — Mais si tu es dans l'embarras, pourquoi l'entraînes-tu à Jérusalem ? C'est pourquoi Paul, qui décline son jugement, en appelle à César, en disant: "Me voici devant le tribunal de César; c'est là qu'il faut que je sois jugé"; car on l'accusait de rébellion contre César. Entendez-vous cet appel ? Entendez-vous les Juifs formant de nouveaux complots, préparant de nouveaux troubles ? Tout cela fit naître dans le cœur d'Agrippa…
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